Pour découvrir, comprendre et mettre en perspective les réalités canadiennes
Québec : la loi sur la laïcité validée par la Cour supérieure avec des exceptions
Dans une décision rendue mardi, la Cour supérieure du Québec a validé la Loi sur la laïcité de l’État, plus connue sous le nom de loi 21, avec certaines exceptions.
Adoptée par l’Assemblée nationale en juin 2019, cette loi interdit le port des signes religieux pour les fonctionnaires de l’État en position d’autorité, dont les enseignants du primaire et du secondaire dans le réseau public, pendant les heures de travail.
Dans un jugement de 240 pages, le juge Marc-André Blanchard valide la loi, mais estime que certains articles ne s’appliquent pas aux élus de l’Assemblée nationale ainsi qu’aux réseaux scolaires publics anglophones.
La Commission scolaire English Montréal (CSEM), l’une des parties contestataires de la loi, s’est dite satisfaite de cette décision. Son président Joe Ortona croit que « cette loi a des effets négatifs sur le personnel et la culture de tolérance véhiculée dans les écoles de sa commission scolaire ».
« Il nous a fallu refuser des emplois à des candidats et des candidates qui étaient qualifiés, certains ont refusé des promotions et d’autres n’ont tout simplement pas postulé », a-t-il dit dans une vidéo.
« La loi force les individus à choisir entre un emploi au gouvernement et le désir de porter des signes religieux », a-t-il ajouté.
Les avocats du réseau scolaire anglophone estimaient que la Loi sur la laïcité contrevenait à l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés qui protège le droit à l’instruction dans la langue de la minorité.
Simon Jolin-Barrette, ministre de la Justice du Québec - Photo : La Presse canadienne/Jacques Boissinot
Le gouvernement du Québec n’a pas tardé à réagir par la voix de son ministre de la Justice Simon Jolin-Barrette. Il a indiqué qu’il fera appel.
Selon lui, le jugement de la Cour supérieure crée une division dans l’application de la loi en fonction d’un critère linguistique. « L’article 23 de la loi constitutionnelle de 1982 n’a pas été conçu pour ça, alors nous irons en appel », a-t-il dit.
Les lois du Québec doivent s’appliquer pour tous et sur l’ensemble du territoire québécois. Il n’y a pas deux Québec, il n’y en a qu’un seul.Simon Jolin-Barrette
Peu après son ministre de la Justice, le premier ministre du Québec, François Legault, est allé dans le même sens et a exprimé sa déception.
« C'est comme si la laïcité et les valeurs ne seraient pas protégées de la même façon pour les Anglo-Québécois et les francophones. Pour tous les Québécois, il doit y avoir des valeurs communes. Il va falloir se poser des questions : pourquoi les droits des Anglo-Québécois ont un impact sur nos valeurs communes », a-t-il déclaré.
Des manifestants en faveur de la loi sur la laïcité à Montréal - Photo : Radio Canada/Jacaudrey Charbonneau
Pour pouvoir adopter la Loi sur la laïcité, le gouvernement a eu recours à une disposition de la loi fondamentale canadienne appelée la clause dérogatoire ou clause nonobstant.
Elle lui permet d’éviter une contestation de la loi par ceux qui estiment qu’elle est discriminatoire et contraire à la Charte des droits.
Malgré cette clause, les contestataires ont allégué que la Loi sur la laïcité cause des torts sérieux aux minorités religieuses et aux droits des femmes musulmanes qui portent le voile.
Il ne fait aucun doute qu’en l’espèce la négation par la loi 21 des droits garantis par les chartes entraîne des conséquences sévères sur les personnes visées. Non seulement ces personnes se sentent ostracisées et partiellement mises à l’écart de la fonction publique québécoise, mais en plus certaines voient leur rêve devenir impossible alors que d’autres se trouvent coincées dans leur poste sans possibilité d’avancement ou de mobilité. De plus, la loi 21 envoie, en outre, le message aux élèves issus des minorités portant des signes religieux qu’ils doivent occuper une place différente dans la société et qu’à l’évidence la voie de l’enseignement public, au niveau préscolaire,
4/20/2021 • 0
ÉPISODE 1 | Ginella Massa – Laisser sa marque à la télévision
153e anniversaire du Canada célébré de façon unique et historique
Ce premier juillet, les célébrations entourant la fête du Canada sont un peu plus calmes alors que la population tente de maintenir ses distances de la COVID-19. Il existe pourtant des moyens de célébrer l'anniversaire d'un pays né en 1867 même si on doit le faire à distance ou en différé dans certains cas.
Stade olympique de Montréal. (Twitter)
C'est le cas à Montréal où les chanteurs québécois Charlotte Cardin, Hubert Lenoir et Patrick Watson, ainsi que la chanteuse folk inuit Elisapie font partie des artistes qui joueront devant des gradins vides au Stade olympique et ce dans un spectacle télévisé pré-enregistré de 60 minutes. Les promoteurs qualifient l’événement « d'historique » le décrivant comme étant « le premier spectacle sans public sur le terrain du Stade olympique ».
On y injectera ici et là de traditionnelles déclarations politiciennes notamment de la mairesse de Montréal, Valérie Plante, ou du ministre canadien du Patrimoine, Steven Guilbeault exprimant nul doute leur satisfaction de vivre dans le deuxième plus grand, selon les atla et meilleur pays au monde, selon certains.
Parmi les autres événements télévisés qui passeront certainement à l'histoire au pays, il y a celui d'un chef d'orchestre en Colombie-Britannique filmé dans son jardin et qui sous l’œil curieux de plusieurs voisins agitera sa baguette et bougera vigoureusement des bras alors qu'il dirigera 28 musiciens de l'Orchestre symphonique de Surrey jouant tous à distance l'hymne national canadien.
Une date historique pour l'hymne national canadien
La fête du Canada cette année coïncide avec le 40e anniversaire de la proclamation de l'Ô Canada comme hymne national du pays.
Le directeur musical de l'Orchestre du Centre national des Arts à Ottawa Alexander Shelley offre ainsi aux Canadiens d'enregistrer leur propre version de l'Ô Canada et de courir la chance de s'entendre l'interpréter en compagnie, virtuellement, des musiciens de l'orchestre.
La ville de Toronto a elle aussi déplacée ses célébrations de la fête du Canada en ligne avec des une journée complète de festivités qui inclura la participation de Gordon Lightfoot.
Cet auteur-compositeur-interprète et guitariste canadien de 81 ans a connu un succès international dans le domaine de la musique folk, folk-rock et country. On le considère souvent comme le plus grand auteur-compositeur canadien et il est connu dans le monde entier.
Les personnes qui souhaitent célébrer la fête du Canada doivent faire preuve de créativité cette année. Les grandes célébration ont été annulées ou déplacées vers des fêtes virtuelles en raisons des dangers posés par la COVID-19. (Bruce Reeve/CBC)
150e anniversaire d'un premier ministre canadien souligné lors de ce 153e anniversaire
RB Bennett (Archives du Nouveau-Brunswick)
Au Nouveau-Brunswick, dans l'est du pays, le Centre commémoratif RB Bennett, à Hopewell Cape, célébre ce mercredi le 150e anniversaire du 11e premier ministre canadien.
RB Bennett a dirigé le pays pendant la Grande Dépression et a institué certains des changements les plus reconnaissables dans la société canadienne, notamment les créations de la Société Radio-Canada, de la Banque du Canada, de la Commission canadienne du blé et de l’assurance-emploi.
Ces célébrations ne prendront fin que vendredi, ce qui constitue la date de naissance de RB Bennett.
Dans la capitale canadienne Ottawa
Il n'y aura pas de feux d'artifice pour illuminer le ciel au-dessus de la colline du Parlement canadien cette année.
En lieu et place, le ministère canadien du Patrimoine canadien propose un feu d'artifice virtuel à 22 h, heure d'Ottawa, où les Canadiens sont invités à pointer leurs appareils mobiles ou leurs tablettes vers le ciel. Débutera alors un feu d'artifice en 3D, de 3 minutes.
Au préalable, durant la journée on offrira des webdiffusions en ligne disponible dès 9 heures le matin du premier juillet. Elles sont très variées et vous pouvez cliquer ici pour ...
6/30/2020 • 0
Projet de cartographie anti-éviction dans un quartier défavorisé de Montréal
Des chercheurs de trois grandes universités de Montréal se sont joints à des résidents d'un quartier montréalais pour développer une nouvelle étude pour mieux comprendre la crise du logement. Le Projet cartographique anti-éviction de Parc-Extension, chapeauté par les universités McGill, Concordia et du Québec à Montréal, a pris forme lorsque des locataires du secteur ont commencé à dénoncer avoir de plus en plus de difficulté à trouver un logement abordable et de qualité dans le quartier.
D'ailleurs, samedi, des résidents de Parc-Extension ont pris part, à pied, en voiture et à vélo, à une caravane pour dénoncer les évictions qui ont lieu dans leur secteur à pour demander des mesures d’urgence supplémentaires afin de « conjuguer avec la crise du logement ».
Selon les organisateurs de cette manifestation, avec l'arrivée à échéance de la plupart des baux de location le 30 juin prochain, plusieurs locataires pourraient se retrouver à la rue cet été, au milieu d’une pandémie mondiale. Les locataires dénoncent une explosion des prix des loyers, des taux d’inoccupation à leur plus bas en 15 ans, ainsi que le recours à la discrimination de la part des propriétaires, particulièrement lorsque des locataires et des familles racisées, issues de l’immigration et à faible revenu, sont concernées.
RCI a parlé à Emanuel Guay, doctorant et chercheur du Projet de cartographie anti-éviction de Parc-Extension, et à Amy Darwish et André Trépaner du Comité d'action Parc-Extension (CAPE). Ils nous ont expliqué que cette idée est née d'un collectif formé au début de l’année 2019 afin de documenter « les conséquences de l’embourgeoisement » à Parc-Extension ainsi que les stratégies pour contrer ses effets négatifs.
Son objectif principal est de documenter notamment le déplacement résidentiel forcé de ménages à faible revenu. Avant le confinement, les intervenants et les intervenantes du CAPE entraient les données de chaque locataire rencontré subissant une demande de reprise, d’éviction pour agrandissement, subdivision ou changement d’affectation et demande de départ pour des rénovations. Ces données ont servi de base pour le rapport « MIL façons de se faire évincer » que le Projet de cartographie anti-éviction de Parc-Extension a publié la semaine dernière.Emanuel Guay, chercheur
Le projet cartographique est né au début de l’année 2019 afin de documenter « les conséquences de l’embourgeoisement » à Parc-Extension ainsi que les stratégies pour contrer ses effets négatifs. (Photo : Projet de cartographie anti-éviction de Parc-Extension)
En effet, ce rapport dont M. Guay fait mention est le résultat d'une recherche qui a suivi l'ouverture, en septembre 2019, du nouveau Campus MIL de l’Université de Montréal au sud du quartier Parc-Extension. La recherche conclut qu'en ce qui concerne le logement, la construction et la mise en fonction du campus ont mené à des augmentations de loyer, des évictions et des déplacements de résidents, dans un contexte marqué par des taux d’inoccupation bas à Parc-Extension et plus largement à Montréal.
Le rapport dit aussi que des groupes communautaires ont été déplacés et des réseaux de soutien se sont déstabilisés puisqu'on assiste à une forme particulière d’embourgeoisement provoquée par l’arrivée d’étudiants dans le quartier et un marché immobilier spéculatif.
Traditionnellement, le quartier Parc-Extension de Montréal se caractérise par une forte proportion de résidents issus de l’immigration et à faible revenu. Les auteurs du rapport et initiateurs du projet insistent pour dire que ce quartier compte avec un réseau communautaire très fort.
Qui sont les personnes les plus à risque de se faire évincer et pourquoi?
Plusieurs personnes sont à risque de se faire évincer, notamment les locataires payant un loyer moins élevé et dont les revenus ne leur permettent pas de suivre l’augmentation en cours des loyers offerts dans le quartier. Il est aussi important de souligner qu’un grand nombre de résidents de Parc-Ext...
6/15/2020 • 0
Montréal, Berne, Prague et Bucarest réunis pour la Journée mondiale de la radio
Proclamé en 2011 par les États membres de l’UNESCO et adopté par l’Assemblée générale des Nations unies en 2012 en tant que Journée internationale, le 13 février est devenu la Journée mondiale de la radio (JMR).
Et, à l’occasion de la JMR 2020, l’UNESCO invite les stations de radio à promouvoir la diversité, à la fois dans leur salle de rédaction et en ondes.
C’est ainsi que pour la première fois, dans cette émission de 20 minutes, Radio Canada International réunit trois partenaires internationaux pour vous faire découvrir leurs diversités.
Stéphane Parent de Radio Canada International mène l’orchestre depuis Montréal en compagnie des journalistes de Swissinfo, de Radio Prague International et de Radio Roumanie International.
FR_Reportage_2-20200213-WRF20
PREMIÈRE PARTIE
Dans un pays aux mœurs démocratiques très développées et ayant quatre langues nationales (allemand, français, italien et romanche), que signifie la diversité en Suisse? Réponse de Katy Romy du service international de la Société Suisse de Radiodiffusion (SSR). 6:22
https://www.rcinet.ca/fr/wp-content/uploads/sites/2/2020/02/0095f6cd.mp3
DEUXIÈME PARTIE
Ileana Taroi de Radio Roumanie International explique comment la société roumaine peu ouverte à l'immigration, contrairement au Canada, vit la diversité depuis la chute du régime communiste de Nicolae Ceaușescu en 1989. 7:53
https://www.rcinet.ca/fr/wp-content/uploads/sites/2/2020/02/0095f6cf.mp3
TROISIÈME PARTIE
Guillaume Narguet de Radio Prague International nous explique la signification de la diversité en République tchèque, un pays enclavé et encerclé par la Pologne au nord-est, l’Allemagne au nord-ouest et à l’ouest, l’Autriche au sud et la Slovaquie au sud-est. 5:43
https://www.rcinet.ca/fr/wp-content/uploads/sites/2/2020/02/0095f6d2.mp3
En complément
Radio Canada International aura 75 ans ce 25 février 2020
Faites le tour des 75 années d’existence de RCI grâce à des documents sonores, visuels et cinématographiques. Depuis 1945, c’est par les voix de Radio Canada International, que le Canada parle au monde. D’abord sur ondes courtes puis sur le web et ce dans les cinq langues les plus parlées au monde: anglais, français, espagnol, mandarin et arabe.
100 ans de radiodiffusion au Canada : Montréal au centre de l’histoire - RCI
Les premiers pas de la radiodiffusion au Canada se sont faits à Montréal entre la fin novembre et le début décembre de 1919 dans un immeuble du quartier Saint-Henri, raconte Alain Dufour, président de la Société québécoise de collectionneurs de radios anciens (SQCRA).
Radio-Dodo : une initiative canadienne et internationale pour les enfants de la guerre - RCI
Découvrez Radio-Dodo, la première radio internationale de type communautaire qui réconforte les enfants victimes de la guerre. Nous allons dans ses studios à l'Université du Québec à Montréal et en France pour découvrir de nouvelles initiatives en Afrique.
2/13/2020 • 20 minutes
Iran-Irak : Trump méprise ses alliés, selon l’ex-ambassadeur d’Obama au Canada
Bruce Heyman, l'ancien ambassadeur de Barack Obama au Canada, affirme que la décision de Donald Trump d'ordonner l'assassinat du général iranien de haut rang est le plus récent exemple où le président américain montre qu'il est prêt sur un coup de tête à sacrifier ses alliés comme le Canada.
Bruce Heyman, un démocrate, est un critique féroce de Trump et se révèle un ardent défenseur des relations canado-américaines pendant le mandat mouvementé du président républicain. THE CANADIAN PRESS/Sean Kilpatrick
Selon l'ex-diplomate, avec l'assassinat du général Qassem Soleimani, Donald Trump élève ce mépris des alliés américains à un nouveau niveau.
Rappelons que le Canada a déployé en Irak 850 militaires et spécialistes qui tentent notamment de préparer l'armée irakienne au jour où les forces armées américaines auront quitté la région.
Bruce Heyman était le diplomate américain qui avait aidé à négocier l'entrée de militaires du Canada en Irak en 2014 en tant qu'allié des États-Unis dans sa lutte contre la propagation de l'État islamique d'Irak et du Levant dans ce pays ainsi que dans la Syrie voisine.
Or, par crainte de représailles après l’assassinat du général Soleimani, cette mission sous le commandement de la brigadière générale Jennie Carignan a été suspendue indéfiniment.
Des retraits en série et des décisions unilatérales
L'ancien ambassadeur rappelle la série de décisions internationales perturbatrices prises par Trump telles que les retraits des États-Unis de l'accord de Paris sur les changements climatiques, de l'accord commercial du Partenariat transpacifique et de l'accord nucléaire avec l'Iran, qui comprenait les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies et l'Allemagne.
Donald Trump s'adresse aux militaires américains lors d'une vidéoconférence tenue la veille de Noël dans sa propriété de Mar-a-Lago à Palm Beach, en Floride, le mardi 24 décembre 2019. (AP Photo/Andrew Harnik)
Bruce Heyman dénonce ces décisions en série qui ont causé de sérieux maux de tête aux alliés des États-Unis, y compris le Canada, tandis que le meurtre de vendredi a mis en péril à ses yeux la mission de formation de l'OTAN en Irak que le Canada dirige à grands frais.
« Nous étions partenaires dans cette lutte, dans la réduction du terrorisme », déclare M. Heyman dans une entrevue.
« Ce qui me préoccupe, du moins tel que rapporté publiquement, c'est que les États-Unis n'ont pas consulté nos alliés avant cette action. Et si c'est le cas, cela a mis le Canada et d'autres pays dans une situation assez difficile et complexe sur le terrain. »
Le Canada à un rôle non seulement militaire, mais aussi diplomatique à jouer
L'ex-ambassadeur est d'avis que les alliés américains, y compris le Canada, ont un rôle diplomatique à jouer pour calmer la donne. « J'espère que les alliés des États-Unis se parlent entre eux et tentent de trouver le meilleur moyen de calmer les choses », ajoute-t-il.
François-Philippe Champagne (REUTERS / Ivan Alvarado)
Le ministre canadien des Affaires étrangères François-Philippe Champagne semblait justement s'affairer à cette tâche lundi, lors d'une série d'appels téléphoniques avec ses homologues irakien et jordanien.
Le Canada demeure engagé « envers un Irak stable et uni et pour la défaite durable de Daech » à réitérer le ministre dans son entretien avec son homologue irakien, Mohammed Ali Al-Hakim.
Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, s’est entretenu pour sa part avec le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg.
Le Canada doit poursuivre sa mission d'aide militaire
Les deux hommes ont souligné l’importance de réduire les tensions et de soutenir la sécurité et la stabilité en Irak et dans l'ensemble de la région.
Ils ont également convenu du rôle important que joue la mission de formation de l'OTAN auquel participe le Canada dans le renforcement de la capacité de l'Irak en matière de sécurité.
Ce n’est pas la fin de la mission,
1/7/2020 • 4 minutes, 7 seconds
Nouvelle envolée économique dans l’Ouest canadien grâce à l’hélium
L’hélium pourrait se transformer en nouveau levier économique majeur pour l’Ouest canadien, qui est aux prises avec la crise pétrolière.
L'hélium est l'élément chimique de numéro atomique 2, de symbole He. (Wikipédia)
L'hélium est le deuxième élément le plus abondant dans l'univers après l'hydrogène. Mais ici sur Terre, les réserves diminuent et les prix montent en flèche.
Or, des réserves dans le sous-sol de l'Ouest canadien pourraient à la fois faire éclater les pénuries qui frappent les industries depuis une décennie et faire rebondir l'économie de deux provinces, l'Alberta et la Saskatchewan.
L’Ouest canadien a un avantage sur les autres nouvelles sources d’hélium : le plus gros de ses réserves se situe dans des bassins constitués à 95 % d’azote, un gaz sans danger pour l'environnement (l’atmosphère de la Terre est composée d’environ 78 % d’azote) qui peut être évacué en toute sécurité dans l’atmosphère après l’élimination de la teneur en hélium de 1 à 2 %.
La demande pour l'hélium ne cesse d’augmenter
Un gros consommateur d'hélium est le scanneur par résonance magnétique. Le milieu médical utilise ainsi un cinquième de la production d'hélium. PHOTO : ISTOCK
L'hélium est un gaz pratiquement inerte et sans danger. Son point d'ébullition est aussi le plus bas parmi les corps connus.
Sa capacité unique à rester liquide à des températures extrêmement basses en fait l’agent de refroidissement de choix pour les aimants supraconducteurs dans la recherche et la médecine lors de l'utilisation des fameux tests de résonances magnétiques.
L'hélium est également essentiel dans le domaine spatial et pour le soudage au plasma. Ce gaz naturel est également utilisé dans la fabrication de téléphones intelligents.
Le marché mondial de l’hélium, quant à lui, s’est largement ouvert à la suite de la décision du gouvernement américain, il y a cinq ans, de vendre progressivement ses réserves stratégiques de gaz inerte et de transférer ce marché au secteur privé d’ici 2021.
Le contexte serait donc mûr pour une résurgence de l’industrie d'extraction d'hélium en Saskatchewan, soutient Melinda Yorkowski, géologue en chef adjointe à la Saskatchewan Geological Survey. La province a exploité l’hélium à partir de puits pendant une décennie, il y a 50 ans, mais le marché avait sombré en raison d'une chute des prix.
Au rythme actuel de la consommation, on s'attendait encore récemment à ce que les réserves mondiales connues d'hélium s'épuisent entre 2030 et 2040. Or, les nouveaux puits d'exploitation dans l'Ouest canadien seraient en train de changer la donne...
North American Helium est la plus active de la petite poignée d’entreprises qui se sont jetées sur les 1,7 million d’hectares de baux et de permis d’exploitation d’hélium en Saskatchewan. (PC)FR_Reportage_2-20200106-WRF20
Une entreprise canadienne exploitant bientôt 10 % de tout l'hélium du monde
Marlon McDougall (PC)
North American Helium est la plus active d'une petite poignée d’entreprises qui investissent dans des projets d'extraction d'hélium. Son président est Marlon McDougal, 59 ans, qui a oeuvré pendant 35 ans dans l'extraction du pétrole.
Recruté l'an dernier, il explique le climat d’excitation qui règne autour de cette nouvelle exploitation minière qui ressemble au climat d'effervescence qui régnait dans le secteur pétrolier et gazier dans l'ouest dans les années 1980.
« On fait correctement les choses. On a une idée. On achète des permis d'exploitation sous-terrain. On en tire des images sismiques. On perce des puits d’exploration. On fait des découvertes et ça continue à partir de là. »
North American Helium a foré 13 nouveaux puits d’hélium dans le sud-ouest de la Saskatchewan, dont 11 sont considérés comme commercialement viables, et elle envisage d'ouvrir une usine pour traiter le gaz d’un seul puits d’ici la mi-2020.
L'entreprise aimerait fournir environ 10 % de l’approvisionnement mondial,
1/6/2020 • 2 minutes, 57 seconds
Trop de sucre ajouté dans l’alimentation de la forte majorité des tout-petits
Une nouvelle étude américaine révèle que l'industrie alimentaire nous rend accroc au sucre dès notre naissance en raison de l'omniprésence du sucre ajouté dans la nourriture des nourrissons.
Selon l'enquête américaine, plus de 50 % des nourrissons et presque tous les tout-petits dépassent l'apport quotidien en sucre recommandé tant aux États-Unis qu'au Canada.
Kirsten Herrick - USNC
Selon la chercheuse principale Kirsten Herrick, de l'Institut national du cancer des États-Unis à Bethesda dans l'état du Marykand, la surconsommation de sucre, sous forme de sucre ajouté, commencé en très bas âge et elle a augmenté très rapidement au cours des récentes années.
L'équipe de Herrick a analysé les données alimentaires touchant 1 211 jeunes enfants et constaté que les nourrissons consommaient ainsi environ une cuillerée à thé de sucres ajoutés par jour ; les tout-petits en consommaient pour leur part environ six cuillerées à thé par jour!
L'étude publiée dans le Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics révèle que près de 61 % des nourrissons (6 à 11 mois d'âge) et 98 % (12 à 23 mois d'âge) consommaient quotidiennement des sucres ajoutés. Ces sucres ajoutés se trouvaient principalement dans les yogourts aromatisés et les boissons aux fruits.
Les purées pour bébés sont sous la loupe au Canada. Photo : IStock
Nourritures pour bébés et sur le pouce « bourrées » de sucre au Canada
Des chercheurs canadiens qui avaient eux-mêmes examiné, en 2017, la proportion de sucre ajouté contenu dans différents produits alimentaires emballés et vendus au Canada s’attendaient à retrouver celui-ci en grande quantité dans les friandises. Ils avaient pourtant été surpris par son omniprésence dans la nourriture pour bébés, dans les barres tendres et dans les boissons.
Les chercheurs se sont penchés sur la présence de 30 types de sucre ajouté en se basant sur l’étiquetage des produits en vente, en mars 2015, dans les plus grandes chaînes d’épiceries canadiennes.
David Hammond (Université de Waterloo)
David Hammond, professeur à l’école de santé publique de l’Université de Waterloo, en Ontario, qui a travaillé sur cette recherche, soulignait que les trois quarts des boissons comportent aujourd'hui des sucres ajoutés, de même que des produits que les gens associent souvent à un choix santé, comme les barres tendres.
Environ la moitié des produits destinés aux bébés examinés par les experts contenaient du sucre ajouté, avait révélé M. Hammond. En fait, les deux tiers des produits dont la liste d’ingrédients a été passée en revue – plus de 40 000 au total – contenaient au moins une forme de sucre ajouté.
« Les gens font la différence entre une bouteille de jus d’orange et une bouteille de Coca-Cola [croyant que la première] est bien meilleur en matière de sucres contenus, indiquait David Hammond en exemple. Eh bien, si vous regardez notre analyse, cela vous dit, tout comme d’autres sources, que les jus contiennent en fait autant de sucre que les boissons gazeuses. »
Pas de surprise quant à la découverte d'une omniprésence du sucre
Jess Haines - Université de Guelph
Jess Haines, professeur agrégé de nutrition appliquée à l'Université de Guelph en Ontario, n'est pas surpris par les résultats de la plus récente enquête américaine.
"Les enfants mangent comme nous le faisons. Et les adultes, tant aux États-Unis qu'au Canada, mangent beaucoup de sucre », dit-elle.
Selon Mme Haines, sa propre université est parvenue à des conclusions similaires dans le cadre d'une étude à long terme sur la santé des familles de Guelph, où les chercheurs ont examiné diverses habitudes des enfants âgés de 18 mois à cinq ans.
En ce qui concerne l'alimentation, on a constaté que 54 % d'entre eux dépassaient les six cuillères à café de sucre par jour recommandé.
M. Haines affirme que tout ce sucre ajouté peut avoir des effets à long terme sur la santé, à commencer par les caries.
1/3/2020 • 3 minutes, 26 seconds
2020-2030 sera t-elle la décennie des robots et des emplois décimés?
Les fonctionnaires canadiens ne s'entendent pas sur ce que seront les impacts de la robotisation et de l'automatisation informatique sur différents secteurs de l'économie canadienne.
Un nouveau rapport préparé par des fonctionnaires fédéraux affirme que la crise de l'emploi pour les Canadiens à cause du recours aux robots de toutes sortes par les employeurs ne sera pas aussi grande qu'annoncé précédemment.
Dans une analyse menée en 2019, de hauts responsables au gouvernement canadien du secteur des technologies et de l'emploi estimaient qu’un scénario « apocalyptique » dans lequel l’automatisation éliminerait la moitié des emplois au Canada était «exagéré».
Cette analyse s’inscrit dans une série d’exercices menés par les fonctionnaires fédéraux pour voir dans quelle mesure les programmes de sécurité sociale permettraient de répondre aux scénarios les plus pessimistes quant aux changements technologiques au sein de la main-d’œuvre.
Des impacts au minimum non négligeables
Dans des documents obtenus par La Presse canadienne grâce à la Loi sur l’accès à l’information, ces experts estiment tout de même que 11 % des emplois au Canada pourraient être automatisés d'ici les 15 à 20 prochaines années, et que 29 % des emplois existants étaient « susceptibles de changer considérablement » durant la même période.
Ils relèvent également des indicateurs de fragilité pour les travailleurs dans certains secteurs de l’économie. Par exemple, les experts prévoient que certaines tâches, telles que la relecture de textes et la saisie de données, pourraient être sous-traitées à l’étranger à des travailleurs à plus faible salaire par l’entremise des plateformes en ligne.
Ces experts qui conseillent le ministère fédéral de l’Emploi concluent que de nombreux adultes canadiens manquent de « compétences numériques de base » et de « compétences complémentaires » pour réussir dans le monde du travail de l’avenir.
Mais la robotisation des emplois et ses effets pervers sont peut-être grandement exagérés. C’est ce qu’affirment encore beaucoup d’économistes...
Hydro-Québec met au point des robots qui peuvent monter sur les lignes à haute tension. | ICI.Radio-Canada.caFR_Reportage_2-20200102-WRF20
Les conclusions de précédentes analyses d'experts : les robots menacent beaucoup d'emplois
Selon une analyse fournie au ministre canadien du Travail le printemps dernier, jusqu’à 15 % des emplois pourraient être perdus au pays à cause de l’automatisation au cours des deux prochaines décennies. L'automne dernier, le gouvernement canadien s'était fait conseiller d’envisager de taxer davantage les technologies qui remplaceraient un travailleur afin de ralentir l'onde de choc de la robotisation sur le marché du travail.
En 2016, on apprenait que près de la moitié (42%) des emplois au Canada risquaient d’être automatisés ou robotisés d’ici 10 à 20 ans, selon un rapport sur le marché de l’emploi publié par la société-conseil Labour Market Solutions. D’après cette enquête, la percée de la robotisation toucherait dans un premier temps les secteurs des transports et de la logistique ainsi que les emplois administratifs. Mais à plus long terme, prévenait-on, avec le développement du pouvoir créatif des robots, cette tendance à l’automatisation se généraliserait dans les emplois liés aux services, à la vente et à la construction.
Quand le rapport a été publié, 24 % des Canadiens travaillaient dans ces catégories d’emplois. On parlait de 2,5 millions d’emplois à risque dans les principaux secteurs à potentiel d’automatisation.
Les camions sans camionneur arrivent plus vite que les autos sans conducteur
Un convoi de deux camions autonomes en Europe. Photo : Volvo
RCI avec les informations de La Presse canadienne et la contribution de Véronique Prince, Gérald Fillion, Patrick Masbourian, Michel Désautels, Janic Tremblay et Michel Plourde de Radio-Canada
En complément
L’analphabétisme informatique au Québec : le grand défi...
1/2/2020 • 6 minutes, 32 seconds
Le traitement des réactions allergiques sévères doit être revu et corrigé
Les traitements d'urgence des allergies aiguës ont absolument besoin d’être réévaluées selon une récente étude montréalaise publiée dans le Journal of Allergy and Clinical Immunology.
Dr. Moshe Ben-Shoshan (CBC)
Réalisée par des chercheurs de l’Université McGill, cette enquête a testé l'efficacité des traitements contre l’anaphylaxie qui sont administrés d'urgence sur le terrain avant la consultation à l’hôpital ce qui comprenait les injections d’épinéphrine, l’absorption d'antihistaminiques et l’administration de stéroïdes.
L’étude portait sur 3500 patients et elle serait la plus exhaustive du genre à avoir été publiée dans le monde. Au total, 80 % de tous les patients examinés étaient des enfants et des adolescents âgés de 1 an à 17 ans.
L’équipe a analysé des données fournies par neuf services d’urgence répartis dans cinq provinces canadiennes concernant une période s'échelonnant de 2011 à 2017.
Le docteur Moshe Ben-Shoshan et ses collègues constatent d'abord que l’administration de stéroïdes peut avoir des effets néfastes sur la santé du patient.
Stéroïdes contre-indiqués. Épinéphrine préférée
PHOTO : REUTERS / JIM BOURG
Les admissions à l’unité des soins intensifs ou à l’hôpital étaient en fait presque trois fois plus nombreuses quand l’anaphylaxie avait été traitée initialement d'urgence avec des stéroïdes à la maison, à l’école ou en présence d’ambulanciers paramédicaux.
En revanche, l’étude fait ressortir les avantages associés à l’utilisation de l’épinéphrine pour la prise en charge de l’anaphylaxie.
Les chercheurs montréalais qui ont étudié l’utilisation de l’épinéphrine en combinaison avec des antihistaminiques ont découvert que lorsque l’épinéphrine était administrée avant l’arrivée à l’hôpital, les patients étaient presque cinq fois moins susceptibles d’avoir besoin de plusieurs doses d’épinéphrine à l’urgence pour maîtriser l’anaphylaxie.
L’effet protecteur de l’épinéphrine était en fait beaucoup plus important que celui des antihistaminiques.
Les chercheurs estiment que ces résultats laissent entendre qu’il faudrait privilégier l’exclusion de l’administration de stéroïdes et ne recommander l’administration d’antihistaminiques qu’en combinaison avec de l’épinéphrine et ce dans tous les cas d’urgence anaphylactiques.
Beaucoup de recherche reste à faire sur le traitement des allergies alimentaires
Evan Maccès-Nimi, 3 ans, et sa soeur Mia, 5 ans, font partie des 6 à 8 % d'enfants canadiens qui souffrent d'une ou de plusieurs allergies alimentaires. (CBC)
Les résultats de cette enquête sont potentielement d'un grande importance au Canada où entre 6 et 8 % des enfants sont allergiques à un ou à plusieurs aliments. Ce pourcentage, qui aurait doublé au cours des 15 dernières années, a des incidences sur tous les aspects de la vie familiale.
Ce n'est pourtant qu'il y a deux ans que la toute première clinique canadienne pour guérir les enfants souffrant d’allergies a vu le jour à Montréal . On y administre par exemple des doses progressives d’allergène, par voie orale, pendant une période prolongée et ce sous surveillance médicale.
Le but est de désensibiliser l’enfant à l’allergène ou d’accroître sa tolérance. L’immunothérapie orale s’effectue à l’aide d’une sorte de poudre mélangée par exemple à de la compote de pommes.
Le niveau de tolérance de l’enfant est testé toutes les deux semaines en milieu hospitalier. Le parent donne en parallèle à son enfant des doses précalculées de l’aliment allergénique et, peu à peu, le système immunitaire du patient ne reconnaîtra plus cette protéine comme étant nocive.
Les plus récentes statistiques suggèrent qu’on peut s’approcher de taux de succès de 50 %, soit une combinaison de guérison et de tolérance tellement grande que la personne vit une vie presque tout à fait normale.
Photo Credit: L’hôpital Sainte-Justine a lancé un projet-pilote de désensibilisation aux allergies alimentairesFR_Reportage_1-20191207-WRF10
12/31/2019 • 4 minutes, 48 seconds
Au galop pour protéger des centaines de chevaux errants le long des Rocheuses
Un groupe de défense des droits des chevaux veut qu'on prolonge une initiative plutôt unique au monde qui permet de protéger, le long des contreforts des montagnes Rocheuses, des centaines de chevaux sauvages errants.
Un cheval sauvage regarde pendant qu'il broute la terre de la couronne le 11 décembre près de Sundre, Alta. (La Presse Canadienne)
Le ministère de l'Environnement et des Parcs de l'Alberta indique que 1 673 chevaux sauvages ont été dénombrés dans les contreforts de l'Alberta lors du plus récent recensement aérien en février dernier.
Ces chevaux, qui vivent et se multiplient le long des contreforts depuis le début des années 1800, descendent de bêtes domestiques échappées ou relâchées, utilisées pour l'élevage par les cow-boys et les ranchers, ou lors d'exploitations forestières et minières.
Avant 2014, l'Alberta gérait cette population par le piégeage et l'abattage et ce depuis les années 1950. Les chevaux attrapés étaient vendus aux enchères et, s'ils n'étaient pas adoptés par des rancehrs, ils étaient envoyés à l'abattoir.
Or un nouveau programme pilote de cinq ans dans le cadre duquel on injectait aux juments un vaccin contraceptif bon pour trois ans a vu le jour depuis. Mail il a cependant pris fin le 30 novembre dernier .
Prolonger un projet pilote
Bob Henderson, président de la Wild Horses of Alberta Society, aimerait que le programme soit prolongé, puis élargi, car il y avait un nombre trop limité de bénévoles pour administrer le vaccin.
La meilleure solution pour sauver les chevaux, suggère-t-il, est de s'assurer qu'ils ont un statut protégé permanent. "Il n'est pas question que ces beaux animaux sauvages soient abattus et envoyés à l'abattoir », a déclaré M. Henderson.
« Il devrait y avoir une loi qui leur donne une identité distincte. Les envoyer à l'abattoir n'est plus socialement acceptable."
Bob Henderson, président de la Wild Horses of Alberta Society, le 11 décembre dernier avec trois chevaux sauvages qui ont été apprivoisés au ranch de son organisation près de Sundre, en Alberta. (La Presse canadienne)
Le vaccin contraceptif n'est pas suffisant
Jess Sinclair, un responsable du ministère de l'Environnement de l'Alberta affirme que la province de l'Alberta doit continue de surveiller la population, qui augmente en moyenne d'un peu moins de 20 % par an ".
"Une population élevée de chevaux sauvages peut avoir des impacts écologiques et économiques en causant des dommages aux paysages, aux espèces végétales et aux habitats d'autres animaux."
Vivian Pharis, de l'Alberta Wilderness Association, ajoute que ces chevaux sauvages ne sont pas une réelle espèce sauvage et qu'ils font concurrence aux cerfs, aux wapitis, aux orignaux et aux mouflons de montagne pour la nourriture.
Mme Pharis, qui est membre d'un comité consultatif sur les chevaux, ne veut pas qu'ils soient éliminés, mais elle ne voit pas d'autres solutions de rechange que ce qui se passe déjà - des rafles périodiques et le soutien au programme de contraception.
"Je préférerais voir une combinaison de choses : trouver des foyers pour certains d'entre eux et ... un programme contraceptif plus rigoureux combiné à un programme de capture et d'abattage."
Y a-t-il encore de vrais cowboys au Canada?
Découvrez les ranchers, ces éleveurs de bétails et cowboys canadiens des temps modernes. Leur culture western et leur musique country sont devenues populaires dans le monde entier à partir des années 1920 grâce aux films d’Hollywood.
