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Revue de presse française

French, Political, 1 season, 113 episodes, 8 hours, 33 minutes
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Les opinions, les points de vue et les avis souvent divergents des éditorialistes et des commentateurs sur l'actualité française et internationale. Présentée par Frédéric Couteau du lundi au jeudi, par Norbert Navarro le vendredi et le samedi, ainsi que la revue de presse des hebdos le dimanche. *** Diffusion : 12h38. Retrouvez les sujets traités par cette émission sur RFI SAVOIRS = http://savoirs.rfi.fr/
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À la Une: la mort d'Alexeï Navalny et le 2ème anniversaire de la guerre en Ukraine

« Il faut faire payer Poutine, l'assassinat de Navalny ne doit pas rester impuni », clame l'Express en Une, L'Express qui consacre un long dossier à la mort de l'opposant russe et aux deux ans de guerre en Ukraine. L'hebdomadaire part du principe que la Russie n'est pas aussi forte qu'il y paraît. « L'Occident ne doit pas être dupe des fanfaronnades du Kremlin », nous dit-il, « La Russie est plus affaiblie qu'on pourrait le croire ». « L'armée russe n'est pas invincible », ajoute l'hebdomadaire, « et l'économie du pays n'est pas florissante ». L'Express reconnaît toutefois que « la croissance ne s'est pas effondrée, flirtant même avec les 3 % en 2023 et 2024 ». Mais il ajoute aussitôt « en réalité le potentiel de croissance de la Russie est durablement affaibli. La fuite en avant de Poutine dans une économie de guerre n'est pas soutenable dans la durée ». Quant à la mort d'Alexeï Navalny, elle est, pour L'Express, « le symbole d'une Russie fébrile. Le décès de l'opposant fait resurgir les fissures d'un régime en perte de légitimité ».  Un opposant devenu martyrParis Match publie cette semaine de nombreuses photos : Navalny souriant, en famille, avec son épouse et leurs deux enfants, Navalny arrêté lors d'une manifestation pour la libération d'un journaliste, en 2019. Navalny, encore, souriant derrière les barreaux, lors d'une audition à distance, devant ses juges, à la veille de sa mort. Enfin, la photo de son épouse, Ioulia Navalnaïa, les yeux plein de larmes, annonçant son décès. Paris Match revient notamment sur les conditions de détention d'Alexeï Navalny. « En 2023, mis à l'isolement pour 6 mois, il note : Même les psychopates et les tueurs en série condamnés à perpétuité ont droit à des visites. Moi pas ».  Mais il ne regrette rien. « A l'écoute des discours imposés de Poutine », poursuit l'hebdomadaire, « il lui arrive de s'endormir heureux ». Il écrit : je me dis : « Tu as bien fait. Mieux vaut être en prison que se soumettre à ce pouvoir ». Pour Paris Match, « Un opposant est mort, un martyr est né ».   Espionnage et désinformationLa Russie et avant elle, l'URSS, il en est aussi question dans Le Point. « De Staline à Poutine, ces Français au service de Moscou », titre, en Une, Le Point. Ce sont « les archives des services de Prague », qui ont parlé. Le journaliste Vincent Jauvert s'y est intéressé de près. D'où il ressort que « l'hexagone fut un terrain bien perméable au KGB et qu'au moins 35 journalistes ont eu des accointances tarifées (...) Certains ont trahi par conviction, d'autres pour l'argent, certains par naïveté ou goût du risque », raconte L'Express, qui cite notamment le cas de Gérard Carreyrou, lequel « aurait accompli ses missions de renseignement avec zèle ». « L'ancien patron de l'info sur TF1 », aujourd'hui à la retraite, aurait informé son agent traitant sur le parti socialiste et l'Elysée, dans les années 80. Gérard Carreyrou dément fermement, dans une interview. Et assure : « cela faisait partie du métier, de sortir, de rencontrer des gens, de déjeuner ». Quoi qu'il en soit, la Russie reste très active. Témoin celui que Le Point appelle « le troll russe », Mikhail Gamandiy-Egorov, « agitateur lié au renseignement russe », « un spécialiste de la désinformation » qui, nous dit-on, « grenouille en Afrique francophone où la Russie diffuse une violente propagande anti-France ». « On le voit d'ailleurs poser » sous un portrait du président de la Guinée Equatoriale, Teodoro Obiang Nguema, alors que le chef de l'État vient d'être réélu avec 95 % des voix. « Mikhail Gamandiy-Egorov a même réussi à s'introduire à  l'Ecole Supérieure de Journalisme à Paris, où il enseignait, (interdit de rire) » se moque l'Express « la lutte contre les fake news, l'influence des discours médiatiques ou encore l'impact des réseaux sociaux sur l'opinion ». Une nouvelle tête de liste pour les élections européennesLe temps presse avant les élections européennes qui auront lieu début juin. Pourtant le camp présidentiel n'a toujours pas annoncé le nom de son candidat, mais ce n'est visiblement plus un mystère. Selon la Tribune Dimanche, « ce sera officiel dans les jours qui viennent ». Ce sera une candidate, Valérie Hayer, une eurodéputée de 37 ans, fille d'agriculteurs. « Une inconnue du grand public » qui aura fort à faire, rappelle La Tribune Dimanche, alors que « dans les sondages, la liste de la majorité est passée sous les 20% et est très largement devancée par celle du Rassemblement National ». Le Journal du Dimanche, est moins affirmatif, sans doute pris de vitesse, le JDD estime que Valérie Hayer « fait figure de candidate naturelle », mais ajoute-t-il, « la macronie procrastine ». Si l'on en croit la Tribune Dimanche, le camp présidentiel lui fait pourtant confiance, car « elle est solide. Elle n'improvisera pas ». Quant à son « déficit de notoriété », il ne serait « pas insurmontable » selon les macronistes, qui rappellent « qu'avec l'élection présidentielle, les européennes sont la seule élection où les candidats ont leurs visages affichés sur tous les murs de France ». 
2/25/20245 minutes, 12 seconds
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À la Une: la planète face à de multiples conflits

« Qui veut la guerre partout ? » s'interroge Marianne, qui fait un tour du monde des conflits, carte à l'appui. Selon les calculs de l'hebdomadaire, 48 % de la population mondiale se trouverait actuellement en état de guerre « déclarée, larvée ou civile ». Conséquence, poursuit Marianne, « l'idée d'une paix généralisée n'a jamais paru aussi lointaine ». Prédictions annoncées alors que l'on s'approche du 2ᵉ anniversaire de l'invasion russe en Ukraine, « le camp de la "négociation avant tout" semble manquer d'arguments pour minimiser le danger d'un axe composé de la Chine de la Russie, de l'Iran et de la Corée du Nord », nous dit Marianne qui ajoute : « de prime abord, les intérêts propres de cet axe entrent en contradiction avec ceux de plusieurs pays occidentaux, sinon avec le bloc occidental dans son ensemble ». L'hebdomadaire en veut pour preuve l'expérience de la France « dans son ancien pré-carré africain (en Centrafrique, au Mali, au Burkina Faso ou au Niger) d'où la Russie s'est évertuée à la déloger, non par les armes, certes, mais en usant d'une diplomatie parallèle ultra-agressive ».  Des avions et des oiseauxÀ la Une également, la guerre en Ukraine, qui entrera bientôt dans sa 3ᵉ année. « Une guerre sale, sinistre, sanglante », déplore l'Obs. « Une guerre de prédation massive », ajoute l'hebdomadaire, qui a décidé de donner la parole à des écrivains ukrainiens, à commencer par Andreï Kourkov, l'un des plus connus à l'étranger. Il explique que lorsqu'il était enfant, « il aimait regarder les avions ». « Ces dernières années », poursuit-il, « quand je rêve que la guerre se termine, je ne lève plus les yeux pour chercher des avions dans le ciel. J'y cherche les oiseaux. Leurs chants, leurs cris. C'est par leur voix que parle la nature. Celle-ci nous rappelle constamment que la guerre n'est pas un phénomène naturel ». Un peu plus loin, le témoignage d'un autre écrivain, Artem Chapeye, qui s'est « engagé dès le lendemain de l'attaque russe », nous dit l'Obs. Il raconte : « Le plus dur, c'est le matin. Je me réveille après une nuit de sommeil et la guerre est toujours là. Nous ne pouvons pas nous rendre. Nous sommes obligés d'épuiser la dictature par nos propres souffrances ». Il raconte aussi sa rencontre avec un autre soldat, auquel il demande s'il « a tué beaucoup de gens ». « Les yeux de l'homme, âgé d'une cinquantaine d'années, se remplissent de larmes ». « Ce sont des gens comme nous », dit-il, « on les a jetés sur nous comme des chiens. Si ce n'est pas moi, ce sera d'autres gars ». Opération de déstabilisationLà où Marianne parle de « diplomatie parallèle ultra-agressive de la Russie », le Point parle « d'usines à mensonges ». Selon lui, la France est en effet « la cible d'une vaste opération de déstabilisation menée par Moscou ». Menée notamment par un présumé site d'information qui annonce, par exemple : « Emmanuel Macron annule son voyage à Kiev, il a peur des bombes ». Ou encore, plus anodin : « il sera bientôt interdit d'utiliser son téléphone portable dans les rues de Paris ». Les réseaux sociaux ne sont pas en reste, bien sûr...  Comme cette « annonce » « sur un compte officiel X » datant de début février, selon laquelle « 60 mercenaires français seraient morts dans un bombardement à Kharkiv ». Objectif, nous dit le Point : « fragiliser la position française, à la veille d'un sommet européen, face à des pays comme la Hongrie, qui veulent interrompre les aides à l'Ukraine ». « En septembre 2023 », ajoute le Point, « Viginum, la cellule de veille créée par la France en 2021, a détecté un flux anormalement élevé d'informations qui circulent sur les réseaux, la plupart du temps totalement fausses, dont l'objectif est de décrédibiliser la politique du gouvernement français ». Un petit jeu auquel Paris refuse de se livrer, du moins officiellement. Selon l'hebdomadaire, « la France s'interdirait d'utiliser les mêmes armes que ses ennemis, en diffusant des fakes ou en créant à son tour de faux sites d'information ».  Un ancien patron de Frontex au RNIl s'appelle Fabrice Leggeri et il a dirigé, pendant sept ans, Frontex, l'agence de l'Union européenne chargée du contrôle des frontières. Or, nous apprend le Journal du Dimanche, il rejoint le Rassemblement national et sera en 3ᵉ position sur la liste de Jordan Bardella aux élections européennes. C'est « un gros coup » pour le RN, nous dit le JDD, qui donne la parole à l'ancien haut fonctionnaire. Lequel affirme « avoir voulu contrôler l'immigration, mais avoir subi des pressions et ressenti un abandon général ». Ce qu'il veut, dit-il, « c'est mettre fin à la submersion migratoire ». Une expression chère à l'extrême droite, et au JDD, selon lequel l'ancien haut fonctionnaire est « un atout de plus pour la crédibilité du RN sur la question de l'immigration ».             
2/18/20245 minutes
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À la Une: les craintes des pays baltes face aux ambitions de Vladimir Poutine

Sur la Une du Point, la photo montre un homme que le monde entier connaît, visage patibulaire, regard presque menaçant : le président russe. Avec ce titre : « Si Poutine gagne. » À l'approche du deuxième anniversaire de l'invasion russe en Ukraine, le 24 février, le Point échafaude des scénarios. Vus d'un pays où l'on redoute plus que toute l'hégémonie russe : la Lituanie, qui partage l'une de ses frontières avec la Biélorussie, alliée de Vladimir Poutine. « Un document du ministère allemand de la Défense a fuité il y a quelques semaines, raconte le Point. Il détaille le déroulé d'une offensive terrestre russe dans le sud de la Lituanie et l'extrême nord est de la Pologne, appelé corridor de Suwalki. Des territoires particulièrement vulnérables, car pris en étau entre la Biélorussie et l'enclave russe de Kaliningrad, où sont massées troupes, missiles hypersoniques et têtes nucléaires. »Ce n'est bien sûr qu'un scénario, mais il amène le Point à poser cette question : « L'alliance Atlantique se porterait-elle au secours des pays Baltes en cas d'invasion russe ? » L'hebdomadaire a interrogé Zygimantas Pavilionis, ancien ambassadeur lituanien aux États-Unis, qui se montre modérément optimiste. « Il redoute par-dessus tout de voir Donald Trump revenir à la Maison Blanche. Même en cas de réélection de Biden, il estime que l'Europe aurait tort d'y voir une assurance-vie. » Et il précise : « Le président américain pense que pour dissuader nos adversaires, il suffit de faire de beaux discours et de sourire comme Chamberlain. Le Premier ministre britannique qui, précise le Point, avait mis en place une politique d'apaisement avec Hitler. »Inquiétude pour le Sénégal« Quand le Sénégal, phare démocratique, vacille, titre l'Express. Le report de l'élection présidentielle, initialement prévue ce 25 février, plonge le pays dans l'inconnu. C'est la première fois, ajoute l'hebdomadaire, depuis l'instauration d'un régime présidentiel en 1963, qu'une élection est repoussée dans ce pays considéré comme un pôle de stabilité en Afrique de l'Ouest (...) Entre chaos et risque de dérive autoritaire dans un pays jusqu'ici épargné, l'avenir du Sénégal paraît soudain très sombre. »Plus pessimiste encore, l'Obs estime que « puisque Macky Sall a décidé de se maintenir au pouvoir au-delà de la fin de son mandat, le Sénégal pourrait connaître un scénario à la malienne où, après des élections contestées et des manifestations, l'armée a pris le pouvoir. Triste perspective pour la dernière démocratie d'Afrique de l'Ouest », ajoute l'Obs. Enfin, pour le Figaro Magazine, il ne s'agit pas « à proprement parler d'un coup d'État comme en ont connu ces dernières années le Niger, le Mali ou le Gabon, mais c'est en tout cas une grave dérive autoritaire, comme en République centrafricaine », estime l'hebdomadaire qui ose la comparaison avec ce pays en proie à la plus grande insécurité.Guerre de positionsM, le supplément du Monde, titre sur « la guerre de positions dans les familles juives. En France, le conflit entre Israël et le Hamas s'est invité jusqu'au sein des foyers juifs, révélant des points de vue antagonistes sur l'État hébreu et des manières différentes de vivre sa judéité. Exemple avec Elie, un ingénieur de 26 ans, qui, ne se sent pas "émotionnellement impliqué" par ces évènements qui se déroulent à 5 000 kilomètres de Paris, au Proche-Orient. Il se désole de la mort de 1 200 victimes innocentes, bien sûr, mais ni plus ni moins que si l'attentat s'était produit dans une autre contrée éloignée. "Ma mère était outrée, scandalisée", se souvient-il. Même chose face à la "riposte" de l'État hébreu, qu'il considère comme une réponse disproportionnée, alors que sa famille soutient le droit de l'État hébreu à se défendre ». Finalement, Elie n'aborde plus la question en famille. Même chose pour Ava, 34 ans, qui « dès le soir du 7 octobre, apprend que de proches amis de la famille, en Israël, des réservistes, ont quitté leur foyer pour rejoindre l'armée. "Il y a une vraie bascule à cette date", dit-elle. "J'ai arrêté d'essayer de leur expliquer ma manière de voir. J'ai compris que le discours de la paix n'était tout simplement plus entendable" ».À la Une de la Tribune Dimanche, Édouard Philippe, avec cette déclaration : « La compétition ne me fait pas peur. » L'ancien Premier ministre, nous dit la Tribune Dimanche, est « bien décidé à être candidat en 2027 ». Le Journal du Dimanche de son côté, fait sa Une sur Mayotte, et parle de « submersion migratoire », à l'occasion de la visite sur place du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Enfin, le Parisien Dimanche donne la parole à Gabriel Attal, le nouveau Premier ministre, selon lequel « il n'y aura "aucun temps mort" » dans sa gestion des affaires. 
2/11/20245 minutes, 9 seconds
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À la Une: un village russe nommé Paris

Il s'agit bien d'un village et non de la capitale française. Paris, village russe de l'Oural, compte 1 700 habitants, et M, le supplément du Monde, a voulu savoir comment la population de ce village vivait la guerre en Ukraine. « Elle y paie un lourd tribut », nous dit-on, « quatre hommes qui s'étaient portés volontaires sont morts, et seize autres sont actuellement mobilisés sur le front, à des milliers de kilomètres de chez eux. Autant de familles et de voisins endeuillés ou rongés par l'inquiétude (...) pourtant, l'heure n'est toujours pas à la contestation du pouvoir, mais à la résignation : "puisqu'il le faut"... disent-ils... », Vera Fiodorova, dont le neveu a été mobilisé, résume plus ou moins le sentiment général : « On voudrait la paix, on voudrait que les relations avec l'Ukraine reviennent comme elles étaient avant. Mais s'il le faut... ». Et Vera Fiodorova ajoute : « Nous, nous regardons la télévision, nous écoutons le commandant en chef (comprendre Vladimir Poutine). Ce n'est pas notre travail de décider ». Conclusion de l'envoyé spécial de M : « Ceux qui, en Occident, espéraient que la guerre, le retour des cercueils finiraient par pousser les Russes "à se réveiller" (...) ne se sont pas trompés. Seulement, le réveil n'est pas celui qu'on attendait. Faute de tout autre récit concurrent, on serre les rangs derrière le président, dont la figure se confond totalement avec celle de l'état ».À lire aussiUn début d'année sanglant en UkrainePrésidence à vie au Burkina Faso ?« Ibrahim Traoré, capitaine terreur », titre L'Express, pour qualifier celui qui a pris le pouvoir au Burkina Faso en septembre 2022. Il apparaît en treillis, béret rouge et regard presque hostile vers le photographe. « Depuis le coup d'État, nous dit l'hebdomadaire, la propagande tourne à plein régime. Face aux violences djihadistes quasi quotidiennes, il faut "glorifier" ceux qui les combattent, martèle le capitaine Traoré, "soit vous êtes avec la patrie, soit vous êtes contre la patrie" ». Et cela ne va pas sans excès... « Les réquisitions de personnes ayant critiqué le régime se multiplient. Parmi elles, des journalistes, des leaders d'opinion et des hommes politiques ». « Les partisans du régime, poursuit l'Express, vont, eux, jusqu'à comparer le capitaine Traoré à un messie et réclament déjà une "présidence à vie". Alors que le régime se durcit, la perspective d'élections, théoriquement prévues en 2024, s'éloigne et la situation de la population se dégrade », conclut l'Express. À écouter aussiCédéao, les grands perdants de la ruptureGrand écart« Les facs d'élite dans la tourmente ». C'est le titre choisi par l'Obs, qui revient sur la démission de deux présidentes d'universités américaines, dont celle de Harvard. Elles paient ainsi leurs déclarations « désastreuses », nous dit-on, sur fond de guerre au Proche-Orient. Interrogées par une commission parlementaire en ces termes : « Appeler au génocide des juifs viole-t-il le règlement sur le harcèlement de votre établissement, oui ou non ? » Aucune des deux présidentes d'université n'a répondu fermement. Mais l'affaire ne s'arrête pas là, elle est « plus compliquée », estime l'Obs. « Les présidentes des institutions incriminées se sont retrouvées dans une position délicate : elles ont tenté de faire un impossible grand écart entre la liberté d'expression et la sécurité sur leur campus, entre la colère des étudiants, majoritairement pro-palestiniens, comme la plupart des jeunes Américains, au nom de la défense des opprimés, et la pression des politiques et des donateurs les sommant de soutenir Israël ». Et l'Obs voit derrière cette affaire la main des républicains. Ce que résume ainsi la présidente de l'Association américaine des universités, Lynn Pasquerella : « Cette mascarade de l'audition au Congrès avait moins pour but de s'attaquer à l'antisémitisme croissant dans les campus, qu'à obtenir la mise au pas d'institutions perçues comme des bastions du progressisme ». À lire aussiLe Fentanyl, la drogue surpuissante qui décime les États-UnisSujet hautement sensibleL'Équipe Magazine propose un dossier d'une douzaine de pages sur... les fesses. Oui, vous avez bien entendu : un dossier sur les fesses des sportifs. « Muraille défensive au foot, point de repère au rugby, capteur sensoriel en pilotage, mais aussi panneau publicitaire et objet de culte esthétique, les fesses n'ont jamais autant occupé le devant de la scène », s'enthousiasme l'Équipe Magazine, qui prend pour exemple le football. « Les fesses, c'est l'arme secrète dont personne ne parle vraiment », assure l'ex-footballer Yaya Touré. Et il ajoute : « lorsque vous utilisez correctement vos fesses, vous avez plus de temps pour récupérer le ballon ».  En rugby, ajoute le magazine, « les fesses servent de repère pour caler son épaule dans la mêlée ». Imaginez alors leur utilité en équitation ! Sachez enfin que l'Équipe Magazine va jusqu'à nous faire un joli croquis, différenciant petit, moyen et grand fessier. Bref, rien ne devrait nous échapper désormais sur ce sujet hautement sensible.À lire aussiLa guerre des fesses
2/4/20245 minutes, 19 seconds
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À la Une: les derniers survivants de la Shoah et le massacre du 7 octobre

« Je ne croyais pas revivre cela, je pensais que c'était terminé ». C'est en Une du Point, l'amertume de Marie Vaislic, 93 ans, ancienne déportée. L'hebdomadaire a décidé de donner la parole aux « survivants », « ils témoignent face au retour de la barbarie », nous dit-on. Ils ont 93 ans, 95, 100 ans... « Je pensais que c'était terminé » explique donc Marie Vaislic. Et elle ajoute aussitôt : « On ne s'attaque pas à des bébés, des femmes : les terroristes du Hamas ont fait comme les nazis. Va-t-on en finir avec l'antisémitisme, avec cette manière d'accabler les juifs de tous les maux ? » Malgré son âge, Marie Vaislic, continue de témoigner, dans les écoles, sur la déportation. Mais elle ne cache pas son pessimisme. « Aujourd'hui, on assassine un professeur parce qu'il montre une caricature de Mahomet, dit-elle... On fuit ce pays et je crois qu'on a raison, j'ai deux petits enfants qui vivent à Londres et à Washington, j'en suis très contente. »Quitter la France pour « un havre de paix », une « atmosphère insouciante » c'est justement ce qu'ont fait, ces dernières années, Rivka, Elie ou encore Yaël... qui avaient choisi Montréal, au Canada. « Ils pensaient avoir trouvé un refuge où poser définitivement leurs valises », raconte M, le supplément du Monde. « Mais l'embrasement au Proche-Orient, après le massacre perpétré par le Hamas en Israël, a allumé des feux jusqu'au cœur du Québec ».  Il y a eu des « coups de feu contre deux écoles juives montréalaises », « des cocktails Molotov contre une synagogue et deux centres associatifs juifs ». « Mais ce sont les mots et les slogans scandés dans les rues à chaque manifestation organisée en soutien au peuple palestinien qui ont heurté le plus profondément les juifs de Montréal », précise l'hebdomadaire... Notamment les appels publics d'un imam à « l'extermination du peuple juif ». Et ce n'est pas tout. « Dans les grandes universités montréalaises », poursuit M, « intimidations, harcèlement et insultes se sont multipliés ». Certains juifs de Montréal songent de nouveau à partir. « J'ai besoin de réfléchir à un plan B », explique Rivka, « chercher un endroit perdu où ma famille et moi pourrions vivre paisiblement »....Un homme en campagne pour les prochaines élections européennesCet homme, c'est Raphaël Glucksmann qui conduira la liste du Parti socialiste. « Peut-il créer la surprise ? », s'interroge l'Obs qui semble tout acquis à sa cause et pour qui Raphaël Glucksmann « reprend le flambeau de la gauche progressiste et européenne, mais aussi clairement anti-mélanchoniste. Sa percée récente dans les sondages dit bien l'attente d'un électorat qui a soif de représentativité ».  Mais Raphaël Glucksman, fils du philosophe André Glucksmann, est malmené par ses adversaires, tel François Ruffin, de La France Insoumise, qui le « dépeint en candidat des élites ».  Réponse de l'intéressé : « Je ne suis pas sorti de Sciences-Po pour aller au Forum de Davos. Je suis allé au Rwanda, en Géorgie, en Ukraine. Je ne suis l'obligé d'aucune classe sociale, ni d'aucune cause politique ». Mais même dans son camp, on lui rappelle ses origines. Un député PS juge ainsi « qu'il est trop bien né, depuis tout petit. Il est beau, intelligent, riche, il a tout. C'est un enfant gâté de la politique. Son défaut, c'est qu'il ne joue pas assez collectif ».                                                           Crise agricole en France                                                                                                                                                « Agriculteurs, demain le siège de Paris ? s'interroge le Journal du Dimanche, qui est allé à la rencontre d'agriculteurs "excédés" nous dit-on. Excédés, mais populaires. « On est applaudis de tous les côtés », s'étonne Florian, qui veut y croire. « Si ça bouge, je pense qu'il y a énormément de choses qui vont changer en France. C'est peut-être le moment ». La Tribune Dimanche de son côté, préfère traiter la crise sous l'angle politique, avec en Une, la photo de Gabriel Attal, dans une cour de ferme. Pour la Tribune Dimanche, c'est déjà « l'heure de vérité » pour le Premier ministre.La princesse de Galles en Une de Paris MatchKate est hospitalisée depuis plusieurs jours, et l'hebdomadaire ne cache pas sa préoccupation...  Parlant d'un « mal inquiétant ». « Même si Kensington a précisé qu'il ne s'agissait pas d'un cancer, l'opération de la princesse de Galles soulève des questions » nous dit Paris Match, qui publie la photo du couple princier, William et Kate, et du couple royal, Charles et Camilla tout sourire, en décembre dernier. Or le roi, vient, lui aussi, de subir une intervention chirurgicale.« Aujourd'hui, seule Camilla peut honorer ses engagements », remarque Paris Match. L'hebdomadaire ajoute, avec semble-t-il une pointe de regret, que « les tabloïds britanniques, qui seraient sans doute capables de briser le secret, n'essaient même pas de spéculer ». Un secret royal décidément bien gardé.
1/28/20245 minutes, 1 second
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À la Une: derniers soubresauts après le remaniement ministériel en France...

« À quoi joue Macron ? Le roi s'amuse », raille le Point, qui a choisi de faire sa Une sur Rachida Dati, la nouvelle ministre de la Culture, venue de la droite, comme plusieurs autres poids lourds du nouveau gouvernement. « Le macronisme est mort, vive le sarkomacronisme », ironise l'hebdomadaire, allusion à l'ancien président Nicolas Sarkozy, dont la nouvelle ministre est proche. « Rachida Dati, une grenade au gouvernement », titre Le Point, selon lequel Emmanuel Macron est « las de ces ministres de la société civile ou de la haute fonction publique, qui, selon lui, ne savent pas défendre son action avec suffisamment d'emphase ». Le président « est persuadé qu'il lui faut des ministres sans état d'âme. Rachida Dati est là pour ses punchlines et sa répartie. Elle n'a pas besoin de stage d'observation ».Là où Le Point voit une « grenade » au sein du nouveau gouvernement, l'Obs parle du « retour de la tata flingueuse ». « Son sens du drama, de la répartie et surtout sa mise en examen pour corruption font déjà tousser les milieux culturels », remarque l'hebdomadaire qui parle « d'une opération diversion, alors que le chef de l'État peine à relancer son quinquennat et redoute une débâcle aux européennes ».  Mais Rachida Dati, c'est aussi un parcours : « enfance en HLM et débrouillarde ascension sociale, de la chancellerie jusqu'à la mairie de l'arrondissement le plus chic de Paris » souligne l'Obs... « Pour ceux qui se demandent si j'ai lu des livres, qu'ils sachent que j'y ai eu accès dans ma cité par le bibliobus. Je n'ai pas honte de le dire »... affirme Rachida Dati. Un parcours donc, et une popularité enviable : « supérieure à 65 % chez les français non diplômés », souligne l'Obs.À la Une de L'Express, Jordan Bardella« Que dissimule l'image lisse du « président du Rassemblement national ? » Interroge L'Express... À 28 ans, Jordan Bardella conduira la liste du Rassemblement national aux prochaines élections européennes. « Jeunesse, sourire et affabilité ouvrent grand les portes des émissions télévisées », remarque L'Express, qui souligne que Jordan Bardella « tape plus dur et plus fort que Marine Le Pen ». « S'épanche sur « le remplacement de la population en cours », sur le déclin « civilisationnel » auquel la France ferait face », multiplie les déclarations criardes et parfois hasardeuses sur les chiffres de l'insécurité ». « Toutefois, le Bardella show en lasse quelques-uns », précise L'Express, qui cite un élu frontiste selon lequel le président du RN, « n'a jamais discuté avec un vrai électeur plus longtemps que pour faire un selfie ».Marianne sans pitiéÀ la Une de l’hebdomadaire :  une photo d'Emmanuel Macron entouré du nouveau Premier ministre Gabriel Attal et de Rachida Dati, encore elle... Mais ce qui intéresse Marianne, ce sont les perdants. Ceux que l'hebdomadaire appelle vulgairement « les cocus ». Exemple : Olivier Dussopt, l'ancien ministre du Travail, qui a porté la réforme des retraites.  « Traité de vendu par ses anciens camarades socialistes, et d'imposteur et d'assassin », par un député de La France Insoumise, rappelle Marianne. « Olivier Dussopt a servi, il est cramé, autant s'en débarrasser », aurait déclaré un stratège de Renaissance, le parti présidentiel. Et que dire de l'ancienne Première ministre Elisabeth Borne ? « Dix jours après son éviction, c'est comme si tout le monde l'avait déjà oubliée » s'exclame Marianne qui enfonce le clou : « Emmanuel Macron avait décidé de « confier le sale boulot » à cette fidèle, dont la fiabilité compensait l'absence d'éclat ».  « Le charisme limité de cette technocrate devenue Première ministre ne l'a pas aidée à rester dans les mémoires »... conclut Marianne... non sans une certaine cruauté.Le gouvernement de Gabriel Attal face à ses deux premières crises« Paysans, la colère en marche » titre en Une La Tribune Dimanche, qui parle, avec une certaine condescendance, de « jacquerie ». « Le plus jeune Premier ministre est bien loin de ses bases », ajoute le journal, qui voit là « un sujet explosif, dont les multiples raisons (...) seront difficiles à démêler ».  « Cinq mois avant les élections européennes », poursuit la Tribune Dimanche, « le Rassemblement National est aux aguets. Marine Le Pen et Jordan Bardella soufflent grossièrement sur les braises et veulent surfer sur une colère agricole qui se répand dans toute l'Europe ».Autre crise, à laquelle est confronté le gouvernement : l'école privée, au centre du débat depuis que la nouvelle ministre de l'Éducation Nationale, Amélie Oudéa Castéra, a confié avoir scolarisé ses enfants dans le privé, en raison, disait-elle, du trop grand nombre d'heures non remplacées dans le public.  Une déclaration pour le moins inattendue venant de celle qui est censée défendre l'école publique. Mais le Journal du Dimanche, ne le voit pas de cet œil. Il dénonce « l'acharnement de la gauche médiatique ».  Et part en croisade pour défendre l'école Stanislas, celle où Amélie Oudéa Castéra avait inscrit ses enfants.  Le JDD cite de nombreux parents et anciens élèves qui s'insurgent contre les critiques émises dans un rapport administratif dénonçant des « dérives homophobes et sexistes » dans cette école.
1/21/20245 minutes, 21 seconds
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À la Une: le Rwanda, 30 ans après le génocide des Tutsis

Génocide qui a commencé le 6 avril 1994, c'était il y a presque 30 ans. À cette occasion, l'historien Vincent Duclerc, publie La France face au génocide des Tutsis et répond aux questions du magazine le Point. Il dénonce ce qu'il appelle « le grand scandale de la Ve République ». Autrement dit, le soutien de la France, et plus particulièrement de François Mitterrand au régime « raciste, corrompu et violent » de Juvénal Habyarimana. « Le Rwanda », a été dit-il, « une conquête personnelle de François Mitterrand. Ce qui est accablant, ajoute Vincent Duclerc, c'est que cette phase de préparation du génocide se réalise au moment où la France est massivement présente (...) elle était en mesure d'arrêter ce processus. (...) Elle ne l'a pas fait, c'est une incitation. »Et ce n'est pas tout, l'historien rappelle que la France a « déclenché une opération militaire (Turquoise), en théorie pour protéger des ressortissants, mais en réalité pour soutenir le régime d'Habyarimana ». En la matière, le cas de Bisesero est édifiant. C'est un village d'altitude où des milliers de rescapés se sont réfugiés. Le Point a rencontré deux des rares survivants, Edmond et Faustin. Ils racontent les massacres commis par les miliciens hutus qui « chaque matin partent "travailler" autour de Bisesero, traquer et découper les survivants » auxquels l'armée française ne viendra pas en aide. Faustin explique qu'il ne fait « aucune différence entre les tueurs et les Français de cette époque-là, ils étaient ensemble, ils cherchaient des rebelles. (...) Pourquoi sont-ils venus ici sans arrêter le génocide, pourquoi ? », se désole-t-il.Gabriel Attal, nouveau Premier ministreLe nouveau Premier ministre français est partout ou presque. Et les hebdomadaires commentent sa nomination avec plus ou moins de complaisance. Pour l'Express, « par sa jeunesse, par son parcours, par ses récentes décisions au ministère de l'Éducation nationale, Gabriel Attal incarne les prémices, le fameux élan réformateur qui, au fil des quinquennats, n'a eu de cesse de se cogner aux crises et aux freins qu'elles induisent ». Le Point voit en lui un « dauphin » et publie des photos de Gabriel Attal, enfant, ou avec ses frères et sœurs, grimaçant et riant dans un photomaton. Des clichés sans aucun doute fournis par le principal intéressé. Le Point qui va jusqu'à décrypter, le « style » du Premier ministre : la mèche de cheveux du « gendre idéal », la montre du papa trop tôt décédé, l’iPhone dont le fond d'écran est une photo de famille.Aucune nouveauté selon l’ObsPour l'hebdomadaire, il s'agit, ni plus ni moins, que de « faire du vieux avec du neuf ». Car « Gabriel Attal, fidèle parmi les fidèles, parfaite incarnation du macronisme, n'est le gage d'aucun changement de cap, mais bien d'une continuité totale ». Et l'Obs enfonce le clou : « La marge de manœuvre de Gabriel Attal, condamné par la toute-puissance macronienne à tenir le rôle d'un super porte-parole, apparaît quasi-nulle. Aucun ministre, si dynamique fût-il, ne peut changer la donne politique : un président empêché par son absence de majorité et une extrême droite en embuscade, à l'affut d'une démocratie qui s'affaiblit. »Une tête d’affiche nommée Rachida DatiLe Journal du Dimanche s'interroge. « Coup de com ou changement de cap ? » Mais Gabriel Attal n'est pas l'unique centre d'intérêt. Une femme lui vole la vedette. Rachida Dati, la nouvelle ministre de la Culture. Selon le JDD, le nouveau Premier ministre n'est pour rien dans sa nomination. Il n'en aurait été informé « qu'au cours d'un déjeuner en tête-à-tête avec le président ». Rachida Dati, ex-ministre de la Justice sous Nicolas Sarkozy, fait la Une du Parisien Dimanche. « Je montre à une partie de la France que tout est possible », assure celle qui est restée très proche de Nicolas Sarkozy. « On ne peut pas se désespérer d'avoir un gigantesque problème d'intégration en France, et regretter une nomination comme la mienne à la Culture. » Elle balaie d'un revers de main, les sarcasmes à son encontre et raconte : « J'ai même entendu, "a-t-elle déjà lu un livre ?" J'attends désormais la prochaine question : "Sait-elle lire ?" »S'il y en a une en tout cas qui est prête à lui savonner la planche, c'est bien son ennemie intime, la maire de Paris, Anne Hidalgo qui s'exprime dans la Tribune Dimanche. À la question : « Êtes-vous surprise par l'entrée de Rachida Dati dans le gouvernement Attal ? Elle répond : "Comme tout le monde, mais peut-être moins que les acteurs de la culture, à qui du fond du cœur, je souhaite bon courage". Les deux femmes s'opposent depuis des années au Conseil de Paris, où Anne Hidalgo accuse Rachida Dati d'avoir "fait entrer l'injure, l'insulte, la provocation permanente". "Ce qui est désormais en marche", accuse la maire de Paris, "c'est la trumpisation de la culture et de l'audiovisuel public, un beau programme pour 2026". » Allusion aux prochaines élections municipales où les deux femmes pourraient s'affronter dans la conquête de Paris.
1/14/20245 minutes, 11 seconds
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À la Une: Donald Trump, la menace

C'est l'hebdomadaire le Point, qui brandit cette menace et qui a choisi une photo de l'ancien président, les poings fermés, apparemment en plein discours, semblant vociférer... Ce qui inquiète particulièrement l'hebdomadaire, c'est ce qu'il adviendra de l'Europe, « si Donald Trump est élu en 2024, à la présidence des États-Unis ».« Tous les désespoirs sont permis, assure le Point, non seulement pour l'Ukraine, qu'il abandonnera à son sort, mais pour le reste de notre continent qu'il laisserait volontiers, en partie, à Poutine, le mini-tsar russe, ou, accessoirement à Erdogan, le néo-sultan ottoman. » Trump a dit qu'il « mettrait fin à la guerre en Ukraine en un jour », poursuit l'hebdomadaire qui sur ce point interroge Michael O'Hanlon. Pour cet expert de la stratégie de défense des États-Unis, Donald Trump « bluffe. Je ne crois pas qu'il sache comment il négocierait une paix équitable. Il surestime peut-être sa capacité à influencer Poutine (...) grâce à leur lien amical ».Autant de points de vue qui ne sont pas à même de remonter le moral des soldats ukrainiens, que le Point a rencontrés près du front est, et qui se sentent abandonnés à leur sort, dans l'hiver et la boue où viennent s'échouer leurs tanks. Un jeune commandant résume : « Pas de matériel, pas de munitions, des troupes en sous-effectifs, des hommes épuisés, certains prêts à déserter ou à se mutiner, un commandement déficient au niveau de la brigade. Oui, la situation est urgente. »Élection présidentielle à TaïwanC'est M, le supplément du Monde, qui nous emmène dans cette île où les Taïwanais s'apprêtent à élire, pour la première fois, le 13 janvier, leur président. « Un scrutin sur lequel plane l'ombre de la Chine. » L'envoyée spéciale de M s'est plus particulièrement attachée aux « jeunes, moins politisés mais aussi plus éduqués que leurs aînés, et qui n'ignorent pas les menaces d'annexion du puissant voisin ». C'est le cas de cette étudiante, Wen Hsu, 19 ans, pour qui « la violente répression des aspirations démocratiques de Hong Kong, en 2019, a eu l'effet d'un électrochoc. » Elle raconte : « Je n'oublierai jamais la première grande manifestation du 9 juin 2019 (...) on a compris ce qui risquait de nous arriver, si la Chine prenait le contrôle de Taïwan. » C'est pourquoi elle s'est engagée au sein de l'Association de la jeunesse taïwanaise pour la démocratie. Toutefois tous les jeunes de Taïwan, ne sont pas sur la même longueur d'onde. C'est le cas de Lee Jiayan, 18 ans, que la Chine n'inquiète pas particulièrement. Ce qu'elle en voit sur les réseaux sociaux, c'est surtout « beaucoup de nourriture, qui a l'air succulente ». Mieux, alors qu'elle s'apprête à rejoindre l'armée, « elle écarquille les yeux quand on lui demande si c'est pour défendre son pays en cas d'agression chinoise (...) elle avoue ne pas avoir pensé à cela. »Remaniement ministériel en vue« Macron veut un fidèle à ses côtés », titre le Journal du Dimanche. Alors que la Tribune Dimanche, parle de la « tentation du chambardement ». Mais tous les deux misent sur les mêmes hommes, dont ils affichent la photo : Julien Denormandie, ex-ministre de l'Agriculture, et Sébastien Lecornu, actuel ministre de la Défense. Selon le JDD, Julien Denormandie est « loyal, capable de s'engager jusqu'à épuisement », ce que confirme la Tribune Dimanche qui voit en lui « un macroniste historique ». Quant à Sébastien Lecornu, c'est le « bon soldat », nous dit le Journal du Dimanche, alors que la Tribune Dimanche évoque un « politique jusqu'au bout des ongles ». Quant à l'actuelle Première ministre, Élisabeth Borne, dont on se dispute donc le fauteuil, « elle veut y croire jusqu'au bout », nous dit le Parisien Dimanche. « Elle est dans le déni total, elle ne voit rien venir », assure un ministre qui ne semble pas la porter dans son cœur.« Dry January » dans l’ObsDry January ou, en bon français, « janvier sec », comprendre sans alcool. Une initiative née en 2013, en Grande-Bretagne et « visant à questionner sa consommation et pourquoi pas à la diminuer, voire à l'arrêter », nous explique l'Obs. Rien que de très louable, à l'heure où l'effet néfaste de l'alcool sur la santé n'est plus à démontrer. Et pourtant, ce Dry January, se déroule une fois de plus, en France, « sans aucun soutien officiel, ni du ministère de la Santé, ni des agences sanitaires. À croire, nous dit l'hebdomadaire, que peu importe si tous les ans, 41 000 décès sont liés à l'abus de boisson et si la France se positionne au 3e rang des plus gros buveurs de l'OCDE ». Mais ces arguments, le lobby du vin, très actif, les écarte d'un revers de main. « La bonne santé n'a rien à voir avec l'alcool », assure ainsi Vin et Société, « vitrine de la filière viticole », dont l'une des anciennes lobbyistes est devenue conseillère du président Emmanuel Macron. Un président qui confiait en 2018, boire du vin « le midi et le soir », suggérant que le vin n'est pas un alcool comme les autres.
1/7/20244 minutes, 58 seconds
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À la Une: Israël-Palestine, «la tragique histoire d’une terre promise»

L'Obs revient sur les racines du conflit à Gaza, à travers plusieurs cartes et une grande frise chronologique de trente-trois dates, comprises de -1200 avant JC au 7 octobre 2023, date du raid meurtrier du Hamas.De quoi remettre en perspective la guerre avec l'historien Vincent Lemire. Pour parvenir à la paix, l'auteur de la BD Histoire de Jérusalem préconise la solution « un territoire, deux États », soit la coexistence parallèle de deux administrations, deux citoyennetés en Palestine.Un souhait de l'auteur contredit, selon L'Obs, par les bombardements à Gaza ainsi que l'accélération de la colonisation en Cisjordanie, qui laissent penser qu’Israël tente d’imposer un État unique aux Israéliens comme aux Palestiniens.À écouter aussi«Histoire de Jérusalem» en bande dessinéeJérusalem, la clef du conflit israélo-palestinien ?L'Express se demande si la ville « trois fois saintes n'est pas une malédiction ».L'historien Simon Sebag Montefioré répond : « La question du statut de Jérusalem a ruiné les processus de paix », malgré la volonté des Nations unies de placer la ville sous tutelle spéciale de l'ONU en 1947 ou, plus récemment, la proposition d'Ehud Olmert en 2008.L'ex-Premier ministre israélien travailliste offrait à l’époque une administration partagée de la Vieille Ville entre Saoudiens, Jordaniens, Palestiniens, Américains et donc Israéliens.Pour Simon Sebag Montéfioré, seule la solution à deux États reste une voie vers la paix, à condition que le Hamas soit dispersé et que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou soit écarté du pouvoir.La question d'une administration commune de Jérusalem doit également être discutée d’après l’auteur de « Jérusalem, une biographie ».À lire aussiEn Israël, les vétérans de la guerre de Kippour en première ligne face à la réforme de la justiceUne éclaircie pour l’Ukraine en 2024Le Point voit le soleil se lever à l'est avec le processus d'adhésion à l'Union européenne ouvert à Kiev le 14 décembre dernier.Selon l'hebdo, « seule cette promesse d'avenir européen peut convaincre Kiev d'accepter les sacrifices nécessaires pour parvenir à un règlement du conflit avec Moscou ».Autre raison d’espérer à un règlement du conflit : l'affaiblissement de la Russie, affectée par les sanctions économiques et par le poids de la guerre dans les finances. Environ 30% du budget russe est consacré à l'armée, selon Le Point.À lire aussiPas de trêve de fin d'année dans les attaques entre la Russie et l'UkraineLa Russie tente de saper le soutien français à l'UkraineLe Washington Post révèle comment le Kremlin compte entretenir la discorde en France à travers les réseaux sociaux, des hommes politiques d'extrême droite et des leaders d'opinion. Le journal américain se base sur des documents de l'administration russe datés de l’année 2022. Cette dernière entend propager des éléments de langage pour installer l'idée que les sanctions contre Moscou accentuent la crise économique en France, mais aussi que les exportations d'armes vers Kiev laissent l'Hexagone sans défense.Pour expliquer cette stratégie, le Kremlin note d'une part que le soutien à la Russie reste plus fort en France que dans le reste de l'Europe... et d'autre part, que 40 % des Français ne font pas confiance à la couverture médiatique de la guerre en Ukraine.À écouter aussiLa France, nid d'espions russes?La mafia à Taïwan, cinquième colonne chinoiseLa Tribune Dimanche est partie à la rencontre de « Tyran de Fer ». Derrière ce surnom, se dresse le patron d'Alliance Céleste, le plus grand cartel mafieux taïwanais.Cigare aux lèvres et entouré de ses hommes de main, le parrain assure au journal avoir des hommes dans tous les partis politiques et les médias… mais reste muet au sujet de ses liens avec Pékin. Depuis des années, le gouvernement chinois tolère les activités de la pègre taïwanaise sur son territoire en échange de quelques services.Aujourd'hui, les autorités de Taïpei redoutent qu'une partie de l'argent sale de la mafia soit investi pour favoriser des partis pro-Chine. Les élections générales se dérouleront le 13 janvier prochain à Taïwan.À lire aussiHong Kong: vaste opération contre la mafia chinoise, 6400 personnes arrêtéesL’odyssée congolaise de L’ObsL’hebdo remonte le fleuve Congo pour mesurer l'importance de l'immense forêt équatoriale de RDC, dont la destruction pourrait aboutir à un cataclysme climatique.L'Obs part ainsi de l'embouchure du fleuve, dans la localité de Banana où l'exploitation pétrolière et la production de charbon de bois hypothèquent l'avenir du parc national des Mangroves. Le pétrole et le charbon nécessaires à la vie des Congolais alors que le potentiel hydroélectrique du Congo et de ses affluents reste sous-exploité.Le périple se termine sous la canopée de la province de l'Équateur... C'est là que la communauté pygmée batwa est encouragée à préserver la tourbière géante du bassin du fleuve Congo. Cette zone humide de 165 000 km² (l’équivalent de la Tunisie ou d’un tiers de la France) renferme l'équivalent de 30 milliards de tonnes de CO2. Un stock de carbone capable à lui seul de faire monter les températures mondiales de 2 à 3 degrés s'il est relâché dans l'atmosphère.Problème : la reprise de l'exploitation du bois dans la région pourrait dégoupiller cette grenade écologique. Dans ces conditions, comment lutter contre la déforestation ? L’Obs interroge un chef de village fataliste : « Nous voulons protéger cette zone, mais il faut que cela nous rapporte quelque chose ».À lire aussiPrésidentielle en RDC: le changement climatique et l’environnement, les oubliés de la campagne
12/31/20234 minutes, 56 seconds
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À la Une: pas de répit dans le conflit qui oppose Israël et le Hamas

Les analyses et les commentaires ne tarissent pas... C'est le cas notamment dans le Point, l'hebdomadaire consacre plusieurs pages aux services secrets israéliens, le Mossad et le Shin Beth, sous ce titre : « Netanyahu et les espions, les coulisses d'un divorce. » On le sait, les services secrets israéliens sont dans l'œil du cyclone pour n'avoir rien vu venir... « Un document de 40 pages provenant du Hamas a pourtant circulé pendant des semaines l'an passé, rappelle le Point. Intitulé Mur de Jéricho, il détaillait le déroulé précis de l'attaque des kibboutz, les prises d'otages, les massacres, dans les moindres détails. »Ce qui fait dire à un ancien officier de renseignement de l'armée israélienne : « Les services ont des yeux, mais ils ne voient rien. Ils ont des oreilles, mais ils n'entendent rien. » Cela n'a pas empêché le Premier ministre Benyamin Netanyahu de clamer : « Jamais, en aucune circonstance, je n'ai été alerté sur les intentions belliqueuses du Hamas. »Mais plusieurs anciens responsables du Mossad sont aussitôt montés au créneau... « Reviennent en boucle, nous dit le Point, les mots "incompétence", et "corruption". Un ancien député de la Knesset accuse, lui aussi : "Bien sûr les services ont failli. Mais le vrai responsable c'est Netanyahu. C'était lui, le patron, le responsable de la sécurité du pays." »« La fuite en avant » de Benyamin Netanyahu« Jusqu'où ira Israël ? », s'interroge l'Obs, affichant en Une, une photo du Premier ministre israélien, aux traits tendus. Après son aveuglement face à une attaque imminente, c'est ici, la violence de la réplique sur la bande de Gaza, qui est mise en cause. L'Obs parle « de la fuite en avant »du Premier ministre israélien. « Au grand dam de tous les observateurs qui dénoncent la destruction planifiée de tout un territoire, la catastrophe humanitaire en cours et l’effroyable addition des victimes civiles qui constituent l’essentiel des 18 000 morts et 49 500 blessés comptabilisés par le Hamas. Selon le quotidien de droite Israel Hayom, nous dit l'Obs, l’objectif serait de « réduire la population au minimum » en poussant le plus grand nombre possible de Gazaouis à l’exil. Comme une deuxième Nakba, le catastrophique exode palestinien de 1948. Un projet d’épuration ethnique dont Netanyahu aurait déjà informé ses relais au Congrès américain… »Dans ces conditions, les scénarios pour la paix au Proche Orient, n'engagent pas à l'optimisme. L'Express, en fait la liste, cinq scénarios, cinq hypothèses. De la plus pessimiste « une guerre qui s'éternise, une longue et éreintante bataille dans les ruines et les tunnels parsemant l'enclave palestinienne », à la plus optimiste, « une solution à deux états, le seul moyen d'assurer la sécurité à long terme du peuple israélien et du peuple palestinien », selon les propres mots du président américain Joe Biden.La libération des otagesParis Match, a interrogé l'un des principaux médiateurs, le ministre des affaires étrangères du Qatar, Mohamed Al-Khulaifi. Il a servi d'intermédiaire entre Israël et le Hamas, pour la libération des otages pendant la trêve de sept jours. Il répond prudemment à chaque question. Les négociations sont-elles au point mort ? « Depuis la trêve de 7 jours, nous échangeons directement avec les deux parties. Il est regrettable qu'elle n'ait pas été prolongée, mais pour autant, le dialogue n'est pas rompu. »Quel est le poids des Etats-Unis ? « Ils sont un partenaire stratégique avec lequel nous échangeons quasi quotidiennement. » Quel rôle pour la France ? « Chaque pays en capacité d'influer sur l'une ou l'autre des parties devrait agir. La France, avec laquelle nous sommes en relation constante peut parler au gouvernement israélien et peut être le convaincre d'aller vers une désescalade. » Le ministre des Affaires étrangères du Qatar qui ne se berce pas d'illusions : « Le Qatar n'est pas le conseil de sécurité. Nous faisons ce que nous pouvons à l'échelle de nos possibilités, mais nous ne sommes pas en mesure d'arrêter le conflit. »  Politique française et sondagesLa Tribune Dimanche, déroule le tapis rouge pour Gabriel Attal... Le jeune ministre de l'Éducation, qui faisait déjà la Une de plusieurs hebdomadaires la semaine dernière est désormais, selon un sondage, la personnalité politique préférée des français. Il n'en fallait pas plus à la Tribune Dimanche pour lui consacrer sa Une ainsi que quatre pleines pages, et même lui prédire un avenir présidentiel, le comparant à l'ex-président Nicolas Sarkozy, tout en reconnaissant, « bien sûr, Gabriel Attal en est loin ». De son côté, le Journal du Dimanche, publie un sondage sur les Français et l'immigration. D'où il ressort que les sondés penchent pour une politique très droitière. Ils sont favorables à 73% à ce qu'en matière d'expulsion « la sécurité de la France prime sur les droits individuels des étrangers » ou encore 65% à estimer qu'il faut « freiner l'immigration du travail en France ». Alors que le gouvernement peine à faire passer sa nouvelle loi sur l'immigration, le JDD entend peser dans la balance, en assurant que les Français ne veulent pas seulement d'une « loi d'ajustement », mais d'une « révolution ».
12/17/20235 minutes, 23 seconds
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À la Une: Gabriel Attal «omniprésent médiatiquement» pour sa réforme du collège

Cet homme, c'est Gabriel Attal, le ministre français de l'Éducation, « l'intrigant Monsieur Attal », annonce l'Express, alors que l'Obs entend détailler la « stratégie du bon élève » ... de ce « ministre omniprésent médiatiquement (...) qui entre dans le dur en annonçant une profonde réforme du collège : création de groupes de niveau, brevet devenant un examen d'entrée au lycée, retour du redoublement ». Un « électrochoc », reconnaît lui-même Gabriel Attal. « Une potion d'inspiration libérale », estime de son côté l'Obs, qui ajoute : « même si le ministre s'en défend, on retrouve là le choix de privilégier d'abord les premiers de cordée, au risque d'institutionnaliser un collège à plusieurs vitesses ». L'hebdomadaire qui pense avoir percé le secret de la popularité de Gabriel Attal : « Du flair, une parole claire, une fermeté affichée qui plaît à l'air du temps et une maîtrise des codes des médias traditionnels, comme des réseaux sociaux ». Bref, un portrait plutôt flatteur, « du plus jeune ministre de l'histoire de la Vᵉ république », précise de son côté l'Express, qui évoque « le petit prince de la macronie »...  Et qui fait la liste de ses qualités, initiatives, ambitions...  On cherchera en vain une voix discordante. Députés et ministres lui tressent des lauriers, et certains voient d'ores et déjà en lui un potentiel « successeur du Président de la République. »À lire aussiÉducation en France: brevet, bac, redoublement, groupes de niveaux au collège, les mesures annoncéesLes attaques du 7 octobre et la guerre à Gaza, à présent, dans l'Obs et le Point...Le Point a rencontré Ehud Barak, ancien chef d'état-major de l'armée israélienne et ancien premier ministre travailliste, qui n'a pas de mots assez durs pour qualifier le pouvoir israélien. « Le défi est XXL et nos dirigeants sont de taille M », accuse-t-il. Il revient sur la journée du 7 octobre : « Si seulement les services de renseignement avaient donné l'alerte, ne serait-ce qu'à 4 heures du matin, se désole-t-il (...) le chef des services secrets a averti le commandant des forces armées. Il lui a dit qu'il voyait quelque chose. Ils en ont discuté. Puis, ils ont décidé de continuer leur conversation à 8 heures du matin ». Pourtant, tout indiquait une attaque imminente. « Ce n'était pas un secret que le Hamas jouait avec ses petits paramoteurs », ajoute Ehud Barack, « mais cela a été ignoré en raison d'une certaine arrogance quant aux capacités de l'adversaire. Et ce, en dépit des voix qui alertaient sur la préparation d'une attaque massive ».La paix aura-t-elle une chance un jour au Proche-Orient ? Comme d'autres avant lui, l'Obs a pensé à Marwan Barghouti, « le leader palestinien, qui croupit dans les geôles israéliennes depuis deux décennies, régulièrement cité comme un interlocuteur pour d'éventuelles négociations de paix », ajoute l'hebdomadaire qui précise que l'ancien dirigeant du Fatah n'est pas un « jusqu'au-boutiste de la lutte armée. Au contraire. Fin connaisseur de la société israélienne, parfait hébraïsant, il est un ardent partisan des accords d'Oslo (...) qui prévoient la coexistence de deux états, palestinien et israélien ».« Selon son fils, Arab, "sa détermination est intacte". Et "il est temps de le libérer". Libérer celui que l'on compare parfois à Nelson Mandela… », nous rappelle l'Obs.À écouter aussiNégociations entre le Hamas et Israël: «Le Mossad est une sorte de couteau-suisse du renseignement»Elle, aussi, porte un combat pour l'avenir de son pays : l'Iranienne Narges MohammadiNarges Mohammadi, prix Nobel de la Paix 2023, qui ne pourra recevoir ce prix en main propre ce dimanche à Oslo, rappelle le Journal du dimanche. Et pour cause, elle est en prison où elle a « souffert une grande partie de sa vie ». Elle a été récompensée pour « sa lutte contre la répression des femmes en Iran ». Un prix qui, a-t-elle dit, va la « rendre plus résistante, plus déterminée, plus optimiste et plus enthousiaste ». Narges Mohammadi, pleine de courage, malgré ce qu'elle considère comme « l'un des châtiments les plus insoutenables » : être privée de ses deux enfants qu'elle n'a pas vus depuis 8 ans.À lire aussiÀ quoi sert le prix Nobel de la paix?L'histoire des « petits voleurs du Trocadéro »« De Paris, certains ne connaissaient bien souvent que la Tour Eiffel », raconte M. Après avoir traversé la Méditerranée pour tenter leur chance en France, des dizaines de mineurs marocains livrés à eux-mêmes sont tombés aux mains d'un groupe de jeunes adultes algériens se présentant comme leurs protecteurs : « Gavés de psychotropes, parfois battus, les enfants étaient ensuite envoyés détrousser les passants du Trocadéro ». Dans quelques jours s'ouvrira à Paris le procès de six ressortissants algériens, accusés de « traite d'êtres humains aggravée ». La plus jeune de leurs victimes avait 8 ans au moment des faits. Des victimes souvent muettes... Les enquêteurs témoignent : « les enfants ne parlent pas, ne dénoncent pas et se méfient des adultes ». Mais grâce à la médiation d'une association s'occupant des enfants des rues, « certains ont parlé, et se sont portés partie civile ».  Ils ont ainsi obtenu que leur soit reconnu le statut de victimes. Pour autant, ils n'assisteront pas au procès de leurs bourreaux... L'un est mort, « à la suite d'une chute sur les voies du métro parisien ». D'autres sont en prison. D'autres sont partis à l'étranger, en Italie, en Allemagne ou en Belgique. Parfois, on a perdu leur trace.  « Certains », tout de même, « sont en voie de réinsertion, mais ils ont trop peur de ces adultes pour témoigner contre eux en leur présence ». Autant dire que leur passé traumatique continue de les poursuivre.À lire aussiComment accélérer la scolarisation des mineurs non accompagnés en France ?
12/10/20234 minutes, 17 seconds
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À la Une: l’enlisement de la guerre en Ukraine

Les combats restent intenses, mais peu d’avancées majeures ont été revendiquées ces derniers mois en Ukraine. M, le magazine du Monde, s’intéresse à une conséquence du conflit : les tournages sont à l’arrêt et pour cause, le monde du cinéma est sur le front.Les professionnels du cinéma ont souvent tourné des scènes de guerre, mais rien à voir avec la réalité, comme le raconte Vladislav Mandrouk, cascadeur : « j'ai joué une scène où des soldats échappaient à un blindé en courant [...], mais dans la vraie vie, nous serions tous devenus des steaks hachés. À la guerre, pas de deuxième prise. Personne ne crie « coupez !» » Les cascadeurs sont donc devenus fantassins, les pyrotechniciens artificiers… un jeune acteur est désormais sniper, parce que, pour les besoins d'un film, il a « répété un rôle avec des soldats et des tireurs d'élite ». Une expérience que l'armée lui a demandé de mettre à profit au front.« Hyperviolence », « ultraviolence » … inquiétudes sur le climat actuel en France « France : les guerres de sécession », écrit L'Obs dans un édito, qui regrette que « les responsables politiques se précipitent pour choisir leur mort : Nahel ou Thomas ». La mort de Nahel, adolescent franco-algérien tué par un policier blanc lors d'un contrôle routier, a lancé une vague d'émeutes urbaines l'été dernier. La mort de Thomas, 16 ans, tué lors d'une fête de village à Crépol dans la Drôme, en novembre 2023, a provoqué des violences de groupes d'ultra-droite. La mort de Thomas « est devenue une crispation entre deux France », résume Le Point. La Tribune Dimanche se demande quant à elle « combien de temps avant que Crépol bascule dans le vote Le Pen ? »L'Obs, de son côté, publie une longue enquête sur « les nouvelles recrues du trafic de drogue », avec des adolescents qui acceptent de « tuer un homme pour une grosse enveloppe », pour une somme à cinq chiffres. Les autorités constatent « un rajeunissement de la criminalité organisée », une « main d'œuvre jetable », « inexpérimentée », recrutée sur les réseaux sociaux. Une sorte « d'ubérisation des meurtres », résume l’hebdomadaire.L’âpre concurrence dans les hautes sphères de l’IALe Point fait sa Une sur « la bataille pour contrôler nos cerveaux ». Il revient sur le feuilleton Sam Altman, patron d'OpenAI, à l’origine de ChatGPT. Il a été remercié puis réintégré quatre jours plus tard dans l’entreprise… peut-être pour être mieux surveillé.  Le Point explique que Sam Altman a indirectement travaillé « avec les Chinois pour mettre en place [une] puce concurrente du Californien Nvidia... alors même que la Maison Blanche lui interdit de vendre ses microprocesseurs les plus avancés à Pékin, de peur de voir l'Empire du Milieu prendre un coup d'avance dans l'IA ! »Le Figaro magazine, fait justement un gros plan sur Nvidia. L’entreprise fabrique des puces ultra-technologiques vendues « 40 000 dollars l'unité ». Des puces qui « éduquent les IA », elles leur donnent leur intelligence avec une « compilation d'une quantité astronomique de donnés pour entraîner à donner de bonnes réponses ». Pour l'heure, la compétition entre Google, Microsoft, Amazon, etc. « se fait au bénéfice de cette entreprise toujours méconnue du grand public », conclut Le Figaro. Une concurrence ardue, un « nouveau western » pour Le Point… et Sam Altman se sent bien dans ce décor, lui qui passe ses week-ends, nous dit-on, « sans toucher à son portable dans son ranch de Napa Valley en Californie ». Imane Ayissi importe l’Afrique dans la haute-coutureLe magazine Sphères dresse le portrait du créateur camerounais Imane Ayissi, un quinquagénaire longiligne, tout de noir vêtu, « porte-étendard de la couture africaine ». Il présente une collection par an, depuis 30 ans. Une assiduité remarquable pour cet homme parti de rien, arrivé en France sans-papier et qui crée ses premiers vêtements dans sa chambre de bonne. Les « robes chamarrées » qu'il présente sur le podium s'inspirent largement du continent : « raphia, kita de Côte d'Ivoire, bogolan du Mali ou encore faso dan fani du Burkina » …En 2020, il devient « le premier créateur d'Afrique subsaharienne à intégrer le calendrier officiel de la haute-couture », rapporte Sphères dans son numéro spécial mode. « J'ai eu la sensation de faire entrer toute l'Afrique dans le domaine du glamour », glisse-t-il, sans cacher sa fierté, ni le fait qu’il a « versé quelques larmes » ce jour-là. « J'avais ce besoin de montrer que l'Afrique ne se résumait pas qu'à la pauvreté. Qu'elle avait aussi droit au luxe et à la beauté, qu'elle possédait des matières d'exception et un savoir-faire unique », poursuit-il. Son seul regret, peut-être, est de n'avoir « jamais reçu un message d'encouragement de la part du Cameroun », son pays natal.
12/3/20235 minutes, 4 seconds
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À la Une des hebdomadaires: le Proche-Orient...

