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La vie à peu près - RTS

French, Social, 1 season, 104 episodes, 2 days, 3 hours, 23 minutes
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Une histoire de vie réactivée par une chanson. Une chronique proposée par David Golan. Fichiers audio disponibles durant 30 jour(s) après diffusion.
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Virginie Otth 5/5 - Une rétrospective, un livre et vive la suite !

" Petites définitions ", " Quotidiennetés ", " Presque rien ", " Poussières " : des mots qui font partie de lʹunivers de la photographe Virginie Otth. Si lʹinterstice, le hors champ, le moindre plutôt que le grandiose activent sa pratique, il nʹen est pas moins vrai que les grands thèmes liés à la photographie sont présents : du désir à la perception, en passant par le regard. Née en 1971 à Lausanne dans une famille dʹartistes, elle se méfiera longtemps du terme " art ". Afin de gagner sa vie, elle obtient un CFC de photographe à lʹEcole des arts appliqués de Vevey, avant de se faire rattraper par cet " art " quʹelle tente, pourtant, de contourner. Très travailleuse, aimant à la fois les défis et les choses qui se répètent comme des rituels, - elle nage dans le lac quasi tous les jours de lʹannée, répertoriant cet instant en images -, Virginie Otth est toujours en quête. Exposition en cours jusquʹau 25 février à Photo Elysée, Lʹun pour lʹautre, Plateforme 10, Lausanne Lʹannée 2023 est faste, elle se termine par une rétrospective à Photo Elysée à Lausanne et la publication dʹun livre " Pour lʹinstant. " aux éditions art&fiction. Dans ce livre, on voyage dans les différents travaux de lʹartiste, en passant, notamment, par des portraits de mains, thème crucial pour Virginie Otth, par de grandes compositions dʹimages constituées de formats différents dont les thèmes sont le désir ou les odeurs ; lʹolfaction est elle aussi un sens qui la passionne ; odeurs comme bulles mentales, des voyages surprenants et infinis. Et après ce regard rétrospectif, que réserve alors la prospection ?
2/2/202430 minutes, 27 seconds
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Virginie Otth 4/5 - Le lac, enseigner, ouvrir un espace dʹart contemporain

" Petites définitions ", " Quotidiennetés ", " Presque rien ", " Poussières " : des mots qui font partie de lʹunivers de la photographe Virginie Otth. Si lʹinterstice, le hors champ, le moindre plutôt que le grandiose activent sa pratique, il nʹen est pas moins vrai que les grands thèmes liés à la photographie sont présents : du désir à la perception, en passant par le regard. Née en 1971 à Lausanne dans une famille dʹartistes, elle se méfiera longtemps du terme " art ". Afin de gagner sa vie, elle obtient un CFC de photographe à lʹEcole des arts appliqués de Vevey, avant de se faire rattraper par cet " art " quʹelle tente, pourtant, de contourner. Très travailleuse, aimant à la fois les défis et les choses qui se répètent comme des rituels, - elle nage dans le lac quasi tous les jours de lʹannée, répertoriant cet instant en images -, Virginie Otth est toujours en quête. Exposition en cours jusquʹau 25 février à Photo Elysée, Lʹun pour lʹautre, Plateforme 10, Lausanne Depuis 2013, Virginie Otth nage dans le Léman quasi cinq fois par semaine. Chaque bain occasionne une image, une photo de paysage prise; une pratique qui, à la fois, lʹenthousiasme et la déroute, lʹévidence du sujet, en effet, nʹest pas une mince affaire pour elle qui, avant tout, sʹinterroge sur la perception du sujet. Cette question, centrale dans son travail, elle la partage et la développe depuis 2000 au sein de son enseignement à lʹEcole des arts appliqués de Vevey dans le cadre de la Formation supérieure en photographie. Elle prend part également à la vie culturelle lausannoise en co-fondant, en 2005, lʹespace dʹart lausannois Standard Deluxe.
2/1/202430 minutes, 12 seconds
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Virginie Otth 3/5 - New-York bis, petits boulots et collaboration

" Petites définitions ", " Quotidiennetés ", " Presque rien ", " Poussières " : des mots qui font partie de lʹunivers de la photographe Virginie Otth. Si lʹinterstice, le hors champ, le moindre plutôt que le grandiose activent sa pratique, il nʹen est pas moins vrai que les grands thèmes liés à la photographie sont présents : du désir à la perception, en passant par le regard. Née en 1971 à Lausanne dans une famille dʹartistes, elle se méfiera longtemps du terme " art ". Afin de gagner sa vie, elle obtient un CFC de photographe à lʹEcole des arts appliqués de Vevey, avant de se faire rattraper par cet " art " quʹelle tente, pourtant, de contourner. Très travailleuse, aimant à la fois les défis et les choses qui se répètent comme des rituels, - elle nage dans le lac quasi tous les jours de lʹannée, répertoriant cet instant en images -, Virginie Otth est toujours en quête. Exposition en cours jusquʹau 25 février à Photo Elysée, Lʹun pour lʹautre, Plateforme 10, Lausanne En 1998, Virginie Otth retourne à New-York. Sʹoffre à elle une expérience du réel avec deux petits boulots : lʹun dans un magasin de vêtements et lʹautre dans une agence de photographie scientifique. Elle réalise des images avec un microscope électronique se familiarisant avec les cellules et les virus. Le langage, les protocoles, les hypothèses liés à ce milieu singulier vont infuser son travail personnel. Cette période est aussi marquée par une collaboration au long cours avec lʹami de toujours : le photographe Nicolas Lieber.
1/31/202430 minutes, 26 seconds
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Virginie Otth 2/5 - Vevey, New-York, Trévise

" Petites définitions ", " Quotidiennetés ", " Presque rien ", " Poussières " : des mots qui font partie de lʹunivers de la photographe Virginie Otth. Si lʹinterstice, le hors champ, le moindre plutôt que le grandiose activent sa pratique, il nʹen est pas moins vrai que les grands thèmes liés à la photographie sont présents : du désir à la perception, en passant par le regard. Née en 1971 à Lausanne dans une famille dʹartistes, elle se méfiera longtemps du terme " art ". Afin de gagner sa vie, elle obtient un CFC de photographe à lʹEcole des arts appliqués de Vevey, avant de se faire rattraper par cet " art " quʹelle tente, pourtant, de contourner. Très travailleuse, aimant à la fois les défis et les choses qui se répètent comme des rituels, - elle nage dans le lac quasi tous les jours de lʹannée, répertoriant cet instant en images -, Virginie Otth est toujours en quête. Exposition en cours jusquʹau 25 février à Photo Elysée, Lʹun pour lʹautre, Plateforme 10, Lausanne Dans son cursus, Virginie Otth fera dʹabord un saut par LʹEcole des Arts décoratifs de Genève, puis par les Beaux-arts de cette même ville, mais cʹest à lʹEcole de photographie de Vevey quʹelle obtient, en 1994, un CFC de photographie. Son diplôme en poche, elle sʹenvole avec un aller simple pour New-York où elle intègre une école de cinéma (New York Film Academy). En 1996, après une résidence artistique à lʹAbbaye de Royaumont, elle se retrouve à La Fabrica à Trévise, un centre de recherche en art et design fondé par le photographe Oliviero Toscani et Luciano Benetton; une année privilégiée qui prépare Virginie Otth à la suite aussi étonnante quʹévidente.
1/30/202430 minutes, 14 seconds
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Virginie Otth 1/5 - Grandir avec des parents artistes.

" Petites définitions ", " Quotidiennetés ", " Presque rien ", " Poussières " : des mots qui font partie de lʹunivers de la photographe Virginie Otth. Si lʹinterstice, le hors champ, le moindre plutôt que le grandiose activent sa pratique, il nʹen est pas moins vrai que les grands thèmes liés à la photographie sont présents : du désir à la perception, en passant par le regard. Née en 1971 à Lausanne dans une famille dʹartistes, elle se méfiera longtemps du terme " art ". Afin de gagner sa vie, elle obtient un CFC de photographe à lʹEcole des arts appliqués de Vevey, avant de se faire rattraper par cet " art " quʹelle tente, pourtant, de contourner. Très travailleuse, aimant à la fois les défis et les choses qui se répètent comme des rituels, - elle nage dans le lac quasi tous les jours de lʹannée, répertoriant cet instant en images -, Virginie Otth est toujours en quête. Exposition en cours jusquʹau 25 février à Photo Elysée, Lʹun pour lʹautre, Plateforme 10, Lausanne Virginie Otth le dit elle-même, ses parents sont deux artistes mythiques, Jean Otth pionnier de lʹart vidéo et Marie-Jeanne Otth danseuse-chorégraphe. Dans les deux cas, au centre de leurs recherches, le corps : corps féminin - celui du modèle - dans les créations du père, le corps en mouvement dans la pratique artistique de la mère. Son propre corps, la jeune Virginie Otth lʹéprouve à travers une maladie rare du système immunitaire qui va lʹextraire, pendant de nombreux mois, du réel. Une bulle depuis laquelle elle imagine, ressent, observe ; des traits qui vont activer ses envies de photographie dès lʹâge de 13 ans.
1/29/202430 minutes, 27 seconds
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Samuel Blaser 5/5 - Projets

Reconnu internationalement comme un musicien incontournable des scènes de jazz, le tromboniste suisse Samuel Blaser enchaîne les projets et les enregistrements depuis de nombreuses années en partageant la scène et les studios avec des grands noms du jazz actuel. De la Chaux-de-Fonds à New-York, en passant par Paris et Berlin, il évoque sa vie et sa passion pour les musiques improvisées. Lʹimposante discographie de Samuel Blaser dévoile une énergie et une curiosité insatiable. Du solo au big band, de la musique improvisée au jazz modal, en passant par le blues et le reggae, son trombone résonne dans des contrées sonores variées. Pour faire " vivre " ses nombreux projets, il organise soigneusement chaque étape dʹune tournée ou dʹune session dʹenregistrement. Hotels, transports, restaurants, répétitions : en partant avec lui aux quatre coins de lʹEurope, les musiciens savent quʹils nʹont pas à se soucier dʹautre chose que… de musique !
1/26/202427 minutes, 26 seconds
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Samuel Blaser 4/5 - Rencontres

Reconnu internationalement comme un musicien incontournable des scènes de jazz, le tromboniste suisse Samuel Blaser enchaîne les projets et les enregistrements depuis de nombreuses années en partageant la scène et les studios avec des grands noms du jazz actuel. De la Chaux-de-Fonds à New-York, en passant par Paris et Berlin, il évoque sa vie et sa passion pour les musiques improvisées. Le parcours musical de Samuel Blaser est ponctué de rencontres avec des grands noms du jazz. Daniel Humair, Paul Motian, Pierre Favre et beaucoup dʹautres ont ainsi partagé la scène avec le tromboniste suisse. Il raconte quelques-unes de ses rencontres, parfois intimidantes mais toujours enrichissantes.
1/25/202430 minutes, 12 seconds
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Samuel Blaser 3/5 - Les sons du trombone

