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Revue de presse internationale

French, Political, 1 season, 168 episodes, 13 hours
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Panorama de la presse internationale sur les sujets d’actualité du jour, du lundi au vendredi à 13h24, heure de Paris.
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À la Une: les frappes américaines de représailles en Syrie et en Irak

Une grande partie de la presse internationale se fait l'écho, ce matin du 3 février 2024, des frappes américaines. À commencer par le Washington Post, qui parle de « frappes de représailles », après la mort de trois américains tués dans une attaque de drone en Jordanie. « "Notre réponse a commencé aujourd’hui. Elle se poursuivra quand et où nous l'aurons décidé", a déclaré le président Biden », précise le quotidien américain, selon lequel ces frappes marquent « une intensification de la confrontation de longue date entre Washington et Téhéran, que l'administration Biden tient pour responsable de nombreuses attaques récentes en Irak et en Syrie ».En France, le journal Le Monde remarque que les États-Unis « évitent la confrontation directe avec Téhéran ». Pour le Monde, « Il s’agit d’une réponse mesurée, pesée au trébuchet, prévue en plusieurs phases étalées dans le temps. Washington a cherché en amont à en limiter l’impact régional, tout en s’assurant que le message de détermination passait et que les capacités opérationnelles des groupes pro-iraniens visés étaient réduites ». En Allemagne, die Welt souligne aussi que « Pour le président américain Biden, l’action contre les milices est un exercice d’équilibre. D’une part, il veut éviter que son pays ne soit entraîné dans une guerre régionale au Moyen-Orient. D'autre part, il veut faire preuve de force et mettre un terme aux attaques ».À lire aussiWashington a mené des frappes de représailles en Irak et en Syrie après la mort de trois soldatsGuerre à Gaza, 800 fonctionnaires américains et européens protestent800 responsables, aux États-Unis et en Europe, signent une lettre publiée dans le New York Times, une « lettre protestant contre la politique israélienne ». « Les signataires affirment que la politique de leurs dirigeants pourrait contribuer aux crimes de guerre à Gaza ». Ils « assurent avoir fait part de leurs préoccupations par le biais de canaux internes, mais avoir été ignorés ». « Cette lettre révèle, nous dit-on, à quel point les politiques pro-israéliennes des dirigeants américains, britanniques et européens ont suscité des dissensions parmi les fonctionnaires, y compris parmi ceux qui mettent en œuvre la politique étrangère de leurs gouvernements ». Des fonctionnaires qui tiennent toutefois à garder leur anonymat. Le nom des signataires n'est pas rendu public.La guerre à Gaza, il en est aussi question dans le Washington Post. « Israël annonce qu'il étendra ses opérations à Rafah, le dernier refuge de Gaza », titre le journal, au-dessus de la photo de familles palestiniennes fuyant les combats, entassées sur des charrettes tirés par des ânes. « Les travailleurs humanitaires et les organisations humanitaires, poursuit le Washington Post, ont prévenu que Rafah est déjà très largement peuplée de civils qui ont été déplacés au moins une fois, et dont beaucoup sont malades ou au bord de la famine ». Le journal publie un montage photo, montrant la population de Rafah, avant et après le 7 octobre 2023. Population passée d'environ 280 000 habitants avant la guerre, à « au moins 1 400 000 aujourd'hui ». À lire aussi[En direct] Gaza: de puissantes frappes israéliennes à Rafah, climat régional tenduCrise agricole : le débat France - EspagneLes cultivateurs français accusent régulièrement les cultivateurs espagnols de concurrence déloyale, avec leurs fruits et légumes moins chers, mais arrosés de pesticides. Alors qu'en dit-on côté espagnol ? C'est le journal El Mundo qui nous donne la réponse. « La production de la côte méditerranéenne, particulièrement en hiver, grâce un climat doux par rapport au climat français, bénéficie de cultures très rentables auxquelles a été appliquée la haute technologie en matière d'économie d'eau (...). Ainsi, les prix de nos produits sont très compétitifs, alors qu'en France, on lutte en hiver contre les maladies qui se multiplient dans les sols humides », poursuit El Mundo. De plus, l'Espagne bénéficie aussi d'un terrain « fertile ». Enfin, coup de grâce : « 50 % des exportations de fruits et légumes qui arrivent en France viennent du Maroc », affirme le journal. Autant dire que l'heure n'est pas à l'apaisement sur le prix des tomates et des fraises de chaque côté des Pyrénées. À écouter aussiLa crise agricole retourne à Bruxelles
2/3/20244 minutes, 14 seconds
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À la Une: la colère des agriculteurs européens

Ce mouvement de colère est particulièrement intense en France, mais pas seulement. Ainsi, en Belgique, le Soir donne la parole à des agriculteurs déterminés. « On veut nous imposer plein de trucs qui ne nous arrangent pas du tout, comme les 4% de terres que nous devons laisser en jachère, ce qui représente une perte énorme ». Et ce n'est pas tout, les agriculteurs belges dénoncent aussi le deux poids deux mesures. « On importe des produits qui ne sont pas soumis aux mêmes normes environnementales et sociales ou fiscales. Le sucre qui vient d’Ukraine fait chuter la production et la vente du sucre d’ici, alors qu’ils utilisent des néonicotinoïdes, interdits chez nous ». En Italie, la Republica, ironise de son côté sur la naïveté du gouvernement. « La Première ministre Giorgia Meloni et son beau-frère, le ministre italien de l'Agriculture, Francesco Lollobrigida, n'ont pas vu les agriculteurs venir, convaincus qu'ils étaient de tenir le secteur agricole entre leurs mains ». Mais finalement, « le vent de la révolte, qui a commencé en Allemagne et en France contre la Politique Agricole Commune, a soufflé jusqu'en Italie. La protestation s'est enflammée depuis les campagnes siciliennes jusqu'aux entreprises de la vallée du Pô ».Dénouement en France ?« Le plan d'Attal amorce la sortie de crise », titre le Figaro, qui rappelle que « les syndicats majoritaires ont appelé à suspendre les blocages, mais que sur le terrain, les exploitants mobilisés restent sur leurs gardes ». Une fin de crise en vue mais « c'est l'écologie qui perd », déplore Libération, qui en Une nous montre la photo d'un tracteur visiblement en train de répandre des produits chimiques dans un champ. Pour Libération, « les renoncements (jachère, pesticides, normes) sont légion et la planète risque de s'en souvenir ». Enfin, la Croix alerte sur « le risque qu'il y aurait de lâcher trop de lest sur les enjeux climatiques et de biodiversité. Le monde agricole est apparu durant cette crise dans toute sa diversité. Il faut soutenir en priorité ceux qui optent pour des pratiques durables ».À lire aussiCrise agricole: pas de détente en France, tous les regards se tournent vers BruxellesL’optimisme des marchés israéliensC’est Haaretz qui pose la question. « La Bourse israélienne sait-elle quelque chose sur Gaza que nous ignorons ? » « En effet », poursuit le quotidien israélien, « les prix des actions et des obligations israéliennes ont augmenté et le shekel s’est renforcé, tandis que les combats à Gaza font rage. Pourquoi les investisseurs ne s’inquiètent-ils pas de la guerre ? »Pour Haaretz, l'économie israélienne est entraînée par la « vigueur de Wall Street », mais pas seulement. « Le sentiment du marché est plutôt positif, non seulement en ce qui concerne les bénéfices des entreprises (...) mais aussi en ce qui concerne l'avenir d'Israël après-guerre. Et c'est l'avenir qui intéresse davantage les investisseurs que le présent ». Contrairement à l'opinion publique, plutôt pessimiste si l'on en croit les sondages, « Il y a toutes les raisons de prendre au sérieux la tendance haussière du marché », estime Haaretz : « après tout, ce sont des gens qui parient leur argent sur l'avenir et qui ne se contentent pas d'exprimer simplement leurs opinions (...) ».Bonnes résolutionsLa question, plutôt futile, est à la Une du New York Times. « Pourquoi février est-il le meilleur mois pour prendre de bonnes résolutions ? »  Eh bien, nous dit-on malicieusement, « parce que le mois de janvier est terminé et que le mois de février est plus court ».L'objectif est donc de faire mieux, mais sans se mettre trop de pression. Exemple : « manger mieux », à 80 %, et « manger ce qu'on veut 20 % du temps restant ». Une bonne résolution qui ne nous engage pas trop, de quoi nous mettre en appétit !
2/2/20243 minutes, 54 seconds
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À la Une: comment calmer la colère des agriculteurs européens?

 L’Union européenne entend bien jouer l’apaisement. C’est ce que pointe le Guardian à Londres. « Environ 10 000 agriculteurs français ont intensifié leurs manifestations hier, avec au moins une centaine de blocages sur les principales routes de France. (…) Les agriculteurs belges se sont joints aux manifestations à la frontière française et d’autres ont bloqué les routes d’accès au port à conteneurs de Zeebrugge pour une deuxième journée. Des agriculteurs espagnols et italiens ont également manifesté. » Des actions qui, semble-t-il, ont porté leurs fruits, poursuit le Guardian puisque les agriculteurs ont obtenu une « première concession » à Bruxelles, « l’Union européenne annonçant un retard dans l’adoption de règles qui les auraient obligés à mettre des terres en jachère pour encourager la biodiversité et la santé des sols ».Mais il y a d’autres revendications, pointe encore le quotidien britannique : « Les agriculteurs s’inquiètent du coût élevé des terrains, de la pression des supermarchés pour vendre les récoltes à des tarifs proches du prix coûtant et de la pléthore de nouvelles règles environnementales. » Pas les mêmes règles Il y a aussi les importations de denrées agricoles. « C’est un des arguments le plus souvent entendus sur les barrages dressés par les agriculteurs en France ou en Belgique, relève Le Soir à Bruxelles : la distorsion de concurrence créée par la Politique agricole commune entre les producteurs de l’Union européenne et ceux des pays extérieurs à l’Europe. Ces derniers exportent vers les consommateurs européens des produits agricoles et agroalimentaires obtenus via des méthodes d’élevage ou de culture interdites pour les paysans des Vingt-Sept. Dans le viseur, pêle-mêle l’utilisation d’intrants (herbicides, pesticides…) interdits en Europe ou d’OGM, le recours aux antibiotiques comme activateurs de croissance, l’utilisation de farines animales dans l’alimentation du bétail, le non-respect du bien-être animal… »Pourtant, remarque encore Le Soir, « l’Europe reste encore exportatrice nette de produits agricoles. En 2022, les exportations agroalimentaires de l’UE ont atteint près de 230 milliards d’euros. Les importations, elles, se sont montées à 172 milliards d’euros. Mais les agriculteurs craignent qu’à force de conclure des accords de libre-échange, la balance ne finisse bel et bien par pencher de l’autre côté ». Pas une mais des agricultures Autre facteur complexe à prendre en compte dans cette crise agricole, plus particulièrement en France, c’est la diversité des profils et des intérêts représentés. C’est ce que souligne Le Temps à Genève : « Le soulèvement de l’agriculture française peut sembler uniforme et puissant. Il monte comme une vague de colère destinée à déferler sur Paris et à faire céder le gouvernement. Un ras-le-bol légitime au vu des multiples témoignages de ces forçats de la terre qui n’arrivent pas à boucler leurs fins de mois. Une injustice que les dirigeants devraient se résoudre à combler. Mais, pointe Le Temps, une des limites du mouvement vient donc du fait qu’il n’y a pas une agriculture française. Il y a plusieurs agricultures françaises aux destins divergents. À tel point que leurs revendications sont si multiples, pour ne pas dire contradictoires, que le gouvernement ne pourra jamais y répondre dans leur intégralité. Même s’il le voulait. »En effet, précise le quotidien suisse, « les grands exploitants n’ont pas les mêmes intérêts que les petits paysans. On pourrait presque dire qu’ils ne font pas le même métier. Et il y a bien sûr 50 nuances de gris entre ces deux pôles. Avec autant d’objectifs hétérogènes. Comment à la fois aider les petits paysans bios et lâcher du lest sur les produits phytosanitaires pour les grands exploitants ? Comment verrouiller les frontières et soutenir les viticulteurs dont la branche a exporté pour 17 milliards d’euros de vins et spiritueux en 2022 ? » Mettre l’agriculture au cœur de la transition écologique ? Alors quelles solutions ? « Nul ne sait encore quand et comment se terminera le mouvement de grogne des agriculteurs. Mais une chose est sûre, affirme Libération à Paris : il se terminera mal si la porte de sortie finalement trouvée se résume à un moins-disant écologique. (…) Il est temps, s’exclame le journal, que les uns et les autres se regardent autrement qu’en chiens de faïence, car l’écologie est, en réalité, le meilleur allié des agriculteurs pour lutter contre ce libre-échange hors de contrôle qui les pousse dans les bras du toujours plus et toujours moins bien, moins bien rémunéré, moins bien qualitatif. Ce n’est évidemment pas un hasard si le berceau du mouvement de grogne est une région, l’Occitanie, où les impacts du changement climatique frappent très durement les agriculteurs et les viticulteurs. Cette crise est une occasion qu’il ne faut pas manquer, conclut Libération : mettre l’agriculture au cœur de la transition écologique. Cette réconciliation prendra du temps. Il faudra l’accompagner financièrement. Il faudra l’accompagner syndicalement et politiquement. »
2/1/20244 minutes, 12 seconds
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À la Une: guerre au Proche-Orient, pendant les négociations, les actions militaires se poursuivent

« 5h30 du matin, hier, raconte Libération à Paris. Une dizaine de personnes entrent calmement dans l’hôpital Ibn Sina à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Une partie du groupe va vers les ascenseurs, monte au troisième étage. Ils se dirigent vers la chambre 376, entrent sans frapper, tirent à plusieurs reprises avec des armes munies de silencieux. Les trois hommes qui y dorment sont tués. Le commando sort et s’engouffre dans des voitures banalisées. " Ç'a pris dix minutes, pas plus ", témoigne le porte-parole de l’hôpital. Les images captées par les caméras de surveillance électrisent les réseaux sociaux. Puis, poursuit Libération, l’armée israélienne confirme avoir 'neutralisé' une cellule terroriste. C’est Mohammad Jalamneh, 27 ans, qui était visé. Ce cadre du Hamas aurait trafiqué des armes et planifiait un attentat en Israël. Les deux autres étaient frères, Mohammad et Basel Ghazawi, 18 et 27 ans, tous les deux membres du Bataillon de Jénine. »« Traquer ceux qui veulent nous nuire »Commentaire du Jérusalem Post : « les Forces de défense israéliennes ont agi avec professionnalisme et audace. Ce raid visait de dangereux terroristes qui préparaient une attaque majeure. De nombreux commentateurs en ligne ont comparé les images des forces de sécurité entrant dans l’hôpital, déguisées en soignant, à la série télévisée "Fauda". »En effet, pointe le Jérusalem Post, « il s’agissait d’un scénario réel de ce qu’Israël doit faire pour assurer la sécurité de sa population. Nos forces de sécurité mènent ce type d’opérations jour et nuit, souvent dans l’ombre, pour traquer ceux qui veulent nous nuire. »« L’armée israélienne lutte contre le Hamas sur plusieurs fronts, constate le New York Times : il y a eu hier cette opération spectaculaire en Cisjordanie, mais aussi la reprise des affrontements dans le nord de la bande de Gaza et dans les souterrains. L’armée israélienne a confirmé pour la première fois que ses ingénieurs avaient commencé à pomper de l’eau de mer pour inonder le vaste réseau de tunnels du Hamas. »Une pause de six semaines ?Et pendant ce temps, les négociations en coulisses pour tenter de trouver un accord paix piétinent…« Les États-Unis, Israël, le Qatar et l’Égypte maintiennent la pression, constate encore le New York Times. Le chef politique du Hamas, Ismail Haniyeh, a déclaré hier qu’il étudiait une proposition de cessez-le-feu temporaire issue des discussions dimanche à Paris entre les représentants de ces pays. Mais alors même que les pourparlers se poursuivaient à huis clos, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a réaffirmé qu’Israël continuerait à se battre jusqu’à la 'victoire complète'. »D’après le Washington Post, « les négociateurs travaillent sur une pause de six semaines dans les combats entre Israël et le Hamas, qui verrait la libération de tous les prisonniers civils restants en échange de prisonniers palestiniens. »Washington s’impatiente…Mais les positions restent figées de part et d’autre, donc, constate encore le Washington Post… « Nous ne retirerons pas Tsahal de la bande de Gaza et nous ne libérerons pas des milliers de terroristes, a déclaré hier Benjamin Netanyahu. (…) Et le Hamas s’est montré tout aussi inflexible, si ce n’est plus. »En fait, précise Haaretz à Tel-Aviv, « Israël veut se laisser la possibilité de reprendre la guerre après la conclusion d’un éventuel accord sur les otages, tandis que le Hamas souhaite un cessez-le-feu à long terme qui inclurait des garanties pour la sécurité de ses dirigeants. » On est encore loin d’un accord, souligne également le quotidien israélien. Et notamment, « le fait que Netanyahou continue de refuser toute reconnaissance (même implicite) de la vision de deux États augmente les frictions avec Washington, dont la patience est manifestement à bout. »« Où nous emmène Gabriel Attal ? »À la Une également, la déclaration de politique générale hier du nouveau Premier ministre français Gabriel Attal…« Gabriel Attal dessine sa France : libérale, simplifiée et autoritaire », commente Le Soir à Bruxelles.Pour Le Temps à Genève, « le cœur du discours de Gabriel Attal restera certainement sa double volonté de "déverrouiller" le pays et de réaffirmer l’autorité. »« L’audace attendra », déplore Le Figaro à Paris.« Où nous emmène Gabriel Attal ? », s’interroge La Croix. En l’absence de majorité absolue à l’Assemblée, « la bataille sera difficile […]. »
1/31/20244 minutes, 5 seconds
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À la Une: quel avenir pour l’UNRWA, l’agence des Nations unies pour les Palestiniens ?

Le débat est vif dans la presse après la mise en cause de l’agence onusienne dont certains employés auraient participé aux attaques du 7 octobre. Une enquête est en cours, mais sans plus attendre, plusieurs pays ont coupé leurs financements.« Israël accuse au moins 12 employés de l’UNWRA d’avoir participé à l’attaque du 7 octobre, rapporte le New York Times, et accuse pas moins de 1.300 employés sur les 13.000 que compte l’agence d’appartenir au Hamas. »Reste que « l’UNRWA joue un rôle crucial à Gaza, souligne le quotidien américain, en distribuant de la nourriture, de l’eau et des médicaments, et l’on ne sait pas très bien qui comblerait le vide si l’agence venait à s’effondrer, faute de financements. »Et d’ailleurs, pointe encore le New York Times, « certains responsables israéliens ne sont pas convaincus du bien-fondé de ces révélations et craignent de se retrouver à jouer un rôle plus direct dans la distribution de nourriture et d’aide à Gaza, un rôle qu’ils ne souhaitent pas. »Certes mise en cause mais « indispensable »Pour le Guardian à Londres, « l’ONU a raison d’enquêter de toute urgence sur les horribles allégations qui pèsent sur l’UNRWA. » Toutefois, ce serait une erreur de lui couper les vivres. « L’agence, rappelle également le quotidien britannique, emploie 13.000 personnes à Gaza – ce qui témoigne de la situation déjà sombre – et apporte une aide directe à 2 millions de personnes », alors que « la famine est désormais "imminente" et "inévitable", selon les propres termes du rapporteur spécial de l’ONU sur l’alimentation. »En effet, renchérit Le Monde à Paris : « l’agence est certes mise en cause » mais elle est « indispensable ». La suspension de l’aide annoncée par plusieurs États « peut se comprendre jusqu’à ce que l’UNRWA puisse répondre de manière détaillée aux accusations, mais elle pose un véritable dilemme compte tenu des conditions de survie qui sont celles aujourd’hui des Palestiniens à Gaza. Les actes d’une dizaine d’employés ne doivent pas être instrumentalisés contre une agence tout entière, affirme encore Le Monde, dont l’action est aujourd’hui indispensable pour éviter une catastrophe encore plus grande. »« Cet organisme antisémite de l’ONU… » Non, rétorquele Times à Londres : « il est temps de fermer cet organisme antisémite de l’ONU », s’exclame le quotidien conservateur. « Il n’est pas surprenant que le personnel de cette agence humanitaire ait contribué aux atrocités du Hamas ; il diabolise les Juifs. »En effet, précise le Times, « pendant des années, l’UNRWA a fermé les yeux sur les infrastructures terroristes que le Hamas a implantées dans et autour de ses écoles, hôpitaux et autres installations » : sites de lancement de roquettes, tunnels et caches d’armes… et « tout cela a été financé par les contribuables occidentaux, déplore encore le quotidien britannique. En 2022, l’UNRWA a reçu 344 millions de dollars des États-Unis, 114 millions de dollars de la Commission européenne et 21 millions de dollars du Royaume-Uni. »« Punition collective injuste ! »El Pais à Madrid est tout aussi radical dans ses propos, mais défend la thèse inverse… « Une punition collective injuste », fulmine le quotidien espagnol. « Punir l’UNRWA en ce moment, c’est condamner des centaines de milliers d’innocents sans abri, sans eau et sans nourriture à l’impuissance face aux bombardements et au dénuement, s’exclame El Pais, c’est contrevenir au moindre sens humanitaire et c’est adopter le discours des extrémistes israéliens qui considèrent tous les Palestiniens comme des ennemis mortels. (…) Face à une situation aussi dramatique, l’annonce de l’Espagne de continuer à financer l’agence humanitaire de l’ONU est une bonne chose », affirme encore El Pais qui conclut par ces mots : « le retrait injuste du financement de l’UNRWA ne fera qu’accroître les souffrances de civils innocents qui se sentiront, à juste titre, complètement abandonnés par plusieurs des démocraties les plus puissantes au monde. »Improbable accalmie…Enfin, sur un plan plus large, « à quand l’accalmie dans la guerre entre Israël et le Hamas ? » Question posée par Le Devoir à Québec. Pour l’instant, aucun signe… « Encore faudrait-il, pointe le quotidien canadien, que le Premier ministre Nétanyahou envoie des signaux d’apaisement et de reconnaissance de la solution à deux États. Il en est viscéralement incapable, au point qu’il faudra espérer la déroute de sa coalition d’extrême droite, en même temps que l’isolement du Hamas par les pays arabes, pour espérer une accalmie à défaut de la paix. »
1/30/20244 minutes, 10 seconds
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À la Une: les Etats-Unis vont-ils s’impliquer davantage dans le conflit au Proche-Orient?

C’est la question que se posent bon nombre de quotidiens d’outre-Atlantique après la mort de trois militaires américains en Jordanie, lors d’une attaque de drones.Washington accuse l’Iran d’être à l’origine de cette action. Et « Joe Biden promet de prendre des mesures de rétorsion », titre le New York Times. Le président « doit décider jusqu’où il est prêt à aller en termes de représailles, au risque d’une guerre plus large qu’il a cherché à éviter depuis l’attaque terroriste du 7 octobre par le Hamas. Jusqu’à présent, le président avait fait preuve de retenue face aux multiples attaques contre les forces américaines menées dans la région par des milices soutenues par l’Iran. » Mais, pointe encore le New York Times, « les premiers décès de soldats américains sous le feu de l’ennemi devraient entraîner un niveau de réponse différent. » Cibler les « agents iraniens »Alors quel degré de riposte ? « Les États-Unis devraient-ils maintenant répondre aux provocations orchestrées par l’Iran en bombardant ce pays ? », s’interroge le Washington Post. Certains parlementaires le réclament. Mais sans aller jusqu’à un affrontement direct, « il est clairement temps de montrer à l’Iran, affirme le journal, qu’il ne peut tuer en toute impunité des soldats américains. » Et le Washington Post de préconiser des frappes ciblées contre des « agents iraniens » : « le personnel de la Force Qods au Yémen, en Irak, en Syrie ou au Liban, en commençant par le successeur de Soleïmani, le général de brigade Ismail Qaani. De nombreux officiers subalternes pourraient également être dans le collimateur, comme le commandant Khalil Zahedi, qui supervise la vaste présence iranienne en Syrie. »Certes, reconnait le journal, « il ne sera pas facile de trouver ces terroristes tapis dans l’ombre, mais la communauté du renseignement américain a montré qu’elle pouvait traquer et éliminer presque n’importe qui. »Bref, conclut le Washington Post, « les États-Unis doivent en faire plus, sans aller trop loin et sans déclencher une conflagration régionale. C’est un équilibre difficile à trouver, mais si quelqu’un peut le faire, c’est bien un président qui a des décennies d’expérience en matière de politique étrangère. »Européennes : l’extrême-droite en position de force…À la Une également : le glissement de l’extrême-droite européenne de « populaire à incontournable… » C’est du moins ce que prédit le quotidien belge Le Soir. Le Soir qui s’appuie sur un rapport du Conseil européen pour les relations internationales qui « prédit une poussée de popularité des partis d’extrême droite aux prochaines élections européennes. Un succès qui les rendra incontournables au sein des futures coalitions. (…) L’ascension semble inévitable, pronostique le quotidien bruxellois. Alors que le scrutin européen de 2019 sonnait le glas de la domination des deux forces historiques de la construction européenne – le Parti populaire européen et les sociaux-démocrates -, 2024 sera l’année de l’extrême droite. »Pour sa part, le Guardian, à Londres, note que « la France est le plus important des neuf pays dans lesquels les partis de droite radicale sont en passe de terminer premiers aux élections européennes de juin. Emmanuel Macron a décidé de neutraliser la menace en flirtant avec certains thèmes qui constituent le terrain naturel de Marine Le Pen », constate encore le quotidien britannique. Alors, s’interroge-t-il, s’agit-il « d’une politique intelligente – quoique cynique – ou bien d’un jeu imprudent avec le feu dans un contexte hautement combustible ? »Attention, prévient le Guardian, « suivre la rhétorique et les préoccupations de la droite radicale est rarement une sage décision pour les partis progressistes, car "les électeurs ont tendance à préférer l’original à la copie". »Agriculteurs : bloquer Bruxelles plutôt que Paris ?Enfin, la crise agricole en France avec cette injonction lancée par Le Temps à Genève : « les agriculteurs français se trompent d’autoroute. » Au lieu de vouloir bloquer Paris, ils devraient diriger leurs tracteurs vers Bruxelles… « C’est effectivement la politique agricole commune qui régit l’agriculture dans l’UE, pointe le quotidien suisse, tout particulièrement au niveau des normes écologiques, des importations, des aides et donc des démarches administratives, bref de la plupart des sujets au cœur des revendications. La grogne dépasse d’ailleurs largement les frontières françaises. Ce sont les mouvements allemands, néerlandais, polonais et roumains de ces dernières semaines qui ont inspiré les paysans hexagonaux. » Et « ce ne sont pas des changements ponctuels ou locaux qui régleront le problème, s’exclame encore Le Temps. C’est une redéfinition totale du modèle agricole européen, voire occidental et mondial. À ce niveau, on n’a rien entendu de concret ces derniers jours. »
1/29/20244 minutes, 6 seconds
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À la Une: lourde condamnation de Donald Trump pour diffamation

L'ancien président américain est « condamné à payer plus de 83 millions de dollars pour diffamation à l'égard de l'écrivaine E. Jean Caroll », titre le Washington Post, pour lequel Trump « enregistre une défaite cuisante », « sous la forme d'une lourde sanction financière, doublée d'une remarquable dénonciation de sa rhétorique »... La plaignante, que l'on voit tout sourire quitter le tribunal, accusait Trump de l'avoir agressée sexuellement, il y a une vingtaine d'années. Ce à quoi, poursuit le Washington Post, l'ancien président a répondu « par une série de dénégations et d'attaques virulentes qui continuent encore aujourd'hui ».  Donald Trump, candidat à la prochaine élection présidentielle, a aussitôt parlé d'une « condamnation ridicule », mais cette condamnation ne le laisse sans doute pas insensible. L'avocat de E. Jean Caroll a ainsi remarqué que si « Donald Trump ne se soucie pas de la loi, ni de la vérité, il se soucie de l'argent ».Jugement de la Cour internationale de Justice, sur Gaza et IsraëlLa décision rendue hier est abondamment commentée ce matin. La CIJ a appelé Israël à tout faire pour éviter un génocide à Gaza. Une décision qui « met l'Occident à l'épreuve », estime The Guardian, qui ajoute :  « La décision du tribunal de l'ONU est dévastatrice pour Israël et gênante pour ses alliés tels que le Royaume-Uni et les États-Unis ». « Fait extraordinaire », ajoute le quotidien britannique, « le tribunal ne s’est pas dérobé à ce qu’il considérait comme ses responsabilités. Il n’a pas ordonné un cessez-le-feu complet, mais il a accordé des ordonnances de protection, notamment la fin du massacre des Palestiniens à Gaza, qui sont allées plus loin que ne l’avaient prédit de nombreux experts en droit international ». En Belgique, Le Soir parle d'un « camouflet pour Israël » (...) « Certes, la Cour internationale de justice n’ordonne pas de cessez-le-feu immédiat, mais la justice et le droit international, peu prisés par Israël, lui infligent un revers historique ». « Un échec moral terrible pour un Etat créé sur les cendres de la Shoah » ajoute le Soir. En Allemagne, le journal Die Welt, nuance quelque peu le jugement de la Cour internationale de Justice, en remarquant, que « le tribunal de l'ONU n'a pas ordonné la fin de l'opération israélienne dans la Bande de Gaza.»Réactions au Proche-OrientC'est un « coup de semonce contre Israël », selon Haaretz. Le quotidien israélien estime que Netanyahu « devrait s'inquiéter ». « Comme prévu », ajoute Haaretz, « les déclarations incendiaires de politiciens israéliens tels que le ministre de la Défense Yoav Gallant et le président Isaac Herzog ont été utilisées par la Cour internationale pour affirmer qu'Israël doit prendre des mesures afin d'empêcher ce qui pourrait constituer un génocide ». De son côté L'Orient - Le jour, pèse le pour et le contre. « La décision de la cour internationale de justice est qualifiée ' d'historique par les juristes ', mais critiquée par une partie de l'opinion publique palestinienne, pour qui elle reste insuffisante ». Le journal libanais estime toutefois que « ce verdict – définitif et ne pouvant faire l’objet d’un appel – exhorte entre les lignes Israël à réduire les opérations militaires en cours à Gaza et notamment sa campagne de bombardements qui se poursuit sur l’enclave ».La crise agricole en France continueLe Premier ministre Gabriel Attal a fait hier, vendredi, plusieurs annonces lors d'un discours prononcé dans la cour d'une ferme, ses feuilles blanches posées sur une botte de foin... Une photo que l'on retrouve ce matin dans la plupart des quotidiens français, qui dans l'ensemble sont plutôt sceptiques quant à l'efficacité du discours de Gabriel Attal. Le Premier ministre « donne des gages aux agriculteurs, mais le bras de fer continue », titre le Monde, alors que Libération, parle d'une « simplification au mépris de l'écologie ». Enfin, outre Atlantique, le New York Times observe qu'en France, « les agriculteurs occupent une place sacrée » et que « le gouvernement semble déterminé, du moins pour l'instant, à éviter une confrontation violente qui pourrait déclencher un tollé national ».  
1/27/20244 minutes, 24 seconds
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À la Une: exécution à l'azote d'un condamné à mort aux États-Unis

Kenneth Smith exécuté à l'azote, « c'est la première fois que cette méthode est utilisée pour la peine capitale aux États-Unis », précise le New York Times. L'exécution a eu lieu en Alabama, mais d'autres états pourraient suivre, précise le journal, qui poursuit : « Les partisans de la méthode affirment qu’elle est rapide et indolore. Mais le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (...) affirme que cela pourrait équivaloir à de la torture et constituer une violation des traités relatifs aux droits de l'homme que les États-Unis ont acceptés. »Selon le Washington Post, « Smith a semblé conscient pendant au moins deux minutes pendant que le gaz affluait vers son masque. Il a tremblé et s'est tordu sur la civière pendant au moins deux minutes, suivies de deux minutes de respirations profondes, puis d'une période pendant laquelle les témoins des médias n'ont pas pu déterminer s'il respirait ou non. Le rideau s'est fermé à 20h15, 10 minutes avant que l'État ne déclare sa mort ». De son côté, le Daily Mail a interrogé un religieux ayant assisté à l'exécution, qu'il décrit comme « horrible ». Il explique au journal britannique « qu'il a entendu Kenneth Smith haleter, et qu'il a mis 22 minutes à mourir ».France : censure partielle de la loi Immigration par le Conseil constitutionnel« Grosse censure, petit soulagement », titre Libération qui s'explique : « En retoquant largement le texte du gouvernement, les "sages" ont écarté les éléments les plus critiqués, même si les droits des étrangers continuent de reculer. » De son côté, le Figaro souligne que les « sages ont censuré les apports de la droite ». Et le journal conservateur va plus loin, assurant : « Personne n'a gagné et la France a perdu », alors que, « l'immigration n'a jamais été aussi importante dans notre pays ».La Croix rappelle, pour sa part, que la décision du Conseil Constitutionnel s'appuie essentiellement sur des questions de forme et non de fond et que c'est à ce titre, que l'aide au logement ou les prestations familiales ne seront pas conditionnées « à un critère de résidence de cinq ans ou de trente mois pour ceux qui travaillent ». Ce qui était à l'origine des accusations de « préférence nationale » et de « victoire idéologique de l'extrême droite ». Même écho du côté de l'Humanité, qui surenchérit et juge que la loi immigration a été « délestée de ses pires aspects ».Tourisme sur les lieux des massacres du 7 octobreC’est le quotidien Haaretz, qui consacre un long article au tourisme, si l'on peut dire, qui se développe sur divers lieux des massacres du 7 octobre, notamment l'endroit où se déroulait le festival Nova, « où de nombreuses victimes ont été assassinées », rappelle le journal israélien, qui raconte : « Le mémorial improvisé en métal, au centre du site où s'est déroulé le festival Nova, attire la plupart des visiteurs sur le parking. Les voitures et les bus arrivent presque toute la journée. Leurs passagers se promènent parmi les photos des victimes, visitent le monticule de pierres laissé par les visiteurs, se tiennent à côté pour une cérémonie commémorative, chantent et prient. » Pour Haaretz, « ce tourisme d’atrocités soulève de sérieuses questions sur l’équilibre entre commémoration et renaissance, entre empathie et intimité, entre préservation des scènes de crime et nécessité de revenir au quotidien ». Sur une photo, on voit deux jeunes filles qui posent devant une grande banderole appelant à la libération des otages. Certains visitent aussi les kibboutz théâtres d’atrocités. « La curiosité du public à l'égard du massacre attire un bon nombre de visiteurs qui souhaitent voir personnellement les maisons incendiées et éventrées », raconte Haaretz qui poursuit : « Pendant ce temps, les membres du kibboutz tentent de sauver les restes de leur vie et sont gênés par cette foule de visiteurs. » Toutefois certains s'accordent à dire qu'il faut montrer ce qui s'est passé, « même si c'est un lieu de chagrin et de douleur, pas un site touristique », explique un habitant du Kibboutz Kfar Azza.
1/26/20244 minutes, 7 seconds
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À la Une: manifestations et grève générale en Argentine

Encore un coup de semonce contre le nouveau pouvoir ultra-libéral en Argentine. D’après la CGT, la principale centrale syndicale, un million et demi de personnes se sont mobilisées hier dans tout le pays, dont 600 000 rien qu’à Buenos Aires, la capitale. Des manifestions monstres et une grève générale, « la première », souligne El Pais à Madrid, « depuis l’arrivée au pouvoir il y a un peu plus d’un mois du président d’extrême droite Javier Milei ». Le pouvoir en place, lui, minimise, pointe le quotidien espagnol, et parle de 80 000 manifestants tout au plus dans la capitale.La Nacion, quotidien argentin plutôt conservateur, reconnait l’impact de la grève générale : « Pas de trains, pas de bus, pas de métro, la pression syndicale s’est fait sentir dans tout le pays. » Pour autant, relève encore le quotidien argentin, « le président Milei ne semble pas inquiet, même si son programme économique ne tient qu’à un fil. Il fait le pari qu’avec une économie florissante au second semestre de cette année, les leaders politiques et syndicaux accepteront ses réformes. Ses détracteurs, eux, prévoient au contraire un durcissement du mouvement dans les prochaines semaines ».Mesures radicalesComment en est-on arrivé à ce bras-de-fer ? Le Guardian à Londres fait le résumé des épisodes précédents. « Milei est devenu président en décembre en promettant de libérer l’Argentine de décennies, a-t-il dit, de "décadence et de déclin", grâce à ses idées libertaires. Depuis lors, le politicien d’extrême droite a agi rapidement pour mettre en œuvre un programme qu’on pourrait qualifier de "thatchérisme sous stéroïdes", pointe le quotidien britannique, avec d’abord avec des décrets d’urgence, puis un projet de méga-réforme connu sous le nom de "loi omnibus". Avec à la clé, des centaines d’innovations très controversées, notamment, précise le Guardian, une vague de privatisations, de féroces réductions des dépenses, une expansion majeure des pouvoirs présidentiels et une réduction des droits des travailleurs et du droit de manifester. Neuf ministères sur dix-huit ont été supprimés, notamment ceux chargés de l’Éducation, de l’Environnement et des Femmes, du Genre et de la diversité. La monnaie argentine, le peso, a été dévaluée de plus de 50 % par rapport au dollar. Milei affirme que ces mesures sauveront l’Argentine de "l’enfer économique" qu’il impute à ses prédécesseurs péronistes. Mais, pointe encore le Guardian, la situation a empiré depuis son investiture. L’inflation mensuelle a atteint 25,5% le mois dernier, contre 12,8% en novembre. L'inflation annuelle a atteint un sommet à plus de 211 %, soit un niveau encore plus élevé qu'au Venezuela. » Le quotidien O Globo au Brésil exprime son inquiétude : « Milei et l’Argentine vivent une période de tension, et rien ne semble indiquer que cette tension va s’atténuer dans les semaines à venir. »Certains veulent encore y croireParadoxe, souligne le New York Times, « de plus en plus d’Argentins semblent être d’accord avec le président Milei. Malgré le chaos économique, sa cote de popularité est restée élevée, voire a même augmenté en même temps que les prix. Des sondages récents montrent que 58% des Argentins le soutiennent, soit deux points de plus que son score à la présidentielle de novembre. (…) Milei bénéficie aussi du soutien des conservateurs à l’étranger, relève encore le New York Times. La semaine dernière, lors du Forum économique mondial de Davos, en Suisse, il avait affirmé que le capitalisme sans entraves était le seul modèle permettant de réduire la pauvreté. »Trump-Biden : un face-à-face inéluctableÀ la Une également, encore la course à la présidentielle aux États-Unis. La presse européenne en est convaincue : le duel final Trump-Biden aura bien lieu. « Rien n’arrête Donald Trump, soupire Le Temps à Genève. Moulin à mensonges répétés en boucle, Donald Trump domine pour l’instant le récit politique aux États-Unis. Il a réussi à retourner en sa faveur ses nombreuses inculpations. (…) Et il serait surprenant que la Cour suprême, acquise à sa cause, décide de son inéligibilité. Quant à une condamnation, elle pourrait intervenir trop tard pour avoir une influence sur la campagne. L’ultime obstacle sera, une fois encore, Joe Biden, un président au bilan inespéré mais usé par une interminable carrière et les épreuves de la vie. »« Fatalité de cette année électorale, pointe Le Figaro à Paris : six Américains sur dix ne veulent pas d’un match retour Trump-Biden, mais les deux camps font tout pour qu’il advienne. (…) Joe Biden considère l’affaire comme déjà réglée : le 45e président sera l’adversaire du 46e en novembre. »
1/25/20244 minutes, 14 seconds
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À la Une: les agriculteurs européens en colère

« Ils n’allaient pas rester les bras ballants, s’exclame Le Soir à Bruxelles. Après leurs collègues allemands et français, les agriculteurs wallons aussi vont descendre dans les rues la semaine prochaine. Pas une fois, pas deux fois, mais bien à cinq reprises. » En effet, cinq manifestations d’agriculteurs sont prévues la semaine prochaine en Belgique. « Les motivations de ces mouvements de colère sont connues et sont, pour l’essentiel, les mêmes que ceux des agriculteurs des pays voisins, pointe le quotidien bruxellois. "Nous désirons un revenu décent", affirme une agricultrice-syndicaliste. "Nous voulons aussi une simplification administrative car nous sommes noyés par la paperasse qui nous prend plusieurs heures par semaine. Nous en avons aussi assez de la complexité des législations qui ne sont en rien cohérentes avec le bon sens qui devrait nous permettre de répondre aux exigences de durabilité". »Des règles communes trop pesantes ?Marianne Streel, la présidente de la Fédération wallonne de l’agriculture, interrogée par Le Soir, précise : « La nouvelle Politique agricole commune européenne nous impose des dates à respecter pour tous nos travaux dans les champs. Semer telle chose se fait à telle date. Si ce n’est pas fait, on risque de ne pas recevoir nos primes ou de devoir payer une amende pour non-respect de la législation européenne. Mais, s’emporte-t-elle, ce calendrier ne tient pas compte du changement climatique, de la météo capricieuse. Il ne respecte pas les sols. Actuellement, nous aurions déjà dû recouvrir nos champs avec les semis de froment mais le gel, après les pluies, nous en empêche totalement. Nous sommes donc en infraction. »« La révolte existentielle de centaines de milliers de paysans qui ne veulent pas mourir », s’exclame Le Figaro à Paris. Car « survivre, pour eux, c’est bien de cela qu’il s’agit. La conjugaison de normes écologiques de plus en plus contraignantes et d’une mise en concurrence intenable rend l’exercice suicidaire. Le harcèlement réglementaire, la surveillance sous couvert d’impératifs climatiques, le sentiment d’abandon face à l’ampleur de la tâche, la pauvreté matérielle sur fond de subventions nourrissent un peu plus le découragement ».Et Le Figaro de prévenir : « S’il est habile, Gabriel Attal parviendra à contenir la gronde avant qu’elle ne tourne en jacquerie. Supprimer la taxe sur le gazole, arracher les mauvaises normes, sortir du double jeu - non à Bruxelles et oui à Paris - sont un préalable, mais ce que nous disent ces manifestations résonne encore plus profondément. La puissance immatérielle du travail de la terre au pays de Sully, de Millet, de Giono est inversement proportionnelle à son déclin économique. »Primaires américaines : Trump marque encore un pointÀ la Une également, la victoire de Trump à la primaire du New Hampshire. Pour la presse britannique, les jeux sont faits : déjà deux victoires, « la primaire Caroline du Sud aura lieu le mois prochain et celles qui suivront seront des formalités sur la route du couronnement », affirme le Guardian qui poursuit : « Trump est l’homme fort auquel sa base aspire. Le parti républicain lui appartient. »Les jeux sont faits, renchérit le Times, d’autant que la bataille pour la vice-présidence de Trump est déjà engagée. En effet, pointe le quotidien britannique, « celles et ceux qui cherchent à devenir vice-président ont afflué hier dans le New Hampshire pour gagner ses faveurs ». Parmi les prétendants, beaucoup de femmes dont Elise Stefanik, 39 ans, membre du Congrès de New York, Sarah Huckabee Sanders, 41 ans, ancienne attachée de presse de Trump à la Maison Blanche, ou encore Kristi Noem, 52 ans, gouverneure du Dakota du Sud.Un parti républicain fracturéReste que l’élection présidentielle de novembre est loin d’être jouée. C’est que pointe la presse américaine. Si Trump a de grandes chances d’être investi par le parti républicain, encore faut-il que celui-ci soit uni pour la bataille finale. Et on n’en est pas là : « Le parti de Trump est fracturé, constate le New York Times, et les partis fracturés ont du mal à gagner la Maison Blanche. »En effet, constate le Wall Street Journal, « les résultats du New Hampshire (un peu de plus de 54% pour Trump) montrent qu’il risque de perdre beaucoup d’électeurs républicains - ainsi qu’une part substantielle d’électeurs indépendants. Et cela pourrait bien l’handicaper lors de l’élection générale en novembre ».
1/24/20244 minutes, 1 second
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À la Une: comment éviter un embrasement régional au Moyen-Orient?

« Depuis plus de trois mois, constate L’Orient-Le Jour à Beyrouth, la guerre à Gaza fait peser le risque de voir la région basculer dans un conflit généralisé opposant Téhéran et ses alliés ou supplétifs à Tel-Aviv et à Washington. Un scénario que les États-Unis n’ont pas intérêt à se voir concrétiser sous peine d’entraîner le pays dans un nouveau conflit au Moyen-Orient. Les États-Unis qui ont progressivement accru la pression sur Israël tout en multipliant les mesures de dissuasion pour éviter un embrasement. L’Iran n’y a pas non plus intérêt pour assurer la stabilité de son régime. Pourtant, jamais ce risque n’a semblé aussi élevé aujourd’hui. (…) En à peine 24 heures, quatre séries de frappes menées en Syrie, au Liban, en Irak et au Yémen ont accru le risque d’un conflit généralisé au Moyen-Orient. »En effet, renchérit le New York Times, « la guerre à Gaza a pris une tournure que beaucoup craignaient : elle s’est étendue au Liban, à la Syrie, à l’Irak et à la mer Rouge. Avec les frappes répétées des États-Unis contre les Houthis au Yémen ce mois-ci, les craintes d’une conflagration régionale plus importante ne cessent de croître ».Pressions en coulissesAlors comment l’éviter ? En coulisse, les négociations vont bon train. D’après des informations publiées dimanche par le Wall Street Journal et reprises et complétées par le quotidien israélien Haaretz, « les États-Unis, le Qatar et l’Égypte font pression sur Israël et sur le Hamas pour qu’ils parviennent à un accord. Un accord qui, dans un premier temps, prévoirait la libération de certains civils israéliens et, dans un second temps, le retrait des forces de défense israéliennes de la bande de Gaza et la déclaration de la fin de la guerre ».Pour l’instant, « aucune avancée, note Haaretz. Mais pour la première fois depuis longtemps, Israël et le Hamas ont exprimé leur volonté de discuter sérieusement (…). Les pourparlers devraient reprendre au Caire cette semaine ».En effet, précise le Wall Street Journal, « les pays arabes travaillent sur une proposition d’après-guerre pour la bande de Gaza qui ouvrirait la voie à un État palestinien. Cette proposition, soumise à Israël par l’intermédiaire des États-Unis, est le premier plan commun des États arabes visant à mettre fin à la guerre à Gaza et à ouvrir la voie à une solution fondée sur la coexistence de deux États. L’Arabie saoudite, qui est l’un des cinq pays arabes à l’origine de cette proposition, propose en contrepartie de normaliser les liens avec Israël, un processus qui a été interrompu par l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre ».La solution des deux États ?« La pression monte (donc) au sujet de la solution à deux États », note le Washington Post. Hier, pointe le quotidien américain, « le responsable de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell a plaidé (une nouvelle fois) en faveur d’un "processus de solution à deux États", tout en affirmant savoir qu’Israël a "une position différente". "Quelles autres solutions ont-ils ?" a-t-il demandé, en faisant référence aux Israéliens. "Faire partir tous les Palestiniens ? Les tuer ?" »Pour sa part, rapporte encore Le Washington Post, « le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a (en effet) réaffirmé avant-hier qu’un État palestinien constituait un "danger existentiel" pour Israël, et s’est engagé à continuer à s’y opposer tant qu’il serait Premier ministre ». Il n’empêche, rétorque El Pais à Madrid, « la seule solution réside dans une large reconnaissance mondiale, et surtout européenne, de l’État palestinien pour lui conférer une autorité. Un État à l’intérieur des frontières de 1967 qui reconnaîtrait Israël et qui serait dirigé par une coalition palestinienne démocratique et vivant en paix dans la région. Il n’existe pas d’autre moyen, affirme encore le quotidien espagnol. Et les États-Unis en détiennent la clé car ils peuvent imposer cette solution à Israël ».FractureEn attendant, « les Israéliens semblent vivre une autre guerre », constate Le Temps à Genève. Encore traumatisés par l’attaque du 7 octobre, « les Israéliens paraissent largement indifférents aux souffrances des civils palestiniens de Gaza ». Et les chaînes de télévision « sont au diapason », note encore le quotidien suisse, avec des slogans guerriers et aucune image ou presque des destructions et des victimes à Gaza.
1/23/20243 minutes, 55 seconds
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À la Une: manifestations monstres ce week-end en Allemagne contre l’extrême-droite…

« Une grande démonstration de civisme », s’exclame le Süddeutsche Zeitung. « La République fédérale allemande se lève : ce week-end, des centaines de milliers de personnes ont manifesté dans de nombreuses villes contre l’extrémisme de droite, constate le journal. Notamment à Munich, où il y avait 100.000 personnes selon la police, 250.000 selon les organisateurs. La veille, samedi, au moins 300.000 personnes étaient descendues dans les rues dans toute l’Allemagne. »Et le quotidien munichois de citer ce commentaire du président allemand Frank-Walter Steinmeier : « ces manifestants nous donnent à tous du courage. Ils défendent notre République et notre loi fondamentale contre ses ennemis. »« Ceux qui nous gouvernent doivent faire leur part… »Alors, ce mouvement va-t-il durer ?, s’interroge le Süddeutsche Zeitung : « l’Allemagne est-elle en train de vivre le début d’un nouveau mouvement ? 2024 sera-t-elle l’"année de la lutte" contre l’AfD, comme l’a proclamé le président du SPD Lars Klingbeil ? Ou bien en restera-t-on à une réassurance à court terme de la majorité démocratique qui retombera ensuite dans le silence ? »Réponse du journal : « les manifestations anti-AfD de ce week-end sont encourageantes : il est possible d’enrayer le glissement vers la droite dans le pays. Mais pour cela, les citoyens ne doivent pas être les seuls à contribuer, ceux qui nous gouvernent doivent faire leur part. »En effet, précise Die Welt à Berlin, « depuis des années, les sociaux-démocrates et les Verts en particulier préviennent du danger nazi de l’AfD. "Nous sommes déterminés à lui faire face". Mais c’était tout. Aucun de ces partis n’a jamais remis en question sa propre politique. Pire encore, des problèmes tels que la crise migratoire ont pu s’aggraver. Les inquiétudes de la population ont été ignorées avec arrogance. »Alors, poursuit Die Welt, « si on veut combattre efficacement l’AfD, on doit résoudre les problèmes que tout le monde connaît depuis des années. Et l’AfD n’est pas en mesure de le faire. Elle ne représente rien d’autre que la protestation et la provocation, elle incarne au mieux la destruction et la décomposition. »Primaires républicaines : DeSantis jette l’épongeÀ la Une également : « Ron DeSantis met fin à sa campagne présidentielle et soutient Trump », l’information est à la Une du Washington Post et de toute la presse américaine. Résultat, commente le journal, « Donald Trump fait un pas de plus vers l’investiture du parti Républicain. »Seule à lui barrer la route : Nikki Halley…Et les regards se tournent désormais vers le New Hampshire, qui s’apprête à voter demain mardi pour la primaire républicaine.En campagne hier, rapporte Le New York Times, Nikki Halley a lâché cette petite phrase : « il ne reste qu’un homme et une femme. Alors que la meilleure femme gagne… »Particularité de cette primaire dans le New Hampshire : les électeurs indépendants, c’est-à-dire ni républicains ni démocrates, peuvent participer au vote. Et pour le Boston Globe, Trump pourrait être mis en difficulté : « si les votes combinés des indépendants et des républicains sceptiques à l’égard de Trump atteignent la majorité dans le New Hampshire, le parti a au moins une chance de l’arrêter et de mettre l’ère Trump dans le rétroviseur. »New Hampshire : des électeurs partagésReste que « l’emprise de Trump dans cet état réputé centriste est évidente », affirme le Wall Street Journal. Le quotidien new-yorkais a recueilli le sentiment de quelques électeurs républicains. Morceaux choisis :Il y a les inconditionnels : « Comme le dit constamment Trump, +ils ne s’en prennent pas à moi, ils s’en prennent à vous+... Et il a tout à fait raison », affirme Shelly.« En 2016, quand j’ai appris que le président Trump avait gagné. J’ai pleuré… Et depuis ce jour, j’aime cet homme », s’exclame Dean.Et puis, quelques électeurs républicains doutent… « Le message ne fonctionne plus. Je pense qu’il a fait entrer beaucoup trop d’extrémistes dans le parti », estime Sean.Enfin, Wayne revient sur le rôle de Trump dans l’attentat du 6 janvier 2021 contre le Capitole : « ce qui m’a le plus dérangé ce jour-là, affirme-t-il, c’est qu’il a dit qu’il gracierait ceux qui avaient vandalisé le Capitole et qui avaient mis des vies en danger. »Alors qui sortira vainqueur de cette deuxième primaire républicaine ?Ce qui est certain, pointe Le Temps à Genève, c’est que « Nikki Halley est désormais le dernier obstacle de Donald Trump sur la route triomphale d’une nouvelle candidature à l’élection du 5 novembre 2024. »
1/22/20244 minutes, 9 seconds
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À la Une: le point de vue des Israéliens sur la guerre à Gaza

C'est le journal Le Temps, en Suisse qui s'est penché sur la question et se demande « pourquoi les Israéliens semblent vivre une autre guerre ». Le Temps est allé à la rencontre d'Ariel Shaki-Glick, une jeune femme qui vit à Jérusalem-Ouest, et dont le mari est « parti combattre dans le nord du pays, à la frontière libanaise ». « Elle s'informe régulièrement sur la guerre : par Chanel 12, l'une des principales chaînes israéliennes et par le site israélien Ynet », nous explique Le Temps, « mais elle n'a qu'une vague idée de ce qui se passe à Gaza ». « À la télévision, dit-elle, je vois des paysages dévastés et l’armée qui aide des citoyens de Gaza à se déplacer en sécurité. Je sais qu’il y a 5 000 ou 6000 morts ».Un journaliste de la chaîne 12 explique : « On ne montre pas le deuil des civils, les corps sortis des décombres, les souffrances dans les hôpitaux. Les civils sont uniquement présentés comme des bases arrières du Hamas. On ne donne pas non plus le nombre de victimes civiles comptabilisées par le Hamas. » ... soit près de 25 000 morts... Un autre journaliste, Gideon Levy, qui travaille pour le journal Haaretz, « tranche plus sévèrement », ajoute le Temps : « Nous vivons la période la plus honteuse de l’histoire médiatique israélienne. Nous sommes des journalistes libres : il n’y a ni censure, ni pression du gouvernement, ni de l’armée, ni des services secrets, ni même des patrons de médias. Et pourtant, hormis Haaretz, les principaux journaux et chaînes de télévision choisissent de cacher la catastrophe de Gaza. »Investisseurs occidentaux en UkraineLe Frankfurter Allgemeine Zeitung, publie la photo d'un couple qui, depuis les hauteurs de Kiev, contemple le soleil qui se couche sur la capitale ukrainienne. Une image un peu surprenante, en temps de guerre. « Pourtant », nous explique le quotidien allemand, « L’Ukraine appelle à l’aide des investisseurs et des entreprises occidentales. Mais tant que durera la guerre, ce sera difficile ». Il y a toutefois des investisseurs qui n'ont pas peur de travailler à Kiev. Le Frankfurter Allgemeine Zeitung, a rencontré « Vasile Tofan, associé de la société de capital-investissement Horizon Capital, qui a son bureau à Kiev. » « Le risque d'avoir un accident avec un Uber à Londres est plus grand que d'être victime d'un attentat à Kiev », déclare-t-il. Et il parie sur l'avenir : « l’Ukraine a un énorme potentiel. Après la crise dramatique qui a suivi le déclenchement de la guerre en 2022, l’économie a connu une croissance comprise entre 4 et près de 6 % l’année dernière, et les prévisions pour l’année en cours prévoient une croissance similaire ».Américains tués en ColombieIl s'agit plus précisément, nous dit le Wall Street Journal, d'Américains « en quête d'amour ». « L'ambassade américaine met en garde les touristes après la mort de huit hommes tués à Medellín en deux mois, souvent après avoir rencontré des femmes sur des applications de rencontres ».Le journal prend l'exemple de Tou Ger Xiong, « tombé amoureux du mode de vie des expatriés à Medellin : bourse, restaurants gastronomiques et boîtes de nuit ». Mais « après un rendez-vous le 10 décembre, il appelle sa famille et ses amis pour qu'ils lui virent 2 000 $, leur disant qu'il a été kidnappé et est détenu contre rançon. Le lendemain, la police a retrouvé son corps avec de multiples coups de couteau et contusions (...) Xiong est l'un des huit Américains décédés dans la deuxième plus grande ville de Colombie en novembre et décembre, au milieu de dizaines de cas impliquant des touristes retenus en captivité et volés, souvent après avoir rencontré des femmes sur des applications de rencontres. »Alors que font les autorités de Medellin ? « Les procureurs, nous dit le Wall Street Journal, ont arrêté 14 membres d'un syndicat du crime présumé comprenant des filles mineures utilisées pour créer de faux profils sur les réseaux sociaux afin d'attirer leurs victimes, des hommes, âgés de 27 à 60 ans. »Le Times s'intéresse à la vie politique française« Comment Nicolas Sarkozy s'est réinventé en proche conseiller de Macron », titre le quotidien britannique, ajoutant : « Condamné pour corruption et mis au ban du parti qu'il contrôlait autrefois, Nicolas Sarkozy semblait être une figure en déclin, éclipsée par son épouse glamour, Carla Bruni-Sarkozy. Cette semaine, cependant, l'ancien président français de droite a fait la une des journaux », nous dit le Times, « son influence se manifeste dans la nouvelle composition du gouvernement (...) Non seulement Macron a rempli son cabinet de ministres qui ont autrefois servi son prédécesseur, mais il semble utiliser la recette de Sarkozy pour lutter contre le défi croissant que représente Marine Le Pen, la figure de proue populiste de droite du Rassemblement national ». Il faut dire que c’est un défi est de taille :  « Le parti de Marine Le Pen », précise le Times, « est plus fort que jamais et dépasse le mouvement Renaissance du président Macron d'environ dix % dans les sondages pour les élections européennes de juin. »
1/20/20245 minutes, 11 seconds
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À la Une: l'Iran et ses combats «par procuration»

« Israël et Gaza, Le Yémen et la Mer Rouge. Le Liban, la Syrie, l'Irak et maintenant le Pakistan ». C'est le New York Times qui énumère, ainsi, les points chauds de la planète en ce début d'année. Or, « À chaque point chaud d’une série de conflits s’étendant sur près de 3 000 kilomètres et impliquant un mélange d’acteurs et d’intérêts armés imprévisibles, il y a un fil conducteur : l’Iran », constate le quotidien américain qui remarque que « Téhéran a laissé son empreinte en soutenant en coulisses les combattants dans des pays comme le Liban et le Yémen, mais aussi avec des frappes directes de missiles, cette semaine, sur des cibles en Irak, en Syrie et au Pakistan ». Mais « pourquoi l'Iran (qui considère les États-Unis et Israël comme ses ennemis) externalise-t-il ses conflits ? » interroge le New York Times qui analyse ainsi la situation : « Même si l’Iran souhaite étendre sa puissance et son influence, il hésite à s’engager directement avec les États-Unis ou ses alliés, craignant des représailles majeures ou une guerre totale ». « Investir dans des forces par procuration – les chiites au Liban, en Irak et au Yémen, et le Hamas sunnite dans la bande de Gaza – permet à l’Iran de causer des problèmes à ses ennemis et d’en susciter davantage encore en cas d’attaque », conclut le New York Times. Sur le plan économique, le Wall Street Journal note, de son côté, que « Le conflit en Mer Rouge perturbe la navigation et que l'Europe en fait les frais. Pour la deuxième fois en trois ans, un conflit dans le voisinage indiscipliné de l'Europe menace d'affaiblir une économie déjà en difficulté, tandis que les États-Unis, plus robustes, observent la situation à distance ». « Cette fois, poursuit le journal, les attaques des rebelles Houthis au Yémen visant des cargos dans la mer Rouge ont persuadé davantage de transporteurs d'opter pour le voyage plus sûr, mais plus long et plus coûteux autour de l'Afrique via le Cap de Bonne-Espérance ». Le Wall Street Journal cite le cas de plusieurs entreprises européennes, qui ont enregistré des retards de livraisons, et une nette hausse du coût du transport.Objecteurs de conscience en IsraëlC'est le Devoir, qui est allé à leur rencontre, à Tel Aviv. Le journal canadien a interviewé l'un d'eux, une jeune fille, Sofia, dans un café, où « elle parle à voix basse avec un militant pacifiste, ils craignent d’être entendus ». Il faut dire, poursuit le journal, que « les objecteurs de conscience se savent ultra-minoritaires dans un pays traumatisé par les attaques du 7 octobre (...) Selon un sondage de l’institut Midgam publié le 14 janvier dans l’hebdomadaire de droite Makor Rishon, 92 % des Israéliens juifs soutiennent une poursuite des combats jusqu’à l’effondrement du Hamas à Gaza ». « En Israël », explique le Devoir, « la conscription est obligatoire pour la majorité des Israéliens, hommes et femmes, à partir de 18 ans ». Que risquent ces pacifistes ? Un objecteur de conscience, qui a refusé de servir, l'année dernière, avant la guerre à Gaza, a « passé 115 jours derrière les barreaux ». Le Devoir publie la photo d'une « petite manifestation anti-guerre, vite dispersée à Tel Aviv. L’une des manifestantes, âgée de 65 ans, déclare : c'est vrai que nous sommes une minorité à nous opposer à la guerre à Gaza, mais nous existons et le reste du monde doit le savoir ».Entraînement en vue d’expulsions forcéesAvec cette exclusivité du Times, selon lequel, le ministère de l'Intérieur britannique loue un hangar, « pour entraîner des agents de sécurité à faire monter de force les migrants dans des avions, en préparation des vols d’expulsion vers le Rwanda ». Même si cette procédure est contestée, le gouvernement britannique a visiblement décidé de ne pas perdre de temps. Le lieu est tenu secret, mais on sait que « différents scénarios » sont à l'étude. Le Refugee Council, le Conseil pour les réfugiés, proteste, estimant que « les conséquences seront dévastatrices, pour les réfugiés en détresse et traumatisés provenant de pays comme l'Afghanistan et la Syrie (...) ».
1/19/20244 minutes, 17 seconds
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À la Une: bruits de bottes en Corée du Nord…

« Comme si nous n’avions pas assez de raisons d’être effrayés... », soupire le New York Times. « La planète est déjà parsemée de crises, et il se pourrait bien qu’il y en ait une autre : la Corée du Nord agit de manière plutôt inhabituelle (en ce moment), relève le quotidien américain, ce qui fait craindre à certains analystes chevronnés qu’elle prépare une attaque surprise contre la Corée du Sud et peut-être aussi contre le Japon. »En effet, précise le New York Times, « cette semaine, la Corée du Nord a annoncé qu’elle adopterait une approche beaucoup plus dure à l’égard de la Corée du Sud, qu’elle modifierait sa constitution et sa politique de longue date en matière de réunification, et qu’elle ne respecterait plus les lignes de démarcation traditionnelles. »En outre, « Kim Jong-un a déclaré que son armée se préparait à un "grand événement révolutionnaire", une expression déjà utilisée pour décrire une guerre avec la Corée du Sud. »Alors, fanfaronnade ou véritables bruits de bottes ? « Il est évident depuis un certain temps que quelque chose se prépare en Corée du Nord. »Et le New York Times de prévenir : « il serait prudent que l’administration Biden intensifie les contacts diplomatiques avec Pyongyang, qu’elle tente d’engager la Chine à un haut niveau sur cette question, qu’elle intensifie les moyens de renseignement pour mieux comprendre les risques nord-coréens et qu’elle s’assure que nos forces militaires sont prêtes. Personne ne sait ce qui va se passer, et il serait sage d’être prêt à tout. »Européennes : l’extrême-droite en embuscadeInquiet également le Süddeutsche Zeitung… cette fois à propos des élections européennes. « Que faire si la vague d’extrême-droite devient trop importante ? », s’interroge le quotidien allemand. « Ces jours-ci, l’appréhension est palpable au Parlement européen. La législature touche à sa fin. Début juin, le Parlement sera renouvelé et la vague de droite dure qui déferle actuellement sur l’Europe emportera certains députés et pourrait même ébranler les fondements de l’Union européenne. »Le Süddeutsche Zeitung s’interroge : « L'AfD dépassera-t-elle les 20 % en Allemagne ? Le Pen obtiendra-t-elle plus de 30 % en France ? Le PiS atteindra-t-il les 35 % en Pologne ? »Kate Middleton : une opération délicate ?Inquiétude aussi en Grande-Bretagne à propos de l’état de santé du roi Charles et de Kate, la princesse de Galles.On se croirait dans un énième épisode de la série télévisée The Crown sur la famille royale britannique. « Deux annonces le même jour concernant la santé de deux membres de la famille royale », s’exclame Le Guardian, c’est du jamais vu.Oui, c’est « sans précédent », renchérit le Sun. « Il s’agit d’un changement majeur dans le protocole du Palais et cela montre à quel point les choses sont différentes sous le règne du nouveau monarque. »D’habitude, Buckingham est beaucoup plus discret sur ces questions… « Kate, 42 ans, a été admise avant-hier dans un hôpital privé de Londres pour une opération chirurgicale à l’abdomen », sans plus de détails, précise le Guardian. Et « le fait que la princesse de Galles doive rester à l’hôpital sans doute les quinze prochains jours montre qu’il s’agit d’une opération assez grave », affirme le Times.Charles : une opération bénigne ?« Kate Middleton hospitalisée : la presse internationale "sous le choc" », s’exclame Le Figaro à Paris. La presse britannique bien sûr, on l’a vu, mais aussi la presse américaine qui « a accueilli la nouvelle avec surprise. Le New York Daily News a placé en Une de son site internet l’hospitalisation de Kate Middleton, tout comme USA Today, qui a rappelé que l’anniversaire de Kate n’avait pas été célébré en public. » C’était le 9 janvier.La presse britannique se montre plus rassurante envers le roi Charles… Le souverain « suit un traitement pour son hypertrophie de la prostate, ce qui est plutôt courant pour un homme de son âge (75 ans) », souligne le Sun. Il devrait être opéré la semaine prochaine pour « une procédure corrective » et il reportera ses engagements publics « pour une courte période de récupération ».Belgique : chaos sur les routes…Enfin, il neige sur le nord de la France ; c’est la pagaille sur les routes… Même chose chez nos voisins belges…« Rien de grave, mais un beau chaos tout de même, constate Le Soir. Les précipitations neigeuses et des pluies sous forme verglaçante ont causé une sérieuse pagaille sur la quasi-totalité du réseau routier. En début de soirée, hier, il y avait un peu plus de mille kilomètres d’embouteillages dans tout le pays. »
1/18/20243 minutes, 58 seconds
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À la Une: «Le monde veut-il vraiment résoudre le conflit israélo-palestinien?»

C'est la question posée par le quotidien israélien Haaretz. Comment sortir de cette guerre ? Pour l’instant, c’est une impasse et il y a plus de questions que de réponses, soupire le journal. « Comment nous en sommes arrivés à un tel niveau d’impuissance, réduits à implorer l’aide de l’extérieur. Les Israéliens et les Palestiniens sont-ils vraiment incapables de lever le petit doigt pour se sauver ? Pour l’instant, la réponse est oui, soupire Haaretz. Cette région a connu une véritable descente aux enfers et a besoin d’aide. Nous avons besoin du monde entier. »Mais que fait le monde ? « "Nous ne reviendrons pas au 6 octobre", telle est la phrase couramment prononcée par les envoyés de la communauté internationale au Moyen-Orient. Mais qu’est-ce que cela signifie ?, s’interroge encore le quotidien israélien. Quel avenir d’après-guerre le monde imagine-t-il pour la région, et comment la solution des deux États s’y intègre-t-elle ? » Pour Le Jerusalem Post, il faut d’abord que la nation israélienne fasse bloc. « L’heure du bilan et de la reddition des comptes viendra après la guerre. Mais pour qu’Israël émerge comme une nation plus forte et plus résistante, il est essentiel que son peuple - et ses hommes politiques - restent unis pendant la guerre. Et il n’y a pas de meilleur moyen d’y parvenir, assure le Jerusalem Post, que de former dès maintenant un gouvernement d’union nationale. »Gaza : vers un cessez-le-feu ou un bain de sang ?En attendant, « la guerre d’Israël à Gaza entre dans sa phase la plus périlleuse, constate le Wall Street Journal. L’avancée d’Israël dans le sud de Gaza se heurte à un obstacle de taille. Ses forces se rapprochent d’une population croissante de Palestiniens déplacés qui n’ont plus d’endroit où fuir. Près de deux millions de civils s’entassent dans des cases de plus en plus petites sur l’échiquier de Gaza. » Et parmi ces civils, des combattants du Hamas.« Ce processus pourrait aboutir à un cessez-le-feu qui épargnerait les civils, pointe encore le Wall Street Journal, mais qui pourrait permettre aussi au Hamas de se renforcer, ce qui constituerait une défaite stratégique pour Israël. Cette avancée vers le sud de Gaza risque également de se terminer par un bain de sang encore plus important que dans le nord. » En tout cas, relève encore le quotidien américain, « les combats pourraient durer encore de nombreux mois ».Macron devant la presse : à droite toute ?À la Une également, la conférence de presse d’Emmanuel Macron ce mardi soir. « De l’uniforme à la Marseillaise, le nouveau cap sarkozyste d’Emmanuel Macron », s’exclame Le Soir à Bruxelles. « Le président français plaide pour un "réarmement civique" du pays. L’effort et le mérite ne sont pas suffisamment reconnus, dit-il. Sa France "forte et juste", où l’ordre serait réhabilité, rappelle fortement donc l’ancien président de droite Nicolas Sarkozy, pointe le quotidien belge. (…) L’ordre, le mérite, le travail, le respect, la famille, le civisme : voilà ce qui a été mis en avant. »Finalement, « l’union des droites, c’était hier soir à l’Élysée, s’exclame Le Figaro à Paris. Le président s’est approché comme jamais des attentes de nos concitoyens. On ne peut que s’en réjouir. »« Vieille France » ?Libération dénonce pour sa part un « discours suranné », et « vieille France » : Emmanuel Macron « a bien sûr fixé quelques grandes priorités, et c’est une bonne chose que l’école ait été citée avant l’ordre et la sécurité. Sauf que son propos sur l’école, au-delà des difficultés rencontrées d’emblée par sa ministre, sentait parfois bon la nostalgie et "le réarmement civique" de grand-papa. Et c’est peut-être le principal enseignement de cette conférence de presse, relève Libération : derrière un vocabulaire moderne, une volonté d’assurer de son "audace", de sa capacité de "briser des tabous", le chef de l’État a fait le pari qu’après avoir été depuis six ans et demi en marche, il va pouvoir, en accélérant, préparer l’avenir en regardant dans le rétro. Osé. »Enfin, Le Temps à Genève remarque la charge finale qu’Emmanuel Macron a menée contre le Rassemblement national « qui semble devoir dominer les élections européennes de juin et la prochaine présidentielle. En pointant si fortement cette menace économique et eurosceptique, ce parti "de l’appauvrissement collectif" et "de la colère facile", Emmanuel Macron a confirmé, pointe le quotidien helvète, ce qui motive la ligne qu’il déroule depuis quelques semaines : une stratégie pour éviter de passer le pouvoir à Marine Le Pen en 2027. »
1/17/20243 minutes, 58 seconds
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À la Une: Donald Trump, vainqueur dans l'Iowa sans surprise

C’était attendu : Donald Trump remporte largement la première primaire républicaine dans l’Iowa, confortant ainsi son statut de grand favori de la droite américaine à la présidentielle de novembre 2024. Un résultat à la fois « inéluctable » et « déprimant », soupire The New York Times. « À moins d’un revirement spectaculaire, les primaires sont (d’ores et déjà) terminées, et c’est maintenant que commence le cauchemardesque long chemin vers l’élection générale (…). Il y a un an, les sondages montraient que la plupart des républicains voulaient se débarrasser de Trump. Mais il aurait fallu pour cela que le parti s’unisse contre les théories du complot de l’ex-président sur l’élection volée et qu’il prenne au sérieux les actes d’accusation qui le frappent, au risque de s’attirer les foudres de sa base fanatique. Au lieu de cela, les républicains se sont laissés aspirer par le mouvement MAGA. »  Et c’était sans doute inéluctable, souffle encore The New York Times, car les électeurs républicains de base « aiment les drames et aspirent à un homme fort. Après tout, la seule chose qui unit les Américains, toutes tendances politiques confondues, c’est la conviction que notre démocratie est en train d’échouer et que notre pays est en train de sombrer dans l’enfer ».The Washington Post est tout autant dépité : « La sinistre vérité est que l’électorat républicain n’envisageait pas d’autre candidat que Trump. (…) L’électorat républicain veut un homme qui parle d’être un dictateur le premier jour de son mandat, qui fait écho à Hitler dans sa rhétorique sur les minorités ethniques, qui exige une immunité absolue et qui menace de "faire un carnage" s’il est poursuivi en justice. (…) Qu’on ne vienne plus nous dire que les électeurs républicains n’ont pas eu d’alternative, lance encore The Washington Post. Ils avaient le choix - et ils ont choisi Trump. »Trump vs Biden : un duel inéluctable ?Alors Trump et Biden en novembre prochain ? Ce duel est-il inéluctable ? Pas forcément, répond The Wall Street Journal : « C’est difficile à croire, mais les républicains comme les démocrates sont en passe de désigner des candidats rejetés par la plupart des électeurs. (…) Les républicains ont la possibilité de réfléchir à deux fois à leur choix, mais le résultat de l’Iowa signifie qu’il ne reste plus beaucoup de temps pour le faire. Les démocrates, eux, pointe encore The Wall Street Journal, font également un énorme pari. La cote de popularité de Joe Biden est si basse qu’il ne peut guère invoquer son bilan. Sa stratégie consiste à faire de l’anti-Trump, mais c’est tenter le sort. Si Joe Biden pense que Donald Trump est réellement une menace pour la démocratie, il faudrait qu’il renonce à sa candidature. Et le parti démocrate pourrait alors profiter des primaires tardives et de la convention d’août pour choisir un autre candidat, plus jeune et pas forcément lié au bilan de Joe Biden. »Risques majeurs sur le plan internationalQuel impact aurait une victoire de Trump sur le plan international ? The Times à Londres exprime ses craintes. « La dépendance de l’Occident à l’égard de l’Amérique pour sa sécurité reste extrême, constate le quotidien britannique. Cela signifie que l’un des pires scénarios dans les affaires mondiales serait que les Américains se replient sur eux-mêmes, doutent de leur propre démocratie et perturbent les alliances auxquelles ils sont indispensables. (…) Les électeurs américains de 2024 semblent prêts à soutenir l’homme, Donald Trump, qui produirait ce scénario, soupire The Times. Des risques majeurs nous attendent dans les eaux chaudes de la mer Rouge et de la mer de Chine méridionale. Mais la puissance américaine signifie que le plus grand risque émerge, ce mardi matin, des neiges gelées de l’Iowa. »Israël-Hezbollah : l’autre frontEnfin, la guerre au Proche-Orient, avec des échanges de tirs qui s’intensifient à la frontière israélo-libanaise entre le Hezbollah et les forces israéliennes. Commentaire du Jerusalem Post : « Israël n’est pas seulement en guerre contre le Hamas à Gaza ; nous sommes également en guerre contre le Hezbollah. Il s’agit toutefois d’une guerre feutrée dans le Nord, chaque partie veillant à ne pas dépasser les limites et empêchant ainsi l’éclatement d’hostilités à grande échelle. Mais combien de temps, s’interroge The Jerusalem Post, Israël pourra-t-il supporter ce qui est une déclaration de guerre contre l’État juif sans sortir l’artillerie lourde ? »
1/16/20244 minutes
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À la Une: Donald Trump, «l’abominable homme des neiges»

Donald Trump n’a pas les faveurs des grands quotidiens américains et cela se vérifie encore ce lundi matin. « L’abominable homme des neiges » : c’est ainsi que le New York Times qualifie l’ex-président à l’occasion du coup d’envoi des primaires républicaines ce lundi dans l’Iowa, cet état du nord des États-Unis sous le coup d’un terrible blizzard avec des températures polaires. Le New York Times ne se fait aucune illusion : Trump qui caracole en tête des sondages va écraser ses adversaires. « Qu’est-il arrivé à l’Amérique ?, s’interroge le quotidien new-yorkais. Quand les gens sentent que leur place dans le monde est menacée, ils veulent revenir en arrière. Et Donald Trump a joué sur ce sentiment en passant maître dans l’art d’exploiter les peurs des électeurs. »Le Washington Post est sur la même ligne : « La politique de mensonges de Trump va-t-elle encore l’emporter ? », s’interroge le journal. Sans aucun doute : « Le parti républicain reste sous son emprise, constate le journal. Les affaires pénales et civiles qui s’accumulent contre lui semblent avoir créé un lien encore plus fort avec sa base. Donald Trump a réussi à présenter ses ennuis judiciaires comme une campagne de mauvaise foi menée par les élites libérales qui, selon lui, en veulent à tous les Américains ordinaires. »Pourquoi une telle avance ?Die Welt à Berlin tente d’expliquer pourquoi Donald Trump « a toutes les chances d’être réélu » en novembre prochain. « Cela est moins dû au fait que Trump inspire la nation qu’à la faiblesse du pouvoir en place », analyse le quotidien allemand. Deux explications : « Premièrement, les électeurs démocrates sont mécontents du fait que leur parti ne propose pas d’alternative à Joe Biden, 81 ans, de plus en plus fragile. […] Et deuxièmement : bien que la situation économique et le marché du travail soient dans le vert, l’inflation a fait exploser le coût de la vie. De nombreux citoyens américains n’ont pas assez d’argent pour vivre décemment. À cela, relève encore Die Welt, s’ajoute l’impact continu de Trump sur ses partisans […]. Trump qui devance largement ses rivaux internes du parti, Ron DeSantis et Nikki Haley, dans tous les sondages. Il est donc assuré d’une victoire écrasante lors du premier vote ce lundi dans l’Iowa. »Inquiétant« Trump : qui pour l’arrêter ? », s’interroge en écho Libération à Paris. Là encore, estime le journal, l’ex-président a un boulevard devant lui. « Rien ne semble pouvoir empêcher Donald Trump – pourtant multi-inculpé, soupçonné d’avoir été l’instigateur de l’assaut du Capitole – d’avoir sa revanche face à Joe Biden. Et c’est évidemment inquiétant, estime Libération. Ce come-back ne pourra qu’accentuer les fractures d’une société américaine coupée en deux lors du dernier scrutin. Sur le terrain international, ce serait une très mauvaise nouvelle, et pour l’Ukraine, et pour le Proche-Orient. La première a besoin de davantage d’aide militaire et financière. Trump fera l’inverse. En Israël, Benyamin Netanyahu sera conforté dans sa folle stratégie guerrière. Le retour en force de Trump, et la perspective d’une possible réélection, serait enfin un très gros coin enfoncé contre les démocraties libérales, affirme encore Libération, et leur combat contre les vents ultraconservateurs, complotistes, poussés par l’industrie médiatique de production de fake news, qui souffle un peu partout, aux Amériques mais pas seulement. »La fin de la démocratie ?Interrogé par The Guardian à Londres, l’ancien candidat démocrate à la présidence, Bernie Sanders affirme redouter une deuxième présidence Trump : « Ce serait la fin de la démocratie, de la démocratie fonctionnelle, affirme-t-il. Cela n’arrivera peut-être pas dès le premier jour. Mais Trump affaiblira progressivement la démocratie, rendant plus difficile le vote des jeunes et des personnes de couleur, affaiblissant l’opposition politique et attisant la colère contre les minorités et les immigrés. Une deuxième présidence Trump serait bien plus extrême que la première, affirme Bernie Sanders. Il y a beaucoup d’amertume personnelle, c’est un homme amer après avoir subi quatre mises en examen. Humilié, il va s’en prendre à ses ennemis. Nous devons expliquer au peuple américain ce que l’effondrement de la démocratie américaine signifiera pour nous tous. »Enfin, Bernie Sanders s’adresse directement aux démocrates et à Joe Biden : « Il doit dire que s’il est réélu, il apportera dans les deux mois les changements radicaux dont la classe ouvrière de ce pays a désespérément besoin. Si nous faisons cela, conclut-il, nous vaincrons Trump. Si nous ne le faisons pas, nous serons alors la république de Weimar du début des années 30 (préfiguration du nazisme). »
1/15/20244 minutes, 17 seconds
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À la Une: les frappes américaines et britanniques contre les Houthis au Yémen

Les frappes américaines et britanniques font naître un sentiment d'inquiétude partagé par une bonne partie de la presse internationale. Car elles « mettent en évidence le risque d'un conflit plus large au Moyen-Orient », alerte le Wall Street Journal, qui ajoute : « Ce sont les derniers signes que le conflit issu de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza s'étend à travers le Moyen-Orient. » Pour El Pais, aussi, l'attaque américaine « augmente le risque de propagation du conflit à Gaza ». Le quotidien espagnol estime que les frappes américaines « n’étendent pas seulement la portée du conflit à d’autres acteurs et à l’espace géographique. Cela révèle également le fossé entre les États-Unis et la quasi-totalité du monde arabe quant à son soutien à Israël ». De son côté le Times s'inquiète des représailles probables des Houthis. « S'ils intensifient leurs attaques (...) et ciblent les navires britanniques et américains dans la région, il n’y aura alors pas d’autre étape évidente pour l’Occident que de frapper davantage d’installations militaires au Yémen. »Élection présidentielle à Taïwan« Pourquoi Taïwan est-elle si importante à la fois pour la Chine continentale et pour les États-Unis ? » C'est le South China Morning Post qui pose la question et livre son analyse : « Taïwan se trouve à proximité du détroit de Taïwan et de la mer de Chine méridionale, l'une des routes maritimes les plus fréquentées au monde. Elle relie l’Asie du Nord-Est au Moyen-Orient et à l’Europe. (...) Les experts estiment qu'un conflit dans la région perturberait sérieusement le commerce mondial et ferait grimper les prix. »De son côté, le quotidien allemand Frankfurter Allegemeine Zeitung a rencontré des militants de la Kuma Academy qui « préparent la population taïwanaise à une attaque chinoise ». L'organisation « souhaite former trois millions de Taïwanais à la protection civile (...) d'ici à 2025 ». Le Frankfurter Allegemeine Zeitung a assisté à une « formation aux premiers secours ». Les participants apprennent par exemple, « comment ils peuvent empêcher quelqu'un de se vider de son sang ou ce que l'on doit mettre dans un sac à dos d'urgence ». Mais ce n'est pas tout, ils doivent aussi savoir « sur quelles plages l'Armée populaire de libération est la plus susceptible d'accoster ? Et à quoi ressemblent les insignes chinois, comme ceux de l’armée taïwanaise ? » Une jeune fille témoigne : « Il vaut mieux rester calme et agir, plutôt que de laisser la peur vous paralyser. »Nouveau gouvernement en FranceÀ la Une du journal Libération ce samedi matin, deux visages en gros plan. Celui du président Emmanuel Macron, et celui du nouveau premier ministre Gabriel Attal. Avec ce titre « Gauche de la macronie, liquidation totale. L’annonce du gouvernement nettement droitisé de Gabriel Attal a sonné la tendance progressiste de la macronie et des alliés du Modem et d’Horizons », estime le quotidien français qui y voit une ouverture pour la gauche modérée qui « serait bien inspirée d’ouvrir la porte aux déçus du chef de l’État », nous dit Libération.De son côté, le Figaro s'amuse de ce qu'il appelle un air de « macronzy ». Car, pour le quotidien conservateur, « on ne peut s'empêcher de penser à Nicolas Sarkozy. 2024 a des airs de 2007. Dans les mots d'ordre, les postures et les acteurs : Dati, fidèle d'entre les fidèles de l'ex-locataire de l'Élysée, Le Maire, Darmanin, Vautrin. (...) L'ancien chef de l'État œuvre-t-il en coulisses ? », se demande le Figaro. Ils se ressemblent en tout cas : « L'omniprésence est le seul mode de gouvernance qui vaille. Le Premier ministre reste un "collaborateur". »La « puissance » des passeportsPasseports qui nous permettent de voyager plus ou moins, selon le pays d'où l'on vient. Une société d'expertise s'est ainsi lancé dans un classement des passeports les plus puissants au monde. D'où il ressort que l'écart de mobilité mondiale est « plus large que jamais ». C'est le Washington Post qui se fait l'écho de cette étude. « Les passeports des pays en tête de liste, en grande partie des pays riches d'Europe, ont accès à plus de 190 destinations sans visa, tandis que les pays en bas de la liste, généralement les pays à faible revenu du Sud, n'ont accès qu'à 28 destinations. » Les privilégiés sont « la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, mais aussi Singapour et le Japon. En bas de la liste », poursuit le Washington Post, figurent « l'Afghanistan, la Syrie, l'Irak, le Pakistan et le Yémen ». Deux universitaires néerlandais comparent les visas à « des prisons de papier ». Jugeant que de « telles politiques permettent à une aristocratie mondiale principalement déterminée par la naissance, d'enfermer une classe mondiale défavorisée ».
1/13/20244 minutes, 5 seconds
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À la Une: un visage revient quasiment dans tous les journaux

« La surprise Rachida Dati » titre Le Parisien. La maire du 7ᵉ arrondissement de Paris fait son retour au gouvernement. Après avoir été ministre de la Justice sous Nicolas Sarkozy, la voilà ministre de la Culture.Et le quotidien de préciser, « L'arrivée de Dati, rue de Valois, a mis une dose supplémentaire de piment dans une composition de gouvernement qui s'annonçait plan-plan ». L'éditorial qui va même plus loin en qualifiant ce choix d'encore plus disruptif que la nomination de Gabriel Attal. Une grande surprise et des confirmations, résume La Croix.Le Figaro, classé à droite, salue « le changement dans la continuité » et insiste sur un record, celui du gouvernement le plus resserré de la Vᵉ RépubliqueDe l'autre côté du spectre politique, dans Libération, le ton est tout autreLe quotidien de gauche souligne que ce choix de Rachida Dati « ce n'est plus un symbole, c'est un nez rouge au milieu du visage ». Et le quotidien tire à boulets rouges sur le gouvernement, « la Sarko connection » selon ses mots, en référence à l'ancien président de droite.« Attal et Macron font les fonds de tiroir de la Sarkozie » déplore l'Humanité qui insiste sur la surreprésentation masculine aux postes régaliens. « Les poids lourds de la majorité restent en poste... et entre hommes : Darmanin, Le Maire, Lecornu et Dupont Moretti »Même constat dans la presse belgeLe journal Le Soir titre comme beaucoup de journaux étrangers sur le retour de Rachida Dati au gouvernement... « Une prise censée compenser une équipe pleine de testostérone. »Le quotidien britannique The Guardian insiste lui sur le parcours de cette femme politique de 58 ans qui « a grandi dans une cité HLM à la périphérie de la ville de Chalons-sur-Saône, en Bourgogne.Le journal allemand Süddeutsche Zeitung évoque « un coup étonnant et controversé », tout en soulignant que « Macron opère un virage à droite ».Autre quotidien Allemand, le Frankfurter Allgemeine Zeitung, conclut « Sous la direction du plus jeune Premier ministre de France, Gabriel Attal... la droite bourgeoise aura plus de poids à la table du cabinet. »
1/12/20242 minutes, 4 seconds
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À la Une: l’Équateur en état de guerre…

Équateur Toutes les institutions du pays font bloc pour contrer les narcotrafiquants. En première ligne : le président équatorien Daniel Noboa qui a déclaré la guerre aux bandes criminelles qui terrorisent l’Équateur. Il a le plein soutien de son gouvernement et du Parlement.« Il est vital, commente El Universo à Quito, que le président appelle tous les secteurs à unir leurs forces pour rétablir la paix dans notre pays. Il faut soutenir le travail des Forces Armées et de la police et il faut aussi soutenir le chef de l’État dans un combat qui nous concerne tous. »En effet, souligne The Guardian à Londres, « les gangsters ont déclenché une vague de terreur après les propos très fermes du président Daniel Noboa en réponse à la récente évasion du chef du gang le plus dangereux du pays, Adolfo Macías, alias Fito. » Avec notamment, avant-hier, la prise d’otages en direct des journalistes et des cameramen d’un studio d’une chaîne de télévision de Guayaquil, la plus grande ville d’Équateur.Plaque-tournante du trafic de cocaïne« L’Équateur en guerre contre lui-même », soupire Le Temps à Genève. « Une prise d’otages en direct à la télévision, suivie par des millions de spectateurs terrorisés ; plusieurs attaques armées, y compris contre une université ; des morts et des corps calcinés. »Pourtant, « jusqu’à récemment, relève le quotidien suisse, l’Équateur bénéficiait de l’image d’une sorte de havre de paix paisiblement niché dans les Andes. Cette image d’Epinal est pourtant bien loin, comme le montre ce déferlement de violence, amplifié encore par les fausses nouvelles, les angoisses et les instrumentalisations politiques diffusées sur les réseaux. Les cartels de la drogue ont depuis longtemps étendu leurs activités, transformant la ville côtière de Guayaquil en l’un des principaux centres de distribution de la cocaïne produite en Colombie ou au Pérou. Le marché ne cesse de prospérer, en Europe, aux États-Unis, en Asie… La violence qui l’accompagne fait de même. »Psychose…Résultat, pointe Le Soir à Bruxelles, l’Équateur vit dans la peur… Notamment « dans la ville portuaire de Guayaquil, où les groupes criminels sont tout-puissants, le chef de la police a indiqué que les violences (de ces derniers jours) ont fait huit morts et trois blessés. (…) Dans le grand port, plongé dans la psychose, de nombreux établissements hôteliers et restaurants ont fermé leurs portes au public, tandis que des véhicules de l’armée patrouillaient dans les rues. Dans la capitale Quito, gagnée par la peur, poursuit Le Soir, magasins et centres commerciaux fermaient également prématurément. Dans la soirée, le ministère de l’Éducation a ordonné la fermeture provisoire de toutes les écoles du pays. Les forces de sécurité ont de leur côté diffusé des images fortes de leurs interventions depuis dimanche dans divers pénitenciers, montrant des centaines de détenus en sous-vêtements, mains sur la tête et allongés sans ménagement sur le sol. »Fito, le narco…Libération à Paris brosse le portrait du tristement célèbre Fito, chef de l’un des gangs criminels les plus puissants d’Équateur, Los Choneros.Fito qui s’est donc évadé dimanche de la prison Litoral de Guayaquil. « Fito est un homme mystérieux, relate le journal. Rares sont les informations qui filtrent à son sujet, si ce n’est son humble passé de chauffeur de taxi et sa capacité de nuisance qui pousse le gouvernement équatorien à le décrire comme un « criminel aux caractéristiques extrêmement dangereuses ». (…) Depuis sa geôle, l’homme n’avait rien perdu de son influence. (…) Ces derniers mois, rapporte Libération, son nom a fait la une de la presse nationale après l’assassinat début août de l’un des principaux candidats à l’élection présidentielle. Fernando Villavicencio, ancien journaliste et parlementaire abattu par un tueur à gages colombien, avait fait état peu avant son exécution de menaces de mort de la part du chef des Choneros. »Sur les réseaux sociaux, relève encore Libération, Los Choneros se présentent comme des bienfaiteurs, des sortes de Robin des Bois, avec des clips vidéo vantant le trafic de drogue. En ligne, ils menacent les journalistes et, sur des rythmes de musique urbaine, lancent des avertissements aux autres gangs rivaux. « Choneros, nous sommes des lions. Avec l’oncle Fito contrôlant le quartier, nous sommes les patrons », dit ainsi l’une des nombreuses chansons postées par le gang sur Internet.
1/11/20244 minutes, 18 seconds
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À la Une: «l’enfant prodige» de la politique française

« L’enfant prodige de la politique française » : c’est ainsi qu’El Pais à Madrid qualifie Gabriel Attal, nommé Premier ministre hier, mardi, par le président Emmanuel Macron. « À 22 ans, souligne le quotidien espagnol, il était déjà conseiller dans un ministère. À 29 ans, secrétaire d’État. Il a ensuite été porte-parole du gouvernement, ministre des Comptes publics et, jusqu’à hier, ministre de l’Éducation » et désormais, chef du gouvernement... Tous les commentateurs insistent ce matin sur la jeunesse de Gabriel Attal, 34 ans. « Macron nomme le plus jeune Premier ministre de l’histoire moderne de la France », titre ainsi The Wall Street Journal à New-York.Du pain sur la plancheMais beaucoup s’interrogent… « Gabriel Attal, mais pour quoi faire ? », s’exclame ainsi Le Soir à Bruxelles. « L’âge du nouveau chef de gouvernement est sans cesse mis en avant. Mais au-delà du dynamisme et de l’énergie qu’il est censé incarner, il hérite d’une situation politique toujours aussi compliquée. La tâche sera même peut-être plus dure que sous Élisabeth Borne. »En effet, complète The Guardian à Londres, « l’optimisme de la jeunesse pourrait ne pas suffire. Gabriel Attal, le plus jeune occupant de Matignon, a du pain sur la planche pour redresser la situation du gouvernement avant les élections européennes de juin. » Et au-delà, poursuit le quotidien britannique, « s’il parvient à éviter les erreurs tout en insufflant un nouveau sentiment d’optimisme, le nouveau Premier ministre français pourrait être l’un des favoris pour affronter Marine Le Pen à la présidentielle de 2027. (…) C’est un énorme pari, tant pour lui que pour Emmanuel Macron. »Un Macron 2.0 ?« Le pari est risqué, renchérit Die Welt à Berlin. Les trois années qui nous séparent de l’élection présidentielle seront une éternité dans l’ingrat bureau du Premier ministre français. Attal doit donc, comme Macron l’a fait autrefois, bouleverser les lois de la politique française. (…) La nouvelle jeune star ne pourra pas simplement être un Macron 2.0 : en 2017, le président français s’était positionné au centre et avait utilisé le pathos européen contre le nationalisme de Marine Le Pen. Mais l’air du temps a également changé en France, constate le quotidien allemand. Seuls ceux qui ne nient pas ou n’opposent pas leurs problèmes, mais les assument et promettent de meilleures solutions auront une chance contre Le Pen. Islamisme, immigrations, valeurs traditionnelles, aucun candidat ne peut ignorer ces questions. »Un profil très beaux quartiers parisiens…D’autant que Gabriel Attal est très nettement marqué socialement, relève Le Temps à Genève… Le nouveau Premier ministre a en effet passé la plupart de sa courte existence dans les beaux quartiers de Paris, que ce soit à l’école Alsacienne, à Sciences Po et dans les ministères. « Son CV ne sort (pratiquement) pas des VIe et VIIe arrondissements, les plus chics (et les plus chers) de la capitale », pointe le quotidien suisse. « L’opposition l’a d’ailleurs déjà remarqué : Emmanuel Macron a demandé à son nouveau chef de gouvernement "dépassement et audace". François Ruffin, la star montante de la gauche radicale, lui a répondu ainsi: "École Alsacienne, Sciences Po Paris, Assemblée nationale, Ministère de l’Éducation nationale, Matignon : la carrière de Gabriel Attal tient dans un rayon de 6 kilomètres". "Dépassement et audace", certes, commente Le Temps, mais quand même pas trop loin de sa classe. »Virage à droite ?Pour Libération à Paris, « la nomination de Gabriel Attal a le mérite d’être claire : elle acte le fait que rien ne change en macronie. Son projet continue d’essayer de nous faire prendre des vessies de gauche pour des lanternes de droite ou vice versa, on ne sait plus. Avec Gabriel Attal à Matignon, le virage à droite du macronisme se confirme. »En tout cas, prévient Le Figaro, « pour restaurer l’autorité de l’État, à l’école, dans les banlieues, ou partout ailleurs ; pour relancer sérieusement l’activité économique... Il y a encore du pain sur la planche. (…) Gabriel Attal le sait : il n’aura pas plus qu’Élisabeth Borne de majorité absolue, pas plus qu’il n’aura l’assurance de redresser la barre d’ici aux européennes de juin. Il faudra donc toute la fougue de la nouveauté pour conjurer un sentiment de simple intérim. »
1/10/20243 minutes, 59 seconds
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À la Une: la France dans l’attente d’un nouveau Premier ministre