M, le supplément du Monde, a eu l'idée de mettre en vis-à-vis deux portraits, deux familles, les Weissmann, et les Redwan. Les premiers ont « échappé au massacre du Hamas et sont réfugiés chez des proches près de Tel Aviv », les seconds vivent en Cisjordanie et pleurent leurs grands-parents, morts sous les bombes à Gaza. Pour Yaakov Weissman, 83 ans, arrivé en Israël en 1959, « l'horreur toujours peut ressurgir. Encore et encore ».« Mais, dit-il, la différence avec les siècles d'agression et de traques qui nous ont précédés, c'est que nous avons désormais un pays. C'est le seul asile sûr pour les juifs du monde entier et il doit à tout prix le rester ». Une certitude que le 7 octobre ne semble pas avoir ébranlé. « Un peuple palestinien ? » Il se souvient de son arrivée en Israël, et assure que « cela ne voulait rien dire.  Il n'y avait pas d'identité palestinienne, dit-il. Des gens de toutes sortes, essentiellement des pays arabes alentour, s'étaient installés sur ce petit territoire, mais ce n'était en aucune façon un pays ».Comme en écho, la famille Redwan raconte son histoire. Celle des grands-parents, « chassés de leur foyer en 1948, installés un temps en Arabie saoudite, ils n'ont jamais cessé de cultiver leur identité palestinienne », souligne le supplément du Monde. Des grands-parents, « tués dans un bombardement israélien à Gaza, le 10 octobre »... « La belle maison orange et le jardin où le patriarche avait planté des fèves et de la vigne ne sont plus qu'un tas de ruines ». Leur fille Reem, « apaise sa douleur en se disant qu'ils sont morts en martyrs (...) elle croit qu'une place spéciale leur est réservée au paradis ». « J'ai vécu dans cinq maisons différentes à Gaza », raconte-t-elle,« elles ont toutes été bombardées. Je suis une éternelle réfugiée ». Reem et ses filles vivent désormais à Ramallah, en Cisjordanie, et elles ne peuvent pas en sortir. Le père, lui, est « coincé à Khan Younès, dans le sud de la Bande de Gaza ».La Cisjordanie en ligne de mireLe Point a enquêté sur un phénomène resté en arrière-plan, éclipsé par les bombardements sur Gaza, et l'inquiétude pour les otages israéliens... « Depuis le 7 octobre, explique l'hebdomadaire, les extrémistes israéliens multiplient les actions punitives » en Cisjordanie. Selon le ministère de la Santé, à Ramallah, plus de 220 Palestiniens auraient été tués en un mois par l'armée israélienne et les colons, en Cisjordanie. Le Point a rencontré Morsi et Akram, deux frères pour lesquels « la saison des olives a tourné au cauchemar ». Le 11 novembre, alors qu'ils réalisent les premières récoltes dans le champ familial, ils sont menacés par des hommes armés, qu'ils identifient comme des colons. « L'un d'eux », raconte Morsi, m'a tenu en joue avec son fusil M16, et m'a lancé : « je vais te descendre. Si tu oses sortir à nouveau, je te brûlerai vif ». « Depuis ce jour, précise Le Point, Morsi et Akram ne sortent plus de chez eux, où ils se sont cloîtrés avec femme et enfants ».Donald Trump, le retour ?« Au secours, Trump revient » s'alarme l’Express... parlant d'une hypothèse « vraisemblable », qui provoque des « sueurs froides dans le monde entier ».  Car l'ex-président « tient la corde dans les sondages », face à Joe Biden, en vue de l'élection présidentielle l'année prochaine. Trump vainqueur ? Une perspective qui est loin de concerner les seuls États-Unis... « Trump pourrait, nous dit-on, utiliser son pouvoir exécutif pour ralentir ou même arrêter le soutien à l'Ukraine approuvé par le Congrès américain ». Et ce n'est pas tout, poursuit l'Express, « le retour de Trump aux affaires impacterait aussi le Moyen-Orient avec, d'une part, une position plus dure que celle de Biden vis-à-vis de l'Iran, le Hamas et le Hezbollah et d'autre part, un ' soutien total à Israël ', comme il l'a déjà annoncé ». L'Express a aussi interrogé Françoise Coste, historienne du Parti Républicain. À la question « À quoi ressemblerait Trump 2 » ? Elle répond « ce serait Trump 1, mais en pire, parce qu'il sera plus aguerri et que désormais il connaît les institutions ». « Il a déjà annoncé, ajoute Françoise Coste, qu'il poursuivra en justice Joe Biden et ses conseillers. On ignore dans quel but, ce serait une simple vendetta ».Enfin, un portrait sans complaisance dans l'Obs...Portrait de Patrick Pouyanné, le patron de Total, « le roi du pétrole », ironise l'Obs, selon lequel « il freine la transition énergétique ». « Il est tellement en confiance » ajoute l'hebdomadaire, « qu'il peut annoncer sans gêne que son groupe prévoit d'accroître, de 2 à 3 % tous les ans, sa production de pétrole et de gaz, d'ici à la fin 2028 ». De son côté, l'ONG Greenpeace a « calculé que Total prépare 33 projets si émetteurs de CO2 qu'on peut les qualifier de "bombes climatiques ». Quant aux réunions de travail avec Patrick Pouyanné, elles virent souvent au « jeu de massacre », nous dit l'Obs... Un familier de ces réunions raconte les invectives : « c'est nul », « vous n'avez rien compris », « c'est n'importe quoi ». « Le patron de Total ne fait confiance à personne » conclut l'hebdomadaire.
11/26/20235 minutes, 14 seconds
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À la Une: les otages français du Hamas

C’est à la Une du Parisien Dimanche : les photos des huit Français otages du Hamas. On les voit souriant, enfants, adolescents et jeunes adultes, posant pour la photo à une époque heureuse. « Ne les oublions pas », s'exclame le Parisien Dimanche qui veut « mener le combat contre l'oubli ». Qui sont-ils ? « La plupart étaient des militants pour la paix », explique Roy Zichri, dont le petit frère Ohan, 9 ans, a été enlevé avec sa mère et ses grands-parents. « Nous ne demandons rien d'autre que de retrouver nos proches, témoigne-t-il. Il le sait, ajoute le journal, à l'étranger, les images de Gaza sous les bombes ont éclipsé l'attention portée aux otages. » Pour donner de la chair, à ces photos de disparus, le Parisien Dimanche a écrit quelques lignes sur chacun d'entre eux. L'un est « un enfant merveilleux », l'autre « une adolescente sensible avec une âme d'artiste »,un autre encore un « passionné de football ».Les otages français, il en est aussi question dans le Journal du Dimanche, qui a interrogé Sébastien Lecornu, le ministre des Armées de retour d'une tournée qui l'a mené « au Caire, à Abu Dhabi, Ryad, Doha et Tel Aviv ».« Il a tenté, explique le JDD, de peser de tout le poids de la France, pour obtenir la libération de nos otages. Avez-vous des bonnes nouvelles ? », lui demande le journal. Mais le ministre est, évidemment, sur la réserve, expliquant : « Nous nous devons d'être efficaces, et vous comprendrez donc l'indispensable discrétion à adopter sur le contenu exact de mes différents échanges. »À la Une de l’Express : Élisabeth BadinterLa philosophe fait la Une de l'hebdomadaire, avec cette phrase : « Pour la première fois depuis 1945, beaucoup de Français juifs ont peur au point de se cacher. » Et elle accuse : « Nous avons laissé l'islamisme prospérer, faire de l'entrisme à l'école, dicter sa norme dans certains quartiers et impressionner les esprits partout. Les islamistes radicaux ont été plus malins que nous. Et aujourd'hui on a peur. » Face à l'augmentation des actes antisémites, notamment en France, la philosophe n'est guère optimiste lorsqu'on lui demande s'il est encore temps de reprendre la main, elle répond : « J'ai peur qu'il ne soit trop tard, mais ce n'est pas une raison pour baisser les bras. »Un pessimisme qui contraste avec l'espoir, si ce n'est l'optimisme, de Zeruya Shalev, « grande voix de la littérature israélienne, précise l'Obs. Elle vit à Haïfa, et a donné rendez-vous à l'envoyé spécial de l'hebdomadaire, dans un restaurant tenu par une Palestinienne, Rola, qu'elle serre dans ses bras. Après le 7 octobre, raconte Zeruya Shalev, tout a volé en éclat. Mais nous sommes nombreux, néanmoins, à vouloir la paix en Israël. Il faut poursuivre le dialogue. Je continue à avoir de l'espoir ». Même si elle n'a aucune confiance dans le gouvernement actuel. « Benyamin Netanyahu, nous a mené à la catastrophe. Nous devons nous débarrasser de lui. »Rien ou presque, dans les hebdos, sur la guerre à GazaIl est vrai que les journalistes étrangers n'ont pas le droit de rentrer dans l'enclave palestinienne. Mais ils peuvent encore se rendre en Cisjordanie, c'est ce qu'a fait l'envoyé spécial de M, le supplément du Monde, qui est allé dans le village de Nabi Saleh, « dont tous les habitants sont des membres de la famille Tamimi. Une tribu dont chaque génération se mobilise contre la colonisation israélienne. La plus célèbre d'entre eux, est la militante palestinienne Ahed Tamimi, connue pour avoir giflé un soldat israélien, lorsqu'elle avait 16 ans ». C'était en 2017. Elle avait été condamnée à huit mois de prison. « Elle a aujourd'hui 22 ans, et elle a été arrêtée le 6 novembre, accusée "d'incitation au terrorisme". Les Tamimi ont toujours su rendre leur engagement très médiatique », précise l'Obs qui ajoute : « Bilal, l'un des cousins d'Ahed, "filme tout". Ses images sont postées sur la chaîne YouTube, et parfois consultée par des millions d'internautes. » Il s'agit de « récolter les preuves des violences commises par l'armée ou les colons, et immortaliser leur contestation », précise l'hebdomadaire.Y a-t-il un risque de conflit mondial ?Sur cette question, le Figaro Magazine fait dialoguer le chercheur Frédéric Encel, et l'écrivain Amin Maalouf. Le premier ne croit pas « à une grande régionalisation du conflit au Proche-Orient, et encore moins, à une guerre mondiale ». Le second parle d'une « nouvelle guerre froide, dont les développements sont nombreux ». Amin Maalouf cite notamment « le conflit entre la Russie et l'Occident, qui n'est pas engagé directement contre elle mais qui aide l'Ukraine ». Il cite aussi « le conflit en Afrique sahélienne, où la Russie a contribué à déstabiliser les alliés de la France et des États-Unis, à tel point qu'on ne sait plus au Soudan, en Libye au Mali, au Niger ou au Burkina Faso, qui est l'allié de qui ».
11/19/20235 minutes, 1 second
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À la Une: le 7 octobre et la montée de l'antisémitisme dans le monde

Le 7 octobre 2023 : « Un pogrom au XXIe siècle », titre le Point, qui revient en détail sur cette journée où « le monde a atteint un sommet d'horreur ». L'hebdomadaire revient heure par heure sur les faits qui se sont déroulés ce jour-là, notamment dans les kibboutz, comme celui de Kfar Aza, « où 77 des 400 habitants du village ont été tués ». Les témoignages des survivants sont nombreux. Ils racontent le déluge des roquettes, les corps « découpés en morceaux », les appels d'enfants terrorisés à leur mère, alors qu'ils sont sur le point d'être pris en otages.Il y a aussi la violence des photos, les scènes de crime, les corps ensanglantés. Des « centaines de témoignages » ont été recueillis, précise le Point, dont l'objectif est clair : il s'agit de « faire face à la volonté de certains de minimiser ou de relativiser ce pogrom du XXIe siècle, [...] cette journée d'infamie ».C'est « le péril antisémite », s'alarme l'Obs. En France, « il ne cesse de grandir. [...] Insultes, tags de croix gammées, menaces sur les personnes, les synagogues et les écoles ». Et la « fièvre » est « mondiale », ajoute l'hebdomadaire qui revient sur l'épisode survenu en Russie, à l'aéroport du Daghestan, « lorsque des grappes de types ivres de vengeance se sont rués sur un avion en provenance de Tel Aviv ». L'Obs s'inquiète pour les juifs de cette région du Caucase, « 700 familles y subsistent encore. [...] Nul doute qu'après ce pogrom avorté, le Caucase va finir par les perdre jusqu'au dernier ».La situation est grave mais il ne « faut pas avoir peur », estime de son côté Ginette Kolinka, bientôt 99 ans, rescapée de la Shoah. « On parle de recrudescence de l'antisémitisme, mais la réalité, c'est que ça a toujours existé. Simplement on en parle peut-être davantage durant certaines périodes liées à des conflits », dit-elle dans une interview à Paris Match. Et elle s'indigne : « Avant de penser religion, pensons aux êtres humains. Croyez-vous qu'une mère réagisse différemment, qu'elle soit israélienne ou palestinienne, quand elle voit son enfant tué ? Non, je me mets aujourd'hui à la place de toutes les mères qui voient leurs enfants se faire tuer, sans distinction. »Une marche contre l’antisémitisme à ParisC'est la Une de la Tribune-Dimanche, qui affiche les photos de dix personnalités qui participeront à cette marche : écrivains, cinéastes, humoristes, animateurs télé. Des personnalités qui s'engagent et « soutiennent la mobilisation républicaine d'aujourd'hui », explique le journal.  Chacun exprime sa motivation : « Je marche parce que je suis juif et parce que les miens n'ont jamais eu aussi peur », déclare l'animateur de télé Arthur.« Abandonner la lutte contre l'antisémitisme aux juifs est profondément raciste », estime de son côté l'humoriste Sophia Aram, qui ne veut pas voir dans la présence de l'extrême droite à cette manifestation, une raison pour ne pas en être. « Le Rassemblement national reste dangereux, dit-elle, mais sa participation, [...] ne saurait justifier qu'on abandonne à ces tartuffes le terrain de l'antiracisme par crainte que le RN en devienne le fer de lance. » D'autres personnalités, dans Aujourd'hui en France, s'engagent, elles aussi. Notamment l'évêque de Nanterre Matthieu Rougé : « Pour les catholiques, il est essentiel d'y être. La lutte contre l'antisémitisme est un engagement d'hier, d'aujourd'hui et de demain. »« Il ne faut pas oublier l'Ukraine »« Il ne faut pas oublier l'Ukraine », c'est le message qu'Olena Zelenska, l'épouse du président ukrainien Volodymyr Zelensky, est venue porter en France. Habillée de noir, elle pose pour la photo, dans l'Express, le regard fixe, sans un sourire. Elle tient tout d'abord à dire que les Ukrainiens « partagent les souffrances du peuple israélien. Mais, il est primordial de ne pas laisser l'attention du monde se détourner de l'Ukraine. Nous constatons déjà que l'aide militaire en direction de notre pays arrive trop lentement pour permettre un changement positif sur la ligne de front. » Et elle met en garde : « Réfléchissons à ce qui se passerait si l'Ukraine n'avait pas tenu. À notre place, il y aurait la Russie et ce sont des centaines de kilomètres qui se rapprocheraient de vous, de vos maisons. »De son côté, l'Obs fait le même constat. « La guerre en Ukraine a jusqu'ici tenu le monde en haleine, suscitant les terreurs les plus viscérales et les indignations les plus légitimes. » Mais « l'opinion publique mondiale se lasse de ce conflit qui s'enlise à l'approche de l'hiver. Comme on se fatigue d'une série aux saisons trop nombreuses, quand l'intrigue tire en longueur et que les rebondissements se font rares ». Et puis, ajoute l'Obs, le « terrible pogrom du 7 octobre, avec ses tragiques conséquences et le possible embrasement des milices religieuses du Moyen-Orient, agitées par l'Iran, (ce terrible pogrom donc) a lancé un autre blockbuster, qui chasse le premier ».
11/12/20235 minutes, 19 seconds
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À la Une: l’horreur à Gaza, l’angoisse en Israël

Paris Match fait le parallèle entre, d'une part, les images diffusées par l'armée israélienne - des photos satellites des cibles à Gaza, des colonnes de blindés qui s'enfoncent dans l'enclave – et, d'autre part, les clichés des journalistes palestiniens.Parmi eux, le photographe Motaz Azaiza devenu « l'oeil de Gaza pour plus de 11 millions de personnes ».Sur son compte Instagram, « son visage s'éteint peu à peu »,« photo après photo », « massacre après massacre ».Le 14 octobre dernier, le jeune homme publie « une vidéo terrible ». On y voit un bébé de moins de deux ans, visage ensanglanté, les yeux fermés, la bouche ouverte à l'avant d'une ambulance.La petite fille est morte dans les bras du photographe. Son commentaire : « J'aurais voulu être à ta place... »« Motaz Azaiza n'édulcore rien », raconte Paris Match, « il montre l'horreur de Gaza comme elle vient ».L’angoisse des familles des otages israéliensDans un reportage à Tel Aviv, l’Obs rencontre Hadas Kalderon, visage tordu par l'inquiétude. Cette mère de famille n'a rien pu faire quand les membres du Hamas ont enlevé « sa fille, son fils, son ex-mari » dans le raid du 7-octobre.L'Obs relaie donc la colère de cette rescapée contre Benyamin Netanyaou accusé « de ne rien faire pour sauver les otages ».Seul lueur d’espoir pour Hadas Kalderon, sa double-nationalité française. Pour cette femme, c'est son autre patrie qui libérera ses enfants, car, dit-elle, « la France sait négocier avec le Qatar »...« Le dilemme des Arabes israéliens »Le Point prend la mesure du fossé en train de se creuser entre Juifs et citoyens d'origine arabe, à Nazareth.Dans la plus grande ville arabe d'Israël, un imam prêche devant ses fidèles rassemblés dans sa mosquée :« Nous sommes partagés entre la rage de voir notre peuple mourir sous les bombes à Gaza et notre condamnation de l'attaque terroriste du Hamas qui a tué des innocents. »Autre témoignage amer : celui de cet informaticien renvoyé quelques jours après avoir « liké » un hommage aux victimes de Gaza sur le réseau social LinkedIn. Il assure avoir vu « le visage de ses collègues juifs changer subitement » en réaction.Enfin ce politologue arabe israélien redoute un repli accru de sa communauté sur elle-même, depuis l’attaque du 7-Octobre. « Notre capacité à vivre ensemble continue de s'éroder. »Au Sahel, « le risque d’une victoire des djihadistes est réel »Dans les colonnes du Journal du Dimanche, interview du général Frédéric Blachon. Ce dernier a été commandant de l’opération Barkhane pendant un an. Le militaire constate une « poussée spectaculaire des djihadistes » au Sahel, que le Mali, le Burkina Faso, le Niger ne peuvent qu’au plus « contenir ». Selon Frédéric Blachon, « les djihadistes n’ont aucun mal à se substituer aux Etats pour apporter un semblant de justice et un cadre d’organisation politique » vue comme un « moindre mal ». Selon lui, les gouvernements concernés « peuvent surtout essayer de passer un compromis [avec les djihadistes] », comme « un peu plus d’application de la loi islamique (…) en échange de leur maintien au pouvoir ». Le général à la retraite craint « un risque d’expansion », avec au Ghana et au Sénégal, des « cellules dormantes » qui « peuvent passer à l’action à tout moment ». Seule raison d’espérer selon Frédéric Blachon : « la division entre l’Etat Islamique au Grand Sahara et le Groupe de Soutien à l’Islam et aux musulmans qui se livrent une lutte sans merci ».En France, les travailleurs étrangers et sans-papiers à l’affiche avant l’examen du projet de loi ImmigrationLe Point  consacre un dossier à ces emplois occupés par des personnes venues d'ailleurs. Elles œuvrent dans la restauration, l'aide aux personnes dépendantes, le bâtiment, ou comme agents de sécurité, « des secteurs où les Français rechignent ».Selon l'hebdo, « le projet de loi dit immigration prévoit de faciliter la régularisation de certains étrangers dans les métiers dits en tension ». Une mesure rejetée par les partis les plus à droite, comme Les Républicains.Ce rejet suscite l'indignation chez certains : « sans immigré, comment on va faire ? », se demande un restaurateur, qui ajoute : « On va bientôt être un pays de centenaires, il faudra des gens pour s'occuper de nous. »Comme en écho, L’Obs consacre un portrait à Souleyman, sans-papier ivoirien.Il se débat depuis 5 ans pour être régularisé, mais son dossier a été refusé car son patron « a confondu les montants du smic brut et net ».Depuis son autorisation de séjour a expiré, et son employeur l’a licencié. Le jeune trentenaire originaire d'Abidjan se dit « à la merci de tous ». « De ses logeurs qui peuvent le mettre à la rue », « de ses employeurs qui ne veulent pas payer les heures sup ».Souleyman va de nouveau tenter sa chance mais il ne pourra obtenir de titre de séjour « qu'en 2025 au mieux », si son dossier est accepté.L’Abbé Pierre Superstar« L'abbé Pierre, une vie de combat » sort la semaine prochaine en France. Un film-prétexte qu'utilise Le Parisien Weekend  pour élever l'homme à la barbe blanche et à la pèlerine noire au rang des « superstars ».L'hebdo raconte ainsi comment le prêtre a déclenché « une déferlante de bonté » à travers son engagement contre le mal logement, notamment lors de son appel de l’hiver 1954.C'est ainsi au plaidoyer du fondateur d'Emmaüs que l'on doit la trêve hivernale, l'interdiction de l'expulsion des locataires pendant les mois les plus froids de l'année.« Plus de 4 millions de personnes sont aujourd'hui mal logées et fragilisées par la hausse des loyers [en France] (…) Le combat de l'Abbé Pierre y est toujours d'actualité ».Le fabuleux jackpot des tournées musicalesLes Echos Week-End se penchent sur le Final Lap Tour de 50 Cent. Le rappeur américain star du milieu des années 2000 a ainsi rassemblé 35 000 personnes il y a deux jours près de Paris, notamment grâce au tube In Da Club sorti il y a déjà 20 ans.50 Cent qui rentabilise la nostalgie des fans avec des billets vendus entre 70 et 140 euros.Et 50 Cent n'est pas le seul... car les concerts vont générer « près de 30 milliards de dollars de revenus » en 2023.Pour Les Echos Weekend, les principales sources de cette manne financière, ce sont deux divas, Beyonce et Taylor Swift. La tournée nord-américaine de cette dernière pourrait rapporter 2 milliards de dollars en 68 dates, un record absolu... Beyonce a quant à elle vendu des billets « à plus de 3000 euros » lors de son dernier concert au stade de France. Inflation justifiée par des tournées de plus en plus pharaoniques et donc coûteuses.Des spectacles souvent capturés dans des films ou autres produits dérivés là encore vendus aux fans-clients.Mais les perdants, comme le déplorent les Echos Weekend, « ce sont sans doute les petites salles et les artistes moins connus ».
11/5/20235 minutes, 6 seconds
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À la Une: le Proche-Orient s’invite une nouvelle fois dans la presse magazine

« Comment la guerre Israël-Hamas fracture le monde » titre l’Obs qui remonte le fil des événements depuis le 7 octobre et l’attaque du Hamas. Elle a d’abord « sidéré le monde par sa soudaineté et son déchaînement de violences » peut-on lire. Et puis il y a ensuite la réplique israélienne, les bombes sur Gaza, des événements qui, nous dit le magazine, « ont réveillé, partout, une cause palestinienne qui semblait oubliée » et qui « révèle l’impuissance de l’Occident qui a cru pouvoir, ces dernières années, rester à l’écart de ce conflit ». Alors comment « éviter l’aggravation des tensions », en France notamment ? Pour tenter de répondre, l’Obs publie un dialogue entre la rabbin Delphine Horvilleur, « figure de proue du judaïsme libéral en France », et l’écrivain franco-algérien Kamel Daoud. Il y a d’un côté les regrets très amers de Delphine Horvilleur : « J’attendais les paroles d’intellectuels musulmans avec qui je dialogue habituellement. Il y en a eu quelques-unes, si essentielles, mais si rares. Quelque chose m’échappe dans ce silence qui me terrasse » explique-t-elle. Un silence qui lui paraît d’autant plus injuste qu’elle affirme dénoncer depuis des années « le gouvernement de Netanyahou, l’horreur de l’occupation, la dérive de la société ». De l'autre côté, Kamel Daoud, lui, regrette surtout cette prise de position perpétuelle qu’on lui impose à coups de chiffres et de bilans humains, aussi lourds soient-ils. « Je ne suis pas comptable. La logique des équivalences entraîne la logique de l’inhumain » affirme l’écrivain qui ajoute : « ce match Shoah contre Nakba qu’on voudrait nous faire jouer dans nos pays et qui arrange les islamistes est une mise en scène. C’est la cristallisation d’une histoire que l’on voudrait figer ». Un petit peu plus loin dans le magazine, David Khalfa, spécialiste du Moyen-Orient à la fondation Jean Jaurès, estime qu’on peut être à la fois « sensible à la cause palestinienne, soutenir la solution à deux États, critiquer la politique israélienne et condamner le Hamas. On ne doit pas choisir ses morts ».C’est pourtant, selon l’Express, ce que fait Jean-Luc Mélenchon« Le désastre », « la stratégie immorale » : l’hebdomadaire ne mâche pas ses mots après les prises de positions du leader de la France Insoumise qui s’est par exemple refusé à qualifier les actes du Hamas de terroristes. « Est-ce de la bêtise ? Ou peut-être de l’ignorance ? » se demande le magazine qui répond immédiatement : « Non et non. Jean-Luc Mélenchon connaît trop (…) le poids des mots ». Ce sont en fait « de sordides calculs » selon Le Point pour qui celui qui est arrivé troisième à la dernière présidentielle « est un homme qui ne laisse rien au hasard ». L’offensive du Hamas contre Israël représenterait « une aubaine pour un vieux politicien en perte de vitesse ». Interrogé sur la question, l’ex-député européen écologiste Daniel Cohn-Bendit y va de son analyse : « Pour capitaliser sur la révolte qui s’est affirmée dans les banlieues cet été et chercher un nouvel électorat », Jean-Luc Mélenchon se servirait « de la rancœur de beaucoup de personnes d’origine musulmane » et l’instrumentaliserait « à des fins politiques, et même bassement électorales ».Le Ghana, « La poubelle des textiles du monde » : ça, c'est à lire dans Le Figaro MagazineIl s'en prend cette semaine à la fast fashion, à cette surconsommation occidentale qui est devenue « un mode de vie et une logique économique ». Une fois les vêtements remplacés par une nouvelle tendance, ils sont majoritairement expédiés à l'étranger et notamment vers le continent africain « avec la promesse d'une seconde vie possible ». Sauf que pour l'hebdomadaire, « ce trésor textile (...) s'est mué en un bourbier écologique et sanitaire pour les populations locales ». Chaque jour, le Ghana reçoit 160 tonnes de vêtements déjà portés, acheminés par bateau. La moitié de ces cargaisons serait « considérée comme invendable dans les échoppes locales », pour finir « jetée dans les rues ou les allées du marché » à Accra. Alors pour quelques pièces, des personnes ramassent ces vêtements abandonnés et s'en débarrassent à la périphérie de la ville, dans des décharges sauvages où ils finissent par former « de véritables dunes artificielles (...) pouvant atteindre 20 mètres de hauteur », au détriment de l'environnement.Et puis M, le magazine du Monde, s’intéresse lui à ces jeunes « Lisses comme des images »« Ils ont à peine plus de 20 ans, pas une ridule », et pourtant ils fréquentent « déjà des cabinets de médecine esthétique ». L’article nous apprend tout de ces techniques qui ont la cote auprès de ces jeunes et qui évitent de passer par le bistouri : les injections, le laser, le peeling chimique… Des soins, peut-on lire, « qui promettent à cette génération biberonnée aux réseaux sociaux de prévenir le moindre signe de vieillissement ». S’y prendre aussi tôt, ça porte un nom : la Préjuvénation. Mais attention au cliché, ça ne veut pas dire que ces jeunes, ils veulent ressembler aux stars de la réalité. Non, ce qu’ils veulent, nous dit M, c’est du Glow, soit un éclat qui semble venir de l’intérieur, un teint radieux, des pores invisibles, des lèvres bien hydratées. Le tout grâce à des techniques « insoupçonnables et indolores », pratiquées « si possible entre midi et deux à l’heure du déjeuner, comme on ferait une course ou une séance de sport ». Cette nouvelle patientèle, poursuit le magazine, « économise ou se fait offrir un soin pour son anniversaire, elle fait des recherches sur internet, connaît le nom des machines, des ingrédients, partage ses adresses, met des notes aux médecins ». Bref, ce serait presque devenu banal et naturel, pas de quoi rougir… Quoique : aucune des personnes qui témoignent dans cet article n’a souhaité donner son nom. Vestige, peut-être, d’un léger sentiment de honte plus dur à effacer que des rides ! 
10/29/20234 minutes, 56 seconds
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À la Une: Israël étend son offensive à Gaza

Toute la presse française se fait ce samedi matin l’écho des déclarations de l’armée israélienne qui a annoncé intensifier ses frappes de manière très significative, et qui a aussi dit qu’elle allait, dès hier soir, étendre ses opérations terrestres dans l’enclave palestinienne… Des déclarations « sans entrer dans les détails » nous dit Libération, sans dire, ajoute le journal, « s’il s’agissait de l’invasion terrestre globale promise depuis les attaques terroristes du Hamas en Israël ».Le Monde aussi reste prudent…… mais « le conflit a semblé rentrer dans une nouvelle phase » hier soir, peut-on lire sur le site du journal. Mediapart, de son côté, estime que « la menace semble avoir été mise à exécution. L'attaque intégrée et coordonnée par voie aérienne, maritime et terrestre contre la bande de Gaza commence à prendre corps » écrit le journal en ligne. Pour Le Parisien-Aujourd’hui en France, « certains observateurs évoquaient la possibilité » que cette offensive terrestre « ne soit jamais déclenchée » tant elle a été annoncée puis retardée. Mais de toute façon, « la guerre a bel et bien commencé » écrit le journal qui ajoute : « toute la moitié nord » de la Bande de Gaza « est réduite de jour en jour à un champ de ruines », et « la litanie des civils en détresse et des corps disloqués sous les gravats s’étale quotidiennement sur les photos des agences de presse palestiniennes […], chauffant à blanc une opinion arabe déjà très remontée contre Israël. »Et en France, « la communauté juive craint pour sa sécurité » écrit Libération« Plus de 700 actes antisémites ont été comptabilisés dans l’hexagone » depuis le 7 octobre, écrit le journal qui est allé à la rencontre des fidèles juifs devant la synagogue de Raincy, en région parisienne. La photo montre des militaires lourdement armés déployés aux abords de l’édifice religieux. « Que les policiers soient là, je les en remercie. Mais est-ce normal que pour venir prier, on soit obligés d’être protégés ? » s’interroge ou plutôt regrette le président de la communauté juive locale qui reconnait faire attention de ne pas « s’exposer » dit-il. « Il a renoncé aux grandes tablées au restaurant » écrit par exemple Libération qui a aussi recueilli le témoignage de Nathalie, elle raconte être allée dans une librairie juive du Marais pour acheter quelques livres. « Pour les emporter, j’ai demandé qu’on me donne un sac sans le nom du magasin » explique-t-elle.La Croix aussi a recueilli des témoignages, publiés sur son site : témoignages de franco-israéliens, certains vivant en France, d’autre en Israël  Et la guerre « les place face à un dilemme » explique le site : soit rejoindre Israël, soit rentrer en France. Pas question de rentrer pour Sabrina, coiffeuse en banlieue de Tel-Aviv. « En France, j’avais beau avoir une pratique discrète de ma religion, j’ai souvent été la cible d’actes antisémites » se souvient-elle, racontant aussi les moqueries subies par sa fille lors de sa scolarité, ou encore ce « sale juive » écrit dans leur cage d’ascenseur.Ce conflit israélo-palestinien, il « ébranle la foi de Strasbourg dans le dialogue » titre pour sa part Médiapart qui s’est rendue dans la ville alsacienne…… Une  ville pourtant « traditionnellement attachée à l’œcuménisme ». L’ambiance a clairement changé, le reportage évoque des tags antisémites dans les transports en commun, des injures, des menaces, et même ce jeune homme « interpellé après avoir été surpris frottant un couteau le long de la grille » d’une synagogue. « La communauté juive réclame un soutien sans équivoque » écrit Médiapart qui ajoute que les militants pro-palestiniens, eux, « se plaignent d’être muselés ». Le reportage revient notamment sur les arrestations lors d’un rassemblement pro-palestinien il y a quelques jours, c’était encore interdit... Il y a clairement eu une « bascule » ces trois dernières semaines explique pour sa part le Président d’une association qui vise à renforcer le dialogue entre le Maghreb et la France. « Nous préparons un concert dans une église protestante avec un chœur de réfugiés qui chantent en arabe » raconte-t-il avant de conclure : « je me pose des questions que je ne me suis jamais posées avant ».Et puis « Les Meilleurs pour la fin » titre le FigaroAll-Blacks-Springboks, la finale de la Coupe du Monde de rugby, c’est ce soir. « La Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud ambitionnent de devenir la première nation à décrocher une quatrième couronne mondiale » nous rappelle le journal qui les qualifie de « Cadors du sud habitués aux grands rendez-vous, maîtres de leurs nerfs et de leur rugby ». Mais « il ne peut en rester qu’un » écrit L’Équipe qui parle d’une véritable « rivalité séculaire ». « Cette Coupe du monde » nous dit le quotidien sportif, « malgré sa livraison dans la douleur » (référence ici à l’élimination de l’hôte français par les Sud-Africains en quart de finale) a au moins « l’élégance de se conclure sur l’autre finale de rêve », entre « les deux meilleures nations de l’histoire de ce jeu ». « L’hémisphère sud ne perd pas le nord » titre de son côté Libération qui rappelle que les experts misaient plutôt sur « une passation de pouvoir », une victoire d’une nation du Nord, la France pour ne citer qu’elle. Alors c’est un « quasi-coup de théâtre, voire de massue » reconnait le journal. Mais ses confrères du Monde essaient de voir le verre à moitié plein : « Le rugby prend de la valeur », peut-on lire, auprès des entreprises notamment qui, nous explique l’article, conscientes du sens du collectif que dégage ce sport, sont de plus en plus nombreuses « à vouloir y associer leur image en soutenant financièrement les clubs ». « La fête est loin d’être finie » conclut Le Monde.
10/28/20234 minutes, 22 seconds
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À la Une: une image en noir et blanc sur la manchette du Figaro ce matin

On y voit des véhicules blindés et des bulldozers israéliens traverser un grillage dans le Nord de la bande de Gaza pour entrer dans l’enclave, la « première incursion de chars » explique le journal qui s’interroge : « Faut-il y voir les prémices de l’offensive terrestre israélienne […] envisagée et même annoncée à maintes reprises » ? « Cet assaut » poursuit le Figaro « suscite les réticences de moins en moins cachées de la communauté internationale, y compris au sein des alliés de l’Etat hébreu ». Les Etats-Unis notamment « redoutent un nombre important de victimes civiles ».Le journal est aussi allé à la rencontre à Elad, côté israélien, à l’est de Tel Aviv, des « ultra-orthodoxes, qui évitent habituellement le service militaire et le recours à la violence » mais qui veulent aujourd’hui se défendre. Le Parisien aussi donne la parole à cette communauté qui représente 12 % de la population israélienne, et donne même des chiffres en se basant sur ceux de la presse israélienne : « 2 100 hommes se seraient engagés à effectuer un service volontaire ». Avi en fait partie. Il explique au parisien avoir « peur d’y aller » mais ressentir « un devoir moral à rendre à son pays un peu de la protection qu’il lui offre ».  « Mais son raisonnement continue le Parisien, ne sera pas compris de tous ses voisins […], il reste une exception si ce n’est un traître ».« Pour les Palestiniens, la fuite sans fin des bombardements israéliens » écrit pour sa part Libération…« Plus aucun endroit de l’enclave palestinienne ne semble sûr pour les Gazaouis » nous dit le journal qui décrit le sentiment de miracle chez ceux qui, malgré les pluies de bombes, parviennent à se réjouir d'avoir tout simplement survécu. Libération publie aussi une carte de la Bande de Gaza obtenue grâce à « la comparaison de deux séries d’images radar […] prises à cinq semaines d’intervalle » par un satellite, et qui permet (cette carte) « de déceler les bâtiments détruits ou endommagés ». Ils sont très nombreux : la mosquée Yassine, l’hôpital Al Ahli Arabi ou encore l’Université islamique de Gaza.Mais « un espoir pour la paix » titre pourtant l’Humanité qui publie en pleine page une photo de ce fameux espoir…C’est Marwan Barghouti, menottes aux mains, lui qui est en prison depuis plus de vingt ans. Selon le journal, « il pourrait détenir la clé de la résolution du conflit ». Le dirigeant palestinien est tout simplement « le plus populaire » peut-on lire. L’Humanité l’assure : depuis le 7 octobre et l’attaque sanglante du Hamas, « nombreux sont ceux qui recherchent une voix politique, pacifique et crédible pour la paix », et « c’est tout naturellement qu’ils se tournent vers Marwan Barghouti, dont le nom même (peut-on lire encore) est le symbole de la véritable résistance du peuple palestinien. Une résistance soucieuse des deux peuples, mais clairement prête à la résilience ». L’Humanité explique même que selon un sondage publié au début de l’été, il serait en tête d’une éventuelle élection présidentielle à Gaza « quel que soit le candidat face à lui, y compris le chef du Hamas ».À la Une de la presse française également, la réponse du gouvernement après les émeutes…« C’était début juillet, après la mort du jeune Nahel à Nanterre, tué par le tir d’un policier lors d’un contrôle routier. C’en était suivi, rappelle Le Monde, des pillages, saccages et incendies de bâtiments publics ». Alors hier, la Première ministre Elisabeth Borne a détaillé, donc, la réponse de l’exécutif devant quelque 200 maires. Et les parents sont « en première ligne » explique Le Parisien pour qui la cheffe du gouvernement a « beaucoup insisté » sur leur « responsabilité », leurs sanctions pénales seront renforcées. Autre mesure : une présence accrue d’adultes référents dans les quartiers pour mieux accompagner les jeunes et leur famille : « Un point très attendu par les élus » nous dit Les Echos « quand nombre de postes d’éducateurs spécialisés sont vacants ». Mais le chemin est encore long, explique le journal : non seulement ces mesures doivent « passer les fourches caudines du Parlement », mais elles devront aussi « faire leurs preuves sur le terrain ».Et puis un anniversaire dont les automobilistes se seraient bien passés…Il y a vingt ans jour pour jour, le 27 octobre 2003, le tout premier radar automatique de France était installé dans une petite commune de l’Essonne pour pénaliser les conducteurs qui ont eu le pied lourd sur l'accélérateur. « Vingt ans de tensions, de polémiques mais aussi de vies sauvées » titre Le Figaro : plus de 7 200 morts en 2002… 4 000 de moins aujourd’hui. Efficacité d’accord, mais aussi l’incarnation « d’une politique à double vitesse » nous dit le journal : « Zéro tolérance pour le conducteur, mais trop peu de moyens pour réprimer d’autres infractions, parfois bien plus graves ». « Le pactole des radars » écrit pour sa part Le Parisien qui rapporte que ces radars ont rapporté 12,5 milliards d’euros de recette à l’état, « affectées à la lutte contre l’insécurité routière ».
10/27/20234 minutes, 26 seconds
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À la Une: quasi trois semaines de conflit entre Israël et le Hamas

Et quasi autant de temps que l’État hébreu promet une offensive terrestre contre Gaza … qu’on attend toujours. Alors d’ici là, les journaux français s’interrogent sur le timing, les contours, et les dangers d’une telle intervention qui peut vite « tourner au piège redoutable », prévient Le Parisien ; qui recèle même des « risques incalculables » s’alarme Le Monde, une inquiétude partagée par les diplomaties occidentales : « aux yeux des responsables américains et européens, c’est l’opération de tous les dangers, analyse le journal, qui ferait basculer le conflit dans une tout autre dimension. »Est-ce à force de mises en garde de part et d’autre, d’appels à la prudence, que le gouvernement israélien prend son temps ? Le Figaro va plus loin : « Benyamin Netanyahu aurait-il la main qui tremble ? » En tout cas il ne va pas aussi vite en besogne qu’il le laissait penser, et le quotidien de droite croit savoir « qu’une partie des généraux s’étonnent de ce vertige » et s’impatientent, de peur de laisser passer le coche.Des enjeux immenses Le Figaro, toujours, en pose les termes quelques pages plus loin : « d’un côté, déclencher une conflagration régionale ; de l’autre, la perspective d’offrir une ‘victoire’ aux terroristes couverts de sang. »Dans la région justement, la population est « en apnée » souffle Libération qui s’est rendu à la frontière avec le Liban, « théâtre d’un combat imprévisible. »La question ne semble plus être s’il va y avoir un affrontement, mais quand : une analyste interrogée par le journal pointe que « tout indique que le Hezbollah se prépare à une invasion terrestre » tandis que la population estime, elle, en majorité « qu’Israël doit frapper en premier, en finir avec le [groupe armé libanais] comme avec le Hamas. »Du côté libanais de la frontière, on voit aussi avec inquiétude le spectre d’une guerre se profiler. « Encore un conflit dont on n’a pas besoin » soupire une habitante exténuée dans les colonnes de Libé. Le journal, pessimiste, balaie tout espoir : « dans les esprits, la guerre arrive déjà, et peu importe qui soutenir, tant qu’elle se termine vite. »Emmanuel Macron veut la désescaladeLe président français a mis un point final à sa tournée « sur le fil » hier selon les mots du Parisien, durant laquelle il a « tenté de porter une voix équilibrée, » « outre le message de solidarité sans équivoque adressé à Israël. » De fait, Emmanuel Macron a rencontré aussi bien les autorités israéliennes que palestiniennes, jordaniennes et égyptiennes. Ce dernier interlocuteur, rappelle La Croix,  est « central, comme médiateur traditionnel entre Israéliens et Palestiniens, et voisin de la bande de Gaza. » Là où la Jordanie, elle, « n’a pas les moyens de peser », estime le Monde,  n’ayant ni le statut du Qatar, ni précisément, « les leviers de l’Égypte » et est associée à l’Autorité palestinienne, « partenaire traditionnel moribond. » Surtout, la Jordanie a « une relation très dégradée avec l’État hébreu », depuis l’arrivée d’un gouvernement d’extrême droite au pouvoir.Malgré tout, Le Caire et Amman représentent « le levier arabe » d’Emmanuel Macron, selon Le Figaro, et le moyen de « briser la fatalité du Proche-Orient » que le quotidien résume en un triptyque cynique : les États-Unis bombardent, les Nations unies nourrissent, l’Union européenne paie.Une visite réussieC’est en tout cas l’opinion du Figaro – outre, admet-il, « l’idée saugrenue d’une coalition militaire internationale contre le Hamas. » Le quotidien s’emballe et estime même que le président français a « incontestablement surpassé diplomatiquement ses homologues occidentaux » en réussissant à « construire un partenariat crédible avec les leaders arabes voisins des Palestiniens. »  Un enthousiasme que tempère Le Parisien : certes, Emmanuel Macron est l’un des seuls occidentaux à avoir été à Ramallah ; certes, il a réussi là où Joe Biden a échoué, en décrochant un rendez-vous avec le roi jordanien. Mais cet entretien « n’a duré qu’une heure et n’a été suivi – à la demande du palais royal – d’aucune prise de parole conjointe. Comme pour donner moins d’éclat au rendez-vous », interprète le quotidien.De manière générale, tempère Le Monde, « les annonces peuvent paraître modestes » au regard des risques qui pèsent sur le Proche-Orient. Il n’empêche, le président a su esquisser « un grand écart diplomatique. Mais ces mouvements géopolitiques n’ont pas encore donné lieu à des avancées concrètes, alors, « les diplomates élyséens ont du travail devant eux », conclut Le Parisien.
10/26/20234 minutes, 25 seconds
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À la Une: retour sur le voyage d’Emmanuel Macron au Proche-Orient

Déplacement pas tout à fait terminé puisqu’une rencontre est prévue en Jordanie ce mercredi, mais c’est surtout la journée d’hier mardi qui a attiré les regards. Le président français s’est d’abord entretenu avec Benyamin Netanyahu côté israélien, puis avec Mahmoud Abbas côté palestinien. Qu’en retenir ? Eh bien justement ce n’est pas clair. « Emmanuel Macron tente le flou pour le tout », lance un Libération perplexe, tandis que Le Figaro admet volontiers se poser des « questions sur la coalition anti-Hamas de Macron », illustration selon le journal de la « diplomatie du tourbillon » du président. À moins qu’il ne s’agisse, comme le pense Libé, d’un « effet d’annonce comme les aime Macron ».Quoi qu’il en soit, les deux titres, pourtant rarement d’accord, sont pour une fois sur la même ligne : la proposition française d’une « coalition anti-Hamas » est surprenante. Tellement surprenante qu’il « aura à peine fallu deux heures à l’Élysée pour rétropédaler », raconte Libération, puisque la présidence a rapidement fait savoir qu’il s’agit en réalité de « s’inspirer » de la coalition qui avait été créée contre le groupe État islamique pour « voir quels aspects sont réplicables contre le Hamas ». Bref, balaie le Figaro, « la flamboyante idée n’ira pas plus loin ».À lire aussiCoalition contre le Hamas: une proposition d'Emmanuel Macron qui pose questionUne initiative non concertée ?C’est ce que pense le Parisien, dont la stupeur rejoint celle de ses comparses. Car « on voit mal, analyse le quotidien, Israël laisser quiconque se charger [d’agir contre le Hamas dans son propre fief] à sa place, ou à ses côtés ». Et cela risquerait aussi de fâcher les partenaires arabes de Paris, pour lesquels, rappelle Le Figaro, « le Hamas reste un mouvement nationaliste et non internationaliste » et « les bombardements indiscriminés de la ville de Gaza par l’aviation israélienne sont des crimes de guerre qui ne sont pas moins graves » que ceux commis par le groupe armé palestinien.L’épisode a en tout cas réussi un objectif : faire réagir en France. Face à l’incompréhension de la gauche, qui a retrouvé un semblant d’unité pour dénoncer « une incroyable improvisation », relate Libération, des critiques qui ont confiné « à la moquerie » quand la présidence a dû contredire la présidence ; face donc à cette gauche, se trouve une droite enthousiaste, qui « approuve sans réserve » cette proposition.Mais en réalité, tempère Le Monde, ce n’est pas du côté du clivage gauche-droite qu’il faut regarder, tout simplement parce qu’il n’est pas « recoupé », historiquement, « par le clivage sur le conflit israélo-palestinien ». Un chercheur interrogé par le quotidien estime que « l’incroyable charge émotionnelle des prises de position » au sujet des affrontements révèle en fait « une transformation profonde du champ politique » : « une conception politique qui se joue désormais sur un mode essentiellement émotionnel. » Dit plus clairement, l’angoisse, la tristesse, la colère sont mis en avant et la réflexion sur « l’événement dans sa dimension historique » passe au second plan.La guerre en Ukraine au second plan« La guerre en Ukraine a disparu de nos écrans », pointe La Croix. Pour autant « elle n’a pas pris fin » - loin s’en faut. Les combats se poursuivent, et d’autant plus ardemment, observe le quotidien catholique, que « chaque soldat se prépare à un nouveau et terrible hiver dans une tranchée, au pied d’un obusier ou dans une tourelle de char ». Une saison froide – entre -2 et 2°C en moyenne pendant cinq mois – d’autant plus éprouvante que, grimace La Croix, après vingt mois de combats, « la contre-offensive semble au point mort ». Quant à la population, elle a laissé loin derrière elle les espoirs d’une fin rapide de la guerre et observe maintenant les événements avec une « résignation épuisée ». La Croix s’inquiète surtout de « la perspective de nouvelles coupures de courant, […] alors que les autorités ont reconnu ne pas avoir pu réparer l’ensemble des dégâts causés l’année dernière ».A défaut de l’emporter rapidement, Kiev peut s’entourer ; alors, rapporte Le Monde, le Parlement ukrainien vient d’adopter une loi pour renforcer le contrôle financier des personnes politiquement exposées, « présentée comme la levée du dernier obstacle sur la route de l’Ukraine vers l’Union européenne ». De l’aveu même de Bruxelles, cette réforme est en tout cas « jugée essentielle pour l’ouverture d’éventuelles négociations d’adhésion, en décembre ». Et en attendant du mouvement, sur ce terrain ou sur le front, raconte une ukrainienne rencontrée par La Croix, « on vit dans une imitation de normalité. »
10/25/20234 minutes, 25 seconds
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À la Une: Emmanuel Macron suit son propre tempo au Proche-Orient

Un tempo qui aurait bien besoin d’un métronome selon Le Figaro alors que le président français est attendu ce mardi à Tel Aviv. Le quotidien estime « le "en même temps" à l’épreuve du contretemps ». Dix-sept jours d’attente avant de se rendre en Israël, Le Monde en convient : il s’agit là d’une « visite tardive », après celles de l’Américain Joe Biden, du Britannique Rishi Sunak, de l’Italienne Giorgia Meloni ou encore du Néerlandais Mark Rutte. Le chef de l’État en retard ? Non, il a « voulu temporiser », nuance le journal, en raison « des différences de sensibilité en France, où cohabitent la plus importante communauté juive d’Europe […] et un courant propalestinien remobilisé »Certes, consent Le Figaro, le président a peut-être craint de voir les banlieues s'enflammer – façon de pointer sans le dire, et donc sans devoir s'expliquer, les communautés musulmanes habitant ces quartiers. Sauf qu' « à défaut de spontanéité, Emmanuel Macron s’est enfermé dans le calcul ». Ce qui « l’a cantonné jusqu’ici à une invisible diplomatie du téléphone ».Une stratégie qui ajoute de la difficultéCar depuis deux semaines, non seulement il a été précédé de plusieurs dirigeants, mais le conflit s’est aggravé et les écarts se sont creusés. Un spécialiste interrogé par Le Monde avertit : « Si Macron déclare la même chose » que ses homologues, « ce sera catastrophique » en termes d’équilibre. Ce qui l’oblige à « dire quelque chose de neuf » pour rendre un autre discours audible. Difficile lorsque l'on porte la voix d'une « France aphone » comme le titre L’Humanité.Bref, une véritable épreuve de « funambulisme » attend Emmanuel Macron, prévient Libération, puisqu’il « lui faudra apporter son soutien à l’État hébreu, plaider la négociation sur la libération des otages, et en faveur d’un accès humanitaire maximal à Gaza ». De la politique « de casse-cou », avec des chances de réussite assez minimales. Un diplomate rencontre par Libé le dit franchement : « Si le président Biden n’a rien obtenu, ou simplement des miettes, je ne vois pas vraiment comment le président français pourrait obtenir plus. »La Croix en rajoute une couche : depuis le 11-Septembre, Paris n'est plus forcément audible au Proche-Orient. « La question sécuritaire a rapproché [la France] de la ligne israélienne et l’a éloignée de l’espace arabo-musulman. » Conclusion : le pays semble aligné sur l’État hébreu, et le voyage d’Emmanuel Macron « va renforcer, aux yeux du monde non occidental », cette impression. Et le titre catholique assène le coup de grâce : la France est de toute façon de moins en moins crédible dans la région, à cause « des tensions de politique intérieure, liées notamment aux nombreux différends suscités par les querelles autour de la laïcité et de l’immigration ».Polarisation palpable à l’Assemblée nationaleL’hémicycle quasiment vide pour débattre du Proche-Orient n’a pas empêché les rares présents d’exposer leurs divergences, rapporte Libération. Des désaccords entre la majorité et les oppositions, mais surtout entre la gauche et la gauche. « Entre les alliés de la Nupes, le fossé a semblé s’agrandir encore », jusqu’à cette humiliation essuyée par la présidente du groupe La France insoumise (LFI) Mathilde Panot. Son discours, « couvert par les huées des élus de la majorité […] n’a guère été soutenu par les bancs socialistes, écologistes et communistes ».Car LFI, et surtout son chef honorifique Jean-Luc Mélenchon, s'est rendue responsable d'un nouveau fait d'armes : un très virulent message contre la présidente de l’Assemblée Yaël Braun Pivet, en déplacement à Tel Aviv. Réaction immédiate, une « condamnation générale de la part des macronistes » et un « tollé à droite », note Le Monde. Mais à gauche, cela n’a fait que renforcer des divisions déjà creusées. Ce dont se félicite Le Figaro qui n’attend qu’une chose : « Déjà en surchauffe, la machine à polémique ne va pas tarder à exploser » et avec elle, LFI.Un système fiscal prêt à craquerMais vide à pleurer : il lui manque 1000 milliards d’euros. Autant d’argent envoyé vers des paradis fiscaux par les multinationales. « Accablant », se désole L’Huma : « À force de baisser constamment l’impôt sur les sociétés […], les gouvernements rognent eux-mêmes leurs propres recettes. » Il y a un autre problème, souligné par une experte dans les colonnes du quotidien communiste : « À chaque fois qu’on émet une règle en matière de fiscalité, on prévoit des dérogations pour la contourner. » Et c’est bien là la preuve, conclut Le Monde, que « l’évasion fiscale n’a rien d’une fatalité » et « résulte de choix politiques ». Reste à faire les bons.
10/24/20234 minutes, 40 seconds
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À la Une: le conflit israélo-palestinien accapare la presse française

Un conflit que La Croix qualifie de lutte pour « le droit à la terre » ; un affrontement entre le droit « des Palestiniens à vivre dans un État indépendant » et celui des Israéliens « à vivre en paix et en sécurité ». Deux prérogatives que le journal juge aussi légitimes l’une que l’autre, contrairement aux méthodes utilisées : « Leurs moyens ne peuvent être ceux du terrorisme : le soutien doit aller à ceux qui réclament pacifiquement la justice. » Le quotidien catholique invite « ceux qui, en France, souhaitent apporter leur appui à la cause palestinienne » à respecter ce principe, en référence aux récentes turbulences qui ont agité la gauche française, dont certaines figures hésitent aux qualificatifs à employer pour le Hamas.Des tergiversations que Le Figaro fait volontiers contraster avec l’intransigeance de Xavier Bertrand, cacique de la droite française qui lui, salue le journal, « ne veut "aucune complaisance" avec le Hamas ». Et si le groupe armé palestinien ne représente pas la population palestinienne en elle-même, Xavier Bertrand saute quand même le pas. D’après lui, rapporte le Figaro toujours, « si nous refusons le terrorisme islamique, nous sommes du côté d’Israël ». Une vision partagée par le quotidien d’obédience droitière, qui rapporte ainsi qu’à une manifestation en soutien aux Palestiniens ce dimanche 22 octobre, certains « ne disent pas "Allah Akbar", mais le pensent fort ». Un parallèle aussi expéditif qu’inapproprié entre ces rassemblements et des événements qui hantent la mémoire traumatique nationale. D’ailleurs, le Figaro préférerait ouvertement que ces manifestations soient interdites, lui qui les considère comme « à haut risque ».Liberté de manifesterLe Monde la défend becs et ongles, même s’il prévient : « Nul ne peut l’ignorer : en France, où cohabitent les plus nombreuses communautés juive et musulmane d’Europe, l’importation du conflit israélo-palestinien constituerait un risque majeur. » La question d’autoriser ou non les manifestations de soutien à tel ou tel camp n’a donc rien de superficiel. Mais il n’empêche : « En France comme dans toutes les démocraties, le principe est la liberté de manifestation, et il mérite d’être défendu. » Fort heureusement, se rassure le quotidien, il reste la justice qui, selon lui, a fait preuve ces dernières semaines d’ « un sens de la nuance qui tranche avec les déclarations à l’emporte-pièce de Gérald Darmanin ».Le turbulent ministre de l’IntérieurVéritable « ministre de la surenchère » pour le Monde. Libération estime même avoir affaire à un « affranchi de l’extrême », une sorte de cow-boy de la démocratie, qui « entend démontrer, en agissant quasiment hors-la-loi », que « l’état du droit l’empêche d’agir à sa guise pour assurer la sécurité des Français ». Condamné par la Cour européenne des droits de l'homme pour avoir expulsé des réfugiés tchétchènes, dédit par la justice française à plusieurs reprises ces derniers mois, il est pourtant, estime Libé, « renforcé d’avoir enfreint la loi » sans que cela « émeuve personne » que le gouvernement « traite la justice comme une ennemie de l’intérieur ».Plus sobrement, Le Monde remarque que Gérald Darmanin « clive », « multiplie les déclarations polémiques », et « sature l’espace médiatique ». De fait, il a, rappelle le journal, « de longue date, théorisé une stratégie d’occupation de l’espace public, conscient que chacune de ses déclarations éclipse aussitôt les précédentes pour ne laisser subsister qu’une image de fermeté ». Et cette agitation a, pour lui, un mérite : le poser en « premier flic de France intraitable », face à « la faiblesse supposée d’Emmanuel Macron dans le secteur régalien ».La gauche embourbée dans ses contradictionsDéjà mal en point, la gauche se donne elle-même le coup de grâce et Le Figaro se frotte les mains : « La Nupes n’est plus ce qu’elle était. » La coalition, « brinquebalant ovni politique » est même « au bord de l’implosion… ». Voilà le quotidien prêt à lui donner l’extrême onction.Fait rare, c’est pourtant Libération qui signe l’acte de décès : « La Nupes a implosé sous l’effet du conflit. [...] Personne n’imaginait que la fin serait provoquée par un drame international », et pourtant nous y voilà. Une lente agonie qui a la fâcheuse conséquence de donner à la gauche toute entière, regrette Libé, « l’image confuse d’un camp en proie à des querelles de vocabulaires et des guerres stratégiques ». Et pendant ce temps, conclut amèrement le quotidien, « les amis de Marine le Pen jouent coup double ».
10/23/20234 minutes, 36 seconds
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À la Une: les suites du conflit au Proche-Orient et l’attentat d’Arras

« Israël-Gaza, au bord de l'abîme. » C'est la Une de l'Obs, cette semaine. L'Obs publie le reportage de deux journalistes palestiniens à Gaza. Le ton est donné d'entrée. « À Gaza, un nouveau message se partage sur les réseaux sociaux. Ou plutôt un conseil, une recommandation, presque une prière, à l'adresse de tous les Palestiniens assiégés de l'étroite bande de terre. Il faut qu'ils inscrivent leur nom sur leurs mains et sur leurs pieds. S'ils tombent sous les bombes israéliennes, leurs corps pourront être identifiés, et ils ne finiront pas dans une fosse commune, enterrés dans un drap blanc, sans la moindre inscription, comme avant eux des centaines d'autres cadavres, à jamais anonymes. » L'Obs se penche aussi longuement sur l'histoire de Gaza, une « prison à ciel ouvert, [...] coincée entre la mer et le désert ». Sur une photo en noir et blanc, datant de 1956, on peut voir un officier israélien interroger un prisonnier palestinien, les mains en l'air. L'hebdomadaire fait également la liste des occasions manquées, celles qui auraient pu donner un autre cours à l'histoire, comme à la fin des années cinquante, lorsque la bande de Gaza passe brièvement sous le contrôle de l'ONU.« Nous n’avons pas de rancœur »M, le supplément du Monde, est de son côté allé à la rencontre d'une famille franco-israélienne. La famille Spitz, qui vivait dans un kibboutz, et dont « la vie a basculé le 7 octobre, lors de l'attaque terroriste du Hamas. Ils ont dû fuir en catastrophe les deux villages où ont grandi leurs enfants ». L'hebdomadaire précise que « la majorité des habitants des kibboutz, ces communautés, historiquement marquées à gauche, était opposée à la politique de Benyamin Netanyahu, et favorable à la création d'un État palestinien ». Le patriarche Patrick Spitz raconte la vie dans les kibboutz autrefois : « Les repas dans une grande salle commune, les enfants qui partagent les dortoirs, les habitants qui travaillent ensemble et changent de fonction tous les trois ou quatre ans. » Depuis, les choses ont un peu changé, « mais nous maintenons deux principes de base dans notre vie commune, explique Patrick Spitz, l'égalité et la fraternité. » Et il ajoute : « La population de Gaza va, elle aussi, souffrir, mais nous n'avons pas de rancœur contre elle. Elle n'est pour rien dans notre tragédie. »Attentat contre un professeur de français à Arras« Après Samuel Paty, Dominique Bernard. Combien de morts faudra-t-il encore ? », se demande Marianne, qui a interrogé Iannis Roder, professeur agrégé d'histoire dans un collège en Seine-Saint-Denis, et membre du Conseil des sages de la laïcité au ministère de l'Éducation nationale. Les enseignants ? « Évidemment qu'ils ont peur et qu'ils vont avoir peur. Ils se disent que ça peut leur arriver aussi. Ce professeur n'a été frappé, comme ses collègues, que parce qu'il représentait l'Éducation nationale. »Lorsqu'on lui demande si l'on a tiré les leçons de ce qui s'est passé depuis les attentats de 2015 et l'assassinat de Samuel Paty en 2020, Iannis Roder s'emporte : « Manifestement non. Puisque pour certains, en France, on ne peut pas parler de terrorisme lorsque des enfants se font assassiner en Israël par exemple. » Allusion sans aucun doute aux déclarations de plusieurs responsables de La France insoumise qui refusent de parler de terrorisme lorsqu'il s'agit des attaques du Hamas. Et Iannis Roder ajoute : « Peut-on aujourd'hui enfin parler d'islamisme sans qu'on nous dise que nous stigmatisons l'ensemble de la communauté musulmane ? »La question de l'islamisme dans le Point« L'islamisme, ses crimes, nos dénis », titre en Une l'hebdomadaire, qui consacre une soixantaine de pages à la question.  Assassinat de Dominique Bernard, nouvelle loi sur l'immigration en France, situation en Israël. Pour le Point, tout se tient. Sur la question de l'immigration, estime le Point, « l'attentat d'Arras a encore une fois jeté une lumière crue sur les failles de notre droit dans le suivi et la non-expulsion de l'assaillant Mohammed M., un fiché S d'origine ingouche en situation irrégulière. La nouvelle loi résoudra-t-elle ce genre de problème ? La question reste en suspens, alors que l'exécutif, nous dit le Point, peine à trouver une majorité, pour voter son projet de loi ».C'est dans ce contexte que Gérald Darmanin accorde une longue interview au Journal du Dimanche. Alors que rappelle le JDD, « la France est en urgence attentat ». Le ministre de l'Intérieur, qui fait face à de nombreuses questions, critiquant implicitement ses décisions, ainsi que les grandes lignes du projet de loi sur l'immigration, que le Journal du Dimanche juge visiblement trop laxiste. Mais que le ministre défend toutefois sans faiblir. « L'immigration, c'est la conséquence des dérèglements du monde, économiques, démographiques, climatiques, religieux. "Je pense", conclut Gérald Darmanin, "que devant l'état du monde et devant ce qui va arriver encore, ce projet de loi très ferme est extrêmement nécessaire. »
10/22/20235 minutes, 3 seconds
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À la Une: la libération de deux otages américaines

Elles sont en photo dans le Parisien, la mère et la fille, entourées de soldats israéliens, peu après leur libération. « Un soulagement pour la famille, un immense espoir pour des dizaines d'autres, annonce le Parisien qui raconte : les deux femmes, originaires de Chicago, avaient été kidnappées le 7 octobre, alors qu'elles rendaient visite à des proches au kibboutz Nahal Oz. » Le Hamas affirme les avoir libérées, pour « raisons humanitaires. [...] La mère de famille serait en mauvaise santé. [...] Qui a participé à l'opération ? s'interroge le Parisien qui répond aussitôt : La décision fait suite à "une médiation du Qatar", selon le porte-parole militaire du mouvement islamiste ». Mais ce n'est pas tout, précise le journal : « Le Comité international de la Croix-Rouge a apporté sa pierre à l’édifice. Le CICR qui annonce, via sa présidence, avoir contribué à cette opération "en transportant les otages de Gaza en Israël". » Toutefois, les autorités israéliennes ne baissent pas la garde. Témoin ces propos d'un porte-parole de l'armée israélienne : « Le Hamas est en train de clamer à la face du monde qu’il a relâché les otages pour des raisons humanitaires, mais on parle d’une organisation terroriste qui retient en ce moment même des bébés, des enfants et des personnes âgées. »L’offensive militaire toujours en préparationLibération s'est rendu au kibboutz de Beeri à cinq kilomètres de Gaza. Un kibboutz « vidé de ses habitants, [...] dont une centaine ont été tués ou enlevés par le Hamas, le 7 octobre, et devenu un camp de base pour l'armée israélienne ». Quel est l'état d'esprit des soldats ? « Il faut rendre coup pour coup » annonce l'un d'entre eux. Libération a rencontré Yonatan. « Au milieu des maisons éventrées de Beeri, il s’imagine déjà dans Gaza. Il assure ne pas avoir peur de l’invasion. Ni des tunnels, ni des pièges, ni de voir la mort en face. "Je n’ai pas envie d’y aller", dit-il après un temps de réflexion. "Je dois y aller". » Un autre, commandant de réserve, déclare : « On rend service aux Palestiniens, en les débarrassant du Hamas. Un autre encore, "venu des États-Unis pour défendre Israël : "C'est la bataille du bien contre le mal". »Victimes et disparus françaisC'est le cas du journal La Croix, qui précise que le bilan est désormais de 30 morts et sept disparus français. La France est selon le journal, « l’un des pays les plus endeuillés par les attaques du mouvement terroriste qui ont fait plus de 1 300 morts en Israël ». Parmi les victimes, « au moins deux soldats franco-israéliens, morts au combat ». Dont Benjamin, 23 ans, « originaire de Yerres, dans l'Essonne, fils d'un rabbin, engagé dans un bataillon de parachutistes, il aurait été tué à la frontière avec Gaza, en essayant de protéger des victimes du Hamas ». Il y a aussi Valentin, 22 ans. On le voit en photo, souriant, un béret rouge sur la tête. « Ce Franco-Israélien originaire de Montpellier s'était engagé volontairement dans l'armée israélienne et était sur le point d'achever son service militaire », précise la Croix.Le Monde publie des photos prises à GazaC'est un photographe gazaoui de 37 ans, Mohamed Zaanoun, qui a pris ces photos. On y voit des enfants blessés, à terre ou portés par des adultes, des linceuls ensanglantés, des maisons détruites. Le photographe est lui-même pris dans la tourmente.  Le Monde raconte : « L'offensive israélienne est assortie d'un état de siège, plus rien n’entre ni ne sort de l’enclave depuis quinze jours. Plus d’un million de Gazaouis ont été déplacés par les bombardements. » Mohammed Zaanoun est l’un d’eux. Il raconte qu'il « cache à ses quatre enfants que leur foyer n'est plus qu'un tas de gravats. "Je dis à ma fille que j'irai chercher son vélo plus tard, que je n'ai pas le temps. Je lui dis qu'on retrouvera notre maison bientôt". » Manifestations en France« Ces défilés pro-palestiniens qui menacent l'ordre public », titre en Une le Figaro qui précise : « Jeudi soir, une manifestation autorisée par le Tribunal administratif a réuni des milliers de personnes place de la République à Paris. Une partie d'entre elles a scandé "Allah Akbar". » Le journal conservateur prend ouvertement position contre ces manifestations pro-palestiniennes et rend compte exclusivement des réactions de plusieurs élus de droite et d'extrême droite, dont celle de Michèle Tabarot, députée les Républicains des Alpes-Maritimes. « Je suis pour l'interdiction de ces manifestations. On ne peut pas les accepter, quand on sait qu'elles sont infiltrées par de pro-terroristes soutenant le jihad. [...] La question des futures manifestations va se poser très rapidement, remarque le Figaro. De nouvelles manifestations sont prévues ce dimanche partout en France et à Paris. »
10/21/20234 minutes, 59 seconds
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À la Une, les obsèques de Dominique Bernard...