Reconnu internationalement comme un musicien incontournable des scènes de jazz, le tromboniste suisse Samuel Blaser enchaîne les projets et les enregistrements depuis de nombreuses années en partageant la scène et les studios avec des grands noms du jazz actuel. De la Chaux-de-Fonds à New-York, en passant par Paris et Berlin, il évoque sa vie et sa passion pour les musiques improvisées. " Jʹessaie dʹaller à lʹencontre de la nature de mon instrument tout en gardant ses qualités sonores " dit Samuel Blaser en évoquant les multiples possibilités sonores du trombone et des choix quʹil opère en fonction de ses partenaires de scène et dʹenregistrement. Cette riche palette sonore, acquise grâce une très bonne connaissance de styles musicaux différents, lui permet de servir au mieux ses multiples projets.
1/24/202430 minutes, 24 seconds
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Samuel Blaser 2/5 - La Chaux de Fonds, New York

Reconnu internationalement comme un musicien incontournable des scènes de jazz, le tromboniste suisse Samuel Blaser enchaîne les projets et les enregistrements depuis de nombreuses années en partageant la scène et les studios avec des grands noms du jazz actuel. De la Chaux-de-Fonds à New-York, en passant par Paris et Berlin, il évoque sa vie et sa passion pour les musiques improvisées. Né en 1981 à la Chaux-de-Fonds, dans une famille de mélomanes et musiciens, Samuel Blaser étudie la musique classique au conservatoire de sa ville natale, tout en découvrant le jazz et les musiques improvisées quʹil pratique au sein du Big Band de la Swiss Jazz School de Berne. Ses envies de voyages et de nouveaux terrains de jeu, le mènent ensuite à New York où il poursuit ses études de jazz et rencontre des partenaires de jeu inspirants.
1/23/202430 minutes, 8 seconds
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Samuel Blaser 1/5 - Retour de tournée

Reconnu internationalement comme un musicien incontournable des scènes de jazz, le tromboniste suisse Samuel Blaser enchaîne les projets et les enregistrements depuis de nombreuses années en partageant la scène et les studios avec des grands noms du jazz actuel. De la Chaux-de-Fonds à New-York, en passant par Paris et Berlin, il évoque sa vie et sa passion pour les musiques improvisées. Situé au sous-sol de son domicile à La Chaux-de-Fonds, le studio de musique de Samuel Blaser est composé dʹune batterie, de trombones, dʹune machine à café et dʹune bibliothèque remplie dʹinnombrables disques vinyles. " Jʹécoute de la musique tout le temps, cʹest maladif ", dit-il avant dʹévoquer sa dernière tournée qui lʹa emmenée, durant un mois, dans les clubs et studios dʹenregistrements européens.
1/22/202430 minutes, 16 seconds
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Elisa Shua Dusapin 5/5 - Tempête et retraite

Le cœur dans le Jura, le corps aux quatre coins du monde quʹelle parcourt au gré des résidences dʹécriture et des rencontres avec ses lecteurs, Elisa Shua Dusapin est lʹune des plumes suisses les plus remarquables de sa génération. Son premier roman, " Hiver à Sokcho " (Zoé, 2016), publié à lʹâge de 23 ans, obtient de nombreux prix littéraires francophones et étrangers. Dans ses trois romans suivants, " Les Billes du Patchinko ", " Vladivostok Circus " et " Le Vieil Incendie ", elle continue à explorer les thèmes qui lui tiennent à cœur autour de lʹidentité, du rapport au langage et de la difficulté à communiquer. Traduite dans plus de 35 langues, lʹœuvre dʹElisa Shua Dusapin se découvre également au théâtre et au cinéma : adapté par le réalisateur Koya Kamura," Hiver à Sokcho " sortira au printemps 2024 avec Roschdy Zem et Bella Kim dans les rôles principaux. En 2021, alors quʹelle nʹa pas encore 30 ans, Elisa Shua Dusapin reçoit, à sa grande surprise, le National Book Award, catégorie littérature traduite, pour " Hiver à Sokcho ". La remise de ce prestigieux prix littéraire américain est suivie dʹune tempête de sollicitations aux quatre coins du monde ; une campagne de promotion effrénée qui la force à reporter, dʹune année, lʹécriture de son quatrième roman, " Le Vieil Incendie ". Pour écrire ce récit, mettant en scène deux sœurs - dont la cadette Véra est aphasique -, qui se retrouvent après quinze ans dʹéloignement dans la maison familiale quʹelles doivent vider, Elisa Shua Dusapin se retire pendant plusieurs mois dans le Périgord. Là, loin de tout, elle se livre entièrement à son roman, celui quʹelle décrit comme étant le plus personnel à ce jour.
1/19/202430 minutes, 28 seconds
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Elisa Shua Dusapin 4/5 -Ttranscrire le monde

Le cœur dans le Jura, le corps aux quatre coins du monde quʹelle parcourt au gré des résidences dʹécriture et des rencontres avec ses lecteurs, Elisa Shua Dusapin est lʹune des plumes suisses les plus remarquables de sa génération. Son premier roman, " Hiver à Sokcho " (Zoé, 2016), publié à lʹâge de 23 ans, obtient de nombreux prix littéraires francophones et étrangers. Dans ses trois romans suivants, " Les Billes du Patchinko ", " Vladivostok Circus " et " Le Vieil Incendie ", elle continue à explorer les thèmes qui lui tiennent à cœur autour de lʹidentité, du rapport au langage et de la difficulté à communiquer. Traduite dans plus de 35 langues, lʹœuvre dʹElisa Shua Dusapin se découvre également au théâtre et au cinéma : adapté par le réalisateur Koya Kamura," Hiver à Sokcho " sortira au printemps 2024 avec Roschdy Zem et Bella Kim dans les rôles principaux. De la Corée à la Dordogne en passant par le Japon et Vladivostok : dans ses quatre romans, Elisa Shua Dusapin transcrit les ambiances et les atmosphères quʹelle éprouve dans ses voyages. Les décors de ses romans font apparaître des intérieurs décatis dans lesquels évoluent des personnages dont lʹâme et la psyché sont aussi fêlées que leurs logis. Lʹinteraction entre personnages et décors est un dispositif tout sauf anodin : quand un personnage lui apparaît complètement, lʹautrice nʹhésite pas à lui trouver un lieu plus adapté, même sʹil faut, pour cela, recomposer un récit, prévu initialement à New York, dans le Périgord !
1/18/202430 minutes, 26 seconds
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Elisa Shua Dusapin 3/5 - Sculpter le texte

Le cœur dans le Jura, le corps aux quatre coins du monde quʹelle parcourt au gré des résidences dʹécriture et des rencontres avec ses lecteurs, Elisa Shua Dusapin est lʹune des plumes suisses les plus remarquables de sa génération. Son premier roman, " Hiver à Sokcho " (Zoé, 2016), publié à lʹâge de 23 ans, obtient de nombreux prix littéraires francophones et étrangers, dont le National Book Award for Translated Literature. Dans ses trois romans suivants, " Les Billes du Patchinko ", " Vladivostok Circus " et " Le Vieil Incendie ", elle continue à explorer les thèmes qui lui tiennent à cœur autour de lʹidentité, du rapport au langage et de la difficulté à communiquer. Traduite dans plus de 35 langues, lʹœuvre dʹElisa Shua Dusapin se découvre également au théâtre et au cinéma : adapté par le réalisateur Koya Kamura," Hiver à Sokcho " sortira au printemps 2024 avec Roschdy Zem et Bella Kim dans les rôles principaux. Quand elle écrit, Elisa Shua Dusapin puise dans un matériau qui vient du plus profond dʹelle-même, des éléments dont, parfois, elle ne se souvient pas, mais quʹelle sait avoir toujours " été là ". Lʹacte dʹécrire est, avant tout, une transformation ou une métabolisation de la vie qui la traverse ou du monde quʹelle observe. Telle une sculptrice, lʹécrivaine travaille son matériau, retirant ce qui est superflu, creusant une aspérité ou révélant un angle inattendu. Au final, apparaît un texte toujours surprenant pour sa créatrice ; un texte qui révèle ce qui se formait en creux au fond dʹelle-même, mais dont elle nʹavait pas pleinement conscience.
1/17/202430 minutes, 11 seconds
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Elisa Shua Dusapin 2/5 - Commencer à écrire

Le cœur dans le Jura, le corps aux quatre coins du monde quʹelle parcourt au gré des résidences dʹécriture et des rencontres avec ses lecteurs, Elisa Shua Dusapin est lʹune des plumes suisses les plus remarquables de sa génération. Son premier roman, " Hiver à Sokcho " (Zoé, 2016), publié à lʹâge de 23 ans, obtient de nombreux prix littéraires francophones et étrangers, dont le National Book Award for Translated Literature. Dans ses trois romans suivants, " Les Billes du Patchinko ", " Vladivostok Circus " et " Le Vieil Incendie ", elle continue à explorer les thèmes qui lui tiennent à cœur autour de lʹidentité, du rapport au langage et de la difficulté à communiquer. Traduite dans plus de 35 langues, lʹœuvre dʹElisa Shua Dusapin se découvre également au théâtre et au cinéma : adapté par le réalisateur Koya Kamura," Hiver à Sokcho " sortira au printemps 2024 avec Roschdy Zem et Bella Kim dans les rôles principaux. Cʹest durant ses années dʹétudes au lycée de Porrentruy quʹElisa Shua Dusapin, guidée par des professeurs de français passionnés, commence à écrire. Si le violon, la danse, le dessin et le théâtre occupent une place importante dans sa vie, lʹécriture la saisit presque par surprise, au détour dʹun travail de maturité qui prend la forme dʹun texte dont certaines scènes se retrouveront, ensuite, dans son premier roman, " Hiver à Sokcho ". Cʹest durant ses années dʹétudes au lycée de Porrentruy quʹElisa Shua Dusapin, guidée par des professeurs de français passionnés, commence à écrire. Si le violon, la danse, le dessin et le théâtre occupent une place importante dans sa vie, lʹécriture la saisit presque par surprise, au détour dʹun travail de maturité qui prend la forme dʹun texte dont certaines scènes se retrouveront, ensuite, dans son premier roman, " Hiver à Sokcho ".
1/16/202430 minutes, 10 seconds
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Elisa Shua Dusapin 1/5 - Trouver sa place

Le cœur dans le Jura, le corps aux quatre coins du monde quʹelle parcourt au gré des résidences dʹécriture et des rencontres avec ses lecteurs, Elisa Shua Dusapin est lʹune des plumes suisses les plus remarquables de sa génération. Son premier roman, " Hiver à Sokcho " (Zoé, 2016), publié à lʹâge de 23 ans, obtient de nombreux prix littéraires francophones et étrangers, dont le National Book Award for Translated Literature. Dans ses trois romans suivants, " Les Billes du Patchinko ", " Vladivostok Circus " et " Le Vieil Incendie ", elle continue à explorer les thèmes qui lui tiennent à cœur autour de lʹidentité, du rapport au langage et de la difficulté à communiquer. Traduite dans plus de 35 langues, lʹœuvre dʹElisa Shua Dusapin se découvre également au théâtre et au cinéma : adapté par le réalisateur Koya Kamura," Hiver à Sokcho " sortira au printemps 2024 avec Roschdy Zem et Bella Kim dans les rôles principaux. Née en 1992, à Sarlat-la-Canéda, en Dordogne, Elisa Shua Dusapin grandit entre la France et la Suisse alémanique avant de sʹétablir à Porrentruy. Dans sa famille internationale - son père est français, sa mère sud-coréenne -, les cultures et les langues sʹemmêlent et sʹentrechoquent. Une double culture puissante, mais pas toujours facile à assumer dans un petit village jurassien où les enfants étrangers ne sont pas nombreux. Pour Elisa Shua Dusapin, trouver sa place parmi ses camarades, comme dans sa famille, devient une quête essentielle quʹelle placera, par la suite, au cœur de ses quatre romans.
1/15/202430 minutes, 11 seconds
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Ursula Meier 5/5 - Bande à Part