Trois éleveurs qui participent à la création d’une zone de conservation privée de plus de 12.000 hectares dans les prairies indigènes du sud de l'Alberta le long des contreforts des Rocheuses. Cette zone est libre d’habitation et de développement agricole et permet aux éleveurs de faire paître leur bétail tout en conservant la propriété de ces prairies. Photo Credit: PC / (Kyle Marquardt / Presse canadienne)FR_Reportage_2-20191230-WRF20
12/30/2019 • 9 minutes, 32 seconds
Hausse du bilinguisme chez les jeunes Canadiens et en particulier les Québécois
Selon un nouveau rapport de Statistique Canada, sur une période de 10 ans, le pourcentage de jeunes canadiens de 5 à 17 ans qui sont bilingues est passé de 16 % à 19 %.
Cette analyse statistique qui porte sur les années 2006 à 2016 révèle que les taux de bilinguisme chez les jeunes sont les plus élevés jamais enregistrés depuis les premiers coups de sondes dans les années 60. Il y a trois ans par exemple, tout près de 18 % des jeunes Canadiens déclaraient pouvoir soutenir une conversation en français et en anglais comparée à 17 % en 2006.
Rappelons que le Plan d’action du gouvernement canadien pour les langues officielles 2018-2023 vise à faire passer le taux national de bilinguisme français-anglais à 20 % d’ici 2036.
L’agence fédérale note cependant que le bilinguisme français-anglais est très variable selon les provinces, les jeunes du Québec étant considérablement en avance sur ceux des autres provinces. Au Québec, le taux de bilinguisme chez les 5 à 17 ans a aussi progressé. Il était de 28 % en 2006, alors qu'il atteignait 33 % en 2016.
Dans la province voisine, au Nouveau-Brunswick, le taux de bilinguisme chez les jeunes a également bondi de 37 % en 2006 à 50 % en 2016.
La proportion de jeunes hors Québec inscrits dans une école d'immersion française est passée de 7,7 % en 2006-2007, à 11,5 % en 2016-2017. PHOTO : iStock
Les petits bilingues seraient plus agiles mentalement
Une enquête canadienne établit un lien entre l’apprentissage de plus d’une langue en jeune âge et l’agilité mentale. Cela a de quoi faire réfléchir beaucoup de parents, notamment québécois, qui se questionnent sur les dangers pour leurs enfants d’apprendre la langue anglaise trop jeune dans un environnement scolaire.
Selon cette enquête menée par deux chercheuses de l’Université Concordia qui se trouve au centre-ville de Montréal, les enfants bilingues ont non seulement une plus grande flexibilité cognitive que les enfants unilingues, mais ils sont notamment meilleurs que leurs camarades unilingues à un certain type de contrôle ou de discipline mentale.
Dans le cadre de leur étude, deux chercheuses de cette université anglophone, la professeure Diane Poulin Dubois et la doctorante Cristina Crivello, ont évalué le vocabulaire de 39 enfants bilingues et de 43 de leurs camarades unilingues à l’âge de 24 mois, puis de nouveau à 31 mois.
Au cours de la seconde évaluation, les experts ont également fait exécuter une série de tâches aux jeunes participants pour mettre à l’épreuve et tester leur flexibilité cognitive ainsi que leur capacité de mémorisation.
L’étude, publiée dans la revue Journal of Experimental Child Psychology, avance que les enfants qui sont les plus exercés à l’alternance entre les langues anglaise et française démontrent des capacités mentales encore plus grandes.
Le bilinguisme serait-il bon pour le cerveau de nos enfants?
CBCFR_Reportage_2-20191217-WRF20
Bilingue un jour, mais pas bilingue pour toujours, selon Statistique Canada
Le fait de pouvoir parler français en jeune âge n'est pas forcément un talent qui se maintient avec les années, particulièrement pour les jeunes vivants hors Québec.
Dans ces régions du pays, seulement 65 % des jeunes qui étaient bilingues en 2006 l’étaient encore 10 ans plus tard, lorsque sondés en 2016.
Hors Québec toujours, les adolescents âgés spécifiquement de 14 à 17 ans en 2006 présentaient les taux de maintien du bilinguisme les plus faibles au Canada. Dans ce groupe d’âge, seulement 50 % des adolescents de langue maternelle anglaise qui étaient bilingues en 2006 l’étaient toujours 10 ans plus tard.
– À l’extérieur de la province du Québec, tous âges confondus, moins de 10 % de la population canadienne est bilingue (9,7 %).
– La province du Québec fournit 57 % de toute la population bilingue canadienne (3,3 millions de personnes, soit plus de 42 % de la population québécoise), et l’Ontario 23 % (1,4 million)
– En ajoutant le Nouveau-Brunswick,
12/17/2019 • 9 minutes, 4 seconds
Google mise sur Montréal au cœur des jeux et de l’intelligence artificielle
Pourquoi la rage au volant semble-t-elle rugir à tous les coins de rue?
La police de Montréal est revenue sur les lieux mardi d'un incident apparent de rage au volant qui s'est terminé lundi après-midi par un coup de feu.
(Mathieu Wagner/Radio-Canada)
Selon un porte-parole de la police, les enquêteurs se sont rendus dans les entreprises pour avoir accès à leurs images vidéo, ce qui leur permettra peut-être de voir le numéro d'immatriculation du véhicule suspect et de comprendre la séquence des événements qui a mené à la fusillade, en plein après-midi, au coeur de Montréal.
Un homme de 23 ans conduisant une camionnette de livraison a été atteint par un coup de feu tiré par le conducteur d'un autre véhicule sur une voie de desserte de la principale autoroute traversant l'île de Montréal d'ouest en est.
L'assaillant s'est enfui, tandis que la victime a subi des blessures graves, mais non mortelles.
La police traite toujours la fusillade comme un cas de rage au volant. Le véhicule du suspect était une voiture blanche à quatre portes, selon la police. Le tireur est toujours en fuite.
Un Canadien sur trois auteurs de rage au volant au moins une fois par mois
(iStock)
Selon un sondage d’une compagnie d’assurance, réalisé en 2015, les cas de rage au volant au pays font de plus en plus partie de la routine.
L’enquête réalisée pour le compte de State Farm révélait que les facteurs déclencheurs chez les automobilistes canadiens sont le talonnage de trop près (30 %), la distraction au volant (22 %) et le fait de se faire couper (22 %).
« Le développement accru des banlieues et un manque d’infrastructures de transport conduisent à l’augmentation de la congestion sur les routes canadiennes et des cas de rage », indiquait John Bordignon, porte-parole de State Farm.
« En plus du trafic, ce qui peut conduire à la frustration pour les conducteurs, ce sont les choses qui s’ajoutent en route comme la météo et la construction. On peut comprendre comment les émotions peuvent rapidement dégénérer en rage au volant », a-t-il précisé.
Un phénomène en pleine croissance au Canada
(iStock)
Les cas de rage au volant seraient en augmentation au pays à en croire les différentes causes qui se retrouve devant les cours de justice au pays. La Police provinciale de l'Ontario (OPP), par exemple, a des statistiques internes sur les cas de rage au volant.
Les situations sont pourtant souvent tellement subjectives et sous-déclarées que ces statistiques de l'OPP ne sont pas rendues publiques parce qu'elles ne donnent pas une idée exacte de ce qui se passe.
Souvent, la rage au volant ne provoque que de petits accrochages. La rage au volant, ce n'est pas forcément les situations où les automobilistes sortent de leurs véhicules et se battent. Ce n'est que lorsque les gens sont gravement blessés, comme à Montréal lundi, que les cas de rages au volant sortent clairement de l'ombre.
C'est exactement ce qui est arrivé récemment à Kingston, une ville à mi-chemin entre Toronto et Montréal, quand un homme est sorti de son véhicule pour aller mordre un piéton sur le nez.
Pourquoi la rage au volant semble-t-elle surgir plus facilement?
FR_Reportage_2-20191204-WRF20
Les Canadiens mordent à pleines dents dans la rage au volant. Sauf au Québec?
La rage au volant est un phénomène en progression au Canada, mais on dirait bien que les Québécois sont plus calmes et tolérants que les autres Canadiens. En fait, les Québécois seraient, selon leurs dires, les conducteurs les moins enragés du Canada.
Un sondage commandé, il y a quatre ans par le magazine autoTRADER auprès de 1500 automobilistes canadiens, révélait que 47 % des Québécois sondés affirmaient qu’ils ignoraient tout simplement les conducteurs qui manquent de courtoisie à leur endroit.
Toujours selon le même sondage, les Québécois se disaient aussi moins prompts à ressentir de la rage au volant. Seulement 30 % des Québécois interrogés affirmaient déjà avoir ressenti un tel sentiment.
Au Canada,
12/6/2019 • 5 minutes, 13 seconds
Les commerçants canadiens sont emballés par nos cadeaux de Noël cette année
À l'approche de la saison des fêtes de Noël et de la nouvelle année, l'humeur est bonne dans les magasins petits et grands du pays en ce moment à écouter les témoignages des commerçants.
Le plus beau cadeau qui leur est offert provient de la Banque du Canada qui a décidé mercredi de ne rien changer à sa politique de taux directeur très bas à 1,75 %.
Et, bien sûr, il y a l'appétit des consommateurs canadiens qui ne faiblit pas, malgré un endettement élevé. Le temps enneigé des derniers jours, dans l'est du pays particulièrement, inciterait les consommateurs à être encore plus dans l'esprit du temps des fêtes.
Les commerçants notent en plus une diminution du nombre de Canadiens qui se rendent aux États-Unis pour faire leurs achats. Aussi, il y a une augmentation correspondante dans les magasins pour les touristes américains qui trouvent des aubaines chez nous sur des articles chinois qui ne sont pas frappés par les tarifs de Donald Trump.
Les chiffres définitifs des ventes au détail pour la période des Fêtes ne seront dévoilés qu'au début de la nouvelle année, mais il y a plusieurs signes qui laissent penser que les consommateurs canadiens sont de bonne humeur.
(Radio-Canada)
Des consommateurs de bonne humeur, pour le moment
L'économie canadienne s'est refroidie au troisième trimestre, selon Statistique Canada, mais les consommateurs ne sont pas encore frileux.
Les chiffres publiés la semaine dernière par Statistique Canada montrent que le secteur de la consommation a bien résisté aux inquiétudes d'un ralentissement économique et d'une baisse globale à 1,3 % de la croissance du PIB canadien qui serait liée surtout à une baisse des exportations principalement aux États-Unis.
Les achats en ligne sont notamment plus nombreux que jamais. Pourtant, ce serait là où les Canadiens courent le plus de risques et qu'ils sont exposés aux trucs de plus en plus sournois de certains commerçants.
Méfiez-vous des sites web qui augmentent les prix au cours d’une même visite.
Certains sites vont gonfler à la hausse les prix d’un article au fur et à mesure que le consommateur poursuit sa visite sur ce site. C'est la grande tendance en ce moment.
Les consommateurs qui constatent ces hausses ne s’attendent pas à de telles fluctuations de prix et les imputent la plupart du temps à une erreur d’affichage sur le site web. En fait, ces changements sont pilotés par le système de dépistage de l’adresse IP des visiteurs et des algorithmes de plus en plus sophistiqués.
Pensant faire une bonne affaire, des acheteurs en ligne vont en vérité être la proie d’une combinaison d’astuces visant à leur faire croire qu’ils ont réalisé l’aubaine de l’année, et pourquoi pas, celle du siècle.
D'autres astuces sont déployées pour tromper les consommateurs pressés...
FR_Reportage_2-20191205-WRF20
Les consommateurs canadiens envoient des signaux contradictoires
Cliente dans un magasin de jouets au Québec PHOTO : RADIO-CANADA / ÉMÉLIE RIVARD-BOUDREAU
Le Conseil canadien du commerce de détail révèle que 18 % des Canadiens prévoient dépenser moins que par le passé. Mais ce ne serait pas la première fois que les consommateurs se mentent à eux-mêmes.
Les chiffres de l'année dernière montrent que 27 % des personnes interrogées ont fini par dépenser plus en 2018 qu'elles ne l'avaient prévu et que seulement 6 % en vérité ont fini par dépenser moins.
Les Canadiens prévoient cette année de dépenser 792 $ pour la période des Fêtes alors que les Québécois comptent dépenser 503 $, selon un sondage Léger marketing pour le compte du Conseil canadien du commerce de détail.
Cet écart peut s’expliquer par la différence entre le revenu moyen par habitant des Québécois et leur niveau de taxation et ceux du reste du Canada. Le revenu par habitant avant taxes et impôts des Québécois est de 18 % moins élevé que la moyenne canadienne, soit 42 436 $ pour le Canada et 34 810 $ pour le Québec.
12/5/2019 • 4 minutes, 31 seconds
Mini-réacteurs nucléaires modulaires : trois provinces fusionnent leurs efforts
La présidentielle en Algérie ne stoppera pas la contestation, selon un expert
L'élection présidentielle du 12 décembre en Algérie est la seule solution à la crise politique pour les tenants du pouvoir dans ce pays, l'état-major de l'armée et la présidence par intérim.
Pour le mouvement populaire (le Hirak, en arabe) et les membres d'Ibtykar, un mouvement citoyen qui œuvre pour l'installation de la démocratie en Algérie, cette élection ne « réglera pas la crise puisqu'elle fait partie du calendrier du système » en place depuis l'indépendance.
Pour discuter de cette élection qui devrait se tenir dans une dizaine de jours et à partir de la semaine prochaine pour les Algériens de l'étranger, des adhérents du mouvement Ibtykar et des membres de la diaspora algérienne au Canada ont organisé samedi dernier, à Montréal, une table ronde ayant pour titre : L'impossible élection, perspective sur l'Algérie post 12/12/2019.
Le panel a permis au public de passer en revue les neuf mois de cette contestation populaire commencée le 22 février et qui a poussé l'ex-président Abdelaziz Bouteflika à démissionner.
Ainsi, pour l'activiste Sabeha Hebib, la « révolution du sourire » a permis aux Algériens de se réapproprier leur citoyenneté.
Elle a aussi permis, selon l'activiste Amine Menadi, de voir l'émergence d'une nouvelle élite très active sur les réseaux sociaux et la disqualification de l'élite traditionnelle. D'ailleurs, il rappelle que les autorités, pour affaiblir le mouvement populaire, procèdent à des arrestations ciblées. Et 70 % des personnes arrêtées sont les étudiants.
Quid du 13 décembre, le lendemain de l'élection?
« Cette élection donnera un Bensalah bis», Amine Menadi
Abdelkader Bensalah est le président intérimaire qui devait remplacer, pour un maximum de 90 jours, l'ex-président Bouteflika le lendemain de sa démission le 2 avril dernier.
De son côté, le troisième panéliste, Raouf Farrah, géopolitologue et coordinateur du mouvement Ibtykar au Canada, s'attend à ce que la contestation ne s'arrête pas au lendemain de l'élection qui coïncide avec un vendredi, jour de manifestations populaires en Algérie.
En entrevue à Radio Canada International, il explique que « la mobilisation citoyenne sera massive et nationale avec un Hirak toujours aussi déterminé et avec la même constance, la même force à mettre fin à ce régime qui, aujourd'hui, est aligné pour imposer une élection présidentielle que l'écrasante majorité des Algériens rejette. »
(Écouter l'entrevue avec le géopolitologue Raouf Farrah, enregistrée samedi dernier lors de l'événement - 6 minutes 53 secondes)
FR_Entrevue_2-20191202-WIF20
« Si nous nous retrouvons dans un scénario où l'élection du 12 décembre est organisée, le président qui sera choisi par le régime et non par les Algériens sera un président qui ne pourra pas gouverner les destinées du pays, ni imposer les changements majeurs qu'exige la situation actuelle, ni satisfaire les revendications du Hirak » - Raouf Farrah, géopolitologue et coordinateur d'Ibtykar Canada
En complément :
« La tentation autoritaire de l’armée algérienne ne passera pas », selon le politicien algérien Said Sadi
Algérie : « Tout le monde doit partir, pas seulement les têtes d’affiche »
L’art pour soutenir la révolution du sourire en Algérie
12/2/2019 • 6 minutes, 54 seconds
Pour oublier l’amiante, mauvaise pour la santé, Asbestos va changer de nom
Une ancienne ville minière du Québec dont le nom apparaît ostracisé internationalement demande à ses 7000 résidents de soumettre des suggestions pour qu'elle puisse se choisir un nouveau nom en 2020.
La petite capitale mondiale de l'extraction du dangereux minerai qui serait responsable aujourd'hui au Canada du tiers de toutes les maladies pulmonaires liées au travail tente de changer de nom et d'image pour relancer son économie locale.
La respiration des fibres d'amiante peut être mortelle et causer différents types de cancer qui tuent des dizaines de milliers de personnes chaque année dans le monde.
La ville d'Asbestos et l'ancienne mine d'extraction du minerai sont situées à environ 150 kilomètres à l'est de Montréal.
Un nom maléfique qui ne peut être blanchi
PHOTO : RADIO-CANADA / JEAN-FRANÇOIS DUMAS
Les responsables de la ville affirment que le nom ne cause que des ennuis et qu'il est temps pour un changement.
Ce nom de la ville vient du mot anglais pour l'amiante, asbestos ou « asbeste » en ancien français, lui-même étant à l'origine un mot grec signifiant : incombustible.
« Il y a vraiment une perception négative au sujet de l'amiante », déclare le maire Hugues Grimard à CBC News, faisant référence au minerai largement interdit dans les pays développés et qui a été extraite dans cette région du Québec pendant plus d'un siècle.
« Nous avons perdu des entreprises qui ne veulent pas s'établir ici à cause du nom », ajoute-t-il.
Il explique qu'un jour, dans l'Ohio, un homme engagé dans le développement économique a refusé de saisir une carte d'affaires municipale à cause du nom de la ville.
Au cours des dernières années, les fonctionnaires ont essayé d'améliorer l'image de la ville avec un nouveau slogan et de nouvelles couleurs. Mais, malgré tous leurs efforts, le nom est chargé de connotations négatives, conclut le maire.
La ville d'Asbestos avec ses montagnes de résidus miniers Photo : Radio-Canada
Un changement de nom annoncé mercredi sur Facebook
L'annonce sur le réseau social a rapidement suscité des centaines de commentaires, certains soutenant l'idée et d'autres s'élevant contre la démarche du conseil municipal.
Plusieurs ont qualifié cette idée d'absurde ou d'insulte à l'histoire de la ville, mais Alain Perron-Grondin, de la ville voisine de Thetford Mines, était parmi ceux qui ont exprimé leur appui. Il l'a décrit comme un « geste courageux et logique ».
D'autres ont suggéré une gamme de noms de remplacement, du sérieux à l'humoristique. Parmi les suggestions, mentionnons Ville des Trois-Lacs, Nobestos, Amianteville, Asbestos 2.0 et Poumontousse.
Interdiction de l’amiante au Canada depuis 2018, mais en partie
Le Canada interdit maintenant l’amiante dans les nouvelles constructions et les rénovations. Ottawa a toutefois été lent à reconnaître les menaces posées par l’amiante, peut-être parce que pendant très longtemps, il se retrouvait au cœur du développement économique du Québec, en particulier.
Les mines d’amiante ont été exploitées au pays de la fin des années 1800 jusqu’en 2011.
De nouvelles règles ont donc été adoptées par le Canada en 2018 concernant l'amiante, mais elles contiennent plusieurs exemptions... Une des exemptions va permettre l’exploitation de montagnes de résidus miniers qui contiennent encore jusqu’à 40 % de dangereuses fibres d’amiante.
Le gouvernement québécois a récemment confié un mandat d’enquête au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) visant à déterminer de manière scientifique si les 800 millions de tonnes de déchets laissés par l’industrie de l’amiante peuvent être commercialisés ou non de manière sécuritaire.
Voyez comment cette exemption au règlement sur l’interdiction de l’amiante au Canada promet cependant de relancer les économies des villes de Thetford Mines et d’Asbestos au Québec…
FR_Reportage_2-20191128-WRF20
Scientifiques et médecins du monde pressent le Québec à renoncer à l’a...
11/28/2019 • 4 minutes, 39 seconds
La taxe sur la tonne de carbone au Canada devra peser 20 fois plus d’ici 10 ans
Le plan fédéral de tarification du carbone – qui exclut le Québec et la Colombie-Britannique parce qu'ils ont déjà leurs propres systèmes – prévoit en ce moment une augmentation progressive de seulement 10 $ par année pour atteindre 50 $ la tonne de carbone en 2022. Or, une commission recommande une augmentation encore plus substantielle.
Alors que la nouvelle taxe sur le carbone coûte 20 $ la tonne cette année, la Commission de l’écofiscalité du Canada propose de la faire bondir à 210 $ d'ici 2030.
Ce bond de géant équivaudrait à ajouter par exemple 40 ¢ de plus au litre d'essence à la pompe. Mais il serait le sacrifice le moins coûteux pour garantir qu'Ottawa respecte ses propres cibles de réduction de gaz à effet de serre (GES), en supposant que le gouvernement mise uniquement sur la taxe carbone pour y arriver.
La Commission de l’écofiscalité ajoute que le développement technologique et l’innovation n’ont pas été pris en compte dans son analyse dévoilée mercredi, ce qui veut dire que ses résultats « surestiment probablement l’augmentation requise » de la taxe sur le carbone d’ici une décennie.
Cela dit, la commission est d'avis que « le prix du carbone actuellement en vigueur doit augmenter de manière significative si le Canada veut atteindre sa cible de 2030 ».
Plus tôt cette année, en juin, le directeur parlementaire du budget du gouvernement canadien, Yves Giroux, laissait entrevoir une augmentation moitié moins élevée, soit 102 $ la tonne en 2030 comme l'indique ce graphique.
À quelques mois de la tenue des élections, l’ancienne ministre de l’Environnement Catherine McKenna avait laissé un flou sur la suite des choses.
Elle avait indiqué que s’il y avait une hausse après 2022, cette possibilité ne se manifesterait qu'au terme d’une négociation avec les provinces et seulement lors d'un troisième mandat d'un gouvernement libéral de Justin Trudeau.
Allez-vous vouloir ou pouvoir payer 40 ¢ de plus le litre d'essence?
Selon le Fonds monétaire international (FMI), selon le directeur parlementaire du budget (DPB) et maintenant selon la Commission de l’écofiscalité du Canada, la taxe carbone serait la meilleure option pour lutter contre les changements climatiques. PHOTO : CBCFR_Reportage_2-20191127-WRF20
Une hausse aux conséquences politiques majeures
Multiplier par 20 le coût de la taxe carbone. Voilà la stratégie potentiellement explosive et la principale conclusion à laquelle arrive la Commission de l’écofiscalité du Canada, mandatée pour trouver les politiques climatiques les plus efficaces par rapport aux coûts afin de réduire les émissions de GES.
Cette commission, constituée d'économistes et d'ex-premiers ministres, a analysé divers scénarios : le régime actuel de tarification sur le carbone, la réglementation extensive et les subventions, puis la réglementation de l’industrie et des subventions. Or, selon elle, si « la hausse du prix du carbone au Canada pouvait se révéler difficile sur le plan politique », il s’agit de la meilleure façon d’atteindre les cibles canadiennes « au coût le plus bas possible pour l’économie ».
La lutte pour savoir si les libéraux ont l'intention d'augmenter la taxe sur le carbone est devenue un enjeu au cours de la récente campagne électorale, Andrew Scheer et ses conservateurs qualifiant cette mesure de « taxe néfaste pour l'emploi » et promettant de la supprimer si elle est adoptée.
Augmentation de la taxe, mais diminution des impôts?
Le coût pour une famille canadienne de la taxe sur le carbone à son niveau actuel de 20 $ est de 240 $. Lorsqu'il a présenté son plan de tarification du carbone, le gouvernement fédéral a offert des rabais pour couvrir ces coûts supplémentaires pour les ménages.
Si la taxe devait atteindre les 210 $ en 2030, la commission estime cependant que « les provinces devraient envisager de réduire l’impôt sur le revenu des entreprises et des particuliers ».
La taxe sur le carbone pour les nuls...
11/27/2019 • 4 minutes, 47 seconds
Nouvelle affaire d’E. coli dans la laitue américaine vendue aux Canadiens
Les consommateurs canadiens font face à la quatrième alerte de contamination à l'E. coli en deux ans liée à de la laitue romaine américaine vendue au Canada.
Il y a de quoi voir rouge pour les consommateurs qui affectionnent la tendre laitue verte. Pour la quatrième fois durant cette courte période de temps, l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) conseille donc aux Canadiens de ne pas consommer de la laitue romaine provenant des États-Unis.
Pour le moment, contrairement aux autres alertes, l'ASPC ne relève pas de contamination en masse des consommateurs, mais elle dit avoir recensé le cas d'un Canadien malade infecter par la souche d'E. coli détectée par les autorités sanitaires américaines.
Bien qu'il n'y ait pas d'éclosion d'E. coli au Canada, les responsables de la santé publique des États-Unis signalent de nombreux malades dans plusieurs États reliés à la laitue cultivée à Salinas en Californie.
Ces responsables mènent l'enquête sur une éclosion d'infection à l'E. coli et concentrent leur attention sur la région de Salinas et sur des lots de laitue cultivés dans cette région et qui ont notamment été exportés au Canada.
La laitue qui tue : plus de peur que de mal pour le moment
De la laitue romaine américaine PHOTO : ASSOCIATED PRESS / PAUL SAKUMA
Par prudence, l'Agence de la santé publique du Canada demande aux Canadiens de ne plus consommer, vendre ou servir de la laitue romaine provenant de cette région, conseil qui ne vise pas la laitue romaine produite en serre à ce moment-ci de l'année au pays.
Selon les analyses en laboratoire effectuées par les autorités américaines, le cas signalé au Canada est génétiquement similaire aux cas recensés pendant les éclosions d'infection qui sont survenus en 2017 et en 2018.
Au printemps 2018, cinq Américains en sont morts. Ces éclosions avaient fait quelques dizaines de victimes canadiennes, principalement au Québec, en Ontario, au Nouveau-Brunswick et en Colombie-Britannique.
Ces éclosions à répétition, bien que d'origines américaines, avaient énormément fait de torts aux producteurs canadiens. Ce n'est que récemment qu'ils ont pu rétablir des prix de vente plus élevés pour leurs produits.
Devrait-on encore faire confiance aux produits américains?
Un équipage récolte de la laitue romaine en Californie le 3 mai 2017. MICHAEL FIALA / REUTERSFR_Reportage_2-20191126-WRF20
Il existerait des moyens d’améliorer la salubrité des laitues et légumes
Irrigation de laitue romaine en Californie (AP)
Il existe des moyens d'améliorer la sécurité alimentaire, selon les experts. L'une des causes du problème, selon eux, est la façon dont la romaine est généralement cultivée dans les champs irrigués.
Dans une entrevue accordée à CBC News, Timothy Lytton, professeur de droit à la Georgia State University et auteur du nouveau livre Outbreak : Foodborne Illness and the Struggle for Food Safety, estime que le problème est qu'E. coli est endémique.
Le problème se trouve dans les sources d'irrigation en surface, comme dans la vallée de la Californie et en Arizona, qui fournissent la plupart des légumes à feuilles vendus au Canada en ce moment.
« Il s'agit d'un problème extrêmement difficile [à contrôler], en partie à cause de la proximité des exploitations d'alimentation animale, qui constituent une industrie importante dans ces régions, et de la croissance des légumes-feuilles », explique le professeur Lytton.
Depuis l'éclosion de la souche O157:H7 d'E. coli dans les bébés épinards en 2006, l'industrie des fruits et légumes a fait des progrès dans la recherche de voies de contamination, dit-il.
« Mais l'industrie a moins bien compris comment l'eau d'irrigation doit être propre pour réduire le risque de contamination microbienne à un niveau acceptable », ajoute-t-il.
Il conclut que l'irrigation à l'eau du robinet réduirait probablement le danger, mais elle serait extrêmement coûteuse et peu pratique.
11/26/2019 • 3 minutes, 45 seconds
Priorité Chine pour le nouveau ministre canadien des Affaires étrangères
Les deux Canadiens détenus en Chine depuis 11 mois dans la dispute entourant l'affaire de la compagnie chinoise Huawei constituent une « priorité absolue », affirme le nouveau ministre des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne.
Michael Spavor et Michael Kovrig sont tous deux détenus en Chine avec un accès consulaire limité. (Associated Press/International Crisis Group/Canadian Press)
Rappelons que Michael Kovrig et Michael Spavor sont tous les deux détenus sans inculpation depuis décembre 2018 en représailles apparentes à l'arrestation à Vancouver par la GRC de Meng Wanzhou, la responsable des services financiers de Huawei.
Le ministre Champagne venait tout juste d'être fraîchement assermenté, la semaine dernière, qu'il s'est retrouvé propulsé au Japon pour participer à la réunion du G20. Il a eu l'occasion de le faire savoir clairement à son homologue chinois lors d'une rencontre de près d'une heure.
François-Philippe Champagne a expliqué dimanche qu'il avait abordé la question de la « profonde préoccupation du Canada au sujet des cas de Michael Spavor et Michael Kovrig lors d'une rencontre bilatérale avec le ministre chinois Wang Yi.
« Il y avait une réceptivité à l'égard de la préoccupation du Canada », indique M. Champagne, qui n'a pas divulgué cependant les détails de cette conversation avec M. Wang.
« Vous pouvez probablement déduire du fait que nous avons eu près d'une heure de discussion que c'était une discussion de fond », a-t-il ajouté. Les deux hommes se sont engagés à poursuivre leurs discussions sur cette question.
M. Champagne, à droite, s'est entretenu pendant près d'une heure avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi. (Kim Kyung-Hoon/Reuters)
Formés à ses nouvelles fonctions grâce aux voyages
François-Philippe Champagne semble s'être préparé depuis longtemps à ses nouvelles fonctions ministérielles.
Avant 2016, avant sa première élection fédérale, il avait passé de nombreuses années de sa vie à l'étranger. Il y a eu ces cinq ans où il a vécu en Italie, alors qu’il s'y était rendu pour un simple et court voyage d’affaires. Il a appris l'Italien.
Quant à l'anglais, ce polyglotte a parfait ses connaissances à Cleveland, aux États-Unis, où il a étudié le droit américain. Puis il a vécu en Suisse et en Angleterre avant de revenir au Québec en 2015.
Dans une entrevue accordée à Radio-Canada, il y a quelque temps, il concluait : « Je suis celui qui a vu le Canada à l’étranger. Je suis en mesure aujourd’hui de comprendre comment on est vus. »
Qui est ce Québécois nouveau ministre canadien des Affaires étrangères?
François-Philippe Champagne Photo : Radio-Canada / Cécile GladelFR_Reportage_2-20191125-WRF20
Les 12 défis du nouveau ministre canadien des Affaires étrangères
Jocelyn Coulon, expert en politique étrangère, explique qu’en tant qu'ancien ministre du Commerce international, M. Champagne comprend l'importance d'établir des relations économiques avec l'Inde pour diversifier le commerce international du Canada.
Selon M. Coulon, il semble que François-Philippe est pus ouvert au dialogue avec la Russie que la précédente ministre Chrystia Freeland, qui était une fervente partisane de l'Ukraine et que le Kremlin avait inscrite sur la liste des politiciens canadiens interdits de voyage en Russie.
« On oublie trop souvent que le Canada n'a que deux voisins, les États-Unis et la Russie, qui sont deux grandes puissances, indique M. Coulon. La Russie et le Canada contrôlent 75 % de l'Arctique, nous devons donc avoir un dialogue constructif avec la Russie et j'espère que M. Champagne sera en mesure de faire pression pour cela. »
LISEZ LA SUITE : La Chine n’est pas un adversaire du Canada, avance notre ministre de la Défense...
Le ministre de la Défense Harjit Sajjan affirme qu’il ne voit pas la Chine comme un adversaire, malgré les tensions autour de la détention de deux ressortissants canadiens en sol chinois et ce dans la foulée de l’arr...
11/25/2019 • 4 minutes, 4 seconds
Des pans de l’économie canadienne ébranlés par la grève au CN
La moitié de toutes les marchandises transportées au Canada l'est par train. Et de ce total, 60 % sont acheminés par les trains du Canadien National (CN). Ses chiffres montrent bien les répercussions possibles de cette grève déclenchée mardi sur l’économie du pays.
L'agriculture est particulièrement vulnérable. C'est vrai dans les Prairies canadiennes à l'ouest du pays, où 50 % de tous les élévateurs sont desservis uniquement par le CN. Ils sont donc paralysés pendant la grève. Les élévateurs portuaires de Vancouver sur lesquels on mise pour le chargement de navires et l’exportation du grain à l’international sont sérieusement touchés.
Les producteurs ne sont pas payés et leur grain est condamné à rester dans les entrepôts et à perdre de la valeur.
Les élévateurs à grain sont une étape entre l'acheminement ferroviaire du grain et son exportation. PHOTO : RADIO-CANADA / RON BOILEAU
Actuellement, au Québec, 70% du maïs est encore dans les champs
La situation se complique aussi dans l'est du Canada, où une tempête de neige précoce, la semaine dernière, comme on n’en avait pas vu depuis 1968, a considérablement aggravé le sort d’agriculteurs.
Les producteurs agricoles, qui avaient déjà peine à faire leurs récoltes en raison de cette neige hâtive, s’interrogent. Auront-ils le propane nécessaire pour faire sécher leurs grains et chauffer les bâtiments où se trouve leur bétail? Or, le maïs récolté cette année est très humide et nécessite un temps de séchage beaucoup plus long pour pouvoir être entreposé en toute sécurité.
L’interruption de transport ferroviaire devait en principe épuiser d’ici jeudi 80 % des réserves de propane au Québec selon l’Association québécoise du propane (AQP).
Le groupe des Producteurs de grains du Québec a d’ailleurs écrit une lettre au premier ministre Justin Trudeau pour réclamer des solutions et des actions sur cette question très urgente.
70 % des champs de maïs au Québec n'auraient pas encore été récoltés. PHOTO : RADIO-CANADA FR_Reportage_2-20191121-WRF20
L'industrie du bois, elle aussi, s'échauffe
La grève au CN nuit à la chaîne d'approvisionnements de plusieurs entreprises liées aux commerces du bois principalement au Québec et en Colombie-Britannique.
Produits forestiers Résolu (PFR) possède ou exploite quelque 40 installations ainsi que des actifs de production d’électricité aux États-Unis et au Canada. Elle commercialise ses produits dans près de 70 pays. Cette multinationale doit faire face à une augmentation des coûts de production et à un certain casse-tête logistique en ce moment.
PFR utilise la voie ferroviaire pour effectuer la livraison de ses produits et également pour approvisionner ses usines. Le papier et la pâte sont notamment livrés par train.
Le directeur principal aux affaires publiques et relations gouvernementales pour PFR, Karl Blackburn, est préoccupé par cette grève qui demande beaucoup d’ajustement dans le fonctionnement des usines.
L'usine Saint-Félicien au Québec de Produits forestiers Résolu Photo : Radio-Canada
Quand le pétrole de l'Ouest canadien cesse de couler...
L'Association canadienne des producteurs pétroliers est également inquiète de la tournure des événements, étant donné que la capacité des oléoducs pouvant transporter du pétrole de l'Ouest canadien n'est déjà pas suffisante.
Le transport de pétrole par camion est impensable vu les coûts de déplacements sur de grandes distances au Canada et vu la pénurie chronique de chauffeurs de camion dans tout le Canada.
Pas question pour le moment d'intervenir
Travailleurs du Canadien National en grève au Manitoba (RADIO-CANADA)
Les négociations pour parvenir à un contrat de travail se poursuivent. En l'absence d'une loi spéciale du gouvernement canadien advenant un échec de ces pourparlers, les responsables de plusieurs secteurs de l'économie se disent nerveux et très inquiets.
Au sein d'un gouvernement libéral minoritaire,
11/21/2019 • 4 minutes, 37 seconds
Décès au Yukon du créateur du whisky avec un orteil humain, le Sourtoe Cocktail
(Downtown Hotel)
Le capitaine Dick Stevenson, inventeur dans les années 1970 du célèbre Sourtoe Cocktail, au Yukon, dans un hôtel de Dawson City, est décédé. Selon sa fille, Dixie Stevenson, il est décédé à Whitehorse tôt jeudi matin à l'âge de 89 ans.
Stephen Lancaster, le gérant de l’hôtel Dawson, où on continue de servir le fameux cocktail, explique que les clients du saloon Sourdough et les résidents de la petite ville arctique sont profondément attristés par la mort de Dick Stevenson.
Dick Stevenson, propriétaire de l'établissement, était connu sous le surnom de « Capitaine Dick ». Au sujet de sa spécialité qu'il avait servie à des dizaines de milliers de clients, il avait coutume de dire : « On peut le boire vite, on peut le boire lentement, mais les lèvres doivent toucher l’orteil. »
Le capitaine Dick Stevenson est assis chez lui dans cette photo datant de 2017 et il est entouré de souvenirs du Sourtoe Cocktail, soit un registre des membres du club et quelques orteils humains séchés. (Wayne Vallevand/CBC)
Une tradition qui a presque 50 ans
Le Dowtown Hotel à Dawson City
L'invention mondialement connue du capitaine Dick continue d'attirer des foules de braves assoiffés à l'hôtel Downtown de Dawson City.
Commandez-en un et vous obtiendrez un verre de whisky avec un vieil orteil humain noueux qui bouge dans le verre. Laissez l'orteil toucher vos lèvres et vous êtes dans le club Sourtoe avec un certificat pour le prouver.
Officiellement, plus de 93 000 clients sont aujourd'hui membres du « Sourtoe Cocktail Club » dont Dick Stevenson avait eu l’idée en 1973 après avoir trouvé un orteil humain gelé préservé dans un pot qui traînait dans un hangar qu’il venait d’acheter.
Découvrez les origines de la tradition du Sourtoe Cocktail et ce qu'en pensent les clients...
Décès de Dick Stevenson, l'inventeur du whisky servi avec un orteil humain, le Sourtoe CocktailFR_Reportage_2-20191118-WRF20
Capitaine Dick fait don de ses gros orteils!
Deux ans avant sa mort, il avait demandé que ses deux gros orteils soient préservés pour les prochaines tournées des clients de son hôtel. "Ils doivent encore attendre quelques années", avait-il dit en riant.
« Je suis presque sûre d'être la seule fille de toute l'histoire à devoir, selon la volonté de mon père, s'assurer que ses orteils sont enlevés et séchés. En fait, je suis en route pour le centre-ville. Je dois acheter des récipients et du sel à marinade », a dit Dixie Stevenson.
Elle indique que c'était le souhait le plus important de son père. Elle a des instructions détaillées sur la façon de procéder.