Un « nouvel élan » : d’après The Guardian à Londres, c’est ce qu’Emmanuel Macron veut donner à son deuxième mandat et c’est ce qui l’a poussé à remercier hier sa Première ministre Elisabeth Borne. Cet élan, le président français en aura bien besoin, souligne le quotidien britannique. En effet, le départ de la Première ministre et le remaniement qui devrait suivre « interviennent cinq mois avant les élections au Parlement européen, alors que les eurosceptiques devraient réaliser des scores records à une époque de mécontentement généralisé de l’opinion publique face à la hausse du coût de la vie et à l’échec des gouvernements européens à freiner l’immigration. »Alors qui pour succéder à Élisabeth Borne ? « Trois noms sont avancés, pointe The Guardian : Gabriel Attal, le ministre de l’Éducation, qui, s’il était nommé à l’âge de 34 ans, serait le plus jeune Premier ministre de la Vᵉ République, et, souligne le quotidien britannique, le premier Premier ministre français ouvertement gay ». Autres successeurs probables : « Sébastien Lecornu, le ministre des Armées ; et Julien Denormandie, l’ancien ministre de l’Agriculture. »Relations exécrables…« Élisabeth Borne est partie et, avec elle, deux premières années de quinquennat chaotiques, abrasives, explosives parfois », s’exclame pour sa part Le Figaro à Paris. « " Madame 49.3", comme l’appelaient ses détracteurs n’a pas démérité mais elle a épuisé, de réforme des retraites en loi immigration, son capital politique. Elle laisse le champ libre à son successeur - Gabriel Attal est grandissime favori -, mais elle laisse aussi une situation politique toujours aussi fragile ». Pour Libération, le divorce était consommé… « La rumeur circulait depuis un moment que les relations entre Emmanuel Macron et sa Première ministre étaient exécrables. Élisabeth Borne le confirme l’air de rien, ou plutôt l’air de dire que finalement, c’est peut-être la vraie raison de son éviction de Matignon. Elle quitte en tout cas son poste avec le sentiment du "devoir accompli". Difficile d’ailleurs de lui donner tort, pointe encore Libération : jusqu’au bout, Élisabeth Borne aura joué le jeu, assumé ses fonctions quitte à avaler des couleuvres, compris que son magistère à la tête d’une majorité relative ne pouvait être qu’un chemin de croix, avertie parce que c’est la règle qu’elle était aussi là pour servir de fusible au président de la République. »Israël-Liban, la guerre ?Le Devoir à Montréal s’interroge sur la situation au Proche-Orient avec cette question : « Israël-Liban, la guerre ? Question brûlante des tout premiers jours de 2024 : la guerre de Gaza va-t-elle s’étendre, d’autres incendies vont-ils s’allumer au Moyen-Orient ? (…) Il y a déjà des braises et des flammes plus ou moins circonscrites en différents endroits, relève le quotidien québécois. La question est de savoir si elles s’étendront ou si, au contraire, les pare-feu vont continuer de fonctionner. (…) La tension s’est aggravée, souligne encore le journal, après l’assassinat la semaine dernière — de facture typiquement israélienne — de Saleh al-Arouri, haut responsable du Hamas posté au Liban. Mais aussi avec l’intensification des tirs entre Israël et le Hezbollah à la frontière libanaise et l’escalade en mer Rouge, entre Houthis, pro-Iran qui attaquent les navires commerciaux. »Alors, pointe Le Devoir, d’un côté comme de l’autre, « on affirme sa présence sur le terrain, on y va de déclarations belliqueuses et menaçantes… mais, concrètement, on évite d’en faire trop. »Selon le Washington Post hier, une évaluation de l’Agence américaine de renseignement de la défense révèle qu’il serait difficile pour l’armée israélienne de mener de front deux guerres, à Gaza et au Liban. Et le quotidien israélien Haaretz affirmait vendredi que « l’échange d’attaques dans le format actuel, d’intensité relative, pourrait durer des mois… »Plus douce sera la chute…Enfin, on reste avec le Washington Post, dont l’article le plus lu sur son site ces dernières heures, soulève une question brûlante : « comment un smartphone a-t-il pu arriver intact au sol après une chute de 16.000 pieds (soit près de 5.000 m) ? » Ce téléphone provient du Boeing 737 Max d’Alaska Airlines qui a perdu une porte en plein vol. C’était vendredi dernier au-dessus de l’Oregon. Alors pourquoi le smartphone était-il intact ? Réponse lumineuse d’un expert cité par le quotidien américain : « le téléphone aurait sûrement été endommagé s’il avait atterri sur une pierre ou sur un trottoir, mais l’herbe ou le feuillage sur lequel il semble être tombé, a amorti sa chute. » CQFD…
1/9/20243 minutes, 36 seconds
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À la Une: le match Biden-Trump a déjà commencé

Avant même le début des primaires républicaines, les deux candidats ont dégainé. C’est que constate Le Monde à Paris. « Chacun paraît sauter les étapes et anticiper un nouveau duel. Chacun méprise l’autre et n’a pas de mots assez sévères à son égard. » D’un côté, « Donald Trump qui électrise les ondes. A chaque jour ses débordements, ses railleries, sa réécriture profane de l’histoire. » De l’autre, « Joe Biden qui a effectué une entrée officieuse en campagne vendredi. En Pennsylvanie, le président démocrate a tenu un discours très tranchant contre son rival, en le citant abondamment par son nom, ce qu’il avait longtemps refusé de faire ».Désormais, chacun lâche ses coups, pointe également The Observer à Londres : Joe Biden a dénoncé « la menace que l’ancien président, qui continue de prétendre faussement qu’il a remporté l’élection de 2020, fait peser sur la tradition démocratique américaine. (…) Donald Trump, lui, sans se laisser décourager par tous les scandales, mensonges et procès en cours, a bien l’intention, comme en 2016, de diviser les Américains pour son propre avantage. (…) À l’échelle nationale, lui et Biden sont au coude à coude, relève encore The Observer. Une enquête récente révèle que Trump est en tête dans cinq des six États "swing" les plus importants. Une seule chose est sûre, conclut l’hebdomadaire britannique. Ça va être un sacré combat ».Risque fascisteLe Temps à Genève hausse le ton. Le Temps prévient carrément d’un « risque fasciste aux États-Unis » : « il faut écouter les discours de campagne du républicain pour prendre la mesure du caractère fasciste du personnage qui parle de ses adversaires et des immigrés comme de la "vermine". »Alors, « après tout ce qu’on connaît de Donald Trump, imaginer que des dizaines de millions d’Américains semblent prêts à le réélire a de quoi surprendre, relève encore Le Temps. Il a montré son incompétence crasse dans de nombreux dossiers de politique intérieure et étrangère. (…) On ne pourra plus dire qu’on ne savait pas. En cas de défaite (de Biden), ce ne sont pas que les États-Unis qui seront perdants, conclut le quotidien genevois. Ce seront les démocraties du monde entier qui devront composer avec une Amérique possiblement fasciste ».Toujours la gueule de boisLe Boston Globe est tout aussi incisif : « Toujours en train de mentir à propos d’une élection qu’il a perdue, Trump a quitté le pouvoir il y a trois ans et depuis il a pris en otage l’attention nationale. Oubliez la fatigue (précoce) des élections de cette année 2024. Nous sommes toujours sous le coup d’une nausée, d’une gueule de bois trumpienne qui dure depuis 2021. Et selon ce qui se passera dans les mois à venir, affirme encore le quotidien américain, cette nausée pourrait se prolonger bien au-delà de ce que cette nation assiégée pourrait supporter ou survivre. » Mince espoir pour Le Figaro à Paris. Le Figaro remarque que « la Cour suprême, qui a accepté d’examiner l’éligibilité de Trump, a encore le pouvoir de remettre la démocratie américaine sur les rails. Il lui suffirait pour cela de dire quelle est la réalité des faits. Si elle trouve que Trump a violé le 14e amendement en soutenant une insurrection, les républicains devront se chercher un autre candidat. Si elle l’absout, il faudra sûrement plus que le valétudinaire (entendez maladif…) Joe Biden pour "sauver" la démocratie américaine ».Gaza : à quand une solution politique ?Enfin la guerre à Gaza avec ce constat du Süddeutsche Zeitung : après quatre mois de conflit, « le problème du Hamas reste entier » : « Israël est en guerre depuis plus de trois mois. Et le succès se fait attendre. Ni les chefs suprêmes du Hamas n’ont été capturés ou tués, ni la majorité des militants. Les tunnels ne sont pas tous détruits, loin de là. Et sur les quelque 240 otages, dont la libération est l’un des objectifs de guerre déclarés, plus de 100 hommes, femmes et enfants sont encore aux mains du groupe terroriste. »Alors deux issues, pointe le quotidien allemand : « Si l’on veut anéantir le Hamas, il faut soit rendre la bande de Gaza définitivement inhabitable à coups de bombes, soit trouver une solution politique au problème palestinien. C’est cette dernière solution qu’il faut souhaiter aux Israéliens et aux Palestiniens. »
1/8/20244 minutes, 8 seconds
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À la Une: la faim à Gaza

C'est The Economist qui pose la question, crûment : « Demandez à n'importe qui à Gaza ce qu'il a mangé hier, et la réponse sera brève. » Car l'aide humanitaire est insuffisante. « Un père a reçu deux paquets de fromage et des crackers lors de son dernier approvisionnement ; un autre est rentré chez lui avec seulement une boîte de haricots. Les mères cueillent des mauvaises herbes pour nourrir leurs enfants... la bande de Gaza est "au bord de la famine" », alerte The Economist, qui s'inquiète pour l'avenir...  Car « même s’il a renvoyé certains réservistes chez eux, Israël insiste sur le fait que de longs mois de combats l’attendent. S’il ne fait pas davantage pour faciliter l’entrée de l’aide humanitaire (...) les mois qui viennent plongeront Gaza dans une famine provoquée par l’homme », estime l'hebdomadaire britannique. Et ce n'est pas tout. La situation sanitaire est aussi désastreuse... « La promiscuité et le manque d'hygiène » propagent les maladies dans le sud de la bande de Gaza, où se sont réfugiés des dizaines de milliers de Palestiniens... L'un d'eux, Ahmed Masri, « a envoyé une photo montrant où vit sa famille (de 6 personnes) depuis le mois décembre ». Sous une bâche retenue par du contreplaqué récupéré sur un chantier de construction. « Nous avons eu de la chance, assure Ahmed. Les gens qui arrivent maintenant ne trouvent pas de bois. »Biden contre TrumpUne « menace pour la démocratie ». C'est ainsi que le président américain a qualifié Donald Trump, dans ce qui est considéré comme son premier discours de campagne. Le Washington Post s'en fait l'écho : « Dans un discours qui a duré environ 30 minutes, Biden a mentionné le nom de Trump au moins 44 fois, faisant référence à lui au début, au milieu et à la fin – un signal clair qu'il passe en mode campagne et considère son prédécesseur comme son quasi-certain challenger. » Ce fut un « discours cinglant », estime de son côté le New York Times. « Le président a comparé son rival aux autocrates étrangers qui gouvernent par décret et par mensonges. [...] Confronté à de faibles taux de popularité, à de mauvais sondages face à Donald Trump, à des inquiétudes concernant son âge et à un malaise persistant face à l'économie, Joe Biden se tourne de plus en plus vers celui qui s'est avéré être le meilleur argument des démocrates. » En Suisse, Le Temps note que « Joe Biden a également dénoncé les propos de Donald Trump laissant entendre que les immigrés empoisonnent le sang de l'Amérique », en déclarant : « Ce sont les mêmes mots que ceux utilisés dans l'Allemagne nazie. »Un mur contre les inondationsLa Grande-Bretagne les pieds dans l'eau, « en proie à l'hiver le plus humide depuis 130 ans, s'exclame The Independant. La période entre juillet et décembre de l'année dernière est la plus humide jamais enregistrée depuis 1890. [...] Les inondations ont causé des dégâts considérables, ajoute le journal, les agriculteurs faisant face à d'énormes pertes car leurs cultures ont pourri dans des champs gorgés d'eau ». Difficile de lutter contre un tel déluge. C'est pourtant ce que tente de faire un couple de Britanniques, « abandonné sur une île inondée », qu'est allé rencontrer le Times. « Ce couple a construit un mur de 110 mètres de long pour protéger sa maison. Il a été achevé en septembre dernier et a rapidement été mis à l'épreuve par les inondations d'octobre. Avoir le mur, explique l'heureux propriétaire, signifie que nous pouvons entrer et sortir par nos portes d'entrée et de derrière et faire le tour de la maison sans nous mouiller en cas d'inondation. Pour notre bien-être, c'est tellement plus agréable. Quand on a de l’eau qui clapote à sa porte, c’est assez énervant. »Disparition de David Soul« Hutch laisse Starsky orphelin », déplore le Parisien, qui comme beaucoup de journaux outre atlantique, annonce la mort de l'acteur. « L'interprète du policier blond de Starsky et Hutch, l'une des grandes séries américaines de 1978 à 1984, s'est éteint à l'âge de 80 ans. » Sa photo figure même en Une du journal, sous ce titre : « Hutch, le flic qu'on aimait tant. » David Soul « le flegmatique » formait avec Paul Michael Glaser « le brun extraverti » un duo de policiers, « chevaliers au grand cœur, n'ayant jamais peur de rien. [...] Deux potes, à l'écran comme à la ville », se souvient le Parisien, qui ne cache pas sa nostalgie pour une époque révolue.
1/6/20244 minutes, 29 seconds
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À la Une: la revendication de l'attentat meurtrier le 3 janvier en Iran

Revendication signée « de l'État islamique », annonce le New York Times, qui rappelle que l'État islamique est une « organisation sunnite qui considère que sa mission est de tuer les musulmans apostats, y compris les chiites. Or, l'Iran est un pays à majorité chiite, dirigé par des religieux chiites ». Pour le quotidien américain, « l'attentat à la bombe en Iran constitue le dernier épisode sanglant de l'offensive de l’État islamique contre l’Iran, qu’il considère comme un ennemi, qui, aux côtés d’une coalition dirigée par les États-Unis, a contribué à vaincre le groupe en Syrie et en Irak ».C'est dans ce contexte international très tendu, que le Soir en Belgique, pose cette question : « Quelle va être l’attitude de l’Iran dans la guerre entre Israël et le Hamas ? » Question posée à Firouzeh Navahandi, spécialiste de la République islamique, selon laquelle « l'Iran n'est pas en mesure de mener une guerre contre Israël... [...] En réalité, est-ce que le Hezbollah, qui de fait contrôle le Liban, a vraiment intérêt à ce qu’une guerre régionale éclate ? Les conséquences sont imprévisibles. Je pense que même l’Iran n’y a pas intérêt, et n’est du reste pas en état, et intérieur et extérieur, de mener une telle guerre contre Israël ». Le Soir, lui, objecte que les États-Unis prennent tout de même au sérieux, l'hypothèse de voir l'Iran intervenir dans le conflit si l'on considère leur déploiement naval dans la région. Firouzeh Navahandi reconnaît que même s'il s'agit pour les Américains, « de montrer leurs muscles », il y a tout de même « un risque ».Pousser les Palestiniens hors de GazaLe Washington Post s'intéresse à cette « proposition. [...] Les membres d’extrême droite de la coalition gouvernementale ont proposé d’envoyer les Palestiniens déplacés vers l’Arabie saoudite, la Jordanie, l’Union européenne ou le Chili ». Certains journaux israéliens ont également avancé le nom de la République démocratique du Congo, dont les autorités ont démenti toute discussion ou négociation avec Israël, nous en parlions tout à l'heure dans la revue de la presse africaine. Alors d'où vient cette idée de pousser les Palestiniens hors de Gaza ? « En privé, nous dit le Washington Post, des responsables israéliens affirment que ces propositions découlent des impératifs politiques de la coalition de Netanyahu et de sa dépendance à l'égard des partis d'extrême droite pour se maintenir au pouvoir. [...] S'il y a 100 000 ou 200 000 Arabes à Gaza et non deux millions, toute discussion sur l'avenir sera totalement différente », a ainsi affirmé le ministre des Finances Bezalel Smotrich.Le Washington Post a questionné des Gazaouis à ce sujet, et leur réponse a été sans équivoque. Ils resteront à Gaza quoi qu'il arrive. Témoin cette réaction de Tariq : « Nous préférons mourir et être enterrés sous le sol de Gaza plutôt que d’aller vivre dans n’importe quel autre pays. »Une actualité beaucoup plus légère outre atlantiqueC'est le Devoir au Canada, qui pose cette question dans l'air du temps : « Comment survivre au retour au travail après les Fêtes ? » Mais attention, il ne s'agit pas de traiter le sujet à la légère, le Devoir a interrogé des experts en ressources humaines et en psychologie.D'où il ressort « qu'il n’est pas souhaitable d’attendre la veille du retour à la réalité pour reprendre un rythme de vie qui est compatible avec le travail », assure une psychologue organisationnelle. « On s’est couché tard, on est resté en pyjama jusqu’à midi. C’est dur physiquement et psychologiquement de devoir se lever plus tôt, de manger à des heures plus fixes, etc., en comparant le phénomène à un décalage horaire. »« Vous avez vécu de bons moments pendant les vacances ? Vous avez ressenti la magie des Fêtes ? », ajoute un professeur d'université spécialiste des ressources humaines, « alors continuez à avoir ces petites doses de bienveillance envers vous-même ». Autant de conseils à ne pas négliger, en ce début d'année...
1/5/20244 minutes, 13 seconds
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À la Une: interrogations autour d’une éventuelle riposte du Hezbollah

Questionnements soulevés par la mort du numéro 2 du Hamas à Beyrouth, mardi 2 janvier. Un événement qui, souligne El Pais, « a accru les tensions dans la région et accru la crainte que la guerre entre Israël et Gaza ne s’étende » au-delà de l’enclave palestinienne. Après le Hamas, qui a prévenu que cette frappe (attribuée à Israël malgré l’absence de commentaire du pays) ne resterait pas impunie, c’est le Hezbollah qui a « lancé un avertissement ce mercredi » : en cas d’agression contre le Liban, la milice chiite « combattra sans limites, sans frontières ».Mais en réalité, analyse L’Orient-Le Jour, « le chef du Hezbollah s’est contenté de manier à nouveau l’arme du suspense ». Le journal libanais va jusqu’à juger Hassan Nasrallah « un peu trop calme ». Une attitude en décalage « avec la nature dramatique des attaques qui ont visé » ce que le titre appelle « l’axe de la résistance ».Le Hezbollah forcé de réagir ?Comme l’explique L’Orient-Le Jour encore, en frappant au sud de Beyrouth, « Israël vient de franchir une ligne rouge que le parti chiite ne peut se permettre, du moins vis-à-vis de sa base populaire, de passer sous silence ». Mais cette riposte « sera bien calculée » et surtout « prendra en considération les intérêts stratégiques du parti » et « de son parrain iranien ».Tout de même, s’alarme Le Soir : Hassan Nasrallah « a multiplié les condamnations et les menaces à l’égard d’Israël » et a semblé « vouloir faire monter le suspense » avant une nouvelle prise de parole demain. D’ici là, les craintes d’une escalade régionale demeurent.La pire attaque armée de l’histoire de l’IranQuatre-vingt-quinze personnes ont perdu la vie hier mercredi, dans une double explosion pendant une cérémonie en mémoire du général Soleimani, et certains s’inquiètent de possibles conséquences dans un contexte régional houleux, comme le Guardian qui estime « qu’il y a un doute quant à l’implication de l’un des principaux adversaires régionaux de Suleimani : Israël ou l’État islamique ».Mais un expert interrogé dans les colonnes du Soir met en garde contre une telle interprétation : « On va évidemment faire des liens avec ce qu’il se passe en ce moment entre Israël et le Hamas, mais il ne faut pas oublier que l’Iran a été frappé à plusieurs reprises par des groupes liés à l’État islamique. » Or, nous sommes, selon ce politologue, « dans un contexte où l’Iran est une cible pour plusieurs groupes terroristes ». Le journal belge exclut donc catégoriquement toute implication de l’État hébreu. Mais l’attaque risque néanmoins d’attiser des tensions déjà au plus haut : El Pais raconte ainsi que « à la tombée de la nuit, une foule est revenue sur les lieux [de l’attaque] en scandant "Mort à Israël !" et "Mort à l’Amérique !" ».Nouveaux éléments dans le scandale Jeffrey EpsteinUn juge américain a dévoilé, ce 3 janvier, une liste de personnes reliées à ce financier américain, accusé de crimes sexuels et pédocriminels : des victimes mais aussi des proches, des contacts, ou des complices présumés. Et ce document est, pour le Guardian, « peut-être le seul à dévoiler la toile extraordinaire » tissée par le milliardaire au fil des années. Bill Clinton, le prince Andrew d’Angleterre, Michael Jackson, le magicien David Copperfield ou le physicien Stephen Hawking figurent sur cette liste et « même si de nombreuses personnes citées dans le document n’ont pas été accusées de mauvaises conduites sexuelles jusqu’à présent, tout rapprochement social avec Epstein (…) est un potentiel trou noir réputationnel ».Ce document fait beaucoup de bruit mais en réalité, pour plusieurs médias américains, il ne contient pas énormément d’informations nouvelles. Le Wall Street Journal prévient ainsi : il ne s’agit pas « d’une liste de clients d’Epstein », certains « sont d’anciens employés, des associés, des journalistes ou des individus qui ne l’ont peut-être jamais rencontré ».Quant au New York Times, il estime que même si « des centaines de pages de documents judiciaires jusque-là scellées » ont été rendues publiques, elles n’ont fourni « ​​​​​​​que peu, voire pas » de nouvelles informations sur les hommes soupçonnés d’avoir profité du réseau de trafic sexuel de Jeffrey Epstein.En fait, pour plusieurs journaux, dont le Guardian, ces documents soulèvent surtout une question : « ​​​​​​​Comment a-t-il pu amasser une fortune de près de 600 millions de dollars ​​​​​​​? » 18 ans après qu’Epstein a été pointé pour la première fois dans une affaire impliquant des mineurs, « les questions l’entourant sont encore nombreuses ».
1/4/20244 minutes, 25 seconds
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À la Une: le n°2 du Hamas tué au Liban

Saleh al-Arouri a été tué dans la banlieue sud de Beyrouth, par une frappe attribuée à Israël – même si le gouvernement n’a pas communiqué à ce sujet. Une explosion qui a « fait voler en éclat le calme tendu qui régnait [dans la capitale] depuis que le Hezbollah (…) a commencé à affronter les forces israéliennes » après l’attaque du 7 octobre, raconte le New York Times. Surtout, cela représente « le premier assassinat d’un cadre du Hamas, en dehors de la bande de Gaza et de la Cisjordanie, ces dernières années. »Et la cible a été « choisie avec attention » : Saleh al-Arouri était rien de moins que « l’un des plus anciens leaders du Hamas » et surtout « le principal lien de l’organisation avec l’Iran et sa milice basée au Liban, le Hezbollah. »Un tournant dans le conflit ?C’est en tout cas l’analyse du Soir en Belgique, qui rapporte que « l’assassinat d’al-Arouri à Beyrouth [a] mis un terme aux négociations entre Israël et le Hamas », les discussions seraient à présent concentrées « sur la prévention d’une escalade, en particulier dans le nord d’Israël. »Car c’est bien ce qui apparaît comme de plus en plus proche : le risque d’un embrasement régional. Car, analyse le Soir, jusque-là, et « malgré la brutalité de la contre-attaque israélienne, (…) le Hezbollah et Israël se confrontent sans chercher à dépasser le seuil d’un conflit plus ouvert. » Et précisément, « c’est peut-être ce qui est en train de changer. » Ce qui est certain, écrit de son côté El Pais, c’est qu’avec la mort de Saleh al-Arouri, « une pièce fondamentale du puzzle de l’influence iranienne dans la région a été recomposée. »De nouvelles conséquences sur l’éducation américaineAprès la démission de la présidente de l’université de Pennsylvanie, c’est la présidente d’Harvard, Claudine Gay, qui a renoncé à son poste, après des accusations d’antisémitisme en raison des manifestations pro-palestiniennes sur son campus. Mais en réalité, estime le New York Times, il s’agissait de tout autre chose : « Claudine Gay est devenue l’avatar de critiques plus larges sur le système universitaire. » Et Harvard, de son côté, est devenu le théâtre « d’une bataille idéologique de plus en plus intense autour de l’éducation supérieure américaine. » De fait, complète le Washington Post, « ce qui a démarré comme un débat sur l’antisémitisme a muté en polémique sur la race, le genre, les qualifications et le parcours de Claudine Gay sur les questions de diversité. »Dans ce contexte, la démission de Claudine Gay représente, selon le quotidien, le marqueur d’une victoire majeure, alors qu’Harvard avait résisté durant des semaines aux pressions pour changer de direction.Point de vue tout à fait différent du côté du Wall Street Journal, qui se félicite au contraire de cette « mesure de responsabilité », alors que la présidence de Gay « était clairement devenue un fardeau pour la réputation de l’école. » Toute la question, estime le titre, est de savoir si Harvard « va rééquilibrer en désignant un éducateur qui n’a pas peur de défier les factions progressistes dominantes de l’école. »Le sujet de la couleur de peau en questionCar Claudine Gay est noire, et pour certains, pointe le Washington Post, « c’est un facteur » qui a joué dans sa démission. Avis partagé par plusieurs universitaires noirs interrogés par le Boston Globe, selon lesquels « Claudine Gay était, dès le départ, une cible » même si, en tant que première présidente noire de l’université d’Harvard, elle était aussi une pionnière. « Pour de nombreux universitaires noirs, poursuit le journal, cet événement est aussi un rappel qu’en tant que dirigeant noir dans un domaine toujours dirigé par des hommes blancs, il n’y a que peu de marge d’erreur. »Car dans un pays où plus d’un tiers de la population est racisée, cet épisode met en lumière, juge le Boston Globe  quelques pages plus loin, « le manque de diversité au sein de l’éducation supérieure. » Alors, le quotidien propose une solution opposée à celle voulue par le Wall Street Journal : « remplacer Claudine Gay par une personne ayant un parcours similaire » afin de « contrer les craintes que son départ marque un recul pour les femmes noires dans le milieu universitaire. »
1/3/20244 minutes, 6 seconds
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À la Une: ce revers pour Benyamin Netanyahu en Israël

La photo du Premier ministre israélien fait la Une de nombreux titres de presse ce matin, et pour cause : en plein conflit entre l’Etat hébreu et le Hamas à Gaza, la Cour suprême vient de lui infliger un camouflet. Elle a dit non à l’une des dispositions clés de la réforme judiciaire qu’il souhaitait – la même qui a attiré des centaines de milliers de personnes dans la rue début 2023.  Cette mesure, rappelle Ha’aretz, « aurait empêché les tribunaux israéliens, y compris la Cour suprême, de juger les actions de l’exécutif (…) en fonction du standard de bon sens » - dans un pays où l’exécutif ne souffre de quasi aucune contrainte, sauf, précisément, les décisions de justice.C’est, pointe El Pais, « un nouveau coup dur pour Netanyahu », dans un contexte déjà très difficile pour lui : « les derniers sondages montrent que le soutien populaire s’est effondré (…) en raison de l’impopularité de la réforme judiciaire (…) et de l’incapacité à éviter le massacre » du 7 octobre.Une décision crucialePour Ha’aretz c’est même « l’une des affaires les plus importantes de l’histoire israélienne » - en témoigne la « très courte majorité de 8 juges sur les 15 qui ont étudié le dossier. » Car cette décision pourrait, souligne le New York Times, « déstabiliser le gouvernement d’urgence nationale d’Israël (…) et raviver les graves troubles intérieurs » qui ont secoué le pays à partir de fin 2022. Et cette décision laisse aussi entrevoir une éventuelle « épreuve de force » qui pourrait donner un nouveau visage à la démocratie israélienne, à la faveur d’une « opposition entre le pouvoir gouvernemental et le pouvoir judiciaire. »Des risques pour l’unité nationale Et à ce sujet, les journaux sont unanimes. Le gouvernement estime donc que le moment est mal choisi… opinion défendue aussi par le Jérusalem Post : dans une période où « des centaines de milliers de soldats se battent côte à côte, (…) la dernière chose dont le pays a besoin est de ramener à la surface ces sujets qui, il y a trois mois à peine, montaient des frères les uns contre les autres. » Or ces divisions sont considérées par « certains critiques de la réforme judiciaire » comme ayant « affaibli les capacités d’Israël à répondre aux menaces régionales », rappelle le Washington Post.Alors, même le Jérusalem Post, pourtant enclin à défendre l’exécutif et cette réforme judiciaire, appelle cette fois à la modération : depuis le lancement de la réforme, les choses ont changé. Alors, « la chose la plus sage que peut faire le gouvernement est tout simplement de laisser tomber, et de passer à la suite. (…) Pour le bien du pays, passez à autre chose. »L’est de l’Europe toujours en guerre : la Russie veut intensifier son offensive en UkraineC’est ce qu’a indiqué Vladimir Poutine après un bombardement sans précédent sur la ville russe de Belgorod, ce week-end. Et peu de temps après, raconte El Pais, « les sirènes annonçant des raids aériens retentirent à nouveau dans toute l’Ukraine. » En fait, d’escalade militaire en déclaration martiale, Poutine veut montrer, analyse le journal espagnol, « que l’effort de guerre (…) est en faveur de la Russie. » Sauf que, même si la contre-offensive ukrainienne n’a pas été couronnée de succès, eh bien, « les forces du Kremlin n’ont pas non plus réalisé de progrès notables en 2023. »Un exercice de persuasion donc, auquel se livre aussi le président ukrainien Volodymyr Zelensky puisque, comme le rappelle le Guardian, ce dernier a déclaré que « l’idée selon laquelle la Russie gagnait cette guerre (…) n’était qu’une ‘impresssion’, et que Moscou subissait toujours d’importantes pertes sur le terrain » - sans pour autant étayer ces affirmations. Ce 24 février, cela fera deux ans que la guerre en Ukraine dure. « Nous n’avons aucune envie de nous battre éternellement », a déclaré Vladimir Poutine il y a quelques jours. Pourtant, à ce stade, rien n’indique que le conflit va évoluer.
1/2/20243 minutes, 52 seconds
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À la Une: le monde referme la page de 2023

2023 c’est fini ! – ou presque, cela dépend d’où vous nous écoutez. L’occasion pour les journaux de faire le point sur cette dernière année. Et « quelle année, hein ? » souffle The Verge aux États-Unis.Une année « à feu et à sang » écrit Le Soir, durant laquelle « la guerre a continué à sévir » tandis que « la terre a flambé, a tremblé, a été inondée ». À ce sujet, pour le Washington Post l’année écoulée va tout simplement « marquer le moment où l’humanité est entrée dans une nouvelle ère climatique – l’âge de ‘l’ébullition mondiale’ ». De fait, tout au long de l’année, jour après jour, les sinistres records se sont enchaînés : 2023 a inclus « le jour le plus chaud jamais enregistré, le 6 juillet, et le mois le plus chaud jamais enregistré, juillet, sans mentionner le mois de juin le plus chaud, le mois d’août le plus chaud, le mois de septembre le plus chaud, le mois d’octobre le plus chaud », etc.Mais La Repubblica choisit de voir le verre à moitié plein : en 2023, estime le journal italien, « on a aussi compris qu’une porte de sortie existe peut-être ». Car 2023 a « démontré que la voie des énergies renouvelables est de plus en plus large » : cette année, « le monde a installé 440 gigawatts de centrales d’énergies renouvelables… » dit comme cela, ce n’est pas très parlant ; mais cela représente « 10 % de plus que l’année précédente » - petite victoire donc.À écouter aussi2023 : quel bilan tirez-vous de cette année ? [1]Du positif à tirerEt c’est ce sur quoi Le Temps, en Suisse, choisit de se concentrer : « des flots tourmentés [de 2023] ont surgi quelques lueurs d’espoir ». Il y a par exemple ces avancées sur « l’élimination de maladies mortelles », (on peut citer, pêle-mêle, le 6ᵉ malade du VIH à être en rémission ; la disparition du paludisme dans trois pays ; et des premières réponses à Alzheimer). Il y a aussi des avancées en matière de droits et de libertés : la création d’un congé menstruel en Espagne (une première en Europe), ou le droit à l’avortement, bientôt consacré par la Constitution française. Et puis il y a aussi, poursuit Le Temps, « le retour des méga tournées » après plusieurs années de sobriété forcée liée au Covid, et même « le phénomène Barbie », « où le rose dégoulinant et les paillettes sont à prendre au second degré » et ont surtout, semble-t-il, allégé le moral du journal suisse.À écouter aussi2023 : quel bilan tirez-vous de cette année ? [2]Reste à savoir ce que réserve 2024Les journaux se montrent plutôt méfiants, comme le Japan Times pour qui les perspectives semblent « moroses » - l’année 2023 a été éprouvante et « pourtant, grimace le journal, il y a des événements à l’agenda politique susceptibles d’empirer encore les choses ».La politique : c’est bien ce qui semble préoccuper de nombreux journaux ce matin. Pour El Pais, « l’année 2024 va mettre les démocraties à l’épreuve », avis partagé par Le Soir pour qui « en 2024, la démocratie devra se réinventer »… 70 pays vont organiser des élections cette année – cela représente, rappelle le journal espagnol, « près de la moitié de l’humanité convoquée aux urnes » - en Inde, en Russie, aux États-Unis, au Salvador... Ce qui fait donc de 2024, selon The Economist, « la plus grosse année électorale jamais connue ».À lire aussiBilan de l’année dans la Cour de RécréAnnée électorale dans un contexte politique tendu   D’une part, « l’intégrité électorale est assiégée partout dans le monde » ; et d’autre part, poursuit Le Soir, les démocrates sont « disqualifiés » par « la précarité d’une population couplée au sentiment d’insécurité ». Les démocrates de la planète ont donc « du souci à se faire… » Ce qui est certain, note le Washington Post, c'est que, quels que soient les résultats de ces scrutins, « 2024 va apporter des masses de données récentes sur les perspectives de la démocratie dans le monde ». Mais, comme le Japan Times qui rappelle que « rien n’est prédéfini », le Post refuse de verser dans le pessimisme : certes, cette année électorale va mettre à l’épreuve la norme selon laquelle « le vote des citoyens est la seule source de légitimité politique universellement reconnue », une norme qui est « le fruit de siècles de dur labeur ». Et toute mise à l’épreuve implique une mise en danger. Mais il y a une autre possibilité : que la démocratie en sorte « renforcée ».À lire aussiLe monde en régression démocratique
1/1/20244 minutes, 5 seconds
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À la Une: la répression judiciaire des antiguerres en Russie

Se faire prendre en photo avec une écharpe bleue et jaune, demander à un DJ de passer une chanson ukrainienne, griffonner un slogan pacifiste sur les murs des toilettes publiques... Ce sont autant de petits gestes de dissidence qui sont désormais passibles de procès à Moscou.Une enquête long format du New York Times nous plonge ainsi au cœur de la machine de répression contre ceux qui refusent l'opération militaire spéciale en Ukraine.La justice russe les accuse de nuire à l'image de l'armée ou des autorités, car ils affichent leur rejet sur la place publique, sur le réseau social VKontakt ou encore dans leurs conversations privées sur WhatsApp.Au cours des 18 premiers mois de guerre, plus de 6 500 condamnations ou amendes ont été infligées pour ces motifs. Des punitions devenues routinières dans les tribunaux au pays de Vladimir Poutine, où 20% des citoyens se disent opposés à la guerre.À lire aussiRussie: à Moscou, une soirée «presque nue» provoque un scandale et un procèsIsraël pris au piège de la guerre à GazaAnalyse de Ha'aretz pour qui Israël est pris en étau entre son conflit contre les groupes armés palestiniens et la confrontation avec le Hezbollah libanais et les autres milices soutenues par l'Iran.En dépit de sa nette supériorité militaire, les pertes infligées par le Hamas et le Hezbollah esquissent un scénario à la vietnamienne pour l'armée israélienne, selon Ha'aretz ; car ce coût humain s'ajoute à un gouffre financier : la guerre à Gaza coûte plus de 200 millions de dollars par jour d'après les calculs du journal de Tel Aviv.La promesse de vengeance de Donald Trump en 2024Le milliardaire américain est en bonne place dans le bilan de l'année écoulée du New Yorker.Une omniprésence qui pousse l'hebdomadaire progressiste à inventer un mot : la « Trumpregierungsschlamasselschmerz » ou - plus simplement - « Trumpschmerz », soit l'anxiété à l'idée du possible retour au pouvoir du dirigeant ultraconservateur favori du parti républicain.Donald Trump qui ne cache pas ses envies de revanche contre les médias, la justice et ses adversaires démocrates dans ses vœux de Nouvel An...De quoi inquiéter la rédaction du New Yorker qui prévoit de passer l'année 2024 recroquevillée sous une couette jusqu'à la présidentielle américaine début novembre.À lire aussiÉtats-Unis: polémique autour de la républicaine Nikki Haley après ses propos ambigus sur l’esclavage2023, année de l'intelligence artificiellePour le meilleur et pour le pire selon Rest of World qui fait donc le bilan des progrès de l'IA dite générative, capable de créer des textes, des images, à partir d'une simple ligne de commande.En témoigne le succès de ChatGPT, utilisé près de deux milliards de fois en moins d'un an.Et les intelligences artificielles se font de plus en plus intimes : en Chine, la startup Timedomain a ainsi lancé « Him », une appli de conversation dotée d'une voix masculine de synthèse... Une appli désactivée en juillet, non sans briser le cœur de nombreuses utilisatrices tombées amoureuses de petits amis virtuels qui leur glissaient des mots d'amour chaque matin...L'IA qui comble d'autres vides : par exemple celui des mères des disparus en Argentine. Avec l'aide de l'application Midjourney, le compte Instagram IAbuelas imagine ce que sont devenus les enfants enlevés il y a quarante ans sous la dictature du général Videla... un dangereux fantasme pour certains, un outil pour ne jamais oublier pour d'autres.À lire aussiLe Maroc cherche son avenir dans la technologieLe « Ejiao », pilier menacé de la médecine traditionnelle chinoiseC'est ce que révèle le South China Morning Post au sujet de ce médicament censé avoir des vertus anti-âge. Ce dernier est confectionné à partir du cuir des ânes... et il faut en tuer 5 millions chaque année pour répondre à la demande croissante dans l'empire du milieu.Le marché du Ejiao y représente aujourd'hui près de 8 milliards de dollars, 50% de plus qu'il y a dix ans.Problème, la production dépend aujourd'hui des importations venues entre autres du Brésil et des pays de l'Union Africaine... mais un récent rapport de l'UA préconise un moratoire de 15 ans sur l'abattage des ânes et le commerce de leur cuir. Les 55 États-membres de l'organisation continentale doivent statuer sur cette possible interdiction en février prochain. Le Brésil suit le même chemin en raison de l’importance culturelle de l’âne.Pour le SCMP, de telles décisions peuvent provoquer la disparition de l'animal en Chine, alors que de nombreux fermiers ont besoin des ânes pour transporter leurs produits.À lire aussiMali: arrestation d'un Chinois soupçonné de diriger un trafic de peaux d'ânes
12/30/20234 minutes, 4 seconds
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À la Une: nouvelle déconvenue pour Donald Trump

Le milliardaire, chef de file de l'extrême droite américaine, ne figurera pas sur les bulletins de la primaire du Parti républicain dans l'État du Maine, censée désigner le candidat des conservateurs en vue de l'élection présidentielle de l'an prochain aux États-Unis. Le New York Times rapporte comment la secrétaire de l'État du Nord-Est du pays en est venue à cette décision : elle estime que Donald Trump ne peut être « qualifié » en raison de son rôle dans l'insurrection de centaines de ses partisans le 6 janvier 2021 au Capitole.Le Maine rejoint donc le Colorado. La Cour suprême de l'État avait décidé d'empêcher Trump de participer à la primaire républicaine sur la base des événements d'il y a bientôt trois ans. Donald Trump va sans doute faire appel de ces décisions, mais selon le quotidien new-yorkais, ces exclusions soulignent tout de même les tensions dans le pays au sujet de la démocratie, de l'État de droit et de l'accès aux élections.Ainsi, dans deux autres États, le Minnesota et le Michigan, les tribunaux ont décidé que les autorités en charge des élections ne peuvent pas empêcher Donald Trump de participer aux primaires. La Californie vient quant à elle de décider de garder le 45ᵉ président des États-Unis sur la liste de la primaire républicaine. Selon les comptes du Washington Post, un autre État va décider d'inclure ou non Donald Trump dans la primaire républicaine : l'État de l'Oregon, dans le Nord-Ouest des États-Unis. Mais des demandes d'exclusion ont également été déposées dans une trentaine d'États ces dernières semaines, rappelle le New York Times.Le Congrès argentin, nouveau rempart contre Javier MileiEl Pais estime que les partis d'opposition qui contrôlent le Parlement argentin ne veulent pas accorder plus de pouvoirs au nouveau président du pays. Javier Milei y a déposé une loi omnibus de plus de 660 articles qui pourraient lui octroyer des pouvoirs législatifs accrus en cas d’adoption.Le journal espagnol pose la question : « Les parlementaires pourront-ils résister au chef d'État élu avec 55 % des voix au second tour le 19 novembre dernier ? » Mais pour le journal argentin La Nacion, le temps joue en faveur de l'opposition. El Pais et La Nacion  donnent la parole aux formations opposée à Javier Milei : aucune d'entre elles ne dit vouloir voter le texte. Mais du côté de la présidence, on estime au contraire que ceux qui ne voteront pas le texte seront « contre les Argentins qui ont choisi le changement ».Le « pire crime environnemental » de l’histoire de Suède ?Le journal britannique The Guardian relate ainsi comment 11 cadres de la société NMT Think Pink ont été arrêtés, et sont désormais poursuivis dans le pays réputé à la pointe de la planification écologique. NMT Think Pink a longtemps été célébrée en Suède pour sa gestion des ordures, raconte The Guardian. Elle est aujourd'hui accusée d'avoir enfoui illégalement des dizaines, voire des centaines de milliers de tonnes de déchets dans une vingtaine de sites dans tout le pays, et d'avoir ainsi mis en danger les riverains, installés près de réserve toxique d'arsenic, de plomb, de zinc. Les dirigeants de NMT ThinkPink contestent ces accusations, au premier rang desquels sa fondatrice, la femme d'affaires Bella Nilsson. Cette dernière s'était autrefois autoproclamée « reine des ordures ».Le bateau chinois qui « doit ouvrir la porte des Enfers »Le South China Morning Post lève le voile sur le Meng Xiang (« rêve » en mandarin). Ce navire de forage, encore à l'essai, est censé être capable de creuser la croûte terrestre et d'accéder au Moho, la première des six couches qui nous sépare du noyau interne de notre planète. Pour cela, le Meng Xiang est équipé d'une gigantesque perceuse capable de racler l'écorce de la Terre à plus de 11 000 mètres sous la surface de la mer.L'agence officielle Xinhua s'enthousiasme : cet outil va permettre de faire avancer la recherche scientifique et peut-être de découvrir des formes de vie encore inconnues à ces profondeurs et à des températures extrêmes. Un voyage au centre de la Terre que n'aurait pas renié Jules Verne.
12/29/20234 minutes, 9 seconds
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À la Une: l’Union européenne est orpheline

« Le père de l’Europe » est mort, écrit Le Soir : Jacques Delors s’est éteint mercredi 27 décembre, chez lui à Paris, à l’âge de 98 ans. Et ce jeudi matin, tous les journaux européens rendent hommage à celui qui est, pour certains, « l’architecte » de l’Europe, pour d’autres son « bâtisseur » – dans tous les cas, celui qui a construit de ses idées le projet européen. Un homme discret, pour qui « le glamour n’a jamais été important » se souvient la Sueddeutsche Zeitung. Un homme qui se distinguait par son « élan » autant que sa « modestie » estime Le Soir, « sans chichis » ajoute encore El Pais.Quelques pages plus loin, le journal espagnol affirme sans ambages qu’« aucune personnalité n’est autant associée que la sienne à la présidence de la Commission » qu’il a emmenée pendant dix ans.Un héritage imposantEn fait, sans « ​​​​​​​ce petit homme presque discret, l’euro n’existerait pas aujourd’hui », assène le Sueddeutsche Zeitung, « et peut-être même pas le marché intérieur ». Car malgré sa modestie, Jacques Delors était animé, « désireux de changer le cours des choses », croit savoir Le Temps.De tout son parcours – employé de la Banque de France, député européen, ministre de l’Économie et des Finances –, c'est bien son « ​​​​​​​long mandat » auprès de la Commission européenne qui marque le plus les esprits. Une décennie parmi « les plus fertiles de l’Europe » salue Le Soir, ponctuée par « ​​​​​​​le temps du marché unique, du traité de Maastricht, de l’Union économique et monétaire, de la charte sociale, du programme Erasmus ». Et comme si cela ne suffisait pas, c’est aussi, ajoute le journal belge, « ​​​​​​​le temps de l’élargissement » (Portugal, Espagne, Autriche, Finlande, Suède). Et puis, « ​​​​​​​le temps de la réunification allemande » ; le temps, enfin, « ​​​​​​​des prémices de l’euro ».Un personnage ne faisant pas l’unanimitéEt particulièrement pas en Grande-Bretagne où, se souvient le Guardian, « ​​​​​​​Delors s’est régulièrement pris le bec avec la Première ministre d’alors, Margaret Thatcher ». Au point de devenir « ​​​​​​​le croquemitaine en chef des eurosceptiques britanniques », jusqu’à ce coup d’éclat du Sun, dont se souvient le journal britannique : « Ce sont ces relations qui ont conduit le tabloïd à titrer en Une, en 1990, "Delors, va te faire voir". » Rétrospectivement, estime le Guardian, c’était « ​​​​​​​un avant-goût de ce qui se produirait 25 ans plus tard durant la campagne pour le Brexit ».En France non plus, Jacques Delors ne faisait pas l’unanimité : « Vous n’êtes pas assez à gauche pour le Parti socialiste », lui aurait dit l’ancien président François Mitterrand, rappelle ainsi Libération. Jacques Delors a, en effet, « perdu de nombreux amis à gauche » avec ses politiques d’austérité au début des années 1980. Mais tout est affaire de points de vue, puisque Le Figaro considère au contraire que Delors était un « ​​​​​​​géant de la gauche française ».En France, l’histoire d’une succession de loupésD’abord, Jacques Delors n’a jamais été Premier ministre. Il y a eu aussi ces bras de fer fréquents avec son propre camp, lui qui, selon Le Temps, « ​​​​​​​incarne sans états d’âme la rigueur ».Et surtout, il y a ce que le journal suisse, mais aussi Le Soir, qualifient de « ​​​​​​​rendez-vous manqué » : son renoncement à la présidentielle de 1995. À l’époque, se souvient Libé, il rentre en France, « ​​​​​​​auréolé de son bilan à Bruxelles » et « ​​​​​​​est vu comme le seul, à gauche, à avoir une stature d’homme d’État ». En ce 11 décembre 1994, raconte Le Soir, « ​​​​​​​le pays entier est suspendu à la télévision », dans l’attente de l’évidence : l’officialisation de la candidature de Jacques Delors. Et pourtant : « ​​​​​​​C’est la douche froide. Le candidat pressenti renonce. Et c’est irrévocable. »Car en réalité, croit savoir le journal belge, « ​​​​​​​de [la] gauche, il sait pertinemment qu’il n’est que le candidat par défaut, lui dont le programme n’est pas alors franchement celui défendu par les socialistes ». Car Jacques Delors voulait apurer les finances publiques, brutalement s’il le fallait. Et puis, peut-être, interprète Le Temps, Jacques Delors était-il « l’homme qui craignait de se salir les mains ».C’est à partir de ce moment-là que, à l’aube de ses 70 ans, il se retire peu à peu dans l’ombre, collabore avec l’Unesco, crée son think tank. Avec le temps, reconnaît le Sueddeutsche Zeitung, « son influence a diminué ». Cela n’interdit pas au journal allemand de rendre ce dernier hommage : « ​​​​​​​Merci, monsieur Euro. »
12/28/20234 minutes, 1 second
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À la Une: la guerre à Gaza partie pour durer des mois

Malgré les pressions internationales, Israël ne fléchit pas : l’État hébreu compte poursuivre sa guerre à Gaza jusqu’à ce que le Hamas soit démantelé, « peu importe le temps que cela prendra, (…) que cela soit des semaines ou des mois » rapporte le New York Times. Une position affirmée à tous les étages de la hiérarchie israélienne, note Le Temps, « du Premier ministre, Benyamin Netanyahu, au chef d’état-major, Herzi Halevi, en passant par le ministre de la Défense, Yoav Gallant ». Ce dernier « envisage même plusieurs années ».Et pour cause : l’objectif israélien se décline en fait en plusieurs sous-objectifs pour l’armée, à la fois « assurer sa prise sur le nord, progresser dans le sud et éliminer les chefs ennemis ». Le tout face à un Hamas qui entend essentiellement « avoir Israël à l’usure » et conserver assez de forces vives pour pouvoir se régénérer ensuite. Et d’ores et déjà, croit savoir le journal suisse, « le combat a pris plus de temps que prévu » malgré des frappes aériennes « massives » qui ont fait à ce stade plus de 20 000 morts.À lire aussi[En direct] Le gouvernement israélien divisé sur la poursuite ou l'arrêt de l'aide humanitaire à GazaLes risques d’une extension régionaleD’autant plus que les tensions sont déjà nombreuses. Pour Israël, il y a actuellement sept fronts : Gaza, la Cisjordanie, la frontière avec le Liban, les Houthis au Yémen, et les milices en Syrie, en Irak et jusqu’à Téhéran. Au bout de 80 jours de guerre, « le risque d’un incendie régional majeur est loin d’être écarté », estime le Sueddeutsche Zeitung, et cela « représente un danger existentiel pour Israël et pour les États-Unis ».Surtout, l’extension des frictions à des pays comme la Syrie ou le Yémen marque une évolution dans le conflit, analyse El Pais, puisque, jusqu’à présent, « les combats d’Israël au-delà de ses frontières et de celles des territoires occupés se limitaient à des acteurs secondaires alliés à l’Iran ». Sauf que depuis le début de la semaine, l’État hébreu est accusé d’avoir mené une opération pour tuer un général iranien – et si c’était confirmé, « cela signifierait une escalade du conflit ».Et puis, il y a le rôle des États-Unis qui, eux aussi, note le Sueddeutsche, « risquent de s’enfoncer toujours plus profondément dans la guerre, étape par étape ». Le Guardian illustre avec ces exemples : « samedi, le département de la Défense de Washington a explicitement accusé l’Iran pour la première fois depuis le début du conflit à Gaza » ; et puis, les États-Unis, toujours, ont bombardé trois sites associés à une milice iranienne à Erbil.À écouter aussiGuerre Israël-Hamas: la colère monte chez les femmes des soldats réservistes mobilisésUn conflit qui est déjà l’un des plus destructeursPour prendre conscience de l’ampleur des destructions, Le Soir en Belgique met en avant plusieurs chiffres. Dont celui-ci : depuis le début du conflit, un tiers des bâtiments de la bande de Gaza ont été détruits. Dans le nord de l’enclave palestinienne, cette proportion atteint même les 75%.Conséquence, en partie, de ces destructions : neuf Palestiniens sur dix ont dû quitter leur foyer. Vu la situation, il est « difficile, raconte Le Soir, de savoir exactement combien de déplacés internes compte en ce moment » la bande de terre. Mais selon l’ONU, « cela pourrait concerner (…) près de 85% de la population ».Et tout cela pour quoi ? Est-il véritablement possible, comme le souhaite Israël, d’éliminer entièrement le Hamas ? C’est en tout cas ce qu’espère le pays s’il parvient, notamment, à éliminer l’un des chefs du groupe armé, Yahya Sinouar – un élément qui « pourrait vraiment changer le cours des choses » aux yeux de l’État hébreu, selon un expert interrogé par Le Temps. C’est même un argument pour un conflit de longue durée puisque, indique le journal suisse, le patron des armées « a rappelé (…) qu’il avait fallu dix ans aux Américains pour trouver et tuer Oussama Ben Laden ». Oui mais voilà : quitte à poursuivre le parallèle, autant aller jusqu’au bout. Or, relève Le Temps, « personne n’a semblé mentionner [au chef d’état major] qu’Al-Qaïda existe toujours ».À lire aussiTéhéran multiplie les menaces envers Israël après la mort d'un commandant iranien
12/27/20233 minutes, 44 seconds
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À la Une: Benyamin Netanyahu durcit encore le ton contre le Hamas

Le Premier ministre israélien était, lundi 25 décembre, en déplacement à Gaza, alors que les frappes s’intensifient sur l’enclave palestinienne, et ce malgré les appels pressants à un cessez-le-feu. Le New York Times rapporte ainsi les propos de Benyamin Netanyahu, selon lesquels Israël « ne s’arrêtera pas, continuera de se battre » dans cette « longue bataille, qui n’est pas près de s’arrêter ».La paix ? Avant d’y songer, il y a « trois prérequis », écrit Benyamin Netanyahu lui-même dans les colonnes du Wall Street Journal ce 26 décembre 2023 : « Le Hamas doit être détruit, Gaza doit être démilitarisée, et la société palestinienne doit être déradicalisée », assène le Premier ministre. « Rien de moins », sinon ce sera, prévoit-il, « la garantie de plus de guerres, et de plus de sang versé ».Benyamin Netanyahu qui défend, par ailleurs, la politique israélienne, très critiquée à l’international : d’une part assure-t-il, « dans sa destruction du Hamas, Israël continuera d’agir en totale conformité avec le droit international ». D’autre part, « Israël fait de son mieux pour minimiser les pertes civiles, en larguant des prospectus, en envoyant des messages et en utilisant d’autres moyens pour » amener les Gazaouis à se mettre hors de danger.À lire aussiFamine à Gaza: «Il y a certains endroits où les gens n'ont vraiment plus rien à manger»De moins en moins d’endroits où s’abriterLa bande de Gaza était déjà, avant le déclenchement de la guerre, l’une des zones les plus densément peuplées au monde. Et, de frappes en bombardements, les habitants se massent dans des zones de plus en plus réduites, au point que « la surpopulation devient insupportable », pointe Haaretz. Et le répit n’est nulle part : le journal israélien raconte ainsi l’histoire de ces « 150 000 réfugiés palestiniens, appelés à fuir vers le sud. Jusqu’à ce que le sud soit à son tour frappé par les bombes ».La solution, en fait, est de fuir l’enclave. Mais évidemment, il faut pour cela franchir de nombreux obstacles, raconte le Wall Street Journal : les Palestiniens qui ont décidé de fuir « ont besoin de visas pour un autre pays, et de l’autorisation de quitter Gaza, à la fois des autorités israéliennes et égyptiennes ». Et quand bien même ils disposent des documents nécessaires, ces réfugiés « doivent souvent prendre la décision douloureuse de laisser derrière eux des membres de leur famille ».À lire aussiGaza: l'OMS de plus en plus inquiète face au nombre de patients affamés dans les hôpitauxLa crainte d’un embrasement supplémentaire dans la régionUn haut cadre militaire a été tué dans un tir de missile durant le week-end du 24-25 décembre en Syrie ; un responsable qui aurait, explique le New York Times, « aidé à gérer la livraison de missiles et d’autres armes au Hezbollah, (…) un adversaire fréquent d’Israël ». Téhéran accuse donc l’État hébreu d’être à l’origine de cette mort, mais « les officiels israéliens ont refusé de commenter qui était à l’origine de cette frappe », conformément à l’attitude généralement adoptée par son état-major concernant ses opérations en Syrie. Mais l’Iran en reste persuadé, et « les Gardiens de la révolution ont donc, note L’Orient-Le Jour, prom[is] de venger son assassinat ».Et puis, il y a une autre zone qui fait craindre « une escalade qui enflamme toute la région », pointe El Pais : puisqu’ « un point d’allumage se trouve à la frontière avec le Liban » où, précisément, « les affrontements avec la guérilla pro-iranienne du Hezbollah se multiplient chaque jour ». L’apaisement semble encore hors de portée.À lire aussiMgr Pascal Gollnisch: «Dans la paroisse de Gaza, c'est la dévastation»Le rôle des journalistes mis en lumièreRôle mis en avant par El Pais, alors que les journalistes palestiniens sont les seuls, sur le terrain, à rapporter les événements. Depuis le 7 octobre 2023, 68 journalistes sont morts dans ce conflit, dont 61 palestiniens. D’après le Comité pour la protection des journalistes, rapporte El Pais, « ​​​​plus de vies ont été perdues en dix semaines que dans n’importe quel pays en une année entière ».Loin de bénéficier d’une protection particulière, ces professionnels vivent le conflit au même titre que les civils. Comme eux, « presque tous ont fui le nord vers les zones centrales et méridionales de l’enclave palestinienne ». Comme eux, ils sont contraints de « chercher de la nourriture, de l’eau ou un abri », mais aussi, en tant qu’informateurs, d'« obtenir un moyen de transport, garder les batteries de ses appareils chargées, réussir à se connecter à Internet… ».Surtout, comme eux, ils vivent les bombardements, le deuil, les pénuries, la douleur. Alors, assène un journaliste palestinien interrogé par El Pais, malgré son rôle, lui aussi, comme eux, a « tout à fait le droit d’avoir peur ».À lire aussiLes journalistes, cibles de l’armée israélienne
12/26/20234 minutes, 15 seconds
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À la Une : Noël difficile pour les chrétiens du Proche-Orient

12/25/20233 minutes, 36 seconds
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À la Une: des questionnements sur «l’après» à Gaza

La résolution destinée à améliorer l’aide humanitaire à Gaza n’a toujours pas été votée, mais, pour la première fois, les États-Unis soutiennent le texte. Un signe des désaccords grandissants entre Washington et Tel Aviv… désaccords particulièrement visibles, écrit le Washington Post, « au sujet de la solution à deux États et de la viabilité de l’autorité palestinienne. » Car, en échange de son soutien jusque-là indéfectible, analyse le journal, Joe Biden a « insisté, de manière répétée, pour que l’autorité palestinienne (…) gouverne la bande de Gaza après l’élimination du Hamas » et pour qu’un État palestinien soit mis en place entre Gaza et la Cisjordanie.Même position du côté de la Chine, rappelle leSouth China Morning Post : courant novembre, le pays a « divulgué un document en 5 points, exhortant le Conseil de sécurité des Nations Unies à établir un calendrier ‘concret’ en vue d’une solution à deux États. »Une position à laquelle Israël est opposé Un expert interrogé par le South China Morning Post explique que, « pour Israël, les propositions répétées de la Chine pour un cessez-le-feu sont ‘anti-israéliennes », d’autant que Pékin « n’a toujours pas condamné le Hamas. »Et puis, vis-à-vis des États-Unis, Benyamin Netanyahu « rejette » les exigences de Joe Biden « dans des déclarations publiques de plus en plus véhémentes », pointe le Washington Post. Or ces divergences de vues commencent à se ressentir, juge Ha’aretz : même s’il est vrai que « comparé au Hamas et aux Palestiniens en général, Israël a plus de soutien aux États-Unis », il faut aussi être réaliste, juge le journal : « ce soutien s’amenuise parmi les démocrates et les indépendants. » Et, même si la politique de Benyamin Netanyahu n’est pas l’unique facteur de ce désamour, elle « contribue aux critiques et à l’animosité. »L’Etat hébreu commence à réfléchir à la suite Le pays pense « enfin » au jour d’après, se félicite L’Orient-Le Jour, alors que jusque-là, Israël « se borna[i]t à évoquer plusieurs scénarios pour garantir ses intérêts sécuritaires à court et moyen terme dans la bande de terre. » Mais à présent, « un cap semble avoir été franchi », puisqu’ « une équipe officielle chargée de définir les conditions d’une future gouvernance à Gaza (…) semble finalement avoir été mise en place. » Sans doute sous l’influence de Washington, croit savoir le journal libanais, qui « presse de plus en plus les dirigeants israéliens et palestiniens à réfléchir à la suite du conflit à Gaza. »Il faut dire que l’administration américaine n’a pas vraiment le choix, à quelques mois d’une présidentielle dans laquelle Joe Biden joue sa réélection : il est confronté, analyse le Washington Post, « à des pressions grandissantes de sa base démocrate, pour tenir tête à Israël ». Un universitaire interrogé par le Post confirme que « Biden, comme Netanyahu, s’adresse à [son] électorat. »Aux États-Unis, la présidentielle marquée par l’intervention possible de la Cour suprême Cette semaine, Donald Trump, favori de la primaire républicaine, a été banni du vote dans l’Etat du Colorado – la justice l’a considéré comme ayant participé à une insurrection après sa défaite en 2020. Conclusion, écrit le Wall Street Journal : « la Cour Suprême se retrouve à jouer ce qui est peut-être son rôle le plus inconfortable : se prononcer sur une élection présidentielle. » Inconfortable car les juges de la Cour sont nommés, précisément, par des présidents… et en l’occurrence plusieurs d’entre eux ont été désignés par le principal intéressé, Donald Trump.Ce n’est pas la première fois que la Cour suprême est confrontée à cette situation : déjà en 2000, lorsque George W. Bush et Al Gore se sont affrontés, rappelle le WSJ, l’institution avait dû se prononcer sur le recompte des voix en Floride. Et déjà, à l’époque, « le débat s’était déroulé dans un pays profondément divisé, où certains militants rejetaient un processus légal qui risquait de mettre fin à la course de leur candidat vers la Maison-Blanche. » Et comme il y a vingt-trois ans, « quoique fasse la Cour suprême, sa réputation risque d’en souffrir. » Comment cela pourrait-il se passer autrement, alors qu’une moitié de la population (laquelle, on ne le sait pas encore) sera forcément déçue par le résultat ? Quoi qu’il en soit, un avocat interrogé par le WSJ exhorte la Cour suprême à faire vite : en attendant qu’elle se prononce sur la décision prise dans le Colorado, « non seulement la population ne peut pas voter pour Trump ; elle ne peut pas voter contre lui non plus. »
12/22/20234 minutes, 12 seconds
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À la Une: l’espoir d’un deuxième accord de trêve à Gaza

Le chef du Hamas en déplacement en Égypte, une résolution sur le point d’être adoptée aux Nations unies… pour Le Temps, « les signaux d’une nouvelle trêve se multiplient. » Car le Premier ministre Benyamin Netanyahu « se retrouve sous forte pression, notamment de la part des familles des otages » dont 125 au moins seraient détenus par le groupe armé palestinien. Et cela s'est encore aggravé lorsque, « la semaine dernière, trois otages ont été tués par erreur par les soldats israéliens, […] une faute terrible qui, selon des responsables, a violé les règles de conduite de l’armée », écrit le Washington Post.Le quotidien américain s’est rendu au kibboutz de Be’eri avec des proches d’otages, dont cette jeune femme, qui, « debout devant la maison de ses parents, assure qu’elle accepterait n’importe quel accord pour faire revenir son père : ‘que ce soit un cessez-le-feu, un échange, ça m’est égal maintenant. J’ai juste besoin qu’il revienne. »Le Hamas lui aussi de plus en plus sous pressionLes premières informations concernant un éventuel accord, évoquent la libération de 40 otages en échange d’une semaine de trêve. Or, si un tel compromis était passé, « cela indiquerait, juge Le Temps, un changement de la position publique du Hamas, qui refuse pour l’instant de libérer plus d’otages sans cessez-le-feu permanent. »Car la situation a évolué depuis le début du conflit : la barre macabre des 20.000 Palestiniens tués a été franchie hier ; et par ailleurs, le Wall Street Journal constate que même si « les Palestiniens tiennent très largement Israël responsable des morts et de la destruction, les critiques envers le groupe armé se répandent. » À la fois, car poursuit le quotidien, « les militants ont provoqué la fureur d’Israël » et car le Hamas « est incapable de protéger la population d’une guerre dévastatrice et d’une crise humanitaire qui s’approfondit chaque jour. » Le WSJ note par ailleurs que le soutien au Hamas, en Cisjordanie, a bondi depuis le 7 octobre, alors qu’un cinquième des Gazaouis en veut au Hamas pour la situation actuelle. Un renversement de tendance puisque, explique un expert, « Gaza est, habituellement, un soutien plus important du groupe armé. » Une déplacée, réfugiée à Rafah, résume son ressenti en ces termes : « la semaine prochaine, on pourrait se retrouver dans le Sinaï. Et pour quoi ? Qu’est-ce que la résistance nous a apporté ? »La presse toujours penchée sur la loi immigration en France Et ce sont plus exactement les implications politiques de cette loi qui font réagir… car le soutien affiché, et même réjoui, du Rassemblement National est un boulet pour le gouvernement. Car, retrace La Repubblica, le texte qui était « censé marquer l’approche ‘en même temps’ » avec « un volet répressif […] et la promesse de régulariser les travailleurs dans les secteurs en tension », ce texte donc a, avec le temps, été « de plus en plus influencé » par les idées d’extrême-droite du RN. Or, Emmanuel Macron a été « élu deux fois grâce aux votes de nombreux électeurs qui voulaient empêcher la victoire » de la patronne du RN, Marine le Pen.Ce qui explique que le président continue, indique le Guardian, « de nier que le texte se plie » à l’extrême droite – il a même assuré que c’était « une défaite » pour le RN. Pourtant, note encore le journal, Emmanuel Macron lui-même admet « qu’il n’est pas en accord avec tous les changements » intervenus ces derniers jours.Le gouvernement en perte d’influence Au point que Le Temps s’interroge : « la France ne serait donc plus un régime présidentiel ? » Et puis, si les troupes du président ne s’y retrouvent plus au sein de la majorité (relative, qui plus est), « qui donc pourrait incarner le camp gouvernemental dans [l]e paysage politique ? » Il a fallu tant négocier, tant faire de concessions aux autres partis que finalement, « c’est à des habitudes très parlementaristes que l’on a assisté ces derniers jours », s’amuse le journal suisse. Car « le président reste probablement ce qu’il est, un centriste », suppose le titre – c’est en tout cas ce que laissent penser ses prises de parole et celles de son camp, qui « cherche à rassurer sa gauche », comme le pointe Le Figaro. Mais, poursuit Le Temps, « le Parlement penche désormais à droite, et c’est donc lui qui fait la loi. » Comme dans « n’importe quel vulgaire régime parlementaire… » Un comble pour un exécutif qui a, ces dernières années, gouverné à coups de 49.3.
12/21/20234 minutes, 14 seconds
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À la Une: Donald Trump privé de primaires républicaines dans le Colorado

C’est un État du centre des États-Unis, désertique qui va peut-être bien avoir la peau de l’ancien président. La Cour suprême du Colorado a pris hier une décision quasi unanimement qualifiée d’ « historique », du Washington Post à Die Welt en passant par le Guardian : d’après les juges, l’ancien président ne peut pas participer à des primaires dans l’État.Et pour cause, explique le New York Times : « Il est impliqué dans une insurrection qui a mené la prise d’assaut du Capitole en janvier 2020. » Concrètement, les juges se sont servis du 14ᵉ amendement de la Constitution, au départ conçu, rappelle le Washington Post, pour écarter de certains postes « ceux qui se sont rangés avec les Confédérés pendant la Guerre de Sécession ». Et le texte, estime le Boston Globe, « peut s’appliquer à Donald Trump, après sa tentative de renverser l’élection présidentielle de 2020 et son implication dans l’invasion du Capitole ». Une décision qui pourrait inspirer d’autres juges, dans d’autres États, saisis de la même affaire… Auquel cas, cela pourrait bloquer la candidature de l’ancien chef d’État à la présidentielle.Décision historique, mais pas définitive D’abord, car comme le souligne le Guardian, « les juges ont suspendu la prise d’effet de leur décision jusqu’au 4 janvier, pour permettre de faire appel ». Et si jamais la Cour suprême est saisie de l’affaire – ce qui arrivera, selon le New York Times « de manière quasi certaine », alors, « la suspension restera en vigueur jusqu’à ce que le dossier soit clos ». Or ce dossier pourrait prendre des mois et n’être réglé qu’après l’élection présidentielle.Et puis, les failles et les interrogations sont nombreuses. Pour un nombre « grandissant » d’experts et de juristes, raconte le Boston Globe, il est probable que « le président soit exempté de la clause » héritée de la guerre de Sécession. Et de toute façon, note le Washington Post, ce texte « empêche certaines personnes d’occuper un poste de pouvoir, mais ne dit rien au sujet d’une simple candidature ». Pour les soutiens de Donald Trump, rien n’interdit donc à ce dernier de se présenter.Bref, pour le Boston Globe, les recours juridiques contre Donald Trump sont, « au mieux, obscurs ». En revanche, assène le journal, « il y a une manière certaine » de garder Donald Trump à l’extérieur de la Maison-Blanche, et ça se passe « dans l’isoloir ».L’immigration à la Une en France Mardi, le Parlement a validé « le texte le plus ferme jamais adopté » en France sur l’immigration, écrit La Croix : une loi qui raccourcit les délais de recours en cas de refus de titre de séjour, qui allonge les délais en revanche pour obtenir des allocations, un texte aussi qui restreint les protections dont bénéficiaient, par exemple, les migrants mineurs. Un texte, aussi, qui instaure une préférence nationale qui ne dit pas son nom.  Le Figaro se félicite de ce « formidable chamboule-tout politique » plutôt un « texte de la honte » pour L’Humanité, désespéré par cette loi « d’une France qui trahit ses valeurs » : « Marianne peut se cacher le visage. »Et le pays n’est pas le seul à se trahir : le gouvernement aussi, car, estime El Pais, « les mesures les plus répressives […] remettent en cause certains principes que, depuis des années, le centriste Macron défend fermement ». En témoignent la démission du ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, et les menaces de deux autres membres de l’exécutif.La majorité plus fracturée que jamaisIncapable d’obtenir une majorité sur le texte – trop à gauche pour l’extrême-droite du RN, trop à droite pour la gauche – l’exécutif a tendu la main au parti de Marine le Pen – Le Soir parle en fait de « capitulation du camp présidentiel ».  « Le texte a reçu un soutien, rare, de l’extrême-droite, et cela a causé une crise dans le parti », pose le New York Times, une « pilule dure à avaler » pour l’aile gauche du macronisme, grimace Le Soir. Conclusion, termine Le Figaro : « Elisabeth Borne est exsangue, Gérald Darmanin exténué, la majorité en charpie. »En revanche, le Rassemblement national est plus en forme que jamais : le parti s’est empressé de « proclamer avec joie qu’il avait gagné la bataille des idées », raconte le New York Times, avant d’offrir « le baiser qui tue » à Emmanuel Macron en votant son texte. Dans un effort désespéré pour « tenter de stopper l’ascension vertigineuse d’une extrême droite à qui tout semble profiter », le gouvernement lui a fait le plus beau des cadeaux : lui rendre une forme d’hommage politique.
12/20/20234 minutes, 34 seconds
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À la Une: l’Église catholique ouvre la porte aux couples homosexuels

Les couples de même sexe pourront désormais être bénis, sous certaines conditions. Un « changement de cap » note El Pais, pas seulement « par rapport à l’histoire de l’Église, mais aussi par rapport au passé récent ». Car en 2021 encore, rappelle le journal espagnol, un cardinal influent avait affirmé que « l’Église catholique ne pouvait pas accorder sa bénédiction aux unions homosexuelles ».C’est effectivement, s’enthousiasme La Croix en France, « une évolution majeure », et même « un changement » même si des signes annonciateurs avaient déjà, estime le Corriere della Serra, offert « quelques ouvertures ». Une étape qui, avec le recul, était peut-être annoncée dans cette célèbre phrase du pape François, reprise par de nombreux titres de presse aujourd’hui : « Qui suis-je pour juger ? »Un changement de surface ?Il faut « ​​​​​​​éviter toute confusion avec le mariage » pointe La Croix, car sur ce plan, la doctrine catholique ne change pas : ce sacrement ne concerne que les couples hétérosexuels. Donc, précise le quotidien, « ​​​​​​​la bénédiction des couples [de même sexe] ne sera jamais accomplie en même temps que les rites d’union civils ». Et au moment de la bénédiction, « ​​​​​​​les couples ne devront pas non plus porter des vêtements "propres au mariage" ». On est loin des espoirs nés de l’intronisation du pape François, en 2013, lorsqu’on rêvait, se souvient le Guardian, que « les femmes deviennent prêtres, que l’avortement soit autorisé, et que les couples de même sexe aient le droit à des mariages religieux ».Rien de surprenant, souligne El Pais. Non seulement l’Église est une immense machinerie, difficile à déplacer, mais surtout ces changements « ​​​​​​​doivent se produire sans provoquer de ruptures ». Aller dans le sens du temps, sans pour autant choquer les fidèles plus conservateurs.Des premières réactionsNotamment aux États-Unis où, écrit le New York Times, « ​​​​​​​de nombreux catholiques sont profondément sceptiques » vis-à-vis de la politique du pape François, et ont donc été déçus, « les uns en colère, les autres résignés ». Une posture majoritaire dans le pays, estime le quotidien, puisque « ​​​​​​​les jeunes prêtres aux États-Unis sont très largement conservateurs, encore plus que la génération précédente d’évêques qui les dirigent ».Et, si la communauté LGBT+ se félicite d’une « étape essentielle », certains de ses membres restent sur leur faim : de toute façon, « dans l’Église catholique, ils bénissent aussi des cuves, des voitures, des tracteurs, même du sel » soupire ainsi un fidèle dans les colonnes du Washington Post.Également à la Une, le conflit au Proche-Orient Et avec lui son lot de morts, de destruction, de désespoir de part et d'autre. Mais ce matin, le Guardian choisit de s'écarter des faits bruts, pour poser cette question à ces lecteurs : « ​​​​​​​Qu’est-ce qui vous connecte à votre pays et vous fait sentir que c’est chez vous ? » Il y a bien sûr ce qui est concret : « ​​​​​​​L’endroit où on vit, où on est né, celui où résident nos amis et notre famille » énumère le journal britannique.Mais il y a aussi « ​​​​​​​les autres choses » celles auxquelles « ​​​​​​​on ne pense pas » parce qu’elles nous paraissent naturelles : « La musique, la littérature, l’humour, l’art, la télé : toutes ces pierres angulaires abstraites d’une identité ».Or, pour cette éditorialiste du Guardian, il est urgent d’en parler, autant que de ce qui est concret. Car, s'alarme le journal, « ​​​​​​​quelque chose de potentiellement irréversible est en train de se produire ». La plus vieille mosquée de Gaza a été détruite, elle qui trônait là depuis 15 siècles. La plus ancienne église, abimée aussi. Tout comme un cimetière romain vieux de 2000 ans. Et avec eux, une centaine d’autres sites patrimoniaux.Il est « ​​​​​​​facile » d’oublier, au milieu des images de mort et de dévastation, que « ​​​​​​​la bande de Gaza est un endroit réel » et pas seulement « ​​​​​​​une prison à ciel ouvert ». Il est « ​​​​​​​facile » d’oublier que, quand bien même elles existaient « ​​​​​​​derrière une barrière », il y avait « ​​​​​​​des villes méditerranéennes faites de boulevards bordés de bougainvilliers et un littoral offrant un répit face à la chaleur et aux coupures d’électricité ». Un répit dont pouvaient profiter les médecins, les artistes, les poètes, les personnes vivant à Gaza. Il est « ​​​​​​​facile » d’oublier et pourtant, insiste le Guardian : « Il est important de se souvenir ». C’est peut-être même le plus important.
12/19/20234 minutes, 7 seconds
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À la Une: la découverte du «plus grand tunnel» du Hamas

L’image fait la Une de plusieurs journaux ce lundi matin : une large bouche creusée dans la roche, consolidée et équipée de rails. Un tunnel assez large, décrit le Wall Street Journal, « pour que de grands véhicules puissent y circuler ». L’endroit est aussi équipé « de systèmes de ventilation et d’égouts, de toilettes, de multiples embranchements » ou encore de zones de stockage. Ce qui rend d’autant plus saisissant que « jusqu’à récemment, Israël ignorait que le tunnel atteignait sa frontière ».Surtout, pour le quotidien économique, cela démontre à quel point « Israël ignorait » le degré « d’investissement du Hamas dans son système de tunnels » dont certains éléments sont spécifiquement destinés à « faciliter les attaques transfrontalières ».Benyamin Netanyahu sous pressionDéjà soumis à des pressions internationales importantes, le Premier ministre fait aussi face à la colère de la population, ravivée samedi par la mort de trois otages du Hamas, tués par erreur par l’armée israélienne. Ha’aretz rend hommage à ces trois jeunes hommes, « si proches de rentrer chez eux, avant d’être abattus par les soldats de l’armée israélienne », alors que, non armés, ils agitaient un drapeau blanc. « ​​​​​​​C’est accablant », souffle le journal.Car pour la première fois, estime El Pais, cet épisode a révélé « ​​​​​​​le risque que ce soient les forces de défense israélienne » qui mettent « ​​​​​​​fin à la vie » des dizaines d’otages toujours présents dans la bande de Gaza. De fait, même si Ha’aretz aimerait « ​​​​​​​tellement » croire les mots de l’armée israélienne « ​​​​​​​lorsqu’elle dit qu’elle ne tire pas sur ceux qui se sont rendus », le journal se rappelle aussi que les soldats ont plusieurs fois, récemment, tiré sur des civils non armés. De toute façon, « ​​​​​​​les bombes tombant sur Gaza depuis les airs ont tué des milliers de personnes ». Alors, conclut le titre israélien, amer, « ​​​​​​​ce n’est pas un drapeau blanc qui arrêterait » l’armée.Or cette colère « est une matière hautement inflammable pour le gouvernement », analyse Le Soir, car « elle alimente la défiance de l’opinion publique ». Alors pour le journal belge, le gouvernement israélien ferait bien de répondre à cette exigence d’un proche d’otage : « ​​​​​​​Peu importe comment ils s’y prennent, ce cabinet de guerre doit faire revenir ce proche à la maison. Maintenant. »Projet de loi immigrationUne commission mixte paritaire se réunit aujourd’hui pour décider de l’avenir du texte sur l'immigration, qui a déjà bien du plomb dans l’aile après le camouflet infligé au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Une véritable « ​​​​​​​tragicomédie » se désole Le Figaro, un épisode « ​​​​​​​perdant-perdant » pour l’exécutif qui a « ​​​​​​​perdu un temps fou ainsi qu’une grosse dose de crédit dans l’opinion ». Et c’est la faute, estime le quotidien conservateur, des atermoiements de la classe politique qui n’a « cessé de tergiverser, de ratiociner, de peser le pour et le contre ». La France offre même, juge sans pitié Le Temps, un « véritable concentré des erreurs à ne pas faire ». Conclusion, voilà « ​​​​​​​un ministre affaibli », constate Le Monde, et de quoi faire craindre à l’exécutif « ​​​​​​​une crise politique profonde » en fonction du parcours du texte.Pour Le Temps toujours, les interminables discussions prouvent que « ​​​​​​​le thème de l’immigration secoue la plupart des pays européens », au point de « ​​​​​​​transforme[r] le paysage politique ». Comment, sinon, expliquer qu’on entende « ​​​​​​​dans la bouche des élites politiques de nombreux pays, des propos autrefois condamnés comme xénophobes » ? Donald Trump, l’ex-président américain, offre un bon exemple de ces propos, lui qui, pointe le Times, accuse les migrants « d’empoisonner le sang américain », une rhétorique qui « ​​​​​​​fait écho au vocabulaire des suprémacistes blancs ». Pourtant, c’est exactement ce qui l’a porté au pouvoir en 2016, et ce qui pourrait de nouveau fonctionner puisque le titre rappelle que « ​​​​​​​l’immigration est vue comme une faiblesse politique centrale de Joe Biden ».Pourtant, il existe une troisième voie, entre les discours outranciers et dangereux, et l’absence totale de discours. C’est du moins ce que veut croire Le Temps, qui s’exclame avec véhémence que « non, l’immigration n’est pas un sujet tabou ​​​​​​​! ». Plutôt que d’ignorer le sujet et se contenter de « ​​​​​​​régler le dispatching de pauvres hères entre des pays qui se les renvoient », accuse le journal suisse, l’Union européenne pourrait par exemple être à l’origine d’une solution. Entre le climat politique général, et les récentes enquêtes sur les agences européennes, cela reste difficile à envisager.
12/18/20234 minutes, 28 seconds
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À la Une: trois otages tués «par erreur» à Gaza

Trois otages tués par l'armée israélienne, dont les photos s'affichent en Une d'une grande partie de la presse internationale. Trois jeunes hommes de 24, 26, et 28 ans. Selon le journal Haaretz, ils s'étaient évadés dans le quartier de Shujaiyeh, au nord de Gaza, ils ont été tués « après avoir été identifiés par erreur comme une menace ». C'est ce qu'a déclaré hier vendredi un porte-parole de l'armée israélienne, selon lequel « après la fusillade, des soupçons sont apparus quant à l'identité des suspects et leurs corps ont été identifiés. Il s’agit d’un événement tragique survenu dans une zone de combat où se trouvaient de nombreux terroristes », ajoute le porte-parole de l'armée. Une enquête est en cours, précise Haaretz. Le journal israélien rédige une rapide nécrologie des trois jeunes hommes. L'un adorait la batterie, l'autre la moto et « comptait se marier l'été prochain », le troisième jouait au basket.  Le New York Times lui aussi se fait l'écho de ce que les États-Unis appellent une « tragique erreur ». Mais il donne également la parole à une ancienne otage, qui « raconte son calvaire de sept semaines. Chen Goldstein Almog et trois de ses enfants ont été libérés fin novembre. Son mari et sa fille aînée ont été tués lors des attaques du 7 octobre ».Un témoignage parfois déroutant : « La partie la plus étrange de son épreuve de sept semaines, a déclaré Chen Goldstein-Almog, ce furent les longues conversations presque intimes qu'elle a eues avec ses ravisseurs. Ils ont parlé de leurs familles, de leur vie et du danger extrême auquel ils étaient tous confrontés. » Quelles ont été les conditions de détention pour elle et ses enfants ? « Ils ont été traités avec respect » et sans violence physique.Mais au cours de différents déplacements lors de leur captivité, elle a rencontré d'autres otages qui avaient été maltraités, dont deux femmes qui affirmaient avoir été agressées sexuellement. « Chen Goldstein Almog raconte aussi que lorsqu’elle plongeait dans ses pensées, l’un de ses ravisseurs lui demandait aussitôt à quoi elle pensait. » Et elle ajoute : « Je ne pouvais pas me déplacer d'une pièce à l'autre, sans qu'un garde armé ne m'accompagne. »Une captivité qui s'est terminée sur une menace : le chef des ravisseurs a dit à l'otage : « Ne retournez pas dans votre kibboutz. Ne retournez pas dans un endroit si proche de Gaza. Parce que nous reviendrons. »Mediapart enquête sur le président tchadienLe site d'information et d'investigation français s'intéresse à ce qu'il appelle « les folles emplettes du président du Tchad à Paris ». Mahamat Idriss Déby Itno a dépensé 915 000 euros chez un tailleur de costumes de luxe à Paris, selon Mediapart. « 57 costumes d’une valeur unitaire allant de 9 000 à 13 000 euros, 100 chemises à 800 euros, neuf sahariennes à 7 500 euros... Une liste interminable à donner le tournis, nous dit Mediapart. Qui plus est quand l’on sait que le Tchad est l’un des pays les plus pauvres au monde. »Comment ces emplettes ont-elles été financées ? Selon Mediapart, « les versements ont été opérés depuis une mystérieuse société baptisée MHK Full Business enregistrée à Ndjamena, et disposant d’un compte au sein de la Banque commerciale du Chari (BCC), un des huit établissements bancaires agréés au Tchad ». Le site d'investigation précise que « le porte-parole de la présidence tchadienne, interrogé sur l'origine de ces fonds, ne lui a pas répondu. Des révélations qui surviennent dans un contexte particulier...  Puisque les tchadiens sont appelés aux urnes demain, pour un référendum constitutionnel, afin de "légitimer la présence" de Mahamat Idriss Déby Etno, estime Mediapart, qui rappelle qu'à la mort de son père, il avait tout d'abord promis de rendre le pouvoir aux civils, par des élections auxquelles il s'était engagé de ne pas participer ». Avant finalement, d'organiser ce référendum constitutionnel. Conseils pour le réveillon de NoëlEt c'est le Times qui nous donne ces quelques conseils qu'il a lui-même reçus de Nigella Lawson, star de la cuisine à la télévision britannique. Toutefois, cette cuisinière hors pair, ne nous effraie pas avec des recettes de haut vol impossible à réaliser. Ele se contente de deux conseils basiques et essentiels à ses yeux. Premier point : « Il faut accepter qu'on ne peut pas tout cuisiner en même temps, alors ne le faites pas. Ne vous inquiétez pas si tout n'est pas chaud. Ce n’est tout simplement pas possible. » Dont acte, il ne faut pas mettre la barre trop haut.  Deuxième conseil, et il est un peu plus malicieux. Nigella Lawson recommande « d'avoir autour de la table, quelqu'un que votre famille ne connaît pas assez bien, pour oser mal se comporter devant cette personne ». Et elle conclut : « J'adore Noël en famille, mais pour profiter de ses plaisirs, il faut être conscient des pièges. »
12/16/20234 minutes, 54 seconds
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À la Une: l'accord européen pour l'ouverture de négociations d'adhésion avec l'Ukraine

Un accord de l'Union Européenne acquis hier, jeudi, à Bruxelles, malgré l'opposition de la Hongrie... Un petit miracle ? Pas vraiment, raconte die Welt, selon lequel le chancelier Olaf Scholtz a eu une « brillante idée ». « Avec un sourire malicieux », raconte le quotidien allemand, « le chancelier a suggéré à Viktor Orban, de quitter la réunion un instant, pendant que tous les autres pays de l'UE voteraient sur la question controversée de l'adhésion. Et en effet : Orbán (...) s'est levé, il a lentement quitté la salle et s'est de fait abstenu lors du vote ».« Les 27 prennent une décision historique », titre, de son côté, El País qui commente ainsi l'attitude du Premier ministre hongrois : « il a béni l'accord par son silence et son absence ». Le journal espagnol évoque une « chorégraphie inventive qui a permis de parvenir à cet accord, une chorégraphie très inhabituelle, sans précédent, selon plusieurs diplomates ». Un accord tout aussitôt commenté par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui parle d'une « victoire pour toute l'Europe ». Un bémol, toutefois, précise El País. « Il n'y a eu aucun progrès, hier, vers un accord pour une nouvelle bouée de sauvetage économique pour Kiev ».  Et c'est d'ailleurs sur ce point précis, que Le Temps, en Suisse, a choisi de faire sa Une : « La Hongrie », dit-il, « bloque le soutien de 50 milliards d'euros de l'Union Européenne, à l'Ukraine ». Car selon Libération, en France, « Orbán menace de bloquer s’il n’obtient pas le déblocage de la vingtaine de milliards d’euros que l’Union européenne refuse de lui verser à cause des atteintes qu’il porte à l’État de droit dans son pays. »Révélations du Washington Post sur la guerre à GazaLe journal se fait l'écho d'une « évaluation des renseignements américains », selon lesquels Israël utilise des bombes « stupides », des bombes « non guidées », dans près de la moitié des frappes sur Gaza ». Un ratio qui, selon certains experts en armement, contribue à expliquer l’énorme nombre de victimes civiles du conflit (près de 19 000 selon le ministère de la Santé à Gaza). Révélation qui survient, remarque le Washington Post, « alors que les responsables américains font pression sur Israël, pour qu'il adopte une approche plus ciblée de sa campagne militaire ». Le quotidien américain a interrogé Brian Castner, enquêteur sur les armes à Amnesty International, pour lequel Israël « utilise des armes très, très lourdes »... « Et donc, lorsque vous les utilisez dans une zone densément peuplée, explique-t-il, même si vous touchez votre cible militaire, vous avez beaucoup plus de chances de tuer des civils à proximité ». Plusieurs hauts responsables américains, se sont rendus ou vont se rendre en Israël. C'est le cas notamment de Jack Sullivan, le conseiller à la Sécurité nationale de Joe Biden, qui, selon un député démocrate, devait informer « Netanyahu qu'il est allé bien trop loin, et que les bombardements doivent être considérablement limités, sinon Israël se retrouvera sans son dernier véritable ami ».Le Soir et la villa des époux TshisekediLe quotidien belge titre sur la « fastueuse villa secondaire des époux Tshisekedi, à Uccle » dans la région bruxelloise. Selon le Soir, « le couple présidentiel congolais loue (depuis deux ans) pour 20.000 euros par mois cette villa uccloise de prestige, dont le propriétaire n’est autre que Robert Levy, fondateur et président d’une des plus grandes banques de République démocratique du Congo ». Le Soir publie la photo d'une belle et vaste demeure entourée de verdure, avec même un petit étang devant sa porte. « Denise Nyakeru, l'épouse du président congolais, y résiderait de façon régulière en compagnie des cinq enfants du couple, scolarisés à Bruxelles ». Mais le montant du loyer, 20 000 euros par mois, donc, risque de faire grincer des dents... au moment où, Félix Tshisekedi s'apprête à se présenter pour un 2ᵉ mandat, lors de l'élection présidentielle de la semaine prochaine. 
12/15/20234 minutes, 3 seconds
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À la Une: l'accord européen pour l'ouverture de négociations d'adhésion avec l'Ukraine

Un accord de l'Union Européenne acquis hier, jeudi, à Bruxelles, malgré l'opposition de la Hongrie... Un petit miracle ? Pas vraiment, raconte die Welt, selon lequel le chancelier Olaf Scholtz a eu une « brillante idée ». « Avec un sourire malicieux », raconte le quotidien allemand, « le chancelier a suggéré à Viktor Orban, de quitter la réunion un instant, pendant que tous les autres pays de l'UE voteraient sur la question controversée de l'adhésion. Et en effet : Orbán (...) s'est levé, il a lentement quitté la salle et s'est de fait abstenu lors du vote ».« Les 27 prennent une décision historique », titre, de son côté, El País qui commente ainsi l'attitude du Premier ministre hongrois : « il a béni l'accord par son silence et son absence ». Le journal espagnol évoque une « chorégraphie inventive qui a permis de parvenir à cet accord, une chorégraphie très inhabituelle, sans précédent, selon plusieurs diplomates ». Un accord tout aussitôt commenté par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui parle d'une « victoire pour toute l'Europe ». Un bémol, toutefois, précise El País. « Il n'y a eu aucun progrès, hier, vers un accord pour une nouvelle bouée de sauvetage économique pour Kiev ».  Et c'est d'ailleurs sur ce point précis, que Le Temps, en Suisse, a choisi de faire sa Une : « La Hongrie », dit-il, « bloque le soutien de 50 milliards d'euros de l'Union Européenne, à l'Ukraine ». Car selon Libération, en France, « Orbán menace de bloquer s’il n’obtient pas le déblocage de la vingtaine de milliards d’euros que l’Union européenne refuse de lui verser à cause des atteintes qu’il porte à l’État de droit dans son pays. »Révélations du Washington Post sur la guerre à GazaLe journal se fait l'écho d'une « évaluation des renseignements américains », selon lesquels Israël utilise des bombes « stupides », des bombes « non guidées », dans près de la moitié des frappes sur Gaza ». Un ratio qui, selon certains experts en armement, contribue à expliquer l’énorme nombre de victimes civiles du conflit (près de 19 000 selon le ministère de la Santé à Gaza). Révélation qui survient, remarque le Washington Post, « alors que les responsables américains font pression sur Israël, pour qu'il adopte une approche plus ciblée de sa campagne militaire ». Le quotidien américain a interrogé Brian Castner, enquêteur sur les armes à Amnesty International, pour lequel Israël « utilise des armes très, très lourdes »... « Et donc, lorsque vous les utilisez dans une zone densément peuplée, explique-t-il, même si vous touchez votre cible militaire, vous avez beaucoup plus de chances de tuer des civils à proximité ». Plusieurs hauts responsables américains, se sont rendus ou vont se rendre en Israël. C'est le cas notamment de Jack Sullivan, le conseiller à la Sécurité nationale de Joe Biden, qui, selon un député démocrate, devait informer « Netanyahu qu'il est allé bien trop loin, et que les bombardements doivent être considérablement limités, sinon Israël se retrouvera sans son dernier véritable ami ».Le Soir et la villa des époux TshisekediLe quotidien belge titre sur la « fastueuse villa secondaire des époux Tshisekedi, à Uccle » dans la région bruxelloise. Selon le Soir, « le couple présidentiel congolais loue (depuis deux ans) pour 20.000 euros par mois cette villa uccloise de prestige, dont le propriétaire n’est autre que Robert Levy, fondateur et président d’une des plus grandes banques de République démocratique du Congo ». Le Soir publie la photo d'une belle et vaste demeure entourée de verdure, avec même un petit étang devant sa porte. « Denise Nyakeru, l'épouse du président congolais, y résiderait de façon régulière en compagnie des cinq enfants du couple, scolarisés à Bruxelles ». Mais le montant du loyer, 20 000 euros par mois, donc, risque de faire grincer des dents... au moment où, Félix Tshisekedi s'apprête à se présenter pour un 2ᵉ mandat, lors de l'élection présidentielle de la semaine prochaine. 
12/15/20234 minutes, 3 seconds
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À la Une: des soulagements et des doutes après l’accord à la COP28