Productrice, réalisatrice, scénariste reconnue à lʹinternational, Ursula Meier, - depuis quʹelle filme -, sonde lʹâme humaine. Elle nous offre un cinéma physique autant que cérébral, parfois oppressant comme dans " Home ", bouleversant comme dans " LʹEnfant dʹen Haut ", violent comme dans " La Ligne ". Si en 1968 les réalisateurs Tanner, Goretta, Soutter, Roy et Lagrange créaient le Groupe5, quelques décennies plus tard, Ursula Meier, Lionel Baier, Frédéric Mermoud et Jean-Stéphane Bron leur ont emboîté le pas pour sʹunir au sein de Bande à Part. Pourquoi cette association ? Quʹest-ce qui unit ces quatre cinéastes ? Quel regard portent-ils sur le cinéma des uns et des autres ? Autant de questions posées à Ursula Meier dans ce dernier volet de sa Vie à Peu Près.
1/12/202430 minutes, 17 seconds
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Ursula Meier 4/5 - Les Festivals

Productrice, réalisatrice, scénariste reconnue à lʹinternational, Ursula Meier, - depuis quʹelle filme -, sonde lʹâme humaine. Elle nous offre un cinéma physique autant que cérébral, parfois oppressant comme dans " Home ", bouleversant comme dans " LʹEnfant dʹen Haut ", violent comme dans " La Ligne ". De Locarno - où elle fut récompensée pour son film de fin dʹétudes - à Clermont Ferrand où elle reçut un Prix Spécial du Jury en 1998 pour son court métrage " Des Heures sans Sommeil ", passant par lʹOurs dʹargent à Berlin pour " lʹEnfant dʹen haut " en 2012, sʹy ajoutant encore les nombreux Quartz du cinéma suisse amassés pour " Home ", " lʹEnfant dʹen Haut " et " La Ligne ", on sʹattarde aujourdʹhui sur ces distinctions en festivals, mais aussi sur le rôle quʹUrsula Meier a pu jouer comme jury ou même présidente dans les rendez-vous mondiaux les plus prestigieux comme Venise ou Cannes.
1/11/202430 minutes, 31 seconds
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Ursula Meier 3/5 -Jeu, set et filme !

Productrice, réalisatrice, scénariste reconnue à lʹinternational, Ursula Meier, - depuis quʹelle filme -, sonde lʹâme humaine. Elle nous offre un cinéma physique autant que cérébral, parfois oppressant comme dans " Home ", bouleversant comme dans " LʹEnfant dʹen Haut ", violent comme dans " La Ligne ". Ursula Meier a su, au fil des ans, tailler, polir et faire briller ce diamant brut Kacey devenu Mottet Klein, un grand acteur. Dernièrement, Elli Spagnolo, à qui lʹon prédit le même avenir, crevait lʹécran dans " La Ligne ". Mais la cinéaste nʹest pas seulement une découvreuse de jeunes talents. Sur son set de tournage, elle se révèle être une directrice dʹacteurs et dʹactrices hors pair. Ce nʹest pas Isabelle Huppert, Olivier Gourmet, Léa Seydoux, Fanny Ardant, Stéphanie Blanchoud, Valéria Bruni-Tedeschi ou India Hair qui vous diront le contraire.
1/10/202430 minutes, 37 seconds
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Ursula Meier 2/5 - Réaliser un film, cʹest…

Productrice, réalisatrice, scénariste reconnue à lʹinternational, Ursula Meier, - depuis quʹelle filme -, sonde lʹâme humaine. Elle nous offre un cinéma physique autant que cérébral, parfois oppressant comme dans " Home ", bouleversant comme dans " LʹEnfant dʹen Haut ", violent comme dans " La Ligne ". Réaliser un film, cʹest être complètement fou selon Ursula Meier. Réaliser un film, cʹest dʹabord lʹécrire, recruter une équipe technique et artistique pour matérialiser une histoire fantasmée sur le papier. Réaliser un film, cʹest être concentré sur chacune des étapes de sa fabrication, du tournage à lʹétalonnage. Réaliser un film, cʹest aussi créer une famille que lʹon a plaisir à retrouver. Agnès Godard sa cheffe opératrice et Antoine Jaccoud son co-scénariste en font partie.
1/9/202430 minutes, 18 seconds
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Ursula Meier 1/5 - Une vocation née à lʹadolescence

Productrice, réalisatrice, scénariste reconnue à lʹinternational, Ursula Meier, - depuis quʹelle filme -, sonde lʹâme humaine. Elle nous offre un cinéma physique autant que cérébral, parfois oppressant comme dans " Home ", bouleversant comme dans " LʹEnfant dʹen Haut ", violent comme dans " La Ligne ". Cʹest après avoir acheté une caméra avec ses économies quʹUrsula Meier attrape le virus du cinéma. Pour notre plus grand plaisir, elle nʹen guérira jamais ! Resté à lʹétat de rush, ce premier film inachevé lui donne le goût de lʹécriture et de la mise en scène. Ursula Meier vient de souffler ses 15 bougies et elle sait déjà ce quʹelle fera de sa vie professionnelle : elle sera cinéaste après un passage par lʹIAD en Belgique, lʹInstitut des Arts de Diffusion.
1/8/202430 minutes, 12 seconds
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Lʹentretien de Frédéric Mermoud 5 : Sortir du texte

Alors quʹil est en train dʹécrire un prochain film historique qui se déroulera à Genève, Frédéric Mermoud évoque lʹéconomie du cinéma, qui ne sʹest pas tout à fait remise du Covid, mais aussi ce moment ingrat de lʹécriture. Le scénario prend une importance démesurée au moment où on tente de faire un film, estime-t-il. Cʹest un objet important, dont il faudrait toutefois relativiser la portée. Car lʹenjeu du cinéma, cʹest dʹaller au-delà du texte.
12/22/202328 minutes, 37 seconds
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Lʹentretien de Frédéric Mermoud 4 : Lancer la machine

Peu de cinéastes suisses peuvent se targuer dʹavoir tourné plusieurs épisodes de séries pour Canal + ("Les Revenants", "Engrenages") ou Netflix ("Criminal: France"). Frédéric Mermoud estime quʹil a eu la chance dʹavoir été choisi au moment où, dans la culture francophone, les séries amorçaient un tournant artistique important. Travailler dans un temps plus court et mettre en scène des textes quʹil nʹa pas écrits lui a donné une forme de liberté.
12/21/202327 minutes, 34 seconds
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Lʹentretien de Frédéric Mermoud 3 : Heureux compagnonnages

Frédéric Mermoud vit en France depuis vingt-cinq ans, il se sent donc entre deux territoires. Est-ce quʹun cinéaste suisse doit forcément revendiquer une filiation avec un maître de son pays? Parmi les réalisateurs qui lʹont impressionné, Frédéric Mermoud cite principalement Alain Tanner ou Richard Dindo. Et il sait quʹil peut compter sur le regard bienveillant de ses "compagnons de route" de Bande à part, Jean-Stéphane Bron, Lionel Baier et Ursula Meier.
12/20/202328 minutes, 58 seconds
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Lʹentretien de Frédéric Mermoud 2 : Le bal des actrices

Nina Meurisse dans "Complices", Emmanuelle Devos dans "Moka", Suzanne Jouannet dans "La Voie royale". Dans ses trois longs-métrages, Frédéric Mermoud donne le rôle principal à des femmes, tout comme dans ses courts-métrages dʹailleurs, sans quʹil puisse réellement expliquer pourquoi. Est-ce simplement une affaire dʹaltérité? A ses yeux en tout cas, les actrices et acteurs ont une connaissance du rôle qui le dépasse souvent, lui, cinéaste.
12/19/202326 minutes, 15 seconds
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L'entretien de Frédéric Mermoud 1 : La périphérie au centre

Cinéphile averti, nourri aux westerns et aux polars, Frédéric Mermoud a dès lʹadolescence lʹidée de quitter son Valais natal. A lʹécole, les cours de théâtre lui donnent le goût de la troupe, du jeu et de la mise en scène. Après des études de philosophie à lʹUniversité de Genève, il se lance dans des études de cinéma à lʹEcole cantonale dʹart de Lausanne, puis sʹinstalle à Paris. Une ville mythique de cinéma, quʹil a pourtant peu filmée.
12/18/202327 minutes, 18 seconds
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L'entretien de Véronique Ovaldé 5 : La phrase dʹOvaldé

Véronique Ovaldé est aussi et surtout une écriture, une phrase qui va à lʹessentiel. La romancière travaille la sobriété, sans sʹinterdire lʹhumour et la causticité, et sait habilement jouer sur les genres littéraires. Contes et légendes, roman des origines mais aussi polar, ses textes inclassables sont de ceux quʹon ne lâche pas.
12/15/202326 minutes, 21 seconds
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L'entretien de Véronique Ovaldé 4 : Les personnages

Des filles qui sʹenfuient, se débrouillent dʹune situation inquiétante. Les personnages féminins de Véronique Ovaldé forment une grande famille. Comme les hommes, parfois ogres menaçants dont elles se doivent se protéger, parfois amoureux discrets qui savent les attendre. Bien avant Metoo, la romancière féministe avait abordé nombre de thèmes qui nous occupent aujourdʹhui.
12/14/202327 minutes, 53 seconds
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L'entretien de Véronique Ovaldé 3 : Les lieux de la fiction

Mexique, Californie, grand nord canadien ou Sicile, Véronique Ovaldé crée des lieux plus vrais que nature et pourtant imaginaires. Ils constituent un terreau fertile où la romancière installe ses histoires. Souvent, ses romans confrontent deux lieux : lʹun accueillant et apaisé, et lʹautre plus obscur, inquiétant, lointain, celui des origines et de lʹenfance.
12/13/202327 minutes, 3 seconds
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L'entretien de Véronique Ovaldé 2 : Lʹédition et les débuts dʹécrivaine

Alors quʹelle écrit depuis lʹenfance et quʹelle lit de façon compulsive, après le bac Véronique Ovaldé fréquente une école dʹart pour pouvoir travailler dans le secteur de lʹédition. Elle intègre le Seuil, travaille à la fabrication, et publie son premier roman. Remarquée pour son inventivité, on lui colle une étiquette de " conteuse ", dont elle a du mal à se défaire.
12/12/202326 minutes, 43 seconds
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L'entretien de Véronique Ovaldé 1 : Lʹenfance

Véronique Ovaldé est née en 1972 en Seine-Saint-Denis dans un milieu ouvrier. De son père dʹorigine espagnole elle évoque le parler argotique, la rudesse aussi. De sa mère elle dit que cʹest un ange. La petite fille sʹépanouit à la bibliothèque municipale, et à sept ans elle avait déjà rédigé la liste de ses futurs livres. Lʹenfance est toujours là dans les romans dʹOvaldé, cʹest le lieu où se construit lʹimaginaire.
12/11/202329 minutes, 5 seconds
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L'entretien de Nétonon Noël Ndjékéry 5 : Ecrivain à plein temps