Elle explique que son père ne voulait pas de funérailles ni de service commémoratif. Il préférait que les gens fassent ce qu'ils voulaient, et peut-être même qu'ils lèvent un verre de whisky ou de Yukon Jack en son honneur.
Une cliente embrasse un orteil humain déshydraté tenu par Sue Taylor, «Toe Captain», avant d'être placé dans son verre et de boire le «Sourtoe Cocktail», à Dawson City, au Yukon, le dimanche 1er juillet 2018. (Photo CP)
RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Radio-Canada
11/18/2019 • 7 minutes, 33 seconds
Wexit : le mouvement pour la séparation de l’Ouest canadien s’accélère
Réunis dans un bar western du Boot Scootin' Boogie Dancehall, environ 700 sympathisants sont venus soutenir, samedi, le projet d'une sécession de l'ouest du Canada, surnommée Wexit.
« Nous nous séparons et c'est ce qui va se produire », a dit aux participants le dirigeant de Wexit Alberta, Peter Downing.
Rappelons que l'appui à la séparation de l'Ouest a explosé après la récente réélection du premier ministre Justin Trudeau dont la formation politique libérale a été largement évincée de la carte dans l'ouest du pays.
De la Colombie-Britannique, à l'ouest, au Manitoba, au centre du Canada, une grande partie de l'Ouest a rejeté le Parti libéral aux élections fédérales de 2019. PHOTO : RADIO-CANADA
La liste des points de discordes s’allonge
Les taxes sur le carbone, les formules de péréquation (sommes d'argent versées par le gouvernement central) et une « attaque directe des partisans de l'environnement contre l'industrie pétrolière de l'Ouest canadien » sont citées par Peter Downing comme quelques-uns des principaux griefs des séparatistes envers la fédération canadienne.
Près de 700 personnes ont pris part à l'événement, selon les organisateurs. PHOTO : RADIO-CANADA
« Nous ne nous laisserons pas diviser. Nous allons faire en sorte que l'Alberta redevienne une province formidable, et c'est à ce moment-là que nous nous sommes coupés de la sangsue qu'est l'est du Canada », a déclaré Peter Downing, avec une casquette de baseball bleue Make Alberta Great Again.
Si l'ouest du Canada devait se séparer du reste du pays, ce serait un long processus, car cette sécession devrait forcément passer par une négociation comme le Brexit...
Les drapeaux du Wexit sont visibles en Alberta depuis l'élection fédérale du 21 octobre 2019. PHOTO : ISTOCK / MARVIN SAMUEL TOLENTINO PINEDAFR_Reportage_2-20191104-WRF20
Le discours du Wexit ne s'arrête pas à la frontière de l'Alberta, mais déborde également sur les provinces voisines de la Saskatchewan et de la Colombie-Britannique.
Justin Trudeau réélu, mais dans un gouvernement minoritaire et un pays divisé
Justin Trudeau salue les partisans libéraux en compagnie de sa femme Sophie Grégoire avant de monter sur scène pour prononcer son discours de victoire. PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / PAUL CHIASSON
RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Danielle Kadjo, Marie Villeneuve, Patricia bitu Tshikudi et Emmanuelle Poisson de Radio-Canada
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11/4/2019 • 4 minutes, 22 seconds
Dinde et poulet trônent au sommet des viandes consommées
Lundi est jour férié au Canada et la tradition veut que le poulet, ou mieux encore, la dinde, se retrouve au centre de nos tables pour un repas en famille célébrant la fête de l'Action de grâce, la fin de la saison des récoltes.
Dans les années 70, le boeuf était la viande championne des fêtes et des célébrations au Canada avec une consommation moyenne annuelle de 37 kilos par Canadien comparativement à seulement 18 kilos aujourd'hui. Les kilos que le boeuf a perdus, le poulet les a gagnés. Les Canadiens consomment 25 kilos de poulet et de dinde chaque année.
Photo : Radio-Canada
Pas surprenant que le Canada soit devenu aujourd'hui le 12e producteur mondial de volaille et le 11e exportateur en importance.
Les récentes générations de poulet d’élevage au Canada ont été élaborées afin de produire plus de viande et non plus des œufs. Le métabolisme de cette volaille produit ainsi trois fois plus de viande que les poulets des années 1950-1960.
Ces poulets et dindons pèsent donc de plus en plus lourd, et ce dans tous les sens. Nos poulets canadiens en particulier ont pris quatre fois plus de poids qu’en 1957.
Une prise de poids lourde de conséquences
PHOTO : AGENCE CANADIENNE D'INSPECTION DES ALIMENTS
Les résultats d’une étude réalisée à l’Université de l’Alberta, dans l’Ouest canadien, confirmaient récemment cette croissance considérable du tour de taille de nos poulets d’élevage.
Lors d’une première grande pesée réalisée en 1957, les poulets canadiens pesaient en moyenne 905 grammes. Lors d’une seconde pesée réalisée 21 ans plus tard, les poulets avaient doublé de poids pour atteindre en moyenne 1800 grammes. Une dernière pesée plus récente indique qu’ils ont cette fois à nouveau doublé de poids pour atteindre en moyenne 4200 grammes!
Cette réorientation forcée est pourtant source de graves problèmes de santé, notamment des os, du cœur et du système immunitaire des poulets et des dindons qui éprouvent des difficultés importantes à se tenir sur leurs pattes.
Au Canada, le mieux-être des poulets fait l’objet d’un travail concerté entre les producteurs, les chercheurs, les associations de protection des animaux et les gouvernements…
Un casseau de poulet frit de la chaîne KFC (PFK au Québec) Photo : Getty Images / David Silverman FR_Reportage_2-20191009-WRF20
RCI avec La Presse canadienne et la contribution d’Isabelle Craig, Jean-Philippe Pleau, Michel C. Auger et Serge Bouchard de Radio-Canada
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10/14/2019 • 7 minutes, 14 seconds
Les allergies saisonnières s’aggravent pour les Canadiens des grandes villes
Bien que chaque saison d'allergie soit légèrement différente, le nombre d'échantillons d'allergènes annuels recueillis par les laboratoires de recherche en aérobiologie au pays – qui comptent et identifient les allergènes dans l'air au Canada pour une variété de clients – a augmenté dans plusieurs villes au cours des 15 dernières années.
Les données montrent que les niveaux de pollen augmentent partout au Canada, y compris à Calgary, Montréal, Toronto et Ottawa.
Si des millions de Canadiens souffrent d'allergies saisonnières, de nombreux citadins d'un bout à l'autre du pays, particulièrement dans les plus grandes villes que sont Montréal et Toronto, remarquent en ce moment une aggravation de leurs symptômes.
La tendance qui a commencé à se faire sentir au cours des dernières années semble s'accentuer. Et les experts du milieu de l'allergie confirment que les changements climatiques sont en grande partie à blâmer, la hausse des températures donnant un coup de fouet aux plantes productrices de pollen au Canada.
Les villes emprisonnent le pollen et le refont circuler
Non seulement les grandes villes sont-elles plus chaudes en moyenne que la campagne en raison des puits de chaleur créés par les toits goudronnés et les rues pleines d'asphalte, mais les politiques déficientes de plantation d'arbres et les grandes quantités de béton créent aussi des pièges à allergènes.
Selon l'allergologue torontois Mark Greenwald, lorsque le pollen touche le sol dans les régions rurales, il a aussi plus de chances de rester en place et de ne pas revenir dans l'air grâce à l'adhérence du sol et de la végétation humides. « En ville, il y a beaucoup de surfaces de béton dur où le pollen peut se déposer, poursuit-il. Quand le vent change, le pollen commence à bouger. »
Selon les chercheurs, il faut avertir les Canadiens urbains d'un océan à l'autre que les irritants atmosphériques devraient s'intensifier dans les années à venir et que les allergies saisonnières devraient s'aggraver...
Photo : iStock et archivesFR_Reportage_2-20190829-WRF20
Les allergies saisonnières au Canada en chiffres
Le pollen est l'un des déclencheurs les plus courants d'allergies saisonnières. Selon les chiffres de Statistique Canada, le pollen touche environ 40 % de toutes les personnes qui souffrent d'allergie saisonnière au pays. Les minuscules grains de pollen sont libérés par diverses plantes chaque printemps, été et automne.
Selon les données fournies à CBC News, une augmentation continue des grains de pollen par mètre cube d'air chaque année a été observée dans les centres urbains, notamment Montréal, Ottawa et Winnipeg.
À Calgary, par exemple, il y a eu l'un des pics les plus importants. Les grains de pollen annuels par mètre cube d'air sont passés de moins de 10 000 en 2000 à environ 25 000 en 2015.
La tendance est semblable au centre-ville de Toronto, où les taux actuels sont souvent bien supérieurs au niveau de pollen enregistré au début des années 2000.
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Crédit photo : AFP / AFP/Jesus Alcazar
RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Marie-Lou St-Onde, Patrick Masbourian, Marjorie April et Alain Gravel de Radio-Canada
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8/29/2019 • 2 minutes, 43 seconds
Microplastiques dans notre eau potable : faibles risques selon l’OMS
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que les microplastiques contenus dans l'eau, qu'elle soit en bouteille ou à la sortie du robinet, présentent un « faible risque » pour la population étant donné leurs niveaux relativement faibles.
L'OMS admet tout de même que des recherches supplémentaires sur leur ingestion sont nécessaires pour rassurer les consommateurs.
Bruce Gordon - OMS
La publication récente de résultats d'études sur la présence de particules de plastiques détectées dans l'eau suscite l'inquiétude du public, mais les données limitées semblent pour le moment rassurantes, affirme Bruce Gordon, du département de la santé publique, de l'environnement et des déterminants sociaux de la santé de l'agence des Nations unies.
La plus grande menace globale pour la santé dans le secteur de l'eau proviendrait en fait des agents pathogènes microbiens, y compris les déchets humains et animaux entrant dans les sources d'eau, qui causent des maladies diarrhéiques mortelles, en particulier dans les pays pauvres dépourvus de systèmes de traitement de l'eau, estime l'OMS.
Quelque deux milliards de personnes boivent de l'eau contaminée par des matières fécales. Cela cause près d'un million de décès chaque année, a ajouté M. Gordon. « Cela doit être l'objectif des régulateurs du monde entier, a-t-il dit.
Réagissant aux conclusions de l'OMS, Alice Horton, chercheuse en microplastiques au National Oceanography Centre en Grande-Bretagne, a déclaré : « Il n'existe pas de données disponibles montrant que les microplastiques présentent un risque pour la santé humaine, mais cela ne signifie pas nécessairement qu'ils sont inoffensifs. »
Ce qu'il arrive quand vous buvez du plastique
(Franck Fife/AFP/Getty Images)
Selon les plus récentes recherches sur le sujet, la majorité des particules de plastique dans l'eau ont un diamètre supérieur à 150 micromètres et finissent par être excrétées par le corps, tandis que les particules plus petites sont plus susceptibles de traverser la paroi intestinale et d'atteindre d'autres tissus et de s'y loger.
La pollution plastique est si répandue dans l'environnement que vous pourriez en ingérer cinq grammes par semaine, ce qui équivaut à manger une carte de crédit, selon une étude commandée par l'organisation caritative environnementale WWF International en juin dernier.
L'OMS ne recommande pas la surveillance systématique des microplastiques dans l'eau potable, mais elle croit que les futures enquêtes devraient se concentrer sur des questions telles que ce qui arrive aux additifs chimiques contenus dans les particules de plastique une fois qu'elles pénètrent dans le conduit gastro-intestinal des citoyens.
La réduction des plastiques à usage unique est sur toutes les lèvres
(Photo : /Mark Baker/THE CANADIAN PRESS/AP)
Plus tôt cet été, le Canada indiquait aux consommateurs son intention d’interdire, d'ici 2021, la vente et l’utilisation des produits en plastique à usage unique, comme les pailles, les cotons-tiges, les assiettes et les sacs.
Le gouvernement fédéral a procédé à un examen approfondi et dressé une liste des objets de consommation qui devront être interdits pour réduire ultimement les millions de tonnes de déchets de plastique qui finissent dans les océans chaque année.
Environnement et Changement climatique Canada affirme que les Canadiens jettent plus de 34 millions de sacs de plastique chaque jour. C’est un problème mondial parce que la plupart de ces sacs finissent dans les sites d’enfouissement et qu’ils peuvent prendre jusqu’à 1000 ans avant de se décomposer.
Voyez comment le Canada donne l'exemple et indique la marche à suivre
La prolifération des articles en plastique à usage unique, comme les bouteilles d'eau, les pailles et les emballages alimentaires, provoquerait un désastre écologique. Photo : iStock / Daisy-DaisyFR_Reportage_2-20190822-WRF20
Le Canada interdira la consommation des plastiques à usage unique dès 2021
8/22/2019 • 4 minutes, 58 seconds
Le camping comme outil d’intégration des immigrants dans la société canadienne
Pour s'intégrer à la société canadienne, il n'y a pas mieux que le camping. C'est ce que croit, dur comme fer, Adrienne Blattel, coordinatrice et fondatrice de l'association récréative Milton Parc à Montréal.
Dans le cadre de son programme Plein air interculturel, l'association organise des initiations au plein air.
« C'est ouvert à tout le monde, mais on essaie d'encourager les nouveaux arrivants plus particulièrement », explique Adrienne Blattel, rencontrée lors d'une initiation au camping organisée sur les berges du canal Lachine en collaboration avec Parcs Canada, l'agence gouvernementale canadienne de protection des parcs naturels.
Les apprentis avaient la possibilité de camper en plein cœur de Montréal. Parcs Canada leur avait concocté un riche programme d'initiation au camping et une foule d'ateliers allant du montage d'une tente à l'allumage sécuritaire d'un feu de camp sans oublier la guimauve en passant par la cuisine de camping.
Les tentes et matelas de sol étaient fournis. Il suffisait d’apporter un sac de couchage ou une couverture.
Initiation au rabaska sur le canal Lachine à Montréal - Photo : Houria Kechida
L'association a pu avoir un tarif de groupe à moitié prix, soit 44 $ par tente de 4 personnes, pour ceux qui se sont inscrits à travers ses services.
La clientèle ne s'est pas fait prier. Dès l'annonce de l'organisation du camping, les places se sont envolées comme de petits pains et l'organisatrice a dû négocier des tentes supplémentaires avec Parcs Canada.
(Adrienne Blattel, coordinatrice et fondatrice de l'association récréative Milton Parc répond aux questions de Samir Bendjafer)
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Les participants étaient des immigrants venus de plusieurs pays avec une forte présence de personnes originaires d'Afrique du Nord. « C'est très diversifié », selon Mme Blattel.
Moyennant une somme symbolique de 3 $, les participants ont pu aussi goûter aux plaisirs du canot en rabaska sur le canal Lachine.
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« Nous organisons ce camp en collaboration avec Parcs Canada. C'est vraiment pour donner aux nouveaux arrivants et à tous les Montréalais l'occasion d'essayer et de s'initier au camping pour la première fois », Adrienne Blattel, coordinatrice et fondatrice de l'association récréative Milton Parc
En complément :
Le site web de l'Association récréative Milton-Parc
Le calendrier des initiations au camping organisées par Parcs Canada
7/29/2019 • 7 minutes, 21 seconds
Le combat aux fausses nouvelles et la censure des démocraties
Outre le sermon ironique du président américain à son homologue russe lui demandant au G20 de ne pas intervenir dans les prochaines élections, Donald Trump a aussi proposé à Vladimir Poutine de se débarrasser des médias à travers cette boutade : « J’ai l’impression qu’il y a plusieurs médias ici. Qu’en pensez-vous? Il faut se débarrasser d’eux. Fausse nouvelle. » « Vous n’avez pas ce problème en Russie, » a-t-il lancé. Ce a quoi Poutine lui a répondu : « Si, si, si... nous avons le même problème. »
Trump aurait-il mis le doigt sur quelque chose? Les données d'un coup de sonde international mené du 21 décembre 2018 au 10 février 2019 dans 25 pays révélaient récemment que 9 Canadiens sur 10 avouent être tombés dans le piège des fausses nouvelles , 5 % affirmant même que cela leur arrivait " fréquemment ".
En comparaison, en moyenne, 86 % des citoyens dans tous les pays interrogés reconnaissaient avoir été victimes d'une fausse nouvelle. Le taux le plus élevé a été enregistré en Égypte (93 %), et le taux le plus bas au Pakistan (72%).
Selon ce sondage d'opinion publique international mené auprès de plus 25 000 internautes par la firme Ipsos pour le compte du Centre pour l'innovation dans la gouvernance internationale du Canada (CIGI), 52 % des Canadiens affirmaient que bien qu'ils tombent dans le piège des fausses nouvelles, ils le font rarement.
La donnée la plus forte révélée par ce sondage, c'est le niveau inégalé de la méfiance des Canadiens à l'égard des médias sociaux.
Le gros problème de crédibilité des médias sociaux
Interrogés sur les sources de fausses nouvelles, 68 % des répondants canadiens ont montré directement du doigt Facebook et 49 % ont cité YouTube. La télévision a été citée par 45 % des répondants canadiens, suivie de près par les " médias grand public " (43 %) et la presse écrite (35 %).
" Actuellement, les médias sociaux ont un gros problème d'image ", explique Fen Osler Hampson, directeur de la sécurité mondiale et de la politique du Centre pour l'innovation dans la gouvernance internationale du Canada.
Selon lui, cela va permettre aux gouvernements de s’immiscer dans leurs affaires et de réglementer s'ils ne prennent pas eux-mêmes des mesures plus strictes pour assainir leur acte.
Le gouvernement au Canada est maintenant confronté à deux questions : peut-il laisser les médias sociaux à eux seuls? Ou, risquerait-il par son intervention de verser dans la censure?
La France et l’Allemagne ont décidé de s’attaquer aux fausses nouvelles en proposant des lois contre ce que les deux pays européens nomment la « manipulation de l’information ». Mais au Canada, la situation se présente différemment. Photo : Reuters / Aly SongFR_Reportage_1-20190617-WRF10
Les Canadiens en faveur d'une intervention, mais pas d'un seul intervenant
Selon l'enquête Ipsos, près de la moitié des Canadiens (46 %) croient que le gouvernement devrait intervenir pour restreindre la propagation de fausses nouvelles.
Pourtant, quant à savoir qui devrait déterminer ce qui constitue une fausse nouvelle – les gouvernements, les réseaux sociaux, les utilisateurs eux-mêmes, les organisations internationales ou autre – la plupart des répondants croient que personne ne devrait être vraiment responsable de prendre cette décision.
Lorsqu'il est question du moyen à utiliser pour régler le problème, les Canadiens dans cette enquête se disaient plus susceptibles d'appuyer les entreprises de médias sociaux qui prennent des mesures comme la fermeture de comptes ou la suppression de fausses nouvelles plutôt que d'encourager le gouvernement à intervenir directement.
Photo : iStock
RCI avec les informations de Elizabeth Thompson de CBC News, La Presse canadienne et la contribution de Claude Bernatchez, Guillaume Dumas, Martine Bordeleau et Ismaël Houdassine de Radio-Canada
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7/1/2019 • 4 minutes, 24 seconds
La fierté des Québécois, le fleuve Saint-Laurent, va mal
De ses berges ou directement sur ses flots, les touristes d'ici et d'ailleurs admirent en cette saison estivale les étendues majestueuses du grand fleuve Saint-Laurent qui transperce le sud du Québec telle une flèche qui remonte vers la région des Grands Lacs au coeur du continent.
L'été est aussi la période de l'année privilégiée par les scientifiques pour examiner le fleuve et mesurer les pesticides, les produits chimiques et tous les rejets d'eaux usées dans lesquels se mélangent les coliformes fécaux et les produits pharmaceutiques. Or, les effets de la pollution s’accentuent.
Pas moins de 3 millions de Québécois boivent l’eau du Saint-Laurent. Au cours des 20 dernières années, la construction de plus de 600 stations d’épuration a permis de diminuer les rejets des municipalités de façon importante. Des problèmes persistent toutefois à certains endroits en raison des rejets de l’exploitation agricole ou de la contamination provenant des eaux usées non traitées.
François Guillemette - UQTR
L'une des analyses les plus poussées est celle réalisée par l'équipe du professeur François Guillemette, chercheur et professeur au Département de sciences de l'environnement de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) qui a étudié pendant deux étés le fleuve Saint-Laurent entre sa source dans les Grands Lacs et Sainte-Anne-de-la-Pérade à proximité de l'estuaire, une distance de plus de 1000 km.
Son premier constat est à quel point la bactérie E. coli s'est répandu dans le fleuve.
Les effets des rejets d’eaux usées, particulièrement de la Ville de Montréal sont plus persistants, que prévu.
Crédit photo : Radio-CanadaFR_Reportage_1-20190613-WRF10
Une nouvelle enquête scientifique en cours
Le professeur et cochef de mission, Gilbert Cabana Photo : Radio-Canada
Cet été, d'autres scientifiques comptent mesurer eux aussi les conditions du fleuve. Gilbert Cabana, du Département des sciences de l'environnement de l'UQTR, s'intéresse aux conséquences de la présence des résidus humains sur le fleuve Saint-Laurent.
« Ce qui nous inquiète beaucoup, c’est que l’état du fleuve change très rapidement en ce moment », explique le professeur.
Il explique que la bactérie E. coli a tendance par exemple à rester collée sur le bord du fleuve à proximité des endroits les plus visités par les touristes ou les baigneurs.
Par conséquent, 44 % de ces secteurs ne seraient pas plus propice à la baignade, alors que l’eau la plus pure se trouverait directement au centre de la voie navigable, en plein coeur du cours d'eau, là où circulent les grands navires.
Aide-mémoire…Le Saint-Laurent, fleuve gigantesque qui possède l’estuaire le plus large du monde, forme avec les Grands Lacs un réseau hydrographique qui s’étend sur 3790 km à l’intérieur de l’Amérique du Nord. Prenant sa source dans le lac Ontario, le fleuve est d’une longueur d’environ 1197 kilomètres et coule en direction nord-est jusqu’à Montréal, puis à Québec, où il va se jeter dans le golfe du Saint-Laurent. Le bassin hydrographique de ce fleuve occupe environ un million de kilomètres carrés, dont 505 000 kilomètres carrés se trouvent sur le territoire des États-Unis, et son débit moyen de près de 10 100 mètres cubes par seconde est le plus important du Canada. Sur le plan géologique, le Saint-Laurent est un fleuve jeune, dont le lit correspond à une brèche profonde dans l’écorce terrestre mise à découvert il y a quelque 10 000 ans lorsque les glaciers se sont retirés.
Une enquête internationale se mobilise
Une autre équipe de l'Université Laval évalue pour sa part les impacts de l'activité humaine et des changements climatiques sur le Saint-Laurent. Ils effectuent leur recherche sur le Saint-Laurent de Montréal à Gaspé en passant par le golfe du Saint-Laurent.
L'étude fait partie d'un effort multidisciplinaire international regroupant des chercheurs de cinq pays. L’équipe de l’Université Laval composée d’une trentaine de chercheurs et d’étudiants ...
6/24/2019 • 3 minutes, 28 seconds
Chocolat que c’est sucré! Nos enfants consomment encore trop de sucre
Maintenant qu'ils se sont bien gavés de chocolat, examinons les données fournies récemment par Statistique Canada concernant la consommation de sucre chez les Canadiens et Canadiennes de différents âges.
Il y aurait 10 fois plus d'enfants et d'adolescents obèses sur la planète aujourd'hui qu'il y a 40 ans Photo : getty images/istock
Selon cette enquête réalisée sur les habitudes alimentaires de plus de 45 000 Canadiens, âgés de 2 ans et plus, on apprend qu'ils consommaient l'équivalent de trois cuillères à thé de moins de sucre par jour.
La consommation quotidienne moyenne de sucres totaux en 2015 était ainsi de 101 grammes, comparativement à 104 grammes en 2004 chez les enfants de 2 à 8 ans, puis de 115 grammes, comparativement à 128 grammes, chez les enfants de 9 à 18 ans, et de 85 grammes, comparativement à 93 grammes, chez les adultes canadiens. Cent grammes de sucre correspondent à environ 24 cuillères à thé, soit près de 4 grammes de sucre par cuillères à thé.
Les boissons sucrées constituent toujours cependant la principale source de consommation de sucres chez les jeunes enfants (22 %) et 30 % chez les enfants plus âgés.
Nos enfants devraient manger moins de 25 grammes de sucres ajoutés par jour – Selon une recommandation de l’American Heart Association publiée dans le journal médical Circulation, les enfants, ceux qui ont moins de 18 ans, ne devraient pas consommer plus de 25 grammes de sucre ajouté par jour.
– En fait, la recommandation est de « moins de 25 grammes ». Et 25 grammes ne représentent que six cuillerées à café, à peine 100 calories.
Voici 100 grammes de sucre (AP)
ÉCOUTEZ : L’industrie alimentaire fait-elle de l’argent sur le dos des enfants?
Chocolat : une industrie qui elle se porte bien Photo Credit: iStockFR_Reportage_1-20190419-WRF10
La présence insidieuse du sucre serait liée à un complot datant de plus de 55 ans
En parvenant à cacher les effets du sucre sur la santé, notamment en accusant le gras, l'industrie du sucre aurait influencé les politiques de santé publique. Photo : Radio-Canada
L’industrie alimentaire le glisse et le mélange à tout. On retrouve même du sucre dans le sel de table de plusieurs grandes marques canadiennes. Pas moins de 80 % des aliments transformés vendus en épicerie au Canada contiennent du sucre sous une forme ou une autre. L’abondance du sucre dans nos aliments serait en fait le fruit d’un complot. Il y a environ quatre ans, on apprenait que l’industrie du sucre a essayé de cacher les effets de ses produits sur la santé en payant des scientifiques pour mettre en doute certaines recherches.
C’est ce que révélait des documents internes qui ont fait l’objet d’une publication de l’American Medical Association’s Journal of Internal Medicine. Au milieu des années 1960, en payant des scientifiques reconnus, l’industrie sucrière en Amérique du Nord a tenté de minimiser la nocivité du sucre, notamment en ce qui concerne son lien avec les maladies cardiovasculaires.
Cette industrie utilisait la même stratégie que les entreprises de tabac. Elle a embauché des professionnels de la santé et financé des recherches scientifiques qui faisaient porter le blâme de l’obésité sur la sédentarité, entre autres. On a montré par exemple que Coca-Cola était derrière l’organisme Global Energy Balance Network, une fondation dirigée par un réputé chercheur américain qui niait l’impact des boissons sucrées sur la santé.
Nourritures pour bébés et sur le pouce « bourrées » de sucre
Les bonnes purées sucrées pour bébés. Photo : RC
Des chercheurs canadiens qui ont examiné, en 2017, la proportion de sucre ajouté contenu dans différents produits alimentaires emballés vendus au Canada s’attendaient à retrouver celui-ci en grande quantité dans les friandises, mais ils ont été surpris par son omniprésence dans la nourriture pour bébés, dans les barres tendres et dans les boissons.
En fait, les deux tiers des produits dont la liste d’ingrédients a été p...
4/22/2019 • 3 minutes, 25 seconds
Sentir le cancer en clinique bien avant l’apparition des symptômes
Les plus récentes recherches notamment menées au Canada, en Alberta et en Ontario spécifiquement, semblent confirmer que certains types de cancer peuvent être détectés de manière beaucoup plus précoce et bien avant que la maladie n'atteigne un stade irréversible.
L'outil de détection fait appel à l'odorat. En fonction des maladies que l'on veut détecter, il prend la forme du nez humain, de museau des chiens ou même de bec renifleur artificiel dont la mise au point se poursuit entre autres au Canada.
À la base du succès de ces différents outils de détection, il y a le fait qu'une personne atteinte de cancer expire de ses poumons une certaine quantité de composés organiques volatils (en anglais : volatile organic compounds , VOC).
Des 40 000 VOC exhalés en moyenne par un être humain, à peine une vingtaine d’entre eux sont porteurs de l’odeur du cancer. Mais cela suffit par exemple à certains chiens entraînés en clinique à alerter le médecin.
Même les humains peuvent avoir le nez fin
Une étude américaine publiée tôt récemment par l'Université Rockefeller, à New York, montre que la capacité humaine à faire la distinction entre les variations d'odeurs est 10 000 fois plus étendue que ce qui était initialement soupçonné il y a quelques années à peine
Selon cette étude, l'odorat humain surpasse de loin en finesse nos autres sens et serait ainsi en mesure de différencier 1000 milliards de stimuli olfactifs, soit au moins 1000 milliards d'odeurs différentes.
En comparaison, notre oeil humain peut, avec trois récepteurs de la lumière, différencier jusqu'à 10 millions de couleurs, et l'oreille distinguer 340 000 variations de sons.
Cette femme peut détecter l'odeur de la maladie de Parkinson
Joy Milne et son mari Les avant sa mort en 2015. Dix ans avant qu'on lui diagnostique la maladie de Parkinson, Milne a remarqué qu'il dégageait une odeur musquée. (Parkinson UK en Écosse/Facebook)
Joy Milne, 69 ans, pourrait détenir la clé d'un diagnostic précoce. Il y a une trentaine d'années, elle a remarqué que l'odeur de son mari avait changé. « Il avait une odeur masculine très agréable et puis, tout à coup, il a changé », dit-elle. Elle décrit cette odeur comme étant musquée et animale.
Un jour, ils ont assisté à une réunion de patients atteints de la maladie de Parkinson.
« Nous sommes rentrés chez nous et je lui ai dit : "Ces gens dans cette pièce sentent la même chose que toi. Tous les Parkinsoniens ont cette odeur », se souvient Joy Milne.
Dix ans plus tard, son mari a reçu un diagnostic de maladie de Parkinson à l'âge de 45 ans.
Selon de récentes recherches effectuées par Perdita Barran, professeur de spectroscopie de masse à l'Université de Manchester, Joy Milne possède un odorat exceptionnel qui est à égalité avec celui des personnes qui finissent par travailler dans l'industrie du parfum.
Or, la chercheuse croit avoir découvert avec l'aide de Joy Milne des composés organiques volatils responsables de l'odeur de la maladie de Parkinson. Ils pourraient être utilisés comme biomarqueurs pour détecter la maladie avant que les symptômes moteurs apparaissent.
Joy milne et Perdita Barran, professeur de spectroscopie de masse à l'Université de Manchester (UoM)
Les chiens sont des détecteurs de la maladie encore plus fins
En France, un chien est entraîné à dépister le cancer du poumon. Photo : Kdog
Les chiens perçoivent les odeurs avec une précision de 1000 à 100 000 fois plus grande que les humains. Or, les récentes recherches confirment que les chiens peuvent détecter les signatures olfactives du cancer dans la peau, l'urine et la sueur d'une personne.
Ils détectent certaines substances à de très faibles concentrations, aussi faibles que des parties par billion, ce qui rend leur nez suffisamment sensible pour détecter les marqueurs du cancer dans l'haleine, l'urine et le sang.
Aux nez humains ou canins, on peut maintenant ajouter les nez artificiels,
4/18/2019 • 6 minutes, 10 seconds
Risques d’épidémies de rougeole : devra-t-on imposer la vaccination obligatoire comme à New York?
Le maire de New York, Bill de Blasio, a déclaré une urgence de santé publique mardi dans certaines parties de Brooklyn, après que près de 300 infections à la rougeole ont été confirmées depuis l'automne dernier.
Du coup, il a délivré une ordonnance de vaccination obligatoire des New-Yorkais parce qu'une vague d'infection à la rougeole aux États-Unis, au Canada et à l'étranger continue de prendre de l'ampleur.
Des centaines de cas ont été signalés aux États-Unis cette année.
Les citoyens de New York qui refusent de se faire vacciner ou de permettre à leurs enfants de l'être pourraient se voir imposer une amende de 1000 $ US.
Le maire de New York, Bill de Blasio, prend la parole lors d'une conférence de presse le 9 avril pour déclarer une urgence de santé publique dans certaines parties de Brooklyn en réponse à une épidémie de rougeole. (Shannon Stapleton/Reuters)
De plus en plus de cas au Canada
Au Canada, 33 cas de rougeole ont été confirmés de Vancouver à Ottawa en passant par Edmonton.
Deux cas de rougeole ont été détectés en moins de deux semaines, notamment à Ottawa, dont celui d'une femme revenant du Royaume-Uni.
Une politique tout aussi restrictive devrait-elle être implantée au Canada?
Vaccination obligatoire au Canada : nous avons recueilli plusieurs avis...
Un garçon d'un an est vacciné contre la rougeole. Photo Credit: Damian Dovarganes FR_Reportage_2-20190415-WRF20
Propagation de la rougeole : beaucoup de gens ignorent que leur immunité peut s'estomper
Photo : CBC
Selon le site Internet du gouvernement du Canada, grâce à la vaccination systématique, l’incidence de la rougeole au pays a diminué de plus de 99 %, passant d’une incidence moyenne de 373,3 cas pour 100 000 personnes à l’ère « prévaccin », à 0,8 cas pour 100 000 personnes de 2011 à 2015. Mais on constate un retour des infections qui serait en bonne partie liée à une baisse de la couverture vaccinale chez les individus.
La sous-vaccination chez les jeunes adultes est une première partie du problème. Il appert aussi que même si on a été vacciné, l'immunité à la rougeole peut s'estomper avec le temps. Certains adultes peuvent avoir besoin d'un rappel vaccinal pour cette maladie infectieuse hautement contagieuse. Au milieu des années 1990, des recherches ont démontré que l'immunité à une dose unique du vaccin RRO s'estompe chez environ 15 % des gens.
Les personnes nées au Canada après 1970 et avant 1996 n'ont probablement reçu qu'une seule dose du vaccin qui protège contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) et ne sont peut-être pas entièrement protégées. Elles pourraient avoir besoin d'une dose supplémentaire du vaccin pour se protéger, surtout si elles prévoient voyager à l'étranger.
Au Canada, toute personne née avant 1970 qui ne se souvient pas d'avoir eu la rougeole dans son enfance devrait probablement faire vérifier son immunité au moyen d'un test sanguin. C'est particulièrement le cas pour les adultes qui prévoient voyager à l'extérieur de l'Amérique du Nord.
LISEZ AUSSI : Remords de ce père de famille au coeur de l’épidémie de rougeole
Photo : Radio-Canada
RCI avec les informations de Melanie Glanz et Amanda Pfeffer de CBC News et la contribution de Marie Villeneuve, Jean-Philippe Nadeau, Frédéric Arnould, Mathieu Nadon, Philippe Leblanc et Jacques Dufresne de Radio-Canada
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4/15/2019 • 3 minutes, 13 seconds
Une première canadienne : une loi québécoise protégeant les consommateurs contre l’obsolescence programmée
S'il est adopté, le projet de loi 197 déposé mardi par le député indépendant Guy Ouellette serait une première à plus d'un égard.
De vieux ordinateurs abandonnés. Obsolescence planifiée? (Photo : iStock)
Ce projet vise à redonner plus de pouvoir dans les mains des consommateurs qui se plaignent d'équipements électroniques qui se brisent facilement et qui coûtent trop cher à réparer. Il n'est pas le fruit du travail de législateurs, mais d'un groupe d'étudiants de l'Université de Sherbrooke supervisé par leur professeur Jonathan Mayer.
En conférence de presse, un des étudiants ayant préparé le projet de loi, Guillaume Bourbeau, a indiqué que le groupe comptait 50 étudiants en droit.
« Ce projet devient un précédent pour toutes les législatures, partout à travers le monde, qui veulent s'attaquer au phénomène de l'obsolescence programmée, un phénomène qui a des impacts concrets sur le consommateur moyen et sur l'environnement », a-t-il dit, entouré de députés des différentes formations politiques, dans le hall du parlement.
L’obsolescence planifiée serait une tactique des fabricants L’objectif est de faire en sorte que leurs produits soient spécialement conçus pour ne durer que quelques années, que les pièces de rechange d’origine ne soient pas disponibles ou que les produits soient conçus de telle sorte qu’ils ne puissent pas être réparés sans des outils professionnels.
(Michaela Rehle/Reuters)
Une modification en profondeur à la Loi de protection du consommateur
Les élus de l'Assemblée nationale seront invités à voter sur ce projet de loi qui entend modifier la Loi de protection du consommateur pour y faire valoir le droit du client à la réparation des biens et lui donner plus de recours pour lutter contre l'obsolescence programmée par les fabricants d'appareils électroniques ou d'électroménagers, notamment.
Si cette loi est adoptée dans sa forme actuelle, elle ferait en sorte qu'une « cote de durabilité » serait inscrite sur chaque appareil, précisant sa « durée moyenne » de fonctionnement normal.
Voyez les nouveaux pouvoirs que la loi conférerait aux consommateurs québécois
Des articles électroniques peut-être réparables, mais prêts pour le recyclage dans un entrepôt au Québec. Crédit photo : PC/Darren CalabreseFR_Reportage_2-20190410-WRF20
La province de l'Ontario pourrait adopter son propre projet
Michael Coteau
Michael Coteau, député libéral de la circonscription de Don Valley-Est à l’Assemblée législative ontarienne, a déposé, il y a un peu plus de deux mois, un projet de loi sur le « droit de réparer » du consommateur qui a lui aussi pour but de modifier la Loi sur la protection du consommateur de l’Ontario.
L’initiative du député de la région de Toronto est née à la suite d’une mauvaise expérience vécue par sa fille. Elle avait laissé tomber au sol son téléphone Samsung Galaxy S8 l’automne dernier, et l'écran s'était brisé. Réparer ce téléphone aurait été possible, mais cette réparation s’annonçait très onéreuse ou difficile en raison d’une série de restrictions imposées par le fabricant.
Micheal Coteau voulait réparer le téléphone Samsung de sa fille, mais il a fini par le remplacer par un nouveau téléphone. « C’est du gâchis. C’était un appareil fonctionnel », dit-il.
Le projet de loi ontarien obligerait les fabricants à changer leur approche
En plus de fournir aux consommateurs ou aux ateliers de réparation électronique des pièces de rechange, des logiciels et des outils pour entretenir ou réparer leurs produits, à un prix équitable, les compagnies seraient forcées d’offrir gratuitement des documents électroniques tels que des manuels de réparation.
Il leur faudrait aussi désactiver sans frais les codes de sécurité des appareils pendant leur diagnostic, l’entretien ou la réparation.
Un mouvement du droit à la réparation qui prend de l’ampleur dans le monde
Une législation similaire pour l’électronique est à l’étude dans 18 États américains.
4/10/2019 • 4 minutes, 25 seconds
La montée des eaux sur la côte est canadienne pourrait augmenter de 1 mètre au siècle prochain
Un rapport canadien sur les changements climatiques indique que le niveau de la mer sur la côte est pourrait augmenter de 75 cm et 1 m au court du siècle prochain.