C’est officiel : les participants au sommet sur le climat de Dubaï se sont mis d’accord pour opérer une transition vers la sortie des énergies fossiles… et malgré « d’énormes faiblesses (…) Dubaï est effectivement un tournant », se réjouit Le Soir.Car pour la première fois, il est clairement question de tourner le dos aux énergies fossiles, coupables clairement désignées du changement climatique. Sauf que la porte de sortie semble encore bien loin : « vers 2030, précise La Repubblica, selon l’agence internationale de l’énergie, on s’attend à un pic des combustibles fossiles » comprendre, un pic de la demande, avant un potentiel déclin.Ces énergies ont donc encore de beaux jours devant elles, alors que chaque année qui passe est cruciale – preuve en sont les catastrophes climatiques chaque année plus nombreuses. Et il n’y aura de possibles changements, pointe La Repubblica, « que si les grands pays émetteurs qu’ils peuvent simultanément accroître les énergies renouvelables, et réduire leur dépendance au pétrole, au gaz, et au charbon. » Et pour l’instant, difficile de dire quand ce sera possible…Le rôle de l’économieLe Temps ( ) prévient d’emblée : « après avoir eu le regard rivé sur Dubaï, c’est Wall Street qu’il faut désormais scruter. » Car ce sera bien aux financiers, aux consommateurs, bref aux acteurs économiques, de mettre en musique la partition signée à Dubaï. « Il faudra plus qu’une ‘standing ovation’ » pour sortir d’un système dont dépend la planète depuis des décennies, d’autant que, rappelle le quotidien, « la Chine est loin de fonctionner à plein régime » et que « l’appétit énergétique de l’Inde et d’autres pays en développement ne fait que croître. »De nombreuses lacunesIl y a du nouveau, mais surtout, beaucoup de précautions de langage, et énormément de flou, pointe Le Soir : « pour cette transition, il n’y a pas de plan, pas de détails, pas de date, pas d’obligation, pas de formule claire. »Le Guardian, fidèle à l’humour pince-sans-rire britannique, dénonce quant à lui un texte « qui a plus de trous qu’un bloc de gruyère. » Au bout du doigt accusateur du site : l’accord « ne reconnaît pas la responsabilité historique, ni la redistribution, ni la refonte d’un système financier de dette, d’impôts et de commerce qui a été truqué pour maintenir, siffle le journal, les pays en développement enfermés dans l’exploitation des ressources », au profit des pays les plus riches.Finalement, conclut Le Soir dans une autre analyse, et même si « quelque chose a changé à Dubaï », cela reste « plus sur le plan du symbole que de la réalité. » Alors, échaudé par les expériences précédentes, le titre craint que ce sommet ne soit en réalité « fait du même bois que les autres grands accords de l’ONU sur le climat : des avancées notables, mais une ambigüité (…) qui permet un consensus » sans offrir la moindre certitude.Joe Biden peut-être sur la selletteLe Congrès a approuvé hier, mercredi, l’ouverture d’une enquête en destitution contre le président américain, en raison des affaires douteuses à l’étranger de son fils, Hunter Biden.Cette procédure en destitution est la 4ᵉ en vingt-cinq ans, alors le Boston Globe s’interroge : « le Congrès serait-il coincé dans un cercle vicieux d’ ‘impeachment’ ? » D’après des analystes interrogés par le titre, « cette dernière procédure pourrait accélérer la marche vers une forme de boucle fatale », dans laquelle la menace d’impeachment « serait régulièrement utilisée comme un gourdin lorsque des partis opposés détiennent la Chambre des représentants et la présidence. » D’autant que cette enquête intervient dans un contexte particulier, « alors que le rythme des censures au Congrès s’est, lui aussi, accéléré. »Peu d’éléments de preuveDe quoi faire soupirer le New York Times : les Républicains poursuivent leur projet « même si un an d’examen minutieux du président et de sa famille n’a révélé aucune preuve de crimes ou de délits graves. » C’est d’ailleurs pour cette raison que le parti majoritaire à la chambre des représentants a mis tant de temps à se décider, car, croit savoir le journal, « de nombreux Républicains modérés avaient leurs réserves. » Mais ils ont fini par céder aux pressions de l’extrême-droite – à la fois comme « mesure de rétorsion après les deux procédures en destitution contre Donald Trump », selon le Washington Post, mais aussi, écrit Newsweek, dans une tentative de détourner l’attention de leur « échec à améliorer des problèmes dont se soucient les américains : l’économie, le prix des médicaments, l’environnement… »Quoi qu’il en soit, conclut le site, non seulement « ce n’est pas sérieux », c’est aussi et surtout « dangereux. »
12/14/20234 minutes, 19 seconds
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À la Une: le soutien international à Israël en chute libre

À une écrasante majorité, l’Assemblée générale des Nations unies a appelé mardi 12 décembre à un cessez-le-feu humanitaire dans la bande de Gaza. Dans le détail, raconte le Sueddeteusche Zeitung, « 153 pays ont voté en faveur de [cette] résolution, (…) 10 pays ont voté contre, et 23 se sont abstenus, dont l’Allemagne ». Surtout, pour la première fois depuis le début de la guerre, Joe Biden a critiqué le gouvernement de Benyamin Netanyahu, car il s’oppose à une solution à deux États. Or, « jusqu’à présent, Biden a exprimé ses critiques à l’égard du gouvernement israélien avec beaucoup plus de prudence ». El Pais approuve et grince : « les divergences entre les deux alliés sur la guerre à Gaza ont été révélées comme jamais auparavant. »Joe Biden a aussi critiqué la stratégie militaire d’Israël. Pour le président américain, c’est à cause des bombardements indiscriminés, qui selon le Hamas ont fait plus de 18 000 morts, que l’État hébreu perd peu à peu ses soutiens. Le groupe armé palestinien a, croit savoir le New York Times, « préparé et exécuté une campagne d’une barbarie indicible, apparemment conçue pour rendre fou Israël, et le pousser à réagir sans penser » à la suite. « Et c’est exactement ce qu’Israël a fait » assène le quotidien.À lire aussiÉtats-Unis et Israël, une alliance indéfectible?Mais plus de deux mois après, des milliers de civils ont été blessés, ou tués. Et si le Hamas « ne s’en est pas soucié le moins du monde », tout en connaissant ces conséquences, « Israël doit s’en préoccuper. »Le gouvernement inflexible de NetanyahuSi Joe Biden a affiché une position plus ferme, c’est aussi le cas du Premier ministre israélien qui a, note El Pais, « publié une déclaration sans précédent dans laquelle il reconnaissait ouvertement, pour la première fois, des "désaccords" avec Washington concernant le fameux ‘jour d’après’. »Quant aux diplomates israéliens, ils ne semblent pas prêts à nuancer leur position pour l’instant. La résolution de l’ONU « n’est pas contraignante », rappelle le Sueddeutesche Zeitung et, d’ores et déjà, « l’ambassadeur israélien à l’ONU (…) a annoncé dans un discours devant l’instance que son pays ne respecterait pas la résolution » appelant à un cessez-le-feu, car une telle mesure « ne signifierait rien d’autre que le maintien du Hamas. »Attention toutefois, les jours de cette position pourraient être comptés. « En coulisses, analyse Ha’aretz, une équipe gouvernementale emmenée par les principaux lieutenants de Netanyahu (…) sont déjà en train de définir comment exactement l’Autorité palestinienne finira par prendre le pouvoir à Gaza ». De toute manière, insiste le journal, « Netanyahu sait bien que, quel que soit le gouvernement israélien en place au moment venu, il n’aura d’autre choix que d’accepter le plan américain ».Israël perd ses soutiens, l’Ukraine essaie de conserver les siensEn déplacement hier aux États-Unis, le président Volodymyr Zelensky a demandé, d’urgence, plus d’aide pour combattre la Russie. Peine perdue, soupire le Wall Street Journal : malgré la réception « empathique » du Congrès, le chef d’État « n’est pas parvenu à briser le blocage autour (…) du programme de financement » qu’il réclamait. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé de démontrer « que Vladimir Poutine représente une menace, pas seulement pour les Européens, mais aussi pour les gouvernements démocratiques qui tentent de résister aux dictateurs. »Cependant, la relation entre le président ukrainien et le président américain est désormais un « champ de mines institutionnel » estime Le Soir, « embourbé », renchérit le Wall Street Journal, dans les problèmes de politique intérieure américaine.  Derrière le débat sur l’Ukraine, l’opposition entre démocrates et républicainsEn fait, la question de l’aide en Ukraine « reflète un Washington divisé ». « Les Républicains, rappelle le Washington Post, bloquent une demande de financements supplémentaires, en partie pour faire passer le paquet de réformes sur l’immigration » qu’ils défendent.Pour les républicains, accuse le New York Times, « les défis [de Zelensky] ne sont pas la priorité ». Désormais utilisé comme une forme de monnaie d’échange politique, le conflit et ses « mérites » ne sont « plus du tout au centre de ce débat. »À lire aussiAnne-Claire Legendre: «Le conflit au Proche-Orient ne détourne pas notre soutien à l'Ukraine»
12/13/20234 minutes, 2 seconds
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À la Une: grand chambardement dans les universités américaines

Une douzaine d’écoles visées par une enquête pour violation des droits civils ; la présidente d’Harvard, Claudine Gay, appelée à démissionner ; Liz Magill, la dirigeante d’UPenn, une autre université d’élite, déjà partie… « Les campus américains sont devenus l’arrière-garde de la guerre à Gaza », assène El Pais en Espagne. En cause, explique le journal : « les nombreuses manifestations pro-palestiniennes, et le climat d’hostilité et d’insécurité que disent ressentir de nombreux étudiants juifs. »Voilà les universités prises en étau entre la sacro-sainte liberté d’expression à l’américaine, « et la pression des employeurs et des donateurs pour que ces centres stoppent (…) toute manifestation considérée comme antisémite. »L’argent : le nerf de la guerreUPenn dispose, rappelle El Pais, « d’un budget de 21 milliards de dollars ». Pour Harvard, c’est plus du double. La fuite de donateurs « mécontents de la gestion des manifestations contre la guerre » fait donc courir un risque important à ces universités qui sont aussi des colosses économiques.En fait, analyse le Wall Street Journal en partant de l’exemple d’UPenn, les anciens élèves de renom et donateurs « se sont inspirés du monde des affaires, abordant l’univers typiquement distingué de l’enseignement supérieur comme des investisseurs activistes ». Et cela a fonctionné.C’était de toute manière couru d’avance, estime le quotidien économique : « les universités à tendance de gauche et leurs donateurs plus conservateurs suivent une trajectoire de collision depuis des années ». D’un côté, les programmes pour inciter à la diversité et les cours dits « progressistes » ; de l’autre, un conservatisme républicain agacé par le « wokisme » ambiant.Les républicains saisissent l’occasion au volC’est en tout cas l’opinion d’El Pais qui considère que les républicains se sont simplement livrés à « un exercice d’opportunisme politique. »« La cancel-culture est de retour » s’exclame de son côté le Washington Post. Avec une différence : « cette fois, les cibles sont à gauche ». « L’indignation compréhensible » face aux « réticences du camp pro-palestinien à condamner les attaques effroyables du Hamas » ont permis aux républicains, estime le titre, « de délégitimer, plus largement, le sentiment pro-palestinien ». Désormais, « quelque chose d’aussi simple que le soutien aux droits les plus basiques des Palestiniens est vu comme suspect », accuse encore le Washington Post. « Ironique », venant du camp qui pendant des années « s’est dépeint en champion de la liberté d’expression » quand il était question d’identité de genre ou de race.Cet éditorialiste nuance son propos : bien sûr, écrit-il, « pour certaines voix pro-Israël, demander à l’État hébreu d’interrompre ses opérations militaires (…) risque d’être offensant. Mais être offensant, ce n’est pas être antisémite ». Et le journal poursuit : dans un contexte d’antisémitisme grandissant, « il est dangereux d’en dévaloriser la signification. »Un camouflet pour Gérald Darmanin en FranceLe texte phare du ministre de l’Intérieur, son projet de loi immigration, a été rejeté hier, avant même de passer par la case débats. « Humiliation pour Gérald Darmanin », titre Le Soir ; « coup dur pour Macron », renchérit le Times. Car au-delà de la défaite personnelle du ministre de l’Intérieur, « ce projet » qui, écrit le journal belge, « devait être la preuve de [l]a capacité [du gouvernement] à porter des projets ambitieux malgré l’absence de majorité absolue » a finalement démontré l’exact opposé.De fait, pour Le Figaro, au-delà d’un texte de loi, « c’est la capacité à gouverner et à réformer » de la majorité qui est remise en question. « Gérald Darmanin croyait mener sa barque à bon port en alternant coups de rame à droite, et coups de rame à gauche » … à la place, il a perdu le contrôle de son navire.L’exécutif chute de sa ligne de crêteAu lieu de donner l’image d’un exécutif capable de compromis, l’équipe d’Emmanuel Macron a surtout mené une politique « contradictoire et parfois confuse », pointe le Times, tandis que le Figaro toujours estime quelques pages plus loin que les députés ont signé « l’acte de décès du "en même temps" ». Donner des gages à l'extrême droite ? Rassurer les élus de gauche ? Le gouvernement a cru pouvoir faire les deux et finit par payer « [ses] hésitations, [ses] indécisions, [ses] contradictions. »Toujours dans la presse française, Libération ne boude pas son plaisir : « n’était-il pas le plus malin, Darmanin ? » Lui qui, « avec son flair politique, son entregent et sa faculté à tricoter des deals », pensait pouvoir offrir le texte de sa carrière à la majorité et voyait la vie en rose. Finalement, le ministre de l’Intérieur se retrouve « vert après son revers. »À lire aussiFrance: l'Assemblée nationale vote le rejet du projet de loi Immigration
12/12/20234 minutes, 21 seconds
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À la Une: le déchaînement de violence au Proche-Orient

Plus de deux mois après les attaques du 7 octobre, des combats acharnés se poursuivent et les troupes israéliennes continuent d’avancer dans le sud de la bande de Gaza. « Des morts de civils à n’en plus finir, des destructions de bâtiments à une échelle hallucinante » : tableau désolant brossé par Le Soir… Et encore assombri par El Pais, qui décrit un « enfer avec presque pas d’électricité, d’eau, de gaz, de nourriture et de médicaments » où « personne n’est en sécurité ». Quant au New York Times, il craint « un potentiel déplacement de masse » de la bande de Gaza vers l’Égypte, puisque « le dernier point de refuge pour les Palestiniens […] est en train de s’effondrer sous le poids des dizaines de milliers de personnes à la recherche de nourriture et d’un abri ».Bref, pour Le Soir, « les méthodes de l’armée israélienne posent question » ; El Pais va un peu plus loin et demande franchement si « des crimes contre l’humanité sont commis à Gaza ? ».À lire aussiGaza: «Les pays occidentaux sont complices de ce massacre»Une question sans réponse tranchéeEt il est d’autant plus difficile d’y répondre que de nombreux points doivent être pris en compte. Il y a notamment les inquiétudes autour d’un déplacement forcé de population, qui pourrait, selon une spécialiste du droit international interrogée par El Pais, constituer « un crime de guerre sous forme de transfert illégal ». D’autant que, renchérit un autre expert, Israël ne peut se cacher derrière des explications stratégiques : « dire que tout le nord de la bande de Gaza est un objectif militaire n’est pas conforme à la loi », assène-t-il.Surtout, il y a la question de la proportionnalité de la violence. Pour l’ancien directeur de Human Rights Watch s’exprimant dans les colonnes du titre espagnol, « il est interdit d’attaquer une zone civile entière, seulement parce que certains objectifs militaires peuvent être situés dans ces zones ».Reprenant une enquête d’un journaliste israélien, Le Soir estime de son côté que « rien n’arrive par hasard » et que les immenses pertes civiles procèdent d’un calcul : il s’agit de « créer un choc » au sein de la société civile, qui « se répercutera puissamment et conduira les civils à faire pression sur le Hamas ». Pression sur le groupe armé palestinien, pression sur la frontière avec l’Égypte, pressions internationales aussi sur l’État hébreu… mais pour l’instant, la situation ressemble toujours autant à une impasse.À lire aussiGuerre Israël-Hamas: l'armée israélienne veut «accentuer la pression» sur GazaEn Argentine, Javier Milei promet « la lumière au bout du tunnel »Propos tenus hier par le nouveau chef d’État argentin, tout juste investi, au sujet du tunnel économique traversé par le pays – après tout, ironise El Pais, il s’agit de « son espace de prétendue connaissance ». Une forme de légitimité en vertu de laquelle le président a accusé de tous les maux le kirchnérisme qui l’a précédé : « il a assuré, raconte La Nacion, qu’il héritait d’une inflation […] potentiellement de 15 000% », a prévenu que « l’hyperinflation est déjà parmi nous » et a prédit « 100 milliards de dollars [de dette] supplémentaire », s’ajoutant « à l’augmentation déjà consolidée de près de 100 milliards de dollars de la dette publique ».Bref, la description « d’un avenir si sombre, qu’un avenir noir serait [le] grand triomphe » du nouveau président, résume El Pais – à ce stade, il s’agit presque, souffle La Nacion, d’ « un projet de salut ».À lire aussiTout juste investi président, Javier Milei promet à l'Argentine un «choc» d'austéritéUne solution toute trouvéeL’Argentine traverse une crise profonde, mais pince-sans-rire, La Nacion souligne que pour Milei, « cette catastrophe ne [durera] que quelques mois, en raison de l’ajustement des comptes publics ». Une véritable thérapie de choc, principalement faite de réductions des dépenses d’État.C’est en tout cas ce qui était promis. Sauf que, note La Croix, depuis la victoire de Javier Mileil, « le ton a changé » et l’homme « s’est attaché à tempérer les attentes suscitées par sa candidature ». « 'Détruire’ l’inflation ? Oui mais ‘d’ici 18 à 24 mois.’ Abandonner le peso ? Certes, mais pas tout de suite. Baisser drastiquement les impôts ? Toujours oui, mais ‘pas pour maintenant.’ » écrit le quotidien français.En somme, « pas de grand soir libertarien » mais « plutôt ‘de la sueur et des larmes’ ». El Pais préfère en rire qu’en pleurer : « L’espoir brille à nouveau en Amérique du Sud », conclut amèrement le journal.  À écouter aussiÀ quoi ressemblera l'Argentine de Javier Milei ?
12/11/20234 minutes, 3 seconds
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À la Une: les journalistes dans la guerre

La guerre à Gaza est quasi exclusivement documentée par les journalistes palestiniens, qui paient le prix fort de leur engagement. C'est à la Une de Médiapart : « 63 journalistes et professionnels des médias ont été tués depuis le 7 octobre, dont 56 à Gaza ». Le site d'informations français a rencontré Nasser Abou Bakr, le président du syndicat des journalistes palestiniens, de passage à Paris. Pour la photo, il pose devant les portraits des journalistes palestiniens tués depuis deux mois. Et il accuse : « Israël veut tuer les journalistes témoins de ses crimes (...) Chaque jour, je communique avec mes confrères encore sur place, je leur demande comment ils vont. Ils me répondent une chose : nous sommes toujours vivants. Ils attendent de mourir et se demandent qui sera le prochain. Mais ils insistent pour continuer leur travail. S’ils arrêtent, qui racontera et documentera les crimes de masse et le nettoyage ethnique que subit notre peuple ? » s'interroge-t-il.La guerre à Gaza également à la Une du Süddeutsche Zeitung. Avec ce titre : « la famille Abujadallah n'est plus ». Et les photos d'une famille qui semblait heureuse, avant la guerre, le père, la mère et leurs quatre jeunes fils, dont un bébé, une famille qui avait acquis la nationalité allemande. Le père, Yousef Abujadallah, anesthésiste, « devait prendre le 1ᵉʳ novembre ses nouvelles fonctions dans une clinique de Dortmund. Mais avant cela, il voulait rendre visite à sa famille à Gaza ». C'est là qu'il est mort avec sa femme et ses enfants dans un bombardement israélien.À écouter aussiLes journalistes, cibles de l’armée israélienneLe projet de loi européen sur l'intelligence artificielle.« L'Union européenne approuve la première loi au monde sur l'intelligence artificielle », titre El Païs qui précise que « ce texte définit les obligations et les règles par lesquelles doit être régie une technologie qui est là pour rester et qui transforme complètement la vie quotidienne, mais qui comporte autant d'opportunités que de risques, dont beaucoup ne sont même pas encore imaginables ». Le texte a été adopté cette nuit, « après trois jours d'intenses et d'âpres négociations », raconte le journal espagnol.Et la nouvelle n'a pas tardé à traverser l'Atlantique : le Washington Post titre lui aussi sur ce « projet de loi historique », et remarque que « l'Union Européenne devance les États-Unis ». Et le journal américain explique : « Les entreprises technologiques qui souhaitent faire des affaires dans ce bloc de 27 pays comptant 450 millions de consommateurs – le plus grand d'Occident – ​​devraient être obligées de divulguer des données et d'effectuer des tests rigoureux, en particulier pour les applications "à haut risque" comme les voitures autonomes et l'équipement médical ». Toutefois, rien n'est parfait : « Pour Ella Jakubowska, conseillère politique principale à l'European Digital Rights, un collectif d'universitaires, de défenseurs et d'organisations non gouvernementales, "le diable se cache parfois dans les détails...  Même si certaines garanties en matière de droits de l'homme ont été obtenues, la loi européenne sur l'IA laissera sans aucun doute un goût amer dans la bouche des défenseurs des droits de l'homme" » ... Allusion aux exemptions accordées à la police et au renseignement.À lire aussi«Gemini», l'intelligence artificielle signée GoogleBelgique : aveuglement et passivitéLe journal le Soir, revient sur une page d'histoire de la seconde guerre mondiale. « Les nouvelles recherches menées sur le rôle de la SNCB, la société des chemins de fer dans le transport des déportés Juifs durant la guerre, concluent à l’aveuglement et à la passivité de sa direction », explique le quotidien belge. « Un "groupe de sages" pourrait être organisé pour donner une suite aux travaux présentés au Sénat ce vendredi par l’historien Nico Wouters. »  Plus en détail, le Soir précise que « Des 25 257 Juifs et 351 Tziganes jetés comme du bétail dans les wagons, seuls 5 % ont survécu. Ces transports ont été facturés à l’Occupant et payés à la hauteur de quelque 50,7 millions de francs belges de l’époque ».  De précédents rapports avaient déjà mis en avant le rôle joué par la SNCB dans la déportation, mais l'aspect financier était jusqu'à présent resté dans l'ombre.À lire aussi«La retraite de Hitler», ces pensions du IIIe Reich qui font polémique en Europe
12/9/20234 minutes, 17 seconds
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À la Une: des images qui interrogent..

Ces images sont publiées en Une du Times. On y voit des hommes agenouillés par terre, les yeux bandés et ne portant que des sous-vêtements. Selon le quotidien britannique, « des dizaines d’hommes palestiniens se sont rendus jeudi [7 décembre, NDLR] aux Forces de défense israéliennes dans le nord de Gaza, avant d’être déshabillés, alignés puis emmenés par un camion militaire ». Qui sont ces hommes ? D'où viennent ces images ? « Aucune explication n'a été donnée jusqu'à présent, précise le Times, bien que des rapports en ligne affirment qu'au moins certains de ces hommes étaient des combattants du Hamas, qui se sont rendus à l'armée. Mais, l'un des hommes sur les photos a été identifié par des collègues comme étant Diaa Al-Kahlout, journaliste pour un journal international arabe en ligne. »La guerre au Proche-Orient soulève un débat intense au sein des universités américaines. « Le congrès, annonce le New York Times, a ouvert une enquête sur Harvard, le MIT et l'Université de Pennsylvanie. » Une femme est particulièrement dans le collimateur des parlementaires : Elizabeth Magill, la présidente de l'université de Pennsylvanie, dont le témoignage au Congrès mardi 5 décembre « a déclenché la fureur lorsqu’elle a esquivé la question de savoir si elle sanctionnerait les étudiants qui appelaient au génocide des Juifs ». Elle s'est par la suite excusée. Mais la question de l'antisémitisme, sur les campus américains, est plus que jamais d'actualité.Hunter BidenHunter Biden, le fils du président américain, vient d'être inculpé pour fraude fiscale. La presse américaine s'en fait largement l'écho, mais elle est loin d'être la seule. C'est ainsi qu'en Italie, la Republicca, annonce que Hunter Biden a « dépensé des millions de dollars pour mener une vie extravagante, plutôt que de payer ses impôts ». En Suisse, le Temps, donne des détails sur le train de vie de Hunter Biden. « L’ancien avocat et hommes d’affaires a dépensé son argent pour financer sa consommation de drogues, s’offrir la compagnie d’escorts, des voitures et vêtements de luxe, selon l’acte d’accusation. »À qui profite cette histoire largement médiatisée ? Selon le Temps, « les déboires judiciaires du fils Biden sont suivis de très près, aux États-Unis, par le parti républicain, qui les utilise contre son père pour accuser l’ensemble de la famille de corruption ». Même si « son père a toujours nié être impliqué dans les affaires de son fils, tout en le soutenant publiquement ».Mohamed Bazoum, « naïveté et candeur »« Mohamed Bazoum, l'inflexible captif de la junte », titre le quotidien français Le Monde, rappelant que « le chef de l’État nigérien renversé par un putsch, en juillet, se refuse à démissionner et qu'il est détenu à Niamey depuis plus de quatre mois, avec son épouse et leur fils. Il tient, Mohamed Bazoum, résiste, poursuit le Monde, alors qu'un simple trait de crayon pourrait mettre fin à sa captivité. Depuis le coup d’État du 26 juillet, qui l’a renversé, ses tombeurs attendent qu’il appose sa signature au bas d’une lettre de démission. [...] Selon l’entourage du dirigeant renversé, seul un médecin a désormais accès aux reclus. Leurs téléphones ont été confisqués. "Si quelqu’un prétend qu’il arrive à leur parler, c’est un mensonge", prévient d’emblée un proche de la famille. Mais le pire, nous dit le Monde, touche à l'intime. Toujours "selon ses proches, Mohamed Bazoum s’est résolu à l’idée que son ami, mentor et prédécesseur à la présidence du pays, Mahamadou Issoufou est le marionnettiste qui tire les ficelles". Ce qui fait dire à certains diplomates : "il avait du courage, mais sa droiture et sa sincérité frôlaient la naïveté et la candeur". »
12/8/20233 minutes, 43 seconds
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À la Une: deux mois de guerre en Israël

La date du 7 octobre est désormais gravée dans les mémoires comme « le jour où l’horreur est arrivée en Israël », assène Die Welt. L’horreur, la sidération, ce sont effectivement les sentiments qui dominent après avoir lu le récapitulatif des atrocités du 7 octobre proposé par le journal aujourd'hui.Deux mois après donc, Israël a répondu avec force, d’abord dans le nord de la bande de Gaza et, depuis quelques jours, dans le sud, où désormais, « des dizaines de milliers de personnes se massent à Rafah, la frontière entre Gaza et l’Égypte », constate El Pais. Encore plus d’habitants, « des centaines de milliers » d’entre eux, « errent d’un endroit à l’autre, à la recherche d’un refuge » de plus en plus difficile à trouver. La situation humanitaire s’est tellement aggravée qu’elle est qualifiée « d’apocalyptique » : pas d’abris, pas assez d’eau, peu d’électricité et à présent, raconte encore le journal espagnol, « la multiplication des maladies, (…) la gale, la diarrhée, et même un cas de jaunisse ».Le paysage géopolitique redessinéEt la position américaine a particulièrement évolué, en raison justement du prix payé par les civils palestiniens. Sauf que, le ton a beau être plus sévère, « il n’a pas été accompagné par un changement significatif », constate le Guardian. En clair, explique un expert interrogé par le titre britannique, « Washington a fait évoluer sa rhétorique, pas sa politique »En l’absence de conséquences réelles, ces discours risquent donc de n’être pas vraiment suivis d’effet.  De toute manière, l’idée d’une paix construite « par le haut », c’est-à-dire par les gouvernements, doit peut-être être abandonnée, juge un éditorialiste du Temps. Car ce sont « les soldats "du bas", recrutés par les états-majors "du haut", qui font la guerre ». Ce sont eux, aussi, « qui porteront dans leur mémoire, sur des générations, le souvenir des blessures marquées dans leur corps et dans leur âme ». Et c’est donc sur eux, ces Palestiniens et Israéliens « qui vivent au quotidien dans leur chair la complexité du conflit », que doit reposer une paix durable.Au-delà des menaces, des frappes et des répliques, voilà donc la solution proposée par le journal suisse : « Écouter le récit de l’autre, y compris celui à qui on attribue le rôle du méchant », accepter « la complexité de ce drame » et donc, voir l'autre, « comme un semblable digne d’exister à nos côtés ».Taylor Swift, personnalité de l’année du TimeCette année, Taylor Swift est la première chanteuse à être désignée personnalité de l’année 2023. Car Taylor Swift n’a que 33 ans, mais déjà 18 ans de carrière derrière elle. C’est bien simple, pour le Time, elle peut s’asseoir à la table « d’Elvis Presley, Michael Jackson, et Madonna. En tant qu’autrice-compositrice, elle a été comparée à Bob Dylan, Paul McCartney et Joni Mitchell », s’extasie encore le magazine.Son empire est « ​​​​​​​estimé à plus d’un milliard de dollars », rappelle le Time. Cela fait des années que, pierre après pierre, album n°1 après album n°1, elle bâtit un édifice de plus en plus haut. Au point de devenir rien de moins que « ​​​​​​​le personnage principal du monde ».Ne levez pas trop vite les yeux au ciel ! Le Soir en Belgique, est du même avis et voit dans « Taylor Swift, le monde à ses pieds, un phénomène culturel sans précédent ». Elle aurait, « selon certains analystes (…) boosté à elle seule l’économie américaine » avec le « Eras Tour », colossale tournée entamée en mars et qui « ​​​​​​​s’apprête à devenir (...) la plus rentable de tous les temps, et la première à rapporter plus d’un milliard de dollars ». Sans compter qu’elle « ​​​​​​​en a déjà tiré un film » qui a « fait mieux que le dernier Scorsese ».Il y a même « ​​​​​​​au moins 10 cours universitaires qui lui sont consacrés, dont un à Harvard », révèle encore le Time. Rien que ça. Le tout, en partie, grâce à ces millions et millions d’amateurs qui ont, conclut le magazine, « cliqué, crié, dansé, chanté, (…) et laissé son travail devenir la bande son de leur vie ».
12/7/20234 minutes, 19 seconds
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À la Une: le silence autour des violences sexuelles du Hamas vole en éclats

Nous en parlions lundi… la presse est de nouveau penchée sur ces violences aujourd’hui. Hier, mardi, Joe Biden « a appelé les organisations internationales, la société civile et les individus à condamner les violences sexuelles "sans exception" », rapporte le South China Morning Post ; il a aussi repris à son compte les accusations de « viols répétés et de sévices durant les attaques du 7 octobre » - certains témoignages laissant penser à un ciblage spécifique, raconte le New York Times, avec « des mutilations génitales systématiques de certains groupes de victimes » les soldates notamment. Quant au récit – long et précis – des autres sévices subis, que déploie le New York Times, cette revue de presse s’en est déjà fait l’écho.Comme au premier jour, le Hamas, lui, rejette ces affirmations et accuse Israël, pointe le South China Morning Post toujours, « d’essayer de détourner l’attention des crimes de guerre commis à Gaza ».Pourtant, dénoncer les exactions des uns n’empêche pas de pointer celles des autres. C’est le cri du cœur, ce matin, de Ha’aretz. « Si nos petits yeux sont capables d’enregistrer l’ampleur de l’atrocité, est-ce que nos grands cœurs peuvent contenir deux douleurs en même temps ? ». Même accusation du côté du New York Times : quoi qu’il arrive, « le silence est une violence ». Quoi qu’il arrive, « chaque victime de violences sexuelles devrait être entendue ».Les corps des femmes utilisés comme arme en Iran aussiL’Orient – Le Jour met en avant aujourd’hui un rapport de l’ONG Amnesty International, selon lequel « les forces de sécurité ont violé et agressé sexuellement des femmes, hommes, et enfants » pour avoir participé au mouvement « Femme, Vie, Liberté ». Une manière, s'indigne le titre libanais, « d’intimider et punir ces manifestants » par la « destruction physique et psychologique ». Quarante-cinq témoignages ont été recueillis. Mais en réalité, « l’ampleur géographique des témoignages récoltés » (plus de la moitié des provinces iraniennes sont concernées), « indiquent une tendance générale indéniable ». Les profils des victimes aussi (leur genre, leur âge, la plus jeune ayant 12 ans) ; et les modes opératoires enfin (viols collectifs ou pas, dans des centres de détention ou dans des vans des forces de l’ordre, etc). Pourtant, dénonce L’Orient – Le Jour, à ce stade, « les autorités iraniennes n’ont encore inculpé ou poursuivi aucun officiel pour les cas de viols ou de violence sexuelle documentées ».L’élection présidentielle aussi à la UneVéritable saga qui s’enrichit d’un personnage que personne n’avait vu venir : Liz Cheney, la fille de l’ancien vice-président Dick Cheney, ancienne « superstar républicaine en devenir » se souvient le New York Times, avant que « son futur brillant ne soit brisé par Donald Trump ». Chacun la pensait partie trop loin pour en revenir et pourtant : Liz Cheney a « laissé entendre », rapporte le quotidien, « qu’elle n’a pas abandonné ses ambitions présidentielles » et qu’elle « prendrait une décision définitive dans les mois à venir ».Une perspective qui ne réjouit pas vraiment les journaux. « Pourquoi Liz ? Mais pourquoi ? » se lamente le Washington Post. Si la républicaine se présentait, ce serait sans sa formation, bien partie pour investir Donald Trump. Or, analyse le journal, « il est impossible de trouver un État où Cheney (...) pourrait avoir une chance raisonnable de gagner ». En revanche, « il y a au moins une demi-douzaine d’États où les marges risquent d’être assez serrées pour qu’un candidat de l’extérieur ruine les chances de Biden » et donc, précipite Donald Trump aux portes d’un second mandat, « surtout vu l’humeur morose du pays ». Cette question du moral d’ailleurs est cruciale, souligne le Wall Street Journal : « chaque campagne présidentielle se déroule avec une certaine humeur nationale en filigrane ; et les candidats qui saisissent cette humeur ont l’avantage sur ceux qui n’y arrivent pas ».L’humeur nationale : la peur que tout s’effondreD’après le quotidien économique, les deux tiers des Américains ont le sentiment « que les choses sont "hors de contrôle" » - l’inflation, la hausse de la criminalité, l’instabilité sur la scène internationale.Or, et « malheureusement pour le président Biden » ironise le WSJ, « seuls 38% de l’électorat le voit comme un dirigeant fort » alors que « 55% pensent que c’est le cas » de l’ancien président. Une campagne fondée sur le contrôle et la sécurité – ses thématiques de prédilection – pourrait donc largement jouer en sa faveur. Reste à savoir si les Américains trouvent plus terrifiante la situation actuelle, ou la perspective d’un Donald Trump confortablement installé dans le fauteuil présidentiel.
12/6/20234 minutes, 36 seconds
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À la Une: l’impasse en Ukraine

Un an et demi après le début de la guerre contre la Russie, rien ne bouge, sauf les financements, bientôt à sec. Hier aux États-Unis, la Maison Blanche a prévenu que le pays « n’aurait plus d’argent pour envoyer des armes à Kiev d’ici la fin de l’année » expose le New York Times.L’impasse vient des Républicains, qui refusent d’ouvrir la porte aux 60 milliards que la Maison Blanche voudrait débloquer. Des négociations sont en cours au niveau du Congrès, « mais elles sont au point mort » raconte le Guardian, et pour cause : les Républicains souhaitent « inclure des lois plus restrictives sur l’immigration, particulièrement sur les questions d’asile » - un non catégorique pour les démocrates.Sauf que, poursuit le Wall Street Journal, « ce défi intervient à un moment où les pays européens peinent aussi à garantir de nouvelles aides » à Kiev. En cause : des problématiques de budget en Allemagne, et l’opposition de la Hongrie. Le WSJ prédit donc qu’« aucun paquet d’aide militaire ne devrait être approuvé d’ici la fin de l’année ».Les avancées ukrainiennes peut-être entravéesLe New York Times s’inquiète que ce blocage puisse « compromettre gravement les capacités de l’Ukraine à se défendre contre la Russie ». D’autant que la situation est déjà peu encourageante : « durant le long été des steppes méridionales, raconte Le Temps, les troupes de Kiev ne sont pas parvenues » à atteindre leurs objectifs. Le pays a même, « sur l’ensemble de la ligne de front, perdu (…) davantage de territoire qu’elle n’en a gagné ». Et maintenant, l’hiver est de retour : ce n’est donc plus le temps de réaliser des avancées majeures.On est bien loin du début de l’année, marqué, se souvient le Washington Post, avec « la détermination occidentale à son apogée, des forces ukrainiennes extrêmement confiantes et un président Zelensky prévoyant une victoire décisive ». « Maintenant, l’incertitude domine tous les fronts ».Les raisons d’un échecD’abord, « rien ne s’est passé comme prévu » raconte le Post quelques pages plus loin. Dès le premier jour, les troupes ukrainiennes ont été « surprises » par « la densité » des champs de mine, surtout que « les soldats avaient été formés à la conduite de leurs chars (…) sur un terrain lisse » non miné. Dès le quatrième jour, « les mois de préparation avec les États-Unis ont été mis de côté ».Cet écart entre les attentes et les résultats obtenus n’a fait que grandir par la suite, accentué par de « profonds désaccords entre Américains et Ukrainiens au sujet de la stratégie, des tactiques, et du calendrier ». Et maintenant, la guerre au Proche-Orient qui, souligne enfin le Post, « a détourné l’attention internationale ».Au Proche-Orient, Israël poursuit son opérationDes dizaines de chars sont entrés hier lundi dans la partie méridionale de l’enclave, repoussant les centaines de milliers de réfugiés vers une zone encore plus réduite. À ce stade, décrit El País, « la population a le sentiment (…) que chaque fuite n’est que le prélude à la suivante ». Sauf que les possibilités s’évaporent. Et à présent, constate Libération, les déplacés sont privés « de toute possibilité d’échapper aux frappes ».Pas de résolution en vueIsraël a prévenu, souligne le Times : le pays ne compte pas arrêter sa campagne militaire « tant qu’il n’a pas pris le contrôle de toute l’enclave » et les États-Unis « n’ont pas réclamé l’arrêt des opérations ». À la place, et avec une forme de cynisme militaire, Washington a « demandé qu’Israël change ses méthodes pour que ‘moins’ de civils soient tués ».Une mise à distance de l’horreur, contre laquelle tentent de lutter les individus, les activistes, des deux camps. Et notamment cet auteur palestinien, qui tient un journal de bord, publié dans les colonnes du Soir belge. Qui s’insurge contre les termes aseptisés utilisés pour décrire le conflit, façon de nier les personnes impliquées : « les mots les plus agaçants que j’entends viennent de journalistes, d’hommes politiques, de représentants officiels : (…) des mots tels que ‘difficile.’ » Terme qui a été utilisé pour décrire par exemple, la situation humanitaire à l’hôpital al-Shifa, alors privé de tout et soumis aux bombardements. « quand vous vous disputez avec votre femme, vous venez dire que c’est difficile. Ce qui se passe (…) n’est pas difficile (…), c’est la terreur dans sa pire forme ».
12/5/20234 minutes, 9 seconds
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À la Une: les civils pris au piège dans le sud de la bande de Gaza

Depuis que la trêve, fragile, entre le Hamas et Israël a volé en éclats vendredi matin, l’État hébreu a étendu ses opérations dans le sud de Gaza. En clair, note Le Soir : « l’armée israélienne a franchi la frontière qu’elle avait elle-même fixée, […] au sud de laquelle les habitants de la bande devaient être hors de portée des opérations militaires. » Le Times renchérit : « il y a plusieurs semaines, Israël a affirmé à la population de Gaza qu’elle serait plus en sécurité dans le sud, ce qui a mené à la migration de masse de plus d’un million de personnes à Khan Younes. (…) Et maintenant, Khan Younes est aussi ciblée. »Des options de plus en plus limitées pour les civils Le Washington Post décrit des civils obligés de « se confiner sur des parcelles de plus en plus réduites de territoire, tandis que ceux en quête d’un refuge voient leurs possibilités s’amenuiser. » 1 million 800.000 personnes sont déplacées dans la bande de Gaza, soit 80% de la population. Et la situation risque d’empirer, car le Soir rapporte que « l’aviation israélienne a largué des tracts […] dans le sud de l’enclave, en demandant à la population d’évacuer la zone en direction de Rafah », tout au sud du territoire palestinien. Des centaines de milliers d’habitants « de ce qui était déjà l’une des zones les plus densément peuplées au monde » doivent donc maintenant » se tenir sur un mouchoir de poche. »L’interrogation cruciale, qui tient en deux mots (où aller ?), risque donc de devenir de plus en plus pressante, d’autant que, pour Die Welt, « tout laisse présager une confrontation désespérée », qui ne s’arrêtera que lorsque l’une des deux parties aura atteint ses objectifs.Israël sous pression internationaleFini, le soutien inconditionnel à Israël. À présent, relève le Süddeutsche Zeitung, « les États-Unis et la France exigent clairement qu’Israël modère ses actions. »  Ainsi de la vice-présidente américaine Kamala Harris, qui a précisé que « les États-Unis […] n’accepteraient pas de redessiner les frontières de Gaza », ou d’Emmanuel Macron qui a appelé Israël à redéfinir ses objectifs, jugeant « l’anéantissement du Hamas » trop peu précis.Mais pour l’instant, regrette El Pais, « la pression exercée par les États-Unis sur les troupes israéliennes […] ne se reflète pas dans la manière dont l’armée a repris les bombardements. »À tel point qu’un éditorialiste du Wall Street Journal s’interroge : finalement, « est-ce que Washington peut encore faire quoi que ce soit ? »Également à la Une, les violences sexuelles du HamasLe Times a publié, il y a quelques heures, les témoignages recueillis auprès des survivants de plusieurs attaques du Hamas. Des récits qui, de manière quasi-systématique, pointent vers l’horreur : ces vidéos qui, raconte le journal britannique, « montrent les corps de nombreuses femmes, dépouillées de leurs vêtements » ; ces autres images où apparaît « une jeune femme dont l’entrejambe des sous-vêtements est maculé de sang. » Des os brisés par la répétition des sévices, des femmes tuées en même temps qu’elles étaient abusées, et d’autres atrocités qu’il serait trop pénible d’égrener : les témoignages sont insoutenables. Tous semblent indiquer que le viol a été utilisé pour répandre la terreur, traumatiser. Un homme interrogé par le Times, et chargé de collecter les dépouilles des victimes, souffle, toujours sous le choc : « c’est comme si leur mission avait été de violer le plus de femmes possibles. »Pourtant, ces crimes n’ont pas immédiatement attiré l’attention. Peut-être, suppose La Repubblica, car « tout cela s’est noyé dans le reste des horreurs. » Toujours est-il que, alors même qu’« il était clair dès le départ que des violences sexuelles avaient été commises le 7 octobre », aucune analyse n’a été faite sur les corps des victimes ; la première réaction a même été, tempête le Times, « le silence. »Silence qui contraste terriblement avec les cris que ce témoin entend, dans ses cauchemars, toutes les nuits ; avec cette cacophonie de souvenirs qu’il a gardé du 7 octobre. L’un d’eux revient tous les jours, le hanter, raconte-t-il, l’image d’une jeune femme tuée par les balles du Hamas : « je n’oublierai jamais son visage – chaque nuit, je me réveille et je la vois. Je m’excuse auprès d’elle en lui disant : je suis désolé. »
12/4/20234 minutes, 8 seconds
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À la Une: Gaza sous le feu et la fumée des bombardements

« La guerre sans fin », titre en Une L'Orient-Le Jour. Sur l'image, un immense panache de fumée qui s'élève de l'enclave, plus haut encore que les immeubles. Un épais nuage de fumée grise fait aussi la Une du Français Le Figaro qui écrit « après la trêve, Gaza replonge dans la guerre ». Les combats ont repris vendredi 1ᵉʳ décembre dans l’enclave palestinienne. L'Orient-Le Jour reprend une enquête de deux magazines israélien et israélo-palestinien, qui explique pourquoi l'opération israélienne, dans ce conflit, est la plus meurtrière depuis la Nakba. Explications en trois points : « l'autorisation élargie de frapper des cibles non militaires, le relâchement des contraintes concernant les pertes civiles anticipées et l'utilisation d'un système d'intelligence artificielle pour générer plus de cibles potentielles ».L’inquiétude des familles des otages israéliens« La reprise des combats, de la violence et l'escalade me font peur », commente dans The Guardian, Shahar Mor Zahiro, dont l'oncle de 78 ans a été enlevé. « À chaque fois qu'une bombe tombe près de mon oncle, on sait qu'on peut l'entendre et nous avons peur pour sa vie ». Le média israélien Haaretz publie, lui, les photos des six otages israéliens « tués en captivité ».Après la guerre à Gaza, « Israël prévoit de tuer les dirigeants du Hamas dans le monde entier », affirme le Wall Street Journal. « Les agences d'espionnage nationales ont une longue tradition d'assassinats ciblés » et, selon les sources du journal américain, ces services récoltent en ce moment des renseignements sur la localisation des dirigeants du Hamas à l'étranger. « La question désormais n'est pas de savoir s'il faut essayer de [les] tuer, mais où et comment », selon ces sources officielles.Vladimir Poutine gagne-t-il la guerre en Ukraine ?The Economist affirme que le président russe, pour l’instant, semble gagner la guerre. Une image en Une, le visage de Vladimir Poutine en noir et blanc, dont la partie haute du crâne est remplacée par des rouages de machine. « Son plus grand atout, écrit le magazine britannique, est le manque de vision stratégique de l'Europe ».Et s'il paraît la gagner, cette guerre, c'est parce qu'il « a mis son pays sur le pied de guerre et renforcé son pouvoir. Il s'est procuré des fournitures militaires à l'étranger et contribue à retourner le sud de la planète contre l'Amérique ». Et surtout, Poutine « sape la conviction de l'Occident que l'Ukraine peut sortir de la guerre sous la forme d'une démocratie européenne florissante ».États-Unis: George Santos expulsé du CongrèsLe républicain s'est illustré par des mensonges répétés et des délits financiers. « Un véritable enfant du mouvement Make America Great Again », commente le New York Times, dont l'éditorialiste se réjouit : « si le jour béni où Trump sera envoyé dans une prison fédérale devait arriver, un seul de ses acolytes a gagné le droit de partager sa cellule, George Santos ». « Des problèmes avant même le premier jour », se souvient USA Today, qui rappelle qu'il avait trafiqué son CV, « en affirmant qu'il avait travaillé à la banque d'investissement Goldman Sachs » et même menti sur sa vie, déclarant que « sa grand-mère avait été victime de l'Holocauste ». Le Washington Post, lui, se souvient que George Santos a « dépensé de l'argent de sa campagne pour des produits Hermès, des abonnements sur OnlyFans et du Botox. » Ses frasques sont racontées dans de nombreux journaux, en Europe, en Amérique latine ... « Après tout, conclut le Washington Post, qui n'aime pas parler de George Santos ? »
12/2/20234 minutes, 22 seconds
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À la Une: la trêve expirée au Proche-Orient

« La trêve vacille », lit-on dans L'Orient-le-Jour. L'armée israélienne a repris les combats ce matin à Gaza, avec l'annonce de l'expiration de la trêve. Armée une nouvelle fois mise en cause. Le New York Times affirme qu'Israël était au courant de l'attaque terroriste du Hamas, perpétrée le 7 octobre, « il y a plus d'un an ». Le journal a eu accès à un document dont le nom de code est « Jericho Wall ». Il « ne fixait pas de date pour l'attaque, mais décrivait un assaut méthodique destiné à submerger les fortifications autour de la bande de Gaza, à s'emparer des villes israéliennes et à prendre d'assaut des bases militaires clés ». Un plan qu'a suivi précisément le Hamas le 7 octobre. Ce document « met à nu une cascade d'erreurs » faites par l'armée et les renseignements israéliens, conclut le journal américain.  Benyamin Netanyahu « coincé », dit The GuardianLe Premier ministre israélien « ne peut pas se permettre de perdre, mais il ne trouve pas le moyen de gagner » contre le Hamas, lit-on dans le quotidien britannique. Depuis le 7 octobre, il est resté « sur la défensive, il a essayé de sauver sa peau en accablant l'armée et les renseignements ». Benyamin Netanyahu « restera dans les mémoires comme le pire Premier ministre d'Israël », abonde le quotidien israélien de centre-gauche Haaretz, dans un édito. Mais, note-t-il, « il y a cependant une mesure qui pourrait sauver son héritage », à savoir « un État palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza ».COP28 : un accord trouvé sur les « pertes et dommages »« Une lueur d'espoir pour les plus démunis », titre le Suddeutsche Zeitung. Cet accord prévoit de compenser les dégâts causés par le réchauffement climatique dans les pays du Sud. « L'Allemagne est l'un des premiers donateurs », souligne le quotidien allemand. La cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, signe justement une tribune dans plusieurs journaux, dont le South China Morning Post. Elle voit cette COP comme une « formidable occasion d'accélérer le rythme », mais les pays du Sud sont plus sur la réserve. Dans un édito, le Burkinabè Aujourd'hui au Faso déplore le « blabla des grands pollueurs ».Ukraine : poursuite d’âpres combatsLes journaux ukrainiens racontent la visite du président, Volodymyr Zelensky sur le front dans l'est, près de Koupiansk. En Une de son site, le Kyiv Post affirme aussi que le mois de novembre a été « le pire mois pour la Russie », avec « des pertes comparables à la Première Guerre mondiale », toujours selon le journal ukrainien qui donne ces chiffres : chaque jour, en novembre, la Russie a perdu 900 soldats.Des combats qui jettent encore des milliers de personnes sur les routes de l'exil. La Polskie Radio, média polonais, recense environ 17 700 arrivées en 24 heures, en Pologne, depuis l'Ukraine.
12/1/20234 minutes, 5 seconds
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À la Une: Kissinger, un témoin du siècle précédent s’en est allé

Henry Kissinger est mort ce mercredi 29 novembre, à l’âge de 100 ans, et de nombreux journaux – américains, asiatiques ou européens – rendent hommage ce jeudi matin à celui que le Wall Street Journal qualifie de secrétaire d’État américain « le plus célèbre » mais aussi « le plus sévèrement critiqué ». Juif allemand réfugié du régime nazi, prix Nobel de la paix controversé, diplomate américain de premier plan pendant la guerre froide, Henry Kissinger était le témoin du siècle dernier, son reflet aussi, mais surtout un de ses principaux acteurs, au point que le WSJ parle du « siècle de Kissinger ».Et pour cause : il a été, raconte le Guardian, « l’architecte de la détente avec l’Union soviétique, le chef d’orchestre de l’ouverture de Washington à la Chine communiste, et le courtier du premier accord de paix entre Israël et l’Égypte ». Sans oublier les négociations pour mettre fin à la guerre du Vietnam, et, de manière plus trouble, l’invasion du Timor oriental ou le soutien au coup d’État militaire au Chili en 1973.Des opinions très diviséesLe même regard clinique « ​​​​​​​d’ultra-réaliste qui a sculpté la diplomatie à l’image des intérêts américains » et lui a permis en son temps d’être « ​​​​​​​porté aux nues », écrit le New York Times ; ce regard donc, lui a aussi valu d’être considéré comme un froid calculateur.« ​​​​​​​Personne ne considérait sa figure avec indifférence : Kissinger était soit aimé, soit détesté. » Constat implacable de La Tercera au Chili, qui, comme une bonne partie de la presse latino-américaine, appréhende avec sévérité le bilan du chantre de la « realpolitik ». La Razon pointe ainsi « une vision froide, [...] qui cherchait toujours à imposer les intérêts américains », ce qui explique selon le journal bolivien que « pour beaucoup (…) Kissinger était considéré comme un criminel de guerre qui n’a jamais été jugé ». Même analyse du côté de La Nacion, en Argentine, où Kissinger a soutenu la dictature : l’ancien secrétaire d’État, accuse le journal, « ​​​​​​​ne s’est jamais soucié des droits de l’Homme en Argentine, ni dans un aucun autre pays », tant que ce dernier était un allié des États-Unis.Une vision encore accentuée par le sens de la répartie incisif de l’ex-secrétaire d’État, comme cette plaisanterie, citée par le New York Times : « Ce qui est illégal, nous le faisons tout de suite ; ce qui est inconstitutionnel, ça prend un peu plus de temps. »Henry Kissinger, témoin et acteur du conflit israélo-arabeLe quotidien américain Newsweek republie aujourd’hui les mots de Henry Kissinger, publiés dans ses colonnes au cours des années, dont cet extrait, daté de 2003, où il évoque la guerre du Kippour : « Les États-Unis ne pourraient-ils pas éviter l’attaque [de l’Égypte] en rassurant les Arabes sur les intentions israéliennes ? »De fait, Washington a, sous sa houlette, rapidement obtenu un accord. Cela fait 50 ans. Et les tensions dans la région ont fini par survivre à l’homme aux lunettes noires, comme en témoigne cruellement la guerre à Gaza.La trêve à Gaza prolongéeCensée expirer à l’aube aujourd’hui, la pause dans les combats se poursuit pour une 7e journée. Mais cela ne fait que retarder la réponse à la question pressante du Times britannique : « ​​​​​​​Que va faire Israël après la fin de la trêve à Gaza ? »Selon toute probabilité, pointe le titre, la guerre devrait reprendre, en tout cas, c’est ce dont sont « ​​​​​​​convaincus les dirigeants politiques aussi bien que les chefs militaires ». Ce dont est convaincu aussi le Washington Post selon qui la reprise du conflit « se profile ».C’est dans ce contexte que le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken se rend aujourd’hui en Israël. Cette troisième visite depuis le 7 octobre illustre, analyse le journal, « ​​​​​​​l’évolution de la relation entre l’administration Biden et les plus hauts cadres israéliens », passée d’un « soutien intense » à une « distanciation par rapport aux tactiques israéliennes de la terre brûlée ».D’ailleurs, « Blinken devrait discuter des principes directeurs pour le Gaza d’après-guerre, dont la nécessité d’établir un État palestinien indépendant », rapporte Ha’aretz. Car les États-Unis s’inquiètent de la « prochaine phase » du conflit, analyse le Guardian, entre « ​​​​​​​une situation humanitaire difficile dans le sud » et des craintes « que le but d’Israël soit de dépeupler la bande de Gaza ».De chaque côté, les enjeux sont immenses, et le poids des conséquences écrasant. Alors, on se demande : Kissinger, lui, saurait-il quoi faire ?
11/30/20234 minutes, 6 seconds
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À la Une: le conflit au Proche-Orient toujours au cœur de la presse internationale

La trêve entre Israël et le Hamas entre dans son sixième jour, les échanges d’otages et de prisonniers se poursuivent – le groupe armé palestinien a libéré six personnes supplémentaires hier mardi, et, quoi qu’il advienne par la suite, cette halte dans les hostilités « semble refermer la page du conflit ouverte par les attaques du Hamas le 7 octobre », analyse le Guardian au Royaume-Uni.Faut-il espérer, après cette étape, une extension de la trêve ? Le journal britannique n’y compte pas vraiment, « car les deux parties arrivent à court d’otages et de prisonniers qu’elles peuvent libérer de manière relativement indolore ». Jusqu’à présent, tant le Hamas que l’État hébreu ont relâché, essentiellement, des femmes et des enfants. Pas des militaires, ni des leaders politiques. C’est-à-dire, « selon les calculs brutaux en la matière », explique le quotidien, pas des « individus de "grande valeur" ». « Valeur » étant entendu au sens stratégique.Pour le moment encore, poursuit le New York Times, « les courtes extensions de la trêve servent les intérêts du Hamas et d’Israël ». Mais cette situation finira par changer.Une nouvelle page d’incertitudesLa trêve a tout de même « généré des bénéfices à court terme pour les deux camps », reconnaît le New York Times. D’un côté, des otages retrouvent le sol israélien ; de l’autre, de l’aide humanitaire peut être acheminée. Mais cette pause a aussi « amplifié le doute au sujet de si, comment, et quand Israël va poursuivre son invasion de la bande de Gaza », pointe le quotidien.Car plusieurs points entrent en jeu. Parmi eux : la question économique. « Combien de temps peut encore tenir l’économie israélienne ? », se demande ainsi L’Orient-Le Jour qui note que, « ​​​​​​​si les autorités israéliennes semblent en mesure de contenir le choc, les premières craquelures ont déjà commencé à se former », avec des coûts très élevés – estimés à un dixième du PIB national – et un déficit qui enfle à vue d’œil. Il faut injecter « des montants exorbitants (…) pour soutenir le shekel », la monnaie israélienne. Et puis, beaucoup d’Israéliens ont dû fuir, « générant aussi bien des coûts pour l’État qu’un manque à gagner pour l’économie ». Sans compter les 350 000 réservistes, dont beaucoup sont issus de la tech, qui génère près de la moitié des exportations israéliennes, explique le journal. Bref, pointe un économiste, « ​​​​​​​quand on mesure le coût de cette guerre, on se demande pourquoi les parties impliquées ne s’empressent pas de faire la paix ».Des difficultés concernant le terrain des combatsJusqu’à présent, l’armée israélienne s’est concentrée sur le nord de la bande de Gaza. Mais, « ​​​​​​​si la guerre continue après la fin du cessez-le-feu » comme l’a affirmé Israël, alors « ​​​​​​​les forces armées risquent une bataille perdue d’avance », prédit Die Welt. Car, « dans le sud de la bande de Gaza, les conditions deviendront bien plus dures », notamment parce que la zone est désormais très densément peuplée, des centaines de milliers de Palestiniens y ayant trouvé refuge.Ce qui amène à la question des civils, de la situation humanitaire et donc, des pressions internationales. Or, sur ce plan, le soutien des partenaires de l’État hébreu s’accompagne, de plus en plus, de mises en garde : « Les États-Unis ont été très clairs sur le fait que, lorsque les opérations militaires reprendront, elles ne pourront pas être menées avec la même force » que ces dernières semaines. Et, signe que Washington compte surveiller ce dossier de près, Antony Blinken devrait bientôt se rendre dans la région, « où l’on s’attend à ce qu’il pousse pour maintenir le flux d’aide humanitaire (…) et qu’il insiste sur le besoin d’établir un État palestinien », expose le Washington Post.L’administration américaine sur le filLe conflit provoque des divisions « à la Maison Blanche et au-delà », raconte le New York Times, Joe Biden faisant face « ​​​​​​​à une profonde colère de la part de ses soutiens et même de membres de son équipe » concernant sa solidarité avec Israël. Sa base politique souffre même d’une véritable « hémorragie », diagnostique Ha’aretz, particulièrement chez les jeunes, nombreux à soutenir la cause palestinienne, en témoignent les manifestations sur les campus universitaires.Mais le journal israélien met en garde : si certains ne votent pas, « ​​​​​​​et permettent aux États-Unis de sombrer dans le fascisme prononcé et non-dissimulé de Donald Trump, alors, cela en dira plus sur l’état sinistre de la politique américaine que sur (…) la manière dont Israël conduit sa guerre à Gaza ».
11/29/20234 minutes, 3 seconds
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À la Une: le répit se prolonge dans la bande de Gaza

La trêve entre Israël et le Hamas s’étend pour 48h de plus, à compter de ce mardi matin. Un véritable « soulagement, souffle le Washington Post, pour les familles d’otages israéliens qui n’ont pas encore été relâchés ». Vingt d’entre eux devraient être libérés d’ici ce jeudi 30 novembre.Soulagement également pour les civils palestiniens, qui, eux aussi, pointe L’Orient-Le Jour, « nourrissent encore l’espoir de voir leurs proches libérés ». D’un côté, « des pleurs de joie » ; de l’autre, « un bonheur solennel » : dans la bande de Gaza comme en Israël, ce sont les mêmes émotions que partagent ceux qui retrouvent un proche. Le même espoir qui renaît aussi, à chaque jour de trêve supplémentaire, « bien que, reconnaît encore le journal libanais, l’attente soit insoutenable ».Le temps, enjeu crucial du conflitEt les deux parties « l’ont bien compris » analyse, justement, Le Temps. Pour le Hamas, tout particulièrement, « ​​​​​​​gagner quelques heures, quelques jours », est une question de survie. Pour trois raisons : d’abord car cela lui permet de reconstituer ses forces ; ensuite car cela permet de mettre à vif les nerfs de la population, donc de placer l’État hébreu sous haute tension. Et enfin car, continue le journal suisse, « ​​​​​​​le Hamas sait que plus la trêve dure, plus Israël subit de pressions internationales pour abandonner les combats ».C’est exactement ce que souligne, en Allemagne, le Süddeutsche Zeitung : plus le conflit se prolonge, « ​​​​​​​plus le nombre de victimes augmente, plus l’écho des appels de la rue se fait entendre jusqu’à la Maison Blanche », et donc moins le soutien américain à l’État hébreu est inconditionnel, entraînant dans son sillage une partie de la communauté internationale.Questionnements des intellectuelsHa’aretz revient effectivement ce mardi matin sur cette lettre ouverte de plusieurs dizaines de chercheurs et professeurs ; texte dans lequel, raconte le journal israélien, ils relèvent « ​​​​​​​que les actes moralement aberrants du Hamas donnent le droit à Israël d’agir contre l’organisation ». Mais, à l’inverse, selon ces intellectuels, « ​​​​​​​penser que les atrocités perpétrées par le Hamas justifient la crise humanitaire qui se déroule à Gaza, c’est approuver un pilier central du terrorisme : que tous les citoyens doivent payer pour les erreurs de leurs gouvernements ».Libre à chacun d’approuver ou non cette réflexion. Ha’aretz de son côté peine à en prendre son parti : « La situation est extrêmement complexe », reconnaît le journal israélien. Et de s’interroger : « ​​​​​​​D’un point de vue éthique, quelle est la bonne chose à faire lorsque des terroristes se cachent derrière la population civile, et la prive même de recevoir de l’aide ? »Questionnements géopolitiques« ​​​​​​​Si les guerres sont si terribles, pourquoi continuons-nous à nous y engager ​​​​​​​? » Derrière une question qui pourrait sembler naïve, le New York Times soulève en fait un problème de fond : qu’est-ce qui explique une guerre ? Une cause fréquente pointée par le quotidien new-yorkais est « ​​​​​​​le manque d’engagement », c’est-à-dire que les parties au conflit « ​​​​​​​ne peuvent pas s’engager de manière fiable à respecter un accord de paix, parce qu’elles sont incitées à renier ce compromis ». En l’occurrence, analyse encore le titre, « Israël rejette la formation de la Palestine comme un État indépendant (…) de peur que ce dernier devienne une base pour attaquer et détruire Israël ». Ce qui explique, conclut le journal, « ​​​​​​​l’échec long de plusieurs décennies à atteindre une solution à deux États ».Et après ?Depuis le début du conflit le 7 octobre, c’est cette question qui revient, lancinante. Même en imaginant que le Hamas soit entièrement démantelé ; en imaginant que le conflit s’arrête dans les jours, les semaines, les mois à venir : comment faire pour ne pas retomber dans le même schéma ? Le Temps souligne ainsi que « ​​​​​​​la trêve ne signifie, pour personne, que la guerre prendra fin ». Il y a, d’un côté une population traumatisée par « ​​​​​​​l’étendue de la destruction ». Et de l’autre, le gouvernement israélien, « ​​​​​​​convaincu que les avancées militaires l’ont mis en meilleure position face à un Hamas aux abois ».Entre les deux, pas de compromis, pas de place pour un dialogue de fond, et surtout, regrette Le Temps, « ​​​​​​​pas de résolution sur le long terme ». Alors, demain, après-demain, ou la semaine prochaine, qu’importe, conclut le titre : « ​​​​​​​Bientôt, les explosions seront de retour. »
11/28/20234 minutes, 13 seconds
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À la Une: des dizaines d’otages libérés par le Hamas

Son visage est devenu le symbole de l’espoir, ses immenses yeux noirs et ses cheveux bouclés ont fait le tour du monde : Abigail Edan a été libérée ce week-end par le Hamas, après « avoir passé son anniversaire en captivité », écrit le Washington Post. Elle n’a que 4 ans. « Pendant 50 jours, sa famille a gardé espoir que l’enfant […] reviendrait à la maison. Et [hier], ces espoirs sont devenus réalité. » Comme 57 autres otages du groupe armé palestinien, la petite fille a remis le pied sur le sol israélien, à la faveur d’un accord négocié sous la médiation, notamment, du Qatar et des Etats-Unis.En échange, plus de 110 prisonniers palestiniens ont été relâchés par l’Etat hébreu. Alors d’un côté comme de l’autre de la frontière, la joie a éclaté ce week-end, bouffée d’air frais après des semaines passées dans un brouillard étouffant : Le Soir décrit ainsi les « manifestations de joie » en Cisjordanie, « des dizaines de personnes » rassemblées pour accueillir ces anciens prisonniers ; tandis que Süddeutsche Zeitung raconte un pays qui « vibre depuis le retour des premiers otages du Hamas, » certains même qui « font la fête », un « feu d’artifice d’images, un brouhaha de voix excitées. »Une parenthèse sur laquelle planent toujours des nuagesIl y a d’abord, en Israël, ceux qui restent étrangers au soulagement. Ceux qui ne peuvent qu’être spectateurs de « la joie des autres » selon la formule du Süddeutsche Zeitung. Ceux pour qui « la vie (…) est en état d’urgence » depuis les attaques du 7 octobre, et qui continuent d’espérer que leurs proches seront bientôt libérés. Pour cela, il faudrait que l’interruption des combats se poursuivent, que l’accord soit étendu.C’est donc la question partagée par de nombreux observateurs et journaux, et formulée par Le Soir : « la trêve pourra-t-elle être prolongée au-delà de ce lundi ? »Il y a bien un « frêle espoir » que caresse le journal belge, même si l’accord, « qui avait montré ses premières failles à peine conclu, s’est effectivement révélé fragile. » Exemple cité par le Wall Street Journal  : « samedi, le Hamas a retardé la libération d’otages pendant des heures, car, au moment prévu pour le transfert, le nombre de camions d’aide humanitaire entrés dans Gaza n’atteignait pas celui prévu. »Malgré tout, les efforts diplomatiques se poursuivent, car, estime El Pais, « ils n’auront tout leur sens que si la trêve est maintenue. » Une possibilité qu’entrevoit le New York Times et pour cause : alors qu’un « effondrement de l’accord pourrait avoir mené rapidement à une reprise des hostilités, » « à la place, en réponse à une offre, par Israël, d’ajouter un jour de pause par groupe de 10 otages relâchés, le Hamas a déclaré que lui aussi était intéressé par une extension de l’accord. »Difficile d’imaginer une trêve pérenneD’abord, certains observateurs estiment que le Hamas a les cartes en mains. Ha’aretz reprend ainsi les propos d’un membre de la Croix Rouge, qui juge que : « si, le cinquième jour, et le sixième, et le septième, le Hamas choisit de continuer à libérer des otages, (…) alors Israël est prêt à étendre la pause dans les combats. Si à l’inverse le Hamas choisit de ne pas le faire, alors la responsabilité reposera entièrement sur ses épaules. »Ensuite, et comme le relève le Guardian, « l’armée israélienne a signalé, sans ambigüité, sa volonté de relancer sa campagne militaire. » Car le Premier ministre Benyamin Netanyahu a « juré d’éliminer le groupe armé », or, le journal britannique rapporte que « l’état-major estime avoir tué entre 1.000 et 2.000 combattants, sur une base qu’il pense être forte de 30.000 membres. »L’influence de la communauté internationaleCommunauté dont le poids des volontés pourrait infléchir, d’une manière ou d’une autre, la détermination d’Israël. Le Wall Street Journal note ainsi que « Netanyahu est sous pression pour limiter les victimes civiles, » et que certains partenaires souhaitent donc éviter une reprise des combats tant qu’aucune solution n’a été trouvée pour le sud de la bande de Gaza.Alors, face aux nombreux facteurs en jeu, tout tient dans cette phrase de Joe Biden, reprise là encore par Ha’aretz : « Rien n’est garanti. »
11/27/20233 minutes, 56 seconds
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À la Une: la libération de 24 otages du Hamas à Gaza et de 39 prisonniers palestiniens

Sur les sites internet des journaux, des images qui défilent... la joie des familles des otages libérés, les 4X4 blancs du CICR, le Comité international de la Croix rouge, qui transportent ces femmes et ces enfants... Des images encore : celles des embrassades avec leurs proches des femmes et des adolescents palestiniens libérés par Israël, et puis la détresse des habitants de Gaza qui profitent de la trêve pour retourner dans le Nord de l'enclave palestinienne et découvrent leurs maisons entièrement détruites.Sur le site du journal Haaretz, défilent aussi les photos de ceux qui sont encore otages... Hommes, femmes, enfants. Il en reste 212, selon le décompte du quotidien israélien, qui ne se berce pas d'illusions... « Il faut constamment garder à l'esprit », nous dit-on, « l'identité du partenaire dans cet accord de cessez-le-feu. Yahya Sinwar, le leader du Hamas dans la Bande de Gaza. Il a deux objectifs : prolonger le cessez-le-feu dans l'espoir que les combats ne reprendront pas, et infliger un maximum de violences psychologiques à l'opinion publique israélienne ».« Le Hamas qui, à ce stade, se considère comme victorieux », estime de son côté l'Orient Le Jour, au Liban. Benyamin Netanyahu affirme que l'objectif des responsables israéliens est de « détruire totalement le Hamas », mais pour le moment, ils n'ont pas pu « trouver de cibles de premiers rangs (...) Ils n'ont pas pu donner aux Israéliens de preuves concrètes du départ du Hamas du nord de Gaza. Ils n'ont pas réussi à trouver un otage et à le libérer ».La guerre en Ukraine : bientôt la fin ?Depuis le 7 octobre, le conflit en Ukraine est passé au second plan des préoccupations des médias et de l'opinion publique. La guerre a-t-elle trop duré ? Selon le Times, « Les États-Unis et l'Allemagne font pression sur l'Ukraine, pour qu'elle mette fin à cette guerre. Ils seraient même en pourparlers pour tenter de persuader Kiev de négocier un accord de paix avec la Russie qui s'inspire largement des lignes de front actuelles. » Et cela va même plus loin, selon le quotidien britannique, puisque « les deux plus grands États de l'OTAN et les plus grands soutiens militaires de Kiev limiteraient délibérément les livraisons d'armes pour faire comprendre au président Zelensky que le conflit est désormais « gelé ». « Il y a quelques semaines », ajoute le Times, Giorgia Meloni, la Première ministre italienne, a déclaré (...) « qu'il y a beaucoup de fatigue de tous les côtés » et que « le moment approche où tout le monde comprendra qu'il existe une issue ».Augmentation des maladies respiratoires en Chine.La question est sur toutes les lèvres... Y a-t-il derrière ce phénomène, un nouveau virus, un nouveau Covid, capable d'ébranler le monde ? Non, répond le China Daily, car « selon les autorités sanitaires chinoises, aucun agent pathogène inconnu n'a été détecté dans le cadre de cette augmentation des maladies respiratoires ». Pas d'inquiétude particulière donc, sur la gravité de ces maladies, mais le China Daily signale tout de même que « les enfants sont parmi les plus touchés cet hiver, les hôpitaux pédiatriques déclarant qu'ils traitent un nombre record de patients et que le temps d'attente dans les services de consultation externe est souvent supérieur à trois heures. »De son côté, The Hindu, en Inde, parle d'une « fausse alerte », mais juge que les autorités chinoises n'ont pas vraiment joué la transparence... « Dans ce qui semble être une répétition des premiers jours de la pandémie de COVID-19 (...) la Commission nationale chinoise de la santé n'a pas signalé à l'OMS le grand nombre de cas de pneumonies non diagnostiquées chez les enfants ». Selon The Hindu, l'Organisation mondiale de la santé, « n'a pris conscience du problème qu'avec les médias », et a été « contrainte de demander à la Chine des informations détaillées ». Or, conclut le journal, « la Chine a le devoir de tenir l’OMS informée à temps, sans qu’on le lui demande ».
11/25/20234 minutes, 10 seconds
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À la Une: la trêve annoncée à Gaza et la libération des premiers otages…

« Quels otages seront libérés ? Combien de temps durera le cessez-le-feu avec le Hamas à Gaza ? » C'est le journal israélien Haaretz, qui pose ces questions ce matin, tout en apportant les précisions dont il dispose : « Au moins 50 femmes et enfants devraient être libérés au cours d’une période de quatre jours, avec au moins 10 personnes libérées chaque jour. En échange, Israël libérera 150 femmes palestiniennes et prisonniers mineurs. Cependant, si le Hamas localise davantage d'otages dans la bande de Gaza et les remet à Israël, davantage de prisonniers seront libérés et le cessez-le-feu sera prolongé. »Un cessez-le-feu dont il est également question dans L'Orient Le Jour. Le journal libanais a rencontré les familles de Palestiniens qui devraient être libérés, en échange des otages du Hamas. « J'y croirai quand je pourrai enfin serrer ma fille dans mes bras ». C'est Naïmé, la mère de Rawane, qui s'exprime ainsi. « Rawane », précise l'Orient Le Jour, « a été arrêtée lorsqu’elle avait 21 ans, le 15 juillet 2015, à proximité de la tour militaire en contrebas de son village. Israël l’accuse d’avoir voulu poignarder un soldat. Naïmé n'a pas vu sa fille depuis 2020. Son père, Nafes Abou Ziadé, se dit « confus et troublé », « vu le contexte », dit-il, « je ne me sens pas autorisé à être heureux. Il y a toute cette souffrance à Gaza, tous ces martyrs, tous ces enfants orphelins. Notre peuple souffre, beaucoup ont tout perdu, et la plupart meurent de faim. »La victoire de l'extrême droite aux Pays-BasDans son éditorial, le quotidien belge Le Soir fait part de son inquiétude, après la victoire de Geert Wilders, aux élections. « Il faudra bien tirer les leçons de ce scrutin mais aussi de tous ceux, multiples, qui ont vu ces derniers mois les extrémistes triompher ou gagner spectaculairement des voix dans nombre de pays européens". Et le Soir pose la question : "Comment éviter que le scrutin belge de juin prochain soit lui aussi un dimanche noir ? »Pour El Pais, c'est aussi un « choc ». Mais, souligne le quotidien espagnol, « Geert Wilders a modéré son discours au fur et à mesure de sa montée en puissance dans les sondages (...) Même s’il maintient son idée de ' fermer les frontières nationales à l’immigration ', celle-ci n’est plus une condition stricte. Il affirme qu'il ne parlera pas ' de fermeture des mosquées ou des écoles musulmanes ', même si cela figure dans son programme électoral. Quant à stopper l’arrivée des demandeurs d’asile, c'est devenu une ' régulation nécessaire de leur flux ', car le plus important est ' de gouverner pour tous sans faire de distinctions de croyance ou d’origine '». Selon El Pais, Wilders est « prêt à faire des compromis ». ThanksgivingAux États-Unis, la fête de Thanksgiving est l'occasion de retrouvailles en famille, comme s'en fait l'écho le New York Times, qui ouvre ses colonnes à la journaliste américaine Ruth Marcus. Une commentatrice de la vie politique américaine, qui annonce un Thanksgiving un peu particulier. « Nous sommes une famille juive » dit-elle, « alors, on pourrait penser que l’horreur de l’attaque du Hamas nous rassemblerait. Mais non. Alors, dans l’intérêt de l’harmonie familiale, la table de Thanksgiving a été déclarée de manière préventive zone libre d’Israël. Passez le pudding au maïs et abandonnez les discussions sur le cessez-le-feu »...Comment se manifestent les divisions au sein de cette famille ? Selon Ruth Marcus, « Il s’agit d’un schisme multigénérationnel : plus on est jeune, moins on soutient Israël. » Et la journaliste prend l'exemple de ses enfants. « Ils n’ont guère connu un Israël sans Netanyahu, c’est-à-dire un Israël dont la politique de colonisation agressive rend la solution à deux États de plus en plus inaccessible, et un Israël qui ne parvient pas à traiter les Palestiniens avec équité et dignité ». « En bref », conclut-elle, « c’est un Israël qui s’est rendu difficile à aimer ».
11/24/20234 minutes, 14 seconds
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À la Une: l’accord entre Israël et le Hamas attend toujours

Les autorités israéliennes ont annoncé que l’accord conclu avec le groupe armé palestinien n’entrerait pas en application avant vendredi – un jour plus tard que prévu donc, au minimum. Un retard qui, selon El Pais, « révèle les fragilités de l’accord entre Israël et le Hamas », soupire le journal espagnol.Et ce qui, précisément, affaiblit ce texte, c’est « le manque de mécanismes d’exécution » ainsi que « l’absence d’observateurs indépendants sur le terrain, » qui risque de laisser libre cours aux craintes des uns et des autres. « Typiquement, ce qui se produit, explique un ancien cadre militaire cité par Ha'aretz, c’est que les affrontements s’arrêtent pendant un temps, mais ils reprennent assez vite, car l’un des deux camps se sent menacé. »Et après l’accord ? La trêve n’est censée durer que 4 jours. Et ensuite ? « Israël agira-t-il avec la même intensité à l’issue de la période d’accalmie ? Le Hamas pourra-t-il en sortir renforcé ? » s’interroge L’Orient-Le Jour au Liban, qui croit savoir que, « sur le plan militaire, la situation devrait donner lieu (…) à une guerre de moindre intensité, » « pour conserver le soutien de son précieux allié américain et de ses partenaires occidentaux. »Mais le Guardian n'y croit pas vraiment et reprend les propos d'une source proche du Qatar, médiateur de l'accord : « Tout ceci est probablement irréaliste. (…) Tous ceux à qui nous parlons pensent qu’après cette pause, ce sera bien pire. »Et puis, l’accord ne prévoit la libération que d’une partie des otages détenus par le Hamas. Or, prévient Le Soir, en Belgique, « il n’est pas du tout garanti que l’éventuelle réussite de l’échange programmé serait suivie par d’autres accords semblables. » En clair : ce n’est pas parce que l’accord est couronné de succès que les autres prisonniers du Hamas bénéficieront de la même opportunité. Auquel cas, s’inquiète Ha’aretz, « les familles d’otages seront divisées entre ceux dont les proches sont rentrés […] et ceux dont les proches sont restés sur place : un autre coup insupportable. »L’extrême-droite en tête aux Pays-BasSes cheveux blond platine tirés en arrière, sa traditionnelle cravate rouge autour du cou, il explose de joie : au Pays-Bas, l’extrême-droite de Geert Wilders a gagné les législatives, et de loin, d’après les sondages à la sortie des urnes. « Une victoire à laquelle lui-même ne croyait pas » titre le Süddeutsche Zeitung qui se mord les joues : « il se pourrait – et ce n’est pas facile à écrire – […] qu’il devienne effectivement le nouveau chef du gouvernement du pays voisin de l’Allemagne. »Pourquoi le quotidien allemand se pince-t-il si fort le nez ? Eh bien, car décrit El Pais, Geert Wilders est « xénophobe, »  « virulent contre l’islam », tellement « belliqueux » que ses positionnements lui ont valu d’être « l’homme politique le plus protégé du pays, » entouré de gardes du corps. Le Sueddeutsche va encore plus loin, et fustige ce « nationaliste coriace qui veut sortir de l’UE et de l’Otan, xénophobe pur et simple qui veut réduire le nombre de demandeurs d’asile ‘à zéro immédiatement’. »Véritable séisme électoral« Une victoire à laquelle lui-même ne croyait pas » titre le Süddeutsche Zeitung qui considère ces élections comme « parmi les plus surprenantes de l’histoire européenne récente. » De fait, souligne Die Welt, si les spécialistes « ont pu constater que le populiste de droite était récemment en pleine ascension, (…) personne n’avait prédit que son ‘Parti pour la Liberté’ finirait aussi loin. »Comment expliquer cette surprise ? Pour El Pais, ce résultat est le signe que « l’immigration et l’asile semblent avoir pris le pas sur les problèmes de logement, de sécurité sociale et de coût de la vie. » Mais il a surtout mis de l’eau dans son vin, selon Die Welt, qui souligne que le politicien a « adopté ces dernières semaines une approche politique et stylistique beaucoup plus douce », moment qui correspond d’ailleurs au moment où les intentions de vote pour son parti ont grimpé.Quelles que soient les raisons de cette élection, qui seront analysées dans les jours à venir, le résultat fait en tout cas craindre au Times  « une réaction négative de l’Union européenne face à la crise migratoire, avant les élections qui se tiendront au printemps dans toute l’Europe. »
11/23/20234 minutes, 12 seconds
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À la Une: un instant de répit dans la bande de Gaza

Le gouvernement israélien a donné son feu vert pour un accord avec le Hamas. 50 otages, femmes et enfants, vont être libérés par le Hamas, en échange de prisonniers palestiniens et d’une trêve dans l’enclave. « Un accord fragile, pavé d’inconnues » tempère La Repubblica, « mais un accord néanmoins ».S’agit-il d’une concession de la part du gouvernement israélien ou du Hamas ? Sur ce point les analyses diffèrent. Le New York Times, critique, estime ainsi que le groupe armé « n’a fait cela que parce qu’il subit une intense pression militaire » tandis qu’à l’inverse, La Repubblica considère que « dans l’ensemble, les termes de l’accord ne diffèrent pas beaucoup de ceux en discussion depuis les premiers jours du conflit », mais qu’Israël a dû faire évoluer sa position en même temps que « les conditions sur le terrain », à savoir, la pression internationale, et la frustration de plus en plus affichée des proches d’otages.Le Qatar médiateur« On a parfois l’impression que le Qatar est trop petit pour ses grandes ambitions » note le Sueddeutsche Zeitung et pourtant, c’est bien sous sa supervision qu’un accord a pu être trouvé. Car, analyse le quotidien allemand, « l’émirat (…) entretient de bonnes relations avec toutes les parties au conflit » puisqu’il abrite les cadres politiques du Hamas, a de bons contacts avec l’Iran, entretient des rapports commerciaux avec Israël et héberge une base militaire américaine.Les États-Unis d’ailleurs, que le Qatar a contactés « rapidement » après les attaques du 7 octobre avec, croit savoir le South China Morning Post, une « equête » : « Former une petite équipe de conseillers pour travailler à la libération des otages », dans un « extrême secret », avec « seulement quelques personnes informées » poursuit encore le titre chinois. C’est bien cet « alignement total entre le Qatar et les États-Unis », poursuit Le Temps en Suisse, qui a accouché de l’accord.Un véritable « cas d’école », salue le Washington Post, de « la façon dont les médiations diplomatiques fonctionnent ». Malgré les « perturbations » - le mot est celui du titre américain - engendrées par les affrontements, «  les discussions se sont poursuivies » et les deux parties, le Hamas comme Israël, « ont fini par faire confiance à leur messager ». Aussi fragile soit-il, aussi menacé soit-il, cet accord « est la preuve », se réjouit un cadre qatarien cité dans le Post, « que le dialogue fonctionne ».La possibilité de négociations, perdue de vueForcément, face à Une « histoire de la région jonchée de plans de paix qui ont échoué, de conférences diplomatiques qui se sont effondrées et de médiateurs désabusés », il est tentant d’être pessimiste, concède Le Temps.Il y a d’un côté ceux qui sont mobilisés autour d’un «  discours uniforme » qui rassemble « commentateurs à la télévision, journalistes, généraux à la retraite, experts » dénonce Ha'aretz, tous faisant écho au « nouveau slogan national : "nous allons balayer, nous allons détruire, nous allons annihiler, nous allons liquider" ». Et de l’autre côté, un camp jugé tout aussi néfaste par le journal israélien, « les défenseurs du relativisme, les champions de la théorie, reclus dans leurs tours d’ivoire académiques (…) qui risquent leurs vies sur Facebook et X, tous récitant le mantra selon lequel la cruauté du Hamas est le produit de l’occupation » et que « rien de tout ça n’aurait eu lieu » si seulement « les Israéliens s’étaient comportés humainement » envers les palestiniens. Bref, deux camps « inébranlables (…) qui tous deux savent mieux comment se comporter et ont des solutions magiques ».D’autres manières de faire envisageablesÀ la question d’Ha’aretz - « Et s’il existait une autre manière de se battre ? » - Le Temps, en Suisse, répond « oui », puisqu’ « au début des années 1990, les accords d’Oslo ont montré ce qu’il était possible de faire ». Alors, le quotidien suisse estime qu’il faut se tourner vers les pistes explorées à l’époque, que « la clé est d’utiliser la perspective renouvelée d’une solution à deux États, pour galvaniser les forces modérées des deux côtés ».Mais après des semaines de terreur, de massacre, de « cruauté », il faudra sûrement du temps à cet éditorialiste de Ha’aretz pour reconsidérer des « solutions » : « Comment des êtres humains peuvent-ils être si cruels ? Qu’est-ce qui rend possible une telle réalité ? (…) Je n’ai pas de réponse : il ne me reste que des questions ».
11/22/20234 minutes, 8 seconds
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À la Une: l’Argentine entre en «terra incognita»

Beaucoup de journaux réagissent ce mardi matin encore à l’élection de l’ultralibéral et antisystème Javier Milei, victoire qui ouvre, prédit La Nacion, une page de profonde incertitude : « Aujourd’hui, l’histoire est une feuille de papier vierge qui se remplit jour après jour », frémit le journal argentin. L’Argentine est peut-être même devenue « un autre pays », s’attriste El Pais de l’autre côté de l’Atlantique, « un pays où chaque gouvernement fait tant de désastres que le suivant prend le relais pour réagir contre le premier ». Jamais l'Argentine n’a été dirigée par un tel homme, dont par ailleurs « on ne sait pas qui il est », ni « ce qu’il veut » tance encore El Pais, selon qui « au cours des dernières semaines, [Javier Milei] s’est consacré à contredire presque tout ce qu’il avait dit au cours des mois précédents ».Une certitude : la colèreIl y a cette évidence, celle d’une « situation financière explosive », dénonce La Nacion, symptôme de « l’implosion d’un système économique et politique rance, fondé sur des anachronismes ».  C’est en cela qu’un expert estime dans les colonnes du Devoir que cette victoire est « tout sauf une surprise ». Elle illustre à la fois « les limites de quatre décennies de gouvernements démocratiques sur la prospérité économique », et le fait que « les Argentins ne disposaient pas d’autre option pour exprimer leur frustration » face à une inflation à 140% et qui devrait même atteindre les 185% sur l’année.  Un cinéaste argentin ironise tristement dans Le Temps en Suisse : « L’Argentine possède cette curieuse capacité à se trouver constamment devant un nouvel abîme », abîme dans lequel tombe une partie de la population qui « se sent exclue du système ». Dans ce cadre, « il est logique que la population (…) qui voit quelqu’un qui semble très en colère et qui crie (…) veuille en faire son porte-voix ».Ce ne sont donc pas les idées de Javier Milei qui ont suscité l’adhésion – idées allant de la réduction drastique des dépenses publiques, à la vente libre d’organes, en passant par le concept idéologiquement acrobatique d’un « anarcho-capitalisme » débridé. Non, en réalité juge El Pais, c’est plutôt que « personne ne semblait plus "opposé à" que M. Milei », dans une Argentine où « la grande majorité voulait voter contre ». Mais le titre espagnol se permet une ultime mise en garde : « Un pays réactionnaire est un pays sans projet, fait par des gifles, et défait par des gifles. »  Hémorragie chez OpenAI après le départ de Sam AltmanSi OpenAI ne vous dit rien, il s’agit de l’entreprise à l’origine de ChatGPT – Sam Altman était son patron et était même, écrit le Wall Street Journal, « devenu le visage de cette technologie ». « Était », car il a été débarqué ce week-end par le conseil d’administration de l’entreprise, ce qui a selon les mots du Boston Globe entraîné un véritable « fiasco » : 700 des 770 salariés de l’entreprise ont juré de partir si le « board » qui a réclamé la tête d’Altman ne démissionne pas.Pourtant sous la houlette d’Altman, OpenAI est devenue une véritable machine à engranger les dollars. Alors où est le problème ? Eh bien précisément là, car comme le rappelle le Financial Times, « ces deux dernières années, Altman a eu des difficultés à trouver le meilleur équilibre entre l’immense potentiel monétaire d’OpenAI, et sa mission originelle consistant à s’assurer que l’intelligence artificielle bénéficierait à l’humanité dans son ensemble ».Licenciement ou débat autour de l’IA ?L’intelligence artificielle est-elle une opportunité ou un risque ? C’est la question centrale sur l’autel de laquelle le poste de Sam Altman a été sacrifié. « Le conseil d’administration avait peur que M. Altman aille trop vite dans sa construction de systèmes d’IA puissants, potentiellement dangereux ; alors, le conseil l’a stoppé », analyse le New York Times. Sur le plan économique, c’est catastrophique pour l’entreprise, en pleine débâcle, privée de son chef, chef qui poursuivra désormais ses activités mais ailleurs, chez Microsoft. Mais, « même si c’est aux dépens de la firme » c’est une « victoire pour la cause » du mouvement, de plus en plus large, appelant à la prudence vis-à-vis de ces technologies.  Autant d’explications qui ne suffisent pas à calmer l’incrédulité du Wall Street Journal : « Quel genre de conseil d’administration cherche à détruire sa propre entreprise ? »
11/21/20234 minutes, 25 seconds
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À la Une: l’extrême droite au pouvoir en Argentine

Échec pour le candidat de gauche Sergio Massa, balayé, « enterré » même, écrit La Nacion, par son adversaire Javier Milei. L’Argentine aura donc, dans moins d’un mois, un nouveau président, économiste ultralibéral, élu avec une large avance – si large, en fait, qu’elle en fait, constate le Washington Post, « le président le plus voté lors d’un second tour depuis le retour de la démocratie en Argentine », il y a 40 ans.Avec ce choix, l’Argentine « quitte le terrain connu, dévasté, pour entrer dans une nouvelle ère politique », raconte La Nacion, sûrement « parce qu’elle sent que toute alternative sera meilleure » que ce qu’elle a vécu jusqu’à présent, croit savoir le journal conservateur.Un véritable désaveu donc pour Sergio Massa, ministre de l’Économie sous la houlette duquel, rappelle encore le journal, « l’inflation a doublé, le prix du dollar parallèle a quadruplé, et la pauvreté a touché (…) entre trois et quatre millions de personnes supplémentaires ». Et la désaffection des urnes évidente, est telle que quelques pages plus loin, La Nacion se demande même si Sergio Massa pourra rester à son poste jusqu’au jour de la passation, le 10 décembre. « Rien n’est défini », constate le titre argentin, d’autant que Massa avait affirmé qu’il prendrait congé de son siège. Tandis que, raconte encore La Nacion, « l’équipe économique libertaire avait, elle, déjà préparé une feuille de route que Massa devrait suivre ». Ligne de conduite en rupture radicale avec la politique du candidat déçu, à l’opposé de ses convictions.Plusieurs points communs avec Donald TrumpC’est en tout cas l’analyse proposée par plusieurs journaux aux États-Unis dont le Washington Post qui souligne que, comme l’ancien président américain avant lui, Javier Milei a promis de « faire voler en éclats le système tout entier », une « élite dirigeante » dont Sergio Massa était devenu « l’emblème ». Un peu comme Donald Trump toujours, « Milei s’est fait un nom en tant qu’animateur de télévision qui insultait les autres invités, et il a démontré une tendance à se battre avec les médias d’information ».Mais la comparaison s’arrête là. Car, comme le rappelle O Globo au Brésil, « contrairement aux anciens présidents du Brésil [Jair Bolsonaro] et des États-Unis [Donald Trump], Milei ne disposera pas d’une majorité pour gouverner ». Sa coalition est minoritaire et le restera, « même avec le soutien d’une partie de la droite traditionnelle ». Or, pointe le journal, « dans le système argentin (…) il est quasiment impossible de gouverner sans une majorité au sein du corps législatif ». Par ailleurs, Trump et Bolsonaro, eux, « ont succédé à des gouvernements qui n’ont pas laissé d’héritage catastrophique », là où Milei « hérite d’une économie où l’inflation est hors de contrôle ». Et puis, le président élu de l’Argentine, lui, « n’aura pas le soutien discipliné des évangéliques » dont ont pu bénéficier les ex-présidents américain et brésilien, puisque la communauté évangélique argentine est très réduite.Tous ces éléments mis bout à bout, le journal brésilien assène sa sentence :  « Il sera beaucoup plus difficile pour Javier Milei de mettre en œuvre son programme que ça ne l’a été pour Jair Bolsonaro et Donald Trump. »Javier Milei a bénéficié d’un vote « contre » et non « pour »Le New York Times interprète l’élection du candidat antisystème comme un « reflet du désir de changement de nombreux Argentins, plutôt qu’un soutien à son idéologie ». C’est donc le serpent qui se mord la queue : les Argentins souscrivent à l’idée d’une politique radicalement différente ; politique que Javier Milei ne pourra pas mener puisque « le soutien politique et les conditions économiques nécessaires pour réussir un tel tournant lui font défaut ».Or, observe de son côté El Tiempo en Colombie, « les Argentins n’auront probablement pas beaucoup de patience », alors qu’ils sont deux sur cinq à vivre dans la pauvreté et que le pays n’a pas renoué avec la croissance depuis dix ans. C’est peut-être ce qui explique cette promesse prudente, reprise par La Nacion : au soir de son élection, « Milei a juré de respecter strictement les engagements qu’il a pris envers ses électeurs. Mais il n’a pas précisé lesquels ».
11/20/20234 minutes, 6 seconds
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À la Une: la grève de la faim d'un rabbin israélien