Aujourdʹhui, Nétonon Noël Ndjékéry a mis un terme à son métier alimentaire dʹinformaticien. Il se réveille le matin pour lire et pour écrire. Des conditions qui lui ont permis de terminer son grand roman Il nʹy a pas dʹArc-en-ciel au paradis : une saga familiale centrée sur la traite transsaharienne du XIXe siècle à nos jours, autour du Lac Tchad. Le sentiment de plénitude de cette vie littéraire cohabite avec la douleur de voir lʹAfrique postcoloniale empêtrée dans son insoluble tragédie, et avec le manque laissé par le départ de sa mère, lorsquʹil était enfant.
12/8/202327 minutes, 17 seconds
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L'entretien de Nétonon Noël Ndjékéry 4 : LʹAfrique et la Suisse

Après Paris, ce sera la Suisse, avec sa bien-aimée. Il faudra pourtant de nombreuses années pour que Nétonon Noël Ndjékéry sʹaventure hors de lʹAfrique dans les romans quʹil écrit. Le processus commence avec Mosso : lʹhistoire dʹune Tchadienne, femme de tête, entreprenant un commerce entre le Tchad et Schaffhouse. Un roman où il est question de prostitution. Car la traite humaine est une préoccupation majeure de lʹauteur, depuis lʹenfance - quand on lui rapportait des histoires dʹesclavagistes, quʹon le mettait en garde contre les enlèvements dʹenfants…
12/7/202339 minutes, 9 seconds
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L'entretien de Nétonon Noël Ndjékéry 3 : De la Négritude à la Littérature-monde

Fuyant Ndjaména, où il étudie les mathématiques, pour sauver sa peau, Nétonon Noël Ndjékéry rencontre Marie-Antoinette : une enseignante suisse qui travaille pour la coopération - leur couple dure jusquʹà aujourdʹhui. Un prix littéraire lui permet de passer un mois à Paris. Héritier de la Négritude dʹAimé Césaire, il sʹattelle à la tâche de sa génération : montrer ce que lʹAfrique peut offrir à lʹhumanité, en proximité avec les représentants de la Littérature-monde.
12/6/202324 minutes, 59 seconds
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L'entretien de Nétonon Noël Ndjékéry 2 : Du divorce à la guerre

Quand son père, affreusement révolté par le racisme du curé, renonce à la monogamie que lui imposait sa religion catholique, la mère de Nétonon Noël ramasse ses affaires et sʹen va pour toujours. Lʹenfant se réfugie dans les livres - ces " cercueils de paroles mortes ", mal vus de son milieu, adorés de lui. Bon élève, soutenu par des bourses, il étudie les mathématiques sans les avoir choisies. Jusquʹà ce quʹen 1979, le Tchad sombre dans la violence et le sang.
12/5/202327 minutes, 44 seconds
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L'entretien de Nétonon Noël Ndjékéry 1 : Ramasser des balles

Son père avait ramassé des éclats dʹobus dans lʹépaule droite au Sud de lʹItalie, pendant la Deuxième Guerre, comme tirailleur sénégalais, au service de la France libre. Il reviendra couvert de médailles " jusquʹà la braguette ", et irréparablement blessé par la ségrégation quʹil aura connue dans les rangs de lʹarmée française. Nétonon Noël, lui, gamin, ramasse des balles sur lʹunique court de tennis de sa ville natale (ou jouent surtout les blancs). On le paie en bonbons, ou… en livres !
12/4/202325 minutes, 24 seconds
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L'entretien de Bill Holden 5 : Aux confins du son et de la musique

Et si, au-delà de ses ateliers de construction dʹinstruments de musique originaux, Bill Holden devait utiliser son propre corps nu comme instrument de musique à lʹintention dʹune œuvre contemporaine donnée dans un musée ? Cʹest arrivé. Puis il y a la tradition, la transmission. Et la synergie fait que les étudiants des hautes écoles se déplacent vers Bill Holden afin dʹentrer dans cet univers sonore qui englobe la musique, sans forcément lʹinclure, lorsque le son est nu, en somme. Expérimentation, recherche, curiosité, fascination, passion, écoute, matière nouvelle.
12/1/202322 minutes, 41 seconds
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L'entretien de Bill Holden 4 : La Chaux-de-Fonds, les rencontres, lʹintégration

Si comme Bill Holden, vous avez dû pratiquer toutes sortes de métiers en plus de la musique, y compris se lever tôt par temps de neige à La Chaux-de-Fonds pour aller vendre des légumes et des épices au marché du samedi, vous avez certainement rencontré les gens dʹici, de tous les milieux, de toutes les traditions qui sont nombreuses en ville. Mais pour gagner sa vie aussi comme musicien, il faut "descendre" dans la plaine, aller vers le Léman, même le bout du Léman, à Genève, afin de rejoindre les orchestres, comme la Fanfare du Loup, qui aiment voir arriver le sourire et le son de trompette de Bill Holden. Ajoutez quelques expériences musicales qui sont, en soi, une véritable leçon de sociologie, et la vie garde un pétillant que lʹon nʹéchangerait contre rien au monde.
11/30/202323 minutes, 22 seconds
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L'entretien de Bill Holden 3 : Voir du pays, à la quête de soi

Dans les années 60, malgré le fait que la musique soit omniprésente dans la vie de Bill Holden, lʹexplosion des trente glorieuses basée sur une croissance économique implique un credo qui peut ne pas convenir. Des parents qui se séparent, un racisme systémique plus quelques questions fondamentales liées à la guerre du Vietnam et la possibilité soudaine de jouer une autre carte, de solidarité cette fois-là, va opérer un tournant dans sa vie. Le chemin passe par le Maroc où il sʹengage, durant trois ans, en tant que volontaire, comme professeur dʹanglais. Suit un périple à travers lʹAfrique du Nord, lʹEurope et la Suisse où il posera son sac à dos à La Chaux-de-Fonds, en 1979.
11/29/202328 minutes, 10 seconds
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L'entretien de Bill Holden 2 : Lʹépicerie du son, la Sonorie !

Animation musicale + petit budget = créer ses instruments soi-même. Ça implique récupération et banc dʹessai, recherche patiente et passionnante ainsi quʹun atelier précieux, lieu de tous les possibles. Cet atelier, cʹest la " Sonorie " de la Chaux-de-Fonds, une caverne dʹAli Baba remplie dʹinstruments extraordinaires qui sont soufflés, frottés, pincés, secoués et frappés par des enfants qui participent, depuis 1983, aux ateliers dʹéveil musical de Bill Holden.
11/28/202326 minutes, 56 seconds
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L'entretien de Bill Holden 1 : Grandir dans le Tennessee

Quatre ans après la deuxième guerre mondiale, dans une Amérique qui a pris le chemin du nucléaire comme support dʹun pouvoir militaire absolu, nait Bill Holden le 14 juillet 1949 à Oak Ridge dans le Tennesse. La ville est surnommée " Atomic City " ; cʹest là que se concentrent tous les cerveaux qui planchent sur cette nouvelle source dʹénergie. Père médecin, mère compositrice et pianiste, deux petites sœurs, un petit frère. Deux artistes, deux scientifiques, trois de chaque avec les parents. Dans de la forêt qui borde la ville, Bill Holden et ses amis sʹinventent des mondes nouveaux, alors quʹà lʹécole, il éprouve ses premiers frissons en jouant de la trompette dans lʹorchestre, se sentant emporté par la puissance du collectif.
11/27/202335 minutes, 3 seconds
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L'entretien de Lisa Mandel 5 : Exemplaire

" Une année exemplaire ", cʹest le nom du défi que Lisa Mandel sʹest lancée en 2019 en sʹimposant de dessiner une page par jour où elle raconte son combat contre ses addictions (alcool, tabac, sucres raffinés, junk-food, jeux vidéo et séries " débiles "). Suivies sur les réseaux sociaux, ses aventures seront également publiées grâce à un financement participatif. Ce premier projet dʹautoédition, qui a permis à lʹautrice de suivre toute la chaîne de fabrication dʹun livre, a été à lʹorigine des éditions " Exemplaire ", une structure éditoriale dont le but est une redistribution plus juste des revenus pour les auteur.ices.
11/24/202328 minutes, 17 seconds
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L'entretien de Lisa Mandel 4 : Nouvelles pages

Des BD jeunesse qui " marchent bien ", un premier album de chroniques autobiographiques relatant son séjour en Argentine (" Libre comme un poney sauvage ") : au milieu des années 2000, Lisa Mandel a le vent en poupe, mais, en 2007, lʹannée de ses 30 ans, une forme rare dʹépilepsie, lʹépilepsie de lecture sʹabat sur elle. Après deux années " très sombres ", Lisa Mandel commence à apprivoiser sa nouvelle vie. Perdant sa légèreté, mais non son humour, elle tourne la page des récits jeunesse pour embrasser la BD du réel avec le projet " HP ". Dans ces deux albums publiés chez LʹAssociation, elle raconte, sur la base des témoignages de sa mère et son beau-père, infirmiers en psychiatrie, les hôpitaux dans les années 60-70, au moment où les asiles dʹaliénés deviennent des établissements de soins, et les " aliénés " des patients. Après ces premiers récits, où elle expérimente une méthode dʹenquête journalistique, Lisa Mandel poursuit ses investigations du réel en compagnie de sociologues, dont Yasmine Bouagga, avec laquelle elle racontera la " jungle " de Calais (" Les Nouvelles de la jungle "), avant de fonder la collection Sociorama chez Casterman.
11/23/202328 minutes, 25 seconds
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L'entretien de Lisa Mandel 3 : " Raconter ce quʹon veut ! "

Après un séjour de plusieurs mois au Cambodge, en 2001, Lisa Mandel, de retour à Marseille, commence à dessiner dans le magazine " Tchô " Nini Patalo. Cette Fifi Brindacier du XXIe siècle qui vit sans parents se reconstitue une famille déjantée avec un canard en peluche devenu vivant, un homme préhistorique décongelé, un petit bonhomme métamorphe et une armée de mini pingouins dans son frigo. Publiés chez Glénat, entre 2003 et 2009, les cinq albums deviennent un " classique " de la BD jeunesse. En parlant de son dessin, Lisa Mandel évoque ouvertement ses limites. " Je suis capable de tout dessiner mais mal ! " ; une boutade qui rappelle quʹavant tout, le dessin est, pour elle, un " outil " au service de la narration. " Ce qui est important, quand on fait de la BD, rappelle lʹautrice, c'est de pouvoir raconter ce qu'on veut. Et moi j'estime que le style que j'ai développé aujourd'hui me permet justement de raconter ce que je veux. Ça me permet d'aller vite et d'être efficace. "
11/22/202322 minutes, 20 seconds
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L'entretien de Lisa Mandel 2 : Etudes à Strasbourg, école buissonnière à Dakar