Photo : Golf News
Ces données inquiétantes sur la montée de la mer proviennent du chapitre 7 du Rapport sur les changements climatiques du Canada, publié la semaine dernière, qui comprend une étude des données scientifiques fédérales sur l'élévation du niveau de la mer selon divers scénarios d'émissions élaborés par Environnement et changements climatiques Canada.
Selon l'étude, la région de l'Atlantique subit le double effet de l'élévation du niveau des mers et de la baisse des terres le long de la côte.
Si, dans une grande partie du pays, les zones côtières ont rebondi après la période de la glaciation, il y a 10 000 ans, ce qui aide à contrebalancer l'élévation du niveau de la mer en ce moment, les côtes orientales du Canada continuent, elles, de s'enfoncer.
Blair Feltmate, directeur de l’Intact Centre on Climate Adaptation de l'Université de Waterloo, a déclaré vendredi dans une entrevue que des projections de 75 centimètres à un mètre d'élévation relative du niveau de la mer sur la côte est d'ici la fin du siècle sont « un signal d'alarme et un appel aux armes ».
LISEZ : Les ravages de la montée du niveau des océans imposent des changements rapides et sans précédent » – ONU
Photo : Radio-Canada
Le Groenland serait un grand facteur dans l'augmentation prévue du niveau de l'océan
Le Groenland vu depuis l'espace. Photo : NASA
En 2017, des chercheurs ont confirmé que les deux plus grandes sources mondiales de la montée du niveau de la mer sont maintenant le Groenland et nos propres glaciers, notamment ceux qui ceinturent toute la côte arctique canadienne. Or, une étude publiée en janvier dernier, dans les Proceedings of the National Academy of Sciences, révélait que la calotte glaciaire du sud-ouest du Groenland fondait presque quatre fois plus vite en 2012 qu’en 2003.
Cette fonte entraînerait, selon l'enquête, une élévation du niveau de la mer et des tempêtes de plus en plus fréquentes tout le long de la côte est nord-américaine, de Miami aux États-Unis à Terre-Neuve au Canada.
Rappelons que la calotte glaciaire du Groenland, qui couvre environ 80 % de l’île arctique, constitue la deuxième masse de glace du monde. Or, la perte de glace entre 2003 et 2012 a été inhabituelle et sans précédent par rapport aux 100 années précédentes.
Au cours des dernières décennies, environ 280 milliards de tonnes de glace étaient changées en eau chaque été au Groenland. Mais aujourd’hui, on estime que le niveau de fonte est soudainement nettement plus élevé, peut-être qu’il aurait même doublé.
L’élévation du niveau de la mer au Groenland va avoir de graves conséquences pour les habitants des villes de la côte est. Le vrai problème maintenant, c’est de savoir jusqu’à quel point la situation va s’aggraver. L’élévation du niveau de la mer pourrait faire en sorte que les ouragans se mettent à pénétrer plus profondément à l’intérieur des terres et à causer plus de dommages.
Les provinces de la côte est du Canada, comme Terre-Neuve-et-Labrador, seraient touchées, mais les effets seront plus importants dans les villes côtières américaines comme New York et celles situées près du golfe du Mexique, dont Miami. Voyez comment…
Photo : Radio-CanadaFR_Reportage_2-20190409-WRF20
Une partie du Canada serait coupée du reste du pays
Sans l’isthme de Chignectou, une étroite bande de terre qui relie la Nouvelle-Écosse au reste de l’Amérique du Nord, la Nouvelle-Écosse serait une île.
L'étude fédérale publiée la semaine dernière soulignait la vulnérabilité particulière de l'isthme de Chignectou, cette bande de terre basse de 20 kilomètres de long qui relie la Nouvelle-Écosse au Nouveau-Brunswick. Il s'y trouvait, il y a quelques années encore, les fameuses antennes de transmission pour ondes courtes de Radio Canada International.
4/9/2019 • 4 minutes, 26 seconds
Journée mondiale de la Francophonie : sur les pas de nos ancêtres québécois en Amérique du Nord
Partout se dressent sur le territoire de l'Amérique du Nord les indices du passage de francophones venus à l'origine en bonne partie de ce qui est aujourd'hui la province de Québec.
De 1760 à 1914, on estime que 1 million de Canadiens français ont quitté le Québec, qu'on a longtemps appelé le Bas-Canada. Ils sont allés dans l'ouest du pays, dans le Midwest américain et en Nouvelle-Angleterre.
Partout en Amérique, on trouve donc des pépites précieuses de ce voyage de la francophonie dans les noms par exemple d’un petit village, d’une rivière ou même d’une simple butte au bout d’un champ.
Au Montana uniquement, à mille lieues du Québec, on retrouve par exemple : Butte, Fourchette Creek, Choteau, Havre, Mocasin, Roche Jaune et Sonnette.
Autant d’indices qui font sonner à nos oreilles l’écho d’histoires personnelles parfois extraordinaires qui ont mené des familles entières de francophones des berges du fleuve Saint-Laurent jusqu’aux côtes de la Californie à l’autre bout du continent.
Découvrez les grandes racines françaises et québécoises de l'Amérique
Carte du Canada avec les drapeaux des différentes communautés francophones du pays. Photo : Radio-CanadaFR_Reportage_2-20190320-WRF20
Une carte qui permet de mieux comprendre l'histoire francophone dans le nord du continent
Une équipe de chercheurs canadiens a dessiné récemment cette carte géante de la présence et de l’influence de cette présence historique française dans le territoire qui est aujourd'hui le Canada.
Un francophone sur quatre en Amérique du Nord n’est pas Québécois. Carte préparée par la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada.
Cette nouvelle visualisation du fait français en Amérique serait-elle de nature à faire évoluer la perception même de jeunes Québécois, dans les écoles notamment, par rapport à un univers francophone auquel ils s’identifient peu ou mal?
DÉCOUVREZ LA RÉPONSE : Mais d’où vient donc cet accent français typique des Québécois?
À certaines personnes, l’accent québécois pourrait sembler un peu vulgaire et inférieur au grand accent de ces messieurs les académiciens en France. Et pourtant, cet accent québécois d’aujourd’hui est l’ancien accent des Français. Photo crédit : Urbania.ca
RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Louis-Philippe Leblanc, Michel Lacombre et Arnaud Decroix de Radio-Canada
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3/20/2019 • 0
Québec rejette l’interdiction des cellulaires à l’école comme en Ontario
Le gouvernement du Québec se range aux côtés des provinces plus à l'ouest du pays, l'Alberta et la Colombie-Britannique, et refuse de suivre l'Ontario. Ce dernier annonçait en début de semaine qu'elle va bannir, dès septembre prochain, l'utilisation des téléphones cellulaires dans toutes ses classes du primaire et du secondaire.
Le ministre de l'Éducation du Québec, Jean-Francois Roberge Photo : Radio-Canada
Le ministre québécois de l'Éducation, Jean-François Roberge, rejette l'idée d'imposer pareille initiative : « Je n’ai pas l’intention de donner de directive ministérielle dans ce sens-là », a-t-il dit.
Il laisse la décision aux directions des écoles. « Pour moi, c’est une décision pédagogique qui relève des enseignants et des équipes-écoles. »
Cela ne clôt aucunement le débat sur le bien-fondé au non d'une stratégie anticellulaire à l'école, un débat qui a cours depuis cinq ou six ans au pays
Le gouvernement ontarien en avait fait une promesse électorale
La ministre de l'Éducation de l'Ontario, Lisa Thompson, et le premier ministre Doug Ford Photo: Radio-Canada
Cette décision, qui découle d’une promesse électorale faite en campagne par le gouvernement conservateur de Doug Ford, le printemps dernier, doit permettre aux élèves, selon la ministre de l'Éducation Lisa Thompson, « de se concentrer sur leur apprentissage et non sur leur téléphone cellulaire ».
Quelques exceptions sont toutefois prévues, notamment pour permettre aux enseignants le soin de valider certaines informations en ligne lorsqu'ils sont en classe ou encore pour aider les élèves ayant de besoins particuliers.
La décision du gouvernement Ford est pourtant décriée par plusieurs conseils scolaires qui y voient une ingérence dans leurs affaires. On reproche aussi à cette interdiction d'être déconnectée de la réalité. « L’utilisation pédagogique du téléphone ou de la tablette est quelque chose qu’on ne peut pas nier ou qu’on ne peut pas éviter », souligne Égide Royer, psychologue spécialisé en éducation.
Entre l'attitude interventionniste ontarienne et le laissez-faire québécois : qui à raison?
FR_Reportage_2-20190314-WRF20
Déjà en 2013, les cellulaires étaient menacés d'interdiction en classe en Ontario
C’est au tour de la Fédération des enseignants de l’élémentaire de la province de l’Ontario (FEEO) de se prononcer contre l’utilisation des cellulaires à l’école. La FEEO a voté pour l’interdiction des téléphones cellulaires dans les salles de classe, lors de son assemblée générale, vendredi.
Les nouvelles règles stipulent que les appareils mobiles devraient être éteints et rangés pendant les heures de cours, à moins qu’une permission spéciale ait été donnée.
La FEEO avait aussi indiqué son intérêt pour que les recherches se poursuivent afin d’étudier les effets des rayonnements électromagnétiques non ionisants, ces rayonnements potentiellement dangereux émis par les téléphones cellulaires. Le syndicat cherchait à ce que l’utilisation des téléphones cellulaires soit reconnue comme un danger potentiel sur le lieu de travail pour les enseignants.
Santé Canada continue d'affirmer que la majorité des recherches jusqu’à ce jour ne prouve pas de lien entre l’exposition au rayonnement et des problèmes de santé.
Découvrez notre émission Tam-Tam Canada du vendredi 13 avril 2018
Comment mieux se conduire en classe avec nos cellulaires
RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Réjean Blais, Valérie Boisclair et Isabelle Lévesque de Radio-Canada
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3/14/2019 • 0
Un sommeil ouaté vous protège contre un durcissement des artères
Le détroit de Béring était-il le passage obligé des premiers humains vers les Amériques?
On raconte depuis quelques générations que c'est par le détroit de Béring qu'une population importante venue d'Asie a pu s'avancer sur le territoire américain, durant la dernière grande glaciation, alors que l’eau retenue dans les glaciers avait fini par faire baisser le niveau des mers et fait apparaître un pont terrestre, la Béringie, entre la Sibérie et l’Alaska d’aujourd’hui.
La majorité des populations amérindiennes du Canada, des Algonquins du Québec aux Yaghans de la Terre de Feu, en passant par les Mayas-Kaqchiquel du Guatemala, sont issues d'une vague de migration provenant de Sibérie il y a environ 15 000 ans. Par ce chemin, l’humanité a éventuellement aussi mis le cap plus au sud jusqu'aux confins de l'Argentine et du Chili.
Les plus récentes recherches indiquent que deux autres vagues de peuplement asiatique sont survenues ultérieurement. Ces vagues sont toutefois restées cantonnées à l'Alaska, au Canada et au nord des États-Unis.
Mais cette vision du passé est de plus en plus contestée par des découvertes qui ne cessent de faire reculer dans le temps la première présence humaine sur le continent américain. Déjà, dans les années 70, on a détecté des traces de présence humaine qui remonteraient à au moins 14 500 ans à Monte Verde, dans le sud du Chili.
Plus récemment, on a découvert dans l'État américain de l'Oregon des excréments humains fossilisés, des coprolithes, qui ont aussi plus de 14 000 ans.
Découvrez ce que révèlent les plus récentes découvertes archéologiques dans cette région...
Traîneau à chiens sur la mer de Béring. Photo Credit: AP/Mark Thiessen FR_Reportage_3-20190205-WRF30
Nouvelle carte de migrations anciennes
Jeff Bond photographié au Yukon
Jeff Bond, géologue à la Commission géologique de Whitehorse, au Yukon, vient de produire une carte montrant à quoi ressemblait la Béringie il y a 18 000 ans, et ce sur plus de 15 000 kilomètres. Il a réalisé cette carte grâce à des données sur les fonds marins de l'Université d'Alaska Fairbanks.
« Les données bathymétriques sont la compilation la plus récente disponible, dit-il. Alors oui, c'est vraiment, je pense, la reconstruction la plus détaillée du pont terrestre qui a été réalisée à ce jour. »
À cette époque, une grande partie de la côte était couverte de glace. Mais la Béringie avec ses lacs et ses rivières était restée essentiellement exempte de glace en raison de son climat aride.
C'est la première fois que les lacs et rivières de la Béringie sont cartographiés. « Je pense que ces voies navigables seraient très importantes pour ce qui est du camping, des endroits qui auraient peut-être empêché la migration ou la dispersion des gens sur le pont terrestre. »
La Béringie (Yukon Geological Survey)
C'était un bon endroit pour traverser et s'arrêter
Cette région était aussi couverte d'une végétation abondante, et d'une faune variée de bisons, de mammouths, de chevaux et de caribous qui tous profitaient d'une abondance de nourriture.
Les scientifiques pensent que c’est la présence de tant d'animaux qui a mené les premiers groupes d’humains en provenance de l'Asie vers l’Amérique du Nord.
Si, selon Jeff Bond, les premières traces de présence humaine dans la région arctique de la Sibérie remontent à environ 35 000 ans, les gens ont commencé à se déplacer vers l'est et ont fini par traverser le pont terrestre il y a 15 000 ans, bien que des recherches récentes indiquent qu'elles auraient pu être beaucoup plus anciennes que cela.
« C'est l'histoire entre 35 000 et 15 000 ans qui est très intrigante », déclare Julie Brigham-Grette, une géologue de l'Université du Massachusetts qui a aidé Bond à créer cette carte.
Variation du niveau des eaux sur la côte ouest-canadienne il y a 15 000 ans
RCI avec la contribution de Karen McColl de CBC News et Alain Labelle et Michel C. Auger de Radio-Canada
En complément
Sur les traces des premiers Canadiens - Radio-Canada
Le peuplement de l'Amérique,
2/11/2019 • 0
Le mouvement souverainiste au Québec
Des partisans du Non la veille du référendum sur l'indépendance du Québec de 1995/Radio Canada
La séparation et l'indépendance du Québec de la fédération canadienne n'ont pris la forme d'un projet politique intégré qu'au milieu du siècle dernier.
Tableau illustrant la bataille des Plaines d'Abraham/Archives Canada
Pour certains historiens, l'idée de l'indépendance remonte à la bataille des plaines d'Abraham dans la ville de Québec, le 13 septembre 1759. Au cours de cette bataille qui n'a duré que 30 minutes, les troupes britanniques menées par le général Wolfe vainquirent les forces françaises et québécoises dirigées par le général Montcalm.
La chute du dernier bastion des Québécois français les plaça tous sous le joug de l'occupation britannique, créant ainsi un sentiment d'injustice et d'échec.
Pour d'autres, elle remonte aux premières années suivant la proclamation de la confédération canadienne le 1er juillet 1867 issue de la réunion de Charlottetown.
A sa création, la Confédération, était composée de quatre colonies: le Haut-Canada (Ontario), le Bas-Canada (Québec), la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick.
L'adhésion à la fédération des six autres provinces anglophones a fait perdre aux Québécois francophones leur force démographique. Et ils ne représentaient désormais que le quart de la population.
Ce basculement a poussé certains francophones, après la conférence de Charlottetown, à s'opposer au nouveau système qui menacerait leur existence.
Cette opposition s'est accrue après la conférence de Québec et une première scission a vu le jour dans la camps québécois entre partisans et opposants au fédéralisme.
Cette division inquiéta le premier Premier ministre du Canada, John Macdonald, qui a renoncé à sa promesse d'organiser un référendum sur la fédération par crainte de l'effondrement du projet fédéral à cause de l'opposition au Québec.
Il a finalement imposé la nouvelle constitution sans recours au peuple par un référendum.
La conférence de Charlottetown qui jeta les bases de la Confédération canadienne/Archives Canada
La situation est demeurée stable sur les plans politique et constitutionnel pendant les 100 ans qui ont suivi la création de la fédération canadienne.
Les gouvernements fédéraux successifs ont cherché à consolider l'unité canadienne à travers divers projets, notamment la création du premier chemin de fer reliant l'extrême est du Canada à son extrême ouest.
La création de la Société Radio-Canada et le recours à l'immigration, européenne notamment et l'édification de nouvelles villes rendue possible grâce au développement du transport ferroviaire qui a réduit les distances.
Pierre Bourgault/Radio Canada
La tendance indépendantiste chez les Québécois francophones n’a pas reculé mais elle a été portée par des individus non "organisés"
Des responsables politiques ont promu des slogans tels que "Maîtres chez nous'' ou "Egalité ou indépendance. Ceci jusqu'en 1960, une année charnière sur le chemin de la souveraineté et de l'indépendance en cette période connue par la "Révolution tranquille."
La Rassemblement pour l'indépendance nationale
L'année 1960 a vu naître le premier rassemblement politique qui est devenu un parti appelé le Rassemblement pour l'indépendance nationale (RIN) dont la mission était "d'accélérer l'accession à l'indépendance."
Le parti a été fondé par une vingtaine d'enseignants universitaires, d'artistes et d'écrivains, menés par le professeur d'université, écrivain, journaliste et grand orateur de gauche Pierre Bourgault. Il est connu pour avoir lancé plusieurs formules chocs ''Une seule solution : l'indépendance'', "cent ans d'injustice, ça suffit" ou "On est capables". Il a prononcé plus de 4000 discours au cours de sa vie.
"Comment voulez-vous qu'on ait des aspirations ? Comment voulez-vous qu'on ait envie de se battre quand on sait, depuis deux cents ans, qu'on perd et qu'on perd ?
1/2/2019 • 0
VIH-SIDA au Canada : moins de personnes gaies, mais plus d’immigrants
Le nombre de diagnostics positifs sont toujours en baisse au pays, y compris chez les homosexuels, mais le virus est détecté chez un nombre record de nouveaux arrivants tant au Québec qu'en Ontario, les territoires les plus populeux regroupant 21 des 36 millions de Canadiens.
Nombre de cas de sida déclarés par année de diagnostic - Canada, 1979-2014
D'abord, les plus récentes statistiques de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), au début décembre, témoignaient d’une amélioration globale.
De 2013 à 2017, le Québec a enregistré une diminution du nombre de cas d'infection de 11 % chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes.
La situation est cependant tout le contraire chez les immigrants qui viennent de pays où le VIH est endémique.
Alors que 49 nouveaux diagnostics avaient été enregistrés au sein de ce groupe en 2016, ce nombre a bondi à 125 l’an dernier. Ils représentaient alors 36 % des nouveaux diagnostics. La vaste majorité des immigrants récemment infectés sont des femmes (76 %) et viennent des Caraïbes ou de l’Afrique subsaharienne.
Les immigrants et les réfugiés originaires des régions endémiques sont les nouvelles victimes du sida également dans la province voisine de l'Ontario. De nos jours, un Ontarien sur six qui vit avec le VIH est un immigrant. Il appert en fait, selon les données ontariennes, que la majorité de ces personnes séropositives contractent le virus après leur arrivée au pays et non avant.
Découvrez les raisons de ce bond du nombre de cas chez les immigrants...
Photo : APFR_Reportage_2-20181211-WRF20
Des données du le VIH-SIDA au Canada
Photo : Istock
Selon les estimations nationales, 63 110 Canadiens vivaient avec le VIH à la fin de 2016. Depuis 1985, pas moins de 84 409 cas ont été diagnostiqués au pays.
Le Canada a resserré ses critères d'admissibilité de candidat à l'immigration pour exclure de nombreux demandeurs séropositifs pour ne pas qu'ils deviennent un fardeau pour le système de santé canadien.
Cela dit, certaines communautés autochtones de la Saskatchewan, dans le centre du pays, ont un taux d’infection au VIH/Sida comparable à celui de certains pays africains.
La province de la Saskatchewan a l’un des taux de prévalence du VIH les plus élevés en Amérique du Nord. Certaines régions présentaient des taux de plus de 10 fois supérieurs à la moyenne nationale en 2016. Près de 8 Saskatchewanais infectés au VIH sur 10 sont des Autochtones.
RCI avec la contribution d'Alexandre Duval et de Patricia Bitu Tshikudide de Radio-Canada
En complément
La lutte contre le sida progresse, mais le spectre d’un regain de l’épidémie plane toujours - Radio-Canada
VIH/sida : la partie de cache-cache terminée? - Radio-Canada
Lutte contre le sida : un combat oublié? - Radio-Canada
12/31/2018 • 0
Chine : un autre Canadien arrêté sur soupçon de menace à la sécurité nationale
La planète entière suit maintenant l'affaire et, pour plusieurs, l'arrestation d'un deuxième Canadien en Chine, cette semaine, laisse soupçonner des représailles du gouvernement chinois après la détention d’une dirigeante de l'entreprise Huawei au Canada, il y a une semaine et demie. Le quotidien français Le Monde titrait mercredi soir : « Deux Canadiens otages des tensions entre Pékin et Ottawa ».
Michael Spavor, avec lequel les autorités canadiennes sont incapables de communiquer, est soupçonné « d'activités menaçant la sécurité nationale », selon ce que rapportent jeudi des médias d'État chinois.
Ce fondateur d'un organisme à but non lucratif qui organise des voyages d'échange culturel en Corée du Nord est actuellement porté disparu en Chine, mentionne un communiqué d'Affaires mondiales Canada.
L'organisation de M. Spador orchestrait les visites du sportif Dennis Rodman en Corée du Nord.
Michael Spavor avec Kim Jong-un Photo : NK
Escalade d'une crise diplomatique?
Michael Kovrig - Photo : AP
Plus tôt cette semaine, on apprenait qu'un ex-diplomate canadien, Michael Kovrig, qui oeuvrait auprès d'une organisation internationale dans la capitale chinoise, avait été arrêté. Le journal Beijing News a écrit mercredi que M. Kovrig « était soupçonné de se livrer à des activités mettant en danger la sécurité nationale de la Chine ».
Ces arrestations se produisent quelques jours après que Pékin eut averti Ottawa des « graves conséquences » qu'aurait l'arrestation à Vancouver de Meng Wanzhou, directrice financière de Huawei.
Les autorités canadiennes ont arrêté Mme Meng le 1er décembre, à l'aéroport de Vancouver, à la demande des États-Unis, qui l'accusent d'avoir contourné les sanctions commerciales américaines imposées à l'Iran.
Un juge de Vancouver a libéré Meng Wanzhou pour une caution de 10 millions de dollars avec une exigence de surveillance de sécurité 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
Voyez jusqu'où pourrait aller la crise entre le Canada et la Chine...
Meng Wanzhou quitte la Cour suprême de la Colombie-Britannique au centre-ville de Vancouver vers 20 h, heure locale, près de cinq heures après l'annonce de sa libération. Photo : CBCFR_Reportage_1-20181213-WRF10
L'arrestation de Meng Wanzhou n'est pas motivée politiquement, répète le Canada
Depuis l'arrestation de Mme Meng, le Canada soutient que la demande de sa détention a été faite au niveau des fonctionnaires et n'avait aucune motivation politique. C'est un argument qui n'a pas été facile de présenter aux responsables chinois, selon un haut fonctionnaire du gouvernement qui s'est adressé à la CBC plus tôt cette semaine.
Lorsqu'on lui a demandé si les détentions des hommes canadiens étaient liées à l'arrestation de Mme Meng, un haut responsable chinois a répondu que celles-ci étaient traitées conformément à la loi chinoise.
Arrestation au Canada de Meng Wanzhou : Trump ajoute son grain de sel sur la plaie
Photo : AP
Donald Trump est-il prêt à sacrifier l'indépendance de son système de justice et à intervenir politiquement?
La question se pose dans la foulée d'une déclaration qu'il a faite à l'agence Reuters sur la situation au Canada.
Trump estime qu'il pourrait intervenir dans cette affaire judiciaire contre Meng Wanzhou, si cela pouvait l'aider ultimement à conclure un accord commercial avec la Chine, qui serait « certainement le plus important accord commercial jamais conclu ».
Ainsi, Donald Trump mine les efforts du gouvernement canadien qui tente de faire comprendre à la Chine que la libération de Meng Wanzhou serait illégale au Canada si elle était le fruit d'une ingérence politique dans les affaires de la justice et que celle-ci doit suivre son court. LISEZ LA SUITE...
RCI avec La Presse canadienne, CBC News et la contribution de Louis Blouin et Gérald Fillion de Radio-Canada
En complément
Affaire Huawei : coincé entre la Chine et les États-Unis, le Canada s’expose à des sanctions économiques - ...
12/13/2018 • 0
Affaire Huawei : coincé entre la Chine et les États-Unis, le Canada s’expose à des sanctions économiques
Selon des experts canadiens, l'arrestation à Vancouver il y a neuf jours de Meng Wanzhou, qui est la fille du fondateur de la compagnie de télécommunication Huawei, un ancien militaire très influent auprès du gouvernement chinois, place le Canada dans une situation vulnérable sur les plans politique et économique.
Meng Wanzhou, lors de sa comparution à la Cour suprême de la Colombie-Britannique à Vancouver, le vendredi 7 décembre 2018 Photo : Radio-Canada
La Chine exhorte le Canada à libérer immédiatement Meng Wanzhou qui risque d'être extradé aux États-Unis, sinon, « le Canada devra assumer la pleine responsabilité des graves conséquences causées ».
Pourtant, selon Guy Saint-Jacques, un ancien ambassadeur canadien en Chine, le Canada a les mains liées par son traité d'extradition avec les États-Unis.
Seul le ministre de la Justice canadien a le pouvoir final d'autoriser ou non l’extradition de Mme Meng.
« Si la preuve amassée par le FBI est solide, le ministre de la Justice n’aura d’autre choix que d’entériner la recommandation du juge qui va avoir étudié le cas et de décider de l’extrader », dit M. Saint-Jacques.
Aide-mémoire... Les États-Unis accusent Meng Wanzhou d’avoir menti à plusieurs banques au sujet des liens entre Huawei et l’une de ses filiales, Skycom, ce qui aurait permis à cette société d’accéder au marché iranien, malgré les sanctions américaines.
La représentante de Huawei est passible de poursuites pour conspiration en vue de frauder de multiples institutions financières, avec une peine pouvant aller jusqu’à 30 ans de prison pour chacun des chefs d’accusation.
L’arrestation de Meng Wanzhou a ébranlé les marchés mondiaux, la semaine dernière, en raison des craintes qu’elle pourrait torpiller un dégel des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine.
Sabrina Meng Wanzhou, directrice financière et directrice générale de Huawei Photo : Huawei
Ce que le Canada doit faire dans cette affaire
Le défi du Canada est de réussir à bien faire comprendre à la Chine qu'il agit avec neutralité dans cette affaire et qu'il suit à la lettre les procédures judiciaires prévues dans ce genre de scénario.
Advenant un échec, l'économie canadienne risque de faire les frais du mécontentement de Pékin.
Écoutez le point de vue dans cette affaire de spécialistes canadiens...
La Chine a convoqué dimanche l’ambassadeur des États-Unis pour protester contre l’arrestation de la directrice financière du géant chinois Huawei et a demandé à Washington de renoncer à sa demande d’extradition. Photo: Wang Zhao Agence France-PresseFR_Reportage_2-20181210-WRF20
Sanctions économiques contre le Canada?
Guy Saint-Jacques, le 11 février 2013 Photo : La Presse canadienne/JASON FRANSON
Pour l'ex-ambassadeur Guy Saint-Jacques, le Canada se retrouve ainsi dans une fâcheuse position. Des sanctions de la Chine sur le Canada semblent inévitables. « C’est clair qu’il va y avoir des conséquences », dit-il, estimant que « tout ce processus peut durer passablement longtemps parce que Mme Meng a engagé un bon avocat et qu'elle va vouloir étirer les procédures le plus longtemps possible » pour éviter l'extradition.
Selon lui, le Canada se retrouve ainsi dans une fâcheuse position.
Dans ce souque-à-la-corde, il serait plus facile pour les Chinois d'obtenir la libération de Meng Wanzhou en mettant de la pression sur le Canada plutôt que sur les États-Unis, avec qui ils sont entrés dans une phase de négociation de 90 jours, car le Canada est un partenaire économique beaucoup moins important.
La Chine a ainsi convoqué l'ambassadeur du Canada samedi et exhorté la partie canadienne à libérer immédiatement Meng Wanzhou, sinon « le Canada devra assumer la pleine responsabilité des graves conséquences causées ».
LISEZ LA SUITE : Affaire Huawei : Meng Wanzhou soutient qu’elle ne risque pas de s’enfuir du Canada.
Meng Wanzhou – Reuters
RCI avec CBC News et la contribution de Michel C.Auger,
12/10/2018 • 0
14 700 employés de GM seront mis à pied dont 2500 au Canada : un virage pénible, prévisible et irréversible?
General Motors mettra à pied 14 700 ouvriers et employés d'usine en Amérique du Nord. Il fermera possiblement jusqu'à cinq usines dans sa restructuration afin de réduire les coûts et de se concentrer davantage sur les véhicules autonomes et électriques.
General Motors construit des voitures à Oshawa, en Ontario, depuis 65 ans, une tradition qui est maintenant remise en question. (Chris Young/Presse canadienne)
Alors que de nombreux analystes s'entendent pour dire que l'entreprise sortira grandie de ce virage, l'annonce est dévastatrice pour plus de 2500 travailleurs canadiens à l'usine GM d'Oshawa, à une cinquantaine de kilomètres de Toronto.
Selon le chef libéral par intérim en Ontario, John Fraser, la fermeture de GM constitue la « pire catastrophe économique » dans cette province depuis la récession de 2008.
Le syndicat représentant les travailleurs a déclaré qu'il mettrait en place « le combat de sa vie » pour maintenir l'usine en activité. « Ils ne fermeront pas notre maudite usine sans un combat acharné, a déclaré lundi Jerry Dias. Nous en avons assez d'être bousculés. Et nous ne le serons pas [...] Nous méritons le respect. »
Vue aérienne du complexe General Motors d'Oshawa. En tout, l'Ontario compte une dizaine d'usines d'assemblage de véhicules automobiles. En 2017, les véhicules et pièces représentaient 35 % des exportations et 22 % des importations de cette province. Photo : Research Gate.
Il n'y a plus rien à faire?
Justin Trudeau - Photo : La Presse canadienne
Pour leur part, les premiers ministres canadien et ontarien ont admis, lundi, qu'il était inutile d'essayer de persuader General Motors de maintenir son usine automobile d'Oshawa au-delà de 2019. Ils préfèrent se concentrer sur les moyens d'aider les 2500 travailleurs touchés par cette fermeture annoncée.
Justin Trudeau s'est dit profondément déçu, et il a promis de faire tout en son pouvoir « pour aider les familles visées à se remettre sur pied ». Le premier ministre a indiqué qu'il avait parlé la veille à Mary Barra, chef de la direction et présidente du conseil d'administration de GM, pour lui exprimer sa « profonde déception » face à cette fermeture.
Doug Ford - Photo : CBC
Le premier ministre ontarien, Doug Ford, a indiqué lundi qu'il avait parlé pour sa part au téléphone dimanche avec le responsable de GM Canada, Travis Hester, sans succès. « La première chose que j'ai dit, c'est : "Que pouvons-nous faire?" Il m'a répondu : "Le train a déjà quitté la gare." »
Les deux paliers de gouvernement ont convenu de continuer à travailler ensemble pour aider les travailleurs à faire la transition. Le gouvernement ontarien a demandé à Ottawa de prolonger de cinq semaines la période d'admissibilité à l'assurance-emploi, jusqu'à un maximum de 50 semaines, pour les travailleurs touchés.
Voyez comment les spécialistes du secteur automobile jugent eux cette décision de GM...
Le grand constructeur automobile américain GM a lancé, il y a un peu plus d'un an, la Chevy Bolt avec une autonomie électrique remarquable de près de 400 kilomètres et ce pour un prix d'environ 45 000 dollars canadiens. (General Motors)FR_Reportage_2-20181127-WRF20
RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Philippe Leblanc, Azeb Wolde-Giorghis, et Gérald Fillion de Radio-Canada
En complément
La fermeture de GM à Oshawa, un choc prévisible - Radio-Canada
Doug Ford ne mise pas sur une relance de l'usine d'Oshawa - Radio-Canada
Autre coup dur pour les travailleurs de GM à Oshawa - Radio-Canada
11/27/2018 • 0
La pression populaire s’accroît en Alberta alors que les prix du pétrole languissent
L'inquiétude, la frustration et la colère se lisaient sur les visages de centaines de manifestants à l'extérieur de l'hôtel Hyatt, au centre-ville de Calgary, jeudi, au moment où le premier ministre du Canada Justin Trudeau y prenait la parole devant la Chambre de commerce de Calgary.
Ils reprochent au dirigeant canadien un manque d'empressement ou même d'intérêt pour trouver une solution à l'exportation du pétrole albertain.
Ce pétrole est enclavé parce que trois projets de pipeline se sont trouvés tour à tour embourbés dans des disputent politiques ou environnementales.
Il n'y a pas aussi suffisamment de trains pour transporter tout le pétrole brut produit.
Il y a 175 milliards de barils de pétrole dans le sous-sol albertain, soit la 3e réserve du monde, après celle de l’Arabie saoudite et du Venezuela. En 2014, la quantité de pétrole tirée des sables bitumineux atteignait 2,2 millions de barils par jour, c’est-à-dire 25 barils à la seconde.
Des manifestants devant l'hôtel où le premier ministre Justin Trudeau prononçait un discours devant la Chambre de commerce de Calgary, jeudi dernier. (Tony Seskus/CBC)
Obligé de vendre leur pétrole canadien au rabais
Des citoyens de Calgary manifestent. (Jeff McIntosh/Canadian Press)
Comme la production dépasse la capacité des pipelines existants et du rail combinés, comme c'est le cas aujourd'hui, les producteurs sont obligés d'utiliser des méthodes de transport encore plus coûteuses ou d'attendre que la tempête passe en stockant le pétrole dans de gigantesques réservoirs provinciaux déjà remplis à ras bord, selon de récents rapports.
Pour convaincre le marché américain d'acheter du pétrole albertain, les producteurs canadiens sont forcés de vendre leur pétrole au rabais.
L'escompte est d'environ 13 $ US le baril en temps normal, mais il atteignait 40 $ US ou même 50 $ US récemment pour tenir compte du coût du transport plus cher comme le transport ferroviaire.
La chute mondiale des prix du pétrole brut inquiète de nombreux Albertains, et de nombreux citoyens se disent frustrés de constater que la question n'est pas traitée politiquement avec suffisamment d'urgences, même si les économistes mettent en garde contre un impact plus large à venir.
Voyez ce qu'on reproche à la gestion de crise de Justin Trudeau dans cette affaire...
Le premier ministre Justin Trudeau s'adresse à la Chambre de commerce de Calgary, jeudi dernier. (Jeff McIntosh/Presse canadienne)FR_Reportage_2-20181126-WRF20
Voyez comment la dernière porte de sortie du pétrole canadien vers les États-Unis vient d’être fermée par un juge américain...
Le tracé du projet de pipeline Keystone XL de TransCanada
RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Michel C. Auger, Mario Masson, Sandra Gagnon, Gérald Filion et Jeannita Richard de Radio-Canada
En complément
Les pétrolières de l’Alberta divisées sur leur limite de production - Radio-Canada
Pétrole enclavé de l'Alberta - Radio-Canada
Pétrole et gaz : miser sur les technologies pour amoindrir les coûts et les risques environnementaux - RCI
11/26/2018 • 0
#MoiAussi : grandeurs et tribulations d’une onde de choc planétaire
Lancé en 2017, le mouvement #MeToo est très vite devenu un phénomène planétaire. (JUNG HAWON/AFP/Getty Images)
Rediffusion −Tout est parti d’une enquête du New York Times publiée le 5 octobre 2017. L’enquête intitulée « Harvey Weinstein Paid off Sexual Harassment Accusers for Decades» (Harvey Weinstein a payé des accusatrices de harcèlement sexuel pendant des décennies) détaille les allégations d’inconduite sexuelle du producteur à Hollywood. Le texte explosif de Jodi Kantor et de Megan Twohey va déclencher un séisme planétaire que personne n’a vu venir. Avec la force d’un torrent longtemps contenu, les langues vont se délier et des têtes vont tomber, y compris au Canada.
Le mot-clé #MeToo, lancé par la militante afro-américaine Tarana Burke en 2007 pour dénoncer les violences sexuelles à l'encontre des minorités ethnoculturelles prend une nouvelle résonance avec l’enquête du quotidien. L'actrice et productrice américaine Alyssa Milano donne une nouvelle vie à ce mot-clé en le tweetant le 15 octobre 2017 afin d’encourager les femmes victimes d'agressions sexuelles à faire part de leurs expériences.
Au Canada, le mouvement #MeToo/#TimesUp movements/#MoiAussi déclenche aussitôt une avalanche de dénonciations d’inconduites sexuelles qui n’épargne personne. Politiques, artistes, religieux, enseignants, entraîneurs, collègues, amis et même parents sont dénoncés. Bref, aucun milieu ni groupe n'est épargné.
Agressions sexuelles selon le Code criminel canadien
Niveau 1 (agression sexuelle simple) : Tout contact physique de nature sexuelle posé sans le consentement de la personne, allant des attouchements à la relation sexuelle complète.
Niveau 2 (agression sexuelle armée) : l’agresseur porte, utilise ou menace d’utiliser une arme ou une imitation d’arme; menace d’infliger des blessures à une personne autre que la victime; inflige des blessures (lésions) corporelles à la victime; ou quand plusieurs personnes commettent une agression sexuelle sur la même personne.
Niveau 3 (agression sexuelle grave) : la victime a été blessée, mutilée, défigurée ou encore que sa vie a été mise en danger par l’agresseur.
La classe politique canadienne ébranlée
Patrick Brown, alors chef du Parti progressiste-conservateur de l'Ontario (PPCO), est emporté par des accusations d’inconduite sexuelle en janvier 2018, à quelques mois des élections législatives. Celui qui se voyait déjà premier ministre de la plus importante province canadienne, tant les sondages lui étaient favorables, disparaît de la scène politique du jour au lendemain.
Il refait surface comme maire de la ville de Brampton en banlieue de Toronto, en octobre 2018. Mais sa déchéance du PPCO est une situation inespérée pour l’ancien conseiller municipal de Toronto Doug Ford, qui remporte la course à l’investiture du parti, organisée in extremis. M. Ford préside désormais aux destinées de l’Ontario, fort d’une victoire qui a laminé le Parti libéral au pouvoir dans la province pendant 15 ans.