« L'adieu à un prof extraordinaire », titre le Parisien, avec en Une la photo d'un homme souriant, portant sac à dos, ainsi que livres et papiers sous le bras. « « Les obsèques du professeur assassiné par un ancien élève radicalisé ont eu lieu ce jeudi matin », poursuit Le Parisien. « Une cérémonie chargée d'émotion, suivie par une foule composée d'élèves, d'enseignants et d'anonymes, encore sous le choc ».  Et parmi les plus jeunes, c'est l'incrédulité qui domine, comme pour cette collégienne de 12 ans qui explique : « Je n'arrive pas à croire que c'est vrai, que c'est lui ». Elle a suivi l'un de ses derniers cours, vendredi à 9 H. À la fin il nous a dit : « à lundi pour une interro. Ça devait être sur un truc de Victor Hugo ! ».À l'intérieur de la cathédrale, Isabelle, l'épouse de Dominique Bernard, a pris la parole...  Le Monde reprend ses propos : Dominique « n’aimait pas les réseaux sociaux, la foule et les honneurs, les cérémonies, qu’il avait en horreur... Il n’aimait pas le bruit et la fureur du monde. » Et le journal précise : « Professeur agrégé de lettres modernes, lui qui s’inquiétait tant des dégâts causés par l’ignorance, avait choisi d’enseigner au collège pour tenter d’inciter les élèves, dès la sixième, à délaisser leurs écrans pour les livres, croyant au pouvoir d’émancipation de l’enseignement, de l’art et de la littérature ».De son côté, Le Figaro accuse, rappelant qu'un autre professeur, Samuel Paty, a été assassiné il y a trois ans, presque jour pour jour. « Il faut, nous dit-on, écouter sa sœur ». Reçue en début de semaine par une commission sénatoriale, elle a eu cette remarque : « si la mort de mon frère avait servi à quelque chose, Dominique Bernard serait encore là ». « En une phrase », souligne le journal, « cette femme a résumé l'état d'esprit d'une majorité de Français. Qu'ont fait nos gouvernants pendant les trois années qui ont séparé les tragédies de Conflans-Sainte-Honorine et d'Arras, que tout rapproche : l'islamisme des assassins, leur passé familial, l'école, la profession des victimes, le mode opératoire, les failles de notre politique migratoire ? »Les journalistes à GazaC'est la Une du journal la Croix. « Informer à Gaza ». En photo, des hommes habillés de gilets pare-balles marqués « Press », ils portent les corps de deux journalistes palestiniens tués à Gaza le 10 octobre. On aperçoit un linceul blanc, surmonté d'un casque bleu, lui aussi marqué « Press ». La Croix nous éclaire sur le contexte : « aucun journaliste n'ayant pu entrer dans l'enclave palestinienne depuis le 7 octobre, aucun média international n'y dispose d'envoyé spécial. La responsabilité d'informer repose donc sur les professionnels locaux, qui travaillent dans des conditions logistiques éprouvantes et au péril de leur vie. » Et La Croix précise : « Le danger, à chaque instant, pèse d'autant plus sur les journalistes, qu'il menace également leurs proches ». Le directeur de l'information de l'Agence France Presse, explique « qu'en même temps qu'ils couvrent l'actualité, la plupart des journalistes de l'AFP essaie d'évacuer leur famille vers la frontière égyptienne, dans l'espoir de la mettre à l'abri. »Reporter et humanisteUne bonne nouvelle, enfin, la libération du journaliste franco-afghan Mortaza Behboudi, sur laquelle revient le journal Libération. Lui aussi a exercé sa profession au risque de sa vie.  « Au moment de sa libération », précise le journal, « Mortaza Behboudi a été contraint de signer un document dans lequel il s’engage à ne plus travailler pour des étrangers, pas même en tant que traducteur lors de manifestations de femmes ». Mais « en prison, il a consigné les récits de ses compagnons d’infortune, notamment des condamnés à mort. Même en détention, Mortaza Behboudi n’a jamais cessé d’être un reporter et un humaniste, les fondements de son identité », conclut Libération.
10/20/20234 minutes, 6 seconds
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À la Une: le terrorisme, après Arras, Bruxelles

« L'Europe face au regain terroriste » titre Les Dernières Nouvelles d'Alsace. La voix du Nord pèse ses mots et parle de « cauchemar ». « L'Europe en état d'alerte » en Une du Parisien.Trois jours après l'attaque meurtrière dans un lycée français du Nord-Pas-De-Calais, à 150 km de là, deux Suédois ont été assassinés par balles dans la capitale belge.« Actes individuels et endogènes, propagande permanente sur les réseaux sociaux, mentors actifs à l'étranger ou derrière les murs des prisons, la menace prend plusieurs visages », peut-on lire. Une menace « accrue par un jihad d'atmosphère »Pour le journal, le Proche-Orient est « un halo d'excitation […] une actualité qui offre une motivation supplémentaire à tous ces candidats à la haine ».La Croix aussi fait ce lien entre embrasement au Proche-Orient et vague d'attentats islamistes, en posant cette question : « Le risque actuel d'attentat en Europe est-il lié au Hamas ou à l'organisation État islamique ? »Le quotidien fait de la pédagogie : « la guerre entre Israël et le ­Hamas fait craindre à certains une « importation » du conflit en Europe. Mais les attentats d’Arras et de Bruxelles ont tous deux, été revendiqués au nom de l’organisation État islamique ».Selon l'universitaire Myriam Benraad, citée dans l'article, « il est impossible de ne pas faire le moindre lien ». Pour elle : « ce qui se passe là-bas réactive l’idée qu’il faut faire justice aux musulmans sur fond de circulation d’images de civils gazaouis bombardés par ­Israël. Et cela peut faire écho chez les gens qui adhèrent à l’idéologie de l’EI. » Et justement, la guerre entre Israël et le Hamas, toujours à la Une de la presse française « Joe Biden dans la poudrière » titre Libération. Un voyage au Moyen-Orient du président américain jugé « périlleux » par le Figaro. Une visite pour manifester le soutien des États-Unis à Israël. « Une solidarité intéressée », affirme l'Humanité qui voit en cette visite un moyen de réaffirmer le leadership nord-américain sur ce territoire.Autre objectif, contradictoire, tenter de fixer les limites d'une opération à Gaza. Car avant même que cette deuxième phase de combats ne commence le déluge de feu qui s'abat depuis plus d'une semaine sur l'enclave palestinienne a déjà fait « beaucoup trop de victimes » peut-on lire dans Libération. Le journal prévient dans son éditorial « l'opinion publique mondiale est en train de changer radicalement ».Les images du bombardement mardi soir d'un hôpital dans la Bande de Gaza n'arrangent rien. « Carnage » écrit en Une l'Humanité. On peut voir sur le site du Monde des dizaines de corps sous une tente, enveloppés dans du plastique blanc ou recouvert de couvertures. On termine avec cette interrogation :« Existe-t-il un bruit plus rassurant, plus apaisant, plus généreux que le ronronnement d'un chat ? »Question posée dans les colonnes du Figaro. Car (et c'est très sérieux) l'origine anatomique de ce son si caractéristique n'est pas aussi claire qu'on pourrait l'imaginer. Comment un animal aussi petit produit-il un son aussi grave, aussi basse fréquence ? 20 à 30 hertz seulement.Il existe une règle empirique qui dit que les sons émis par un animal sont « proportionnels à la longueur de ses cordes vocales, qui sont proportionnelles à sa taille ». Oui, mais si on suit cette règle, on s'attendrait, en écoutant les ronrons de notre boule poil, à voir apparaitre un éléphant. « Une incongruité qui a donc poussé les biologistes à aller plus loin »Et ils ont découvert que ce sont des sortes de « coussinets intégrés » dans les cordes vocales qui provoquent ce son apaisant. Ils sont donc la clé du ronronnement. C’est le même mécanisme qu'un miaulement, un moyen d’expression, et pas seulement une contraction musculaire.
10/18/20233 minutes, 58 seconds
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À la Une: Benyamin Netanyahu sur la sellette…

« Benyamin Netanyahu survivra-t-il politiquement à l’un des plus grands désastres de l’histoire d’Israël ? », s’interroge Le Figaro. « Certes, dix jours après la sanglante attaque du Hamas, les Israéliens font bloc derrière leur drapeau. L’armée s’est fixée un objectif : détruire le mouvement islamiste qui règne depuis 2007 sur la bande de Gaza. Plus tard viendra l’heure des commissions d’enquête, chargées de faire la lumière sur les causes de l’échec du 7 octobre. En attendant, les réservistes répondent en masse à l’appel de l’armée, la solidarité s’organise, les dons affluent, les volontaires suppléent à la paralysie de la puissance publique. Mais, note Le Figaro, dans les rues, la colère du peuple israélien contre son Premier ministre est palpable. Le 'King Bibi', qui a entamé en décembre dernier son troisième mandat en tant que Premier ministre, voit dangereusement pâlir son étoile. Et c’est tout un système qui pourrait sombrer avec lui. »« Tu étais où ces dernières années ? »Et Le Figaro de citer le quotidien israélien centriste Yediot Ahronot : « Netanyahu doit savoir que, même s’il ne reconnaît pas sa responsabilité, le public israélien n’oubliera pas. Devant la Knesset hier, Netanyahu a parlé de tout sauf d’une chose : sa responsabilité. Il a parlé des victimes du massacre, mais sans mentionner qu’il est responsable de tout le sang qui a coulé. Il a parlé du 7 octobre comme d’un jour d’infamie, mais il n’a pas dit pourquoi : à cause d’une débâcle de l’armée et des services de renseignements, et à cause d’un gouvernement failli, aux priorités perverties. (…) Sans blague, s’exclame encore Yediot Ahronot, Netanyahu, tu étais où ces dernières années ? »« Pleutre ! »Libération ne mâche pas non plus ses mots… « En échouant à protéger les Israéliens, Benyamin Netanyahu a failli à sa mission la plus essentielle, affirme le journal. Son refus de reconnaître la moindre responsabilité signe sa faillite morale. (…) Aucune excuse publique pour avoir déplacé l’armée des pourtours de Gaza jusqu’aux colonies de Cisjordanie, à seule fin de protéger les colons et de satisfaire ses alliés d’extrême droite. Aucune excuse publique pour avoir dédaigné les alertes lancées peu avant la tragédie. Rien. Ah si, pardon, s’exclame Libération : le Premier ministre israélien a établi des responsabilités, mais ce n'étaient pas les siennes. Les responsables, il faut les trouver à la tête de l’armée et du Shin Bet (le renseignement intérieur), voire parmi ces gauchistes laïques qui ne respectent pas le shabbat. Bref, assène encore Libération, cet homme que l’on savait déjà corrompu, menteur, prêt à brader la démocratie israélienne pour se maintenir au pouvoir, se révèle être aussi un pleutre. Il n’échappera pas à une commission d’enquête. »Nos enseignants : derniers remparts contre l’obscurantismeÀ la Une également, émotion et recueillement hier dans les écoles en France, trois ans après l’assassinat de Samuel Paty et trois jours après l’assassinat au couteau vendredi dernier à Arras d’un autre professeur, Dominique Bernard.Le Monde laisse éclater sa colère : « que le métier de professeur puisse, en France, être considéré comme "à risque" est inacceptable. Conflans-Sainte-Honorine, Arras… Le pays sait désormais ce qui l’attendrait si le meurtre de Dominique Bernard laissait intacte une certaine naïveté à propos des visées islamistes sur l’école, s’il ne sonnait pas comme un appel au pays à se mobiliser autour de ses professeurs et au ministre de l’Éducation nationale à programmer dans la durée la revalorisation du métier des enseignants, derniers remparts contre l’obscurantisme. »Avoir un travail ne suffit plus pour vivre…Enfin, aujourd’hui 17 octobre, c’est la Journée mondiale du refus de la misère. Avec ce grand titre de La Croix : « lutte contre la pauvreté : pourquoi on n’y arrive pas. (…) Le chômage baisse (en France) et pourtant la pauvreté semble s’aggraver d’année en année. Un paradoxe dont l’explication réside dans des causes structurelles profondes. »L’une de ces causes, pointe le quotidien catholique, « c’est que le travail ne paie plus. Depuis les années 1990 se sont développés tout un tas d’emplois mal rémunérés, avec les CDD, le temps partiel, l’auto-entrepreneuriat… Cette uberisation de la société contribue à ce qu’avoir un travail ne suffise plus pour vivre. »Et « si lutter contre la pauvreté est une question d’argent, c’est aussi et surtout une question de choix politique, relève encore La Croix. La suppression de la taxe d’habitation coûte 20 milliards d’euros chaque année. Porter le revenu minimum à 900 euros, soit l’équivalent du seuil d’extrême pauvreté, c’est entre 7 et 10 milliards d’euros. »
10/17/20234 minutes, 13 seconds
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À la Une: la guerre en Israël et l'attentat d'Arras

C'est la Une de la Tribune du Dimanche : « Terrorisme : le retour de la peur. » En photo, deux lycéennes qui s'étreignent, l'une d'elle tient un bouquet de fleurs blanches, au lendemain de l'assassinat d'un professeur de français, par un jeune homme d'origine tchétchène. Le journal publie une interview exclusive de la Première ministre Élisabeth Borne qui déclare : « l'attaque contre Israël a pu être un déclencheur à Arras. »« La barbarie sans fin », titre de son côté le Journal du Dimanche. Le JDD a interrogé Marek Halter, écrivain de confession juive. Pour lui, « les liens entre un terroriste du Hamas et un terroriste en France, existent : ils ne sont pas organisationnels mais idéologiques. Les conflits au Proche-Orient rejaillissent sur la France ».L’attaque du Hamas contre IsraëlDans les hebdomadaires, ces images terribles que l'on a beaucoup vues sur les réseaux sociaux ou à la télévision. Des corps, à peine recouverts de quelques linges, sur une autoroute, dans Paris Match. Des jeunes qui fuient la rave party attaquée par le Hamas, à la Une de l'Obs. L'hebdomadaire parle d'une « stratégie du chaos. [...] Occupé par la guerre en Ukraine, aveuglé par le désengagement américain au Proche-Orient, le monde regardait ailleurs. Par sa stratégie du chaos, le Hamas a violemment réinscrit Gaza sur la scène internationale, sans craindre les conséquences inouïes de la colère des Israéliens sur les civils palestiniens et les menaces en cascade pour la stabilité régionale et la paix dans le monde ».La main de l’IranBeaucoup voient derrière cette attaque la main de l’Iran. C'est le cas de Gilles Kepel, spécialiste de l'Islam et du monde arabe. « Le Hamas, nous dit-il dans l'Express, a complètement lié son destin à l'Iran, qui l'arme, le forme, le finance. Même si le Qatar lui donne aussi de l'argent de son côté. Le Hamas est devenu l'équivalent du Hezbollah, un supplétif de Téhéran n'ayant plus d'autonomie stratégique. » Et ce n'est pas tout, le Hezbollah est aussi « décisif », car il permet de bombarder Israël", poursuit Gilles Kepel. « C'est la meilleure sécurité de Téhéran. Si Israël décidait d'attaquer l'Iran, le "parti de dieu" dispose d'un vaste stock de missiles, lui permettant de déclencher une pluie de feu sur la Galilée .»Ils ont tué les innocents« Attaqués en Israël, menacés en France... La haine des juifs », titre le Point qui consacre une trentaine de pages à l'attaque contre Israël et à la vie des juifs en France. « Soudain, l'état d'Israël est apparu vulnérable. Or, il ne peut se permettre de se montrer faible, estime le Point qui ajoute : l'attaque hourdie par le Hamas avec l'appui intéressé de Téhéran, révèle à ceux qui l'ignoraient encore la barbarie des ennemis auxquels Israël doit faire face. Ceux-là ne reculent ni devant les crimes de guerre ni devant le terrorisme le plus abject. Ils ont sciemment visé les civils désarmés, n'épargnant ni les femmes, ni les enfants, ni les personnes âgées. Ils ont tué les innocents par centaines, ils les ont violentés ou pris en otages, du seul fait qu'ils étaient juifs et vivaient sur la terre d'Israël. »  L'antisémitisme en FranceC'est le « retour de la peur », et même la « chronique d'une haine ordinaire », nous dit le Point. Les Juifs de France subissent au quotidien agressions et insultes antisémites », ajoute l’hebdomadaire. Exemple avec Yaël Braun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale. « Avec la notoriété, raconte le Point, sont arrivés les premiers courriers antisémites, tous anonymes évidemment. Des injures, des croix gammées, des étoiles de David, des petits cercueils dessinés portant le nom de ses enfants et sur Internet, des avalanches de tweets, innombrables et enragés. » Un Parisien de 49 ans témoigne de son côté : « Quand je porte ma kippa, je sens les regards désagréables, alors elle reste dans ma poche pendant shabbat, surtout quand je me balade avec mon fils. »« Nous avons peur, titre l'Obs. Pour les juifs de France, déjà traumatisés par plusieurs crimes antisémites, le spectre d'une importation du conflit israélo-palestinien a ressurgi. » Certains sont même prêts à quitter leur pays. Comme cet autre Parisien qui « prépare son départ pour l'état hébreu et déclare : "J'aime la France, je suis attaché à mes racines. Mais c'est la France qui ne nous aime plus trop. Comment croiser dans la rue des personnes qui se réjouissent de la mort de civils, de jeunes, de femmes, d'enfants..." Les témoins que nous avons interrogés, précise de son côté le Point, ont pour la plupart requis l'anonymat. Ils s'accordent sur ce constat : en 2023, on ne crie pas sa judéité sur les toits ».
10/15/20234 minutes, 55 seconds
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À la Une: l'assassinat d'un professeur de français

« La barbarie islamiste frappe la France », titre en Une le Figaro qui d'emblée pose deux questions : « Le terroriste d'Arras a-t-il voulu répondre à l'appel au jihad lancé par le chef du Hamas pour le vendredi 13 octobre ? » ou « entendait-il "célébrer" dans le sang, trois ans après - presque jour pour jour - la décapitation de Samuel Paty par l'un de ses compatriotes tchétchènes ? » Mais le journal ne compte répondre à aucune de ces deux questions, car « la réalité est ailleurs. Elle saute aux yeux. Mohamed M., 20 ans, l'assassin [présumé, NDLR] du professeur de la cité scolaire Gambetta, n'aurait jamais dû se trouver en France. Ni lui, ni sa famille, débarquée en 2009. C'est à la bruyante mobilisation des traditionnelles associations militantes pour les migrants, que ces caucasiens doivent de ne pas avoir été expulsés en 2014 ».De son côté, Libération retient que « Dominique Bernard est mort d'avoir été professeur [...] c'est une nouvelle fois l'école et ses valeurs, que les terroristes islamistes abhorrent, qui ont été visées ce vendredi 13 octobre ». Et Libération précise sa pensée : « Les terroristes détestent l’école, forcément, puisque c’est sur ses bancs que s’enseigne tout ce qu’ils abhorrent : la tolérance, le vivre ensemble, l’esprit critique, l’art de penser librement, l’acceptation de la différence. »Sujet brûlant« L'école frappée au cœur », titre Parisien, devant la photo de Dominique Bernard, légèrement souriant, une tasse à la main. Une photo visiblement prise dans un cadre privé. Le Parisien s'en prend à « ceux qui rechignent à dénoncer les dérives radicales et portent une lourde responsabilité ». Allusion à peine voilée au débat qui traverse la Nupes, la gauche française. « Tout ce qui se passe aujourd'hui en Israël et dans la bande de Gaza résonne fortement en France, poursuit le Parisien. Le sujet est brûlant. La peur de la contagion grandissante. L'équilibre tellement précaire ! Autant de raisons pour faire bloc et ne pas motiver des passages à l'acte. »La guerre en Israël et à GazaAvant une probable attaque terrestre, « Israël a ordonné hier l'évacuation vers le sud de "tous les civils" de la bande de Gaza, soit plus d'un million de personnes », rappelle la Croix. Le journal a interrogé des habitants qui « refusent de partir », et expliquent pourquoi. Comme Ziad Medoukh, le directeur du département de français de l’université Al-Aqsa de Gaza : « Je ne céderai pas aux menaces et aux pressions d’Israël : avec ma femme et nos cinq enfants, nous avons décidé de rester chez nous. » Et la Croix poursuit :« Ziad Medoukh voit dans l’évacuation demandée vendredi par Israël les prémices d’une "nouvelle Nakba", terme arabe signifiant "catastrophe" et désignant l’exil forcé de 700 000 Palestiniens après la création de l’État d’Israël en 1948. Autrement dit, un départ sans retour. "Rester chez moi, c’est ma façon de résister, explique Ziad Medoukh. Même si cela revient à attendre la mort". »Enfin, le Monde donne la parole à Vincent Lemire, professeur d'histoire. Il estime que « depuis l'attaque du Hamas contre Israël, nous sommes entrés dans une période obscure, qu'il est encore impossible de nommer. [...] Il n'y a aucun précédent, plus de 1 200 morts en une seule journée, pour les Israéliens, c'est un bilan plus lourd que durant les cinq années de la seconde Intifada, entre 2000 et 2005 ». Vincent Lemire distingue cinq grandes périodes dans ce qu'il appelle la « tragédie israélo-palestinienne ». « L’histoire nous enseigne que c’est au bord de l’abîme que des décisions douloureuses peuvent être prises. Ce cinquième acte – celui du dénouement dans la tragédie grecque – a commencé par des scènes de guerre, de pogrom et de carnage. Il appartient aux Israéliens, aux Palestiniens et aux consciences internationales d’en écrire les scènes suivantes. »
10/14/20234 minutes, 10 seconds
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À la Une: la guerre entre le Hamas et Israël

« À Gaza, l'enfer », titre en Une Libération, qui publie des photos d'enfants blessés, du sang sur le visage et sur les jambes, un bandage autour de la tête. Certains d'entre eux pleurent. « Soumis à un siège total, par les autorités israéliennes, les Gazaouis, privés d'eau, d'électricité et de carburant, sont au bord de la catastrophe humanitaire », poursuit le journal. Un homme de 54 ans témoigne : « On est soumis à un blocus total. Ce sont les civils qui paient le prix de choix politiques, d'un côté comme de l'autre. C'est une punition collective. » Mediapart a interrogé Jean-François Corty, le vice-président de Médecins du Monde : « Il n'y a plus aucun lieu sûr à Gaza. Aller secourir des blessés, c'est risquer sa vie. » L'organisation non gouvernementale internationale ne reçoit plus désormais que des « nouvelles parcellaires, de son équipe sur place, composée d'une vingtaine de personnes. Ils craignent le moment où il n’y aura plus d’électricité, ils nous ont prévenus qu’ils ne pourraient bientôt plus recharger leurs téléphones et leurs ordinateurs. »Détresse des familles d'otages françaisElles tenaient hier une conférence de presse à Tel Aviv. RFI y était, Libération s'en fait également l'écho, expliquant que cette conférence de presse se tenait « loin de l'horreur des kibboutz suppliciés du pourtour de Gaza... Mais, derrière le pupitre où sont apposées les photos de disparus franco-israéliens, il suffit d’un mot tremblant, d’une larme brûlante, d’un hoquet qui vaut tous les hurlements pour être plongé au cœur de l’horreur ». Parmi les témoignages, celui d'Ido Nagar, « pâle comme un linceul », nous dit Libération, il berce sa fille de six mois, Ellie. Sa femme Céline se rendait avec deux amis à la rave party fatale... Ido raconte : "Sur la route, la pluie de roquettes les pousse à se réfugier dans un abri. Céline a pensé que des soldats arrivaient, mais c’étaient les barbares." » Ils n’ont aucune nouvelle d’elle depuis. « Céline allaitait, elle prenait des cachets tous les jours aussi, souligne son frère, Samuel. Tout ce qu’on veut, c’est une photo. Vivante ou morte, on veut savoir. »Le métro de Gaza« Hamas, l'idéologie terroriste », titre le Parisien qui s'exclame : « Le Hamas est aussi l'ennemi du peuple palestinien. Ses combattants savent que les crimes contre l'humanité perpétrés samedi dernier déclencheront une réponse terrible contre les habitants de Gaza, utilisés comme boucliers humains. » Le Parisien nous entraîne aussi dans « le métro de Gaza », l'expression choisie par l'armée israélienne, pour désigner les tunnels, « creusés par le Hamas sous les principales villes de la zone qu'il administre. Des tunnels que les combattants connaissent par cœur », affirme un chercheur américain, interrogé par le journal qui précise : « Parfois creusés à 30 ou 40 mètres de profondeur, ces tunnels sont le plus souvent placés sous des infrastructures civiles. [...] Ils pourraient être aussi "un avantage en cas d'incursion terrestre israélienne", poursuit le Parisien. Des combattants du Hamas pourraient ainsi se retrancher dans un labyrinthe réputé imprenable, avec le risque que des soldats israéliens s'y retrouvent piégés. »Joie des premiers Français rapatriésIls sont arrivés hier jeudi à Paris. Le Monde en a rencontré quelques-uns. « Tous racontent leur soulagement de quitter une zone de guerre, le stress du bruit des sirènes, des avions ou des roquettes et les heures confinées dans des pièces blindées. » Un soulagement parfois teinté de tristesse. Gabrielle, une Franco-Israélienne de 29 ans, se dit « soulagée d'être en France, pour ses trois enfants, mais en deuil pour son peuple ». Elle a quand même quelques mots d'espoir. « J'ai fait une petite valise, dit-elle, car je veux être optimiste, j'espère retourner bientôt en Israël. »
10/13/20234 minutes, 7 seconds
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À la Une: Israël sur le pied de guerre

« Le monde retient souffle, s’exclame Le Parisien en première page. Quelque chose se prépare, pointe le journal. Depuis l’assaut surprise du Hamas contre Israël, samedi, l’armée israélienne a rappelé 300 000 réservistes. La société civile fait face aux drames et se mobilise pour soutenir l’effort des soldats de Tsahal qui préparent la riposte. » Désormais, « trente-cinq bataillons israéliens entoureraient l’enclave palestinienne, où seraient détenus des dizaines d’otages ».« Israël en ordre de bataille », renchérit Libération en première page. Libération qui est en certain : « L’offensive terrestre de l’armée israélienne sur la bande de Gaza, qui paraissait samedi n’être qu’une ultime possibilité, semble être devenue inévitable. Après la découverte de l’étendue des massacres perpétrés par le Hamas sur des civils, dont de nombreux enfants, l’opinion publique israélienne est chauffée à blanc, exactement comme l’espéraient les terroristes. »Face-à-face inexorableEt Libération de prédire que « nul ne pourra maintenant arrêter le déferlement des tanks. Les États-Unis sont entrés en période électorale, la Chine n’a aucune influence politique dans la région, l’Europe est profondément divisée et la Russie s’attend à en bénéficier. La théorie selon laquelle une invasion de Gaza, un labyrinthe de ruelles densément peuplées cachant un immense réseau souterrain piégé et bunkérisé, serait trop coûteuse en vies humaines pour Tsahal s’est effacée après le bilan vertigineux des morts israéliens cette semaine ».Et « c’est principalement la population civile de Gaza qui en paiera le prix, soupire encore Libération, car toute offensive terrestre sera précédée d’un tapis de bombardements aériens forcément aveugles. Les deux opposants principaux aux accords d’Oslo, Ismaël Haniyeh pour le Hamas et Benyamin Netanyahu pour le Likoud, se retrouvent maintenant dans ce face-à-face inexorable que leurs propres actions ont engendré. L’un est dans son asile doré au Qatar, l’autre dans sa villa fortifiée de Césarée ». Et Libération de citer cette phrase de l’écrivain Jean Giraudoux tirée de son roman La Guerre de Troie n’aura pas lieu : « "le privilège des grands, c’est de voir les catastrophes d’une terrasse". »Que cherche Jean-Luc Mélenchon ?Pendant ce temps, en France, la polémique se poursuit après le refus par une partie de l’extrême gauche de qualifier le Hamas d’organisation terroriste. Dans son éditorial, Le Monde n’y va pas par quatre chemins. Le Monde dénonce « une forme de complaisance envers la violence la plus barbare. (…) Que cherche Jean-Luc Mélenchon ?, s’indigne le quotidien du soir. À renforcer sa base électorale dans les quartiers ? À monter les communautés les unes contre les autres ? À encourager l’antisémitisme ? À cautionner le terrorisme islamiste ? Toutes ces questions méritent d’être ouvertement posées, s’exclame Le Monde. Non seulement au sein de son parti, mais aussi au sein des autres composantes de la Nupes, tant le cas Mélenchon est devenu le problème de toute la gauche. (…) À chaque fois que le leader des "insoumis" les a heurtés par son comportement autoritaire, ses excès, son sectarisme, son attrait pour les régimes forts, ils ont protesté mais finalement courbé l’échine, sans voir qu’à chaque fois c’est un peu de leur valeur qu’ils sacrifiaient et de leur capital qu’ils perdaient. Il est plus que temps, conclut Le Monde, de s’affranchir de cette tutelle ».« Ridicule et indécent… »Le Figaro s’interroge en écho : « Les acteurs non mélenchonistes de la Nupes ont choisi de s’indigner. Mais ne veulent pas rompre… Mélenchon leur fait-il donc encore si peur ? Manquent-ils d'audace ? Restent-ils prisonniers de leurs intérêts électoraux ? »En tout cas, conclut La Dépêche du Midi, « face à l’immense défi qu’Israël doit relever et aux conséquences géopolitiques qui pourraient ébranler une nouvelle fois le Proche-Orient, chez nous, les tergiversations politiciennes d’un Jean-Luc Mélenchon nous paraissent ridicules et pour tout dire infiniment indécentes. Honte à ceux qui hésitent ou qui ont peur des mots – les tueurs du Hamas ont démontré ce qu’on savait déjà, martèle le quotidien toulousain : ils sont bel et bien des terroristes. De la pire espèce ».
10/12/20234 minutes, 31 seconds
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À la Une: les otages israéliens au cœur de la guerre…

Leurs photos sont à la Une de Libération : une mère et ses deux filles. Doron, 34 ans, Raz, 5 ans et Aviv, 3 ans. « Samedi, relate le journal, elles ont été prises dans la tourmente de l’offensive du Hamas, qui a fait irruption à l’aube dans leur kibboutz de Nir Oz, à la frontière avec Gaza. Depuis un abri, Doron téléphone à son mari, Yoni. Elle est calme, elle chuchote. "Elle essayait de rassurer les filles, elle jouait avec elles", raconte sa belle-sœur. "Et puis plus rien, on a suivi la géolocalisation de son téléphone. On l’a vu se déplacer, jusqu’à Khan Younès", un quartier de Gaza. »« Une famille parmi tant d’autres », soupire Libération en première page. Doron et ses deux filles sont désormais otages à Gaza, comme des dizaines d’autres, des civils, peut-être plus d’une centaine et des soldats aussi, ils seraient une cinquantaine… Des Israéliens en majorité, mais aussi des bi-nationaux et des étrangers.Et « c’est la question qui hante Israël et, au-delà, tous les pays concernés à travers le monde, souffle Libération. Y a-t-il la moindre chance de récupérer vivants ces enfants, ces femmes et ces hommes pris en otages ? La menace lancée lundi soir par le Hamas de tuer un otage à chaque fois qu’un bombardement israélien toucherait des habitations civiles de l’enclave palestinienne n’a pas empêché Tsahal de continuer à pilonner Gaza. Ni le Premier ministre israélien de promettre l’enfer aux terroristes. Benyamin Netanyahu est si affaibli qu’il n’a plus le choix, pointe Libération : il doit hausser le ton pour faire oublier qu’il a baissé la garde sécuritaire. Il n’empêche que le dilemme est cornélien, surtout pour les Israéliens qui, jamais, ne renoncent à récupérer un prisonnier. »La bande de Gaza pilonnée et… envahie ?« Si le calcul du Hamas était de retenir le bras d’Israël, il semble perdu, relève Le Figaro. Pilonné sans relâche, des quartiers entiers aplatis sous les obus, Gaza compte déjà des centaines de morts et 200 000 civils sans abri, selon l’ONU. Mais la "résistance islamique" a d’autres usages possibles pour ses prisonniers : boucliers humains pour dissuader des frappes, victimes expiatoires pour semer la terreur… Elle a promis d’assassiner un otage pour chaque bâtiment civil détruit par Israël sans préavis. Ces vidéos d’assassinats compléteraient le tableau de la sauvagerie humaine. »Pour La Croix, c’est désormais sûr : « après l’effroi et la sidération, Israël prépare une invasion de la bande de Gaza (…). Son objectif affiché est de ‘"détruire" le Hamas. Selon les experts, l’opération combinerait dans un premier temps les composantes aérienne, terrestre, maritime et spatiale de l’armée pour frapper les centres de commandement ennemis dans un déluge de feu. Puis une offensive terrestre serait lancée, croit encore savoir La Croix, avec blindés et fantassins, pour réduire à néant les combattants et l’infrastructure guerrière du Hamas. Une bataille dangereuse et incertaine, qui pourrait durer des semaines. »Vers une nouvelle conflagration régionale ?Et finalement, constatent Les Dernières Nouvelles d’Alsace, « les islamistes du Hamas ont réussi à amener Israël dans la tourmente en attendant d’attirer ses troupes dans Gaza avec pour appâts la centaine d’otages qu’ils ont enlevés. Mais leur but ultime est de déclencher une nouvelle conflagration régionale, affirme le quotidien alsacien. D’inciter les mouvements de résistance armée de Cisjordanie, mais aussi le Hezbollah libanais, à attaquer de leur côté. D’impliquer ouvertement enfin l’Iran et la Syrie. Une spirale de mort, un engrenage qui est bien entendu un piège que chacun voit bien mais qu’il n’est plus possible d’éviter. »Le Monde pointe également « les risques de déstabilisation régionale que la tragédie de samedi dernier peut entraîner : (…) parmi les comparaisons historiques forcément imparfaites qui se sont multipliées pour donner corps au séisme que vient de constituer le 7 octobre pour Israël, celle avec le 11-Septembre est revenue avec régularité. À la lumière de la réaction américaine et de ses errements d’alors, on se prend à espérer, soupire Le Monde, que la riposte israélienne, dans l’intérêt des populations concernées, ne nourrisse pas la perpétuation du conflit. »
10/11/20234 minutes, 13 seconds
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À la Une: la spirale du pire au Moyen-Orient

« C’est un terrible engrenage qui est en train de s’enclencher au Moyen-Orient et personne ne peut en prédire l’issue, soupire Libération. L’attaque terroriste du Hamas sur Israël a plongé dans l’horreur l’État hébreu qui enterre ses plus de 800 morts et pleure ses otages qu’il sait menacés à chaque seconde, surtout depuis les menaces d’exécution lancées hier soir par le Hamas. Mais elle plonge aussi dans l’horreur les Palestiniens de Gaza, qui ne sont pas tous des soutiens du Hamas : plus de 600 ont déjà été tués et beaucoup encore risquent de mourir sous les bombes, ou même de faim vu qu’Israël a décrété un siège total de ce qui est déjà une prison à ciel ouvert. »« Comme dans un cycle inlassablement funeste, une chape de mort s’abat de nouveau sur Israël et la bande de Gaza, renchérit Le Figaro. La férocité dont a fait preuve le Hamas palestinien en massacrant par centaines des civils chez eux et des jeunes lors d’un concert dans le désert a ouvert une traînée de sang qui peut se transformer en rivière. En attendant de porter son "Sabre de fer" au cœur de Gaza, l’état-major de Tsahal rassemble ses forces et impose un "siège complet" à l’enclave palestinienne, constate encore Le Figaro. À l’enfermement de 2 millions de miséreux depuis des décennies s’ajoutent dorénavant les coupures d’eau, de gaz et d’électricité. Et les bombardements déjà constants, en représailles ou pour préparer le terrain, promettent là aussi aux civils de payer le prix fort dans la guerre qui s’annonce. »L’heure n’est pas à la paix…Dans ces conditions, tout espoir de paix est vain…En effet, relève Le Parisien, « la moitié de la population palestinienne a moins de 20 ans ; la moitié de la population israélienne, moins de 30 ans. Ces générations n’ont, pour ainsi dire, jamais entendu leurs leaders parler de dialogue, de négociation, de cohabitation. Elles ont grandi au mieux dans la méfiance, au pire dans la haine des jeunes du même âge qui leur font face. Comment cela pourrait-il constituer une base pour la paix ? »D’autant, souligne Le Monde, que « les fossoyeurs d’Oslo, la droite israélienne et le Hamas, sont aux avant-postes. Ils n’ont rien d’autre à offrir que des impasses : l’éradication, mille fois promise, du Hamas pour Benyamin Netanyahu, dont les civils de Gaza paieraient le prix ; la "victoire" selon le Hamas, qui n’est rien d’autre qu’un carnage sans lendemain. Du fait du désengagement des États-Unis et des Européens, la normalisation entre Israël et plusieurs pays arabes – à l’exception de ceux restés dans l’orbite iranienne (Liban et Syrie) – cette normalisation aurait pu permettre, estime Le Monde, de rouvrir une perspective politique et d’apporter une réponse à la question palestinienne, probablement imparfaite mais préférable au gouffre actuel. Cette question a été considérée, à tort, comme totalement accessoire par ceux qui ont déjà franchi le pas (Maroc, Émirats arabes unis, Bahreïn). La paix doit pourtant être la paix pour tous, s’exclame le quotidien du soir. Un sursaut international est impératif pour pouvoir encore espérer. »En effet, complète La Charente Libre, « devant l’impossibilité d’imaginer une quelconque négociation et face à cette guerre effroyable qui pourrait s’étendre, la communauté internationale, à commencer par le monde arabe et les États-Unis, semble être la seule à terme capable de débloquer une situation inextricable aujourd’hui. Ce n’est pas le moment de l’évoquer mais il est encore temps de l’envisager. »Vers une régionalisation du conflit ?Alors, que va-t-il se passer demain et après-demain ? Pour Les Echos, « le soutien militaire, logistique et financier de l’Iran à l’action du Hamas va probablement conduire Israël à punir l’Iran. Comment ? Question capitale. Un nouveau cycle de violence interétatique pourrait s’ouvrir au Proche-Orient. (…) Une guerre régionale entre Israël et l’Iran est-elle sur le point de commencer ? »Et puis, sur le plan intérieur, s’interrogent encore Les Echos, « le gouvernement d’extrême-droite israélien (critiqué pour n’avoir rien vu venir) va-t-il s’effondrer ou bien être renforcé ? (…) Les prochains jours seront décisifs. »
10/10/20234 minutes, 1 second
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À la Une: Israël en guerre

« Des centaines de morts, des milliers de blessés, des prises d’otages en nombre. Le choc, depuis samedi matin, est total pour la population israélienne, constate Ouest France. Il est à la mesure de l’attaque portée par le Hamas : meurtrière et déstabilisante par son ampleur, inédite par ses modalités, lourde de menaces par ses conséquences. »« Surprise, effarement, carnage, onde de choc dévastatrice : il y aura un avant et un après 7 octobre 2023, soupire Le Figaro. Cinquante ans après la guerre du Kippour, qu’Israël avait failli perdre, trente ans après la signature des accords d’Oslo, qui avaient permis de rêver de paix, le Proche-Orient est renvoyé à son "ground zero", ce point d’impact où il ne reste que des ruines. »Et désormais, relève La Croix, « l’agression du Hamas semble signer la mort définitive de l’action diplomatique au Proche-Orient.  Trente ans après les accords d’Oslo, la colonisation juive en Cisjordanie a atteint un point de non-retour, alors que la bande de Gaza est soumise depuis 2007 à un blocus qui met sa population à genoux. De l’autre côté, le Hamas refuse toute conciliation avec Israël, se plaçant dans la posture d’une opposition radicale et violente. Entre eux, des Palestiniens de Gaza qui n’ont d’autre perspective que de vivre dans un territoire sans avenir, avec une jeunesse qui, enfermée dans une prison à ciel ouvert, n’a guère d’alternative à l’action violente. L’offensive du Hamas est certes une démonstration de force du groupe terroriste, qui a fait la preuve qu’il pouvait déstabiliser l’État hébreu. Mais nul doute que cela se paiera cher, estime La Croix, et notamment pour les habitants de Gaza. Une fois la stupeur des premiers jours passée, il reste à espérer que la population israélienne comprenne l’impasse dans laquelle la politique actuelle du gouvernement l’entraîne, elle et tout le territoire. Sinon, on voit mal comment on évitera un nouveau bain de sang… »En effet, renchérit La Charente Libre, « en encourageant la colonisation des territoires palestiniens, Israël a ruiné toute solution à deux États. Le messianisme tient lieu de politique pour les plus radicaux qui font la loi et les gouvernements. Le territoire d’Israël abrite une bombe démographique entre deux communautés qui veulent se haïr, l’une ayant décidé de dominer l’autre. Cette guerre pourrait n’avoir qu’un seul mérite : ouvrir enfin les yeux de la société israélienne sur l’impasse qui l’attend. »Libération pour sa part, souligne « l’échec tactique » du Premier ministre israélien : « Benyamin Netanyahu porte une lourde part de responsabilité dans cet échec stupéfiant de son pays à protéger ses citoyens, affirme le journal : son alliance tactique avec le Hamas, visant à affaiblir tout légitime représentant de la cause palestinienne, l’a poussé à vider la frontière du sud de ses effectifs militaires pour les concentrer en Cisjordanie, conformément aux demandes messianiques de ses alliés d’extrême droite. Il en paiera probablement le prix politique ; mais c’est bien peu de chose comparé à la souffrance infligée à son peuple. »Dans une tribune à lire dans Le Monde, Elie Barnavi, ancien ambassadeur d’Israël en France, est sans concession envers l’actuel gouvernement israélien : « Ce que nous venons de subir (…) est la résultante d’une conjonction de deux facteurs, affirme Elie Barnavi : une organisation islamiste fanatique dont l’objectif déclaré est la destruction d’Israël ; et une politique israélienne imbécile à laquelle se sont accrochés les gouvernements successifs et que le dernier a portée à l’incandescence. »Désormais, « Netanyahu est au pied du mur, constate Sud-Ouest. S’il ne ressoude pas le pays dans une forme d’union nationale, il aura du mal à reprendre le contrôle des événements alors qu’à la frontière du Liban, le Hezbollah pro-iranien menace de prendre Israël en tenaille. L’État hébreu a montré maintes fois sa capacité de réaction. Mais la prise d’otages d’envergure perpétrée par le Hamas permet à celui-ci d’entraver les mains de l’état-major israélien. En 2011, rappelle Sud-Ouest, Israël avait dû accepter de libérer mille prisonniers palestiniens pour récupérer le seul soldat Gilad Shalit. Dans cette guerre asymétrique lancée depuis Gaza, Israël vit sa plus grande épreuve depuis la guerre du Kippour. »
10/9/20234 minutes, 12 seconds
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À la Une: l’attaque du Hamas en Israël

« Attaques du Hamas : des centaines d'infiltrés toujours en Israël », titre Le Parisien Dimanche, reprenant les propos d'un porte-parole de l'armée israélienne qui précise : « nous sommes en train de combattre contre des terroristes venus en Israël par les airs, par la mer et par la terre ». Le journal a recueilli le témoignage de Maia, qui vit au nord de Tel Aviv : « J'ai 46 ans, j'ai toujours habité en Israël, mais je n'ai jamais rien connu de tel... Même ma mère, qui a connu la guerre du Kippour en 1973, me dit qu'elle n'a jamais vu ça. »Dans Le Journal du Dimanche, l'avocat Arno Klarsfeld estime que « les israéliens vivent leur 11-Septembre ». « Les terroristes du Hamas, dit-il, ont voulu réitérer symboliquement l’attaque surprise de Kippour du 6 octobre 1973 où Israël était passé proche d’une défaite qui eût abouti à la fin de l’État Juif. » Mais l'avocat ajoute : « cette attaque du Hamas est aussi un acte de désespoir face à Israël qui est en paix avec l’Égypte, la Jordanie et entretient des relations diplomatiques avec bien d’autres États arabes et commence à être accepté par de nombreux États du Moyen-Orient. »Des services secrets israéliens dépassés« Une défaillance incroyable », titre Le Parisien dont le consultant en sécurité Pierre Servent, pose une hypothèse : « est-ce que les déchirements qui traversent la société israélienne depuis plusieurs mois autour de la réforme judiciaire et institutionnelle portée par le gouvernement de droite et d'extrême droite, n'ont pas pu parasiter le travail des services secrets israéliens.» Quant à l'aide dont a pu bénéficier le Hamas pour mener cette attaque d'envergure, l'expert en sécurité n'a guère de doute : « Je vois mal, dit-il, comment le Hamas avec ses propres petits moyens et sur un territoire grand comme un mouchoir de poche aurait pu constituer un tel stock de guerre et disposer de renseignements pour attaquer des casernes, sans aide extérieure ». Pour lui, l'hypothèse la plus probable, est que l'Iran, a apporté son aide au Hamas.Un nouveau venu dans la presse dominicaleC'est La Tribune Dimanche qui sort aujourd'hui pour la première fois et qui titre en Une : « La guerre qui sidère », avec la photo d'un Palestinien qui prend un selfie devant un char israélien. « Exécutions de civils, prises d'otages, tirs de roquettes,  énumère le journal qui parle lui aussi d'un « 11-Septembre israélien » et décrit les images qui circulent sur les réseaux sociaux. Images « insoutenables de soldats et civils tués dans une mare de sang, mais aussi celles de prisonniers, allongés au sol, mains attachées, hagards sous la lumière crue des caméras. »Le Haut-Karabakh« Le chemin de croix des Arméniens », titre Paris Match, qui publie un reportage photos, sur la fuite désespérée des Arméniens. On voit une jeune femme entourée de quatre enfants, comme seul bagage, elle porte un petit sac en plastique rose. Il y a aussi ces hommes et ces femmes, parfois très âgés, entassés dans la remorque d'un camion...« Arménie : civilisation en Péril ». C'est la Une du Point cette semaine. « Une épuration ethnique sous nos yeux », ajoute l'hebdomadaire, qui consacre une vingtaine de pages à la guerre menée et remportée par l'Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh. L'essayiste et philosophe Pascal Bruckner redoute un nouveau « génocide », et déplore l'attitude de la communauté internationale. « L'Arménie nous tend la main mais nous tournons la tête », écrit-il. « Bruxelles négocie gaz et pétrole avec le tyran de Bakou, afin que nos populations ne grelottent pas cet hiver....».« Et si l'Europe cessait de regarder ailleurs ? » renchérit l'Express. « Certains diront qu'elle ne peut être sur tous les fronts, à l'heure où son soutien à l'Ukraine devient plus difficile à faire accepter à la population. Est-ce une raison pour ne pas agir ? » « Non », tonne l'Express, qui suggère de« geler les fonds d'Aliev (le chef de l'État azerbaïdjanais) et de sa famille, déposés à l'étranger et qui se comptent en milliards de dollars ».Une histoire millénaireL'hebdomadaire l’Obs a interrogé le philosophe et historien Michel Marian. Pour lui, « la province du Haut-Karabakh est investie d'une valeur symbolique très forte : arménienne depuis l'Antiquité, c'est elle qui a le plus longtemps préservé une forme de souveraineté, car ce sont des princes arméniens qui y ont régné jusqu'à la fin du XVIIIe siècle ». Pour l'historien, pas de doute : « Le fait que le Karabakh cesse d'être arménien au bout de deux millénaires d'existence constitue un très grand choc. »
10/8/20235 minutes, 4 seconds
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À la Une: la prix Nobel de la paix, Narges Mohammadi

La militante iranienne, emprisonnée depuis de longues années, a été récompensée hier. Une nouvelle accueillie avec bonheur à Téhéran, raconte Libération, qui a interrogé des femmes, engagées pour la plupart. L'une d'entre elles, Parisa, 32 ans, s'exclame : « cette nouvelle nous sert de nouveau phare d'espérance ». « Nous sommes très heureux », renchérit Leïla, « cette récompense surgit à un moment où les gens en Iran ont l'impression que le soutien international est affaibli ». Et Narges Mohammadi ne décevra pas les militants pour la démocratie. Elle avait par avance « livré son message, en cas de victoire », nous dit Libération. Un message ferme : « Je ne cesserai jamais de lutter pour la mise en œuvre de la démocratie, de la liberté et de l’égalité. Je resterai en Iran et continuerai mon combat aux côtés des opprimés, même si je passe le reste de ma vie en prison. »Cette femme est une « inlassable révoltée », titre de son côté Le Figaro, à côté d'une photo de Narges Mohammadi, cheveux bouclés, chemise blanche et léger sourire sur le visage. Exilés en France, son mari et ses deux enfants, « ont aussitôt réagi », nous dit le journal, « en dédiant ce prix à l'ensemble des Iraniens, et en particulier aux femmes et aux filles iraniennes, qui ont inspiré le monde entier par leur courage et leur combat pour la liberté et l'égalité ». Allusion bien sûr au mouvement, Femme, Vie, Liberté qui, rappelle Le Figaro, « est né d'une révolte sans précédent après le meurtre, il y a un an, de la jeune Mahsa Amini, « malmenée à mort par la police des mœurs pour un voile « mal porté ». Enfin, Le Monde, salut la nouvelle prix Nobel de la paix, un prix qui aux yeux du quotidien, récompense « l'audace et le sacrifice ».Les réfugiés arméniens du Haut-Karabakh...Long reportage à lire dans Mediapart. L'envoyée spéciale du site d'information, s'est rendue à Kornidzor, en Arménie, par où sont passés des dizaines de milliers de réfugiés arméniens, venus du Haut-Karabakh, fuyant l'offensive militaire de l'Azerbaïdjan. Nombre de ces réfugiés ont poursuivi leur chemin vers différentes villes arméniennes, mais « une vingtaine de familles sont restées à Kornidzor. » Parmi elles, Naïra Mirzoian, 72 ans, « arrivée avec son mari et un couple de voisins ».  Elle raconte : « Quand les militaires ont attaqué, c’était la panique, on s’est mis à l’abri à la cave, mais les bruits étaient effrayants. C’était horrible ». « On est partis sans rien, juste avec les vêtements qu’on portait sur nous. On a tout laissé, absolument tout... »Médiapart a aussi rencontré « Pavel et Nariné Pogossian, la cinquantaine, logés chez des proches, avec leur fille de 29 ans Victoria, leur gendre et leurs quatre petits-enfants. Eux aussi sont partis sans rien : ni voiture ni effets personnels. Seulement un tout petit paquet de vêtements pour les enfants et nos papiers », explique Pavel.Certains de ces réfugiés expriment aussi leur déception vis-à-vis de la communauté internationale, comme Luciné Karamoan. « Ce qui me désole le plus », dit-elle, « c’est que le monde entier regarde sans réagir. Les gens du Haut-Karabakh ont été affamés pendant neuf mois par le blocus. Personne n’a rien fait. Finalement, voilà ce qui est arrivé ».Le mondial de rugbyEt une nouvelle victoire de la France, 60 points à 7 face à l'Italie. C'est la Une du Parisien pour lequel c'est la Dolce Vita. « Faciles vainqueurs de l'Italie », commente le journal, « les bleus bouclent la phase de poule invaincus ». Pas de quoi pavoiser toutefois si l'on en croit le journal qui précise : « C'est l'heure d'oublier tout (ou presque) ce qu'il y a eu avant... les affaires sérieuses commencent vraiment maintenant, et pas question que cela s'arrête le 15 octobre au Stade de France, lors d'un quart qui s'annonce sauvage, face à l'Afrique du Sud ». Mais Le Parisien veut y croire et s'exclame : « pas de blague, ce n'est que le début de l'aventure » .
10/7/20233 minutes, 45 seconds
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À la Une: des enquêteurs sur les crimes de guerre en Ukraine

Des crimes qui ne resteront pas impunis. C'est en tout cas l'objectif des « enquêteurs de l'ombre » auxquels s'intéresse Libération. « Un large réseau composé de civils, organisations non gouvernementales et institutions étrangères, qui se mobilise pour collecter les éléments incriminant les forces russes. [...] Un travail minutieux et précieux », nous dit le journal. Parmi ces enquêteurs donc, des civils ukrainiens engagés. Ils sont « avocats, journalistes, informaticiens, chercheurs, enseignants. Ils effectuent des prospections de terrain, collectent des preuves matérielles, échantillonnent et recueillent les témoignages des victimes de crimes de guerre. Puis, ils traitent des données, mettent à jour les statistiques et archivent la mémoire du pays endeuillé. » Un travail éprouvant qui pousse « certains enquêteurs à arrêter ou mettre leur activité en pause ». Mais pour d'autres, pas question de s'interrompre. Un avocat, témoigne : « Les victimes attendent mon soutien légal mais aussi psychologique et moral. J’ai décidé de faire ce travail et c’est pour elles que je dois être fort. »Les Afghans menacés au Pakistan« Le Pakistan veut expulser deux millions de réfugiés afghans », titre le Figaro. Ils ont « jusqu'au 1er novembre, pour quitter le territoire ». Le journal a interrogé Elhamoullah Pouya, « ancien étudiant à l'université de Kaboul, réfugié en France depuis un an. [...] Je suis terrifié pour ma famille. Mes parents et mes deux frères, sont menacés par les talibans pour avoir travaillé pour diverses institutions étrangères. Il ont fui à Islamabad en mai dernier. Ils ont déposé une demande de visa auprès de l'ambassade de France pour me rejoindre et parce que mon père a longtemps été employé à l'hôpital français de Kaboul. Mais après avoir été reçus au consulat pour enregistrer leurs données biométriques, ils n'ont plus eu aucune nouvelle. [...] C'est pour les femmes afghanes célibataires ou divorcées, que la situation est particulièrement précaire, ajoute le Figaro. Après avoir bravé les interdits talibans, amassé assez d'argent pour obtenir un visa pakistanais et survivre dans le pays voisin, elles sont souvent victimes de nombreux abus ». L'une d'entre elles, une ancienne enseignante de 32 ans témoigne. « Je pensais avoir fui un cauchemar, mais j'en ai entamé un autre. Mes proches m'ont réduite en esclavage. »La France a-t-elle « aidé des dictatures à espionner leur peuple » ?Oui, répond Mediapart, qui avec d'autres médias publie les « Predator files ». « Predator, c'est le nom du logiciel espion, capable de pirater les téléphones portables », et vendu « par le groupe français Nexa, à au moins trois autocraties : l'Égypte, le Vietnam et Madagascar », affirme Mediapart qui publie une longue enquête, et assure que Nexa, fleuron tricolore du matériel de surveillance, a bénéficié d’un accès direct au président Emmanuel Macron et même fait appel à son ancien conseiller Alexandre Benalla comme intermédiaire en Arabie saoudite. [...] Une enquête judiciaire est en cours, précise Mediapart, le patron de Nexa a été mis en examen pour "complicité de torture", et des écoutes téléphoniques montrent que les dirigeants de Nexa étaient conscients des abus que peuvent commettre les dictateurs » avec le logiciel Predator. Logiciel qui, rappelle le site d'investigation, « permet d’aspirer toutes les données des téléphones et de transformer les combinés en mouchards, en activant, ni vu ni connu, leurs micros et leurs caméras ». Mediapart n'en a pas fini avec ces révélations, « que nous allons publier, pendant plus d’une semaine, et qui nous apprennent que la France et de nombreuses démocraties européennes ne se comportent guère mieux, en laissant ces industriels de l’espionnage prospérer au mépris des droits humains les plus élémentaires ».Intelligence artificielleUne intelligence artificielle qui "apprend le chant grégorien ». Ce n'est pas banal. "Des centaines de milliers de chants grégoriens sont numérisés et mis à la disposition du grand public grâce au recours à l'intelligence artificielle. » La Croix s'est rendue à Notre-Dame de Fidélité de Jouques, dans les Bouches du Rhône, où "les sœurs se réunissent 7 fois par jour, pour prier l'office divin en grégorien. Au-dessus de leurs têtes, huit fins micros pendent discrètement depuis la charpente en pin. [...] Depuis 5 ans, ajoute le journal, tous leurs offices sont enregistrés et les captations sonores transmises à l'équipe internationale de Neumz, une application mobile qui donne accès à 7 500 heures d'offices en grégorien ».Sœur Marie Dorothée, « qui veille au bon déroulement des captations », s'est habituée, malgré quelques craintes. « Au départ, je ne pouvais m'empêcher de penser à l'enregistrement : dès qu'une sœur toussotait, je sursautais... », dit-elle. Alors, quel est le rôle de l'intelligence artificielle dans ce travail d'enregistrement ? « Elle arrive à distinguer plusieurs variantes d'un même chant, explique John Anderson, fondateur d'un label musical à but non lucratif. Ce qui est précieux pour les chercheurs qui s'intéressent à l'évolution d'un chant à travers le temps et les lieux où il a été interprété. » Et il ajoute : « Nous entraînons l'IA à travailler comme un moine, pour confectionner ce recueil numérique du patrimoine géorgien. »
10/6/20234 minutes
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À la Une: le PSG en pleine désillusion

« La désillusion » : c’est le grand titre de L’Équipe ce jeudi matin après la défaite cinglante des Parisiens en Ligue des champions hier soir à Newcastle, 4 buts à 1. « La majorité des observateurs présentaient cette rencontre à Newcastle comme un premier vrai test pour le PSG de Luis Enrique. Ils ne se sont pas trompés. Verdict : un échec, soupire le quotidien sportif. Le club de la capitale a littéralement pris l'eau sur les bords de la Tyne, submergé sur tous les plans par un adversaire supérieur qui a tout sauf volé sa large victoire sous la pluie de St James Park. »Un véritable naufrage, au cours duquel, souligne encore L’Équipe, Kolo Muani et Mbappé ont été « portés disparus » : « malgré l’approche offensive adoptée par le PSG, les deux attaquants n’ont pas été en mesure de faire la moindre différence ».« Ligue des champions : Paris prend une énorme claque à Newcastle », renchérit Le Parisien. Alors, se prend à espérer le journal, « peut-être une première étape laborieuse pour davantage de consistance par la suite (dans cette Ligue des champions). Mais à cet instant de la saison, personne n’en sait rien et on est obligés de juger ce que l’on voit. Et ce que l’on voit, pointe Le Parisien, indique des problèmes structurels lourds depuis le début : aucun attaquant pour marquer des buts, quatre jours après un drôle de nul à Clermont (0-0). »Pour Le Figaro : « La marche était simplement trop haute hier soir pour des Parisiens mollassons et sans structure, face à une équipe affamée. Retour aux affaires courantes dimanche face à Rennes pour le PSG. Pour la Ligue des champions, ce sera le 25 octobre, à Paris, face à Milan. »Réforme du RSA : les pauvres stigmatisés ?Libération ouvre ses colonnes ce jeudi aux historiens. À l’occasion des Rendez-vous de l’histoire, qui se tiennent à Blois du 4 au 8 octobre, la rédaction de Libération a invité une trentaine d’historiens et historiennes pour porter un autre regard sur l’actualité. Et le sujet qu’ils et elles ont choisi en ouverture du journal, c’est la pauvreté en France et la réforme du revenu de solidarité active (RSA). Avec ce titre, engagé : « Réforme du RSA : le grand mépris. »Explications dans l’éditorial signé par l’historienne Annette Wieviorka : le parlement est en train « d’examiner la loi plein-emploi et la réforme du revenu de solidarité active (qui conditionne les allocations à 15h d’activités hebdomadaires). Cette loi incite des historiens à réfléchir à des questions fondamentales ». Notamment celle-ci : cette « loi ne vise-t-elle pas les "pauvres" comme des assistés ? Une "activité" permettrait-elle de sortir de la pauvreté ? », s’interroge Annette Wieviorka.En fait, précise Guillaume Calafat, autre historien, maître de conférences à Paris-I-Sorbonne, « le travail n’est plus pensé comme un instrument possible de redistribution du système productif, mais comme une condition d’accès aux aides associées à la pauvreté. Aussi, loin de lutter contre la pauvreté, la mesure de l’Assemblée nationale élargit-elle les contours de cette condition, en contribuant sans doute à brouiller les frontières entre les allocataires du RSA, obligés de travailler tout en demeurant pauvres, et les travailleurs intérimaires, ou en contrats courts, issus des métamorphoses du travail observées depuis les années 1990 ».Mieux prendre en compte l’avis des FrançaisEt puis, « Emmanuel Macron relance le débat sur l’usage du référendum » : c’est la Une du Figaro.« Lors d’un discours hier prononcé pour le 65e anniversaire de la Ve République, le chef de l’État a esquissé des postes d’évolution institutionnelles pour répondre à la crise démocratique. (…) Parmi les principales modifications annoncées, l’une vise à permettre de consulter les Français sur des questions de société, dont l’immigration (…). Une autre à inscrire la liberté de recourir à l’avortement. Ou encore à donner une forme d’autonomie à la Corse. »Eh bien chiche, s’exclame Le Figaro : « Face à l’état d’urgence démocratique, le référendum peut être un formidable instrument de réconciliation. Il faut évidemment l’étendre aux sujets qui nous tourmentent, pointe le quotidien de droite : école, justice, immigration. »Mais attention, pointe le journal : « Quand un président affaibli entreprend un chantier institutionnel de cette ampleur », on peut s’interroger : « Ses opposants voudront-ils lui offrir une victoire ? Ses partisans le soutiendront-ils jusqu’au bout ? »
10/5/20234 minutes, 30 seconds
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À la Une: un été qui n’en finit plus…

« Réchauffement climatique : la nature défiée », c’est le grand titre de La Provence qui constate que « l’été n’en finit plus et que les records de températures s’enchaînent partout en France. (…) Les moustiques continuent de nous rendre fous, les feuilles n’ont pas entamé leur jaunissement, on voit encore sur les étals des marchés des tomates, des concombres, des fraises, des aubergines et des poivrons alors que cela fait deux semaines qu’on aurait dû basculer vers les fruits et légumes d’automne. À l’Observatoire des saisons, on appelle cela la "désynchronisation" de la nature », relève La Provence. Résultat, pointe le journal, « sur terre, en mer et dans les airs, la nature est chamboulée et s’adapte comme elle le peut ».Exemple : le milieu marin, où « la bascule est spectaculaire. Sur le littoral marseillais, on a connu des hausses de température de l’eau de 5 degrés à moins 25 mètres ». Du coup, des espèces disparaissent en Méditerranée et d’autres apparaissent, notamment en provenance de la mer Rouge : des poissons lapin, des poissons flûte, des poissons lions qui vont bouleverser l’écosystème car ce sont des prédateurs et herbivores. « Ils vont tout raser », prédit une experte interrogée par le journal. Bref, conclut La Provence, si les touristes et les locaux prolongent la saison avec force barbecues et apéros, « c’est la nature qui trinque ».Encore des moustiques, même dans le nord de la FranceLes moustiques qui pullulent. Même le nord de la France est envahi. « Pourquoi les moustiques sont-ils encore si nombreux en octobre ? », s’interroge La Voix du Nord. Le réchauffement climatique est encore montré du doigt : « Les températures sont assez inhabituelles pour la saison, explique Anna-Bella Failloux, chercheuse à l’Institut Pasteur, experte des moustiques. Comme la plupart des insectes, les moustiques sont des animaux à sang-froid. Leur métabolisme et leur survie vont dépendre de la température extérieure. Si celle-ci n’est pas suffisamment basse, les moustiques se maintiennent en activité… »Mayotte en panne sècheAutre conséquence du changement climatique, bien plus dramatique : le manque d’eau. À lire dans La Croix, ce reportage sur Mayotte « touchée par sa deuxième sécheresse la plus importante depuis les années 1960. Pour économiser la ressource, l’eau courante est coupée les deux tiers du temps. Dans un contexte de changement climatique, le 101e département français apparaît mal préparé face à ce type d’épisode », constate La Croix. En effet, « la sécheresse est venue s’ajouter aux couches de vulnérabilités existantes, comme le caractère insulaire de l’archipel, la déforestation accélérée, la pollution de l’eau ou encore la pauvreté économique ». Qui plus est, relève encore La Croix, « à Mayotte, presque un tiers des ménages ne sont pas raccordés à l’eau courante. Et le prix moyen du mètre cube d’eau est proche de celui de la métropole, alors que le revenu moyen est trois fois inférieur ».Nucléaire : le retourÀ la Une du Figaro, la relance des centrales nucléaires. « Pendant l’été 2022, 32 des 56 réacteurs nucléaires français, victimes de microfissures, étaient à l’arrêt. Résultat, la production d’électricité française avait chuté à son plus bas niveau depuis 1988. » Deux ans plus tard, tout va mieux, constate Le Figaro. « Les centrales redémarrent, le risque de black-out s’éloigne, et EDF exporte à nouveau de l’électricité dans toute l’Europe. »Le Figaro qui trouve bien des vertus à l’atome : « Décarbonée, cette énergie nous permet d’être le grand pays du continent qui émet le moins de CO2. Pilotables 24 heures sur 24, nos centrales sont indispensables au déploiement massif de l’éolien et du photovoltaïque, qui ont le défaut de produire par intermittence. Ajoutons que cette électricité abondante concourt à notre indépendance énergétique. » Bref, s’exclame Le Figaro, « vive le nucléaire ! »Des Lensois explosifsEnfin, « coups de canon » : c’est le grand titre de L’Équipe. En effet, en phase de groupes de Ligue des champions, le FC Lens a fait tomber hier les Gunners, les canonniers, de Liverpool, grands favoris du groupe, sur le score de 2 buts à 1. « Monumental », s’esbaudit le quotidien sportif. « La fête est totale », s’enthousiasme La Voix du Nord. En effet, résume Le Parisien : « Un exploit monumental, une ambiance phénoménale. »
10/4/20234 minutes, 17 seconds
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À la Une: le soutien occidental à l’Ukraine est-il en perte de vitesse?