En 1995, un bac orientation Arts appliqués en poche, Lisa Mandel débarque aux Arts déco de Strasbourg. Son envie de faire de la BD est plus forte que jamais, mais son dessin débridé, cartoonesque, à mille lieues du style ultra réaliste des auteurs quʹelle admire comme Rosinski (" Thorgal ") ou Loisel (" Peter Pan "), ne cadre pas avec le " style " BD de lʹépoque. Suivant les recommandations de ses profs de Marseille, Lisa Mandel sʹinscrit à Strasbourg en illustration jeunesse, et là entre les joies de la vie estudiantine et le premier grand voyage au Sénégal, côté études… " cʹest un peu la déconfiture " !
11/21/202324 minutes, 12 seconds
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L'entretien de Lisa Mandel 1 : Une enfance à Marseille

Des histoires extraordinaires, Lisa Mandel en entend depuis son enfance. Dans sa famille, où se côtoient plusieurs générations, la narration est un art qui nourrit lʹimaginaire de la dessinatrice en herbe. Fascinée par les bandes dessinées, avant même de savoir lire, elle commence à imaginer des histoires en parcourant les albums de ses parents. Plus tard, devenue centrale dans sa vie, la lecture lui offrira des fenêtres dʹévasion du monde réel.
11/20/202329 minutes, 10 seconds
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L'entretien de Caroline Bachmann 5 : Tempête et reconnaissance

Lʹinsomnie est une compagne de longtemps pour Caroline Bachmann qui a décidé dʹen prendre son parti en réalisant ses dessins à la lumière de lʹaube. Lʹinsomnie permet de voir les choses fraîchement, on découvre dʹautres lumières, de nouveaux mondes et, justement, ça tombe bien pour une artiste qui aime les ailleurs. Peindre des lacs calmes ou tempétueux ; la tempête est aussi présente dans la vie de lʹartiste. En 2021, son compagnon Stefan Banz décède dʹune crise cardiaque, lʹannée suivante, elle reçoit le prix prestigieux Meret Oppenheim ; deux galeries importantes - berlinoise et zurichoise - lʹexposent dans des foires et à lʹinternational. Le curseur de la reconnaissance change ce qui ne lʹempêche pas de garder précieusement sa valeur cardinale : la lenteur et une envie continue de travailler.
11/17/202324 minutes
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L'entretien de Caroline Bachmann 4 : Marcel Duchamp et la peinture

En 2006, Caroline Bachmann a lʹopportunité de rentrer à Cully avec Stefan Banz qui souhaite sʹinstaller dans le Lavaux. Une heureuse coïncidence transforme ce retour en une grande époque fertile. Les deux artistes travaillent sur la copie dʹune photo de lʹultime installation de Marcel Duchamp intitulée " Etant donnés 1° la chute dʹeau 2° le gaz dʹéclairage ". En commençant leur travail, le duo sʹintéresse à la chute dʹeau qui apparaît sous la forme dʹun photomontage dans cette installation. Quelques recherches plus tard, il sʹavère que cette chute dʹeau de Forestay se trouve entre la commune de Puidoux et Chexbres, à deux pas de Cully où Duchamp a séjourné une semaine en 1946. À partir de là, sʹamorcera toute une aventure autour de Duchamp qui aura, également, des répercussions sur le travail de Caroline Bachmann.
11/16/202326 minutes, 5 seconds
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L'entretien de Caroline Bachmann 3 : Travailler à deux dans la complémentarité et suivre son propre

En 2002, Caroline Bachmann est à Berlin, en résidence. Cʹest là quʹelle rencontre son futur compagnon, le curateur-artiste Stefan Banz - décédé en 2021. Très actif sur la scène artistique suisse, il emmène Caroline à Lucerne. A ce moment-là, alors que personne ne la connaît en Suisse, elle devient le nom du binôme Bachmann/Banz qui collaborera entre 2004 et 2014, profitant des atouts de lʹun et de lʹautre. Lui le rapide et lʹhyper productif, elle la plus lente et minutieuse. Au sein de ce duo, Caroline Bachmann explore de nouvelles techniques qui vont nourrir ses débuts en peinture à lʹhuile et lui donneront aussi envie dʹavoir un travail distinct du couple artistique.
11/15/202327 minutes, 14 seconds
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L'entretien de Caroline Bachmann 2 : Lʹenvie dʹailleurs, Barcelone-Rome

Un des jeux favoris de lʹartiste, lorsquʹelle est enfant, cʹest de se balader sur les quais et de " parler des langues étrangères ". A Genève, durant ses études de graphisme, elle goûte déjà à une ville plurielle et polyglotte, mais elle ne va pas y rester. Elle part en stage de graphisme à Barcelone où elle demeurera jusquʹà son départ pour Rome. Entre deux, elle savoure cette vie trempée dans les années 80 où tout semble possible. Elle, qui aime " faire ", fonde avec des amis un atelier qui transforme une usine désaffectée en ruche créative. Vivre sur place permet de voir les choses quotidiennement, contempler des apparitions de formes et de structures, dʹespace. Et surtout de goûter à lʹhistoire, celle quʹelle va aussi convoquer en allant sʹinstaller à Rome, fascinée quʹelle est par la végétation et la culture qui traverse la ville éternelle.
11/14/202325 minutes, 34 seconds
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L'entretien de Caroline Bachmann 1 : Lʹenfance de lʹart et lʹart de lʹenfance

Lʹatelier de Caroline Bachmann a pignon sur rue à Cully, cʹest sa grotte comme elle aime à dire. Là où sʹactive le déclenchement du travail. Un travail qui passe par un processus lent et bien à elle. Son enfance très heureuse et riche dʹéchanges avec des parents architectes passionnés lui donne aussi lʹenvie de lʹailleurs. Au cœur de cet épisode : la relation à la lecture, à la bande dessinée, à lʹespace, au lac, aux découvertes de Beuys et de Bonnard qui fondent lʹarc à la fois conceptuel et hédoniste de son œuvre.
11/13/202327 minutes
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L'entretien de Nicolas Wadimoff 5 : Et maintenant, que vais-je faire ?

Nicolas Wadimoff, des étincelles plein les yeux, parle de cette série quʹil tourne actuellement sur le club de football du Servette de Genève. Parti sans financement, il sʹinterroge sur lʹabsence dʹune plateforme de diffusion helvétique digne de ce nom qui favoriserait lʹémergence de tels projets. Il se question aussi sur le financement du cinéma en Suisse. Et si on tenait là notre futur Monsieur Cinéma ? Pas sûr que ce poste lʹintéresse !
11/3/202329 minutes, 57 seconds
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L'entretien de Nicolas Wadimoff 4 : Transmission

Après moult hésitations, Nicolas Wadimoff, passé par lʹexcellente école de formation " Temps Présent " à la TSR au début des années 90, accepte de prendre la direction du département cinéma de la Head en 2019, dans lʹespoir de partager son expérience. De ce passage en plein Covid au sein de cette institution genevoise, il en tire une réflexion : Le monde change et la jeunesse nʹa plus le même rapport au cinéma et à la télévision. Il est temps de sérieusement réformer les méthodes dʹenseignement du cinéma.
11/2/202329 minutes, 54 seconds
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L'entretien de Nicolas Wadimoff 3 : Arrêt en Palestine

Converser avec Nicolas Wadimoff, cʹest forcément évoquer la Palestine, des films comme " LʹAccord " sur les coulisses dʹun traité de paix illusoire, " Aisheen " avec entre autre les rappeurs gazaouis de Drag Team, ou encore le documentaire " LʹApollon de Gaza ". Il ouvre une parenthèse sur lʹhumour, si important dans ces territoires, un humour ravageur qui aide à supporter lʹhorreur. (A signaler que lʹenregistrement de cet entretien sʹest déroulé le 6 octobre 2023, la veille de lʹattaque du Hamas et de la riposte dʹIsraël sur Gaza)
11/1/202329 minutes, 56 seconds
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L'entretien de Nicolas Wadimoff 2 : Si je vous dis…

Avec Nicolas Wadimoff, on joue à ce jeu simpliste mais riche dʹenseignements. Si je lui dit Marseille, il pense au Vélodrome autant quʹau spartiate Yvan Sorrel. Si je lui dit Montréal, il se remémore son école de cinéma. Il dérive sur son mentor Samir qui lʹintroduisit dans le milieu du 7è art au festival de Locarno en 1996 alors quʹil préparait son premier long " Clandestin ". Si je lui dis Cannes, il raconte cette année 2012 où " Opération Libertad " est sélectionné à la Quinzaine des Cinéastes. On peut être un cinéaste libre et punk, on nʹéchappe pas aux mondanités.
10/31/202329 minutes, 13 seconds
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L'entretien de Nicolas Wadimoff 1 : Naissance dʹun punk

Dans les bureaux de Akka Films, société de production quʹil a fondé il y a 20 ans, Nicolas Wadimoff sʹinterroge sur cette étrange notion de " cinéma engagé ". Cette étiquette lui colle à la peau, lui, le genevois dʹorigine géorgienne italo-thaïlandaise né en 64 à Genève et qui va découvrir très tôt le délit de faciès. A lʹadolescence, guitariste dans des formations punk, il succombe au tumulte des squat, se souvient du " Fiasco ", puis de la création de ce lieu alternatif toujours debout et auquel il a activement participé : " LʹUsine ".
10/30/202328 minutes, 10 seconds
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L'entretien de Nicolas Pahlisch 5 : Noir comme lʹencre de Chine, un micro et le Tai-chi

Au fond, la pêche à la mouche, le Tai-chi, la création, leur point commun cʹest la fluidité du mouvement, quelque chose qui intéresse Nicolas Pahlisch, toujours autant. Tout en continuant dʹenseigner, de créer, il va aussi accéder aux ondes de la RTS (2001-2016), comme chroniqueur arts visuels notamment. Lʹoccasion pour lui de faire des rencontres extraordinaires, comme celle, si généreuse, avec lʹartiste Rolf Iseli. Sʹil ne parle plus dans le poste aujourdʹhui, il dépose ses mots à proximité de ses dessins.
10/27/202329 minutes, 20 seconds
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L'entretien de Nicolas Pahlisch 4 : Enseigner, dessiner dans lʹespace et parler sur les ondes

Au sortir de ses études, en 1983, Nicolas Pahlisch va enseigner (23 ans au Collège de la Tour-de-Peilz et 17 au Gymnase de Burier). Si ses débuts semblent ardus, il saisit combien cette profession va le combler tout en lui permettant de garder une pratique artistique ; " on ne peut pas enseigner la cuisine sans faire la cuisine ", bien évidemment. Cet équilibre est essentiel pour cet homme ouvert à toutes sortes de nouvelles explorations, comme la sculpture en métal et la radio.
10/26/202327 minutes, 57 seconds
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L'entretien de Nicolas Pahlisch 3 : Etudes: amitiés et peinture à lʹhuile, à vie

Nicolas Pahlisch est un artiste des sens. Il évoque la synesthésie : le bleu aurait un goût dʹagrume dit-il. Aujourdʹhui, face au paysage, il le peint. " Ça peint tout seul " aime-t-il ajouter. A sa façon, il rend hommage à la nature, œil-main-sens; tout fonctionne tout le temps ensemble. Mais il a fallu un certain temps et de la patience pour apprivoiser la peinture à lʹhuile quʹil découvre à lʹEcole cantonale dʹart de Lausanne au tout début des années 80. Découvertes de techniques et rencontre cruciale et amicale avec Philippe Becquelin, le très regretté Mix&Remix.
10/25/202327 minutes, 29 seconds
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L'entretien de Nicolas Pahlisch 2 : Bleu comme un mardi, et les débuts en art