Le journal israélien Haaretz est allé à la rencontre de ce rabbin. Avidan Freedman a commencé sa grève de la faim il y a une semaine, sur ce qu'on appelle « la place des otages » à Tel Aviv, la place où les familles d'otages sont présentes 24h sur 24 pour réclamer la libération de leurs proches. « Je voulais faire quelque chose de radical », explique le rabbin. Il a donc choisi la grève de la faim, pour demander que la Croix-Rouge ait accès aux otages israéliens à Gaza. Et Avidan Freedman pose une condition : « Il appelle les autorités israéliennes à empêcher l'aide humanitaire d'entrer à Gaza, jusqu'à ce que la Croix-Rouge obtienne l'accès aux 239 otages israéliens détenus par le Hamas. » Car, dit-il : « L'aide humanitaire doit être destinée à tous les humains et nos enfants ne sont pas moins humains. »Pour l'heure, l'aide humanitaire n'arrive qu'au compte-gouttes, depuis l'Égypte, mais elle est « bloquée en raison du manque de carburant pour les véhicules qui la distribuent aux déplacés », raconte El Pais. Le journal espagnol publie la photo de Gazaouis, hommes, femmes, enfants, entassés les uns sur les autres et brandissant des sceaux et des casseroles, à l'occasion d'une distribution de nourriture dans le sud de la bande de Gaza. El Pais a pu joindre par téléphone Alaa Hamuda, un universitaire palestinien de Khan Younès. Il témoigne : « Le problème fondamental est le manque d’eau. »Mais au nord de la rivière asséchée de Gaza, la zone qu’Israël a ordonné de quitter, c'est bien pire : « Il y a la famine là-bas. Il n'y a aucun médicament ni aucun type de nourriture. L’aide humanitaire n’arrive pas du tout. » Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), « les gens vont commencer à mourir, si le carburant n'arrive pas ».Difficile d’accéder aux zones bombardées dans la bande de GazaLes journalistes étrangers ne sont autorisés à y entrer, que soigneusement encadrés par l'armée israélienne. C'est ce qu'ont fait notamment deux journalistes du New York Times, qui dans une jeep de l'armée israélienne, ont "traversé un paysage tellement défiguré par 42 jours de frappes aériennes et près de trois semaines de guerre terrestre qu’il était parfois difficile de comprendre où nous étions", expliquent-il. L'un d'eux raconte : "Essayant de me situer après avoir atteint la ville de Gaza, j'ai demandé à un haut commandant israélien où nous nous trouvions par rapport à un port de pêche où je séjournais habituellement lors de mes visites à Gaza avant la guerre. J'étais abasourdi. Sans nous en rendre compte, nous étions arrivés dans le quartier de Gaza que je connaissais le mieux." "Pour les Palestiniens et de nombreux observateurs internationaux, de tels dégâts dans les zones résidentielles et commerciales illustrent la nature aveugle des frappes israéliennes sur Gaza"...  "Les commandants qui nous escortaient" ajoute le journaliste, "l’ont qualifié de coût inévitable d’une bataille urbaine contre un ennemi (...) qui s’était enfermé dans les bâtiments et les infrastructures civiles".La guerre à Gaza suivie de très près au LibanLe quotidien suisse Le Temps a rencontré des Palestiniens qui « trépignent en attendant d'aller se battre. [...] On est ici à fumer des clopes et boire des cafés pendant que nos frères se font tuer, dit l'un d'entre eux. De toute façon, on est déjà morts, donc perdre la vie là-bas n’a pas d’importance », affirme-t-il. Un autre ajoute : « On est prêts à aller se battre avec des fourchettes. Même s’il y a 20 000, 30 000 morts, on soutiendra le Hamas jusqu’au bout. »Le témoignage d'une mère de famille dans le Washington Post : elle s'appelle Maayan Zin. Ses filles Dafna et Ela, âgées de 15 et 8 ans, ont été prises en otages par le Hamas, le 7 octobre. Et leur mère raconte que chaque jour, elle oscille entre « l'espoir et la peur. [...] Je constate que l’idéologie de haine qui a poussé le Hamas à kidnapper mes filles continue de se renforcer dans le monde entier. Les soldats qui se frayent un chemin vers Dafna et Ela affrontent des gens qui préfèrent mourir plutôt que de laisser mes filles en liberté », explique Maayan Zin. Et elle lance un appel au gouvernement israélien : « Emmenez-moi vers mes filles. Emmenez-moi à Gaza. [...] Mon sac est fait. Je ne prendrai que quelques objets : du lait chocolaté que mes filles adorent, de bonnes chaussures pour courir et un nouveau bandage pour Ela – la dernière photo que nous avons d'elle en captivité montre qu'elle est blessée. Emmenez-moi à Gaza pour que je puisse changer son pansement. » Elle ajoute enfin : « Quand je les reverrai, je les serrerai si fort dans mes bras que pendant un instant, elles oublieront où elles se trouvent. [...] Elles pourront enfin dormir. »
11/18/20234 minutes, 40 seconds
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À la Une: la progression de l’armée israélienne à Gaza…

« Les troupes israéliennes parcourent l'hôpital al-Shifa de Gaza à la recherche de preuves de l'existence du Hamas », titre le Washington Post, qui précise aussitôt que « l'armée israélienne a publié des photographies et des vidéos de petites caches d'armes qui, selon elle, appartenaient au Hamas ». Mais ajoute le quotidien américain, « Israël n'a pas encore produit de résultats corroborant ses affirmations selon lesquelles al-Shifa siège au sommet d'un quartier général du Hamas et joue un rôle central dans les opérations dans le nord de Gaza. »De son côté, le New York Times publie une vidéo de Gazaouis qui continuent à fuir vers le sud. On les voit (enfants, adultes) marcher, au milieu de bâtiments en ruines... quasiment tous sans bagage à l'exception de quelques sacs plastiques, et ils marchent donc « en brandissant leurs cartes d'identité, devant les soldats israéliens ». Le journal précise par ailleurs que Gaza est quasiment coupée du monde. « Les deux grands réseaux mobiles palestiniens, Jawwal et Paltel ont déclaré que tous les services de télécommunications » dans la bande de Gaza étaient hors service « car toutes les sources d’énergie qui alimentent le réseau sont épuisées ». Visite du président turc Recep Tayip Erdogan à Berlin....C’est une visite « sensible » estime Die Welt, car « Erdogan sympathise avec le Hamas, dans le conflit au Moyen Orient »... Il a déclaré que les terroristes étaient des combattants de la liberté - Il a aussi accusé Israël de « fascisme » et a affirmé que l’État juif remettait en question sa propre légitimité ». Le quotidien allemand estime que pour le chancelier Scholz, « le plus grand défi est de ne pas laisser Erdogan s'en tirer avec de telles déclarations.»  Mais die Welt souligne aussi que l'Allemagne a besoin de la Turquie sur différents points. Sur la question des migrations tout d'abord, la Turquie « est le principal pays de transit pour les migrants irréguliers du Moyen-Orient vers l’UE. » Mais aussi en matière d'armement : « la Turquie, pays de l’OTAN, est l’un des plus gros acheteurs d’armes allemandes ; en 2018 et 2019, elle aurait même occupé la première place ». Ce qui ne va pas sans polémique, car, précise le quotidien allemand, « la Turquie aurait utilisé des armes allemandes dans des opérations contre les milices kurdes dans le nord de la Syrie »...2ème tour de l’élection présidentielle en Argentine.On pourrait croire que ce 2ème tour, dimanche, fait déjà la Une de l'actualité. Mais pour la Nacion, c'est le football qui fait les gros titres. Car l'Argentine vient de perdre son premier match depuis sa victoire en Coupe du monde, en décembre dernier, défaite encaissée face à l'Uruguay. En dessous de ce gros titre, il est tout de même question de l'élection présidentielle... La Nacion a suivi l'un des derniers meetings de Javier Milei, le candidat ultra-libéral. « Dans les bureaux de vote, dit-il, il y aura deux bulletins de vote ». « L’un avec les mêmes visages d’il y a 30 ans et l’autre avec la liberté. La peur paralyse les gens, ne la laissons pas gagner. » « Oui, nous pouvons », a chanté la foule à plusieurs reprises, tout comme « Massa a peur ». Sergio Massa, actuel ministre de l'Économie, étant bien sûr le rival de Javier Milei.Le Times et le couple présidentiel françaisLeur photo est en Une du journal. Brigitte et Emmanuel Macron, tout sourires, tous deux habillés en bleu, ils se tiennent la main, sous ce titre : « J'ai attendu dix ans pour l'épouser », une déclaration de Brigitte Macron... à Paris-Match, dont le Times s'inspire pour revenir en détail sur ce qui semble l'intéresser le plus : la différence d'âge du couple présidentiel. Pour le reste « le couple mène une vie familiale tranquille »... assure le Times, qui n'en dira pas plus.  
11/17/20233 minutes, 52 seconds
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À la Une: cet entretien entre Joe Biden et Xi Jinping

On ne peut pas encore parler de franche camaraderie entre le président américain et son homologue chinois, mais en tout cas d’un « dégel » comme l’écrit La Repubblica. Les deux hommes se sont accordés, rapporte le Wall Street Journal, pour « rétablir les communications entre leurs armées, coopérer pour réduire la production de fentanyl [une drogue qui fait des ravages aux Etats-Unis, NDLR], et entamer un dialogue sur les dangers de l’intelligence artificielle. »Bref, une forme de nouveau départ, mais sans tambours ni trompettes : cette nouvelle base « sera rapidement mise à l’épreuve par les profonds désaccords » entre les deux pays, prévient le titre économique.Avis partagé par le South China Morning Post, selon qui « les relations bilatérales vont rester cahoteuses » car « des obstacles persistent dans les communications interpersonnelles. » À commencer par la « méfiance qui sous-tend les rapports entre les deux pays. » Et puis, ajoute cette fois le Boston Globe, il y a toujours des différences de vues au sujet de la compétition économique et des menaces sur la sécurité.Washington et Pékin penchés sur la géopolitiqueCe qui correspond en fait aux « questions les plus brûlantes qui ont approfondi [leurs] désaccords ces derniers mois », pointe La Repubblica.Particulièrement la question de Taïwan, sur laquelle Biden a joué les équilibristes, en réitérant que « Washington ne soutenait pas l’indépendance de l’île » tout en disant son souhait que « Pékin ne [prenne] pas d’initiatives unilatérales qui pourrait provoquer des affrontements », comme une invasion de Taïwan.Une attitude qui pourrait renforcer « le risque politique » qu’encourt Joe Biden à l’approche de l’élection présidentielle, juge le Wall Street Journal, avec « des politiciens Républicains selon lesquels il est trop coulant avec Pékin. »On s’en doute, en échange de cette souplesse, les États-Unis ont quelque chose à gagner ; et même si « l’administration n’a pas dit ce qu’elle attendait, […] deux points sautent aux yeux » de La Repubblica. Les relations avec Vladimir Poutine d’une part ; et d’autre part, « aider à stabiliser le Moyen-Orient » en usant de son influence sur l’Iran, particulièrement, complète le Boston Globe, pour éviter « une expansion du conflit entre le Hamas et Israël. »Le rôle clé des États-Unis au Proche-OrientUne chercheuse interrogée par L’Orient-Le Jour estime ainsi que « le dispositif américain de dissuasion a jusqu’à présent eu l’effet escompté », à la fois en décourageant « l’Iran, le Hezbollah et leurs milices affiliées (…) d’ouvrir d’autres front simultanés contre Israël », et en contre-indiquant à « l’aile la plus extrémiste du gouvernement israélien (...) des frappes importantes contre le Hezbollah au Liban. »Mais cette experte convient que « si les États-Unis disposent d’une influence inégalée sur Israël », « ils ont également du mal à le freiner. »L’inquiétude internationale concernant l’hôpital al-Chifa à GazaLe raid israélien sur cet hôpital préoccupe la communauté internationale – Turquie, France, Canada, Nations Unies… de nombreuses instances ont fait savoir leur inquiétude ou leur désapprobation. Y compris les États-Unis, qui, comme le note le Guardian, ont déclaré « qu’ils ne soutenaient pas les frappes aériennes sur l’hôpital » alors même que Washington assure disposer de renseignements sur la présence de membres du Hamas dans l’établissement. Une façon, estime le journal britannique, de se « distancer de cette prise de contrôle militaire. »Avec cette opération, analyse le Sueddeutsche Zeitung, « le conflit à Gaza est entré dans une nouvelle phase » en envoyant « un double message : le Hamas doit être conscient que les troupes israéliennes sont prêtes à avancer dans le cœur, présumer dans leur pouvoir. (…) Dans le même temps, le monde doit savoir qu’Israël ne se laissera pas arrêter par les objections et les critiques. »Mais il y a aussi un autre objectif, pointé par le journal allemand : « documenter la perte de contrôle du Hamas, au moins sur le nord de la bande de Gaza », afin de montrer que « le premier objectif de guerre israélien, à savoir l’expulsion du Hamas des leviers politiques du pouvoir à Gaza, a presque été atteint. » Mais c’est sans compter sur le volet militaire du groupe armé… « il est peu probable » grimace le journal, que les chefs du Hamas « aient attendu sous l’hôpital l’invasion des troupes israéliennes. » Et avec environ 30.000 combattants, l’organisation « semble loin d’être vaincue. » Autant d’éléments qui poussent le Guardian à s’interroger : « pendant combien de temps encore Israël pourra-t-il poursuivre son offensive face à un soutien international déclinant » ?
11/16/20234 minutes, 15 seconds
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À la Une: aux Etats-Unis, les députés évitent de peu le «shutdown»

Les Américains peuvent reprendre leur souffle : il n’y aura pas de fermeture partielle des administrations fédérales, en tout cas pas pour l’instant, grâce à un projet de budget provisoire porté par le nouveau « speaker » de la chambre des représentants, Mike Johnson. La première « grosse épreuve de force » de ce député de Louisiane s’est donc soldée par une « immense victoire » selon Newsweek.Test réussi donc, mais au prix d’un « compromis conséquent » pour celui qui a dû « écarter certains appels de la droite dure » (celle-là même dont il fait partie) « visant à réduire les dépenses fédérales ou à ajouter des mesures controversées » que les démocrates et certains républicains refusaient de voter, récapitule le Washington Post.Cet épisode aura eu le mérite, ironise leNew York Times, d’apprendre au speaker une « leçon précieuse, bien que douloureuse : il est bien plus facile d’être un intransigeant conservateur lorsqu’on est installé au fond de la Chambre que lorsqu’on occupe un poste de dirigeant. » C’est peut-être ce qui explique que la loi qu’il a fait adopter « avec un soutien débordant des démocrates […] était une reproduction quasi-exacte du texte auquel il s’est opposé il y a six semaines », alors qu’il n’était encore qu’un député de Louisiane méconnu.Encore des obstacles à venirLes « festivités » du nouveau speaker pourraient être « de courte durée » prévient Newsweek. En premier lieu parce qu’il faut encore établir un budget exhaustif pour l’an prochain ; mais aussi parce qu’il n’y aura pas de solution gagnant-gagnant à l’avenir : « soit Johnson force les modérés à faire des choix politiquement risqués, soit il échoue à donner aux conservateurs ce qu’ils veulent. » Un défi auquel d’autres républicains se sont déjà frottés, et piqués : Newsweek rappelle l’exemple de Kevin McCarthy, forcé à accorder de larges concessions à l'extrême-droite afin d’obtenir son poste « après 15 tours de vote », tout ça pour être « expulsé 10 mois plus tard à peine. »La situation au Proche-Orient, source de conflits supplémentairesEt il s’agit du conflit au Proche-Orient. D’ailleurs, le New York Times ne s’y trompe pas : pour l’instant, Mike Johnson a obtenu ce qu’il voulait, mais « s’il faiblit dans les jours à venir au sujet (…) de l’aide à l’Ukraine ou à Israël, [il] pourrait s’apercevoir que la patience de certains membres de l’extrême-droite a des limites. »Israël donc, et l’attitude à adopter face à la situation à Gaza, qui commence à peser sur la politique américaine. Pour un éditorialiste duNew York Times toujours, l’alternative est la suivante : « soit [les américains] deviennent les captifs de la stratégie de Netanyahu […], soit ils élaborent une vision pour la fin de la guerre » ce qui, selon cet auteur, « exige un plan de l’administration Biden afin de créer deux Etats. »Des atermoiements bien loin des préoccupations de la communauté palestinienne exilée.C'est ce que pointe El País qui est allé à leur rencontre à New York. « Les questions que l’Occident se pose concernant le conflit » font « grimacer de scepticisme » certains interlocuteurs rencontrés. En raison, notamment, de l’attitude de Washington jusque-là, à cause de « l’engagement déterminé de la Maison Blanche dans le conflit. » Mais aussi, ajoute le quotidien espagnol, parce que cela semble dérisoire face à la gravité de la situation, face aux bombardements dans lesquels, s'énerve un homme cité, « des enfants de quatre ou cinq ans voient leurs parents, frères, oncles et cousins mourir. »Avis partagé par un auteur palestinien dans le Guardian, pour qui la formule « ‘pause humanitaire’ sonne comme une farce. » « Une ‘pause humanitaire’ n’est rien de plus qu’un pansement sur une jambe de bois » qui ne fera rien d’autre que « prolonger nos souffrances » écrit-il. Et termine avec cette question : « Quel est l’intérêt d’une pause humanitaire si le massacre reprend ensuite ? » avant de réclamer, encore, un cessez-le-feu pur et simple.
11/15/20233 minutes, 45 seconds
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À la Une: la situation s’aggrave encore dans le principal hôpital de Gaza

Des chars israéliens sont maintenant massés aux portes de l’hôpital al-Chifa, considéré par le gouvernement comme un repaire du Hamas. Derrière les portes de l’établissement se cachent probablement des combattants du groupe armé, mais aussi « quelque 650 patients et des milliers de civils qui se réfugient des bombardements » raconte El País. Pas d’eau, pas d’électricité, très peu de réseau : la situation est « insupportable. »Insoutenable aussi, le récit porté par Süddeutsche Zeitung : aux photos de tentes installées à la va-vite devant l’établissement, se succèdent les images de médecins opérant à la lampe torche, « il n’y a même plus de gants chirurgicaux, » « une centaine de corps sont en train de se décomposer » et « ne peuvent pas être enterrés. »Face à une situation difficilement qualifiable, le quotidien allemand rappelle cette alerte de l’organisation Médecins sans frontières, selon laquelle « si les patients ne sont pas au moins évacués, ‘ces hôpitaux deviendront des morgues.’ »Les diplomaties de plus en plus inquiètesNotamment la diplomatie européenne qui, pointe Le Temps en Suisse, a appelé Israël à « une retenue maximale » tout en « condamnant l’utilisation par le Hamas d’hôpitaux et de civils comme boucliers humains. »El País, de son côté, veut pour preuve de la gravité de la situation que « les États-Unis, principal allié d’Israël, ont demandé au gouvernement du pays de protéger les hôpitaux » de la bande de Gaza.Il faut dire que le front uni et indivisible affiché par Washington au déclenchement du conflit, le 7 octobre, commence à se craqueler. Le New York Times rapporte ainsi que même au sein du Congrès, « de nombreux membres des équipes parlementaires, anciens et présents, réclament un cessez-le-feu et se prononcent contre les positions de leurs patrons. » Car, rappelle le quotidien, à ce stade, « l’immense majorité des parlementaires, des deux bords politiques, ont rejeté tout appel à un cessez-le-feu, arguant qu’Israël a le droit de pourchasser le Hamas après la brutale attaque » du 7 octobre. Mais pour de nombreux assistants rencontrés par le journal, cette position devient de plus en plus difficile à tenir et certains disent qu’ils « peinent à aligner leurs convictions personnelles avec leurs obligations professionnelles qui, par définition, requiert qu’ils gardent leur avis pour eux et qu’ils défendent assidument la position du parlementaire qui les emploie. »La question des otagesPrès de 240 Israéliens sont encore retenus aux mains du groupe armé palestinien. Et beaucoup de familles, croit savoir Haaretz, « ont la sensation qu’aucune négociation sérieuse n’a lieu pour libérer leurs proches. » Certains, même, « estiment que si un cessez-le-feu peut aider à obtenir cette libération, le gouvernement devrait immédiatement s’y pencher. »Une option qui a ce stade, ne semble pas sur la table : la Repubblica en Italie souligne ainsi que « hier, le porte-parole du Hamas a déclaré que le groupe avait accepté de libérer 100 otages en échange d’un cessez-le-feu de cinq jours, mais qu’Israël avait refusé. » (Une information que n’a pas commentée l’État hébreu) Pour autant, l’armée israélienne a à cœur de montrer qu’elle avance sur ce plan… cette revue de presse s’achève donc où elle a commencé : dans les hôpitaux de Gaza, où, apprend-on dans les colonnes du quotidien italien, les forces spéciales « ont trouvé, au fond d’un conduit vertical en béton, des éléments suggérant la présence de certains des otages […] – une écharpe qui appartenait à une personne kidnappée, une corde qui attachait quelqu’un à une chaise » et puis, côte à côte, ultime illustration de ce conflit s’il en fallait une, « des biberons, des couches » et « des fusils d’assaut. »
11/14/20233 minutes, 42 seconds
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À la Une: les hôpitaux du nord de Gaza pris dans l’étau des combats

Plusieurs titres de presse reprennent cette photo : de minuscules nouveau-nés, emmaillotés dans des bâches, allongés côte à côte, à 7 ou 8 dans un même lit pour essayer de les garder au chaud – donc, vivants. Nous sommes dans l'hôpital al-Shifa, le plus grand de la bande de Gaza, qui opère « sous bombardement, sans électricité, eau propre, ni nourriture », décrit le Guardian, pris au piège des affrontements entre le Hamas et l'armée israélienne.Car, rappelle le Guardian, Israël a « répété que le quartier général du Hamas est situé dans des bunkers sous l’hôpital », ce qui en fait « un objectif clé » malgré le « risque diplomatique » entraîné par de telles opérations. Indignation autour du bilan humainDepuis le début du conflit, plus de 11 000 personnes sont mortes à Gaza, selon le gouvernement du Hamas. Et derrière ce chiffre se cachent des réalités individuelles, des histoires personnelles, passées sous silence, regrette le New York Times. « Plus le nombre de morts est élevé, moins nous sommes enclins à nous en préoccuper, car l’ampleur de la souffrance humaine peut nous sembler écrasante, analyse le quotidien, les statistiques ne suscitent ni l’empathie ni l’action. »D’autant plus lorsqu'elles sont sujettes à caution. Le nombre de morts est peut-être plus élevé – le Guardian pointe ainsi que les responsables de l’enclave « n’ont pas pu mettre à jour le bilan samedi en raison des attaques sur les infrastructures médicales ». Mais certains soupçonnent aussi ce chiffre d'être surévalué, comme Die Welt, qui accuse le Hamas d'avoir « fait du mensonge son principe ». Certes, les chiffres du Hamas, des Nations unies et du ministère israélien des Affaires étrangères sont assez proches, ce qui « est souvent cité comme preuve que les informations [du groupe palestinien] sont à peu près correctes ». Il n’empêche, martèle encore Die Welt : « Le Hamas a clairement intérêt à accroître le nombre des victimes en termes de propagande. »Déferlement de violenceDepuis le 7 octobre, les événements ont, « une fois de plus, relancé un cycle de violences qui semble sans fin », s’attriste le Japan Times, qui déplore qu’« en l’état actuel des choses, il n’y a aucun effort sérieux pour briser ce cercle », les deux camps refusant « de prendre réellement en compte leurs expériences passées » respectives.Or, cette « histoire locale » explique les « hostilités » qui habitent la région, pointe L’Orient-Le Jour. Et sert aussi « de terreau à toutes les confusions », véritable « brouillamini dont l’une des conséquences est l’opposition constante entre antisémitisme et islamophobie, comme si chacun était sommé de choisir la condamnation d’un racisme contre l’autre ».Des haines en fait « communes » ?L'Orient-Le Jour encore propose de se replonger dans l'histoire de ces deux haines, qui « répondent à des logiques différentes ». Historiquement, il y a d'un côté un antisémitisme issu d’une « dimension conspiratoire » héritée de la vieille Europe, source de discriminations tout au long du Moyen Âge, et qui s’est « accentué » au Proche-Orient « avec la montée du sionisme ». De l’autre, il y a cette « hostilité vis-à-vis des musulmans (…) présentés comme un bloc monolithique dont les membres réels ou supposés sont réduits à leur islamité ». Un peu de la même façon que l’antisémitisme réduit des personnes à leur judéité. Le journal libanais enfonce le clou : « Comme pour l’antisémitisme, l’islamophobie peut viser des personnes qui ne sont pas musulmanes, mais sont perçues comme telles. » Bref, « ces deux racismes sont complémentaires », estime le titre, et leur constante opposition « est non seulement vaine, elle est dangereuse ».Il faut donc espérer une union face à ces discriminations. C'est la piste défendue par L'Orient-Le Jour : « Tout devrait amener les cibles de l’antisémitisme et de l’islamophobie à s’unir dans des contextes occidentaux marqués par la progression (…) des replis identitaires. »Mais ce serait faire sans ce lourd passé. Or, même si le conflit israélo-palestinien « sert avant tout de caisse de résonance » à ces haines, on « ne peut faire abstraction de l’histoire ». L’Orient-Le Jour se résigne : « On voit mal comment la persistance de la tragédie palestinienne pourrait s’effacer derrière un discours chantant sur un air arabo-andalou l’amitié entre les descendants d’Isaac et d’Ismaël. » Et l’article libanais se referme sur l’obscurité : « Pour l’instant, cela semble sans issue. »
11/13/20234 minutes, 14 seconds
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À la Une: la crise humanitaire à Gaza

« S'il n'y a pas de trêve, les gens vont commencer à mourir de faim » : c'est à la Une du quotidien belge Le Soir, au sujet de la guerre à Gaza. Une déclaration signée de l'UNRWA, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens. Car malgré la guerre, l'UNRWA continue à travailler sur place. « Nous avons 13 000 employés sur le terrain à Gaza », explique Natalie Boucly, l'une des responsables de l'agence onusienne, interrogée par le Soir. « Notre personnel continue à travailler même si 99 d’entre eux ont à ce jour perdu la vie depuis le 7 octobre. » Et elle confirme l'inquiétude grandissante. « C'est une crise humanitaire catastrophique : l’eau potable manque cruellement, ainsi que le carburant pour pomper et purifier l’eau. Du coup, on ne peut pas toujours cuire les lentilles et les haricots », explique Natalie Boucly, quand on lui demande si l'UNRWA arrive à « gérer la situation ».La guerre à Gaza, également en Une du journal Haaretz. Le quotidien israélien publie le récit d'un soldat à Gaza. « Combien d'autres levers de soleil verrons-nous ici », se demande-t-il. Il raconte les combats et la peur. « La douleur s'atténue et les yeux se ferment d'eux-mêmes. Mais personne ici ne dort vraiment bien ; au mieux, on somnole. Après un mois de service, ajoute ce soldat, je suis rentré à la maison pour quelques heures, tout m'a semblé différent. Même mes enfants. Peut-être que je le suis aussi... »Les tunnels de Gaza« Alors que les forces terrestres israéliennes avancent à grands pas dans Gaza, le plus grand danger pourrait être sous leurs pieds », explique le New York Times, à l'aide d'un croquis qui retrace ce réseau de tunnels, où les hommes circulent, ainsi que les armes. « Serpentant sous des zones résidentielles denses, les passages permettent aux combattants de se déplacer à l’abri du regard de l’ennemi. Il existe également des bunkers pour stocker des armes, de la nourriture et de l'eau, et même des centres de commandement et des tunnels suffisamment larges pour les véhicules », estiment les chercheurs. « Aucun étranger ne possède une carte exacte du réseau, et peu d’Israéliens l’ont vu de leurs yeux, ajoute le New York Times. Une otage israélienne de 85 ans, qui a été libérée au bout de 17 jours, a toutefois décrit avoir marché à travers une "toile d’araignée" de tunnels humides. Elle a finalement atteint une grande salle où étaient détenues deux douzaines d’autres otages. »Appel pour un cessez-le-feuC'est lors d'un entretien à la BBC, que le président français Emmanuel Macron a lancé cet appel, dont The Independant se fait l'écho. « Bien que la France condamne clairement les attaques terroristes du Hamas contre Israël le 7 octobre, et reconnaisse le droit d'Israël à se défendre, nous les exhortons à arrêter ces bombardements », a déclaré Emmanuel Macron, ajoutant « De facto – aujourd’hui, les civils sont bombardés. Ces bébés, ces femmes, ces personnes âgées sont bombardés et tués. Il n’y a donc aucune raison et aucune légitimité à cela. Nous exhortons donc Israël à arrêter ».Chanceux célibatairesVous l'ignorez peut-être, mais ce 11 novembre est la Journée mondiale des célibataires. « Ne pas être en couple apparaît aujourd'hui comme un modèle tendance », nous dit le quotidien français Libération, avec à l'appui la photo d'un homme seul, dans son lit, entortillé dans un drap blanc. Et le célibat n'est pas un sujet mineur, « en France, ils sont pas moins de 18 millions », nous dit Libération, majoritairement des hommes. Quel regard la société porte-t-elle sur eux ? C'est le sociologue Jean-Claude Kaufmann qui répond : « Autrefois, le jugement de la société était très dur sur les "vieux gars" et les "vieilles filles". Mais, depuis une quarantaine d’années, les célibataires sont de moins en moins stigmatisés, au point qu’ils peuvent apparaître aujourd’hui comme des modèles "tendance" affichant l’autonomie et la liberté, une manière de prolonger sa jeunesse. »
11/11/20234 minutes, 11 seconds
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À la Une: Sans cessez-le-feu à Gaza, les civils fuient lors de «pauses» humanitaires

C'est tout d'abord le New York Times, qui publie en Une, la vidéo d'une foule de personnes sur la route, à pied pour la plupart, quelques-uns sont assis sur une carriole tirée par un âne. Certains poussent des fauteuils roulants. Des enfants pleurent. « Les Gazaouis fuient la destruction et la mort, ils se dirigent vers le sud », nous dit le New York Times, selon lequel « les hauts responsables de l'administration Biden poussent Israël à faire davantage pour minimiser les pertes civiles. » Le journal publie la photo d'une mère qui pleure son enfant, enveloppé dans un linceul blanc.De son côté, le Washington Post a recueilli par téléphone le témoignage de Nisreen Amour, une habitante de Gaza. « Elle a essayé de rester chez elle, nous dit le journal. Même après que 45 proches venus du nord se sont rassemblés chez elle. Même après la mort de son mari dans une frappe aérienne près de son magasin puis enterré dans une fosse commune. Mais le 25 octobre, après qu'une frappe a endommagé sa maison, elle a fui avec sa famille vers l'hôpital al-Shifa, le plus grand de Gaza, où quelque 50 000 autres personnes déplacées ont trouvé refuge. [...] Mais Shifa s'effondre et fait partie d'un champ de bataille en constante expansion, comme la plupart des autres hôpitaux de Gaza », ajoute le Washington Post.En France, le quotidien le Monde, s'interroge sur l'avenir et évoque « les scénarios introuvables de l'après-guerre. [...]Après un mois de conflit, les autorités israéliennes peinent toujours à clarifier les conditions d'un succès militaire et de leur vision de l'avenir de l'enclave palestinienne », alors que « Washington s'oppose à une réoccupation de Gaza par Israël et veut impliquer l'Autorité palestinienne ». Enfin, cette question : « Qu'est-ce qu'Israël et le Hamas considéreraient comme une victoire ? », interroge en Une Haaretz. La réponse est claire et nette. Pour le journal israélien, « la victoire pour l'état hébreu serait rien de moins que l'éradication de l'organisation terroriste. Quant au Hamas, il veut maintenir un état de conflit permanent, le simple de vivre un jour de plus pour combattre, sera considéré comme une victoire par ses dirigeants ». En Espagne, Pedro Sanchez obtient l'appui des indépendantistes catalansLe parti socialiste espagnol a passé un accord avec les indépendantistes catalans pour former un gouvernement, en échange d'une amnistie pour les responsables indépendantistes, dont le plus célèbre est Carles Puigdemont. Le quotidien El Pais s'est penché sur le texte officiel, quatre pages au total, et remonte aux origines des revendications indépendantistes. Et la prudence est de mise, même après l'accord passé ce jeudi. « Compte tenu des profondes divergences sur la résolution du conflit et de la méfiance mutuelle que les deux parties se portent, explique El Pais, le parti socialiste et les indépendantistes ont convenu d'établir un mécanisme international, qui aurait pour fonction d'accompagner et surveiller l'ensemble du processus de négociations. »Prudence donc, et même scepticisme, du côté d'El Mundo. « Le parti socialiste saute dans le vide, écrit le politologue José Ignacio Torreblanca, le Parti socialiste renonce à ses positions historiques sur la Catalogne et s'ouvre à des concessions très dangereuses pour l'avenir, car elles s'attaquent directement à l'État de droit. » Cet accord n'est bon, « ni sur les principes, ni sur son intérêt ».Taylor Swift en concert en ArgentineC'est le journal La Nacion qui s'en fait l'écho, s'émerveillant de l'accueil reçu ce jeudi soir par la très populaire chanteuse américaine, véritable megastar. Mais tout de même « surprise par la ferveur de milliers de fans, dans le stade Monumental de River Plate, à Buenos Aires. [...] Vêtue d'une robe orange, elle leur a déclaré : "je vis une expérience incroyable". Elle s'est même arrêtée pour écouter le public argentin chanter "Olé olé olé Taylor Taylor" ».
11/10/20234 minutes, 18 seconds
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À la Une: des milliers de Palestiniens poussés à l’exode

De très nombreux titres de presse s’émeuvent, ce jeudi, de la fuite de milliers de personnes – 15 000 mardi d’après le Guardian, jusqu’à 50 000, hier, mercredi, selon Ha’aretz -, chassées du nord de la bande de Gaza par l’intensification des bombardements israéliens. Et en même temps que les frappes s’accentuent, la pression internationale pour des pauses humanitaires aussi.Pourtant, rapporte le Japan Times, en marge de la réunion du G7 à Tokyo, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a continué d’assurer « qu’un cessez-le-feu total est, pour l’instant, inacceptable ». Une position inflexible et qui vient fissurer le vernis d’unité affiché au cours de cette réunion – de toute façon, rappelle le quotidien nippon, depuis le début du conflit, « les membres du groupe [...] peinent à trouver un consensus pour une réponse coordonnée ».Des diplomaties internationales très diviséesEntre positions morales, amitiés de longue date, et intérêts géostratégiques, difficile de s’y retrouver. Le Guardian prend pour exemple la Chine, « partisane de la première heure d’un cessez-le-feu, [...] soutien des Palestiniens depuis l’ère de Mao » et pourtant « de plus en plus proche d’Israël », avec « des intérêts économiques croissants au Proche-Orient » tout en « approfondissant son programme anti-américain ». Bien malin qui réussira à s’y retrouver…Et puis il y a aussi, la France, qui soutient depuis le début l’idée de pauses humanitaires ; le Japon, avec, souligne le Japan Times, « traditionnellement un rôle plus indépendant au Proche-Orient et [qui] dépend fortement de la région sur le plan énergétique ». Et enfin, des États-Unis arc-boutés sur leur soutien à Israël.Le South China Morning Post résume ainsi la posture américaine : « Ce que veut Israël, Israël l’obtient. » Et le journal va plus loin : le pays « n’a même pas besoin de demander d’abord en ce qui concerne l’aide financière d’urgence et les armes ». Les mêmes armes, dénonce le titre, qui servent à bombarder la bande de Gaza et à « tuer des Palestiniens pour obtenir leurs terres en Cisjordanie ».Les États-Unis ajustent leur positionLe South China Morning Post le concède : « Il semble que certains officiels et politiques américains ont des scrupules. » Et la « propension de Washington à fournir des armes sans véritable examen » en a même poussé certains à la démission.Sans aller jusqu’à opérer un changement à 180°, la diplomatie américaine a en tout cas « ​​​​​​​envoyé un signal fort de l’issue qu’elle préfère au conflit », juge le New York Times, lorsqu’Antony Blinken a déclaré que « ​​​​​​​Gaza devrait être unifiée avec la Cisjordanie sous la houlette de l’Autorité palestinienne ». Une prise de parole dont le calendrier n’est pas innocent, avance encore le quotidien, car « ​​​​​​​le président Biden subit des pressions grandissantes pour utiliser son pouvoir en vue de solutions durables et viables dans la région ».Bref, ce changement de position traduit, interprète le journal new-yorkais, « ​​​​​​​une profonde inquiétude de la part de M. Biden et de son équipe » car « ​​​​​​​ce qui a commencé comme une précipitation pour défendre sans ambigüité un allié est devenu un défi diplomatique autrement plus délicat ».Le Proche-Orient dans les préparatifs pour la présidentielle américaineLe sujet s’invite dans les débats entre candidats à la primaire républicaine. De débat, de différences de vue, il n’y en a pas vraiment eu hier justement, rapporte le Washington Post ​​​​​​​: les candidats se sont « ​​​​​​​largement accordés » sur le fait que « ​​​​​​​les États-Unis doivent fermement soutenir les efforts militaires d’Israël pour soutenir le Hamas ». Surtout, regrette le titre, « ​​​​​​​à aucun moment ils n’ont exprimé leur soutien aux efforts pour obtenir de l’aide humanitaire ». À la place, les participants ont usé d’une « ​​​​​​​rhétorique violente » faites de comparaisons à l’emporte-pièce. Le Post évoque ce rapprochement entre la frontière américano-mexicaine et la frontière entre Gaza et Israël ; mais aussi un parallèle entre les universités qui autorisent des manifestations pro-palestiniennes et celles qui, il y a quelques décennies, laissaient le Ku Klux Klan agir.Les républicains en mauvaise posture ?Le Washington Post juge, quelques pages plus loin, que le parti « ​​​​​​​ne peut s’en prendre qu’à lui-même » pour les dégâts subis pendant les élections partielles de mardi. Plusieurs scrutins étaient organisés au niveau des États (référendum, élection gouvernorale et élection législative locale), et « ​​​​​​​une fois de plus, les démocrates ont dépassé leurs attentes, comme lors des élections de mi-mandat de 2022 », alors que les républicains ont surtout récolté « plusieurs raisons de s’inquiéter ». Plusieurs journaux, d’El Pais au Guardian, pointent notamment les débats sur le droit à l’avortement, qui ont mis du plomb dans l’aile du parti à l’éléphant.Le Guardian justement, moins enthousiaste que le Post mais surtout bien plus britannique, remarque sobrement que ces scrutins « montrent qu’au final, les démocrates ne sont peut-être pas condamnés ». Alors que lundi, un sondage du New York Times donnait Donald Trump gagnant sur Joe Biden dans plusieurs États-clés, le jour suivant, « ​​​​​​​de vrais électeurs, dans de vrais États, ont déposé de vrais bulletins de vote, et soudainement, les perspectives démocrates n’ont plus l’air si moroses ».Les difficultés démocrates n’ont pas disparu pour autant, particulièrement autour de la candidature de Joe Biden, mais le camp présidentiel peut désormais se rassurer avec ce mantra rappelé par le Washington Post : « Les sondages ne votent pas. »
11/9/20234 minutes, 39 seconds
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À la Une: l’armée israélienne dit être « en plein cœur » de Gaza

Un mois après l’attaque du Hamas, « l’armée israélienne entre dans une nouvelle phase » de sa riposte, en visant « le labyrinthe de tunnels et de structures de commandement » que possède le groupe armé palestinien dans la bande de Gaza. C’est ce que nous apprend le Japan Times ce mercredi. Mais aussitôt le journal nippon prévient : « cette opération pourrait prendre des mois. » Un travail de longue haleine, mais fondamental pour défaire le Hamas, qui s’est servi de ce réseau souterrain – « parfois profond de 80 mètres » pour ralentir les avancées israéliennes.C’est donc une nouvelle étape dans ce que le Washington Post appelle « la campagne massive » d’Israël contre le Hamas – des bombardements qui, rappelle le titre, ont « tué plus de 10.000 palestiniens à Gaza (…) dont plus d’un tiers d’enfants » tandis que « les vivants sont piégés dans un cauchemar fait de débris et de maladies de plus en plus présentes, avec très peu d’électricité, d’eau, et de nourriture. »Toujours pas de cessez-le-feuLes pressions internationales ont beau s’accentuer ; Anthony Blinken a beau avoir parcouru la région à toute vitesse, il n’a même pas « arraché » la promesse de pauses humanitaires – qui permettraient, juge le Post, « de faire entrer plus d’aide à Gaza ou de libérer des otages. »Pour l’instant c’est donc hors de question pour Israël… conclusion, dénonce le quotidien américain, les États-Unis se retrouvent à « permettre et approvisionner une machine de guerre qui s’acharne à exercer sa ‘puissance vengeresse’ » selon les termes employés par Benyamin Netanyahu. Et ce refus d’une pause humanitaire s’explique notamment, selon le Japan Times, par la présence désormais de soldats sur le sol gazaoui – trop « risqué. » Mais, sous les pressions des uns et des autres, Washington pourrait finir par retirer, du moins diminuer, son soutien… ce qui pourrait en retour « réduire la liberté d’action d’Israël. »Un mot dans plusieurs bouchesEt c’est un gros mot : celui de « génocide. » Le Washington Post  le reconnaît d’emblée : l’invocation de ce terme « est toujours un acte difficile, encore plus lorsqu’il s’agit de désigner les actions de l’État d’Israël. » Au-delà des caisses de résonance de la colère et plus largement des émotions que sont les réseaux sociaux, plusieurs diplomaties ont explicitement eu recours à ce terme : le Brésil, l’Afrique du Sud ou encore la Colombie.Evidemment, le terme saisit, il choque, même. Il semble indécent. Mais le Washington Post cite ce spécialiste, pour qui le conflit est en fait « un contre-génocide asymétrique. » Dit plus clairement : là où les attaques du Hamas, en visant des personnes définies par leur identité juive israélienne, ont constitué une « vague de massacres génocidaires, » la riposte israélienne a « affecté la population entière de Gaza, bien plus largement » que l’opération du Hamas.Le parallèle avec l’UkraineLe Guardian dénonce d’abord vertement Joe Biden, « empathique en chef » mais seulement vis-à-vis des israéliens, alors que « les condamnations absolues devraient aller dans les deux sens. »Surtout, le journal britannique s’emporte contre ces acteurs qui « sont épris de droit international lorsqu’il est violé par des pays comme la Russie ; mais n’ont plus très envie de mentionner des choses telles que la convention de Genève quand le contrevenant est Israël. »Sur un ton plus modéré, le Post rappelle que Joe Biden lui-même a, le premier, évoqué le terme d’actions « génocidaires » lorsque la Russie a envahi l’Ukraine et « tué, en masse, des civils à Boutcha et dans les bombardements de Marioupol. » Or, pointe le titre, « les paysages lunaires de certaines parties de Gaza ne sont pas sans rappeler ce que la Russie a fait », précisément, de la ville de Marioupol. Un ancien cadre des Nations unies lance encore, dans les colonnes du quotidien, qu’« il faut appeler un chat, un chat. » De leur côté, les forces israéliennes assurent prendre des mesures pour limiter les morts civiles. Reste alors cette question en forme de cri de désespoir, posée par une éditorialiste dans le Guardian : « Que sommes-nous censés faire, je vous le demande ? Que doivent faire les Palestiniens ? »
11/8/20234 minutes, 5 seconds
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À la Une: nouveau passage devant la justice pour Donald Trump

Cette fois, l’ancien président américain est poursuivi pour fraude – il aurait menti sur les finances de son groupe pour décrocher des prêts et des conditions d’assurance plus intéressants. Et, soupire Le Devoir au Canada, au cours de ses quatre heures de témoignage hier, Donald Trump « s’est montré égal à lui-même », c’est-à-dire qu’ « il n’a pas respecté les règles de la procédure, a profité de son temps de parole pour parler beaucoup de sa personne, et a exposé quelques ‘réalités alternatives’. » Ironiquement, s’amuse encore le journal, Donald Trump « n’a pas manqué une occasion de vanter son parcours, son empire, et ses biens », alors même que « la surévaluation de [ces derniers] est au cœur de ce procès ». À tel point – et cette phrase est reprise par plusieurs titres – que le juge a fini par demander à l’avocat de Donald Trump de « contrôler son client. »Le Times britannique partage cette consternation, et décrit un ancien président « la tête inclinée d’un côté, ses lèvres pincées en un sourire, pendant qu’un juge furieux le réprimandait. » Somme toute, « il avait l’air d’un enfant que l’on gronde devant ses amis. »Un enjeu majeur : la présidentielle de 2024C’était la première fois depuis un siècle qu’un ancien président américain était appelé à témoigner pour sa propre défense. Et il ne s'agissait que d'un « amuse-bouche », prévient leWall Street Journal, avant un « repas en quatre services » composé de « la procédure pénale, après l’inculpation de M. Trump par l’Etat de New York, deux inculpations par les autorités fédérales, puis une autre en Géorgie. » Le Japan Times ne dit pas autre chose, lui qui prédit déjà que « l’extraordinaire scène » constituée par la journée d’hier « a été le point de départ de ce qui va probablement devenir une marque de fabrique de la campagne pour 2024. »Sauf que précisément, pour le quotidien économique new-yorkais, ces dossiers « ne vont pas changer grand-chose politiquement. » Donald Trump ne s’est-il pas servi de son témoignage hier comme d’une plateforme pour sa candidature ? Quant à l'opinion, d'affaire en scandale, l’ancien président domine toujours les sondages pour la primaire républicaine.En fait, analyse le Wall Street Journal, le problème tient à ce que, « au lieu d’essayer de le défaire politiquement », les adversaires de Donald Trump ont « lâché le système judiciaire contre lui de toutes les manières possibles » … ce qui lui permet de jouer les « martyrs politiques. »Au point que le quotidien se demande, avec une de ces drôles de formules dont la langue anglaise a le secret, si « Donald Trump sera inculpé dans ses fonctions. »Un mois de combats entre Israël et le HamasUn mot revient dans plusieurs journaux : « peur. » La « peur de mourir », écrit Le Devoir, mais aussi la « peur de la faim et de la soif. » La peur des gazaouis sous les bombes depuis un mois, autant que la « peur » des israéliens vivant à la frontière, et dont parle le Wall Street Journal.Quatre semaines donc depuis l’attaque du Hamas ; quatre semaines qu’El Pais résume comme « un mois de douleur, de traumatisme, et de vengeance. » La volonté de faire œil pour œil, dent pour dent : c’est, constate le journal espagnol, « le plus petit dénominateur commun autour duquel se rencontrent la rue, les dirigeants politiques et militaires et les médias. »Des désaccords malgré toutDes points de divergence énumérés par El País : en Israël, il y a ceux qui visent « la vengeance » là où d’autres parlent de « victoire » ; il y a ceux qui en veulent au Hamas, ceux qui veulent cibler tous les Palestiniens, ceux enfin qui continuent de défendre une solution à deux États.Bref, une véritable « guerre des mots et des concepts », « insupportable » aux oreilles de Die Welt ; une « fracture intellectuelle » particulièrement frappante en Allemagne, où « parler d’Israël est bien sûr plus compliqué qu’ailleurs » concède le quotidien, « ce qui conduit à un mélange étrange et souvent gênant entre silence et nécessité de prendre position. » Le monde entier observe, sans réussir à satisfaire « cette envie toujours présente de ‘positionnement’, de formules qui soient enfin les bonnes. »Et pendant ce temps, les jours passent. Cela fait un mois.
11/7/20234 minutes
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À la Une: les conséquences des combats au Proche-Orient dans le monde

Les effets du conflit sont palpables partout dans le monde ; mais ce lundi, la presse internationale est particulièrement inquiète de la situation en France. Car, rappelle le Guardian, le pays a « enregistré plus d’un millier d’actes antisémites » depuis les attaques meurtrières du 7 octobre. Et, relève le titre britannique, « il n’y a pas de profil typique parmi les personnes interpellée » : jeunes, moins jeunes, militants de longue date ou pas. Au Brésil, O Globo note également que la France, qui hérite déjà d’un passé chargé en la matière, « est à nouveau le théâtre d’une inquiétante flambée d’actes antisémites. » Une haine qui se tapit, selon le journal, « sous couvert d’antisionisme » et « a trouvé sa place au sein de la gauche et des mouvements identitaires. »La gauche justement, menacée par le conflit pense le Times, car le conflit au Proche-Orient « perturbe notre politique d’une manière inédite depuis des générations. » Et le journal britannique ébauche cette interprétation : « la tendance de la gauche à placer des candidats noirs, ou musulmans, dans des circonscriptions largement peuplées par des communautés des mêmes ethnies ou des mêmes religions, transforme ces députés en porte-voix de positions identitaires. » Or ce « tribalisme ethnique et religieux » risque « d’engloutir » une partie du monde. Le Times termine donc sur une note quasi martiale : « il faut garder cette attitude à distance. »Le conflit en Ukraine, bloqué« Impasse. » Le mot est assené par plusieurs journaux à travers le monde : Die Welt en Allemagne, le Japan Times côté nippon, ou encore le Washington Post aux Etats-Unis.L’hiver approche, la contre-offensive ukrainienne contre la Russie touche donc à sa fin, avec, maugrée Die Welt, « un succès modéré ». Évacués, les rêves d’une victoire express ; d’ailleurs, l’emporter n’est peut-être même plus l’objectif, en témoigne cette déclaration du ministre des Affaires étrangères ukrainien dans le quotidien allemand, qui rappelle doctement qu’il y a « une grande différence entre gagner et ne pas perdre. » Un fatalisme partagé par les ukrainiens, estime le Japan Times : « la nation se prépare, avec une sorte de résignation simple, à une vie avec la guerre comme constante. »Le constat posé par le journal japonais est sans appel : « la dernière avancée significative de l’Ukraine, la prise de Kherson, date d’il y a un an. Malgré des mois de combats de tranchée sanglants et des dizaines de milliers de victimes », sur le terrain, rien n’a changé – ou si peu – depuis des mois.Pas de perspective d’améliorationC’est en tout cas l’avis du Washington Post, pour lequel « il est improbable que la contre-offensive ukrainienne parvienne à une percée décisive. » Et pour cause, son armée est « rétrécie, épuisée, des stocks d’armes bientôt à sec. »Au Royaume-Uni, le Times constate tout aussi crument « qu’il n’y a pas de fin en vue. » Les deux journaux s’accordent donc à dire qu’il faudrait désormais, pour faire avancer les choses, une percée technologique majeure – une découverte qui équivaudrait à l’invention de la poudre à canon. De toute façon, les soutiens de l’Ukraine n’ont pas vraiment le choix, estime Die Welt : « Si l’Occident ne peut pas gagner cette guerre, alors laquelle ? »Quand de fausses images détruisent des vies biens réellesC’est à découvrir dans le Washington Post. Le quotidien alerte : la création de fausses images intimes, voire carrément pornographiques, est en plein boom. Or ces contenus ont beau être créés par des intelligences artificielles, ils concernent des femmes bien réelles, qui n’ont rien demandé.Bien sûr, les célébrités sont des cibles de choix : elles permettent, analyse le journal, « aux créateurs de pornographie de tirer parti de l’intérêt que suscitent les recherches de photos d’acteurs nus. » Mais ces sites hébergent de la même manière des images d’inconnus et plus souvent d’inconnuEs – la voisine de tel utilisateur, la collègue de tel autre internaute.Que faire ? C’est un peu le problème… le Washington Post regrette l’absence de loi fédérale contre ces images ; impossible de se tourner vers les plateformes, protégées de toute responsabilité concernant les images qu’elles hébergent ; reste l’option du copyright.Sauf que là encore c’est compliqué car, souligne le Post, « l’intelligence artificielle travaille avec de nombreuses images […] ce qui rend difficile pour une victime d’affirmer que le contenu dérive seulement de » celle qui lui appartient. À ce stade, conclut le Washington Post, « une femme n’est pas en sécurité. » Rien de nouveau sous le soleil. 
11/6/20234 minutes, 28 seconds
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À la Une: au Liban, le Hezbollah «reste sur le banc de touche» dans la guerre Israël-Hamas

L'Orient-Le Jour analyse le discours très attendu d'Hassan Nasrallah prononcé vendredi 3 novembre : Pour le quotidien libanais, le chef du Hezbollah a suivi « une voie médiane », « en défendant l'action mais aussi l'inaction de son parti » en soutien au Hamas face à Israël...Pour le quotidien libanais si Hassan Nasrallah avait poussé à un engagement « direct » ouvert du Hezbollah contre l'armée israélienne, « il aurait œuvré à provoquer la destruction quasi certaine d'un Liban déjà invalide ».Selon le journal de Beyrouth, les Libanais ont donc « poussé un soupir de soulagement à l'écoute du chef du Hezbollah ».En Israël, les lignes rouges américaines au sujet de l'offensive dans la bande de GazaDes lignes rouges « esquissées lentement et avec précaution » selon le Haaretz. Car la guerre Israël-Hamas « est devenue un sujet de politique intérieure aux États-Unis » alors que le parti démocrate se fracture au sujet de la situation à Gaza.Haaretz rappelle que la présidence américaine « souhaite une pause de l'offensive israélienne pour des raisons humanitaires et pour permettre la libération des otages ».La Maison Blanche s'alarme en outre de la situation en Cisjordanie, en voie de « Gaza-ïfication » d'après The New Yorker, à cause de « la violence de colons extrémistes à l'encontre des Palestiniens ».Des lignes rouges donc, mais la posture de la Maison Blanche, est encore, pour le moment, de « laisser à Israël le choix de stopper son offensive à Gaza » d'après Haaretz.Anthony Blinken est reparti d'Israël les mains vides...Constat d'Al-Monitor, pour qui le chef de la diplomatie américaine « n'est pas parvenu à convaincre Benyamin Netanyahou de faire cette pause humanitaire » dans le conflit Israël-Hamas...C'est même « une rebuffade des attentes de Washington » d'après le New York Times, car « le Premier ministre israélien rejette l'idée d'une trêve temporaire tant que les otages retenus à Gaza n'auront pas été libérés ».La situation toujours plus que précaire à GazaThe Guardian relaie ainsi les propos du diplomate Thomas White. Pour ce responsable de l'agence des Nations unies de soutien aux réfugiés palestiniens, « il n'y a aucun endroit sûr à Gaza actuellement », « c'est une scène de mort et de destruction ». Ainsi, « le bombardement d'une école gérée par l'UNRWA a fait 20 morts » hier vendredi, bilan communiqué par le Hamas et repris par Middle East Eye.Le site publie aussi les propos d'Antonio Guterres ce samedi : le secrétaire général de l'ONU se dit « horrifié » après le bombardement d'un convoi d'ambulances hier près de l'hôpital gazaoui d'Al-Shifa, qui aurait fait 15 morts.Les réactions des Etats d'Amérique Latine face à la guerre à GazaMiddle East Eye estime que plusieurs chefs d'État de la région prennent leurs distances vis-à-vis d'Israël. « La Bolivie a coupé les ponts avec l'État hébreu. La Colombie et le Chili ont rappelé leurs ambassadeurs ».Au Brésil, le président Lula a récemment qualifié « l'offensive israélienne à Gaza de génocide ». Pour Middle East Eye, « ces critiques mettent en évidence l'influence déclinante des Etats-Unis », mais aussi « le soutien populaire à la cause palestinienne » dans les pays latino-américains...Pas de quoi freiner Israël selon une analyste citée par le média : sans surprise « l'Etat hébreu préfère ses relations, même tendues, avec les grandes puissances ».Kate Bush au Rock’n’Roll Hall of FameKate Bush, chanteuse britannique icône des années 80, est revenue en grâce ces dernières années. La presse musicale américaine,Pitchfork , Rolling Stone, salue « son élévation la nuit dernière au Rock'n'Roll Hall of Fame », le « panthéon de la musique aux États-Unis » et ce même si Kate Bush a snobé la cérémonie hier...Depuis trente ans, celle qu'on appelle la sorcière du son « vit loin de l'attention médiatique en Angleterre » selon Vulture...Kate Bush qui va voir une réédition de tous ses albums dans les prochains mois d'après la RTBF.
11/4/20233 minutes, 58 seconds
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À la Une: la perspective de désescalade toujours lointaine à Gaza

Alors que le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken est attendu en Israël pour demander une pause humanitaire, Ha'aretz analyse l'évolution « rapide » de l'opinion internationale face à l'opération militaire israélienne contre le Hamas dans la bande de Gaza.Le quotidien de Tel Aviv note ainsi la différence de ton : le mois dernier, Antony Blinken était venu pour offrir le soutien des États-Unis après l'attaque du 7 octobre. Mais cette fois, l'émissaire de Washington vient partager ses inquiétudes autour de la crise humanitaire en cours à Gaza mais aussi demander à Israël la vision de ce que deviendra le territoire assiégé une fois la guerre terminée.Gaza presque entièrement encerclée par les forces israéliennes d'après les images satellites analysées par le New York Times alors que l'armée israélienne déplore, au matin du 3 novembre, quatre nouvelles victimes dans ses rangs, selon Ha'aretz. Au total, 23 militaires ont été tués depuis le début de l'offensive à Gaza.Middle East Eye recense de son côté plus de 9 000 morts et plus de 30 000 blessés côté palestinien, selon les chiffres communiqués par le ministère de la Santé de Gaza contrôlé par le Hamas. Gaza où le désespoir domine, comme en témoigne un journaliste de Palestine TV, relayé par Middle East Eye.Devant l'un des hôpitaux gazaouis, Salman al-Bashir est en larmes après la mort de son confrère Mohammed Abu Hattab. Il raconte son épuisement, sa certitude d'être tué sans savoir quand il va l'être. Pour lui, rien ne protège les journalistes.Menace de coupure d’internetLe média Rest of World s'alarme des coupures d'internet dans le territoire gazaoui. Un pouvoir effrayant selon ce site américain spécialisé dans les technologies numériques. Rest of World donne la parole à Access Now, pour qui la coupure d'internet est plus menaçante que la présence des armes. Car selon cette ONG, les réseaux sociaux permettent de documenter et donc de prévenir les violations des droits humains. À l'image de cette vidéo montrant un véhicule de l'armée israélienne en train de traîner le cadavre d'un Palestinien au bout d'une corde, sur plusieurs dizaines de mètres près de la bande de Gaza. La vidéo a par la suite été authentifiée par les observateurs de France 24.L'attention de la presse se tourne désormais vers le sud du Liban, et plus précisément vers Hassan Nasrallah. Pour Ha'aretz, le discours très attendu du chef du Hezbollah « pourrait dicter le futur du conflit » en cours « déjà plus long que la guerre du Kippour il y a trente ans ». Mais selon le quotidien israélien, il est probable qu'Hassan Nasrallah, et derrière lui l'Iran, soient prudents étant donné la présence militaire américaine renforcée dans la zone.Vu du Liban, L'Orient-Le Jour estime toutefois que le discours du secrétaire général du Hezbollah devrait ressembler à une déclaration de guerre sans en être une. Pour le journal de Beyrouth, Hassan Nasrallah va devoir électriser ses partisans tout en les contenant, expliquer les récents accrochages entre le Hezbollah et Israël sans les qualifier de guerre, s'adresser donc à Israël pour que l'offensive n'aille pas trop loin à Gaza, et enfin avertir les États-Unis du coût d'une escalade régionale du conflit.Rivalité entre la Chine et les États-UnisEn marge du conflit à Gaza, le quotidien de Hong Kong le South China Morning Post raconte comment les États-Unis ont torpillé les liens commerciaux très étroits entre Israël et Pékin, en marge du conflit à Gaza jusqu'au tournant des années 2000. L'État hébreu a exporté des armements de pointe comme des missiles ou des systèmes de détection aérienne. De peur d'un transfert de technologie non voulu, Washington a fait pression sur Israël pour mettre un terme à ces exportations, selon le journal. Dernier épisode dans cette rivalité au Proche-Orient : la vente du port de Haïfa. Initialement promis à une société de Shanghai, le site a été finalement cédé en 2021 à un consortium Inde-Émirats-États-Unis.Le South China Morning Post constate aussi la disparition des Instituts Confucius en Amérique. Ils étaient 96 en 2019, quatre ans plus tard, il n'y en a plus que cinq. Une disparition programmée par l'arrêt des financements fédéraux à ces centres d'apprentissages de la langue chinoise vus comme des outils d'influence et d'ingérence par le FBI entre autres.
11/3/20234 minutes, 7 seconds
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À la Une: l’intensification de la réponse israélienne à Gaza

Les frappes d’Israël s’intensifient, touchant désormais des zones plus vastes, parfois densément peuplées, « ce qui montre, selon le Wall Street Journal, qu’Israël lance une campagne plus large et plus féroce contre le Hamas ». Et cela pourrait encore empirer. En tout cas, c’est ce que craint le New York Times, pour qui « la déshumanisation mutuelle » est arrivée à des niveaux inédits « depuis des décennies ». Et L’Orient-Le Jour ne dit pas autre chose, lui qui estime que cette guerre révèle « le visage le plus hideux de l’humanité ».Le quotidien libanais dénonce encore les bombardements contre « les hôpitaux et les refuges » contre « les convois de l’exode vers le Sud » de la bande de Gaza, le siège instauré contre des personnes « parquées par centaines de milliers dans un espace exigu. [...] Pas question » évidemment « ​​​​​​​de soutenir le Hamas », encore moins « ​​​​​​​son attaque contre des civils désarmés ». Mais, pour le journal, les récents événements « ​​​​​​​font passer Israël pour un État [...] dépourvu du moindre sens de la justice et du droit ».La réaction israélienne inquiète de plus en plus à l’internationalLa Bolivie a rompu mercredi ses relations diplomatiques avec Israël ; quant à la Tunisie, elle s’interroge : les personnes « accusées d’avoir des relations avec l’État d’Israël, ses sociétés ou ses citoyens seront-[elles] bientôt passibles de la prison à perpétuité ? » C’est en tout cas, nous apprend Le Monde Afrique, une proposition étudiée par les députés. De manière générale, la tournure de la réponse israélienne, si elle « ​​​​​​​vise à détruire le groupe armé palestinien, [...] suscite un tollé international », constate le Wall Street Journal qui cite aussi les cas de la Jordanie, du Chili ou de la Colombie, dont les ambassadeurs ont été rappelés.En Colombie justement, El Tiempo observe « avec perplexité » le déroulé des événements, et se demande « ​​​​​​​jusqu’où ira la brutalité de la guerre entre Israël et le Hamas ». Plus largement, jusqu’où faudra-t-il aller « pour que la raison reprenne le dessus » ?Multiplication des appels à la modérationEn Asie, le Japan Times enjoint Israël à « tenir compte des appels à la prudence de Joe Biden » quand bien même le pays « a tous les droits de mener une campagne militaire soutenue destinée à démanteler le Hamas ». Mais, insiste le titre japonais, le pays « doit utiliser d’autres instruments – diplomatie, aide humanitaire, opportunités économiques – pour donner forme à la suite ».D’autant, abonde le New York Times, que la voie empruntée ces dernières semaines « ne mène nulle part ». Il faut qu’Israël « limite ses bombardements et organise des frappes plus chirurgicales » car la doctrine actuelle n’est ni « politiquement durable », ni « moralement soutenable », ni « efficace pour protéger Israël ». Pourquoi ? Parce que, « lorsque des enfants sont massacrés, d’un côté comme de l’autre, que les gens ont peur, ce sont toujours les extrémistes qui gagnent ».Et puis, renchérit un spécialiste du Moyen-Orient dans Die Welt, des dizaines de milliers de Palestiniens pourraient mourir, le Hamas pourrait disparaître, il resterait toujours « le lendemain, [...] la question palestinienne [...] en tant que facteur politique », la nécessité de rétablir la paix et la sécurité. Or, rappelle le New York Times, « c’est la reconnaissance de notre humanité mutuelle qui, sur le long terme, nous permet de vivre côte à côte ». Bref, le climat général, les discours portés de part et d’autres sont, pour ce reporter, « profondément désespérants ».Désintérêt pour l’informationUn désintérêt lié, justement, à des actualités négatives ? C’est en tout cas ce qu’avance le Boston Globe, qui constate que  « la plupart des Américains » se détournent de l’actualité. Une tendance qui ne concerne bien sûr pas nos auditeurs. Mais d’après un sondage cité par le journal américain, « ​​​​​​​à peine 19% des moins de 30 ans suivent régulièrement les informations » et presque 20% de moins qu’il y a 7 ans pour les adultes de 30 à 40 ans.Et pour cause, estime le Boston Globe : il y a tout simplement « trop d’informations – et une grande partie d’entre elles est très négative. [...] Pour la majorité, c’est épuisant ». Bien plus fatigant en tout cas qu’il y a quelques décennies, lorsque s’informer consistait à lire le journal le matin et regarder le journal télévisé le soir. Désormais, il faut « ​​​​​​​constamment scroller » à travers un « ​​​​​​​déluge d’actualités, de mises à jour et d’avis » différents. « ​​​​​​​Rester à la page des dossiers du moment est devenu déprimant », assène le quotidien. De là à dire qu’on est tenté de comprendre, il n’y a qu’un pas.
11/2/20234 minutes, 14 seconds
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À la Une: des dizaines de morts à Gaza après une frappe israélienne sur le camp de Jabaliya

Israël a bombardé mardi le quartier de Jabaliya dans la bande de Gaza. Il est très difficile d’établir un bilan précis, et après les doutes qui ont entouré l’explosion dans un hôpital gazaoui il y a deux semaines, la plupart des journaux se montrent prudents. À l’image de Die Welt qui rappelle qu’à ce stade, « les informations n’ont pas pu être vérifiées de manière indépendante ». Ce qui est sûr, c'est qu'Israël a reconnu avoir frappé ce camp de réfugiés, avec pour cible, plusieurs chefs du Hamas.Un Hamas qui, précisément, se frotte les mains de ces victimes civiles, dénonce Die Welt encore : le journal allemand accuse le groupe armé d’être « tout à fait prêt à sacrifier des millions de Palestiniens pour sa propre cause idéologique ». Et ce en vertu d’une logique selon laquelle « plus les gens meurent, plus les combattants du Hamas sont disposés et déterminés à échanger des coups avec Israël ». Cette dialectique a, pour Die Welt, au moins un mérite : elle révèle que « même après une quinzaine d’années au pouvoir, [le Hamas] continue de se considérer comme un mouvement idéologique et non comme un gouvernement ».Situation humanitaire catastrophiqueDans un Gaza « isolé et affamé, nous vivons comme des animaux », lâche un Palestinien interrogé par El Pais. L’eau manque, la farine aussi, et il faut, décrit le titre espagnol, « faire du feu » avec le bois ramassé çà et là pour « cuisiner du pain ».Le tout sous les bombardements de plus en plus intenses d’Israël, et sur les ruines où « les corps se décomposent » malgré les tentatives de dégager les gravats, raconte le Times britannique. Car le travail des secouristes est « ​​​​​​​entravé par le manque de carburant » et par « les coupures de connexions téléphoniques et internet » vendredi : « ​​​​​​​pendant 36 heures, souligne le Times, les ambulances et autres véhicules de secours ne savaient pas où aller, puisque personne ne pouvait les appeler à l’aide ».Les violences en hausseLa hausse du climat de violences inquiète de nombreux titres… à commencer par le New York Times qui voit dans cette « atmosphère de peur si palpable (...) un changement fondamental dans l’existence des juifs d’Europe ». Dessins d’étoiles de David sur les portes, alertes à la bombe dans des magasins juifs, augmentation de près de 250% des actes antisémites en Allemagne. Qu’elles sont loin, « les veillées à la bougie, calmes et paisibles, du début du mois » d’octobre, regrette le Washington Post.Aux États-Unis, ce climat de peur est particulièrement visible sur les campus universitaires. Et dans un pays où la liberté d’expression est entendue au sens très large, érigée en droit intouchable, « ​​​​​​​c’est un vrai défi pour les dirigeants d’université qui doivent trouver l’équilibre entre autoriser les étudiants à énoncer leurs idées tout en faisant en sorte que les différentes communautés du campus se sentent en sécurité ». Un véritable casse-tête car rappelle le Washington Post, « même quand la haine des juifs est évidente [dans un propos], ce dernier reste généralement légal ».Les communautés musulmanes ciblées aussiIl y a d’abord ces vidéos d’influenceurs, de plus en plus nombreuses sur TikTok, rapporte L’Orient-Le Jour. Des blogueurs qui se griment en victimes palestiniennes, à grands renforts de farine censée représenter la poussière des débris et de ketchup. « Un nouveau fond de cynisme et de complaisance dans l’horreur », dénonce le quotidien libanais.Et cela ne s’arrête pas à des vidéos de (très) mauvais goût. Depuis le 7 octobre, rapporte le New York Times, plusieurs femmes portant le hijab ont été agressées dans différentes villes, et divers signalements ont été faits auprès d’associations de la société civile. Surtout, un petit garçon d’origine palestinienne a été poignardé à mort, 26 fois. Une situation qui, selon le quotidien new-yorkais, n’est pas sans rappeler les années post-11-Septembre, durant lesquelles « ​​​​​​​l’image des musulmans aux États-Unis a chuté à des niveaux inédits » sans jamais se relever.Bref, les braises sont attisées de part et d’autre, et je vous mets au défi de savoir à quel côté s’adresse cette conclusion du New York Times : « ​​​​​​​Nous sommes déjà passés par là, nous n’avons pas besoin de recommencer. »
11/1/20234 minutes, 4 seconds
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À la Une: à Gaza, des montagnes de débris dans un ciel enfumé

Du New York Times au Monde, du Wall Street Journal au Times, d’El Pais à O Globo : de nombreux journaux internationaux affichent sur leur première page des images qui illustrent le drame qui se joue à Gaza. Une catastrophe décrite par un auteur palestinien dans le Washington Post : « Cette dernière semaine, beaucoup de Gazaouis ont écrit leur nom sur leurs jambes et leurs mains, au stylo ou au marqueur permanent, pour pouvoir être identifiés lorsque la mort viendra. » Macabre, sans doute, convient cet écrivain. Mais en réalité, affirme-t-il, « c’est parfaitement logique : nous voulons qu’on se souvienne de nous. Nous voulons que nos histoires soient racontées ». Car de Gaza, de « son labyrinthe de ruelles étroites […], il ne restera bientôt plus qu’un souvenir ».Israël a donc accéléré la cadence, ces derniers jours, de son offensive contre Gaza : « Sans ralentir le rythme des attaques aériennes », écrit El Pais en Espagne, « Israël augment[e] la présence de soldats, de chars, et d’autres véhicules. »Pas de cessez-le-feu à ce stadeBenyamin Netanyahu a rejeté l’option hier lundi ; quant aux États-Unis, rappelle le New York Times, Washington considère qu’une telle option « profiterait seulement au Hamas ». Pourtant, insiste le quotidien, les bombardements « ne sont pas la réponse » aux « atrocités commises par le Hamas contre des civils israéliens ». Évidemment, ces actions « ​​​​​​​qui ont tué plus de juifs en un jour que n’importe quel autre jour depuis la Shoah, exigent une réponse ». Mais, selon le quotidien de New York, pas celle-là. Israël a promis de « ​​​​​​​tout détruire » ; que Gaza « ​​​​​​​ne redeviendrait jamais ce qu’elle était auparavant ». Sauf que, et c’est bien, selon le quotidien, ce qui est tragique, en plus d’être « ​​​​​​​immorales », les punitions collectives sont aussi « inefficaces ».Point de vue partagé par l’intellectuel Michael Walzer, juif américain, que le quotidien espagnol El Pais a rencontré. « ​​​​​​​Voilà le dilemme de la guerre asymétrique et des Israéliens », pose-t-il : plus de civils mourront, plus le Hamas a de chances « de gagner politiquement la guerre, même si le coût militaire est très élevé ». Pourtant, un cessez-le-feu, ce philosophe y est opposé : « Je ne sais pas si [une pause humanitaire] aurait du sens. »Alors, que faire ? Pas vraiment de solution… mais Michael Walzer donne une piste : « ​​​​​​​Dans quelle mesure êtes-vous prudent dans votre réponse ? C’est tout ce que vous pouvez faire : être prudent. »Et cette question de la solution à apporter continue d’agiter les journaux car, rapporte Ha’aretz, des cadres politiques et sécuritaires contactés « ​​​​​​​admettent que, à ce stade, il n’y a pas eu, ou peu, de réflexion sur la finalité » de ces opérations. Pourtant, si Israël parvient à son objectif de détruire le Hamas, il faudra bien, exhorte le quotidien, mettre en place un nouveau cadre, « qui assurera qu’Israël ne soit pas de nouveau attaquée, tout en respectant les besoins des plus de deux millions de Palestiniens vivant à Gaza ».Quant au philosophe précédemment cité, toujours dans les colonnes d’El Pais, il se prend à rêver d’une « confédération » qui réunirait Israël, la Palestine, et la Jordanie. Une « ​​​​​​​merveilleuse solution » selon lui « ​​​​​​​plus réaliste que celle des deux États, [...] de plus en plus difficile à imaginer ».Des scènes difficilement imaginables au Daguestan russeLes journaux reviennent aujourd'hui sur cette scène, une foule en rage en guise de comité d’accueil pour un avion arrivant d’Israël. Au Royaume-Uni, le Guardian rappelle que ces événements sont intervenus avec, « ​​​​​​​en toile de fond, la posture pro-palestinienne prise par Poutine » dans le conflit, « ​​​​​​​une position alignée sur celle de l’Iran, allié du Kremlin » qui fait craindre au journal « une nouvelle hausse de l’antisémitisme en Russie » car « certains tabous » ont disparu depuis le début de la guerre en Ukraine.De fait, abonde Die Welt, « les antisémites violents du pays se sentent légitimes », la faute selon le quotidien allemand, à un président russe qui a « déclenché une vague de haine contre les juifs […] pour atteindre ses objectifs politiques ». Et qu’il « soit lui-même antisémite ou non n’a aucune importance ».Les chaos s’entremêlent, le passé est revisité, et « ​​​​​​​nous voilà », constate le New York Times, à « ​​​​​​​regarder une nouvelle rotation du cycle, à faire semblant de croire que l’issue pourrait être différente cette fois ». Et le quotidien nous laisse sur cette dernière question : « Si la diplomatie et les relations internationales peuvent approuver ce genre de guerre, dans ce cas, quel est l’intérêt même d’avoir une diplomatie et des relations internationales ? »
10/31/20234 minutes, 30 seconds
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À la Une: le rôle de la défense israélienne en question

Depuis le début du conflit avec le Hamas, la place des renseignements israéliens et leur éventuelle responsabilité sont pointées. Des accusations plus ou moins larvées qui ont atteint leur paroxysme avec un tweet, ce week-end, du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu… Un post qu’Ha’aretz considère comme « la pire erreur » du chef du gouvernement « depuis le début de l’offensive. » Pourtant, fulmine le journal israélien, Netanyahou sait « qu’une majorité écrasante » de la population « le tient pour responsable du manque de préparation » du pays.Des lacunes flagrantes, retrace le New York Times, dans un récit de la nuit du 7 octobre – celle où l’opération « déluge d’al-Aqsa » a commencé. Est-ce la faute du Premier ministre ? Le quotidien américain tourne plutôt les yeux vers les services de sécurité… à commencer par leur chef, incapable de « déterminer si ce qu’il voyait à l’écran était simplement un exercice militaire de plus du Hamas. » Le New York Times expose encore l’incapacité de prendre la situation suffisamment au sérieux pour réveiller le Premier ministre, « le temps qui passe, »… bref, la sous-estimation totale de l’ampleur de l’attaque, « principalement par orgueil, et à cause de l’hypothèse trompeuse selon laquelle le Hamas était une menace contenue. »Mauvais partage des informations au sein de la sécuritéComment expliquer sinon, comme le rappelle leNew York Times, que les combattants du Hamas « aient suivi un entrainement approfondi pour l’assaut, quasi-indétecté pendant un an » ? Car en réalité, ce n’est pas un enchaînement d’erreurs ces derniers jours qui a permis l’attaque mais bien « une cascade d’échecs sur plusieurs années. » Des échecs liés, donc, aux errements de l’armée … mais aussi, accuse le quotidien dans les pas de Ha’aretz, à ceux du Premier ministre : « les officiels de la sécurité israélienne ont passé des mois à essayer de prévenir M. Netanyahu que les troubles causés par ses réformes affaiblissaient la sécurité nationale. » Sans succès puisque, croit savoir le New York Times, le chef du gouvernement aurait même décliné, en juin, un entretien avec un général pourtant venu lui présenter des informations classées.Le quotidien dénonce donc, sans ménagement, « l’arrogance » des cadres politiques et militaires israéliens… Ha’aretz ne dit pas autre chose et conclut, sans pitié, « les leaders d’Israël ne font pas partie du cabinet de guerre. »
10/30/20232 minutes, 31 seconds
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À la Une: l'UE demande des «pauses humanitaires» pour acheminer l'aide à Gaza

 Après des heures d'âpres négociations les dirigeants des 27 réunis à Bruxelles se sont enfin mis d'accord jeudi soir pour appeler « à protéger les civils de Gaza », et à mettre en place « des couloirs humanitaires -et des pauses dans le conflit -afin de permettre l'entrée de l'aide humanitaire dans l'enclave palestinienne », rapporte El Pais. Une position commune de l'Union européenne qui aura nécessité « 5 heures discussions », souligne Politico Europe : « les dirigeants européens ont vraiment eu du mal à se mettre d'accord » en raison « des sensibilités historiques » de chaque pays face au conflit israélo-palestinien. L'Espagne notamment -insistant sur un appel « à un cessez-le-feu », et qui a dû faire face aux résistances de l’Allemagne, et sa crainte comme les États-Unis « qu’un tel cessez-le-feu ne bénéficie qu'au Hamas et porte atteinte au droit d'Israël de se défendre », explique le Guardian. Le compromis final « sur des pauses humanitaires » est salué dans l'ensemble de la presse même s'il laisse un goût amer à de nombreux éditorialistes : « Alors qu'à Gaza la situation humanitaire est catastrophique », se désole Le Temps « l'image et la crédibilité de ces chefs d'États et de gouvernement qui ont besoin de cinq heures pour trouver les mots exprimant leur détermination à agir, en prend un coup », écrit le quotidien suisse, « d'autant qu'une fois les conclusions laborieusement adoptées, encore faut-il trouver les moyens de les appliquer ». « Un autre défi autrement plus important et urgent ». Colère partagée par Le Soir, qui raille « ces heures de négociations sémantiques » et exhortent les Européens à faire valoir leur position de « 1ᵉʳ partenaire commercial d'Israël et 1er donateur mondial pour l'aide humanitaire aux Palestiniens pour peser sur les deux parties et freiner une escalade régionale ». « C'est le seul moyen pour l'UE de restaurer sa crédibilité au Proche-Orient », estime le journal de Bruxelles.L'inquiétude monte sur le sort des 220 otages parmi lesquels 54 ThaïlandaisUn quart des otages seraient Thaïlandais, selon les chiffres publiés par le gouvernement israélien, rapporte le Guardian ; « les Thaïlandais qui constituent le groupe le plus important parmi les otages retenus par le Hamas mais également parmi les disparus et les victimes de l'attaque du 7 octobre avec 24 morts et 21 disparus ». « Presque tous sont des ouvriers agricoles employés dans les Kibboutz qui bordent la bande de Gaza », souligne de son côté le Suddeutsche Zeitung ; « environ 30 000 Thaïlandais sont employés en Israël où ils ont remplacé dans les champs les ouvriers palestiniens, qui ont eu ces dernières années de plus en plus de difficultés à obtenir des permis de travail ». De quoi susciter la plus grande inquiétude à Bangkok, alors que selon tous les analystes, « Israël va avoir du mal à concilier son objectif « d'écraser le Hamas » tout en sauvant le plus grand nombre possible d'otages », note le Guardian. Le 1ᵉʳ ministre thaïlandais Srettha Thavisin exhorte d'ailleurs ses compatriotes à quitter Israël : « S'il vous plaît revenez » a-t-il plaidé dans un message télévisé rapporte le Bangkok Post. Le 1ᵉʳ ministre qui s'inquiète « que les travailleurs Thaïlandais ne se voient offrir des primes par leurs employeurs pour rester en Israël ». « Au péril peut être de leur vie », s'inquiète le quotidien thaïlandais.Ouragan Otis : la station balnéaire d'Acapulco au Mexique complètement dévastéePartout dans la presse, ces photos impressionnantes de dévastation, Acapulco en ruines « des images de destruction choquante des hôtels de luxe et des centres commerciaux réduits à leurs seules structures en béton » décrit La Repubblica. Quarante-huit heures après le passage d'Otis, un ouragan de force 5 qui a fait au moins 27 morts, en soufflant littéralement la ville, « avec des rafales atteignant 315 km/h, la légendaire station balnéaire, reste toujours sans eau et sans électricité » laissant dans le plus grand dénuement ses 800 000 habitants et plusieurs milliers de touristes « incapables de quitter la zone et même de communiquer avec leurs familles » rapporte encore le quotidien italien.  Quelque « 10 000 membres des forces armées ont été dépêchés sur place » souligne de son côté le Washington Post qui évoque en plus du bilan humain « une véritable catastrophe économique » pour cette région pauvre du Mexique qui ne vit que du tourisme, alors que « 80 % des hôtels ont été détruits » à quelques semaines de haute saison touristique à Acapulco, note le quotidien américain.
10/27/20235 minutes, 17 seconds
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À la Une: Israël lance ses premiers chars contre Gaza, prélude à une vaste offensive encore retardée

  « Au 20ᵉ jour de sa guerre contre le Hamas, l'armée israélienne a mené un raid terrestre avec des chars, la nuit dernière dans le nord de Gaza » rapporte le quotidien israélien Haaretz, l'armée qui affirme également « avoir attaqué des membres du Hamas et détruit des infrastructures terroristes ». Des « opérations ciblées » dans l'enclave palestinienne qui sont le prélude, « les préparatifs à la grande offensive terrestre contre le Hamas à Gaza », souligne également le Jerusalem Post, alors qu’une grande partie de la presse internationale s'interroge sur le retard de cette invasion. Le Wall Street Journal assure que « Israël a accédé à la demande des États-Unis de retarder l'offensive sur Gaza » afin que le Pentagone puisse placer « des défenses aériennes dans la région pour protéger les troupes américaines », info confirmée également par le New York Times qui précise que l'administration américaine a plutôt « suggérer à Israël de retarder son invasion », pour mieux la préparer, alors que cette offensive « s'annonce extrêmement périlleuse », et que des questions se posent « sur le fait qu'elle puisse espérer atteindre ses objectifs ». « Israël hésite à lancer une offensive terrestre », analyse également le Suddeutsche Zeitung qui comme le New York Times liste les dangers d'une telle invasion, « entre les rudes combats qui attendent les soldats israéliens dans le dédale des tunnels de Gaza, la crainte d'une escalade de la guerre avec le Hezbollah pro-iranien au nord, et l'aide humanitaire qu'il convient de garantir à la population exsangue de Gaza, ainsi que la sécurité des quelque 200 otages toujours prisonniers du Hamas ».  « Israël peut-il se permettre d'attendre encore un peu ? » s'interroge encore le Times « l'enjeu est de taille » estime le Haaretz pour qui « une offensive ratée à Gaza pourrait être le coup de trop pour le moral des Israéliens ».Le Qatar redouble d'efforts pour activer la libération des otages  Le Qatar devenu « le médiateur incontournable » dans cette crise des otages, souligne Le Temps, et à qui l'on doit avec l'Égypte les dernières libérations des quatre otages américaines puis israéliennes. Le petit émirat est à la fois le « sponsor financier de la bande de Gaza et de ses dirigeants du Hamas, mais également l'intermédiaire des Occidentaux pour négocier avec les groupes terroristes » souligne encore le quotidien suisse, « seul pays arabe à parler à tout le monde et pouvoir jouer de tous les leviers de la puissance ». Le sort des quelque 200 otages retenus à Gaza réside en grande partie entre les mains des diplomates qatariens « qui mettent en garde contre les dangers qu'une invasion terrestre ferait peser sur les négociations en cours pour les libérer », note de son côté le Guardian qui rapporte « que le Qatar espère toujours une percée imminente pour la libération prochaine d'autres otages ». Au vu des « liens profonds qui unissent le Qatar au Hamas, tout cela nécessite la prise de comprimés anti-nauséeux », se désole le Haaretz « mais Israël n'a pas d'autres options pour le moment s'il veut sauver la vie d'autres otages ».Le trumpiste Mike Johnson élu « speaker » au Congrès américain « Après 3 semaines de chaos au Capitole, de divisions, de menaces et de votes interminables, Mike Johnson le législateur trumpiste de Louisiane, a été élu au poste de speaker de la Chambre des représentants », rapporte le correspondant d'El Pais à Washington, « un sérieux virage à droite pour les Républicains, qui va compliquer la gouvernabilité du Congrès ». « Avec Johnson, les républicains de la Chambre élèvent l'un des plus fervents conservateurs », souligne également le New York Times qui décrit « un chrétien évangéliste de 51 ans, opposé à l’avortement, virulent critique du mariage homosexuel, associant d'ailleurs l'homosexualité à la bestialité ». Un avocat et militant religieux « très dangereux » raille également le Washington Post qui rappelle que derrière « ses petites lunettes et sa mise discrète » « Johnson a été élu avec le plein soutien de Donald Trump » après avoir appuyé « toutes les tentatives juridiques pour tenter d'inverser les résultats de l'élection de 2020 ». Élu haut la main, Mike Johnson va maintenant devoir démontrer « qu'il peut être le leader d'un groupe républicain toujours profondément divisé », tâche « extrêmement difficile » commente Le Temps, alors « qu'il ne reste plus que trois semaines au Congrès pour voter le budget et éviter le "shutdown" une fermeture de l'administration fédérale, ainsi que pour se prononcer sur les rallonges budgétaires que demandent Joe Biden pour aider Israël et l'Ukraine ». Autant de dossiers chauds qui avaient conduit à la chute brutale de Kevin MacCarthy son prédécesseur au poste de speaker.   
10/26/20235 minutes, 34 seconds
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À la Une: la proposition française d'une coalition contre le Hamas laisse sceptique

La proposition « surprise » du président Macron mardi 24 octobre à Tel Aviv « d'élargir la coalition internationale contre Daech pour lutter également contre le Hamas » laisse la presse internationale dubitative. À l'instar du Frankfurter Allgemeine Zeitung qui juge « que cette coalition anti-Hamas sur le modèle de la coalition anti Daech lancée en 2014 » n'est guère recevable par Israël « alors même que cette coalition inclut des pays arabes qui sont peu susceptibles de s'engager militairement à Gaza ». Et « si Emmanuel Macron lui-même prenait cette mesure, cela ne serait pas sans risque politique pour lui étant donné l'ambiance en France où le conflit israélo-palestinien divise la classe politique », souligne encore le quotidien allemand qui assure qu’en tout état de cause « pour Israël, seule compte la position des États-Unis ».Washington qui n'a d'ailleurs pas réagi directement à la proposition française, qui n'est pas commentée non plus dans la presse américaine, alors que la presse israélienne reste elle aussi sceptique. Pour le Jerusalem Post, « Paris pèse ainsi la possibilité d'une implication militaire dans la guerre contre le Hamas ». Mais « les conversations à ce sujet ne sont qu'à leur début », souligne encore le quotidien israélien et « il n'est pas certain qu'Israël ait besoin d'une assistance militaire extérieure de la part de la France ».Interrogé sur le soutien américain à cette coalition, « le porte-parole du Conseil national de sécurité des États-Unis John Kirby n'a en tout cas pas répondu », rapporte de son côté le Haaretz, expliquant simplement « que l'objectif des États-Unis était de s'assurer qu'Israël dispose de ce dont elle a besoin pour combattre le Hamas ».Les États-Unis rejettent toute idée de cessez-le-feu à GazaMalgré les appels pressants de l'ONU face à la situation humanitaire catastrophique à Gaza, la Maison Blanche rejette « tout cessez-le-feu qui ne bénéficierait, selon elle qu'au Hamas », rapporte le New York Times. Le journal américain souligne « que l'administration américaine soutient néanmoins la possibilité de pauses dans le conflit pour permettre l'acheminement de l'aide humanitaire ».Alors qu'Israël intensifie encore ses frappes sur l'enclave palestinienne, qui auraient fait déjà près de 6 000 morts à Gaza, « le Conseil de sécurité des Nations unies est plus divisé que jamais sur les appels au cessez-le-feu », souligne le Guardian avec une passe d'armes incroyable hier entre le patron de l'ONU Antonio Guterres et l'ambassadeur israélien aux Nations unies Gilad Erdan qui réclame aujourd'hui « sa démission immédiate ». Mais « dans quel monde vivez-vous ? », a lancé l'ambassadeur israélien au patron de l'ONU après que celui-ci ait de nouveau « appelé à un cessez-le-feu immédiat » et condamné « les violations claires du droit humanitaire par Israël » et souligné que les attaques du Hamas « ne se sont pas produites dans le vide, mais après 56 ans d'occupation étouffante pour les Palestiniens ».Un débat enflammé qui trouve écho également dans la presse, « Antonio Guterres relativise le terrorisme du Hamas », dénonce ainsi Die Welt. Alors que le Daily Telegraph reprend en titre les accusations d'Israël pour qui « la défense du Hamas par l'ONU est une erreur ».S'ajoutent également les mises en garde de l'ancien président américain Barack Obama pour qui « la décision d'Israël d'interrompre l'approvisionnement en eau et en nourriture à Gaza » risque « d’aggraver la crise humanitaire mais également de saper les efforts de paix et d'éroder le soutien mondial à Israël », rapporte le Guardian.Le ministre de la Défense chinois brutalement limogé« C’est le deuxième haut fonctionnaire à être évincé au cours des trois derniers mois sans qu'aucune explication ne soit donnée », souligne le South China Morning Post qui rappelle « que Li Shangfu, comme l'ancien ministre des Affaires étrangères Qin Gang, avait cessé toute apparition publique avant d'être officiellement limogé [...]. Des démissions brutales » qui interviennent, précise encore le quotidien de Hong Kong, « depuis que Xi Jinping a entamé en octobre dernier un troisième mandat sans précédent à la tête du parti. »Une nouvelle « vague de purges », commente le Japon Times qui suit celle de l'été dernier « lorsque deux des plus hauts responsables en charge des fusées et arsenaux nucléaires du pays ont été également évincés, dans le cadre d'une tentative d'installer des responsables plus loyaux au régime et d'éradiquer la corruption au sein de l’armée ».« Ce changement brutal » ne devrait pas « modifier la stratégie militaire de Pékin », estime le Washington Post, mais pourrait bien « être le signe que Xi Jinping peine toujours à éliminer les problèmes de corruption » au plus haut sommet de l’État.
10/25/20235 minutes, 25 seconds
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À la Une: les efforts diplomatiques s'intensifient pour la libération des otages détenus à Gaza

Après la libération la nuit dernière de deux nouveaux otages, « deux Israéliennes octogénaires libérées après 17 jours de captivité par le Hamas, rapporte le quotidien israélien Haaretz, toutes deux enlevées dans le même kibboutz Nir Oz lors des massacres du 7 octobre ».« Une libération qui intervient trois jours après celle d'une mère et de sa fille israélo-américaines », note de son côté le New York Times. Et grâce à nouveau à une « médiation menée par l'Égypte et le Qatar », souligne de son côté le Times. Officiellement, « rien n'a été demandé en échange par le Hamas, qui a évoqué des "raisons humanitaires" pour la libération de ces otages », rapporte encore le quotidien britannique qui y voit « la volonté du groupe terroriste de restaurer la bonne volonté internationale après les attaques brutales menées contre Israël. »Ce 23 octobre, alors que l'État hébreu a montré à la presse étrangère « les images poignantes des meurtres et des mutilations perpétrés le 7 octobre, souligne le Guardian, le Hamas entend ainsi éclipser certaines horreurs commises et démontrer qu'il reste un partenaire légitime pour de futures négociations [...]. Les efforts diplomatiques s'intensifient pour la libération des quelque 200 otages restants », rapporte encore le quotidien britannique qui, comme le Wall Street Journal et le Haaretz affirment « que des négociations sont en cours pour une éventuelle libération de 50 otages ». Des négociations qui auraient achoppé hier soir « sur la demande du Hamas d’un échange avec des livraisons de carburant à Gaza ». Une demande refusée par Israël « qui y voit une possibilité de détournement du carburant à des fins militaires », mais « les pourparlers se poursuivent » assure le quotidien américain.À lire aussiLe Hamas annonce avoir libéré deux nouvelles otages retenues dans la bande de GazaL'UE appelle à une « pause humanitaire » à GazaAprès une nouvelle pluie de bombes hier lundi sur l'enclave palestinienne qui est en état de détresse absolue, « 400 morts en une journée, ce sont les bombardements les plus meurtriers à ce jour dans la guerre contre le Hamas », rapporte le Guardian.« Tous les pays européens s'accordent sur le fait qu'il faut apporter davantage d'aide aux civils palestiniens de Gaza », souligne le Frankfurter Allgemeine Zeitung qui s'interroge néanmoins sur la « nécessité d'un cessez-le-feu humanitaire. »De vraies « divergences linguistiques diplomatiques », raille El Pais à l'instar du Soir. Le quotidien de Bruxelles souligne « qu'entre cessez-le-feu, trêve humanitaire ou pause humanitaire ». Les Européens se sont finalement repliés sur la « pause humanitaire », une demande qui sera soumise aux chefs d'État de l'Union européenne réunis en Conseil jeudi prochain, alors que certains, comme l'Allemagne ou bien l'Autriche se demandent toujours « si une telle pause ne va pas entraver pas le droit d'Israël à se défendre alors qu'il cherche à détruire les positions du Hamas à Gaza ». En visite aujourd'hui en Israël, Emmanuel Macron défendra la nécessité « d'une trêve humanitaire ». Alors que de son côté le président américain Biden affiche toujours une extrême fermeté, « les otages doivent être libérés, ensuite on pourra discuter », rapporte le Washington Post.La Turquie va ratifier l'adhésion de la Suède à l'OtanAprès 17 mois de blocage, « l'approbation d'Erdogan qui vient donc enfin de soumettre au parlement turc la demande d'adhésion de la Suède à l’Otan, est une véritable surprise », commente le Suddeutsche Zeitung qui estime que « la ratification ne devrait en tout cas pas poser de problème ». On ne sait pas en revanche « ce que les États-Unis et les partenaires de l'Otan ont pu promettre au président turc en échange de son feu vert », note encore le quotidien allemand.Alors qu'en septembre dernier, « Erdogan avait conditionné son approbation à la vente de F-16 américains à la Turquie », rapporte de son côté le Frankfurter Allgemeine Zeitung, un accord toujours bloqué par le Sénat américain. Si le parlement turc donne, comme espéré, son accord, « il ne restera plus alors que la Hongrie pour s'opposer à l'adhésion de la Suède à l'Otan en pleine guerre en Ukraine », note encore le quotidien allemand.« La Hongrie se cache souvent derrière la Turquie pour traîner les pieds », analyse le Guardian, comme elle l'avait fait auparavant pour la Finlande, « mais tout en s'empressant de donner son feu vert dès lors qu'Ankara avait elle-même annoncé sa signature. »
10/24/20234 minutes, 38 seconds
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À la Une: les États-Unis demandent à Israël de retarder l'invasion terrestre de Gaza