« Personne ne le formule encore explicitement, mais le soutien occidental à l’Ukraine approche peut-être un point de bascule, relève Le Figaro. Personne n’est sûr non plus de la pente qu’il suivra dans les mois à venir. Entre non-dits et incertitudes, les ministres des Affaires étrangères européens ont fait le déplacement hier [2 octobre, NDLR] jusqu’à Kiev, note le journal, pour manifester, par leur présence, leur soutien à l’Ukraine contre l’invasion russe. La réunion, même "informelle", a été hautement symbolique. Elle s’est tenue au moment où, aux États-Unis, le doute s’est installé sur la volonté des républicains de maintenir un soutien à Kiev. La "lassitude" va croître en Occident, a prophétisé hier le Kremlin, au lendemain de la victoire en Slovaquie du parti de Robert Fico, hostile à l’aide militaire à l’Ukraine. L’absence des chefs de la diplomatie hongroise, polonaise et lettone à Kiev a aussi été remarquée hier. »Fatigue silencieuse ?C’est vrai, renchérit Le Monde, « les événements récents ont rappelé la vulnérabilité du soutien occidental à l’Ukraine et sa dépendance à l’aide militaire de l’allié américain. Ils soulignent aussi une forme de lassitude qui s’insinue dans le camp occidental après plus d’un an et demi de combats. "On sent une fatigue silencieuse s’installer en Europe", confie une source européenne à Bruxelles. En Slovaquie, les interrogations d’une partie de la société par rapport à la guerre ont permis au populiste Robert Fico de remporter les élections. "Il commence à y avoir un sentiment de trop-plein médiatique sur le soutien à l’Ukraine", avance un diplomate européen en poste à Kiev ».En tout cas, « juge un autre diplomate présent dans la capitale ukrainienne, interrogé par Le Monde, au-delà de la bataille de communication, "ce qui reste le plus important, c’est bien la contre-offensive ukrainienne en cours. Et les informations ne sont pas si mauvaises, même si les progrès sont lents. Sur le terrain, précise-t-il, les Ukrainiens avancent un peu dans le sud, et affaiblissent les Russes dans la profondeur, en repoussant la flotte russe au-delà de Sébastopol. Si d’ici à la mi-2024, ils peuvent obtenir des victoires, ils pourront modifier la perception américaine de la guerre". »« Lâcher Kiev serait une faute morale et politique »La Croix veut rester optimiste : « Il ne faut pas exagérer la "lassitude" qui se serait emparée des Occidentaux – ce serait d’ailleurs faire le jeu de Moscou qui n’attend que ça. Le (populiste slovaque) Robert Fico n’a obtenu que 23 % des voix et Donald Trump, le plus pro-Russe des candidats à l’investiture américaine, est plus proche d’une condamnation par la justice que d’un second mandat. Quant au soutien de la population polonaise aux réfugiés ukrainiens, il demeure solide. Ces premiers avertissements montrent que la pression pour trouver les voies d’une paix juste ne fera que s’accentuer. Mais lâcher Kiev aujourd’hui serait une faute morale et politique, s’exclame La Croix. Parce que le conflit ne s’arrêtera pas faute de soutien américain ou européen. Ce serait négliger la volonté des Ukrainiens qui se battent pour l’unité de leur pays. La seule paix possible est celle qui sera issue de la victoire du droit international sur la force. »États généraux de la presse : du pain sur la plancheÀ la Une également, en France, l’ouverture des États généraux de la presse ce mardi. Une promesse de campagne d’Emmanuel Macron, destinée à sacraliser le droit à une information de qualité.« Ça tombe bien, il y a du boulot, s’exclame Libération. Deux événements majeurs ont chamboulé ces dernières semaines ce programme convenu, pointe le journal : d’un côté, la mainmise brutale de Vincent Bolloré sur le Journal du dimanche, suivie par la nomination forcée à la tête de sa rédaction d’un journaliste et militant d’extrême droite, Geoffroy Lejeune ; et de l’autre, la garde à vue choquante d’une journaliste d’investigation reconnue, Ariane Lavrilleux, pour découvrir la source qui lui aurait permis de publier dans Disclose une enquête effarante sur une opération de renseignement militaire française soupçonnée d’avoir été détournée par l’État égyptien pour bombarder des civils. (…) Voilà pour nous, affirme Libération, deux menaces directes à la liberté d’informer en France, et voilà donc les deux sujets dont ces États généraux doivent s’emparer, bien avant tout autre. »À lire aussiUkraine: faut-il craindre une érosion de l'aide occidentale?
10/3/20234 minutes, 21 seconds
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À la Une: Covid-19, en verra-t-on un jour la fin?

« Les contaminations au Covid-19 sont en hausse depuis quelques semaines, pointe La Croix, alors qu’il semblait se faire oublier pour une majeure partie de la population. Ce rebond épidémique atteste une nouvelle fois de la persistance du virus dans notre quotidien. Une nouvelle campagne de vaccination débute ce lundi 2 octobre 2023. »Alors « peut-on encore espérer voir le Covid-19 disparaître ? ''Non'', répond catégoriquement Philippe Amouyel, professeur de santé publique au CHU de Lille, interrogé par le journal. ''C’est comme si on se posait la question de savoir si on vivra un jour sans gastro ou sans grippe, ce serait difficilement imaginable''. ''Dans l’histoire des virus, un seul a été éradiqué : celui de la variole, abonde le virologue à l’université de Montpellier, Yannick Simonin. En raison d’une grande campagne de vaccination mondiale, et surtout parce que c’était un virus qui n’avait pas de réservoir animal. Nous ne pouvons pas éliminer le coronavirus, donc il va falloir vivre avec, affirme-t-il également. Mais il faut se rassurer : nous le faisons déjà très bien avec d’autres virus respiratoires''. »En effet, relèvent Les Dernières Nouvelles d’Alsace, « si le virus ne tue quasiment plus, il circule toujours, et il demeure bien plus imprévisible que celui de la grippe et peut encore causer d’importants dommages chez les plus faibles d’entre nous. Sans compter ses possibles mutations et les nombreuses inconnues que la science doit encore lever pour connaître ce virus aussi parfaitement que ceux de la grippe ou de la varicelle. En un mot, conclut le quotidien alsacien, s’il est tentant d’effacer le Covid de nos vies, il vaut mieux faire l’effort d’apprendre à vivre avec. »Et les punaises de lit ?Faut-il également apprendre à vivre avec les… punaises de lit ? « Tout le week-end, relève Libération, la presse internationale, du Guardian au Spiegel en passant par la Repubblica et El Periodico, a tartiné sur une France ''infestata da questi parassiti'', les parasites en question s’appelant en allemand ''bettwanzen'', en anglais ''bedbugs'' en espagnol ''chinches''. Que se passe-t-il avec les punaises de lit ? Si le phénomène est résurgent depuis au moins les années 1950, il fait désormais la Une des journaux, Libé compris. Invités indésirables de nos nuits, parasites de nos jours, ''Punaises ! Quelle psychose !'', titrait le Parisien vendredi. »Il faut dire que « ces insectes, véritables vampires de la taille d’un pépin de pomme, nichés dans nos matelas et assoiffés de sang, sont en pleine expansion », pointe Libération. En France, un foyer sur dix serait concerné. Le phénomène n’est pas nouveau. Mais « l’effet loupe des réseaux sociaux aura permis de mettre le sujet sur la table ».À moins d’un an des Jeux olympiques, les punaises de lit qui envahissent Paris. Voilà qui fait désordre. Et Libération de lancer cet appel en direction des pouvoirs publics : « De la prise en charge par les assurances aux aides pour les foyers les plus modestes en passant par la désinfection des lieux publics : on s’y met ? Car là, ça fait un moment que ça nous démange. »Wauquiez « prêt » pour 2027Enfin, Laurent Wauquiez est dans les starting-blocks pour la course à la présidentielle. Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a affirmé dimanche 1er octobre « être prêt », promettant une victoire collective de la droite en 2027.Cette annonce « était nécessaire », estime Le Figaro, « Laurent Wauquiez lève le doute ». Et désormais, « Éric Ciotti, élu président des républicains sur la promesse de mettre en orbite la candidature présidentielle de Laurent Wauquiez, va pouvoir structurer plus officiellement la machine LR, tant il se confirme qu’un parti sans présidentiable assumé a du mal à exister. »Reste que Laurent Wauquiez « est comme la plupart de ses concurrents de droite, tempère La Charente Libre, écartelé entre sa tentation naturelle à lorgner l’électorat du RN et l’indispensable récupération des ralliés à Emmanuel Macron. Le débat sur l’immigration lui permettra à coup sûr d’affirmer la ligne droitière dont il ne s’est jamais départi, mais elle ne suffira pas à faire de lui un candidat crédible. Si la droite a un nouveau prétendant à l’Élysée, elle reste sans programme ni cohérence, estime encore le quotidien charentais. Les prochaines élections européennes diront ce qu’il lui reste d’électeurs. »
10/2/20234 minutes, 13 seconds
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À la Une: d’îles en îles, des migrants de Lampedusa aux indépendantistes du Groenland

Dans leurs dernières pages, les hebdos nous vantent cette semaine des îles paradisiaques pour prolonger les vacances : Le Point invite à jouer James Bond à « Mamula, rocher forteresse au large du Monténégro ». Les Echos Week-End vendent de leur côté « une retraite bohème » sous le soleil de Mykonos.Des escapades de rêve hors de prix effacées par l'actu cauchemar d'une île-échappatoire : celle de Lampedusa. L'île italienne est devenue un objectif pour quitter « l'autre enfer des migrants » : c'est ainsi que L'Obs désigne la Tunisie. Venus du Soudan, du Cameroun, de Côte d'Ivoire, les exilés « s'y heurtent à un déferlement de violence » selon l'hebdomadaire, notamment dans la banlieue de Sfax.L'Obs a rencontré les associations. Elles témoignent de la jubilation des habitants lors de chasses à l'homme contre les Noirs africains, leurs logements incendiés, leurs fractures causées par des chutes pour échapper aux flammes, les enlèvements, les séquestrations, les tortures, les viols...Une violence déchaînée par Kaïs Saïed, s'indigne L'Obs. Le président tunisien a affirmé que l'immigration subsaharienne relevait d’un « plan criminel pour changer la démographie de la Tunisie ». C'était en février dernier, « ce qui n'a pas empêché la présidente de la Commission européenne de signer un accord avec Tunis en juillet afin de renforcer la coopération en matière de contrôle des flux migratoires ». Un accord éclipsé par l'arrivée de plusieurs milliers de migrants sur Lampedusa ces dernier jours.Le drame de l'île italienne « relance le débat en Europe sur le devoir de répartition des demandes d'asile entre les 27 » espère l'Obs.Au sommet de l'État français, il est question d'isolementRécit de l'Intérieur avec les premiers flics de France, à qui L'Obs donne la parole dans un dossier sur « le vrai pouvoir de la police ». Les ministres de l'Intérieur doivent composer avec l'influence de puissants syndicats. Et on apprend que « les gardiens de la paix sont le corps le plus syndiqué du pays ».Brice Hortefeux, ministre de 2009 à 2011, raconte ainsi « l'angoisse d'avoir sa police contre soi ». Car, rappelle L'Obs, « même si les agents n'ont pas le droit de grève, ils peuvent déposer les armes ». L'hebdomadaire rappelle ainsi « les arrêts maladie qui se sont amoncelés dans les commissariats » après le placement en détention provisoire d'un agent de la Bac de Marseille. Ce dernier est soupçonné d'avoir gravement blessé un jeune lors des émeutes dans la cité phocéenne.Autre anecdote révélatrice : en juin 2020, le ministre Christophe Castaner promet « la tolérance zéro » contre les agents qui font « l'objet d'un soupçon avéré de racisme ». Réaction épidermique du secrétaire général d'un syndicat policier : « Ce que tu as raconté est inacceptable, soit tu rectifies le tir, soit je te flingue. »Un mois plus tard, Castaner est débarqué de la place Beauvau. Son successeur Gérald Darmanin ne se rappelle lui d'aucune « grosse discordance » avec les syndicats. Il est toujours en poste, plus de trois ans après sa nomination.Paris Match captivé par un îlot de richesse et de glamour...L'hebdomadaire consacre pas moins de 22 pages à la visite d'État en France du Roi Charles d'Angleterre la semaine dernière. Tapis rouge, lustres et dorures, la France a sorti sa tenue d'apparat pour accueillir le souverain d'une nation autrefois ennemie. Devant le Château de Versailles, l'hebdomadaire s'extasie devant le luxe et le défilé des robes et des ensembles Dior, Saint-Laurent, Chanel portés par des convives prestigieux : milliardaires, chanteurs, acteurs, et autres sportifs.Le succès du « snus » en Suède et dans le footPause dans la métaphore, le temps de griller une cigarette pour certains ou de se placer du snus sur les gencives. Les Échos Week-End racontent comment ces mini sachets de poudre de tabac ont permis à la Suède de réduire son taux de fumeurs quotidiens aux alentours de 5%. Soit le niveau le plus bas de toute l'Union européenne.Les mégots sont devenus rarissimes à Stockholm, au profit de paquets ronds discrets très prisés par une jeunesse suédoise qui abandonne peu à peu la clope, sans pour autant renoncer à la nicotine, une substance très concentrée dans le snus. Le produit est donc interdit dans le reste de l'UE.Malgré cette prohibition et les risques pour la santé, le snus fait fureur chez les footballeurs selon le magazine L'Équipe. Professionnels comme jeunes espoirs, beaucoup sont accros aux sachets, vus comme des accélérateurs de performance et donc de carrière... mais probablement aussi comme un outil pour mieux encaisser la pression, car « certains jouent pour assurer les repas de leur famille, dès l'âge de 13-14 ans ».Au Groenland, l’indépendance à travers les sports oubliésL’Equipe Magazine relate comment l'île arctique rêve de devenir indépendante du Danemark. 70% de ses 56 000 habitants désirent ce changement, selon les sondages. Et pour affirmer la singularité du Groenland face au continent et l’ancienne puissance coloniale, les partis locaux misent sur des sports ancestraux.Parmi eux, le saut à genoux : une technique de chasse du phoque où l'on se propulse le plus haut possible à partir de ses genoux. Donc impossible à pratiquer pour les novices. Une épreuve de force pour servir la possibilité d'une île.
10/1/20235 minutes, 9 seconds
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À la Une: «Si servir la vérité, c'est desservir la France, j'accepte volontiers le blâme»

Des mots gravés sur les murs d'une cellule de l'hôtel de police de Marseille, à l'aide de la fermeture éclair d'une polaire... Celle de notre consœur Ariane Lavrilleux, à qui Libération consacre son portrait ce samedi 30 septembre. La journaliste a été arrêtée et placée en garde à vue le 19 septembre pour avoir révélé les dessous secrets-défense de l'opération Sirli, cette mission française de renseignement aérien détournée par les autorités égyptiennes pour bombarder des contrebandiers près de la frontière libyenne. Elle a été remise en liberté le 20 septembre, après quelque 39 heures de garde à vue.Libé décrit « un bulldozer subtil », « 1,51 m tout entier dédié au journalisme », ce « métier-devoir » pour celle qui est également secrétaire générale de l'association Prenons la Une, laquelle milite pour une meilleure représentation des femmes dans les médias.Mais Libé scanne aussi les fêlures dans le blindage d'Ariane Lavrilleux : sa nostalgie de l'Égypte – pays quitté à contrecœur après près d'une décennie passée dans la capitale –, sa précarité de journaliste pigiste « à moins de 2 000 euros par mois », son combat pour la liberté d'informer, qui est aussi « une lutte pour ne pas tomber dans le trou noir de la dépression ».Les dérives de la lutte antiterroriste en FranceEnquête de Mediapart  sur « l'espionnite » des policiers chargés de surveiller la mouvance écologiste. Le média d'investigation raconte comment un photojournaliste est devenu une cible des services de l'État pendant près de six mois. Le déclencheur : avoir pris des images très partagées sur « l'intrusion de militants dans une cimenterie du groupe Lafarge » dans le Sud de la France, « l'une des usines les plus polluantes » du pays. C'était en décembre 2022 et c'est ainsi que l'homme passe du collimateur de l'appareil photo à celui de la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire.Pendant des mois, notre confrère est pris en filature, « des balises GPS sont placées sous sa voiture », « un logiciel espion est installé dans son téléphone à son insu », avant la perquisition de son domicile. Y sont saisis des vêtements noirs, des livres jugés subversifs, du matériel photographique. Selon Mediapart, « les policiers antiterroristes ont peaufiné un scénario contre un homme », dont on devine les sympathies pour les milieux écolo-radicaux.Mediapart accuse : « L'enquête repose sur des spéculations malgré les moyens techniques mis en œuvre. » En juillet dernier, le photographe est finalement mis en examen pour, entre autres, association de malfaiteurs. Le média dénonce des juges qui ont adhéré au récit de policiers devenus « hantés par l'écoterrorisme ».La lutte contre le réchauffement climatique est grippée en EuropeAnalyse du Monde qui constate comment les chefs d'État et de gouvernement de l'Union européenne appellent à une pause réglementaire sur l'environnement. Le Monde rappelle : « Ces deux dernières années, les 27 ont adopté 32 législations communes pour installer le Pacte Vert ». Un paquet censé permettre la réduction de 55% des émissions de CO2 du bloc d’ici 2030.Mais dans cette accélération, le premier à avoir mis le pied sur la pédale de frein est Emmanuel Macron. Il y a quatre mois, le président français dit vouloir une « pause réglementaire ». Dans sa foulée une dizaine de ses homologues approuvent publiquement le principe d'une halte des efforts climatiques de l'UE.Alors, que redoutent ces dirigeants européens ? Outre « la crise économique et l'inflation », « il y a la peur d'une fronde comme celle des Gilets jaunes » selon Le Monde, et surtout un « contexte électoral » lu « comme favorable à l'extrême droite ».Et le journal d'énumérer les récents renoncements et remises en cause des États : « L'Allemagne [qui enterre] une nouvelle norme d'efficacité énergétique des bâtiments », « l'Espagne où les municipalités refusent les zones à faibles émissions », « la Suède où les taxes sur les hydrocarbures sont allégées », et la France où le président de la République « a jugé utile d'affirmer ''adorer la bagnole'' », grince le Monde, et ce malgré les 7 milliards d'euros consacrés à la transition écologique dans le dernier projet de loi de finances pour 2024.« La France a connu son mois de septembre le plus chaud de son histoire », relate le Figaro : plus de 3°C par rapport aux températures normales. « Un contexte de réchauffement climatique qui favorise une mer plus chaude, qui contribue à des masses d'air plus chaudes » également. « C'est un engrenage » souligne Le Figaro.Des nuagesStratus, cumulonimbus… Le quotidien Libération part à la découverte de la vie des nuages, ces « amas cotonneux », « mystérieux » qui courent « de grands risques de métamorphose » sur « une terre en surchauffe et déréglée ». Libé donne donc la parole aux scientifiques qui explorent les volutes et cherchent à déterminer si elles sont des protections ou des moteurs du réchauffement climatique.Et à la lecture, révélation paradoxale : « La vapeur d'eau a besoin de se fixer sur des particules en suspension pour devenir nuage », et « plus ces particules sont nombreuses, plus les nuages sont brillants, réfléchissants, et donc rafraîchissants ». Conclusion fataliste de Libération : plus l’humanité limitera sa pollution, plus le ciel nuageux perdra son pouvoir refroidissant.
9/30/20234 minutes, 6 seconds
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À la Une: le Haut-Karabakh vit la fin abrupte d’une longue histoire

Libération fait l’autopsie de « la mort subite de 30 ans de rêve d’indépendance ». Les autorités pro-arméniennes de l’enclave ont annoncé la dissolution de l’entité séparatiste, dix jours après l’offensive éclair de l’armée azerbaïdjanaise, et alors que des dizaines de milliers d’habitants ont déjà fui.La fin du Haut-Karabakh a été rendue possible « par un renforcement du tandem turco-azerbaïdjanais, mais surtout par l’affaiblissement de l’influence de la Russie dans la région » en raison de la guerre en Ukraine, d'après Libé.Le quotidien donne la parole à Thorniké Gorgadzé. Pour ce chercheur spécialiste du Caucase, « la suite des événements va être compliquée pour le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian », lequel est « accusé d’avoir abandonné le Haut-Karabakh ». Un Premier ministre qui accuse, lui, l’Azerbaïdjan de mener un nettoyage ethnique dans le territoire désormais reconquis par Bakou.Daniel Vallot, envoyé spécial de RFI, continue de suite la situation au Haut-Karabakh et en ArménieEncore à la Une, une mauvaise nouvelle pour la planète : la crise économique en ChineUne crise signifiée par la suspension, jeudi 28 septembre, des échanges d'action du mégaconglomérat Evergrande. Une décision prise dans la foulée de l'arrestation du patron du groupe immobilier pour infraction à la loi. Un signe de « fébrilité » du pouvoir chinois, selon Libé.Car le château de carte Evergrande croule sous 307 milliards d'euros de dette : « La Chine a investi dans le bâtiment pour accompagner sa croissance, mais l’éclatement de la bulle immobilière et la pandémie ont mis un coup d’arrêt à cette activité », déchiffre Libération, pour qui « la population chinoise freine ses envies de consommation et préfère épargner » face à un avenir perçu comme angoissant.Et ce n'est pas tout. « La contagion menace d’autres fleurons du pays », d’après Libé, qui cingle : «  Longtemps moteur de la croissance mondiale, la Chine est devenue une bombe à retardement. » De mauvais augure pour le reste du monde qui lutte déjà « contre une crise énergétique et climatique XXL ».Autre titre dans la presse française : la crise migratoire qui fissure l'union européenneLes Nations unies estiment que plus de 2 500 migrants sont morts ou disparus en Méditerranée en 2023, et l’île italienne de Lampedusa a vu affluer des milliers de demandeurs d’asile en quelques jours...Le Figaro juge que « rien ne va plus » dans le Vieux Continent, surtout entre Berlin et Rome depuis que l’Allemagne a décidé de suspendre l’accueil des demandeurs d’asile venus d’Italie. Le gouvernement de Giorgia Meloni accuse son homologue allemand de participer au financement des navires des ONG en Méditerranée.L’Allemagne, elle, pointe du doigt la Pologne, jugée « responsable d’une forte hausse des demandes d’asile » alors que Varsovie est secouée par un scandale sur la délivrance frauduleuse de visas européens. Le Figaro persifle : « La solidarité européenne va de soi quand elle consiste à se répartir des fonds, mais lorsqu’il s’agit de se répartir un fardeau, la zizanie prend vite le dessus. »Enfin, une actu française qui grattouille pour terminer cette revue de presse...Aujourd'hui en France s'attarde sur la grande invasion des punaises de lit. Pour le quotidien, les p'tites bébêtes qui montent « sont désormais partout » : dans les matelas, on le savait, mais maintenant aussi sur les fauteuils des cinémas, des trains, des métros, et même dans les hôpitaux...Une infestation et un problème de santé publique impossible à endiguer selon Le Parisien. À 10 mois des Jeux olympiques, la capitale demande donc au gouvernement un plan antipuces. Il faut dire qu'un foyer français sur dix a été touché, d'après l'Agence française de sécurité sanitaire, et ce n'est pas prêt de s'arrêter : les femelles pondent cinq œufs par jour, et les punaises de lit sont de plus en plus résistantes aux insecticides.
9/29/20233 minutes, 45 seconds
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À la Une: un budget sur un fil…

Comment faire mieux et plus avec moins ? C’est le casse-tête qu’a tenté de résoudre le gouvernement avec sa loi de finances 2024 présentée mercredi 27 septembre.En effet, pointe Le Monde, cette année, « l’équation budgétaire est particulièrement difficile. Augmentation de la dette publique, inflation persistante, hausse des taux d’intérêt, croissance atone : en quelques mois, tous les voyants de l’économie française sont passés au rouge, ne laissant que de très faibles marges de manœuvre au gouvernement pour boucler l’équilibre entre des recettes qui s’amenuisent et des dépenses qu’il a du mal à contenir ».Bercy annonce 16 milliards d’économies. « Une communication ciselée, commente L’Opinion, pour convaincre les Français que le gouvernement déploie des efforts sans précédent pour réduire dette et déficit. Sous cape, les mains restent pourtant libres pour disperser l’argent public à tous les étages. »Camouflage ?Le Figaro précise que « derrière les coups de menton, ce budget 2024, comme nombre de ses prédécesseurs, se caractérise par son art consommé du camouflage. Au cœur du texte, la baisse ''sans précédent'' des dépenses publiques consiste pour l’essentiel à ne pas reconduire les chèques exceptionnels des boucliers anti-inflation. Cette facilité n’existera plus l’an prochain. En revanche, poursuit le journal, dans un monde de plus en plus numérique, on dénombrera plus de 8 000 fonctionnaires de plus dans l’administration. Pour le grand soir des réformes de structure et du big bang de l’État mammouth, il faudra encore patienter. Enfin, relève encore Le Figaro, dans le grand maquis des prélèvements, censés ne pas augmenter d’un centime, se dissimulent de nouvelles taxes et la suppression d’avantages fiscaux, au nom du verdissement de l’économie. Ces farces et attrapes ne dessinent pas une stratégie financière crédible pour une France criblée de dettes, devenue le cancre de la classe européenne. »Le boulet de la dette« Un chiffre retient particulièrement l’attention, pointe Sud-Ouest : l’an prochain, la nation devra dépenser plus pour rembourser sa dette publique qu’elle n’investira dans l’éducation de sa jeunesse. Plus que le montant – astronomique – de son endettement, ce fait brut est le signe inquiétant d’un pays vivant au-dessus de ses moyens. »Et on revient au Monde qui prévient que « les 3 000 milliards d’euros de dettes accumulés au cours des dernières décennies, et ce, quelle que soit la couleur politique des gouvernants, sont un boulet pour l’avenir. Leur remboursement pèsera chaque année un peu plus sur le budget. Dans ce contexte, le pays n’est plus en situation de tout promettre, relève le quotidien du soir : baisser les taxes (comme le demande Marine Le Pen), augmenter les dépenses (comme le réclame la gauche) ou réduire massivement la fiscalité (comme le revendique la droite). Le gouvernement se trouve lui aussi fragilisé par sa promesse de ne pas augmenter les impôts quoi qu’il arrive, alors qu’un mur d’investissements dans la transition écologique, la santé, l’éducation et la défense reste à financer. »Immobilier : un marché sclérosé…En parallèle, Libération consacre son dossier d’ouverture à la crise du logement. « La construction est au point mort, constate Libé, les acheteurs modestes ne parviennent plus à acheter, les locataires ne trouvent plus rien à louer et les banques ne prêtent plus, ou bien moins qu’avant. Le marché est complètement sclérosé et ce ne sont pas les tours de vis du gouvernement sur le budget qui vont arranger les choses. »Qui plus est, poursuit Libération, « le gouvernement n’a rien trouvé de mieux que de restreindre le prêt à taux zéro et le dispositif Pinel de soutien au marché locatif. Depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, les gouvernements successifs ont considéré le logement essentiellement comme une source d’économies, rognant ici des APL, puisant là dans la trésorerie des HLM, se désinvestissant globalement du secteur. L’exécutif vient enfin de comprendre que cela risquait de lui sauter à la figure : avec le pouvoir d’achat, le logement est en effet une préoccupation majeure des Français. S’il ne veut pas nourrir la grogne et la colère, il va devoir prendre le dossier en main ».
9/28/20234 minutes, 6 seconds
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À la Une: comment lutter contre le harcèlement scolaire?

Le gouvernement doit dévoiler, aujourd’hui, son plan interministériel pour lutter contre ce fléau dont est victime environ un enfant sur dix. Prise en charge des harceleurs, contrôle des téléphones, implication des parents, formation… Des mesures existent déjà mais le gouvernement veut faire plus.« C’est une très bonne nouvelle, s’exclame Libération. Il faut bien sûr attendre de connaître le détail des mesures qui seront mises sur la table, et les moyens qui iront avec, pour mesurer la réalité du branle-bas de combat que semblent vouloir décréter les pouvoirs publics. Mais le sujet est d’une telle importance que tous les efforts en la matière sont bienvenus. Car il y a urgence, pointe le journal. Le scandale de la lettre menaçante envoyée en mai par le rectorat de Versailles aux parents d’un adolescent qui s’est suicidé peu de jours après la rentrée montre l’ampleur du travail qui reste à accomplir au sein de l’Éducation nationale. Car si la France a commencé il y a une dizaine d’années à prendre le sujet au sérieux, elle reste globalement à la traîne dans la mise en place de dispositifs de prévention ».« Le plan de lutte qui doit être dévoilé par la Première ministre Élisabeth Borne est un enjeu majeur pour l’ensemble de la société », insistent Les Dernières Nouvelles d’Alsace. « Le harcèlement à l’école ne tue pas systématiquement, mais, toujours, implacablement, il détruit, il abîme, il mutile. C’est une blessure à vie. » La solution « passe par une implication totale de l’État. Gabriel Attal dit vouloir "un électrochoc à tous les niveaux" ? Chiche. »L’exemple danoisL’une des solutions pourrait venir du Danemark, pointe Libération. En effet, précise le journal, « aux côtés de la Suède et de l’Islande, le royaume scandinave est l’un des pays d’Europe où le harcèlement scolaire est le plus bas. Le ministre Gabriel Attal s’y est d’ailleurs rendu la semaine passée, afin de découvrir les méthodes qui fonctionnent ». Parmi ces méthodes : il y en a une qui a fait ses preuves et qui a déjà fait ses débuts dans quelques écoles maternelles à Paris et en banlieue. Il s’agit de prendre le mal à la racine, dès le plus jeune âge. « Le principe ? Créer des communautés bienveillantes d’enfants dans lesquelles aucun membre ne peut se sentir exclu, et où le harcèlement n’aura donc normalement aucune chance de s’immiscer ».Et puis, relève La Croix, il y a déjà le programme pHARe, expérimenté dès 2019 : « généralisé dans les écoles et les collèges en 2022, puis dans les lycées en cette rentrée 2023, il vise à prévenir les situations de harcèlement. Parmi ses mesures, des heures de sensibilisation à destination de tous les élèves ».Quelques pistes…Alors que pourrait annoncer le gouvernement ce mercredi pour mieux lutter contre le harcèlement scolaire ? Voici les principales pistes à l’étude, d’après La Croix : « Le renforcement de la formation de personnels de l’enseignement. La confiscation systématique du téléphone portable de l’enfant auteur de cyber-harcèlement grave. L’interdiction donnée aux mineurs mis en cause d’accéder aux réseaux sociaux. La mise en place d’un questionnaire pour tous les élèves afin de repérer les "signaux faibles" de harcèlement. Et la création de "brigades" dédiées sur le sujet dans les rectorats ».Haut-Karabakh : « Non à l’épuration ethnique ! »À la Une également, l’exode pour des milliers d’Arméniens chassés de l’enclave du Haut-Karabakh… Avec ce coup de gueule de Ouest France. « Non à l’épuration ethnique ! », s’exclame le journal. « Dans un odieux silence, un peuple est livré aux mains de ses bourreaux : "S’ils ne partent pas, nous les chasserons comme des chiens", déclarait le dictateur de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, il y a trois ans, au sujet des Arméniens du Haut-Karabakh. (…) L’urgence est humanitaire et politique, lance encore Ouest France. L’ambassadrice d’Arménie en France demande une protection internationale immédiate. Mais la communauté internationale, qui n’a jamais reconnu l’indépendance du Haut-Karabakh, regarde ailleurs. (…) La passivité honteuse encourage les crimes d’aujourd’hui et prépare ceux de demain. C’est inacceptable »,s’indigne encore le journal qui conclut par cet appel : « Il est temps que la France, membre du Conseil de sécurité de l’Onu, passe des paroles aux actes ! »
9/27/20234 minutes, 12 seconds
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À la Une: la France déclassée en Afrique…

Beaucoup de journaux reviennent ce matin sur les annonces dimanche soir d’Emmanuel Macron à propos du Niger. « Pour la France, un échec coûteux », s’exclame Le Figaro. « Le ton le plus résolu ne peut suffire à maquiller une piteuse retraite en décision musclée. En annonçant le rapatriement de notre ambassadeur à Niamey et le retrait des 1 500 soldats français du Niger d’ici à la fin de l’année, Emmanuel Macron a simplement reconnu qu’il se trouvait dans une impasse », affirme le journal.Résultat, poursuit Le Figaro, « la France subit un déclassement brutal sur un continent qui concentrera la moitié de la jeunesse mondiale en 2050. Son image salie par les trolls de Wagner, elle est devenue toxique au point que même ses alliés prennent leurs distances. Le drame, pointe encore le journal, est que cela ne profitera à personne de plus vertueux. Les Russes, les Chinois ou les Turcs poursuivent des intérêts économiques et stratégiques qui n’aideront ni à la sécurité des populations ni à leur sortie de la pauvreté. Animée des meilleures intentions, la France a échoué en Afrique, conclut Le Figaro : nous en mesurerons la gravité à l’aune de l’émigration venant de ces pays - ou lorsque l’apparition d’un califat nous imposera d’y retourner ».C’est vrai, renchérit La Croix, « une France piteuse face à un Niger nouveau et triomphant. C’est (du moins) l’image que veulent donner les auteurs du coup d’État, qui se félicitent d’"une nouvelle étape vers la souveraineté". Mais cette affirmation peut être questionnée, estime le quotidien catholique. Les militaires consolident leur position mais la souveraineté n’est vraiment efficace que lorsqu’elle s’exerce au sein d’alliances et de réseaux de coopération. Un État isolé est souvent un État paria. Or, la situation du Niger et de sa population est aujourd’hui extrêmement précaire, relève La Croix. Les putschistes ont très peu de soutiens internationaux. (…) Le coup d’Etat, jusqu’à présent, a débouché sur plus de précarité et moins de sécurité ».Le Tchad, dernier allié…Indésirable au Mali, au Burkina-Faso et à présent au Niger, l’armée française est toujours présente au Tchad. Mais jusqu’à quand ?, s’interroge Libération. « Le Tchad de Déby (fils) est le dernier allié de la France au Sahel ». Toutefois, relève le journal, « quasi continue depuis 1960, la présence de l’armée française dans le pays est désormais contestée par des mouvements d’opposition, qui y voient une ingérence aux relents colonialistes ».Cependant, affirme Libération, « tant que le système politico-militaire mis en place par Déby se perpétue, la coopération ne sera pas remise en cause. Mais le soutien de Paris à ce régime alimente précisément son rejet, à l’intérieur du pays, et plus largement dans toute l’Afrique, où le cas tchadien est souvent cité en exemple d’ingérence. Pour Emmanuel Macron, maintenir une présence militaire est certainement tentant, à court terme, ne serait-ce que pour s’épargner un nouveau départ humiliant. Nul doute que l’armée plaidera en ce sens. Elle risque pourtant, conclut Libération, d’empoisonner un peu plus, sur le long terme, les relations entre la France et le continent ».Le casse-tête de la transition énergétiqueÀ la Une également les mesures présentées hier par Emmanuel Macron pour faire baisser les émissions carbone. Avec cette question, pointe La Charente Libre : « comment réduire de 55% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 ? Pour le dire autrement, comment faire plus en 7 ans que sur les 33 dernières années ? »Parmi les 50 mesures présentées hier par le chef de l’État, Le Parisien en voit six qui pourraient modifier notre quotidien. En voici quelques-unes : une ponction sur les bénéfices d’EDF pour faire baisser les tarifs de l’électricité ; la construction d’éoliennes en mer ; la plantation d’un milliard d’arbres d’ici 2032 ; ou encore l’accélération de la production française de pompes à chaleur.Reste à financer tout cela… La loi de finance 2024 prévoit 40 milliards d’euros. « Un mur d’investissements, colossaux mais indispensables pour réussir la transition écologique, s’exclame Ouest France, alors que la France a accumulé une montagne de dettes. On voit mal, dans ces conditions, comment le gouvernement pourrait réussir à convaincre les oppositions de voter cette loi. (…) Les débats promettent d’être agités autour de ces questions d’argent. Qui ne pourront être réglées qu’en usant de l’article 49-3 de la Constitution. À répétition. Comme l’an dernier. Ce qui nous promet une rentrée parlementaire agitée… »
9/26/20234 minutes, 19 seconds
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À la Une: Macron l’équilibriste…

« Subitement, Emmanuel Macron a voulu parler aux Français, s’exclame Le Monde. Lors d’un entretien au journal télévisé de 20 heures diffusé sur TF1 et France 2, hier, décidé moins de 24 heures plus tôt, le chef de l’État s’est exprimé sur les grands sujets – immigration, écologie, inflation, géopolitique – afin, assure l’Élysée, de donner, lui-même, le "ton" de la rentrée et de vanter un pays à même de "reprendre le contrôle de son destin" ».Sur l’écologie, « Emmanuel Macron avait un objectif, relève Libération : faire mentir tous ceux qui considèrent qu’il n’a jamais réussi à donner à son action une véritable ligne verte… » Eh bien pour le journal, c’est raté : « difficile d’y voir clair. Difficile d’y voir "le chemin d’une écologie à la française" évoqué hier soir par Emmanuel Macron. Le chef de l’État a évoqué "une ambition juste", "une écologie de progrès", une écologie qui serait "la réponse à la question du pouvoir d’achat". Il est surtout resté fidèle à sa conviction que la transition écologique passe par la réindustrialisation de certaines filières, notamment automobiles, mais aussi de production de pompes à chaleur. Suffisant pour corriger le tir, inverser la tendance, se débarrasser de sa réputation de président vert pâle ? Le détail des mesures présentées lors du conseil de planification ce lundi le diront. Mais la mise en bouche télévisée de dimanche soir en laissera beaucoup sur leur faim ».Ne pas pourrir la vie des Français !Attention, prévient pour sa part Le Figaro : « la planification écologique dont il a exposé les enjeux peut réveiller une colère des profondeurs. Si l’État surveille et punit le citoyen (le plus humble) à travers sa voiture, sa maison, sa chaudière, l’effet politique et social sera dévastateur. Pour le moment, c’est heureux, pointe Le Figaro, le chef de l’État semble privilégier l’incitation plutôt que l’interdiction ».« Le difficile numéro d’équilibrisme du président », s’exclame L’Opinion. En effet, s’interroge le quotidien libéral : « comment définitivement mettre le pays sur la voie lui permettant de respecter ses engagements environnementaux sans pour autant passer pour le techno de service imposant aux Français des mesures aussi contraignantes, voire intrusives, que coûteuses ? Bref, sans leur pourrir la vie ? »Le casse-tête du problème migratoirePour ce qui est du problème de l’immigration, Emmanuel Macron a voulu répondre au pape François… Hier soir, pointe Le Monde, « les mots du souverain pontife dénonçant une Méditerranée ensanglantée par les naufrages de migrants, dans l’"indifférence" coupable des Occidentaux, ces mots résonnaient encore ».« La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde », a affirmé le chef de l’État, reprenant la fameuse phrase de Michel Rocard prononcée en… 1989. « Le genre de phrase que l’on prononce quand on ne sait pas trop quoi dire mais qu’il faut bien dire quelque chose », ironisent Les Dernières Nouvelles d’Alsace.En tout cas, constate Le Télégramme, « la gestion des flux migratoires tourne au casse-tête, du coup, Emmanuel Macron invoque la nécessité d’une approche européenne, la coopération avec les pays de transit (et les pays de départ). C’est encore flou et la tendance va s’accentuer ».« Il faut, on va, on doit… Et donc ? »« Finalement, plus de questions que de solutions », renchérit La Charente Libre. « À défaut de convaincre ses adversaires, Emmanuel Macron s’est appliqué à suivre la ligne de crête que les évènements, l’obsolescence programmée de son mandat et l’absence de majorité à l’assemblée lui imposent. Dans sa situation, avancer sans trop regarder derrière soi reste la meilleure garantie pour tenir ».Le Midi Libre est tout autant critique : « sans cesse à la recherche du temps perdu et d’une énième relance de son quinquennat, le chef de l’État empile les éléments de langage et les intentions. Il faut, on va, on doit… Et donc ? Pour les citoyens qui sont devant leur écran, on imagine une certaine frustration face à des actions qui restent lointaines et incertaines. Sont-elles au moins finançables ? Rien n’est moins sûr, répond Le Midi Libre, à quelques jours de la présentation du budget 2024 teinté de contraintes et de rigueur qui devra lever toutes les confusions ».
9/25/20234 minutes, 2 seconds
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À la Une: les familles de jihadistes

« Syrie, la pouponnière de l'état islamique », titre Paris Match, qui publie la photo de silhouettes noires, des femmes en burqa, dont on voit à peine les yeux. À côté d'elles, une autre silhouette, celle d'une petite fille blonde, avec un tee-shirt rose, elle regarde le photographe, l'air triste. Nous sommes dans les camps où sont retenues les familles de jihadistes étrangers (français notamment), à Al-Hol, au nord-est de la Syrie, où Paris Match a rencontré des femmes et des enfants de jihadistes. « Ils ont grandi dans les camps », explique l'hebdomadaire. « Les uns rêvent de France, les autres d'un renouveau du califat ». « À l'adolescence », poursuit Paris Match, « certains de ces enfants demandent le rapatriement. Le dilemme est de taille, faut-il faire confiance à ceux qui ont été dressés à haïr et à combattre ? ». Quant aux mères de famille, elles sont plusieurs à tenir le même discours : l'une d'elles « évoque le traumatisme que représenterait pour ses enfants une séparation en cas de retour en France, où elle redoute la prison, et la rupture de ce lien fusionnel forgé dans l'isolement et l'adversité ».Télétravail« Mohamed VI, le roi mystérieux », titre l’Express, qui publie une récente enquête de The Economist sur le monarque, qui était en France, au moment du tremblement de terre qui a frappé le Maroc. Dans cette enquête, il est beaucoup question des frères Azaitar, dont « Abu, 32 ans, champion de MMA, arts martiaux mixtes ». « Des frères qui », ajoute l'Express, « monopolisent l'attention du monarque ». Ils seraient même ses « coachs personnels ». Et ils accompagnent Mohamed VI dans ses nombreux déplacements... Un peu plus loin, dans un article malicieusement sous-titré « télétravail », l'hebdomadaire nous explique que le roi est souvent au Gabon mais surtout à Paris, où il a récemment acheté une nouvelle résidence de « 83 millions d'euros » avec « une piscine, un spa, une terrasse de 200 mètres carrés et jardin ouvrant sur la Tour Eiffel ». « ... le roi (5ème fortune d'Afrique, dix fois plus fortuné que le roi d'Angleterre, rappelle l'Express) travaille à distance, suspendu au téléphone avec ses ministres ou conseillers »... Ce qui n'est pas sans inconvénient... « On est un avion sans pilote, s'inquiète un ancien responsable ».Le pape à Marseille« Visite historique, discours politique », annonce en Une Le Journal du Dimanche, avec la photo de François saluant la foule depuis sa papamobile... « Le pape François a martelé son appel à l'accueil inconditionnel des migrants malgré la catastrophe de Lampedusa », allusion du JDD aux milliers de personnes arrivées ces derniers jours sur la petite île italienne. Un discours, regrette le journal, qui « vise en premier lieu les occidentaux et tout particulièrement, les citoyens européens ». Pour François, l'Europe semble n'être qu'un bloc, essentiellement égoïste. Interrogé sur la question de l'immigration et la position du pape, l'évêque d'Ajaccio Monseigneur François Bustillo, tempère et s'exclame : « Mettez-vous à la place du pape ! N'est-il pas normal qu'il réveille nos cœurs sur la souffrance des plus petits ? Je pense que le pape est conscient que la charité personnelle n'est pas nécessairement une réponse politique, chaque pays fait ce qu'il peut ».De son côté, le Parisien Dimanche, se fait l'écho d'une « messe historique ». Près de 60 000 personnes hier, au stade Vélodrome. Mais lors de cette visite du pape à Marseille, Emmanuel Macron « n'a pas tout applaudi », précise le journal, reprenant les propos d'un soutien du chef de l'État, « un poil agacé » nous dit-on... « Toutes les valeurs chrétiennes auxquelles on souscrit étaient présentes », précise ce proche du président. Mais il ajoute : « dans la temporalité, le message politique est un peu différent. Certains pays sont plus ou moins bien adaptés pour accueillir les immigrés. Le président n'a pas tout applaudi ».Shakespeare contre Molière« À la coupe du monde de rugby », regrette M, le supplément du Monde, « Shakespeare domine Molière ». « Sur les grandes banderoles du stade de France, sur les fanions installés dans les villes hôtes, sur le site officiel du tournoi, figure l'inscription Rugby World Cup France 2023 »... « La communication autour de la compétition qui se déroule actuellement dans l'Hexagone, se fait essentiellement en anglais, une entorse à la loi soulignée par les défenseurs de la langue française ». Toutefois, explique un expert de la terminologie du sport, « imposer l'usage du français aux organisateurs d'évènements sportifs mondiaux est plus complexe qu'il n'y paraît... Je peux travailler modestement en France avec les fédérations, mais je ne peux pas imposer à la fédération mondiale de rugby l'utilisation obligatoire de la langue française ». Les défenseurs de cette langue française espèrent toutefois que l'organisation des Jeux olympiques l'année prochaine à Paris, sera l'occasion de remettre les pendules à l'heure... « Si on ne le fait pas maintenant, le français disparaîtra » prédit la députée Annie Genevard, qui s'est penchée sur la question.
9/24/20235 minutes, 25 seconds
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À la Une: la visite du pape à Marseille

 C'était hier la première journée du pape à Marseille, au bord de la Méditerranée. Une mer que François a rebaptisée « la mare mortuum » (la mer morte) rappelle Libération. « À 16H45 », raconte l'envoyée spéciale du journal, les cloches de Notre-Dame de la Garde, la Bonne Mère des marseillais, se mettent à sonner. Longuement et gravement. Comme un glas lancinant... C'est un hommage aux dizaines de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants que les drames de la crise migratoire engloutissent dans la mer, font mourir dans le désert. Le pape a pris la parole : « Nous sommes réunis en mémoire de ceux qui n’ont pas survécu, qui n’ont pas pu être sauvés. Ne nous habituons pas à considérer ces naufrages comme des faits divers et les morts en mer comme des numéros : non, ce sont des noms et des prénoms, ce sont des visages et des histoires, ce sont des vies brisées et des rêves anéantis ».Lampedusa« Dans ce discours », nous dit La Croix, « le pape a retrouvé des accents employés au tout début de son pontificat. Comme s’il avait voulu, renouveler l’appel lancé à Lampedusa, à l’été 2013. Sur la petite île de Sicile, le pape tout juste élu avait fustigé l’indifférence du monde à l’égard des migrants ».Cette fois-ci, « le pape a aussi dénoncé "les trafics odieux" et le " fanatisme de l'indifférence", à l'encontre de ceux qui tentent d'arriver en Europe ».« Un discours qui prend un sens particulier en France », remarque le Monde, « alors que l’île de Lampedusa fait face à un afflux sans précédent de migrants. La France où le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé le refus de la part de l’Hexagone, d’accueillir des migrants arrivés de l’autre côté des Alpes ».Le Monde a aussi rencontré Arthur, 22 ans. « Il a connu les affres de la migration telles que les décrit le pape », raconte le journal. « Arrivé du Cameroun à l’âge de 17 ans, il est passé par la Libye, a traversé la Méditerranée pour atteindre l’Italie, avant de passer la frontière et d’aller en train et à pied jusqu’à Paris, où il a d’abord vécu dans la rue ». Sa rencontre avec une religieuse a été déterminante. « Il faut que les chrétiens s'impliquent aussi », estime Arthur, « ça peut changer les choses ».Inquiétude dans le Haut-Karabakh.« Le Haut-Karabakh au bout de sa lente agonie », titre Le Figaro. « À la merci de l'Azerbaïdjan, les habitants de l'enclave arménienne hésitent à se rendre alors que la peur d'un génocide revient ». Le Figaro rappelle les évènements de ces derniers jours... « Mercredi, le gouvernement séparatiste a capitulé, au terme de 24 heures de bombardements et de combats qui ont fait 200 morts et 400 blessés ». La représentante des autorités du Haut-Karabakh à Erevan témoigne : « la situation à Stepanakert est horrible... les troupes azerbaïdjanaises sont partout. Les gens craignent que les soldats azerbaïdjanais n'entrent dans la ville à tout moment et commencent des massacres ». À cela s'ajoute le sentiment d'une indifférence générale. « Le monde nous regarde mourir », s'indigne Viktor, 32 ans. « Le monde a aidé le Kosovo, mais nous, on peut crever ».Les Gaulois sans AstérixCar celui qui est régulièrement présenté comme le meilleur joueur de rugby au monde, a été sérieusement blessé lors du match de la France contre la Namibie, jeudi soir. Le Parisien résume la situation : « le capitaine du XV de France, victime d'une fracture de la pommette, n'est pas sûr de pouvoir rejouer durant la coupe du Monde de rugby ». Mais l'espoir demeure, d'où cette question en Une du Parisien : On se retrouve en finale ? Le journal l'espère, car dit-il, « les Bleus sans Dupont, c'est les Gaulois sans Astérix ».
9/23/20233 minutes, 42 seconds
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À la Une: une joie mitigée...

On parle de rugby bien sûr ! Et du score phénoménal du XV de France hier soir face à la Namibie : 96 à 0. « Le XV de France fait le grand écart, mais s'inquiète pour Antoine Dupont » titre Libération... Antoine Dupont, sorti sur blessure... « Les Bleus écrasent la Namibie, et tremblent pour leur capitaine », s'alarme de son côté le Parisien, « le staff du XV de France se donne 48 heures, mais redoute une absence de 4 semaines ». Enfin, l'Équipe, ose le jeu de mot : « Dupont pas la joie » (référence au film Dupont la Joie). Pour l'Équipe, c'est « l'inquiétude » qui règne. « Malgré la large victoire, la grosse tuile est venue de la sortie d'Antoine Dupont, touché au visage. Une suspicion de fissure ou de fracture du maxillaire est évoquée ».Un hôte de marque à MarseilleLe pape François doit arriver ce vendredi après-midi dans la capitale phocéenne, pour une visite de deux jours, consacrée à la Méditerranée, et au défi migratoire... Un sujet sur lequel les appels de François à plus d’humanité se heurtent souvent aux positions des gouvernements, qui n’arrivent pas à s’accorder sur des solutions communes. Le Figaro de son côté, appelle d'ailleurs « à l'humanité et à la responsabilité », sous-entendu, la fermeté... Et il ajoute : « Il est bien sûr du devoir d'un pape d'appeler à la plus grande charité, en enjoignant aux peuples de ne jamais s'habituer à ces tragédies que sont les naufrages et les noyades au large des côtes de l'Europe ». « Mais, estime le Figaro, il est du devoir des gouvernants d'œuvrer avec prudence et détermination,  face à des phénomènes spectaculaires, qui saisissent d'émotion les sociétés occidentales, mais dont la complexité ne peut se limiter à l'effroi et à la générosité ». Un pape engagéLe journal Aujourd'hui en France, titre « Marseille accueille le pape des migrants » et se fait l'écho de ces propos tenus par François, « en Hongrie, en avril dernier, face au premier ministre Viktor Orban. » Le pape avait alors déclaré : « Engageons-nous à être des portes toujours plus ouvertes et non pas des portes fermées à ceux qui sont étrangers, différents, migrants, pauvres » ... « Des paroles fortes, qui peuvent froisser les catholiques conservateurs », remarque le journal. « Le pape est attendu sur la crise migratoire », renchérit La Croix. « L'attention à accorder aux migrants, est un sujet central de son pontificat. Les arrivées massives à Lampedusa l'ont remis au cœur du débat européen. Mi-septembre, plus de 11 000 personnes, ont débarqué en quelques jours sur les plages de la petite île italienne. Cet afflux a déclenché une nouvelle crise entre gouvernements européens ».  « Le pape à Marseille, je vous salue, migrants », affiche en Une Libération, au-dessus d'une photo de François. Le pape pour lequel le journal ne tarit pas d'éloges... « Ce voyage à Marseille est une bénédiction, voilà enfin quelqu'un qui ose l'ouvrir et se mouiller pour une cause qui dépasse largement les petites mesquineries et les petits arrangements politico-politiques, auxquelles nous sommes habitués en France et en Italie, une cause qui restera dans l'histoire comme une des grandes tragédies, une des grandes hontes de ce début de siècle ».Réfugiés soudanais au TchadLibération évoque aussi l'exil des réfugiés soudanais à la frontière tchadienne. « Depuis le mois d'avril », explique Libération, « près d'un demi-million de soudanais du Darfour ont franchi la frontière pour échapper aux combats et aux persécutions. Leur accueil représente un immense défi humanitaire, dans une région déshéritée ». L'envoyé spécial du journal a rencontré certains de ces réfugiés. Comme « ces deux frères et 20 et 22 ans, montés à l'arrière d'un pick-up, qui scrutent le bord de la route. Au Soudan, ils étaient cultivateurs. Ils se demandent si la terre est aussi bonne que chez eux... Pourront-ils semer ici la saison prochaine ? »C'est en tout cas ce qu'ils espèrent... « Mais pour le Tchad, poursuit Libération, le Tchad qui est l'un des pays les plus pauvres de la planète, frappé chaque année par des épisodes de malnutrition, l'accueil de ces 400 000 réfugiés supplémentaires, représente un poids considérable. » « La faim fait déjà des ravages dans les camps », raconte Libération. Chaque jour, « des dizaines de femmes attendent à l'ombre des acacias ou d'une toile tendue, le partage des sachets de Plumpy Nut, cette pâte super nutritive qui aide les nourrissons à reprendre du poids. » ... « dans le même temps, ajoute le journal, les distributions de nourriture du Programme Alimentaire Mondial, sont largement insuffisantes. Depuis leur arrivée, il y a trois mois en moyenne, la plupart des réfugiés n'ont reçu, au mieux, qu'une ration, depuis longtemps consommée ».
9/22/20235 minutes, 6 seconds
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À la Une: l’Azerbaïdjan s’empare du Haut-Karabakh

« Après plus de trente ans de conflit, l’Azerbaïdjan a fait plier par la force les autorités autoproclamées du Haut-Karabakh, relève Le Monde. Un accord de cessez-le-feu a été signé, hier, sous l’égide de la Russie, mettant fin à l’offensive à grande échelle lancée la veille par les forces de Bakou sur l’enclave disputée. Selon ce document, les responsables séparatistes acceptent de déposer les armes et d’entamer des négociations sur la réintégration de ce territoire à l’Azerbaïdjan. Un tournant historique, relève encore Le Monde, qui marque la victoire de Bakou pour le contrôle de cette petite région montagneuse du Caucase, située sur son territoire mais peuplée en majorité d’Arméniens. »Nettoyage ethnique ?L’envoyée spéciale de Libération à la frontière a pu constater le désarroi des Arméniens : « Pour tous ici, ce cessez-le-feu a le goût amer de la fin d’un monde. Garik s’alarme : "si tu leur donnes un doigt, les Azéris prendront le bras. Abandonner l’Artsakh (le nom arménien du Haut-Karabakh), c’est condamner l’Arménie, si on accepte les conditions du cessez-le-feu. La réalité, c’est qu’on devrait se sacrifier, c’est-à-dire partir dès maintenant faire la guerre !" D’autant plus, relève Libération, que l’Azerbaïdjan a clairement énoncé ses conditions : les 120 000 Arméniens du Haut-Karabakh devront accepter de devenir Azerbaïdjanais ou partir. Nul doute que tous choisiront l’adieu à la terre, aussi douloureux soit-il. »En effet, complète Le Figaro, « les 120 000 Arméniens de l’enclave, qui ont quelques raisons de redouter un "nettoyage ethnique", vont devoir négocier avec leur vainqueur Ilham Aliev sans appui extérieur, à la merci des diktats de cet autocrate musulman enrichi au pétrole et parrainé par le Turc Erdogan. Ses exigences seront d’abord militaires (désarmement et dissolution des forces séparatistes) et politiques ("réintégration" à l’État azéri). Parions, soupire Le Figaro, qu’elles deviendront bientôt culturelles et religieuses, effaçant progressivement une présence chrétienne millénaire dans ces montagnes du Caucase. (…) Sur ce terreau peu propice à la "normalisation" brandie par Aliev, l’Arménie peut craindre d’être la prochaine cible. »« Personne n’y peut plus rien… »« Depuis ce mercredi, constatent Les Dernières Nouvelles d’Alsace, le Haut-Karabakh est redevenu azerbaïdjanais, au mépris de toutes les conventions, et personne n’y peut plus rien. Ni l’Arménie à genoux économiquement et militairement, au bord de l’implosion politique. Ni l’Union européenne qui achète à Bakou une partie du gaz et du pétrole que ne lui livre plus Moscou et n’a donc aucun intérêt à aller au clash. Ni même la Russie, pourtant garante de l’autonomie de ce bout de terre des confins du Caucase, mais qui a bien d’autres chats à fouetter en ce moment et pas d’hommes supplémentaires à dépêcher sur place. »Alzheimer : la course contre la montre…À la Une également, cette maladie qui touche plus d’un million de personnes en France et pas seulement les personnes âgées : la maladie d’Alzheimer… « Un million de malades, le double à l’horizon 2050… Sommes-nous prêts à faire face à la déferlante annoncée ? », s’interroge Nord Eclair.Pas pour l’instant… Il n’y a pas assez de structures d’accueil adaptées et « il n’existe aucun traitement susceptible d’infléchir le cours de la maladie », pointe Le Monde.Toutefois, la recherche médicale progresse : « après deux décennies sans nouvelles molécules, des anticorps monoclonaux arrivent sur le marché pour traiter la maladie neurodégénérative. Ils sont présentés comme des traitements susceptibles de ralentir son évolution, mais les avis restent partagés », souligne Le Monde. En effet, relève un chercheur cité par le journal : « les résultats de ces nouveaux traitements sont scientifiquement intéressants, mais médicalement modestes. »Rugby : les Bleus doivent frapper fort !Enfin, la Coupe du monde de rugby : le XV tricolore affronte la Namibie ce jeudi soir. Avec « le retour des tauliers », note L’Equipe. Le sélectionneur Fabien Galthié aligne en effet « la grosse équipe ». Il faudra « frapper fort », s’exclame Le Parisien. Pour « se relancer après le piètre match livré par les remplaçants face à l’Uruguay. »Pour Le Figaro, il faut s’attendre à « un feu d’artifice ce soir au Stade-Vélodrome de Marseille : la Namibie, seulement 21e au classement mondial, devrait faire les frais du réveil tricolore… »
9/21/20234 minutes, 8 seconds
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À la Une: un roi à Paris

Avec ce grand titre de Libération : « Charly in Paris », inspiré de la série glamour Emily in Paris… et ce photo montage, où l’on voit le roi Charles et le président Macron arpenter un Paris colorié de bleu et rose… « Alors que le Royaume-Uni cherche à réparer ses liens avec l’Union européenne, le nouveau souverain britannique entame ce mercredi une visite de trois jours, précise Libération, pour renforcer cette fragile amitié et s’affirmer dans son rôle de monarque. »Alors oui, il y a du bleu et du rose, façon Emily in Paris, mais il y aura aussi du vert… Libération met en avant les « profondes convictions écologiques » du souverain britannique, « ancrées bien avant leur légitimité d’aujourd’hui. »Le roi Charles III rappelle « en toute occasion l’importance des arbres, de la biodiversité et du climat, comme lorsqu’il avait donné une réception au palais de Buckingham juste avant la COP 26 à Glasgow. Il le fera aussi pendant cette visite à Bordeaux et à Paris, y compris en clôture d’une table ronde ministérielle consacrée à ces sujets au Muséum national d’histoire naturelle. Honni soit qui mal y pense, s’exclame encore Libération, car, depuis son couronnement, le roi Charles III a tracé son chemin vers le cœur des Britanniques sans renoncer à ses idéaux. De quoi créer bien des envieux en France. »Jeu de miroirs…« On aurait tort de penser que la visite d’État de trois jours qu’entame ce mercredi le couple royal se limite à l’apparat et aux mondanités », renchérit Le Figaro.« De l’environnement à l’intelligence artificielle, de l’Ukraine au Sahel, les thèmes inscrits au programme sont éminemment politiques, même si ne doivent filtrer que des déclarations publiques pesées au trébuchet. »Et puis, relève encore Le Figaro, « entre Charles III d’Angleterre et Emmanuel Macron, entre le souverain engagé tenu à la réserve et le président au cap fluctuant enclin à se mêler de tout, il y a comme un étrange jeu de miroirs. Les deux chefs d’État, réputés entretenir de bonnes relations personnelles, sont sur des trajectoires croisées. Ascendante pour le nouveau roi de 74 ans, généralement gratifié d’un sans-faute dans l’épreuve de succession, qui est en train de décoller son étiquette de 'monarque de transition'. Alors qu’un étrange climat de fin de règne entoure le jeune vétéran de l’Élysée privé de majorité parlementaire et dont les successeurs potentiels s’agitent déjà. »Et Le Figaro de s’interroger : « lequel des deux donnera à l’autre les meilleurs conseils de stratégie ? »Pari risqué…« Pour Emmanuel Macron, les enjeux sont symboliques, complètent Les Dernières Nouvelles d’Alsace. En recevant Charles III, il entend s’inscrire dans l’Histoire tout en espérant dépasser son impopularité, les crises successives qui plombent sa gouvernance et les polémiques stériles. Le pari est encore une fois risqué pour le président de la République. Si le roman monarchique continue de séduire une frange de la population, la figure du roi détonne dans une société inquiète pour son pouvoir d’achat. Le folklore a le lustre incertain. »Ces Français passionnés par la monarchie britannique…Enfin, La Croix s’intéresse à ces Français « qui ont développé une passion pour les péripéties de la famille royale britannique et son histoire. »La Croix qui prend l’exemple de Louis, 28 ans : « c’est en classe de 4ᵉ, au contact d’une professeure d’anglais 'très british', qu’il découvre la culture britannique et plus particulièrement la monarchie. 'Avant c’était une fascination pour le spectacle, puis c’est devenu une fascination pour l’histoire, britannique', détaille celui qui, des années plus tard, est à son tour devenu professeur d’anglais. Il y a deux ans, poursuit La Croix, Louis a encore renforcé son lien intime avec la couronne britannique en se convertissant à l’anglicanisme […]. De voyage à Londres +au moins une fois par mois+, il s’y est rendu en urgence à la mort d’Élisabeth II. Il a fait la queue des heures durant pour se recueillir devant son cercueil, 'impressionné' par le fait de se tenir devant la dépouille du 'deuxième monarque ayant régné le plus longtemps de l’histoire' après Louis XIV. »« La figure d’Élisabeth II, qui a 'traversé le XXe siècle', joue (en effet) 'un rôle déterminant dans l’attachement à la monarchie britannique', assure, toujours dans La Croix, Kevin Guyot, auteur d’un livre sur le prince William. » D’ailleurs, s’amuse-t-il, 'les Français n’ont jamais été autant attachés aux monarchies des autres pays que depuis que Louis XVI a perdu la tête'. »
9/20/20234 minutes, 10 seconds
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À la Une: lutte contre la pauvreté, le nouveau plan suffira-t-il ?