Et vert comme les vestes US Army que beaucoup dʹélèves portaient au collège dʹAigle au milieu des années 70. Parce quʹil savait dessiner, Nicolas Pahlisch se met un jour à décorer le dos dʹune de ces vestes avec un stylo feutre indélébile noir. Cʹest aussi les années où le virus de lʹart va être activé par un certain Pierre Keller (futur directeur de lʹEcole cantonale dʹart de Lausanne), alors tout jeune enseignant. Avec lui lʹart contemporain déboule dans le Chablais vaudois. Puis au Gymnase de Burier, ce sera la rencontre avec son mentor, Jean Curchod, celui qui lui montre que comprendre une peinture cʹest aussi bien que de la regarder longuement et que tout est affaire de liens.
10/24/202328 minutes, 57 seconds
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L'entretien de Nicolas Pahlisch 1 : Le rouge, la forêt, lʹeau, le féminin

Du plus loin quʹil se souvienne, Nicolas Pahlisch se revoit à une année, à peine, ramper avec bonheur sur la couleur rouge crème glacée du linoléum de sa chambre. La physiologie, les sens, la contemplation déjà au cœur de son enfance passée entourée de femmes dans lʹinstitut familial. Pas loin de son atelier actuel, au-dessus dʹOllon, la forêt inspirante quʹil arpente et quʹil peint aujourdʹhui. Lʹeau nʹest jamais loin non plus.
10/23/202331 minutes, 27 seconds
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L'entretien d'Emilie Charriot 5 : A lʹécole du théâtre

Au moment de passer le concours dʹentrée de la Manufacture, la Haute école des arts de la scène de Lausanne, Emilie Charriot avait déjà dix ans de pratique théâtrale en région parisienne et sept ans dʹenseignement à des enfants et des adolescents. Elle a poursuivi plus tard ce travail de transmission au Théâtre Forum Meyrin et aujourdʹhui encore à la Manufacture comme intervenante. Une implication pédagogique forte qui nʹest pas sans lien avec la générosité de sa passion.
10/20/202327 minutes, 27 seconds
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L'entretien d'Emilie Charriot 4 : Jouer ou faire jouer

Un parcours, cʹest une somme de volonté et de hasards. Emilie Charriot rêve de grands rôles, dʹune carrière dʹinterprète, Phèdre ou rien. Et voici quʹune brève maladie lʹéloigne dʹun plateau. Entière, elle est à deux doigts de tout plaquer lorsquʹelle décide de monter avec une amie comédienne le texte dʹune autrice alors passablement controversée : Virginie Despentes et son premier essai teinté dʹautobiographie " King Kong Théorie ". Cʹest une consécration qui la mène au Festival dʹAvignon et lui ouvre la porte des théâtres francophones.
10/19/202329 minutes, 52 seconds
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L'entretien d'Emilie Charriot 3 : Entre Suisse et France

Une simple frontière et pourtant deux cultures passablement différentes. La Suisse nʹa ni Molière ni Racine et du coup affiche une certaine liberté avec le répertoire et la tradition théâtrale. Et puis, il y a la création germanique, toute proche, qui la fait rêver depuis ses jeunes années parisiennes. Emilie Charriot découvre un théâtre qui nʹa pas oublié le corps et se frotte volontiers à la danse et à la performance. De Lausanne à Bâle - où elle travaille des mises en scène en allemand - la metteuse en scène se plonge avec bonheur dans la diversité suisse.
10/18/202328 minutes, 10 seconds
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L'entretien d'Emilie Charriot 2 : Une histoire de passion

" Mon théâtre, cʹest moi ". Emilie Charriot vit corps et âmes avec ses créations scéniques. Lorsquʹelle reprend, seule en scène, un texte dʹAnnie Ernaux racontant la vie dʹune femme plaçant son existence au service exclusif dʹune passion amoureuse, on ne peut pas sʹempêcher dʹy voir une déclaration personnelle. " Il nʹy a pas que le théâtre dans une vie " lʹa mise en garde Valérie Dréville, figure tutélaire du théâtre français, lors de la dernière création de la metteuse en scène franco-suisse. Oui, certes, mais quand on a la " Vocation ", titre de lʹun de ses spectacles, le théâtre ne vous lâche pas. Malgré tout.
10/17/202328 minutes, 36 seconds
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L'entretien d'Emilie Charriot 1 : Dʹune classe à lʹautre

Une enfance à Montigny-Le-Bretonneux, 30 minutes en train de la capitale française. Cʹest tout près de lʹOdéon, de la Comédie française et pourtant un autre monde " où lʹon nʹa pas les codes ", dit cette fille dʹinstituteurs grandie dans lʹécole de sa mère. Celle qui trouve très tôt sa voie dans le théâtre se bat pour entrer dans ce milieu. On la trouve formidable, mais… Le salut viendra du côté de Lausanne. Les choix de mise en scène, de celle qui se décrit " transfuge de classe " ont aujourdʹhui la force dʹune revendication, portant des voix de femmes affirmées et connectée avec leurs origines.
10/16/202335 minutes, 52 seconds
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L'entretien d'Yves Dana : La vie quotidienne 5/5

Parlons concrètement. De bon pognon, dʹabord. Combien coûte un kilo de pierre ? La trouve-t-on au supermarché du coin ? Quels échecs lʹont empêtré ? Quel est lʹavenir dʹYves ? Y a-t-il des pierres qui nʹexistent pas ? Après cinq fois une demi-heure, quel est son tout dernier mot ?
10/13/20234 minutes, 40 seconds
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L'entretien d'Yves Dana 4 : Inspirations

Quʹest-ce qui inspire Yves Dana ? Dans cet épisode, lʹEsprit descend dans la matière. Le feu anime la pierre : incendie décapant des introspections, étincelle dansante des musiques, braise continue de la sagesse juive, flamme tressautante des danses, feu blanc de la mort.
10/12/202326 minutes, 30 seconds
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L'entretien d'Yves Dana 3 : Panorama

On reprend depuis le début. Quʹa-t-il fait et quand ? Quelles techniques ? Plâtre, métal, pierre, dessin. Et détour par la mémoire égyptienne. (un retour aux sources en1996). On se promène dans cet atelier dont lʹesprit tient du laboratoire dʹalchimiste et de la cuisine du grand gourmand. Sculpter, cʹest une danse avec la matière et parfois, le point de gravité tient dans le vide.
10/11/202329 minutes, 14 seconds
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L'entretien d'Yves Dana 2 : Plongée dans les profondeurs

Loupe psychique sur le travail dʹYves Dana. A cœur ouvert sur le ressenti, la matière, les outils, les techniques, la transformation du sculpteur par le travail de la matière, la pierre en particulier, qui lʹa longtemps occupé ( dès 1996 ). On croit travailler lʹobjet, mais cʹest lui qui nous travaille… Episode Ouverture de Conscience à 360°.
10/10/202328 minutes, 43 seconds
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L'entretien d'Yves Dana 1 : Les Racines

Yves Dana nous présente sa famille. Ses parents, juifs originaires dʹEgypte, fuient les évènements historiques des années 60. La famille - et Yves - sʹimplantent avec bonheur à Lausanne, qui devient le fief dʹYves. En bon méditerranéen, Dana nous raconte sa Toscane ( un lieu de sculpteurs ) et son émotion devant les ports : immigration et exil, fouillis et fécondité créative.
10/9/202333 minutes
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L'entretien de Michel Layaz 5 : Le désir dʹécrire, toujours

Ecrire : par quoi commencer? Le titre? La fin? Quel est le processus? Les thèmes, comment sʹimposent-ils? Est-ce quʹune œuvre dʹart, art - notamment contemporain - que lʹauteur connaît et apprécie, peut être une amorce de livre? Comment créer les personnages, les faire vivre, parler à leur place? Comment sʹemparer dʹune figure ayant existé (Louis Soutter, Louis Chevrolet) et imaginer sans trahir ce qui les a agis ? Une leçon dʹécriture façon Michel Layaz.
10/6/202324 minutes, 25 seconds
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L'entretien de Michel Layaz 4 : Il passo romano, Paris, écrire et enseigner

En 1996-1997 Michel Layaz vit et écrit au sein de lʹInstitut suisse de Rome. Une année inspirante, où il se plonge dans Caravage et se marie sur les hauts du Capitole. Après lʹexpérience romaine, il arpentera les rues de Paris, où son épouse rédige sa thèse en histoire de lʹart. Ce sera lʹoccasion pour lʹécrivain dʹexpérimenter cette ville à laquelle il reste très attaché. Une vie entre écriture et enseignement : un équilibre pour ce futur père de famille.
10/5/202322 minutes, 41 seconds
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L'entretien de Michel Layaz 3 : Faire ses humanités, puis publier

En Lettres à lʹUniversité de Lausanne, Michel Layaz choisit dʹétudier le roman de Cendrars, " Moravagine ", sujet de son mémoire. Cʹest pendant ses études quʹil rencontre sa compagne et future épouse Véronique Mauron, historienne de lʹart et curatrice. Ensemble et avec dʹautres camarades, ils ouvriront la galerie dʹart Aparté. Il part aussi voyager autour de la Méditerranée et publie, en 1993 " Quartier terre " aux Editions LʹÂge dʹhomme.
10/4/202337 minutes, 41 seconds
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L'entretien de Michel Layaz 2 : Voyager

Le goût de lʹailleurs est très présent chez lʹadolescent qui vit désormais à Lausanne. Il se souvient dʹun Interrail dans les pays de lʹEst où il découvre à 15 ans toute la noirceur lyrique, mystérieuse de Prague. Un autre monde, dʹautres gens, dʹautres tempéraments. Pour payer ses voyages, il travaille, - notamment en 1979 - dans le deuxième McDonald's de Suisse implanté à Lausanne ; une façon très concrète dʹéprouver le monde, ses limites et la prise de conscience de ses privilèges. Il est né du bon côté, il peut choisir qui il souhaite de devenir et quoi faire.
10/3/202323 minutes, 30 seconds
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L'entretien de Michel Layaz 1 : Une enfance en mouvement, libre, rêver dans la paille

Si les origines de Michel Layaz sont fribourgeoises, il nʹa pas de souvenirs de cette ville puisque sa famille déménage beaucoup. Un père homme de radio (RSR), peintre et auteur, Alphonse Layaz, une mère dédiée à la vie de famille, une sœur qui deviendra danseuse. Sa mémoire est pleine des échos de ces vacances passées près du Moléson, dans un poulailler transformé en maison. Liberté, terrain de jeu, dʹimaginaire et de sensations.
10/2/202321 minutes, 44 seconds
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L'entretien d'Eugène 5 : Vers sa vie

Le parcours dʹauteur dʹEugène, ce sont plus de vingt livres (contes, récits, pensées, pièces de théâtres). Or, au début de ce parcours, lʹauteur se refusait à être autobiographique. Mais peu à peu, il commence à se raconter, de manière pas trop frontale, dans des ouvrages structurés par des contraintes. Aujourdʹhui, il assume pleinement ce parcours, dans un apaisement croissant avec son passé… Il assume aussi son désir de transmission, comme enseignant à lʹInstitut Littéraire Suisse, et comme père.
9/29/202327 minutes, 11 seconds
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L'entretien d'Eugène 4 : Vers la Russie