« Washington fait désormais pression sur Israël pour qu'il retarde son invasion de la bande de Gaza », afin, explique le Times « de donner plus de temps pour négocier la libération des otages et pour permettre également à l'aide humanitaire d'entrer dans l'enclave palestinienne. »« L'administration américaine n'exige rien d’Israël et soutient toujours l'invasion terrestre et l'éradication du Hamas, précise de son côté le New York Times, mais la libération de deux Américaines le week-end dernier, souligne le quotidien américain, incite Washington à suggérer aux Israéliens de laisser du temps pour négocier la libération des 212 otages restants. »Des otages toujours détenus, sous les bombardements dans la bande de Gaza, comme le sont les deux millions de Gazaouis, note le Guardian qui rapporte « leur infinie souffrance » malgré « l'arrivée des premiers convois humanitaires le week-end dernier. [...] Les Palestiniens de Gaza souffrent de la faim et boivent de l'eau sale, certains médecins en sont même réduits à utiliser du vinaigre comme anesthésiant et à opérer avec des aiguilles à coudre », rapporte le quotidien britannique. Les bombardements israéliens ont déjà fait « plus de 4 600 morts au cours des 16 derniers jours », souligne également Le Soir qui dénonce « une situation humanitaire catastrophique ». « 1 750 enfants auraient été tués, selon les chiffres du ministère de la Santé de Gaza, dirigée par le Hamas, [...] cela fait près de 110 enfants tués en moyenne chaque jour », observe le Guardian.Les États-Unis tentent de désamorcer une escalade du conflit« Les responsables américains souhaitent disposer de plus de temps pour se préparer aux attaques des groupes soutenus par l'Iran dans la région, notamment le Hezbollah libanais. » Des attaques qui « devraient s'intensifier dès qu'Israël aura fait entrer ses forces dans la bande de Gaza », explique le New York Times. La crainte d'une escalade incontrôlable au Proche-Orient fait la Une d'une grande partie de la presse internationale, qui comme le Guardian, imagine déjà les scénarios du pire avec « la possible intervention de l’Iran, et ses mandataires du Hezbollah qui pourraient lancer une vaste offensive depuis leur bastion au sud du Liban et faire pleuvoir des milliers de roquettes contre des cibles clefs en Israël mettant hors de service des infrastructures vitales et causant de lourdes pertes. »À lire aussiConflit israélo-palestinien: les universités américaines prises entre deux feux« Alors que les tensions augmentent, les Américains renforcent leurs systèmes de défense aérienne au Moyen-Orient », note le Financial Times. Des mesures pour soutenir « les efforts de dissuasion dans la région » explique le New York Times et qui s'ajoutent « aux deux porte-avions ainsi que 2 000 soldats supplémentaires déployés dans la région. » Est-ce que ce déploiement sera assez « dissuasif » pour décourager l'Iran et ses alliés de s'engager dans le conflit ? Rien ne semble moins sûr. « Nous ne pouvons rien garantir », affirme le Hezbollah alors que le Premier ministre israélien Netanyahu l'a mis en garde contre une guerre qui serait « la plus grande erreur de leur vie », rapporte Die Welt.Argentine : un populiste d'extrême droite au second tour de la présidentielleMême si l'ex-ministre de l'Économie Sergio Massa a « créé la surprise en arrivant en tête avec plus de 36% des voix, il n'a pas remporté l'élection, note Clarin. Il devra affronter au second tour le 19 novembre prochain le candidat ultra-libéral d'extrême droite Javier Milei qui a récolté 30% des voix « ce qui ouvre une nouvelle période d'incertitudes », commente le quotidien argentin.« En plein crise économique, avec une inflation de près de 140%, l'Argentine doit choisir entre la colère et la peur, estime le Washington Post, entre la colère des Argentins contre la gestion économique désastreuse du pays par le gouvernement péroniste et la peur d'une présidence du populiste Milei qui pourrait se traduire par des coupes sombres dans les subventions publiques dont beaucoup dépendent. »« L'Argentine est à la croisée des chemins », titre La Repubblica qui dénonce la tentation des Argentins « d'une aventure avec l'extrême droite incarnée par l'anarcho-capitaliste Javier Milei. »« Un populiste de 53 ans, croisement entre Boris Johnson et la poupée tueuse Chuchy », raille le Guardian, un fervent admirateur de Trump qui « promet d'abolir la banque centrale, d'assouplir la législation sur les armes et de légaliser la vente d'organes humains », dénonce le quotidien britannique. Sa victoire « ouvrirait la porte au chaos politique et social », analyse un politologue dans le Guardian.
10/23/20235 minutes, 13 seconds
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À la Une… deux semaines de conflit entre Israël et le Hamas

Elle a trois, quatre ans peut-être, et déjà une intensité sidérante dans le regard. Agenouillée au sol, de la terre autour des yeux, de la poussière et des débris dans les cheveux, cette petite fille – israélienne ou palestinienne, l’image ne le dit pas –, cette petite fille donc, semble interroger le photographe : « Où cela va-t-il s’arrêter ? » Sauf que cette question, c’est l’hebdomadaire britannique The Economist qui la pose en Une, au 14ᵉ jour du conflit entre le Hamas et Israël.Des questions, la presse internationale en a beaucoup ce vendredi… et notamment au sujet de l’offensive contre le Hamas promise par Israël. Une semaine qu’on la dit « imminente » et pourtant, rien, au point qu’au Liban, L’Orient-Le Jour s’interroge : « l’offensive terrestre à Gaza aura-t-elle lieu ? » D’un côté, écrit-il, « l’opinion publique israélienne (…) attend une punition à la hauteur de son effroi », le pays dispose du soutien « sans failles » de Washington, et une telle entreprise « forcerait les Palestiniens à se réfugier dans le sud de l’enclave », ce qui « pourrait permettre à Israël de créer une zone tampon au nord et à l’est de Gaza. »Mais de l’autre côté, contrebalance le journal, « une campagne dans la bande de Gaza conduirait à l’ouverture de nouveaux fronts pour Israël », « une partie des proches des otages détenus (…) dans la bande de Gaza (…) s’oppose à une invasion terrestre qui mettrait ceux-ci en danger », et surtout, « l’armée israélienne pourrait y perdre plusieurs centaines de soldats », dans la mesure où « des combats de rue nécessitent des troupes très entraînées, alors que le gros du contingent israélien serait constitué de réservistes. »Un terrain particulièrement difficile pour les soldats Le Wall Street Journal américain rappelle, en effet, que c’est un véritable « enfer urbain chaotique » qui attend Israël. Dans un paysage dévasté, jonché de débris, morcelé de tunnels bien connus du Hamas, mais beaucoup moins des soldats israéliens, « n’importe qui peut être la source d’un danger » d’après un responsable de Tsahal cité par le quotidien. L’enjeu qui pèse sur les soldats est énorme ; enjeu sécuritaire évidemment, mais aussi d’image car « les attaques [du 7 octobre] ont humilié des services de sécurité qui s’enorgueillissaient de disposer de renseignements impeccables. » Pas question donc de se tromper deux fois… sauf que pour l’emporter… les forces armées devront « s’imposer sur un champ de bataille urbain qui s’annonce chaotique et claustrophobe. » Or, rappelle le titre économique, « la complexité des villes peut mettre en échec même des forces d’élite. »Et quand bien même l’armée israélienne parviendrait à l’objectif annoncé par Benyamin Netanyahu – détruire le Hamas -, une question reste en suspens : et après ? Le Times britannique souligne ainsi que tous « les leaders internationaux qui arrivent en Israël » - à l’image du Premier ministre britannique Rishi Sunak hier jeudi – posent cette question en privé, et même, « dans une certaine mesure, en public. » Sauf qu’à ce stade, estime le quotidien, « Israël est concentrée sur la prochaine étape de sa guerre, et pas vraiment sur ses conséquences. » Une chose semble être sûre : « Israël n’a aucune intention d’occuper Gaza sur le long terme » - trop cher, analyse le journal, trop complexe aussi. Peut-être, envisage-t-il, la création de « zones tampons de sécurité », « pour protéger les communautés de l’autre côté de la frontière. » Sauf que cela n’offre pas vraiment de « solution au vide dangereux qui subsistera à Gaza une fois que l’armée israélienne s’en sera retirée. »Reste une dernière option envisagée par le Times : « le retour de l’autorité palestinienne, qui a contrôlé Gaza, rappelle le journal, de la signature des accords d’Oslo en 1993 jusqu’à la prise de pouvoir du Hamas en 2005. »Le flou pèse sur l'économie mondialeIl y a d’abord les craintes concernant le pétrole : pour le South China Morning Post, « l’Asie est inquiète des risques concernant l’approvisionnement, (…) alors que le conflit entre Israël et Gaza menace de s’étendre au Moyen-Orient. » Car le continent, souligne le journal, est loin d’être autonome sur ce plan… or, « les tensions pourraient affecter le passage de navires dans le détroit d’Ormuz, par lequel un tiers de l’approvisionnement mondial » circule. Et une aggravation du climat général pourrait aussi « faire gonfler les coûts d’assurance et de transport pour les pétroliers » alors même que les prix du brut ont augmenté ces dernières semaines. Des tarifs qui pourraient encore exploser, car, même si « Israël ne produit pas de pétrole brut, l’implication ou non de l’Iran dans le conflit va drastiquement influencer les tendances » des prix. Et le site prévient… si Téhéran décide de s’impliquer… « les tarifs pourraient s’enflammer dès demain. »D’un côté des prix qui s’emballent et de l’autre… une économie « soudainement plombée », « instantanément grippée »… c’est ce que décrit L’Orient-Le Jour au Liban. Dans un pays déjà ravagé par une crise aussi profonde que longue… « la seule perspective d’une guerre imminente semble d’ores et déjà affecter l’économie nationale. » Une bonne nouvelle, ironiquement, tient à la situation déjà dramatique au Liban : le pays attire peu d’investissements et ne devrait donc pas souffrir outre-mesure de la chute de ces derniers dans la région. En revanche, indique le journal, « le secteur touristique, à court terme, subit et subira les plus grosses pertes… » alors même que la branche semblait être repartie sur les bons rails. Et de souligner ce chiffre impressionnant : depuis le début du conflit, l’activité des restaurants en semaine a dégringolé de 80 %.
10/20/20234 minutes, 54 seconds
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À la Une: accolade entre Joe Biden et Benyamin Netanyahu

L’image s’impose en Une de plusieurs journaux internationaux : le Premier ministre israélien dans les bras d’un président américain protecteur. Une accolade virile, brève, sans épanchement, mais qui veut bien dire ce qu’elle veut dire : les États-Unis sont là pour appuyer l’État hébreu dans son conflit contre le Hamas. C’est d’ailleurs le titre du Times anglais ce jeudi 19 octobre : « Biden soutient l’offensive israélienne » – cette contre-attaque promise depuis plusieurs jours par un Israël qui veut « écraser » le Hamas. Au-delà du Premier ministre, c’est en fait « tout le pays » que Joe Biden a embrassé, estime le New York Times, « pour dire à quel point les États-Unis souffrent avec Israël, se tiennent aux côtés d’Israël, et soutiennent Israël. » Et ce malgré un contexte marqué par l’explosion dans la soirée de mardi 17 octobre dans un hôpital de Gaza, qui aurait, d’après les autorités palestiniennes, tué des centaines de civils. Un bilan toujours difficile à vérifier.Beaucoup d’incertitudes autour de l’explosion à GazaOn ne sait pas qui, ni quoi, l’a provoquée. C’est ce que rappelle le New York Times toujours. « Les officiels palestiniens ont accusé Israël d’une frappe aérienne » tandis que la défense israélienne a, elle, assuré que l’explosion est liée « à une roquette tirée par le Jijhad islamique et qui s’est perdue. » En attendant d’avoir des certitudes, chacun y va de son analyse. En Espagne, El Pais ironise sur un président américain qui aurait « avalé la version israélienne au sujet de l’explosion » ; alors qu’au Royaume-Uni, le Times semble pencher du côté israélien. Le Times qui retient surtout de cette explosion que « ce qui est plus clair que jamais, c’est que les classes dirigeantes de beaucoup trop d’institutions occidentales veulent l’échec d’Israël. » Un échec dont « ils ont besoin », parce que « sans lui », considère cette éditorialiste, « toutes leurs théories politiques absurdes et alambiquées, toutes les ridicules hiérarchies de victimes et les étranges complexes psychologiques projetés sur le monde n’ont aucun sens. »  Qui est responsable ? Que s’est-il passé ? Au Liban, L’Orient-Le Jour souligne l’importance d’« une enquête indépendante et impartiale », seule à même « de faire toute la lumière sur les circonstances de l’horreur. » Mais reste une certitude : « quels que soient les résultats de cette hypothétique investigation » – l’ONU a promis qu’il y en aurait une –, quelles que soient donc les conclusions de cette enquête, « l’État hébreu restera le responsable aux yeux des opinions publiques locales. » La faute, estime le titre, à « une rhétorique génocidaire fondée sur ‘l’animalisation’ des civils gazaouis » ; une stratégie qui ne viserait pas seulement à « en découdre avec le Hamas », mais à « terroriser la population » et la pousser « à plier bagage, à disparaître. »Et L’Orient-Le Jour de conclure bien amèrement : « Israël n’est pas le seul État à commettre des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, mais il est le seul à bénéficier de la complicité assumée des États occidentaux. » Alors, « comme Alep [en Syrie], comme Boutcha [en Ukraine], Gaza est un tombeau », celui de milliers de civils, mais surtout regrette le quotidien, « celui du droit international et d’une part non négligeable de notre humanité. »Une complicité aux airs de désengagementLe Monde s’interroge : « pourquoi cette manière d’indifférence depuis tant d’années ? » ; « pourquoi la médiation des puissants de l’époque (…) s’est-elle arrêtée », alors, commente le journal, que l’on sait, après « vingt ans de guerres ininterrompues » que, « là-bas, le vide appelle la violence, toujours. »L’Amérique, cette même Amérique à qui Joe Biden redonne une place sur le terrain, a, accuse encore Le Monde, « au fil des ans », abandonné sa mission, « celle d’être un honnête médiateur », « laissant libre jeu à ceux qui, en Israël comme chez les Palestiniens, ne voulaient pas de négociation. » Et cette passivité, pour le quotidien, n’est rien de moins qu’ « une forme de complicité » ; « tous ont fermé les yeux (…) et tant pis pour les résolutions de l’ONU » persifle enfin Le Monde.Et maintenant que les États-Unis veulent reprendre leur rôle de médiateur, c’est loupé, estime El Pais. Le journal espagnol dépeint un Joe Biden « vu mais invisible » après une visite de moins de huit heures. Lui qui avait pourtant « beaucoup parié sur cette visite » pour renforcer une image de « médiateur empathique et respecté par toutes les parties. » Sauf qu’il a finalement donné un discours « passionné », « enthousiaste » même, juge El Pais. Un soutien sans équivoque grâce auquel, analyse encore le titre, « le président américain estime qu’il [a] une plus grande capacité d’influencer ce gouvernement pour (…) lui arracher des concessions. » Et Joe Biden en veut pour preuve, les vingt camions d’aide humanitaire qui vont pouvoir parvenir à Gaza, grâce au feu vert donné par l’Égypte et Israël.Une aide que Le Monde qualifie de « symbolique », face aux besoins de la population : le Washington Post estime ainsi qu’il faudrait 100 camions par jour. Et il y a urgence, rappelle le quotidien américain : « les stocks de nourriture, d’eau potable et de carburant s’amenuisent d’heure en heure » dans une région déjà dévastée.
10/19/20235 minutes
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À la Une: Biden en Israël, sur «la corde raide» sur le plan diplomatique

« Joe Biden arrive au pire moment » estime le Daily Telegraph « alors que les images du carnage à l'hôpital de Gaza qui a fait hier des centaines de morts, ces scènes horribles, ont provoqué la fureur de la population de Gaza et du monde arabe » et des condamnations internationales.  « De quoi bouleverser les plans du président américain qui souhaitait avec cette visite désamorcer un possible embrasement régional du conflit entre Israël et le Hamas » explique le Washington Post. Alors « qu'Israël et le Jihad islamique se rejettent la responsabilité du tir meurtrier, des manifestations ont déjà éclaté la nuit dernière dans plusieurs capitales arabes », rapporte le New York Times « alimentant la colère dans une région déjà secouée par la guerre et la laissant dans un état encore plus chaotique ». « Biden est désormais sur la corde raide sur le plan diplomatique » analyse le Guardian, « avant même d'avoir démarré, son voyage a déjà échoué » estime même le Times « alors que la Jordanie a annulé un sommet avec les dirigeants égyptien et palestinien à Amman ». Joe Biden qui s'est dit « indigné et profondément attristé » par le bombardement de l'hôpital de Gaza entend « poser des questions difficiles » aux dirigeants israéliens, rapporte le Jérusalem Post, avec notamment des pressions « pour autoriser l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza », ajoute le New York Times.  Les propos de Biden seront en tout cas « étroitement surveillés pour voir si les États-Unis sont en train de recalibrer leur position sur le conflit dans un contexte d'indignation internationale croissante face à la campagne de bombardement dévastatrice d'Israël sur Gaza », souligne de son côté Al-Jazeera.Les craintes ravivées d’un embrasement régionalAlors que le monde arabe semble entrer en ébullition, avec la nuit dernière « des manifestations à Amman, Beyrouth, Ankara, Istanbul et Tunis », rapporte le New York Times qui s'inquiète notamment de l'ouverture d'un « second front » du conflit avec le Hezbollah libanais pro-iranien. Avant même l'explosion meurtrière sur l'hôpital de Gaza, Téhéran a formulé hier « ses menaces les plus claires à ce jour », souligne le Frankfurter Allgemeine Zeitung « menaçant d'actions préventives dans les heures à venir » si Israël poursuivait ses frappes sur Gaza. « Ce front de résistance » explique encore le quotidien allemand comprendrait « l’Iran, le Hezbollah, le Hamas les milices pro-iraniennes en Irak, au Yémen et en Syrie », tous prêts et « capable de mener une guerre à long terme contre Israël » a prévenu Téhéran. Un risque d'une nouvelle déflagration entre Israël et le Hezbollah que les États-Unis veulent à tout prix éviter, raison pour laquelle le président Biden a diligenté « 2 porte-avions en Méditerranée, et mis 2 000 soldats en alerte », pour dissuader l'Iran de s'immiscer dans le conflit entre Israël et le Hamas, souligne El Pais. Jusqu'où ira l'Iran ? s'interroge le quotidien libanais l'Orient-Le Jour qui suggère que « Téhéran joue là une vaste partie de poker », « soit elle bluffe et le piège risque de se renfermer sur elle, soit elle fait tapis et c'est toute la région qui sera piégée ».Une escalade à hauts risques diplomatiques et politiques pour BidenEn pleine campagne pour sa réélection l'an prochain, Joe Biden ne peut « laisser les États-Unis être entrainés dans une nouvelle guerre » commente Le Temps. Ce serait « une catastrophe pour le président américain qui avait déjà achevé dans la confusion le retrait d'Afghanistan au début de sa présidence ». « Les Américains ne réagissent pas électoralement aux évènements internationaux, sauf si des troupes américaines sont directement impliquées », note également le Guardian. Et se pose également la question des otages retenus par le Hamas, parmi lesquels, sans doute une dizaine d'Américains « pour Joe Biden qui a toujours fait du retour des compatriotes détenus à l'étranger "une priorité", s'annonce alors de cruels dilemmes » commente Le Temps « alors que pour faire monter les enchères le Hamas vient de diffuser la 1ʳᵉ vidéo d'une captive ». Biden va-t-il selon les mots de Jimmy Carter « donner plus de valeurs à la vie des otages qu'à son propre avenir politique » se demande le quotidien suisse qui rappelle « qu’après la prise d'otages à l'ambassade américaine de Téhéran en 1979, le démocrate Carter avait perdu les élections, et que les otages avaient été libérés juste après l'entrée en fonction de Reagan l'année suivante ».
10/18/20235 minutes, 14 seconds
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À la Une: Biden en Israël mercredi alors que les craintes d'une escalade du conflit s'intensifient

Une visite du président américain « qui constitue une démonstration spectaculaire de soutien à Israël », après « les attaques terroristes sanglantes du Hamas et alors que le pays s'apprête à lancer une offensive terrestre de représailles sur Gaza qui pourrait dévaster les populations civiles », explique le Washington Post.  C’est « une visite sans précédent d’un président américain dans une zone de guerre » souligne également le quotidien israélien Haaretz, alors « que les responsables américains s’inquiètent de l’ouverture d’un 2ᵉ front à la frontière du Liban avec le Hezbollah, et potentiellement l’Iran ». « Ce voyage est un pari pour Joe Biden », analyse de son côté le New York Times « pari qui vise à dissuader les ennemis d'Israël par une démonstration de solidarité tout en cherchant à alléger le sort des Palestiniens de Gaza assiégés par Israël ». Une situation humanitaire à Gaza qui ne cesse d'empirer « après 10 jours d'intenses bombardements israéliens », malgré tous les efforts déployés ces derniers jours par le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken « rien n'est venu soulager la détresse des Palestiniens de Gaza » souligne le Guardian. « Les efforts déployés par les Américains pour ouvrir le point de passage de Rafah s'essoufflent », note également le Times. Biden réussira-t-il à pousser Israël à la retenue ?, c'est l'un des principaux buts de cette visite qui après Israël se poursuivra à Amman, où le président américain s'entretiendra avec le roi de Jordanie Abdallah, le président égyptien al-Sissi et son homologue palestinien Abbas, note le Wall Street Journal. Et le temps presse « si l'aide n'entre pas à Gaza, les médecins n'auront plus qu'à préparer les certificats de décès », a prévenu le patron régional de l’OMS, rapporte Le Soir.Le sort des otages également au cœur des priorités Et c'est l'une des priorités du président américain mais également du chancelier allemand Scholz qui arrive aujourd'hui en Israël pour également « envoyer un message de solidarité », explique Die Welt alors que l’Allemagne comme de nombreux pays compte des ressortissants parmi les quelque 200 otages retenus par le Hamas. À Munich, comme à New York ou Jérusalem, les comités de soutien font entendre leurs voix « qui réclament le retour des otages coûte que coûte », rapporte le correspondant du Temps en Israël. La colère montre contre le Premier ministre Netanyahu accusé par les familles d'otages « d'être complètement absent sur ce dossier » qui « après les massacres est pourtant la composante la plus traumatisante de l'offensive du Hamas », souligne encore Le Temps. Partout dans la presse internationale, on peut lire et voir, des photos de ces otages et le désespoir de leurs familles. « Ils seraient 199, détenus à Gaza, pour la plupart des civils, allant de bébés à des octogénaires, et nombre d'entre eux ont la double nationalité », souligne le Guardian. Et leurs familles et amis « sont de plus en plus inquiets pour leur sécurité après les milliers de frappes aériennes qui ont frappé Gaza », note le Times qui estime que pour eux aussi le temps presse « avant le lancement de l'invasion terrestre israélienne qui mettra leur vie en péril et stoppera toute négociation pour leur libération ».Le conflit s’impose au menu de la rencontre Poutine-Xi Jinping à PékinUne visite pour un forum sur « les Routes de la soie » qui va être en partie éclipsé par le conflit entre Israël et le Hamas, explique le New York Times qui souligne « que le président russe et son homologue chinois se sont en tout cas abstenus de condamner directement le Hamas comme l'ont fait les pays occidentaux », préférant « appeler à la fin des violences et à la reprise des pourparlers sur la création d'un État palestinien » tout en critiquant la brutalité des représailles d'Israël à Gaza,  manière -estime le Times- « de renforcer leur position auprès des pays arabes ». Poutine a montré quelques velléités d'action diplomatique « en s'entretenant avec le Premier ministre Netanyahu et le président palestinien Abbas », note de son côté le Suddeutsche Zeitung. « Une position de médiateur de paix potentiel, complètement tirée par les cheveux », raille le Washington Post qui juge « que la Russie est complètement disqualifiée » alors « qu'elle bombarde depuis des mois les civils ukrainiens, et qu'elle vient d'échouer à faire respecter un cessez-le-feu entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie ». 
10/17/20234 minutes, 53 seconds
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À la Une: l'offensive diplomatique américaine pour empêcher l'escalade du conflit au Moyen-Orient

À la manœuvre depuis déjà plusieurs jours, après une tournée dans les pays arabes, le chef de la diplomatie américaine « Antony Blinken est de retour aujourd'hui en Israël pour tenter d'atténuer la crise humanitaire à Gaza », titre le Washington Post.Des « pourparlers diplomatiques frénétiques », souligne également le New York Times alors « que les préparatifs de l'invasion terrestre israélienne » et notamment les bombardements massifs sur Gaza « laissent craindre une extension du conflit ».« Le risque d'escalade est très sérieux », explique Die Welt, alors que « l'Iran laisse planer la menace d'une intervention directe », Téhéran qui a ce week-end mis en garde contre « de nouvelles actions contre les Palestiniens » et avertit « que si l'agression sioniste ne s'arrête pas, tous les pays de la région auront le doigt sur la gâchette. »« Un embrasement du conflit au Moyen-Orient que Washington tente par tous les moyens d'éviter », souligne le Times, à l'instar d'El Pais pour qui « l'engrenage de cette possible escalade semble en tout cas évident : avec une insurrection violente en Cisjordanie, l'entrée dans le conflit du Hezbollah depuis le Liban, et de là, ajoute le quotidien espagnol, un chemin explosif qui passe par la Syrie, l'Irak et atteint L'Iran. »Malheureusement, le Premier ministre Netanyahu « ne montre aucun signe qu'il a entendu les appels à la retenue », déplore le Times, dans sa volonté d'exterminer « les monstres assoiffés de sang du Hamas ». Tel qu'il l'a formulé, « il est prêt à franchir toutes les lignes rouges, dénonce également El Pais, comme couper l'approvisionnement en eau et en médicaments à deux millions de personnes enfermées à Gaza ».Situation humanitaire désastreuse à Gaza, un million de déplacésAvec ces images d'enfants palestiniens blessés, en Une du New York Times, ou ces milliers de Gazaouis affamés qui fuient le nord du pays, en pleine page du Times. Partout dans la presse, le chaos et les souffrances « des Palestiniens de Gaza forcés à l'exode » retiennent l'attention et les critiques de nombreux éditorialistes. « S’il ne faut pas sous-estimer la douleur des Israéliens » après le massacre du Hamas, fait valoir le Guardian, « la réaction militaire excessive » du gouvernement israélien « est une route sanglante qui ne mène à rien », qui ne fera « qu'aggraver la haine entre Israéliens et Palestiniens. »Même Joe Biden, souligne le Washington Post qui a « toujours soutenu les opérations militaires d'Israël », met aujourd'hui en garde « contre l'occupation de Gaza qui serait une grave erreur », et rappelle « que le Hamas ne représente pas tout le peuple palestinien ».Mise en garde également de l'éditorialiste du quotidien israélien Haaretz qui, tout en soulignant « le deuil du massacre qui a conduit à l'indifférence de l'opinion publique israélienne », prévient « qu’à mesure que le sort des Palestiniens s'aggrave à Gaza, le soutien de l'Occident s'amenuise, et ce alors même que d'autres pays comme la Russie ne cache pas leur sympathie pour le Hamas ».Pologne : l’opposition démocrate en passe de gagner les législatives  « C'est un sacré tournant en Pologne », écrit Le Soir. Le quotidien de Bruxelles salue la victoire de l'opposition pro-européenne aux élections législatives qui pourrait évincer les nationalistes au pouvoir, « si les sondages sortis des urnes se confirment, la Pologne tournera la page de huit ans de national-populisme, teintées d'atteintes à l'État de droit et de relations acrimonieuses avec Bruxelles », se réjouit Le Soir.Car même si le parti au pouvoir, le PiS est arrivé en tête avec près de 37% des voix, « il n'obtient pas assez de sièges pour gouverner tout seul », souligne Le Temps, alors que l'opposition démocratique emmenée par Donald Tusk, l'ancien Premier ministre polonais et président du Conseil européen, « pourrait bâtir une coalition avec deux autres partis ». Une bonne nouvelle pour les progressistes polonais, souligne encore le quotidien suisse, même si « le président polonais Duda pourrait donner à son parti, le PiS, la première chance de former un gouvernement, ce qui retarderait l'opposition ».C'est une période de « turbulences politiques qui s'annonce en Pologne », note Le Soir, alors que le PiS « pourrait continuer à s'accrocher au pouvoir aussi longtemps que possible », peut-être jusqu'en décembre prochain, même si « il devra céder in fine » face à la victoire de l'opposition, assure une analyste juridique polonaise dans Le Soir.
10/16/20235 minutes, 14 seconds
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À la Une: offensive imminente sur Gaza, les Nations unies exhortent Israël à la retenue

« Israël appelle désormais les Palestiniens à évacuer tout le nord le Gaza dans les prochaines 24 heures, rapporte le Washington Post. Une décision que les Nations unies considèrent comme impossible » et qui aurait, pour le million de civils vivant dans le nord de l'enclave, « des conséquences humaines dévastatrices ». L'ONU appelle le gouvernement israélien « à annuler cet ordre d'évacuation afin d'éviter d'aggraver ce qui est déjà une tragédie », souligne encore le quotidien américain.Gaza est pilonnée sans relâche depuis maintenant six jours. Des bombardements ont déjà fait plus de 1 500 morts et une population exsangue qui, à cause du blocus imposé par Israël, « manque de tout, de nourriture, d'eau et même bientôt de médicaments », rapporte le Guardian. Des appels à la retenue que semble en tout cas complètement ignorer Israël, tout entier tourné vers « la préparation de sa vaste offensive terrestre sur Gaza, [...] dans les tous les prochains jours », croit savoir le Jerusalem Post, probablement pas plus tard qu'une semaine ou deux ».Face à l'offensive annoncée, et à la « détérioration rapide de la situation humanitaire à Gaza », les États-Unis et l'Égypte « font pression pour ouvrir au plus vite un corridor humanitaire vers Gaza », afin d'acheminer de l'aide vers l'enclave palestinienne, souligne El Pais. « Des négociations difficiles » alors que le terminal de Rafah dans le sud de l'enclave est fermé et régulièrement « bombardé par l'armée israélienne », souligne le quotidien espagnol. L'Égypte refuse par ailleurs « d'accueillir des réfugiés palestiniens ». Les Gazaouis restent donc « seuls », prisonniers, « pris au piège dans la minuscule bande de Gaza », se désole La Repubblica.Israël accuse le Hamas d'utiliser les civils comme des « boucliers humains »C'est pour cette raison qu'Israël a ordonné l'évacuation du nord de l'enclave, souligne le Guardian, pour « pourchasser les militants du Hamas qui, selon elle, se cachent dans des tunnels sous des immeubles civils sous la ville de Gaza ». Ce que l'armée israélienne appelle d'ailleurs « le métro de Gaza », explique Die Welt qui décrit « tout un réseau souterrain de tunnels, 40 mètres sous terre, sous Gaza et à la frontière entre Israël et le Liban. [...] De véritables forteresses créées avec l'aide de l'Iran et de la Corée du Nord et qui se ramifient sur plusieurs niveaux et des dizaines de kilomètres, note le quotidien allemand, où sont entreposées les armes de pointe du Hamas, et où se barricadent les combattants les plus expérimentés ».« Plus encore que dans le ciel, c'est dans ces tunnels que va se jouer la guerre, assure La Repubblica, dans le monde d'en bas », dans ces tunnels « où se trouve le cœur de la puissance de guerre du Hamas ». Et que les soldats israéliens comptent bien « démolir à coups d'explosifs pour enterrer en même temps les roquettes et les miliciens palestiniens », assure encore le quotidien italien.La menace d'un embrasement régional s'intensifieLes tensions montent dans la région, notamment en Iran, le principal soutien du Hamas qui a déjà averti Israël que de « nouveaux fronts pourraient être ouverts contre le pays s'il ne cessait pas de bombarder Gaza », rapporte l'Orient-le Jour. Le quotidien libanais s'inquiète toujours d’une possible offensive du Hezbollah à la frontière nord de l'État hébreu. Et le conflit de Gaza pourrait déjà « s'étendre en Cisjordanie », s'inquiète le Guardian, alors que « le Hamas a appelé les Palestiniens à se soulever ce vendredi pour protester contre les bombardements sur Gaza, les incitant à se rendre à la Mosquée al-Aqsa de Jérusalem-Est pour affronter les troupes israéliennes ».« Le risque de contagion à la Cisjordanie est réel », assure également Le Temps, dont les envoyés spéciaux à Jénine rapportent « le soutien des Palestiniens de la rue au Hamas », malgré les massacres commis en Israël le week-end dernier. Même si la majorité des Palestiniens de Cisjordanie « ne se reconnaît pas dans les valeurs intégristes du Hamas, explique le quotidien suisse, c'est l'occupation militaire israélienne qui est blâmée, montrée du doigt. [...] Ce vendredi, jour de prière et d’insurrection, pourrait bien voir le conflit de Gaza s'étendre à la Cisjordanie », redoute Le Temps. Une journée sous haute tension à Jérusalem.
10/13/20235 minutes, 7 seconds
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À la Une: Israël s'apprête à envahir la bande de Gaza pour «éradiquer» le Hamas

« Le monde retient son souffle » à l'approche de « cette attaque généralisée contre Gaza », titre le Daily Mirror. Le quotidien britannique qui, comme l'ensemble de la presse internationale, s'inquiète de la brutalité de l'offensive à venir, alors même que l'enclave palestinienne est déjà depuis cinq jours « soumise à de violents bombardements » qui ont fait plus d'un millier de morts. 1300 dépassant désormais le nombre de victimes israéliennes, 1 200 massacrées lors de l'assaut sanglant du Hamas samedi dernier.Après cette attaque, « la plus meurtrière contre Israël depuis plus de 50 ans », la formation d'un gouvernement d'union nationale hier mercredi et la mise en place d'un cabinet de guerre, « ouvrent la voie à une escalade de la guerre entre Israël et le Hamas », souligne le New York Times. Le journal américain rapporte le discours martial de Benyamin Netanyahu promettant « d'éradiquer le Hamas, [...] chaque membre du Hamas est un homme mort », a martelé le Premier ministre israélien.L'offensive terrestre ne fait plus aucun doute, souligne également le Times de Londres qui annonce qu'elle pourrait probablement intervenir « dès la semaine prochaine », le temps de finaliser les derniers préparatifs. Une prise de contrôle de Gaza qui s'annonce « extrêmement compliquée et périlleuse », estime le Haaretz, qui souligne que les « buts de guerre restent également obscurs. [...] S'agit-il de détruire les capacités militaires du Hamas ou bien de renverser le régime de Gaza ? », s'interroge le quotidien israélien, pour qui le deuxième objectif nécessiterait « l'occupation de la bande de Gaza ».Une offensive meurtrière pour les PalestiniensDeux millions de Gazaouis « pris au piège » dans la minuscule enclave palestinienne sous un « véritable déluge de feu », souligne le New York Times. Alors que le Hamas se terre dans ses sous-terrains, la population civile est plongée dans l'enfer, explique le Guardian. Déjà plus d'un millier de morts dont « 60% de femmes et d'enfants », rapporte le Croissant rouge palestinien. Une situation humanitaire « désastreuse » aggravée par le « bouclage imposé par Israël » et qui prive les populations d'eau et d'électricité et menace même le fonctionnement des hôpitaux déjà « débordés » par l'afflux de blessés.« Une véritable crise humanitaire », souligne le Washington Post qui « préoccupe l'administration Biden » qui a diligenté Antony Blinken à Jérusalem ce jeudi 12 octobre pour tenter de faire avancer « des négociations compliquées avec l'Égypte et Israël pour permettre l'entrée de l'aide à Gaza ». Le chef de la diplomatie américaine devrait également se rendre demain vendredi à Amman pour des entretiens avec le président palestinien Mahmoud Abbas et roi Abdallah de Jordanie. Avec également en tête pour Blinken, « le sauvetage des 150 otages retenus à Gaza », assure le quotidien américain qui souligne les « efforts du Qatar et de la Turquie ». Même si « entre faire la guerre ou épargner les otages, l'État hébreu semble avoir choisi », fait valoir la correspondante du Temps à Jérusalem, qui rapporte que le gouvernement israélien entend suivre la doctrine dite « Hannibal » selon laquelle « la force peut être utilisée pour libérer un otage au risque de le tuer ».La guerre au Proche-Orient pourrait affecter le conflit en UkraineC'est la grande crainte de Volodymyr Zelensky qui redoute « que l'escalade du conflit israélo-palestinien ne détourne l'attention de l'Occident et prive l'Ukraine du soutien militaire dont elle a toujours urgemment besoin », souligne le Guardian. Le quotidien britannique rapporte comment le président ukrainien est allé hier « plaider sa cause au siège de l'Otan à Bruxelles », et comment les Alliés ont tenté de le rassurer avec notamment « l'annonce par les États-Unis d'un nouveau programme d'aides de 200 millions de dollars ».« La guerre à Gaza complique la bataille de l'Ukraine pour Zelensky mais également pour Poutine, commente de son côté le Washington Post, même si le président russe peut se réjouir que la crise au Proche-Orient détourne l'attention de la guerre qu'il mène en Ukraine, ce conflit entre Israël et le Hamas pourrait également l'affecter. [...] Parce que la guerre en Ukraine a rapproché Moscou de Téhéran qui est l'un des principaux soutiens du Hamas. » Voilà qui pourrait sérieusement « refroidir les relations entre Poutine et Netanyahu », analyse le quotidien américain et raviver en revanche « les liens entre l'État hébreu et Kiev, avec à la clef la fourniture potentielle de matériel militaire israélien de haute technologie pour l'Ukraine ».
10/12/20235 minutes, 24 seconds
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À la Une: le monde épouvanté face à la barbarie et l'ampleur des massacres du Hamas en Israël

Une presse internationale profondément choquée, alors que l’on découvre l’ampleur et toute l’abomination des massacres qui ont été commis dans les kibboutz près de la bande de Gaza lors de la brutale attaque du Hamas au matin du 7 octobre. Symbole de cette « horreur absolue » : le carnage perpétré dans le kibboutz de Kfar Aza, où des familles entières ont été tuées. Ce fait se retrouve à la Une de l’ensemble de la presse avec des descriptions de tueries tellement épouvantables que la BBC a tenu à mettre en garde ses lecteurs, avertissant que tel article « contient des détails et des images dérangeantes », même avertissement dans le Washington Post qui prévient « que tel reportage contient des images de cadavres ».À Kfar Aza « kibboutz martyr », dit La Repubblica plus de « 100 personnes ont été massacrées dont une quarantaine d’enfants et de nourrissons, certains même, mutilés », ce « Kibboutz risque de rester dans les mémoires comme le Bucha d’Israël », écrit le quotidien italien. « Une horreur inimaginable », titre également le New York Times, dont les envoyés spéciaux rapportent le récit glaçant des tueries, bien souvent filmées par les terroristes eux-mêmes, et la douleur des soldats israéliens qui découvrent ces scènes de carnage. « Ce n’est pas une guerre ou un champ de bataille, c’est un massacre », les mots du commandant israélien sur place, le général Itai Veruv sont repris dans l’ensemble de la presse « C’est quelque chose que je n’ai vu de ma vie, quelque chose qui ressemble au Pogrom, à l’Holocauste de l’époque de nos grands-parents ».Une barbarie qui fait craindre le pire pour les otages israéliens à GazaAlors qu’Israël « bombarde sans relâche Gaza » avant une « offensive terrestre imminente », rapporte El Pais, tout le pays est suspendu à la « ​​​​​​​résolution de la crise des otages ». Au moins « ​​​​​​​150 otages, parmi lesquels de nombreux civils, des femmes et des enfants capturés le long de la frontière israélienne avec Gaza », souligne le New York Times « ​​​​​​​et que le Hamas menace maintenant d’exécuter, un par un à chaque fois qu’une frappe aérienne touchera Gaza ».« Le nombre important de ces otages et le fait qu’ils soient majoritairement civils rend l’impasse dans lesquelles ils se trouvent plus imprévisibles et plus volatiles encore », analyse le quotidien américain, car pour Israël, « en proie à l’une des pires catastrophes de son histoire, il n’est pas question pour le moment d’envisager un tel échange », souligne encore le Times, malgré les appels dans la presse israélienne à sauver la vie des otages. Le Haaretz exhorte ainsi le gouvernement israélien « à recruter immédiatement des intermédiaires tels que la Croix rouge, les services de renseignements égyptiens, allemands et qataris qui ont, dit-il, l’expérience de telles situations pour faciliter l’échange de prisonniers ».Le quotidien israélien qui prône également la mise en place « d’un corridor humanitaire » dans lequel « dans un premier temps, les personnes âgées, les femmes et les enfants devraient être échangées contre des femmes terroristes palestiniennes ». Et même « s’il a peu de chance que cet échange se produise », martèle encore le Haaretz « il faut essayer, faire appel aux restes d’humanité d’une minorité des membres du Hamas ».Les États-Unis assurent Israël de leur appui « sans réserve » Le président Biden qui n’a pas hésité à qualifier hier les attaques du Hamas « de mal absolu », s’indignant « des atrocités commises, écœurantes, abominables, violant tous les codes de la morale humaine », des crimes semblables à « ceux de l’État islamique », a fustigé le président américain « dans un discours de colère inhabituelle » juge le New York Times « sans doute la colère la plus personnelle qu’il ait jamais manifestée en public depuis son entrée en fonction ».Une colère et un soutien sans réserve à Israël, alors que l’Union européenne accuse, elle, l’État hébreu « de violer le droit international dans son blocus de Gaza », note Le Soir. « Biden se montre pourtant très prudent dans le conflit israélo-palestinien », estime de son côté le Wall Street Journal « partagé entre le soutien à son allié le plus proche au Moyen-Orient et les craintes d’une escalade régionale qui pourrait opposer les États-Unis à l’Iran ». « C’est une vraie difficulté » pour le candidat à sa réélection « dans un contexte qui plus est d’isolationnisme au sein du pays, et alors que la majorité démocrate partage de moins en moins ses opinions pro-israéliennes », explique encore le quotidien américain.
10/11/20235 minutes, 8 seconds
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À la Une: l'escalade meurtrière au Proche-Orient, le Hamas menace d'exécuter les otages israéliens

  « Cette crise des otages israéliens » retenus dans la bande de Gaza « pose un dilemme quasi impossible à résoudre » pour Premier ministre Netanyahu, analyse le Wall Street Journal alors « que la capture de ces dizaines de soldats et de civils -dont des femmes âgées, des enfants et même des familles entières suscite chez les Israéliens une émotion plus viscérale que n'importe quelle crise de mémoire récente ». « Même trois jours après son déclenchement, le bain de sang perpétré contre Israël par le Hamas qui a fait plus de 900 morts, et l'agonie des otages devenus des boucliers humains continuent de choquer profondément les Israéliens », souligne également le Washington Post. « Mais au-delà du choc provoqué par l'attaque et qui exige une réponse militaire agressive, seules quatre mauvaises options s'offrent à Israël », estime le Haaretz, entre des « négociations sur l'échange de prisonniers dans lesquelles le Hamas exigerait sans doute un prix astronomique à payer, une campagne aérienne sur Gaza au prix de milliers de civils palestiniens tués, un renforcement du blocus qui pourrait provoquer une catastrophe humanitaire, ou bien encore un vaste opération terrestre qui entraînerait de nombreuses pertes des deux côtés, et pourrait même échouer », analyse le quotidien israélien. « Le Hamas a véritablement tendu un piège qu'Israël doit éviter », met également en garde le Times, avec « le risque, en cas d'opération terrestre, outre le sort des otages, d'un embrasement du conflit avec le Hezbollah libanais », une guerre sans doute si meurtrière « qui ferait tellement de victimes palestiniennes que les Israéliens --souligne encore le quotidien britannique, perdraient leur droit moral de se défendre, même après avoir été eux-mêmes victimes de la plus terrible violence ».La crise humanitaire s'annonce déjà immense dans l'enclave de GazaAprès qu'Israël a décrété hier « un blocus complet de l'enclave palestinienne où vivent plus de 2 millions de civils » désormais pris au piège, explique Le Soir « dans cette prison à ciel ouvert qu'est Gaza sous blocus israélien depuis maintenant 17 ans, le siège va empirer une crise socio-économique déjà majeure », s'inquiète le quotidien de Bruxelles.  Désormais « privés d'eau, d'électricité, de nourriture et vivant sous les bombardements constants », le sort des gazaouis émeut l'ensemble de la presse internationale qui affiche souvent en Une comme le Washington Post des images de la désolation et de la destruction de Gaza ; alors que se profile une vaste opération terrestre, le Daily Mirror redoute désormais le pire.  « Priez pour les innocents » titre le quotidien britannique qui publie en Une les photos d'un enfant en pleurs en Israël et d'un bambin blessé et ensanglanté à Gaza. « Sous une pluie de roquettes », les gazaouis fuient par milliers « vers des camps de réfugiés », rapporte le Times sans aucune possibilité de quitter la bande de Gaza. Avec un sentiment d'injustice profond, d'être eux aussi « les victimes du Hamas », souligne le Guardian, « mais qui s'en soucie ? » s'interroge Raji Sourani, un avocat spécialisé dans les droits de l'homme à Gaza qui dénonce dans la Repubblica « le manque de soutien international » et dit s'attendre « au massacre des Palestiniens sous les bombes israéliennes ».L'Union européenne divisée sur l'aide financière aux Palestiniens « Les Palestiniens vont-ils faire les frais des attaques terroristes perpétrées par le Hamas ? », s'interroge Le Soir alors que Bruxelles a « dû faire marche arrière hier après avoir annoncé la suspension de l'aide européenne aux palestiniens ». Cette suspension avait créé « un véritable malaise dans plusieurs États membres », explique El Pais, en Irlande, mais également en Espagne où le gouvernement a dénoncé « une décision scandaleuse », alors que la Belgique et l'Italie mécontentes de l'initiative de la Commission ont toutes deux hier immédiatement annoncé qu'elles poursuivraient également leur aide aux Palestiniens « arguant que couper les aides punirait davantage les civils que les auteurs de l'attaque ». « Même s'il n'est pas nécessaire de jeter par-dessus bord tous les objectifs humanitaires, le débat sur l'aide financière aux palestiniens est justifié », estime de son côté le Frankfurter Allgemeine Zeitung « alors que le Hamas en profite au moins indirectement ». De quoi justifier la suspension de l'aide bilatérale allemande, alors que Berlin souhaite « un examen approfondi de la manière dont elle est utilisée », souligne le quotidien allemand. Et de quoi en tout cas faire bondir les Verts allemands qui mettent en garde « si l'aide humanitaire est supprimée, le terrorisme ne sera privé de son terreau, mais il sera renforcé », rapporte Die Welt.
10/10/20235 minutes, 30 seconds
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À la Une: Israël en guerre après l'attaque surprise et sanglante du Hamas palestinien

  « Israël stupéfait entre en guerre », titre le Times, Israël sous le choc « en prise avec une nouvelle réalité » écrit le New York Times « après la plus grande attaque lancée contre le pays depuis des décennies ». « C'est le cauchemar d'Israël » commente le Frankfurter Allgemeine Zeitung qui dénonce également « l'attaque la plus féroce et la plus brutale jamais lancée contre Israël depuis Gaza ». « Un nouveau degré dans l'horreur » souligne le quotidien britannique Metro avec déjà plus d'un millier de morts « dont plus de 700 côté israélien » et plus « d'une centaine d'otages ». « Impensable », titre le Haaretz, le quotidien israélien qui fustige « l'énorme échec » des services de renseignements israéliens et dénonce une attaque « avant tout dirigée contre les civils » avec « pour la 1ʳᵉ fois des dizaines de prisonniers de guerre et de civils pris en otage à Gaza ».« C'est le 11 septembre d'Israël », titre de son côté le Jerusalem Post qui rapporte « la matinée d'horreur de samedi » quant au lever du jour des « centaines de terroristes du Hamas » ont franchi la frontière entre Gaza et Israël pour « assassiner, mutiler et kidnapper des Israéliens ». « Avec ces images traumatisantes de jeunes qui après une rave party dans le désert du Néguev, courent en hurlant pourchassés par les terroristes », et ces civils pris en otages « parmi lesquelles des personnes âgées et des mères avec leurs enfants qui ont été exhibés dans les rues de Gaza ». « Tout cela semble trop infernal, trop épouvantable pour être réel », se désole, bouleversé, le Jerusalem Post.Israël dénonce « la main de Téhéran » derrière les attaques du HamasMême si l'Iran dément farouchement, cette thèse est largement validée par la presse internationale, à l'instar du Guardian pour qui « même si ces attaques sont peut-être nées de la colère palestinienne contre le comportement du gouvernement extrémiste de Netanyahou, l'Iran a sans doute aidé le Hamas, dans l'objectif de torpiller le rapprochement en cours entre l'Arabie Saoudite et Israël ». « L'Iran a directement participé à la préparation de l'attaque surprise contre Israël » affirme haut et fort de son côté le Wall Street Journal qui fait valoir des sources « parmi des membres importants du Hamas et du Hezbollah libanais ».« Les détails de l'opération ont été affinés au cours de plusieurs réunions à Beyrouth » assure le quotidien américain « et c'est lundi que l'Iran a donné son feu vert lors d'une dernière réunion dans la capitale libanaise ». « Des hypothèses hautement plausibles », estime de son côté le quotidien libanais l'Orient-Le Jour, pour qui cette attaque « semble avoir tué dans l'œuf au moins à court terme, le processus de normalisation israélo-saoudien, alors que l'Iran en sort, renforcé » explique encore le quotidien « en se positionnant comme le seul parrain de la cause palestinienne et en rappelant que tout accord de paix-susceptible de modifier la géopolitique régionale devra passer par lui ».La crainte d’un « embrasement régional »C'est la grande crainte alors qu'Israël « crie vengeance » et menace de lancer « une vaste opération terrestre à Gaza pour anéantir le Hamas ». Si une telle offensive était lancée, « l'Iran et le Hezbollah libanais ne pourraient alors pas rester sans rien faire, les bras croisés », analyse un spécialiste dans l'Orient-Le Jour qui redoute « que le conflit ne se transforme en une guerre sur plusieurs fronts » entraînant « le Liban dans la tourmente ». Une escalade à la frontière nord d'Israël que « tentent de désamorcer les Etats-Unis », souligne le quotidien libanais, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken « mettant la pression sur le Hezbollah pour le dissuader d'intervenir ».« Si le Hezbollah ose porter un grand coup à Israël, cela entrainera probablement immédiatement une offensive terrestre israélienne au Liban », analyse également Die Welt qui souligne que « tout va dépendre maintenant de l'Iran ». Téhéran qui outre « son stock de missiles à moyenne portée précisément conçu pour une attaque contre Israël, peut également compter sur ses unités des Gardiens de la révolution stationnée en Syrie, ainsi que sur des milices chiites en Irak qu'elle a équipé de missiles », rapporte encore le quotidien allemand qui n'écarte pas « la possibilité d'une nouvelle guerre d'ampleur au Moyen-Orient ». Au final, « c'est l'Iran qui décidera seul d'aggraver ou pas la situation », analyse également le Suddeutsche Zeitung. 
10/9/20235 minutes, 6 seconds
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À la Une: l'armée française entame son retrait du Niger dans un contexte extrêmement tendu

« Un retrait largement perçu comme une nouvelle preuve de l'affaiblissement de l'influence de la France au Sahel, commente le Times, dans un contexte que le président Macron a lui-même qualifié "d'épidémies de putschs". Après avoir dû retirer plus de 5 000 soldats du Mali l'an passé et 400 du Burkina Faso en février dernier, ce sont aujourd'hui 1 400 militaires français qui se préparent à quitter le Niger d'ici à la fin de l'année », précise le quotidien londonien, dans un climat extrêmement volatile, « alors que la France se refuse toujours à reconnaître la junte au pouvoir qui a chassé du pouvoir le président Bazoum le 26 juillet dernier. »« Deux mois d’une face à face tendu », nourri d'un violent sentiment anti-français au Niger avec « des manifestations quotidiennes devant la base militaire de Niamey où sont installés les troupes françaises », rapporte El Pais. La junte militaire nigérienne « a même redoublé de pression, souligne le quotidien madrilène, en interdisant tout retrait des troupes via le Bénin » voisin. Ce qui va rendre terriblement complexes « les opérations de désengagement »,alors même que Niamey « maintient également l'interdiction des vols français ».  Les troupes françaises pourront donc se voir contraintes « à un long et périlleux voyage à travers le Niger » en pleine recrudescence d'attaques jihadistes pour gagner le Tchad où la « France maintient un présence militaire importante ».Les États-Unis prêts à combler le vide au Niger ?« Alors que les troupes françaises étaient considérées comme une ligne de défense essentielle dans les efforts occidentaux pour lutter contre la violence jihadiste au Sahel », leur départ, estime le Washington Post devrait contraindre les États-Unis à endosser cette responsabilité. Washington qui n’a pas qualifié « de coup d'état » la prise de pouvoir militaire, et a même « nommé un ambassadeur à Niamey », semble prêt « à combler le vide », analyse le site d'information qatari The New Arab qui rapporte « que les Français ont d'ailleurs ressenti "comme un coup de poignard dans le dos" la tentative des États-Unis d'ouvrir un dialogue diplomatique avec la junte nigérienne. »Une « realpolitik » alors que l'administration Biden redoute plus que tout « la progression au Sahel des terroristes et des russes », explique le Washington Post. Le journal souligne néanmoins que « l'extrême défi pour maintenir l'ordre dans le chaudron sahélien, [...] avec un peu plus de 1 000 hommes au Niger et une base de drones, personne ne sait si ces forces américaines parviendront à tenir en échec les branches locales d'al-Qaïda et de l'État islamique, tout en tenant également à distance les mercenaires russes de Wagner ».Biden reprend la construction du mur de Trump et relance les expulsionsAccusé de « laxisme face l'afflux de migrants », Joe Biden candidat à sa réélection effectue ainsi « une véritable volte-face », commente le New York Times, après avoir « toujours dénoncé comme étant inefficace, la construction de ce mur à la frontière mexicaine ».Le président américain a beau faire valoir « qu'il y était contraint par la loi, qu'il ne pouvait pas interrompre la construction du mur », cette décision qui a bien sûr été bruyamment saluée par Donald Trump « reflète les défis auxquels est confrontée l'administration Biden alors que les crises humanitaires dans le monde poussent de plus en plus de migrants vers la frontière américaine », assure encore le Times.La relance « des expulsions directes vers le Venezuela » en est également la parfaite illustration, explique le Washington Post, qui rappelle qu'il y a deux semaines, « Joe Biden avait pourtant accordé un statut juridique temporaire à plus de 470 000 Vénézuéliens vivant aux États-Unis en estimant que les troubles politiques dans leur pays d'origine ne permettaient de les renvoyer chez eux ».La psychose des punaises de lit en France gagne les États-Unis« Même si un responsable new-yorkais assure qu'il est trop tôt pour dire si l'épidémie française affecte les villes américaines, rapporte le Guardian, le retour au pays des influenceurs et autres journalistes de mode américains après la semaine de la Fashion Week à Paris alimente la psychose sur les réseaux sociaux. [...] Je prie pour ne rien ramener aux États-Unis », se lamente ainsi une influenceuse, victime des punaises parisiennes. Alors qu'un écrivain américain vivant à Paris se désole « de devoir désormais vivre au milieu des rats et des punaises de lit ». Autant de témoignages qui ont visiblement stressé les internautes américains « qui ont multiplié les messages pour incendier les rédactions qui ont envoyé leurs journalistes à Paris pour la semaine de la mode, ou bien pour exiger l'interdiction des vols entre la France et les États-Unis ».Une psychose qui continue à faire les titres de la presse internationale : « Le cas de Paris ne sera pas isolé », prévient ainsi La Repubblica qui assure « que du moustique tigre au charançon rouge, la prolifération de certaines espèces va être favorisée par le réchauffement climatique. Seule solution, insiste le quotidien italien, réintroduire les prédateurs naturels comme les oiseaux ».À lire aussiFrance: la punaise de lit s'invite dans le débat politique
10/6/20235 minutes, 46 seconds
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À la Une: les pays de l'Union européenne musclent leur réponse face aux crises migratoires

En plein drame des réfugiés en mer Méditerranée, et juste avant le sommet des 27 à Grenade en Andalousie qui va être consacré en grande partie à la question migratoire, les ambassadeurs de l'UE sont hier parvenus à « un accord historique », estime le Guardian, sur la manière de gérer « l'afflux massif de demandeurs d'asile en cas de guerre, de catastrophe naturelle ou d'urgence climatique ». Après trois ans de disputes entre États membres, explique encore le quotidien britannique, « les nouvelles règles permettront aux pays européens en première ligne, comme l'Italie d'accélérer le traitement des demandes d'asiles et de transférer plus rapidement les réfugiés vers d'autres pays d'Europe ». Et ce « afin d'éviter une répétition de l'année 2015, lorsqu'un million de migrants étaient arrivés en Europe en provenance notamment de Syrie, et que certains pays, notamment l'Allemagne, avaient dû en accepter beaucoup plus que les autres ».« Ce règlement sur la gestion des crises va permettre de finaliser enfin la réforme du système d'asile européen », salue Die Welt, et surtout « de limiter l'immigration non désirée ».« Les conditions de demandes d'asile vont être durcies, souligne également El Pais, la durée de détention d'un migrant aux frontières extérieures de l'Union pourra être également prolongée jusqu'à 40 semaines. » « Des mois entiers d'internement pour ces réfugiés qui indignent les Verts en Allemagne » et les organisations humanitaires, rapporte le Suddeutsche Zeitung. Dans un éditorial, le quotidien allemand fustige au vitriol « l'abandon d'une politique humaine d'accueil des réfugiés ».Un accord migratoire qui risque de buter sur les réticences de la Tunisie« L'accord passé par les 27 avec Tunis visant à freiner les embarcations de migrants depuis les ports tunisiens est sur le point d'être démantelé », s’inquiète El Pais. Alors que le président tunisien Kaïs Saïed vient de rejeter « la promesse d'une aide financière européenne de plus d'un milliard d’euros », une aide qu'il a qualifiée « d’aumône ».Une manière sans doute de faire « monter les enchères », estime La Repubblica mais « qui illustre en tout cas l'extrême difficulté pour l'UE de conclure des accords migratoires avec les pays africains ».Des accords « prévus également avec l'Égypte et le Maroc, et qui sont pourtant essentiels pour la mise en place du nouveau pacte européen sur l’asile », souligne Die Welt qui rapporte qu'à Bruxelles les diplomates ne sont guère optimistes, qui confient « qu’ils ne seraient pas surpris si l'accord avec la Tunisie n'était jamais conclu, ou si l'UE perdait le contrôle de l'utilisation des fonds versés ».Iran : une lycéenne dans le coma après une altercation avec la police des mœursUne affaire qui « rappelle la mort de la jeune Kurde Mahsa Amini pour un voile mal porté, il y a un an, et qui avait lancé une révolte inédite en Iran contre le régime des Mollahs », souligne le Guardian. « Même si on ne se sait pas exactement ce qui est arrivé à Armita Geravand, insiste le New York Times, les soupçons se portent à nouveau sur le gouvernement ». Alors que « des vidéos de caméras de sécurité montrent cette lycéenne de 16 ans entrer dans le métro dimanche dernier à Téhéran pour aller à l'école, avant quelques minutes plus tard d'être traînée hors du wagon complètement inconsciente ». Le régime iranien assure « qu’elle a été victime d'une baisse de tension et qu'elle s'est cognée la tête en tombant », alors que l'organisation de défense des droits de l'homme norvégienne Hengaw dénonce « une agression physique de la police des mœurs qui aurait battue l'adolescente parce qu’elle ne portait pas son voile ».La jeune Armita est depuis plongée dans le coma, et les images dramatiques de l'adolescente sur son lit d’hôpital, « la tête bandée et une sonde d'alimentation dans la bouche », suscitent « l'indignation en Iran et alimentent les accusations contre la police des mœurs », souligne encore le New York Times. Le quotidien américain rapporte toute « l'inquiétude des États-Unis sur le sort de cette jeune fille ». Inquiétudes partagées et très vives critiques en Allemagne. « En Iran, une jeune femme se bat à nouveau pour sa vie. Juste parce qu'on pouvait voir ses cheveux dans le métro. C'est intolérable », a violemment fustigé Annalena Baerbock, la cheffe de la diplomatie allemande, dans un tweet, rapporte le Frankfurter Allgemeine Zeitung.
10/5/20235 minutes, 13 seconds
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À la Une: le Congrès américain en plein le chaos après la destitution historique de McCarthy

C'est « une éviction extraordinaire », du « jamais vu », insiste le New York Times. « Un tremblement de terre » pour le Washington Post. « Première fois en 240 ans d'histoire de la Chambre des représentants que son speaker, son président est ainsi évincé », souligne le Post qui explique que « Kevin McCarthy a finalement échoué à résister à la rébellion des dissidents d'extrême droite de son propre parti ».Un vote orchestré par le « républicain trumpiste Matt Gaetz et une poignée d'élus de la droite radicale », précise le New York Times, des élus « qui, après avoir tenté de bloquer sa nomination en janvier dernier, ont mené neuf mois de guérilla contre McCarthy, pour se rebeller finalement contre sa main tendue aux démocrates la semaine passée pour passer un accord et éviter le "shutdown", la mise en défaut de paiement des États-Unis ».Et le même mot revient aujourd'hui dans l'ensemble de la presse américaine et internationale, « le chaos » qui s'annonce désormais au Capitole, sans speaker, en pleine guerre intestine entre républicains, ce qui risque bien de plonger les États-Unis « dans une paralysie législative sans précédent », commente le correspondant d'El Pais.« Les parlementaires américains reviendront seulement la semaine prochaine à Washington pour tenter d'élire un nouveau président de la Chambre, note également Le Temps, il ne le restera alors qu'un peu plus d'un mois pour s'entendre sur un nouveau budget fédéral », et empêcher à nouveau « un possible "shutdown", la fermeture du gouvernement. »Le chaos au Congrès met en péril l'aide américaine à l'Ukraine« Le prochain président de Chambre devra faire face aux mêmes pressions de l'administration Biden pour envoyer davantage d'aide à l'Ukraine, malgré l'opposition de plus en plus grande des républicains », explique le Wall Street Journal qui souligne que « l'aide à Kiev avait été exclue du dernier accord budgétaire provisoire » alors que « moins de la moitié des républicains avaient soutenu le rétablissement du financement en faveur de l'Ukraine ».« Qu'en sera-t-il avec le successeur de McCarthy ? », les élus radicaux républicains pourraient bien à nouveau « bloquer tout compromis », s'inquiète le New York Times, en mettant dans la balance « son maintien au poste de speaker ». Le président Biden s'est engagé sur « une nouvelle enveloppe de 24 milliards de dollars en faveur de l'Ukraine », en espérant que le Congrès donnera son feu vert. Alors que le soutien à Kiev faiblit déjà côté européen, « la situation deviendrait vraiment critique pour l'Ukraine si l'Amérique devait cesser son aide », s'alarme le Frankfurter Allgemeine Zeitung.L'Arménie défie la Russie en adhérant à la Cour pénale internationale« Le Parlement arménien a ratifié hier [3 octobre, NDLR] l'adhésion à la CPI, obligeant l'ancienne république soviétique à arrêter le président russe Vladimir Poutine s’il venait à se rendre en Arménie, souligne le Guardian. De quoi tendre encore les relations avec Moscou, déjà dégradées par l'invasion russe de l'Ukraine et surtout le manque de soutien face la reconquête du Haut-Karabakh par l'Azerbaïdjan », commente le quotidien britannique. Car même si le Premier ministre arménien Niko Pashinyan a tenté de rassurer « en affirmant ne considérer que les crimes de guerre commis par l'Azerbaïdjan », le Kremlin ne décolère pas qui dénonce « une adhésion complètement erronée ». Une décision carrément « hostile », tacle la Komsomolskaya Pravda qui fustige « la dérive de l'Arménie vers l'Occident ». Le quotidien russe n'hésite d'ailleurs pas à faire la comparaison avec l'Ukraine : « Deux pays en chute libre », raille-t-il.Le pape François prêt à bousculer la politique de l’ÉgliseLe pape a ouvert ce mercredi matin au Vatican, « un synode novateur qui pourrait définir sa papauté, en faisant trembler les traditionalistes », souligne le Guardian qui détaille la volonté de François d'aborder durant les trois semaines à venir « certaines des questions les plus épineuses de l’Église, comme les femmes diacres, le mariage des prêtres ou bien encore la bénédiction des couples homosexuels ».Un désir d'ouverture qui « a déjà suscité la crainte de plusieurs cardinaux conservateurs », rapporte La Repubblica. Pour la première fois en tout cas, « les femmes pourront voter lors de ce synode, [...] 54 religieuses et femmes laïques parmi les 365 membres du synode, [...] un geste sans précédent du pape François envers les femmes, salue le quotidien britannique, alors que l'Église trace sa voie pour l'avenir ». 
10/4/20235 minutes, 18 seconds
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À la Une: l'ONU arrive trop tard dans un Karabakh déserté par sa population

Une mission onusienne qui arrive « bien trop tard », dénoncent avec amertume les Arméniens qui ont fui en masse le Haut-Karabakh pour l'Arménie ces derniers jours, rapporte le Guardian. Après l'offensive éclair de l'Azerbaïdjan le mois dernier pour reprendre l'enclave séparatiste, « plus de 100 000 Arméniens sur une population de 120 000 ont ainsi quitté la région » transformant Stepanakert, la capitale de l'enclave arménienne en une véritable « ville fantôme », avec ces images « de la grand place complètement vide, jonchée d'ordures, de poussettes abandonnées et de trottinettes d'enfants ».« À part le bétail, que reste-t-il alors à surveiller pour les observateurs des Nations unies qui viennent d'arriver ? », se désole un exilé qui vient d'arriver à Erevan après trois jours de marche, rapporte le quotidien britannique qui souligne le sentiment d'abandon des populations arméniennes par la communauté internationale. Alors que le « dernier bus de réfugiés a quitté hier le Haut-Karabakh », le gouvernement arménien accuse les autorités azerbaïdjanaises « de nettoyage ethnique », et demandent à l'Union européenne « de sanctionner l'Azerbaïdjan », note le Frankfurter Allgemeine Zeitung.Des sanctions qui divisent au sein des pays européens, parce que l'Europe a besoin du gaz azerbaïdjanais, mais également parce qu’elle peine face à deux principes contradictoires, explique Le Temps, « entre le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, et le droit inaliénable d'un État souverain à préserver son intégrité territoriale », hors le Haut-Karabakh fait partie du territoire de l'Azerbaïdjan reconnu par la communauté internationale.L’UE inquiète d’une possible offensive de l'Azerbaïdjan contre l’ArménieCrainte exprimée par les chancelleries européennes, dont la France et l'Allemagne, souligne le Frankfurter Allgemeine Zeitung. « Enhardis par leur victoire dans le Haut-Karabakh, les autorités de Bakou pourraient maintenant être tentées d'empiéter plus loin sur les terres arméniennes, explique The Observer, voire d'ouvrir un corridor terrestre vers la Turquie alliée en annexant des régions entières en Arménie, dans ce que les faucons de Bakou appellent déjà "l'Azerbaïdjan occidental" ». L'an passé, au terme de violentes incursions, les troupes azéries ont déjà repoussé la frontière de plusieurs kilomètres au détriment de l’Arménie. Car « l'Azerbaïdjan est avide de terres », explique un spécialiste, toujours dans le magazine britannique qui redoute « l’imminence d'une nouvelle guerre si les européens ne tracent pas vite une ligne rouge en imposant des sanctions à Bakou ».À lire aussiNi paix, ni guerre: la difficile résolution des «conflits gelés»Trump jugé pour fraude fiscale devant un tribunal new-yorkaisDonald Trump tel qu'en lui-même, « agité et agressif », rapporte le New York Times, et qui n'a pas hésité, le 2 octobre, à lancer « une fusillade d'attaques personnelles contre le juge et la procureure générale de New York qualifiant l'un "de voyou" et l'autre de "personne horrible" et suggérant même qu'ils étaient des criminels ». Avec l'habituelle dénonciation de « la plus grande chasse aux sorcières de tous les temps », façon pour l'ex-président de faire campagne en dénonçant un « procès politique » alors qu'il se voit jugé pour fraude, accusé « d'avoir gonflé son patrimoine de plus de deux milliards de dollars afin d'obtenir des prêts favorables auprès des banques et pouvoir se vanter de sa richesse », raille encore le Times. Mais cette affaire est d'autant plus dérangeante pour Trump « qu'elle menace son image de maître du monde des affaires », note le quotidien américain. Car s'il perd ce procès, il encourt non seulement « 250 millions de dollars d'amende » mais risque de perdre « toutes ses propriétés emblématiques, notamment la Trump Tower à New York, souligne le Washington Post, alors qu'il serait privé, ainsi que ses deux fils, de leurs licences commerciales dans l'état ». Ce qui équivaudrait « à une peine de mort pour les entreprises de la Trump Organisation », estime le Times de Londres.Pékin prête à renoncer la diplomatie chinoise du panda ?« L'avenir des prêts de pandas par la Chine semble désormais incertain », souligne le South China Morning Post, alors que « les États-Unis s'apprêtent à faire leurs adieux à Mei Xiang, Tian Tian et Xiao Qi Ji, les trois pandas géants du zoo de Washington qui doivent partir pour la Chine en décembre prochain. »« C'est la fin de leur date de prêt », et peut-être même « la fin tout court des prêts avec les États-Unis, alors que les relations sont de plus en plus glaciales entre les États-Unis et la Chine », souligne le quotidien de Hong-Kong. « Sans prolongation de ces prêts, les États-Unis risquent de ne plus avoir de pandas géants pour la première fois depuis 50 ans », se désole le Washington Post pour qui cela signifierait « un changement de cap dans l'approche de la Chine en matière de diplomatie du Panda. »« Le panda de l'amitié » pourrait être réservé aux seuls pays amis de la Chine. À moins que, comme le faisait valoir le Global Times chinois en début d'année, « il est peut-être temps pour la Chine de mettre fin à la diplomatie du panda. »
10/3/20235 minutes, 12 seconds
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À la Une: après 19 mois de guerre, le soutien occidental à l’Ukraine commence à s'éroder

« Le soutien à l'Ukraine s'effondre », dramatise le Suddeutsche Zeitung. C'est en tous cas « la fin du soutien inconditionnel à l'Ukraine », analyse Le Temps. Le quotidien suisse revient sur ce qu'il appelle « la double déconvenue du week-end pour Kiev », entre les États-Unis qui, pour échapper au « shutdown » (la paralysie de l'administration fédérale), ont mis en péril au Congrès la poursuite de l'aide à l'Ukraine, et surtout, « plus problématique encore », en Slovaquie, la victoire aux législatives du parti populiste de l'ancien Premier ministre Robert Fico, lequel « a promis durant toute sa campagne de stopper toute aide à Kiev ».« Alors que la guerre s'éternise et que la ligne de front reste en grande partie statique », la victoire du pro-russe Fico, estime le New York Times, « est un nouveau signe de l'érosion du soutien occidental à l'Ukraine ». « Un changement frappant », commente le quotidien américain, « alors que la Slovaquie avait été le premier pays de l'Union européenne à livrer des avions de combat à l'Ukraine ». « L'unité de l'Occident pourrait être menacé », s'inquiète également le Washington Post, à l'instar de Die Welt qui redoute que la Slovaquie ne rejoigne ainsi « la Hongrie de Viktor Orban, qui a renoncé à aider l'Ukraine », et alors que la Pologne « s'est elle aussi récemment montrée plus réticente à fournir des armes », le président polonais Andrzej Duda « comparant même l'Ukraine a un homme qui se noie » et qui pourrait bien « entraîner avec lui la Pologne ».Lassitude des Européens, scepticisme des républicains américainsL'accord passé donc ce week-end au Congrès américain pour éviter le « shutdown » « s'est fait aux dépends de l'Ukraine » à cause des républicains, explique le Frankfurter Allgemeine Zeitung, « avec un budget qui ne contient aucune nouvelle aide pour Kiev ». Même si ce budget n'est que provisoire – jusqu'en novembre prochain – et que le président Biden « met la pression sur les républicains pour que l'aide se poursuive », un nombre croissant d'élus de droite s'opposent « à ce que les États-Unis continuent de contribuer au financement de la guerre en Ukraine », souligne le Guardian, à la grande satisfaction du Kremlin et de la presse russe qui, comme la Komsomolskaya Pravda, ironise en titre sur « les États-Unis qui n'ont plus d'argent pour l'aide militaire à l'Ukraine ».Autant « d'incertitudes qui pèsent sur Kiev », commente le Washington Post, même si le président Zelensky, dimanche encore, a « promis de combattre la Russie aussi longtemps qu'il le faudra ». Alors que les ministres des Affaires étrangères des principaux alliés de l'Ukraine sont réunis ce lundi 2 octobre en sommet à Kiev pour réaffirmer leur soutien, certains proches du président ukrainien veulent croire « que malgré la lassitude et les revirements, les principaux alliés ne lâcheront pas l'Ukraine », rapporte Le Temps. « Les armes continuent d'ailleurs à arriver » fait valoir, dans le quotidien suisse, un conseiller ukrainien résolument optimiste. Ce dernier ajoute : « Qui aurait pu croire il y a un an qu'on nous livrerait des chasseurs F-16 ? Cela se concrétisera bientôt. »Congrès des États-Unis: Kevin McCarthy menacé d'éviction par ses pairs républicains C'est une « lutte fratricide » qui s'engage chez les républicains, alors que dans l'aile dure du parti, l’élu de Floride Matt Gaetz « entend déposer cette semaine une motion pour destituer Kevin McCarthy » de son poste de président de la Chambre des représentants, rapporte le New York Times, coupable à ses yeux de « trahison » après « sa main tendue aux démocrates pour faire adopter le budget provisoire qui a permis aux États-Unis d'éviter la paralysie de l'administration fédérale ». « Rébellion, ou bien vengeance, mais que cherche donc Matt Gaetz ? », s’interroge également le correspondant du Suddeutsche Zeitung, qui note que le quadragénaire qui s'était d'abord « présenté comme un modéré s'est vite réinventé pour devenir un fervent supporter de Donald Trump », l'ex président qui avait d'ailleurs demandé aux élus républicains d'éviter tout compromis au Congrès sur le budget.« Aujourd'hui, Gaetz veut renverser McCarthy », mais au risque d'affaiblir le parti, dénonce le Wall Street Journal « au beau milieu d'une négociation budgétaire à fort enjeu et d'une enquête sur la destitution du président Biden ». Une véritable politique « du chaos », « autodestructrice », fustige le quotidien américain, pour qui « l'animosité personnelle de ces élus républicains n'a rien à voir avec la défense du bien public ».
10/2/20234 minutes, 56 seconds
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À la Une: un homme fait les choux gras de la presse outre Atlantique

Donald Trump ! Accusé de « fraude commerciale par un juge » écrit le Washington Post. L’ancien président des États-Unis et deux de ses enfants sont dans le viseur, explique également le New York Times. La procureure générale de l'État de New York réclame, entre autres, 250 millions de dollars de réparations financières. Letitia James, leur reproche d’avoir « gonflé » le patrimoine de la Trump Organization de plusieurs milliards de dollars, pour obtenir des prêts plus avantageux auprès des banques. Une opération qui aurait duré 10 ans, de 2011 à 2021. Des accusations graves alors que le milliardaire est attendu devant les tribunaux dans quelques jours. Un caillou de plus donc dans la chaussure de Donald Trump qui voit depuis la fin de son mandat pleuvoir les convocations devant la justice. Au civil comme au pénal, dans des affaires bien distinctes. Des affaires que détaille en longueur ce mercredi 27 septembre, Le Financial Times.Les tribunaux, on y reste, avec un « procès très attendu » dont l’issue pourrait « changer la manière dont les Américains font leurs courses », résume le New York Times. Le journal fait référence à la plainte déposée par le régulateur américain contre Amazon. Il l’accuse de « maintenir illégalement son monopole » grâce à des « stratégies anticoncurrentielles et déloyales ». Pour la presse, les enjeux sont énormes à quelques mois de la présidentielle. Politico l’affirme : ces poursuites judiciaires représentent « l’attaque la plus importante du gouvernement américain » à l’encontre d’un des géants de la tech. C’est aussi un test crucial pour l’Agence fédérale de protection des consommateurs, renchérit le Wall Street Journal, car elle a déjà perdu des procès contre Microsoft et Méta Platforms.Des braises encore fumantes au milieu des débris, c’est l’image du jour en IrakC’est à voir en Une du site de la BBC. Un incendie s’est déclaré hier soir alors que des centaines de personnes célébraient un mariage. Ça s'est passé dans une petite bourgade chrétienne des environs de Mossoul dans la province de Ninive dans le nord du pays. Le bilan fait état d’au moins 100 morts. « On ne sait pas encore exactement ce qui a provoqué l’incident, mais selon les premières informations, l’incendie se serait déclaré après l’allumage d’un feu d’artifice », rapporte la radio britannique. La défense civile évoque pour sa part la présence de panneaux en préfabriqué « hautement inflammables et contrevenant aux normes de sécurité » dans la salle des fêtes. Courrier international ajoute qu’en Irak les normes de sécurité sont peu respectées, que ce soit dans le secteur de la construction ou celui du transport. « Le pays, dont les infrastructures sont en déliquescence après des décennies de conflits, est régulièrement le théâtre d’incendies ou d’accidents domestiques mortels ».Ces questions posées dans les colonnes du Temps : à qui appartient l’espace ? S’agit-il d’une zone de non-droit ?La réponse est non. Dans cette tribune, des juristes de l’université de Neuchâtel rappellent que l’espace est un bien commun et que donc l’intérêt public prime. Un traité datant de 1967 interdit les tentatives d'appropriation, les entreprises qui visent la Lune ou les étoiles doivent passer par un État.Mais il y a des trous dans la raquette en matière de droit international. Par exemple, l’utilisation commerciale de l’espace n’est pas interdite, seulement elle doit se faire « pour le bien de tous les pays, quel que soit le stade de leur développement économique ou scientifique ». L’exploitation des ressources spatiales n’est pas non plus encadrée, explique le journal suisse, avec une autre interrogation qui découle : comment concilier le bien et l’intérêt de tous les pays, y compris ceux qui n’ont ni les moyens ni l’ambition d’exploiter ces ressources ? Les auteurs de cet article appellent à une réflexion approfondie. Un groupe de travail a d’ailleurs été créé en 2021 pour plancher sur ce sujet. Il devra arbitrer la tension entre intérêt public et exploitation commerciale. « À terme, un environnement juridique international incertain serait dommageable pour toutes les nations spatiales, y compris les plus avancées » préviennent les juristes.Un monde obscur, secret et infiniment fascinantÀ lire dans le Guardian, qui consacre tout un article aux « espionnes » de la Première guerre mondiale à nos jours parce qu’une exposition s’ouvre ce weekend à l’Imperial War Museum à Londres. Le journal promet des histoires « troublantes » parfois même « choquantes » avec évidemment des gadgets : « un rouge à lèvre avec caméra intégrée », « une boîte de maquillage avec des compartiments secrets ». Bref… tout l'attirail de 007 mais version féminin, certes un peu cliché de nos jours. D’ailleurs, l’expo montre cette évolution, comment le métier s’est transformé, adapté au fil du siècle au gré des guerres, et d’une géopolitique mouvante. « Espion Mensonge et tromperie », c’est à découvrir à partir de samedi.
9/27/20234 minutes, 58 seconds
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À la Une: le risque de shutdown aux États-Unis

Cette paralysie du gouvernement due à l’incapacité du congrès à se mettre d’accord sur le budget... « Dure semaine en perspective à Washington » résume le Devoir alors que pour le South China Morning Post : « le congrès américain passe en mode crise ». En Allemagne Der Spiegel parle d’un « poker impitoyable ». Il faut dire qu’« aucun accord n’est en vue » se désespère le Washington Post qui constate que le « Congrès retourne au travail ce mardi. Il dispose de moins de cinq jours pour trouver un accord permettant d'éviter la fermeture du gouvernement ».Pédagogue, le Devoir explique ce risque de paralysie en 5 questions. Le journal québécois rappelle que ce vote est une simple « formalité, sauf quand la procédure se retrouve au cœur de tempêtes politiques ». Et c’est bien le cas en ce moment explique le Devoir : « une minorité d’élus extrémistes cherchent à exploiter la faible majorité du Parti républicain à la Chambre, d’à peine dix voix ». Objectif : « imposer leur programme politique ultraconservateur […] ils vont même jusqu’à s’opposer au leader républicain à la Chambre, Kevin McCarthy ».Kevin McCarthy qui selon le China Morning post « fait face à une insurrection de républicains d'extrême droite désireux de réduire les dépenses, même si cela signifie réduire les services fédéraux pour des millions d'Américains ». Car comme le rappelle le Times Of India, ce sont les citoyens américains qui feraient les frais de cette fermeture fédérale. Le quotidien de citer le secrétaire américain à l’agriculture selon qui « la fermeture du gouvernement mettrait en péril l’assistance nutritionnelle pour près de 7 millions de femmes et d’enfants qui dépendent des allocations ».Dès ce mardi soir, le congrès va donc tenter d’avancer pour éviter un shutdown à minuit samedi prochain ?Et la balle est dans le camp du président de la chambre des représentants rappelle le Washington Post pour qui Kevin McCarthy pourrait être amené à prendre une décision déterminante : « Soit il soumet à la Chambre un projet de loi bipartisan et risque de perdre son poste de président, soit il ne prévoit pas de voter sur la proposition du Sénat et se range du côté des législateurs de la droite dure en déclenchant le shut down ».Le New York Times se penche d’ailleurs sur la tentative du Sénat d’éviter une fermeture. « Un projet de loi de dépenses d'urgence qui permettrait aux agences fédérales de continuer à recevoir de l'argent après la fin de l'année fiscale ce week-end ». Et ce qui bloque nous explique le quotidien : c’est l’aide à l’Ukraine.Et pourtant, il existe « un large soutien bipartisan au Sénat en faveur de l'octroi de fonds à Kiev ». Mais « un bloc important de républicains de la Chambre des représentants s'oppose à tout financement supplémentaire ». Selon le New York Times, « ce bloc insisterait très probablement pour que ce financement soit retiré du projet de loi et renvoyé au Sénat, ce qui ralentirait toute résolution alors qu'il reste peu de temps ».Et sans surprise, c’est Donald Trump qui est le plus grand défenseur de la ligne dure côté républicains. Le journal de citer l’ancien président : « Les républicains ont perdu gros sur le plafond de la dette, n'ont rien obtenu et s'inquiètent maintenant d'être blâmés pour l'arrêt du budget ». Le milliardaire de conclure, en lettres capitales sur X : « À moins que vous n'obteniez tout, ne votez pas le budget ! »Une position qui met en lumière les divisions du parti républicain. Le Washington Post souligne que les conservateurs sont « bien conscients que leur parti sera probablement accusé d'avoir déclenché un shutdown ». Le post constate que « certains alliés de McCarthy commencent à pointer du doigt la poignée de partisans de la ligne dure qui ont refusé de faire avancer le projet de loi sur les crédits de la défense la semaine dernière ».La presse internationale revient également sur l’annonce par l’Ukraine de la mort du chef de la flotte russe en mer noire lors d’une frappe sur le QG de la marine à Sébastopol. Annonce démentie par la Russie ce mardi.« Si elle était confirmée, la mort de Sokolov, 61 ans, serait un coup dur pour le Kremlin » constate le Times. Et si le conditionnel est de rigueur, c’est parce que « Les forces spéciales ukrainiennes n'ont fourni aucune preuve de la mort présumée de Sokolov ou d'autres officiers. Les deux parties au conflit ont publié des informations trompeuses sur les victimes ».Le Japan Times se fait d’ailleurs l’écho du bilan communiqué par les Russes après la frappe : « un militaire disparu ». De quoi trancher avec celui communiqué par les forces spéciales ukrainiennes et cité par le New York Times : « l'attaque a tué 34 officiers, dont le commandant de la flotte, et en a blessé 105 autres ». Le quotidien de préciser que « cette attaque a eu lieu lors d’une réunion des commandants russes, dont l’armée ukrainienne aurait été au courant ».Peu vraisemblable selon le Times à Londres. Le journal qui cite des analystes selon lesquels « il est peu probable que de hauts gradés tiennent une telle réunion dans cet important bâtiment à colonnades après une série de frappes ukrainiennes précises sur des cibles en Crimée ces dernières semaines ». La seule chose qui semble certaine, c’est que le QG de la flotte russe en mer noire a bien été frappé. Le Guardian décrit des images de l’attaque « montrant des missiles Storm Shadow fournis par les Britanniques frappant le toit du quartier général naval de Sébastopol ».Au-delà du fait de savoir si le commandant de la flotte russe en mer noire a bien été tué dans la frappe, le New York Times s’intéresse surtout à la stratégie ukrainienne vis-à-vis de la Crimée. Le journal donne la parole à des analystes selon lesquels « En attaquant la péninsule, l’Ukraine rend plus difficile pour le Kremlin l’utilisation de la région comme plaque tournante logistique » pour sa guerre. Pire, « elle oblige Moscou à redéployer des batteries antimissiles provenant d'ailleurs sur le champ de bataille vers la Crimée ».
9/26/20235 minutes, 28 seconds
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À la Une: l’accord trouvé entre les scénaristes et les studios pour mettre fin à la grève qui paralyse Hollywood

« Hollywood tout proche d’un happy end » titre Le Soir en Belgique. « Après 146 jours de grève », le New York Times note que « La Writers Guild of America a obtenu l’essentiel de ce qu’elle voulait. Mais une grande partie d’Hollywood reste fermée ». Le Wall Street Journal explique pourquoi : « La WGA est encore en train de finaliser le protocole d'accord avec la coalition qui représente les studios et les streamers de cinéma et de télévision ».En Suisse, Le Temps se fait l’écho de la position du syndicat « personne ne doit reprendre le travail tant que la Guilde ne l’a pas expressément autorisé. Nous sommes toujours en grève jusqu’à ce moment-là ». Message reçu par les « 11 000 membres du syndicat » observe le Washington Post. Selon le Times à Londres, « L'accord doit être approuvé par le conseil d'administration et les membres de la guilde avant la fin officielle de la grève ». Un accord dont on ignore les détails « hormis sa durée : trois ans » nous apprend le Japan Times.Le Washington Post cite la WGA qui parle d’un accord « exceptionnel » qui prévoit « des gains et des protections significatives pour les scénaristes ». Le South China Morning Post rappelle quelques-unes des revendications des grévistes, qui laissent présager du contenu de l’accord : « meilleure rémunération, personnel minimum dans les salles d'écriture et un réel encadrement de l’utilisation de l'intelligence artificielle ». Mais comme le souligne O’Globo au Brésil, « Même si la grève des scénaristes prend fin, il n'en est pas de même pour celle des acteurs ».Car ce sont bien deux grèves, et non pas une qui paralysent Hollywood ?« Du jamais vu depuis 1960 » rappelle le Wall Street Journal pour qui, « une résolution de la grève des scénaristes pourrait justement ouvrir la porte à un accord avec la Screen Actors Guild, le syndicat des artistes interprètes en grève depuis la mi-juillet ». Pour le quotidien, « la résolution des deux grèves pourrait sauver au moins une partie de la saison télévisée ».La presse internationale constate d’ailleurs les dégâts de ces mois sans travail… Le coût économique devrait « avoisiner les 5 milliards de dollars » rappelle le South China Morning Post. Le quotidien hongkongais pour qui « les manifestations ont pris des allures de lutte des classes ». Le journal de lister les professions touchées par la grève : « caméramans, menuisiers, assistants de production, traiteurs, fleuristes, fournisseurs de costumes et autres petites entreprises qui soutiennent la production cinématographique et télévisuelle ».Face aux conséquences désastreuses pour l’économie du cinéma américain, El Pais constate que les grands patrons de studios ont dû s’impliquer directement dans les négociations. « Bob Iger, de Disney, David Zaslav de Warner Bros ou encore Ted Sarandos pour Netflix se sont rendus dans les bureaux de l'Alliance des producteurs de cinéma et de télévision » pour accélérer les négociations. Elles devaient s’achever nous apprend le quotidien espagnol « avant les vacances de Yom Kippour qui ont débuté ce dimanche soir ».Et c’était loin d’être gagné constate le South China Morning Post selon qui « Les dirigeants ont parfois attisé les tensions. Le directeur général de Disney, Bob Iger, qui vient tout juste de prolonger son contrat qui lui offre une prime annuelle équivalente à cinq fois son salaire de base, a critiqué les scénaristes et les acteurs en grève, qualifiant leurs revendications de « tout simplement pas réalistes ». Il a donc depuis assoupli sa position…La presse internationale revient également sur la mort d’un chef mafieux en Italie : Matteo Messina DenaroDisparition remarquée car le Temps rappelle qu’il était « Le dernier représentant de la vieille garde de la Cosa Nostra ». À Londres, le Guardian parle d’un décès « des suites d’une longue maladie ». « Un cancer du colon » précise le Temps. Et c’est justement à cause de ce cancer qu’il a été arrêté en janvier dernier raconte le Soir. « C’est en se rendant dans une clinique que le dernier grand capo sicilien vivant, recherché depuis 1993 a été interpellé ». Un homme qui était déjà bien diminué selon les photos qui le montrent, tête basse, sous la pluie, encadré par deux carabiniers, emmitouflé dans une veste en cuir fourré, un large bonnet enfoncé jusqu’aux oreilles.Mais derrière cet homme diminué se cache « un assassin impitoyable » rappelle le Temps. « Avec les personnes que j'ai tué moi-même, je pourrais remplir un cimetière » se serait-il même vanté auprès d’un ami. Auprès d’un ami, car à la police, il n’a jamais rien dit rappelle la Repubblica.Une absence d’aveux qui ne l’a pas empêché d’être condamné « 6 fois à la prison à perpétuité » précise le Temps. Le Guardian raconte que « pendant 30 ans, chaque fois que les enquêteurs semblaient se rapprocher de leur cible, tel un fantôme, Denaro disparaîtrait et réapparaissait aux quatre coins du monde ». Mais en réalité nous apprend le Temps : « il vivait dans un appartement confortable, près de sa ville natale de Castelvetrano, dans l'ouest de la Sicile ».Le quotidien qui cite la procureure Teresa Principato selon qui « si le mafieux a pu échapper à la police si longtemps, c’est qu’il bénéficiait de protections à un très haut niveau », sans plus de précisions… Le Guardian souligne que l’homme « détenait la clé de certains des meurtres les plus atroces perpétrés par la mafia sicilienne, notamment les attentats à la bombe qui ont tué les légendaires magistrats anti-mafia Giovanni Falcone et Paolo Borsellino ».« Les enquêteurs craignent désormais que le dernier parrain de la mafia sicilienne ait emporté ces secrets dans sa tombe » conclue le journal. Selon il Corriere della Sera, « des préparatifs sont en cours en vue de son enterrement dans le caveau familial, au côté de son père, Don Ciccio » qui fut lui aussi un des grands parrains de la mafia sicilienne.
9/25/20235 minutes, 6 seconds
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À la Une: Zelensky face au risque de «lassitude» de ses alliés - après 18 mois de guerre en Ukraine

« Le président de guerre ne séduit plus », titre Die Welt, « c'est une nouvelle réalité » assure également le Wall Street Journal « la guerre de l'Ukraine contre la Russie s'avère plus difficile à faire accepter aux occidentaux » alors que le conflit s'enlise et va encore durer. Le président Zelensky a ainsi été confronté ces derniers jours « à des conversations difficiles à Washington », note le Guardian « loin de l'accueil de héros qu'il avait reçu il y a 9 mois lors de sa 1ʳᵉ visite à Washington, avec une standing ovation au Congrès », cette fois, souligne le quotidien britannique  « il a dû s'adresser au Sénat à huis clos et surtout faire face à l'hostilité grandissante d'une partie des Républicains à la Chambre des représentants qui rejettent tout nouveau financement pour l'Ukraine ». Avec des mots très durs du patron républicain de la Chambre, Kevin McCarthy qui s'est interrogé « sur la réalité du plan de victoire de Zelensky » et a insisté sur « l'obligation de rendre compte sur l'argent que les Etats Unis ont déjà versé ». Parallèlement à « ce scepticisme » des élus de droite américains, « des fissures commencent également à apparaître dans le soutien européen », note le Frankfurter Allgemeine Zeitung alors que la Pologne sur fond de conflit céréalier avec Kiev « menace de ne plus envoyer d'armes » à l’Ukraine. « Une fin déclarée de la solidarité militaire », commente le quotidien allemand qui intervient certes « en pleine campagne électorale en Pologne », mais qui traduit également, comme aux Etats Unis « une certaine lassitude » face à une guerre.Le soutien indéfectible de Joe Biden à l'Ukraine  « Nous sommes avec vous, nous restons avec vous », a assuré Joe Biden en recevant son homologue ukrainien hier à la Maison Blanche avant d'annoncer « une nouvelle tranche d'aide militaire 325 millions de dollars » et la garantie que les chars Abrams arriveraient en Ukraine dès « la semaine prochaine », rapporte le Washington Post. Mais pas « de missiles tactiques à longue portée que Kiev réclamait pourtant avec insistance » souligne de son côté le Wall Street Journal « même si cette possibilité reste sur la table ». Malgré les mises en garde de Zelensky qui assure que « l’Ukraine perdra la guerre sans aide supplémentaire », sa visite à Washington « ne semble en tout cas pas avoir eu d'impact immédiat » commente le New York Times, au grand dam de l'éditorialiste de Die Welt, qui raille « le scepticisme et la lassitude de l’Occident » alors que « pour le peuple ukrainien, la guerre elle-est toujours bien réelle ». La grave crise diplomatique entre l’Inde et le Canada inquiète les OccidentauxL’Inde a décidé hier de « suspendre l'octroi de visas aux citoyens canadiens », marquant souligne le New York Times « une escalade brutale dans le conflit diplomatique qui a suivi les accusations du 1ᵉʳ ministre Trudeau selon lesquelles des agents indiens étaient à l'origine de l'assassinat d'un leader sikh sur le sol canadien ». Une détérioration des relations qui même pourrait « avoir des conséquences plus larges pour l'Occident », analyse un spécialiste dans le Guardian qui voit dans la violente colère de New Delhi « les signes d'une politique étrangère indienne plus affirmée ». Comme si forte de sa nouvelle puissance géopolitique, démontrée au dernier G20 « L'Inde pourrait devenir plus encline à s'offusquer et plus disposée à prendre des mesures de rétorsions ». Ce n'est pas encore la diplomatie de « guerrier loup » comme la pratique les chinois, souligne encore le Guardian, mais « le déclin des relations entre le Canada et l'Inde signale l'émergence d'une politique étrangère indienne potentiellement agressive » contre l'Occident.Embarras des Etats-Unis qui considèrent l'Inde comme un partenaire stratégique « Joe Biden est pris entre deux alliés », analyse le New York Times, entre son voisin et allié historique canadien et le géant indien « que le président américain s'est donné pour priorité de courtiser pour contrer la Chine et la Russie » assure le quotidien américain « même si l'Inde de Modi a reculé sur le plan de la démocratie ». Pour autant « Washington ne peut ignorer un assassinat extra-judiciaire dans un pays qui est un allié clé », estime le Guardian. C'est assurément une « vraie source d'embarras » pour Biden, acquiesce le New York Times même si « dans sa grande bataille contre la Chine, Joe Biden semble aujourd'hui prêt à s'accommoder de l'aide de certaines autocraties, comme l'Inde pour lutter contre des dictatures plus grandes et plus dangereuses. » 
9/22/20235 minutes, 8 seconds
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À la Une: Londres reporte ses objectifs climatiques pour éviter «de ruiner les Britanniques»