 Question posée en première page de Ouest France. « Le gouvernement a dévoilé hier sa nouvelle stratégie de lutte contre la pauvreté, un plan particulièrement attendu dans un contexte de forte inflation. Parmi les annonces, pointe le journal, des petits-déjeuners gratuits à l’école, une prime de reprise d’activité, ou encore des places d’hébergement d’urgence maintenues… »Un « grand pêle-mêle », s’exclame Libération, qui est loin d’avoir convaincu les associations de lutte contre la pauvreté. Libération qui cite Noam Leandri, du collectif Alerte, qui regroupe 34 associations et fédérations de solidarité : « il s’agit davantage, dit-il, d’un plan de gestion de la pauvreté, que d’un plan de lutte contre la pauvreté, contrairement à ce que nous demandions. »« À gauche, pointe encore Libération, le PCF critique 'des rustines qui colmatent à peine quelques urgences', et chez LFI, la députée Aurélie Trouvé raille un plan qui 'ne prévoit ni d’augmenter les revenus des gens, ni de contrôler les prix délirants de l’alimentation, du logement, de l’énergie'. Autre demande restée sans réponse, celle de la régularisation des sans-papiers, relève aussi Libération. Une source importante de pauvreté est liée aux étrangers qui ne sont pas régularisés, ils sont entre 300.000 et 500.000 selon les estimations. 'Les régularisations par le travail, c’est pourtant une mesure qui ne coûterait rien, commente Noam Leandri, il suffit d’une circulaire'. »« La bonne nouvelle, en revanche, reconnait dans Ouest France Pascal Brice, le président de la Fédération des acteurs de la solidarité, c’est le maintien des 203.000 places d’hébergement d’urgence pour 2024. Et l’annonce d’une enveloppe supplémentaire pour l’aide alimentaire. (…) Globalement, conclut-il, il y a des mesures utiles. Mais on aurait besoin que le gouvernement aille beaucoup plus loin, notamment sur les mesures structurelles pour lutter contre la pauvreté, comme par exemple le logement social. »À la Une également, le harcèlement scolaire…Avec l’émoi et la colère provoqué par le suicide début septembre de ce lycéen de 15 ans, Nicolas, victime de harcèlement, et dont la détresse a été ignorée et même niée par l’institution…« Pour l’Education nationale, l’heure ne peut plus être à la simple prise de conscience, estime Sud-Ouest. Ce temps-là est dépassé. C’est à présent une révolution qu’elle se doit d’accomplir. Aussi bien dans la détection, l’appréhension et la résolution du harcèlement. »« On évalue à près de 1 million, s’exclame Le Figaro, le nombre d’enfants et d’adolescents qui subissent aujourd’hui ce fléau du harcèlement - couverts de moqueries et d’injures, cibles d’une vindicte sans cause mais sans relâche. Un million. Évidemment, le harcèlement, à l’école comme ailleurs, ne date pas d’hier. Mais il emprunte aujourd’hui des chemins nouveaux, relève Le Figaro, qui rendent la traque plus insoutenable encore. Voilà l’enfant, l’adolescent, persécuté en classe, mais aussi pourchassé à domicile, et sans cesse maltraité par écrans interposés, traîné dans la boue des réseaux sociaux, enseveli sous la vilenie que charrient ces multiplicateurs de faux amis. »En effet, complète La Croix, « la responsabilité des réseaux sociaux dans le harcèlement, qui peut aller jusqu’au suicide des victimes, est régulièrement mise en avant. » La Croix qui cite l’exemple de Marie, 15 ans, qui s’est donnée la mort en septembre 2021. « Quelques semaines avant son suicide, l’adolescente avait publié sur TikTok une vidéo dans laquelle elle confiait son mal-être et sa douleur d’être harcelée pour son poids. L’algorithme de recommandation, particulièrement puissant sur cette plateforme de vidéos brèves, s’était mis alors à lui 'proposer' une déferlante de contenus sur le même thème. Ce qui ne peut 'que conduire à être encore plus mal' », affirme aujourd’hui l’avocate des parents.Pour elle, « TikTok a 'évidemment sa part de responsabilité dans le passage à l’acte' de la jeune Marie. »Ses parents ont porté plainte contre la plateforme pour « non-assistance à personne en péril » et « provocation au suicide ». C’est une première en France.
9/19/20234 minutes, 7 seconds
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À la Une: l’Europe face à la question migratoire

« Le drame se rejoue chaque été depuis près de dix ans, tel un mauvais feuilleton, s’exclame Le Figaro. Des flottilles de migrants prennent d’assaut les rives du sud de l’Europe. Submergés et désemparés face à cet afflux incontrôlé, les pays d’arrivée appellent au secours leurs voisins européens. L’Union européenne est prise de court. Divisée, incapable de s’entendre sur une solution à long terme, elle en est réduite à faire jouer les mécanismes de solidarité, se partageant dans l’urgence le fardeau de l’accueil des réfugiés. »Alors, il y a « urgence », lance Le Figaro. « Le temps est venu pour les Européens de s’unir et d’adopter enfin un nouveau pacte sur les migrations. Au-delà de la nécessaire coopération avec les pays d’origine et ceux de transit, la protection des frontières extérieures de l’UE est un enjeu majeur. Elle seule est à même de garantir la liberté de circulation au sein de l’Union, si chère aux Européens. Nul doute que la question migratoire s’imposera comme l’un des thèmes centraux des élections européennes, tant elle inquiète partout en Europe… »Sur la bonne voie ?« L’Union n’a pas le choix, insiste La Charente Libre. (…) Face à ce désastre humanitaire, seule la capacité des pays de l’Union à s’entendre peut apporter un début de solution. Ceux qui annoncent vouloir faire sans l’Europe sont en général ceux qui ne sont pas au pouvoir. (…) Des mécanismes existent déjà pour se répartir équitablement les migrants mais ils sont peu ou pas appliqués. Face à ce défi migratoire, les dirigeants ont tendance à tergiverser, paralysés par une autre pression, celle d’une extrême droite de plus en plus puissante. »Pour L’Opinion, l’Europe est malgré tout sur la bonne voie : « l’UE est dans une phase de montée en puissance, affirme le quotidien libéral. Même si les textes juridiques sont encore sur le feu, la réforme du pacte asile-immigration est débloquée ; et les relations avec les pays tiers sont en train de se débloquer. Reste à savoir si tout cela fonctionnera en rythme de croisière. Faute de quoi, il y a aura un risque de chaos migratoire dans l’Union européenne. Mais au mois, un consensus a émergé, estime encore L’Opinion. Plus personne ne pense que les nations prises individuellement sont en mesure de gérer la question migratoire : la solution sera forcément européenne. »Logement, alimentation, transport… tout augmente !À la Une également : en France, le gouvernement présente ce lundi son « Pacte des solidarités ». Objectif, pointent Les Dernières Nouvelles d’Alsace : « lutter contre la pauvreté. Avec l’inflation, la précarité explose et les associations tirent la sonnette d’alarme. »Et le quotidien alsacien de préciser : « les emplois sont là, mais ils ne suffisent plus toujours à vivre décemment. Logement, alimentation, transport… tout augmente et les travailleurs pauvres sont de plus en plus nombreux. Le plan présenté par le gouvernement – une série de mesures facilitant l’accès aux prestations sociales – permettra sans doute d’apaiser des situations de détresse, mais, estime le journal, n’offrira pas de solutions durables. »« L’angélisme ne suffira pas… »L’inflation galopante… c’est le dossier d’ouverture de Libération ce matin. « À entendre l’exécutif ces derniers mois, l’inflation était un phénomène sous contrôle, voire en passe de disparaître. Après plus d’un an de décrochage, les salaires allaient enfin rattraper la hausse des prix qui devait être "temporaire", selon le patronat. Près de deux ans plus tard, l’inflation n’a en rien été éphémère, fulmine Libération – elle était encore de 4,9 % sur un an en août selon l’Insee, qui anticipe un taux de 5 % en moyenne cette année, désormais comparable à la plupart des autres pays européens. Le "pic" d’inflation a pris l’allure d’un plateau quand, dans le même temps, les grandes entreprises affichaient des résultats records. »Alors, « pour le pouvoir d’achat, l’angélisme ne suffira pas, commente Libé. En misant uniquement sur la bonne volonté des entreprises pour redistribuer les richesses du pays, le gouvernement s’est lourdement fourvoyé. La grande conférence sociale (de cet automne) annoncée par Elisabeth Borne ne semble guère à même d’inverser la donne. »
9/18/20234 minutes, 2 seconds
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À la Une: une histoire de successions

Oui, les scénaristes d’Hollywood sont toujours en grève mais les hebdomadaires français ont trouvé la série à suspense qui va les occuper pour les trois prochaines années. Son titre ? Il est à la Une de L’Express : « Succession », ou  « Qui va succéder à Macron » écrit Challenges sur sa première page. Challenges file la métaphore de la course de petits chevaux, comparant les éditorialistes politiques à « des commentateurs hippiques qui analysent le pedigree, les performances et la côte de l’écurie », quand L’Express y voit une « bataille d’apprentis crocodiles se disputant une place dans le marigot ».Voilà donc la revue d’effectif selon Challenges. D’Édouard Philippe, « le favori des sondages, qui se prépare en quadrillant le territoire », à Gabriel Attal, le nouveau ministre de l’Éducation, qualifié « d’étoile qui n’en finit pas de monter », et récompensé par une « mention très bien » dans les colonnes du JDD « pour son arbitrage sur l'abaya ». Sans oublier « le vieux sage François Bayrou », la Première ministre, « Élisabeth Borne qui prend goût à la bataille politique »  ou encore « les deux piliers Bruno Le Maire et Gérald Darmanin »  Le ministre de l’Intérieur justement. Le Point l’a suivi la semaine dernière en Guadeloupe« Le bon soldat du gouvernement, décidé à rouler pour lui ». Gérald Darmanin, « l’affranchi » dont on aurait « découvert en cette rentrée une ambition qui vient de loin ». « Des ambitions qui irritent l’ensemble de la Macronie » assure l’Express. Alors le premier flic de France s’est-il dévoilé trop tôt ? « Plus de 3 ans avant la présidentielle, c’est en tout cas la faute de temps qui guette Gérald Darmanin » estime Le Point. Face à ces prétendants, Emmanuel Macron « aujourd'hui joue les uns contre les autres. Car pour le président, rester maître à bord est vital », lance l'Express, qui voit dans « la radicalisation des courants au sein de Renaissance », « la preuve qu’Emmanuel Macron a échoué à consolider un bloc de pensée, en même temps qu’un bloc politique ». « Ainsi va la politique » devise l'Express, « les portefeuilles sont éphèmères, les rêves éternels ».Une autre guerre de succession est à la Une de l’ObsOui, à une semaine de la venue du souverain pontife à Marseille,l’Obs nous parle « du dernier combat du pape François ». « Déterminé à réformer l’institution catholique, à rebours des conservateurs ». Depuis 2013 « le souverain pontife n'a cessé de bousculer la hiérarchie » écrit l'Obs. « Mais aujourd'hui, à 87 il sait que le temps lui est compté » alors « François ne laisse rien au hasard, il a multiplié les nominations politiques. Notamment au sein du Collège des Cardinaux, qui sera chargé d’élire son successeur lors du prochain conclave ». « Précurseur en matière d'écologie, défense inconditionnelle des migrants, rapprochement avec l'islam », et prochainement « un nouveau synode, potentiellement révolutionnaire, sur le fonctionnement de l'Église ». Tout cela lui vaut depuis plusieurs années d'être « attaqué par sa droite ».« L'Église est-elle dépassée ? » « Cette institution touche 1 milliard 300 millions de croyants et c'est une guerre de symbole qui se joue » selon l'Obs.Des symboles, il en sera question la semaine prochaine à Marseille, pour « ce déplacement particulièrement politique » pointe le JDD. Le pape « devrait interpeller la France et plus largement l'Europe sur le sort des migrants ». Le JDD se rappelle  « Il y a 10 ans, c'est à Lampedusa que le pape avait fait son premier voyage »  hors de Rome, cette même île italienne, qui vu arriver cette semaine près de 10 000 migrants, et où « se joue l'avenir de l'Europe » selon le Journal du Dimanche.Enfin, que serait une histoire de succession sans parler de royauté ?Oui, et « les transitions, fussent-elles royales, ne sont jamais simples ». Un an après la mort d'Elisabeth II Paris Match titre « L'irremplaçable » et estime que « Charles III ne peut prétendre avoir l'aura de sa mère », « on raconte même que d'aucuns continueraient à chanter God Save The Queen ».Sa Majesté Charles III, qui fera face dans quelques jours à d'autres rois. « Ceux de la gastronomie française ». Lors de la visite du couple royal britannique dans l'Hexagone, « un banquet royal sera donné à Versailles », « 160 convives le long d'une table de 60 mètres dans la Galerie des Glaces ». Pour cela, « la République mobilise ses meilleurs talents » s'emballe Paris Match. Deux chefs triplement étoilés, Anne-Sophie Pic pour les hors d'oeuvre et Yannick Alléno pour le plat une « volaille de Bresse pochée et marinée 2 ou 3 jours au champagne » Le chef pâtissier Pierre Hermé, « un des plus reconnus au monde » réinterprétera un de ses classiques en dessert.Sans oublier les fromages. « Charles III en raffole » « Un comté grande garde, un pélardon... et un stitchelton, fromage bleu 100 % anglais » détaille Paris Match, pour conclure « La diplomatie exige parfois des concessions ».  
9/17/20234 minutes, 31 seconds
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À la Une: l'Iran, un an après la mort de Mahsa Amini

Mahsa Amini en Une de Libération, son visage imprimé sur les quatre lettres du mot « Iran », dont le «I» a été transformé en bougie. La jeune femme de 22 ans, arrêtée le 13 septembre 2022, avant de mourir le 16 « sous les coups de la police pour la seule raison que son foulard avait légèrement glissé de ses cheveux ». Libération raconte « l'éruption de colère transformée en lame de fond ». « Pour les opposants, le retour en arrière est impossible » même si « la répression féroce a rendu les manifestations plus rares ».« Iran, la révolution inachevée » titre Le Figaro. Cet anniversaire « entraînera-t-il une vague durable de manifestations ? » se demande le journal, car « le feu couve toujours sous la cendre ». « De nombreuses Iraniennes continuent de défier le pouvoir en sortant dans la rue sans foulard ».« Une dissidence ostentatoire » selon Le Monde, qui se penche sur « ces Iraniens assaillis aujourd'hui de sentiments contradictoires » « Le désespoir, l'attentisme, la frustration et la fierté ».La presse française s'interroge aussi sur l'avenir du régime iranienLe Figaro évoque le lancement par le régime de Téhéran « d'une reconquête culturelle vouée à l'échec » Celle des universités, « le principal foyer de la contestation ».  Avec des professeurs renvoyés et remplacés par des profils plus compatibles avec les idéaux révolutionnaires et islamiques du régime.C'est « Une République Islamique en ruines » menée par « un guide aveugle et sourd » lance le Monde dans son éditorial. « La violence déchaînée par Téhéran a fait son oeuvre » celle de « l'aggravation dramatique de la fracture entre le régime et son peuple »« Les fondations sont sapées » affirme Libération, même si le régime « s'est renforcé sur la scène internationale avec le rétablissement des relations avec l'Arabie Saoudite, et les liens noués avec la Chine et la Russie, dans une sorte de croisade anti-occidentale ».Oui « La dictature religieuse a déjoué les pronostics qui annonçaient sa déstabilisation, voire sa chute » souligne La Croix. Mais « Le régime ultraconservateur se prépare à faire face à deux tests potentiellement déstabilisateurs : les élections parlementaires en mars prochain et la succession de l’ayatollah Khamenei, qui a fêté ses 84 ans en avril »À la Une également, la situation sur l'île italienne de LampedusaOui et les près de 10 000 migrants arrivés cette semaine « sur cette île en surchauffe » « où la population locale y est normalement de 6000 habitants » rappelle Le Parisien, Aujourd'hui en France, qui propose un reportage « entre camp surpeuplé et service locaux dépassés » « Il n'y a pas assez d'aide pour nous tous » y raconte un jeune Burkinabè.Libération pointe de son côté, une Giorgia Meloni « dépassée par la crise migratoire ». « La leader d’extrême droite a fait la guerre aux ONG humanitaires qui sauvent en mer les migrants, a adopté des textes sécuritaires pour faciliter les expulsions de clandestins et punir les passeurs » « elle se retrouve aujourd'hui impuissante ».« C'est un échec diplomatique cuisant pour la Première ministre italienne » enchérissent Les Echos. « Échec vis-à-vis de la Tunisie d'abord. Depuis l'accord signé en juillet, le nombre d'arrivés depuis les côtes tunisiennes a bondi de plus de 60% » « Échec également avec les plus proches partenaires européens de l'Italie, l'Allemagne en tête ».Pour La Croix, ce nouvel épisode « met l’ensemble des gouvernements européens sous tension, alors qu’ils sont incapables de s’accorder sur une gestion commune de l’immigration ».« Lampedusa : c'est le coup d’envoi de la campagne européenne » jugele Figaro et « Toutes les listes sont prévenues » en juin prochain, c'est sur « la crédibilité de leurs solutions plus que sur l’intensité de leurs indignations qu’elles seront jugées ».En tout cas, l'immigration évoque toujours quelque chose de positif pour les personnes de gaucheOui, à 52%... c'est ce que révèle le baromètre Ifop publié dans l'Humanité, à l'occasion de la Fête du même nom, qui se tient ce week-end près de Paris. Alors « la part des Français se déclarant de gauche a diminué sur la décennie passée », 43 contre 47% il y a 10 ans, mais « les préoccupations progressistes : solidarité, protection de l'environnement, redistribution des richesses » s'imposent de plus en plus dans la société française »Autre constat, toujours dans l'Humanité, celui de la stagnation de la Nupes. Dans l'ensemble de la population, « les amabilités échangés entre responsables dans les médias et réseaux sociaux n'ont peut-être pas aidé à la crédibiliser » déplore le quotidien, qui donc tente de résumer cette année d'alliance des gauches par une comptine. « Trois pas en avant, trois pas en arrière ».
9/16/20234 minutes, 26 seconds
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À la Une: le drame humanitaire en Libye

Après le séisme au Maroc, qu’on retrouve encore également dans les journaux français, ce sont en effet les inondations en Libye qui font les gros titres, avec cette photo en Une du Monde : « le corps d’une victime à Derna », enroulé dans une simple couverture et posé sur une planche de bois à l’arrière d’un pick-up. En arrière-plan, une scène de chaos, car la tempête Daniel qui a frappé l’est libyen « laisse derrière elle une mer de désolation ». C’est « une vraie catastrophe humanitaire » qui s’abat, estime Le Monde.La Croix consacre pour sa part son édito à ces « inondations dévastatrices ». Le Figaro affiche également l’ampleur des dégâts. Car dimanche dernier, en Cyrénaïque, ce sont « des vagues de 5 mètres et l’équivalent de deux ans de pluie qui ont noyé plusieurs quartiers ». Il y aurait au moins 3 500 morts et 10 000 disparus, relate le journal. « Les survivants témoignent de l’horreur. »À lire aussiInondations en Libye: des barrages vieillissants, un phénomène climatique et un État en failliteUne catastrophe et des conséquences pourtant prévisiblesEt pour au moins deux raisons, on le comprend à la lecture de L’Humanité ce matin. L’Huma a tout simplement lu le rapport 2022 du Giec, qui « comprenait pour la première fois un chapitre spécifique consacré à la Méditerranée ». C’est évidemment tout sauf un hasard pour le journal, et pour Robert Vautard, cité dans ses colonnes. Directeur de recherches au CNRS, il nous alerte : « en Méditerranée, le changement climatique sera l’un des plus radicaux au monde ». Et il a déjà commencé, « Mare Nostrum est déjà au cœur du dérèglement climatique ».En outre, les conséquences d’une telle catastrophe, on savait que la Libye ne pourrait pas y faire face, comprend-on encore dans L’Huma. « Le pays manque en effet d’infrastructures, de services et d’expérience », explique Aya Burwell, ambassadrice de l’Organisation européenne de droit public.Divisions autour du projet de loi immigration en préparation en FranceEt pendant ce temps, en France, la classe politique est déjà divisée sur le projet de loi immigration actuellement en préparation. Oui, « la bataille s’engage », titre Le Monde, notamment autour de l’article 3 de ce projet de loi qui « permettrait d’affranchir les régularisations de sans-papiers de l’arbitraire préfectoral », comme c’est le cas aujourd’hui. Et un clivage gauche-droite inédit sous la présidence Macron est justement en train d’apparaitre sur cette question des régularisations. Même la majorité « s’écharpe (encore) » sur cette thématique de l’immigration, relate Le Parisien Aujourd’hui en France. Lors de leur journée parlementaire, ce mercredi 13 septembre, les élus Renaissance ont en effet eu « une grande explication sur le projet en préparation. Avec des divergences de vues », relève Le Parisien. Un sujet qui reviendra prochainement dans la presse, à n’en pas douter.À lire aussiFrance: des députés de la majorité et de la gauche réclament la régularisation de travailleurs sans papiersUne rencontre en Russie également dans les kiosques« Kim et Poutine, cosmique troupier », titre Libération qui s’amuse quelque peu de ces retrouvailles hier « au cosmodrome de Vostochny ». Le président russe y a reçu son homologue nord-coréen, « pour afficher leur coopération, alors que Moscou peine en Ukraine et que Pyongyang veut moderniser son arsenal militaire ». Et c'est finalement l'édito du Monde qui résume peut-être le mieux cette rencontre, comme un « inquiétant sommet de parias... » Faute de pouvoir être présent au sommet des Brics, organisé fin août à Johannesburg, où à celui du G20, qui se tenait à New Delhi le week-end dernier, « du fait d'un mandat d'arrêt de la Cour internationale de justice lié aux exactions russes en Ukraine », rappelle Le Monde. Eh bien, Vladimir Poutine a dû « se contenter d'un tête-tête » avec le responsable nord-coréen, Kim Jong-un, « dans les confins orientaux de la Russie ». Le maître de Moscou se tourne « faute de mieux » vers un pays « qui peut être résumé à un arsenal installé dans une caserne, elle-même régie par une dictature. On a les sommets que l'on peut », conclut le journal.L’équipe de France de rugby face à l’UruguayAutre rencontre au sommet, ce sera ce jeudi soir, sur des terrains plus légers, et l’équipe de France de rugby est très attendue ! Il faut « entretenir la flamme », estime Le Parisien Aujourd’hui en France. Après le match inaugural de la coupe du monde la semaine dernière et la victoire contre les All Blacks, les Bleus ont rendez-vous ce soir avec l’Uruguay. Le journal L’Équipe nous montre d’ores et déjà ce qu’il appelle « l’exemple à suivre », en la personne d’Anthony Jelonch. « Six mois après sa grave blessure au genou gauche, [il] retrouve les Bleus », et ce « monstre de volonté », nous dit L’Équipe, « sera même capitaine », en tête pour pénétrer la pelouse du stade Pierre Mauroy, à Villeneuve-d’Ascq, près de Lille, dans le Nord. Et c’est « un choc entre deux mondes » qui se prépare ce soir selon L’Équipe. La France, « sur son nuage », face à « la modeste Uruguay », l’objectif pour le quotidien sportif, sera avant tout de garder le rythme. C’est ce que nous leur souhaitons en tout cas.À lire aussiLe rugby, un sport qui conquiert de plus en plus de supportrices
9/14/20234 minutes, 3 seconds
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À la Une: rentrée scolaire, rien ne va plus dans les classes françaises

On évoquait déjà le sujet hier, mardi 12 septembre mais Le Monde en remet une couche ce matin en Une de son édition papier : après la rentrée, « le manque d’enseignants se confirme ». Le journal reprend le constat amer de deux syndicats selon lequel « il manque au moins un professeur dans un collège ou lycée sur deux ». Le Monde a également collecté des témoignages de parents d’élèves « un peu partout en France » qui font le même bilan. « La rentrée de 2023 s’organise dans de meilleures conditions que celle de 2022 », avait pourtant affirmé le ministre de l’éducation nationale Gabriel Attal, fin août. Eh bien non, « la situation est similaire à la rentrée dernière » et « il faut arrêter avec les promesses non tenues », lui répond aujourd’hui le syndicat des chefs d’établissement dans les colonnes du Monde.Un problème qui n’est pas limité à la France Pourtant, si « la pénurie d'enseignants qualifiés met la France au défi », note également Le Figaro, ce n'est manifestement pas un mal franco-français : « Le métier de professeur connaitrait même une crise mondiale ». Le quotidien en veut pour preuve le rapport annuel de l’OCDE – « Regards sur l’éducation » - présenté mardi 12 septembre à Paris, en présence de Gabriel Attal justement.Et cette crise mondiale serait perceptible depuis 2018 mais marquée aujourd’hui par cette pénurie de profs. « Cette crise », par exemple, l’Allemagne la connait note Le Figaro. « Les professeurs y sont payés deux fois plus qu’en France, mais se plaignent d’un métier devenu trop exigeant, de tâches administratives considérables, de la pression parentale ou bien encore de l’absence de perspectives ».Des rythme d’apprentissage à revoirEt du côté des élèves ou plutôt des rythmes d’apprentissage : peut mieux faire également ! Dans ce rapport de l’OCDE, qui passe donc au crible les différents systèmes d’éducation. Les Échos retiennent pour leur part que les petits français « ont plus d'heures pour apprendre qu'ailleurs », or il n'y a pas de quoi se réjouir pour autant. « La France fait plus mais pas mieux », précise le journal. « Elle donne plus d'heures pour apprendre à lire et à compter, mais sans obtenir de meilleurs résultats ».En revanche, voilà qui devrait faire plaisir aux petits français. Avec ce rapport, Les Échos tordent le cou à une idée reçue en matière de vacances scolaires. « L'hexagone a moins de vacances d'été que dans la moyenne de l'OCDE- huit semaines au lieu de neuf ». N'en déplaise à Emmanuel Macron qui avait émis le souhait de les raccourcir, ce sont les vacances intermédiaires qui « sont, elles, plus nombreuses".Deux drames ayant endeuillé l’Afrique du NordLes journaux français reviennent également sur les deux drames qui ont endeuillé l’Afrique du Nord. Il y a le séisme au Maroc bien sûr, et il y a les inondations en Libye. Évoquées dans notre revue de la presse africaine ce matin, on la retrouve en France en Une de Libération. « Inondations en Libye, combien de morts ? » s'interroge le journal. « Des milliers de disparus dans une zone coupée du monde : le bilan humain reste incertain, mais la tempête Daniel qui a ravagé l'Est du pays dimanche s'annonce terriblement meurtrière », lit-on. Dans un pays toujours divisé car à l’Est, rappelle le quotidien, « se trouvent des régions qui ne reconnaissent pas le gouvernement de Tripoli », le gouvernement reconnu par la communauté internationale. Or deux gouvernements rivaux, évidemment, cela « complique la gestion des secours ».La « Cryptoqueen » fugitiveLes journaux la surnomment la « cryptoqueen » … Entendez, la reine du crypto, en référence aux crypto monnaies. Et c’est Le Monde qui nous la présente, comme « l'une des personnes les plus traquées au monde ». Rien que ça ! Son nom Ruja Ignatova, elle est bulgare, « titulaire d’un doctorat en droit à l’université allemande de Constance, elle a publié une thèse et fréquenté Oxford avant de travailler pendant cinq ans pour le cabinet de conseil McKinsey ». Mais elle a été placée l’an passé sur la liste des fugitifs les plus recherchés par Europol et elle figure aujourd’hui dans le top 10 du FBI.Alors, qu’a-t-elle fait pour mériter tout ça ? Eh bien, elle serait ni plus ni moins la coresponsable d’un « vaste scandale financier considéré comme l’une des plus grandes arnaques de l’histoire », nous dit Le Monde. Ruja Ignatova est la cofondatrice du OneCoin, une cryptomonnaie lancée en 2015 et qui s’est avérée être une escroquerie qui aurait fait près de trois millions de victimes dans le monde. Montant du butin estimé par le département de la justice américain : plus de 4 milliards de dollars. Or, si son associé Karl Sebastian Greenwood, un Britannico-Suédois de 45 ans, a été condamné à vingt ans de prison hier aux Etats-Unis. Eh bien Ruja Ignatova, elle, est en cavale. Et pour l'heure, « le FBI offre une prime de 100.000 dollars pour tout élément pouvant conduire à son arrestation ». Sait-on jamais...
9/13/20234 minutes, 28 seconds
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À la Une: en France, l'Éducation nationale face à ses promesses

9/12/20234 minutes, 18 seconds
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À la Une: l'émotion et la solidarité deux jours après le tremblement de terre au Maroc

9/11/20233 minutes, 5 seconds
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À la Une: le tremblement de terre au Maroc

Une photo pleine page à la Une du Parisien Dimanche, celle d'un homme marchant dans des gravats, entouré de murs en partie effondrés, il porte un sac plastique à la main, contenant sans doute les seuls biens qu'il a pu sauver du désastre. « Une tragédie », « un royaume meurtri », titre le journal, qui se fait l'écho de l'immense élan de solidarité qui s'est aussitôt manifesté... au Maroc et en France. Au Maroc tout d'abord, à Amizmiz, par exemple, « où des véhicules immatriculés à Rabat ou Casablanca, encombrent la rue principale, les coffres chargés de couvertures, de packs d'eau et de nourriture ». « Les enfants des villes sont de retour », nous dit le Parisien Dimanche, « au chevet de leurs parents qui viennent de tout perdre... Des milliers de villageois ont toute une vie à reconstruire et pas d'argent... »Solidarité aussi en France, où Yacine Laoudi, le recteur de la mosquée d'Aulnay-sous-Bois, au nord de Paris, annonçait dès hier matin, « la collecte de dons financiers et matériels... les dons pourraient atteindre des centaines de milliers d'euros ». ... Une « tragédie » au Maroc donc, à laquelle le Journal du Dimanche « nouvelle formule », n'accorde qu'une toute petite place. Une seule page au milieu du journal, résumant succinctement la situation. Le JDD a préféré faire sa Une, sur la victoire de la France, contre la Nouvelle-Zélande, vendredi, en match d'ouverture de la Coupe du Monde de Rugby. Dans la presse hebdomadaire, le coup d'État au Gabon, soulève beaucoup de commentaires…« La France hors-jeu », titre en Une L'Express, au-dessus d'un contour du continent africain, sur lequel s'affiche un militaire en treillis, un micro à la main,  qui semble haranguer une foule. Pour L'Obs, c'est désormais « le temps des putschistes », « la multiplication des coups d'État, qui fragilise encore un peu plus l'influence de la France sur le continent, signe un inquiétant recul démocratique ». « La France n'est pas directement responsable de ces putschs », estime L'Express, mais elle aurait dû prendre davantage ses distances avec plusieurs dirigeants autoritaires. Au lieu de cela, elle a  pratiqué une diplomatie à géométrie variable, en adoubant notamment Mahamat Idriss Déby comme leader du Tchad en 2021, après la mort de son père, en l'absence de tout processus démocratique ».L'Express et L'Obs s'attardent tous deux sur le cas du Gabon, lieu du dernier coup d'État en date, le 30 août.  « Le Gabon, une histoire française », titre L'Express, alors que de son côté L'Obs parle d'une « histoire françafricaine ». Dans L'Express, quelques photos résument la proximité du Gabon avec la France. Aux côtés d'Omar Bongo, puis ces dernières années d'Ali Bongo, on voit Pompidou, Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Macron. Une relation qui n'est pas désintéressée, loin de là... L'Obs le rappelle en quelques lignes : « Le Gabon est riche : pétrole, manganèse, uranium, forêts tropicales... d'astucieux montages financiers alimentent les caisses de la famille Bongo, des dignitaires du régime, mais aussi leurs amis français, y compris les partis politiques de l'ancien colonisateur, Bongo finance les campagnes électorales, toutes les campagnes, « sauf les communistes », confiera-t-il plus tard. L'Obs parle d'une « relation toxique qui aura duré plus d'un demi-siècle, jusqu'au coup d'État du 30 août. L'Express évoque de son côté, le président de la transition, Brice Oligui N'guema ». « Un président de transition dont Paris n'oublie pas qu'il fut l'aide de camp d'un ami de la France, nommé... Omar Bongo ». « La France a toujours un pied au Gabon », conclut l'hebdomadaire... Les coups d'État en Afrique, il en est question également dans le Point...Au détour d'une interview de Wole Soyinka, le prix Nobel de littérature, aujourd'hui âgé de 89 ans. L'écrivain nigérian publie un nouveau livre et il est interrogé sur le retour au pouvoir des militaires au Niger. « Ce sont des traîtres », s'exclame-t-il, « Ils devraient être jugés pour trahison, dès qu'il en sera temps. mais je dois d'abord avouer que ma génération, elle aussi, a soutenu le plus souvent les prises de pouvoir des militaires ». « À l'époque, poursuit-il, l'armée nous semblait être une entité organisée, disciplinée, disons désintéressée, et au service du pays... mais les militaires se sont montrés encore plus corrompus et naturellement plus brutaux que les politiciens. »Nous ouvrons enfin M, le supplément du Monde...Avec le portrait d'un homme dont le nom, Gérard Meudal, ne vous dira sans doute rien. À 73 ans, il exerce pourtant un métier risqué. Depuis une quinzaine d'années, c'est lui qui traduit en français les œuvres de Salman Rushdie, l'auteur des Versets Sataniques, toujours poursuivi par une fatwa et grièvement blessé il y a un an, par les coups de couteau d'un « fanatique », rappelle M. Les traducteurs de l'écrivain, eux, sont souvent menacés. Son traducteur japonais a ainsi été assassiné en 1992. Mais Gérard Meudal ne se laisse pas impressionner. « On m'a proposé de prendre un pseudonyme, explique-t-il, mais j'ai refusé. N'importe quel quidam est aujourd'hui à la merci d'un fanatique. Et je suis plutôt fier de traduire Rushdie ».
9/10/20235 minutes, 22 seconds
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À la Une: le séisme meurtrier survenu au Maroc

 Les journaux mettent à jour leur site internet, ce matin, pour rendre compte du tremblement de terre meurtrier survenu dans la nuit au Maroc.Le Monde se fait l'écho de l'ampleur de ce séisme dans la région de Marrakech, « mais également ressenti à Rabat, Casablanca, Agadir, Essaouira », et même en Algérie.  « Sur des photos et vidéos publiées par des internautes », précise le journal, « on peut voir d’importants débris d’habitations dans les ruelles de la médina de Marrakech. Mais aussi des voitures écrasées par des pierres. » « J'étais dans mon lit quand tout s'est mis à trembler », raconte un Français résidant à Marrakech, « j'ai cru que mon lit allait s'envoler... je suis sorti dans la rue à moitié nu, c'était le chaos total, une vraie catastrophe ».Libération a de son côté, recueilli le témoignage d'une touriste anglaise de 25 ans, qui se trouvait au restaurant avec des amies quand, dit-elle « les tables ont commencé à trembler, les plats à voler, on a paniqué… quand l'adrénaline est retombée, on s'est rendu compte qu'on était très chanceuses d'être toujours en vie ».Ce n'est pas la première fois que le Maroc est frappé par un tremblement de terre, rappelle Libération et le Monde. « Le 24 février 2004, un séisme de 6,3 degrés sur l’échelle de Richter avait secoué la province d’Al Hoceima, à 400 km au nord-est de Rabat, faisant 628 morts et provoquant d’importants dégâts matériels. Et le 29 février 1960, un tremblement de terre avait détruit Agadir, sur la côte ouest du pays, et fait plus de 12 000 morts, soit un tiers de la population de la ville. » Dans la presse également ce matin, le sommet du G20 à New Delhi, et les ambitions du Premier ministre indien Narendra Modi« Le bulldozer Modi », titre même Libération. Allusion aux opérations menées dans la capitale indienne, avant l'arrivée des grands de ce monde. « La ville de New Delhi a été aseptisée ou embellie selon les termes officiels » explique le journal. « Certains quartiers populaires sont cachés derrière d'énormes panneaux verts aux couleurs du G20, et d'autres ont tout simplement disparu. Des milliers de maisons ont été détruites arbitrairement au bulldozer ces derniers mois ».  Mais les ambitions de Narendra Modi ne s'arrêtent pas à l'image donnée par la capitale, il prépare aussi les élections législatives de l'année prochaine, et « veut suggérer à chaque indien que cette présidence de prestige et tournante (la présidence du G20) est le résultat de sa diplomatie et que grâce à Modi, le monde vient à eux », explique Libération. « Narendra Modi pourra alors se représenter au peuple indien avec cette image qu'il affectionne de « gourou du monde » comme l'appelle son parti ».« gourou du monde », une expression que Le Figaro reprend également à son compte...Mais pour Le Figaro, c'est « l'Inde qui se rêve en gourou du monde ». Tout comme Libération, le journal se fait l'écho des travaux menés à New Delhi : « Construction de 109 fontaines... trottoirs refaits à neuf et lampadaires à l'européenne sur la route entre l'aéroport et le centre... le gouvernement a aussi effacé toute trace de la pauvreté dans le sud et l'est de la capitale en rasant une douzaine de quartiers... les bulldozers ont creusé des fosses, démoli puis enterré les maisons et les biens que les 4 000 habitants, travailleurs journaliers et petits agriculteurs possédaient ». « Ces opérations à marche forcée », poursuit le Figaro,  « s'inscrivent dans l'image que l'Inde de Modi veut donner au monde : un pays sûr de lui, une grande puissance qui jure d'éliminer la pauvreté d'ici au centenaire de son indépendance en 2047, et dont la voix résonne dans le concert des nations »...Le rugby enfin, et la victoire de la France sur la Nouvelle-Zélande, en ouverture de la Coupe du monde...« Quel Kif » s'exclame en Une le Parisien... « Ces bleus ont une bonne tête de champion », ajoute le journal, qui se prend à rêver. « Ils ne sont pas encore champions du monde, loin de là, mais ils ont tout de même un profil qui s'en approche... les bleus n'ont pas seulement réussi leurs débuts hier soir... ils se sont ouverts un horizon doré qui, on l'espère, les mènera sur le trône, le 28 octobre prochain ».  L'Équipe de son côté, salut le French Fer (f.e.r) allusion au french flair, le style de jeu à la française fait notamment de rapidité... et de clairvoyance...Enfin, Libération s'intéresse à la sélection sud africaine, championne du monde en titre, et qui « présente un effectif comptant seulement un tiers de joueurs non blancs... un lourd déséquilibre hérité des inégalités de l'apartheid », précise le journal... Toutefois, la situation évolue, si l'on considère qu'en 1995, « un seul noir faisait partie de l'équipe titrée à domicile ».  Noirs et métis ne représente donc aujourd'hui qu'un tiers de l'équipe nationale. « Ce qui reste peu », souligne Libération, « alors que noirs et métis représentent plus de 90 % de la population de ce pays de 60 millions d'habitants ». 
9/9/20234 minutes, 5 seconds
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À la Une: coup d'envoi de la Coupe du monde de rugby en France

Tous les journaux se mettent à l'heure de la Coupe du monde de rugby, et se plaisent à rêver, par un réflexe légèrement chauvin, d'une victoire française. « La France à la conquête du monde », titre le Figaro, avec en Une la photo du XV de France, des joueurs soudés, enlacés, mains sur les épaules, ils forment un cercle apparemment solide. Le premier défi, c'est ce vendredi soir, face à la Nouvelle-Zélande. « Face à ces guerriers sublimés par le haka, les tricolores devront jouer la "sainte trouille" au ventre, cette saine peur qui pousse à se transcender et faire preuve du légendaire French flair, cette touche d'extravagance dans l'action qui déroute l'adversaire », s'enflamme le Figaro. Qui, au passage, tacle, sans les nommer, les fans de foot : « Dans les tribunes où toutes les couleurs de maillot se mélangent, règnent la bonne humeur, l'entente cordiale, la fraternisation. Chacun soutient son favori, sans tenir rigueur à son voisin d'encourager l'adversaire. »Du rugby aussi, en Une de Libération« Coupe du Monde : l'envie en bleu », titre à la Une le journal, qui lui non plus ne dédaigne pas les envolées lyriques : « Porté par tout un pays, le XV tricolore espère bien gagner le trophée pour la première fois de son histoire. » S'agit-il d'un rêve ? Oui, nous dit Libération, mais un « rêve raisonnable, [...] sportivement cette ambition est même logique. Voilà trois ans maintenant que l'équipe de Fabien Galthié enchaîne performance sur performance ». Et Libération se défend d'éventuelles critiques : « Il n'est pas question ici de chauvinisme. Soulever pour la première fois le trophée Webb Ellis, est à la portée de l'équipe de France. »Enthousiasme« En route pour le paradis », nous dit tout simplement Aujourd'hui en France. Huit pages pour la Coupe du monde de rugby, dont une consacrée aux gestes de l'arbitre, bien difficiles à décrypter pour les néophytes. En 12 petites photos, le journal nous donne un coup de pouce : « Main en hauteur, mouvement de va-et-vient ? [...] Le joueur a laissé échapper le ballon devant lui. L'arbitre ordonne une mêlée. » Ou encore : l'arbitre indique la direction des poteaux adverses ? « L'équipe qui bénéficie d'une pénalité choisit de la tenter au pied. »Et puis, la Coupe du monde, c'est aussi l'occasion de faire des affaires. Au milieu des reportages et chroniques sur le rugby dans Aujourd'hui en France, s'affiche une pleine page de publicité pour une marque automobile, c'est le joueur le plus en vue de l'équipe de France qui est au volant...Ferveur« Raviver la flamme », titre en Une La Croix, plus habitué à s'enthousiasmer pour les voyages du pape que pour le sport. Mais c'est l'enjeu sociétal qui intéresse avant tout le quotidien, il a choisi pour sa Une, une photo du public dans un stade. « De la Coupe du monde aux Jeux olympiques, la France entre dans une année sportive qui pourrait recréer de la cohésion sociale. » La Croix donne la parole à un spécialiste en géopolitique du sport, Jean-Baptiste Guégan qui estime que « l'idée de réinitialiser une sorte de rêve français est permise. [...] On sort du coronavirus, la France a été marquée par les attentats, les gilets jaunes puis les émeutes. Avec le sport, on est dans l'un des rares moments de cohésion nationale. Quand l'événement est là, c'est l'occasion de se rassembler. Hormis le sport, il n'y a pas d'autres occasions ».Plus de la moitié du journal l'Équipe, pubs comprises, est consacrée à la Coupe du monde. Mais l'Équipe se refuse à vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Et cela commence dès ce vendredi soir avec le match contre la Nouvelle-Zélande. Le quotidien nous rappelle que « jamais les All Blacks n'ont perdu un match de poule ».À lire aussiMondial 2023 de rugby: la France, épicentre de l’ovalie
9/8/20234 minutes
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À la Une: l'effondrement climatique

C’est assez rare pour être souligné, pas de jeux de mots en Une de Libération, mais une photo d’un paysage de bord de mer sous un ciel rouge orangé et ces mots du secrétaire général de l’ONU : « L’effondrement climatique a commencé. » Antonio Guterres « sonne l’alarme, [...] tente une énième fois de tirer l’humanité de son étrange apathie », nous dit Libé alors que « l’Europe selon l’observatoire Copernicus, a connu l’été le plus chaud depuis 120 000 ans, c’est-à-dire depuis le début de l’histoire de l’humanité ». La France n’est pas épargnée alors que le pays subit une vague de chaleur que Ouest-France qualifie de « tardive, intense et inédite ». « Septembre est-il août ? », se demande même 20 minutes.Au-delà du vieux continent, c’est bien toute la planète qui étouffe, nous dit Libération. « Des vagues de chaleur ont frappé de nombreuses régions de l’hémisphère Nord, dont le sud de l’Europe et des États-Unis ou le Japon. Mais des températures nettement supérieures à la moyenne ont aussi été mesurées dans l’hémisphère Sud pourtant en plein hiver austral », s’étonne le quotidien.Et voilà « les sociétés humaines poussées dans des territoires jusque-là inconnus », s’inquiète le Monde. Le journal détaille la « cascade de conséquences » de ces phénomènes climatiques : « Feux de forêts, précipitations record, inondations. »Libération parle d’un « alignement des désastres en 2023 ». Et si l’atmosphère se réchauffe, les océans aussi, favorisant un cercle vicieux que détaille au journal la directrice de l’observatoire européen du climat. « Le réchauffement de l’océan entraîne celui de l’atmosphère et une augmentation de l’humidité, ce qui provoque des précipitations plus intenses et une augmentation de l’énergie disponible pour les cyclones tropicaux. »Des désastres qui ont des conséquences la santé de notre planète, mais aussi sur la nôtre ?Le Monde cite l’exemple des feux de forêts au Canada. À des centaines de kilomètres de ces feux, les autorités ont conseillé aux personnes vulnérables de rester chez elles à cause des particules fines. Le quotidien cite un responsable de l’organisation météorologique mondiale. Selon lui, « la fumée des incendies de forêt contient une potion diabolique d’éléments chimiques qui affecte non seulement la qualité de l’air et la santé, mais endommage également les plantes, les écosystèmes et les cultures ».Alors que le Monde parle « d’effet d’emballement », la directrice de l’observatoire européen le répète dans Libération à qui veut l’entendre : « Tant que nous ne cesserons pas d’émettre des gaz à effet de serre, nous continuerons d’enregistrer des records climatiques et des phénomènes météorologiques extrêmes plus intenses et plus fréquents. »« Ces mois d’événement extrêmes, conclut le Monde, surviennent à un moment important de la diplomatie climatique. » Le 20 septembre, l’ONU organise un sommet consacré au climat. Une échéance qui lancera un long automne de négociations avant le début de la COP28.Enquêtes sur les crèches privéesDeux enquêtes, deux livres et un début de scandale. D’un côté, Babyzness écrit par deux journalistes du Parisien, de l’autre Le prix du berceau, également écrit par deux journalistes. Même sujet, même semaine de parution, et surtout même constat, relayé par le Parisien, « dans certaines crèches privées, la rentabilité prend le pas sur le bien-être de l’enfant ».« Repas rationnés, enfants qui terminent la journée la faim au ventre, rythmes infernaux pour les auxiliaires de puériculture, […] un scandale de l’ampleur des Ehpad Orpea peut-il éclater dans la petite enfance ? », se demande le Figaro en référence au scandale provoqué par l’enquête choc sur les Ehpad.Aucun doute, « c’est l’Orpea des tous petits », répond un père de famille dans le Parisien.À l’origine de ce scandale selon les quatre journalistes : la privatisation des crèches. Un phénomène qui prend de l’ampleur, racontent les auteurs du Prix du berceau à Mediapart. Si les enfants sont en souffrance, le personnel aussi rappelle le Parisien qui publie les témoignages de ces personnels sous pression, avec un seul objectif : « L’argent avant l’enfant. » Pour le journal, une ancienne directrice de crèche privée témoigne sous un faux nom : « L’impact de notre réalité professionnelle est très clair sur les enfants. J’ai vu beaucoup de pratiques non conformes, engendrées par la surcharge de travail ou du personnel mal formé, mal payé. Ce ne sont pas des exceptions, c’est fréquent. »« Cette double charge sur les crèches privées tombe mal pour Aurore Bergé, la nouvelle ministre des Solidarités et des familles, conclut le Figaro. Elle qui a la charge de lancer le service public de la petite enfance qui comprend la création de 100 000 places de garde d’ici 2027. »
9/7/20234 minutes, 11 seconds
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À la Une: la crise de l'aide alimentaire en France

« La faim justifie les moyens », titre Libération qui résume le problème, « inflation à deux chiffres, précarité en hausse, associations dans le rouge : après des mois à faire l’autruche, le gouvernement redoute une bombe sociale. [...] Une crise dont les indices se sont pourtant accumulés », constate le quotidien, les files s’allongent dans les antennes de distribution de repas ; la consommation des produits alimentaires accuse une baisse quasi continue ; les associations peinent, faute de moyens, à répondre à l’affluence, et lancent l’alarme sans rencontrer un grand écho ». Jusqu’à ce que les Restos du cœur en trouvent un, dimanche, après leur passage au journal de 13 heures de TF1.La Croix rappelle les faits : « Le président des Restos du cœur appelle à l’aide. Faute de moyens, son association pourrait mettre la clé sous la porte d’ici deux ou trois ans, insiste-t-il. Très vite, ce cri d’alerte fait le tour des médias et des réseaux sociaux ».Dans la journée, raconte le quotidien, « l’exécutif promet 15 millions d’euros. La famille de Bernard Arnault, patron du géant du luxe LVMH, annonce un don de dix millions d’euros, rapidement imitée par des entreprises comme le Groupement Les Mousquetaires et Carrefour ». La Croix tente de comprendre pourquoi, tout d’un coup, tout le monde s’est réveillé : « Pourquoi l’appel aux dons des Restos du cœur a-t-il suscité autant de réactions ? » Selon le quotidien catholique, « cet engouement, assez rare dans le milieu de l’aide alimentaire, s’explique par l’histoire particulière de l’association et sa forte présence en France. [...] Nés en 1985 sous l’impulsion de Coluche, les Restos du cœur ont connu un rapide succès. Si l’humoriste, très médiatisé, est décédé moins d’un an après, l’association bénéfice encore de "la mémoire" et de "l’authenticité" de l’artiste », selon une spécialiste en anthropologie sociale interrogée par La Croix. D’autres associations aussi à la peine« Cela fait des mois que nous alertons les pouvoirs publics », se désespère le secrétaire national du Secours populaire français dans les colonnes de Libération. Toutes les associations peinent non seulement à faire face à l’afflux de personnes, mais aussi à la hausse des coûts, ceux des denrées ou de l’électricité pour la conservation des aliments », précise le quotidien qui donne des chiffres assez parlants : le prix du sucre a augmenté de plus de 45% en un an. Près de 20% en plus à la caisse pour un kilo de riz ou de pomme de terre.Libé l’assure : les associations espèrent voir des solutions à l’ordre du jour du Pacte des solidarités présenté par le gouvernement le 18 septembre. Mais au-delà, le secrétaire national du Secours populaire français insiste sur la fiscalité : « En baissant les impôts, l’État a trop réduit ses capacités à agir. Il y a un moment où cela ne tient plus, et peut-être que nous sommes dans ce moment », confie-t-il.Difficiles conditions de vies des femmes afghanes« Afghanistan : la vie volée des femmes », titre le quotidien qui ne peut que constater que « les talibans, au pouvoir depuis deux ans ont exclu les femmes de la vie publique. » La Croix donne la parole à deux Afghanes. Elles font partie des cinq femmes exfiltrées lundi vers la France. Au quotidien, elles racontent ce qu’elles-mêmes qualifient « d’enfer ». L’une est chercheuse en socio-économie, l’autre, enseignante en informatique. Deux métiers qu’elles n’avaient plus le droit de pratiquer depuis la prise de pouvoir des talibans. « Le secteur de la santé reste l’un des derniers lieux ou les femmes sont tolérées par le régime de Kaboul », constate d’ailleurs l’envoyée spéciale de La Croix en Afghanistan. Météo exceptionnelleEt on ne parle pas des cartes qu’on trouve en dernière page de certains journaux mais bien d’articles sur ce que le Parisien qualifie de « météo aux effets exceptionnels en Europe. [...] Des records de chaleur dans l’hexagone, et des pluies diluviennes ailleurs ». De quoi agiter la communauté des climatologues. Carte avec un dégradé du bleu au rouge à l’appui, le Parisien se penche sur le phénomène. Exit le dôme de chaleur, place au « blocage en Omega ». Il s’agit en fait d’un anticyclone bloqué sur le centre ouest de l’Europe. Pourquoi Omega ? Tout simplement parce qu’il a la forme de la lettre grecque. À gauche et à droite de cet anticyclone, on retrouve les fameuses « gouttes froides, au large du Portugal et de la Grèce ». Ce sont elles qui « provoquent les pluies torrentielles qui touchent le bassin méditerranéen », explique le journal. Le Monde nous emmène justement en Grèce ou « la quantité de l’eau tombée en vingt-quatre heures représente l’ensemble de la pluie habituelle pendant tout l’automne », confie un météorologue grec au journal.La question que se posent les climatologues, est de savoir si le changement climatique est responsable de ces épisodes extrêmes. Pas directement à en croire l’un d’eux interrogé par le Parisien : mais le changement climatique agit comme « un dopant », et pourrait ne plus rendre exceptionnels ce genre de phénomènes. 
9/6/20234 minutes, 28 seconds
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À la Une: les espèces invasives, une menace qui plane sur la biodiversité

Le sujet est au cœur de la réunion à Bonn, en Allemagne, de la plateforme scientifique intergouvernementale. Ses 143 états membres dressent un état des lieux alarmant. « La conquête de l’espèce », résume Libération qui, comme le reste de la presse, revient sur ce rapport du groupe d’experts de l’ONU sur la biodiversité, publié le 4 septembre. « Moustique tigre, frelon oriental, fourmi électrique… les espèces invasives essaiment la terreur », s’alarme le journal. « Au moins 3 500 plantes, animaux et microbes déplacés par les activités humaines causent des dommages parfois irréversibles à la nature », nous rappelle le Figaro.Au-delà de la nature, « l’introduction d’animaux ou de plantes hors de leur milieu d’origine nuit aussi au bien-être humain », nous dit La Croix. Selon Inger Andersen, directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l’environnement, la propagation d’espèces exotiques envahissantes n’est rien de moins que le « cinquième cavalier de l’apocalypse ». Un cavalier qui voyage grâce à l’homme. « Elles traversent la planète par avion ou porte-conteneur, avant de proliférer au point de devenir une menace pour leur nouvel environnement », raconte le Figaro.Les chiffres donnent le tournisLa Croix précise que « les activités humaines ont conduit à l’introduction de plus de 37 000 espèces exotiques, dont plus de 3 500 sont à la fois envahissantes et nuisibles ». Et comme il faut bien un ennemi public numéro 1, le quotidien note que côté faune, « c’est le renard roux qui, sorti de son milieu d’origine, apparaît comme l’un des mammifères les plus dangereux pour la biodiversité ». Il est suivi de près par le rat noir. Côté flore, c’est la jacinthe d’eau qui fait des ravages, nous dit La Croix : « Originaire d’Amérique du Sud, cette plante aux jolis pétales violacés ou rosâtres peut croitre de plusieurs mètres par jour [...] Elle est présente notamment en Afrique, dans le lac Victoria, où elle a conduit à un déclin de la pêche, sans compter que le tapis très dense qu’elle forme à la surface de l’eau complique le déplacement des barques. »Et puisqu’on parle du lac Victoria, le Figaro rappelle que « l’introduction des perches du Nil carnivores dans les années 1950 s’est traduite par l’extinction rapide d’au moins 200 espèces uniques de poissons ».L’Hexagone n’est pas épargné. Ouest France propose ce mardi matin un reportage dans un verger situé au bord de la Rance. Un verger dans lequel « un frelon asiatique s’attarde sur les fleurs d’un massif de renouées du Japon. Venues d’Asie, ces deux espèces cohabitent désormais sur le territoire français », laissant peu de place aux espèces locales.  Ces « invasions biologiques » coutent cherLibération cite les experts de l’IPBES selon lesquels le « coût économique mondial (des espèces invasives) a dépassé 423 milliards de dollars par an en 2019 ». Pas d’amélioration en vue puisque ce chiffre quadruple tous les dix ans depuis 1970. Libé précise que « 92 % des coûts concernent les dommages tels que les pertes agricoles, qui peuvent nuire à la sécurité alimentaire de certaines populations, les pertes liées à la santé (allergies, piqûres, virus), à l’endommagement des infrastructures, comme les termites qui abîment les bâtiments ou les animaux qui s’attaquent aux berges et causent des effondrements ».Il ne faut pas non plus sombrer dans le désespoir. La Croix l’affirme : « Il est possible de restaurer certains écosystèmes mis à mal. » Il faut aussi mettre l’accent sur la prévention. Et une prise de conscience se dessine malgré tout, souligne le quotidien : « En décembre dernier, lors de l’adoption, au Canada, du nouveau cadre mondial pour la biodiversité, les pays membres de la COP15 se sont fixé pour objectif de réduire de 50 % l’introduction et l’établissement d’espèces exotiques envahissantes d’ici à 2030. »Trafic de drogueLe Parisien donne la parole à des policiers. Ils décrivent des « cités devenues quasi-impénétrables ». Des quartiers dans lesquels « les trafiquants achètent le silence et la complicité des populations. Concierges, employés municipaux, agents des postes mais aussi policiers seraient achetés de plus en plus fréquemment ». Face à eux, des policiers qui manquent de moyens humains et matériels, et qui doivent composer avec des procédures judiciaires toujours plus lourdes. Au Parisien, les policiers confient leur « frustration et leur abattement ». Et ils ne voient pas la situation s’améliorer à l’avenir. « Bientôt », conclut l’un d’entre eux, « on ne trouvera plus personne pour aller poser une balise à 4h du matin ».
9/5/20234 minutes, 9 seconds
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À la Une: la rentrée des classes…

À chaque quotidien son traitement…Le Parisien se demande « Comment relever enfin le niveau des élèves ? »« Prof : le plus beau métier du monde ? » s’interroge Libération qui constate que « la promesse de l’exécutif de mettre un enseignant devant chaque élève aura du mal à être tenue pour cette rentrée ». Le quotidien se penche sur ce qu’il pense être la raison de ce manque de professeurs : la « crise existentielle des enseignants, une profession qui peine à susciter de nouvelles vocations ».« La bataille de la lecture » titre de son côté La Croix qui se penche sur ce qui est LA priorité affichée par le nouveau ministre de l’Éducation, Gabriel Attal.Comme le rappelle Le Parisien, après les savoirs fondamentaux de Jean-Michel Blanquer, après le choc d’attractivité vanté par Pap Ndiaye, le nouveau ministre de l’Éducation nationale fait la synthèse et place cette rentrée « sous le signe du choc des savoirs ».Et il y a urgence à en croire Le Parisien qui relaye les propos de Gabriel Attal : la France est en dessous de la moyenne européenne et internationale. Concrètement précise le quotidien, « les élèves français ont perdu l’équivalent d’un an en termes de niveau ».Pour ce qui est de la lecture, La Croix parle de « lacunes bien françaises » et rappelle que : « cela fait 20 ans que la lecture est au centre de l’attention des ministres ». Le journal parle d’un bilan moyen : l’école ne parvient pas à apprendre à lire à tous les élèves.Qu'à cela ne tienne constate Le Parisien, Gabriel Attal veut augmenter le temps dédié à la lecture quotidienne en CP.Ce n’est apparemment pas la solution selon La Croix qui donne la parole à un chercheur selon qui « les réponses ne sont pas à chercher dans le temps d’apprentissage ». « Les élèves français ont en moyenne plus de temps de lecture que les autres jeunes européens ».Une spécialiste des sciences de l’éducation confie au quotidien que « La France ne progressera jamais dans les classements tant que les professeurs laisseront des élèves sur le bord du chemin ». « Cela arrive pourtant quand ils ne savent plus comment faire ». Il faut selon elle « mieux former les professeurs pour aborder ces cas particuliers ».Le plus beau métier du monde, vraiment ?Une phrase qui pourrait faire bondir certains enseignants qui nous écoutent en buvant leur café ou le thé. Des profs qui sentent de moins en moins qu’ils pratiquent le plus beau métier du monde ?Libération se penche sur les causes du désintérêt pour le métier d’enseignant : entre « une rémunération peu attractive, le manque de reconnaissance et des conditions de travail de plus en difficiles ».Résultat martèle le quotidien : « Parents rassurez-vous, tout va bien. Du moins sur le papier ».  Dans les faits précise Libé, au moment où 12 millions de jeunes reprennent le chemin de l’école, non, il n’y aura pas un professeur devant chaque élève. Pour le quotidien : « cette grande annonce d’Emmanuel Macron a tout d’une fausse promesse ».Dans les colonnes du journal, de jeunes professeurs confient leur désarroi comme Manon, 24 ans qui a démissionné après un an. Elle n’ira plus à l’école, tout comme certains jeunes Français rappelle sur Mediapart la défenseuse des droits. Claire Hédon « alerte sur les très nombreux enfants toujours privés d’école. Les enjeux sont connus : manque de moyens, précarité, handicap, discrimination vis-à-vis des familles étrangères et des enfants ultramarins. Un sujet qui déchaîne moins de passions que d’autres », constate Mediapart.L'interdiction de l'abaya, c'est dans Le FigaroEt c’est le Figaro qui s’empare donc ce matin du sujet qui déchaîne les passions : l’interdiction de l’abaya dans les établissements scolaires.Le quotidien parle de « rentrée sous haute surveillance » mais constate surtout que « L’interdiction des tenues religieuses s’annonce difficile à appliquer dans les établissements les plus touchés par les atteintes à la laïcité ».« Dans certains établissements […] où les abayas se sont comptées par dizaines, voire par centaines, nous ne pourrons gérer seuls » glisse un membre du premier syndicat des personnels de direction.Mais Gabriel Attal a promis rappelle le quotidien « un accompagnement humain renforcé ».Le ministre qui se rend prudemment en ce jour de rentrée, conclut le Figaro, dans une école et un lycée breton en compagnie d’Elisabeth Borne.Son cabinet en revanche, invite tous les journalistes qui le souhaitent à venir faire un reportage dans un des établissements confrontés au problème de l’abaya. C’est ce que relaye Libération qui parle ce matin d’une douteuse opération de communication du cabinet d’Attal.
9/4/20233 minutes, 57 seconds
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À la Une: la photo d'un «survivant»

« Survivant »... oui c'est ainsi que l'hebdomadaire Le Point qualifie cet homme légèrement souriant, « malgré le verre noir qui cache son oeil mort »... Cet homme, c'est Salman Rushdie, l'auteur des Versets Sataniques, « 34 ans après la fatwa, un an après la violente agression au couteau » dont il a été victime. « Agression » nous dit Le Point « qui n'a pas entamé la force de résistance de l'écrivain au fanatisme et à la bêtise ». Salman Rushdie confirme avec ses propres mots : « Écrire », explique-t-il, « a toujours été ma façon d'essayer de comprendre le monde... Ce que l'attaque a produit, en réalité, c'est renouveler le sens de cette importance que je mets dans la littérature... les mots sont les seuls vainqueurs ». C'est d'ailleurs la dernière phrase de son nouveau roman La Cité de la victoire, qui sort cette semaine en France, un roman écrit avant son agression, l'histoire d'une cité indienne du XIVème siècle, où les femmes ont une place prépondérante. Écrire, il en est aussi question, sous une autre forme, dans L'ObsÀ la veille de la rentrée scolaire, l'hebdomadaire s'interroge sur une possible réforme de « l'orthografe »,  orthografe avec un F et non pas PH, comme la règle nous l'impose... Une règle que de moins en moins de Français maîtrisent. « L'effet est mesurable, assure l'Obs, la langue que nous parlons s'éloigne chaque jour davantage de celle que nous écrivons »... « À moins d'accorder beaucoup de place au parcours, comme on le faisait autrefois, l'abondance des incongruités et des exceptions rend difficile l'enseignement d'une règle ». « D'où l'idée de rationaliser les consonnes doubles, et dépénaliser l'invariabilité des participes passés avec l'auxiliaire avoir, par exemple ». Une perspective qui fait toutefois hurler certains linguistes, dont certains ont écrit un manifeste affirmant « le français va très bien merci ». Une affirmation péremptoire, peut-être un peu trop optimiste... Dans L'Express, l'une des conséquences des coups d'État au Sahel...« Des vies chamboulées entre la France et le Sahel », titre l'hebdomadaire qui a rencontré, à Paris, Mohamed, un bijoutier nigérien, « les yeux rivés sur son écran de téléphone, il guette les messages de ses proches, à plus de 3 000 kilomètres de là, dans la région d'Agadez, la cité historique du nord du Niger ». « Je veux rentrer chez moi, explique-t-il, j'ai peur pour ma famille, qu'ils manquent de nourriture, lorsque la guerre éclate ». Il espère « pouvoir partir avec un vol d'Air Algérie, l'une des dernière compagnies qui opère encore au Niger »... Sinon, dit-il, « je passerai par la route ».  Il faut savoir aussi que les ambassades françaises, au Niger, au Burkina Faso, et au Mali, ont cessé de délivrer des visas. « Un choc pour les jeunes Sahéliens qui devaient étudier en France à la rentrée », raconte L'Express, qui prend l'exemple de Maurice, étudiant en droit à Ouagadougou, qui devait partir le 18 août pour suivre un master 2 à l'université Paris Nanterre... « Tout était calé, explique-t-il, mon billet, mon logement, il ne me manquait plus que le visa »... « si ça ne se débloque pas, c'est un an de procédure qui est perdu... On est sanctionné pour des problèmes entre pays ». D'autres vies chamboulées, celles des enfants ukrainiens réfugiés en FrancePour eux aussi, c'est la rentrée. « 20 000 réfugiés ukrainiens ont déjà effectué une année scolaire en France... pour fuir l'invasion russe. Combien seront-ils cette année ? » se demande Le Parisien Dimanche, qui a rencontré Gleb, un garçon de 10 ans qui a « hâte d'entendre sonner son réveil lundi matin », et de reprendre le chemin de l'école à Tourcoing, dans le nord de la France, « loin de Dnipro, sa ville natale ».... Arman lui aussi aime l'école, même si « la langue française est difficile à apprendre », reconnaît-il. Il parle déjà le russe, l'arménien et comprend l'ukrainien. « Aimerait-il reprendre l'école en Ukraine ? » lui demande Le Parisien Dimanche ... « évidemment... mes amis sont ailleurs, dit-il, Tout va changer après la guerre, mais je ne sais pas si je voudrais revenir ».Enfin, une question un rien provocatrice, dans Marianne cette semaine.  Que choisir, un bébé ou un chien ? Une question que pose l'hebdomadaire, partant du principe qu'avec « l'inflation galopante, les menaces de guerre ou encore la terreur climatique », les jeunes couples sont de moins en moins enclins à faire des enfants. « C'est alors que le meilleur ami de l'homme intervient, nous dit Marianne, avec sa truffe humide comme ultime consolateur d'une humanité privée d'élan vital. » Et l'hebdomadaire s'est livré à un comparatif enfant/chien étonnant : affection, alimentation, dressage, habillement... D'où il ressort notamment que l'habillement coûte beaucoup moins cher pour un chien que pour un bébé, (on s'en serait douté). Pour ce qui est des vacances, en revanche, c'est bébé qui gagne le match... car le chien reste « indésirable dans de nombreux hôtels et campings ». Et à l'arrivée, c'est un match nul entre le bébé et le chien. Il ne reste plus qu'à choisir...  
9/3/20235 minutes, 1 second
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À la Une: la mort d'un vacancier franco-marocain tué par les gardes-côtes algériens