Patrick Brown, chef du Parti progressiste conservateur de l'Ontario, a été l'une des premières victimes politiques du mouvement #MeToo au Canada. (REUTERS/Mark Blinch)
La démission de Patrick Brown coïncide avec celle d’un autre chef du Parti progressiste-conservateur, cette fois de la Nouvelle-Écosse. Jaimie Baillie a été forcé de se retirer pour des allégations de comportement inapproprié, notamment de harcèlement sexuel.
À Ottawa, pendant ce temps, le ministre fédéral des Sports et des Personnes handicapées, Kent Hehr, est accusé de harcèlement. Plutôt que de nier les accusations, M. Hehr a préféré démissionner sans attendre les conclusions de l’enquête.
Même le premier ministre Justin Trudeau n’est pas épargné. Une affaire datant de 2000, alors qu'il avait 28 ans et aucune responsabilité politique, refait surface dans les médias. Une journaliste allègue que le premier ministre du Canada se serait comporté de manière inappropriée lors d’un festival de musiqu...
11/22/2018 • 0
Souffrez-vous de discrimination numérique? Blâmer l’État!
Dans un rapport présenté mardi aux parlementaires canadiens, le vérificateur général constate que les personnes vivant dans les régions rurales et éloignées du pays n'ont toujours pas accès à l'Internet haute vitesse parce que le gouvernement fédéral ne veut pas s'engager à financer un plan qui permettrait de réellement leur fournir ce service.
Michael Ferguson - Photo : PC-Adrian Wyld
Selon Michael Ferguson, l'absence d'un véritable plan stratégique n'a pourtant pas empêché le gouvernement canadien de faire la promesse répétée de mettre fin à la discrimination numérique et d'y engloutir à ce jour 740 millions de dollars, mais sans résultats tangibles.
Selon lui, deux programmes gouvernementaux partiels n'ont pas fourni aux soumissionnaires du secteur privé qui sollicitait un appui financier suffisamment d'informations pour proposer des plans réellement utiles.
On peut lire dans le rapport que le Canada a vraiment besoin d'une stratégie nationale sur l'Internet haute vitesse pour que les personnes vivant en dehors des villes ne soient pas laissées pour compte par l'économie numérique.
Sans cette connexion, les citoyens risquent d'avoir un accès limité « à d'importants services en ligne, comme des programmes d'éducation, des services bancaires et des services de soins de santé ».
Au Québec, 340 000 ménages n'ont toujours pas accès à un service Internet adéquat. Dès qu'on sort des centres urbains, on se rend vite compte qu'il y a une discrimination numérique.
Découvrez pourquoi, le gouvernement québécois est lui aussi à blâmer...
Photo : IstockFR_Reportage_2-20181121-WRF20
Souffrez-vous de discrimination numérique?
Alors que près de deux millions de ménages canadiens n’ont pas accès à l’Internet haute vitesse, alors que l’accessibilité au réseau haute vitesse reste un défi majeur dans plusieurs communautés, souvent à quelques kilomètres seulement des grands centres urbains, on estime que pour ne pas être victime de discrimination numérique il faut pouvoir bénéficier d’une connexion de 50 Mbit/s en téléchargement et 10 Mbit/s en téléversement.
Dix fois plus rapide : le Canada va-t-il aussi finir par se brancher à l’Internet 5G?
Un pictogramme à l'effigie du 5G Photo : Radio-Canada
Réunis à Vancouver, à la fin octobre, les ministres responsables de l’Innovation et du Développement économique indiquaient que la connectivité aux services haute vitesse de type 5G est d’une importance capitale pour la prospérité et le bien-être des Canadiens.
Le déploiement de réseau 5G aurait un débit environ 10 fois supérieur au 4G que l’on retrouve en ce moment au pays, principalement dans les grandes villes.
Le 5G permettrait de connecter près de 20 millions de Canadiens vivants le long du corridor Québec-Windsor, dans l'est du pays, tout comme les machines, les voitures autonomes, les objets et les infrastructures d’une ville. Il favoriserait la livraison de services médicaux à distance.
Le déploiement du 5G se ferait initialement uniquement dans ce corridor laissant encore une fois des millions de citoyens en régions rurales pour ainsi dire dans le noir.
RCI avec la contribution de Maxime Poiré, Yannick Donahue, Isabelle Damphousse, Nicolas Vigneault et Vincent Maisonneuve de Radio-Canada
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Plus d'argent sera nécessaire pour Internet haute vitesse en région - Radio-Canada
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11/21/2018 • 0
Trudeau présente en Asie le Canada comme une oasis économique dans un monde politique trouble
S'adressant à des investisseurs canadiens et à des entreprises asiatiques qui espèrent percer le marché canadien, le premier ministre Justin Trudeau a milité mardi, à Singapour, en faveur de liens commerciaux plus étroits entre le Canada et l'Asie.
Justin Trudeau a notamment fait valoir à quel point il est plus facile pour les travailleurs spécialisés d'obtenir un visa pour le Canada, comparativement à la situation dans les États-Unis de Donald Trump.
Parti courtiser les pays membres de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE) avec lesquels il veut augmenter les échanges commerciaux, le premier ministre est à Singapour en compagnie de Jim Carr, ministre canadien de la Diversification du commerce international.
Justin Trudeau essaie depuis deux jours à Singapour de présenter le Canada comme un lieu plus propice aux investissements des entreprises asiatiques que les États-Unis.PHOTO ADRIAN WYLD, THE CANADIAN PRESS
Le Canada doit avancer avec précaution entre des géants qui s'affrontent
Ce voyage en Asie est une étape de plus dans la stratégie du Canada pour faire comprendre qu'il est sérieux dans son projet de négocier un accord de libre-échange avec l'ANASE. Il tente en plus de convaincre les pays de l'ANASE qui ne l'ont pas encore fait de se joindre à l'Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP).
Les décisions économiques protectionnistes de Donald Trump par rapport à la Chine et à d'autres pays asiatiques ou même par rapport à l'Organisation mondiale du commence, l'OMC, pourrait faire dévier le Canada de sa trajectoire vers l'Asie.
Voyez comment le Canada tente de faire sa place dans un siècle où l'Asie devient la première puissance mondiale et où les États-Unis se retranchent dans un protectionnisme qui menace de ne plus laisser de place aux autres, même à des pays alliés....
Le quartier d'affaires central de Singapour à la tombée de la nuit. Photo : Reuters/Edgar SuFR_Reportage_2-20181114-WRF20
Une région stratégique pour l'avenir du Canada?Ensemble, les membres de l’ANASE – les Philippines, l’Indonésie, Brunei, Singapour, la Malaisie, la Thaïlande, le Vietnam, le Laos, le Cambodge et la Birmanie – comptent près de 650 millions d’habitants.
L’économie combinée des membres de l’ANASE représente 2800 milliards de dollars américains.
Les 10 pays qui composent l’ANASE ont connu une croissance économique moyenne de 5 % l’année dernière. En comparaison, l’économie canadienne devrait croître d’environ 2 % cette année, selon différentes projections.
Un petit pas pour l'Asie, mais un pas de géant pour le Canada
L'ANASE a de nouveau invité M. Trudeau à son sommet annuel, l'un des rassemblements les plus importants dans la région. Il y participe pour la deuxième année de suite, après être devenu l'an dernier le premier chef de gouvernement canadien à assister à la réunion, ce qui est un signe que le Canada est pris de plus en plus au sérieux, selon les analystes.
Rappelons que le Canada tente aussi un rapprochement économique avec la Chine, une initiative peut-être encore plus délicate en raison de la tempête économique entre la Chine et les États-Unis en ce moment.
Après s'être entendu, le 30 septembre, sur les termes d’un nouveau traité de libre-échange avec les États-Unis et le Mexique, le premier ministre canadien tente de faire avancer les pourparlers avec la Chine qui traînent depuis 2016.
Ces tentatives de rapprochements avec la Chine et l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est visent à minimiser, plus que jamais, les risques que coure une économie canadienne dont 73 % des exportations sont dirigées vers les États-Unis aux politiques commerciales de plus en plus nationalistes.
Des agents de police chinois patrouillent sur les quais d’un port chinois. Photo : Reuters/China Stringer Network
Le Canada serait pour l'Asie un partenaire économique au bon endroit et au bon moment
Jean Charest. Photo : Radio-Canada
11/14/2018 • 0
Décès de Stan Lee sur fond de renaissance de la bande dessinée qui n’est plus seulement pour les enfants
Dans les années 60, Stan Lee, véritable homme-orchestre de la maison d'édition Marvel, cumulait les fonctions de scénariste, d'éditeur et de directeur de la publication. Génie du marketing, il a créé un univers dans lequel tous ses superhéros évoluent dans un même monde.
(Vince Bucci | Getty Images)
Stan Lee a changé la bande dessinée à jamais et son influence artistique et commerciale est très grande au Canada.
Cela est vrai, autant dans l'univers des bandes dessinées et que dans l'industrie cinématographique. De nombreuses séries, notamment télévisées, mettant en vedette des superhéros ont été filmées ici ou le sont encore aujourd'hui, de Smallville à Flash en passant par toute la série des X-Men.
Voyez comment la bande dessinée qui connaît une période très féconde s’est transformée énormément au cours des 20 dernières années ici même au pays...
Justin Trudeau, premier ministre du Canada, sur la page couverture d'une bande dessinée de Marvel Comics en 2016. Crédit photo : La Presse canadienne/Ramon Perez FR_Reportage_2-20181113-WRF20
RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Joël Le Bigot, Arnaud Decroix, Alison Vicrobeck et Caroline Bourdua de Radio-Canada
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11/13/2018 • 0
L’agonie d’un cheval de calèches ramène l’attention sur l’utilisation des animaux au nom du tourisme à Montréal
On croyait le débat régler, pour ne pas dire mort et enterré. Le printemps dernier, la mairesse Valérie Plante avait tranché en faveur des citoyens qui s'alarmaient chaque fois qu'un cheval de calèches se faisait blesser ou étaient victimes de la chaleur.
(Chris Romanyk/Facebook)
Elle mettait un trait sur cette pratique touristique plus que centenaire, et ce à partir du 31 décembre 2019. Pour justifier cette décision, la Ville a invoqué des lacunes qui touchent le bien-être des chevaux.
Si la mort d'un cheval du nom de Zeus dimanche après-midi, dans le Vieux-Montréal, alors qu'il tirait une calèche, conforte la mairesse dans sa décision d'interdire ce mode de transport, la scène de ce cheval à l'agonie, retransmise dans tout le pays, revient pourtant interpeller des citoyens qui souhaiteraient que l'interdiction se fasse plus rapidement.
La scène s'est produite devant des touristes qui visitaient une galerie d'art. On ignore pour l'instant la cause de la mort du cheval. Il tirait une calèche à bord de laquelle se trouvaient des clients lorsqu'il s'est mis à tousser et s'est effondré au sol. Il aurait semblé éprouver des problèmes respiratoires.
Christ Romanyk, qui habite dans la rue Saint-Jean, où Zeus est venu mourir, a raconté la scène à CBC News. « Même de notre appartement, vous pouviez entendre le cheval pleurer. C'était déchirant. Il hurlait de douleur. C'est vraiment difficile à décrire. C'était vraiment un son bouleversant », a-t-il dit. Il a fallu environ deux heures pour que le cheval meure, selon lui.
Mise en garde : le contenu de cette vidéo pourrait être difficile à regarder
Urgence d'agir ou précipitation à agir?
Luc Desparois, qui dirige une entreprise de calèche qui s'appelle Lucky Luc, dit qu'il pense que la mairesse Valérie Plante ne sait pas de quoi elle parle quand il s'agit de calèche. Photo : CBC
Cet incident est le dernier exemple dramatique de la raison pour laquelle les défenseurs des droits des animaux affirment que les calèches, bien que populaires auprès des touristes, doivent être retirées des rues de Montréal coûte que coûte.
Selon le propriétaire du cheval, Luc Desparois, le cheval d'attelage appartenant à son écurie Lucky Luc était pourtant bien soigné et apte au travail. L'animal était certes malade la semaine dernière, mais semblait aller mieux. Il affirme qu'il n'y a aucune preuve que l'industrie est trop dure pour les chevaux et qu'il n'est pas rare qu'un animal tombe raide mort
« Ils n'ont aucune preuve vétérinaire, aucune preuve logique nulle part, qui confirme qu'il est trop difficile pour un cheval de tirer une calèche », a déclaré M. Desparois, qui a 25 ans d'expérience dans l'industrie.
Entre-temps, la mairesse de Montréal se dit plus déterminée que jamais à interdire cette industrie d'ici 2020. « Ça me confirme la nécessité de mettre fin à l’industrie de la calèche », a-t-elle dit. Mais elle ne croit pas cependant possible d'accélérer le calendrier du retrait des calèches des rues, notamment pour des raisons juridiques.
Est-il possible cependant que les propriétaires de calèches de Montréal soient eux-mêmes injustement traités dans toute cette affaire par la classe politique et les citoyens qui s'alarment? Écoutez pour le savoir...
Luc Desparois est caléchier depuis plus de 30 ans et trouve les arguments de la Ville « un petit peu exagérés ». Photo : FacebookFR_Reportage_2-20181106-WRF20
Le point de vue de la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux
Depuis l’année dernière, les calèches doivent rester à l’arrêt dès que la température atteint les 28 degrés, au lieu des 30 comme c’était le cas avant. En 2020, ces calèches tirées par des chevaux seront complètement interdites dans les rues de Montréal. Photo : Radio-Canada/Romain Schué
La Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) est impatiente de voir le règlement de Montréal qui interdira l'utilisation des voitures hippomobiles dans la vill...
11/6/2018 • 0
Le Québec compte plus de 75 000 infirmières dont 70 489 occupent un emploi en soins infirmiers et ce n’est pas assez!
La deuxième province la plus populeuse au pays, avec 8,4 millions de citoyens, vient de dépasser le cap des 75 000 infirmières inscrites à l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ). L'année précédente, elles étaient 74 254. Il ne s'agit donc que d'une faible augmentation de moins de 1 %.
Le CHUM au centre-ville de Montréal - Photo : SRC
Cette faible hausse masque à peine la grave pénurie de personnel infirmier qui existe au Québec et dans d'autres provinces canadiennes.
L'an dernier, par exemple, une trentaine d'infirmiers et infirmières ont été recrutés lors d'une mission en France par le Centre hospitalier universitaire de Montréal. Mais les objectifs du CHUM de trouver une centaine de candidats en France n'ont pas été atteints.
« Ça augmente d'année en année, de petites augmentations, mais on reste en augmentation », répliquait en entrevue Daniel Marleau, analyste en intelligence d'affaire à l'OIIQ, mardi.
La situation au Canada dans son ensemble– Au total, 425 757 infirmières et infirmiers réglementés avaient un permis d’exercice actif l’an dernier selon des chiffres fournis par l’ Association des infirmières et infirmiers du Canada.
– 398 845 des infirmières et infirmiers réglementés possédant un permis d’exercice au Canada ont dit être employés dans leur profession.
– La croissance annuelle de l’effectif infirmier réglementé a ralenti à moins de 1 %, presque la même chose qu’au Québec, soit le niveau le plus faible au cours des 10 dernières années.
De trop faibles augmentations : une menace à la santé des patients
Siège social de la Maison des infirmiers et infirmières du Québec. Photo : OIIQ
En révélant ses chiffres, l'Ordre n'a pas voulu raviver une dispute politique qui grondait depuis plusieurs mois sous le gouvernement provincial libéral, défait il y a trois semaines. Il ne se prononce pas quant à savoir s'il y a ou non pénurie d'infirmières.
« Une pénurie, c'est une différence négative entre l'offre et la demande. Nous, on ne chiffre pas la demande de soins. On ne chiffre pas les postes vacants. Nous, tout ce qu'on chiffre, c'est l'offre. Et l'offre est en croissance. Il y a plus d'infirmières qui donnent des soins. Est-ce que c'est suffisant pour rencontrer les besoins et la croissance de ces besoins? Ça, on n'a pas cette réponse-là », a expliqué le porte-parole Daniel Marleau.
En janvier dernier pourtant, la présidente de l’OIIQ, Lucie Tremblay, affirmait que « ça crie de partout ». Parmi les situations malsaines qu'elle mentionnait : heures supplémentaires obligatoires, surcharge de travail, infirmières affectées à des tâches autres qu'aux soins infirmiers, etc.
Voyez l'impact sur notre santé des conditions de travail difficiles des infirmières
Un sondage Léger commandé par la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec révélait l'an dernier que quatre Québécois sur cinq estiment que les infirmières sont surchargées.FR_Reportage_2-20181024-WRF20
Le danger pour la santé et la vie des patients des heures supplémentaires obligatoires
Des infirmières dans une unité de soins d'un hôpital. Photo : Radio-Canada
Au Québec, lorsque le nombre d’heures supplémentaires des infirmières augmente de 5 %, le risque de mortalité des patients grimpe quant à lui de 3 %, révèle une étude récente menée par l’Université de Sherbrooke et par l’Université McGill. Elle montre que la gestion des heures de travail du personnel infirmier a un impact majeur sur la détérioration des soins offerts au patient.
Le professeur Christian Rochefort, ancien cadre dans le réseau de la santé, et aujourd’hui professeur adjoint à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke, démontre qu’une augmentation même marginale des heures supplémentaires fait grimper le risque de mortalité du patient.
Le professeur Rochefort rappelle que des règles de sécurité empêchent les camionneurs de conduire au-delà d’un certain nombre d’heures.
10/24/2018 • 0
Trop de sommeil tout comme pas assez nuirait au cerveau , selon une étude canadienne, la plus vaste du genre au monde
Si les effets d'un manque de sommeil sur certaines facultés du cerveau sont maintenant bien établis scientifiquement, les dangers d'un trop-plein de sommeil n'avaient pas fait l'objet d'une vaste enquête sur des dizaines de milliers de personnes, tâche que viennent d'accomplir des chercheurs canadiens, la plus grande initiative du genre.
Conor Wild - Université Western
L'enquête permet de conclure que trop de sommeil peut nuire à la performance cognitive du cerveau. L'auteur principal de l'étude, le neurologue Conor Wild, du Brain and Mind Institute à l'Université Western en Ontario, affirme que la performance cognitive des « gens qui dorment plus de sept ou huit heures est en fait aussi altérée que celle de ceux qui dorment trop peu ».
Il ajoute que le raisonnement et les capacités verbales comptent parmi les aptitudes les plus touchées par la trop grande quantité de sommeil.
Les conclusions préliminaires de l'enquête canadienne, qui viennent d'être publiées par le journal scientifique Sleep, démontrent qu'une seule bonne nuit de sommeil semble cependant en mesure de rétablir une meilleure performance du cerveau.
Heureusement, il semble que moins de 4 % des Canadiens dorment plus que la durée de sommeil maximale recommandée, soit 9 heures par nuit, comme l'indique ce graphique de Statistique Canada.
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Il s'agit de la plus importante étude sur le sommeil jamais réalisée dans le monde
Plus de 40 000 personnes de partout dans le monde ont répondu au long questionnaire scientifique mis en ligne en juin 2017 par les chercheurs de l'Institut Brain and Mind.
Ce questionnaire les interrogeait notamment au sujet de leur médication, de leur âge, de leur lieu de résidence et de leur niveau d'éducation.
La durée de sommeil recommandée pour les adultes est de sept à neuf heures. Or, environ la moitié des participants ont rapporté dormir moins de 6,3 heures par nuit, soit environ une heure de moins que ce qui est recommandé. Les résultats de l’étude montrent en particulier que le tiers des Canadiens âgés de 18 à 64 ans affirment dormir moins que la durée recommandée.
Une révélation étonnante de cette enquête : la performance cognitive des participants qui dormaient quatre heures et moins correspondait à celle de gens neuf ans plus vieux qu'eux.
Découvrez les bienfaits d'une durée de sommeil juste en comparaison avec les impacts d'un surplus de sommeil...
Photo : GettyFR_Reportage_2-20181016-WRF20
Des problèmes de santé seraient aussi liés à un grand manque de sommeil
Mal dormir double le risque d'hospitalisation pour insuffisance cardiaque. Photo : Istock
Des problèmes cardiovasculaires, y compris l'hypertension artérielle et les maladies de coeur, sont reliés à un sommeil trop long comme ils le sont pour un sommeil trop court.
Une recherche aux États-Unis comprenant des données issues de l'étude Nurses' Health sur plus de 71 000 femmes a montré qu'un temps de sommeil trop long était associé à un risque plus élevé d'insuffisance coronarienne. La recherche a établi qu'une durée de sommeil anormale - trop longue ou trop courte - peut presque doubler les risques de souffrir de certaines maladies cardiovasculaires.
En 2015,
10/16/2018 • 0
Chicane entre Riyad et Ottawa : « Grave réaction excessive » de l’Arabie saoudite, affirme notre ex-ambassadeur expulsé
Dennis Horak, un diplomate de carrière qui a été expulsé au mois d'août par le Royaume, rompt son silence sur l'affrontement diplomatique alimenté par Twitter.
Dans une entrevue accordée à CBC News, l'ancien ambassadeur du Canada en Arabie saoudite dit comprendre que les dirigeants saoudiens ont été contrariés par un tweet de la ministre des Affaires étrangères Chrystia Freeland. « Mais réagir comme ils l'ont fait, c'était une grave réaction excessive », dit-il.
À la racine de la dispute qui a mis fin aux relations officielles du Canada avec l'Arabie saoudite, c'est ce message de la ministre canadienne : « Le Canada est gravement préoccupé par de nouvelles arrestations de militants de la société civile et des droits des femmes en Arabie saoudite, dont Samar Badawi. Nous exhortons les autorités saoudiennes à les libérer immédiatement, ainsi que tous les autres militants pacifiques des droits de l'homme. »
Ce qui s'est produit dans les six heures qui ont suivi l'envoi de ce tweet– L’ex-ambassadeur Dennis Horak s’est vu interdire de retourner en Arabie saoudite.
– L’ambassadeur saoudien au Canada a été rappelé.
– De nouveaux échanges commerciaux ont été interrompus.
– Des ordres ont été donnés pour retirer les investissements saoudiens au Canada.
– 8300 étudiants saoudiens de niveau postsecondaire se sont fait dire de quitter le Canada.
– Les vols à destination du Canada de la compagnie aérienne saoudienne ont été annulés.
Réactions trop vives et exagérées de Riyad?
L'ancien ambassadeur du Canada en Arabie saoudite, Dennis Horak Photo : CBC
M. Horak est diplomate depuis près de 30 ans et en était à sa troisième année à titre d'ambassadeur du Canada en Arabie saoudite, sa deuxième affectation dans le Royaume.
« Je pense que nous sommes allés un peu trop loin. Je ne sais pas si nous pouvons nous en sortir, mais nous devons décider si nous le voulons ou pas », a-t-il précisé.
Dans les faits, Dennis Horak remet en question la stratégie diplomatique actuelle du Canada en ce qui concerne le Royaume. « Que nous aimions ou non ce que ses dirigeants monarchiques font n'est pas vraiment la question. Si vous voulez que ces changements se produisent, vous devez faire entendre votre voix... Vous devez les pousser à s'engager. Et on n'a pas fait ça. »
Voyez si le Canada a commis une erreur dans la forme et dans le fond en envoyant ce tweet
Riyad abrite les diverses ambassades internationales en Arabie saoudite. Photo : REUTERSFR_Reportage_2-20181010-WRF20
L'Arabie saoudite s'explique, persiste et signe
Prince Mohammed ben Salmane Photo : BBC
Bien que le roi Salmane soit toujours à la tête du pays, c'est le prince héritier Mohammed ben Salmane, ou MBS comme on l'appelle, qui apparaît être le leader de facto. Or, dans une entrevue accordée à l'agence Bloomberg la semaine dernière, MBS a continué d'insister pour dire que le Canada va trop loin en demandant la libération immédiate des militantes des droits des femmes.
À l'ONU, le 26 septembre dernier, le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Joubeir a accusé le Canada d'avoir traité par ce tweet le Royaume d'Arabie saoudite comme s'il était une république de banane. « Vous pouvez nous parler des droits de la personne tant que vous voulez, nous serons heureux d'avoir cette conversation comme nous le faisons avec tous nos alliés, mais nous faire la morale. Ce n’est pas possible. Ça n'arrivera pas. »
Adel al-Joubeir à l'ONU Photo : AP
Il expliquait que les Saoudiens croyaient que, par ce message, le Canada ciblait les citoyens de son pays directement alors que l'Arabie saoudite se trouve en période de volatilité.
« Certaines des réformes, la conduite automobile des femmes, l'introduction de cinémas publics, etc. s'avèrent populaires auprès du peuple saoudien. Mais d'autres éléments ne sont pas satisfaits des réformes et estiment que l'Arabie saoudite est peut-être trop conforme aux exigences occidentales », disait-il.
10/10/2018 • 0
Pétition pour l’interdiction totale et nationale des « thérapies de conversions sexuelles » pour mineurs
Une pétition en ligne qui sera présentée à la Chambre des communes, signée par plus de 2500 personnes à ce jour, exhorte le gouvernement canadien à interdire toutes formes de coercition pour amener de jeunes gens au pays à suivre des « thérapies de conversion sexuelles ».
On exige aussi que devienne illégal le fait de conseiller à un mineur de changer son orientation sexuelle ou son identité sexuelle et le fait d'emmener un mineur à l'extérieur du pays pour y suivre une thérapie de conversion.
La thérapie de conversion ou la « thérapie réparatrice » est une pratique largement discréditée par les spécialistes de la sexualité et les psychologues canadiens et qui consiste à essayer de changer l'orientation sexuelle ou l'identité sexuelle d'une personne en lui donnant des conseils, en modifiant son comportement par des punitions ou en lui prescrivant des médicaments, en partant du principe qu'être gai ou transgenre est anormal et peut se guérir.
La Société canadienne de psychologie est fermement opposée à ces thérapies « La thérapie de conversion ou la thérapie réparatrice peut entraîner des résultats négatifs comme la détresse, l’anxiété, la dépression, une image négative de soi, un sentiment d’échec personnel, de la difficulté à entretenir des relations et le dysfonctionnement sexuel », peut-on lire dans l’énoncé de politique de 2015 de l’ACP.
Une pratique qui relève de la torture?
Devon Hargreaves, de Lethbridge, en Alberta, a lancé une pétition électronique pour interdire la thérapie de conversion. (Photo : Cody Kapscos)
Le militant Devon Hargreaves, de la petite ville de Lethbridge, dans le sud de Alberta, est l'auteur de cette pétition électronique qui explique que les efforts déployés par les organisations confessionnelles ou les praticiens en psychologie et en psychiatrie pour changer l'orientation sexuelle d'une personne prennent surtout la forme d'une « thérapie par la parole ». « Il s'agit d'empêcher certains individus d'imposer leurs opinions idéologiques ou religieuses sur l'identité de quelqu'un d'autre, ce qui a des répercussions psychologiques, émotionnelles et parfois même physiques », indique le jeune homme.
Dans le passé, rappelle Devon Hargreaves, les gais, les lesbiennes et les transgenres au Canada ont parfois subi des lobotomies forcées ou ont été placés en institution pour maladie mentale. Il souhaite que le gouvernement fédéral fasse de la thérapie de conversion une infraction criminelle.
Depuis 1999, un mouvement s’est amorcé dans le monde pour interdire les thérapies de conversion. L’île de Malte, le Brésil et la Chine l’interdisent déjà, de même que certains États américains.
Voyez pourquoi ces thérapies demeurent disponibles dans plusieurs provinces, dont au Québec
Le drapeau arc-en-ciel de la fierté lesbienne, gaie, bisexuelle, transgenre et queer (LGBTQ) Photo : La Presse canadienne// Associated PressFR_Reportage_2-20181009-WRF20
La situation en ce moment au Canada
L'Ontario a été la première province à adopter une loi interdisant la thérapie de conversion aux enfants LGBT et empêchant les médecins praticiens de facturer le régime provincial d'assurance-maladie à cet effet. La loi sur l'affirmation de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre interdit tout traitement pour modifier l'orientation sexuelle ou l'identité de genre des patients âgés de moins de 18 ans et en fait une infraction.
Le Manitoba a été la province suivante à imposer une interdiction. Et le mois dernier, la Nouvelle-Écosse a adopté un projet de loi interdisant la thérapie de conversion avec l'appui de tous les partis politiques.
Le gouvernement néo-démocrate de l'Alberta a également pris des mesures en vue d'une interdiction, tandis que la ville de Vancouver a interdit la thérapie de conversion pour les personnes de tout âge.
Dépister au Québec les « guérisseurs » de la « maladie » de l’homosexualité
L'an dernier, un organisme de défense des droits des homosexuels a lanc...
10/9/2018 • 0
Pourquoi Houston a-t-elle court-circuité l’ouverture d’un bordel de poupées en silicone d’une entreprise de Toronto?
KinkySdolls, une entreprise de Toronto qui se targue d'être la première à ouvrir en Amérique du Nord une boutique où il est possible d'essayer une poupée en silicone avant d'en acheter une, vient de se faire dire non par la Ville de Houston.
L'intelligence artificielle permet maintenant de créer des robots sexuels qui interagissent avec leur propriétaire, mais la ville du Texas ne veut rien savoir du « bordel de poupées » que souhaite y ouvrir l'entreprise canadienne.
Le conseil municipal a modifié une ordonnance qui aurait permis à KinkySDolls de s'installer. Le changement adopté à l'unanimité mercredi concerne le règlement qui encadre les commerces à caractère sexuel.
Houston interdit dorénavant l'utilisation d'appareils dans des commerces qui seraient destinés à fournir un plaisir sexuel.
Pas de sexe à Houston avec des créatures artificielles
Tiffany, une poupée en vente au magasin de KinkySdolls à Toronto est allongée sur un lit qui est mis à la disposition des clients pour location avant achat éventuel. Les poupées en silicone sont achetées en Chine. Photo : Radio-Canada
L'ordonnance municipale précise qu'il est interdit d'offrir aux consommateurs des rapports sexuels avec un « dispositif anthropomorphique », un dispositif qui ressemble donc à un être humain, dans un commerce.
Le conseiller municipal Greg Travis explique que le bordel de poupées proposé n'est pas une bonne entreprise pour sa ville. « Nous ne sommes pas la ville du vice », a-t-il dit. Il a qualifié ce bordel de « bizarre » et de « dégoûtant ».
Elijah Rising, une organisation à but non lucratif basée à Houston et dont l'objectif est de mettre fin au trafic sexuel, a lancé une pétition sur Change.org demandant que l'entreprise soit tenue à l'écart de la ville. La pétition a reçu plus de 13 500 signatures.
Parfois, c'est dur, dur d'être une poupée
Précisons que la construction du bordel de poupées de Houston avait en fait déjà commencé, mais qu'elle a été suspendue, il y a quelques jours, après que des inspecteurs eurent visité les lieux et déterminé que les propriétaires de l'entreprise n'avaient pas les permis nécessaires.
La création d'un autre bordel de poupées sexuelles, à Vancouver, a fait sourciller. Près de Toronto, cet été, un autre projet d'établissement pour poupées sexuelles a rencontré une forte opposition de citoyens. Cet autre service de poupées en silicone appelé Aura Dolls n'a finalement pas reçu de permis dans la ville de North York, près de Toronto, pour ouvrir ses portes.
Aura Dolls voulait ouvrir ses portes au 4362, rue Yonge, qui abrite également un dispensaire de cannabis et un salon de massage illégal. Photo : Getty Images/Joel Saget/AFP
Pas dans ma chambre à coucher
Plusieurs soulignent que ces robots vont encourager les comportements violents envers les femmes et servir de défouloir à des prédateurs potentiels ou avérés.
Ce genre de débat n'en serait qu'à ses débuts puisque des avancées technologiques viennent propulser vers l'avant les poupées-robots intelligentes et réveiller un vieux fantasme chez certains humains, celui d'avoir une relation sexuelle avec un robot disponible sur demande et sur mesure.
Sur son site web, KinkySdolls indique que ses poupées à l'allure humaine, qui peuvent parler et être chaudes au toucher, sont disponibles à la vente ou à la location. Les poupées peuvent coûter plus de 3000 $ chacune.
Découvrez pourquoi les bordels de poupées provoquent au Canada chez plusieurs des cauchemars ou réveillent chez d'autres des fantasmes...
Kitty, une poupée de KinkySDolls à Toronto vendue récemment à un client Photo : Radio-CanadaFR_Reportage_2-20181004-WRF20
Une relation sexuelle avec un robot?
Les nouvelles poupées provoquent à la fois attirance et répulsion. Interrogés, les hommes ne révèlent pas forcément leurs sentiments réels par rapport à cette question.
Selon une étude publiée en 2016 par deux chercheuses en psychologie de l’Université de Duisburg...
10/4/2018 • 0
Élections : François Legault mène la Coalition avenir Québec au pouvoir, alors que les libéraux en sont chassés
La Coalition avenir Québec (CAQ), un parti de centre droit qui n'a jamais été au pouvoir, formera un gouvernement majoritaire au Québec, avec 74 sièges sur 125. Il a ainsi porté un dur coup aux libéraux qui n'ont fait élire que 32 députés.
Le chef du PLQ, Philippe Couillard, salue ses partisans en compagnie de son épouse, Suzanne Pilote. La Presse canadienne/Jacques Boissinot
La CAQ de François Legault marque une première victoire pour ce parti né en 2011. C'est une défaite éclatante pour les libéraux du premier ministre sortant Philippe Couillard.
Les libéraux étaient au pouvoir depuis 15 ans, à l'exception d'un bref gouvernement minoritaire du PQ.
Dans un discours prononcé à l'administration centrale du parti, le chef libéral a dit qu'il prendrait quelques jours pour réfléchir à son avenir en politique.
Jean-François Lisée Photo : Radio-Canada
Il s'agit de la première fois aussi en 48 ans que le gouvernement n'est pas formé par le Parti libéral ou par le Parti québécois.
Défait dans sa propre circonscription, le chef du PQ, Jean-François Lisée, quitte son poste.
Outre la Coalition avenir Québec, le grand gagnant de ces élections, selon les analystes, est le parti de centre gauche Québec solidaire.
Manon Massé Photo : Radio-Canada
Ce parti est arrivé au troisième rang pour le nombre de députés élus, avec 10, un de plus que le Parti québécois.
Québec solidaire a non seulement conservé ses trois sièges à Montréal, mais a même plus que triplé son nombre d’élus. Il a aussi fait élire des candidats à Québec, à Sherbrooke et à Rouyn-Noranda.
C’est la première fois de son histoire que ce jeune parti, fondé en 2009, fait une percée à l’extérieur de la métropole québécoise.
Voyez pourquoi François Legault pourrait éprouver maintenant des difficultés majeures à remplir ses principales promesses électorales concernant une diminution des nouveaux arrivants au Québec et une meilleure intégration des immigrants dans une société québécoise vieillissante...
Photo : La Presse canadienneFR_Reportage_1-20181002-WRF10
Victoire pour la CAQ : une défaite de l'option de la souveraineté du Québec?
François Legault distribue les poignées de main après la victoire de son parti. Photo : La Presse canadienne/Paul Chiasson
Selon les analystes, la CAQ, qui promettait de réduire les impôts, de privatiser certains aspects du système de santé et de réduire le nombre d'immigrants, a profité de l'appétit de changement des électeurs québécois.
Debout sur scène, le chef de la CAQ a dit à la foule en extase que les Québécois avaient choisi l'espoir en élisant un nouveau gouvernement et en évinçant les libéraux.
Au cours de la campagne électorale de 39 jours, M. Legault a promis d'instaurer une ère de changement. Il a fait preuve de fermeté en matière d'immigration à la suite des critiques de ses opposants.
Dans son discours de victoire, le premier ministre désigné a déclaré que les électeurs avaient finalement mis de côté la bataille de la souveraineté du Québec qui, selon lui, a semé la discorde et qui a consumé la politique provinciale au cours des 50 dernières années.
« Aujourd'hui, nous sommes entrés dans l'histoire, a-t-il dit. Il y a beaucoup de Québécois qui ont démontré qu'il est possible de faire travailler ensemble les adversaires d'hier, de travailler ensemble pour le Québec de demain, ensemble. »
François Legault s'adresse à ses militants à Québec
Les suffrages récoltés par les différents partis
La CAQ a obtenu 37,5 % du vote populaire, soit le plus faible taux de l'histoire du Québec pour un parti qui a obtenu la majorité.
Les libéraux n'ont obtenu que 24,7 % des voix, soit un creux historique pour ce parti. Depuis la Confédération, les libéraux ont toujours obtenu au moins 30 % des voix.
Le Parti québécois n'a pas atteint le seuil minimum requis de 12 sièges pour être un parti reconnu à l'Assemblée nationale. Et avec 17,1 % des suffrages,
10/2/2018 • 0
La promesse d’une hausse du salaire minimum au Québec s’envolera-t-elle avec l’annulation de la hausse en Ontario?
Le nouveau gouvernement provincial conservateur de l'Ontario avait promis en campagne électorale, il y a quelques mois, d'annuler la hausse du salaire minimum à 15 $ programmé par le gouvernement libéral sortant. Il a tenu promesse mercredi. Au Québec pourtant, en ce moment, deux partis ont promis en campagne électorale de hausser le salaire minimum. Le contexte s'y prête-t-il toujours?
En annulant cette hausse, le premier ministre Doug Ford vient de changer la donne pour 10 % des 6,6 millions de travailleurs que compte la province et qui sont payés au salaire minimum ou des 30 % qui gagnent moins de 15 $ l’heure.
En maintenant le salaire minimum de l'Ontario à 14 $, il vient peut-être de porter un dur coup aux aspirations, dans la province voisine, de près de 220 000 travailleurs québécois qui doivent se contenter d'un salaire minimum de 12 $ l'heure.
L'Ontario annule la hausse du salaire minimum prévue en janvier.
Une promesse électorale au Québec
Profitant de la fête du Travail, au tout début de la présente campagne électorale au Québec, deux des quatre principaux partis, le Parti québécois et Québec solidaire ont promis de hausser le salaire minimum de 12 $ à 15 $ l'heure.
Le PQ veut le faire progressivement dans un premier mandat.
Québec solidaire propose plutôt une seule hausse de 25 % dès mai prochain.
Mais avec le geste du gouvernement de l'Ontario, et vu le contexte compétitif entre les deux provinces les plus populeuses du pays, le projet d'une hausse du salaire minimum tient-il encore la route? Voici le contexte :
Manifestation pour un salaire minimum à 15 $ à Montréal, le 15 octobre 2016. FR_Reportage_2-20180927-WRF20
Une hausse du salaire minimum est-elle vraiment néfaste comme le prétendent les entreprises?