« L'humanité a ouvert les portes de l'enfer », titre El Pais, qui reprend la vigoureuse dénonciation hier (mercredi) d'Antonio Guterres , le secrétaire général des Nations unies très remonté contre l'inaction et le manque d'ambition des dirigeants mondiaux pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre alors que, a-t-il martelé, la planète est en pleine ébullition « après un été torride, une chaleur épouvantable, des inondations et des incendies de forêts de plus en plus dramatiques dans le monde entier ». Mais même face au désastre en cours « il est révélateur » souligne le Guardian « de noter que bon nombre des émetteurs de carbone de la planète dont les deux plus gros pollueurs que sont les États-Unis et la Chine n'ont pas participé à ce mini-sommet climat à New York ». « Absents comme l'étaient également la France et le Royaume-Uni, alors que le président brésilien Lula qui devait prendre la parole, s'est également fait porté pâle », raille le quotidien britannique. À trois mois de la Cop 28 à Dubaï, ce manque d'ambition devient vraiment inquiétant, d'autant plus, met en avant le Times, que « c'est précisément hier également que le Premier ministre britannique resté à Londres, a choisi d'annoncer un coup de frein à certains de ses engagements climatiques ».Londres reporte ses objectifs climatiques C'est « un gros coup de frein » sur l'ambition climatique du royaume, commente le Washington Post qui rapporte la décision du Premier ministre Sunak « de reporter notamment de 5 ans à 2035 l'interdiction de ventes des véhicules neufs à essence ou au diesel », pour éviter « de ruiner les Britanniques ». C'est « l'un des plus grand revirement de Rishi Sunak depuis son entrée en fonction » note également le Guardian qui dénonce une stratégie purement électoraliste, « une tentative de placer son gouvernement sur une voie plus radicale pour contrer les travaillistes en vue des élections l'an prochain ». Une marche arrière qui a provoqué « un tollé à tous les niveaux », note Le Temps « jusqu'au sein du parti conservateur et dans une large partie de l'industrie ». Très en colère, le Financial Times pour qui « en renonçant à sa position morale, Rishi Sunak permet à d'autres grandes économies de ralentir également leurs efforts et rend la tâche plus difficile pour persuader les marchés en développement de faire ce qu'il faut ». « Ce recul est sans doute la plus grande erreur du Premier ministre Sunak », tacle encore le quotidien financier britannique, qui met en doute « sa capacité et son mérite à conserver son poste après les prochaines élections ».L'Azerbaïdjan « rétabli sa souveraineté » sur le Haut-Karabakh « Ils se sont déjà rendus, c'est fini », titre le Frankfurter Allgemeine Zeitung, « après seulement une journée de guerre, les troupes azéries avec la médiation de la Russie ont arraché aux séparatistes arméniens du Karabakh un cessez-le-feu dont les termes équivalent sans doute à mettre fin à l'existence de l'enclave arménienne dans la région », souligne encore le FAZ. « Ni la Russie, ni l'Arménie ne voulaient ou ne pouvaient venir en aide aux séparatistes arméniens », explique de son côté le Suddeutsche Zeitung , « le Premier ministre arménien avait insisté sur le fait qu’il ne laisserait pas entraîner son pays  dans une nouvelle guerre contre l'Azerbaïdjan, et de son côté la Russie n'a tout simplement pas voulu aider son allié arménien qui avait refusé de soutenir sa guerre en Ukraine », commente Le Temps qui note « l'esprit de revanche de Moscou qui a rejeté hier la débâcle sur l'Arménie, expliquant que s'il elle était restée du côté la Russie cela ne serait pas arrivé ».La crainte désormais d’un « nettoyage ethnique » Alors que viennent de s'engager les premiers pourparlers entre l'Azerbaïdjan et les séparatistes, « l’enclave arménienne et ses quelques 120 000 habitants ne peuvent espérer que très peu de considération de la part du président Aliyev, qui entend tout simplement démanteler le « régime illégal » des arméniens au Haut-Karabakh », explique Le Temps. De quoi laisser redouter « une véritable épuration ethnique » qui viderait l'enclave de ses habitants, s'inquiète le Frankfurter Allgemeine Zeitung. De nombreux Arméniens craignent « une vengeance violente de la part des Azerbaïdjanais après des décennies de résistance », note également Die Welt qui rapporte que « des centaines d'entre eux tentent déjà de fuir l'enclave », des arméniens prêts à « abandonner des terres qu'ils habitent pourtant depuis des siècles », se désole le quotidien allemand. 
9/21/20235 minutes, 10 seconds
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À la Une: la crainte de l’embrassement dans le Haut-Karabakh où l'Azerbaïdjan repart à l'offensive

 Alors que vient tout juste de s'instaurer ce mercredi matin un « cessez-le-feu », et l'ouverture de négociations, la presse ce matin ne cachait pas en tout cas son pessimisme sur la situation dans cette région disputée depuis des décennies dans le Caucase Sud. « C'est une nouvelle guerre qui éclate aux confins de l'Europe », s’alarmait ainsi Die Welt alors que l'Azerbaïdjan entend « reprendre par la force le Haut-Karabakh ». Trois ans après la dernière guerre dans cette région sécessionniste du Sud Caucase, « qui fait partie du territoire azerbaïdjanais — mais qui est majoritairement peuplé par des arméniens », explique le Suddeutsche Zeitung. « Après avoir soumis la population arménienne à un blocus quasi total pendant plus de 9 mois », Bakou a ainsi lancé hier « une vaste campagne de bombardements sur l'enclave séparatiste qui a déjà fait une trentaine de morts », rapporte El Pais. L'Azerbaïdjan parle d'une « opération anti-terroriste », mais les véritables objectifs du régime sont très clairs, explique Die Welt « les derniers arméniens doivent être chassés de la région ou mourir ».  « Bakou exige une reddition totale, un retrait inconditionnel et total des forces armées séparatistes » souligne le New York Times, ce qui fait redouter « le spectre d'une nouvelle guerre entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan », même si Erevan dit « ne pas avoir de troupes au Karabakh , laissant entendre que les forces séparatistes étaient seules face à l'armée azerbaïdjanaise ». Un embrasement dénoncé par l'ensemble des pays occidentaux, de l'Union européenne à Washington, mais également par Moscou, souligne Le Temps , « le grand allié de l'Arménie qui avait aidé à la résolution du dernier conflit il y a 3 ans », mais qui cette fois est accusé par Erevan « de ne pas en faire assez pour maintenir la paix ».La Russie semble lâcher l'ArménieMême si Moscou rejette ces accusations, et se dit extrêmement préoccupé « par cette nouvelle escalade dans le Haut-Karabakh », la Russie est surtout « préoccupée par sa propre guerre en Ukraine », souligne le Suddeutsche Zeitung. Mais pas seulement, commente de son côté le Times qui se demande même si « Poutine n'aurait pas donné son feu vert à l'attaque de Bakou contre l'enclave arménienne ». « Les Russes auraient pu certainement empêcher cette opération s'ils l'avaient voulu », explique un analyste dans le quotidien britannique qui souligne « que cette attaque intervient dans un contexte de rupture des relations entre l'Arménie et la Russie ». Alors que le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan a refusé de soutenir l'invasion de l'Ukraine par la Russie », et « a également invité les troupes américaines à organiser des exercices d'entraînement conjoints en Arménie ce mois-ci ». « Des démarches qualifiées « d'inamicales » par le Kremlin qui avait d'ailleurs prévenu « que la présence de soldats américains sur le sol arménien « ne serait bénéfique pour personne, y compris pour l'Arménie », souligne encore le Times.Zelensky qualifie l'agression russe en Ukraine de « génocide » à l'ONU Première fois que le président ukrainien « s'exprimait en personne à la tribune des Nations unies » à New-York, souligne le Washington Post, « toujours vêtu de son treillis militaire, Volodymyr Zelensky a prononcé un discours passionné appelant à un soutien durable à la lutte de son pays contre la Russie ». « Le combat de l'Ukraine est celui du monde entier », a notamment mis en garde le président ukrainien avertissant les dirigeants du monde que « l'agression russe pourrait s'étendre bien au-delà de l'Ukraine », et accusant la Russie de « génocide », rapporte le New York Times. Après dix-neuf mois de guerre brutale, alors que la contre-offensive ukrainienne peine à percer, Zelensky s'est lancé dans une délicate mission « d'empêcher le monde de perdre son intérêt ou sa patience envers l'Ukraine » explique encore le Times, un soutien d'autant plus urgent, que la droite américaine, les élus républicains s'inquiètent du coût de la guerre « qui consomme trop de ressources et détourne d'autres priorités », note le Washington Post. « Le discours du président Zelensky a en tout cas été très applaudi », rapporte Le Soir « mais pas par toutes les délégations, il n'y avait aucun ministre russe dans la salle pour l'écouter », souligne le quotidien de Bruxelles.La France reçoit le roi d'Angleterre ce mercredi, et puis le Pape en fin semaine « Macron, le roi et le Pape », titre Le Temps qui fait valoir qu'il s'agit là « de visites à la hauteur de sa fonction », dans une France où le président Macron prête particulièrement le flanc au qualificatif de « monarque républicain ». Et il va donc mettre les « petits plats dans les grands » pour recevoir ce mercredi le roi Charles III, « visite fastueuse avec réception ce soir au château de Versailles » souligne le Guardian, et qui « va marquer une réinitialisation cruciale des relations franco-britanniques après l'effondrement quasi-total de la confiance durant les années Boris Johnson ». Une relance de « l'Entente cordiale » entre les deux pays que le président français a également initié dès hier soir en recevant à l'Elysée « le chef de l'opposition britannique Keir Starmer », note de son côté le Frankfurter Allgemeine Zeitung, le leader travailliste qui est considéré à Paris « comme le futur Premier ministre du Royaume-Uni ». Entre le « soft power » du roi Charles et la volonté de Starmer de se rapprocher de l'Union européenne, « l'entente franco-britannique » est véritablement en passe de se remettre sur de bons rails, estime le quotidien allemand.
9/20/20235 minutes, 25 seconds
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À la Une: Biden sous le feu de la critique après l'échange de prisonniers avec l'Iran

 Même si le gouvernement américain se défend d'avoir versé « une rançon » arguant que ces 6 milliards de dollars « provenaient de fonds iraniens gelés sur un compte en Corée du Sud », l'opposition républicaine américaine est, elle, « vent debout », rapporte le Guardian pour dénoncer un accord « qui va encourager d'autres prises d'otages ». Une crainte partagée par une grande partie de la presse internationale.  « Cinq otages américains libérés contre 6 milliards, cela fait un milliard par otage », note le Times, de quoi encourager « le cycle misérable des prises d'otages », fustige le Washington Post, même si « le retour au pays de 5 Américains détenus dans la tristement célèbre prison d'Evin à Téhéran est un véritable soulagement ». Colère également du Wall Street Journal qui juge même « insultantes » les affirmations du gouvernement américain qui assure qu'au terme de l'accord passé avec Téhéran ces 6 milliards « ne seront consacrés qu'à l'achat de produits humanitaires comme de la nourriture et des médicaments ». Même si cela est vrai - souligne le quotidien américain- « cette manne d'argent permettra au régime de Téhéran de consacrer d'autres fonds -qu'ils auraient dû dépenser pour ces produits humanitaires à des activités beaucoup plus malveillantes, à des fins militaires ou terroristes ».Une possible « désescalade des tensions » entre Washington et Téhéran « Cet accord s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par l'administration Biden pour désamorcer les tensions avec l'Iran » analyse le New York Times, même si le gouvernement américain le nie et a « d'ailleurs annoncé de nouvelles sanctions contre l'Iran ». « Cet échange de prisonniers pourrait ouvrir la voie à des discussions sur des questions plus importantes, notamment la reprise de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien », estime également le Washington Post. Un accord complètement moribond, torpillé par l'administration Trump mais que le président Biden « s'est promis de relancer », note encore le Post. Reste à savoir si la libération de prisonniers américains favorisera « un compromis plus large entre Téhéran et l'Occident sur ce front nucléaire », commente de son côté le Wall Street Journal qui souligne que « Joe Biden et le président iranien Raïssi se retrouvent tous deux à New York aujourd'hui pour l'Assemblée générale des Nations Unies, mais qu'aucune réunion à haut niveau n'est prévue entre responsables iraniens et américains ». Le ton sera donné par le discours du président iranien ce mardi après-midi à la tribune des Nations unies, estime le Guardian, qui n'exclut pas « que Raïssi puisse, après cet accord pointer la faiblesse des Etats-Unis ».Meurtre d’un leader sikh : la crise diplomatique enfle entre le Canada et l'Inde « Une véritable escalade des tensions » commente l’Indian Express après l'expulsion hier d'un diplomate indien de haut rang du Canada, l'Inde à son tour a décidé d'expulser un diplomate canadien tout en « rejetant les accusations du 1er ministre Trudeau selon lesquelles l'Inde serait impliquée dans l'assassinat en juin dernier d'un leader sikh au Canada ». Des accusations que New Dehli jugent complètement « absurdes »  qui cherchent juste, dénonce-t-elle, « à détourner l'attention de la question des terroristes et extrémistes sikh qui ont trouvé refuge au Canada et qui prônent la création au Pendjab d'un état séparatiste, le Khalistan, menaçant la sécurité de l'Inde », rapporte encore le quotidien indien. Les accusations du Premier ministre canadien « sont explosives et risquent d'envenimer les relations entre les deux pays », commente le New York Times, alors que le Canada « compte près d'un million et demi de citoyens d'origine indienne dont la moitié sont sikhs et qui craignent désormais pour leur sécurité personnelle ». « La victime Hardeep Singh Nijjar abattue en juin dernier en Colombie britannique avait reçu des menaces de mort », rapporte de son côté le Devoir alors que l'Inde « l'avait placé dès 2020 sur la liste terroriste », note encore le quotidien canadien.Des relations déjà extrêmement tendues Suite à cet assassinat, le coup de froid avec New Delhi s'est aggravé durant le G20 indien la semaine passée « où Modi n'a tenue aucune réunion bilatérale avec Trudeau », note le Devoir qui souligne que de son côté le Canada a annulé cette semaine « une mission commerciale prévue de longue date à Bombay et interrompu les négociations commerciales ». Les autorités canadiennes exigent de l'Inde « sa coopération dans l'enquête sur la mort de Nijjar », souligne le New York Times, et elles entendent bien « discuter des actions de l'Inde » avec leurs alliés notamment américains pendant l'actuelle Assemblée générale des Nations unies.
9/19/20235 minutes, 10 seconds
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À la Une: le drame de Lampedusa met l'Europe sous pression

L'arrivée massive de migrants sur la petite île sicilienne de Lampedusa au large des côtes tunisiennes a « relancé l'épineux débat sur le partage des responsabilités entre les pays de l'Union européenne », explique le Suddeutsche Zeitung « alors qu'en 24 heures la semaine dernière -plus de 7000 migrants ont débarqué à Lampedusa, amenant l'île -qui compte tout juste 6000 habitants au bord de l'effondrement ». « Avec de scènes maintes fois décrites », note encore le quotidien allemand, « des milliers de personnes débarquant sur le quai, assoiffées, affamées débordant une police qui a répliqué à coups de matraque ». Un drame qui a conduit la patronne de la commission européenne Ursula von der Leyen à venir annoncer sur place hier, aux côtés de la Première ministre italienne Giorgia Meloni « un nouveau plan en dix points pour lutter contre l'immigration clandestine », rapporte Le Temps avec « un mélange de mesures de fermeté à l'encontre des passeurs mais également la volonté de faciliter l'entrée des migrants éligibles à l'asile en Europe ». Un plan « sans évolution majeure pour contenir le phénomène migratoire » raille El Pais pour qui Von der Leyen et Meloni ont juste « mis en scène une réponse européenne à l'immigration » avec une petite « visite de deux heures » qui ne résout rien, -raille le quotidien madrilène renvoyant cet épineux dossier « au prochain conseil européen en octobre prochain ». Déception partagée par La Repubblica qui note que les deux dirigeantes étaient à peine parties, après très leur courte visite « que déjà un nouveau groupe de naufragés arrivait sur la rive sud de l'île en quête de démocratie et de liberté ».À neuf mois des élections européennes, l’extrême-droite souffle sur les braises « Le vice-président du conseil italien Matteo Salvini se frotte les mains », assure Le Soir, Salvini qui est l'allié au gouvernement de Giorgia Meloni mais qui loin de Lampedusa hier accueillait la patronne du RN Marine Le Pen à la fête annuelle de la Ligue dans le Nord de l'Italie pour dénoncer en chœur « la submersion migratoire » « De quoi « concurrencer Meloni dans le camp de la droite radicale », commente le quotidien de Bruxelles pour qui « l'éventuel échec de la nouvelle stratégie de L'UE en matière de lutte contre l'immigration illégale, risque de donner un nouvel élan aux partis extrémistes en Europe ». « 127 000 migrants ont débarqué sur les côtes italiennes depuis le début de l'année, soit près du double que l'an passé », note de son côté le Suddeutsche Zeitung qui appelle « l'Europe à la solidarité pour soulager l'Italie, et mieux répartir les réfugiés ». À défaut met en garde le quotidien allemand « Meloni sous la contrainte de sa coalition pourrait prendre des mesures qui sortent du consensus européen ».Libye : le général Haftar accusé de n'avoir pas empêché la catastrophe annoncée « Dans la ville côtière de Darna où des milliers d'habitants sont toujours portés disparus, alors qu'on compte plus de 11 000 morts », rapporte le Times « le chagrin se transforme en colère contre le maréchal autoproclamé Khalifa Haftar, et ses fils qui contrôlent tout l'est du pays, et qui n'ont rien fait pour entretenir les deux barrages en ruine qui ont facilement cédé sous la puissance des inondations emportant une grande partie de la ville de Darna dans la mer ». Pire encore aucune alerte n'a été lancée « alors que tout le monde savait » que ces barrages pourraient céder, souligne encore le quotidien britannique qui met en cause directement la responsabilité de Haftar 79 ans, « le fils spirituel de Kadhafi » revenu des États-Unis juste avant la mort de son ancien mentor en tant que « sauveur national autoproclamé et qui a plus le goût du pouvoir que la gestion des affaires gouvernementales ». Ses fils utilisent d'ailleurs « la réponse à cette catastrophe comme un moyen d'exercer un plus grand contrôle plutôt que de s'assurer que l'aide humanitaire  parvienne aux civils », dénonce de son côté le Guardian qui pointe notamment le fils cadet Saddam Haftar 32 ans et souvent considéré comme l'héritier probable de son père et « qui a rapidement utilisé son rôle à la tête du comité libyen d'intervention pour légitimer sa position internationale, tout en gardant la mainmise sur l'aide internationale ». Une toute puissance du clan Haftar « qui ne laisse pas espérer qu'une enquête nationale ou internationale sur la catastrophe de Darna puisse établir leurs responsabilités dans la mort de ces milliers de libyens », se désole le quotidien britannique.  
9/18/20235 minutes, 10 seconds
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À la Une: un an après la mort de Mahsa Amini, la fronde contre le voile se poursuit en Iran

Alors que « ce week-end va marquer le premier anniversaire de la mort de Mahsa Amini, arrêtée pour avoir mal porté son voile, puis assassinée en prison » rappelle le Guardian déclenchant « la plus grande vague de manifestations en Iran depuis des années ». « Une année de brutalité et de courage en Iran », salue le quotidien britannique à l'instar de l'ensemble de la presse internationale. « C'était la première révolution des femmes dans le monde, et la plus grande menace à laquelle le régime théocratique iranien ait été jamais confronté » estime également le Times qui met en avant « le courage extrême » de celles qui sont descendues dans la rue « sachant qu'elles pourraient être emprisonnées, violées ou même exécutées ». Même des écolières ont participé, souligne le Times « se filmant en train de lever le majeur devant les photos omniprésentes du guide suprême Ali Khamenei ». Des mois de contestations « que le régime a géré comme il fait toujours » explique de son côté le Time magazine « en écrasant la dissidence », « plus de 20 000 personnes ont été arrêtées, plus de 500 tuées dont sept pendus ». « Pour Khamenei faire des concessions sous la pression ne fait que projeter la faiblesse et enhardir la dissidence », commente encore le magazine américain. Et pourtant, même si les manifestations se sont apaisées « la mort de Mahsa Amini hante toujours le régime iranien » fait valoir le magazine américain, le régime, à la veille de ce premier anniversaire qui s'inquiète encore - et met en garde « contre toute manifestation ».La résistance des iraniennes s'exprime désormais sous d'autres formes « La résistance n'a pas faiblit », le soulèvement « femme, vie, liberté » s'exprime juste « différemment » estime le New York Times. « C'est un mouvement irréversible », assure depuis la terrible prison d'Evin à Téhéran Narges Mohammadi, la célèbre militante des droits humains détenue depuis 8 ans et qui a pu envoyer des lettres à de nombreux quotidiens dont Die Welt qui publie son texte où elle dénonce notamment « l'amplification de la répression contre les femmes depuis un an » entre « tortures et violences psychologiques », une « brutalité » qui a ses yeux ne fait que « renforcer le fossé qui se creuse entre le régime et la population » qui plus est « alors que l'inflation et le chômage alimentent également la colère ». De fait estime le Times « même si les manifestations ont fini par s'apaiser, la résistance des femmes continuent sous d'autres formes », ainsi dans la capitale Téhéran « une femme sur cinq ans ne porte plus le hijab », « une véritable révolution tranquille, dans un pays où les femmes doivent se couvrir tout le corps depuis 40 ans ». Et à bas bruit, elles portent toujours les mêmes revendications, souligne de son côté la Repubblica « non seulement l'abolition du voile obligatoire, mais aussi les droits civiques et les libertés politiques et la fin de la théocratie ». « C'est comme une flamme sous la cendre » explique une femme médecin de Shiraz, dans le Times « elle couve et ne s'éteindra pas », « nous serons libres », dit-elle « c'est juste une question de temps et de moyens ».L’Occident partagé entre condamnations et volonté de maintenir le dialogueAprès avoir « condamné la répression et alourdit les sanctions contre Téhéran » au début du mouvement de protestation, le camp occidental, les États-Unis en tête semblent « très soucieux de relancer les accords sur le nucléaire iranien », souligne le Japan Times. Et ce alors même le régime des mollahs « reste toujours fermement aux commandes du pays », note La Repubblica. « La République islamique d'Iran qui s'est révélée trop rigide idéologiquement pour se réformer, mais également trop impitoyable pour s'effondrer », explique également le Time Magazine. Même si un accord majeur sur le nucléaire iranien ne semble pas réaliste pour l'heure « l'administration Biden devrait ainsi poursuivre les pourparlers avec Téhéran », souligne le quotidien américain. « Un maintien du dialogue » vivement dénoncé par Die Welt qui fustige « le manque de courage des pays occidentaux pour prendre des mesures décisives contre l'Iran », alors que les femmes iraniennes sont prêtes elles « à perdre leur vie dans leur combat », le régime iranien échappe encore à l'isolement « en utilisant la diplomatie pour servir ses objectifs politiques de pouvoir ». C'est une véritable erreur des « démocraties contre les régimes totalitaires », assure le quotidien allemand alors « que le mouvement des femmes iraniennes est loin d'être fini ». 
9/15/20235 minutes, 12 seconds
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À la une: la visite de Kim Jong-un à Vladimir Poutine en Russie

« Au cosmodrome de Vostotchny, la drôle de rencontre entre Kim et Poutine », titre Le Temps. Le journal suisse qui s’étonne : « On l’attendait au bord de l’océan, à Vladivostok, il est apparu sous un beau soleil dans la taïga sibérienne, à quelque 1 500 kilomètres de là ». Un franc soleil... et des relations au beau fixe. Le Guardian rapporte que « Kim Jong-Un a dit à Poutine que leur réunion avait porté les relations bilatérales à un nouveau niveau pour les 100 prochaines années ».Le Japan Times revient sur la crainte des États-Unis d’un « accord entre les deux États parias pour envoyer à Moscou des obus d’artillerie en échange de nourriture et de technologies militaires avancées pour Pyongyang ». Le Times à Londres se fait d’ailleurs l’écho des propos de Kim Jong-un qui « s’engage à soutenir la Russie dans son combat sacré en Ukraine ». De quoi donner raison aux États-Unis ? « Pour l’heure, rien n’a été communiqué officiellement concernant un éventuel accord pour des livraisons de matériel militaire », rappelle Le Soir en Belgique.Seule annonce officielle des deux parties, précise le Japan Times : « l’aide de la Russie à la Corée du Nord dans le domaine spatial ».Mais L’Orient le Jour se fait l’écho des propos de Dmitri Peskov en amont de la rencontre. Le porte-parole du Kremlin avait indiqué que « les deux dirigeants devaient parler de sujets sensibles sans prêter attention aux mises en garde américaines ».Les raisons de l’intérêt russe pour les armes nord-coréennes« L'armée russe brûle les obus d'artillerie en Ukraine à un rythme qu'elle ne peut pas soutenir », résume le Washington Post. Le quotidien rentre dans le détail : « 11 millions d’obus tirés par la Russie l’an passé, 7 millions cette année selon les prévisions des experts ».« À ce rythme de dépenses, la production seule peut difficilement suivre », poursuit le Post qui constate qu’en Russie, « la production d'artillerie ne dépasse pas les 2 millions d’obus par an ». Il faut donc en trouver là où il y a des stocks… Raisonnement qui marche aussi pour les États-Unis, nous apprend le New York Times. « L'histoire à l'envers dans un conflit où les Corées sont les fournisseurs », titre le quotidien. « Toujours techniquement en guerre », rappelle le Times, « les deux Corées se sont depuis engagées dans une course aux armements, construisant deux des plus grandes armées permanentes du monde, avec d'importants stocks d'armes ».À lire aussiLes sujets brûlants de la visite du leader nord-coréen Kim Jong-un en Russie« La Corée du Nord, bien qu'isolée et appauvrie, a donné la priorité au renforcement de ses capacités militaires ». Le journal fournit des chiffres qui donnent une idée de l’ampleur de l’arsenal de Pyongyang : « il est probable que la Corée du Nord dispose de dizaines de millions d'obus d'artillerie en stock. On estime que le pays possède jusqu'à 10 000 canons d'artillerie de 100 mm ou plus, soit plus que le total des armes de ce type utilisées par l'ensemble des pays de l'OTAN ».La Corée du Sud, elle, poursuit le quotidien, « a construit son industrie de défense en copiant les armes fournies dans le cadre de l'aide militaire des États-Unis ». Le New York Times constate que « Séoul a vendu ou prêté au moins des centaines de milliers d'obus d'artillerie à l'armée américaine ».Pour le Guardian, la présence du ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou aux négociations entre Poutine et Kim laisse peu de doute, même si « Le Kremlin a déclaré que les discussions sensibles entre voisins étaient une affaire privée. »Le New York Times conclut en donnant la parole à un universitaire en Corée du Sud selon qui « Même une machine de guerre désespérée n'échange pas ses joyaux militaires contre de vieilles munitions stupides ». Selon lui : « La confiance est si faible entre la Russie, la Corée du Nord et la Chine qu'une véritable alliance entre les trois n'est ni crédible ni durable ».Les « à côté » du voyage de Kim Jong-UnAu-delà de possibles livraisons d’armes et d’une coopération accrue entre les deux pays, le Washington Post parle du « glamour de cette visite » entre « trains blindés, réunion dans un port spatial isolé, dîner de salade de canard et de boulettes de crabe ». La presse toujours intriguée par le mode de transport du leader nord-coréen. Le Times à Londres parle d’un « luxueux train blindé », quand El Païs décrit un « train spécial de couleur vert olive ».Le journal espagnol qui précise que Kim « ne fait confiance à aucun autre moyen de transport que ce cuirassé, également utilisé par son père ». Et pourtant, en raison du poids du blindage, il « roule à une vitesse de 50 à 60 kilomètres par heure et met près d'une journée pour parcourir les 1 200 kilomètres qui séparent Pyongyang de Vladivostok » Et si ce train intrigue, « c’est parce que l’on sait peu de choses sur lui » rappelle un expert du Kings College de Londres à El Païs.Qu’à cela ne tienne, le Times of India propose une visite en images « dans le train blindé de Kim ». On est vite déçus… Puisqu'on ne trouve aucun cliché de l’intérieur du train. Tout juste apprend-on que ce moyen de transport est « bien équipé avec des salles de conférence, des voitures restaurant et des connexions pour téléphone satellite. Il transporte même », selon le quotidien, « des voitures de luxes ».À lire aussiSommet exceptionnel entre Poutine et Kim Jong-un: «Un aveux de faiblesse de la part de Poutine»
9/14/20234 minutes, 55 seconds
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À la Une: les inondations dévastatrices en Libye, après le passage de la tempête Daniel

 « D'abord le tremblement de terre au Maroc, et maintenant les inondations catastrophiques en Libye » se désole le Suddeustche Zeitung, « jamais les habitants d'Afrique du nord n'avaient été autant à la merci de la nature ». Une nouvelle tragédie qui fait bien sur la Une de l'ensemble de la presse internationale, avec à nouveau ces images de dévastation totale, « C'est un désastre qui dépasse l'entendement », titre le Guardian reprenant l'expression de la Croix rouge « qui parle de milliers de morts dans tout  l'est du pays et d'au moins 10 000 disparus ». « Les pluies diluviennes ont provoqué la rupture de 2 barrages lundi près de la ville côtière de Derna, emportant des quartiers entiers dans la mer et détruisant une grande partie de la ville », rapporte le New York Times, qui fait la comparaison avec la brutalité de l'ouragan Katrina qui avait dévasté tout une partie des Etats Unis en 2005. « Rien que dans la ville de Derna, les inondations ont fait 6 000 morts »" assure La Repubblica qui rapporte « que des corps gisent encore partout dans la ville », alors que les bâtiments effondrés et l'empilement des voitures « bloquent les routes et empêche l'accès des secouristes aux zones les plus touchées ». Une situation catastrophique, dans une Libye toujours en plein chaos politique « Lla tempête elle-même n'est pas la seule cause de ces milliers de pertes humaines », explique le Guardian qui pointe les « 12 ans de chaos politique dans lequel est plongé le pays depuis la chute de Khadafi ». Des années d'instabilité politique et de guerre qui font que « la Libye était mal préparée à la tempête », souligne également le New York Times alors que « le pays est administré par 2 gouvernements rivaux à l'ouest et à l'est du pays » qui ont pris soin d'entretenir les infrastructures pétrolières (pour garantir leurs ressources) , mais « pas les infrastructures civiles comme les barrages et les hôpitaux ». Une guerre, et une faiblesse de l'Etat qui va également « compliquer les opérations d'aide et de sauvetage », note encore le quotidien américain. « Tout dépendra de l'aide internationale » , fait valoir le Wall Street Journal car la « Libye ne dispose pas des équipes de secours nécessaires ». Reste à savoir quelle coordination va pouvoir se mettre en place entre les gouvernements de Tripoli à l'ouest, et celui de l'Est sinistré « aux mains du général rénégat Hatftar que ne reconnaît la communauté internationale », souligne de son côté le Times.Aux Etats-Unis, les républicains lancent une enquête en destitution contre Joe Biden Une enquête lancée Kevin McCarthy, le président de la Chambre des représentants  « sous pression des élus trumpistes de son camp qui menaçait de l'évincer de son poste de speaker », explique le New York Times, des élus républicains qui réclament depuis des mois une telle enquête en « affirmant que Joe Biden a profité de manière illicite des affaires de son fils Hunter à l'étranger, sans réussir à en apporter la preuve », souligne le quotidien américain. « C'est la fuite en avant des républicains » commente Le Temps, « alors que leur champion, Donald Trump a été inculpé 4 fois (et subira autant de procès l'an prochain), ils entendent ainsi contre-attaquer en parallèle à une campagne électorale de plus en plus empoisonnée ». « Même si ces allégations de corruption n'ont jamais été prouvées », 42% des Américains veulent y croire, souligne Slate, qui explique que les républicains espèrent avec cette enquête « agiter assez de fumée pour faire croire à un feu ». Parce que cette procédure n'a quasiment « aucune chance d'aboutir à la destitution de Joe Biden », note le Guardian, il faudrait pour cela « un vote du Sénat, et cette chambre est toujours contrôlé par les démocrates ».La biographie du milliardaire Elon Musk qui vient de paraître aux Etats-Unis laisse entrevoir un personnage assez inquiétantOui, la presse internationale n'est pas fan du tout, « les informations contenues dans cette biographie ne présagent rien de bon pour le sort de Tesla et de SpaceX », assène Die Welt pour qui « cette biographie dresse le portrait d'un entrepreneur mentalement instable ». Le quotidien allemand qui parle même « de sentiment de malaise » quand on apprend qu'Elon Musk gère ses entreprises avec les leçons qu'il tire « des jeux de guerre auquel il s'adonne en ligne », parmi lesquelles leçons « l'empathie n'est pas un atout », « Jouez la vie comme un jeu ». Décrit comme un homme « oscillant constamment entre dépression et euphorie », note de son côté El Pais, Elon Musk passe ainsi parfois en mode « démon », sombrant ainsi dans les « pires colères » même contre ses proches. « Une brutalité qui se manifeste dans la gestion de ses entreprises », souligne de son côté le Washington Post qui se demande « qu'est-ce que cela dit de notre monde actuel que tant de choses dépendent d'un homme comme Elon Musk ? ». 
9/13/20234 minutes, 56 seconds
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À la Une: le désespoir et la colère des survivants au Maroc alors que l'aide tarde à arriver

Trois jours après le terrible tremblement de terre qui a fait près de 3 000 morts, « le désespoir s'accroît dans les villages de montagne dévastés du Haut Atlas où l'aide n'arrive qu'au compte-gouttes », rapporte l'envoyé spécial du New York Times. Alors que les secouristes commencent enfin à arriver, après le long déblaiement des routes d'accès « l'étendue de la catastrophe apparaît » note également le reporter du Guardian qui fait état « de centaines de villages presque entièrement détruits » où les survivants « dorment depuis trois nuits dehors dans le froid privé de tout, d’électricité, de téléphone et de soins » avec le sentiment « d'avoir été -tout simplement abandonnés ». « Personne n'est venu nous aider », dénonce ainsi un survivant du village de Tarouiste, sur les contreforts de l'Atlas au sud de Marrakech, « où les habitants racontent comment ils ont dû eux-mêmes porter des cadavres en bas de la montagne, car aucune ambulance ni aucune autre aide n'étaient encore parvenu jusqu'à eux ». Dans sa voix, c'est tout le « chagrin et la frustration » de ces villageois laissés pour compte qui s'exprime, dit le Guardian. Un nouvel abandon pour ces populations pauvres du Haut Atlas, souligne Le Soir « où vivent des gens qui n'ont rien, et qui viennent de tout perdre », dans ces régions isolées que certains appellent avec mépris « le Maroc inutile ». C’est le « Maroc des oubliés », écrit l'écrivain marocain Abdellah Taïa dans El Pais « des oubliés qui souffrent et qui tombent sans cesse, et qui plus que jamais méritent notre solidarité ».Le silence « gênant » de Mohammed VI, réticent à toute aide internationale « À la grande surprise des responsables étrangers, le Maroc tarde à accepter les offres d'assistance humanitaire qui émanent du monde entier », souligne le Washington Post, n'acceptant jusqu'à présent que l'aide « des émirats , du Qatar de l'Espagne et de la Grande-Bretagne », même les Nations unies sont en attente « d'une demande d'assistance de Rabat », note  le quotidien américain qui met en cause « la gouvernance fortement centralisée du Maroc, autour de son roi sans qui rien ne peut se faire ». « De quoi en tout cas créer un sentiment de malaise », estime Le Temps alors que « les secouristes actuellement déployés ne peuvent suffire à la tâche, face à l'ampleur des destructions dans le Haut-Atlas ». Et le silence du roi devient gênant, commente unanimement la presse internationale. Alors qu'on a appris en fin de matinée ce mardi qu'il pourrait se rendre dans un hôpital de Marrakech. La presse ce matin se faisait en tout cas insistante  « Le Maroc sinistré attend toujours Mohammed VI » titrait El Pais, « Mais quand va-t-il se rendre dans les zones sinistrées ? » s'interrogeait également le Frankfurter Allgemeine Zeitung alors que le Times fait quant à lui valoir « que son absence au moment du séisme » alors qu'il se trouvait à Paris « attire l'attention sur sa vie de luxe en France, entre son hôtel particulier parisien et son château près de la capitale française ». « Des séjours notamment en France fréquents et longs, parfois plusieurs mois » souligne également le Financial Times « qui suscitent des inquiétudes et surtout bloquent la prise de décisions » dans son pays.Kim Jong-un en Russie pour une rencontre au sommet avec Poutine« Pour son 1er voyage à l'étranger depuis 4 ans, le leader nord-coréen a choisi la Russie pour probablement s’entretenir « contrat d'armement » avec Poutine » explique le Japan Times. C'est sûr qu'il ne s'agit pas d'une simple visite de « courtoisie » grince le ministère des Affaires étrangères américain, rapporte le Washington Post pour qui « Kim se rend en Russie avec une rare monnaie d'échange : les armes que veut Poutine »,  alors que le président russe cherche par tous les moyens « à reconstituer les stocks russes épuisés par la guerre en Ukraine ». « Cela pourrait marquer le début d'une nouvelle ère de coopération entre les 2 pays parias », commente le New York Times. « Un tournant inquiétant » analyse également le Japan Times avec la conclusion d'un accord possible sur la fourniture « d'obus d'artillerie et d'armes antichars nord-coréens en échange de nourriture et de technologies militaires de pointe pour Pyongyang ». Cela serait « une grave erreur » martèle Washington qui voit dans cette coopération « une véritable menace pour la stabilité mondiale » et a averti la Corée du Nord « qu'elle paierait le prix » si elle donnait suite à un accord avec la Russie, souligne encore le quotidien japonais.
9/12/20235 minutes, 21 seconds
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À la Une: l'urgence humanitaire au Maroc après un séisme dévastateur

 « Déjà plus de 2 500 morts, des villages entiers détruits et des milliers de blessés et de sans abri », rapporte le Suddeutsche Zeitung. C'est toute « la tragédie » du Maroc, frappé par un puissant séisme vendredi dernier, qui s'affiche en Une de l'ensemble de la presse internationale, avec ces images de dévastation, ces Marocains sous le choc errant au milieu des ruines. Car si les secours s'activent pour retrouver des survivants, dans de nombreux villages de montagne du Haut Atlas, au sud de Marrakech, à l'épicentre du séisme, « l'aide a toujours du mal à arriver », souligne l'envoyé spécial du Guardian à Moulay Brahim, un « village rural, très pauvre de 3 000 habitants », désormais réduit « à un amas de ruines sablonneuses ».Les survivants dorment toujours dehors, « grelottant dans la fraîcheur des nuits de montagne » et « en état de choc », après avoir dû eux-mêmes, « à mains nues », dégager les victimes ensevelies. Avec le sentiment d'avoir été « abandonnés », souligne également le reporter du Washington Post qui évoque « la colère et le désespoir » de ces populations du Haut Atlas, « où il n'y a toujours aucun signe des équipes de secours promises par le gouvernement ». Certaines des zones les plus touchées « ne sont accessibles que par hélicoptère », note de son côté le New York Times, qui évoque « une situation catastrophique » avec, dans ces zones reculées, « des populations presque entièrement abandonnées à leur propre sort ».Le silence de Mohammed VI et une aide internationale entravée « Le Palais royal est resté silencieux tout le week-end et seules des images du roi présidant des réunions d'urgence ont été diffusées sur les réseaux, mais sans prise de parole du souverain », note le Washington Post, qui souligne « qu'alors que les offres de soutien ont afflué du monde entier, les autorités marocaines n'ont accepté pour l'heure qu'une poignée de pays », « dont le Qatar, les Émirats, l'Espagne et le Royaume-Uni », mais pas la France, même si Paris réfute aujourd'hui « toute querelle diplomatique » avec le Maroc. « Le Maroc attend toujours Mohammed VI », titre El Pais, qui pointe lui aussi « le silence du gouvernement marocain ».Le Suddeutsche Zeitung déplore que « Rabat fasse encore preuve de retenue en matière d'aide internationale ». Face à la tragédie et à l'urgence, « des Marocains dénoncent sur les réseaux une réponse lente et non coordonnée », rapporte le New York Times, qui souligne que Washington attend encore le feu vert de Rabat pour apporter son aide. Une « aide internationale qui va être cruciale », estime Le Temps, à l'instar de La Repubblica, qui rapporte toute l'inquiétude d'un Marocain face au pouvoir centralisateur du roi, « qui décide de tout ». « S'il ne décide pas, rien ne se passera », dénonce-t-il, en se demandant « qui va donner un logement demain au millier de personnes déplacées et sans abri ».La diaspora solidaire alors que la reconstruction devrait prendre des années « La communauté se serre les coudes », explique un habitant du Haut Atlas dans le Washington Post. « Les familles marocaines installées en Europe ont envoyé de l'argent, alors que sur place les voisins ont ouvert leurs maisons et leurs garde-mangers aux sinistrés ». En France notamment, où « les binationaux franco-marocains et les étudiants sont nombreux, la solidarité joue à plein et plusieurs régions ont déjà annoncé qu'elles mettaient à disposition de l'aide humanitaire », rapporte le Guardian, alors que « pour les survivants, la question pressante reste de savoir quand ils recevront une aide significative et qui reconstruira leur village en ruine », souligne le quotidien britannique.Une reconstruction qui « pourrait prendre des mois sinon des années », estime la Croix-Rouge pour l'Afrique du Nord, « alors que la perspective de reconstruire dans des villages isolés et incessibles semblent encore plus difficile », rapporte le New York Times. « Il faudra des années pour que les régions sinistrées s'en remettent », analyse un spécialiste dans le Wall Street Journal, qui redoute même « l'effondrement économique de ces régions du Haut Atlas », très pauvres et qui dépendent des touristes, « qui viennent pour le ski ou pour les randonnées ». « Tous ces villages d'accueil sont aujourd'hui complètement détruits », note le quotidien américain, « une catastrophe économique quelques semaines avant la haute saison de ski, et alors que secteur commençait tout juste à se remettre de la pandémie de Covid ».
9/11/20235 minutes, 2 seconds
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À la Une: l'Inde accueille un G20 mouvementé, plombé par les divisions sur la guerre en Ukraine

« L'aggravation des rivalités mondiales va éclipser le sommet des plus grandes économies du monde, assure le Wall Street Journal, alors que les dirigeants chinois et russe, Xi Jinping et Vladimir Poutine restent à la maison et que les États-Unis cherchent avant tout à renforcer leurs liens avec l'Inde pour contrer Pékin. »Au cœur de ces divisions, « la guerre en Ukraine devrait éclipser le sommet », analyse également le Washington Post qui souligne « que les divergences de vues au sein des pays du G20 sur la guerre menée par Moscou ont déjà plombé les derniers sommets internationaux » et qu'elles risquent bien de peser encore ce week-end à New Delhi, « où les réunions ministérielles sur toute une série de domaines, du commerce à la finance ne seront pas conclues par des déclarations communes comme elles devraient l'être normalement ».« Les divisions sont telles, sur le conflit en Ukraine mais également entre la Chine et l'Inde, Pékin et les États-Unis qu’il y a un fort risque qu'il n'y ait même pas de communiqué final commun », redoute un spécialiste dans le Guardian. Ce serait une « véritable première », depuis la création du G20 il y a 24 ans, qu'un sommet se termine « sans communiqué commun », note le Washington Post, ce qui contraindrait l'Inde « à produire une simple déclaration résumant les points sur lesquels les pays sont d'accord ainsi que les divergences. »Inde et États-Unis vont mettre à profit l'absence de Xi et PoutineMême si « la Russie et la Chine risquent bien de dominer le G20 par contumace », estime le Time magazine, l'Inde entend bien démontrer avec son G20 « qu'elle a la capacité de servir de pont avec le Sud mondial, qu'elle peut gérer les relations avec les puissances rivales ». Une volonté de « démonstration de puissance », qui a également des objectifs de politique intérieure pour le Premier ministre Modi, explique le magazine américain, « qui veut montrer qu'il est capable de bien faire les choses et qu'il a la force de le faire à moins d'un an des élections en Inde ».Une montée en puissance du géant indien qui est en tout cas « encouragée par les États-Unis », même si New Delhi n'a pas condamné la guerre en Ukraine, « Washington considère l'Inde comme un allié naturel capable de rivaliser avec la Chine », explique le Japan Times.Le président Biden se rend d'ailleurs au G20 principalement « pour renforcer les alliances contre la Chine », estime El Pais. Cela explique sa visite au Vietnam après le G20, « une étape spectaculaire », assure la Maison-Blanche pour « franchir un palier de plus dans la relation bilatérale avec Hanoï », et tenir tête à la Chine chez l'un de ses voisins. De quoi enrager Pékin, qui a organisé « sa propre visite cette semaine au Vietnam », pour officiellement « intensifier la confiance politique » entre les deux pays, rapporte le quotidien espagnol.Coupe du monde de rugby en FranceParmi les plus enthousiastes, la presse britannique qui rivalise de superlatifs pour saluer cette 10e Coupe du monde, « où la France et son capitaine Antoine Dupont vont servir un festin de rugby appétissant », estime le Guardian, alors que « tous les ingrédients sont là pour justifier l'énorme battage médiatique avec même la possibilité d'un vainqueur européen ».Un mondial qui « va mettre le rugby en valeur comme jamais », s'enthousiasme également le Daily Mail, alors que dans La Repubblica, l'ancien capitaine de sélection italienne Sergio Parisse salue « une Coupe du monde fantastique par son organisation, les infrastructures et la culture sportive ».Et pour commencer ce vendredi soir, c'est « le moment champagne », écrit encore le Guardian avec la rencontre entre la France et la Nouvelle-Zélande, qui met véritablement « la pression aux All Blacks », avoue le New Zealand Herald, le quotidien néozélandais qui, comme le Guardian, estime que la France « l'un des favoris du tournoi, a de réelles chances de remporter la Coupe du monde pour la première fois ».Une Coupe du monde sous très haute surveillance, à un an des JO« Pression énorme sur les forces de sécurité pendant les deux mois de compétition, souligne Le Soir. Alors que 600 000 supporters sont attendus dans tout le pays », le premier flic de France, Gérald Darmanin « n'a en tout cas plus le droit à l'erreur après le fiasco de la finale de la Ligue des champions il y a un an » La France a « mis le paquet » face aux possibles risques terroristes ou de débordements, assure le quotidien belge qui décrit un dispositif très important, « jusqu'à 7 500 policiers réquisitionnés les soirs de match à hauts risques, des caméras de vidéos surveillance partout et même un dispositif anti-drones pour empêcher le survol des stades. »À moins d'un an des JO, cette Coupe du monde de rugby « servira en quelque sorte de répétition générale pour possiblement ajuster le tir », souligne de son côté El Pais.
9/8/20235 minutes, 14 seconds
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À la Une: la Russie dénonce la fourniture «d’armes à sous-munitions» américaines à Kiev

Moscou voit, dans la fourniture de ces armes à sous-munitions, « le signe de l'inhumanité des États-Unis », rapporte le Washington Post. Le journal américain reprend les mêmes mots que l’Occident, qui a également condamné hier mercredi la « barbarie » et « l'inhumanité de la Russie » après « ce nouveau carnage » dans l'est de l'Ukraine. Comme le titre le New York Times, un tir de missile russe contre un marché très fréquenté qui a fait au moins 17 victimes civiles.Face à la terreur russe, les États-Unis montent également d'un cran dans leur soutien à l'Ukraine, avec une nouvelle enveloppe de « un milliard de dollars promise par le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken en visite à Kiev », avec dans ce nouveau paquet d'aide « la fourniture de ces munitions extrêmement controversées que sont les munitions à l'uranium appauvri », souligne le Washington Post qui y voit d'ailleurs « une escalade dans le type d'armement que les États-Unis vont fournir à Kiev ».Car ces munitions « légèrement radioactives et capables de percer les blindages » sont interdites par « une centaine de pays dans le monde en raison de leurs effets dévastateurs, parfois des années plus tard sur les enfants et autres civils qui tombent dessous par inadvertance », explique le New York Times. En adoptant « ces armes à sous-munitions pour aider la contre-offensive ukrainienne à aller de l'avant », commente le quotidien américain, « l'Ukraine et les États-Unis s'exposent ainsi à de fortes critiques sur la question du respect des droits de l’homme ».La guerre va durer encore longtemps en UkraineC'est l'avis unanime de la presse internationale. « Après trois mois de contre-offensive acharnée, les quelques avancées ukrainiennes sont un succès, mais pas encore la grande percée attendue », commente Die Welt. « La guerre sera encore très longue », titre Le Temps. « Au moins jusqu'en 2024 », estime également le Guardian qui explique « qu'il reste peu de temps avant que les pluies d'automne ne rendent toute avancée très difficile sur le champ de bataille. [...] La lenteur des progrès de cette contre-offensive va encore accroître la pression sur l'Occident pour la poursuite des livraisons d'armes », souligne le quotidien britannique.« Le camp occidental s'y prépare activement », assure le Temps qui rapporte que « des États-Unis aux pays de l'Otan, des dizaines de milliards ont déjà été budgétés pour financer l'armement des forces ukrainiennes et le remplissage des arsenaux occidentaux mis à contribution. »La Cour suprême mexicaine dépénalise l'avortementLa Cour suprême du Mexique a « statué hier [6 septembre, NDLR] à l'unanimité que les lois interdisant l'avortement étaient inconstitutionnelles et violaient le droit des femmes », rapporte le correspondant à Mexico du Guardian qui salue une étape importante pour « la liberté des femmes » et « pour les féministes mexicaines qui continuent de protester contre les taux catastrophiques de féminicides, d'agressions sexuelles et de violences domestiques dans tout le pays ».C'est « une décision de justice historique, se réjouit également le Times, dans un pays majoritairement catholique où l'église garde toujours une influence considérable », le « Mexique rejoint ainsi l'Argentine et la Colombie, des pays conservateurs qui ont également légalisé l'avortement ces dernières années », note le quotidien britannique.« Alors que les États-Unis restreignent le droit à l’avortement, le Mexique va de l'avant », souligne le Washington Post qui rapporte d'ailleurs que « depuis que la Cour suprême des États-Unis a annulé l'arrêt Roe v. Wade l'an passé, le Mexique est devenu la source de milliers de pilules abortives, expédiées clandestinement par la frontière aux Américaines désireuses de mettre un terme à leur grossesse. »Deux femmes se disputeront la présidence mexicaine en 2024Quelques heures après l'annonce de la Cour suprême, deux femmes sont sorties en tête des primaires politiques de leur parti, « Claudia Sheinbaum du parti de l'actuel président Obrador et Xochilt Galves représentant trois partis d'opposition ». Une première, un véritable « tournant » dans la vie politique mexicaine, salue El Pais qui voit dans ce face-à-face, « le couronnement de l'accession des femmes mexicaines à des postes politiques de premier plan ces dernières années, dans un pays où le machisme est souvent reflété dans tous les feuilletons, les chansons et les films ».« L'une d'entre elles sera probablement la première femme présidente du Mexique », salue de son côté le Washington Post qui note également que « l'évolution spectaculaire des Mexicaines vers le leadership politique où les deux chambres du Congrès sont dirigées par des femmes. [...]Ce n'est pas tout fait le pays de Barbie, ironise le quotidien américain, mais les progrès sont remarquables dans un pays où les femmes n'ont pu voter qu'en 1953. »
9/7/20235 minutes, 18 seconds
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À la Une: un mois après le putsch au Niger, la France prépare le retrait de ses troupes

Alors que « la perspective d'une intervention militaire de la Cédéao, le bloc des pays ouest-africains semble pour le moment gelé, explique El Pais, la France s'apprête à retirer ses troupes du Niger, six semaines après le coup d'État qui a destitué le président Bazoum et porté au pouvoir une junte militaire que Paris refuse de reconnaître ». Le Premier ministre nigérien nommé par la junte, « Ali Mohammed Lamine Zeine a annoncé que des pourparlers avec Paris étaient en cours », rapporte encore le quotidien madrilène. Des pourparlers confirmés par le ministère de la Défense français et qui portent « sur le retrait d'une partie des forces françaises, ces 1 500 soldats déployés au Niger dans le cadre d'une mission anti-terroriste ».Un départ sous pression de la junte, et de la rue porté par un sentiment anti français, souligne de son côté Le Temps qui rapporte les manifestations du week-end dernier devant l'entrée de la base aérienne de Niamey « où des milliers de personnes ont scandé des slogans hostiles à la France » et réclamé le départ des troupes françaises. « Un véritable embrasement populaire contre l'ancienne puissance coloniale, qui se nourrit de l'inflexibilité de la France qui soutient toujours le président Bazoum », commente le quotidien suisse. Un départ partiel des troupes françaises qui pourrait peut-être « entraîner le départ des forces américaines », estime le New York Times. Les États-Unis maintiennent que « plus d'un millier de soldats au Niger » pourraient se replier « vers des pays de la côte ouest de l'Afrique », note le quotidien américain.La Cédéao privilégie toujours la négociation« Le président du Nigeria et de la Cédéao, Bola Tinubu a même laissé entendre que le bloc ouest-africain pourrait accepter une transition de neuf mois par rapport à sa position officielle qui reste la libération immédiate du président Bazoum et sa restauration au pouvoir », rapporte El Pais. Le quotidien espagnol note, comme l'ensemble de la presse internationale, « des signes de détente évidents entre la Cédéao et la junte nigérienne », alors que « l'option militaire refroidit », et que des négociations sont en cours « les putschistes espérant la levée des sanctions imposées à Niamey ». La junte a en tout cas rouvert l'espace aérien du Niger aux vols commerciaux le 4 septembre, « qu'elle avait fermé début août dans la crainte d'une intervention militaire », note Le Temps.Assaut du Capitole : un chef d'extrême-droite condamné à 22 ans de prisonVingt-deux ans de prison pour le leader des Proud Boys, Enrique Tarrio décrit par un juge, rapporte le Washington Post, « comme le leader ultime, [...] motivé par un zèle révolutionnaire » et qui, malgré le fait qu'il ne se trouvait pas ce jour-là à Washington, avait lancé les membres de son groupe d'extrême droite contre le Congrès américain « pour tenter de maintenir Donald Trump au pouvoir » après la victoire de Joe Biden à la présidentielle.« C'est la peine la plus longue jamais prononcée dans cette affaire de l'attaque du Capitole, où plus de 1 100 personnes ont été inculpées et 600 déjà condamnées », note le Guardian. « Autant de procès qui rappellent en tout cas avec force le chaos alimenté par les mensonges de Trump dans le but d'empêcher le transfert pacifique du pouvoir », souligne le quotidien britannique.« Tarrio n'a jamais manifesté de véritables remords », note le New York Times. « Sa condamnation doit faire partie d'une prise de conscience nationale si nous voulons un jour reprendre pied dans la démocratie », commente de son côté l'éditorialiste du Miami Herald.« Bharat », le nouveau nom de l'Inde ?Tout est parti des cartons d'invitation du G20 « formulés au nom du président du Bharat » et non pas du « président de l'Inde », rapporte The Hindu qui explique le mot « Bharat », « remonte aux anciennes écritures hindoues en sanscrit et désigne également l'Inde selon la Constitution du pays ».« Bharat est en tout cas l'appellation préférée des nationalistes hindous au pouvoir », du Premier ministre Modi qui cherchent « ​​​​​​​à éliminer les noms liés à l'époque coloniale britannique », explique le Washington Post, au grand dam des partis d'opposition qui voit eux dans ce possible changement de nom la volonté des nationalistes « ​​​​​​​d'affirmer la suprématie de la religion majoritairement hindoue sur les musulmans du pays ».L'Inde deviendra telle alors le Bharat ? « ​​​​​​​Un projet de loi pourrait être présenté pour soutenir ce changement dès le 18 septembre prochain, fait valoir India Today, lors de la session extraordinaire du Parlement ».
9/6/20235 minutes, 20 seconds
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À la Une: la Russie prête à négocier des armes avec la Corée du Nord, selon Washington

Les discussions entre Pyongyang et Moscou sur un « éventuel contrat d'armement progressent activement et au plus haut niveau » a averti la Maison-Blanche le 4 septembre, qui assure que les deux chefs d'État Vladimir Poutine et Kim Jong-un ont d'ailleurs prévu de se retrouver « dès la semaine prochaine à Vladivostok » le grand port de la côte est de la Russie, rapporte le New York Times. Dans ce qui sera « l'une des rares incursions hors de son pays, Kim quittera Pyongyang, probablement à bord de son train blindé » pour rejoindre Poutine, détaille également le Washington Post, « afin de discuter d'éventuels contrats d'armements pour renforcer les forces de combat russes en Ukraine ».« Alors que la guerre en Ukraine tourne au vinaigre, la Russie demande ainsi l'aide de la Corée du Nord », commente le Guardian qui souligne « qu'après avoir soutenu les sanctions de l'ONU contre le programme nucléaire nord-coréen, Poutine se voit ainsi contraint de réévaluer ses relations avec Pyongyang. » En pleine contre-offensive ukrainienne, alors que la Russie a rapidement épuisé ses munitions, « Poutine entend ainsi sécuriser l'achat d'obus d'artillerie et de missiles anti chars nord-coréens. En échange de quoi, la Corée du Nord espère, elle, recevoir de précieuses devises étrangères pour continuer à financer le développement de ses missiles balistiques intercontinentaux », explique encore le quotidien britannique.Un rapprochement entre les deux états paria qui pourrait même « se concrétiser avec des exercices navals conjoints avec la Chine, note le Financial Times, une véritable première pour le régime de Pyongyang », et un véritable « défi pour les États-Unis » déjà à couteaux tirés avec Pékin.La Russie cherche à recruter parmi les étrangers« Alors que le nombre de victimes de la guerre augmente », la Russie n'hésiterait pas à « exploiter les ressortissants étrangers dans le cadre d'une vaste campagne de recrutement pour aller combattre en Ukraine », selon les informations du ministère britannique de la Défense, souligne le Guardian. Le quotidien britannique rapporte « que depuis la fin juin, Moscou a ainsi fait publier des annonces en ligne en Arménie et au Kazakhstan pour attirer des volontaires ».Avec à la clef des salaires alléchants, rapporte Die Welt « une prime de départ de près de 5 000 euros et un salaire mensuel commençant à 1 827 euros, soit nettement plus que le salaire moyen », souligne le quotidien allemand qui affirme qu'au-delà de ses recrutements volontaires, la Russie userait également de « coercition », forçant certains migrants d'Asie centrale à rejoindre l'armée russe « des ouvriers du bâtiment ouzbeks à Marioupol auraient ainsi vu leurs passeports confisqués avant d'être contraints de rejoindre l'armée ».L'absence confirmée de Xi Jinping au G20 inquiète les OccidentauxLe président chinois boude ostensiblement la réunion du G20 qui s'ouvre ce week-end en Inde. « Une première, note le South China Morning Post, première fois qu'un dirigeant chinois manquera cette réunion historique, qui plus dans un contexte de tensions croissantes avec l'Occident », commente le quotidien de Hong Kong qui souligne « que cette absence renvoi les espoirs d'une rencontre entre Xi et le président américain Biden au futur sommet de l'Apec en novembre prochain ».À lire aussiAvant le G20, l'Inde lance des manœuvres militaires près de la frontière contestée avec la Chine« ​​​​​​​Une absence qui révèle la profonde fracture entre la Chine et les États-Unis ainsi que d'autres pays occidentaux du G20 », commente également le Frankfurter Allgemeine Zeitung qui y voit l'émergence « d'une nouvelle guerre froide. »« Xi Jinping se comporte ainsi "en empereur" imposant son propre agenda et ses propres formats », analysent des spécialistes dans le Japan Times, qui soupçonnent Xi Jinping de sécher le sommet « ​​​​​​​pour ne pas renforcer le profil mondial de son grand rival indien », préférant « ​​​​​​​renforcer la Chine dans des groupes plus fiables à ses yeux, comme les Brics où le président chinois peut dicter l'ordre du jour. »« Cap'taine pirate » : le bandeau noir sur l'œil droit d’Olaf Scholz amuse la presseUne image surprenante, qui fait le tour du monde, publiée par Scholz lui-même sur X (ex-Twitter) pour expliquer sa malheureuse chute le week-end dernier en faisant du jogging, et qui l'a laissé l'œil tuméfié et des égratignures sur tout le visage. « Ça a l'air pire que ça ne l'est », a commenté le chancelier rebaptisé « ​​​​​​​le pirate de la chancellerie » par le Suddeutsche Zeitung qui salue néanmoins son « ​​​​​​​sens de l'humour ». Alors que les parodies, « ​​​​​​​les memes » se multiplient sur les réseaux sociaux.« ​​​​​​​Les dommages ne semblent pas avoir entravé sa capacité à travailler », rassure le Times qui ironise sur le fait que le chancelier « a d'ailleurs fermé les yeux sur les demandes de l'opposition qui souhaite ajouter la Géorgie et la Moldavie à la liste des "pays sûrs" en matière de demande d'asile. » Le « nouveau pirate Scholz fait en tout cas face à une rentrée difficile, souligne de son côté La Repubblica, avec des sondages en berne pour sa coalition et une économie allemande qui continue de s’enliser. »
9/5/20235 minutes, 26 seconds
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À la Une: la relance de l'accord sur les céréales au cœur de la rencontre Erdogan-Poutine

 « Six semaines après le retrait russe de l'accord sur les céréales », le président turc reprend ainsi « son bâton de médiateur » pour une rencontre ce lundi avec Vladimir Poutine dans la station balnéaire de Sotchi sur les bords de la mer Noire, note le Washington Post. « Une rencontre vitale pour tenter de relancer cet accord qui a permis à l'Ukraine d'exporter en toute sécurité des dizaines de millions de tonnes de céréales à travers la mer noire », explique le New York Times. Le quotidien américain qui rappelle « que cet accord négocié l'an passé par la Turquie et les Nations-Unies a véritablement contribué ainsi à atténuer la crise alimentaire mondiale provoquée par la guerre en Ukraine ». Un an après, cette nouvelle rencontre se tient dans un contexte extrêmement tendu, souligne le Guardian qui rapporte que « la Russie a lancé la nuit dernière une nouvelle attaque contre des ports ukrainiens d'exportation de céréales sur le Danube ».  De quoi faire monter la pression, même si Moscou « tient à maintenir des liens étroits avec la Turquie, membre de l'Otan mais qui a refusé de se joindre aux sanctions occidentales contre la Russie », souligne le Washington Post, aux yeux du Kremlin la médiation d'Erdogan est le meilleur levier « pour favoriser la réouverture des marchés mondiaux aux produits agricoles russes ».Rustem Umerov, un tatare de Crimée à la tête de la défense ukrainienneExit Oleksii Reznikov « après plus de 18 mois de conflit le président Zelensky met en avant la nécessité d'une nouvelle approche », rapporte le New York Times qui estime que ce remaniement constitue « le plus grand bouleversement au sein du gouvernement ukrainien depuis le début de la guerre », alors que « le sort de Reznikov avait fait l'objet de spéculations après l'ouverture de plusieurs enquêtes anticorruptions contre des fonctionnaires du ministère, sans que le ministre ne soit impliqué ». « Alors que la guerre s’éternise, la nécessité de nouveaux dirigeants s'est imposée » analyse le Washington Post, qui salue la nomination annoncée de Roustem Oumerov « un ancien banquier d'affaires, qui a jugé plusieurs rôles essentiels pour le gouvernement Zelensky, en étant le principal négociateur ukrainien dans l'accord sur les céréales mais également dans l'échange de prisonniers ». « Umerov est un tatar de Crimée » note de son côté le Wall Street Journal, qui voit dans sa promotion à la tête du ministère de la Défense « le signe de l'adhésion totale de la communauté de Crimée à la cause ukrainienne, mais également l'engagement de Kiev à reprendre la péninsule aux Russes ».Israël envisage d'expulser un millier d'Érythréens après de violents heurtsUne bataille rangée samedi dernier entre réfugiés dans les rues de Tel Aviv, entre partisans et opposants du régime érythréen « qui a fait 160 blessés dont 8 dans un état grave » souligne le Ha'aretz qui juge « que cet affrontement aurait pu être évité, si la manifestation avait été interdite ». De véritables scènes d'émeutes, rapporte également le Guardian qui décrit des affrontements « à coups de bois de construction, de barres de fer et de pierres, et la destruction des vitrines de magasins et des voitures de police ». « Les manifestants voulaient protester contre l'ingérence flagrante de l'ambassade d'Érythrée dans la vie de ceux qui ont fui la dictature brutale » explique un humanitaire dans le Jérusalem Post, le quotidien israélien qui souligne « que des manifestations similaires ont lieu dans le monde entier notamment en Suède, aux Etats-Unis et au Canada ». « Des violences qui ont remis sur le devant de la scène la question des migrants qui divise depuis longtemps Israël », et ce alors même « que le pays est déchiré sur la réforme de la justice de Netanyahu et le contrôle qu'il souhaite instaurer sur les tribunaux », note le Guardian « ces tribunaux qui s'opposent à l'expulsion des réfugiés font valoir les partisans de cette réforme ». Le Premier ministre évoque en tout cas « une ligne rouge franchie » pour justifier « l’expulsion d'un millier de ces réfugiés érythréens qui ont pris part aux émeutes », « même si en vertu du droit international, Israël ne peut pas les renvoyer de force dans un pays où leur vie est menacée », insiste le Ha'aretz.L'affaire du « baiser forcé » continue d'enflammer l’Espagne« 15 jours après le scandale », Luis Rubiales le patron de la fédération de foot espagnole refuse toujours de démissionner, et « l'indignation dans le pays ne semble pas vouloir s'apaiser », note le Times qui rapporte ces scènes animées dans les rues de Motril, la ville de Rubiales « entre des jeunes hommes qui insultent des manifestantes féministes et celles-ci qui leur répondent par des chants anti-fascistes et anti-macho », des scènes qui se « répètent partout dans le pays ».  En attendant l'avancée des procédures en cours, « le gouvernement a demandé au tribunal administratif des sports la suspension préventive de Rubiales pour atteinte à l'image de l'Espagne », rapporte El Pais, arguant que cette affaire pourrait même porter atteinte « à la candidature espagnole pour l'organisation de la Coupe du Monde de 2030 ».
9/4/20235 minutes, 18 seconds
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À la Une: l'Union européenne condamne le putsch au Gabon mais le différencie de celui au Niger

Il y a de quoi étonner la presse internationale, à l'instar du Frankfurter Runschau qui constate qu'au-delà « des habituelles condamnations du coup de force militaire, les réactions des gouvernements de l'UE sont étonnamment muettes » sur la mise à l'écart d'Ali Bongo, marquant ainsi, commente également El Pais, « une véritable distance par rapport à ce qui s'est passé il y a un mois au Niger après la destitution du président Bazoum ».Alors que les Européens préparent de nouvelles sanctions contre les putschistes nigériens, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a donné le ton, rapporte Le Soir, martelant dès jeudi 31 août « que les situations au Niger et au Gabon n'étaient pas équivalentes, qu'à Libreville, les élections ''avaient été volées'' et que le putsch avait été ainsi précédé ''d'un coup d'État institutionnel'', c'est-à-dire une tricherie pour permettre à Ali Bongo de se maintenir au pouvoir ».Bref, rien à voir avec le président Bazoum, « élu démocratiquement », font valoir les Européens. Même la France, « sans doute instruite par ses déboires au Niger, est demeurée discrète », commente encore le quotidien belge, qui note que « curieusement,  le nouvel homme fort du Gabon, le général Oligui Nguema, n'est pas considéré comme un putschiste, ni dans son pays, ni sur la scène internationale ». Voilà qui en dit long sur la perte de pouvoir d'Ali Bongo, « autrefois chouchou de l’Occident, aujourd'hui débarqué dans son propre pays et lâché sur le plan international », rappelle le New York Times.Oligui Nguema sera intronisé « président de transition » lundi 4 septembreLes militaires ne perdent pas de temps. « Le général qui a renversé la dynastie des Bongo après plus de 55 ans de pouvoir prêtera serment dès lundi », rapporte le Guardian, qui note qu'avant même cette intronisation, la junte a « voulu rassurer les bailleurs de fonds occidentaux sur le fait qu'elle allait respecter tous les engagements nationaux et internationaux », et mettre en place « progressivement les institutions de transition ».À 48 ans le général Brice Oligui Nguema, l'ancien chef de la « Garde républicaine » et qui est l'un des cousins d'Ali Bongo, est unanimement décrit comme étant « charismatique et très apprécié de ses hommes dont il a amélioré les conditions de vie », note Le Soir. Mais « sans s'oublier lui-même » souligne le Times, qui rapporte que d’après le consortium d'investigation Organized Crime and Corruption Project, « il posséderait ainsi trois maisons aux États-Unis, achetées en liquide pour un million de dollars ».Pour l'heure, le général jouit du « soutien enthousiaste de la population gabonaise qui aspirait au changement », explique encore Le Soir, qui se demande tout de même aussi « si tout cela n'est pas trop beau pour être vrai », si les militaires ne vont pas s'éterniser pas au pouvoir. « Aucune date n'a en tout cas été donnée sur la durée de la transition », souligne le New York Times.Xi Jinping pourrait sécher le sommet du G20 en IndeLa rumeur enfle dans la presse internationale, comme dans le Japan Times, qui cite des « sources diplomatiques indienne et chinoise » selon lesquelles « Xi Jinping ne participera probablement pas au sommet des dirigeants du G20 qui doit s'ouvrir le 9 septembre prochain à New Dehli ». Le leader chinois se « fera remplacer par le Premier ministre, Li Qiang ».En plein bras de fer avec son voisin indien sur leurs frontières communes, le président chinois « pourrait être réticent à donner la vedette à son rival », analysent les spécialistes « pas question pour Xi Jinping de conférer une quelconque influence à l'Inde, dont l'économie connaît l'une des croissances les plus rapides au monde », estime le Guardian. Une possible absence qui ne fait pas les affaires des États-Unis qui « tablaient sur une rencontre Biden-Jiping en marge du sommet ».Un cigare fumé par Churchill il y a 60 ans fait un tabac aux enchèresOn parle d'un cigare « Roméo et Juliette », fumé par en 1963 par sir Winston Churchill et qui porte encore « les marques de dents de l'ancien Premier ministre britannique », rapporte le Guardian. Voilà qui a fait sérieusement grimper les enchères, « sans qu'on sache combien exactement », souligne le quotidien britannique.L'heureux acquéreur, un célèbre luthier belge promet, d'offrir à sa précieuse relique « un petit humidificateur » pour le conserver encore longtemps « dans un coffre-fort ». Un bout de cigare, et la vraie odeur du flegmatisme du grand Winston, qui « fumait 4 000 havanes par an », ce qui ne l'a empêché de vivre jusqu'à 90 ans, avouant comme secret de longévité « des cigares, du whisky et pas de sport ».
9/1/20235 minutes, 17 seconds
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À la Une: le Gabon d’Ali Bongo emporté par «l'épidémie» de putschs qui balaye l'Afrique

Toute la presse internationale évoque ces images désormais tellement « familières ». Celles « d'officiers apparaissant à la télévision d'État au beau milieu de la nuit pour déclarer qu'ils ont chassé le président du pays », note le Wall Street Journal, qui décrit : « Des foules se déversent ensuite dans les rues pour soutenir les putschistes, les gouvernements occidentaux dénoncent la prise de pouvoir par les militaires et réclament, sans succès, la libération du président ».« Mercredi, c'était donc au tour du Gabon », souligne le Guardian. « Un mois après le putsch au Niger, ce nouveau coup d'État est le huitième en Afrique de l'ouest et en Afrique centrale depuis 2020 », note le quotidien britannique, pour qui « toute cette série de putschs, malgré des situations différentes, exprime en tout cas avant tout un fort désir de changement ». « Il ne fait aucun doute que le Gabon avait besoin d'un bouleversement » après « plus de 55 ans de règne de la famille Bongo », analyse le Guardian. Le Gabon est un pays « producteur de pétrole qui devrait être relativement prospère, mais où une large partie de la population de plus de 2 millions d'habitants vit dans la pauvreté. Ce qui en dit long sur les décennies de mauvaise gestion, de clientélisme, de corruption et de trucage politique que la dynastie Bongo a apportée », fustige le quotidien britannique.« La colère de la population gabonaise couve depuis des années », souligne également le New York Times. Notamment parmi la jeunesse, précise le Wall Street Journal, « dans le pays où la moyenne d'âge est de 21 ans, avec des jeunes de plus en plus connectés et urbanisés » et à qui le pouvoir en place et ses soutiens occidentaux – notamment la France – « n'ont réussi à apporter ni la prospérité, ni les opportunités auxquels ils aspirent », explique le quotidien américain.La chute de la « dynastie Bongo » sonne la fin de la « Françafrique »« Avec ce coup d'État au Gabon, c'est un autre domino de la Françafrique qui vient de sauter », analyse Le Soir. « Après le Mali et le Tchad, le Burkina Faso et le Niger »n l'ancienne puissance coloniale française perd « l'un de ses derniers alliés stratégiques en Afrique », note également La Repubblica. « Le Gabon était devenu le symbole – sinon la caricature de la Françafrique, cette relation particulière nouée par la France avec ses anciennes colonies après les indépendances, avec notamment sa longue tradition de ''mallettes'' pour financer les campagnes politiques françaises, l’exploitation des ressources naturelles en échange de la protection de la France », explique encore Le Soir.C'est « un mélange toxique de manipulation politique, de contrôle financier d'intervention militaire, d'entreprises commerciales et de relations douillettes entre élites et qui reste aujourd'hui encore très enraciné », raille le Guardian. Voilà qui a alimenté « le sentiment anti-français ». « La France n'a tout simplement pas pris la mesure de l'évolution du continent », fait valoir un analyste dans Le Soir. « Le président Macron s'est fait surprendre », ajoute-t-il. La France perd ainsi « son emprise diplomatique sur l'Afrique de l'Ouest », commente le Times , journal selon lequel « Paris n'a plus le poids nécessaire pour soutenir des régimes amis sur le Continent ».La crainte d’une déstabilisation régionale encore plus grandeLes États-Unis, comme l'Union africaine, ont condamné ce nouveau coup de force « qui pourrait accroître l'instabilité dans toute la région », redoute El Pais. « À qui le prochain tour ? se demande la presse africaine », rapporte Le Temps, qui souligne qu'au Sénégal, « le mécontentement est quasi-général sur fond de crise économique et de cherté de la vie qui pousse la jeunesse sénégalaise à tenter de périlleux voyages vers l’Europe ».Dans l'entourage plus immédiat du Gabon, il y a également « Paul Biya, au pouvoir au Cameroun depuis 41 ans », souligne Die Welt. « Même longévité que Denis Sassou-Nguesso en République du Congo, alors qu'en Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo s'apprête à remettre le spectre à son fils après 44 ans de règne ». « On peut supposer que tous ces messieurs suivent avec une certaine nervosité l'actualité du Gabon », ironise le quotidien allemand, alors qu'Ali Bongo, le président gabonais renversé et mis à la retraite par les putschistes, « supplie dans une vidéo ''ses amis dans le monde à faire bruit'', des appels larmoyants qui risquent de tomber dans l'oreille d'un sourd », assène le Guardian.
8/31/20235 minutes, 11 seconds
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À la Une: l'enterrement en catimini de Prigojine, sans Poutine, ni manifestation de soutien

Les images de la tombe de Prigojine entourée de policiers font la Une de nombreux quotidiens aujourd'hui, à l'instar du New York Times et du Temps qui rapportent « une journée surréaliste de funérailles » le 29 août à Saint-Pétersbourg où les proches du patron de Wagner « ont visiblement tenu à organiser un jeu de piste grandeur nature entre les différents cimetières de la "capitale du nord" russe », avec « un chassé-croisé de corbillards vides, [...] de fausses rumeurs qui ont fait courir les journalistes toute la journée. [...] Très remontés contre les autorités officielles qui ont tout fait pour éviter un hommage national, les proches de Prigojine ont ainsi orchestré cette désinformation comme un dernier pied de nez au pouvoir », assure la correspondante du quotidien suisse.« Le brouillard de la désinformation était si dense qu'une blague s'est même répandue sur les réseaux sociaux qualifiant ces obsèques "d'opération funéraire spéciale" », rapporte le New York Times qui souligne que « toutes ces fausses informations ont surtout permis d'empêcher les foules d'assister à l'enterrement de Prigojine, d'écarter ainsi une manifestation publique de soutien que le Kremlin ne souhaitait surtout pas voir ». Une fois identifié par les autorités, le cimetière de Porokhovskoie où repose désormais l'ancien chef de guerre a d'ailleurs « été fermé au public et gardé par des policiers armés d'armes anti-drones », note le Wall Street Journal qui, comme l'ensemble de la presse, estime que le Kremlin est loin d'en avoir fini avec Prigojine dont la mort brutale « pourrait faire grandir sa légende ».Le fantôme de Prigojine risque de hanter Poutine encore longtempsAlors que l'ombre de Poutine plane dernière la mort brutale de celui qui il y a deux mois avait « tenté un coup de force » contre le Kremlin, « la controverse sur la mort de Prigojine pourrait marquer l'histoire de la Russie pendant des décennies, de la même manière que la mort de Kennedy », estime l'ancien patron de la radio Échos de Moscou Alexei Venediktov. De quoi ternir la réputation de Poutine, alors que « les observateurs s'attendent également à ce que le tombeau de Prigojine devienne très vite un lieu de pèlerinage pour ses milliers de fidèles », souligne Die Welt.À lire aussiRussie: après les funérailles, l’amertume des partisans d’Evgueni PrigojineDes partisans n'ont pas hésité à saluer leur « ​​​​​​​héros » disparu comme le « nouveau Nelson Mandela », rapporte le Times. Un culte au service de la légende de l'ancien et brutal chef de guerre qui pourrait encore grandir au-delà des forces Wagner « dans les rangs de l'armée et dans le camp nationaliste très remontés contre l'actuelle conduite de la guerre en Ukraine », estime le Guardian.Afghanistan : la Chine en soutien aux talibansLe Global Times, le quotidien nationaliste chinois, se remémore avec plaisir ce fameux « 30 août 2021, alors que des feux d'artifice illuminaient le ciel nocturne de Kaboul, les États-Unis achevaient leur retrait d'Afghanistan après 20 ans d'invasion ». Pékin promet ainsi « ​​​​​​​de continuer à soutenir Kaboul dans sa transition du chaos à la stabilité », titre le Global Times qui fustige au passage « ​​​​​​​le récit des médias occidentaux », et affirme que le pays « ​​​​​​​n'est ni au bord de l'effondrement économique, ni de la catastrophe humanitaire, même si la route est encore longue avant le retour à la prospérité ».À lire aussiAfghanistan: interdire les lacs de Bamyan aux femmes, une décision «cruelle», fustige une ONGPas un mot dans la presse chinoise, sur ce que les Nations unies qualifient « ​​​​​​​de cruauté » envers les femmes, dont la condition sous le régime taliban se détériore de jour en jour. « ​​​​​​​Le désespoir s'installe, de plus en plus d'Afghanes mettent fin à leurs jours », rapporte le Guardian qui décrit la longue liste des interdictions faites aux femmes depuis deux ans « privées d'écoles secondaire, d'université, empêcher de quitter le pays et interdites dans les parcs, les piscines les gymnases. [...] Une répression systématique pour écarter les femmes de la sphère publique », condamne le quotidien britannique.Les Américains rejettent toujours le match retour Biden-Trump en 2024« ​​​​​​​Aucun des deux candidats n'est épargné », note La Repubblica qui commente ce sondage de l'Associated Press, qui a 15 mois de l'élection, confirme le rejet complet d'un match retour entre un Joe Biden jugé « trop vieux et confus » alors que Trump est « ​​​​​​​corrompu et malhonnête ». « Des critiques qui au-delà des habituels clivages partisans émanent également de leur propre camp », souligne le quotidien italien et qui explique que seuls « 24% des Américains souhaitent que Biden se représente contre 30% pour Trump. [...] Mais même déçus ou désolés, les électeurs américains devront accorder à l'un de ces deux hommes un nouveau mandat à la Maison-Blanche », note de son côté le New York Times qui, dans son propre sondage, montre « une égalité parfaite à 43% entre Biden et Trump ». Trump qui, malgré la tourmente des affaires judiciaires, « ​​​​​​​a toujours de bonnes chances de l'emporter », fait valoir le quotidien américain qui se demande si ce « possible retour vers l'enfer rebutera ou motivera les électeurs américains ».
8/30/20235 minutes, 6 seconds
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À la Une: fixé au 4 mars 2024, le procès historique de Trump va percuter sa campagne électorale

C’est un véritable « coup dur pour l'ex-président », commente le Guardian, alors que ses avocats « avaient tout fait pour tenter de repousser le procès en avril 2026 », soit bien après l'élection de novembre 2024. Peine perdue, la juge fédérale Tanya Chutkan a été inflexible en fixant l'ouverture du procès le 4 mars prochain, à la veille du fameux « Super Tuesday », « en plein cœur de la campagne présidentielle », souligne le Washington Post.« Alors que la bataille des primaires républicaines battra son plein dans une douzaine d'états, explique également le New York Times, Donald Trump sera lui en plein procès, jugé pour sa tentative de renverser l'élection présidentielle de 2020 » et sa responsabilité dans l'assaut du Capitole. C'est d'ailleurs l'argument que la juge a fait valoir pour fixer le procès dès le printemps prochain, arguant « que juger cette affaire plus de cinq ans après les faits présentait le risque réel que les témoins ne soient plus disponibles ou que leurs souvenirs s'estompent », rapporte le Guardian.Tanya Chutkan entend juger l'ex-président « comme tout autre accusé, quel que soit son emploi du temps », note le Washington Post. Même si ce premier procès historique risque d'entrer en collision avec les trois autres procès au pénal attendus, notamment « celui pour les documents classifiés du FBI prévu fin mai ». « De quoi sérieusement compliquer sa campagne pour revenir à la Maison-Blanche », commente le New York Times.Un calendrier judiciaire « plombant », mais qui pourrait jouer en faveur de Trump « Alors que les inculpations ne semblent pas avoir affecté sa position auprès des électeurs républicains, bien au contraire, souligne le New York Times, Trump reste de loin le favori de son parti pour l'investiture. » Dès hier, « il a ainsi dénoncé sur les réseaux sociaux "une juge partiale et qui déteste Trump"», rapporte le Wall Street Journal qui mesure l'impact que la date du procès pourraient avoir sur les électeurs républicains en plein « Super Tuesday». Des électeurs « qui pourraient probablement voir leur bulletin de vote comme une occasion de protester contre ce qu'ils considèrent comme un traitement injuste à l'encontre de l'ex-président. [...] En votant pour lui, ils feront un doigt d'honneur à l'establishment », assure encore le Wall Street Journal. Le quotidien financier américain juge que les adversaires républicains de Trump « devraient en tout cas mettre en garde les électeurs conservateurs contre l'investiture de Donald Trump » dont les soucis judiciaires « pourraient plomber le parti », et in fine « favoriser en novembre 2024 la réélection de Joe Biden ».L'interdiction de l'abaya à l'école en France, au risque de la stigmatisation ? « Cette abaya qui obnubile la rentrée scolaire française », titre Le Temps qui voit dans l'interdiction de cette « robe ample aux origines moyen-orientales le premier signe d’une reprise en main de l'Éducation nationale », qui intervient, souligne le quotidien suisse, dans le contexte « des émeutes urbaines il y a deux mois en France, à l'issue desquelles le président Macron a martelé qu'il entendait "rebâtir la nation" et "reciviliser" à travers l'école. »« Les abayas vont être interdites car elles violent le principe français de la laïcité », souligne de son côté la Repubblica qui rapporte que « les attaques contre la laïcité se sont multipliés en France depuis l'assassinat de l’enseignant Samuel Paty - décapité par un fanatique islamique - augmentant de 120% au cours de l'année scolaire écoulée. »« Ce nouveau débat sur la façon dont les femmes musulmanes s'habillent, est devenu un point de friction important avec cette minorité en France », note le New York Times. Même « si interdire les vêtements religieux est compréhensible dans un État laïc, commente le Suddeutsche Zeitung, cette interdiction recèle des dangers, notamment le risque de pointer du doigt le groupe de la population qui se sent déjà le plus stigmatisé. Et pas seulement à cause des vêtements. »Australie : un ver parasite découvert vivant dans le cerveau d'une femme« Oh my god », comme le titre le Guardian qui rapporte cette « première mondiale ». C'est la première fois « qu'un ver vivant de 8 cm a été découvert dans le cerveau d'une sexagénaire australienne » qui se plaignait « de douleurs abdominales et de pertes de mémoire ». Hospitalisée à Canberra, les neurochirurgiens sont littéralement tombés de leur siège lorsqu'ils ont découvert « ce ver qui se tortillait » dans le cerveau de leur patiente. « Un ascaris » qui normalement n'affecte « que les pythons et les kangourous mais jamais encore un être humain ». Le ver a été retiré vivant, les scientifiques pensent que la patiente qui vit en Nouvelle-Galles du Sud dans une zone infestée de pythons a « dû être infectée par le parasite contenu dans les excréments des serpents en consommant des légumes mal lavés ». La patiente va mieux, mais reste sous traitement. « Elle a été merveilleuse », ont salué ses médecins pour qui « personne ne souhaite être le premier patient au monde à souffrir d'un ver dans le cerveau ».
8/29/20235 minutes, 18 seconds
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À la Une: même mort, Evgueni Prigojine continue de défier le Kremlin

Même si les tests ADN ont bel et bien confirmé ce week-end la mort du patron de Wagner, « sa popularité persistante reste un défi pour Poutine », titre le Washington Post qui rapporte comment des dizaines de russes « viennent pleurer la mort de Prigojine devant des mémoriaux improvisés » à St-Pétersbourg et même à Moscou « un véritable culte qui sonne comme un défi pour le président russe dans un contexte de divisions au sein de l'élite et de l'armée concernant la conduite de la guerre en Ukraine », souligne le quotidien américain. « Prigojine va t'il être enterré en traître ou en héros ? La question de son enterrement place Poutine devant un choix difficile » commente également Der Spiegel. « C'est un véritable dilemme pour le président russe » estime le site d'information suisse Blick qui note que pour l'heure le doute persiste « Poutine ayant dans son 1er hommage, tout à la fois salué « un homme d'affaires talentueux » mais également « un homme qui a commis beaucoup d'erreurs ». « Alors que Prigojine reste extrêmement populaire auprès des activistes militaires, des soutiens de Wagner et des mercenaires eux-mêmes, Poutine doit en tous cas empêcher ces personnes de devenir ses opposants et les éloigner d'éventuelles actions radicales », analyse le Post, et pour ce faire « il doit rendre hommage à Prigojine et proposer une version alternative de sa mort ». Sans doute pourrait-il s'agir de « funérailles silencieuses », souligne Der Spiegel. Peu de chance en tous cas que Poutine se rende à ses obsèques qui devraient se dérouler à St-Pétersbourg « dans les semaines à venir », souligne de son côté Guardian qui note que le Kremlin « a d'ores et déjà mis en avant l'emploi du temps très chargé du président russe ».Le Kremlin s’emploie à s'emparer des contrats africains de WagnerDepuis la tentative de rébellion avortée de Wagner il y a 2 mois « des délégations du ministère de la défense russe se sont ainsi déployés pour s'emparer des anciens clients africains de Wagner » assure le Guardian, à l'instar du Wall Street Journal qui précise que c'est « le général Andreï Averyanov, le chef des opérations secrètes au sein des services de renseignements russes » qui est en charge de cette reprise des activités du groupe paramilitaire sur le continent. Des activités « extrêmement lucratives », explique encore le quotidien américain qui fait état « d'exportation à grande échelle d'or de bois et de matières premières des pays africains ». Alors que l'avenir du groupe Wagner sur le continent reste bien incertain, Moscou ne laissera pas « perdre cette manne dont elle a besoin pour soutenir son effort de guerre en Ukraine », souligne le Guardian même si pour l'heure « il n'est toujours pas clair si l'état russe va prendre le contrôle de la milice ou si Moscou va tenter d'utiliser d'autres groupes paramilitaires pour maintenir l'influence qu'elle a gagné en Afrique ».#CestFini : le patron du foot espagnol Rubiales plus que jamais sur la selletteUne semaine après le scandale, « le Baiser de la coupe du monde devient le moment #MeToo du football espagnol » titre le Guardian. « En 6 jours le féminisme a balayé Rubiales » s'enthousiasme El Pais « et le hastag #SeAcabo, c'est fini a remplacé le baiser auquel la joueuse Jenni Hermoso n'a jamais consenti », martèle le quotidien madrilène qui rapporte comment « les condamnations du comportement de Rubiales ont dépassé tous les clivages politiques, et gagné toute l'Espagne indignée par ce sexisme débridé », attitude également condamnée par les plus grands clubs espagnols « du Real madrid au FC Barcelone ». « Suspendu par la Fifa, Rubiales est répudié par tous », titre Le Soir « un par un ses derniers soutiens sont en train de lâcher » note le quotidien belge « et dès ce lundi le Tribunal administratif des sports devrait le « destituer pour faute très grave ». « Les championnes du monde auront alors accompli quelque chose d'encore plus historique qu'un titre sportif: la chute d'un homme que se croyait invincible », assène le Vogue espagnol.   Trump lève 7 millions grâce à son « mugshot » sa photo d'identité judiciaire« Un phénomène sans précédent », souligne le New York Times « dès qu'elle a été prise cette photo est devenue la photo de l'année ». La première photo judiciaire d'un ex-président des États-Unis, prise jeudi dernier lors de son inculpation en Géorgie et « immédiatement utilisée par l'équipe de campagne de Trump », qui décliné cette image d'un « Trump renfrogné, pugnace sur des Tee-shirt à 47 dollars, des mugs, des boissons et même des autocollants ». « En un temps record, la photo de Trump a rejoint le visage mythique de Che Guevara, le ricanement de Bart Simpson et les Minions », souligne le Wall Street Journal. Une grosse opération de communication pour comme toujours « tourner l'adversité à son avantage politique et financier » commente le Times. Un Trump présenté en « héros », « victime d'une chasse aux sorcières politique », la recette gagnante auprès des électeurs conservateurs « de quoi désespérer les ténors républicains qui craignent que toutes les inculpations de Trump ne lui garantissent l'investiture présidentielle », souligne encore le quotidien britannique.
8/28/20235 minutes, 7 seconds
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À la Une : la mort de Prigojine, prélude à une nouvelle ère d'instabilité et de violence en Russie?