 « L'affaire a été révélée par la presse marocaine, raconte Le Monde. L’histoire commence lorsque les frères Bilal et Mohamed Kissi décident de passer la journée en mer en jet-ski avec deux amis dans les eaux de Saïdia, une ville limitrophe de l’Algérie située dans le nord-est du Maroc. Selon le témoignage de Mohamed Kissi, le seul rescapé, ils se sont perdus en mer mardi, à la tombée de la nuit. Ils se sont alors retrouvés dans les eaux algériennes »... La mort de ce vacancier, ajoute Le Monde, a été « confirmée par la France, selon laquelle une autre personne, est actuellement incarcérée en Algérie. Selon le témoignage d’un des quatre jeunes, le seul à être revenu, ils auraient été attaqués par les gardes-côtes algériens alors qu’ils s’étaient égarés dans les eaux territoriales algériennes. Le quatrième vacancier est présumé mort, mais son corps n’a pas été retrouvé. »Le Parisien publie une photo des funérailles de l'une des victimes, Bilal Kissi, 29 ans,« père de deux fillettes en bas âge, enterré jeudi à Bni Drar, au Maroc ». Une amie, Fouzia, témoigne : « Bilal vendait des vêtements au marché de Clichy-sous-bois, en Seine-Saint-Denis. Tous les ans, il partait en vacances avec sa famille à Oujda, jamais il n'a eu de problème là-bas. » « Ce qui aurait pu être un fait divers pourrait se transformer en grave incident diplomatique », estime de son côté Libération. « Ce drame pourrait accroître un peu plus les tensions entre le Maroc et l’Algérie, qui ont rompu leurs relations diplomatiques en 2021 ». La question du Sahara occidental, mais aussi la normalisation des relations entre Rabat et Tel Aviv, étant jusqu'à présent « les principaux sujets de discorde entre les deux pays ».En Une du Figaro, Catherine, les coups d'État en AfriqueOui, « Coups d'État en Afrique, la peur de la contagion », titre le journal. « Les derniers putschs ne sont pas une simple répétition d'un mécanisme devenu banal sur le continent » affirme le Figaro. « Aujourd'hui, les militaires prennent le pouvoir pour le garder. Soutenus par l'opinion, ils résistent aux pressions internationales et aux " sorties de crise " traditionnelles, un président civil pour une transition politique brève suivie d'élections ». Quant à la présence française, elle n'a plus lieu d'être, estime le journal, pour lequel « il est temps de liquider ouvertement la Françafrique ». « Pactiser avec des régimes corrompus ou incompétents, au nom d'une stabilité à court terme et de la défense d'intérêt économiques, se révèle contreproductif ». « Il faut, conclut le Figaro non sans opportunisme, sacrifier un peu du présent pour sauver l'avenir, sur un continent dont les richesses naturelles et le développement démographique interdisent qu'on s'en détourne ».Enfin, une actualité plus légère dans Le Parisien...Le journal nous parle de cette nouvelle « technique » employée par des sportifs de haut niveau, c'est le « mouth taping » : « en plaçant un morceau de sparadrap sur leurs bouches pour s'entraîner ou pour dormir, certains sportifs de haut niveau espèrent améliorer leurs performances ». Photo à l'appui, celle de la N°1 mondiale de tennis, Iga Swiatek, frappant dans la balle, avec un morceau de sparadrap sur la bouche. La joueuse polonaise explique : « c'est plus difficile de respirer lorsqu'on le fait uniquement par le nez et c'est plus facile pour faire augmenter mon rythme cardiaque. Je pense que cela a quelque chose à voir avec l'endurance, mais je ne suis pas une experte. Parfois, je ne comprends pas non plus les choses qu'ils me disent de faire ». Ce qui a le mérite d'être honnête.  Les spécialistes de physiologie, eux, incitent à la prudence, « rien de scientifique n'a été spécifiquement établi ». La technique du sparadrap utilisée par les sportifs de haut niveau, pour améliorer leurs performances, mais aussi pour « améliorer leur qualité de sommeil, n'est pas à mettre entre les mains de tout le monde ».
9/2/20234 minutes, 10 seconds
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À la Une: l'après coup d'État au Gabon

« Après le putsch militaire, la Gabon est dans l'attente et le doute », titre Libération... « Deux jours après la chute d'Ali Bongo, Gabonais comme observateurs internationaux espèrent des putschistes qu'ils tiendront leurs promesses et ne s'éterniseront pas au pouvoir. Le malaise toutefois est palpable », poursuit le journal, qui observe que « très peu de voix se sont élevées pour réclamer le retour au pouvoir d'Ali Bongo ». La preuve avec ces propos du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrel : « Quelques heures avant le coup d'État militaire, il y a eu un coup d'État institutionnel car les élections ont été volées. » Une allusion bien sûr aux élections du week-end dernier.« France-Afrique : la contagion gabonaise », titre de son côté Le Monde, qui consacre son éditorial au Gabon et lance un avertissement à la France : « Face au risque d’emballement après la succession de putschs en Afrique francophone, dont le renversement d’Ali Bongo mercredi au Gabon, il est urgent pour Paris de changer de posture et d’adopter une stricte position de neutralité. » Et Le Monde d'ajouter : « La position de la France est affaiblie par le contraste entre ses leçons de démocratie, sa défense des ''valeurs'', d’une part et, de l’autre, son lourd passé de présidents installés ou déboulonnés par ses soins, son soutien à des dictatures et sa condamnation à géométrie variable des coups d’État. » Le quotidien n'hésite pas à donner quelques conseils à Emmanuel Macron et au gouvernement : « Neutralité », donc, mais aussi « clarification du discours, probablement par un repli militaire ».Mediapart revient aussi sur les relations entre la France et le Gabon« France, pétrole, argent, pouvoir » : le destin de la famille Bongo. Pour un peu, on se croirait dans un feuilleton à rebondissements, Dynastie ou Dallas. « Sans le pétrole, parlerait-on aujourd'hui de la dynastie Bongo ? » interroge Mediapart : « L’histoire de cette famille qui a régné pendant 56 ans et a occupé toutes les sphères de l’État du Gabon est intimement liée à celle de l’argent de l’or noir : celui qui a coulé à flots pendant des décennies et auquel Elf puis Total ont eu un accès privilégié. » « Pendant ce temps, accuse Médiapart, la majorité des Gabonais regardent, sans profiter de rien, réduits au silence quand ils essaient de contester l’ordre établi par la dynastie. Aujourd’hui, près de 40 % de la population gabonaise vit sous le seuil de pauvreté, et le taux de chômage atteint 37 %, alors que le PIB est élevé par rapport à la moyenne africaine. Le pays s’est même de plus en plus appauvri au fil des années. » Le journal en ligne termine : « Reste une question : l'argent du pétrole va continuer de couler, mais au profit de qui ? » En France, c'est aujourd'hui qu'entre en vigueur la réforme des retraites longuement contestée dans la rue« J'aurais dû partir à la retraite aujourd'hui », titre L'Humanité. Le journal proche du Parti communiste donne la parole à Édith : « Elle a déjà fait ses cartons, vendu son appartement. La future retraitée s'imaginait vivre proche de sa fille et de ses petits-enfants, en Normandie. » Seulement voilà, la réforme des retraite bouscule ses prévisions. « Édith, née en 1961, fait partie des premières victimes de la réforme, condamnées à faire trois mois de plus. » Elle va devoir vivre chez son père, puis chez des copines, « un stress dont elle se serait bien passé ».Dans son éditorial, le journal prévient : « Il serait bien naïf de penser que l'entrée en vigueur de ce texte puisse faire retomber la colère. » D'autant que le système bafouille : « Certains ne savent même plus quand ils pourront faire valoir leurs droits tant la mise en œuvre de cette réforme dans la précipitation s'avère chaotique. » L'Humanité qui ne baisse par les bras et rappelle qu'une nouvelle journée de mobilisation est prévue au mois d'octobre.
9/1/20234 minutes, 7 seconds
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À la Une: Emmanuel Macron convie les chefs des partis politiques représentés au Parlement

Terme moins clinquant que ce qui avait été annoncé au milieu de l’été. Le chef de l’État avait alors évoqué « une initiative politique de grande ampleur pour la rentrée ». Alors l’Humanité sort le dictionnaire ce matin, le Robert en l’occurrence. Ampleur : « Qui a une grande importance [...] Les citoyens français devaient s’attendre à quelque chose d’énorme, nous dit le journal. La révolution écologiste ? L’augmentation des salaires ? Ou un simple coup de communication ? Les moins naïfs auront opté pour la dernière option. Gagné », ironise l’Humanité pour qui cette initiative inédite est tellement inédite que le président l’avait déjà fait en juin 2022, juste après sa réélection. « Macron tient sa surprise partis », titre en Une Libération qui poursuit dans le jeu de mots : le président « veut en venir aux mains... tendues ». Alors qui saisira cette main tendue ? À gauche, nous dit le quotidien, les dirigeants de la Nupes trainent des pieds, « mais ils passeront une tête ». Il le faut d’ailleurs, nous dit-on dans l’édito de La Croix intitulé « Responsabilité » et selon lequel les politiques doivent faire « ce qu’ils savent faire et ce pour quoi ils sont élus : de la politique et donc des compromis. Le pouvoir d’achat, l’éducation ou la cohésion de la nation le méritent », poursuit La Croix. La cohésion, c’est bien ce que cherche le président, écrit Le Figaro. En tout cas, tenter d’établir un dialogue et trouver des accords ponctuels. «Tenter » car la « concorde est loin d’être évidente », poursuit le journal. Et pour ce qui est du résultat, il faudra se fier au récit de chacun à la sortie de la réunion et du diner qui doit suivre, car ce sera à huis clos, sans journaliste et sans téléphone portable dans la salle : « La communication sera aussi cadenassée que la mise en scène », semble regretter Aujourd’hui en France.À lire aussiFrance: le président Macron rencontre les chefs de partis, mais pour quels objectifs?De plus en plus d’enfants dorment dans la rue en FranceIls étaient par exemple près de 2 000 dans la nuit du 21 au 22 août dernier, dehors, faute de place d’hébergement disponible ou adaptée. C’est 20% de plus que fin août 2022, et ce, en dépit, écrit La Croix, de l’engagement du gouvernement, à l’automne dernier, de ne laisser aucun enfant à la rue. Et c’est d’autant plus alarmant, nous dit le quotidien régional Sud Ouest, que selon les organisations à l’initiative de ce rapport, « les chiffres sont largement sous-évalués » puisqu’ils ne prennent pas en compte, par exemple, les enfants qui vivent dans des squats, ni même les mineurs accompagnés.Aujourd’hui en France nous présente Rémus, 24 ans, arrivé de Roumanie : avec son épouse, enceinte de 7 mois et demi, et leurs deux enfants, 3 ans pour l’un, 11 mois pour l’autre. Ils dorment dans une voiture, sur un parking. Ce n’est pas faute d’avoir appelé le 115, le numéro d’urgence : mais plus de place d’hébergement, « il a insisté, peine perdue, tout est plein à craquer », écrit le journal qui se fait également l’écho de l’inquiétude de l’Unicef sur la santé mentale de ces enfants qui dorment à la rue, avec des troubles psychiques plus récurrents. Claque tricolore aux championnats du monde d’athlétismeUne petite médaille d’argent grâce au relais 4 fois 400 mètres masculin, et c’est tout ! Et comme souvent ces derniers temps, on voit revenir la phrase très fataliste :« À un an des JO », qui se dérouleront à Paris. On la lit notamment ce mercredi matin dans Aujourd’hui en France qui nous raconte la réunion organisée hier entre la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra et les représentants de la Fédération française d’athlétisme. La ministre a réclamé « du leadership » et surtout « un plan d’action détaillé. [...] Des rendez-vous avec d’anciens champions mais aussi des sportifs français et étrangers, issus d’autres disciplines, devraient être également organisés lors des rassemblements des équipes de France afin qu’ils puissent faire part de leur expérience », nous apprend le quotidien selon qui « s’il ne faudra pas attendre de miracle aux JO de 2024 », les parties se sont au moins « entendues afin de créer une émulation ». Ne pas croire à un miracle en effet, « à moins de croire encore au père Noël ou d’être la ministre des Sports », tacle Le Figaro qui parle d’un « fiasco annoncé ». Le journal publie un article pleine page intitulé très abruptement : « Pourquoi l’athlétisme français fera un bide aux Jeux de Paris. »
8/30/20234 minutes, 16 seconds
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À la Une: les annonces du ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal

Le ministre de l’Éducation nationale est sous le feu des projecteurs en cette rentrée. Pour sa grande première conférence de presse le 28 août, Gabriel Attal a insisté sur la nécessité de renforcer les « savoirs fondamentaux » et de « faire bloc » sur la laïcité, rapportent Les Échos.Concrètement, au collège, « une heure de soutien ou d’approfondissement » en français ou en mathématiques sera proposé aux élèves de sixième. Au lycée, les épreuves de spécialité seront déplacées de mars à juin et un « nouveau pacte enseignant » doit permettre d’assurer le remplacement de professeurs absents pour de courtes durées.« Un prof devant chaque élève, une promesse à réviser », titre Libération. Les engagements du ministre semblent difficiles à tenir selon le quotidien, car « au début de l’été, plus de 3 000 postes d’enseignants n’avaient pas été pourvus à l’issue des différents concours ».Interdiction de porter l'abayaC'est une tenue ample portée dans certains établissements scolaires par des jeunes filles de confession musulmane. Pour Libération, l’annonce a tout du « sujet polémique facile et traditionnel de la fin août ».« S’atteler à ses dossiers ou faire de la politique, Gabriel Attal vient de prouver qu’on pouvait faire les deux à la fois », note l’éditorialiste du Figaro.Mais « l’interdiction de principe des abayas est-elle pour autant juridiquement solide ? », s’interroge La Croix. « Il semble difficile d’interdire toute robe ample (…) quelle définition le ministère en donnera-t-il? » Pour le Conseil français du Culte musulman, elle sera impossible à appliquer « sans tomber dans les travers de la discrimination ».Le Conseil d’État sera « le futur arbitre de l’abaya à l’école, écrit le Figaro. Les sages se préparent déjà à une avalanche de recours déposés par la gauche radicale ».Pour L’Humanité, « l’abaya ne cachera pas les vrais enjeux de la rentrée (…) les effectifs dans les classes, les profs qui manquent, la revalorisation incomplète des salaires des enseignants… Autant de sujets sur lesquels le ministre devra faire ses preuves », conclut le quotidien.L’inquiétant état de notre planète« Le réchauffement climatique menace la quasi-totalité des stations de ski européennes », titre Le Monde. Une étude publiée dans la revue Nature Climate Change, « modélise les conséquences pour les montagnes européennes d’un réchauffement mondial croissant ».A +2 degrés, la moitié des 2 000 stations de ski du continent « connaitront un enneigement insuffisant », précise Le Figaro. A +4 degrés, 98% d’entre elles seront concernées. Les scientifiques ont aussi évalué les conséquences du phénomène en calculant les coûts environnementaux associés à la neige artificielle. « Si sa fabrication pèse peu au regard de l’énergie carbonée liée au transport et au logement en montagne. Elle n’en demeure pas moins un élément déterminant, car sans elle, la fréquentation des stations s’écroulerait aujourd’hui », notent les auteurs de l’étude.Selon un spécialiste, interrogé par le Monde, « l’adaptation des stations de ski au changement climatique ne constitue pas le seul enjeu. La mobilité des touristes doit être sérieusement considérée. D’autant que les skieurs n’accomplissent plus seulement leurs migrations saisonnières en voiture ou bien en train et en car ; la clientèle étrangère, croissante, vient aussi en avion ».La France se dirige vers une saison touristique recordNotamment grâce aux touristes étrangers, explique le Figaro. Les arrivées internationales, via des vols long-courriers, bondissent de 29% se félicite la ministre déléguée au tourisme, Olivia Grégoire qui table sur 64 à 67 milliards de recettes touristiques cette année. « Les Européens sont revenus en masse… Les Américains, profitant d’une parité euro-dollars favorable, ont été aussi nombreux que l’an dernier. » Les touristes asiatiques ont fait leur grand retour.Et si vous êtes lassé de la plage, vous auriez peut-être pu aller visiter l’usine automobile située près de Rennes, dans l’ouest de la France. Pour la première fois cet été, l’usine de montage du groupe Stellantis a ouvert ses portes aux visiteurs, raconte La Croix. Des « visites qui ont rencontré un énorme succès et qui permettent à l’entreprise de mettre en avant son savoir-faire ». Ça s’appelle le tourisme industriel et ça a le vent en poupe, en 2022, « les entreprises françaises ont accueilli près de 20 millions de visiteurs, soit 40% de plus qu’avant la pandémie ».
8/29/20234 minutes, 59 seconds
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À la Une: la rentrée politique à droite comme à gauche…

À gauche, « retour à la case épars », titre Médiapart… « Lors de leurs universités d’été, écologistes, socialistes et communistes ont pris acte de l’impossibilité, à ce stade, d’une liste commune aux élections européennes », résume le pure player. À Blois, le rendez-vous des socialistes a été marqué par ce « coup » de Ségolène Royal. L’ancienne candidate à la présidentielle a proposé de « prendre la tête d’une liste d’union de la gauche » aux Européennes. Une proposition qui n’a pas convaincu, explique Le Figaro… « Le rassemblement ne peut-être l’œuvre de personne parce qu’il ne peut être que le fruit de tous », lui répond en creux, le premier secrétaire du parti Olivier Faure.Les Républicains eux étaient réunis au Cannet. À trois jours de la rencontre des oppositions avec le chef de l’État, le président de LR, Eric Ciotti avertit que la droite ne serait ni « ‘l’alliée de l’impuissance’, ni ‘la complice de l’imposture’ », rapporte Le Figaro. LR qui réfute tout rapprochement avec le camp macroniste…Dans la sphère politique, les appétits s’aiguisent en vue de la prochaine présidentielleChez les Républicains, « le mode de désignation du candidat sera décidé dans les prochains mois mais un seul nom est synonyme d’avenir aux yeux du patron de la droite », écrit Le Figaro, Laurent Wauqiez... Eric Ciotti saluant son « talent », sa « vision » et son « courage ».Eric Ciotti qui en a aussi profité pour tacler « l’indécence » des ambitions présidentielles de Gérald Darmanin. « Avant de songer à la succession, songez à gouverner ! » s’est indigné le président de LR, sans jamais citer le nom de son ancien camarade.« Darmanin verrouillé de l’intérieur », titre Libération. Lors de son « grand raout de rentrée hier à Tourcoing, le ministre de l’Intérieur prévoyait de poser un premier jalon en vue de 2027. C’était sans compter le rappel à l’ordre de la Première ministre, qui s’est invitée au dernier moment », explique le quotidien, il faut dire qu’il y avait du beau monde hier dans le fief du ministre de l’Intérieur, un millier de sympathisants, une centaine de parlementaires, dix ministres. De quoi faire « craindre à l’Elysée et Matignon, une velléité d’émancipation » en vue de la prochaine présidentielle… Elisabeth Borne l’a donc rappelé « à l’unité ».L’heure de la rentrée a sonné aussi pour les patronsL’université d’été du Medef s’ouvre ce lundi à Paris Longchamps. Des « patrons inquiets d’une hausse des impôts », résume La Croix, alors que le « gouvernement boucle son budget 2024 »,« les entreprises réclament de la stabilité », poursuit le quotidien…Les relations « se durcissent entre le patronat et le gouvernement » selon les Échos. Ce rendez-vous… est-ce un « Nouveau psychodrame ou début de rabibochage », s’interroge le journal. Le président Emmanuel Macron intervient via une courte vidéo au début de ces rencontres… « Une première depuis 2017, qui montre bien que l’exécutif ne veut pas voir sa relation avec les chefs d’entreprise s’envenimer », analyse le quotidien.Mais le gouvernement est revenu sur sa promesse de supprimer dès l’an prochain (la CVAE), la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises. « Un coup de canif » selon Patrick Martin, interrogé par le Figaro… Pour le nouveau président du Medef, « beaucoup d’entreprises » avaient intégré cette décision dans leur « business plan et vont être déstabilisées… L’incertitude fiscale est l’ennemie des entreprises », rappelle le nouveau patron des patrons.Dans la conjoncture actuelle, « Il faut (aussi) donner aux entreprises des marges de manœuvres pour qu’elles aient les moyens d’investir dans des technologies de décarbonation », explique le syndicat patronal. D’autant plus que Patrick Martin a fait de la « croissance responsable » l’un de ses thèmes de campagne, rappelle La Croix.
8/28/20234 minutes, 57 seconds
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A la Une: en Ukraine, tenir, après un an et demi de guerre

« Ukraine, tenir ! » s'exclame l'Express, avec en Une la photo du président Volodymyr Zelenski, portant un gilet pare-balles et un bouquet de fleurs jaunes et bleues, les couleurs de l'Ukraine. « il faut résister à Poutine », ajoute l'hebdomadaire. « L'Europe de 2023 sait que Poutine va perdre cette guerre. A condition de s'en donner les moyens. À condition de ne pas écouter ceux qui plaident pour le parti de la capitulation ». Allusion à peine voilée à Nicolas Sarkozy, l'ancien président français qui plaide pour un « compromis » avec la Russie. En une dizaine de pages, l'Express fait le tour des enjeux sur la guerre en Ukraine, ses combats, ses victimes, comme ces vétérans que l'on voit sur une photo réapprendre à marcher, avec une ou deux prothèses à la place des jambes. L'Ukraine, un pays qui souffre, « on parle beaucoup du stress post-traumatique des militaires, mais en réalité toute l'Ukraine en souffre », explique le fondateur d'une association de vétérans. Car la guerre a un « coût moral ». « Extérieurement », précise l'hebdomadaire, « les ukrainiens conservent leur dynamisme, leur détermination, leur fierté. Mais dans les profondeurs des conversations, les maux ne tardent jamais à faire leur apparition ». Témoin ce jeune journaliste, qui s'est rendu plusieurs fois sur le front, et « dont la voix posée gonfle parfois jusqu'au cri, sans qu'il s'en rende compte ».Famille ukrainienne réfugiée en FranceC'est Aujourd'hui en France - Week-end qui raconte l'histoire d'Osksana et ses deux filles, Solimiia et Lada, elles ont trouvé un « havre de bienveillance » chez un couple de retraités, Catherine et Christian, à Douarnenez, en Bretagne. « Lorsque la guerre a éclaté en Ukraine, ils n'ont pas hésité à ouvrir les portes de leur grande maison ». « On se sentait tellement inutile face à cette guerre. Ouvrir notre porte, c'est le moins qu'on puisse faire », raconte Christian. Oksana, elle se souvient avoir tout quitté en catastrophe, le 25 février 2022. On la voit souriante, poser pour la photo avec ses deux filles de 7 et 10 ans... qui aujourd'hui « parlent le français sans accent » Catherine se dit « ébahie ». « En classe de CP cette année », raconte Aujourd'hui en France Week-end, « Lada a appris à lire dans un alphabet qui n'est pas celui de sa langue natale. Rien ne semble intimider cette enfant qui du haut de ses 7 ans, apprend également le breton à l'école ».Espagne, football, et « baiser forcé »Un « baiser forcé qui enflamme l'Espagne » précise le Parisien Dimanche. On parle bien sûr de Luis Rubiales, le président de la fédération espagnole de foot, qui a « embrassé de force sur la bouche » la joueuse Jennifer Hermoso, après la victoire de l'Espagne à la Coupe du Monde féminine. Tollé quasi général en Espagne, où Luis Rubiales refuse toutefois de démissionner, et où l'affaire est déjà surnommée « MeeToo du Sport »... Finalement, Rubiales vient d'être suspendu par la Fifa, la Fédération internationale de football. Mais l'affaire ne s'arrêtera sans doute pas là. Le Parisien Dimanche a interrogé une spécialiste de l'histoire des femmes en Espagne... Elle précise que ce qu'on appelle en France « un baiser forcé », est considéré en Espagne comme « une agression sexuelle dans le cadre d'une relation de travail ». « L'affaire pourrait donc aller en justice. En attendant, elle fait du bruit : Pilar Calvo la secrétaire générale de l'Association pour les femmes dans le sport professionnel en Espagne se désole : "C'est une honte nationale, tous les regards sont braqués sur nous" ».Une astuce dans M, le supplément du journal le Monde...Il est ici question de « Digital Detox » « des produits ou de nouvelles habitudes qui font un carton aux États-Unis », et qui nous dit-on, « vont bientôt déferler en France ». De quoi s'agit-il précisément ? « d'une boîte en plastique... On y glisse son téléphone, on règle un temps d'enfermement, disons huit heures, jusqu'au lendemain matin. Après un compte à rebours de 5 secondes, deux mini rectangles sortent du couvercle et voilà la boîte verrouillée ». Cela paraît simple, de renoncer à son portable pendant quelques heures, mais il faut lutter contre ses habitudes. « La première réaction », explique M, « consiste à trouver que c'est une invention formidable pour les autres, mais inutilisable à titre personnel, car chacun se considère comme une personne qui doit pouvoir être appelée à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit ». Il faut donc surmonter ses à priori mais aussi sa nervosité. Indice révélateur : « certains utilisateurs regrettent que la boîte soit un peu trop facile à casser »... Il ne faut donc pas sous-estimer le pouvoir de notre smartphone sur notre cerveau...
8/27/20234 minutes, 52 seconds
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À la Une: l'immigration clandestine

 « Immigration clandestine : la France sous forte pression » titre le Figaro. « Les passages irréguliers en Méditerranée centrale ont bondi de 115 % en un an », ajoute le journal, qui rappelle la dernière déclaration en date d'Emmanuel Macron sur la question, déclaration au magazine Le Point : « La situation que nous connaissons n'est pas tenable, et nous devons réduire significativement l'immigration, à commencer par l'immigration illégale. » Une loi est en préparation, « le chef de l'État annonce déjà qu'elle sera sans tabou ». Le Figaro y semble favorable à la manière forte. « C'est que l'heure n'est plus à la demi-mesure » nous dit le journal qui reproche à Emmanuel Macron de ne pas être suffisamment déterminé sur la question. « De l'intention à l'action, il existe toujours une marge importante chez le président. » Le Figaro estime pourtant qu'il trouverait sans problème l'appui des Républicains, « s'il resserrait les conditions du droit d'asile, des aides sociales, du droit au sol et du soutien aux pays de départ ». « Les insoumis sont avec moi »Une certaine Ségolène Royal, l'ex-candidate socialiste à la présidentielle de 2007, a « fait une sortie remarquée hier, en se présentant comme un recours pour mener une liste aux européennes », écrit Libération. Déclaration faite lors des universités d'été des insoumis, avec lesquels Ségolène Royal se voit bien cheminer. « L'idée, dit-elle, c'est de conduire la liste. Oui, les insoumis sont avec moi. » Un peu plus loin, elle ajoute : « Il faut avancer, se structurer, ça prendra peut-être du temps. » Il n'a pas échappé à Libération qu'elle sourit « aux journalistes qu'elle semble (nous dit-on) trop heureuse de retrouver ».  Mais cette « sortie a fait s'étrangler quelques tauliers », précise le journal qui a recueilli la réaction d'Eric Coquerel, l'un des piliers des Insoumis. « C'est un poisson d'avril ? demande-t-il. Je ne suis pas au courant. »Élection présidentielle ce samedi 26 août au GabonC'est le journal Le Monde qui s'intéresse à ce scrutin, « une élection présidentielle taillée sur mesure pour Ali Bongo », « un scrutin à huis clos, sans observateurs internationaux ni journalistes étrangers », annonce le quotidien qui s'intéresse aussi au changement de mode de scrutin au Gabon. « L’opposition reproche au pouvoir d’avoir instauré en juillet un bulletin unique pour la présidentielle et les législatives. Dans les faits, l’électeur votant dans sa circonscription pour le candidat à la députation d’un parti votera automatiquement pour le candidat à la présidence de ce parti, et inversement. » Un opposant dénonce : « Cette modification viole la liberté de choix des électeurs. » Le Monde précise que le principal opposant à Ali Bongo, Albert Ondo Ossa, « ne s'appuie sur aucun organe politique reconnu alors que le bulletin à son nom ne mentionne aucun candidat aux législatives. Ses électeurs ne donneront donc leur voix à aucun député ». Le quotidien interroge aussi l'économiste Mays Mouissi, selon lequel « le bilan du second mandat d'Ali Bongo est un échec ». « Le taux de pauvreté et le chômage des jeunes ont augmenté, et les conditions de vie se sont largement dégradées, dit-il en ajoutant, comparativement à la dernière élection, les électeurs peuvent cette fois lui reprocher beaucoup d’erreurs, et l’opposition peut en profiter. Mais les conditions qui prévalent avant le vote font naître de sérieux doutes sur la transparence du scrutin. »Rien ne va plus en EspagneLe président de la fédération espagnole de football devait démissionner à la mi-journée. Or Luis Rubiales, n'en a rien fait. Il était pourtant poussé vers la sortie, de manière quasi unanime, pour avoir embrassé de force et sur la bouche, Jennifer Hermoso, une joueuse de l'équipe nationale féminine. « Il plonge le football espagnol dans la crise », annonce l'Équipe, alors que Libération raconte qu'hier, Luis Rubiales a défendu « un geste spontané et consenti », se disant « victime d'un assassinat social porté par un faux féminisme ». Réplique immédiate de Jennifer Hermoso : « À aucun moment, je n'ai consenti à ce baiser ni cherché à l'enlacer. Je ne tolère pas que l'on mette en doute ma parole, encore moins que l'on invente des mots que je n'ai pas prononcés. » La réplique est aussi collective : l'intégralité de l'équipe féminine espagnole, récente championne du monde, a annoncé qu'elle ne porterait plus le maillot de la Roja, (le maillot de l'équipe nationale), « tant que les dirigeants actuels seront en place ». 
8/26/20235 minutes, 1 second
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À la Une : retour sur la mort d'Evgueni Prigojine

La mort d'Evgueni Prigojine fait encore ce matin la Une des journaux français. « Du président américain au citoyen russe lambda, personne ne se dit surpris », nous dit Le Figaro, qui ajoute que « dans la Russie de Vladimir Poutine, la mort brutale d'un "traître" désigné n'est qu'une question de temps. Pour Evgueni Prigojine et ses accolytes de la milice Wagner, cela a mis deux mois, jour pour jour, après un coup de force militaire aux relents de putsch ». C'est ce que Le Figaro appelle le « poutinisme éclairé ».Le journal se projette aussi dans l'avenir et juge que « l'armée russe pourrait remplacer les miliciens de Wagner en Afrique ». Vladimir Poutine l'a dit au sommet des Brics : « la Russie entend approfondir ses liens avec les pays africains » et « on s'oriente vers un remplacement des privés par des officiels », selon une source sécuritaire française citée par Le Figaro. Libération, de son côté, affiche en Une, une photo de Vladimir Poutine près d'un hublot, probablement dans un avion, et titre ironiquement : « Un accident est si vite arrivé  ». Le journal s'interroge également sur l'avenir du groupe paramilitaire et affirme « qu'en Afrique, Wagner survivra à son créateur ».Depuis le coup de force de Prigojine le 24 juin, « nul doute », nous dit Libération, « que le Kremlin a entrepris une réorganisation de l'écosystème Wagner. Le groupe changera peut-être de nom. L'armée ou les services de renseignement le contrôleront d'un peu plus près. D'autres sociétés paramilitaires russes proches du pouvoir reprendront peut-être une partie de ses activités. Mais le réseau militaro-mafieux en Afrique perdurera sous une forme ou une autre ».« Un acte de représailles »Deux autres journaux, la Croix et l'Humanité font aussi leur Une sur la mort de Prigojine. La Croix : « la mort d'Evgueni Progojine, deux mois après sa mutinerie, envoie un message glaçant aux élites russes ». « La Russie se transforme en un État voyou, dont le chef ne peut survivre que par l'élimination de ses opposants et la peur qu'il inspire à ses propres partisans.»Quant à l'avenir des paramilitaires russes en Afrique, « la mort de Prigojine ne devrait pas changer la donne en Centrafrique et au Mali ». La Croix a interrogé le spécialiste Thierry Vircoulon, pour lequel cette disparition pourrait toutefois « marquer un coup d'arrêt ». « On comprend sur place que faire appel aux russes, c'est devenir dépendant des luttes de pouvoir à Moscou. »Enfin, de son côté,l'Humanités'interroge « innocemment » : « à qui profite le crash ? » Le journal proche du Parti communiste cite en premier « certains sites en ligne et réseaux sociaux qui évoquent une mise en scène orchestrée par le chef mercenaire pour « s'évaporer » ». Un ancien ambassadeur de France en Russie, évoque parmi les causes possibles de sa mort, « un acte de représailles de l'armée de l'air russe, ou du FSB ». Enfin, dit-il, « il existe une dernière hypothèse dont on ne parle pas beaucoup et qui mettrait Kiev en cause ». On l'aura compris, l'Humanité ne veut pas suivre la ligne des autres journaux français et se refuse à pointer du doigt Vladimir Poutine, dont le nom n'apparaît même pas dans son article.Règlements de compteRien à voir avec la Une du Parisien - Aujourd'hui en France. « Trafic de drogue : la terrible impuissance », titre en Une le journal. « Trois jours après la mort par balles d'un enfant de dix ans, un jeune homme de dix-huit ans a été, lui aussi, abattu dans le quartier Pissevin à Nîmes », dans le sud de la France. Les habitants racontent un quotidien éprouvant : « le jour où le petit garçon a été tué », « des balles ont atteint des appartements au 5e et 12e étage », raconte un père de trois jeunes enfants, « ça veut dire que même chez nous, on n'est pas en sécurité ».Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin est attendu sur place ce vendredi. « Il va pouvoir se montrer devant les caméras, persifle-t-on avec une moue dubitative », raconte Aujourd'hui en France. Les habitants qui ne font pas vraiment confiance aux forces de l'ordre arrivées en renfort. « Vous verrez, demain, elles seront reparties », déplore une mère de famille.« Rubiales prend la porte »Enfin dansl'Equipe, « Rubiales prend la porte ». « Après cinq jours de polémique, le président de la Fédération espagnole de foot va présenter sa démission ce midi, lors d'une Assemblée générale extraordinaire », raconte l'Equipe qui rappelle que dimanche, Luis Rubiales avait embrassé de force, sur la bouche, une joueuse de l'équipe féminine de football, après la victoire de l'Espagne en finale de la Coupe du Monde. « Rubiales pensait pourtant pouvoir s'en sortir », nous dit l'Equipe, il avait encore des soutiens, en milieu de semaine, mais c'est fini. Le gouvernement espagnol se disait prêt à agir. « Finalement, ce ne sera pas nécessaire », conclut l'Equipe.
8/25/20234 minutes, 47 seconds
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À la Une : Evgueni Prigojine meurt dans un crash d'avion

« Le crash », voilà ce qu’on peut lire sur la première page de Libération. « Prigojine, un putsch qui se paie cash », écrit le quotidien, pas avare d’assonances ce matin. S’ensuit un article qui retrace l’annonce de ce crash et un édito, intitulé « Message mafieux ».Indice laissé avant cette comparaison : « cette mort ‘accidentelle’ était aussi prévisible que l’exécution par Michael Corléone d’un lieutenant infidèle dans Le Parrain ». Libé ajoute d’un souffle : « que de fonctionnaires trop honnêtes sont tombés d’une fenêtre ouverte, que d’enquêteurs trop indépendants ont bu un thé empoisonné ».Libé assume et déclare ensuite, toujours dans son édito, « Poutine veut faire le ménage ». D’une page à l’autre, on découvre cette photo de feu Prigojine, recevant Vladimir Poutine dans son restaurant. Ce dernier, au visage mi-épaté mi-dégoûté, se met à table.« Seigneur de guerre »« Le tonitruant homme d’affaires », « seigneur de guerre » sont quelques-uns des qualificatifs qui reviennent souvent dans la presse, tout comme celui de « cuisinier du Kremlin ». Libé retrace l’itinéraire emprunté par Prigojine. « Le restaurateur voyou au crâne rasé et au regard torve, devenu l’un des visages les plus visibles de la guerre en Ukraine à coup de com’ agressive, langage grossier […]...... se définissait avant tout comme un patriote », nous raconte le quotidien.Patriote qui se rêvait en skieur professionnel mais se retrouve vite pris dans l’avalanche de la délinquance et des ennuis judiciaires pour finalement débuter son ascension par les hot-dogs, jusqu’à arriver à la restauration de luxe. C’est à ce moment-là qu’il fait la connaissance de Vladimir Poutine, alors conseiller au maire. Libération nous raconte ensuite les différents virages pris par l’homme d’affaires, jusqu’à Wagner. Libé écrit : « il n’y a pas à dire, tout dans la vie de [Prigojine] relève du romanesque, de l’impensable ».« Propos au bazooka »Dans la même veine,le Figaro qualifie ce parcours d’épopée. Dans son article, le quotidien avance : « la face sombre du pouvoir de Poutine avait un visage : c’était celui mafflu et chauve d’Evgueni Prigojine ». Visage longtemps resté dans l’ombre, précise encore Le Figaro. « L'agression contre l’Ukraine va tout changer, comme si cette guerre, en exposant les faiblesses du système russe, avait joué les accélérateurs de particules dans la boîte noire du pouvoir, aiguisant les rivalités et les haines » écrit Le Figaro, « le très effacé Prigojine va laisser éclater ses ambitions, en s’appuyant sur ses ‘talents’ : la propagande et la violence armée ».Le journal qualifie Prigojine de super-communicant, « propos au bazooka » lit-on, « pas une semaine sans qu’il donne de la voix ». De l’autre côté, les cibles s'appellent Choïgou et Guérassimov, respectivement ministre de la Défense et chef d’état-major russe.Or Le Figaro ajoute que « dans un monde où les querelles et les rancœurs ne sortent normalement pas hors les murs du pouvoir, ces insultes publiques détonnent ». Trop engagé, explique le journal, ou trop enivré par ses propres mots, nous voilà à présent fin juin dernier et cette rébellion avortée qui signe la fin de l’épopée. « On voit encore Prigojine parader au sommet Russie-Afrique de Saint Pétersbourg en juillet, puis, ces derniers jours sur le terrain au Sahel […] il ne sait pas que ses jours sont comptés. Ou le sait-il ? » interroge Le Figaro.Une analyse est également à lire dans Le Parisien-Aujourd'hui en France de Carole Grimmaud. Cette spécialiste de la Russie dit voir dans ce crash « un signal adressé aux élites et à l'armée, une mise en garde », selon elle. « Poutine leur dit : voilà ce qui vous attend si vous cessez d'être loyal ». À la question : que pourrait devenir Wagner ? Carole Grimmaud reste évasive « Wagner est trop important en Afrique [...] il y aura un changement de leadership. Mais ses activités et sa présence [...] perdureront probablement ».« Quand la guerre sera terminée »Wagner qui a joué un rôle important en Ukraine. Et justement, le journal La Croix met le pays en Une alors qu'il célèbre aujourd'hui sa fête nationale. Et après plus d'un an de guerre, cette fête au goût amer offre un sentiment de déjà vu. « Ukraine, un front figé » nous dit La Croix, avec une photo de deux soldats ukrainiens en plein entraînement près de Koupiansk, dans la région de Kharkiv dans l'est du pays.Et on peut lire ensuite le récit de l'envoyé spécial de La Croix dans cette ville déjà éprouvée par la guerre car tombée dans les premiers instants, puis libérée, puis à nouveau sous un feu russe constant depuis plusieurs jours. Une situation unique, le journal le rappelle. Si la contre-offensive ukrainienne « n'avance que très lentement, avec des gains territoriaux encore marginaux, elle place partout les troupes de Moscou en position défensive ».Mais pas à Koupiansk écrit La Croix. Ici, « les soldats russes multiplient les assauts pour avancer » à grands coups de frappes aériennes destructrices. Suit une triste promenade guidée par des habitants en colère, des « naufragés de la guerre » nous dit La Croix, condamnés « à errer ici, dans ces avenues désertes » surtout peuplées de militaires. D'autres arrivent à fuir, grâce notamment au travail d'associations. Oksana, citée dans l'article, a mis du temps à se décider, mais elle est finalement partie, emmenant avec elle ses trois chats et ses trois chiens. On ne laisse personne derrière, juste sa maison. À la sortie de la ville, raconte La Croix, un policier lui demande si elle compte retourner chez elle. Elle répond : « Peut-être quand la guerre sera terminée ».
8/24/20234 minutes, 57 seconds
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À la Une : «Fayed, 10 ans, victime collatérale des trafiquants»

Ce prénom est celui de « l’horreur », nous dit Le Parisien-Aujourd’hui en France. Fayed, mort dans la nuit de lundi à mardi, à Nîmes, d’une balle dans le dos, reçue alors qu’il était dans la voiture de son oncle. Voiture qui traversait le quartier décrit comme « sensible » de Pissevin, « gangréné par les trafics depuis des années ». Le journal reprend les mots de la procureure de Nîmes, qui a indiqué mardi que l’enfant se trouvait « au mauvais endroit, au mauvais moment ». « La réalité est bien plus sordide, tellement plus violente » rebondit le journal dans son édito. « Un échelon de plus franchi dans la violence »Interrogés par la correspondante du journal, les habitants du quartier parlent « d’un échelon de plus franchi dans la violence ». « Je suis attristé mais aussi en colère », regrette un directeur de centre de loisirs, ébahi de ne pas voir de poste de police dans ce quartier de 13 000 habitants.Il le confie ensuite, « bien sûr, la répression n’est pas la seule réponse, mais il faut que les gens se sentent en sécurité ». Ce même témoin raconte également les compagnies de CRS envoyées à chaque incident, mais qui finissent par repartir, sans rien changer. « Ce n’est que de la communication », résume-t-il.Même fatalisme à lire dans La Provence. Le journal se fait aussi l'écho de cette affaire, ajoutant au malheur tous ses précédents, et des noms en cascade avec la mention au pluriel de « victimes collatérales des trafics ».Prenant le lecteur par la main, La Provence nous fait voir ce quartier de Pissevin aux commerces fermés, la poste, rare service public encore présent. Mais le journal part aussi à la rencontre des habitants peu bavards et décrit surtout cette grande fresque qui habille une galerie où l'on peut lire « Nîmes, quartiers d'avenir ».Ce drame, en tout cas, pourrait bouleverser l’ordre du jour de la rentrée d’Emmanuel Macron et de ses ministres, dont nombre de journaux font état ce mercredi matin. Ils analysent la feuille de route, car comme l’écrit Le Figaro, « les sujets brûlants ne manquent pas ».Coup d'État au NigerEt ce mercredi dans Le Figaro, on peut lire une lettre ouverte rédigée par la fille du président nigérien renversé, Mohammed Bazoum. Elle s’appelle Zazia Bazoum Mohamed. Cet appel publié mardi soir par Le Figaro est son 2e.Dans le premier, dit-elle, publié par le journal britannique The Guardian, elle dénonçait les conditions de détention de son père, sa mère et son petit frère, détenu depuis le coup d'État du 26 juillet dernier.Ici encore, la fille du président nigérien renversé déplore le sort réservé à sa famille. Concernant son père, elle salue sa résilience, se dit « fière de sa bravoure », vante « les résultats positifs » de sa politique, critiquant du même coup les attaques des putschistes à l’encontre de Mohammed Bazoum, qu’elle considère comme fallacieuses.« Cette injustice » écrit Zazia Bazoum, « me pousse à me demander s'il n'y a pas un lien avec le fait que le Niger devait devenir dans trois mois un pays exportateur de pétrole ». Elle précise ensuite « les preneurs d'otages et leurs complices savent que personne ne profitera de façon personnelle de la manne pétrolière tant que mon père sera président ».Elle termine son écrit par un appel, celui de la libération de sa famille, mais également au « retour à un État de droit, le rétablissement de l'ordre constitutionnel, le retour de mon père Mohamed Bazoum en tant que président de la République, conformément au mandat qui lui a été confié ».Une Suède, « prise au piège »Et puis en Une de La Croix ce mercredi : un dilemme suédois autour de la liberté d’expression qui renvoie aux récents rassemblements en Suède durant lesquels des exemplaires du Coran ont été profané ou brûlés. Rassemblements autorisés par les autorités au nom de la liberté d’expression, mais qui, bien sûr, font réagir chez les habitants et les politiques. « Difficile de trouver le mot juste pour définir ce qu’on ressent » déclare Kasim à la sortie de la Grande-Mosquée de Stockholm.Ils sont plusieurs à témoigner dans les pages de La Croix pour raconter leur sentiment d’être pris au piège entre le sentiment de colère et la conviction qu’il ne faut pas réagir.Du côté de la sphère politique, les polémiques se multiplient et le débat est vif sur les contours que doit prendre la liberté d’expression, ou sur ce qui est envisageable au nom de la sécurité. La Croix parle d’une Suède, « prise au piège ».
8/23/20234 minutes, 10 seconds
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À la Une : la France a chaud

8/22/20234 minutes, 39 seconds
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À la Une: la canicule continue d'écraser la France

Cinquante départements français sont en vigilance orange. L’Hexagone attaque une nouvelle semaine de canicule, nous dit Le Monde, « seules les parties nord et nord-ouest du pays sont épargnées ». Dans son édition du jour, le quotidien nous explique pourquoi cette canicule tardive est symptomatique du réchauffement climatique.Selon les prévisionnistes de Météo France, cet épisode, qui s’annonce comme « le plus chaud de l’été », est aussi l’un des « plus tardifs qu’a connus la France ».On peut lire qu’il s’agit d’un « effet d’emballement », conséquence directe du réchauffement climatique et de l’activité humaine : les canicules sont « plus intenses et allongent la période où elles peuvent avoir lieu ». Une donnée qui « pourrait rendre les fins d’été de plus en plus compliquées » à l’avenir, résume Le Monde.Ces chaleurs ont des conséquences : la sécheresse notamment. En Une ce matin du journal l’Humanité, le reportage « à la recherche de l’eau perdue » dans les Pyrénées-Orientales. Marie-Thérèse, 70 ans, passe quotidiennement sur le pont Jacquet, au-dessus de l’Agly, où le fleuve est aujourd’hui « désespérément sec » : elle assure que l’on a « connu parfois cette situation durant certains étés, mais jamais aussi longtemps ».Les autorités locales, elles, tentent d’être optimistes et de trouver des solutions : comme Nicolas Garcia, maire de la ville d’Elne, 9 000 habitants, dans la plaine du Roussillon. Après les arrêtés municipaux anti-piscines et anti-forages, la ville veut désormais rendre ses sols « plus perméables » avec la création de jardins à la place de parkings. Les habitants sont enthousiastes devant ces nouveaux « îlots de fraicheur ».Mais à l’extérieur des villes, « l’heure n’est plus à l’espérance pour certains, notamment les vignerons » : ce sera une « année de vendanges sans raisins », déplore un producteur. Ces sécheresses touchent de nombreux pays dans le mondeLibération nous parle des travaux du World Resources Institute qui vient de mettre à jour son Atlas des risques liés à l’eau : 25 pays sont actuellement exposés à un stress hydrique extrêmement élevé, situation où « la demande en eau dépasse les ressources disponibles ».Au total, c’est « un quart de la population mondiale, soit deux milliards de personnes » qui seraient concernées : « Le monde est confronté à une crise de l’eau sans précédent, exacerbée par le changement climatique », alerte le think tank.La rentrée pour la classe politiqueLa Nupes à la Une du Parisien/Aujourd’hui en France ce lundi : les partis de gauche « font leur rentrée séparément cette semaine, dans une ambiance crispée ». À l’approche des universités d’été, le dialogue entre les partis semble « de plus de plus compliqué », nous dit le quotidien, qui rappelle que « la ligne est coupée » entre le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon et le patron du PS Olivier Faure, qui n’échangent désormais plus que « par réseaux sociaux interposés. [...] Qu’il semble loin le temps où ces deux-là partageaient la même tribune tout sourire, pour célébrer » la création de la Nupes.Mais les tensions se sont succédé, se remémore Le Parisien : l’affaire Adrien Quatennens, les stratégies très différentes dans la bataille des retraites et l’un des derniers points de crispation : la volonté de LFI de créer une liste unique aux européennes, ce que refusent les écologistes notamment. Aujourd’hui, un député PS reconnaît qu’en dehors de l’Assemblée « la Nupes n’existe pas ». Certains soupçonnent même Jean-Luc Mélenchon de « vouloir la fin de l’alliance afin de se dégager la voie en vue de 2027 ».« Qui veut détrôner Jean-Luc Mélenchon », se demande d’ailleurs ce matin Le Figaro. Alors que lui répète son intention « d’être remplacé », pour la future présidentielle, « certains ont décidé de le prendre au mot ». Selon le quotidien, en coulisses, certains « s’activent, consultent, prennent la température ». François Ruffin, Bernard Cazeneuve, Carole Delga ou Olivier Faure, tour d’horizon ce matin dans les colonnes du Figaro des possibles successeurs du leader insoumis.Vacances et réseaux sociauxLa Croix consacre sa Une aux influenceurs voyages, sorte de « carte postale 2.0 », « redoutables machines à fabriquer du désir », ces influenceurs font partie des plus suivis : publicités déguisées, sur fréquentation de certains sites touristiques. Enquête sur un secteur, qui « n’est pas exempt de certaines dérives ».Alors que La Croix l’assure : les guides papiers « n’ont pas dit leur dernier mot » face à cette concurrence féroce. Du côté du guide Michelin, on assure que « les influenceurs ne sont pas une concurrence », même constat pour Le Routard, « pas du tout inquiété » par l’émergence des recommandations de voyage 2.0.Il faut dire que leurs chiffres de vente peuvent les conforter de cette idée : les guides de tourisme font partie des rares domaines de l’édition à être en hausse. Les voyageurs « continuent de faire confiance aux traditionnels guides de tourisme grâce au travail de recherche et de tests sérieux des rédacteurs. Un optimisme qui n’empêche pas les guides de voyages de se moderniser, rappelle La Croix et de s’adapter à leur époque ». Les pages sont « enrichies de contenues web et parfois téléchargeables en format 100% numérique ».Alors que le guide Lonely Planet a lui décidé d’investir le réseau social TikTok pour faire la promotion de ses livres. Certains influenceurs passent même des partenariats avec des guides de voyage. Finalement, on peut dire que la boucle est bouclée.
8/21/20234 minutes, 41 seconds
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À la Une: tour du monde de la francophobie

8/20/20235 minutes, 18 seconds
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À la Une: combien de temps la guerre en Ukraine va-t-elle durer?

Libération explique que « selon le Washington Post, les renseignements américains estiment que Kiev n'atteindra pas ses objectifs avant la fin de l'année. Kiev, nous dit Libération, a déjà reconnu, à plusieurs reprises, que la contre-offensive ne se passait pas aussi bien qu'envisagé début juin. Or, les forces ukrainiennes n'ont plus que quelques semaines : après, ce sera l'hiver et les mauvaises conditions météorologiques rendront les opérations militaires plus difficiles et favoriseront le statu quo. Mais ce n'est pas la seule option envisagée. Ainsi, la spécialiste en stratégie Isabelle Dufour, interrogée par le journal, en envisage une autre : « Un effondrement du Kremlin. "l'épisode de fin juin avec la mutinerie de Prigojine a montré à quel point il était fragile. »Des fouilles pour retrouver les soldats allemands exécutés par la Résistance en 1944C'est le Figaro qui raconte : « Des fouilles ont commencé pour retrouver les corps de membres de la Wehrmacht et d'une Française exécutés par la Résistance en juin 1944. Un épisode resté secret pendant près de quatre-vingts ans. Jusqu'à ce qu'un ancien maquisard de 98 ans révèle toute l'histoire en mai dernier. » Cela se passe dans la petite ville de Meymac en Corrèze, où ont commencé les recherches pour retrouver les dépouilles des soldats allemands. Ces exécutions surviennent dans un contexte de représailles, après le massacre d'Oradour sur Glane, non loin de Meymac. « Le 10 juin 1944, 643 femmes, hommes et enfants sont brûlés ou mitraillés à Oradour sur Glane. Et c'est le 12 juin que les résistants reçoivent l'ordre d'exécuter leurs 47 prisonniers. Alors qu'à l'époque déjà, précise le journal, la convention de Genève protège formellement les prisonniers de guerre. Quoi qu'il en soit, le délai de prescription de trente ans, est aujourd'hui largement dépassé. »Polémique autour du rappeur Médine« Médine, le rappeur qui divise la gauche », titre la Croix qui explique : « La venue prévue de Médine à l’université d’été d’Europe Écologie Les Verts jeudi 24 août fait polémique à la suite de ses propos sur le réseau social Twitter jugés antisémites, y compris dans les rangs des Verts. » De quels propos s'agit-il exactement ? « Dans un tweet récent », détaille La Croix, Médine qualifie l’artiste et essayiste franco-gambienne Rachel Khan, juive et petite-fille de déporté, de « resKHANpée » et la décrit comme une personne « dérivant chez les social traîtres et bouffant au sens propre à la table de l'extrême droite ». Des propos qui ne passent pas pour certains écologistes, dont Sandrine Rousseau ou Noël Mamère.De son côté, Libération estime au contraire qu'avec Médine, « les écologistes assument le débat de l'antisémitisme ». Et revient sur la querelle autour de l'essayiste Rachel Kahn, proche de la macronie, nous dit-on, et auteure de cette petite phrase : « Tout le monde critique l'invitation de Médine aux journées d’été des écologistes, alors que c’est une très bonne idée pour l’atelier traitement des déchets. La polémique, poursuit le journal, met aussi en lumière un clivage à gauche. Car la réaction diffère du côté des insoumis. » Interrogé par Libération, le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, récuse le caractère antisémite des propos de Médine. « On peut trouver son jeu de mots pas malin et pas intéressant, mais pas antisémite, estime-t-il. L'affaire fait du bruit jusque dans les rangs du gouvernement. Le ministre délégué chargé de l’Industrie, Roland Lescure, qui avait insisté pour venir débattre avec les écologistes de l’industrie verte, a annulé sa venue. En privé, il confie que "la pression est trop forte" sur ce sujet dans la majorité présidentielle », précise Libération.Point météoC'est le cas du Figaro, qui nous explique qu'un « dôme de chaleur va s'abattre sur la France durant les six à dix jours prochains... Ce dôme de chaleur qui bloque les nuages et renforce l'ensoleillement, pourrait faire grimper le mercure, jusqu'à 41 degrés, dans le Languedoc-Roussillon ». Un épisode qui inspire même un éditorial au journal, lequel constate innocemment : « Avec le réchauffement climatique, on n'a pas fini d'être surpris. Vague de chaleur tardive ou précoce, coups de vents inattendus, tempête de neige ou de grêle hors saison, météo d'hiver en été ou d'été en hiver. À chaque fois que le thermomètre s'affole, on est déconcerté. Un étonnement qu'il serait peut-être temps de surmonter... Mais ce ne sera pas grâce aux écologistes, estime le Figaro. En vingt ans, la nécessité de modifier nos modes de vie a incontestablement grandi dans la conscience collective. Certes, comment et à quel prix ? Loin des élucubrations des écologistes, fustige le Figaro, la bonne formule reste à trouver ». Mais le Figaro se garde de préciser, où il compte la trouver.
8/19/20235 minutes, 18 seconds
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À la Une: cri d'alarme sur l'état des hôpitaux français

Pour Libération, Aujourd'hui en France et le Figaro : à l'approche d'un week-end de canicule, l'inquiétude est de mise. C'est Libération qui y consacre la plus grande place et se pose la question. « L'hôpital va-t-il tenir ? Partout en France, pour faire face aux tensions de la période estivale, les équipes soignantes s'adaptent et cherchent des alternatives, un bricolage qui a ses limites. L'hôpital va mal, regrette le journal. Année après année, les moyens de l'hôpital public s'amenuisent, les personnels s'essoufflent, abandonnent le métier parfois, et pourtant le système tient encore. »Pour le Figaro, les hôpitaux « sont encore en surchauffe. Le cœur du problème repose sur la pénurie de personnels soignants, notamment les infirmiers... Selon le syndicat national du personnel infirmier, il n'y aurait pas moins de 60 000 postes d'infirmiers vacants, à cause des conditions de travail déplorables et une rémunération trop faible. On a tout donné pendant le Covid, on pensait qu'il y aurait un monde d'après », regrette le porte-parole de ce syndicat. « Les services d'urgence en alerte », titre de son côté, Aujourd'hui en France. Exemple à Toulouse, où, nous dit-on, « le thermomètre pourrait grimper ce week-end à 40 degrés. Mais en réalité, tout va dépendre de la durée de l'épisode de chaleur. Un urgentiste fait les comptes : Si c'est un jour ou deux, il n'y aura pas d'effet notable sur le système de soin. Au bout de quatre, on verra forcément un impact sur les services d'urgence. Si c'est dix jours en continu, c'est le déclenchement assuré du plan Blanc [plan d'urgence, NDLR] car l'hôpital sera submergé ».Autre secteur en difficulté : les prisonsEt cette fois-ci, c'est La Croix, qui tire la sonnette d'alarme et titre : « Dans les prisons surpeuplées, une vie devenue indigne » La Croix poursuit : « Il faut raconter la vie de tous les jours, dans ces prisons qui débordent de toutes parts. » L'Association nationale des visiteurs de prison dénonce « ces cellules de 9m2 où ont fait cohabiter trois personnes, avec un WC, un lavabo, une petite table, deux lits superposés et un matelas au sol. Avec cela, il reste à chaque détenu, un m2 d'espace libre pour se mouvoir ». Il faut aussi faire avec les intrusions très désagréables. La prison de Perpignan, où le taux d'occupation dépasse les 200%, est infestée de punaises de lit. Un détenu raconte qu'il a les jambes en sang, à cause de ces punaises et d'autres nuisibles qui prolifèrent dans sa cellule. La contrôleuse générale des lieux de privation des libertés, Dominique Simonnot, dénonçait récemment « des conditions de détention attentatoires aux droits fondamentaux et à la dignité des personnes détenues dans cette prison de Perpignan ».Espoir d'un geste du gouvernement ?Une chose est sûre, selon les Échos : « Le gouvernement prépare des hausses d'impôts », mais « c'est pour rétablir les comptes publics et verdir la fiscalité », autrement dit une « fiscalité qui sert à réorienter les comportements », explique le ministère de l'Économie. « Les automobilistes seront particulièrement concernés. » Il s'agira de « pénaliser les voitures les plus polluantes en alourdissant les taxes auxquelles elles sont soumises ». Mais l'exercice à ses limites : une option serait abandonnée, celle « consistant à pénaliser les véhicules les moins vertueux, dont font partie les gros SUV électriques, compte tenu de la taille et du poids de leurs batteries, les constructeurs ont fait valoir leurs inquiétudes. Quant au bonus à l'achat (entre 5 000 et 7 000 euros) il devrait être désormais soumis à conditions, afin d'exclure les voitures fabriquées en Chine. Le gouvernement, expliquent Les Échos, estime que l'alourdissement de la fiscalité automobile devrait rapporter 500 millions d'euros supplémentaires à l'état ».Des dromadaires dans le sud de la FranceDans Aujourd'hui en France, il est question d'un mode de transport plus original : « il s'agit ni plus ni moins de dromadaires, que les vacanciers de Frontignan (dans le sud de la France), ont eu l'occasion de croiser sur les plages depuis le début de l'été », raconte le journal. Là où c'est original, c'est qu'ils ne sont pas utilisés pour transporter les touristes, mais pour « sensibiliser les plaisanciers afin de les sensibiliser au ramassage des déchets ». Karlo et Lily vont à la rencontre des enfants notamment. « Ils sont tout de suite sous le charme, les 15-30 ans sont plus difficiles à convaincre, raconte Cécile de l'association Dromasud. Une fois les présentations faites, nous leur proposons de ramasser avec nous les déchets que nous trouvons. » Le tout, sans nuire aux dromadaires, « qui ne souffrent pas de la chaleur », ajoute-t-elle. Karlo et Lily, un duo qui ouvre de nouvelles perspectives dans le domaine de l'écologie.
8/18/20234 minutes, 57 seconds
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À la Une: les journaux français préparent la rentrée

Rentrée scolaire oui, mais sans rentrée d’argent, et c’est bien le problème. « Le coût de la vie étudiante augmente », constate La Croix, avec de nombreuses dépenses à prévoir – alimentaire, logement, frais de scolarité – alors même si « la possibilité d’effectuer des études universitaires reste heureusement largement ouverte », c’est « souvent au prix de sacrifices. » Libération n’est pas tout à fait d’accord et s’indigne au contraire qu’« étudier devien[ne] un luxe ».Pour faire sa rentrée dans les clous, un étudiant moyen devra débourser plus de 3 000 euros cette année. Car en plus des frais de scolarité et du logement, il faut ajouter les dépenses alimentaires, « en hausse de 15% », écrit Libé, et qui « condamnent la majorité des étudiants à faire l’impasse sur des repas équilibrés et nutritifs », avec les conséquences que l’on imagine sur la santé, physique et mentale, « de ces étudiants qui voient leurs chances de réussite scolaire se dégrader ».Dans ce contexte, La Croix s’interroge : « L’État doit-il faire plus ? », lui qui « assure déjà la quasi-gratuité des études universitaires publiques ? »L’aide du gouvernement au primaireLe gouvernement aide déjà les jeunes élèves avant même l’échelon supérieur. Les élèves et surtout, à cet âge-là, leurs parents. Le 16 août, l’allocation de rentrée scolaire a été versée à près de trois millions de familles. Mais, encore et toujours, le retour à l’école se fait « au prix fort », pointe Le Parisien : les fournitures coûtent « 233 euros pour un élève en primaire » cette année, contre 190 euros l’an dernier. Soit quasi un dixième du salaire moyen – et ce pour un seul enfant.Alors pourquoi pas aller vers « la gratuité du matériel scolaire, dont l’effort serait porté par l’État » ? Dans La Croix, une adjointe à la mairie de Lille qui applique déjà cette mesure, dit oui : « L'école est censée être gratuite : pour nous, la gratuité des fournitures relève de ce principe. » L’idée a d’ailleurs été lancée l’an dernier par l’ancien ministre de la Ville Olivier Klein. Mais pour Le Parisien, c'est plutôt « une fausse bonne idée » : « sur un plan pratique (…), faudra-t-il obliger chaque enseignant, dans chaque établissement, à utiliser le même matériel ? » Et, sur un plan économique, « dans un pays déjà fiscalisé à l’extrême », n’est-ce pas encore une dépense ? Car assène le quotidien, « la "gratuité" évoquée par la fédération de parents d’élèves n’existe pas : quelqu’un doit bien payer ».La planète à secQuatre milliards d’humains sont déjà touchés par la crise de l’eau, et « sans action politique d’ampleur, les pénuries vont s’aggraver, s’alarme Le Monde. Même si l’on parvenait, selon un scénario optimiste, à limiter l’augmentation de la température moyenne » en dessous de 2,4°C, « ​​​​​​​on s’attend à ce qu’un milliard de personnes supplémentaires vivent » avec un stress hydrique « ​​​​​​​extrêmement élevé », s’affole encore le quotidien. En Uruguay, qui « ​​​​​​​traverse la crise hydrique la plus grave de son histoire », le gouvernement a autorisé le recours à de l’eau salée puisée non loin de l’océan, pour alimenter les robinets des particuliers.À terme, la sécurité alimentaire mondiale est menacée : « La canne à sucre, le blé, le riz, et le maïs sont particulièrement concernés. » Pour « nourrir le monde », il faut « mieux gérer l’eau », assène donc Libération car pour l’instant, c'est là que le bât blesse : « Le déséquilibre entre l’offre et la demande d’eau » va croissant, entre d’un côté « ​​​​​​​la raréfaction de la ressource causée par le changement climatique » et de l’autre, l’ « ​​​​​​​augmentation de la consommation », explosion de la démographie oblige. Ce qui explique qu’après « l’or noir » pour évoquer le pétrole, Libé parle à présent d’ « or bleu ».Les journaux français poussent la chansonnetteDe nombreux quotidiens ont comme un air de Goldman qui leur trotte dans la tête… « Quand la musique sonne, sonne, sonne », fredonne ainsi La Croix tandis que Libé, qui a visiblement la même playlist, chantonne « quand la musique questionne ». Pourquoi cette soudaine « Jean-Jacques Goldmania » ? Eh bien parce qu’un livre paraît demain vendredi sur le chanteur qui, depuis des années, refuse de laisser sa place d’artiste préféré des Français. Au point que La Croix parle d’un « ​​​​​​​mythe français » inébranlable alors que l’absence du chanteur « ​​​​​​​dure depuis vingt ans » : « ​​​​​​​pas d’album, ni de concert, ni de prise de parole publique, ni d’interview, ni de réseaux sociaux ». Mais « ​​​​​​​si Jean-Jacques a disparu, Goldman, lui, est partout », écrit Libé. Et c’est peut-être précisément « ​​​​​​​parce qu’il a choisi de disparaître de la scène publique, suscitant [la] nostalgie », qu’il est « ​​​​​​​devenu une légende ».Mais le journal de gauche a quand même quelques remords à s’épancher sur celui qui a su « ​​​​​​​cristalliser son époque dont il a écrit la bande son », selon les mots de La Croix : et si écouter Jean-Jacques Goldman, c’était « de droite » ? Pour un historien cité par Libé, le succès du chanteur « ​​​​​​​est un projet industriel et idéologique », avec exemple le titre Je marche seul, « ​​​​​​​esthétique de la solitude réjouie » qui est en fait « la version édulcorée (…) de la mort du collectif et du triomphe de l’individualisme roi ». Alors oui, conclut Libé, dans les années 1980, « ​​​​​​​on a bien dansé » ; mais l’époque reste « la source de notre cauchemar politique et idéologique contemporain ». Vous dansiez ? Eh bien chantez maintenant.
8/17/20235 minutes, 4 seconds
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À la Une: en France, urgence dans le secteur de la santé