La province de l'Ontario vient de faire la démonstration, au cours de la dernière année, qu'une hausse, même substantielle du salaire minimum n'entraîne pas forcément une hausse des prix à la consommation ou une hausse du chômage, malgré les affirmations des petits commerçants aux grands dirigeants d'entreprises. Cela serait matière à réflexion pour le Québec.
En passant à 14 $ l’heure en janvier dernier, le salaire minimum ontarien avait bondi de 23 %. Les économistes redoutaient généralement ce genre de hausse. Pour préserver leurs marges, des entreprises pourraient être tentées, disaient-ils, de réduire leurs effectifs ou d'arrêter d’embaucher, ce qui risquerait de faire grimper le taux de chômage. Ça s’était déjà vu dans le passé.
Le Bureau du directeur de la responsabilité financière de l’Ontario — un organisme indépendant qui analyse la situation économique pour l’Assemblée législative — avançait même que les hausses de salaire minimum pourraient entraîner la perte de 50 000 emplois. Cette hausse allait coûter entre 80 000 et 90 000 emplois à l’économie de l'Ontario d’ici 2020, calculait à son tour la Banque TD.
Vérification des faits : une catastrophe en Ontario qui ne s'est jamais produite
En Ontario, depuis la hausse de 23 % du salaire minimum, le taux de chômage est demeuré stable. L’économie ontarienne a continué à créer des emplois. La hausse du salaire minimum en Ontario n’a pas non plus eu d'incidence sur le coût de la vie.
Depuis janvier, le prix d’un repas au restaurant a certes grimpé d’environ 7 % en Ontario et, selon Statistique Canada, les restaurateurs ont refilé la note aux clients.
Le gouvernement de Doug Ford continue d'offrir cependant une vision alternative de la réalité. Selon la ministre du Travail de l'Ontario, Laurie Scott, qui annonçait hier le retrait de la hausse prévue du salaire minimum, celle à 14 $ l'heure en janvier dernier a été difficile à absorber pour les entreprises.
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L'Ontario ouvre le robinet de la bière à seulement 1 $ la bouteille
Le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, annonçant le mois dernier la bière à 1 $ la bouteille. PHOTO LARS HAGBERG, LA PRESSE CANADIENNE
9/27/2018 • 0
Une pétition appuie ce vacancier québécois retenu depuis 14 mois par la justice à Cuba
Les proches d'un Québécois retenu par les autorités cubaines dénoncent le manque d'aide du gouvernement canadien dans cette affaire.
Embarcation de location pour touristes près de Cayo Coco sur l’île cubaine Photo : Sunwing
Toufik Benhamiche, originaire de la région de Mascouche, était aux commandes en mer d’une petite embarcation louée motorisée en juillet de l’an dernier lorsque le moteur se serait soudainement emballé. Il a perdu la maîtrise de son embarcation et elle est allée heurter et tuer sur le coup Jennifer Ann Marie Innis, une touriste ontarienne.
En avril dernier, la justice cubaine avait déclaré Toufik Benhamiche coupable de négligence criminelle causant la mort et l'avait condamné à quatre ans de prison.
Puis, ce printemps, un tribunal supérieur cubain a retiré toutes les accusations pesant contre Toufik Benhamiche, mais il ne peut quitter l'île, car les autorités ont repris leur enquête. M. Benhamiche vit en liberté. Il loue une chambre et c'est sa conjointe qui, du Canada, paie ses dépenses.
Aucune aide consulaire du Canada à Cuba?
Kahina Bensaadi dit que son conjoint n'a eu droit à aucune intervention consulaire depuis le début de sa mésaventure, il y a 14 mois.
« Les seuls services consulaires qu'on obtient, c'est des mises à jour au dossier. Et souvent, quand l'information vient par le biais de la mise à jour, nous l'avons déjà », relate Mme Bensaadi.
La pétition en ligne Photo : Radio-Canada
Mardi, elle et une collègue de travail de M. Benhamiche ont livré au parlement canadien une pétition électronique réclamant le retour immédiat de l'homme au pays. La pétition avait recueilli un peu plus de 1600 signatures.
La démarche est appuyée par le député de Montcalm, Luc Thériault, qui s'en prend aux autorités consulaires canadiennes, à la ministre des Affaires étrangères et même au premier ministre.
« Il me semble que c'est très facile pour les autorités canadiennes qui ont toujours eu des bonnes relations avec Cuba, à partir du moment où il n'y a aucune accusation maintenant contre M. Benhamiche, de le faire revenir pour qu'il puisse voir ses filles [...] M. [Justin] Trudeau est bon dans ces questions humanitaires. Il fait des grandes leçons à travers la planète. Il faudrait qu'il s'occupe de son monde, là », a dit le député bloquiste au cours d'une conférence de presse avec Mme Bensaadi.
Cette affaire intéresse, depuis ses débuts, beaucoup de Canadiens puisque Cuba est la troisième destination étrangère des Canadiens avec 1 million de visites en 2010 par exemple, derrière les États-Unis (20 millions) et le Mexique (1,3 million).
Photo : Getty Images / YAMIL LAGEFR_Reportage_2-20180926-WRF20
Un abus de pouvoir de la justice cubaine?
Julius Grey – Photo : Radio-Canada
L’avocat montréalais bien connu Julius Grey, spécialisé dans la défense des droits de la personne, estimait récemment que dans des circonstances semblables au Canada son client n’aurait jamais été jugé coupable et que l’affaire aurait été vite classée comme un accident.
Julius Grey rejetait le blâme de cet accident sur la compagnie de location de l’embarcation. Il affirme que son client s’est fait offrir la possibilité de la louer sans qu’on lui fournisse une réelle formation pour la piloter.
L’avocat soutenait qu’il y avait là une faute évidente et grave de la part de l’entreprise parce que son client n’a eu droit à aucune formation et qu’il n’avait pas de permis.
Le Canada doit intervenir, affirme l'épouse de Toufik Benhamiche
Toufik Benhamiche Photo : PC
M. Benhamiche voudrait qu'Ottawa intervienne afin qu'il puisse rentrer chez lui, à Mascouche, en attendant la fin de cette enquête. Mais ses demandes se heurtent à un refus des autorités consulaires canadiennes.
« Nous ne pouvons pas intervenir dans le processus judiciaire d'un pays souverain », est la réponse que Mme Bensaadi dit avoir reçu du gouvernement canadien.
La secrétaire parlementaire responsable des affaires consul...
9/26/2018 • 0
Arriérée ou retardée : l’intelligence artificielle dans les entreprises canadiennes et québécoises tourne au ralenti
Bien que Montréal et Toronto figurent parmi les plus importants pôles mondiaux de recherches dans ce secteur, les firmes canadiennes tarderaient à profiter des découvertes dans le domaine de l'intelligence artificielle, selon un rapport de Forbes Insights, un média axé sur les nouvelles et les informations relatives aux affaires, aux investissements et à la technologie.
Sur une liste de 10 pays fortement industrialisés, le Canada se classait en fait au dernier rang, avec seulement 31 % des entreprises ayant adopté des technologies intelligentes qui affirment que leur déploiement a été un succès, contre 59 % en Inde et 58 % en Allemagne.
Les entreprises canadiennes ont également la moins bonne note au chapitre de la résistance de la part des employés en raison de préoccupations liées à la sécurité de l'emploi, indique le rapport.
L'étude mondiale, réalisée par Forbes Insights en juillet 2018 et commandée par Accenture Applied Intelligence, SAS et Intel, a interrogé 305 dirigeants d'entreprise. La majorité de ces entreprises employaient plus de 5000 travailleurs.
L'entreprise montréalaise Automat programme des robots pour de grandes entreprises comme Vichy ou la Banque Nationale. Ces interlocuteurs virtuels jouent le rôle d'agent de service à la clientèle et clavardent avec les consommateurs. Photo : Radio-Canada
Les Canadiens seraient trop prudents et trop polis envers leurs employés
La grande prudence classique des Canadiens et « l'humilité de la part des cadres » expliqueraient ces scores décevants selon Jodie Wallis, responsable du dossier au Canada au sein de la multinationale d'Accenture, l'une des trois entreprises ayant commandé l'étude.
Considérée comme une des plus grandes entreprises de conseil dans le monde, Accenture fait notamment partie du Fortune Global 500, réunit environ 435 000 salariés et opère dans plus de 120 pays.
« Dans plusieurs pays, les organisations se lancent dans le déploiement sans se soucier de la façon dont seront traitées les questions d'éthique, révèle Mme Wallis. Les organisations canadiennes ont tendance à faire le contraire. Réfléchissons à toute l'éthique, puis nous procéderons au déploiement. »
Selon le rapport, près des trois quarts des entreprises canadiennes ont des comités d'éthique liés à l'intelligence artificielle. Il s'agissait de la plus forte proportion de tous les pays étudiés, selon l'enquête réalisée en ligne auprès de plus de 300 chefs d'entreprise.
Une employée dans une usine assistée de robots. Photo : Associated Press FR_Reportage_2-20180925-WRF20
Le Canada demeure pourtant un pôle mondial de créativité de l'intelligence artificielle
La faible pénétration de l'intelligence artificielle dans les entreprises canadiennes semble paradoxale dans un pays qui est déjà une pépinière mondiale dans le domaine.
Depuis deux à trois ans, Google, Microsoft, Facebook, Adobe et General Motors ont annoncé des investissements de plusieurs millions de dollars dans des centres de recherche en intelligence artificielle au Québec, en Ontario et en Alberta. Selon le Brookfield Institute, c’est maintenant à Montréal que l’on trouve la plus forte concentration d’emplois (220 000) dans le secteur de la haute technologie au Canada et la ville continue d’attirer les meilleurs talents du monde de l’intelligence artificielle.
Mais l'ensemble de ces nouveaux laboratoires éparpillés au Canada, qui travaillent souvent en collaboration avec des universités, sont encore relativement récents et la transition des découvertes vers les entreprises demeure embryonnaire.
À ce chapitre, lundi, en pleine campagne électorale, le chef du Parti libéral du Québec et premier ministre sortant, Philippe Couillard, s'est engagé à investir 80 millions de dollars supplémentaires sur quatre ans pour consolider la position du Québec parmi les chefs de file en intelligence artificielle.
Ce montant s’ajouterait aux 100 millions annoncés en 2017 pour le développement d’un écosyst...
9/25/2018 • 0
La diminution de l’immigration au Québec empirera-t-elle la pénurie de travailleurs?
L'immigration est au centre des débats de la campagne électorale québécoise, où s'affrontent deux visions.
Pour le parti la Coalition avenir Québec (CAQ), il faut réduire le nombre d'immigrants de 20 %. Selon son chef, François Legault, la société québécoise ne peut intégrer le trop grand nombre de nouveaux arrivants par année (50 000) au marché de l'emploi ainsi qu'à une langue et à une culture françaises.
Au coude à coude dans les plus récents sondages, le Parti libéral du premier ministre sortant, Philippe Couillard, prétend qu'on ne peut faire marche arrière en immigration, car cela aggraverait la pénurie de travailleurs promise depuis 10 ans et qui s'avère en ce moment.
Les électeurs québécois auront donc à choisir le 1er octobre entre ces deux visions. Appartiendraient-elles toutes deux à la réalité-fiction ou une de ces visions serait-elle dans les faits moins fausse que l'autre?
Photo PCFR_Reportage_2-20180920-WRF20
Vérification des faits
Depuis une quinzaine d'années, le pourcentage de postes vacants dans les entreprises québécoises est passé de 2 % à 3,9 %. Le Québec est maintenant la province la plus touchée par la pénurie de travailleurs au pays.
En raison du vieillissement de sa population, le Québec manque de travailleurs. Depuis 2006, la moitié de tous les postes ont fini par être pourvus par des immigrants.
Bonne nouvelle cependant dans une certaine mesure : la pénurie de personnel entraîne une pression à la hausse sur la rémunération. Selon la Fédération canadienne de l'entreprise Indépendante, les entreprises qui ont au moins un poste à pourvoir prévoient une augmentation moyenne globale des salaires de 2,7 %, contre 1,9 % pour celles sans poste vacant.
La crise de la pénurie est commencée véritablement depuis l'an dernier
De récentes données de Statistique Canada rendent compte de la crise. Le nombre de postes vacants a bondi de 23 % au Canada en 2017 et de 46 % au Québec. La proportion de postes vacants est particulièrement importante dans les secteurs de l'hébergement, de la restauration, du transport et des services administratifs.
Dans l’ensemble du Canada, on dénombrait, fin 2017, un total de 470 000 postes vacants : Québec : 93 000 (hausse de 46 %); C.-B. : 89 000 (hausse de 21 %); Alberta : 51 000 (hausse de 21 %); Ontario : 191 000 (hausse de 17 %)
Quelle est la meilleure solution?
Pierre Fortin - Photo : Radio-Canada
Pour contrer la pénurie de personnel, le maintien ou l'augmentation du nombre d'immigrants n'est pas l'unique solution pour l’économiste Pierre Fortin, professeur émérite à l'Université du Québec à Montréal.
Il faut, selon lui, mieux retenir le personnel existant en investissant dans la formation ou en augmentant les salaires. « On ne peut pas dire qu’on va augmenter les quotas généraux d’immigration et que ça va régler notre problème. Il faut miser sur l’adéquation entre les compétences des immigrants et celles requises par les entreprises. »
Simon Gauvreau - Photo : YouTube
Il faut aussi mieux arrimer l’éducation aux besoins du marché du travail, croit Simon Gaudreault, de la Fédération canadienne de l'Entreprise Indépendante. « Pendant longtemps, on a peut-être trop fait la promotion de métiers ou de voies académiques très spécialisées au détriment d’autres parcours », avance-t-il.
« Ça prend des gens qui vont vouloir travailler en production, en vente, dans le domaine du transport. » La mise en place de stages et de visites en entreprise permettra aussi de mieux guider les étudiants.
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Intégration des immigrants : le débat s’incruste dans une autre campagne électorale québécoise
Le chef de la CAQ François Legault et une travailleuse d'origine étrangère Photo : Radio-Canada
RCI avec La Presse canadienne et la contribution d'Annie Desrochers, Barbar Leroux, Ximena Sampson , Gérald Fillion et Hugo Lavallée de Radio-Canada
En complément
La pénurie de main-d’oeuvre décortiquée - Radio-Canad...
9/20/2018 • 0
Charte canadienne du plastique dans les océans au coeur de la rencontre du G7 à Halifax
Les ministres de l'Environnement du G7 sont à Halifax cette semaine pour élargir la participation internationale à une Charte du plastique conçue par le Canada pour protéger l'environnement. La France, l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni avaient accepté de se joindre à cette charte canadienne, au Sommet du G7 de Charlevoix, en juin dernier.
Rappelons que ces États signataires se sont engagés à recycler et à réutiliser au moins 55 % de leurs emballages de plastique d'ici 2030.
Ces pays émettaient aussi le souhait de parvenir à récupérer tous les types de plastiques utilisés sur leur territoire d'ici 2040.
« C’est une étape importante vers […] une économie où tous les plastiques seraient recyclés et réutilisés », avait alors dit Justin Trudeau, qui avait aussi annoncé à Charlevoix une contribution canadienne de 100 millions de dollars pour vider les océans d'une partie du plastique.
Les dispositions de la charte invitent les États signataires à établir des normes pour accroître la réutilisation et le recyclage des plastiques, plutôt que de les envoyer à l'enfouissement. Elles invitent aussi les entreprises à assumer la responsabilité de raffiner leurs méthodes de production pour éliminer le gaspillage et les déchets.
Du plastique repêché du fleuve Saint-Laurent cet été devant le centre-ville de Montréal et qui allait aboutir dans l'océan. Photo : Radio-Canada
Les ministres du G7 discutent à Halifax du plastique dans les océans
La ministre de l'Environnement Catherine McKenna (Andrew Vaughan / Presse canadienne)
Selon la ministre fédérale de l'Environnement, Catherine McKenna, la charte sur les plastiques dans les océans initiée par le Canada est au coeur de la réunion de trois jours des ministres de l'Environnement du G7, qui commence mardi.
Les discussions visent aussi à obtenir un engagement plus large de la communauté internationale, surtout des États-Unis et du Japon qui ont refusé de signer la charte. Plus de la moitié des déchets de plastique dans nos océans proviennent de pays d'Asie qui ne sont pas membres du G7 et où la collecte des déchets est déficiente.
La rencontre d'Halifax sert aussi à faire la promotion de la charte, qu'Ottawa s'apprête à déposer à l'Assemblée générale des Nations unies.
La ministre McKenna dit qu'on sait déjà qu'il faut agir sous peine de voir plus de plastique que de poissons dans les cours d'eau d'ici 2050. Photo : Reuters/Carlos JassoFR_Reportage_2-20180918-WRF20
Une matière omniprésente
Le plastique, cette matière omniprésente dans notre quotidien, est le troisième matériau le plus fabriqué par l'humain, derrière le béton et l'acier.
Plus de huit milliards de tonnes de plastique ont déjà été fabriquées depuis plus d’un demi-siècle.
Au moins 20 tonnes de déchets de plastique sont déversées dans les océans chaque minute, et 1 % de ce plastique flotte. Le reste s'enfonce dans les eaux et se décompose en microparticules.
Quelque 270 000 tonnes de plastique flotteraient dans les océans de la planète, selon une nouvelle étude. Photo : NOAA Pacific Islands Fisheries Science Center
Le Canada interdit les produits de toilette avec microbilles depuis cet été
Ottawa avait annoncé son intention en 2016 d’interdire à partir du 1er juillet 2018 la vente de produits de toilette contenant des microbilles, soit un an après les États-Unis.
Il est donc interdit au Canada de fabriquer ou d'importer des produits de toilette contenant des microbilles de plastique. Il est aussi interdit de vendre des produits de toilette qui contiennent des microbilles de plastique, sauf si les produits de toilette sont aussi des produits de santé naturels ou des médicaments sans ordonnance, auquel cas l'interdiction entrera en vigueur le 1 juillet 2019.
Les microbilles de plastique, dont la taille est inférieure à 5 mm, sont utilisées comme des agents exfoliants ou nettoyants pour le corps humain. Non solubles dans l’eau,
9/18/2018 • 0
Montée en flèche au gouvernement des dossiers d’anciens combattants toujours en attente d’un règlement
De nouvelles données contenues dans le rapport de l'ombudsman des vétérans révèlent que le nombre de vétérans qui attendent une réponse à leur demande de prestation d'invalidité a monté en flèche au cours des huit derniers mois, avec des milliers d'ex-militaires touchés.
Le ministère des Anciens Combattants souvent blâmé, ces dernières années, pour la mauvaise qualité de ses services aux Canadiens ayant combattu notamment en Afghanistan admet qu'environ 29 000 dossiers de demande d'indemnisation étaient en attente à la fin du mois de novembre dernier – une augmentation de près de 50 % par rapport au mois de mars précédent.
Aussi, près du tiers de ces demandes se trouvaient en attente depuis plus de 16 semaines, une autre dégradation importante de la situation.
Les plus jeunes anciens combattants sont les plus mal servis
Des anciens combattants lors d'une cérémonie à Ottawa, la capitale canadienne. Photo : FRED CHARTRAND
Le rapport de Guy Parent, ombudsman des anciens combattants, constate que seuls anciens combattants de la Deuxième Guerre mondiale et de la Guerre de Corée, peuvent raisonnablement obtenir une réponse à leurs demandes d'indemnisation en deçà de 16 semaines.
Par contre, 70 % des demandes présentées par les autres anciens soldats – y compris ceux déployés en Afghanistan et en Irak– sont frappées de délais souvent extrêmes. Ainsi, le quart de ces dossiers des plus récents combattants n'avait pas été examiné pendant 32 semaines et plus.
Une femme vêtue d'habits de camouflage installée dans une chaise roulante. Photo : iStock/vadimguzhva
Les conclusions du rapport sont particulièrement inquiétantes pour les femmes et les francophones. Certains d'entre eux attendent une décision depuis plus d'un an et leurs dossiers sont représentés de manière disproportionnée parmi ceux qui patientent depuis le plus longtemps.
Toutes ces nouvelles statistiques sur l'ampleur des retards et lenteurs suscitent une nouvelle vague d'indignation.
Des délais dangereux pour le bien-être physique ou mental de nos anciens combattants
L'ombudsman, Guy Parent, déclarait déjà il y a 5 ans, sous le gouvernement canadien de Stephen Harper que le coût de la négligence des anciens combattants blessés serait «énorme». (CHRIS WATTIE / REUTERS)
Le bureau de l'ombudsman reçoit de 5000 à 6000 appels par année d'anciens combattants ou de membres de leur famille qui demandent de l'aide, se plaignent qu'ils ont de la difficulté à obtenir des prestations ou qu'ils ne sont pas traités équitablement, déclare M. Parent.
De déclarer, M. Parent : « Les vétérans attendent trop longtemps pour obtenir une décision relative aux prestations d’invalidité. Cette situation a des effets négatifs sur les besoins de santé et la sécurité financière de nombreux vétérans et de leur famille ».
En plus d’éprouver plus de stress et de frustration, certains vétérans n’ont pas accès à des services de soins de santé et à une aide financière durant ces longs délais d’attente.
Cette lacune signifie que certains anciens combattants se privent de soins s'ils sont confrontés à de longs délais de remboursement, parce qu'ils ne peuvent pas entre-temps payer eux-mêmes leurs frais médicaux.
Pas de système de triage et pas assez de compassion
L'ombudsman est d'avis que le ministère canadien des Anciens Combattants Canada n'est toujours pas doté d'un mécanisme de triage pour identifier les dossiers prioritaires, et que les demandes sont souvent traitées de façon entièrement arbitraire.
Le plus gros problème du ministère selon l'ombudsman c'est la communication. « Je pense que beaucoup d'anciens combattants et leur famille seraient probablement plus à l'aise s'il y avait plus d'information, plus de transparence au ministère.»
Selon M. Parent, le ministère des Anciens Combattants doit mieux expliquer aux vétérans et à leur famille comment les programmes sont réglementés, et quels critères sont nécessaires pour accéder aux services.
9/13/2018 • 0
Pas de flexibilité du Canada sur la gestion de l’offre, pas d’ALENA prétend l’ancien premier ministre Brian Mulroney
La gestion de l'offre sera-t-elle sacrifiée au profit d'un accord de l'ALENA? La question reste en suspens alors que le Canada continue de négocier à Washington les termes d'un nouvel accord de libre-échange continental.
Le premier ministre canadien Justin Trudeau et l'ancien premier ministre Brian Mulroney. Photo PC
L'actuel premier ministre canadien Justion Trudeau a répété à plusieurs reprises qu'il défendra le système de gestion de l'offre canadien qui permet de contrôler l'offre, le prix et les importations de produits laitiers, de volaille et d'oeufs.
Pourtant, après une série de commentaires de représentants républicains sur le problème causé dans les négociations par le système canadien de gestion de l'offre dans notre secteur agricole, c'était au tour, mardi, de l'ancien premier ministre canadien Brian Mulroney de décocher son propre tir.
Brian Mulroney affirme que le Canada ne pourra conclure un accord de libre-échange avec les États-Unis sans faire preuve de flexibilité sur la gestion de l'offre : «Nous n'allons pas avoir d'entente quelle qu'elle soit sans un compromis qui permet à M. Trump de clamer une victoire».
M. Mulroney, qui a négocié en 1992 l'accord original qui a fini par donner naissance au premier accord de l'ALENA entre le Canada, les États-Unis et le Mexique conseille en ce moment le premier ministre Justin Trudeau sur la renégociation de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).
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Un système mis en place pour stabiliser les revenus des agriculteurs
Le gouvernement canadien a instauré, à partir de 1972, un système de gestion de l'offre permettant non seulement de stabiliser les prix au pays, mais aussi de limiter les importations, afin de protéger certains secteurs du milieu agricole canadien contre les industries étrangères.
Au pays, cinq types de production sont ainsi assujettis à la gestion de l'offre : le lait et ses produits dérivés, le poulet, le dindon, les oeufs de consommation et les oeufs d'incubation.
La gestion de l’offre est considérée comme sacrée au Québec et en Ontario, les deux provinces les plus peuplées du Canada, qui font et défont les gouvernements à Ottawa. Au Canada, le secteur du lait à lui seul est une industrie de près de 20 milliards $ qui emploie plus de 220 000 personnes.
Les détracteurs de ce système de la gestion de l'offre font valoir pourtant qu'il fait gonfler les prix et que les consommateurs paient plus cher pour leur panier d'épicerie. Donald Trump affirme que ce système empêche la libre-concurrence.
Quelque 400 agriculteurs de la relève manifestent pour le maintien de la gestion de l'offre le 6 septembre dernier. Photo : Courtoisie : Pascal Hudon
Les agriculteurs réagissent aux propos de Brian Mulroney
Le Mouvement pour la gestion de l'offre, un collectif formé de représentants des producteurs de lait, de volaille et d'oeufs, accuse M. Mulroney de nuire aux négociateurs canadiens par ses prises de position.
«Les sorties de Brian Mulroney sont nuisibles à la défense des intérêts du Canada dans cette négociation», ont-ils écrit dans une lettre diffusée le mois dernier en précisant que la gestion de l'offre donne de la stabilité autant aux producteurs qu'aux consommateurs.
Brian Mulroney ajoute : «Je comprends bien les cultivateurs et je n'essaie pas de démolir la gestion de l'offre, mais qu'on indique un peu de flexibilité qui va permettre à M. Trudeau (...) de négocier une entente qui couvre le tout».
Rappelons que des concessions dans cette politique canadienne de gestion de l'offre ont déjà été faites au cours des dernières années lors des négociations de l'accord entre le Canada et l'Union européenne et l'entente de Partenariat transpacifique.
L'industrie laitière canadienne est régie par un système de gestion de l'offre que les Américains contestent dans le cadre des discussions de l'ALENA. Photo : Radio-Canada
RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Hugo ...
9/12/2018 • 0
La côte est nord-américaine se prépare a être frappée par l’ouragan Florence qui gagne en vitesse
De tempête tropicale à ouragan de catégorie 4 en quelques heures, Florence tourne maintenant à une vitesse folle, avec des vents maintenant parfois supérieurs à 220 km/h et les experts affirment que cette toupie destructrice pourrait être le plus puissant ouragan depuis des décennies.
L’ouragan Florence élevé au rang de catégorie 4 sur l'échelle de Saffir-Simpson. Photp : NASA
Alors que l’est des États-Unis se prépare à l’arrivée de l’ouragan, les météorologues prévoient qu'il pourrait s'intensifier plus tard aujourd'hui.
L'Agence fédérale de gestion des situations d'urgence (FEMA) a quant à elle annoncé lundi soir que Florence « va causer une hausse du niveau de la mer potentiellement mortelle, des inondations à l'intérieur des terres et des vents destructeurs ».
L'ouragan Florence vu depuis la station spatiale internationale lundi alors qu'il menace la côte est des États-Unis. (NASA / Associated Press)
La côte est canadienne pourrait être elle aussi touchée par des pluies diluviennes, bien que la trajectoire de Florence soit loin d'être fixée.
Pour l'heure, quatre États américains déclarent l'état d'urgence, soit la Caroline du Sud, la Caroline du Nord, la Virginie et le Maryland. Un ordre d'évacuation obligatoire touche au moins un million et demi d'habitants. En tout, les citoyens habitant le long d'une bande littorale de 320 kilomètres de longueur sont visés.
«Mes équipes viennent juste de m'informer que c'est l'une des pires tempêtes à frapper la côte est depuis de nombreuses années. Aussi, ça se profile comme une frappe directe sur la Caroline du Nord, la Caroline du Sud et la Virginie», a tweeté lundi soir le président américain Donald Trump.
«S'il vous plaît, préparez-vous, soyez prudents et restez en SÉCURITÉ», a-t-il ajouté, précisant qu'il venait de s'entretenir par téléphone avec les gouverneurs de trois États dans la ligne de mire de Florence.
Ouragan Florence : 1,5 million de personnes évacuées aux États-UnisFR_Reportage_2-20180911-WRF20
Une trajectoire incertaine mais meurtrière
Se déplaçant à une vitesse de 20 km/h en direction du nord-ouest, l'ouragan Florence devrait passer mardi et mercredi entre les Bahamas et les Bermudes et pourrait atteindre jeudi les côtes américaines.
Il est prévu que Florence se renforce encore et qu'il soit jusqu'à jeudi un ouragan majeur de catégorie 5, extrêmement dangereux.
Le vaste État de Virginie, en bordure de la capitale fédérale, Washington, a demandé à sa population de se préparer eux aussi à ce qui pourrait être l'ouragan le plus puissant à le frapper « depuis des décennies ».
Davantage que les vents, les autorités craignent les inondations provoquées par les précipitations accompagnant l'ouragan.
La marine américaine a ordonné lundi à trente navires de guerre de sa principale base navale de la côte est, à Norfolk en Virginie, de prendre la mer pour pouvoir mieux braver l'ouragan. «Nos bateaux peuvent mieux affronter des ouragans de cette envergure quand ils sont en mouvement», souligne l'amiral Christopher Grady, commandant des forces navales américaines.
Entre août et septembre 2017, trois puissants ouragans, Harvey, Irma et Maria avaient causé la mort de milliers de personnes et provoqué des milliards de dollars de dégâts dans les Caraïbes et le sud-est des États-Unis.
Des vacanciers en croisière redirigés vers le Canada
Le navire Norwegian Dawn dans le port d'Halifax - Photo : Gary Cameron/Reuters
Des vacanciers qui se dirigeaient vers les Bermudes ont dû trouver de quoi s'habiller plus chaudement alors que leur bateau de croisière accostait à Halifax dimanche matin, leurs plans de voyage ayant été contrariés par l'ouragan Florence.
Le Norwegian Dawn, qui a une capacité d'accueil de 2 300 passagers, était censé passer sept jours à Boston dans le cadre d'un aller-retour entre Boston et les Bermudes, mais il est arrivé à Halifax dimanche pour son premier arrêt dans les Maritimes.
9/11/2018 • 0
Élections au Québec : la Coalition avenir Québec réduira de 20 % le nombre d’immigrants si elle est portée au pouvoir
Si le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, devient premier ministre au mois d'octobre, il diminuera le nombre d'immigrants qui viennent s'établir annuellement, et ce, dès sa première année au pouvoir.
Cette promesse électorale ne devrait pas constituer une surprise, puisque la CAQ indique depuis longtemps qu'elle réduirait temporairement de 50 000 à 40 000 le nombre d'immigrants admis dans la province du Québec chaque année.
La CAQ est le parti de la seconde opposition officielle à l’Assemblée nationale. Cette formation a le vent dans les voiles ces dernières semaines, si l’on se fie à certains récents sondages.
S'il devient premier ministre, M. Legault précise qu'il cherchera à abaisser dans des proportions égales le nombre d'immigrants sélectionnés par la province et par le gouvernement fédéral canadien. Le chef de la CAQ martèle que le Québec a dépassé sa capacité d'intégrer les immigrants. Il souligne que le quart des nouveaux arrivants quittent la province, une preuve de « l'échec » de la stratégie libérale, dit-il.
Beaucoup de nouveaux immigrants francophones quittent effectivement le Québec chaque année, faute de trouver un travail, une situation ou une culture qui les intègrent. Et souvent, c'est l'Ontario, la province voisine, qui leur ouvre les portes.
Sur l'ensemble des 484 867 personnes immigrantes admises au Québec de 2004 à 2013, 366 226 étaient déclarées présentes au Québec en janvier 2015, ce qui correspond à un taux de présence de 75,5 %, donc un taux d'absence de 24,5 %. Photo : La Presse canadienne/Ryan Remiorz
Promesse de réduction de toutes les catégories d'immigrants
En 2017, la province a admis 52 388 nouveaux arrivants, selon les données fournies par le ministère de l'Immigration du Québec. La diminution à 40 000 du nombre d'immigrants admis annuellement représenterait donc en fait une baisse de 24 % par rapport à 2017.
Précisons que le Québec choisit en ce moment la tranche de 31 000 immigrants économiques qui s'établissent ici chaque année, et que le gouvernement canadien sélectionne environ une autre tranche de 12 000 personnes en vertu du programme de réunification familiale. À cela s'ajoute l'intégration en moyenne de 9000 réfugiés, une autre catégorie qui ne relève pas pour le moment de la compétence du Québec.
M. Legault indique cependant que ces trois catégories d'immigrants devront être réduites dans des proportions égales et qu'il va convaincre Ottawa de céder sa compétence : « Idéalement, ça serait proportionnel : 20 % dans chaque catégorie ». Il ajoute que « la grande majorité des Québécois sont d'accord pour réduire le nombre d'immigrants [...] pour exiger un test de français ».
Photo : Radio-CanadaFR_Reportage_2-20180906-WRF20
Plus d’immigration? Non, selon des sondages auprès des Québécois
Selon les données rendues publiques récemment par un sondage SOM, une majorité de Québécois sont défavorables à l’idée d’accueillir davantage d’immigrants au Canada.
Selon ce sondage, 55 % des répondants croient que le Canada ne devrait pas accueillir plus d’immigrants.
Ces chiffres ont été compilés après la série de mesures anti-immigration prises par le nouveau président des États-Unis, Donald Trump.
Par contre, on note que 36 % des gens sont pour une plus grande ouverture, alors que 9 % seraient indécis.
RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Claude Bernatchez, Gérald Fillion et Alain Gravel de Radio-Canada
En complément
Immigration : pas d’excuses de Justin Trudeau pour avoir traité une Québécoise de raciste - RCI
L’immigration est-elle vraiment un atout pour le Québec et le Canada ou est-ce une mauvaise affaire? - RCI
La langue française prend trop de place en immigration au Québec selon le Conseil québécois du patronat - RCI
9/6/2018 • 0
Injonction des enseignants contre le recul de l’Ontario sur l’éducation sexuelle à l’école
Un puissant syndicat d'enseignants conteste la révision à la baisse du programme ontarien d'éducation sexuelle à l'école qu'a ordonné cet été le nouveau gouvernement conservateur de l'Ontario de Doug Ford, une révision qui avait fait l'objet d'une promesse électorale.
Le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, lors de la campagne électorale au printemps 2018 Photo: Radio-Canada
La Fédération des enseignants de l'élémentaire de l'Ontario (FEEO) dépose ainsi une demande d'injonction contre l'annulation par les conservateurs d'un programme d'éducation sexuelle modernisé, adopté en 2015 par l'ancien gouvernement libéral provincial. Le gouvernement de Doug Ford a choisi de revenir au programme de 1998, affirmant que les libéraux n’avaient pas suffisamment consulté les parents avant de proposer leur réforme.
L'ancien gouvernement libéral donnait tout de même l'option aux parents qui s'opposaient au programme plus avant-gardiste de 2015 de garder leur enfant à la maison lors des cours de sexualité. Toutefois, certains parents continuaient à réclamer l'annulation de ce programme, ce que le candidat Doug Ford avait promis de faire s'il prenait le pouvoir en mai dernier.
Programme d'éducation sexuelle en Ontario, version 2015 (exemples de thématiques) Photo : Radio-Canada/Vincent Wallon / Icônes : Freepik de www.flaticon.com
Les jeunes Ontariens seraient en danger
Le président du syndicat représentant les enseignants des écoles élémentaires anglophones de l'Ontario, Sam Hammond Photo : Radio-Canada
Selon la Fédération des enseignants de l'élémentaire de l'Ontario, l’annulation du nouveau programme décrit plus haut met carrément en péril la santé des élèves, en les exposant notamment à de l'intimidation en ligne et à des infections transmissibles sexuellement.
Le président de la Fédération, Sam Hammond, soutient que l'approche du gouvernement est imprudente, et il demande une injonction afin de maintenir le programme en place et de faire échec à une ligne de « délation » par laquelle des parents peuvent dénoncer les enseignants qui défient la directive du gouvernement.
Le gouvernement conservateur a en effet lancé un site Internet sur lequel les parents peuvent signaler leurs inquiétudes à l'égard de certains enseignants qui s'écartent du « programme provisoire révisé ». Ces parents y sont en outre invités à déposer des plaintes auprès de l'Ordre des enseignantes et des enseignants de l'Ontario.
L'un des plus importants syndicats d'enseignants de l'Ontario conteste devant les tribunaux la décision du gouvernement Ford d'abroger la version modernisée du programme d'éducation sexuelle de la province. Photo : IstockFR_Reportage_2-20180905-WRF20
Coup de pouce du Québec aux enseignants ontariens
Des élèves assistent à un atelier sur le consentement sexuel à l'école secondaire de Rivière-du-Loup. Photo : Radio-Canada
« Le sextage et les médias sociaux, qui se sont développés au cours des 15 dernières années, cela n'aurait évidemment pas fait partie de la discussion en 1998 », affirme Sébastien Joly, président de l'Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec qui appuie la décision de la Fédération des enseignants de l'élémentaire de l'Ontario.
Rappelons qu'au Québec, l’éducation sexuelle obligatoire effectue un retour en 2018 après 15 ans d’absence.
Environ un million de jeunes Québécois du primaire et du secondaire ont donc maintenant accès à de l’information sur la sexualité, modulée selon leur âge. Les notions de consentement et d’agression sexuelle sont entre autres abordées.
Les cours d'éducation sexuelle sont obligatoires dans les écoles du Québec depuis cette semaine. Photo : Radio-Canada
RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Philippe Leblanc de Radio-Canada
En complément
Le programme d’éducation sexuelle pré-réforme sera appliqué à l’automne - Radio-Canada
Éducation sexuelle : l'Ontario met les jeunes en danger,
9/5/2018 • 0
ALENA avec le Mexique : Trump peut-il vraiment rayer le Canada?
Seul le Congrès américain aurait au bout du compte le pouvoir de trancher. Après tout, si l'ALENA est en vigueur aux États-Unis, c'est bien parce qu'en 1993 le Congrès a adopté une loi qui a autorisé sa mise en oeuvre.
ALENA: Trump maintient la ligne dure envers le Canada. PHOTO EVAN VUCCI, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS
À la base, le Congrès américain a donc un mot à dire décisif en matière de commerce international, car le texte de la Constitution américaine affirme clairement que le Congrès doit avoir le pouvoir de réguler le commerce avec des nations étrangères.
Ainsi, Donald Trump n'aurait pas le pouvoir constitutionnel ultime d'exclure le Canada d'un accord économique renouvelé avec les États-Unis et le Mexique.