 La presse internationale pointe toujours du doigt le président Poutine dans la mort violente du chef de Wagner dont « l'avion a explosé en plein vol mercredi soir, sans doute piégé par une bombe », estiment les chefs militaires américains du Pentagone, rapporte leWall Street Journal.C'est « la vengeance mafieuse de Poutine » titre leFrankfurter Allgemeine Zeitung alors que Daily Mail britannique fustige « les condoléances écœurantes de Poutine » qui n'a pas hésité à pointer « les graves erreurs de Prigojine », son ancien ami devenu son pire ennemi après sa tentative de coup force avec ses mercenaires il y a tout juste 2 mois.« Et cela laisse présager le pire pour l'avenir proche de la Russie » analyse le Frankfurter Allgemeine Zeitung, alors que « dans l'empire de Poutine, les meneurs d'une rébellion avortée ne sont pas traduits devant la justice mais se font éliminer de la même manière que dans la mafia ». Si pour l'heure Poutine semble avoir réaffirmé toute son autorité en envoyant un message clair « de terreur » à tout potentiel opposant, « il prend également un véritable risque » estime le Suddeutsche Zeitung qui explique que « quiconque s'oppose à Poutine sait désormais qu'il faudra aller jusqu'au bout et surtout ne pas négocier, comme l'avait fait Prigojine ».La grogneLa grogne monte dans les rangs de l'armée russe. « Les échecs de la guerre menée par Poutine en Ukraine suscitent le mécontentement et aggravent les divisions, alors que les purges dans l'état-major russe se multiplient », souligne le Wall Street Journal. « Un mécontentement que le patron de Wagner avait d'ailleurs tenté de canaliser ». « Prigojine parti, les causes de cette instabilité, elles, persistent et placent Poutine devant un nouveau terrain potentiellement dangereux », estime le quotidien américain.« À quelque mois de la présidentielle de mars prochain », ces purges pourraient raviver une guerre des clans », commente une politologue dans le Soir qui note « l'ascension ces derniers mois d'une nouvelle opposition anti-Kremlin, des ultra-nationalistes qui s'impatientent face à l'enlisement militaire sur le front et les errements du pouvoir politique ».« La Russie pourrait devenir plus instable que jamais », juge le Guardian, « Poutine vient peut-être d'entrer dans la période la plus dangereuse de son règne » estime également le Suddeutsche Zeitung.« La photo de l'année »Trump pour la première fois en prison, une humiliante photo d'identité judiciaire. « Un moment sans précédent » et sans doute « la photo de l'année », estime le Washington Post qui, comme l'ensemble de la presse américaine, publie en Une ce fameux « mugshot », cette photo d'identité judiciaire où Donald Trump apparaît tête baissée « l'air complètement renfrogné, les sourcils froncés », décrit le New York Times.Le quotidien américain qui parle également « d’une scène extraordinaire » où un ancien président des États-Unis « s'est vu imposer une incarcération d'une vingtaine de minutes dans l'une des pires prisons d’Atlanta, avec prise d'empreintes digitales et donc photo d'identité » comme n'importe quel justiciable.Une première dans l'histoire des États-Unis, et une « première pour Trump qui avait échappé jusqu'à présent à la case prison dans les trois autres affaires dans lesquelles il est poursuivi » depuis le début de cette année. Le voilà en tout cas formellement « inculpé une 4e fois pour avoir d'avoir tenté d'inverser sa défaite électorale de 2020 en Géorgie ».« Chasse aux sorcières »L’ex-président déterminé à exploiter ses démêlés judiciaires pour sa campagne. À peine sorti de sa courte visite en prison et versé « une caution de 200 000 dollars », le grand favori du camp républicain dans la course à la Maison Blanche a ainsi de nouveau entonné son air favori de victimisation, dénonçant une « chasse aux sorcières » et une « parodie de justice ». Il a immédiatement publié cette photo d'identité judiciaire sur Twitter, désormais appelé X, rapporte le Washington Post pour en appeler « au soutien et aux dons de ses supporters », signant ainsi « son grand retour sur la plateforme d'Elon Musk qu'il avait délaissé il y a deux ans ».« Ne vous rendez jamais » a également exhorté Trump en légende de cette photo, ce mugshot historique qui fait « un véritable buzz sur Twitter », souligne encore le Post. Déjà vu plus de 100 millions de fois, possiblement « le tweet le plus regardé de l'histoire de ce réseau social ». 
8/25/20234 minutes, 55 seconds
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À la Une : l'ombre de Poutine derrière la mort du patron de Wagner, Evgueny Prigojine

 À l'instar du président américain Joe Biden pour qui « à peu près, rien ne se passe en Russie sans que Poutine n'y soit pour quelque chose », la presse internationale pointe directement du doigt le président russe dans le crash qui a tué mercredi son « ex-allié de longue date Evgueny Prigojine devenu son pire ennemi depuis sa spectaculaire tentative de putsch il y a tout juste deux mois en Russie », souligne le Guardian.« Poutine ne pardonne pas aux traîtres », commente le Suddeutsche Zeitung, « c'est la vengeance de Poutine », titre également une grande partie de la presse britannique à l'instar du Daily Telegraph pour qui « la plus grande surprise d'ailleurs, c'est que Prigojine ait survécu si longtemps » ; le quotidien qui assure également que selon « ses sources » au sein des services de sécurité britannique, l'avion du patron de Wagner a « presque certainement été abattu par le FSB, les services russes sur ordre de Poutine ».« La faiblesse de Poutine »La piste des « missiles anti-aériens qui auraient frappé l'avion de Prigojine » est également évoquée dans la presse russe, et le quotidien Kommersant y donne du crédit en soulignant « que cela expliquerait la destruction en vol de l'appareil » et « les nombreux trous visibles sur l'épave de l'appareil qui rappellent l'impact des éléments de frappe des missiles sol-air ».Poutine renforce son pouvoir et envoie un message à l'élite russe: c'est l'analyse la plus partagée dans l'ensemble de la presse internationale, et pour l'illustrer le Washington Post n'hésite pas à citer l'une des répliques d'un tueur à gages de la fameuse série américaine « The Wire » pour qui « si vous vous attaquez au roi, vous n'avez pas intérêt à ne pas le rater ».En n'hésitant pas à le défier, Evgueny Prigojine avait en juin dernier exposé « la faiblesse de Poutine » devant le monde entier, explique le quotidien américain. Une « impression de faiblesse qui avait ensuite été renforcée lorsque le patron de Wagner, courtement exilé en Biélorussie, était revenu parader à Saint-Petersburg lors du sommet Russie-Afrique, et plus récemment dans une vidéo tournée en Afrique où il se vantait de continuer à rendre « la Russie encore plus grande sur tous les continents ».Défier ainsi Poutine « équivaut à une condamnation à mort », commente le New York Times, et c'est également une sérieuse « mise en garde lancée à l'élite russe » avant les élections de 2024 ajoute le Suddeutsche Zeitung « tous ceux qui pourraient un jour songer à se révolter ou résister sont désormais prévenus ».  C'est « un nouveau chapitre de violence politique qui s'ouvre en Russie » redoute le Wall Street Journal, « alors même que l'accumulation des pertes en Ukraine, alimentent les dissensions de plus en plus profondes au sein de l'armée et parmi l'élite dirigeante ». « Le meurtre de Prigojine aura des conséquences catastrophiques » prévient déjà un correspondant militaire russe sur Telegram, rapporte le quotidien américain.La survie de la milice WagnerLe groupe Wagner « doublement décapité », alors qu'à bord de l'avion - sans doute abattu - se trouvait également « Dimitry Outkin, le bras droit de Prigojine et co-fondateur de la milice paramilitaire à laquelle il avait d'ailleurs donné sur nom « Wagner », en hommage au compositeur préféré d'Hitler », souligne le Times de Londres.« La mort de Prigojine est sans doute la dernière étape pour achever le démantèlement de Wagner en Russie », commente le Guardian qui doute « que le groupe de mercenaires puisse survivre sans lui ». Déjà écartées du champ bataille ukrainien, les forces Wagner étaient concentrées en Afrique « mais même là » souligne le quotidien britannique « la plus grande incertitude règne sur la poursuite de leurs actions tant il apparaît difficile de remplacer Prigogine ». « Wagner était Prigojine, sa disparition signe en tout cas la fin du groupe tel que nous le connaissons », analyse un expert militaire dans le Guardian. 
8/24/20234 minutes, 15 seconds
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À la Une : le Japon prêt à rejeter en mer les eaux usées de Fukushima, 12 ans après la catastrophe

Rejet qui inquiète tous ses voisins régionaux et notamment la Chine. Pékin ne décolère pas depuis que le gouvernement japonais « a fixé à demain jeudi, si le temps le permet, le rejet de plus d'un million de tonnes d'eaux usées de la centrale de Fukushima gravement accidentée en 2011 », rapporte le Japon Times, des opérations de rejet « prévues pour durer une trentaine d'années ».L'AIEA, l'agence internationale de l'énergie atomique, a beau avoir validé ce processus et le Japon assurer que l'eau filtrée pour se débarrasser des substances radioactives « ne présente aucun risque pour la santé », la Chine n'y croit absolument pas. Elle fustige « l'égoïsme et l'irresponsabilité de Tokyo ».Édito au vitriol dans le Global Times chinois qui accuse le 1er ministre nippon « d'avoir ainsi ouvert la boite de Pandore et de mettre en péril la santé de ses voisins et de toute l’humanité en transférant le risque de pollution nucléaire au reste du monde ». Des attaques violentes qui tiennent peut-être « aux relations géopolitiques et économiques tendues entre Pékin et Tokyo », commente le South China Morning Post, mais pas seulement, avance le New York Times qui souligne que des scientifiques s'interrogent également « sur la transparence du gouvernement japonais quant aux substances radioactives, notamment le Tritium qui échappe à toute filtration et qui pourraient subsister dans les réservoirs de stockage ».« A priori l'eau est tellement diluée que cet isotope, le Tritium ne sera pas nocif », estime de son côté le Frankfurter Allgemeine Zeitung, tout en préconisant la seule règle qui vaille « faire confiance c'est bien mais contrôler c'est mieux », insiste le quotidien allemand qui souhaite que « l'ensemble du processus de rejet des eaux soit strictement contrôlé » au cours des prochaines décennies.Désespoir des pêcheurs japonais qui redoutent de voir leurs ventes s'effondrerAlors que la Chine et Hong Kong, les principaux acheteurs, ont déjà « interdit hier toute importation de produits de la mer en provenance de la province de Fukushima », note le Japon Times qui souligne que les pécheurs de la région craignent une « nouvelle stigmatisation - comme il y a 12 ans après l'accident nucléaire ».« C'est retour à la case départ », se lamente ainsi un pêcheur de Fukushima dans le quotidien nippon alors que les représentants de la filière « entendent encore se battre pour stopper le projet de rejet des eaux usées ». Le gouvernement japonais se dit en tout cas prêt à les aider qui vient de débloquer « 80 milliards de Yens, plus de 500 millions d'euros » rapporte le Yomiuri Shimbun « pour acheter du poisson au cas où il ne se vendrait pas pour développer également des canaux de vente sur internet ». Le patron de Wagner, Evgueni Prigojine, réapparaît en Afrique« Réapparition en plein sommet des Brics en Afrique du Sud, ce qui n'est sans doute pas un hasard », commente Le Soir qui décrit cette vidéo où l'on voit pour la première fois depuis sa tentative de rébellion ratée en Russie fin juin, Prigojine posant en total battledress, « tenue de camouflage et fusil d'assaut en main dans un désert non identifié » mais affirmant se trouver en Afrique « pour assurer « la grandeur de la Russie et une Afrique plus libre ».Une vidéo pour « recruter des volontaires », note le Washington Post et surtout « annoncer qu'il va concentrer ses actions sur l'Afrique », manière de « se relancer », explique le quotidien américain alors « que l'avenir des mercenaires Wagner semblait bien incertain depuis leur exil forcé en Biélorussie ». « Alors que Vladimir Poutine doit aujourd'hui s'adresser au Brics par vidéo pour renforcer ses liens avec l'Afrique », la réapparition de Prigojine laisse supposer que le maître du Kremlin n'a pas renoncé « à utiliser les mercenaires à son profit », analyse Le Soir, avec « après leur implantation au Mali, au Soudan et au Burkina Faso, la volonté de venir en soutien à la junte nigérienne ».Baiser forcé : le patron de la fédération espagnole de football sur la sellette « Ça se complique pour Luis Rubiales » dont les molles excuses après avoir « embrassé de force sur la bouche l'une des joueuses championnes du monde » dimanche dernier n'ont pas convaincu, explique la Repubblica qui rapporte qu'après les « demandes de démission formulées par plusieurs ministres espagnols », le chef du gouvernement Pedro Sanchez « a accru encore la pression » en dénonçant « un geste inacceptable » et des excuses « insuffisantes et inappropriées ». Condamnation relayée par l'ensemble de la presse internationale, et édito au vitriol dans la presse espagnole, « Rubiales n'a toujours rien compris » fustige El Pais « ni pourquoi c'est mal d'embrasser une femme parce qu'on en a envie, comme il l'a lui-même formulé, ni pourquoi il doit s'en excuser ». Pour ajouter au scandale, circulent désormais les photos de Rubiales « saluant la victoire des joueuses en s'empoignant vigoureusement l'entre jambe en tribune, juste à côté de la Reine d’Espagne », s’étrangle encore le quotidien madrilène.
8/23/20235 minutes, 21 seconds
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À la Une : les pays des Brics cherchent à s'élargir pour faire contrepoids au G7

Alors que s’ouvre leur 15e sommet en Afrique du Sud, « la Chine exhorte les Brics à devenir un rival géopolitique du G7 », titre leFinancial Times. Les Brics, ce bloc des 5 nations qui regroupent « le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l'Afrique du Sud, et pèse 40 % de la population mondiale et un quart de l'économie du monde envisage ainsi de s'étendre pour être perçu comme un contrepoids crédible au très occidental G7 des pays riches », souligne également le New York Times.Le président sud-africain Ramaphosa a ainsi invité « plus de 60 chefs d'État et de gouvernement au sommet de Johannesburg, parmi lesquels l'Iran, l'Argentine, l'Arabie Saoudite et l'Indonésie » qui font partie des 23 candidats désirant rejoindre les Brics, note encore le quotidien américain.Autant potentiels nouveaux membres qui permettraient au groupe des Brics « d'étendre son influence politique et économique mondiale », explique Die Welt « de quoi ravir la Chine qui y voit une plateforme susceptible de défier la puissance américaine », une ambition également partagée par la Russie de Vladimir Poutine « en plein bras de fer avec l'Occident ». Voilà qui explique que le président chinois Xi Jinping soit l'un des tous premiers à être arrivé en Afrique du Sud ce matin, pour « l'un de ses très rares voyage à l'étranger », note le Suddeutsche Zeitung, alors que Vladimir Poutine « toujours sous le coup d'un mandat d'arrêt pour crime de guerre lancé par la Cour pénale internationale » devra lui se contenter de suivre le sommet par vidéo.Une volonté de puissance qui bute sur les divisions des BricsMalgré le forcing de la Chine et de la Russie, « les autres membres des Brics ne tiennent pas à se laisser entraîner dans une compétition entre puissances mondiales, comme l'a d'ailleurs réaffirmé le président africain », souligne le Washington Post. « « Pour le Brésil, l'Inde et l'Afrique du Sud qui bénéficient d'échanges économiques très importants avec les États-Unis et l'Europe, il n'est pas question d'entrer dans une nouvelle guerre froide avec l'Occident », explique également la correspondante du Temps en Afrique du Sud.D'autant qu'au-delà de ces considérations économiques, s'ajoutent des rivalités géopolitiques, notamment entre l'Inde et la Chine, « toujours en conflit le long de leur frontière commune », et alors que « les aspirations de Pékin à affirmer sa domination en mer de Chine méridionale préoccupe tout à la fois New Delhi, mais également Moscou ».Trump refuse de participer au 1er débat des primaires républicainesAu plus haut dans les sondages malgré l'aggravation de ses affaires judiciaires et une nouvelle inculpation en Géorgie, « l'ancien président américain fait le pari que son absence ne lui portera pas préjudice auprès des électeurs républicains », commente le correspondant aux États-Unis du Guardian.Une stratégie élaborée par son équipe juridique « qui juge que Trump, grand favori de la course à l'investiture, ne gagnerait pas grand-chose à apparaître auprès de ses nombreux rivaux, et qu'au pire, il pourrait se lancer, entraîner dans des commentaires préjudiciables sur ses démêlés judiciaires », note encore le quotidien britannique. C'est son fils Donald Trump Junior qui le remplacera dans ce 1er débat demain soir, rapporte le Wall Street Journal qui souligne que l'ex-président n'a pas tout à fait renoncé à se faire entendre et qu'il prévoit de « diffuser une interview réalisée avec Tucker Carlson, un ancien de Fox News le soir même du débat ».  Alors qu'il fait face à « 91 chefs d'inculpation dans le cadre de quatre actes d'accusation », Donald Trump grimpe encore dans le sondage, « distançant très largement son principal concurrent Roy DeSantis avec 62% des voix contre seulement 16% pour le gouverneur de Floride », rapporte le New York Times. Thaksin Shinawatra de retour en Thaïlande après 15 ans d'exil Retour d'exil pour l’ancien Premier ministre accueilli avec ferveur par ses partisans et qui intervient au moment même où son « très proche allié politique Srettha Thavisin vient d'être désigné Premier ministre par le Parlement », rapporte le Washington Post. Ce qui n'a pas empêché Thaksin d'être conduit en prison immédiatement après son atterrissage à Bangkok ce matin, mais qui lui laisse espérer une « possible réduction de sa peine de 8 ans d'emprisonnement pour corruption » commente le Guardian, qui met également en avant que « son âge 74 ans et sa santé fragile pourrait lui permettre aussi de bénéficier d'une certaine indulgence ».
8/22/20235 minutes, 20 seconds
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À la Une: les Pays-Bas et le Danemark vont fournir des F-16 américains à l'Ukraine

« Ils voleront bientôt dans le ciel ukrainien », s'est félicité le président Zelensky qui a salué, le 20 août, une « décision historique », rapporte le Guardian qui souligne que cette double promesse danoise et néerlandaise sur la livraison de « 61 F-16 de fabrication américaine » intervient « quelques jours après que les États-Unis ont donné leur feu vert ». Une décision « importante mais sans doute pas un tournant dans la guerre en Ukraine », analyse le New York Times qui note que ces appareils « n'arriveront pas avant le début de l'année prochaine, trop tard pour les utiliser dans le cadre de la contre-offensive lancée au début de l'été par l'Ukraine ».C'est parce qu'il faut avant tout assurer « la formation des pilotes ukrainiens », et cela prendra encore du temps, explique de son côté le Suddeutsche Zeitung qui se félicite néanmoins que ce « renforcement du soutien militaire à Kiev » envoie « un signal politique important au Kremlin » lui signifiant « que les Européens sont prêts à soutenir l'Ukraine sur le long terme ».Analyse partagée par le Mitteldeutsche Zeitung pour qui « les Occidentaux intègrent ainsi l'Ukraine dans le système de défense européen et investissent également dans leur sécurité future. [...] Car après la guerre, dit le quotidien allemand, quand l'Ukraine aura peut-être rejoint l'UE, ces pilotes de chasse ukrainiens et leurs F-16 pourront protéger la frontière extérieure de l'Europe avec la Russie ».Luna-25 : la sonde spatiale russe s'est écrasée sur la LuneC'est « un coup dur pour le Kremlin », assure le New York Times. « Un coup porté au prestige de Poutine » commente le Frankfurter Allgemeine Zeitung qui rappelle « que Vladimir Poutine avait lui-même déclaré que l'espace était un terrain de compétition avec l'Occident ».« Cette mission spatiale, la première en près de 50 ans pour la Russie sur la Lune était destinée à rehausser le prestige national et à faire revivre les années glorieuses de l'exploration spatiale soviétique », explique également le Times qui voit dans le crash de la sonde russe « un accident embarrassant pour le Kremlin ».« Un désastre », tranche le Wall Street Journal qui estime « que les sanctions internationales » imposées à la Russie depuis l'invasion de l'Ukraine il y a 18 mois « ont limité sa capacité à acquérir des technologies étrangères clefs pour son programme spatial ».La Russie ne sera donc pas « le premier pays à alunir avec succès sur le pôle sud de la Lune », note le Badischen Nachrichten qui juge que « la situation pourrait s'avérer encore plus difficile pour Poutine si l'Inde réussit son propre alunissage ce mercredi, surpassant ainsi les ambitions de la Russie ».Joe Biden au chevet des habitants d'HawaïLe président américain et son épouse Jill sont attendus ce lundi sur l'île hawaïenne de Maui, dont la capitale Lahaina a été littéralement « réduite en cendres il y a deux semaines, après de violents incendies qui ont fait plus de 100 morts, les plus meurtriers du siècle écoulé aux États-Unis », note le New York Times.Un président américain candidat à sa réélection et qui va devoir faire preuve « de beaucoup d'empathie auprès des victimes » alors que son silence les premiers jours de la tragédie « a été vivement critiqué par l'opposition républicaine », souligne le Washington Post. « Cinq jours, 120 heures se sont écoulées entre le moment où Joe Biden s'est exprimé pour la première fois sur les incendies et le 10 août, date à laquelle il a annoncé ses premières mesures en faveur de l'île sinistrée », a compté le quotidien américain qui parle de « cinq jours de réticence présidentielle durant laquelle le président est parti en vacances dans le Delaware », même si la Maison Blanche fait valoir que Joe Biden a sans cesse « été en contact avec les responsables hawaïens ».Aujourd'hui sur les lieux du drame, « Biden va devoir rassurer les victimes » face au sentiment d'abandon, souligne le Guardian, « il devrait leur assurer qu'ils auront le contrôle total de la reconstruction et le soutien financier du gouvernement américain ».L’euphorie de l’Espagne « championne du monde »Les images des joueuses espagnoles en liesse s'affichent en Une de la presse internationale, saluée par une pluie de superlatifs dans les quotidiens espagnols : « l'Espagne devient immortelle », titre El Pais, championne du monde, « l'Espagne entre dans l'histoire », s'enthousiasme El Diario.Alors côté britannique, la presse fait grise mine et évoque « le cœur brisé de l’Angleterre », mais également « la fierté de tout un pays » pour ses Lionnes face à « une défaite plein d'entrain », titre le Sun.La réussite de cette Coupe du monde qui a « touché un large public » est en tout cas « une étape importante sur la voie de l'égalité dans le football face aux équipes masculines », estime le Suddeutsche Zeitung allemand, « même s'il reste beaucoup à faire », acquiesce le New York Times qui fustige d'ailleurs ce « baiser impromptu imposé par le patron de la fédération espagnole à l'une des joueuses » au cours de la cérémonie de remise des médailles ; « c'est un rappel désagréable des scandales de sexisme persistant dans le monde du football » déplore le quotidien américain.
8/21/20235 minutes, 40 seconds
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À la Une: la Cédéao précise sa menace d'une intervention au Niger

« Les pays d'Afrique de l'Ouest haussent le ton mais sans renoncer au dialogue », titre El Pais qui explique ce « en même temps » de la Cédéao qui a, jeudi 10 août, « ordonné l'activation immédiate d'une force militaire pour rétablir l'ordre constitutionnel au Niger », mais tout en privilégiant « la recherche d'une solution négociée ».Un nouveau coup de pression sur les putschistes nigériens qui laisse la presse dubitative, à l'instar du Guardian qui juge « que ces messages contradictoires de la Cédéao ne rassurent guère les analystes et les puissances internationales, inquiets, explique le quotidien britannique, face à la perspective d'un conflit chaotique au cœur du Sahel, une région déjà profondément troublée et stratégiquement importante ». Ce « "en même temps" de la Cédéao suggère que le bloc ouest-africain est réticent à partir en guerre, commente encore le Guardian, face aux difficultés pratiques et au coût d'une telle intervention et surtout face au soutien affiché du Mali et du Burkina Faso à la junte nigérienne ».« Les dirigeants du bloc régional ont semblé moins favorables à une action militaire qu'immédiatement après le coup d'État », estime également le Washington Post qui souligne que l'ultimatum qu'ils avaient alors imposé s'était d'ailleurs achevé sans « qu'aucune intervention militaire ne soit mise en œuvre. » Insuffisant à infléchir la junte nigérienne qui a rejeté depuis « toutes les tentatives de médiation », note encore le quotidien américain.Les putschistes nigériens menacent de s'en prendre au président Bazoum« La junte nigérienne a prévenu qu'elle tuerait le président déchu Mohamed Bazoum si les pays voisins tentaient une intervention militaire pour le rétablir au pouvoir », rapporte le Washington Post qui cite l'information que l'agence américaine AP a recueilli auprès de responsables occidentaux. Des menaces qui ne manquent pas d'inquiéter au plus haut point les puissances occidentales, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrel a avoué ce vendredi matin « la profonde inquiétude » de l'UE sur « la détérioration des conditions de détention » du président Bazoum.À lire aussiNiger: l'UA exprime son «ferme soutien» à la Cédéao et se dit préoccupée par le sort de Bazoum« Des conditions cruelles et inhumaines, fait valoir son entourage, souligne La Repubblica, séquestré dans sa résidence privée avec sa femme et l'un de ses fils depuis plus de deux semaines, le président Bazoum n'a plus accès à l'eau potable ni à l'électricité, assure le New York Times, et toute la famille doit vivre sur des réserves alors que la junte ne lui fournit ni nourriture et a même refusé la visite de son médecin. »Hawaï ravagée par les incendies qui ont fait des dizaines de mortsLes images de la tragédie s'affichent en Une de l'ensemble de la presse internationale, avec ces paysages en noir et blanc entièrement calcinés « comme si Hawaï avait été bombardé », note le Suddeutsche Zeitung qui s'émeut de « la destruction complète de la ville de Lahaina sur l'île de Maui, ce paradis tropical désormais réduit en cendres ».C'est là que les violents incendies ont fait le plus de victimes, souligne le New York Times qui rapporte les témoignages horrifiés des survivants qui décrivent « les tornades de feu qui s'élevaient dans les airs, [...] un brasier géant » alimenté par les vents violents de l'ouragan Dora.« Une catastrophe majeure, la plus meurtrière de l'histoire d'Hawaï », titre le Wall Street Journal qui fait état « d'un millier de personnes potentiellement portées disparues alors que les opérations de recherches et de sauvetage sont en cours. »« Une dévastation meurtrière et choquante » qui donne à réfléchir sur « la puissance du changement climatique, souligne de son côté le New York Times, si la luxuriante Hawaï a pu être transformée en poudrière, plus aucun endroit du monde n'est à l'abri des catastrophes. »La Russie vise la Lune pour démontrer sa puissanceLa Russie a lancé ce vendredi matin « avec succès » sa première sonde vers la Lune depuis près de 50 ans. « En pleine guerre avec l’Ukraine et les Occidentaux, la Russie va ainsi tenter d'entrer dans l'histoire en devenant le premier pays à alunir avec succès sur le pôle sud de la Lune », explique El Pais qui voit dans nouvelle course vers la Lune un véritable « relent de guerre froide, alors que les États-Unis veulent justement emmener des astronautes au pôle sud d'ici à deux ans ».« L'étude de la Lune n'est bien sûr pas l'objectif, analyse également un spécialiste dans le Washington Post, mais la compétition politique entre les superpuissances, la Chine, les États-Unis et aujourd'hui la Russie qui veulent toutes revendiquer le titre de superpuissance spatiale. » Un enjeu important pour le maître du Kremlin « qui veut montrer que malgré son isolement et les sanctions internationales, la Russie est toujours capable de lancer de telles missions prestigieuses ». Reste à savoir si la sonde russe « arrivera bien à atteindre puis à se poser sur la Lune », note le Guardian. Alunissage « prévu le 21 août prochain », rapporte de son côté le quotidien russe Kommersant.
8/11/20235 minutes, 11 seconds
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À la Une: nouveau naufrage au large de l'Italie, le drame sans fin des migrants en Méditerranée

« Quarante-et-un morts de plus, plus de 160 ces quatre derniers jours, une liste interminable qui s'allonge de plus en plus dans l'indifférence générale », déplore La Repubblica qui rapporte le récit des quatre survivants, « trois enfants et un adulte originaires de Côte d'Ivoire et de Guinée Conakry » qui ont passé cinq jours, « dans des vagues de trois mètres de haut, sur un petit bateau sans moteur et complètement à dérive ».« Partis de Tunisie la semaine passée, les quatre survivants sont de véritables miraculés, sauvés in extremis mardi [8 août, NDLR] par un cargo maltais », note de son côté El Pais qui évoque « un nouveau crime de l'immigration illégale ».« Les trafiquants tunisiens vendent souvent aux migrants des embarcations métalliques mal soudées qui se désagrègent rapidement en mer », dénonce également le Times, qui met par ailleurs en cause « les pirates qui eux volent les moteurs des embarcations lorsque les migrants effectuent leur traversée ». Avec la tempête ces derniers jours en Méditerranée, « les trafiquants d'êtres humains se comportent en véritables criminels en mettant à l'eau ces navires », a condamné le procureur général d'Agrigente en Sicile qui vient d’ouvrir une enquête, rapporte le Guardian qui souligne que « depuis le début de l’année, plus de 1 800 personnes ont déjà péri en Méditerranée, soit plus du double que l'an passé ».La Tunisie de nouveau pointée du doigt« Malgré les accords passés avec l'Union européenne (UE) pour endiguer le flux migratoire, les départs des ports tunisiens se sont accélérés ces derniers mois », note le Times qui dénonce « la campagne de répression orchestrée contre les migrants sub-sahariens par le président tunisien Saïed, de plus en plus autocratique », fustige le quotidien britannique qui rapporte « que des migrants seraient morts après avoir été arrêtés par la police tunisienne et jetés dans le désert à la frontière avec la Libye ».Mais la responsabilité de ces tragédies est également européenne, insistent les ONG et les agences onusiennes, rapporte La Repubblica, des agences notamment l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui exhortent l’UE « à mettre en place des missions de recherche et de sauvetage en mer », un « mare nostrum européen pour sauver des vies avant qu'il ne soit trop tard ».Les putschistes nigériens nomment un gouvernement avant la réunion de la CédéaoDes putschistes nigériens « inflexibles », qui refusent toujours de « céder à la pression internationale pour se retirer », souligne le Guardian et « multiplient les gestes de défiance », annonçant ainsi ce jeudi matin, à quelques heures du sommet du bloc ouest africain, « la désignation d'un gouvernement après avoir nommé lundi dernier un Premier ministre civil, ancien ministre des Finances Ali Mahaman Lamine Zeine ».« Autant de mesures pour s'ancrer au pouvoir », analyse le quotidien suisse Le Temps alors que la Cédéao « oscille entre diplomatie et menace d’intervention ».Si « pour l'instant la junte nigérienne semble avoir gagné son bras de fer contre ses voisins ouest africains et l'Occident », estime de son côté le Washington Post, « l'option d'une intervention militaire » reste bel et bien sur la table. Malgré les risques d'une déflagration régionale, « certains membres de la Cédéao restent en tout cas convaincus que le coup d'État Niger peut encore être renversé », prévient le quotidien américain.État d’urgence à Hawaï dévasté par les incendiesC'est véritablement « apocalyptique ». Les incendies de forêts dans l'archipel américain d'Hawaï « ​​​​​​​sont hors de contrôle », titre le Suddeutsche Zeitung à l'instar de l'ensemble de la presse internationale qui rapporte des scènes effrayantes, notamment sur l'île de Maui où les feux ont progressé tellement soudainement « que certains habitants ont été contraints de fuir en se jetant dans l'océan Pacifique ».Des incendies « ​​​​​​​exacerbés par les rafales de vent amplifiés par l’ouragan Dora qui balaye la région », explique le New York Times qui rapporte « la destruction en quelques heures de la ville de Lahaina sur l'île de Maui, l'ancienne capitale royale d'Hawaï, désormais réduite en cendres ». Des milliers de touristes tentent de fuir, alors que parmi les victimes, les « grands brûlés sont évacués dans les hôpitaux sur une île voisine ».Une situation quasi inédite dans « cet archipel tropical très humide », mais qui subit depuis deux ans une sécheresse « ​​​​​​​due principalement au réchauffement climatique », souligne le Wall Street Journal. 
8/10/20234 minutes, 38 seconds
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À la Une: les grandes manœuvres biélorusses font monter la tension à la frontière est de l'Otan

Des exercices militaires à grande échelle ont été lancés en début de semaine et auxquels participent les forces paramilitaires Wagner « réfugiées en Biélorussie après leur mutinerie ratée en Russie », souligne le Guardian, qui rapporte « la sérieuse inquiétude des deux pays voisins, membres de l’Otan, la Lituanie et la Pologne qui viennent de diligenter à leurs frontières plus d'un millier de soldats supplémentaires ».« Une véritable provocation » à la frontière est de l’Otan, analyse le Financial Times, « alors que le ministère biélorusse de la Défense a présenté ces exercices militaires comme étant basés sur les expériences de l'opération militaire spéciale russe » en Ukraine. La semaine passée, le Premier ministre polonais Moraweicki avait déjà averti « que des troupes du groupe Wagner avaient été repérées près de la frontière » et disait redouter de possibles « actions de sabotage contre la Pologne et la Lituanie ».La tension est d'autant plus forte que ces exercices militaires biélorusses se déroulent également à proximité « du corridor ultra-sensible de Suwalki », souligne de son côté le Washington Post. Ce corridor stratégique qui sépare la Biélorussie de l'enclave russe de Kaliningrad « est une zone d'embrasement potentielle, commente le quotidien américain, les analystes militaires craignent que la Russie ne tente de s'emparer de ce corridor pour couper les pays baltes de la Pologne et des autres pays de l'Otan ».La Russie intensifie ses attaques contre les civils dans l'est de l'UkraineUn nouveau massacre s'affiche en Une aujourd'hui du New York Times, celui de la ville de Pokrovsk dans l'est de l'Ukraine, frappée lundi par deux missiles russes qui ont visé des immeubles d'habitations, tuant « au moins neuf personnes et faisant 82 blessés », rapportent les envoyés spéciaux du quotidien américain, qui décrivent toute l'horreur de ces frappes contre des civils « les mares de sang sous les décombres et la chair humaine jonche les ruines ».Et Kiev d'accuser la Russie « de cibler même les secouristes » en lançant ses missiles en deux salves sur des zones résidentielles « pour attirer les sauveteurs avant de frapper à nouveau au même endroit », explique le Guardian, qui souligne que lundi dernier également « cette technique de guerre avait été utilisée dans la province de Kharkiv faisant trois morts ». Une « stratégie de la terreur déjà utilisée par les forces russes en Syrie », commente El Pais qui dénonce de véritables « crimes de guerre ».Déforestation : le sommet sur l'Amazonie s'achève sans objectif commun « Le nouveau rêve amazonien », promis en ouverture du sommet le 8 août par le président Lula a buté sur la résistance de ses homologues sud-américains. « ​​​​​​​Les huit pays qui se partagent le bassin de l'Amazone ont certes convenu de créer une Alliance pour lutter contre la déforestation, mais n'ont pas fixé d'objectif commun, comme le souhaitait le Brésil qui s'est engagé lui à éliminer la déforestation d'ici à 2030 », rapporte O'Globo.Le quotidien brésilien regrette également « ​​​​​​​que le veto sur l'exploration pétrolière en Amazonie que souhaitait la Colombie n'ait pas été non plus inclus dans la déclaration finale ». Une question qui divise le gouvernement brésilien, note d'ailleurs O'Globo, « le gouvernement de Lula n'exclut pas totalement la possibilité de forer des puits dans l'embouchure de l'Amazone ». Mais malgré ces divergences, « ​​​​​​​le rassemblement de Belém a incontestablement permis aux pays d'Amazonie de faire entendre leur voix dans la lutte contre le réchauffement climatique », se réjouit la BBC. « C'est un premier pas », estime également le New York Times, qui permettra « une meilleure coordination pour lutter contre la vaste exploitation minière et forestière illégale en Amazonie ».Une femme attaquée par un requin à New York« ​​​​​​​Une attaque effrayante, complètement inhabituelle à New York », commente le New York Times qui peine à trouver des précédents et parle de « la première attaque de requin enregistrée sur le littoral de la ville depuis au moins 60 ans. » La victime, une femme de 65 ans, qui se baignait près de la plage de Rockaway dans le Queens, à moins de 30 kilomètres du centre de Manhattan, a été « grièvement blessée, une large partie de sa jambe a été arrachée au-dessus du genou », rapporte le Washington Post qui évoque possiblement « ​​​​​​​l'amélioration de la qualité des eaux au large de New York qui attireraient plus de poissons, plus de proies pour les requins ». En attendant de retrouver le requin, « ​​​​​​​la plage new-yorkaise a été fermée ».
8/9/20235 minutes, 24 seconds
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À la Une: les États-Unis espèrent une «solution diplomatique» et éviter une éventuelle intervention au Niger

Les États-Unis sont convaincus « qu'il est encore possible de mettre fin au coup d'État » au Niger et veulent en tout cas laisser une dernière chance à la diplomatie pour résoudre la crise, même si les efforts de Victoria Nuland, la numéro 2 du département d'État américain lundi soir à Niamey « n’ont permis aucune avancée », rapporte le Washington Post. Le quotidien américain fait état « d’entretiens difficiles avec la junte militaire » au cours desquels « la diplomate américaine a clairement expliqué aux putschistes que les États-Unis interrompront leur soutien économique et financier au Niger si la démocratie n'était pas rétablie ».Mais sans aucun succès, « la junte a rejeté tous ses appels », note le Guardian qui souligne que Victoria Nuland n'a d'ailleurs « même pas pu s'entretenir directement avec le chef de la junte, le général Tiani, ni rencontrer le président Bazoum ». Malgré cet échec, les tentatives de négociations vont malgré tout se poursuivre alors que « certains pays européens insistent également sur la nécessité de donner plus de temps à une solution diplomatique, explique El Pais, l'Italie et l'Allemagne, dont le gouvernement estime que les efforts de médiation n'en sont qu'à leurs débuts ». Appel partagé par l'Afrique du Sud, souligne encore le quotidien espagnol, « Pretoria dit espérer que la Cédéao aura des interactions fructueuses avec les putschistes nigériens et les convaincra de retourner dans leur caserne ». Réunion cruciale de la Cédéao au Nigeria Même si la voie du dialogue est pour l'heure privilégiée, « la menace d'une intervention militaire n'a pas disparu », souligne le Washington Post.  Alors que les responsables militaires de la Cédéao se sont déjà mis d'accord sur un « éventuel plan d'action militaire qui précise où et quand frapper », rapporte le Guardian, les putschistes nigériens se préparent également à une possible intervention « après avoir fermé l'espace aérien, des forces ont également été déployées dans le pays et notamment dans la capitale Niamey ». Une montée des tensions « jusqu'à la guerre ? » s'interroge Le Soir qui souligne que « si ces menaces d'intervention servent avant tout de moyen de pression sur la junte », « ce n'est pas que du bluff ». « Même si tout le monde aurait beaucoup à perdre avec une telle opération armée » analyse un spécialiste du Sahel dans le quotidien belge, « l'engrenage est lancé, et il ne faut pas exclure un dérapage en guerre régionale ».L'installation de migrants sur une barge en Grande-Bretagne suscite l'indignation Alors qu'un premier groupe de migrants a été embarqué à bord du « Bibby Stockholm » le 7 août, une immense barge en ferraille amarrée dans le port de Portland dans le sud de l’Angleterre, la controverse fait les gros titres de la presse mondiale. El Pais dénonce « une véritable prison flottante » et fustige la « dureté » du gouvernement de Rishi Sunak qui entend « faire des économies sur les coûts d'hébergement des migrants, tout en dissuadant d'autres potentiels candidats à l'asile ». Des conditions d'hébergement que les pompiers ont qualifié « de potentiel piège mortel », souligne de son côté le Washington Post, alors que le New York s'émeut « du sort de ces milliers de migrants qui, après avoir traversé la Manche au péril de leur vie, vont être parqués sur cette barge, dernier exemple en date du durcissement constant de la politique migratoire sous l'égide du parti conservateur », raille le quotidien américain. Des lois « drastiques » pour dissuader les migrants, condamne également Die Welt. « Une politique inhumaine et cruelle », selon les défenseurs des droits de l'homme et dont la principale visée est électorale, assure La Repubblica, « en vue des élections de 2024, Rishi Sunak espère ainsi regagner les voix des électeurs conservateurs ».Le film Barbie dépasse déjà le milliard de dollars de recette au box-office Le film de tous les records, qui a littéralement « repeint le monde en rose » s'enthousiasme Die Welt. « Et il n'a pas fini de faire parler de lui », estime le Guardian. De quoi sérieusement inquiéter le Suddeutsche Zeitung. Car avec « déjà plus d'un milliard de recettes », la réussite de ce film va immanquablement entraîner la production « de films sur tous les autres jouets Mattel ». Après la poupée Barbie, « ce sont les histoires du chien Wishbone et les poupées Pollypocket qui s'apprêtent à être tournées », assure le quotidien allemand qui s'affole déjà « d'un futur enfer cinématographique » où le marketing règnera en maître « pour mieux vendre des jouets en plastique fabriqués en Chine ».
8/8/20235 minutes, 12 seconds
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À la Une: l'incertitude au Niger, toujours suspendu à la menace d'une intervention militaire

Alors que « le délai accordé aux putschistes nigériens pour qu'ils abandonnent le pouvoir est maintenant dépassé », va-t-on vers « une guerre, une médiation ou bien encore le silence ? », s'interroge en Une le New York Times, qui souligne que de nombreux analystes estiment en tous cas « qu'un conflit semble peu probable à court terme, même si les responsables de la Cédéao, le bloc des pays ouest-africains, affirment avoir un plan d'intervention en cas de besoin ». Sentiment partagé par le Wall Street Journal, qui cite lui « un haut responsable militaire de la Cédéao », selon lequel « les armées de la région ont besoin de plus de temps pour se préparer avant d'entrer au Niger » et préfèrent pour l'heure « continuer à faire pression sur la junte nigérienne par le biais de sanctions économiques et financières tout en cherchant à obtenir le soutien d'autres organismes internationaux, comme l'Union africaine, pour renforcer l'embargo commercial sur le Niger ».La prise de décision est d'autant plus compliquée, explique encore le Wall Street Journal, que « le Mali et le Burkina Faso se sont engagés à soutenir les putschistes nigériens en cas d'intervention militaire ». Une intervention qui est également « très critiquée au Nigeria », ajoute le quotidien américain, qui souligne que « le président nigérian Bola Tinubu, qui préside également la Cédéao, doit mener une bataille difficile pour rallier son opinion publique à une intervention chez son voisin nigérien, alors même que son pays, le Nigeria, peine déjà à contenir les combattants islamistes ».Malgré les menaces, la junte nigérienne reste inflexible « En dépit des menaces d'intervention et des sanctions économiques », les putschistes, qui détiennent toujours le président Bazoum, « ne montrent aucune volonté de céder le pouvoir », souligne la BBC. Ils préviennent même que « toute action militaire aura une réponse immédiate » note de son côté El País, qui rapporte « la vaste démonstration de force hier dans un stade à Niamey, où au moins 30 000 personnes partisanes du coup d'État ont scandé des slogans hostiles à la France en brandissant des drapeaux nigériens, burkinabè et même russes ».Reste que « l’impasse dans laquelle se trouve le Niger pourrait plonger des millions de Nigériens dans la pauvreté et l'instabilité » s'inquiète le New York Times, « alors que le pays dépend de l'aide étrangère pour 40 % de son budget national ». La crainte d'une intervention de la Cédéao « a déjà poussé de nombreux Nigériens à fuir la capitale », note encore le quotidien américain. « La fermeture des frontières et le manque d'accès aux ports provoquent déjà des goulots d'étranglement et une hausse des prix », rapporte le Frankfurter Allgemeine Zeitung.Sommet de Jeddah: les prémices d'un possible plan de paix pour l'Ukraine ?Le forum de Jeddah, qui a rassemblé hier les représentants de 40 pays, « entrouvre la voie à un processus de paix sur les bases du respect de l'intégrité territoriale de l'Ukraine » se félicite El País, même si le quotidien madrilène explique que « cette voie semble encore semée d'embûches ». Les réactions « sont prudemment positives » estime également le Frankfurter Allgemeine Zeitung, qui salue la participation des pays non-alignés comme l'lnde, le Brésil, l'Afrique du Sud et même la Chine, tous d'accord pour continuer « à travailler sur un plan de paix ».« Cela n'annonce pas des négociations directes avec la Russie, mais les travaux qui vont se poursuivre pourraient rendre possible un sommet des chefs d'État avant la fin de l'année », assure de son côté Le Soir. Le quotidien belge souligne notamment l'engagement « actif » de la Chine, l'alliée de la Russie dans ces pourparlers, signe d'espoir « d'une possible évolution de Pékin, mais certainement pas d'un revirement dans son soutien à Moscou » tempère le Japan Times.Les milliardaires Musk et Zuckerberg entendent combattre le 26 août prochainC'est la nouvelle date proposée par le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, pour « un combat en cage de MMA », des arts martiaux mixtes, contre Elon Musk, le patron de Twitter nouvellement rebaptisé X, rapporte le Washington Post. Le journal rappelle toute « l'animosité » entre les deux géants de la tech, « qui s'est accrue après que Zuckerberg ait lancé sa plateforme Threads rivale à Twitter ».Depuis, les deux milliardaires rivalisent sur les réseaux sociaux « pour montrer leur entraînement avec des champions », Zuckerberg n'hésitant pas à poser torse nu pour vanter son physique « ciselé », rapporte le New York Times. En attendant le combat – s'il a bien lieu – les deux patrons s'affrontent déjà sur la possible diffusion en direct de cet évènement « chacun sur leur propre plateforme en ligne ».
8/7/20235 minutes, 1 second
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À la Une: à deux jours de la fin de l'ultimatum de la Cédéao, l'appel à l'aide du président Bazoum

Dans une tribune publiée ce vendredi dans le Washington Post, le président nigérien se dit « otage des putschistes » et met en garde « contre les conséquences dévastatrices » du coup d'État pour le monde entier et le Sahel, qui pourrait passer « sous l'influence de la Russie » via le groupe paramilitaire Wagner « dont le terrorisme brutal s'est déjà illustré en Ukraine ». Et Mohamed Bazoum d'appeler « le gouvernement américain et l'ensemble de la communauté internationale à aider à restaurer l'ordre constitutionnel dans ce moment charnière de l'histoire du Niger ».Un appel à l'aide qui intervient après le « déjà vibrant appel », jeudi 3 août, du président Biden à sa « libération immédiate », note le Guardian. Appel resté sans suite : face aux pressions, la junte a encore durci ses positions, souligne le quotidien britannique, « révoquant les accords de coopération militaire avec la France et suspendant les chaînes d'information internationale RFI et France 24, ce qui a suscité ainsi la condamnation de la France et celle de l'Union européenne ». « Des mesures en tous cas similaires à celles prises après les coups d'État au Mali et au Burkina Faso », observe encore le Guardian, et qui avaient conduit « à l'expulsion des troupes françaises ».Après l'échec des négociations, une possible intervention militaire ?« La crise au Niger pourrait atteindre un point de basculement ce week-end », souligne le Washington Post. La Cédéao, « le bloc des pays d'Afrique de l'Ouest dirigé par le Nigeria est prêt à montrer ses muscles », estime le Guardian, qui rappelle l'ultimatum fixé à dimanche pour la libération du président Bazoum « ​​​​​​​avant une possible intervention militaire ». « ​​​​​​​Le Sénégal a déjà fait monter la pression en déclarant se tenir prêt à intervenir si nécessaire », rapporte encore le quotidien britannique, qui souligne pourtant « ​​​​​​​que cette intervention reste encore incertaine, de nombreux analystes estiment que la junte pourrait encore reculer devant la menace ».Alors que le Mali et le Burkina Faso ont averti qu'ils rentreraient également en guerre « ​​​​​​​en cas d'intervention contre la junte nigérienne », l'éditorialiste de Die Welt met lui en garde contre « ​​​​​​​un conflit élargi », car « déjà drainée par le terrorisme islamique et les crises économiques, la région ne peut pas se permettre une guerre impliquant plusieurs pays ».Ukraine: Poutine accusé « d'utiliser la nourriture comme une arme de guerre »Accusation lancée par le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, qui publie une tribune dans la presse européenne ; une longue lettre adressée aux ministres du G20 « pour leur demander d'aider Bruxelles à persuader Vladimir Poutine de rouvrir la principale voie d'exportation des céréales ukrainiennes vers les pays d'Afrique et du Moyen-Orient », rapporte le quotidien suisse Le Temps. « ​​​​​​​Utiliser la nourriture comme une arme est inacceptable et irresponsable », dénonce le chef de la diplomatie européenne en écho avec son homologue américain Antony Blinken, qui entend d'ailleurs « faire adopter une résolution commune aux Nations unies » pour condamner « ​​​​​​​l'agression russe sur l'alimentation mondiale », rapporte le New York Times.La sortie de la Russie de l'accord céréalier mi-juillet a déjà provoqué « une hausse des prix de 17 % », note de son côté El País, qui dénonce également « ​​​​​​​les attaques russes contre les infrastructures agricoles ukrainiennes », notamment les sites portuaires sur le Danube « mettant ainsi en danger des centaines de millions de personnes vulnérables dans le monde ».Football: l'Allemagne inconsolable après l'élimination de ses joueuses« ​​​​​​​C’est fini », titre le Süddeutsche Zeitung. « Pour la première fois de leur histoire, les doubles championnes du monde sont éliminées dès le premier tour », battues par la Corée du Sud. « ​​​​​​​Ne restent plus que le vide et les larmes », se lamente encore le quotidien de Munich alors que des critiques fusent également dans la presse.« ​​​​​​​C'est le signe d'un déclassement du pays comme nain du football », tacle le tabloïd Bild, très dur, à l'instar du Frankfurter Allgemeine Zeitung qui fustige « ​​​​​​​une équipe maladroite et sans imagination, qui n'a pas su résister à la pression ». « ​​​​​​​Une véritable débâcle », condamne de son côté Die Welt, qui rapporte d'ailleurs « ​​​​​​​toute la frustration des supporters » après ce qu'il appelle également « ​​​​​​​le drame de la Coupe du monde ». Un échec qui fait mentir la célèbre formule du joueur Gary Lineker, car à la fin « ​​​​​​​ce n'est plus l'Allemagne qui gagne ».
8/4/20235 minutes, 25 seconds
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À la Une: Joe Biden appelle à la «libération immédiate» du président Bazoum

Après l'annonce le 2 août de l'évacuation « partielle et temporaire » de l'ambassade américaine à Niamey, l'appel solennel ce matin du président Biden exigeant la libération « immédiate du président Bazoum », décisions qui interviennent, souligne le Guardian, alors « que les putschistes refusent toujours de faire marche arrière » malgré toutes les pressions exercées, notamment par le bloc des pays d'Afrique de l’Ouest. La Cédéao a laissé à la junte « jusqu'à dimanche pour rétablir dans ses fonctions le président Bazoum », menaçant à défaut « d'une intervention militaire », rappelle le Wall Street Journal, qui souligne que ce « délai touche bientôt à sa fin ».« Plus que trois jours avant la fin de l'ultimatum », note également La Repubblica. Le Niger risque « désormais de devenir un théâtre de guerre », s'inquiète le quotidien italien, qui souligne que « l'hypothèse d'une intervention armée pour évincer les putschistes fait son chemin ». Même si la Cédéao affirme « que l'option militaire est la dernière option sur la table », elle reconnaît se « préparer à cette éventualité » et évoque la « nécessité de démontrer qu'elle ne se contente pas d'aboyer, mais qu'elle peut aussi mordre ».Négociations dans l’impasse à Niamey, Washington dans l’embarrasLa Cédéao continue ses négociations avec la junte mais sans succès pour le moment, observe le New York Times, qui rapporte la fin de non-recevoir du chef des putschistes, le général Tiani, qui a dit hier « rejeter en bloc les sanctions et refuser de céder à la menace ». Le général Tiani d'autant plus intransigeant « qu'il a reçu le plein soutien des pays voisins du Mali et du Burkina Faso » qui ont dénoncé toute intervention étrangère au Niger et qu’ils considéreraient comme une « déclaration de guerre à leur encontre », souligne encore le New York Times, qui s'inquiète d'une situation véritablement « imprévisible ».Situation qui plonge « les États-Unis dans l'embarras », commente de son côté le Washington Post, qui explique « que l'administration américaine est confrontée à un véritable dilemme », alors que le retrait de son soutien militaire à la junte « pourrait entraîner l'arrivée des mercenaires russes de Wagner et la chute du pays au profit des extrémistes islamiques ». « On ne sait d'ailleurs pas exactement quelle forme prendra le soutien des États-Unis au Niger si la junte ne rétablit pas le président Bazoum », souligne encore le Post.« Complot contre l'État américain »: Trump attendu au tribunal à Washington« Washington se prépare au retour de Trump », l'ex-président revient dans la capitale américaine mais cette fois « en tant que criminel inculpé », titre le Washington Post, qui rapporte que Trump va d'ailleurs comparaître devant le palais de justice fédéral « qui se situe au pied du Capitole, là où il avait rallié des milliers de partisans en colère il y a moins de trois ans ». Un assaut contre le Parlement américain que l'ex-président est donc accusé « d'avoir encouragé avec ses mensonges sur une supposée fraude électorale », souligne le New York Times, qui se réjouit que « l'heure des comptes ait sonné » pour Donald Trump, qui se verra « signifier aujourd'hui son inculpation pour avoir tenté d'inverser le résultat de l'élection de 2020 ».L'ex-président devrait sans surprise plaider « non coupable », fait valoir de son côté le Times, qui décrit un Donald Trump extrêmement combatif et souhaitant faire de cette nouvelle inculpation un véritable argument de campagne électorale, dénonçant dès le 2 août « une persécution comparable à l'Allemagne nazie des années 30 » et « une conspiration politique pour faire échouer son retour à la Maison Blanche ». Un air bien connu « de chasse aux sorcières » qui plaît à l'électorat républicain et fait de Trump « le leader incontesté de la course à l'investiture pour les prochaines présidentielles de 2024 ».Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et son épouse Sophie se séparent Les photos du couple glamour s'affichent en Une de toute la presse internationale, qui malgré l'actualité tourmentée prend la peine de se désoler « de cette séparation après 18 ans de mariage et trois enfants », titre le New York Times. « C'est un été meurtrier pour les couples », explique El País, car « après les footballeurs, les acteurs et les chanteurs, même les dirigeants mondiaux ne sont pas épargnés ».Le Devoir québécois, lui, n’hésite pas « à remonter à Napoléon et sa séparation avec Joséphine » pour illustrer ce qu'il appelle « le couple et l'usure du pouvoir ». Le Toronto Star se rassure « en évoquant une séparation et non pas un divorce » et en se réjouissant que « toute la famille parte ensemble en vacances la semaine prochaine ». Même le Guardian tient à souligner « que cette séparation n'aura aucune retombée politique au Canada ».
8/3/20235 minutes, 18 seconds
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À la Une: Donald Trump inculpé pour avoir tenté de renverser les résultats de l'élection de 2020

Cette nouvelle mise en accusation « la troisième en quatre mois » pour l'ex-président américain est véritablement « sans précédent », commente le Wall Street Journal. Une inculpation « époustouflante », juge le New York Times. « Plus grave-encore que les inculpations dans l'affaire des pots de vins versés à une star du porno, ou même l'affaire des documents classifiés conservés illégalement », cette inculpation « touche au cœur même de la démocratie américaine », fait valoir le Times qui souligne « qu'en 236 ans d'existence de la Constitution américaine, aucun président n'a ainsi été accusé d'avoir comploté pour s'accrocher au pouvoir, dans le cadre d'un plan élaboré de tromperie et d'intimidation qui aurait abouti à des violences contre le Congrès ».Une mise en accusation complètement « inédite », analyse également le Washington Post qui détaille la gravité des charges retenues par le procureur spécial Jack Smith qui a notamment inculpé Trump « pour complot à l'encontre de l'État américain ». L'ex-président américain est accusé d'avoir voulu, malgré sa défaite électorale, « rester au pouvoir en répandant le mensonge d'une fraude électorale, et assurant avoir gagné. Ces affirmations étaient fausses, a martelé le procureur et Trump savaient qu'elles étaient fausses ».Donald Trump « va enfin être obligé de rendre des comptes sur le complot électoral de 2020 et l'assaut lancé contre le Capitole », se félicite le Guardian, à l'instar d'El Pais, le quotidien espagnol qui parle « d'un véritable vertige judiciaire pour l'ex-président, candidat à sa réélection mais dont la carrière politique entre désormais en territoire inconnu ».Une inculpation qui n'empêche pas Trump de briguer la Maison BlancheMême si ces multiples inculpations vont bien sûr peser sur son calendrier de campagne, « Donald Trump est toujours autorisé à se présenter à l'élection présidentielle, qu'il soit inculpé ou même s'il est reconnu coupable d'un crime », note le Washington Post.« L'ex-président va néanmoins devoir faire face à une bataille judiciaire difficile », souligne le Wall Street Journal qui rapporte que ces affaires ont déjà eu un lourd impact sur les finances de sa campagne « avec plus de 20 millions de dollars dépensés en frais juridiques depuis le début de l’année ». Sur le plan politique en revanche, ses déboires judiciaires semblent au contraire l'aider à fédérer les électeurs républicains derrière lui, qui veulent croire « à cette chasse aux sorcières » que Trump a de nouveau dénoncé le 1er août face à cette nouvelle inculpation.« Tous les sondages le placent ainsi largement en tête de la course dans le camp républicain », note le Wall Street Journal. Il imposerait également « un duel serré à Joe Biden s'ils venaient à s'affronter lors des prochaines élections », rapporte de son côté Le Soir. La France contrainte à évacuer ses ressortissants du Niger« Évacuation immédiate, compte tenu de la situation de plus en plus tendue et dangereuse au Niger, notamment de l'agressivité explicite envers les anciens colonisateurs français », souligne La Repubblica.« L'urgence de l'opération française reflète l'aggravation de la situation sécuritaire », commente le Times alors face à l'ultimatum de la Cédéao, les pays voisins, « le Mali et le Burkina Faso ont prévenu que toute tentative de rétablissement par la force du président Bazoum serait considéré comme une déclaration de guerre. »« De quoi laisser sceptiques la plupart des analystes qui ne croient pas à une telle menace alors que ces deux pays luttent déjà pour contenir l'insurrection jihadiste sur leurs sols », note le Guardian. « L'administration américaine garde l'espoir qu'il reste une chance de rétablir le président Bazoum », rapporte de son côté le Washington Post, mais « tout en mesurant le risque d'un faux pas qui conduirait à un conflit plus large, déstabilisant l'ensemble de la région. »L'approvisionnement en uranium de l'Europe menacé ? Inquiétudes à Bruxelles, alors que le Niger, septième producteur mondial d’uranium reste le « deuxième fournisseur de l'Union européenne », et notamment de la « France qui doit alimenter son vaste parc de centrales nucléaires », note le Washington Post.« Les putschistes nigériens ont déjà suspendu les exportations vers la France », souligne de son côté Die Welt, pour qui, « même si Paris minimise l'impact d'une baisse d'approvisionnement à court terme », une aggravation des tensions pourrait conduire à une plus longue suspension et avoir « des conséquences économiques dramatiques pour les européens qui devraient alors se demander où se procurer du combustible pour leurs centrales ». Un effet « boule de neige » sur les Européens, redoute également le Post qui pourrait même « les obliger à revoir leurs sanctions sur l'uranium russe. »
8/2/20235 minutes, 21 seconds
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À la Une: terrifiante escalade de la violence terroriste au Pakistan avant les élections

Le Pakistan « replonge dans la terreur », explique le Guardian, avec ce « nouveau carnage », cet attentat suicide à la bombe dimanche 30 juillet, dans le nord-ouest du pays qui a fait plus de 50 morts, dont de nombreux enfants et quelque 200 blessés. Attentat revendiqué lundi « par la filiale pakistanaise de l'État islamique », qui visait un rassemblement politique d'un parti membre de la coalition au pouvoir, rapporte le New York Times, qui déplore « un nouveau signe sanglant de la détérioration de la situation sécuritaire au Pakistan ». « Un tournant sinistre, explique encore le quotidien américain, après des années de calme relatif lié aux opérations d'envergure pour chasser les jihadistes du pays », les attentats ont repris cette année de manière spectaculaire, faisant « 100 morts à Peshawar en janvier dernier », dans un attentat attribué cette fois aux talibans pakistanais.Car entre les jihadistes talibans du TTP et ceux du groupe État islamique, c'est une véritable concurrence de la terreur, « les attaques se produisent presque chaque semaine, souligne également le Frankfurter Allgemeine Zeitung, avec près de 400 morts depuis le début de l'année », selon l'Institut pakistanais d'études sur les conflits.Les attentats pourraient se multiplier à l'approche des élections C'est la grande crainte exprimée par l'éditorialiste du quotidien pakistanais Dawn qui redoute « que les groupes terroristes fassent régner ainsi la peur pour tenter de regagner de l'influence ». Alors que les élections doivent se tenir dans les trois prochains mois, « dans un contexte déjà marqué par de fortes turbulences politiques ». Une violence qui pourrait se propager bien au-delà des zones tribales du nord-ouest du pays, met en garde un responsable politique de Peshawar qui évoque la nécessité d'éteindre au plus vite « ce feu qui fait rage », à défaut, prévient-il, « il brûlera tout le monde, dans tout le Pakistan », rapporte le Guardian.Voilà le gouvernement du Premier ministre Sharif désormais confronté à une « menace multiforme », estime le Washington Post, devant tout à la fois combattre les talibans pakistanais et l'État islamique. Une situation « extrêmement périlleuse, analyse le quotidien américain, si les groupes terroristes poursuivent cette escalade de la violence au cours de la campagne électorale, les choses risquent de mal tourner ». Pékin noyée sous des pluies diluviennesLa capitale chinoise est « placée sous alerte rouge », rapporte le Global Times, alors que « depuis quatre jours, les pluies torrentielles du typhon Doksuri s'abattent sur la ville et ses 22 millions d'habitants. [...] Plus de 100 000 personnes ont été évacuées des zones à risque » notamment dans les quartiers périphériques de la capitale où l'on redoute désormais « des glissements de terrain », alors que des torrents de boues dévalent les rues, note encore le quotidien chinois, qui rapporte également dans son édition en ligne, les appels du président Xi Jinping « à tout faire pour secourir les personnes disparues ou prises au piège ». Des inondations qui ont déjà fait des dizaines de morts et disparus, souligne de son côté le South China Morning Post qui précise « que l'armée a été mobilisée ». « De quoi réveiller les mauvais souvenirs des inondations de 2012 qui avaient fait au moins 79 morts », rappelle le correspondant du New York Times, qui note que cette fois le gouvernement chinois « semble avoir pris les devants en évacuant massivement des milliers d'habitants ». La menace est pourtant encore loin d'être écartée « alors qu’une deuxième tempête extrême se profile déjà avec l'arrivée d'un nouveau puissant typhon cette semaine sur les côtes chinoises », prévient le Global Times. Venise pourrait être placée sur la liste du patrimoine mondial en péril « L’Unesco tire la sonnette d'alarme, rapporte La Repubblica, en demandant ce placement sur la liste noire du patrimoine en péril. » Manière d'encourager « un électrochoc du gouvernement italien, analyse le Guardian, pour sauver Venise, confrontée à des dommages jugés irréversibles en raison d'une litanie de problèmes allant des effets du réchauffement climatique au tourisme de masse ».En clair, l'Unesco estime que « l’Italie, malgré l'interdiction il y a deux ans des navires de croisières dans la lagune, n'en fait pas assez pour préserver la fragile Sérénissime et sa valeur universelle exceptionnelle », explique La Stampa. Le quotidien italien espère « un sursaut de Rome », avant la réunion du comité du patrimoine mondial prévue en septembre en Arabie saoudite qui pourrait avaliser « ce déclassement de Venise ».
8/1/20235 minutes, 16 seconds
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À la Une: les pays d'Afrique de l'Ouest menacent d'intervenir militairement au Niger

« Pression maximale » sur les putschistes nigériens et leur chef auto-proclamé le général Tiani, commente le Guardian, « la puissante Cédéao qui regroupe 15 pays d'Afrique de l'Ouest a ainsi suspendu hier [le 30 juillet, NDLR] ses relations avec le Niger, imposé de lourdes sanctions financières et surtout autorisé le recours à la force si le président Bazoum n'est pas libéré et rétabli dans ses fonctions dans le délai d'une semaine ».« Un ultimatum qui fait écho aux appels précédents des États-Unis et de la France, souligne le New York Times, les deux principaux alliés du Niger en matière de sécurité qui ont également averti qu'ils couperaient l'aide et les liens militaires si le président déchu n'était pas rétabli dans ses fonctions. » Autant de menaces, commente le Wall Street Journal, « qui reflètent l'espoir des dirigeants africains et des alliés du Niger que la junte du général Tiani ne bénéficie pas d'un soutien total de l'armée nigérienne ». Des menaces en tout cas dénoncées par les putschistes qui mettent en garde « contre toute intervention militaire étrangère », note le quotidien américain qui rapporte que « les violentes manifestations anti-françaises hier à Niamey durant lesquelles des drapeaux russes ont été brandis ». L'ombre de la Russie derrière ce coup d'État au Niger ?« Comme toujours dans cette région, la Russie se profile à l'arrière-plan », analyse le New York Times qui explique que « si rien ne prouve qu'elle soit à l'origine de ce coup d'État, la Russie s'est en tout cas positionnée en tant qu'emblème du sentiment anti-occidental, en particulier du sentiment anti-français, dans ses anciennes colonies où elle attise la colère viscérale des Africains à l'égard du paternalisme français. [...] De quoi renforcer le soutien aux putschistes, et ouvrir la voie au Kremlin », note encore le quotidien américain qui s'inquiète « qu'après le Mali et le Burkina Faso, le coup de force au Niger place toute la bande sahélienne sous le contrôle militaire de la Russie par l'intermédiaire des troupes de la milice Wagner ».« Pour Moscou, prendre le pouvoir avec Wagner reviendrait à infliger un véritable revers à l'Occident, en créant une continuité entre États satellites au centre de l'Afrique », estime également La Repubblica. « D'où l'extrême inquiétude des Occidentaux, souligne le Suddeutsche Zeitung, d'autant plus qu'à chaque fois que la France essaie de maintenir son influence avec des pressions et des menaces, elle obtient le contraire », assène le quotidien allemand. Ukraine : la Russie sous la menace directe des drones de Kiev « La guerre arrive en Russie », s'est félicité le président Zelensky, commentant ainsi indirectement pour la première fois « les attaques de drones qui ont percuté des gratte-ciels dans un quartier cossu de Moscou au petit matin dimanche, le quartier qui abrite également des bureaux du gouvernement », rapporte le Daily Telegraph. Cette attaque, qui a fait deux blessés, « est la quatrième du genre à frapper la capitale russe depuis le début du mois, ce qui met en évidence les graves faiblesses de la capacité du Kremlin à défendre son territoire depuis l'invasion de l'Ukraine, il y a 18 mois », commente le Wall Street Journal qui souligne que « ces attaques aux drones se sont multipliées ces dernières semaines sur le territoire russe, alors que dans le même temps l'Ukraine est, elle-même confrontée à un barrage persistant de drones russes ».« Des attaques terroristes » dénoncées par le Kremlin, sur fond de « nouvelles menaces nucléaires proférées par l'ancien président russe Dimitri Medvedev, souligne le Guardian, Medvedev prévient à nouveau, que la Russie aura recours à l'arme nucléaire si la contre-offensive ukrainienne est couronnée de succès. »L'Arabie saoudite lance sa médiation de paix pour l’Ukraine cette semaineL'Arabie saoudite accueillera le week-end prochain à Jeddah, avec le soutien de l'Ukraine, « les hauts fonctionnaires d'une trentaine de pays, des États-Unis à l'Europe mais également l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud », rapporte le Wall Street Journal qui assure que cette réunion à laquelle la Russie n'a pas été conviée « vise à obtenir le soutien des principaux pays en développement qui sont restés jusqu'à présent neutres face à la guerre en Ukraine ».Cette première réunion de Jeddah devrait « ouvrir la voie à un sommet plus tard dans l'année », rapporte de son côté le Washington Post, « un sommet où les dirigeants mondiaux pourraient souscrire à des principes communs pour imposer une paix durable en Ukraine ». De quoi « encadrer les futurs pourparlers de paix entre la Russie et l'Ukraine, à l'avantage de Kiev », fait encore valoir le Wall Street Journal. 
7/31/20235 minutes, 16 seconds
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À la Une: le réchauffement climatique entre dans l'ère «du bouillonnement mondial»

« L’ère du réchauffement climatique est terminée, l’ère de l'ébullition mondiale est arrivée », titre le Guardian, qui reprend les mots d'António Guterres, le patron de l'ONU, plus que jamais alarmiste après que les scientifiques « ont confirmé le 27 juillet que ce mois de juillet 2023 est en passe de devenir le mois le plus chaud de tous les temps ». Une température moyenne mondiale « absolument incroyable » fait valoir une scientifique allemande dans El País, qui assure que « même sans réchauffement supplémentaire, ce siècle sera plus chaud que n'importe quelle période similaire au cours des 120 000 dernières années ».« Les vagues de chaleur qui ont balayé l'Amérique du Nord ces dernières semaines, les incendies qui font rage au Canada et en Grèce, et le réchauffement des océans, tous ces phénomènes climatiques extrêmes ne sont que la dure réalité du changement climatique et un avant-goût de l'avenir », prévient l'OMM, l'Organisation météorologique mondiale dans le Süddeutsche Zeitung, qui comme l'ensemble de la presse internationale rapporte les appels pressants des Nations unies et des climatologues « pour réduire au plus vite les émissions de gaz à effet de serre ». « L’humanité est désormais sur la sellette », prévient encore António Guterres, effaré par « la rapidité du changement climatique », note le Guardian.L’ONU exhorte les responsables politiques à agir au plus vite« L’inaction climatique, les profits tirés des combustibles fossiles, tout cela est inacceptable » a fustigé le secrétaire général des Nations unies, appelant les dirigeants à prendre les devants. « Les excuses, l'attente que d'autres agissent en premier, il n'y a tout simplement plus de temps pour cela » a-t-il martelé, rapporte le Guardian, alors les dirigeants du monde entier sont attendus en novembre aux Émirats arabes unis pour la COP 28.Face au chaos et au cauchemar à venir, « Joe Biden doit déclarer l'urgence climatique et il doit le faire maintenant » intime le scientifique américain Peter Kalmus dans une tribune publiée dans le quotidien britannique, qui appelle notamment le président américain à « mettre fin aux programmes de financement des combustibles fossiles et aux nouvelles concessions de forage ». « Alors qu'aucun nouveau gisement de gaz et de pétrole n'aurait dû être autorisé à partir de 2021 », dénonce le Guardian, « le gouvernement américain, mais également le Royaume-Uni et l'Australie, viennent d'accorder des licences pour forer davantage ».Le ciel judiciaire de Donald Trump s'assombrit encore un peu plusNouveaux chefs d’accusation contre Trump « dans l'affaire des documents classifiés qu'il aurait illégalement conservés », souligne le Washington Post. L'ex-président, qui est déjà inculpé dans cette affaire, est désormais « accusé d'avoir cherché à effacer des images de vidéosurveillance de sa résidence de Mar-a-Lago » où le FBI avait retrouvé des dizaines de documents top secret.Un nouveau développement judiciaire intervenu le 27 juillet, « le jour même où les avocats de Trump ont rencontré des représentants du ministère de la Justice, avant une possible nouvelle inculpation de l'ex-président dans le cadre de l'enquête sur ses tentatives de renverser les résultats des élections de 2020 », souligne le New York Times. De nouvelles accusations « qui accentuent l'extraordinaire péril juridique auquel Trump est confronté alors qu'il fait campagne pour obtenir l'investiture et reconquérir la Maison Blanche l'an prochain », commente le Wall Street Journal, qui juge néanmoins « que le risque politique paraît moins évident alors que toutes ces poursuites judiciaires semblent le renforcer auprès des électeurs républicains ».Evgueni Prigojine réapparaît à Saint-PétersbourgAlors qu'on le croyait exilé en Biélorussie, un mois après sa tentative de mutinerie ratée contre Poutine, une photo « montre le patron de Wagner tout sourire aux côtés d'un diplomate africain à Saint-Pétersbourg » où se déroule le sommet Russie-Afrique, rapporte La Repubblica. Un sommet qui doit notamment aborder la question de « l’avenir des mercenaires Wagner en Afrique ».Sacrée coïncidence, même si cette photo semble avoir été prise dans l’hôtel de Prigojine et non pas sur les lieux du sommet, elle est « devenue virale sur les réseaux sociaux en Russie » rapporte le Süddeutsche Zeitung, « alors que les médias russes eux s'étonnent que Prigojine soit apparemment redevenu socialement acceptable ». « Il aurait même rencontré Poutine la semaine passée au Kremlin », souligne Die Welt, qui assure également que le patron de Wagner « réside d'ailleurs le plus clair du temps à Saint-Pétersbourg, sa ville natale », entre deux allers-retours à Minsk, la capitale biélorusse.
7/28/20235 minutes, 11 seconds
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À la Une: la tentative de putsch au Niger déstabilise un peu plus le Sahel

Alors que la « situation reste confuse à Niamey », écrit le New York Times, les putschistes menés par des officiers de l'armée détiennent toujours le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum, « jetant dans l'incertitude l'avenir de l'un des rares partenaires fiables de l'Occident dans une région, l'Afrique de l'Ouest, marquée par les coups d'État et l'insécurité généralisée due à la violence djihadiste », souligne le quotidien américain.Un coup de force dénoncé par l'Union africaine et tous les alliés occidentaux du Niger, de la France aux États-Unis, qui redoutent « une déstabilisation encore plus grande au Sahel » après déjà les coups d'État ces dernières années dans les pays voisins, comme « au Mali et au Burkina Faso qui ont porté au pouvoir des juntes militaires anti-occidentales et pro-russes », explique El País. « Un putsch réussi au Niger serait un revers majeur pour les efforts européens dans la région », commente également le Süddeutsche Zeitung, « alors que le Niger est devenu la principale base des opérations militaires engagées contre l'insurrection djihadiste » mais également « un allié clé de l'Union européenne dans la lutte contre l'immigration clandestine en provenance de l'Afrique subsaharienne », souligne de son côté le Guardian.Les États-Unis menacent de suspendre leur aide au Niger« Les États-Unis exigent la libération du président Bazoum à qui ils ont renouvelé leur soutien inconditionnel », rapporte le Guardian. Washington « conditionne la poursuite de son aide économique et sécuritaire à la poursuite de la gouvernance démocratique et du respect de l'État de droit au Niger ». Car aux côtés de la France, qui a concentré au Niger le gros de ses troupes de son opération Barkhane contre les extrémistes, les États-Unis maintiennent également « 800 militaires américains et une base de drones dans le centre du Niger », note le Washington Post.« Niamey est le dernier grand allié de l'Occident dans cette région troublée par la violence terroriste », souligne El País, et un « partenaire crucial des États-Unis », ajoute le correspondant à Washington d'Al Jazeera, qui s'inquiète que comme au Mali et au Burkina Faso, la réussite d'un coup d'État au Niger n'entraîne le départ des troupes françaises et « l'arrivée des forces paramilitaires du groupe russe Wagner ».L’accord céréalier au cœur du sommet Russie-AfriqueSommet qui s'annonce également agité, alors que Vladimir Poutine entendait réunir tous ses amis africains « pour montrer à l'Occident que l'invasion de l'Ukraine et les sanctions internationales n'ont pas réussi à l'isoler », souligne le Times. La sortie de la Russie de l'accord onusien sur les céréales a quelque peu refroidi l'ambiance, et seuls « 17 chefs d'État africains ont fait le déplacement, soit la moitié comparé à la précédente réunion de 2019 ».« Une humiliation pour Poutine », estime le Times. « Le Kremlin a beau accuser l'Occident d'être à l'origine de cette faible participation, ce forum de Saint-Pétersbourg pourrait être le point de départ ou d'arrivée pour Poutine dans sa conquête de l'Afrique », commente le Guardian. Car « vécu comme un coup de poignard dans le dos » par les dirigeants africains, le retrait de l'accord sur les céréales menace directement le continent « d'une envolée catastrophique des prix », analyse également Die Welt. « Pour sortir de l'impasse et se montrer en sauveur, Poutine pourrait à Saint-Pétersbourg accueillir ses hôtes avec une surprise en annonçant la reprise de l'accord céréalier », assure le correspondant à Moscou du quotidien belge Le Soir. « Les amis africains de Poutine attendent cette fois des actes, pas seulement une nouvelle belle photo de famille sans vrais contrats. »« Incomparable »: Sinéad O'Connor est morte hier à l'âge 56 ansLe visage de la chanteuse irlandaise s’affiche en Une de l'ensemble de la presse internationale, reconnaissable entre tous avec son « crâne rasé, ce regard immense », Sinéad O'Connor était « incomparable », s'émeut le Times, « tellement spéciale » avec cette voix si puissante et pleine d’émotion « comme en témoigne son plus grand succès, cette interprétation époustouflante de "Nothing compares 2 U" de Prince », salue le New York Times.« Elle avait vendu des millions de disques avec ses ballades éthérées et ses hymnes rebelles », souligne le Washington Post, qui évoque d'ailleurs « sa fierté d'avoir été une fauteuse de troubles », d'avoir parlé « de ses problèmes de santé mentale, dénoncé le sexisme, la maltraitance des enfants et d'avoir même un jour déchiré l'image du pape en direct à la télévision pour protester contre les abus sexuels dans l'Église catholique ». Plus punk que pop star, « Sinéad O'Connor n'a jamais reculé devant la controverse, sans se soucier des conséquences sur sa carrière », note encore le New York Times.
7/27/20235 minutes, 28 seconds
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À la Une: la mystérieuse révocation du ministre des Affaires étrangères chinois

Même le South China Morning Post avoue sa totale surprise face « à un limogeage sans précédent, et qui laisse plus de questions que de réponses ». Et le journal hongkongais, à l'instar de la presse internationale, de s'interroger sur ce qu'il qualifie de véritable « drame politique, l'un des plus passionnants de ces dernières années ». Car le mystère reste entier sur le sort de Qin Gang, 57 ans, brillant diplomate, un très proche de Xi Jinping, souligne encore le South China Morning Post, brutalement débarqué hier de son ministère des Affaires étrangères « sept mois seulement après sa nomination » et « après avoir disparu de la scène publique il y a tout juste un mois ».« Il y a cinq semaines à peine, Qin Gang était au centre d'une restauration importante de la diplomatie de haut niveau dans les relations entre les États-Unis et la Chine », s'émeut également le New York Times, qui rappelle la rencontre à Pékin entre Anthony Blinken et son homologue chinois et ne cache pas sa perplexité « face à la chute spectaculaire de Qin, l'un des étoiles montantes les plus fiables du président ». Alors que Pékin se refuse à tout commentaire, après avoir évoqué des soucis de santé, la presse rapporte elle les rumeurs sur une possible disgrâce liée « à une affaire extraconjugale avec une journaliste de télévision chinoise », note le Times. Il pourrait également s'agir « d'une lutte de pouvoir avec Wang Yi, son prédécesseur à la tête des Affaires étrangères et son successeur désigné », souligne de son côté le Guardian. « Wang est connu pour ne pas aimer Qin, dont la promotion fulgurante dans les sphères diplomatiques avait suscité la colère de nombreux collègues », commente également La Repubblica.La politique étrangère chinoise inchangéeCette éviction ne changera pas la ligne diplomatique chinoise, d'autant moins que « les Affaires étrangères étaient déjà gérées par Wang lui-même, qui était le supérieur de Qin au sein de la direction du parti », explique le correspondant à Pékin de La Repubblica. La diplomatie chinoise « continue d'avancer » a d'ailleurs fait valoir ce matin Pékin, une tentative de normalisation alors même que ce limogeage après la disparition du ministre pendant un mois « ont pesé sur l'image internationale du pays », commente le South China Morning Post qui évoque même « une source d'embarras considérable pour la Chine ».La gestion de cette crise par Pékin « a en tous cas soulevé des questions sur l'opacité du processus décisionnel du gouvernement chinois et a accru la confusion et la méfiance en Occident », assure encore le quotidien hongkongais. « L'affaire Qin montre le vrai visage de la dictature », raille d'ailleurs Die Welt, qui dénonce « le pouvoir brutal de Xi Jinping », qui a déjà « neutralisé deux millions de fonctionnaires avec sa campagne de purge déguisée en campagne anti-corruption ».Ukraine: l’Allemagne critique contre « la lenteur » de la contre-offensive de KievSévères critiques de l'armée allemande, qui selon un rapport confidentiel révélé par le journal allemand Bild fustigent « les mauvaises tactiques militaires employées par les Ukrainiens, qui ne mettraient pas en œuvre l'entraînement enseigné lors de leurs formations en Occident », expliquant la lenteur de la contre-offensive contre les troupes russes. « Kiev disperserait ainsi trop ses troupes sur la ligne de front et conduirait ses attaques avec des petites unités de seulement 10 à 30 soldats, ce qui ne permet pas d'être efficace sur le plan opérationnel », rapporte le Times.Le journal fait état de ce même document de la Bundeswehr qui met en cause « une contre-offensive entravée par les habitudes de combats bien ancrées des officiers ukrainiens qui n'appliquent pas les tactiques occidentales ». Des critiques en tous cas « vigoureusement dénoncées par des hauts responsables militaires britanniques », souligne de son côté le Daily Telegraph, qui dénoncent une fuite de documents confidentiels et ses conclusions « qui n'aident personne, alors que Kiev a plus que jamais besoin du soutien occidental ».JO 2024: la presse étrangère inquiète de la sécurité des Jeux à Paris« La sécurité de Paris 2024 donne déjà des sueurs froides en France », titre Le Soir, qui détaille notamment la mobilisation inédite « de 45 000 policiers et gendarmes pour la seule journée de la cérémonie d'ouverture à Paris le 26 juillet l'an prochain », soit autant, souligne le quotidien belge, « que dans l'ensemble du pays lors des récentes nuits d'émeutes ». « Et pour garantir la sécurité des Jeux, la sollicitation de l'armée n'est pas exclue », souligne encore Le Soir, qui évoque ainsi « toute la tension qui règne dans le pays avant l'arrivée de la flamme ».De quoi en tous cas inquiéter une majorité de Parisiens « qui redoutent un enfer du point de vue sécuritaire et une ville complètement bloquée », note encore le quotidien, qui juge que pour l'instant « la crainte du grand désordre semble l'emporter sur l'enthousiasme ». « Un an avant les JO de Paris, les Français veulent y croire », tempère de son côté Le Temps, qui note que malgré les polémiques et le climat social, « 72 % des Français soutiennent l’organisation des JO » selon un sondage Harris.
7/26/20235 minutes, 20 seconds
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À la Une: inculpé et menacé d'un procès au pénal, Trump contre-attaque

  Les images d'un Trump « renfrogné et contrarié » sur le banc des accusés hier devant un tribunal de Manhattan font la Une et les gros titres de l'ensemble de la presse internationale, qui est littéralement abasourdie par « l'incroyable spectacle médiatique » souligne El Pais, « un moment surréaliste dans l'histoire des États-Unis » pour le New York Times, qui a accompagné « la comparution historique de l'ancien président devant la justice », désormais sous le coup de 34 chefs d'inculpation, notamment accusé pour avoir « orchestré des paiements afin d'étouffer 3 affaires embarrassantes avant la présentielle de 2016 ». Et alors « que le juge l'avait mis en garde contre une rhétorique incendiaire », dès son retour en Floride le soir même Donald Trump a lancé la contre-offensive « dénonçant devant ses partisans réunis à Mar-a-Lago une inculpation qu'il a qualifiée « d’insulte à la Nation » tout en fustigeant le procureur, le juge et même leurs familles accusées de « détester Trump », rapporte le Washington Post. Trump retrouve « son rôle favori de victime », commente le New York Times, avec son habituel discours enflammé pour dénoncer « la chasse aux sorcières » orchestrée contre lui par les démocrates, « manière de mobiliser ses supporters alors qu'il est de plus en plus en danger sur le plan juridique ». Si des millions d'Américains ont vu hier « la chute finale de Trump » explique le Guardian, « des millions d'autres ont vu autre chose : le retour du hors la loi Trump, héros d'une Amérique qui aime autant l'ordre que ses criminels prestigieux comme Bonnie and Clyde et Butch Cassidy ». Une inculpation qui va peser sur la campagne présidentielle américaine Cette mise en accusation « marque le début d'une nouvelle phase volatile dans la vie de Trump » analyse le New York Times alors qu'un éventuel procès « pourrait se dérouler durant la campagne présidentielle ». Cette procédure juridique « menace ses projets de retour à la Maison Blanche » estime de son côté le Financial Times qui juge « difficile pour Trump de faire campagne tout en se défendant dans un ou plusieurs dossiers criminels ». « Le chaos provoqué par les poursuites judiciaires contre Trump pourrait bénéficier à Joe Biden » veut croire de son côté le New York Times qui estime « cela renforcera les raisons pour lesquelles les électeurs se sont tournés vers le président démocrate en 2020 ». Analyse moins optimiste dans le Guardian où l'ancien conseiller de Bill Clinton Sidney Blumenthal met lui en garde « contre une inculpation qui rend Trump plus fort » et qui pourrait « accélérer la radicalisation des Républicains », avec toujours la menace « d'une insurrection de ses partisans comme le 6 janvier au Capitole ». « Les élus républicains savent que blessé, Trump est vraiment hors de contrôle ». Malgré les menaces chinoises, la présidente Taïwanaïse va rencontrer McCarthy En transit actuellement à Los Angeles la présidente taïwanaise entend « défier la pression de la Chine » explique le Washington Post en rencontrant le numéro 3 américain Kevin McCarthy, le patron de la Chambre des représentants afin de mieux affirmer « la souveraineté de Taïwan », l'île nationaliste que Pékin a juré de rattacher à la Chine continentale, par la force s'il le faut. Dans la plus grande discrétion la dirigeante taïwanaise a même « déjà rencontré des sénateurs américains la semaine passée lors de sa précédente escale à New York » révèle de son côté le Wall Street Journal qui rapporte que le ministre de la Défense taïwanais se dit prêt « à une éventuelle action de force de l'armée populaire chinoise » qui a déjà « déployé une 20 taine d'avions et au moins 3 navires ces derniers jours autour de l'île nationaliste ». Tout dépendra « du degré de provocation des activités de la présidente taïwanaise » avertit de son côté le Global Times chinois qui met en garde contre « une sérieuse dégradation des relations sino-américaines ». Poutine complètement paranoïaque et isolé, selon un ex-officier russe Le témoignage Gleb Karakulov, ancien responsable de la sécurité du président russe au sein de la garde fédérale, est repris dans une large partie de la presse internationale, où il révèle que « Poutine craint pour sa vie de manière pathologique », une véritable paranoïa, rapporte entre autres La Repubblica « faisant tester en permanence tout son entourage par crainte du Covid », il n'utiliserait pas également de téléphone portable, aurait même renoncé à l'avion pour le train et ferait souvent croire qu'il est à son bureau à  Moscou alors « qu'il se trouve dans sa résidence de Sotchi sur les bords de la mer noire où il fait construire un bureau à l'identique ».  Poutine vivrait ainsi « isolé et sans contact dans des résidences transformées en bunkers » assure encore Gleb Karakulov qui a fait défection en octobre dernier, a été accusé de désertion, et dit « désormais craindre pour sa vie » rapporte le Times.
4/5/20235 minutes, 24 seconds
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À la Une: la Finlande entre dans l'Otan, véritable défaite stratégique pour Poutine

Oui, Le drapeau finlandais très officiellement hissé cet après-midi au siège de l’Otan, c'est le « symbole fort de l’accueil de la Finlande au sein de l'Alliance » écrit le Washington Post « qui consacre surtout le renforcement de l'Occident face à la guerre en Ukraine » ; avec cette 31ᵉ adhésion, commente encore le Post, « l'Otan porte un coup à Poutine, une défaite stratégique » pour le maître du Kremlin qui a fait du « blocage de l'élargissement de l'Alliance vers l'Est l'une de ses priorités ». Après des décennies de non-alignement militaire, l'invasion russe « a convaincu les dirigeants finlandais et suédois qu'il n'y avait pas de sécurité pour eux en dehors de l'Otan », analyse le New York Times qui y voit également un « revers stratégique majeur » pour le président russe. « Même la machine de propagande russe aura du mal à déformer cette victoire de l'Alliance » s'enthousiasme de son côté le Wall Street Journal pour qui « la Finlande va donner du punch à l'Otan », un « coup de pouce majeur dans la compétition stratégique avec Moscou » en renforçant le flanc nord-est de l'Alliance le long de ses « 1 300 kilomètres de frontières communes avec la Russie ». « De quoi prévenir toute attaque potentielle de la Russie », commente le Washington Post, qui rapporte le courroux du Kremlin, qui voit dans cet élargissement de l'Otan « une atteinte à la sécurité de la Russie », et va renforcer ses troupes à la frontière.   La candidature suédoise toujours bloquée par la Turquie  « Alors que les Suédois devaient adhérer « main dans la main » avec la Finlande, la Turquie bloque la candidature suédoise en affirmant que le pays est devenu un refuge pour les séparatistes kurdes et autres dissidents que le président Erdogan considère comme des terroristes », souligne le New York Times. Avec sans doute de « grosses arrières pensées électorales » analyse le quotidien américain qui note que dirigeant turc est « en pleine bataille pour sa réélection à la mi-mai, et que la campagne contre le séparatisme kurde et le terrorisme est populaire auprès des turcs, même auprès des électeurs d'opposition ». Analyse partagée par Politico Europe qui rapporte « que les spéculations vont bon train au sein de l'Otan sur le fait qu'Erdogan pourrait ainsi approuver la candidature de la Suède après les élections ». Ce qui lèverait également le blocage côté hongrois, et permettrait selon le patron de l'Otan Jens Stoltenberg « une possible adhésion de la Suède avant le sommet de l'Alliance en juillet prochain à Vilnius ». La guerre en Ukraine au cœur de la visite du président Macron en Chine Le président français attendu demain à Pékin pour une visite d'État de trois jours durant laquelle « il entend persuader le président Xi Jinping de trouver une voie vers la paix en Ukraine » rapporte le Times de Londres.  Avec à ses côtés et en soutien européen, souligne encore le quotidien britannique, la patronne de la Commission européenne Ursula Von der Leyen, avec qui le président français à l'intention de « jouer le rôle du bon flic et Von der Leyen celui du mauvais pour chercher à faire plier Xi Jinping sur l’Ukraine, tout en adoptant une approche « robuste » face à la nouvelle politique étrangère agressive de la Chine ». De quoi laisser sceptique la presse chinoise : comme le South China Morning Post le souligne « loin d'être découragé par l'invasion de l'Ukraine, Xi Jinping maintient son amitié sans limites avec Vladimir Poutine », alors que le Global Times chinois ne voit dans cette visite que « la possibilité que la France et l'Europe renforcent leur autonomie face à l'ingérence des États-Unis et leurs tentatives de semer la discorde ». Scepticisme partagé dans la presse américaine, selon Politico « la Maison blanche ne s'attend à aucune percée sur l'Ukraine lors de cette visite française ». Une femme et un Afro-Américain s'envoleront vers la lune l'an prochain La NASA s'ouvre enfin « à la diversité » se félicite le New York Times qui comme de nombreux quotidiens affichent aujourd'hui en Une la photo des quatre astronautes de la prochaine mission Artemis « qui l’an prochain orbiteront autour de la lune pour la 1ʳᵉ fois depuis 53 ans ». « Un demi-siècle qui a vu 24 hommes blancs orbiter ou marcher sur la Lune », voilà qui va changer se réjouit El Pais qui salue la sélection des astronautes américains Christina Hammock Koch et Victor Glover, « 1ʳᵉ femme et 1er afro-américain à viser la lune ». Une première « qui n'est qu'une façon de prendre de l'avance sur la mission lunaire qui suivra dans deux ans », note de côté La Repubblica qui souligne que la Nasa s'est également engagée à envoyer « une 1ʳᵉ femme et un 1er homme noirs marcher sur la lune en 2025 ».
4/4/20235 minutes, 17 seconds
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À la Une: Trump combatif, à la veille de sa comparution historique devant la justice pénale

« Aux États-Unis, tous les regards sont désormais tournés vers New York », écrit le Washington Post, New York où l'ancien président est attendu dès ce lundi soir avant « sa comparution demain devant un tribunal de Manhattan pour y répondre d'accusations criminelles », dans une affaire de pots de vins versés à une actrice porno durant sa campagne présidentielle de 2016. « Quels que soient les détails de l'acte d'accusation et le caractère dramatique de la comparution de Donald Trump », commente encore le Post, « il s'agit d'un moment sans précédent où un ancien président des États-Unis sera inculpé d'un crime ». « Une inculpation historique » que Donald Trump, à nouveau candidat à sa réélection, « entend bien exploiter », commente le New York Times, « plutôt que de se dérober à l'indignité de se rendre aux autorités cette semaine, comme s'il s'agissait d'une tournée de campagne électorale, Trump a ainsi obligeamment envoyé son calendrier », souligne le quotidien « en informant tout le monde qu'il s'envolerait de Floride lundi, puis se rendrait devant le tribunal mardi pour sa mise en accusation ». Et au cas où cela ne suffirait pas à attirer l'attention, « il prévoit même de faire une déclaration dès son retour en Floride mardi soir. [...] Trump s'épanouit dans l'ombre de son inculpation », car non seulement il creuse l'écart avec son rival Ron DeSantis dans les sondages, mais il remplit également ses caisses de campagne « où les dons affluent depuis son inculpation », note encore le Times. L'ex-président a décidé d'en faire « un grand spectacle », souligne également le Guardian qui rapporte « qu'il aurait ainsi demandé à son équipe d'imprimer sur des tee-shirts la photo d'identité que sera prise de lui demain au tribunal, pour servir de motif de ralliement pour ses partisans ». Trump joue la victimisation, Biden refuse de commenter « Un silence délibéré et stratégique », explique le Japan Times, « les stratèges démocrates entendent ainsi rassurer les Américains en se concentrant sur la gouvernance du pays, en montrant à quoi ressemble un leadership fort, stable et efficace ». Alors que Joe Biden n'a pas encore officiellement lancé sa campagne pour 2024, « pas question pour lui d'alimenter les plaintes de Trump et sa mise en cause d'un système judiciaire politiquement "militarisé" », souligne de son côté El Pais qui estime même que « Joe Biden pourrait être le grand bénéficiaire de l'inculpation de son prédécesseur ». Analyse partagée par le New York Times qui met en avant que « le spectacle orchestré par Trump à New York, l'éloigne en tout cas de toutes les questions majeures du pays, de l'engagement des États-Unis dans un conflit nucléaire avec la Russie, au bras de fer avec la Chine sur la question de Taïwan », ce qui pourrait peser lors du scrutin de 2024. Un blogueur russe pro-guerre tué dans un attentat à la bombe L'attaque s'est produite le 2 avril dans un café de Saint-Pétersbourg, faisant une trentaine de blessés et coûtant la vie à Vladlen Tatarskii, Maxime Fomine de son vrai nom, « un célèbre blogueur militaire et un proche du Kremlin », rapporte le Times qui précise que « la police russe a, d'ores et déjà, arrêté une jeune femme suspectée d'avoir apporté la bombe ». Originaire du Donbass, « Fomine était un faucon parmi les faucons », rapporte de son côté le Soir qui mettait à profit son vaste réseau d'un demi million de followers sur Telegram « pour appeler à la destruction de l'Ukraine, tout en critiquant également l'État-major russe » pas assez va-t'en guerre à ses yeux. « Un meurtre » dénoncé par Moscou qui accuse l'Ukraine, note le Washington Post alors que Kiev met lui en cause « le terrorisme intérieur russe ». « Cet assassinat serait le deuxième visant une sommité de la mouvance pro-guerre après la mort l'an passé de la fille de l'ultranationaliste Alexandre Douguine », note de son côté le Soir. L'Ukraine avait alors nié être à l'origine de l'attentat. La droite remporte les élections législatives en Finlande « Malgré son image de rock star internationale, et avoir réussi à faire entrer la Finlande dans l’Otan, la Première ministre sociale-démocrate Sanna Marin a été éjectée de son poste », dit le Times de Londres, « battue par les conservateurs et les populistes à l'issue d’élections très serrées ». Le chef du centre droit Petteri Orpo, 53 ans, « qui a fait campagne sur la réduction de la dette », va maintenant devoir réunir une coalition gouvernementale « sans exclure la possibilité d'un accord avec l'extrême droite », souligne le Guardian. Cela devrait prendre plusieurs semaines et permettra à Sanna Marin de présider à « l'entrée officielle de la Finlande dans l’Otan demain », une adhésion plébiscitée par tous les partis politiques finlandais.    
4/3/20235 minutes, 3 seconds
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À la Une: séisme judiciaire et politique aux États-Unis, après l'inculpation historique de Trump

Cela fait bien sûr les gros titres de la presse américaine, barrant d'ailleurs les Unes du Washington Post et du New York Times avec ces simples mots en lettres capitales « Trump inculpé ». « Pour la première fois dans l'histoire des États-Unis un ancien président est inculpé au pénal » note le New York Times qui insiste « cela vaut la peine de le répéter : pour la première fois un président américain a été inculpé pour un crime ». « Un tabou a été brisé », commente le quotidien New-yorkais, une inculpation « historique » estime également le Washington Post qui souligne que l'ex président « devrait ainsi comparaître dès mardi prochain devant le tribunal », poursuivi donc dans une affaire scabreuse « pour avoir versé 130 000 dollars à une actrice porno afin d'acheter son silence en 2016 » quelques mois seulement avant que Trump gagne la course à la présidentielle. Alors qu'il est poursuivi « dans de multiples affaires gravissimes, entre son rôle dans l'assaut contre le Capitole à la fraude fiscale avérée au sein de son empire », c'est « un simple secret d'alcôve qui va envoyer Trump devant un juge », s’étonne de son côté El Pais. « Hollywood aurait pu le scénariser : la star du porno et le président » ironise le Times de Londres. Pas de quoi se réjouir, estime de son côté le Wall Street Journal qui parle « d'un triste jour pour l'Amérique ». La première inculpation d'un président, s'inquiète-t-il « pourrait ouvrir la boite de Pandore » avec des « conséquences politiques imprévisibles ». Préoccupations partagées par le New York Times qui se demande si le procès de Trump « ne risque pas de déchirer le pays », ou bien au contraire, envoyer un puissant signal de justice aux américains en montrant que « la personne la plus puissante de la planète n'est pas au-dessus de la loi ». Trump dénonce « une chasse aux sorcières » dans la course à la présidentielle Quelques minutes seulement après l'annonce de son inculpation « Trump s'est positionné (sans surprise) en victime », très vite suivi par les principaux dirigeants républicains prompts à dénoncer « un abus de pouvoir flagrant », rapporte le Washington Post qui estime que cette inculpation va assurément renforcer « sa position au sein du parti républicain ». « Ce drame replace Trump là où il veut être : au centre de l'attention du public », analyse également le Guardian qui souligne que cette affaire lui a déjà permis « d’augmenter son avance son sur rival le gouverneur de Floride Ron De Santis », et permis également de donner « un coup de fouet à sa collecte de fonds qui aurait fait un bond de 1,5 millions de dollars en 3 jours, au début du mois quand il avait faussement prédit son arrestation imminente ». « Un numéro de martyre qui pourrait bien ne pas fonctionner cette fois » estime de son côté le NewYorker à l’instar du Wall Street Journal qui explique « que si cette inculpation pourrait l'aider dans la course au primaire, elle pourrait ensuite dans son bras de fer avec Biden rebuter d'avantage les électeurs républicains, découragés par toutes les controverses incessantes qui entourent Donald Trump depuis son départ de la Maison Blanche ». Tollé mondial après l'arrestation d'un journaliste américain en Russie Condamnation unanime dans la presse mondiale, après l'arrestation hier d'Evan Gershkovich le correspondant en Russie du Wall Street Journal « accusé par Moscou d'espionnage ». « Des accusations ridicules » a dénoncé le quotidien économique américain qui comme la Maison Blanche condamne et s'alarme de « cette première arrestation d'un journaliste américain depuis la guerre froide ». « Après avoir mis au pas les médias russes, le pouvoir s'attaque désormais aux correspondants étrangers », s'inquiète le Frankfurter Allgemeine Zeitung qui dénonce une « affaire hautement politique, avec la volonté de Poutine de se procurer un nouveau moyen de pression contre Washington ». « Il est clair que Moscou se livre ainsi « à une prise d’otages » en arrêtant un journaliste de premier plan qui pourrait être utilisé comme levier dans un éventuel échange de prisonniers », commente également le Guardian. Avec cette mesure « hautement provocatrice » et « sans précédent depuis l'effondrement de l'Union soviétique », « Moscou s'isole encore plus de l'Occident » analyse de son côté le New York Times qui voit s'ouvrir « une ère de confrontation dure et ouverte avec l’ouest », « Poutine vient de fermer toutes les lignes de communication avec l'Occident », juge le quotidien américain.
3/31/20235 minutes, 7 seconds
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À la Une: Pékin menace Taïwan de représailles si sa présidente rencontre Kevin McCarthy

« La présidente de Taïwan a atterri aux États-Unis sous les menaces de la Chine » titre le Wall Street Journal qui souligne que ce que n'est pas tant cette escale new yorkaise qui a déclenché la fureur de Pékin, mais plutôt celle qu'elle effectuera la semaine prochaine, au retour de sa tournée en Amérique latine, à Los Angeles « où elle devrait rencontrer Kevin McCarthy le patron de la Chambre des représentants au Congrès américain ». « Une véritable provocation » pour Pékin qui ne décolère pas « menaçant de sérieuses représailles » si un telle rencontre avait lieu et insistant sur le fait que la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen ferait mieux d'ailleurs « de rester cantonnée dans son hôtel durant son escale en Californie », rapporte de son côté le Times. La presse chinoise nationaliste chinoise n'a pas de mots assez forts ce matin pour dénoncer « une rencontre qui violerait gravement le principe d'une seule Chine » comme l'assure le Global Times « et nuirait à la stabilité dans le détroit de Taïwan ». Des menaces prises très au sérieux par l'administration Biden qui est « en état d'alerte », écrit le Washington Post, la Maison Blanche redoutant « une possible démonstration de force militaire qui égalerait ou dépasserait celle -déjà spectaculaire des missiles tirés au-dessus de Taïwan après la visite de Nancy Pelosi l'été dernier, lorsqu'elle était présidente de la Chambre des représentants ». Une « situation très volatile », analyse encore le Post ; alors que « les États-Unis ont renforcé leur soutien à Taïwan pour dissuader toute invasion chinoise, Pékin de son côté accentue sa pression diplomatique et militaire, alimentant toujours les craintes que le président Xi Jinping n'ordonne une attaque pour reprendre l'île rebelle », s'inquiète de son côté le Times . La Chine se réjouit bruyamment du défilé des dirigeants européens à Pékin Alors que le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez entame aujourd'hui une visite à Pékin, le Global Times se réjouit de ces « multiples visites de dirigeants européens » qui assure-t-il « soulignent le rôle de Pékin en tant que promoteur de la paix -notamment en Ukraine contrairement aux États-Unis qui jettent de l'huile sur le feu ». Et le quotidien chinois de souligner toute l'importance de la visite du dirigeant espagnol « dont le pays prendra cette année la présidence tournante de l'Union européenne », visite qui précédera celle du président français, la semaine prochaine, « Emmanuel Macron qui sera accompagné de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ». Un développement des relations entre la Chine et L'UE qui est une « nécessité objective », explique encore le Global Times alors que « que le Covid a durement affecté l'économie mondiale, l'Europe se rend compte que le « découplage » suggéré par les États-Unis a un impact négatif sur l'Europe ».  Les États-Unis vendent une partie du Golfe du Mexique pour des forages pétroliers  « Une énorme partie du Golfe du Mexique, 30 millions d'hectares c'est à dire la taille de l'Italie » se désole le Guardian « va ainsi être vendue aujourd'hui aux enchères pour des forages pétroliers et gaziers ». C’est le « dernier coup porté à la réputation de plus en plus écornée de Joe Biden en matière de gestion de la crise climatique » raille le quotidien britannique, et qui intervient « 2 semaines seulement après le feu vert au très contesté projet Willow de forage dans les terres vierges de l'Alaska ». De quoi désespérer les défenseurs de l'environnement « qui ont de nouveau demandé à Biden de respecter ses engagements de campagne et ses promesses de mettre un terme aux nouveaux forages », souligne de son côté le Washington Post qui prévient que « l’administration Biden prévoit déjà de nouvelles enchères pour des concessions pétrolières dans le Wyoming, le Nouveau Mexique, le Nevada et le Montana ». L'hospitalisation du Pape pour une infection respiratoire inquiète la presse Même si le Vatican se veut rassurant, cette nouvelle hospitalisation qui « devrait durer quelques jours » selon La Repubblica soulève d'autant plus d'inquiétudes « que le Pape âgé de 86 ans souffre de problèmes de santé récurrents », souligne le quotidien italien « entre sa grave opération du côlon il y a 2 ans et ses problèmes de marche depuis l'an passé ». Une santé fragile qui relance, dans toute la presse les interrogations sur sa possible « démission », « une possibilité qu'il n'avait pas exclue, avant de se raviser l'an passé » note le New York Times. Pour l'heure son agenda reste « inchangé » insiste de son côté le Corriere della Sera « avec la messe des Rameaux ce dimanche qui précèdera plusieurs célébrations pour la semaine sainte et Pâques ».
3/30/20235 minutes, 6 seconds
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À la Une: malgré la suspension de la réforme judiciaire, la crise politique perdure en Israël

Même si la « pause » annoncée lundi 27 mars par le Premier ministre, Benyamin Netanyahu, « a ramené le calme dans les rues » et permis l'ouverture de négociations entre la majorité et l’opposition, « la crise politique israélienne se poursuit », titre le Guardian, qui met en avant que « le ministre de la Défense limogé refuse apparemment de démissionner », et surtout que « Netanyahu a de nouveau fait des concessions à l'extrême-droite ». « En échange d'un accord visant à étouffer les manifestations nationales, Benyamin Netanyahu aurait ainsi accordé à ses partenaires d'extrême droite la création d'une ''garde nationale'' civile » sous les ordres du redoutable ministre de l'Intérieur, Itamar Ben Gvir. « Une promesse scandaleuse », raille le Haaretz, quotidien de gauche israélien qui dénonce la « création d'une véritable milice » aux mains de l'extrême droite. Netanyahu a-t-il « toujours le contrôle de sa coalition gouvernementale, et le pouvoir de faire passer un compromis sur la réforme judiciaire ? », s'interroge une grande partie de la presse internationale qui, à l'instar d'El Pais, affiche son pessimisme quant aux négociations qui viennent de s'ouvrir, « alors que les principaux ministres promoteurs de cette réforme judiciaire sont absents des pourparlers ». « Netanyahu cherche juste à gagner du temps », analyse le correspondant du Frankfurter Allgemeine Zeitung, « pour mieux imposer sa réforme à la prochaine session de la Knesset ». Biden appelle de nouveau Netanyahu à abandonner cette réforme judiciaire Alors que le président américain Joe Biden « accueille aujourd'hui même à Washington un sommet international pour la défense de la démocratie », la Maison Blanche tente de faire pression sur Israël pour qu'il renonce à cette réforme qui « torpillerait l'indépendance de la justice », souligne le Washington Post. De quoi placer « Joe Biden dans une position délicate », analyse encore le Post, « pris entre les courants croisés de son soutien de longue date à l'État juif, et les critiques qui montent dans le camp démocrate et la communauté juive américaine contre les politiques suivies par Netanyahu et ses alliés extrémistes ». « On ne peut pas faire confiance à Netanyahu », tranche l'éditorialiste du New York Times qui fustige « un Premier ministre irrationnel, un danger non seulement pour les Israéliens mais aussi pour les valeurs et les intérêts suprêmes des États-Unis ». Les Américains ont enfin compris que si « Benyamin Netanyahu a appuyé sur ''pause'', ses partenaires extrémistes ont, eux, toujours le pied sur l'accélérateur », commente de son côté le Haaretz. Les défis du nouveau Premier ministre écossais Humza Yousaf Humza Yousaf prend officiellement ses fonctions ce mercredi 29 mars à la tête de l'Écosse, devenant à 37 ans « le premier leader musulman d'une démocratie d'Europe occidentale », explique le New York Times, et « faisant la fierté de ses grands-parents immigrés pakistanais », rapporte également Le Temps, qui souligne qu'au-delà de ce symbole, « le successeur de Nicola Sturgeon à la tête de l'Écosse entame son mandat dans des conditions difficiles », alors que son parti, le SNP (parti indépendantiste écossais), est « profondément divisé ». « Sa tâche urgente est de réunifier le parti après les batailles meurtrières de la campagne électorale qui l'ont notamment opposé à sa rivale Kate Forbes », commente également le Guardian. « Une vraie difficulté, alors que cette dernière vient de refuser de faire partie de son gouvernement », note de son côté le quotidien écossais The Scotsman. Autre défi de taille : « raviver le combat pour l'indépendance », mission là aussi très compliquée, alors « 54% des Écossais y sont toujours opposés ». Humza Yousaf espère débloquer la situation en lançant « un grand mouvement civique » pour remobiliser la population en faveur de l'indépendance, souligne encore le quotidien écossais. Berlin accueille Charles III en grande pompe pour sa première visite à l’étranger   Après l'annulation de la visite en France « dans le chaos des manifestations contre la réforme des retraites », écrit le Suddeutsche Zeitung, « les livres d'histoire rappelleront que c'est en Allemagne que le roi Charles III a effectué sa première visite à l'étranger », se targue le quotidien allemand. Une Allemagne qui va véritablement « dérouler le tapis rouge pour accueillir ses hôtes royaux », note Der Spiegel, qui détaille un défilé devant la Porte de Brandebourg, un dîner d'État au Château de Bellevue, avant un discours du roi jeudi devant le Parlement et une visite ensuite à Hambourg. « Autant d'honneurs pour ouvrir un nouveau chapitre dans les relations germano-britanniques » après le Brexit. « Charles III veut montrer à ses alliés européens que son royaume a toujours du punch », commente de son côté le Times de Londres, alors que le Telegraph met en avant les origines allemandes de la famille royale britannique et titre « le roi va dîner avec ses cousins allemands ». « Après déjà 40 visites en Allemagne, Charles se sent un peu chez lui », ironise aussi le Suddeutsche Zeitung.
3/29/20234 minutes, 42 seconds
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À la Une: quel avenir pour TikTok aux États-Unis?