En ce mois d’août, la santé publique aurait bien besoin d’un rafraîchissement. On apprend dans les colonnes du Figaro ce matin qu’« aux urgences, la situation est plus grave que l’été dernier » et que « tous les départements de France » sont touchés.Même constat aux urgences pédiatriques : « Avant même que l’automne n’apporte son lot d’épidémies », alerte Le Parisien, la situation est « extrêmement tendue ». Aucune place en réanimation dans les établissements d’île-de-France, à tel point raconte le journal qu’il a fallu, le week-end dernier, transférer un nourrisson dans une autre région… Une situation très inhabituelle, plusieurs mois avant le pic de bronchiolite annuel. Pour un médecin interrogé, le constat est clair : « On va me rétorquer que c’est un concours de circonstances, mais la vérité est que nous sommes à l’os ».Et dans les maternités, ce n’est pas mieux. Cette fois, ce ne sont pas les places qui manquent mais le personnel. « Naître ou ne pas naître : telle est la question » ironise L’Humanité, qui s’est rendu dans un hôpital de l’ouest du pays dont la salle de naissance risque d’être fermée. En cause : pas de remplaçant pour prendre la relève d’un départ à la retraite. Là encore, « la justification d’un malheureux concours de circonstances » a été mise en avant mais, raconte le quotidien, elle « ne fait pas l’unanimité auprès des personnels ». L’existence même du service est en tout cas menacée et, souligne L’Humanité, « l’hôpital n’en est pas à sa première fermeture » et les urgences fonctionnent déjà à régime réduit.Une question de budgetEn toile de fond, toujours la même question : celle de la réduction des dépenses de santé. C’est aussi ce qui justifie l’objectif gouvernemental de réduire les arrêts de travail. « Arrêts maladie, haro sur les médecins » titre La Croix. Depuis cet été, les docteurs jugés « trop prescripteurs » sont sommés de réduire le nombre d’arrêts qu’ils donnent. Le quotidien d’obédience catholique rappelle que « c’est au cours des assises des finances publiques que Bruno Le Maire a lancé les hostilités ».Pour un médecin interrogé, le sous-texte est limpide : « ​​​​​​​Le fait même que ce soit le ministre des Finances qui annonce cette campagne montre bien que la préoccupation est surtout de rassurer les agences de notation ». Au grand désarroi des praticiens, telle cette jeune femme travaillant auprès « ​​​​​​​d’une patientèle ouvrière » et à qui l’on intime d’appliquer des méthodes d’entreprise à sa pratique. Amère, elle s'interroge : « ​​​​​​​Quand, chez un patient, les antalgiques ne font plus effet et qu’il a tellement mal qu’il n’en dort plus la nuit, qu’est-ce que je peux prescrire, sinon un arrêt de travail ? »Trump encore inculpé mais toujours populaire« ​​​​​​​Toujours plus inculpé » et pourtant « ​​​​​​​toujours plus favori », s’étonne La Croix. Non content d’être le premier président américain à être poursuivi au pénal, Donald Trump est désormais sous le coup de quatre procédures différentes. Ce qui ne l’empêche pas de rester « ​​​​​​​le grand favori » des primaires républicaines. Avec une nuance tout de même : « ​​​​​​​Si ses ennuis judiciaires jouent en sa faveur au sein de son parti, cela ne sera probablement pas le cas au sein de l’électorat global ». « ​​​​​​​Plusieurs signaux devraient l’inquiéter », avertit donc La Croix.Analyse partagée par Le Figaro. Certes, « ​​​​​​​une grande partie des républicains voit sincèrement dans ces poursuites judiciaires une persécution politique » ; certes « ​​​​​​​il y a peu de chances que les électeurs de Donald Trump le lâchent » ; certes enfin, il « ​​​​​​​continue à bénéficier du soutien inconditionnel du parti ». Mais tout de même, « ​​​​​​​les inculpations à répétition finissent par se télescoper de plus en plus avec la campagne ». Et elles tapent en plein dans le nerf de la guerre, en « ​​​​​​​réduisant ses ressources financières ». Alors, même s’il est impossible de prédire la suite de ce qui est devenu selon le quotidien un « ​​​​​​​épisode de téléréalité », Libération se réjouit déjà : cette inculpation a au moins le mérite de « ​​​​​​​faire trembler Trump et ses troupes ».Enquête sur les morts en prisonL’Humanité consacre un dossier à ce qu’elle appelle « ​​​​​​​l’omerta carcérale ». Avec cette question : « ​​​​​​​Savez-vous combien de détenus meurent chaque année dans les prisons françaises ? » La réponse est sûrement non, et « ​​​​​​​c’est normal » pointe le quotidien, puisque « ​​​​​​​ce chiffre est aujourd’hui gardé secret par l’administration pénitentiaire ». À peine dispose-t-on d’estimations formulées par la contrôleuse générale des prisons : il y aurait plus de 250 morts par an. Au-delà des chiffres, ce que l’on ignore surtout, ce sont les « ​​​​​​​circonstances de ces décès ». Et les familles des détenus se heurtent aux murs des prisons derrière lesquels se retranchent les autorités. « ​​​​​​​Omerta », « ​​​​​​​silence », « ​​​​​​​mutisme » ou « ​​​​​​​chape de plomb » : les mots varient mais la réalité qu’ils décrivent est la même.Quand enquête il y a, cette dernière est souvent « ​​​​​​​bâclée, vite classée », estime le journal, et loin d’apaiser les proches, elle « ​​​​​​​alimente les questions ». « Impossible d’accéder à la dépouille du défunt, de rencontrer les codétenus qui le fréquentaient, aucune explication sur la façon dont se sont déroulés ces derniers instants. » À cela, il faut ajouter des enregistrements vidéo parfois incomplets, puisque rien n’oblige à conserver ces données, et les liens de travail qui unissent souvent surveillants de prison et policiers chargés de l’enquête. Et L’Humanité de reprendre cette phrase de Dostoïevski : « On mesure le degré de civilisation d’une société en visitant ses prisons ». À bon entendeur…
8/16/20235 minutes, 3 seconds
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À la Une: l’étau se resserre autour de Donald Trump aux États-Unis

Jamais deux sans trois… et jamais trois sans quatre ! L’ex-président américain est inculpé en Géorgie d’avoir essayé de faire basculer la présidentielle de 2020 dans cet État charnière. Les inculpations se suivent mais ne se ressemblent pas pour autant… et « on aurait tort, raconte Libération, de banaliser cette affaire en l’assimilant à ce qui relèverait pour Trump désormais d’une forme de train-train ».Deux différences majeures dans cette mise en accusation à Atlanta : d’abord, rappelle Le Monde, les charges retenues « comportent une peine minimale de 5 ans, à la différence des autres procès où M. Trump est convoqué ». Et surtout, poursuit le quotidien, « le dossier n’est pas fédéral mais étatique : si Donald Trump était condamné à Atlanta, il n’aurait pas le loisir de se gracier lui-même s’il était réélu président ». Ce dossier est donc différent des précédents… mais il pourrait aussi, selon Libé, devenir « le pire cauchemar » de l’ex-président. Avec une nuance, mise en avant par les deux journaux : le délai de six mois avancé par la justice pour organiser un procès est, au vu de l’ampleur de l’affaire, pour le moins « ambitieux ».Il y a deux ans pile en Afghanistan, la prise de pouvoir des TalibansÀ cette occasion, La Croix se propose de faire le bilan. Et il est sans appel : les mois passent et « la mainmise des Talibans s’accentue ». Les droits des femmes ont été réduits à peau de chagrin et, conséquence de la lutte contre l’opium, la pauvreté va grandissant : plus d’un tiers de la population doit « se contenter d’un repas par jour » et « trois millions de personnes sont en situation d’urgence ».Conséquence, évoquée quelques pages plus loin par La Croix toujours : les pillages et fouilles illicites continuent, car « ils ont toujours été conçus comme des ressources de substitution en cas de pénurie alimentaire ». Et le régime taliban a beau jeu de montrer « de bonnes dispositions » pour préserver « ​​​​​​​le musée à ciel ouvert qui s’étend sur le territoire afghan », cette « ​​​​​​​bonne volonté a des limites » et les joyaux afghans sont toujours menacés par le trafic.Les journaux français à l’heure des vacances d’étéPlusieurs sujets en ordre dispersé, mais un point commun tout de même : les vacances d’été ! À la rentrée, à la machine à café, chacun y va de ses anecdotes, de ses récits enchanteurs… Sauf que cette année, les vacances ont pris l’eau. Mais en dépit de cet été pluvieux, raconte Libération, et même si « ​​​​​​​une météo pourrie peut planter une saison touristique », « ​​​​​​​ce n’est pas ce qui s’est produit cette année ». À l’heure des records de chaleur – les températures marines ont encore atteint des sommets ces dernières semaines – la pluie est presque un luxe, en tout cas pour les professionnels : « Beaucoup disent qu’ils avaient peur d’avoir trop chaud avec 40 degrés, d’être évacués à cause des incendies », confie ainsi un directeur de camping.Le camping justement a la cote, nous apprend Libé toujours, moins cher que les hôtels de luxe et autres clubs de vacances. Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il inflationne, il faut « ​​​​​​​partir, quoi qu’il en coûte ». Il n’empêche, la hausse des prix fait baisser le pouvoir d’achat, l’objectif est donc « ​​​​​​​de prendre son pied sans dépenser ». Pas question de jeter l’argent par les fenêtres du bungalow, « ​​​​​​​les vacanciers s’en tiennent au principal : se déplacer, manger et dormir ». Quoi qu’il arrive, conclut le quotidien, « les Français ne plaisantent pas avec les vacances ».Une période estivale parfois douloureuseEt c’est peut-être le cas pour Le Parisien, qui consacre une double page aux ruptures amoureuses. « Et si finalement l’été n’était ni la saison de la fête, ni celle des amours, mais plutôt celle des remises en question conjugales et des séparations ? », s’interroge le quotidien.D’après une étude américaine citée et les experts interrogés, la belle saison serait, avec le mois de janvier, la période la plus propice. Et pour cause, à cette période, « ​​​​​​​on fait une sorte de bilan ». Les vacances peuvent aussi être « ​​​​​​​la dernière opportunité qu’on se laisse pour voir si un sursaut peut survenir ou si la séparation est inéluctable ». Mais tout de même, Le Parisien choisit de voir le couple à moitié plein : même si vous ne faites pas partie des bagages de votre (ex) partenaire, la saison « ​​​​​​​est propice à faire autre chose qu’être recroquevillé dans son chagrin ». Et si vous avez perdu vos lunettes roses, restent toujours les lunettes de soleil !
8/15/20233 minutes, 55 seconds
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À la Une: les journaux français inquiets du sort de la planète

L’Antarctique fond, Hawaï brûle, l’Europe est asséchée, la Grèce part en fumée, bref la presse est désespérée. Car c’est bien à cause du réchauffement climatique que ces catastrophes s’enchaînent… Ainsi à Hawaï, où 93 personnes au moins sont mortes dans des incendies historiques. La tragédie s’explique entre autres par « la sécheresse inhabituelle », analyse La Croix, ainsi que des « vents forts », résultat de tempêtes « de plus en plus fréquentes et intenses dans le Pacifique avec le réchauffement des océans ».Une « surchauffe » des eaux responsable aussi, à des milliers de kilomètres de là, de la fonte record de l’Antarctique, raconte Libération, qui aligne les constats inquiétants : jamais, pendant un mois de juillet, on n’avait enregistré « une superficie aussi petite » de la banquise ; l’été austral a été marqué par « une fonte inédite » ; et la température des eaux des océans Pacifique, Indien et Atlantique s’élevait en juillet à près de 21 degrés, un chiffre « inégalé ».La situation est donc particulièrement préoccupante… D’autant que selon Libé, « ​​​​​​​beaucoup de spécialistes craignent que l’Antarctique plonge dans une spirale infernale » : moins de banquise l’hiver, c’est une fonte plus rapide l’été et donc un réchauffement des eaux accéléré.Le Parisien toutefois veut se rassurer… Pas la peine d’ « ​​​​​​​affoler » pour « ​​​​​​​alerter sur le climat » écrit-il, d’autant que, croit savoir un expert, « ​​​​​​​la peur renforce l’inertie ». Alors il faut « ​​​​​​​informer » oui, « ​​​​​​​alerter » d’accord… mais surtout, dit Le Parisien, « ​​​​​​​apporter des solutions ».Provoquer la pluie artificiellement ? Le Monde fait le point sur cette technique qui consiste à « ​​​​​​​modifier artificiellement la météo et faire tomber la pluie ». Concrètement, explique-t-on, il s’agit d’injecter du sel dans les nuages pour provoquer des précipitations. Et de plus en plus de pays seraient séduits : d’après le journal, la Chine est en première ligne mais il faut aussi compter sur les États-Unis, l’Afrique du Sud, la Thaïlande ou encore le Mexique. Avec des objectifs variables : « ​​​​​​​Diminuer l’impact de la sécheresse sur les activités agricoles, lutter contre les feux de forêt, restaurer les écosystèmes… ». Les promesses sont immenses, autant que ces réserves d’eau cachées puisque « l’atmosphère terrestre contient 13 000 kilomètres cube d’eau sous forme de vapeur ».Mais pour l’instant, ces projets tiennent surtout de la chimère et sont le fruit de scientifiques avec la tête dans les nuages. Le Monde se charge de les faire retrouver la terre ferme : on peut toujours espérer faire pleuvoir à souhait, mais « ​​​​​​​l’homme ne peut pas créer de précipitation ex nihilo ».Grand succès pour le film Barbie en ChinePrès d’un mois après sa sortie, le film continue de surfer en tête du box-office, y compris en Chine où, souligne Le Monde, « ​​​​​​​la poupée iconique est pourtant rare ». Pourtant, « ​​​​​​​le succès du film n’était pas évident dans un pays moins familier avec les codes culturels américains ». Alors d’où vient cet engouement pour le long-métrage événement de l’été, qui se veut porteur d’un message féministe accessible à tous ? Pour le quotidien, c’est tout simplement que « ​​​​​​​le film a résonné avec des expériences vécues ». En Chine, rappelle Le Monde, « ​​​​​​​rares sont les affaires de harcèlement ou de viol qui ont mené à des condamnations, et les discussions sur le sujet sont régulièrement censurées ». Alors un film qui parle ouvertement de patriarcat ou de féminisme, cela « ​​​​​​​peut être réconfortant pour les gens » selon une spectatrice interrogée.Patriarcat, féminisme… et confort ! Les spectateurs chinois ne se contentent pas d’aller voir Barbie, ils adoptent le style de la poupée. Depuis la sortie du film, « ​​​​​​​en Chine, les spectateurs se ruent » sur les chaussures « ​​​​​​​moches mais confortables », s’amuse Libération. Des souliers à l’esthétique douteuse dont la célèbre poupée s’empare lorsqu’elle choisit (attention, spoiler) de rejoindre le « ​​​​​​​vrai monde ». Depuis, « ​​​​​​​les mules ont fait des émules » d’après Libé. Les adeptes s’extasient d’une véritable « ​​​​​​​libération des orteils », bref, certains distributeurs marchent sur des œufs, « ​​​​​​​proches de la rupture de stock » apprend-on. Les extrémistes du confort vont même plus loin : d’après le quotidien, « ​​​​​​​depuis la sortie du film », on aperçoit dans le métro chinois, « ​​​​​​​à une fréquence inhabituelle », des « ​​​​​​​Crocs et leurs imitations, ces sabots en plastique perforés », jusque-là réservés à sortir les poubelles.Tant et si bien que Crocs vise un chiffre d’affaires de 6 milliards de dollars en 2026 ; quant à Birkenstock, la plus célèbre marque de sandales, elle prévoit d’entrer en bourse en septembre. Bref, grâce aux pieds de Barbie, les chaussures longtemps délaissées marchent maintenant sur l’eau !
8/14/20234 minutes, 30 seconds
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À la Une: émotion après l’effondrement d’un immeuble à Marseille

« L’insoutenable attente », titre Le Parisien. Alors que, plus de 24 heures après l’explosion de ce bâtiment d’habitations, six personnes restent introuvables. Le quotidien raconte un souffle « d’une rare violence », des recherches rendues difficiles « par l’effondrement d’un immeuble adjacent » et « un incendie couvant sous les gravats ». Cinq ans après un incident similaire dans la cité phocéenne, qui avait fait huit morts. Tous les journaux font le rapprochement. Pourtant, c’est précisément ce « parallèle » que « les autorités voulaient éviter », souligne Le Figaro qui cite notamment le maire de Marseille et le préfet de la région, d’accord sur un point : « Aucun immeuble de cette rue n’a fait l’objet d’un signalement de mal logement » ni d’un « arrêté de péril ». Une situation assez délicate pour que le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, fasse le déplacement. Libération décrit ainsi une réunion à strict huis-clos « avant de se présenter devant les caméras ». Quelques heures plus tard, raconte le quotidien, « le ministre n’est plus visible dans le périmètre du poste de commandement ». La réforme des retraites encore et toujours Avec ce texte, le gouvernement a fort à faire. La mobilisation sociale, comme l’exécutif d’ailleurs, sont suspendus à la décision du Conseil constitutionnel, attendue le 14 avril. En attendant, Le Figaro s’inquiète déjà que « le spectre du CPE plane sur la réforme des retraites ». Rappelez-vous, c’était en 2006 : le « contrat première embauche », volonté du gouvernement de Villepin avait été au bout du parcours parlementaire puis abandonné sous la pression de la rue. « Un argument de poids pour l’opposition », souligne Le Figaro qui s’interroge : s’il y a déjà eu un précédent, « pourquoi l’exécutif d’aujourd’hui ne pourrait-il pas en faire autant ? » D’autant que malgré une légère baisse observée la semaine dernière, la contestation se poursuit depuis trois mois, des éboueurs aux transports, en passant par l’éducation nationale, y compris supérieure. Libération publie ainsi une tribune de professeurs de la Sorbonne… qui s’insurgent contre la décision de l’université de repasser certains cours en distanciel. « L’université […] reconfine la jeunesse ! N’exercez pas votre citoyenneté active, restez chez vous derrière vos écrans ! » s’agace ce collectif d’enseignants, qui fustige une administration désireuse d’ « entraver la possibilité même de se retrouver pour échanger, débattre, et s’organiser. » Mais les signataires préviennent… il en faudra plus pour les décourager : « nous continuerons à […] défendre l’exercice légitime de nos droits et de nos libertés. » Les prémices de l’insubordination à droite aussi Rien ne va plus chez Les Républicains. Les Échos décrivent un parti « plus divisé que jamais » à cause de cette fameuse réforme qui « a laissé des traces ». Difficile désormais de trouver « toute forme d’accord » en raison « des tensions en interne ». Alors que faire ? Pour le journal économique, « temporiser paraît vital » à la formation. Mais pour un cadre cité, jouer « le rapprochement par "l’élargissement" »serait « suicidaire ». Et s’il y en a bien un que cet épisode encombre, c’est Éric Ciotti, le président du parti, pour lequel « les obstacles s’accumulent » comme le souligne Le Parisien. « Ne fâcher personne » par une ligne trop droitière, sans passer pour un « Macron-compatible, […] aucun déplacement dans les territoires depuis son élection ». Une source citée par le Parisien rapporte, dans un style fleuri, qu’Éric Ciotti lui-même reconnaît que depuis son élection, « il n’y a que des emmerdes ». Mais ce qui fait le malheur des uns fait le bonheur des autres et le même quotidien pointe « les ambitions » d’Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, « l’un des postes les plus en vue de l’exécutif ». Et d’après la publication, l’ancien ministre de la Santé voit plus loin. « Multipliant les rencontres informelles » : « un jour c’est [un] sociologue […], le lendemain [une] philosophe, [un] psychologue ou encore [un] économiste ». Alors Le Parisien se pose cette question : « Au juste, après quoi court Olivier Véran ? » Dit plus clairement : aurait-il des ambitions pour la prochaine présidentielle ? Dans les colonnes du journal, « lui s’en défend » sans réussir à faire taire, conclut Le Parisien, « la petite musique autour de ses ambitions ». Un Emmanuel Macron toujours aux manettes 2027, ce n’est pas pour tout de suite, et le président le fait savoir. De retour d’un déplacement en Chine, il accorde un entretien exclusif aux Échos dans lequel il voit plus loin que les frontières de l’Hexagone et exhorte l’Europe à devenir « un troisième pôle » face à Pékin et Washington. Loin d’une logique « de vassaux », Emmanuel Macron souhaite « un dialogue avec la Chine » pour « consolider une approche commune », notamment concernant l’Ukraine qui n’est certes, « peut-être pas » admet-il, « une priorité de la diplomatie chinoise ». Mais, relève le chef d’État, « le président Xi Jinping a parlé d’architecture européenne de sécurité, or il ne peut pas [y en] avoir tant qu’il y a des pays envahis en Europe ». L’Ukraine au cœur des prières du pape François Le souverain pontife a évoqué la guerre lors de sa messe pascale. Au-delà du conflit russo-ukrainien, il a appelé à la fin de tous les conflits en cours, à tel point que même La Croix s’interroge : « Le pape se lassera-t-il un jour de ses incessants appels à la paix ? […] Répands la lumière pascale sur le peuple russe » et « aide le bien-aimé peuple ukrainien sur le chemin vers la paix », tels sont les propos rapportés par le journal catholique. Mais François ne s’est pas arrêté en si bon chemin puisqu’il a, pointe le quotidien, « cité 19 pays dans son message, du Liban […] à la Birmanie […] en passant par Haïti ». Mention également de la RDC, du Soudan du Sud ou encore du Mali, mais rien sur la Chine. « Un silence conforme à la discrétion que s’impose depuis plusieurs années la diplomatie sur ce silence », analyse La Croix. L’Église catholique marche sur des œufs « Baisse des vocations », « charge de travail » toujours plus lourde et « manque de soutien » pour la fin de ce week-end de Pâques, Le Figaro s’inquiète des obstacles rencontrés par les jeunes prêtres. Comme celui-ci, qui officie en zone rurale et a 28 clochers à sa charge. Pour le plus vieux journal de France, c’est sûr, il y a « un malaise chez les prêtres » ou en tout cas « quelque chose de ce genre ». Et la publication s’insurge contre l’opprobre essuyé selon elle « injustement » par les prêtres depuis le rapport Sauvé sur la pédocriminalité dans l’Église. Rappelons tout de même que, depuis les années 1950, quelque 3 000 prêtres ou religieux ont fait 216 000 victimes mineures.
4/10/20235 minutes
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À la Une: la crise engendrée par la réforme des retraites

Politis annonce la couleur : « Faites vos jeux, rien ne va plus ! » Avec comme raison principale de cette colère : le fait que, rappelle le magazine indépendant, « le sort de la réforme des retraites dépendrait désormais d’une décision du Conseil constitutionnel », attendue le 14 avril. De quoi crisper la publication car, « en dépit d’une mobilisation qui ne faiblit pas - elle était tout de même en baisse cette semaine - l’issue dépendrait d’une institution qui [...] a toutes les apparences d’une "boîte noire". » Depuis plusieurs jours, chacun y va de son interprétation de la Constitution, de ses prédictions, qui varient en fonction de celui qui les prononce, puisque comme le souligne Politis, « à entendre [deux constitutionnalistes] », l’un « plutôt de gauche », l’autre « visiblement de droite » mais « tous les deux compétents, [...] on se di[t] qu’au final, ce qui les sépar[e], c’est moins leur interprétation du droit que leurs convictions ». En bref, conclut le journal : « Après toute cette science, on en revient à un bon vieux clivage politique. »  Sans être aussi virulent, Marianne s’interroge aussi : « Comment réparer la démocratie ? » Dans un dossier de 25 pages, l’un souligne une « polycrise de civilisation » qui ne pourra être surmontée qu’à l’aide d’un « esprit de solidarité à grande échelle », tandis que l’autre estime que « le pays fait preuve d’une dangereuse indulgence à l’égard des "sans-culottes" et de "la rue" » alors que « la république représentative [...] confère aux élus une indiscutable légitimité. » Tous en tout cas, dans les colonnes de Marianne, s’accordent sur un point : la gestion politique de ces dernières années « témoign[e] d’un malaise démocratique profond. » Reste à trouver une solution qui conviendrait à tous… ce qui a tout d’une gageure puisque même parmi les députés macronistes, on « s’impatiente », on « se désespère » voire « on implore », selon Le Journal du Dimanche. Et l’un des parlementaires interrogés de s’énerver : « Qu’est-ce qu’on attend ? Que papa nous trouve la bonne solution ? » Un « papa » qui « parle aux enfants » C'est ce que rappelle M le magazine du Monde. Alors même que, souligne l’hebdo, « la parole présidentielle se fait rare », l’entretien accordé à Pif le Mag fin mars « n’est pas passé inaperçu. [...] Tant pis pour Picsou Magazine et Le Journal de Mickey », ironise M… Les ors de la République ont choisi de répondre au cultissime chien jaune. Et le magazine de citer cette réponse d’Emmanuel Macron sur « ce qui lui plai[t] à la tête de l’État » : « L’échange [...], la rencontre, essayer de comprendre ce qui fonctionne et ne fonctionne pas dans les grands choix que je mets en œuvre. » Sans commentaire à l’heure d’un nœud politique que les meilleurs marins n’arrivent pas à défaire… Mais M se permet cette précision : « Pif Gadget n’est qu’un lointain héritier de l’hebdomadaire créé en 1969, fleuron de la presse communiste. Son nouveau patron [...] s’affiche comme un soutien d’Emmanuel Macron. » Une communication décidément insolite pour le gouvernement On retrouve aussi cette semaine une interview de Marlène Schiappa dans Playboy. Depuis l’annonce de la publication la semaine dernière, la presse en a fait ses choux gras. Playboy a fini par lever le voile sur cet entretien, le 6 avril. Sept pages de discussion où l’on apprend que pour la secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire, « ce n’est pas parce qu’on est ministre qu’on doit être sinistre » - ce qui l’a poussée, dit-elle, à organiser une « pause bisous » lors de sa cérémonie de vœux de début d’année. Celle qui se considère comme « une féministe universelle », admet volontiers « espérer faire autre chose [que de la politique] un jour » - d’ailleurs, révèle-t-elle, elle fait déjà « autre chose pendant ». Et elle appelle enfin à « avoir des débats sur l’égalité femmes-hommes, ce qu’il faut faire pour améliorer les choses ». Le tout accompagné de photos la figurant en Marianne des temps modernes, dans un style toutefois très chaste par rapport aux habitudes du magazine de charme. L’Équipe Magazine se penche aussi sur les questions de sport L’hebdo regrette« l’inclusivité fracassée au nom de l’équité ». Avec, au centre du jeu, la question des personnes trans et plus particulièrement des femmes transgenres interdites de compétitions internationales. Les autorités sportives craignent que les femmes nées dans un corps masculin n'aient un avantage injuste sur leurs camarades. « Sans consensus scientifique sur le sujet », selon une des sources citées, une ancienne championne olympique. L'hebdo regrette donc une « organisation binaire du sport » qui « vacille dans une société où genres et sexes n’ont plus rien de figé ». Or, plus la notion de genre se fluidifie, plus les règles sportives sont rigides puisque, souligne l’Équipe, « après les JO de Tokyo, le CIO a confié à chaque fédération internationale le soin d’établir [sa réglementation] en fonction des spécificités de son sport tout en prônant l’inclusivité ». Cette deuxième partie de la feuille de route a dû passer à la trappe puisque depuis, pointe le magazine, les fédérations de rugby, de natation, et d’athlétisme ont interdit les femmes trans de toute compétition dès lors qu’elles ont connu une puberté masculine. Sans raison, d'après cette sportive interrogée, qui s'agace : « Où est le déferlement de personnes trans dans le sport dont on nous parle ? » Et l’Équipe d'enfoncer le clou : « À ce jour, aucune personne transgenre n’a jamais dominé le sport mondial. »
4/9/20235 minutes, 3 seconds
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À la Une: Emmanuel Macron et Élisabeth Borne «ont froid dans le duo»

C’est ce que titre Libération après une journée qui aura semé le trouble dans les esprits : le président et la Première ministre sont-ils, oui ou non, toujours sur la même ligne concernant la réforme des retraites ? « Aux aurores [le 7 avril, NDLR], rappelle le journal, Le Monde titre sur une cheffe du gouvernement qui "se démarque d’Emmanuel Macron" »,car elle invite à calmer le jeu avec l’opposition… Conclusion : « L’Élysée est furibard », selon une source de l’exécutif citée par Le Figaro. Alors, avance le plus vieux journal français : « À la faveur d’un déplacement […] sur les questions de santé […], la Première ministre est venue chercher le remède pour guérir un gouvernement endommagé par la réforme des retraites. » La question est assez saillante pour que tous les journaux français s’en emparent, y compris Le Monde qui va jusqu’à se demander « Comment continuer à gouverner ? », avec une Élisabeth Borne « en apesanteur. […] en sursis à Matignon » et un Emmanuel Macron « soudain menaçant ». Et, ajoute le quotidien, « la mission [de la Première ministre] est impossible » entre « des organisations syndicales […] furieuses » et des chefs de groupe et de parti qu’elle « n’espère plus rallier » - trop divisés à droite, trop opposés à gauche. Pourtant, d’un côté comme de l’autre, on l’assure, tout va bien… la présidence dément tout désaccord et Élisabeth Borne se dit « parfaitement alignée » avec le chef d’État. Alignés ou enchaînés ? Libé a choisi son camp et conclut : « Borne et Macron coincés dans le même labyrinthe. » Un labyrinthe qui va de la France à la Chine Emmanuel Macron achevait le 7 avril une visite à Canton où, nous dit La Croix, il en a profité pour faire « passer quelques messages ». Des sous-entendus cette fois destinées aux autorités chinoises plutôt qu’à sa propre équipe. Le quotidien décrit un « philosophe-président » qui a évoqué « de façon très professorale » des points de vue « visa[nt] la Chine sans la nommer ». « Professoral », c’est le terme employé également par Libération qui en est certain : malgré « la tiédeur ensoleillée de Canton », le chef d’État français « a dû savourer de se trouver si loin du chaudron hexagonal. » Moins provocateur, le journal d’obédience catholique salue un Emmanuel Macron « bien conscient qu’il parlait devant un parterre d’étudiants mais aussi de professeurs et responsables politiques chinois » et qui a saisi l'occasion pour assener le message suivant : « Sans esprit critique vous n’êtes pas libres. » Bis repetita avec une question sur l’intelligence artificielle, dont le chef d'État français a profité pour rappeler que « le savoir ne peut pas être au service d’une idéologie ». « Des propos sans ambigüité » pour La Croix, « le jour même où le directeur général de l’OMS […] expliquait […] que la Chine disposait de données scientifiques supplémentaires » pour « mieux comprendre l’origine du covid ». Analyse partagée par Le Parisien/Aujourd'hui en France... avec cette reprise des propos du président sur la nécessité d'aiguiser son sens critique pour « devenir "un individu libre et émancipé" », déclarations selon le journal « loin d’être anodin[e]s dans un régime qui […] contrôle au plus près ses individus »… La publication rappelle ainsi que « nombre d’étudiants qui avaient participé aux vives manifestations de novembre contre la politique anti-covid […] ont été arrêtés par la police » et « certains sont parfois portés disparus ». Disparus pour certains, pistés pour d’autres À Sainte-Soline en France, certains manifestants auraient été tracés. C’est ce que révèle une enquête du média en ligne Reporterre, selon lequel « les autorités pistent les manifestants grâce à un produit invisible. » Il s’agit en fait d’un PMC, un « produit de marquage codé » évoqué par les autorités depuis plusieurs années déjà. Concrètement, explique le site « des projectiles tirés avec un fusil de type paintball doivent permettre de marquer les manifestants à distance. » Le produit est invisible à l’œil nu, inodore, mais il peut rester des semaines sur la peau et les vêtements. Et pour la première fois, révèle Reporterre, « ces PMC [ont justifié] des mises en garde à vue dans le cadre d’une manifestation. » Deux personnes ont ainsi été interpellées le lendemain du rassemblement, dont un journaliste. Selon le média, à l’occasion d’un contrôle, une lampe à UV a révélé des traces sur les mains des personnes concernées, « comme un trait de feutre », décrit le journaliste cité. Qui raconte également, cette fois pour Libération, que « même les militaires semblent déconcertés. […] Seule certitude : ces curieuses éclaboussures suffisent à convaincre de les embarquer ». Une seule certitude et un seul problème, mais « de taille » Libération souligne que « le dispositif n’est à ce jour aucunement encadré légalement ». Et si, comme le rappelle Reporterre, « chaque tir étant codé différemment, il doit permettre d’établir que tel manifestant a été marqué à telle heure, à tel endroit » - en clair, le dispositif tout entier repose sur la dextérité du tireur - eh bien justement, souligne le média indépendant, « cette précision est questionnée par la gendarmerie elle-même ». Des personnes peuvent dont être marquées des semaines durant alors qu’elles ont simplement fait usage de leur droit de manifester… d’où cette question d’une avocate, citée par le site : « Est-ce que [les gendarmes] vont chercher à convoquer les manifestants ou […] les emmener en garde à vue ? » Et de conclure : « Ce serait encore une atteinte grave aux libertés individuelles. »
4/8/20235 minutes
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À la Une: face à la mobilisation contre la réforme des retraites, «le Décrochage» pour Emmanuel Macron

C'est ce qu'annonce Libération après un jeudi qui a réuni entre 575.000 et près de 2 millions de personnes. Quoi qu’il en soit, affirme le quotidien, sondage ViaVoice à l'appui, « l’image de Macron est à la rue » après trois mois de mobilisation. Quelque 65% des personnes interrogées ont une vision négative du président. « Une évolution inquiétante [du] chef de l’État », d’après le journal qui pointe que 60% des sondés trouvent aussi sa gestion « ‘plus autoritaire’ que lors de son dernier mandat ». Et de proposer le diagnostic suivant : « le président de la République paye cash sa gestion de la crise des retraites, l’absence de dialogue avec les syndicats (…) [et] l’utilisation bien sûr du 49.3 ». Aujourd’hui en France, plus nuancé, estime que le gouvernement tâtonne encore, qu’il « cherche le bon ton »… avec cet aveu de la Première ministre Elisabeth Borne : « évidemment que ça fait se poser des questions, quand une partie des Français manifeste et dit que cette réforme est injuste. » Mais le gouvernement « demeure inflexible sur le fond » rappelle la publication, au risque de fâcher ses propres ouailles, entre d’un côté des sorties publiques provocatrices (« on a dit qu’il fallait calmer le jeu ! ça ne sert à rien d’en rajouter » s’agace à ce sujet un ponte de la majorité cité par le journal) et de l’autre la « fermeté brandie par Gérald Darmanin », le ministre de l’Intérieur, qui « compte des partisans mais a aussi tendance à ' tend[re] et clive[r]' ». Gérald Darmanin qui « enflamme la gauche » selon Le Figaro En ligne de mire : ses propos sur la Ligue des droits de l’Homme. Après l’intervention des forces de l’ordre à Sainte-Soline, cette organisation historique a dénoncé « un usage immodéré et indiscriminé de la force. »  Réaction de Gérald Darmanin : des interrogations sur les subventions versées à la LDH. Et Le Figaro de citer « la classe politique de gauche » qui « fustige », « critique » et « surenchérit » sur le sujet. Et le journal de reprendre les propos d’un haut fonctionnaire resté anonyme, qui observe lui « un lent dévoiement des missions originelles de la LDH. » En fait, rien de nouveau sous le soleil pour Libération Le journal rappelle que « la croisade de Darmanin contre la LDH ne date pas d’hier. » Même si, souligne Libé, les attaques politiques contre la LDH sont « rarissimes » et relèvent plutôt « des élus d’extrême droite », le ministre de l’Intérieur avait déjà adopté ce combat en 2015, quand il était jeune élu de Tourcoing, dans le Nord. Libé refait la chronologie : après s’être félicité du maintien des subventions municipales pour la LDH (« 250 euros pour l’année », raille le journal, Gérald Darmanin « annonçait vouloir finalement sucrer la [somme] en conseil municipal » pour « empêcher » qu’elle soit reversée au collectif Roms citoyens et solidaires. Et le quotidien de conclure avec ironie : « l’opposition de l’actuel ministre de l’Intérieur à la LDH vient d’aussi loin que son rapport contrarié avec la vérité. » La politique française traverse « une crise existentielle »  Pour Le Figaro encore, « ce n’est pas une crise démocratique qui frappe la France », mais bien « un mal beaucoup plus profond. » Finalement, les événements récents n’ont été, pour le journal, « que le déclencheur d’une défiance collective" qui bouillonnait depuis longtemps. Crise politique aussi en Israël Le Premier ministre Benyamin Netanyahu y frise « la guerre civile. » Les mots sont forts ; ce sont ceux du Monde qui dit « risque[r] une hypothèse » : et si « le gouvernement de Benyamin Netanyahu [était] incompatible avec la poursuite de la normalisation israélo-arabe » ? Une évolution entamée en 2020 et qui exige selon le journal, « sinon une ouverture, du moins une manière de retenue dans les territoires [palestiniens] occupés ». Or, pointe Le Monde, « la retenue n’est pas la caractéristique (...) de la majorité du gouvernement de Netanyahu. » ni des « partisans d'une colonisation accélérée [qui] se sentent pousser des ailes ». Allant jusqu'à embarrasser Washington où, rappelle le quotidien, « à court terme, Joe Biden n’envisage pas de recevoir le chef du gouvernement israélien. » Et, comme le met en évidence La Croix, « le calendrier religieux fait (…) craindre le pire ».Le journal catholique souligne que  « la fête juive de Pessah, qui coïncide avec le week-end de Pâques pour les chrétiens, survient au milieu du mois de Ramadan ». Des incidents ont eu lieu cette semaine : tirs de roquettes et intervention au forceps du maintien de l’ordre israélien. Bref, La Croix est pessimiste : « un cycle de violences et de représailles s’amorce » prédit la publication... avant de terminer sur une note d’espoir : « Puisse Jérusalem mériter son surnom de ‘ville de la paix ! »
4/7/20234 minutes, 30 seconds
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À la Une: l’impasse…

C’est le constat du Parisien en première page. Mais aussi celui des Dernières Nouvelles d’Alsace : « Retraites, la rue au bout de l’impasse » ou encore de La Croix : « Retraites : le dialogue dans l’impasse » « Dialogue impossible », renchérit La Voix du Nord. Du coup, « les syndicats jouent leur va-tout », constate Le Figaro. En effet, 11e journée de mobilisation ce jeudi. « Les syndicats espèrent une nouvelle démonstration de force, pointe Le Monde. Face à l’intersyndicale conviée à Matignon, la Première ministre est restée inflexible hier sur le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans. » Quelle mobilisation ce jeudi ? « Retour à la rue, donc constate La Croix. (…) La détermination des organisations syndicales reste intacte et le rejet dans l’opinion demeure massif, à en croire les sondages. L’un des enjeux sera l’extension ou non du mouvement à une partie de la jeunesse. La mobilisation est tendue vers la date du 14 avril, jour où le Conseil constitutionnel rendra sa décision sur la loi. D’ici là, l’exécutif restera intransigeant, ayant refusé tout recul sur la mesure d’âge. » « Les commentateurs peuvent commenter autant qu’ils veulent, la situation est on ne peut plus simple, affirment Les Echos. Avant d’éventuellement bouger même d’un millimètre, chacun des deux camps a besoin de savoir combien il y aura de monde dans les rues (ce jeudi) et ce que diront les Sages de la rue Montpensier (dans 8 jours). En attendant, c’est l’impasse. Emmanuel Macron voudra-t-il intervenir dans le débat ? », s’interroge le quotidien économique. « Ce n’est pas impossible. » Darmanin s’entête ? Dans le même temps, la polémique sur les violences policières se poursuit… Libération fait feu de tout bois contre le ministre de l’Intérieur avec ce grand titre : « Gérald Darmanin, gardien du désordre » : « interrogé hier à l’Assemblée et au Sénat sur la gestion du maintien de l’ordre dans les mobilisations contre la réforme de la retraite et la mégabassine de Sainte-Soline, le ministre de l’Intérieur, affirme le journal, s’est entêté à charger l’ultragauche tout en refusant de reconnaître les violences policières. » Commentaire de Libération : « difficile, ces temps-ci, d’échapper à Darmanin. L’homme est omniprésent, donnant des coups de menton, assénant ses vérités, jouant son rôle de petit chef qui deviendra grand, rassurant la droite et jusqu’à l’extrême droite. Depuis le début, il est là pour ça. Pour être le méchant de la bande, celui qui casse du gaucho et rassure les tenants de l’ordre. Bon, il n’a pas inventé grand-chose, l’exercice a été usé jusqu’à la corde par Nicolas Sarkozy et Manuel Valls avant lui. Il préférerait bien sûr avoir le destin du premier et il fait tout pour. Son plan de carrière est un secret de polichinelle, affirme encore Libération : Premier ministre à la première occasion et candidat à la future présidentielle. On n’a pas fini de le voir sur tous les écrans. » Marine Le Pen sur un tremplin ?   Justement, ce sondage IFOP Figaro Magazine qui parait ce jeudi indique que Gérald Darmanin, s’il se présentait à la présidentielle comme candidat de l’actuelle majorité, obtiendrait 11% des voix au premier tour, loin, très loin de Marine Le Pen, 36%... Toujours selon ce sondage, si Edouard Philippe était candidat, il obtiendrait 26% des voix, derrière Marine Le Pen, qui en recueillerait alors 29. On s’orienterait vers un duel Philippe-Le Pen au second tour. « Si un sondage n’est jamais un baromètre fiable, il est un thermomètre instructif, relève Le Figaro. Et notre enquête prouve à quel point les lignes ont bougé depuis la réélection d’Emmanuel Macron. Il va donner le sourire à Marine Le Pen et semer la zizanie dans le camp de l’actuel président. La mesure la plus spectaculaire est en effet la percée de la double finaliste de 2017 et 2022. Entre 29 % et 36 % au premier tour, selon les hypothèses, jamais la patronne du RN n’avait été testée si haut. » Et puis autre fait marquant de ce sondage : « hormis dans l’hypothèse Philippe, Mélenchon accéderait enfin à la finale face à Marine Le Pen. Ce qui paniquera, pointe Le Figaro, ceux qui redoutent d’être confrontés à une alternative faite des deux seuls 'extrêmes'. C’est cette incertitude quant à l’affiche du second tour qui va orienter les stratégies à venir. » '
4/6/20234 minutes, 19 seconds
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À la Une: comment débloquer le dialogue social ?

« Comment s’entendre quand, sur le papier, la rencontre s’annonce déjà perdue d’avance ? », s’interroge Le Parisien. « C’est tout le paradoxe que va tenter de surmonter Élisabeth Borne, ce mercredi matin, en recevant les huit principales organisations syndicales à Matignon. La Première ministre, plus que jamais fragilisée depuis le passage de la loi retraites au 49.3, doit relever un double défi : renouer le dialogue avec les partenaires sociaux — à l’arrêt depuis la présentation du texte le 10 janvier —, et tenter d’avancer avec eux sur différents sujets liés au travail. » Jouer la montre… « L’exécutif a intérêt à faire parler les syndicats pour que sa réunion dure », pointent Les Echos. Mais ça va être difficile… « Si les syndicats ont de tout temps étiré le temps lorsqu’ils rencontraient un ministre, la durée de l’entretien étant le signe, pensaient-ils, de la considération qu’on leur portait, ils ont cette fois en tête d’écourter l’entretien au maximum, relève le quotidien économique. Surtout ne pas être dupes de la vraie fausse reprise du dialogue orchestrée par une Première ministre qui refuse de reculer sur les 64 ans. 'Le rendez-vous risque d’être très rapide', prévient Sophie Binet, la nouvelle secrétaire générale de la CGT. » En effet, insiste Le Figaro, « plus que l’oreille attentive aux mots de ses interlocuteurs, la Première ministre aura l’œil rivé sur sa montre. Ayant fait son deuil de toute entente, elle veut au moins éviter le clash. Que les acteurs de l’intersyndicale aient accepté de s’asseoir à sa table est déjà une victoire. Que la réunion tourne court (…) serait une humiliation. Que tout le monde s’écoute jusqu’au bout et que le huis clos dure au moins une à deux heures permettrait à Borne de se réjouir de sortir du blocage total. À défaut d’avancée concrète, un soulagement symbolique suffirait à son bonheur. » Que va faire la rue ? Que vont faire les Sages ? En tout cas, relève Le Monde, « le gouvernement mise sur l’essoufflement du mouvement de contestation et sur une possible division entre organisations de salariés à propos de la sortie de crise. » Un pari audacieux… Demain jeudi, nouvelle journée d’action… Avec quelle participation ? Et puis autre étape : le 14 avril, avec la décision du Conseil constitutionnel sur la conformité de la loi sur les retraites. L’Humanité s’interroge : « les Sages sauront-ils être sensibles à la raison qui semble avoir déserté les bancs des ministres et prendre la décision que la sagesse impose en censurant la réforme des retraites ? » Macron en Chine : le levier économique pour infléchir Pékin sur l’Ukraine ? Pendant ce temps, Emmanuel Macron arrive en Chine ce mercredi… Deux grands sujets qui sont liés… Tout d’abord, l’Ukraine… « La paix en Ukraine ne se fera pas sans Pékin, affirme La Croix. Pour l’heure, il faut se rendre à l’évidence : la Chine, en un sens, n’y a pas intérêt. Le conflit focalise une part de l’attention américaine vers l’Europe et Moscou. Il détourne les États-Unis de leur duel avec le rival asiatique. La Chine, bien sûr, n’a pas souhaité cette guerre. Mais il serait naïf de considérer qu’elle fera le moindre effort pour y mettre fin, tant qu’elle tirera son épingle du jeu. » Et puis autre grand sujet : l’économie. « La Chine ne peut se passer des marchés des pays développés, notamment européens, relève encore La Croix. C’est l’un des rares leviers dont disposent les Vingt-Sept pour tenter d’infléchir la position chinoise (sur l’Ukraine). Jouer de manière résolue de l’arme du commerce permet d’éviter que la Chine livre des armes à la Russie. C’est un minimum. » Toutefois, s’interroge La Croix : « pouvons-nous continuer d’échanger autant avec une puissance qui s’accommode si bien de la guerre sur le sol européen ? » Les menaces terroristes de l’ultra-droite Enfin, à lire dans Libération cette enquête sur « les menaces terroristes de l’ultra-droite : des groupes radicaux s’organisent sur les réseaux sociaux, affirme le journal, pour préparer des actions violentes contre des communautés, des élus ou des journalistes nommément ciblés. Un danger pris au sérieux par les services de renseignement mais passé sous silence par le gouvernement. » Commentaire de Libération : « sur les dix derniers attentats politiques déjoués en France, sept étaient liés à l’ultra-droite. (…) Et le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, pointe du doigt l’extrême gauche plutôt qu’une mouvance de plus en plus inquiétante, entretenant (ainsi) de façon dangereuse sa connivence avec l’extrême droite. »
4/5/20234 minutes
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À la Une: un président sur la sellette…

Le dossier toujours brûlant des retraites, une prochaine loi sur la fin de vie encore à l’état de brouillon, une visite sous tension en Chine… Les attitudes, les paroles et les actes d’Emmanuel Macron sont scrutées à la loupe ce matin par les commentateurs de la presse. Libération, tout d’abord, ouvre ses colonnes à Pierre Rosanvallon. Pour l’historien et sociologue, la réforme des retraites et le comportement du chef de l’État traduisent une incapacité à prendre en compte l’inquiétude sociale profonde des Français : « il y a chez Emmanuel Macron, dit-il, une arrogance nourrie d’ignorance sociale ; (…) la démocratie ne s’exerce que s’il y a une forme de 'communion' entre le pouvoir et la société. Or ce qui est patent dans le cas de la réforme des retraites, affirme Pierre Rosanvallon, c’est qu’Emmanuel Macron se barricade dans le château fort de sa position statutaire. Quand le divorce devient trop grand entre ces deux légitimités, on entre dans une crise profonde. (…) Le temps des révolutions pourrait revenir, prévient encore l’historien, ou bien ce sera l’accumulation des rancœurs toxiques qui ouvrira la voie au populisme d’extrême droite. » Fin de vie : quel consensus ? Le dossier de la fin de vie à présent : le chef de l’État a reçu hier, lundi, à l’Elysée les membres de la Convention citoyenne sur la fin de vie. Il leur a annoncé confier au Parlement le soin de rédiger un projet de loi d’ici à la fin de l’été… mais sans préciser ce qui sera retenu de leurs propositions. Alors « quel consensus ? », s’interroge La Croix. « Certes, dans une Assemblée où la gauche et les macronistes ont fait des réformes de société leur marqueur, une large majorité devrait se retrouver sur la possibilité d’une aide à mourir. (…) Mais sûr, ici, que la vitesse soit la meilleure des solutions. Tout en ayant voté majoritairement pour une nouvelle loi 'fin de vie', la Convention met en avant beaucoup d’autres chantiers plus prioritaires que l’aide à mourir : égalité d’accès aux soins, meilleure culture palliative, rôle des médecins, processus collectif de décision, etc. Les soignants, eux, n’ont cessé, depuis des mois, d’alerter sur les disparités d’un système de santé à bout de souffle. Rien n’est dit non plus sur le financement de la dépendance. Qu’Emmanuel Macron, qui a raté la mise en œuvre de son projet de réforme des retraites, soit en quête d’un nouveau consensus politique, soit, pointe La Croix. Mais la fin de vie est un sujet trop sérieux pour faire l’objet de ce genre de calculs politiques… » En effet, constatent Les Échos : « le sociétal comme antidote à la crise sociale : quoi de mieux, relève le quotidien économique, qu’un sujet populaire dans les sondages, attendu par sa majorité, 'moderne' forcément, horizontal dans sa conception, et susceptible d’aboutir vite, pour se détacher du boulet retraite ? Et tant pis si au passage, la fin de vie devient objet politique. » Dresseur de tigre ? Autre sujet de débat : le voyage en Chine d’Emmanuel Macron… « Attendu à Pékin demain, le chef de l’État espère infléchir la position de Xi Jinping à propos de la Russie et de la guerre en Ukraine », pointe Le Figaro. « Un exercice diplomatique de haute voltige », commente le journal. « Nous voilà avec deux mastodontes (la Chine et la Russie) décidés à s’associer pour instaurer un nouvel ordre mondial débarrassé des diktats moraux et politiques des Occidentaux. Un ordre international 'à bas coût', dans lequel les gros dévorent les petits. Dans la posture du dresseur, il est douteux qu’Emmanuel Macron, même flanqué de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, impressionne beaucoup le tigre. (…) Le Français court au-devant de désillusions avec son homologue chinois tout juste revenu de Moscou. » Certes, relève encore Le Figaro, « l’empereur rouge veut amadouer l’UE pour ne pas se priver de son marché au moment où il subit déjà des sanctions américaines. Mais il ne déviera pas de sa trajectoire, qui vise à asseoir la domination de son modèle autocratique à travers le monde. Les Européens espèrent tout au plus en freiner la course. » Trump face à la justice… Enfin, un autre président sur la sellette, ou plutôt ex-président : Donald Trump… Aujourd’hui mardi, pointe Le Monde, « il doit comparaître devant la justice new-yorkaise, où il doit être photographié, subir des relevés d’empreintes puis être formellement mis en accusation (dans l’affaire Stormy Daniels). Cette nouvelle étape dans les ennuis judiciaires du milliardaire ne devrait pas être la dernière, relève le quotidien du soir, tant les accusations qui pèsent sur lui sont graves et nombreuses » : son rôle dans l’assaut du Capitole en janvier 2021 ; le recel de documents classifiés à son domicile de Floride ; la tentative d’entraver la présidentielle de 2020 dans l’État de Géorgie ; et enfin le complot des faux grands électeurs de la présidentielle…
4/4/20233 minutes, 58 seconds
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À la Une: oui à l’aide active à mourir…

Après quatre mois de débat, « les 184 membres tirés au sort de la Convention citoyenne sur la fin de vie ont publié un volumineux rapport qui sera présenté ce lundi à Emmanuel Macron, pointe Le Parisien. Au-delà de la volonté d’ouvrir la possibilité à l’aide active à mourir (euthanasie et suicide assisté, sous conditions), les citoyens préconisent des investissements massifs dans l’accompagnement des malades et les soins palliatifs. Reste désormais à savoir s’ils seront entendus ». En effet, s’interroge Libération, « que va-t-il advenir des conclusions de cette convention citoyenne sur la fin de vie ? L’exécutif va-t-il les reprendre ? Sous quelle forme ? Ce type d’exercice est-il un marqueur d’une démocratie participative qui fonctionne ? » Réponse du politologue Loïc Blondiaux : « Si cette convention citoyenne aboutit à une forme d’indifférence des parlementaires et du gouvernement, qui délégitimerait l’expérience qu’ils ont pourtant mise en place, je crains, affirme-t-il, que la frustration engendrée dans l’opinion publique et chez les citoyens impliqués soit tellement forte que cela ne remette en cause le recours possible à ce type de démarche. À l’inverse, si les parlementaires engagent une délibération à partir de cette contribution citoyenne, cela pourrait marquer le début de l’expérimentation d’un nouveau circuit de construction de la loi. Mais il faudrait clairement un renforcement de l’armature constitutionnelle. » Sur un fil… Alors, « le chef de l’État va devoir évoluer sur un fil, pointent Les Dernières Nouvelles d’Alsace, parce que cette question touche, encore une fois, à l’intime, à la religion, à l’éthique et à la conscience de chacun, parce qu’elle divise, y compris et peut-être surtout au sein du personnel soignant, et aussi parce que l’exécutif sort éreinté de la séquence toujours en cours de la réforme des retraites. Emmanuel Macron ne peut pas refaire le coup de la Convention citoyenne pour le climat qu’il avait pareillement convoquée avant de la saborder pour ne faire que des déçus. Il ne peut pas non plus procrastiner, au risque de perdre tout bénéfice politique et enterrer ses dernières illusions de président réformateur. Et il ne peut pas davantage passer en force, il ne l’a que trop fait et ce débat exige plus que tout autre de la dignité et du tact, ce qui, dans le contexte actuel, est une gageure ». Comment mettre en pratique « l’aide active à mourir » ? En fait, précise Le Monde, « le plus gros écueil à surmonter pour Emmanuel Macron est celui de la mise en pratique de "l’aide active à mourir", expression qui recouvre tous les moyens d’accélérer la fin de vie, voulue par 76% des participants à la convention. Une grande partie des soignants est opposée à l’euthanasie, rappelle Le Monde. Donner la mort à un patient qui le demande est incompatible avec leur mission, disent-ils, de prodiguer des soins. Lors de la dernière campagne présidentielle, quelques médecins avaient fait savoir au candidat Macron qu’ils seraient prêts à accepter la légalisation du suicide assisté puisque dans ce cas le praticien n’effectue pas le geste létal. Les mêmes professionnels avaient fait la promotion du "modèle du suicide assisté" lancé en Oregon. Dans cet État des États-Unis, un malade dont le pronostic vital est engagé à six mois peut se voir prescrire un produit pour mettre fin à ses jours, à son domicile ». Même avis pour « le Comité consultatif national d’éthique qui avait ouvert la voie à la légalisation du suicide assisté dans un avis rendu en septembre dernier. Les membres de la convention citoyenne ont des positions proches, pointe le journal. Le classement des dix-neuf "modèles d’aide active à mourir" qu’ils préconisent place en tête les deux scénarios qui prévoient l’accès au suicide comme règle générale et l’euthanasie comme exception ». Une nouvelle loi ? Enfin, pour Le Figaro, c’est sûr, la loi va être réécrite. « Il y a encore peu, Emmanuel Macron insistait sur la nécessité de ne pas se précipiter. Même la fin de l’année 2023 fixée initialement n’était pas une échéance pour lui. La machine législative va pourtant maintenant se mettre en route, assure le journal, et il n’est pas sûr que la volonté d’affichage politique ne l’emporte pas sur le souci d’équilibre exprimé par la convention citoyenne. Le climat de contestation de la réforme des retraites a-t-il pesé ? Si Macron assure ne pas chercher un succès sociétal facile pour se sortir d’un bourbier social, il est malgré tout tentant pour le chef de l’État, pointe Le Figaro, de satisfaire 75% des Français quand il en mécontente 75% aussi en tenant bon sur les retraites. »
4/3/20234 minutes, 21 seconds
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À la Une: le blues de la France

Crise des retraites, inflation… Les Français broient du noir. Selon un sondage Ifop pour Le Journal du Dimanche, 72% des Français « sont pessimistes concernant l’avenir de la France » (c’est seize points de plus qu’il y a neuf mois, en pleine crise sanitaire) ; 56% des Français « sont pessimistes concernant leur propre avenir et celui de leurs proches » (dix points de plus en neuf mois) ; 7 Français sur 10 pensent que « leurs enfants vivront moins bien qu’eux » (treize points de plus sur la même période) ; et plus d’1 sur 2 pensent qu’eux-mêmes « vivront moins bien dans dix ans » (dix points de plus en neuf mois), rapporte Le JDD. Déclassement ? Pessimisme ? Dans cet hebdomadaire, le ministre de l’Économie y voit « un décalage entre la perception et la réalité ». Et si Bruno Le Maire défend la réforme des retraites, il admet sur le site du Journal du Dimanche que « l’harmonie a été brisée ». Aéroport flottant flambant neuf pour la Royale Construction confirmée d’un nouveau porte-avions à propulsion nucléaire pour la marine française. Ouverture du chantier, fin 2025. Annonce faite dans Le Parisien Dimanche par le ministre des Armées. Sébastien Lecornu y confirme que la prochaine loi de programmation militaire, qui doit être présentée après-demain en Conseil des ministres - et dans laquelle sera actée la mise en chantier de ce navire, appelé à remplacer le porte-avions Charles-de-Gaulle - sera d’un montant de « 413 milliards d’euros », précise le ministre des Armées dans Le Parisien Dimanche. Lessive de printemps chez les flics Depuis le début de la mobilisation, 36 enquêtes judiciaires ont été ouvertes par l'IGPN, la police des polices, et 2 par celle de la gendarmerie. Information livrée au Journal du Dimanche par le ministre de l’Intérieur. Tout en apportant une fois encore son soutien aux forces de l'ordre confrontées à la violence de certains manifestants, Gérald Darmanin dit au JDD n'avoir « jamais eu la main qui tremble pour ceux qui déshonorent leur propre uniforme ». Dans cet entretien, le ministre de l’Intérieur affirme que « plus aucune ZAD » ne s’installera en France (étant rappelé que les ZAD sont ces zones dites « à défendre » occupées par des militants s’opposant à des projets d’aménagement qu’ils combattent). La goule chinoise Dans les kiosques, cette semaine, la Chine est présentée en vrai épouvantail. À la Une de l’hebdomadaire Le Point, la Chine est appelée « l'Empire du mensonge » ; à celle de L’Express, l’application chinoise TikTok, c’est « l'Ennemi public ». Cette application a admis que ses salariés « avaient accédé de manière non conforme aux données personnelles de journalistes américains qui enquêtaient... sur elle », pointe L’Express. Dans Le Point, la Chine est également pointée du doigt au sujet de l’origine du coronavirus. Bien que non encore prouvée, la piste suivie par ce magazine celle de l’accident de laboratoire, à Wuhan. Et pour faire bonne mesure, Le Point brosse du président chinois, Xi Jinping, le portrait d’un « architecte du nouvel ordre mondial ». Conseiller pour l’Asie à l'Institut Montaigne, François Godement se veut, à l’inverse, plutôt rassurant. « On se fait peur, dit-il au Point, (…) la Chine revendique depuis un certain temps un ordre international à bas coût, aussi peu contraignant que possible, garantissant seulement des règles dans le domaine commercial. La vision chinoise est en réalité un émiettement complet dans lequel les gros poissons mangent les petits », estime ce sinologue dans Le Point. Macron versus Kohler En France, la tension politique et sociale est loin d’être retombée, cette semaine. Elle résonnerait jusqu’au sommet de l’État. Selon Le Point, ce que cet hebdomadaire appelle le « couple présidentiel », autrement dit le président, Emmanuel Macron, et son secrétaire général, Alexis Kohler… ce « couple », donc, « bat de l'aile ». Ce magazine assure que « l'épisode » des retraites a révélé au grand jour des « signes d'agacement réciproques ». Le Point rapporte qu’Alexis Kohler « a défendu le 49-3, cherché jusqu'au bout à maintenir la visite du roi Charles III »… À ce journal, un « familier du Palais » de l’Élysée dit que « Macron et Kohler sont comme Jean Gabin et Simone Signoret dans (le film) Le Chat [NDLR : d’après un roman de Georges Simenon]. C'est un vieux couple qui s'use ». Seulement voilà, complète un « stratège », le problème est que « ça peut durer encore longtemps comme ça. Alexis Kohler ne partira que quand il l'aura décidé ». Quant au président, il paraît ailleurs : « Son état d'esprit, c'est "advienne que pourra" »… On ne s’attendait guère à voir Simenon dans cette affaire. Mais après tout, le créateur de Maigret n’a-t-il pas écrit Le Président ?
4/2/20234 minutes, 37 seconds
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À la Une: Sophie Binet, première femme à la tête de la CGT