Bien qu'une décision unilatérale de sa part puisse créer une crise constitutionnelle et des poursuites en justice, cela reste évidemment dans le domaine du possible, car un président américain dispose lui aussi de certains pouvoirs exécutifs dans le domaine du commerce international.
S'il pouvait par exemple déclarer sur un coup de tête que les États-Unis se retirent de l’accord, la version initiale de l'ALENA, qui a fait tomber les barrières tarifaires entre les trois pays, resterait en vigueur jusqu'à un vote du Congrès.
En attendant, Donald Trump pourrait causer toute une tempête économique et politique au Canada. Cela pourrait même devenir un enjeu électoral canadien l'an prochain.
Le président des États-Unis, Donald Trump, estimait dans un discours, il y a un an exactement, qu’il fallait purement et simplement déchirer l’ALENA, mettant directement en cause le Canada et le Mexique qu’il jugeait « trop capricieux ». Photo Credit: Reteurs / Kevin LamarqueFR_Reportage_2-20180904-WRF20
Trump peut-il forcer le Canada à signer une version indésirable pour les Canadiens?
La ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, s'adresse à la presse lors d'une pause dans les négociations sur l'ALENA la semaine dernière à Washington. [JACQUELYN MARTIN - AP]C'est cette question qui pèse le plus lourd en ce moment sur les épaules des négociateurs canadiens. Plusieurs estiment que le Canada est devant le fait accompli quant à l'entente entre les États-Unis et le Mexique et à leur version renégociée de l'ALENA, qui exclut quelques exigences fondamentales du Canada.
Le Mexique et les États-Unis ont laissé tomber par exemple le chapitre 19 de l'ALENA qui permettait la résolution de conflits entre pays devant un panel indépendant de cinq arbitres. Les États-Unis affirmaient que ce sont les tribunaux américains qui doivent arbitrer les conflits lorsque ça se passe sur leur territoire.
Cette concession mexicaine place le Canada, qui refuse l’abandon du chapitre 19 que les négociateurs canadiens jugent essentiel, dans une position difficile.
La gestion de l'offre sera-t-elle sacrifiée?
Le Canada considère également comme primordial de conserver son système de la gestion de l’offre dans le secteur laitier, notamment. Le marché laitier du Canada est en bonne santé parce que les producteurs limitent leur production aux besoins des consommateurs. Il n'y a pas de surproduction, contrairement à ce qui se produit aux États-Unis.
Toutefois, l’absence de la clause de temporisation dans l’entente États-Unis–Mexique est encourageante pour le Canada. Les États-Unis et le Mexique proposent une entente de 16 ans avec une révision des enjeux problématiques tous les 6 ans. Même s’il y avait mésentente sur un point au bout de 6 ans, l’accord serait ainsi toujours en vigueur.
C’est une avancée majeure, puisque les Américains préconisaient la fin automatique de l’entente après 5 ans à moins d’un nouvel accord entre les parties. Le Mexique s’y opposait, tout comme le Canada, en raison de l’incertitude qu’une telle clause allait créer pour les investisseurs.
Le secrétaire mexicain de l'Économie, Ildefonso Guajardo Villareal, la ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland,
9/4/2018 • 0
Un coup de barre pour combattre un bond des collisions mortelles causées par nos camions
Il y a une dizaine de jours à Montréal, un accident spectaculaire impliquant en pleine nuit trois camions sur l'une des principales artères de la ville, l'autoroute 40, est venu souligner le problème de l'augmentation dans certaines régions du pays des cascades de collisions causées par les poids lourds.
Dans ce cas-ci, un camion est allé percuter une camionnette qui était au-devant d'un signaleur qui manipulait des enseignes routières sur la chaussée. Cet homme qui a été grièvement blessé s'ajoute à la longue liste de victimes de la route au pays.
En Ontario, en ce moment des maires de plusieurs villes discutent des problèmes de sécurité sur la 401, la principale autoroute canadienne qui est aussi l'autoroute la plus achalandée au monde.
Si certains parlent d'élargir l'autoroute 401 pour la rendre plus sécuritaire d'autres encouragent l’installation de câbles de sécurité le long de certains segments où l'on enregistre un pic du nombre de collisions de tracteurs-remorques. Ces câbles peuvent empêcher les véhicules lourds de traverser la ligne médiane vers la circulation qui arrive en sens inverse.
Les accidents causés par les camions sont en augmentation en Ontario. Photo : ODT
De nouveaux records de collisions par des camions
Le nombre de collisions mortelles avec des camions lourds est en hausse de 33 % dans l'Est ontarien, du 1er janvier au 9 juillet 2018, selon la Police provinciale de l'Ontario (PPO).
Pour l'ensemble de l'Ontario, cette année a été marquée durant la même période par 33 accidents de camions qui ont fait 41 morts. Il s’agit d’une hausse de 38 %, selon la PPO.
Mais il y a pire : avec une hausse de 800 %, le Nord-Est ontarien est de loin la région qui a connu la plus forte hausse de collisions mortelles dans lesquelles se sont retrouvés des camions.
Durant les 6 premiers mois de l'année, la PPO a enquêté sur plus de 3600 accidents de camions lourds.
Cela représente 11 % de toutes les collisions (34 461) survenues dans toute la province.
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La technologie en renfort
Deux nouvelles technologies de sécurité deviennent progressivement obligatoires dans tous les véhicules lourds et les autocars circulant sur les routes canadiennes.
D'abord, un journal de bord électronique pour surveiller les heures de conduite sera désormais obligatoire, au cours de la prochaine année pour les véhicules lourds et les autocars. Ce dispositif permet d'enregistrer automatiquement les heures de conduite. Il est donc plus facile de veiller à ce que les chauffeurs respectent les heures de repos obligatoires.
Le dispositif enregistre automatiquement les heures de conduite. Photo : Radio-Canada
Il y aura aussi en 2020 l'ajout obligatoire dans les véhicules lourds du contrôle électronique de stabilité qui permet de garder le contrôle des véhicules lourds et de leur éviter de faire des tonneaux. Si les capteurs installés sur les camions détectent une perte de contrôle, alors le système applique les freins individuellement sur les roues ou modifie le régime du moteur pour reprendre le contrôle.
L'objectif de cette nouvelle technologie du contrôle électronique de stabilité est d'améliorer le bilan routier du pays. Photo : Radio-Canada
RCI avec CBC et la contribution de Louis-Philippe Leblanc, Annie Desrochers, Alain Gravel et Sandra Gagnon de Radio-Canada
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Collisions mortelles avec des camions : hausse de 800 % dans le Nord-Est de l’Ontario - Radio-Canada
Collisions mortelles avec des camions : hausse de 33 % dans l'Est de l'Ontario - Radio-Canada
Plusieurs blessés graves dans un accident d'autocar sur l'autoroute 401 en Ontario - Radio-Canada
Les camions de transport responsables de plus de 3000 accidents en Ontario - Radio-Canada
9/3/2018 • 0
Maîtres-nageurs, nos ours polaires peinent à rester maîtres-pêcheurs
Les rencontres entre des Canadiens vivants dans l'Arctique ou dans les régions un peu plus au sud et des ours polaires sont de plus en plus fréquentes et potentiellement mortelles, comme on l'a constaté à deux reprises cet été. Ce serait la faute du réchauffement climatique qui affamerait les ours polaires. Ils doivent se déplacer sur de plus longues distances pour se nourrir, dont à Churchill au Manitoba.
Le phénomène n'est pas nouveau, mais il devient de mieux en mieux documenté, notamment grâce aux résultats d'une enquête publiée il y a deux ans et réalisée par une équipe de scientifiques de l'Université de l'Alberta dans l'Ouest canadien.
Les auteurs de l'étude ont effectué une série d'expédition au Nord pour y examiner pendant 5 ans les déplacements de 117 ourses polaires et de 18 oursons. Les observations ont eu lieu dans deux zones bien distinctes, l'une à l'Ouest et l'autre à l'Est. D'abord dans la mer de Beaufort qui s'étend des côtes australes des Territoires-du-Nord-Ouest et du Yukon jusqu'à l'Alaska. Ensuite dans la baie d'Hudson, cette vaste mer intérieure entre le Québec et l'Ontario et qui débouche plus au nord dans l'océan Arctique.
Rappelons que près de 60 % de la population mondiale d’ours polaires occupent le territoire canadien. Photo : Svein B. Oppegaard / WWF
Les scientifiques ont observé une augmentation marquée de la fréquence de déplacements de plus de 50 km à la nage, avec une distance médiane de 92 km. Certains ours polaires observés ont parcouru plus de 400 km à la nage et certains de ces déplacements ont duré plus de 9 jours.
Selon le groupe de conservation Polar Bears International (PBI), qui a participé à l'étude de l'Université de l'Alberta, le fait de nager sur de grandes distances est très pénible pour les ours polaires, et est particulièrement épuisant pour leurs oursons.
Les chasseurs inuits ou leurs villages deviennent ainsi la proie de la curiosité et de l'appétit des grandes bêtes. Nous parlons de ce problème du réchauffement avec un de nos auditeurs.
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Le Canada juge que l'ours polaire est en difficulté, mais non en danger
On ne compterait plus que 25 000 ou 30 000 ours blancs dans le monde, dont plus des deux tiers habitent au Canada.
L'avenir d'une bonne partie cette espèce remarquable semble donc dépendre grandement de l'attitude du Canada.
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Deux Inuits racontent leur rencontre mortelle et remplie de terreur avec des ours polaires
Leo Ijjangiaq dit que lui et l’autre chasseur survivant ont tenté de secourir leur ami, mais il était sans vie. (Soumis par Leo Ijjangiaq)
RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Radio-Canada
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Le Canada face aux défis des changements climatiques - RCI
8/30/2018 • 0
Vishtèn, de la musique acadienne qui rayonne dans le monde
Scandale des prêtres pédophiles en Pennsylvanie : 7 d’entre eux avaient été envoyé au Canada pour traitement
Selon le bureau du procureur de l'État de Pennsylvanie, au moins 7 des 300 prêtres qui ont agressé sexuellement environ 1000 enfants ont été envoyés à l'époque dans la région de Toronto pour y recevoir des traitements.
Ils ont été traités à l'Institut Southdown qui se trouve à environ 65 km au nord de la Ville Reine et qui propose de l'aide psychologique spécifiquement aux membres du clergé qui éprouvent des problèmes de santé mentale, de toxicomanie et d'ordre sexuel.
Or, le rapport d'enquête des services du procureur américain précise que, malgré leur thérapie au Canada, plusieurs prêtres ont continué de faire des gestes indécents une fois revenus aux États-Unis.
Toute cette affaire inquiète beaucoup de Canadiens qui se demandent ce qu'une enquête approfondie au pays révélerait au sujet du comportement de notre propre Église catholique à l'égard de prêtres pédophiles.
Photo : Reuters/Carlos BarriaFR_Reportage_1-20180821-WRF10
Des histoires cachées de prêtres envoyés au Canada
En 1984, peu de temps après avoir reconnu avoir agressé sexuellement un enfant de 14 ans, le révérend John Connor, de la Pennsylvanie, a été envoyé à l'Institut Southdown pour huit mois de traitement. Il a pu rentrer chez lui, mais avec la mise en garde des professionnels de l'institut à ses supérieurs qu'il ne devrait plus jamais travailler avec des adolescents.
Le révérend a tout de même finalement été assigné par l'Église à une paroisse pour travailler dans une école primaire afin d'éduquer les jeunes. L'Église lui a non seulement donné des responsabilités où il avait des contactes avec des adolescents, mais elle a aussi omis d'avertir les paroissiens qu'il était un agresseur d'enfants, indique le rapport. Selon l'enquête du procureur, le révérend John Connor aurait agressé au moins un adolescent à plusieurs reprises par la suite.
Un autre révérend, John Hoehl, a été admis à Southdown à la suite d'un rapport sur des abus sexuels en 1986. Il y a suivi un traitement d'environ six mois et a ensuite pu rentrer aux États-Unis. Au cours du traitement, on a découvert que M. Hoehl avait eu des rapports sexuels avec plusieurs adolescents lorsqu'il était directeur d'une école secondaire catholique en Pennsylvanie.
Des victimes canadiennes
Le rapport en Pennsylvanie signale également quelques agressions qui auraient été commises par des prêtres américains lors de leurs voyages au Canada.
On cite par exemple le cas de Michael G. Barletta, qui a admis avoir agressé plus de 25 enfants et jeunes hommes de 1975 à 1994. Il s'était également rendu à l'Institut Southdown, où il avait été soigné pendant certains mois de 1994 et de 1995.
Le rapport américain affirme que deux adolescents non identifiés auraient été agressés sexuellement par Michael G. Barletta dans une chambre d'hôtel à Toronto.
C'est l'expiration du délai de prescription qui a finalement empêché plusieurs prêtres d'être arrêtés et inculpés pour agressions sexuelles sur des mineurs. Photo : AFP
RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Michel C. Auger de Radio-Canada
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8/21/2018 • 0
De plus en plus présents dans nos villes, les coyotes sont là pour de bon
Les Canadiens, ceux vivant dans l'est du pays particulièrement, vont devoir s'habituer à la présence en ville de plus en plus fréquente de coyotes qui, en réaction à l'étalement urbain, changent carrément de milieu de vie.
Des citoyens ont signalé avoir aperçu des coyotes à Montréal à plus de 250 reprises de juin 2017 à janvier 2018. L’expansion des populations de coyotes dans les villes canadienne est loin d’être un phénomène unique à la métropole québécoise. C’est un problème généralisé et de plus en plus fréquent. On le constate aussi dans l’Ouest canadien, et même à New York.
L'apparition plus fréquente de coyotes en ville serait irréversible selon les experts, et tenter de repousser l'envahisseur pourrait en fait avoir l'effet d'un boomerang. Quand on se met à les chasser ou à les capturer, il est maintenant prouvé scientifiquement que leur taux de reproduction augmente!
FR_Reportage_2-20180820-WRF20
Ne pas les nourrir et ne pas s'enfuir
Un autre comportement problématique est celui de certaines personnes, pleines de bonne volonté, qui nourrissent les coyotes en pensant bien agir. Ils s'habituent ainsi à la présence et au contact humain.
Les coyotes s’approchent ensuite d’inconnus pour chercher de la nourriture et adoptent des comportements imprévisibles lorsqu’ils découvrent que les humains ainsi abordés n’ont pas de nourriture à leur tendre.
D'autres comportements humains sont à revoir, comme le fait de leur tourner le dos ou de crier en leur présence.
Un coyote urbain Photo : Radio-Canada
RCI avec la contribution d'Alain Gravel, David Chabot et Richard Daigle de Radio-Canada
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8/20/2018 • 0
L’effet Trump sur nos prix en épicerie se précise et les hausses s’additionnent
Depuis près de trois semaines, on entend les détaillants de l'alimentation préciser l'impact sur les prix des tarifs imposés depuis le 1er juillet par Donald Trump sur notre aluminium et notre acier.
Photo : Radio-CanadaFR_Reportage_2-20180816-WRF20
L'épicier Loblaw évoque l'inflation
À la fin juillet, Loblaw, le géant canadien de l'épicerie au pays, annonçait une hausse probable de ses prix sur ses étagères. « Nous voyons une très forte possibilité d'une accélération de l'inflation des prix de détail sur le marché », a dit le PDG de Loblaw.
Selon la compagnie, la hausse des coûts de transport et la faiblesse du dollar canadien exercent des pressions supplémentaires sur les détaillants en alimentation et en pharmacie, qui prévoient donc une pression à la hausse sur les prix.
L’incidence financière de ces tarifs dépendra de la façon dont les fournisseurs et les Canadiens réagiront, estime Loblaw.
L'épicier Metro annonce une hausse des prix
Mercredi, un autre grand épicier au pays, Metro, révélait à son tour subir la pression de ses fournisseurs pour accepter des hausses de prix et que les consommateurs doivent s'attendre à voir leur facture grimper sensiblement.
Le chef de la direction de Metro, Éric La Flèche, prévient ses clients : « Nous commençons à recevoir des demandes de certains fournisseurs qui sont affectés, et dont les produits [viennent des États-Unis], par les nouveaux tarifs. »
Une hausse de 10 % sur le prix de l’aluminium pourrait se traduire par une augmentation de 2 ou 3 % des prix dans les commerces. Photo : Getty Images/Justin Sullivan
Faites provision de produits en canne ou en canette
La compagnie PepsiCo Canada avait avisé les commerçants en juin dernier qu'elle allait hausser le prix de ses canettes de 1 ¢ chacune dès le 1er août.
Les fabricants de soupes, de boissons gazeuses et de bières avertissent maintenant tour à tour que des hausses de prix sont déjà en vigueur ou sont sur le point de l'être d'ici la fin août.
Le brasseur Molson-Coors a indiqué, il y a quelques jours, que les droits de 10 % imposés par les États-Unis sur les importations d'aluminium l'obligent à envisager des hausses de prix.
La Compagnie Campbell du Canada, qui produit de la soupe en conserve dans son usine d'Etobicoke, affirme qu'elle devra augmenter à la fin août les prix d'une vaste gamme de produits. Le montant exact de l'augmentation des prix est toujours à l'étude.
Pour une famille canadienne, il en coûte en moyenne 11 948 $ par année pour se nourrir. Photo : Istock
RCI avec La Presse Canadienne et la contribution de Claude Bernatchez, Alain Gravel et Philippe Marcoux de Radio-Canada
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8/16/2018 • 0
Arrêt du service d’autobus Greyhound : des douzaines de communautés au pays sans roue de secours
À compter du 31 octobre prochain, tout juste avant le début du long hiver canadien, le service d'autocar Greyhound cessera d'exploiter tous ses trajets dans l'ouest du pays, exception faite de celui qui relie Vancouver à Seattle.
Greyhound effectue 360 arrêts dans des communautés des quatre provinces de l'Ouest canadien. Et 300 de ces arrêts ne sont uniquement desservis que par Greyhound.
Le départ de la compagnie créera dans plus de la moitié du Canada d’immenses zones rurales déconnectées les unes des autres et du reste du pays.
Communautés desservies par Greyhound. Graphique : CBC
Communautés qui seront desservies par des autobus après le départ de Greyhound. Graphique : CBC
Qui prendra le relais de Greyhound?
On s’attend à ce que des transporteurs locaux et régionaux comblent une partie du vide. Certains ont déjà annoncé leur intention de le faire. Mais cela ne suffira pas à desservir les deux millions de clients touchés par le départ de Greyhound.
FR_Reportage_1-20180815-WRF10
Beaucoup plus cher pour se déplacer, même pour les Québécois
Cette rupture de service de la compagnie Greyhound ne touche pas les régions plus rentables et populeuses du Québec et de l'Ontario. Mais les citoyens de ces deux provinces qui voudront se rendre dans l'ouest du pays n'auront plus pour le faire que deux options beaucoup plus coûteuses que sont le train et l'avion.
Graphique Radio-Canada
Graphique Radio-Canada
RCI avec Roberto Rocha de CBC et la contribution de Marie Villeneuve, Doris Larouche et Jacques Dufresne de Radio-Canada
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8/15/2018 • 0
Guerres d’enchères immobilières à Montréal : pas de bulle, mais beaucoup d’ébullition
Contrairement aux récentes performances mitigées des marchés de Toronto et de Vancouver, touchés par des hausses de prix soutenues ces dernières années, le marché montréalais est maintenant sur une trajectoire solidement à la hausse.
Montréal était déjà en 2107 l'un des marchés immobiliers canadiens les plus vigoureux. La faiblesse du chômage, la croissance économique et la présence d'acheteurs étrangers attirés par des taxes et des prix beaucoup moins élevés qu'à Vancouver ou à Toronto avaient généré la meilleure croissance des ventes en 10 ans.
Cet été, en 2018, la tendance s'amplifie au point où l'on assiste régulièrement à des guerres d'enchères immobilières. Une rare affaire dans une ville comme Montréal.
Dans l'ensemble, les prix des propriétés dans le Grand Montréal ont dépassé la moyenne nationale pour la première fois en sept ans.
Une tour résidentielle à Montréal Photo : Radio-Canada/Jean-Michel Leprince
Se rapproche-t-on d'une bulle immobilière?
L'an dernier, Montréal avait été classée parmi les villes à faible vulnérabilité, mais la Société canadienne d'habitations et de logements, organisme de surveillance, devrait réviser son évaluation compte tenu de la croissance rapide que connaissent les prix dans certains quartiers.
Ceux qui s'inquiètent d'une flambée des prix devraient s'éloigner de certains quartiers qui connaissent une croissance rapide ou ne pas miser sur certains types d’habitations à logements multiples tels que les édifices appelés duplex ou triplex.
La situation de guerre des enchères est particulièrement forte dans l'ouest de l'île de Montréal, où près du quart des maisons ont été vendues à un niveau supérieur au prix affiché au deuxième trimestre, selon l'entreprise immobilière Royal LePage.
Beaucoup d'acheteurs à Montréal rêvent de faire fortune dans l'immobilier ou, plus modestement, d'avoir un immeuble (duplex ou triplex par exemple) qui se paie seul, grâce aux revenus des loyers. Photo IstockFR_Reportage_2-20180814-WRF20
Pas de quoi s'alarmer?
Selon la Chambre immobilière du Grand Montréal, les ventes de propriétés ont augmenté en juillet pour un 41e mois de suite, atteignant un sommet de huit ans pour le mois.
Le prix médian des maisons conçues pour une seule famille a augmenté de 6 % par rapport au même mois de l'an dernier à 336 250 $, ce qui demeure tout de même beaucoup moins élevé qu'à Toronto, le plus grand marché canadien, où le prix moyen des maisons était de 782 129 $ en juillet.
Le nombre de surenchères à Montréal demeure faible tout de même pour le moment, par rapport à ce qu'on traversé Toronto et Vancouver où certaines maisons ont été vendues ces dernières années 100 000 $ de plus que le prix demandé.
L'été, le marché de l'immobilier est traditionnellement en plein essor à Montréal, alors que l'hiver, de janvier à mars, les transactions se font beaucoup plus rares. Photo : La Presse canadienne/Paul Chiasson
RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Jean-Michel Leprince, Patrice Roy et Mathieu Nadon de Radio-Canada
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8/14/2018 • 0
Le secteur minier canadien plonge vers le minage sous-marin
Bordé par trois océans, le Canada possède le plus long littoral du monde (243 042 km). Du coup, les eaux territoriales canadiennes sont les plus vastes. Leur contenu pourrait littéralement représenter une mine d'or puisque les ressources minières des océans sont sur le point de pouvoir être exploitées de façon plus sécuritaire et profitable.
Nodules polymétalliques de la taille d'un poing Photo : Institut Ifremer
La première compagnie qui retirera dès l'an prochain ces métaux des profondeurs est canadienne et s’appelle Nautilus Minerals. Elle cible un site riche en cuivre et en or, situé à 1600 m de profondeur près des côtes de la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Elle partira à la pêche en 2019 de nodules polymétalliques. Il s'agit de gros cailloux contenant divers métaux comme du nickel ou du cuivre, qui reposent au fond des océans. Il ne sera donc pas nécessaire de creuser des galeries pour accéder aux richesses que contiennent les fonds marins.
Ces nodules polymétalliques seront grattés à même le sol des océans par de grands tracteurs sous-marins.
Selon Mark Hannington, professeur de géologie à l’Université d’Ottawa, c’est une nouvelle ruée vers l’or qui s'organise. Le Canada va y faire figure de proue.
Minage des océansFR_Reportage_2-20180813-WRF20
Trois types de nouveaux tracteurs miniers sous-marins Photo : Nautilus Minerals
RCI avec la contribution de Claude Bernatchez, Arnaux Decroix et Isabelle Lévesque de Radio-Canada
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À la rencontre des fonds marins du Labrador - Radio-Canada
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8/13/2018 • 0
Les USA et l’EU gardent leurs distances avec le Canada en chicane avec Riyad
Alors qu'il aurait pu compter sur l'appui d'autres pays, le Canada se retrouve seul dans la gestion du conflit qui l'oppose depuis cinq jours à l'Arabie saoudite.
La ministre canadienne des affaires étrangères, Chrystia Freeland (Bullit Marquez / Associated Press)
Le ton monte entre Ottawa et Riyad mais Washington et Bruxelles n'ont pas manifesté de solidarité ces dernières heures vis à vis le gouvernement de Justin Trudeau. Ce dernier a ouvertement critiqué, la semaine dernière, le régime saoudien pour son non-respect des droits de la personne après les arrestations de militantes des droits des femmes.
La ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, a notamment appelé le régime wahabite à « libérer immédiatement » les militantes des droits des femmes qui sont détenues, notamment Samar Badawi, soeur du blogueur Raif Badawi, lui-même arrêté en Arabie saoudite en 2012 et condamné à 10 ans de prison pour insulte à l'islam.
Aide-mémoire...
Dennis Horak, ambassadeur canadien en Arabie saoudite
- Rappelons que l'Arabie saoudite a expulsé lundi l'ambassadeur du Canada (il était en vacances au Canada) et gelé «toute nouvelle affaire» avec Ottawa.
- Riyad veut aussi redéployer ailleurs dans le monde les étudiants saoudiens qui fréquentent des établissements au Canada.
- La compagnie aérienne nationale, Saudi Arabian Airlines, a annoncé lundi qu'elle suspendait toute liaison aérienne avec Toronto à compter du 13 août. Elle a aussi ordonné de cesser le traitement de tous les citoyens saoudiens qui se trouvent dans les hôpitaux canadiens, mardi soir, et de les transférer à l'extérieur du Canada, selon l'agence de presse saoudienne (SPA).
Un différend à régler entre deux pays?
Le prince héritier de l'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane - Photo : TwitterPourquoi l'Arabie saoudite adopte-t-elle une telle ligne dure avec le Canada? Selon les analystes, ses dirigeants sont « allergiques à la critique » et veulent faire un exemple.
Bien que les États-Unis et la Commission européenne aient tous les deux demandé, mardi dernier, des éclaircissements sur l'arrestation de défenseurs des droits de la personne en Arabie saoudite, ils ont évité de prendre officiellement position entre Riyad et Ottawa.
Interrogée sur ces tensions canado-saoudiennes, la porte-parole de la Commission européenne, Maja Kocijancic, a déclaré que Bruxelles a demandé des explications aux autorités saoudiennes à propos de plusieurs arrestations survenues depuis le mois de mai dans le royaume. Mais elle a ajouté que la Commission européenne ne commente pas les relations bilatérales entre deux pays et qu'elle est en faveur d'un dialogue.
Décrivant le Canada et l'Arabie saoudite comme des amis et de proches partenaires des États-Unis, le département d'État américain a simplement appelé pour sa part les deux pays à résoudre leur problème de façon diplomatique.
En mars dernier, Donald Trump montre un tableau des armes vendues à l'Arabie saoudite en compagnie du prince saoudien Mohammed ben Salmane Al-Saoud. Photo : The Associated Press/Evan Vucci
Position peu confortable pour le Canada, mais populaire auprès de l'électorat?
Le manque d'appui politique américain s'avère particulièrement problématique pour le Canada qui doit composer avec une nouvelle réalité; le royaume saoudien entretient des relations beaucoup plus étroites avec les États-Unis dirigés par Donald Trump.
Toute cette affaire illustre le pouvoir montant du jeune prince héritier Mohammed ben Salmane Al-Saoud que personne n'avait vraiment vu venir.
Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau Photo : La Presse canadienne/Adrian WyldFR_Reportage_1-20180808-WRF10
Du pétrole saoudien dans les véhicules canadiens
À seulement 4 milliards de dollars par année, les échanges économiques entre le Canada et l'Arabie saoudite ne sont pas primordiaux pour les deux pays. À titre comparatif, le Canada et son principal partenaire économique, les États-Unis,
8/8/2018 • 0
Hausse des chutes, deuxième cause de décès accidentels au pays
Les chutes représentent la première cause de blessures et d'hospitalisation et la deuxième cause de décès accidentels au Canada, après les accidents de voiture. Et elles sont en hausse selon l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS). Les personnes plus âgées sont particulièrement à risque.
Chaque année, au Canada, 42 000 travailleurs se blessent lors de chutes. Photo : Shutterstock/Benoit Daoust
Selon le récent rapport de l'ICIS, en 2016-2017, il y a eu au Canada 152 500 hospitalisations dues aux chutes accidentelles. Il y en avait eu 146 600 au cours de l'année précédente. Chaque jour, l'an dernier, les chutes ont donc entraîné près de 1800 visites à l'urgence et 417 hospitalisations. En fait, environ un tiers des deux millions de blessures ayant nécessité une visite à l'urgence était lié à des chutes accidentelles.
D'après les données de l'ICIS, la durée moyenne d'un séjour à l'hôpital après une chute était de 14,3 jours contre 7,5 pour l'ensemble des hospitalisations.
Les blessures les plus communes en 2016-2017 :
fractures de la hanche : 32 000 séjours à l’hôpital
fractures de la jambe : 16 135 séjours à l’hôpital
traumatismes crâniens : 13 997 séjours à l’hôpital
Les fractures de la hanche sont le type de blessure liée aux chutes les plus fréquentes.
« Les blessures qui nous inquiètent le plus sont celles à la hanche parce qu'elles sont extrêmement courantes et qu'il est très difficile de s'en remettre, surtout si vous êtes une personne âgée », explique Geoff Fernie, un chercheur au Toronto Rehabilitation Institute. Il souligne que de 20 à 40 % des aînés ayant subi une fracture à la hanche meurent en moins d'un an.
Le domicile est le lieu de chute accidentelle le plus commun. Photo : Radio-Canada/S.B.
D'autres statistiques, québécoises celles-là, qui font réfléchir…
Selon l’Institut de la statistique du Québec, la proportion de personnes ayant fait au moins une chute est plus élevée chez celles âgées de 75 ans et plus que chez les personnes de 65 à 74 ans (21 % c. 15 %).
Et 46 % des personnes âgées blessées à la suite d’une chute ont subi des lésions sévères. Près de 70 % des personnes âgées victimes d’une chute ont bénéficié d’une consultation médicale dans les 48 heures suivant la chute.
Environ 10 % des chutes accidentelles occasionneraient des blessures sérieuses, soit des fractures, des luxations ou des traumatismes cérébraux.
En 2011, le taux de mortalité au Canada sur 100 000 attribuable aux chutes accidentelles était de 1,9 pour les femmes et de 4,9 pour les hommes. Pour les femmes, le Québec se situait au 1er rang sur 16 pays étudiés (le Canada est au 8e rang), tandis que pour les hommes, le Québec était au 3e rang et le Canada était au 9e rang.
Les chutes sont la principale cause de décès par blessure chez les personnes âgées au Canada et aux États-Unis. De 20 à 30 % des personnes âgées tombent chaque année au Canada.
Le saviez-vous?
Selon des chercheurs de l'Université de Sherbrooke au Québec, le risque de chute augmenterait de façon importante dès la jeune cinquantaine. Selon leur recherche réalisée au département de génie mécanique, l'habileté à rétablir son équilibre diminue de façon importante dès l'âge de 51 ans pour les chutes vers l'avant.
La difficulté à éviter les chutes vers le côté se fait plutôt sentir quant à elle vers l'âge de 61 ans, alors que les chutes vers l'arrière sont plus problématiques à partir de 70 ans.
Photo : iStockphoto
L'hiver représente un danger de plus pour les Canadiens
Au Canada, les trottoirs glacés l'hiver sont souvent synonymes d'urgences débordées.
Chaque année, la Ville de Montréal reçoit des dizaines de réclamations et de poursuites pour une chute sur un trottoir glacé. Depuis trois ans, c'est près d'un demi-million de dollars qui ont été versés par la Ville à des accidentés de la glace, selon des documents obtenus par Radio-Canada.
« Nous voyons également beaucoup de travailleurs faire d...
8/7/2018 • 0
Toto Laraque, l’icône montréalaise de la musique haïtienne
Trump, Trudeau et sommet de l’OTAN – À quoi s’attendre cette fois?
Le sommet de deux jours de l'OTAN qui s'ouvre mercredi à Bruxelles aurait pu être une occasion d'afficher un front uni devant la menace russe. Mais ici aussi, l'impétueux Donald Trump, à quelques jours de son premier grand tête-à-tête avec Vladimir Poutine, risque d'éclabousser les discussions et d'ébouillanter les relations.
Après le fiasco du Sommet du G7 au Québec le mois dernier, les 29 pays membres de l'organisation passeront certainement les prochains jours à surveiller attentivement les comportements en public et les agissements sur Twitter de Donald Trump, qui a qualifié l'organisation militaire de l'OTAN « d'obsolète » et « d'aussi mauvaise que l'ALENA ».
Sur le premier point, les analystes sont unanimes et donnent raison à Donald Trump.
La plupart des 29 pays ne remplissent pas leurs promesses de financer leurs budgets de défense à un niveau équivalent à 2 % de leur produit intérieur brut (PIB). Selon les estimations de l'OTAN, le Canada était encore loin de ce seuil en 2017, à environ 1,3 %.
Trump parle encore de démanteler l'OTAN
Dans une salve récente de messages acerbes au sujet de l'OTAN, sur Twitter, Trump a dénoncé que les États-Unis paient 90 % de l'OTAN » (une information qui ne repose sur aucune statistique vérifiable), ajoutant que l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord profite « beaucoup plus à l'Europe qu'aux États-Unis ».
Trump laisse planer la menace de faire éclater cette alliance de défense formée en 1949.
À quel grand coup devrions-nous nous attendre maintenant de cet homme et ce à quelques jours de son tête-à-tête avec le président russe Vladimir Poutine, à Helsinki, en Finlande?
Avant le Sommet du G7, le mois dernier, Donald Trump suggérait à la surprise générale de réintégrer la Russie dans le groupe. « Je pourrais même finir par avoir une bonne relation [avec Poutine] », a déclaré Trump vendredi dernier devant des partisans au Montana. Photo ReutersQue fera Justin Trudeau au sommet de l'OTAN aux côtés de Donald Trump?
Donald Trump et Justin Trudeau au Québec il y a un mois. Photo : Radio-Canada/Radio-Canada
Après avoir essuyé les insultes du président Trump qui l'a traité de « faible » et de « très malhonnête » à l'issue du G7, le mois dernier au Québec, certains affirment que le premier ministre canadien serait tenté de se faire discret durant toute la rencontre de deux jours pour éviter de jeter de l'huile sur le feu.
Rappelons que l'administration Trump et le gouvernement Trudeau se livrent maintenant une guerre tarifaire après le déclenchement des hostilités par les Américains, qui imposent des tarifs douaniers de 25 % sur l'acier et de 10 % sur l'aluminium exporté par le Canada.
Si la délégation canadienne ne demande pas de rencontre bilatérale avec Donald Trump, ce serait alors un signe que le premier ministre canadien tente de laisser la poussière retomber.
Le gouvernement Trudeau a promis d'investir dans les Forces canadiennes
Le gouvernement libéral a promis, l'an dernier, de hausser les dépenses militaires de 70 % au cours des 10 prochaines années. Le Canada a annoncé que budget annuel de la Défense nationale passerait de 19 milliards de dollars à 32,7 milliards par année en 2026-2027.
Selon l'évolution de l'économie, la part du PIB que le Canada investit pour la défense devrait augmenter, sans toutefois atteindre les 2 % que les membres de l'OTAN se sont engagés à dépenser.
Les frustrations de Trump étaient clairement lisibles dans une lettre du 19 juin qu'il a envoyé à Justin Trudeau, où il écrit que les « États-Unis sont de plus en plus réticents à ignorer l'échec de cette alliance à relever des défis partagés de sécurité ».
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Trudeau montre du muscle en Lettonie en prévision du bras de fer au sommet de l’OTAN
Justin Trudeau au camp militaire Adazi, à l’extérieur de Riga, la capitale de la Lettonie Photo : Radio-Canada/Louis Blouin
RCI avec La Presse canadienne,
Les desseins tarifaires terrifiants de Trump sur nos nouvelles autos
L'industrie automobile nord-américaine est tellement intégrée qu'une pièce d'acier ou d'aluminium de voiture peut traverser jusqu'à neuf fois les frontières entre le Canada, les États-Unis et le Mexique.
Dans ce contexte, l'imposition de tarifs douaniers sur l'acier et l'aluminium décrétée par l'administration Trump pourrait avoir un effet « exponentiel » sur les prix des nouveaux véhicules.
Mais l'affaire pourrait dégénérer encore plus, car Trump menace d'imposer des tarifs de 25 % directement sur toutes les voitures canadiennes importées aux États-Unis, ainsi que des droits de douane de 10 % sur les pièces automobiles canadiennes.
Le Canada produit un peu plus de 2 millions de véhicules neufs par année. Et selon un tout nouveau rapport de la Banque CIBC, les tarifs automobiles américains pourraient ainsi réduire la production canadienne de près d'un million de voitures. La moitié!
Trump semble donc tenir un révolver à la tempe de milliers de travailleurs canadiens. Allons-nous plier?
La guerre commerciale qui se dessine entre les États-Unis et le Canada pourrait coûter cher aux consommateurs. Photo : iStock/yuelan
Une récession au coeur du Canada
Steve Morgan, travailleur à l’usine de montage de moteurs Ford de Windsor, s'inquiète des répercussions que pourrait avoir une hausse des tarifs sur son emploi. Photo : CBC/Jason Viau
Trump et son administration ont menacé le Canada depuis six semaines à plusieurs reprises d'imposer un tarif de 25 % sur les voitures importées du Canada.
La province de l'Ontario, le moteur économique canadien, sombrerait du coup en récession selon Royce Mendes, économiste principal à CIBC Capital Markets.
Le mois dernier, la Banque TD a averti que des tarifs automobiles de Trump pourraient coûter 160 000 emplois au Canada. Ces tarifs de l'automobile tueraient un emploi manufacturier sur cinq en Ontario, disait la TD .
Selon l'Association canadienne des constructeurs de véhicules, le secteur canadien de l'automobile compte pour environ 500 000 emplois directs et indirects. Environ 95 % des véhicules construits au Canada sont exportés aux États-Unis.
Ce que nos politiciens disaient il y a 6 semaines, une éternité!
Justin Trudeau. Photo : Reuters/Chris Wattie
Le premier ministre canadien, en entrevue avec Reuters, insistait en mai dernier sur le fait que même si le président Donald Trump avait soulevé l'idée de mesures punitives sur notre industrie de l'auto, il n'y a aucune garantie qu'elles se produiraient.
Il avait également prédit que toutes ces discussions et menaces sur les tarifs douaniers cesseraient si les négociations sur l'ALENA, actuellement bloquées sur les questions reliées à l'automobile, devaient être couronnées de succès.