Le premier janvier 2000 (si, si !) une histoire dʹamour naît entre Eugène et Alexandra, dite Sasha - une jeune femme russe qui lui montrera bientôt Saint-Pétersbourg. En 2003, ils réalisent ensemble un guide de voyage - un vrai cette fois, mais alternatif. Quelques années plus tard, Sasha présente à Eugène le cinéma de Tarkovski. Elle retrouve le décorateur de Tarkovski, Rashit Safiullin. Ensemble, ils montent avec lui une exposition à la Maison dʹAilleurs dʹYverdon… Avant dʹavoir un enfant, Bogdan, qui semble sorti de la Chambre des désirs de Stalker…
9/28/202327 minutes, 28 seconds
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L'entretien d'Eugène 3 : Suivez le guide

Drôle Eugène ? Certes - et il adore amuser. Mais la gravité est bien présente dans ses livres. Et ses premiers textes étaient sombres. Il lui faut du temps et du travail pour " faire léger ". Dans ce processus, un livre marque un tournant : un faux guide de voyage fantasque permettant de découvrir un pays imaginaire, une dictature du Moyen-Orient, si fermée que nul nʹen a jamais entendu parler : la Pamukalie. Le livre est édité à Paris et devient un spectacle avec des musiciens… pamukales !
9/27/202324 minutes, 57 seconds
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L'entretien d'Eugène 2 : Truffe de platine

Bègue et étranger, Eugène découvre que pour sʹintégrer, il a " lʹobligation dʹêtre super sympa ". Ça tombe bien : il sait faire rire. A lʹadolescence, il se découvre des talents de danseur - dans un style… très personnel ! Danseur inénarrable du groupe Sakaryne, formé avec des copains, il remporte avec eux une " Truffe de Platine " et passe sur France Inter (oui : Eugène danse à la radio…). Il est parfois aussi parolier du groupe et se confronte aux retours critiques des autres membres. Il découvre ainsi quʹécrire, cʹest récrire.
9/26/202324 minutes, 45 seconds
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L'entretien d'Eugène 1 : " Quand ce sera pire, pourvu que ce soit comme aujourdʹhui ! "

Eugène a donc six ans quand ses parents décident de quitter Bucarest et la dictature roumaine. Sans rien lui dire. Et en les laissant, son frère et lui, sous la garde des tantes et des grands-mères, en espérant réussir à les faire venir dans un deuxième temps. Lʹinstitutrice retire solennellement à ce fils de " traîtres à la partie " son abécédaire bien-aimé. Est-ce sa revanche de devenir écrivain ?
9/25/202325 minutes, 8 seconds
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L'entretien de Marina Viotti 5 : Dʹautres horizons

Dans ce dernier épisode, Marina Viotti nous parle de lʹéclectisme de ses goûts musicaux et de sa volonté de toucher à différents styles musicaux. Cet éclectisme sʹest exprimé récemment dans le projet Melankhôlia avec Vincent Flückiger au luth et Fred Chappuis aux synthétiseurs, un tour de chant sur le thème de la mélancolie dans lequel les musiques de John Dowland côtoient celles de Lana Del Rey ou Metallica.
9/22/202354 minutes, 25 seconds
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L'entretien de Marina Viotti 4 : Une vocation tardive

Commencer le chant lyrique à 25 ans et, six ans plus tard, se produire aux quatre coins du monde sur les plus grandes scènes dʹopéra. Dans ce quatrième épisode, Marina Viotti raconte sa vocation tardive et son éclosion vocale auprès de trois professeurs: Heidi Brunner à Vienne, Brigitte Balleys à la Haute Ecole de musique de Lausanne et Raùl Gimenez à Barcelone.
9/21/202357 minutes, 32 seconds
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L'entretien de Marina Viotti 3 : Le Clan

Dans la fratrie Viotti, il y a Marina la chanteuse, Milena et Alessandro, tous deux cornistes et Lorenzo qui a troqué ses baguettes de percussionniste contre celle de chef d'orchestre, s'engageant dans la même voie que leur père, Marcello, disparu en 2005 à lʹâge de 50 ans. Marina Viotti raconte ce "clan" soudé qui aime se réunir à Lyon, dans la maison de leur mère, Marie-Laurence, qui a été violoniste avant de s'occuper de la gestion des études et des loisirs de ses quatre enfants.
9/20/202355 minutes, 4 seconds
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L'entretien de Marina Viotti 2 : Laisser une trace

Dans son dernier album, "A Tribute to Pauline Viardot", paru chez Aparte, Marina Viotti rend hommage à cette fameuse cantatrice du XIXe siècle aux côtés de Christophe Rousset et des Talens Lyriques. Elle évoque sa fascination pour cette grande musicienne et compositrice ainsi que sa collaboration avec Christophe Rousset qui lui a permis de faire ses premières expériences réjouissantes dans le monde de la musique baroque.
9/19/202359 minutes, 32 seconds
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L'entretien d'Emmanuel Pahud 5 : Création contemporaine

Travail avec les compositeurs et amitiés musicales Dans ce dernier volet de la rencontre à La Chaux-de-Fonds, Emmanuel Pahud brosse le portrait du plus récent directeur musical et artistique de lʹOrchestre philharmonique de Berlin, à savoir Kirill Petrenko - une personnalité aux antipodes de Claudio Abbado et de Simon Rattle. Il parle de son activité dans le domaine de la création, auprès des compositeurs les plus en vue qui ont écrit des œuvres pour lui. Il évoque son activité de concertiste en compagnie de collègues avec lesquels il partage une estime réciproque, notamment le violoniste Kolja Blacher, Les Vents Français et des solistes de lʹOrchestre philharmonique de Berlin. Enfin, il parle de sa flûte en or 14 carats - désormais un peu " vintage " - quʹil a acquise il y a 34 ans et qui recèle des qualités bien spécifiques.
9/15/202330 minutes, 9 seconds
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L'entretien d'Emmanuel Pahud 4 : la vie à lʹOrchestre philharmonique de Berlin

le travail avec les chefs titulaires Le travail avec les chefs titulaires Durant cette quatrième rencontre, Emmanuel Pahud évoque son métier de musicien dʹorchestre au sein du Philharmonique de Berlin depuis quʹil y est entré comme principale flûte solo en 1992. Il parle des approches de travail très différentes de Claudio Abbado et de Simon Rattle, du renouvellement des musiciens de cette prestigieuse phalange au cours des années 1990.
9/14/202328 minutes, 33 seconds
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L'entretien d'Emmanuel Pahud 3 : Vie estudiantine à Paris dans les années 1980

Et Aurèle Nicolet à Bâle Au fil de cette troisième rencontre, Emmanuel Pahud évoque ses études au Conservatoire national supérieur de musique de Paris et sa fréquentation des milieux culturels parisiens durant la deuxième moitié des années 1980. A lʹâge de 19 ans, il commence à occuper un poste de flûte solo à mi-temps à lʹOrchestre symphonique de Bâle - une expérience qui le familiarisera avec le métier de musicien dʹorchestre. Mais cʹest surtout le grand flûtiste neuchâtelois Aurèle Nicolet, résidant alors à Bâle, qui va le préparer pour affronter le Concours International dʹExécution Musicale de Genève (CIEM), quʹil remportera en 1992, ainsi que le concours dʹentrée à Berlin. Emmanuel Pahud est flûtiste solo à lʹOrchestre philharmonique de Berlin depuis quʹil a remporté ce concours dʹentrée en 1992.
9/13/202325 minutes, 3 seconds
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L'entretien d'Emmanuel Pahud 2 : Emmanuel Pahud et ses mentors

Considérations sur lʹart de lʹinterprétation Emmanuel Pahud évoque son cursus dʹapprentissage dʹabord à Rome, auprès de François Binet, fils du compositeur genevois Jean Binet, puis auprès dʹautres professeurs en particulier à Bruxelles, Paris, Bâle et en Italie. Il se familiarise ainsi avec différentes écoles de la flûte traversière, participe à des stages dʹapprofondissement et commence à passer des concours où il remporte ses premiers succès. Tout cet apprentissage a nourri sa façon dʹappréhender le métier de musicien professionnel.
9/12/202327 minutes, 6 seconds
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L'entretien d'Emmanuel Pahud 1 : Une enfance nomade, la révélation de la flûte

Emmanuel Pahud serait-il devenu flûtiste professionnel sʹil nʹavait pas entendu un voisin à Rome travailler le fameux " Concerto pour flûte en sol majeur " de Mozart ? Ce pur concours de circonstances a déclenché sa passion de lʹinstrument. Exprimant son envie de jouer ce concerto, le jeune garçon prend des cours avec Philippe Binet, âgé de 15 ans, puis auprès du père de ce dernier, François Binet - la famille Binet résidait alors dans le même immeuble à Rome. A lʹâge de 19 ans, Emmanuel Pahud commence à occuper un poste de flûte solo à mi-temps à lʹOrchestre symphonique de Bâle, tandis quʹil termine encore ses études au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Cʹest en 1992 quʹil remporte coup sur coup un Premier Prix au Concours de Genève et le concours dʹentrée de flûte solo à lʹOrchestre philharmonique de Berlin.
9/11/202332 minutes, 24 seconds
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L'entretien de Valère Novarina 5 : Le succès

A partir des années 2000, les pièces de Valère Novarina trouvent un public. De quoi réjouir lʹauteur qui voit les succès sʹaccumuler : en 2006, " LʹEspace furieux " entre au répertoire de la Comédie française. Une année plus tard, il est invité à créer et à mettre en scène " lʹActe inconnu " dans la Cour du Palais des Papes à Avignon. Avec ses mises en scène, la scénographie tient également un rôle primordial. Novarina peint lui-même les décors de ses spectacles, ce sont souvent des énormes toiles, dont il recouvre le plateau de son théâtre. En 2017 il est invité à exposer ses peintures et ses dessins au Musée dʹart moderne et contemporain des Sables DʹOlonne. En 2023, il publie " La Clef des langues " un livre illustré qui reprend les peintures de sa première mise en scène, celle du " Drame de la vie ". Sa prochaine création est prévue en septembre 2023, au Théâtre de la Colline à Paris, elle sʹappellera " Les Personnages de la pensée " et sʹinspirera largement de " La Clef des langues ", son dernier ouvrage en date.
9/8/202333 minutes, 42 seconds
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L'entretien de Valère Novarina 4 : Le théâtre chanté

A partir du " Discours aux animaux " publié en 1987, Valère Novarina explore dans son écriture, en plus de lʹinvention de mots et des noms, la chanson. " Lʹopérette imaginaire " (1998) en est lʹexemple le plus flagrant. Lʹœuvre met en scène une opérette, avec un mort qui la traverse. Une histoire autobiographique etant donné que lʹauteur perd sa tante durant lʹécriture du texte. Pour écrire les paroles des chansons, quʹil rédige de nuit, il sʹinspire de la chanson populaire et écoute assidûment Damia, Margaux Oswald et Félix Mayol. Très proche dans le temps " LʹOrigine Rouge " (2000) est créée à Avignon ; la pièce reprend les thèmes préférés de lʹauteur ; la mort, la résurrection, avec toujours, beaucoup dʹhumanité et dʹhumour !
9/7/202327 minutes, 32 seconds
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L'entretien de Valère Novarina 3 : " Le drame de la vie ", sa première mise en scène