Succédant à Philippe Martinez, cette experte de l’égalité des sexes est devenue, à 41 ans, la 16e secrétaire générale de la CGT mais aussi la première femme à ce poste depuis la création du syndicat, il y a 128 ans ! Sophie Binet succède aussi à des cheminots, des postiers ou des métallurgistes, tel que son prédécesseur, la nouvelle dirigeante est « la première « cadre » à occuper ce poste », souligne Libération.  Coup de chapeau de L’Humanité. Le quotidien communiste, dans les colonnes duquel Sophie Binet a tenu la plume, note que, dans son premier discours, hier, au Congrès qui l’a élue, la nouvelle cheffe de la CGT a prévenu Emmanuel Macron que son syndicat exigera bien le « retrait » de la réforme des retraites, et qu’il n’y aurait « pas de médiation ». Avec Sophie Binet, « la CGT veut redevenir un syndicat de lutte », prévient Le Figaro. Ce quotidien conservateur souligne qu’à peine l'annonce de son élection rendue publique, Sophie Binet a entonné un chant avec la salle, disant « Emmanuel Macron, si tu continues, il va faire tout noir chez toi ». Pour Le Figaro, « il s’agit d’une manière de tendre la main à cette CGT en pointe dans la lutte contre la réforme des retraites, en conflit ouvert avec la direction sortante ». Macron, la Chambre introuvable Lors de sa dernière intervention télévisée, Emmanuel Macron, qui ne dispose pas d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale, avait souhaité élargir sa majorité relative. Le président peut-il espérer l’élargir avec le renfort du parti Les Républicains ? Réponse provisoire à lire dansLe Parisien. Selon ce journal, chez Les Républicains, une… majorité demeure « hostile » à un tel élargissement. Parmi ses figures de proue, il y a certes « les pour », et Le Parisien n’en cite que trois, l’ancien président, Nicolas Sarkozy, l’ancienne ministre, Rachida Dati et l’ancien président du parti, Jean-François Copé. Mais les autres grandes figures de ce parti de droite citées par ce quotidien, sont « contre ». Évoquant une entente avec Emmanuel Macron, un haut cadre de LR estime dans Le Parisien que « ce sont des fables. Les macronistes vont faire comme toujours : semblant. Semblant de faire preuve de bonne volonté… ». Et il prévient : « si vous débauchez 5 ou 6 députés individuellement, vous radicaliserez les 50 autres ». Un ténor de LR interroge. « Qui voudrait monter sur le Titanic, maintenant ? ». Dans ce journal, le chef des LR à l’Assemblée nationale, Olivier Marleix, enchérit en ces termes : « Plus le temps passe, moins l’astre Macron clignote ». À l’inverse, dans l’entourage de Nicolas Sarkozy, on explique au Parisien que « c’est une conviction plus que jamais ancrée chez lui. Les faits montrent que c’est nécessaire ». Mais comme le remarque ce journal, « le camp constructif demeure largement minoritaire », tandis qu’un député LR sondé par un membre du gouvernement rétorque que chez les électeurs LR, « la haine de Macron est trop élevée » pour envisager une collaboration, rapporte ce quotidien, selon lequel Olivier Marleix a dit à Nicolas Sarkozy il y a plusieurs semaines :« Même si vous étiez à Matignon, ça n’emmènerait pas plus de 10 députés ». Lafarge, nid d’espions Ces déclarations-chocs de l’ex-président directeur général du cimentier français Lafarge. Selon Bruno Lafont, qui parle pour la première fois depuis sa mise en examen pour financement d’entreprise terroriste, Lafarge a été infiltré par les services secrets français. C’est au journal Libération que se confie l’ex-patron de Lafarge. Mis en examen, ainsi qu’une dizaine d’autres anciens cadres du groupe, pour avoir financé le groupe terroriste Daech via l’usine de Jalabiya en Syrie, et entretenu des relations commerciales avec l’État islamique, Bruno Lafont évoque dans cet entretien « une relation particulière entre l'État français et ses services, et Lafarge (...) Une des raisons pour lesquelles l'État s'est intéressé à nous, c'est que le site de l'usine était vraiment un endroit stratégique pour la coalition antiterroriste et pour la France. C'est pour cela, je crois, que les autorités nous ont, a minima, encouragés à maintenir nos activités en Syrie », affirme celui qui dirigeait le cimentier jusqu'en 2015. « Si l'entreprise a été infiltrée, c'est à mon insu, dit Bruno Lafont à Libé (…) J'ignorais tout des paiements à des groupes terroristes et des activités de l'Etat dans notre usine ».
4/1/20234 minutes, 30 seconds
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À la Une: Donald Trump, la justice aux trousses

Cette première aux États-Unis, l’inculpation d’un ancien président dans une affaire pénale... Il s'agit de Donald Trump, qui devrait être entendu mardi par la justice, à New-York, dans le cadre de l'affaire dite « Stormy Daniels ». Donald Trump est suspecté d'avoir, via une de ses sociétés, versé 130 000 dollars à cette actrice et réalisatrice de cinéma pornographique, afin d’acheter son silence sur leur présumée liaison, alors qu’il était en campagne pour son élection, en 2016. « Une inculpation pour l’histoire », lance le site du journal Libération. Ce quotidien explique que la justice peut lui reprocher « la falsification des comptes » d’une de ses entreprises pour le versement des 130 000 dollars à Stormy Daniels, mais aussi une présumée violation des lois de financement électorale américaines, si ledit versement a bien été effectué « en pleine campagne ». Bolsonaro, retour en catimini Au Brésil, après trois mois d’exil en Floride, l’ancien président Jair Bolsonaro a effectué, hier, son retour au pays. La « fête » de son retour a été « gâchée » par le gouvernement du District fédéral, lequel a invoqué des raisons de sécurité afin d’isoler l’aéroport international de Brasilia, interdisant les rassemblements des partisans de Jair Bolsonaro, souligneLe Figaro. De fait, le retour de l’ancien président au Brésil « s’annonce semé d’embuches, prévient ce quotidien : il est empêtré dans une affaire de bijoux offerts par l’Arabie saoudite et est poursuivi dans une quinzaine de procédures judiciaires qui pourraient lui valoir une série de condamnations et probablement son inégibilité pour huit ans », anticipe le journal.  Macron, de Charybde en Scylla En France, la popularité d’Emmanuel Macron tutoie la cote d’alerte. Le président paie très cher dans l’opinion sa réforme des retraites. Le soutien des Français à la mobilisation contre cette très controversée réforme ne se dément pas. Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro, 2 Français sur 3 soutiennent toujours la mobilisation contre la réforme des retraites mais aussi et surtout 6 sur 10 « pensent également que le mouvement va perdurer, et peut-être même devenir de plus en plus violent », pointe ce quotidien. 61% des Français souhaitent par ailleurs, un remplacement de la Première ministre Élisabeth Borne, et 58% trouvent qu’une dissolution de l'Assemblée nationale serait une bonne idée. Dans ce contexte, en effet, la cote de popularité d’Emmanuel Macron s’effondre. Seuls 23% des Français ont de leur président une bonne opinion (c’est 10 points de moins que le baromètre précédent d’Odoxa) tandis que celle du Secrétaire général du syndicat CFDT, Laurent Berger, gagne, elle, 20 points, pour atteindre 58% d’opinions favorables. Sa proposition de « médiation » et de mettre la réforme des retraites « sur pause » est approuvé par 78% des Français. Autre vainqueur de ce sondage, le Secrétaire général du syndicat CGT, Philippe Martinez, qui gagne 12 points, à 43% d’opinions favorables. Marine Le Pen, qui dort dine Mais la grande gagnante, c’est aussi et surtout Marine Le Pen. La figure de proue du Rassemblement national tire les marrons du feu de cette crise politique et sociale. Marine Le Pen, c’est « la profiteuse », lance en UneLibération. Selon ce quotidien, « Marine Le Pen se lèche les babines. Depuis mi-janvier, la double crise, sociale et politique, dont le chef de l’État porte la responsabilité, lui profite. Les ingrédients dont se nourrit l’extrême droite depuis longtemps se sont retrouvés, en concentré, sur la table ces dernières semaines (…) En mettant par ailleurs dans le même sac Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, la macronie contribue à la banalisation de l’extrême droite ». Alors, Libé met en garde. « Il y a urgence, prévient ce journal. Car le front républicain, la prochaine fois, ne fonctionnera plus. Emmanuel Macron devrait d’ailleurs lui aussi s’en souvenir un peu plus : il a probablement été le dernier à en profiter… ». 
3/31/20234 minutes, 23 seconds
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À la Une: dépasser la crise des retraites…

  C’est apparemment l’objectif d’Emmanuel Macron qui va tenter, selon l’expression du Monde, « d’enjamber la réforme des retraites. Le chef de l’État présente ce jeudi, près du lac de Serre-Ponçon, dans les Hautes-Alpes, le "plan eau" du gouvernement, relève le quotidien du soir. En s’emparant de la question écologique, il espère être entendu de la jeunesse et dépasser ainsi la crise des retraites. (…) Alors que les syndicats ont annoncé une nouvelle journée de mobilisation jeudi prochain, le chef de l’État espère trouver un espace pour aborder d’autres thématiques. Au risque d’ouvrir un nouveau débat sur la gestion de l’eau, cinq jours après les violents affrontements entre les forces de l’ordre et des militants radicaux autour du projet de méga-bassine à Sainte-Soline. Ce choix n’est pas anodin, remarque encore Le Monde. Pour sortir du bourbier de la réforme des retraites, le président de la République veut, dans les mois à venir, se concentrer sur des chantiers qui lui permettent de se projeter vers l’avenir et d’évoquer la vie quotidienne des Français, une des obsessions de la communication de l’exécutif. La planification écologique, l’un des grands enjeux du second quinquennat, permet aussi de parler à une partie de la jeunesse, très préoccupée par ce "combat du siècle". » « Macron à la recherche du terrain perdu »: titre Le Parisien. « "Il doit montrer qu’il n’est pas bunkérisé", affirme un poids lourd de la majorité. "Il a besoin d’aller au réel pour sortir des affrontements qui sont largement caricaturaux. Il doit se confronter à la réalité de la terre, du climat, de l’eau, de tout ce qui fait la vie des gens en ce moment". D’où ce premier déplacement dans les Hautes-Alpes, qui devrait être suivi d’autres après son retour de Chine d’ici à dix jours. » 50 mesures pour améliorer la gestion de l’eau Sur le fond, « Emmanuel Macron dévoilera lui-même les quelque cinquante mesures pour améliorer la gestion de l’eau, pointe Libération. Attendues depuis deux mois, elles sont censées permettre de faire face à la sécheresse chronique. En faisant "mieux avec moins". Car les difficultés d’approvisionnement en eau potable dans des centaines de communes en août dernier et la bataille autour de la méga-bassine de Sainte-Soline ne sont peut-être qu’un avant-goût de l’avenir. Dans un contexte de raréfaction de l’eau, agriculteurs, industriels ou particuliers doivent composer avec un gâteau dont la taille rétrécit, sans spolier les milieux aquatiques. » Sainte-Soline : les ambulances interdites d’accès… Sainte-Soline justement : Libération revient ce matin sur l’affaire de la prise en charge tardive des blessés samedi dernier lors des affrontements entre manifestants écologistes et forces de l’ordre. Deux manifestants sont toujours entre la vie et la mort… leurs parents ont porté plainte pour "tentative de meurtre" et "entrave aux secours". (…) Notre enquête détaillée et minutée démontre la grande confusion des services de secours, affirme Libération, atteignant son apogée tragique dans la décision de ne pas permettre l’accès à des ambulances à la zone de la manifestation pendant près de deux heures, en dépit de diagnostics d’urgence absolue, alors que chaque minute compte en cas d’atteinte cérébrale de cette gravité. Nous y avons joint une chronologie des communiqués officiels, précise encore Libération, témoignant des incohérences, voire des mensonges, dans la communication du gouvernement. La justice est désormais saisie. On ose espérer que des leçons seront tirées de ce fiasco d’État.  La meilleure réponse ? Par ailleurs, suite à ces affrontements samedi dernier, le ministre de l’intérieur a engagé la dissolution du mouvement écologiste des Soulèvements de la terre. « Est-ce la meilleure réponse ? », s’interroge La Croix. « Sans doute pas, alors que deux manifestants sont encore dans un état grave, et qu’une série d’enquêtes administratives et judiciaires doivent déterminer si l’usage de la force publique n’a pas été disproportionné. Sur le fond, on peut s’interroger sur la pertinence du gouvernement à vouloir à tout prix criminaliser les mouvements écologistes, dans un rapprochement très discutable entre écologie et terrorisme. (…) Devant une jeunesse désespérée par l’inaction des pouvoirs publics et le non-respect de leurs engagements par les agriculteurs, alors que les méga-bassines sont critiquées pour leurs effets sur l’environnement, la réponse du gouvernement ne peut être seulement sécuritaire, pointe encore La Croix. L’écologie doit être traitée par le ministre de l’Environnement. Non par celui de l’Intérieur. »
3/30/20234 minutes, 4 seconds
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À la Une: la sortie, c’est par où?

La formule est parlante… Elle est rapportée par Le Parisien : «  Gambergeant sur la façon dont Emmanuel Macron pourrait parvenir à s’extraire de la crise dans laquelle sa réforme des retraites l’a enlisé, l’un de ses fidèles finit par friser le lapsus : ''Il faut, dit-il, sortir par le fond''. Formule à entendre, évidemment, comme l’impérieuse nécessité de trouver des solutions robustes face au double blocage, politique et social. Mais on ne peut s’empêcher de songer que ces mots trahissent aussi l’inquiétude lancinante, relève Le Parisien, qui assaille les troupes du président, alors que l’intersyndicale a appelé à une nouvelle journée de mobilisation le 6 avril prochain. » Comment en sortir ? Eh bien, on est « dans le brouillard », résume Le Figaro. « On peut gloser à l’envi, résignation ou pas, l’hostilité à cette réforme des retraites a révélé un profond malaise dans le pays. Il sera difficile d’en sortir. » D’autant, soulignent Les Echos, que chacun campe sur ses positions : Laurent Berger propose une médiation mais sans bouger sur le fond (sur l’âge de la retraite). L’exécutif élude la demande, « se dit prêt à recevoir les syndicats, mais sans bouger sur le fond. À la 10e journée d’action contre la réforme des retraites, le jeu de rôle de la main tendue continue, et le bras de fer bien réel se poursuit. » Suivre la CFDT ? Et certains journaux ce mercredi matin, à l’instar de Sud-Ouest, estiment que le gouvernement doit suivre la voie proposée par la CFDT... « La pause et la médiation proposées par Laurent Berger sont une occasion de sortir de la crise, un geste important puisque le leader de la CFDT ne réclame pas le retrait pur et simple. Une pause, le temps nécessaire de l’apaisement, avant la décision du Conseil constitutionnel, qui doit intervenir dans deux à trois semaines. (…) Chaque jour qui passe, poursuit Sud-Ouest, qui voit le mouvement s’enliser et se durcir, rend l’exercice plus délicat. Le gouvernement ne doit donc en aucun cas parier sur le pourrissement ou un renversement de l’opinion provoqué par les violences et les dégradations. Refuser la pause et rejeter la médiation revient à choisir l’impasse. L’entêtement à ce stade du conflit est dangereux. » Rendez-vous raté entre Macron et la jeunesse ? Mardi, « malgré des chiffres en baisse, la 10e journée de mobilisation a rassemblé largement dans tout le pays. La contestation a notamment été revigorée par l’implication des jeunes, pointe Libération, heurtés par l’usage de l’article 49.3 et par les violences policières. » Libération qui souligne le « rendez-vous raté d’Emmanuel Macron avec la jeunesse. (…) Rien ne permet de dire, à l’issue de cette 10e journée de mobilisation, que l’irruption de la jeunesse va prendre une telle ampleur qu’elle changera la nature du mouvement. Mais, relève Libé, la séquence en cours permet en revanche de mesurer à quel point Emmanuel Macron a perdu le fil avec les jeunes. Le chef de l’État aurait pu, estime le journal, s’appuyer sur le regain d’engagement qui pointe depuis maintenant quelques années parmi cette génération, évidemment sur la question écologique, mais pas seulement. Il aurait aussi pu, après des années Covid particulièrement douloureuses pour nombre d’entre eux, ériger les jeunes en priorité de son second quinquennat. Il a préféré faire l’inverse et tout miser sur sa réforme des retraites. Il n’y a, au fond, conclut Libération, aucune raison de s’en réjouir. » Macron à Pif: « J’aime l’échange, la rencontre… » Macron et les jeunes… Justement, le magazine Pif publie ce matin une interview du chef de l’État. Les lecteurs du célèbre magazine, désormais trimestriel, ont interrogé le président de la République. L’entretien a eu lieu le 20 février dernier. Mais il reste d’actualité. Exemple : « ''Pouvez-vous quitter votre poste en plein mandat, et comment ça se passerait si vous le quittiez ?'', lui demande Mélina, élève de quatrième. ''Su tu le quittes, c’est qu’il peut y avoir une énorme crise et que tu es empêché'', répond Emmanuel Macron. ''À ce moment-là, tu remets ton mandat aux Français, et le peuple vote à nouveau.'' » On n’est pas là, bien sûr… Autre question : « ''Qu’aime-t-il dans son métier ?'' Réponse du président : ''L’échange, la rencontre, essayer de comprendre ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas dans les grands choix que je mets en œuvre.'' » Là aussi, les avis divergeront…
3/29/20234 minutes, 9 seconds
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À la Une: et de 10 !

Dixième jour de mobilisation ce mardi 28 mars contre la réforme des retraites. « Un dixième acte sous haute tension », s’exclame L'Est Eclair. « Retraites : un mardi à hauts risques », lance La Dépêche. « La grande lassitude », soupire L’Union. « Quelle issue pour sortir des confrontations ? », s’interroge Ouest France. « L’impasse ? », se demande La Provence. En tout cas, « éviter les dérapages », implore Le Parisien. « Ce mardi est annoncé comme une journée à haut risque, même si on finit par se demander s’il est encore utile de tirer le signal d’alarme, soupire le journal. On anticipe presque les images. Et on s’inquiète déjà pour les commerçants et les riverains qui seront sur le parcours (à Paris entre République et Nation). On s’inquiète aussi pour les manifestants et les forces de l’ordre. Et on s’inquiète tout court parce que le pire est peut-être devant nous : le pire, pointe Le Parisien, c’est la mort d’un manifestant ou d’un policier, ou des deux à la fois. Le pire n’est jamais certain, dit-on. Ne le rendons pas possible. » La Charente Libre exprime également son inquiétude : « Voilà qu’arrive cette nouvelle journée de manifestations. Les services de renseignement annoncent un triplement de la présence de la jeunesse, estimée à 30 000 manifestants jeudi dernier. La colère déborde depuis plusieurs jours et le couvercle est loin de retrouver sa place sur cette marmite chauffée à blanc. » Divorce consommé entre l’opinion et le gouvernement D’autant que « les raisons de protester ne font que se multiplier », constate Libération. « Les manifestants seront dans les rues en force ce mardi, plus déterminés encore en cette dixième journée de mobilisation que pendant la première. Qui d’entre eux peut dire qu’il manifeste seulement contre une réforme mal ficelée de financement des retraites ? L’arrogance d’Emmanuel Macron face aux protestations a ravivé les flammes, et l’extrême violence du maintien de l’ordre à la française a fait le reste. Le divorce entre l’opinion et le gouvernement est consommé : selon un sondage Harris Interactive pour Public Sénat publié avant-hier, 69% des Français sont défavorables à la réforme, une hausse de sept points en deux semaines. » Une pause ? Quelle pause ? Alors, quelles solutions ? « Comme l’y invite le patron de la CFDT, Laurent Berger, il est urgent de décréter une pause, estime La Dépêche du Midi. Reste à savoir comment et pour quoi faire. Même s’il est convaincu que sa réforme va dans l’intérêt du pays, Emmanuel Macron doit entendre le ressentiment populaire, il doit sortir d’un isolement qui ressemble à celui d’un forcené et peut-être envisager que le report à 64 ans ne constitue plus un totem sacré. Les syndicats, eux, poursuit La Dépêche, doivent saisir, fut-ce avec méfiance, les mains de ce président et de cette Première ministre qui se disent ''disponibles''. Se revoir, se parler, s’écouter. Et puis après, on verra bien… » On en est pas encore là… Le gouvernement manie « un double langage, incompréhensible, estime Le Courrier Picard, entre inflexibilité et affichage d’une volonté ''d'apaisement''. » Le gouvernement qui « veut dialoguer avec les syndicats sur tout… sauf sur la loi retraites ! De quoi exacerber encore la colère et la transformer en rage ». Mission quasi-impossible pour Élisabeth Borne Quelles solutions ? Emmanuel Macron a chargé sa Première ministre, Élisabeth Borne, d’une mission quasi-impossible, pointe Le Figaro : « Faire profil bas, sans baisser les bras. Trouver des compromis sans se résigner à accumuler les renoncements. Élisabeth Borne a trois semaines pour résoudre la quadrature du cercle. Elle doit tout à la fois définir une nouvelle hiérarchie de priorités, établir un nouveau calendrier législatif et parvenir à construire ces fameuses 'majorités de projet', texte par texte. (…) Mais cette stratégie des petits pas ne fait pas bon ménage avec l’ambition réformatrice initiale d’Emmanuel Macron, relève Le Figaro. Comment redresser l’école, l’hôpital, comment rendre l’État plus performant et l’économie plus dynamique, s’il faut à chaque fois se contenter d’un plus petit dénominateur commun, ou éviter des accords qui fâchent dans le même temps d’autres partenaires potentiels ? Et renoncer au 49.3, c’est précisément renoncer à toute réforme audacieuse. Sauf dans le cadre d’une véritable coalition à laquelle plus personne ne croit. » Quelles solutions ? D’après les derniers sondages, pointe L’Union, « les Français appellent très largement à une dissolution de l’Assemblée nationale ou encore à l’organisation d’un référendum d’initiative partagée. Autant d’options dont ne veut pas entendre parler le gouvernement. Mais, à un moment, aura-t-il vraiment le choix ? »
3/28/20234 minutes, 37 seconds
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À la Une: apaiser d’urgence !

C’est le titre de l’éditorial de La Croix ce matin. Un titre en forme d’appel à la raison : « Comme c’était hélas prévisible, le rassemblement autour des méga-bassines a dégénéré, pointe le quotidien catholique. Un opposant se trouvait hier entre la vie et la mort, les blessés se comptent par dizaines dans les rangs des manifestants comme des gendarmes. À ce stade, les postures accusatoires ne sont d’aucune utilité. L’urgence est à l’apaisement, s’exclame donc La Croix. Dans les Deux-Sèvres – comme dans les cortèges contre la réforme des retraites –, il n’est pas tolérable que la colère déborde en violences ; il n’est pas acceptable non plus que des forces de l’ordre dérapent physiquement ou verbalement. Le pire serait de s’enliser dans un antagonisme stérile où chacun se renvoie la responsabilité de l’escalade. » Les forces de l’ordre en accusation… Justement, Libération pointe un doigt accusateur sur les forces de l’ordre : « Depuis le 49.3, les preuves d’un maintien de l’ordre brutal se multiplient : mutilations, menaces, coups… (…) Certes, on voit revenir dans les manifestations, y compris à Sainte-Soline, des black block déterminés à causer un maximum de dégâts, mais les forces de maintien de l’ordre n’ont-elles pas été précisément formées pour y faire face ? », se demande Libération. « Le spectacle que nous ont donné à voir les gendarmes mobiles dans les Deux-Sèvres, samedi, était lamentable, estime le journal : des hommes se prenant pour des cow-boys, un quad en guise de cheval fonçant sur la foule, armés de lance-grenades et de LBD. Et que dire de ces BRAV-M qui ont terrorisé les manifestants la semaine dernière, brigades mobiles exerçant en duo sur une moto, armées de matraques ou pire, se prenant pour des Robocop et n’hésitant pas à tabasser et humilier ? La fin ne justifie pas tous les moyens, estime encore Libération : il serait temps que le ministre de l’Intérieur en prenne conscience et le fasse savoir à ses troupes. » Les ultras d’extrême-gauche en accusation… Non, rétorque Le Figaro, les responsables, ce sont ces « hordes de voyous d’extrême gauche venus de toute l’Europe, entraînés comme des milices paramilitaires, armés jusqu’aux dents, qui ont déferlé sur la France. Chacun devant son téléviseur a pu assister, médusé, au saccage de plusieurs centres-villes, puis à une attaque d’une violence ahurissante contre les forces de l’ordre à Sainte-Soline. Dans n’importe quelle démocratie digne de ce nom, ces images choquantes susciteraient une indignation unanime, s’exclame Le Figaro. Un sursaut général pour condamner l’indéfendable. Chez nous, dans une gauche à la dérive, il se trouve des responsables politiques pour justifier, quand ce n’est pas encourager, le chaos. Et quelques médias à l’indignation sélective pour oser renvoyer barbares et gendarmes français dos à dos. » Et demain ? En tout cas, pour nombre de journaux, ce climat de violence est de plus préoccupant. « Il y a de quoi s’inquiéter, soupire Sud-Ouest. À Paris, on n’a pas encore assisté à l’invasion et au saccage des lieux de pouvoir comme à Washington ou Brasilia. Mais demain ? (…) Il est plus que temps de stopper cette dérive. (…) Rien ne s’arrangera sans une prise de conscience générale que notre démocratie, abîmée par les anathèmes, les caricatures, le refus de se parler, la mauvaise foi, le déni de réalité, la victimisation, est réellement en danger. » « Menaces, insultes, vandalismes, coups de pression : l’insécurité gagne du terrain, s’alarme également Le Parisien. Le malaise aussi. À la veille d’une dixième grande journée de manifestations un peu partout dans le pays, on atteint en France un niveau de tension et de ressentiment rarement connus. Bien malin celui qui, aujourd’hui, est capable de dessiner une sortie de crise. » « L’entendra-t-il ? » « Quelle issue pour sortir des confrontations ? », s’interroge en écho Ouest-France en première page. Les appels au dialogue se multiplient. Pour sa part, pointe Le Monde, « dans ce climat de tensions et de violences, Emmanuel Macron cherche à amadouer les syndicats. Élisabeth Borne promet de ne plus recourir au 49.3, sauf pour les textes financiers. Mais le retrait de la réforme des retraites n’est pas envisagé. (…) Des proches du chef de l’État s’évertuent à le convaincre, croit savoir Le Monde : mettre de l’eau dans son vin quand le pays s’embrase ne serait pas aveu de faiblesse. » Mais « l’entendra-t-il ? »
3/27/20234 minutes, 21 seconds
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À la Une: Macron, le syndrome de Pyrrhus

Entre isolement et impuissance à l’heure du bilan de la réforme des retraites, Emmanuel Macron, qui a fait passer sa réforme, est plus que jamais à la Une cette semaine. Mais à quel prix ? « La République enlisée », lance en Une,  l’hebdomadaire L’Obs. « Tout ça pour ça ! », déplore celle de L’Express, tandis qu’en couverture, Le Point se demande si « Macron (est) retraité à 45 ans ? ». Dans L’Obs, un « compagnon de route de la première heure d’Emmanuel Macron » ne dissimule pas son dépit. « Je suis encore sous le choc, dit-il à ce magazine. Je ne vois pas comment on sort de la nasse. »    La nasse ? Selon un sondage Ifop pour Le Journal du Dimanche, le Rassemblement national fait un bond dans les intentions de vote des Français. En cas d’élections législatives anticipées, en France, c’est bien le parti de Marine Le Pen qui tirerait le plus grand profit de la fronde contre la réforme des retraites. Avec 26% des voix, ce parti engrangerait 7 points de plus que lors des législatives de l’an dernier, faisant jeu égal avec la Nupes, 26% aussi, ce qui serait un léger recul pour l’alliance de gauche. Pour la majorité présidentielle Renaissance – déjà relative – ce serait, en revanche, la chute. Renaissance « décrocherait de près de 5 points », avec 22% des intentions de vote des Français. Sur les bancs de l’Assemblée nationale, Renaissance « serait sanctionnée et pourrait perdre entre 30 et 40 sièges », pointe le site du JDD. Faisant front, le porte-parole du gouvernement assure dans ce même hebdomadaire que la réforme des retraites « ne signe pas la retraite des réformes ». Évoquant d’autres « sujets » qui participent, selon lui, « au malaise général », Olivier Véran dit au Journal du Dimanche que l’exécutif a « besoin de travailler avec les syndicats » et, à titre d’exemple de réaménagement du calendrier parlementaire, souligne que le gouvernement va « reporter le texte sur l’immigration et l’intégration ».   France, puissance faible Macron en difficulté à l’intérieur, mais pas que… Le président de la République, à présent, doit aussi relever le défi de l’influence française dans le monde. Une gageure… Comme le remarque l’hebdomadaire Le Point, « celui qui prétendait refonder l’Europe, voire changer le monde (…) se heurte aux pires difficultés quand il s’agit de moderniser la France. Comment rester crédible sur la scène internationale avec un projet réformateur quand on ne sait même pas mettre sa maison en ordre ? », interroge le magazine. Lequel remarque que l’épisode des gilets jaunes en 2018-2019, puis le chaos suscité par le projet de réforme des retraites en 2023 « ont fait apparaître la réalité sous son jour le plus sombre : un président de la République paralysé sur la scène intérieure, une France endettée jusqu’au cou, un gouvernement incapable de maîtriser les finances publiques, une démocratie française malade. Le contraste entre l’ambition affichée et la maigreur des résultats ne pouvait pas être plus fort », souligne Le Point. Chine-Russie, amis pour la vie Justement, Emmanuel Macron doit se rendre à Pékin, début avril. Le président chinois Xi Jinping était, lui, cette semaine à Moscou, à l’invitation de « son ami » Vladimir Poutine. Et L’Express s’en inquiète : « Beaucoup, au début de la guerre en Ukraine, pensaient que le partenariat ''sans limites'' entre la Chine et la Russie (…) ne résisterait pas à un conflit déclenché par Moscou. C’est l’inverse qui s’est produit. Les échanges commerciaux ont bondi, Pékin n'a pas condamné l'agression russe, a repris la propagande du Kremlin rendant les États-Unis et l’Otan responsables du conflit, et les deux pays ont réalisé des exercices militaires conjoints. Xi Jinping a choisi de se rendre chez son voisin pour consolider les liens sino-russes à Moscou. La raison ? La Chine a besoin de l’aide de la Russie pour lutter contre leur ennemi commun, les États-Unis. » Alors, L’Express met en garde : « On aurait tort de sous-estimer la force du ressentiment chinois face à la domination mondiale américaine (…) Le rouleau compresseur est en marche. Et c’est une mauvaise nouvelle pour la démocratie et les libertés. » Macky Sall y pense en se rasant Pour rappel, enfin, l’entretien accordé cette semaine à L’Express par Macky Sall. Le président sénégalais n’exclut pas d’être candidat à un troisième mandat, l’an prochain. « Dois-je me porter candidat pour un troisième mandat ou non ? (…) Le moment venu, je ferai savoir ma position », dit Macky Sall à L’Express, en invoquant « les circonstances » qui peuvent l’amener à « changer de position ». En tout cas, « pour l’instant, je n’ai pas déclaré ma candidature », énonce le président sénégalais. De façon on ne peut guère plus équivoque. Ou pas, c’est selon !
3/26/20234 minutes, 44 seconds
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À la Une: la visite ajournée de Charles III en France

Shocking ! Elle devait avoir lieu du dimanche 26 au mercredi 29 mars. Elle devait... mais n'aura pas lieu avant plusieurs mois au moins. Plus de visite du roi Charles III d’Angleterre, en France ? Comme le souligne la manchette du Figaro, pas de doute, il s’agit là d’un « aveu d’impuissance ». Pire, selon son éditorial de Une, c’est une « humiliation ». Et ce quotidien n’a pas de mots assez durs à l’encontre d’Emmanuel Macron, estimant en effet qu’en ajournant le voyage de Charles III, « le président de la République reconnaît pour la première fois que le pays danse sur un volcan (…) Droit dans ses bottes lors de son intervention télévisée mercredi, il répétait que la foule qui manifeste n’avait pas de légitimité. Il redoute aujourd’hui qu’elle conteste la sienne. Et il admet son impuissance face au désordre de la rue ; son incapacité à contenir d’éventuelles violences au passage de son hôte royal (…) C’est dire si le ''chemin démocratique'' qu’Emmanuel Macron entend poursuivre sur la réforme des retraites se transforme de plus en plus, pour lui, en un chemin de croix (…) le monarque – républicain, celui-là – est plus seul que jamais (…) c’est l’humiliation (…) Terrible désillusion d’une nation déglinguée dont on se demande dans quel état elle sera pour accueillir les Jeux olympiques l’année prochaine », bucheronne en Une Le Figaro. Coup dur pour Macron « L’humiliation est grande pour celui qui se veut monarque, passant outre les revendications des représentants syndicaux et des élus, indifférent aux clameurs de la rue, enchérit Libération. Le chef de l’État et son ministre de l’Intérieur vont-ils continuer à attiser les braises de la colère populaire (…) ? Chercheraient-ils à monter les Français les uns contre les autres, les partisans de l’ordre à tout prix contre ceux de la justice sociale, pour espérer grossir les rangs des premiers et en tirer une légitimité ? Le pays se trouve dans une (…) situation de blocage, asphyxié par le déni d’un seul homme », déplore Libé. Petits plats dans les grands Pour recevoir Charles III et son épouse, Camilla, lundi à Versailles, l’Élysée avait prévu de sortir la vaisselle. « Presque 150 convives autour d’une table de 60 mèters de long dressée dans la galerie des Glaces pour un banquet d’exception qui devait être préparé par de prestigieuses toques, rapporte Le Parisien. L’excellence incarnée : la cheffe cuisinière Anne-Sophie Pic et son homologue Yannick Alléno, tous les deux auréolés de trois étoiles au guide Michelin depuis 2007. Avec un menu, jusque-là tenu secret, à faire saliver les papilles. À elle la conception de l’entrée : des asperges vertes. À lui le plat principal : une volaille de Bresse à base de sauce au maïs et de truffes. Puis l’assiette de trois fromages (dont un comté de trente mois, un des péchés mignons du roi) accompagnés d’une gelée à l’eau de rhubarbe, préparée par la maison des maîtres fromagers Anthony. Et enfin, ajoute Le Parisien, le clou du repas, un dessert concocté par le chef pâtissier Pierre Hermé : une tarte tatin revisitée au caramel et aux fruits secs. » C’est raté ! « Adieu Versailles, terminé la descente des Champs-Élysées avec les 140 chevaux de la Garde républicaine, aux oubliettes le discours du roi devant le Sénat. » Comme le signale Le Parisien, à l’Élysée, les images d’un Charles III croisant sur son passage des manifestants « en train de brandir des effigies d’un roi décapité donnaient notamment quelques sueurs froides aux conseillers du président ». Schoking ! Le Parisien pouvait difficilement conclure son savoureux article sans demander son commentaire à l’animateur de télévision Stéphane Bern. L’ajournement de la visite des souverains anglais en France a de quoi consterner cet autoproclamé spécialiste des têtes couronnées, qui se pique de côtoyer le gotha. Tout dépité, Stéphane Bern estime dans Le Parisien qu’il s’agit « tout de même d’un camouflet terrible pour la France ». À noter enfin qu’à Londres, le Daily Mail moque un Emmanuel Macron « humilié ». Pas question pour ce tabloïd britannique d’admettre que l’ajournement de la visite royale en France ait été motivé par le présumé intérêt du roi Charles III « à se mêler à la foule ». C’est « risible », dit une source britannique au site de ce journal londonien.
3/25/20234 minutes, 27 seconds
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À la Une: Macron face à la rue

Plus d’un million de manifestants au total, selon le ministère de l'Intérieur, 3,5 millions selon le syndicat CGT, la neuvième journée de mobilisation contre la réforme des retraites a largement fait le plein dans plus de 300 villes de France. « La République en masse », lance en Une Libération. « Loin de s’essouffler, les protestations semblent attirer un nouveau public, notamment de nombreux jeunes. Mais leur colère n’est plus dirigée uniquement contre cette réforme, qu’ils jugent injuste : c’est le président de la République qui est la cible des slogans et des pancartes », pointe en effet Libération, en soulignant « l’aversion qu’inspire aux manifestants la personnalité d’Emmanuel Macron ». Selon ce quotidien, l’intervention du chef de l’État à la télévision « a aggravé le climat social, avec ses comparaisons douteuses et ses affirmations belliqueuses. Arrogance, suffisance, mépris, les manifestants mettent des mots différents sur leur ressenti, mais le résultat est le même : Macron est devenu un Démosthène à l’envers, un orateur qui galvanise la foule et la pousse à faire le contraire de ce qu’il demandait », estimeLibé. Les Gaulois décidément réfractaires Les fins de cortèges ayant été émaillées de violences urbaines jusque tard dans la nuit, le moins que l’on puisse dire est qu’à la télévision, Emmanuel Macron n’a pas convaincu les Français, qui semblent se résigner aux violences à venir. Selon un sondage Odoxa publié par le Figaro, ce sont pas moins de 3 Français sur quatre (76% pour être plus précis) qui n’ont pas été convaincus par Emmanuel Macron. C’est cinq poins de plus que la même mesure prise par une autre enquête, réalisée à chaud par l’institut Elabe pour la chaîne de télévision BFMTV après l’intervention télévisée du chef de l’État. Plus préoccupant encore, en effet, le sondage du Figaro indique que 83 % des Français s’attendent à ce que les violences et débordements s’aggravent dans les jours à venir, mais 70 % d’entre eux jugent le gouvernement coupable d’avoir provoqué cette situation. N’en jetez plus ! Splendide isolement Résultat, Emmanuel Macron semble à présent « plus isolé que jamais », admet Le Figaro, il doit « résoudre, conjointement, une crise sociale qui s’installe et se durcit et une crise politique qui le désarme. Le problème est que la première pousse aux concessions aux forces syndicales […] tandis que la seconde ne peut se résoudre que par la composition d’une majorité », remarque ce journal. Lequel souligne qu’une telle composition « impose de convaincre un nombre suffisant de députés venus de la droite ». Seulement voilà, complète Le Figaro, « chaque initiative dans un sens doit immédiatement être contrebalancée dans le sens contraire : c’est l’immobilité perpétuelle. Le "en même temps" n’était pas une martingale, mais un piège. Il se referme sous nos yeux ». Voilà ! Alors vous imaginez comment ce vrai squeeze politique décrypté par un quotidien conservateur tel que Le Figaro et dans lequel se retrouve le président, est perçu par un journal tel que L’Humanité. Pour le quotidien communiste, c’est simple, « les mots d’Emmanuel Macron lui sont revenus en boomerang. Mercredi, il dissertait […] sur la tendance de notre démocratie « à vouloir s’abstraire de la réalité » (À présent, il) devrait, au moins, avoir la lucidité de s’appliquer ses propres analyses. La "réalité", c’est lui qui ne veut pas la voir ». Et L’Huma de souligner le contraste « saisissant » entre, d’un côté, l’unité syndicale et l’opinion publique, de l’autre, « un Emmanuel Macron isolé […] Rêvant d’un pourrissement du mouvement […] Au bout d’un an de mandat à peine, le chef de l’État semble déjà en fin de règne », estime L’Humanité. Grève du porte-plume aux Échos Autre grève, dans la presse cette fois-ci, une grève des signatures au quotidien économique Les Échos. L’édition de ce vendredi est certes en kiosque, mais les confrères des Échos ont décidé de ne pas apposer leur signature au bas de leurs articles afin d’affirmer leur « détermination à faire respecter l’indépendance » de leur journal, après l’annonce du départ du directeur de la rédaction, la société des journalistes des Échos parlant « d’éviction » de Nicolas Barré des Échos.
3/24/20234 minutes, 28 seconds
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À la Une: Macron attendu au tournant…

La question est sur toutes les lèvres : que va dire Emmanuel Macron aux Français tout à l’heure à 13h ? Les suppositions vont bon train. Déjà, on sait ce qu’il ne va pas dire, pointe Le Figaro. « Pressé de toute part de trouver une issue à la crise sociale et politique engendrée par sa réforme des retraites, le président a multiplié les rencontres hier. Avec ses ministres et les chefs de sa majorité le matin, avec les présidents de l’Assemblée et du Sénat pour le déjeuner, avec les députés et sénateurs de son camp le soir. Après avoir vu son gouvernement échapper de peu à la censure lundi, à neuf voix près, il a assuré, relève Le Figaro, qu’il excluait de recourir à chacun des scénarios évoqués pour sortir de la crise : ni dissolution, ni remaniement, ni référendum. Le chef de l’État a demandé à ses troupes de faire "d’ici deux à trois semaines maximum" des "propositions" en vue d’un "changement de méthode et d’agenda des réformes". » Débloquer le quinquennat ! On est loin du compte, s’exclame Libération. « Emmanuel Macron aurait tort de considérer que le pire est derrière lui maintenant que la réforme est adoptée. (…) Le mieux serait qu’il reconnaisse son erreur, mais c’est peu probable. Alors quoi ? Que dire à des Français qui n’y croient plus ? Deux thèmes, estime Libération, peuvent lui permettre de tenter de sauver ce deuxième quinquennat si mal parti : l’environnement et les services publics, deux chantiers urgentissimes dont nous documentons au quotidien la dégradation et l’importance et qui détermineront nos conditions de vie futures. Emmanuel Macron doit montrer et prouver, affirme encore Libé, qu’il n’est pas mû uniquement par les logiques financières et la feuille de route de la droite. » Que peut dire Emmanuel Macron ? Pour Le Parisien, il faut qu’il « lâche un peu prise » pour « débloquer le quinquennat » : « peut-être la bonne idée, pour le président, est-elle d’en faire… moins, affirme le journal. Puisque le vote des lois se complique encore, se tourner plutôt vers les partenaires sociaux pour avancer sur l’emploi des seniors ou le compte épargne-temps universel (…). Mais aussi lâcher la bride à chaque maire, accorder des marges de manœuvre aux enseignants de chaque école pour relever l’éducation, donner de la souplesse à chaque directeur d’hôpital pour surmonter avec "ses" médecins la crise du système de santé… Ce n’est sans doute pas non plus dans le tempérament d’Emmanuel Macron. Mais, estime encore Le Parisien, ce serait conforme avec les promesses originelles du macronisme : "libérer les énergies", s’appuyer sur la société civile, valoriser l’initiative. Et refuser la sclérose du pays. » Peine perdue ? Pour La Charente Libre, cette interview ne calmera pas les esprits… « Ce qui est révélateur de ce décalage entre la vision présidentielle et la manière dont le pays est secoué, c’est de voir à quel point ses opposants n’attendent rien de l’interview d’Emmanuel Macron. Comme il l’a déjà annoncé, il ne cédera rien : pas de remaniement, de dissolution et encore moins de référendum. Quant à l’Assemblée nationale, faute de majorité absolue, il s’en passera. Il a demandé de réformer avec moins de lois et plus de réglementaire. Parce qu’il a fait le choix de passer au plus vite à autre chose. Comme si de rien n’était. » Enfin Les Dernières Nouvelles d’Alsace renchérissent : « imperméable à la fronde populaire qui se radicalise, étranger à l’angoisse socio-économique de ses concitoyens, le chef de l’Etat choisit le statu quo à l’heure où le pays a besoin de perspectives, de sécurité et d’oxygène. (…) Après la matraque, Emmanuel Macron va chercher à diviser l’opinion publique, s’exclame encore le quotidien alsacien. Son intervention de ce mercredi vise à conforter l’électorat retraité qui lui est encore acquis et à rassurer la France périphérique et laborieuse qui appréhende autant sa réforme que la chienlit. Une stratégie aussi incertaine que dangereuse, concluent Les DNA, bien loin de son dernier slogan de campagne : "nous tous". »
3/22/20234 minutes, 4 seconds
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À la Une: une planète en surchauffe…

« Comment ne pas perdre espoir face au réchauffement de la planète ? », s’interroge La Croix. « Devant cette question, la même réponse est répétée, martelée inlassablement par les scientifiques et autres spécialistes du climat. "Chaque dixième de degré évité compte", parfois accompagné de : "Chaque tonne de CO2 évitée compte". Sur les réseaux sociaux, dans les conférences, sur les plateaux, ce fait scientifique a été érigé en quasi-slogan. Une façon de tuer dans l’œuf le fatalisme que pourrait susciter chaque nouvelle étude d’ampleur sur les conséquences du changement climatique. Et qui devrait encore résonner ce lundi, relève La Croix, alors que le GIEC, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, s’apprête à publier son rapport de synthèse. Résultat de huit ans de travaux, cette somme résumera en particulier les conclusions des trois chapitres de son rapport d’évaluation publiée en 2021 et 2022, qui constituent l’état des lieux le plus à jour sur l’évolution du climat, les conséquences du réchauffement et les solutions possibles. » Limiter le réchauffement ? C’est encore possible… Interrogé par Libération, le climatologue Jean Jouzel nous résume les grands traits de cette synthèse du GIEC : d’abord, une certitude, « les scientifiques ne doutent plus : un pas immense a été franchi. Leur affirmation, forte, est que non seulement nous sommes sûrs que le climat se réchauffe mais surtout que ce réchauffement est lié "sans équivoque" aux activités humaines. » Ensuite, poursuit Jean Jouzel, un point central : « l’idée que le réchauffement climatique, s’il n’est pas maîtrisé, devient une menace pour notre humanité et pour la nature. L’intensification des événements extrêmes a été manifeste durant l’année 2022 : allongement de la durée des sécheresses, inondations meurtrières, diminution de la glace de mer autour de l’Antarctique, etc. Il faut donc s’adapter à ces nouvelles conditions climatiques. L’adaptation, on ne peut plus y échapper. » Alors les solutions ? Réponse de Jean Jouzel : Il faut réduire rapidement et profondément nos émissions de gaz à effet de serre. « La solution la plus efficace serait de développer à grand pas l’éolien et le solaire, des alternatives aux énergies fossiles qui sont devenues moins chères. Il faut aussi décarboner les transports, l’industrie, l’agriculture, etc. Le GIEC nous dit que ce serait possible d’ici à 2030, à condition toutefois de procéder à des investissements massifs. » Retraites : nouvelle semaine de confrontations… À la Une encore et toujours la réforme des retraites… « Censure, manifs… une semaine à risques », titre Le Courrier picard. « En cas de rejet des motions de censure contre le gouvernement Borne aujourd’hui, la réforme des retraites sera adoptée, mais la contestation se poursuivra dans la rue, promettent les syndicats. » « L’échec des motions de censure reste le scénario le plus probable », estime Le Monde. Alors que peut-il se passer ensuite ? « Un retrait politique de la réforme est-il possible face à une très forte mobilisation sociale ? » C’est peu probable, affirme le quotidien du soir. Autre possibilité : « Le Conseil constitutionnel peut-il censurer le projet de loi ? » Ça n’est pas impossible, répond Le Monde, notamment au vu du grand nombre d’instruments de procédure utilisés. En tout cas, estime Le Figaro, « Emmanuel Macron devra s’expliquer rapidement devant les Français. Avant sans doute son voyage en Chine, le 4 avril. Sa baisse sévère dans le baromètre Ifop-JDD, à 28 %, son plancher depuis février 2019 lors de la crise des Gilets jaunes prouve que c’est lui que l’opinion rend responsable de la situation, plus qu’Élisabeth Borne, basse, à 29 %, mais stable. » Discuter ? Et puis cette longue interview de Laurent Berger dans Libération. « En colère contre le choix de l’exécutif d’avoir utilisé le 49.3 pour éviter un vote sur la réforme des retraites, le secrétaire général de la CFDT exhorte le chef de l’État à "ne pas promulguer"le projet de loi, il n’appelle pas à renverser le gouvernement mais il dit aux députés de faire "ce qu’ils ont à faire", ce lundi, sur les motions de censure. Prêt à "continuer" malgré l’adoption probable du texte à l’Assemblée, Laurent Berger reste disposé à discuter avec l’Elysée ou Matignon d’une sortie de crise mais il mise, d’abord, sur la neuvième journée de mobilisation, organisée jeudi par l’intersyndicale, pour leur faire entendre raison. »
3/20/20234 minutes, 29 seconds
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À la Une: Macron dans les rets des retraites

Emmanuel Macron cristallise les mécontentements. Sur fond d'inflation qui inquiète les Français, le chef de l'État paie au prix fort la séquence de la réforme des retraites. Fin d'hiver rude pour le président. À en croire un sondage Ifop pour Le Journal du Dimanche , 7 Français sur 10 sont mécontents de lui, la cote du président ne s'affichant plus désormais qu'à 28% de satisfaits. C'est 4 points de moins en un mois. «  Signe inquiétant pour lui, Emmanuel Macron recule ainsi de 7 points chez ses électeurs du 10 avril 2022, pointe Le JDD (...) Le mécontentement à son susceptible traverse toutes les catégories : 76% des 18-24 ans (+ 10 points en un mois), 82 % des ouvriers (+ 6), 72 % des salariés du secteur privé (+ 5). C'est dans cette ambiance bien morose que l'Assemblée nationale va se prononcer demain sur les motions de censure déposées contre le gouvernement. Deux ministres donnent ce matin de la voix. Celui du Travail l'admet dans Le Journal du Dimanche , «  il y aura un avant et un après  ». Olivier Dussopt évoque l'usage du 49.3 comme d'un «  crève-cœur  ». Et il promet : «  Nous aurons très vite à continuer à discuter et à travailler ensemble  », assure le ministre dans Le JDD . De son côté, Bruno Le Maire fulmine. «  Arrêtons avec le bal des hypocrites ! Liot (une formation centriste) qui tend la main à la Nupes [NDLR : l'alliance de gauche] et au RN pour faire tomber le gouvernement : quelle hypocrisie, s'indigne ainsi le ministre de l'Économie dans Le Parisien Dimanche ! Mathilde Panot, Marine Le Pen et Charles de Courson, alliés pour faire tomber le gouvernement et constituer une majorité alternative : un attelage clownesque !  », bûcheronne Bruno Le Maire dans ce journal. Woke machine  Chat GPT4, c'est le dernier-né de la déjà célèbre application d'intelligence artificielle dite générative, véritable révolution numérique. Bien plus puissant que son prédécesseur, ce logiciel fait courir la menace des bouleversements technologiques dévastateurs. La presse magazine a testé ce nouveau robot, qui peut déjà remplacer au pied levé des tas de professionnels spécialisés. Sans pose, sans fatigue, sans erreur. Il y a un moins d'un mois, trois grandes plumes, dont l'ancien secrétaire d'État américain, Henry Kissinger, et l'ancien PDG de Google, Eric Schmidt, ont publié dans le Wall Street Journal une chronique affirmant que ChatGPT «  change notre rapport à la connaissance, plus que l'imprimerie » ! Gutenberg dépassé par ChatGPT ? Alors la presse sonne l’alarme, s’efforçant de démontrer que, non, décidément, cette machine n’est rien de plus qu’un « perroquet approximatif », comme l’a dit le ministre délégué en charge de la Transition numérique, Jean-Noël Barrot. Témoin l’hebdomadaire Valeurs Actuelles. Lequel a eu l’idée de tester ChatGPT sur des questions « qui traversent régulièrement le débat public » et de publier ses réponses en regard de celles de ses propres journalistes. Ainsi, Valeurs Actuelles lui a demandé si l’immigration est « une chance pour la France » ou s’il existe « un lien entre immigration et délinquance ». À chaque question, ChatGPT, en un éclair, a fourni des réponses relevant, selon Valeurs Actuelles, d’un « catéchisme » digne d’une « propagande progressiste ». Quand ce magazine a demandé à ChatGPT de faire l’éloge d’Emmanuel Macron, le logiciel a répondu instantanément, alors qu’il a refusé de le faire lorsque la même demande lui a été formulée en faveur de Marine Le Pen ou d'Éric Zemmour. « De là à penser que ChatGPT, à défaut de cœur, pense à gauche et carbure au progressisme, il n’y a qu’un pas », déplore Valeurs Actuelles. ChatGPT, la menace Reste que ce sujet est probablement plus important que la réforme des retraites, estime L'Express. Lequel hebdomadaire invite ses lecteurs à considérer que ChatGPT doit aussi constituer «  l'occasion de porter un regard critique sur notre débat public et sur l'état de l'opinion. Sans aucun mépris pour personne, on peut quand même considérer que la crise d'hystérie nationale autour d'une réforme des retraites indispensable et minimaliste est un peu à côté de la plaque alors même que la sous-estimation des changements technologiques menace la France d' "un déclassement implacable" ».
3/19/20234 minutes, 40 seconds
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À la Une: l’après 49.3, la France se cabre

Tension politique, en France, après le passage en force de l’exécutif sur la réforme des retraites. C’est peu de dire que l’adoption sans vote de cette réforme majeure, au moyen de l’article 49-3 de la Constitution, a provoqué un vif mécontentement dans le pays.    Comme le souligne Le Parisien, il n’aura « pas fallu longtemps pour voir, partout en France, des cortèges de manifestants s’organiser à la hâte juste après le passage en force du gouvernement sur le projet de loi retraites ». La France est « sous tension », souligne  en Une Le Figaro, et la majorité se retrouve « dans la tourmente ».   Lundi, l’Assemblée nationale va-t-elle ou non voter la censure du gouvernement ? « L’hypothèse est dans toutes les têtes, signale Le Figaro. Emmanuel Macron l’a de nouveau évoquée mercredi soir lors d’une réunion à l’Élysée avec Élisabeth Borne. Comme pour rappeler la mise en garde qu’il avait déjà formulée à l’automne devant ses troupes lors d’une réunion préparatoire à la réforme des retraites : « Si une motion de censure est votée, je dissous dans la seconde » (…) La main sur le bouton, le chef de l’État espère ne pas avoir à en arriver là ». Macron englué   « La crise sociale (…) se double désormais d’une crise politique », estime Libération. Selon ce quotidien, le Président, depuis jeudi, est en effet « en état d’impuissance. La méthode Borne s’est fracassée sur le 49.3. La majorité relative issue des législatives s’est transformée en minorité présidentielle. Comment l’isolé de l’Élysée peut-il s’épargner une interminable fin de quinquennat horribilis ? », se demande Libé.   Que peut faire Macron ? La Première ministre sortant de cette séquence fragilisée par l’utilisation du 49-3, la presse évoque à présent un remaniement du gouvernement. « Mais pour installer qui à Matignon, interroge Libération ? Un homme ou une femme de droite, histoire de mieux incarner sa ligne politique et d’amarrer un peu plus LR à la majorité ? Gérald Darmanin ou Bruno Le Maire en rêvent sans doute. Mais la manœuvre, vu l’état de déliquescence des LR, paraît incertaine. Dissoudre ressemblerait fort à un suicide, avec un RN en embuscade (…)  La tentation est sans doute grande à l’Élysée de faire le dos rond, attendre que ça se passe, miser sur le fatalisme des Français. Cette option confirmerait l’impuissance présidentielle et, à moyen terme, serait dévastatrice sur une opinion déjà en rupture avec la politique », estime Libération.  Valse des prétendants   Comme le relève Le Figaro, « Élisabeth Borne se retrouve désormais contestée (…) Il faudra sûrement une initiative avant l’été », plaide un ministre de poids, à l’unisson de beaucoup de membres de la majorité et du gouvernement.   Et Le Figaro dresse le casting. « Sans surprise donc, la liste de ses successeurs potentiels à Matignon s’est allongée d’un coup en l’espace d’une journée. Aux côtés des habituels Bruno Le Maire, Gérald Darmanin et François Bayrou, d’autres noms font leur apparition. Une revenante d’abord avec Catherine Vautrin, pressentie après la réélection d’Emmanuel Macron mais écartée au profit d’Élisabeth Borne après les pressions de l’aile gauche de la macronie. Un nouveau visage aussi, avec l’actuel ministre de la Défense Sébastien Lecornu. Un retour également avec l’ancien premier ministre Jean Castex. Des hypothèses plus baroques enfin avec l’ancien premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve, qui tente actuellement de réanimer la social-démocratie, et la patronne de la BCE Christine Lagarde, dont le nom finit toujours par revenir à un moment ou à un autre dès lors qu’il s’agit de Matignon, toujours sans suite », énumère, dans son casting, Le Figaro.   France-USA à Bangui, le retour ?    Le sommet de la Cemac s’est achevé hier soir à Yaoundé, au Cameroun. Le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, a pris le relais du président camerounais Paul Biya à la tête de la Communauté économique des États d’Afrique centrale :   Justement. Le quotidien l’Opinion revient sur la rencontre, il y a une quinzaine de jours, à Libreville, au Gabon, entre les présidents centrafricain et français, pour confirmer que « la France devrait participer, aux côtés des États-Unis et du Rwanda, au renforcements des forces armées centrafricaines ». Citant ce que l’Opinion appelle une « source bien informée », (au cas où ses lecteurs viendraient – quelle idée- à en douter), ce journal assure que « les canaux diplomatiques vont être rétablis » entre Paris et Bangui, et cite également un « diplomate africain » qui affirme que « plusieurs officiers américains en charge de la coopération militaire sont attendus (en RCA) à la fin mars ». 
3/18/20234 minutes, 44 seconds
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À la Une: le fiasco du 49-3

« Le bras d’honneur au peuple », lance en Une le journal communiste L’Humanité. « Le grand gâchis des retraites », se désole celle du quotidien économique Les Echos. Colère des uns, désolation des autres, la presse, ce vendredi 17 mars, c’est cinquante nuances plus sombres les unes que les autres… À Paris comme ailleurs en France. « 49-3 : vraie crise politique », lance ainsi la Une du quotidien régional Le Progrès. « Le 49-3 va-t-il enflammer la France ? », s’interroge celle du Journal de Saône-et-Loire. Celle du Bien Public ose se demander si la Première ministre, Elisabeth Borne, est « dépassée », en référence à la formule « passer les bornes », qui signifie « aller trop loin, au-delà du raisonnable ». Sur décision du président Macron, le gouvernement a-t-il donc passé les bornes ? Pour bien comprendre – et puisque nous passons ici la presse en revue – juste un rappel : peut-être vous en souvenez-vous, dans cette même revue de presse, dimanche 12 mars, nous signalions la Une du Journal du Dimanche, barrée d’un simple nombre : « 49-3 », en référence à cette disposition constitutionnelle qui permet l’adoption d’un texte sans vote, si le gouvernement n’est pas renversé ensuite par une motion de défiance. Depuis jeudi, c’est donc fait. Les quatre derniers jours n’ayant pas suffi à l’exécutif pour trouver une majorité sûre à l’Assemblée nationale pour adopter la réforme des retraites voulu par Emmanuel Macron, la Première ministre, Élisabeth Borne, sous la bronca d’une partie des députés, a donc engagé la responsabilité de son gouvernement, en vertu de l’article 49-3. Et ce matin, Libération dénonce le gâchis. « Tout ça pour dégainer, après des semaines de déclarations contraires, un honteux article 49.3 pour éviter un vote qu’il risquait de perdre. Résultat immédiat, jeudi soir : une manifestation spontanée place de la Concorde, là où, le 12 juillet 1789, des manifestants se feront charger violemment pour être évacués de la place, qui accueillera sous peu la guillotine », rappelle Libé. Le fantôme des tricoteuses Que peut-il bien se passer maintenant ? Au-delà des motions de censure qui seront prochainement votées, Libération prédit que ce qui est maintenant à venir, ce sont, pêle-mêle, un « durcissement des protestations », un « rejet des institutions de la République » et une « ouverture de la brèche populiste par laquelle l’extrême droite pourrait s’engouffrer ». Attention, met en garde Libé, « ce que les marchés détestent le plus, au cas où le Macron de 2023 l’aurait oublié, c’est l’instabilité. Et c’est dans l’instabilité que sa réforme des retraites mal acquise pousse la France, sa démocratie et ses travailleurs ». Pas de fantômes des sans-culottes ou des tricoteuses au pied de la guillotine à la Une du Figaro, mais un sentiment de gâchis. L’adoption de la réforme des retraites au moyen de l’article 49-3 donne « quand même » à ladite réforme « le goût de l’échec », estime le journal. L’usage de cet article, « pourtant constitutionnel », a contribué à « galvaniser les oppositions et les syndicats, déjà très remontés. Face à un front du refus massif dans la rue, les sondages et à l’Assemblée nationale, l’exécutif est plus que jamais affaibli », souligne Le Figaro, journal selon lequel la droite semble « en voie de dislocation » alors que le macronisme « tremble sur ses bases », tandis que le Rassemblement national, « tapi dans l’ombre et mutique, sait qu’il serait sans doute le seul à profiter d’une dissolution si elle intervenait prochainement ». « Quel fiasco politique ! », se désole donc ce quotidien. « Il est encore trop tôt pour deviner toutes les suites de cette séquence : quelle longévité pour Élisabeth Borne, aussi solide personnellement que fragilisée politiquement ? Quel avenir pour LR, entre fracturation ou implosion ? Dissolution ou non ? Personne, en tout cas, ne sort indemne », se navre Le Figaro. Pyromanes malgré eux Échec, fiasco, certes, mais à qui la faute ? Là-encore, des nuances. Pour Les Echos, pas de doute, c’est un échec « pour la Première ministre ». Selon le quotidien économique, Élisabeth Borne « est fragilisée ». Pour L’Humanité, en revanche, « l’incendiaire de l’Élysée est l’unique responsable (…) L’entêtement et la brutalité d’Emmanuel Macron (…) exposent le pays à de grands dangers démocratiques ». Le journal La Croix, lui, ne discerne que des « perdants (…), la Première ministre (étant) loin d’être la seule à s’être abîmée dans cette affaire ». Le quotidien catholique n’en dira pas plus, mais ses lecteurs auront compris.
3/17/20234 minutes, 18 seconds
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À la Une: suspense à l’Assemblée…

« Retraites : le jour J », lance Le Républicain Lorrain. « Macron à quitte ou double », constatent Les Echos. « Le jour le plus long », s’exclame Le Parisien. « L’heure de vérité », affirme Libération. « L’heure du choix », renchérit Le Courrier Picard. « La rue mobilisée attend le vote à l’Assemblée », pointe La Voix du Nord. En effet, suspense… Après l’approbation de la commission mixte paritaire mercredi 15 mars, on s’attend à un probable vote du Sénat ce jeudi matin de la réforme des retraites. Mais que vont faire les députés dans l'après-midi ? En attendant, les commentaires vont bon train dans la presse… Passage en force… Pour Libération, ce bras de fer sur les retraites souligne « la faiblesse politique de la majorité. Car, malgré sa réforme de droite, elle n’était hier soir toujours pas complètement certaine d’obtenir toutes les voix LR dont elle a besoin à l’Assemblée pour faire passer son texte. Un recours au 49-3 n’est toujours pas exclu. Si c’était le cas, ironise Libération, le gouvernement aura réussi à démontrer qu’il est bien de droite, sans obtenir son soutien. Ce serait, comme on dit, une belle perf… » L’Humanité, pour sa part, prévient : « Un énième passage en force serait, à juste titre, vécu par les Françaises et les Français comme une grave rupture démocratique. Certains justifieront que les 49-3 et autres outils à disposition du gouvernement et de l’Assemblée sont parfaitement légaux. Légaux, oui, mais légitimes, non, s’exclame le quotidien communiste, alors qu’une franche majorité de ce pays s’oppose à cette contre-réforme. » … ou passage obligé ? Non, rétorque Le Figaro, « il faut savoir terminer une réforme » : « Ce jeudi soir, le texte devrait être adopté, affirme le journal. Il arrivera déplumé, brinquebalant, les poches complètement percées à force de concessions et de compromis, mais il restera tout de même le symbole d’un âge : 64 ans. Ce n’est pas tout ce qui était promis, mais ce n’est pas rien. C’est l’ajustement qui n’enthousiasme personne, mais dont notre société vieillissante ne pouvait faire l’économie. À la fin des fins, c’est la réalité démographique qui l’emporte : il y a de plus en plus de retraités et de moins en moins d’actifs. » « Une fois les dernières péripéties achevées, le report de l’âge de la retraite à 64 ans sera acté, se félicite L’Opinion. Un totem politique pour Emmanuel Macron, un symbole pour continuer à agir (…). » Incertitudes démocratiques… En tout cas, attention, prévient La Charente Libre : « Toutes les options sont ouvertes quant au résultat. Un vote négatif, pire, une motion de censure, ouvrirait une crise politique, plongerait le gouvernement dans l’impuissance et pourrait conduire à des élections dont personne ne veut. La gauche ne serait pas sûre d’y retrouver toutes ses troupes et le Rassemblement national juge que le fruit n’est pas encore mûr. Mieux vaut attendre la présidentielle pour ramasser la mise. Resterait donc à gérer les affaires courantes et cette forme de déliquescence qui imprègne toujours plus le tissu social. Reste une question, s’interroge le quotidien charentais : le jeu en valait-il la chandelle ? » Les Dernières Nouvelles d’Alsace affichent également leur inquiétude : « La campagne parlementaire que vient de vivre la France en préfigure d’autres, estime le quotidien strasbourgeois, symptômes de six années de macronisme au cours desquelles les rouages démocratiques ont été progressivement sapés, à commencer par les corps intermédiaires et la considération des citoyens. Si les crises politiques peuvent être porteuses d’espoir, elles font aussi le lit d’un danger insidieux : l’antiparlementarisme. Les majorités du Palais du Luxembourg et du Palais-Bourbon ne devraient jamais l’oublier. » Enfin, s’interroge La Dépêche, que la réforme soit adoptée ou pas, « après avoir brusqué à ce point le corps social, comment embarquer les Français, tous les Français, dans des réformes autrement plus structurantes pour l’avenir du pays (école, santé, transition écologique) ? La difficile réconciliation du peuple français avec ses dirigeants reste toujours à bâtir. Elle devrait même être la priorité de ce quinquennat qui peine à démarrer et dont on ne distingue pas toujours le cap et la vision. Sans cela, prévient La Dépêche, sans cette nécessaire réconciliation, ce sont d’autres risques, menaçants pour notre démocratie, qui surgiront en 2027… »
3/16/20234 minutes, 12 seconds