À Ottawa, la ministre des Affaires étrangères Chrystia Freeland déclarait au même moment aux journalistes que l'idée que les voitures construites au Canada représentaient une menace pour la sécurité américaine était « franchement absurde ». « C'est un point que nous faisons clairement valoir à nos partenaires et alliés américains », avait-elle assuré.
Se laisser prendre au piège de son adversaire?
Geneviève Dufour, professeure à l'Université de Sherbrooke Photo : Radio-Canada
La professeure Geneviève Dufour, directrice du programme de maîtrise en droit, cheminement en droit international et politique internationale appliqués (DIPIA) à l'Université Sherbrooke, affirmait récemment en entrevue à Radio-Canada que non seulement ce conflit est contre-productif sur le plan économique, mais qu'il nous éloigne du droit commercial et international.
Selon elle, le Canada agit pour affirmer sa souveraineté politique, économique et commerciale.
Mais, à suivre le jeu du président Trump, on se comporte comme s’il n’y avait plus de règles. Et on se demande, selon elle, comment sera-t-il possible de poursuivre sereinement les négociations sur l’ALENA.
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7/5/2018 • 0
L’Ontario réduit en cendre sa « bourse du carbone »
Le tout nouveau premier ministre conservateur de l'Ontario, Doug Ford, vient donc de fermer mardi la « bourse du carbone », ouverte en mars 2017 sous le précédent gouvernement libéral de Kathleen Wynne. L'affaire pourrait coûter cher aux contribuables ontariens et aux entreprises en plus de plonger la province la plus populeuse du pays dans un combat de coqs avec le gouvernement central.
Doug Ford, qui a été officiellement investi comme premier ministre vendredi dernier, avait promis que son premier geste serait d'annuler le système de plafonnement et d'échange estimant qu'il s'agissait là d'une « taxe déguisée ».
S'il promet d'honorer les contrats et les commandes qui ont déjà été signés pour des projets financés par le système, comme l'isolation à haut rendement énergétique et la rénovation des fenêtres, la mort de la bourse du carbone pourrait plomber les relations du gouvernement avec des centaines d'entreprises qui avait déjà investi des millions de dollars dans l'achat de crédits de carbone.
Doug Ford réduit en poussière le marché du carbone dans sa province. Photo : La Presse canadienne/Frank Gunn
Une guerre avec Ottawa
Cette décision aura des répercussions importantes pour le gouvernement fédéral, qui envisage de mettre en place une taxe sur le carbone dans les provinces où il n'y en a pas. Mardi après-midi, le gouvernement fédéral critiquait déjà le changement de direction en Ontario.
« Le gouvernement de l'Ontario indique clairement qu'il n'est pas intéressé à prendre des mesures climatiques et qu'il se retire effectivement du plan national sur les changements climatiques du Canada, a déclaré la ministre de l'Environnement, Catherine McKenna. Les Canadiens s'attendent à ce que nous protégions l'environnement et que nous développions notre économie, et nous prenons des mesures. »
Ottawa exige que chaque province adopte un système de tarification du carbone à un prix minimal de 20 $ la tonne d’ici le 1er janvier 2019. Ce tarif augmenterait de 10 $ annuellement pour atteindre 50 $ en 2022. Si Ottawa impose une taxe fédérale sur le carbone, Ford a promis de la contester devant les tribunaux, une menace qui l'aligne sur celle du gouvernement de la Saskatchewan.
Si la Saskatchewan et l’Ontario n’adoptent pas leur propre système de tarification de la pollution, comme d’autres provinces, Ottawa entend leur imposer une taxe du carbone. Photo : Radio-Canada
Aide-mémoire...
La bourse du carbone avait été officiellement implantée en 2017 en Ontario et imposait des limites aux émissions de gaz à effet de serre des entreprises.
Celles-ci peuvent tenter de réduire ces émissions ou acheter des permis pour dépasser le plafond imposé. Les coûts additionnels sont souvent passés aux consommateurs.
On estimait en 2017 que la bourse sur le carbone faisait grimper les factures d'électricité et les dépenses en essence de 13 $ par mois.
RCI avec La Presse canadienne, CBC et la contribution de Serge Olivier de Radio-Canada
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L'Ontario sort du marché du carbone commun avec le Québec - Radio-Canada
Tarification du carbone et gouvernement canadien : 90 millions de tonnes d’émissions éliminées d’ici 2022 - RCI
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7/4/2018 • 0
Made in Canada – Fabriqué ici – Pas aux États-Unis : comment faire?
Trappeurs : plus vieux métier du Canada, d’hier à aujourd’hui
Le Canada soulignait dimanche son 151e anniversaire de naissance. Mais sa raison d'être première remonte beaucoup plus loin dans le passé lorsque la France a fait de cet immense territoire son terrain de chasse, où l'on venait enrichir les coffres du roi de France avec la traite de la fourrure.
Bibliothèque et Archives Canada
Depuis les débuts de la Nouvelle-France, il y a 400 ans, des « coureurs des bois » qu'on aurait pu tout aussi bien appeler les « coureurs du roi » parcouraient tout le territoire, et entraient en contact avec les tribus amérindiennes pour acheter des fourrures et les revendre.
Vers 1745, la traite des fourrures était devenue une entreprise très réglementée en Nouvelle-France.
Toute personne qui désirait faire la traite de fourrures devait officiellement détenir un permis, et toutes les peaux vendues à l’extérieur de la Nouvelle-France devaient passer par la Compagnie des Indes occidentales. Pour obtenir le droit de faire du commerce avec les Amérindiens, on devait acheter un permis qui coûtait 1000 livres, soit le salaire moyen de plus d’une année!
Alain Rhainds, un homme qui trappe depuis plus de 50 ans - Photo : Frédéric Tremblay
Toutes ces années plus tard
Aujourd’hui, le commerce de la fourrure exercé par des trappeurs se poursuit. Il y aurait 20 000 trappeurs au pays, dont 8000 dans la seule province du Québec. Chaque année, les trappeurs québécois, notamment, capturent environ 200 000 animaux à fourrure.
En 2014, la valeur des exportations québécoises de peaux d'animaux se chiffrait à 160 millions de dollars!
Les autorités continuent de réglementer cette industrie pour des motifs maintenant essentiellement environnementaux et humanitaires.
ÉcoutezFR_Reportage_3-20180620-WRF30
Photo : ICI Radio-Canada/Marc-Antoine Mageau
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Peinture : Voyageurs à l’aube Source : Bibliothèque et Archives Canada/Fonds Frances Anne Hopkins/C-002773
RCI avec la contribution de obie Bureau-Huot, Marie Villeneuve, Maude Rivard, Mireille Chayer, Karine Hébert, Bis Petitpas de Radio-Canada
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7/2/2018 • 0
René Lévesque maintenant sur la route des vacances des Canadiens
L’arrivée des véhicules autonomes se fera au ralenti, prédit le patron de BlackBerry
L'expertise de la compagnie canadienne BlackBerry dans la sécurité, la confidentialité et l'interconnectivité fait dire à son dirigeant que même si elle est prête à devenir l'un des acteurs mondiaux majeurs du marché émergent des véhicules autonomes et connectés, il pourrait s'écouler encore une décennie avant que ceux-ci deviennent courants.
John Chen _ Photo : Reuters
Selon le président et chef de la direction, John Chen, l'entreprise ontarienne travaille pourtant activement avec plusieurs fabricants de pièces d'automobiles, développeurs de semiconducteurs et grands noms de l'industrie automobile, dont Ford Motors et Jaguar Land Rover pour favoriser une commercialisation plus rapide des véhicules autonomes.
« Disons qu'en 2021, nous n'en verrons pas beaucoup, si nous en voyons même une, a dit mercredi M. Chen lors de l'assemblée des actionnaires de BlackBerry. Ma prévision : une période d'encore 10 ans est probablement plus près de la vérité qu'une période de trois ans. »
Rappelons que BlackBerry QNX a lancé en octobre dernier une série d'essais routiers lors d'un événement décrit à l'époque comme le premier essai sur route d'un véhicule autonome au Canada.
Selon John Chen, ce n'est pas au niveau de la conduite automatique assistée que se situe le frein. Il croit que c'est la présence sur nos routes des véhicules complètement autonomes, contrôlés par réseaux sans fil, qui posent problème. Parmi les enjeux se trouvent ceux des politiques publiques, a-t-il précisé. Le problème en fait est autant international que national.
L'absence de politiques publiques et de normes internationales
M. Chen espère que des normes mondiales verront le jour, contrairement à celles qui font en sorte que certains pays conduisent du côté gauche et d'autres du côté droit de la route. Sans oublier que certains réseaux électriques utilisent 110 volts et d'autres, 220 volts.
BlackBerry est engagé dans les discussions entourant les normes de sécurité pour le Canada et les États-Unis. Mais la Chine, le Japon et l'Union européenne développent aussi leurs propres règles.
« Cela est entre les mains des politiciens, et non des fournisseurs de technologie. Mais nous allons assurément donner notre opinion. »
Dans un article en ligne récent, John Chen précisait sa pensée : « La réglementation et les normes de sécurité du gouvernement fédéral sont essentielles pour mettre l'accent sur la sécurité et mettre en œuvre les avantages prévus des véhicules autonomes. Sans eux, la technologie risque d'être disponible avant que nous soyons préparés. »
REPORTAGE
ÉcoutezFR_Reportage_2-20180621-WRF20
Beaucoup de travail encore en travers de notre route au Canada
Un modèle de voiture autonomeCrédit photo : capture YouTube
Rappelons d'abord, que l'hiver dernier, des sénateurs membres du Comité permanent des transports et des communications jugeaient dans un rapport que les véhicules autonomes risquent de prendre les gouvernements de court comme l’a fait Uber s’ils ne se préparent pas dès maintenant à légiférer.
L’affaire exigera selon eux de grands efforts de coordination, ne serait-ce qu’entre le gouvernement central et les provinces et territoires. Si le gouvernement fédéral est responsable d’assurer la sécurité de cette nouvelle technologie, les provinces sont quant à elles responsables de l’application du Code de la route.
Le comité du Sénat canadien a averti dans son rapport que les divers ministères et paliers de gouvernement adoptaient déjà des approches contradictoires dans le dossier des véhicules autonomes. Il a fait valoir que le gouvernement fédéral devait effectuer une meilleure coordination.
Aux États-Unis, le gouvernement fédéral a émis des lignes directrices volontaires pour les entreprises qui veulent effectuer des essais sur des véhicules autonomes, ce qui transfère une grande partie de la réglementation aux États.
L’humain ou la machine? Qui est responsable de la mort d’un piéton?
6/21/2018 • 0
Des agriculteurs ghanéens racontent leurs coopératives en photos
Le projet FOSTERING de la Fondation pour le développement coopératif du Canada (FDC) a pris fin. Pour célébrer les cinq ans de travail, on a offert des appareils photographiques aux agriculteurs participants du nord du Ghana et on leur a demandé de capter en images des moments représentatifs du projet de sécurité alimentaire et des coopératives qu'il a créées.
Nous avons pris contact avec Benoit André, directeur général de la FDC, qui nous a expliqué que ce projet de caméras jetables a permis de voir ce projet de près à travers les yeux de ces personnes.
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« Leurs photos nous aident à mieux comprendre comment les agriculteurs vivent les changements qu'ils ont subis et à montrer leurs nombreuses réalisations sur le terrain, à la maison et dans leurs coopératives », a dit Benoit André.
En 2017, un projet similaire avait été lancé par la FDC au Rwanda. Voici le résultat en images :
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6/20/2018 • 0
Jeunes vedettes du web recherchées pour contrer le vapotage juvénile
Un mois après l'adoption au Parlement canadien d'une loi légalisant le vapotage au pays, mais supprimant les pratiques commerciales qui pourraient inciter indûment les jeunes à utiliser la cigarette électronique, le gouvernement prépare une opération de séduction.
L'objectif est d'attirer d'ici l'automne de jeunes célébrités des médias sociaux pour mettre les adolescents canadiens en garde contre les risques associés au vapotage.
Santé Canada souhaite retenir les services d'une entreprise qui aura la responsabilité de lancer puis d'évaluer le succès du programme national de sensibilisation des jeunes aux risques du vapotage. C'est elle qui procédera notamment au recrutement d'influenceurs que les jeunes seraient plus susceptibles d'écouter que les professionnels de la santé.
La nouvelle Loi sur le tabac et les produits de vapotage interdit non seulement la vente de produits aux mineurs, mais aussi l'ajout d'arômes destinés à attirer les jeunes et le marketing, entre autres sur les réseaux sociaux, comprenant des témoignages, des déclarations sur la santé et des thèmes basés sur un style de vie.
Selon les chercheurs, les cigarettes électroniques pourraient menacer la réduction du taux de tabagisme chez les jeunes au Canada. (Valentyn Ogirenko / Reuters)
Vapoter double le risque des adolescents de passer au tabac
Si Santé Canada considère que les produits de vapotage sont moins dommageables que la cigarette, il s'inquiète du pouvoir d'attraction exercé par le vapotage chez les jeunes et de la promotion que cette pratique ferait de la cigarette.
L’utilisation de la cigarette électronique par les adolescents serait effectivement liée au tabagisme ultérieur, selon une étude de l’Université de Waterloo en Ontario, publiée l'automne dernier dans le Journal de l’Association médicale canadienne.
Cette enquête, réalisée sur plus de 44 000 élèves de la 9e à la 12e année en Ontario et en Alberta, révélait que les adolescents qui utilisent des cigarettes électroniques sont « beaucoup plus à risque de commencer à fumer un an plus tard, expliquait David Hammond, chercheur principal à l’École de santé publique de l’Université de Waterloo. Ils sont plus susceptibles d’essayer de fumer et ils sont plus susceptibles de devenir des fumeurs quotidiens. »
« Nous avons eu quelque chose comme 2 millions de jeunes Canadiens qui essayent des cigarettes électroniques. Et nous serions stupides si nous n’étions pas préoccupés par les enfants qui essayent des produits à base de nicotine à un âge plus précoce [que celui où ils] tentent habituellement de fumer », concluait David Hammond.
Une autre étude récente effectuée par la clinique de l’Université Laval, à Québec, réalisée sur des animaux, suggérait que le vapotage peut empirer la condition de personnes atteintes de maladies pulmonaires, comme l’asthme ou d’infection comme la grippe.
Une étude britannique a pour sa part conclu que la cigarette électronique est environ 95 % moins nocive que le tabac et que son usage devrait être encouragé auprès des fumeurs désirant arrêter.
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Le saviez-vous?
Les jeunes Québécois vapotent presque deux fois plus que les autres jeunes au Canada
C’est au Québec que le pourcentage de jeunes consommant la cigarette électronique est le plus élevé au pays, selon les plus récentes données obtenues par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).
Ces données révèlent que 27 % des élèves québécois du secondaire, soit 110 500 élèves, ont vapoté au moins une fois. Dans le reste du Canada, ce pourcentage est très nettement inférieur à 15 % en moyenne.
Toutefois, le pourcentage d’élèves québécois qui ont déjà tâté de la cigarette électronique a chuté, car il était de 34 % durant la période 2013-2014. On note une perte d’intérêt chez les élèves de la première année du secondaire (de 22 % à 11 %).
Cigarette électronique Photo : ICI Radio-Canada
Les débuts de la campagne antitabac canadienne re...
6/20/2018 • 0
Radicalisation, mieux vaut prévenir que guérir
Une vigile au Monument commémoratif de guerre du Canada après qu'un soldat montant la garde, le caporal Nathan Cirillo, a été tué le 22 octobre 2014 à Ottawa. Après avoir tiré sur le caporal, Michael Zehaf-Bibeau est entré au parlement où il a été abattu après une véritable chasse à l'homme. Photo : La Presse canadienne/Patrick Doyle
Qu’est-ce qui pousse des individus à commettre des actes terroristes au nom de croyances religieuses ou politiques?
Pourquoi des jeunes sont-ils happés par un discours djihadiste soit l’appel au combat pour conserver une terre d’Islam?
Michael Zehaf-Bibeau, auteur de l'attentat terroriste au Parlement à Ottawa. Photo: Presse Canadienne
Aurélie Campana, professeur de sciences politiques à l’Université Laval, explique les deux choses à retenir quant au djihadisme :
« Principalement il est né dans le contexte égyptien, mais pas uniquement, et est devenu un outil de contestation du pouvoir vu comme trop laïque et trop nationaliste […] Le djihadisme s’est imposé dans le contexte de la guerre d’Afghanistan 1979-1989 contre les Soviétiques […] mais également comme un outil de mobilisation de salafistes souhaitant combattre ce que beaucoup ont appelé des infidèles […] donc combattre pour conserver une terre d’Islam, c’est comme ça que la chose a été vendue. »
À la suite de ce conflit sont apparues plusieurs organisations comme Al Qaïda qui invitaient des combattants étrangers à s’enrôler.
Ismaël Habib, Montréalais de 29 ans, est le premier Canadien reconnu coupable d’avoir tenté de se joindre à un groupe terroriste à l’étranger. Photo : Facebook
D’autres organisations se sont ajoutées, et la croissance des réseaux sociaux a permis à des groupes comme Al Qaïda et Daech Daech (groupe armé État islamique) d’avoir une stratégie de communication.
« Ils ont mis en place des stratégies de propagande qui jouent à la fois sur la peur et la séduction pour convaincre directement ou indirectement un certain nombre d’individus d’adhérer à leur discours. » -Aurélie Campana
Aurélie Campana, professeur de sciences politiques à l’Université Laval Photo : Radio-Canada.
Ghayda Hassan . Photo : Radio-Canada.
Mais comment dépister les personnes à risque de se radicaliser?
Ghayda Hassan, chercheure clinicienne en psychologie à l’UQAM, cerne la problématique du dépistage :
« Pour faire du bon dépistage il ne faut pas en faire […] en ce moment les données probantes nous disent que les outils de dépistage se trompent dans la majorité des situations et elles causent des stigmatisations, des interventions musclées […] Et on sait très bien que des interventions policières qui n’ont pas lieu d’exister peuvent fragiliser ou pousser la personne plus rapidement dans la trajectoire en raison de l’injustice, de la colère que ça provoque, la stigmatisation. La meilleure façon de dépister c’est de rester à l’écoute de notre environnement, les enseignants, les professionnels dans différents milieux […] Et ça, c’est vraiment à la fois l’expérience clinique qui permet d’identifier les personnes à risque […] Et c’est un peu le modèle qu’on a créé ici qui existe déjà depuis un an, deux ans. »
Cette approche s’implante au Québec et ailleurs au Canada, mais n’est pas aussi présente dans d’autres pays qui adoptent davantage des structures de sécurité.
L’approche de prévention sera étudiée et documentée avec la nouvelle Chaire UNESCO sur la radicalisation à l'Université de Sherbrooke, Ghayda Hassan.
« La raison étant que particulièrement dans le domaine de la radicalisation violente, il y a tellement eu d’investissements dans des programmes qui n’ont jamais prouvé leur efficacité ou encore qu’il n’y a pas eu d’études qui dit que tel programme fonctionne dans tel contexte pour telle personne, c’est ce qu’on appelle l’évaluation réaliste, c’est-à-dire qu’est-ce qui marche pour qui et comment. »
Témoignages de jeunes Québécois en processus de déradicalisation et de parents d'enfants radicali...
6/9/2018 • 0
La foudre tue 10 Canadiens par an
Chaque année au pays, la foudre tue 10 personnes. Elle fait également une centaine de blessés. À l’occasion de la Semaine de la sensibilisation à la sécurité en cas de foudre qui se déroulera du 11 au 17 juin, Environnement et Changement climatique Canada rappelle aux citoyens quelques conseils afin d’éviter le pire.
Parce qu’il vaut mieux prévenir que guérir, Steve Boily, météorologue à Environnement Canada, nous explique en entrevue les bons comportements à adopter en cas de mauvais temps.
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Le météorologue affirme que « les risques sont présents, surtout en été. C’est pourquoi il faut toujours savoir se protéger. Le meilleur conseil de sécurité est celui de rentrer à l’intérieur de la maison en cas d’orage ».
S’informer des conditions météorologiques demeure un bon moyen de prévenir tout danger. Les travailleurs saisonniers qui se trouvent à l’extérieur peuvent prendre certaines précautions d’usage. Il faut éviter, par exemple, de s’abriter sous les arbres.
Environnement Canada offre aussi La Carte canadienne du risque de foudre mise à jour toutes les 10 minutes. Il est ainsi possible de suivre les secteurs à haut risque de foudre tout en observant l’évolution des orages dans une région donnée.
(Avec Environnement Canada)
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Olivier Rioux : le jeune titan qui rêve de gloire!
Olivier Rioux Photo: Marie-Claude Simard/RCI
À seulement 12 ans, il est l’objet de convoitise, et chaque entraîneur aimerait l’avoir au sein de son équipe. Impressionnant par sa taille et son charisme naturel, le jeune Olivier Rioux fait des émules. À 2,08 m, soit 6 pieds 11 pouces, le Québécois permet à l’équipe élite de basketball de son école, Chénier, de voler de victoire en victoire et de gagner toutes sortes de médailles aux compétitions entre établissements primaires de la ville de Montréal.
Auréolée de plusieurs titres, l’école Chénier se délecte de ses succès
https://youtu.be/gn_sS2dHBZ8
La gloire de Chénier fait la fierté de l’école. Elle rejaillit sur l’ensemble des jeunes qui la fréquentent et sur son personnel. La graine spontanément semée par le directeur, Éric Décarie, porte ses fruits, et celui-ci, satisfait, encourage ses élèves à poursuivre sur leur belle lancée, tout en continuant d’exceller dans leurs travaux scolaires. Le basketball est avant tout un moyen d'inculquer plus de discipline aux élèves et de les intéresser aux études.
Enthousiasme éveillé pour Rioux et son école
« Qu'est-ce qu’il est grand! Es-tu tenté de devenir un jour un joueur de basketball? », lance M. Décarie, un matin, au jeune Olivier en présence de ses parents qui soulignent ce fait à RCI.
En répondant oui, le garçon, alors âgé de 8 ans, n’est pas conscient du branle-bas que va susciter sa décision dans la petite école qu’il fréquente, à un jet de pierre de sa maison, à Anjou, dans l'est de Montréal. Tout de suite, une équipe voit le jour.
En trois ans, partie du néant, l’école Chénier se hisse au sommet en nombre de médailles gagnées dans les compétitions de basketball entre établissements du primaire de la Commission scolaire de la pointe de l’île. Même aux Jeux de Montréal, qui opposent les écoles de différentes commissions scolaires de la ville, Chénier triomphe pour l'arrondissement d'Anjou, aux côtés d'autres écoles partenaires.
Plus de huit médailles dans différentes compétitions... l'école, débordée par ses succès à répétition, a cessé de compter ses récompenses.
https://www.youtube.com/embed/5H9PCMW03A8
Le triomphe de Chénier est le résultat d'un travail d'équipe, et l'apport des frères Rioux est à souligner à sa juste valeur. L'aîné Émile, 15 ans, appartient au groupe des pionniers. Ceux-là mêmes qui ont formé la toute première équipe de basket de l’école Chénier. Comme la plupart des jeunes joueurs qui fourmillent désormais au sein de cette école, il est passionné de cette discipline. Une passion qu’il inculque progressivement à son petit frère Olivier.
Selon leur âge, les deux enfants Rioux sont tout petits, mais auprès de leurs camarades, ils ont toujours plusieurs pieds de plus. Du haut de ses 2,11 m (6 pi 11 po) aujourd’hui, Olivier a pris le dessus sur son aîné, qui mesure 6 pieds 9 pouces. Photo : RCI / Marie-Claude Simard
Une famille tout en hauteur
La grandeur des enfants Rioux émane de leurs parents : Anne Gariépy et Jean-François Rioux. Tous ensemble, ils forment une équipe au sein de laquelle tout s'exécute en altitude. Six pieds, c'est la moyenne familiale de la taille chez les Rioux. Photo : Marie-Claude Simard/RCI
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Vidéo: Marie-Claude Simard/RCI
La petite famille qui est de toutes les compétitions ne passe pas inaperçue. À Montréal comme ailleurs, au Canada et à l'étranger, les parents Rioux sont aux côtés de leurs enfants qui évoluent dans différentes équipes de basket, y compris parfois au sein de l’équipe junior du Canada.
Tout aussi motivés que leurs enfants, le père et la mère donnent sans compter pour leur permettre de vivre leur passion et de réaliser leur rêve, celui d’atteindre un jour le sommet et de côtoyer les plus grands, au sein de la NBA. Ils sont debout en arrière de cette photo, près d’Olivier et d'Émile, au terme d’une activité à laquelle ils les ont accompagnés. Photo: Jean-François Rioux.
5/17/2018 • 0
12 travaux pour la nouvelle commissaire de la GRC Brenda Lucki
Brenda Lucki, 53 ans, hérite d'une force policière emblématique, mais ternie par des problèmes enracinés d'intimidation et de harcèlement.
La commandante de la Division Dépôt de la GRC, Brenda Lucki, avec le premier ministre Justin Trudeau lors d'une rencontre à Regina en janvier 2017 Photo : The Canadian Press/Michael Bell
La nouvelle commissaire de la Gendarmerie royale du Canada a maintenant les bras chargés d'une série de directives du gouvernement Trudeau, dont les mots clés témoignent de l'ampleur des tâches qui l'attendent : réparation, réforme, réconciliation et modernisation.
Le gouvernement Trudeau a en effet ordonné à la nouvelle commissaire de moderniser et de réformer la culture à la GRC, de protéger les employés contre le harcèlement, notamment sexuel, et contre la violence au travail et de favoriser la réconciliation avec les peuples autochtones.
Le gouvernement veut aussi que Brenda Lucki fasse de la police nationale un digne représentant de la diversité au sein de la population canadienne en ciblant dans ses politiques d'embauches la parité entre les sexes et en veillant à ce que les femmes, les Autochtones et les groupes minoritaires y soient beaucoup mieux représentés.
Sa nomination survient pourtant au moment où les révélations embarrassantes se multiplient toujours sur l’inconduite sexuelle et le sexisme dans les rangs de la GRC.
Brenda Lucki reçoit une liste de travaux bien précis
Brenda Lucki et Justin trudeau lors de sa nomination Photo : CBC
« Il est important que les Canadiens se voient reflétés dans les gens qui les surveillent », affirme une récente lettre de mandat envoyée à Brenda Lucki par le ministre canadien de la Sécurité publique, Ralph Goodale, le membre du cabinet responsable des Mounties.
La lettre indique qu'une autre priorité consistera à mettre en œuvre des mesures pour améliorer la santé et le bien-être des femmes, entre autres, après qu'un récent rapport du vérificateur général du Canada a révélé que la GRC ne répondait pas aux besoins en santé mentale de ses membres.
Parmi les 12 travaux de la commissaire, ceux touchant les femmes risquent d'être les plus difficiles à réaliser, car la réputation de la GRC est totalement noircie par des histoires de harcèlements en série.
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Brenda Lucki prend la parole à Regina après avoir été nommée 24e commissaire de la GRC. (CBC)
Aide-mémoire...
Comptant 31 ans d’expérience à la GRC, Mme Lucki a été en mission dans l’ex-Yougoslavie et en Haïti.
Elle est en plus membre de l’Ordre du mérite des corps policiers en reconnaissance de son travail pour améliorer les relations avec les Premières Nations au Canada.
Mme Lucki devient la première femme à obtenir un mandat en bonne et due forme à la tête de la GRC; Beverley Busson avait occupé les fonctions de façon intérimaire pour six mois en 2007.
Cinq ans de mauvaises manchettes et d'histoires scandaleuses
Bob Paulson - Photo CBC
Les médias canadiens ont abondamment fait état, depuis au moins cinq ans, de scandales à répétition au sein de la GRC.
Il y a un an et demi, le prédécesseur de Brenda Lucki, Bob Paulson, a dû présenter des excuses à des centaines d'agents et d'employés, anciens et actuels, qui avaient fait l'objet de discrimination et de harcèlement remontant à quatre décennies.
Le commissaire Paulson s’était excusé en plus d’annoncer une entente majeure de 100 millions de dollars conclue dans deux dossiers d’action collective liés à des allégations de harcèlement, des incidents qui remonteraient aussi loin que septembre 1974.
« À toutes les femmes touchées par l’inaptitude de la GRC à assurer des conditions de travail exemptes de harcèlement et de discrimination, au nom de tous nos dirigeants, superviseurs et gestionnaires, et de tous les commissaires, c’est humblement et solennellement que je vous présente aujourd’hui nos excuses les plus sincères », avait-il déclaré avec émotion lors d’une confér...
5/10/2018 • 0
La Presse qui plonge vers le sans but lucratif signale un très difficile avenir pour les médias
Ce geste démontre à quel point la main-mise de Facebook et Google sur les revenus publicitaires mine puis asphyxie les médias électroniques traditionnels au Canada.
Le plus grand quotidien francophone d'Amérique, le journal La Presse de Montréal, deviendra donc un organisme sans buts lucratifs délestés de ses attaches commerciales qui le liait, telle une bouée de sauvetage, à son actionnaire unique, la puissante entreprise canadienne Power Corporation.
Survivre à la mort de ses revenus publicitaires, c'est ce que tente maintenant de faire le quotidien, fondé en 1884. Power Corporation va contribuer au démarrage de cette nouvelle « fiducie d'utilité sociale » à hauteur de 50 millions de dollars pour soutenir le quotidien durant la transition, puis elle se retirera.
On espère que La Presse, n'appartenant plus à de riches propriétaires, pourra alors attirer de généreux donateurs et obtenir plus facilement l'aide financière des gouvernements.
Le sort maintenant incertain du journal montre à quelle vitesse le modèle économique des médias traditionnels au Canada est en train de s’effondrer.
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La salle de rédaction du Devoir Photo : Pedro Ruiz Le Devoir
Le mauvais pari d'un virage numérique raté
Photo : La Presse canadienne / Paul Chiasson
Au début des années 2010, La Presse avait fait le pari du virage numérique, se transformant graduellement d’un journal traditionnel sur papier en un service d'informations offrant son produit uniquement aux lecteurs munis de tablettes et d'ordinateurs. La dernière parution papier a été imprimée le 31 décembre dernier.
Fin 2016, la vente des tablettes à l’échelle mondiale avait cependant dégringolé de quelque 20 % par rapport à l’année précédente.
Entre le modèle imaginé en 2010 et la réalité 8 ans plus tard, un énorme fossé s'est creusé au quotidien pour ce qui est de ses revenus publicitaires en raison de la montée fulgurante des géants américains que sont Facebook et Google. À eux deux, ils accaparent maintenant près de 80 % des revenus publicitaires numériques totaux au Canada. Selon le président de La Presse, Pierre-Elliott Levasseur, « le modèle d'affaires traditionnel des médias écrits est carrément brisé ».
Photo : Radio-Canada - Le président de La Presse, Pierre-Elliott Levasseur
Le saviez-vous?
La crise des médias est facilement mesurable
Entre 2009 et 2015, au Québec, environ 43 % des emplois liés à la presse écrite ont disparu.
À l'échelle canadienne, 27 quotidiens et 275 hebdomadaires ont fermé leurs portes, une hécatombe à laquelle il faut ajouter plus d'une trentaine de quotidiens et d'hebdomadaires qui viennent d'être fermés ou sont sur le point de l'être.
Machine d'une autre époque Photo : iStock/Yuri Arcurs
RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Joël Le Bigot, Michel Doucet, Annie Desrocher et Émilie Dubreuil de Radio-Canada
En complément
La Presse devient un OSBL et sortira du giron de Power Corporation - Radio-Canada
Un rapport financé par Ottawa propose des solutions à la crise des médias - Radio-Canada
Un fonds de 350 M$ réclamé pour les médias imprimés et numériques - Radio-Canada
5/9/2018 • 0
VIA Rail : hausse de 300 % des passagers d’ici 2030
En voulant tripler le nombre de voyageurs, l'entreprise de chemin de fer canadienne VIA Rail voit très grand, mais les résultats concernant la hausse de l'achalandage l'an dernier indiquent qu'elle est peut-être sur la bonne voie.
L'entreprise a réalisé sa meilleure performance en 10 ans en accueillant 4,4 millions de passagers, ce qui représentait une hausse de plus de 10 % par rapport à l'année précédente. Cette performance est liée en bonne partie, il est vrai, au 150e anniversaire du Canada qui a entraîné une année record sur le plan du tourisme.
Les résultats de VIA Rail ont notamment été soutenus par une augmentation de 11 %, à 4,1 millions, du nombre de passagers transportés dans le très important corridor Québec-Windsor.
Le train Canadien, qui se déplace entre Toronto et Vancouver, a transporté près de 105 000 passagers, soit 12,6 % de plus que l'année précédente. Ses revenus ont augmenté de 16,8 %.
L'achalandage de l'Océan, cet autre train emblématique qui relie Montréal et Halifax sur la côte est canadienne, a avancé par contre de seulement 1,5 % .
En route vers d'autres records et de nouveaux horizons
Si le président et chef de la direction de VIA Rail, Yves Desjardins-Siciliano, dit s'attendre à ce que le transporteur établisse de nouveaux records en 2018, les tables à dessin de l'entreprise qui célèbre cette année ses 40 ans d'existence font miroiter une série de projets de modernisation qui ferait tripler le nombre de passagers dans un horizon d'un peu plus de 20 ans.
Certains de ces plans sont en cours de réalisation, comme la modernisation des équipements. Le transporteur ferroviaire a dépensé l'an dernier 40 millions pour 60 projets d'immobilisations dans ses centres de maintenance et ses gares.
D'autres projets attendent toujours cependant un coup de pouce financier de plusieurs milliards du gouvernement canadien dans le cadre de sa politique sur la modernisation des infrastructures au pays.
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Le projet de trains à grande fréquence
Une nouvelle ligne de train pourrait voir le jour entre Windsor, Toronto et Québec, en passant par Peterborough, et Ottawa, donc plus au nord que le trajet actuel qui longe essentiellement le lac Ontario et le grand fleuve Saint-Laurent.
Ce projet de train à grande fréquence qui vise à relier Windsor à la ville de Québec est estimé à 4 milliards de dollars.
La société de la Couronne veut construire de nouvelles voies dédiées parce que, présentement, ses trains de passagers utilisent les rails qui appartiennent au Canadien National (CN) et au transport des marchandises qui y ont priorité.
Le projet est ambitieux : 3 fois plus de trains, déploiement sur 4 ans, nouvelle flotte hybride électrique et diesel, plus performante et moins énergivore. Et 25 % de réduction du temps de parcours.
Des passagers de l'Ouest canadien ayant choisi de voyager avec VIA Rail pour la fin de semaine de Pâques sont restés coincés en gare et en route cette année pendant de longues heures afin de céder le passage aux trains de marchandises. Photo : Radio-Canada/Nicolas Steinbach
Du neuf dans l'immédiat pour les passagers
VIA Rail a lancé récemment un processus visant l'acquisition de 32 nouveaux trains qui se déplaceront dans le corridor Québec-Windsor à compter de 2022. Certains rapports estiment que le montant dépensé pourrait atteindre 1,5 milliard de dollars.
Toute la flotte de trains de VIA Rail est désuète. Le dernier investissement du gouvernement fédéral pour de nouvelles voitures de passagers datait, en moyenne, d’une quarantaine d’années. Certains véhicules toujours actifs datent même de 1947.
Mais l’état de la flotte du service Océan est particulièrement gênant, selon le groupe de pression Transport Action Atlantique.
Le train Océan utilise toujours une flotte appelée Renaissance, qui avait d’abord été construite pour le service de nuit du tunnel sous la Manche entre l’Angleterre et la France.
5/8/2018 • 0
Mort de baleines : 11 sénateurs américains veulent punir les pêcheurs canadiens
La mort des baleines noires fera-t-elle naître un embargo américain sur les fruits de mer canadiens?
Zone approximative du golfe Saint-Laurent où les cadavres ont été trouvés (nord-ouest de l’Île-du-Prince-Édouard, pointe est du nord-est du Nouveau-Brunswick et les Îles-de-la-Madeleine (Google Maps)
En tout, 17 baleines noires sont mortes l’an dernier dans les eaux canadiennes du golfe du Saint-Laurent ou dans les eaux américaines au large de la Nouvelle-Angleterre. Au nom de la protection de ces baleines, 11 sénateurs des États-Unis exigent la tenue d'une enquête.
Ils veulent déterminer si les pêcheurs canadiens sont soumis aux mêmes normes de protection des mammifères marins que leurs confrères américains.
Si au terme de cette enquête, la réponse est non, ils brandissent la menace d'un embargo sur les fruits de mer canadiens.
Ils ont expédié, il y a une dizaine de jours, une lettre en ce sens à la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), où ils concluent que la NOAA doit envisager d’interdire l’importation des produits marins pêchés par les flottilles qui sont dommageables pour les mammifères marins.
La baleine noire est une espèce en voie de disparition au Canada. Pêches et Océans Canada estime qu’il n’en reste qu’environ 500 dans le monde.
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Cages à homard Photo : Radio-Canada/François Vigneault
Le Canada n'en fait pas assez?
Onze sénateurs américains sont signataires de la lettre, dont Radio-Canada a obtenu copie. Photo : Radio-Canada
Pêches et Océans Canada a adopté des mesures ces derniers mois pour réduire notamment le risque de collisions entre des bateaux de pèche canadiens et les baleines noires, ainsi que l'enchevêtrement de ces dernières dans des cordages de pêche.
On impose aux pêcheurs du pays une réduction de la quantité de cordages qui flottent à la surface, et le respect de zones d’exclusion dans le golfe du Saint-Laurent.
L’une de ces zones est fixe et d’autres peuvent être créées pendant la saison au gré de l’observation de baleines. Pêches et Océans Canada a aussi annoncé ce printemps que ces zones d’exclusion s’appliqueraient maintenant aux homardiers.
Les sénateurs américains reprochent pourtant au gouvernement canadien de ne pas imposer aux pêcheurs des filets qui offrent peu de résistance et des lignes à casiers multiples, déjà exigés des pêcheurs américains. Ils croient en plus que les pêcheurs de maquereau ou de buccin du Canada devraient eux aussi être assujettis aux restrictions parce qu’elles peuvent aussi avoir un impact sur les baleines noires.
Ils demandent à la NOAA d’ouvrir immédiatement une enquête sur les mesures canadiennes et de faire rapport d’ici le 15 septembre.
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Une jeune femelle de 11 mètres morte l'été dernier. Photo : CBC/Shane Fowler
RCI avec la contribution de Louis Mills, Nicolas Steinbach, Micjhèle Brideau et de Radio-Canada
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