Lʹannée 1986 marque un tournant dans la carrière de lʹécrivain car il devient alors non seulement le dramaturge de son œuvre mais aussi le metteur en scène. La pièce " Le Drame de la vie " puise sa source dans la Bible. Le texte, composé de 2 587 personnages, met en scène des êtres qui entrent, et ressortent sans préavis, meurent, naissent et qui ressuscitent. Il compose une troupe, " La Compagnie de lʹUnion des Contraires " et crée son premier spectacle avec le casting suivant : Bernard Ballet, Michel Baudinat, Roséliane Goldstein, Laurence Mayor, Pascal Omhovère, Olivier Rabourdin et Anne Wiazemsky. Dans la foulée, il publie, chez Actes Sud un monolgue devenu célèbre " Pour Louis de Funès " ; un acteur que Novarina découvre enfant et qui ne cessera de le fasciner. Ce texte lui est dédié ainsi quʹà lʹun de ses artistes fétiches, André Marcon.
9/6/202328 minutes, 9 seconds
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L'entretien de Valère Novarina 2 : Les années dʹuniversité

En 1963, Valère Novarina sʹinscrit à la Sorbonne à Paris en philosophie, philologie et histoire du théâtre. Il écrit son travail de mémoire sur lʹœuvre dʹAntonin Artaud et suit assidûment les cours de Bernard Dort son professeur dʹhistoire du théâtre. Cʹest à lui quʹil fera lire pour la première fois un manuscrit. Durant la période de mai 1968, il traverse Paris à mobylette, prend part aux manifestations et essaye de faire éditer ses écrits. Sans succès. Cʹest du côté de la mise en scène que les choses se débloquent ; en 1972, Jean-Pierre Sarrazac décide de mettre en scène pour la première fois un texte de Novarina, " LʹAtelier Volant ". Les répétitions sont tendues, malgré la réussite de la mise en scène. Le public, choqué, nʹest pas conquis et la pièce est annulée à des nombreuses reprises. Dans ce contexte, il écrit un célèbre pamphlet théâtral " Lettre aux acteurs ", quʹil distribue aux comédiens de la troupe.
9/5/202327 minutes, 43 seconds
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L'entretien de Valère Novarina 1 : Les années dʹuniversité

Valère Novarina nous reçoit dans la maison de son enfance, dans le lieu-dit Trécout en Haute- Savoie au-dessus de Thonon- les- Bains. Une maison voisine, à celle, construite par son père architecte, en 1936. Pourtant, cʹest à Morzine, âgé de 7-8 ans, alors quʹil est pension chez Mme Marullaz quʹil écrit ses premiers " écrits scientifiques ". Cʹest ainsi quʹil les appelle car ils sont faits de dessins et de symboles cabalistiques. Par pudeur et par honte il les cache sous des pierres plates. Il connait leurs emplacements, mais il nʹest encore jamais allé les récupérer.
9/4/202347 minutes, 36 seconds
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L'entretien de Jean Liermier 5 : " Le plus beau théâtre de Carouge du monde "

En novembre 2021, le Théâtre de Carouge inaugure son nouveau bâtiment. Une grande salle de 468 places, une autre de 135 places et un espace de répétition sont nichés au cœur dʹun bâtiment recouvert de 280'000 briques couleur sable. Treize ans plus tôt, en 2008, quand Jean Liermier prend la direction du Théâtre de Carouge, lʹancien bâtiment, construit en 1972, commence à montrer ses limites, tant sur le plan des espaces que des infrastructures vieillissantes. Commence, alors, une épopée architecturale, administrative et politique, qui, au terme de nombreuses péripéties, donnera naissance à cet écrin surnommé par Jean Liermier le " plus beau théâtre de Carouge du monde ".
9/1/202326 minutes, 11 seconds
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L'entretien de Jean Liermier 4 : Prendre le temps

Se perdre dans une œuvre pour mieux se trouver. Lorsque Jean Liermier monte une pièce, il commence par explorer, durant les répétitions, des myriades de pistes, de possibilités, refusant de prioriser une direction par rapport à une autre. Puis arrive ce moment, où, perdu dans les abysses dʹune œuvre, il commence à tailler, sculpter et opérer des choix dans ses idées. Enfin, à quelques jours de la première, les éléments commencent à sʹagencer. Au Théâtre de Carouge, Jean Liermier défend ardemment le " temps long " : huit semaines de répétitions par spectacle qui reste ensuite un mois, voire plus à lʹaffiche. Ce temps long permet aussi au directeur du théâtre de sʹadresser à un large public quʹil espère non seulement toucher par la beauté de la langue, mais aussi inviter à aiguiser sa pensée afin de se donner les moyens de rêver un monde meilleur.
8/31/202326 minutes, 20 seconds
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L'entretien de Jean Liermier 3 : Savoir-faire et savoir défaire

Après lʹobtention de son diplôme à lʹESAD, en 1992, Jean Liermier joue dans de nombreuses créations sous la direction de Claude Stratz, André Engel, Richard Vachoux, Philippe Morand, Hervé Loichemol et Michel Voita. En 2001, à lʹissue dʹune série de représentations des " Bijoux de la Castafiore ", mis en scène par Dominique Catton, au Théâtre Am Stram Gram, Jean Liermier (merveilleux Tintin !) décide de suspendre durant une année son activité de comédien. A lʹissue de cette pause, il constate que si le théâtre lui est toujours aussi vital, le fait de jouer ne lui manque pas.
8/30/202327 minutes, 32 seconds
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L'entretien de Jean Liermer 2 : Une fête de tous les instants

Tout en préparant un bac scientifique au lycée dʹAnnemasse, Jean Liermier, franchit tous les mercredi après-midi et samedi matin la frontière pour se rendre au Conservatoire de Genève où il prend des cours de théâtre avec Leyla Aubert, professeure et doyenne de lʹEcole supérieure dʹart dramatique (lʹESAD). Cʹest également à lʹESAD quʹil poursuivra sa formation, cultivant sa passion pour le jeu, la mise en scène et tout ce qui entoure le moment du spectacle. Afin quʹune représentation se déroule dans les meilleures conditions qui soient, lʹattention portée aux autres, quʹil sʹagisse dʹun artiste ou des publics, est primordiale. Être au service du théâtre, accompagner et faire en sorte quʹune représentation soit une fête de tous les instants : telle est la mission de Jean Liermier qui dirige, depuis 2008, le théâtre de Carouge.
8/29/202331 minutes, 6 seconds
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L'entretien de Jean Liermer 1 : Toi, tu feras du théâtre "

À lʹâge de 12 ans, alors quʹil récite en classe, devant des camarades ébahis, un texte dʹAlphonse Daudet, Jean Liermier ressent un frisson quʹil nʹavait encore jamais éprouvé. À partir de cette expérience fondatrice, il sʹinscrit à des cours de théâtre et met en scène, dans son lycée, ses premiers spectacles. Adolescent, sʹil nʹa aucun doute sur sa vocation, il hésite quant à la voie à suivre afin de réaliser ses rêves. Sur sa route, il croise quelques autres amoureux de la scène, dont Jean-Louis Barrault, Jeanne Moreau et une comtesse anglaise qui lʹencouragent à alimenter cette flamme théâtrale qui brûle de plus en plus fort.
8/28/202329 minutes, 50 seconds
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L'entretien de Sara Lazarus 5 : Liberté, égalité, musicalité

Les projets de Sara Lazarus sous son nom se déclinent par des disques, avec des guitaristes brillants comme Biréli Lagrène et des batteurs de rêve comme Winard Harper. Les meilleurs pour ses enregistrements sous le label Dreyfus Jazz. Ajoutons des cordes sur certaines plages afin de sublimer les arrangements et l'émotion vous gagne ! Les mots justes et les " lyrics " sont toujours au centre de l'attention de Sara Lazarus qui n'oublie jamais son amour des langues et de la littérature. Parmi ses rêves, elle évoque son envie de chanter avec un trio de musiciens américains " dʹune certaine époque " ; des " maîtres " dépositaires dʹune tradition certes souple et novatrice, mais dont les qualités historiquement premières sont plus vivaces du côté Ouest de l'océan Atlantique.
8/25/202334 minutes, 49 seconds
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L'entretien de Sara Lazarus 4 : Concours et bonnes étoiles

En 1994, Sara Lazarus remporte le premier prix du concours international Thelonious Monk. Consécration inattendue d'un travail qui ne visait pas pareille sanction. Alors que les scènes américaines lʹattendent, elle décide de poursuivre sa carrière en France, où il est plus simple de concilier le métier dʹartiste et la vie de famille. Parlons jazz : le "Great American Songbook", ce fabuleux répertoire commun de chansons, issues principalement de comédies musicales, a fourni au jazz des pépites de mélodies qui ont nourri arrangeurs et improvisateurs. Pour la professeure Sara Lazarus, à la Haute école de musique de Lausanne, c'est un outil de base et de partage essentiel. Si on ajoute le "scat" et les "vocalese", la richesse du langage qu'elle enseigne devient extrêmement polyvalent. La voix comme instrument à part entière.
8/24/202334 minutes, 13 seconds
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L'entretien de Sara Lazarus 3 : Une Américaine à Paris, l'intégration qui swingue

En été 1984, Sara Lazarus s'installe à Paris. Son arrivée sur la scène parisienne et française se passe en deux temps trois mouvements. L'accueil est excellent pour cette musicienne qui fonce en s'adaptant à tous les contextes jazz. La France et l'Amérique, l'Amérique et la France : comment se regardent-elles ? Se comprennent-elles, l'une l'autre ? Comment la musique et un certain savoir-vivre des uns enrichissent-ils les traditions des autres ? Récit éclairant d'une citoyenne musicienne franco-américaine transatlantique.
8/23/202330 minutes, 27 seconds
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L'entretien de Sara Lazarus 2 : De la littérature au jazz

Aspirations, métier et nécessités On peut faire des rencontres décisives dans le domaine du jazz lorsqu'on étudie la littérature à Harvard: Illinois Jacket, saxophoniste ténor qui a joué avec Count Basie, Cab Calloway et Nat King Cole, par exemple. Formée au jazz au sein des big band, Sara Lazarus cultive sa passion pour le chant, de manière confidentielle, jusquʹau jour où Illinois Jacquet lʹentend, et, percevant son talent vocal exceptionnel, lʹengage pour des concerts avec son orchestre en France. Très francophile, Sara Lazarus se laissera tenter, après ses études, par Paris, haut-lieu des musiques improvisées, même si ses parents, eux, ont grandi, comme le jazz, à New-York.
8/22/202332 minutes, 12 seconds
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L'entretien de Sara Lazarus 1 : Famille et jardins secrets

1964, Wilmington, Delaware, USA : naissance de Sara Lazarus, un premier avril. Toute petite, déjà, elle est absorbée par la musique, les disques de jazz, les comédies musicales quʹelle chante sans arrêt, par-dessus la voix de son idole, Judy Garland ! Dès lʹâge de six ans, elle joue du piano, suivi, à lʹadolescence, du saxophone ténor quʹelle pratique dans les orchestres du collège et du lycée.
8/21/202330 minutes, 33 seconds