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Comment construire son identité sur des silences ? Que faire des traces des conflits qui hantent les mémoires de nos ancêtres ? Comment grandir lorsque nos récits familiaux ne coïncident pas avec le discours officiel ? La Guerre d’Algérie reste une page taboue de notre histoire. Soixante ans après les accords d’Évian, elle enflamme encore les mémoires. Mais de quoi parle-t-on ? Des sept ans et demi de guerre entre 1954 et 1962 ? Des affrontements entre l’armée française et le Front de Libération Nationale ? Ou des 130 ans de colonisation française qui les ont précédés ? Et puis, de quelles mémoires parle-t-on ? Depuis quels endroits, et avec quels ancrages ? Je suis Adèle Salmon, et dans Fragments d’Algérie, j’ai voulu faire entendre la façon dont ce conflit décolonial façonne, encore aujourd’hui, l’existence des descendants et des descendantes. J’ai voulu comprendre comment cette mémoire se transmet, à quelles conditions et parfois à quel prix. À l’heure où le gouvernement français prône la réconciliation et l’apaisement, est-il possible de penser une “juste” mémoire comme le suggère l’historien Benjamin Stora ? Hassiba, Anne-Cécile, Ferhat, Abdallah, Hélène et Olivier sont issu·e·s de familles d’immigré·e·s algériens, de Pieds-Noirs, de Juifs, de Harkis et d’appelés français. Ils et elles partagent avec nous aujourd’hui leurs réflexions et mémoires fragmentées de l’Algérie. Découvrez les nouveaux épisodes chaque semaine à partir du 17 février sur toutes les plateformes. Une série originale Paradiso Media.