« TikTok sur la sellette », titre le Devoir au Canada, alors que pour le Temps Shou Zi Chew,le patron du réseau social « a passé un mauvais moment », cinq heures d’audition, devant les élus américains. Le Guardian cite le PDG de TikTok : « ByteDance n'est pas un agent de la Chine ni d'aucun autre pays. » Pas de quoi convaincre les élus américains qui ont justement « bombardé » Shou Zi Chew de questions, observe le Suddeutsche Zeitung qui rappelle les principales interrogations du congrès : « Les données des utilisateurs américains peuvent-elles être consultées par des acteurs en Chine ou s'y écouler ? Le Parti communiste chinois peut-il exercer une influence directe ou indirecte sur l'algorithme utilisé pour d'éventuelles campagnes de désinformation ? » A priori, les élus américains ont déjà leur petite idée sur la question. Le Temps se fait l’écho du début de l’audition hier et de cette déclaration : « Les Américains ont besoin de la vérité mais TikTok doit être interdit. » Les mots de Cathy McMorris Rodgers, la présidente du Comité sur l’énergie et le commerce de la Chambre des représentants qui « a mis en garde contre la récolte de données des 150 millions d’utilisateurs aux États-Unis ». Comme le rappelle le PDG de TikTok lui-même, près de la moitié des Américains utilisent l’application quotidiennement. Le PDG de TikTok sur le grill du congrès américain Comme le souligne le New York Times : « TikTok a passé des mois à familiariser les décideurs politiques, les journalistes et le personnel de la société civile de Washington avec le "Projet Texas", un plan sans précédent pour mettre les données des utilisateurs américains à l'abri du gouvernement chinois dans une nouvelle filiale gérée par une société de sécurité dirigée par les États-Unis. » Mais rien à faire, constate le Washington Post qui relaye les propos d’un membre de la commission du congrès : « Nous ne voulons pas de votre projet. » Et si le quotidien constate la farouche opposition d’élus de tous bords contre TikTok, il précise qu’interdire le réseau social ne sera pas facile : « Toute tentative est susceptible de se heurter à un champ de mines de contestations constitutionnelles et juridiques », constate le Post. ► À écouter aussi : Chronique des médias - TikTok, la mauvaise réputation « L'administration Biden a même poussé les propriétaires chinois de TikTok à vendre leurs parts », souligne le Times à Londres. Et c’est là que Shou Zi Chew n’est pas aidé par Pékin, précise le Suddeutsche Zeitung puisque « le ministère chinois du Commerce a annoncé quelques heures avant l'audition à Washington qu'il opposerait son veto à une éventuelle vente de TikTok ». Les Américains ont aussi quelques craintes pour la santé mentale de leurs ados Le Guardian résume les risques : « Aujourd'hui, une majorité d'adolescents aux États-Unis disent utiliser TikTok - avec 67% des personnes âgées de 13 à 17 ans qui disent avoir utilisé l'application et 16% de ce groupe d'âge qui disent l'utiliser presque constamment. » Le problème, souligne le quotidien, c’est qu’on y trouve « des contenus liés à l'automutilation et aux troubles de l'alimentation ». Le journal britannique rappelle aussi que TikTok fait l'objet de poursuites judiciaires concernant des « défis mortels devenus viraux sur l'application » ► À écouter aussi : Les réseaux sociaux, alliés ou ennemis de la démocratie? Comme le rappelle le Suddeutsche Zeitung : « Jamais une application de réseaux sociaux n'a connu une croissance aussi rapide, jamais une application n'a été aussi populaire auprès des jeunes du monde entier. » Mais surtout, « jamais une application n'avait attiré autant de méfiance ». Et cette méfiance suscitée par TikTok rend son avenir très « incertain », conclut le Washington Post. Projet de réforme de la justice en Israël « Face aux manifestations de masse, Netanyahu s’accroche », constate le New York Times qui parle de « crise nationale » alors que le Parlement israélien a approuvé un projet de loi rendant beaucoup plus difficile la destitution d'un Premier ministre. Le quotidien se fait l’écho des critiques de ce projet de loi qui affirment qu’il « vise à protéger Benyamin Netanyahu, menacé par un procès pour corruption ». En tout cas, « cela laisse les mains libres au Premier ministre israélien », constate au Brésil la Folha De Sao Polo. Le quotidien relaye les propos de Benyamin Netanyahu qui déclare « vouloir faire passer la réforme judiciaire la semaine prochaine ». Et pourtant, les opposants sont nombreux. Même au sein de l’exécutif israélien, souligne El Pais. Selon le quotidien espagnol, « le ministre de la Défense, Yoav Gallant, souhaiterait l'arrêt de la réforme. Il s'agirait du premier désengagement ouvert au sein de l'exécutif »,constate le quotidien, et pas des moindres puisque « Yoav Gallant appartient au même parti que Benyamin Netanyahu, le Likoud de droite ». Mais comme le remarque le New York Times, rien ne semble arrêter le Premier ministre israélien qui l’assure : « Ce n’est pas la fin de la démocratie, mais son renforcement. » Le quotidien se fait l’écho de la réponse du chef de l’opposition, le centriste Yair lapid : « Nous continuerons à nous battre au Parlement, dans les rues et devant les tribunaux pour un Israël juif, démocratique et fort. » Et le New York Times constate que semaine après semaine, « les manifestants qui s’opposent à ce projet de réforme de la justice en Israël sont de plus en plus nombreux ».
3/24/20234 minutes, 55 seconds
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À la Une: Xi Jinping et Vladimir Poutine réaffirment leur «front uni» contre l’Occident

Alors que le président chinois a achevé ce matin sa longue visite d'État, 3 jours à Moscou, la presse mondiale fait ses Unes avec ces images des deux dirigeants se serrant chaleureusement la main, ou bien encore trinquant tout sourire. « Alors que la guerre fait rage dans l'Est de l'Ukraine, à des centaines de kilomètres de là, sous les dorures du Kremlin Xi Jinping et Vladimir Poutine ont, eux célébré la « nouvelle ère de leur relation spéciale », écrit le Wall Street Journal, une relation qui « met (surtout) en évidence le défi lancé aux Occidentaux ». « Les deux dirigeants ont tissé des liens contre l'Occident », analyse également le New York Times, qui rapporte comment « dans leur déclaration commune ils ont fustigé les États-Unis accusés « de saper la sécurité internationale pour conserver leur avantage militaire ». « Les chinois ne fournissent pas encore d'armes à la Russie, mais Xi Jinping a en tout cas offert à Poutine un véritable soutien moral et psychologique » en lui manifestant ainsi son plein soutien alors que le président russe est considéré comme un véritable paria par les Occidentaux, commente de son côté le Washington Post. Et « les engagements économiques annoncés par les deux dirigeants montrent bien que la Chine va continuer à faire des affaires normalement avec la Russie afin de contrer les sanctions imposées par les États-Unis et l'Europe », note le New York Times. « Avec Xi Jinping, Poutine a un partenaire qui lui montre qu'il n'est pas seul dans sa vision du monde anti-occidentale », souligne Die Welt, un partenaire qui se soucie également « très peu des décisions de la CPI », note encore le quotidien allemand « Xi Jinping a ainsi invité le président russe à se rendre en Chine cette année ». Moscou menace Londres contre la fourniture à Kiev d'armes à l'uranium appauvri  Aux côtés de son homologue chinois hier, le président russe a sérieusement « mis en garde la Grande-Bretagne » rapporte le Times, « si elle fournit -comme elle l'a annoncé des munitions perforantes contenant de l'uranium appauvri aux forces ukrainiennes ». La Russie « réagira en conséquence », a averti le président russe « sans donner plus de détails » note de son côté le Guardian « alors qu’il profère souvent des menaces nucléaires, c'est son ministre de la défense Serguei Shoïgou qui s'en est chargé en déclarant « qu'il restait de moins en moins d'étapes avant une collusion nucléaire » potentielle entre la Russie et l'Occident. Moscou dispose également « d'obus de chars à uranium appauvri », note encore le Guardian qui souligne « que la toxicité de ces armes suscite toujours des inquiétudes », et que leur utilisation est d'ailleurs dénoncée par les organisations anti-nucléaires britanniques. La crise politique en France inquiète sérieusement ses voisins européens  « Mais que va devenir la France ? » dramatise le Suddeutsche Zeitung qui comme l'ensemble de la presse internationale décrit « l'intensification des manifestations en France, les poubelles incendiées, les blocages des périphériques et des raffineries et même les barricades étudiantes dans les universités » rapporte le Guardian alors que « le gouvernement a survécu de justesse à un vote de défiance, certains français redoutent désormais un effondrement du système politique ». Inquiétude partagée par le Frankfurter Allgemeine Zeitung qui met en cause « les forces politiques qui de droite comme de gauche ont tout mis en œuvre pour empêcher un débat constructif sur l'avenir des retraites, mais également la faute du Président Macron qui a lieu de forger une coalition avec des gens raisonnables et la CFDT le syndicat réformateur, s'est avancé comme un véritable autocrate ». « Le crépuscule de Macron a commencé » assène même le Handelsblatt, alors qu'El Pais estime déjà que « l'intervention télévisée du président français ne va guère calmer le jeu », Macron « semble prêt à affronter la crise sans faiblir », commente également le New York Times. De quoi gâcher la visite du roi Charles III attendu ce dimanche à Paris ?  « La 1ère visite d'État du roi en France va être accueillie par « une bonne vieille grève générale » rapporte le Times qui explique « que les syndicats considèrent ce voyage royal comme une bonne occasion de faire monter la pression ». Voilà qui va « sérieusement perturber la visite », s'affole le quotidien britannique qui met en avant « des blocages, des risques de projectiles ». La police française s'inquiète notamment d'une « possible grande manifestation près du château de Versailles où Charles et Camilla doivent assister à un banquet d’État avec les époux Macron », note encore le Times qui souligne « qu'alors que la France est en pleine ébullition et que les manifestants souhaitent que leur président soit traité comme Louis XVI qui a fini sur l’échafaud, ce dîner à Versailles tombe au plus mauvais moment ».
3/22/20235 minutes, 8 seconds
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À la Une: crise climatique, «dernier avertissement avant l'autoroute de l'enfer»

Avec un nouveau rapport - le 6e sans doute « le plus alarmant » les experts climatiques de l’ONU lancent « un dernier avertissement », souligne le Times « si d'ici à 2030 une action rapide et radicale n'est pas mise en œuvre il sera trop tard pour assurer un avenir vivable » pour la planète. « L'humanité est à la croisée des chemins » titre également le Guardian : « c'est soit l'autoroute de l'enfer soit un avenir durable ». Ces sept prochaines années seront décisives, explique également le Washington Post « alors l'objectif des 1,5 degrés de limitation du réchauffement climatique parait aujourd'hui quasiment dépassé, la planète se dirige vers un réchauffement catastrophique, à moins que les nations ne transforment radicalement leurs économies et n'abandonnent immédiatement les combustibles fossiles ». Car au-delà de ce seuil des 1,5 degrés, explique encore le Post « les scientifiques prévoient des catastrophes climatiques tellement extrêmes que les populations ne pourront plus s'y adapter ». « Les vagues de chaleur, les famines et les maladies infectieuses pourraient alors faire des millions de victimes d'ici la fin du siècle ». Malgré les avertissements lancés depuis maintenant 30 ans par le Giec, « presque personne n'est conscient des conséquences les plus graves du changement climatique », déplore de son côté Die Welt alors que la « bombe à retardement du climat fait tic-tac », a prévenu le patron de l'Onu Antonio Guterres qui estime néanmoins « qu’il est encore temps de la désamorcer ». Le rapport du GIEC présente « un guide de survie pour l'humanité »  « La fin du monde n'est pas encore imminente », rassure le Suddeutsche Zeitung, « il reste une dernière chance pour changer de cap », explique également le New York Times « mais il faudrait pour cela que les pays industrialisés s'unissent immédiatement pour réduire de moitié les gaz à effets de serre d'ici 2030 et cesser d'ajouter du dioxyde de carbone dans l'atmosphère d'ici au début des années 2050 ». « Si ces 2 mesures étaient prises le monde aurait alors 50 % de chance de limiter le réchauffement à 1,5 degré », insistent les scientifiques qui mettent en garde « contre des retards, ne seraient ce que de quelques années qui rendraient cet objectif irréalisable avec pour conséquence un réchauffement catastrophique et mortel ». En espérant que ce rapport fasse enfin bouger les grandes nations avant la COP de Dubaï en décembre prochain, souligne le Wall Street Journal qui pointe du doigt « les 2 plus grands pollueurs de la planète que sont la Chine et les États-Unis qui continuent de s'appuyer les combustibles fossiles, avec la construction accélérée de centrales électriques au charbon pour la Chine, et le lancement d'un forage pétrolier géant en Alaska pour les États-Unis ». Scepticisme des Occidentaux face au plan de paix chinois pour l'Ukraine Xi Jinping est arrivé hier à Moscou « pour mettre en scène son nouveau rôle de médiateur international avec Poutine » titre El Pais dont le correspondant à Moscou rapporte « que le plan de paix chinois en 12 points pour trouver « une solution politique à la crise » a été évoqué dès hier soir par les deux dirigeants et salué d'ailleurs le président russe. « Un plan qui reste encore très flou » commente le Guardian « et n’aborde pas des détails essentiels comme le retrait des forces russes » comme le réclament avec force les autorités ukrainiennes. Ce plan laisse sceptiques les occidentaux, souligne également Die Welt « alors que les États-Unis appellent le monde à ne pas être dupe » face à la tactique de la Russie qui soutenue par la Chine cherche « à geler le conflit selon ses propres conditions ». « Difficile pour la Chine de s'imposer comme un intermédiaire honnête étant donné son soutien bruyant à la Russie », raille de son côté le Wall Street Journal et ce alors même « que Moscou et Kiev se préparent à de grandes offensives de printemps ». Face à un conflit qui s'enlise « il serait intéressant de voir ce que propose vraiment le président chinois » estime en revanche le quotidien slovène Dnevnik qui salue « cette 1ère tentative d'accord de paix » en faisant remarquer « l’inaction en la matière des pays occidentaux ». La Finlande décroche (encore) la timbale du bonheur  « La Finlande est le pays le plus heureux au monde pour la 6e année consécutive » rapporte Die Welt « et ce malgré les inquiétudes sécuritaires suscitées par la guerre d'agression de leur voisin russe » souligne encore le quotidien allemand. Selon cet indice annuel parrainé par les Nations Unies, « les 5 millions et demi de finlandais jouiraient des bienfaits de leur état providence, de plus de temps libre et de vacances, dans un pays qui plus est très sécurisé ». « Parmi les 10 pays les plus heureux, pas moins de 8 pays européens » note de son côté le Daily Mail même si la Grande-Bretagne ne se classe elle que 19e mais devant la France 21e . En bas du classement de ces 137 pays « l'Afghanistan et le Liban marqués par la guerre restent les 2 pays les plus malheureux de l'enquête », souligne le quotidien britannique .
3/21/20234 minutes, 51 seconds
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À la Une: la visite de Xi Jinping en Russie, véritable bouffée d'oxygène pour Vladimir Poutine

  Cette visite de trois jours du président chinois à Moscou va assurément « booster le moral du président russe » estime le Washington Post qui explique « qu'elle constitue un véritable coup de pouce symbolique alors que l'invasion de l'Ukraine est au point mort, et que la réputation du maître du Kremlin vient d'être retenue par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale pour crimes de guerre ». « Isolée, rejetée par l'Occident », la Russie de Poutine peut ainsi montrer qu'elle « conserve un ami puissant », souligne encore le quotidien américain. Et sa visite surprise hier à Marioupol dans le Donbass occupé n'est sans doute pas une coïncidence, analyse de son côté le New York Times qui « y voit une réponse en forme de provocation après le mandat d'arrêt de la CPI », mais également « la volonté de Poutine de montrer à son homologue chinois qu'il reste un partenaire puissant et fort ». « C'est une démonstration de puissance en direction de Pékin avant la visite de Xi Jinping » commente également le Suddeutsche Zeitung sur le mode « regardez j'ai tout sous contrôle », un véritable « acte de propagande » souligne encore le quotidien allemand pour tenter d'effacer le fait « qu'il soit resté de longs mois terré dans son bunker au Kremlin », et ce alors même que le président Biden s'est lui rendu à Kiev, « Poutine devait faire quelque chose pour ne pas apparaître comme un lâche ». Russie-Chine, une amitié « sans limite » mais qui reste ambiguë Même s'il y a entre eux « des vibrations personnelles » comme l'avait fait valoir Poutine il y a quelques années, « les deux présidents ont une relation complexe » analyse le correspondant à Moscou du quotidien belge Le Soir qui souligne « que tout en soutenant Moscou, Xi Jinping s'est bien gardé de passer outre les sanctions imposées par le camp occidental, et qu'il montre même quelques signes d'impatience face au conflit ukrainien qui se prolonge ». S'il joue la carte d'une « neutralité pro-russe », le président chinois met avant tout sur la prudence », commente encore Le Soir alors que son côté le Times de Londres assure « que la seule mission de Xi Jinping à Moscou est de s'assurer que la Russie ne perd pas la guerre », « car Pékin craint qu'une défaite humiliante en Ukraine qui conduirait à la chute de Poutine ne pousse Washington à tourner toute son attention contre la Chine ». Analyse partagée par The Observer pour qui « Xi Jinping utilise même son alliance avec la Russie pour affaiblir et contrecarrer les États-Unis, tout en divisant également l'Europe et l'Otan ». Le président chinois n'a qu'une ambition « s'assurer que la guerre en Ukraine n'aura qu'un seul vainqueur : lui-même » raille encore le Times. L'Irak dans le chaos, vingt ans après l'invasion américaine Et la presse n'est pas tendre avec « la guerre de George W. Bush », qui a fait perdre aux Etats-Unis « toute leur autorité morale », cingle le Suddeutsche Zeitung qui fustige « une guerre d'agression américaine contraire au droit international et basé sur des mensonges car le régime de Saddam Hussein ne possédait pas d'armes de destruction massive ». Une invasion qui a entraîné « la mort de centaines de milliers de civils irakiens, des décennies de guerre civile et la montée en puissance du groupe Etat islamique », dénonce de son côté The Observer, à l'instar du Washington Post qui n'a pas de mots assez durs pour condamner « une guerre motivée par l'orgueil démesuré de l'administration Bush et la soif de vengeance post 11 septembre ».  « Les Etats Unis ont brisé l'Irak » laissant 20 ans plus tard, une population irakienne « avec des traumatismes quotidiens » ces enfants de la guerre qui ont grandi avec des « cicatrices qui ne guériront pas » souligne le New York Times. « Le nouvel Irak que nous promettait les Etats-Unis, n'a pas apporté de Starbucks et de start-ups, mais des voitures piégées, Al Qaeda et l'Etat islamique », dénonce le poète irakien Sinan Antoon dans le Guardian. Trump appelle ses partisans à manifester pour empêcher son arrestation L'ex-président américain a lancé ce week-end un appel à protester sur son réseau social Truth Social pour empêcher son arrestation « prévue selon lui ce mardi », et laissant craindre aux démocrates des « risques de nouvelles violences semblables à celles de l'émeute du Capitole », rapporte le Wall Street Journal. « Donald Trump panique à l'idée d'être inculpé dans l'affaire Stormy Daniels, cette star du porno qu'il aurait payée en échange de son silence à la veille de sa victoire à la Maison Blanche en 2016 », explique de son côté le Guardian. De nouveau candidat, Trump « tenterait surtout de mobiliser sa base », en dénonçant « une chasse aux sorcières » politique », « un coup de pouce potentiel à sa campagne présidentielle de 2024 », commente encore le quotidien britannique.
3/20/20234 minutes, 50 seconds
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À la Une: la presse mondiale fustige le passage en force de Macron, «président affaibli et isolé»

La presse internationale n'est absolument pas tendre avec le président français, après son passage en force sur la réforme des retraites « qui risque bien de mettre le feu aux poudres », s'inquiète le quotidien suisse Le Temps. « C'est une déclaration d'impuissance », estime El Pais, « un échec », pour le Financial Times, « une humiliante reculade », raille le Times de Londres qui va renforcer « les tensions politiques autour d'une réforme qui a déjà provoqué des semaines de grèves et de manifestations ». En contournant le Parlement, « Macron a agi avec le genre de mépris et d'indifférence dont il est parfois accusé », estime également le New York Times qui décrit « un président affaibli et isolé », certains députés de son propre parti avouent même en off « que ce passage en force est le signe que l'ancien banquier d'affaires a perdu le contact avec les Français », rapporte de son côté le correspondant du Wall Street Journal. « Un président déconnecté et isolé », analyse également Die Zeit, le magazine allemand très sévère, qui met en avant qu'en zappant le Parlement, « Emmanuel Macron a renforcé l'impression qu'il n'est pas intéressé par le consensus et le compromis », signe « d'une République bloquée » souligne encore Die Zeit, alors « que son deuxième mandat ne fait que commencer ». Un quinquennat plombé par la crise politique et la colère sociale ? « Si Emmanuel Macron avait voulu relancer les manifestations et les grèves, il ne s'y serait pas pris autrement », assène Le Soir, qui décrit le chaos qui a régné des jeudi soir dans plusieurs villes françaises et notamment à Paris. « Un pays en ébullition, où plus des trois quarts de la population est toujours opposés au relèvement de l'âge de la retraite à 64 ans », note de son côté Le Temps, qui souligne qu'au-delà de la colère de la rue, sur le front politique, la « crise institutionnelle n'est peut-être également qu'à ses débuts ». Le moment est rude pour l'exécutif avec possiblement trois motions de censure au Parlement et la menace d'une possible « dissolution agitée par le président si l'une d'entre elles aboutit », même si ce n'est pas le plus probable, ajoute le quotidien suisse. « De quoi faire tomber le gouvernement », dit le Washington Post, pour qui « cette crise politique interroge surtout sur la capacité du président Macron à diriger le pays pendant les quatre années qu'il lui reste encore au pouvoir ». Analyse et inquiétude partagée par le Financial Times, pour qui « cet échec sur la réforme des retraites soulève des questions sur sa capacité à obtenir le soutien des autres partis pour les nouvelles réformes qu'il a promises de l'immigration à la lutte contre le changement climatique ». La suite du quinquennat risque d'être « très compliquée », il serait d'ailleurs peut-être temps que « Berlin s'en préoccupe », commente Die Zeit.  La Pologne et la Slovaquie vont livrer des avions de combat à l'Ukraine La Slovaquie a emboîté le pas à la Pologne ce vendredi matin, qui avait créé la veille l'événement en devenant « le premier pays de l'Otan à annoncer la livraison d'avions de combat à l'Ukraine », marquant ainsi, dit le Guardian, « une étape importante dans le soutien militaire à Kiev avant une contre-offensive attendue ». « Des avions de chasse réclamés depuis le début de la guerre par Kiev », souligne de son côté le Frankfurter Allgemeine Zeitung, mais dont les demandes « avaient buté sur la résistance des alliés, craignant que la livraison d'avions à l'Ukraine ne soit perçue par Moscou comme une participation directe à la guerre ». Les États-Unis ont finalement « donné leur feu vert », permettant ainsi la livraison dans les tout prochains jours de « quatre MiG-29 de l'ère soviétique » par la Pologne, alors que Bratislava en promet également 13 de son côté, note encore le quotidien allemand. Et la question se pose désormais de « possibles livraisons d'autres pays de l'Otan », souligne le New York Times, qui rapporte qu'en tout cas, Washington maintient « son refus de livrer des F16 pourtant tant convoités par les Ukrainiens » qui estiment « que seuls les avions américains pourraient faire la différence ». Un refus tout net de Washington qui met en avant « qu'il faudrait trop de temps pour former les pilotes ukrainiens sur F16 », les États-Unis pointent également « un vrai risque comme tenu de la supériorité aérienne de la Russie », note encore le quotidien américain.
3/17/20234 minutes, 47 seconds
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À la Une: vives tensions entre Washington et Moscou après l'abattage d'un drone américain

« La situation reste extrêmement tendue » explique le Washington Post, deux jours après la perte de ce drone de surveillance américain en mer noire. Le téléphone a en tout cas chauffé ces dernières heures entre les ministres de la Défense et chefs d'état-major russes et américains, rapporte le New York Times « après ce premier affrontement direct -depuis le début de la guerre entre les forces russes et américaines ». « Qui joue avec le feu », s'alarme le Suddeutsche Zeitung, qui pointe l'absolu danger « de ce premier face-à-face entre les deux puissances nucléaires » qui a alimenté, « les craintes que le monde soit plus proche que jamais d'une conflagration ». « Un scénario cauchemardesque » estime également le Times, « une escalade aux conséquences imprévisibles » que les deux puissances ont toutefois tenté de dégonfler très vite. Même si les deux parties se rejettent toujours la faute, les États-Unis ont estimé « que cet incident était sans doute ''involontaire'' de la part de la Russie », note le Guardian, alors que de son côté, Moscou « tout en dénonçant des relations ''lamentables'' » avec Washington, a indiqué « ne pas vouloir de confrontation avec les États-Unis ». Un « mécanisme de désescalade bien rodé », analyse le quotidien britannique qui met néanmoins en garde contre « le risque de l'incident de trop » qui pourrait bien enrayer ce mécanisme et conduire à des « scénarios incontrôlables ». Le spectre d'un conflit sur la mer Noire ? Alors que les Russes semblent remettre en question « l'espace aérien international au-dessus de la mer Noire que Moscou considère comme son territoire », explique Die Welt, la Russie « tente de tester les frontières au-dessus de la mer Noire en harcelant les avions occidentaux pour intimider les Alliés », commente le Suddeutsche Zeitung. Dans les airs, mais également sur la mer, alors que « Poutine considère également l'espace maritime comme son arrière-cour », souligne le Temps qui note qu'il a déployé en mer Noire un nombre impressionnant de « bâtiments de guerre et de sous-marins ». Voilà qui fait de la mer Noire « une zone désormais extrêmement militarisée » face aux forces de l'Otan qui y ont également déployé leurs navires de guerre. De quoi alimenter « le spectre d'un conflit » redoute le Times, une situation hautement « inflammable » s'inquiète pareillement le Soir.  Les turbulences bancaires gagnent l'Europe, avec la crise de Credit Suisse « Après s'être bruyamment réjouis que leur stricte réglementation bancaire les protégeait du fiasco des banques américaines, les Européens déchantent, alors que la célèbre banque Credit Suisse, la deuxième du pays a sombré dans la crise la plus grave de ses 166 ans d'existence », raille le Wall Street Journal, qui estime « qu'une semaine après le crash de la Silicon Valley Bank, les difficultés de Credit Suisse sont sans doute un nouvel avertissement de la crise financière à venir ». « Il n'y a pas de lien entre la banque californienne et la banque suisse » note de son côté le Washington Post, « mais en pleines tensions sur les marchés, Credit Suisse pourrait bien être la prochaine victime, car tout le monde la considère comme étant déjà très faible ». La banque vient en tout cas d'annoncer « un emprunt de 50 milliards de dollars pour se tenter de se restructurer », commente encore le Post, « dernière bouée de sauvetage » pour contrer une faillite qui, vue la taille de la banque « too big to fail », « ébranlerait les marchés financiers mondiaux ». Paris envahit par les poubelles, en plein bras de fer sur les retraites « C'est l'odeur de la colère », titre le New York Times qui affiche en Une une pile impressionnante de sacs-poubelles au pied de la Tour Eiffel. Même les « berges de la Seine sont longées de tas d'ordures », se désole le quotidien américain à l'instar d'El Pais qui publie d'ailleurs la même photo et rapporte « que les Parisiens s'inquiètent désormais de la prolifération des rats » au milieu de ces « 7 000 tonnes d'ordures non ramassées ». « C'est dégoutant » dit le Guardian, « ça pue » titre Politico Europe, après plus d'une semaine de grève des éboueurs. Le Times explique que les touristes se « détournent des attractions pour photographier les tas de déchets ». « De quoi inquiéter à un an des Jeux olympiques », souligne encore le New York Times qui, comme l'ensemble de la presse, n'est guère optimiste sur la suite des événements « avec des syndicats qui pourraient poursuivre la grève, même si la réforme est votée ». « Même si la majorité pense qu'elle sera approuvée, deux Français sur trois s'opposent toujours à la réforme qui porterait l’âge de la retraite à 64 ans » note de son côté El Pais.
3/16/20235 minutes, 3 seconds
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À la Une: la CPI va lancer ses premiers mandats d'arrêt contre la Russie pour crimes de guerre

« C'est imminent », assure même le New York Times qui révèle l'information reprise ce 14 mars dans une grande partie de la presse internationale. Selon le quotidien américain, « la CPI [Cour pénale internationale, NDLR] va ainsi ouvrir deux dossiers de crimes de guerre liés à l'invasion russe de l'Ukraine et demander des mandats d'arrêt à l'encontre de plusieurs personnes ». Le New York Times, qui cite des responsables actuels de la Cour pénale, précise que ces mandats d'arrêt concernent « plusieurs Russes jugés responsables de l'enlèvement massif d'enfants ukrainiens, et du ciblage délibéré des infrastructures civiles ukrainiennes ». Un an après le lancement des premières enquêtes, le procureur général de la CPI, le Britannique Karim Khan, « va demander aux juges d'approuver ces mandats d'arrêt sur les bases des preuves recueillies en Ukraine », note de son côté le Guardian, qui souligne que Karim Khan s'est « lui-même rendu à trois reprises dans le pays pour visiter des sites, notamment à Boutcha où des crimes de guerre auraient été commis ». ► À lire aussi : Ukraine: Human Rights Watch s'inquiète des conséquences de la guerre sur les orphelins « Certains diplomates estiment même possible que le président russe Vladimir Poutine soit inculpé, car la Cour ne reconnaît pas l'immunité à un chef d'État en cas de crimes de guerre, crimes contre l'humanité ou génocide », ajoute le New York Times qui souligne néanmoins « que la probabilité d'un procès reste faible étant donné que la Russie ne livrera sans doute pas les suspects à la justice internationale. » Xi Jinping à Moscou la semaine prochaine pour jouer les « faiseurs de paix » Dans la foulée de sa visite à Moscou la semaine prochaine, le président chinois « envisage même de s'entretenir par vidéo avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky », assure le Wall Street Journal. Une première depuis le début de la guerre, « si cette conversation directe a bien lieu », commente le quotidien américain, « elle marquerait en tout cas une étape importante dans les efforts de Pékin pour jouer les pacificateurs en Ukraine, des efforts qui ont été jusqu'à présent accueillis avec scepticisme en Europe ». Fort d'un troisième mandat à la tête du pays, « Xi Jinping cherche ainsi à dominer la scène internationale », analyse de son côté le Guardian « pour offrir une alternative à la domination du modèle américain ». Un nouvel essor de la diplomatie chinoise « qui s'est déjà illustré la semaine passée par la percée diplomatique surprise entre l'Arabie saoudite et l'Iran », souligne de son côté le Suddeutsche Zeitung. Biden indigne les écologistes en approuvant un forage pétrolier géant en Alaska Un virage « radical » de Biden, commente le New York Times, en totale contradiction avec ses promesses écologiques : « Le candidat Biden avait juré aux électeurs inquiets du réchauffement climatique qu'il n'y aurait plus de forages sur les terres fédérales, un point c'est tout ! Et hier, le président Biden a approuvé un énorme plan de huit milliards de dollars visant à extraire 600 millions de barils de pétrole des terres vierges de l'Alaska. » Mais voilà, explique encore le quotidien américain, « la crise énergétique mondiale et la pression des législateurs de l'Alaska à la veille d'une année électorale n'ont finalement laissé que peu de choix à Biden ». « Le projet de forage Willow va générer des emplois et des revenus pour l'Alaska », note également le Wall Street Journal, « et cela a emporté la conviction de Biden malgré l'opposition des défenseurs de l'environnement qui dénoncent le projet comme étant "une véritable bombe à carbone" ». « C'est une carafe d'eau froide dans la lutte contre le réchauffement climatique », s'indigne également le correspondant d'El Pais qui met en avant « la contamination de l'une des dernières zones vierges des États-Unis » avec des effets « dévastateurs pour les populations autochtones la faune et le climat ». « L'augmentation de l'extraction du pétrole en Alaska a déjà affecté les populations de caribous que plusieurs communautés de la région chassent pour leur subsistance », souligne de son côté le Guardian. En Écosse, les velléités d’indépendance en forte baisse Un mois après la démission surprise de la Première ministre Nicola Sturgeon, et alors que les indépendantistes écossais votent depuis le 13 mars pour lui trouver un successeur, un nouveau sondage indique « que le soutien à l'indépendance a chuté à seulement 39% contre 47% qui souhaitent continuer à faire partie de l'Union », rapporte le quotidien écossais The Scotsman. Des velléités d'indépendance en berne, et des électeurs du SNP [le parti indépendantiste, NDLR] qui sont « meurtris, déconcertés et peut-être même déjà morts », commente de son côté le Times de Londres pour qui les trois candidats au remplacement de Sturgeon n'enthousiasment personne avec leurs « querelles intestines ». Toujours selon le même sondage, « les trois candidats sont considérés comme de mauvais dirigeants potentiels pour l'Écosse ». Les résultats du vote écossais sont attendus le 27 mars prochain.
3/14/20235 minutes, 11 seconds
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À la Une: la faillite de la Silicon Valley Bank ravive les craintes d’une crise financière mondiale

Le naufrage de cette banque californienne spécialisée dans le financement des start-up technologiques a fait souffler « un vent de panique » tout ce week-end sur les marchés et provoqué des « réunions de crise » de Londres à Washington en passant par New Dehli, rapporte le Frankfurter Allgemeine Zeitung, en réveillant « le souvenir de la grande crise financière de 2008 après le crash de la Lehman Brothers ». C'est en tout cas « le plus grand effondrement bancaire depuis la crise financière », note encore le quotidien allemand. « Ce nouveau krach bancaire américain a ébranlé les entreprises indiennes en phase de démarrage », souligne de son côté l'Indian Express. Alors que le Times évoque pareillement « les menaces pour les jeunes entreprises technologiques britanniques ». Face au risque d'effet domino dans tout le secteur, les autorités de régulation américaines ont dû « frapper fort », le 12 mars au soir, en annonçant des mesures d'urgence « pour apaiser les craintes que les déposants ne retirent leur argent », explique le Wall Street Journal, « en garantissant notamment le retrait possible dès ce lundi de l'intégralité des dépôts de la Silicon Valley Bank. [...] Des mesures extraordinaires, qui devraient suffire à mettre fin à la panique des déposants », estime l'ex-patron de la Fed, toujours dans le quotidien américain. « Cette intervention spectaculaire reflète la peur qui s'est répandue dans le secteur bancaire après l'effondrement de la SVB », commente de son côté le Washington Post qui souligne que le président Biden s'est d'ailleurs « exprimé ce lundi pour rassurer les Américains sur le système bancaire ». Un système bancaire qui montre de sérieux signes de faiblesse « Ce deuxième sauvetage du système bancaire en 15 ans est un signal d'alarme », estime Die Welt qui met en cause « la hausse des taux d'intérêts » aux États-Unis comme en Europe « qui augmentent le fardeau de la dette des emprunteurs et donc la possibilité de défaut ». ► À lire aussi : Les États-Unis écartent un renflouement de la Silicon Valley Bank, frayeur dans les start-up « Le retournement des taux d'intérêts est certes avantageux pour les banques mais recèle également des risques élevés », analyse le Suddeutsche Zeitung. Alors que le Wall Street Journal voit dans le naufrage de la Silicon Valley Bank « la facture à payer pour des années d'erreurs monétaires et réglementaires, alors que les fonctionnaires de Joe Biden avaient affirmé que l'économie était florissante et qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter. [...] La facture de la mauvaise politique arrive à échéance », tonne le quotidien économique américain. Aukus : Biden rencontre ses homologues britannique et australien Une réunion stratégique majeure du groupe Aukus, « l'alliance sécuritaire entre les trois pays », dans une base navale de San Diego ce 13 mars servira de cadre à « un accord sur les sous-marins nucléaires australiens », explique le Guardian. Ces fameux sous-marins avaient été à l'origine d'une véritable crise diplomatique il y a 18 mois avec la France, et Canberra « construira finalement en partenariat avec Londres et Washington. [...] Alors que la menace croissante de la Chine suscite de vives inquiétudes, l'Australie devrait annoncer l'acquisition de huit sous-marins à propulsion nucléaire basés sur des modèles britanniques », souligne encore le Guardian. De quoi faire enrager la Chine qui dénonce déjà « une violation du traité de non-prolifération nucléaire ». Alors que l'Australie n'est pas une puissance nucléaire, « le groupe Aukus affirme en tout cas que les réacteurs fournis seront soudés, blindés et scellés », précise le quotidien britannique. De son côté, la marine australienne « vient de lancer le recrutement de 20 000 travailleurs supplémentaires pour construire cette nouvelle flotte nucléaire », rapporte The Age, le quotidien australien qui prévoit au moins « 30 ans de travaux » avant que ces sous-marins soient mis à l'eau. La BBC ébranlée, accusée de partialité après l'affaire Gary Lineker Après un week-end entier de polémique, la BBC a réintégré, ce lundi 13 mars, Gary Lineker, le présentateur sportif vedette de la « Beeb » qui avait été suspendu vendredi dernier suite à un de ses tweets critiquant férocement le projet du gouvernement sur l'immigration. Une éviction qui a suscité un tollé dans tout le Royaume, « où des personnalités du monde des médias, du sport et de la politique ont pris la parole pour le défendre et dénoncer la censure de la BBC », rapporte le Guardian. « Un bras de fer entre Lineker et la BBC qui a déclenché un débat national sur la liberté d’expression », souligne le New York Times qui estime que la controverse « met en péril la réputation de neutralité et d'indépendance de la BBC ». D'autant plus, souligne de son côté Die Welt « que le directeur général et le président du conseil de surveillance de la Beeb sont également membres des conservateurs ». « L'affaire Lineker est donc loin d'être terminée pour la BBC », estime encore le New York Times.
3/13/20234 minutes, 57 seconds
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À la Une: le sacre de Xi Jinping qui décroche un 3e mandat historique à la tête de la Chine

  « Encore 5 ans pour Xi Jinping », titre laconiquement le Suddeutsche Zeitung. Après déjà 10 ans de pouvoir, « Xi Jinping s'est hissé ce vendredi au sommet du panthéon des dirigeants chinois comme prévu, c'est-à-dire sans incident », ironise de son côté le correspondant d'El Pais qui décrit un couronnement soigneusement chorégraphié, et sans surprise « avec un vote à l'unanimité : 2 952 votes pour, zéro contre, zéro abstention » ; après « s'être installé en octobre la tête du parti communiste, le dirigeant chinois cimente ainsi son contrôle absolu sur le pays », commente le quotidien espagnol. « Du jamais vu », souligne également le correspondant à Pékin du Guardian qui explique « qu'après avoir aboli la limitation du nombre de mandats présidentiels en 2018 », Xi Jinping va ainsi devenir « le chef d'État de la Chine moderne ayant exercé le plus longtemps ses fonctions » et qu'il « régnera au-delà de ses 70 ans, voire plus si aucun adverse n'émerge ». « Un mandat extrêmement fort pour les cinq prochaines années », et « qui pourrait durer » - estime également le South China Morning Post qui note « que Xi Jinping n'a pas indiqué combien de mandats supplémentaires, il comptait effectuer ». Un pouvoir absolu qui inquiète au plus haut point les États-Unis En pleine dégradation des relations bilatérales entre la Chine et les États-Unis, « Xi Jinping prépare la Chine à une ère de rivalité entre superpuissances », assure le New York Times qui rapporte que lors d'une réunion avec les chefs d'entreprises cette semaine, « le président chinois a critiqué sans ménagement « l’endiguement, l'encerclement et la répression de la Chine par les États-Unis ». « Xi Jinping cherche à se réaffirmer en tant qu'homme d'État mondial et à naviguer dans une rivalité de plus en plus fracturée avec les États-Unis », estime également le Wall Street Journal qui redoute que ces tensions ne se renforcent, « alors que Washington et ses alliés vont maintenir la pression pour que Pékin n'arme pas la Russie dans sa guerre en Ukraine, pression également pour contrer les menaces chinoises contre la souveraineté de Taïwan ». « Plus encore que la relance de l'économie chinoise, la tension entre la Chine et les États-Unis reste le plus grand défi de Xi Jinping pour son 3ᵉ mandat », commente également le South China Morning Post, le journal de Hong Kong qui ne cache pas lui aussi son inquiétude « sur la détérioration de situation dans le détroit de Taïwan », l'île nationaliste que Pékin a promis de réintégrer à son territoire. Le sommet de la « réconciliation » entre la France et le Royaume-Uni Premier sommet franco-britannique à Paris ce vendredi après « 5 ans de brouilles liées au Brexit », explique le Guardian « Rishi Sunak et Emmanuel Macron entendent écrire le renouveau d'une belle relation » entre les deux pays et cela passera -côté britannique « par la recherche d’un accord sur l'immigration illégale ». C'est en tout cas ce que le 1er ministre britannique s'en vient principalement chercher à Paris, note le quotidien britannique, alors que Londres vient de renforcer sa législation « Rishi Sunak souhaite que la France l'aide à endiguer les traversées de la Manche par les migrants ». Et le gouvernement britannique est prêt « à mettre 200 millions de livres sterling -plus de 226 millions d'euros- pour que Paris investisse dans la police, la sécurité et les renseignements afin de résoudre cette crise migratoire », révèle le Times, qui comme le Guardian doute en revanche très fortement que Paris « accepte de reprendre les migrants illégaux expulsés du Royaume-Uni ». « L'année dernière, plus de 45 000 personnes ont ainsi traversé la Manche », souligne encore le Times, « un chiffre qui pourrait atteindre plus de 80 000 cette année ». Trump va publier sa correspondance avec Kim Yong-un Après le livre des photos de sa présidence l'an passé, Donald Trump va cette fois publier « un recueil de 150 lettres privées que lui ont adressées des personnalités politiques ou du show biz ces 40 dernières années », rapporte The Independent. « De la famille royale britannique à la star du petit écran Oprah Winfrey en passant par Hillary Clinton et même Kim Yong-un » ; le leader nord-coréen dont les lettres « posent un sérieux problème », souligne le quotidien « puisqu'elles font partie de ces documents classifiés que Trump a emportés illégalement à Mar-a Lago sa résidence en Floride ». Sortie du livre intitulé « Lettres à Trump » le 25 avril prochain, pour la modique somme de 99 dollars, 400 dollars pour un exemplaire signé.
3/10/20235 minutes, 3 seconds
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À la Une: l'Ukraine dément toute implication dans le sabotage des gazoducs Nord Stream

  Très fermes démentis des autorités ukrainiennes alors que les révélations en début de semaine du New York Times et du magazine allemand Die Zeit continuent aujourd'hui encore d'alimenter les spéculations dans la presse internationale. « Une vaste agitation, et pourtant si peu de certitudes », écrit le Suddeutsche Zeitung , mais « que s'est-il donc passé en mer baltique il y a 6 mois ? », « le saura-t-on un jour ? » s'interrogent pareillement La Repubblica et le Frankfurter Allgemeine Zeitung qui comme l'ensemble de la presse rapportent comment le New York Times « citant des informations recueillies par le renseignement américain », impute « à un groupe pro-ukrainien » l'attaque conduite en septembre dernier contre les deux pipelines Nord Stream en mer Baltique ; « une attaque effrontée », affirme le quotidien américain, « menée par un groupe de saboteurs ukrainiens, mais qui pourrait avoir agi sans lien avec le président Zelensky ». Une thèse confirmée par le magazine Die Zeit et des chaînes de télé allemandes, rapporte de son côté Le Temps qui souligne que ces médias « citent des sources proches de l'enquête allemande » qui évoquent l'existence d'un bateau « loué par une entreprise polonaise appartenant à des Ukrainiens qui auraient pris la mer le 6 septembre dernier du port allemand de Rostock avec à son bord six personnes dont deux plongeurs ». Le bateau, depuis retrouvé, « montrerait des traces d'explosifs ». La piste ukrainienne à prendre avec prudence C'est le sentiment qui domine dans la presse, après les démentis de Kiev, le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius « appelle à la prudence », rapporte le Guardian, mettant en garde « contre des conclusions hâtives » et soulignant « la possibilité que cette opération de sabotage ait pu être conduite sous faux drapeaux pour accuser l'Ukraine ». Sentiment partagé par de nombreux analystes dans la presse aujourd'hui, « cette nouvelle thèse apporte de l'eau au moulin de ceux qui veulent une fin rapide de la guerre et font peser une part de responsabilité sur l'Ukraine », estime un expert militaire dans Le Temps pour qui ces accusations « entrent en tout cas parfaitement dans le cadre de la propagande russe ». « On se croirait dans un James Bond », raille de son côté un expert allemand qui doute « qu'on connaîsse un jour la vérité » et estime « que personne n'a d'ailleurs intérêt à la connaître ». En attendant, les résultats des enquêtes allemandes, suédoises et danoises, fait valoir de son côté Die Welt « accordons au moins le bénéfice du doute au pays agressé, à l'Ukraine ».    Vers une interdiction totale de TikTok aux États-Unis  « C'est la 1ʳᵉ fois que l'administration Biden se prononce sur un projet de loi concernant le réseau social chinois », souligne le Japon Times qui rapporte « que la Maison Blanche soutient le projet d'un groupe bipartisan de sénateurs -démocrate et républicain -  qui permettrait à l'administration américaine d'interdire complètement TikTok ainsi que d'autres applications enracinées dans des pays étrangers ». « Les fonctionnaires fédéraux estiment que TikTok pourrait un jour être utilisé à des fins de propagande ou de chantage par le gouvernement chinois, une véritable menace pour la sécurité nationale », explique de son côté le Washington Post qui souligne néanmoins « que l'interdiction d'une application utilisée par plus de 100 millions de personnes aux États-Unis pourrait bafouer les droits du 1er amendement, sur la liberté d'expression ». Reste qu'en pleine montée des tensions entre Washington et Pékin, « les appels à la fermeté contre la Chine se renforcent », note le New York Times qui rappelle que la Maison Blanche « vient d'ailleurs d'ordonner à toutes les agences fédérales de quitter TikTok avant fin mars », comme l'ont déjà fait le Canada et les institutions européennes.  Au Japon, des souris créées avec deux pères biologiques Et voilà qui « ouvre des possibilités radicalement nouvelles en matière de reproduction », explique le Guardian qui salue « d'une avancée scientifique majeure ». « Une véritable 1ère », s'enthousiasme également le Daily Mail qui décrit comment « des chercheurs japonais ont réussi à créer sept souris avec deux pères biologiques en utilisant des cellules de peau d'une souris mâle pour former un ovule viable qui a ensuite été fertilisé ». « Une avancée qui pourrait permettre à deux hommes d'avoir des enfants sans mère porteuse », ajoute le tabloïd britannique. « L'équipe de scientifiques japonais tente à présent de reproduire cette réussite avec les cellules humaines », précise le Guardian, « avec l'espoir d'y parvenir techniquement d'ici une dizaine d'années ». 
3/9/20235 minutes, 15 seconds
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À la Une: accord historique à l’ONU pour protéger les océans

Enfin ! se réjouit en cœur la presse internationale qui salue un « accord historique pour la protection des mers », comme le titre le New York Times.  C'est « un succès retentissant pour la conservation marine », s'enthousiasme également le Suddeutsche Zeitung qui se réjouit « qu'après plus de 20 ans de négociations et 48 heures de pourparlers marathon la communauté internationale se soit enfin mis d'accord sur un traité qui va pour la première fois fixer des règles pour protéger la haute mer ». La haute mer, « ce sont les deux tiers (60%) des océans du monde qui n'appartiennent à personne », en dehors des zones côtières nationales, explique de son côté La Repubblica qui se félicite « d'un accord qui va permettre de protéger la vie des océans, l'un des trésors les plus extraordinaires et les plus inconnus encore de la planète ». Une satisfaction partagée par les militants écologistes qui, comme Greenpeace, parlent également « de tournant décisif pour la protection de la biodiversité », rapporte El Pais alors que le traité pose des bases pour créer « des réserves marines afin de protéger ainsi 30% des océans d'ici 2030 ». ► À lire aussi : L'accord à l'ONU sur la protection de la haute mer «vise à traiter plusieurs vides juridiques» Et « il y a urgence », prévient encore le New York Times, « alors que la surpêche et le changement climatique qui acidifie les océans, constituent les principales menaces pour la biodiversité marine ». « Les requins et les raies par exemple, qui vivent en haute mer ont ainsi diminué de 70% depuis 1970 », rapporte le quotidien américain. Un accord historique mais qui reste fragile Car cet accord doit maintenant « être ratifié par les quelque 200 pays qui ont participé aux pourparlers », explique El Pais qui précise « qu'au moins soixante pays sont prêts à signer » mais qu'il s'agit d'agir vite « avant que les progrès durement acquis pour parvenir à ce traité ne soient perdus » comme le redoutent les militants écologistes. « Le temps presse », estime également le Frankfurter Allgemeine Zeitung, « alors que de nouvelles menaces apparaissent, outre l'exploitation des gisements de pétrole et de gaz, l'exploitation minière également des fonds marins attise toutes les convoitises, prévient le quotidien allemand, avec la volonté de récupérer au fond des océans des nodules de manganèse ou de cobalte ». Des extractions extrêmement polluantes qui pourraient remettre « complètement en cause » l'accord qui vient d'être passé à l'ONU. La colère des Grecs ne retombe pas, après la catastrophe ferroviaire Les images des heurts violents qui ont encore opposé les policiers et les manifestants à Athènes le 5 mars, s'affichent en Une d'une grande partie de la presse, qui comme La Repubblica rapporte « que les excuses du Premier ministre Mitsotakis n'y auront rien fait, [...] entre le deuil et la colère, les Grecs réclament toujours des comptes au gouvernement ». « Un traumatisme national », dit le correspondant du Suddeutsche Zeitung, après une tragédie qui a fait au moins 57 morts la semaine passée, dans la collision frontale de deux trains entre Athènes et Thessalonique, principalement « des étudiants qui rentraient chez eux après un long week-end de vacances », et « il reste encore de nombreux disparus ». ► À lire aussi : L'accident de train en Grèce «révèle les carences de l'État, renforcées par les politiques européennes» « L'état lamentable du système ferroviaire est sous les feux de la rampe », explique de son côté la correspondante du Guardian qui, comme son confrère de Die Welt, rapportent que « les Grecs veulent des réponses et mettent en garde contre le fait de faire du chef de gare le bouc émissaire de la catastrophe ». Une « colère qui s'est transformée en rage », explique de son côté El Pais dans une Grèce « où rien ne fonctionne » dénoncent les manifestants. « Entre les hôpitaux à l'agonie et les écoles qui ferment », cette tragédie ferroviaire pourrait avoir « un coût politique élevé pour la Nouvelle démocratie, le parti conservateur du Premier ministre, avant les élections générales prévue au printemps ou au début de l'été », note le quotidien espagnol. Le Royaume-Uni veut encore durcir sa législation sur l'immigration illégale Cela fait la Une de l'ensemble de la presse britannique qui du Times au Guardian rapportent que « le Premier ministre Sunak devrait présenter dès demain [7 mars, NDLR] un nouveau projet de loi pour empêcher les migrants arrivant sur des petits bateaux de demander l'asile au Royaume-Uni ». « Ils seront interdits de séjour en Grande-Bretagne », titre le Times. Alors que le Daily Mail se félicite, de son côté, d'un projet qui espère-t-il, « mettra fin aux dangereuses traversées de migrants qui mettent leur vie entre les mains des passeurs ». ► À lire aussi : Demandeurs d'asile au Royaume-Uni: Londres veut accélérer le traitement des dossiers Reste à définir où ces migrants seront renvoyés « alors que toutes les tentatives du gouvernement de les expulser vers le Rwanda ont été bloquées par les tribunaux », fait remarquer le Guardian, qui souligne que ce dossier de l'immigration illégale sera « l'un des principaux sujets » à l'ordre du jour du sommet franco-britannique qui se tiendra ce vendredi 10 mars à Paris.
3/6/20235 minutes, 10 seconds
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À la Une: Xi Jinping s'apprête à «renforcer» encore son pouvoir en Chine

Alors que commence ce dimanche 5 mars une nouvelle session parlementaire en Chine, le Global Times, quotidien proche du régime de Pékin, rappelle simplement que s'ouvre le « plus grand rendez-vous politique et économique de l'année », lors duquel la Chine va annoncer son objectif annuel de croissance. Sur le plan politique, le régime devrait confirmer la nomination de Li Qiang, pour remplacer l'actuel premier ministre Li Keqiang, souligne le média japonais Nikkei Asia. Le nouveau bras droit du président chinois prendra ses fonctions dans un contexte tout particulier, rappelle un éditorialiste, en pleine escalade des tensions diplomatiques avec les États-Unis, et  « quelques semaines après la sortie chaotique » de la Chine de sa politique « zéro-covid ». Une série de décisions sanitaires qui avaient entamé la crédibilité du gouvernement, estime Nikkei Asia. Une marge de manœuvre étroite Li Qiang ne va pas « gouverner avec Xi [Jinping], il le servira », en tant « qu'allié loyal », décrypte le Japan Times. Dans les colonnes du journal, plusieurs analystes rappellent que depuis les années 1980 et la période de Deng Xiaoping, le Premier ministre se chargeait habituellement de l'économie et des questions financières, tandis que le président et secrétaire général du parti communiste gérait les questions politiques, la propagande, et la sécurité. Mais aujourd'hui, c'est fini : Xi Jinping s'occupe de tout. Parfois seulement, il « autorise » son Premier ministre à prendre en charge un dossier très spécifique. En pratique, le président ne peut pas tout gérer, mais Xi Jinping, entame son troisième mandat, ne semble en tout cas plus intéressé par l'équilibre des pouvoirs, relève encore le Japan Times. Il s'entoure avant tout d'alliés loyaux, pour tenter d'appliquer le plus vite possible, et sans entrave, ses décisions, estime un autre analyste cité par le journal. L'analyse est un peu différente dans le Sydney Morning Herald : le futur Premier ministre, proche des milieux d'affaires chinois, a défendu dans le passé « une diminution du rôle de l'État dans l'économie », et il est peut-être hâtif de le considérer comme un simple « laquais » du pouvoir, veut croire le journal australien.  Mainmise renforcée sur le secteur économique On s'attend à un « remaniement sans précédent de son équipe économique », avance un consultant du secteur financier cité par la chaîne américaine CNBC. Objectif : réguler davantage le secteur financier, notamment pour éviter des fraudes ou des bulles liées à la spéculation, précise Foreign Policy. Cela peut passer par de la répression dans le secteur de la technologie financière. Et si « la corruption est effectivement élevée dans le secteur financier en Chine », cela permet aussi de justifier plus facilement d'éventuelles purges, écrit encore la revue. Cette grand-messe sera aussi scrutée par les acteurs économiques et financiers du monde entier, pour savoir quel objectif de croissance se donne la Chine, et quelle sera l'ampleur du plan de relance prévu par le pouvoir après sa sortie de la politique « zéro-covid ». L'objectif pourrait être placé à environ 5% de croissance pour cette année, avance le média économique chinois Caixin. Cela serait « une amélioration significative par rapport aux 3% de croissance atteint l'an dernier », souligne le Guardian, depuis Londres. Quel sera le sort de Hong Kong ? C'est la question que se pose le South China Morning Post, dans cette ancienne colonie britannique qui fonctionnait selon le principe « un pays, deux systèmes », mais où Pékin a renforcé sa mainmise et la répression ces dernières années. Le quotidien de Hong Kong note que deux très proches de Xi Jinping sont pressentis pour veiller sur les affaires de la ville, preuve supplémentaire de l'importance de Hong Kong [l'un des plus importants centres économiques et financiers du pays] aux yeux du régime, puisque les deux hommes auront probablement une ligne directe avec le président, estime le journal dans un éditorial. Une « campagne de séduction » envers des leaders taïwanais Le grand rendez-vous de dimanche est scruté par les chancelleries du monde entier. En premier lieu par les États-Unis, avec qui les relations sont de plus en plus tendues depuis l'affaire du « ballon espion chinois » abattu début février par Washington. Taïwan est l'un des autres sujets de divergence entre les deux pays. Les États-Unis soutiennent le gouvernement démocratique de cette île indépendante, que Pékin considère comme son pré carré. Taipei et ses alliés occidentaux craignent que la Chine imite l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Et alors que les Taïwanais se demandent si Pékin va mener une intervention militaire contre eux, une agence de renseignement du pays s'inquiète des velléités de la Chine d'influencer l'élection présidentielle, prévue en janvier 2024 à Taïwan. C'est ce que rapporte le Straits Times, depuis Singapour, sur la base d'informations de l'agence de presse Reuters. Les services de renseignement taïwanais « craignent » ainsi qu'à la faveur de la réouverture des frontières, la Chine ne relance une campagne de communication et de « séduction auprès de la classe politique de l'île », en invitant « tous frais payés » des politiciens et des chefs d'entreprise. Pékin refuse de parler au gouvernement en place à Taipei, et pourrait chercher par cette campagne à renforcer les partis politiques et chefs d'entreprise qui sont « ​​​​​​​favorables à un rapprochement avec la Chine », peut-on lire dans cet article.
3/3/20235 minutes, 28 seconds
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À la Une: le sommet du G20, un «grand test» raté pour la diplomatie indienne?

Les ministres des Affaires étrangères des 20 plus grandes économies du monde se réunissaient ce jeudi à New Delhi. « Avec la Russie, les États-Unis, et les pays européens dans la même pièce », « attendez-vous à des étincelles », écrivait jeudi matin India Today. Car la question de la guerre en Ukraine s'est invitée au cœur du sommet et ni la Russie, ni la Chine n'ont finalement signé la déclaration commune à l'issue du sommet.   Un désaccord embarrassant pour l'Inde, qui s'enorgueillit habituellement de « rééquilibrer les relations diplomatiques », mais se trouve aujourd'hui dans une position d'équilibriste. Comme la Chine, le pays a toujours refusé de condamner l'invasion de l'Ukraine, rappelle CNN. New Delhi a aussi affaibli l'effet des sanctions occidentales contre Moscou, en achetant à la Russie davantage de pétrole, de charbon et d'engrais qu'avant la guerre. Mais dans le même temps, à la différence de Pékin, l'Inde a renforcé son partenariat militaire avec les États-Unis. Et les autorités indiennes aimeraient trouver une issue au conflit qui préservent les relations de New Delhi à la fois avec Moscou et avec Washington, note un analyste interrogé parCNN.  Or ce jeudi encore, les divisions ont éclaté au grand jour. La Russie a dénoncé un chantage des pays occidentaux. Des tensions à l'image déjà de la dernière réunion préparatoire du sommet : les ministres des Finances du G20 n'avaient pas réussi, ce week-end, à adopter une déclaration commune, car Moscou et Pékin ont refusé d'utiliser le mot « guerre » dans le document, pour parler de l'invasion russe de l'Ukraine, rappelle India Today.  Un moment gênant pour l'Inde, qui n'a pas voulu confirmer alors si elle faisait partie – oui ou non – des pays qui considéraient qu'une guerre a bien lieu, en ce moment, en Ukraine.  ► À lire aussi : Le G20 échoue à s'entendre sur un communiqué commun Absence remarquée du ministre japonais des Affaires étrangères  Ces différends au sujet de la guerre en Ukraine pourraient expliquer, en partie, l'absence remarquée du ministre japonais des Affaires étrangères lors de ce sommet, estime le journal The Wire. Cette absence est perçue comme un affront par New Delhi, car le sommet est très important pour l'Inde et que les deux pays sont habituellement de « bons amis », relève un chercheur interviewé par ce média économique indien.  Dans ce contexte, « l'Inde peut choisir de rester simple "spectatrice" de cet échec, ou agir pour "renforcer" le G20 », tacle une chercheuse dans le journal The Hindu. « Car l'ironie, avec ce refus de l'Inde de prendre parti, écrit-elle, c'est que l'Inde finit par "aider la Russie à devenir un état client de la Chine", grand rival de New Delhi », estime-t-elle dans cette tribune. Cela alors que l'Inde voudrait continuer de s'afficher comme le grand leader des pays émergents, et peine à imposer à l'agenda du G20 ses « objectifs affichés de lutte contre la pauvreté, de réponse au changement climatique », ou encore de régulation des crypto-monnaies.  ► À lire aussi : G20: l’Inde veut jouer l’intermédiaire entre la Russie, l’Occident et les pays du Sud En Israël, répression des manifestations contre la réforme de la justice  Des photos d'Israéliens courbés sous la fumée des gaz lacrymogènes, drapeau national à la main, s'affichent en Une du Jerusalem Post. L'opposition au gouvernement d'extrême droite mené par Benyamin Netanyahu a réuni des milliers de personnes et appelé à bloquer une partie du pays pour protester, une nouvelle fois, contre la réforme de la justice, qui selon eux va réduire l'influence du pouvoir judiciaire et menacer la démocratie en Israël.   À Tel Aviv, la manifestation a été réprimée avec agressivité par la police, ce qui est nouveau, rapporte le Times of Israël. Dans le journal Haaretz, un cadre des forces de l'ordre, sous couvert d'anonymat, « accuse le chef de la police israélienne d'avoir eu la main trop lourde, pour donner des gages à son ministre de tutelle, le politicien d'extrême droite Itamar Ben Gvir ». Une dizaine de manifestants ont été blessés.  Le gouvernement exerce une « tyrannie de la majorité », dénonce le quotidien de centre-gauche dans un éditorial. Le journal s'insurge contre une « politisation de la police » et contre la manière dont l'exécutif s'adresse aux manifestants, qualifiés « d'anarchistes » par le Premier ministre. Alors que l'opposition à la réforme de la justice ne faiblit pas, et que la spirale des violences avec les Palestiniens n'a fait que s'intensifier, depuis le début de l'année, Netanyahu fait face à un « désastre politique » qu'il a lui-même créé, estime Haaretz, qui assure que le Premier ministre craint d'être poussé à organiser bientôt de nouvelles élections. La réforme de la justice est même décriée par une partie des milieux d'affaires, rapporte le Times of Israël. Une centaine d'économistes israéliens assurent dans une lettre ouverte que « cette réforme pourrait avoir des conséquences négatives concrètes et rapides sur l'économie du pays ».  ► À lire aussi : Cisjordanie: à Huwara, les colons israéliens se sont fait justice eux-mêmes Le mystère du « syndrome de La Havane » toujours pas résolu  À partir de 2016, des centaines de diplomates et employés des services de renseignement américains avaient ressenti, à Cuba et dans plusieurs autres pays étrangers, des maux de tête, des nausées, des pertes de mémoire, ou encore des problèmes d'audition. Ces problèmes de santé, en apparence inexpliqués, avaient été baptisés « syndrome de La Havane », du nom de la ville où ils avaient été signalés pour la première fois par ces salariés.   Il est « très peu probable » que ces problèmes de santé soient le résultat d'actions d'un pays étranger adversaire des États-Unis (comme la Russie par exemple) ont conclu cinq agences de renseignement, a rapporté le Washington Post ce mercredi. C'est le résultat d'une longue et vaste enquête menée par ces agences auprès de plus de 1 000 victimes. Leurs problèmes de santé ne seraient pas le résultat d'ondes radio ni d'ultrasons, ni même la conséquence involontaire de l'usage d'outils de surveillance électronique qui auraient été installés par une puissance étrangère pour surveiller les ambassades, d'après les conclusions des services de renseignement. Le mystère reste donc entier, mais les victimes appellent à ce que l'enquête se poursuive, rapporte le journal.  
3/2/20234 minutes, 54 seconds
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À la Une : la détérioration accélérée des relations Chine - Etats-Unis

Une nouvelle commission parlementaire américaine a commencé ses travaux mardi au sujet des « menaces posées par le Parti communiste chinois ». « Il s'agit d'une lutte existentielle », dans laquelle « les libertés fondamentales sont en jeu », a lancé le président républicain de cette commission en guise d'introduction, rapporte le correspondant du Financial Times à Washington. Côté démocrate, le ton était plus policé. « On ne cherche pas la guerre, ni même la guerre froide avec la Chine, assurait hier soir un élu démocrate. Nous recherchons la paix, mais pour cela, nous avons besoin de dissuader les velléités d'agression ». Cela n'est que le dernier exemple en date de la détérioration de plus en plus profonde et rapide des relations entre les deux superpuissances, écrit CNN. Les crises entre Pékin et Washington « presque quotidiennes ». Il y a eu l'affaire du ballon chinois abattu par les États-Unis au début du mois de février pour des soupçons d'espionnage, rappelle le site d'information. Il y a eu les menaces du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, d'engager des représailles contre la Chine si elle songeait envoyer des armes à la Russie pour la guerre en Ukraine. Il y a aussi la compétition entre les États-Unis et la Chine au sujet des puces électroniques. Et puis le retour de cette polémique au sujet de l'origine du Covid-19, puisque le ministère de l'Énergie et le FBI ont chacun affirmé que le virus serait « probablement » sorti par accident d'un laboratoire chinois de la ville de Wuhan. Une conclusion que ne partagent par les autres agences américaines du renseignement, rappelle le New York Times, ni la communauté scientifique, qui n'a pas tranché sur l'origine du virus. Cette succession de déclarations rend furieuse la Chine. Il s'agit de « bombes sales » préparées par les États-Unis pour attaquer notre pays, s'insurge le tabloïd nationaliste Global Times, dans un éditorial. Le journal, qui défend la ligne du régime, proteste contre les « rumeurs », les « mensonges » et les « calomnies » propagées par son rival américain.  Le fait est que ces déclarations alimentent l'escalade des tensions entre les deux pays, qui « glissent » dangereusement vers un « conflit », estime CNN, avant de tempérer : la Chine va y regarder à deux fois avant de fournir effectivement des armes à la Russie. Une telle décision représenterait un « changement majeur de politique », et ferait risquer à Pékin des représailles occidentales, souligne une chercheuse interrogée par la chaîne américaine. Une confrontation, l'auteur d'une tribune dans la Washington Post l'envisage. Et contrairement à ce que peuvent penser certains, écrit-il, la fourniture d'armes par les États-Unis à l'Ukraine « n'affaiblit pas »  l'éventualité d'un soutien accru à Taïwan, cette île indépendante que la Chine considère comme son pré-carré. Certes, le matériel militaire et les munitions puisées dans les stocks américains ne sont pas disponibles dans l'immédiat pour Taipei. Mais ce constat « doit servir d'électrochoc » aux États-Unis pour relancer leur industrie militaire et augmenter leur budget de la défense, au « plus bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale », regrette l'auteur de cet article.   Face à la Russie, la Finlande est-elle prête militairement ? Alors que les pays scandinaves s'inquiètent de la guerre lancée par la Russie en Ukraine, il n'y a « pas assez de personnel » dans l'armée finlandaise, estiment près de 80% des officiers interrogés dans le cadre d'une enquête menée par une association de militaires. C'est ce que rapporte le quotidien Hufvudstadsbladet, alors que les parlementaires du pays doivent dire cet après-midi si oui ou non, ils approuvent l'adhésion de la Finlande à l'Otan. Helsinki pourrait ainsi devancer la Suède et adhérer rapidement à l'Alliance atlantique, analyse depuis Londres le Times, qui précise que le pays vient de commencer à construire un mur à sa frontière avec la Russie. « Greenwashing » du monde de la finance en forêt du Congo  Alors que s'est ouvert ce mercredi au Gabon le One Forest Summit, The Guardian publie un article sur une start-up américaine, EQX Biome, qui promet d'utiliser la finance et les nouvelles technologies pour protéger la forêt du bassin du Congo. C'est ainsi que cette entreprise présente un investissement qu'elle va proposer à ses clients. D'après le Guardian la firme veut acquérir des concessions de pétrole dans la deuxième plus grande forêt tropicale du monde, et a déjà manifesté formellement son intérêt auprès des autorités de la République démocratique du Congo. Ces concessions se trouvent dans une zone où vivent des gorilles, menacés d'extinction. L'entreprise dit vouloir acheter les concessions pour éviter une exploitation pétrolière, et financer à la place des projets de conservation de la nature. Une annonce qui intervient alors que s'est ouvert aujourd'hui au Gabon, le pays voisin, un sommet international sur la protection de la forêt. Mais l'initiative serait financée par la vente de crédits carbone aux entreprises, explique le Guardian. De quoi susciter de vives critiques de Greenpeace, qui dénonce dans les colonnes du journal une vision « capitaliste », une « financiarisation de la nature », et une forme de « greenwashing de la pollution » des entreprises.
3/1/20235 minutes, 19 seconds
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À la Une: accord «historique» sur le Brexit

« Les grandes personnes sont de retour au pouvoir », c’est le message qu’a voulu envoyer le Premier ministre Rishi Sunak à Bruxelles en concluant ce lundi avec la Commission européenne un accord sur le Brexit et sur l’épineuse question de l’Irlande du Nord, estime Euractiv. Rishi Sunak signe ainsi sa plus importante victoire diplomatique depuis sa prise de fonctions en octobre, estime ce média européen. Sans compter que le parti travailliste a promis de soutenir l’accord, « ce qui garantit une large majorité » en faveur du texte au parlement, précise Euractiv. Les médias britanniques consacrent, presque tous, leur Une à cet accord jugé « historique ». Mais le Guardian avertit : Rishi Sunak n’en est « qu’à la moitié du chemin ». Il lui faut encore convaincre les brexiters les plus radicaux au sein de son propre parti. L’ancien Premier ministre Boris Johnson pourrait même tenter d’accentuer les divisions au sein du camp conservateur, afin de préparer un éventuel retour à Downing Street, analyse le quotidien allemand Die Welt. Rishi Sunak, en déplacement aujourd’hui à Belfast, devra aussi convaincre les unionistes nord-irlandais, qui veulent absolument rester attachés au Royaume-Uni, ce qui veut dire donc rester hors de l’Union européenne, depuis le Brexit. Et voici comment The Economist s’adresse à eux : « Soutenez ce nouvel accord », car « la Grande-Bretagne ne peut pas espérer mieux que ça », écrit-il sur son site. Pour le magazine économique, ce texte, en réduisant les barrières douanières entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande (qui fait toujours partie de l’Union européenne), devrait faciliter la vie quotidienne des habitants. Le média incite ainsi les unionistes du DUP à ne pas négliger les bénéfices électoraux qu’il pourrait en tirer, alors que l’Irlande du Nord est sans gouvernement depuis près d’un an, justement en raison des modalités du Brexit, jusqu’ici refusées par le DUP. Cependant, l’annonce d’hier est aussi un soulagement pour la Commission européenne et pour les États membres de l’UE, estime El Pais. « Bruxelles défend l’accord de sauvegarde du marché unique malgré la baisse drastique des barrières douanières » entre la République d’Irlande et l’Irlande du Nord, titre le quotidien espagnol. Une preuve que les relations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne « se sont énormément améliorées ». Mais des sources diplomatiques interrogées par le journal font preuve d’un enthousiasme mesuré. « L’important était que le droit européen s’applique et que la Cour de justice de l’Union européenne reste l’arbitre désigné en cas de litige », explique poliment l’une de ces sources. « Mieux vaut un mauvais accord », que pas d’accord du tout, résume El Pais.  Climat : la Chine à contre-courant sur le charbon En 2022, les autorités chinoises ont autorisé la construction de quatre fois plus de centrales à charbon qu’en 2021, si on compte en gigawatt/heure. C’est un record depuis 2015, précise le South China Morning Post, qui cite le rapport détaillé de deux ONG internationales. D’après leurs recherches, la capacité des centrales électriques à charbon, très polluantes, construites en Chine l’an dernier est 6 fois supérieure à celle construite dans le reste du monde sur la même période. Alors « Quand la Chine va-t-elle commencer à réduire ses émissions de CO2 ? », s’interroge le Guardian, qui rappelle que Pékin s’est engagé à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2060. Or la Chine représente aujourd’hui à elle seule près d’un quart des émissions de la planète (soit près de deux fois plus que les États-Unis), écrit le quotidien britannique. Asia News Network rappelle qu’en construisant ces centrales, la Chine a réagi aux coupures d’électricité qui ont eu lieu l’an dernier, notamment en raison de la sécheresse, qui a mis presque à sec une partie de ses barrages hydroélectriques. Mais pour le Global Times, média nationaliste chinois et fervent soutien du régime, ces articles de la presse internationale seraient des « mensonges anti-chinois ». Pékin a bien été obligée de réagir et de se protéger face à la crise énergétique « provoquée » par les sanctions occidentales contre la Russie, écrit un éditorialiste du journal, qui souligne les investissements que réalise aussi le pays dans les énergies renouvelables. Certes, la Chine investit énormément dans les énergies vertes, rappelle aussi Forbes sur son site internet. Mais elle pourrait atteindre 80 % d’électricité issue d’énergies renouvelables dès 2035 sans dépenser plus d’argent ni risquer de coupures d’électricité, assure un chercheur interviewé par le magazine américain. Le gouvernement américain promet de mieux lutter contre le travail des enfants Oui, c’est la réaction de la Maison Blanche à une enquête du New York Times il y a quelques jours qui montrait que ce problème concerne aussi les États-Unis. Le quotidien de New York a pu recueillir le témoignage d’une centaine de jeunes migrants latino-américains, qui ont traversé seuls les frontières, et qui travaillent dès l’âge de 13 ans parfois pour envoyer l’argent à leur famille. Ces enfants ne sont pas uniquement embauchés par de petites entreprises, mais aussi par des multinationales, des abattoirs, ou encore des usines qui produisent des céréales pour le petit-déjeuner. Le gouvernement du démocrate Joe Biden assure que l’administration américaine a lancé une enquête en réaction aux révélations du journal. Les contrôles seront renforcés dans les entreprises, assure la Maison Blanche. Enfin, le soutien des services publics aux enfants migrants qui arrivent aux États-Unis sans leur famille sera revu à la hausse, rapporte le New York Times. 
2/28/20235 minutes, 19 seconds
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À la Une: la Cisjordanie «au bord de l'éruption»

Dimanche soir, des dizaines de colons israéliens sont entrés à Huwara, petite ville du nord de la Cisjordanie occupée, pour venger la mort de deux d'entre eux par des tirs palestiniens un peu plus tôt. Cette journée et cette nuit de violences dans la région de Naplouse place la Cisjordanie occupée « au bord de l'éruption », écrit le quotidien Haaretz, au-dessus d'une photo de dizaines de voitures, brûlées cette nuit par des colons israéliens à Huwara. Ce lundi, la Une du Jérusalem Post est coupée en deux. A gauche, la photo des deux frères israéliens tués par balle un peu plus tôt hier alors qu'ils passaient en voiture près de cette ville. A droite, les flammes de maisons incendiées à Huwara, par des colons israéliens cherchant à se venger de cette attaque. « Ces colons commettent des crimes de guerre », assure un activiste palestinien interrogé par Middle East Eye. « Ils agissent dans l'esprit du gouvernement fasciste en place », renchérit une députée arabe israélienne citée par la correspondante de ce média panarabe basé à Londres. À l'extrême-droite de l'échiquier politique israélien, un député de la coalition au pouvoir salue, de son côté, « la dissuasion » créée selon lui par l'attaque des colons. Cela alors que le Premier ministre Benyamin Netanyahu a tout de même appelé les citoyens à ne pas se faire justice eux-mêmes. Mais deux mois après la prise de fonctions de ce gouvernement, le plus à droite de l'histoire d'Israël, « force est de constater que les terroristes palestiniens ne sont pas particulièrement impressionnés par la nouvelle politique israélienne », ou « par la peine de mort promise par le gouvernement à ces terroristes », écrit Haaretz, qui critique aussi le manque de préparation des forces israéliennes. « Alors qu'on pouvait s'attendre à la fureur des Juifs en réponse à l'attaque palestinienne, les forces de l'ordre n'étaient pas assez nombreuses, et ont eu du mal à contrôler la situation », souligne le journal. Une réunion tenue hier en Jordanie entre des responsables sécuritaires israéliens et palestiniens n'a finalement pas aidé à faire baisser la tension. Un communiqué publié hier évoquait le gel de la colonisation israélienne en Cisjordanie pendant quatre mois, rapporte le Times of Israël, mais Benyamin Netanyahu a rapidement nié tout engagement en ce sens, quelques heures plus tard, écrit le journal. Migrants en Italie : « le massacre des innocents » La presse italienne dénonce le « massacre » d'au moins 62 migrants morts dans le naufrage de leur bateau au large de la Calabre dans la nuit de samedi à dimanche. C'est le mot choisi par le Corriere della Sera, mais aussi par le quotidien La Stampa, qui parle du « massacre des innocents », au-dessus de la photo, terrible, du corps de l'un des naufragés, allongé sur une plage couverte de débris de bois. Un journaliste de La Repubblica qui s'est rendu sur place décrit le vent, force 5, les immenses vagues, et des dizaines de cadavres alignés sur cette plage de Calabre. Des enfants, des parents, des sœurs, des frères, venus d'Afghanistan, du Pakistan, ou encore d'Iran, précise-t-il. Le vieux bateau de pêche sur lequel ils naviguaient est parti de Turquie. Mais en approchant des côtes italiennes, les passeurs ont vu des lampes torches. Ils ont cru que la police les attendait, raconte le Corriere della Sera. Alors ils ont changé de cap, mais le bateau n'allait pas assez vite à leurs yeux. Ils ont donc jeté des passagers à la mer : au moins 20 personnes d'après les témoignages recueillis par une ONG locale. En réaction, la commission européenne appelle à avancer sur la réforme du droit d'asile dans l'Union européenne. La cheffe du gouvernement d'extrême droite Giorgia Meloni fait part, elle, de sa « douleur », et assure que son objectif est d'empêcher les départs. Des déclarations fustigées par une porte-parole de l'ONG de secours en mer Sea Watch, dans une tribune publiée par La Stampa : « ce que peut faire concrètement l'Italie, écrit-elle, c'est aider les personnes qui sont en danger en mer ». Or cette même porte-parole dénonce les entraves mises en place par l'exécutif italien aux bateaux de secours, « enchaînés aux ports » selon elle, car ils n'ont plus le droit désormais de mener plusieurs sauvetages à la suite : ils doivent rentrer après chaque opération de secours. Le son de cloche est bien différent dans le quotidien de droite Il Giornale. « Une fois de plus, les ONG prétendent faire la loi dans un pays souverain », rétorque le journal, pour qui l'Italie déploie déjà d'énormes moyens en mer, sans que ces efforts soient reconnus, écrit une éditorialiste.  En Chine, un banquier d'affaires disparu réapparaît  China Renaissance Holdings Ltd, entreprise du secteur de la finance spécialisée dans les nouvelles technologies, n'avait plus de nouvelles de Bao Fan, son fondateur et dirigeant, depuis près de deux semaines. Il est réapparu, a annoncé ce dimanche l'entreprise basée à Pékin. Le richissime homme d'affaires  « coopère à une enquête ouverte par les autorités chinoises », écrit la firme dans un communiqué cité par le média économique chinois Caixin. De quoi « confirmer les spéculations » selon lesquelles Bao Fan a bien été arrêté, écrit le South China Morning Post. Le grand quotidien de Hong Kong appartient aujourd'hui au fondateur d'Alibaba, Jack Ma, qui avait lui-même disparu pendant plusieurs mois en 2020. Un consultant cité par le journal souligne que « de nombreux investisseurs craignent que Pékin ne renforce sa répression sur le secteur des nouvelles technologies ».
2/27/20234 minutes, 53 seconds
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À la Une: un an de guerre meurtrière et dévastatrice en Ukraine, sans espoir de paix

À la veille de la date anniversaire de l'invasion russe, de nombreux quotidiens publient des suppléments spéciaux, ce jeudi 23 février, à l'instar de La Repubblica sur ce « conflit brutal, né au cœur de l'Europe et qui change le monde ». Un an « d'une profonde tragédie humaine », estime le New York Times, alors que le Guardian détaille les ravages d'une « guerre d'usure » qui a poussé « des millions d'Ukrainiens à fuir leur pays alors que plus de 7 000 civils ont été tués dont des centaines d'enfants et sans doute coûté la vie à plus de 100 000 soldats ukrainiens. [...] L'l'économie et les infrastructures essentielles sont dévastées et les ressources clefs sont sous contrôle russe », note encore le quotidien britannique qui, tout en saluant « le courage et la détermination étonnants des Ukrainiens face à la brutalité de l'invasion russe », s'inquiète des « coûts qui augmentent de jour en jour alors que la guerre n'est pas près de se terminer ». ► À lire aussi : «À Kiev, malgré les coupures d’électricité et les explosions, on continue de se battre pour étudier» Depuis un an, « l'Ukraine n'a pas vécu un seul jour sans craindre les bombardements », souligne de son côté El Pais. « Pour les Ukrainiens, c'est une année de pertes, de résilience et de peur », commente également le Washington Post qui publie de nombreux témoignages, où l'on peut entendre toute la détresse des Ukrainiens. Comme cette habitante de Zaporijjia : « "Je me réveille chaque matin en pensant que je suis en vie", dit-elle, "mais que cela pourrait être mon dernier jour". » Une vie où l'espoir a, pour certains, disparu, « nous n'avons plus aucun avenir ici », assure une habitante de Kiev. Une guerre brutale qui pousse Kiev à rejeter toute idée de négociation « Chaque crime de guerre russe a renforcé la conviction des Ukrainiens qu'il s'agit d'une lutte existentielle », explique le Guardian, « avec la crainte qu'un règlement négocié ne soit qu'une occasion pour Poutine de se réapprovisionner et de se préparer à un nouvel assaut. » « Un an dans les tranchées ont endurci le président ukrainien », assure également le New York Times qui explique que « l'expérience et la tragédie ont eu raison de lui » alors qu'il était arrivé au pouvoir « en pensant que la paix avec Poutine était possible », Volodymyr Zelensky est convaincu désormais « que la victoire militaire est la seule solution ». Alors que le conflit va entrer demain dans sa deuxième année, rares sont en tout cas les éditoriaux dans la presse internationale qui appellent à « une paix négociée dès maintenant », comme le prône le philosophe allemand Jürgen Habermas dans le Suddeutsche Zeitung. « La recherche d'un accord de paix est un fantasme », tranche le Wall Street Journal, « alors qu'un an de guerre n'a pas changé Poutine qui veut toujours conquérir l'Ukraine ». Les Occidentaux « doivent donc fournir à Kiev les armes dont elle a besoin pour vaincre Poutine. C'est le chemin le plus rapide vers la paix », assure le quotidien américain. Montée des tensions au Proche-Orient, après un nouveau raid israélien meurtrier  Un nouveau raid « anti-terroriste israélien qui a fait 11 morts et plus de 100 blessés hier [22 février, NDLR] à Naplouse en Cisjordanie, après une fusillade qui a duré plusieurs heures entre les forces de sécurité israéliennes et des groupes palestiniens », rapporte le New York Times. Le quotidien américain souligne qu'un raid similaire s'était déjà soldé par la mort de dix Palestiniens le mois dernier à Jénine. « Un massacre » dénoncé par les autorités palestiniennes, et qui menace de « provoquer un nouveau bain de sang », redoute le correspondant du Guardian. Crainte partagée par le Haaretz qui s'interroge « sur la nécessité d'une telle opération à Naplouse, qui plus est en plein jour, au milieu de la population civile ? ». Au risque maintenant de déclencher « des attaques de vengeance et des roquettes depuis Gaza », souligne le quotidien israélien. Une mystérieuse boule de fer s'est échouée sur une plage japonaise Après l'affaire du ballon espion chinois, ce « nouvel objet non identifié » intrigue la presse qui décrit, à l'instar de l'Asahi Shimbun, « une grande et mystérieuse sphère métallique, d'un mètre cinquante de diamètre et de couleur brun oranger qui est apparue mardi dernier sur une plage à 150 kilomètres au sud de Tokyo ». « Les autorités locales ont admis qu'elles n'avaient aucune idée de ce que c’était », rapporte le Guardian, « mais tout en écartant néanmoins tout risque d’explosion ». « Rien n'indique également qu'il puisse s'agir d'un objet espion venu de Chine ou de Corée du Nord », souligne de son côté le New York Post. Alors que « la présence de deux poignées sur la boule rouillée pourrait indiquer qu'il s'agit tout simplement d'une grosse bouée d'amarrage », les réseaux sociaux, eux, s'amusent de « nouvel Ovni tombé du ciel », alors que d'autres y voit possiblement « un œuf de dinosaure, [...] l'œuf de Godzilla ».
2/23/20234 minutes, 43 seconds