Une sélection des enseignements et conférences du Collège de France. Retrouvez l’ensemble des podcasts du Collège de France par professeur sur notre site internet.
Conférencier invité - Piet Lammers 3/4 : La transition de Berezinsky-Kosterlitz-Thouless au point critique
Collège de FranceAnnée 2023-2024Conférencier invité - Piet Lammers :La transition de Berezinsky-Kosterlitz-Thouless au point critique (3)Piet LammersMathématicien, chaire de professeur junior au CNRS et au laboratoire de probabilités, statistique et modélisationPiet Lammers, mathématicien, occupe actuellement le poste de chaire de professeur junior au CNRS, où il est rattaché au Laboratoire de probabilités, statistique et modélisation (Sorbonne Université). Originaire de Groningue, il est diplômé de l'université d'Utrecht et a poursuivi sa thèse sous la direction de James Norris à l'université de Cambridge. Pendant son séjour à Cambridge, il a séjourné dans une résidence collaborative aux côtés de trois autres mathématiciens néerlandophones. En 2018, il a été honoré du prix d'essai Smith-Knight et Rayleigh-Knight en reconnaissance d'une partie de ses travaux de thèse. Par la suite, il a effectué des recherches postdoctorales au sein du groupe dirigé par Hugo Duminil-Copin à l'IHES.Les travaux de Piet Lammers se concentrent principalement sur les problèmes issus de la mécanique statistique. En appliquant des techniques issues de la combinatoire et de la théorie des probabilités, ses recherches ont apporté une contribution significative à la compréhension de la transition Berezinskii-Kosterlitz-Thouless ainsi qu'à la brisure spontanée de symétrie en deux dimensions. Ses collaborations scientifiques s'étendent à différents groupes de recherche en Europe, notamment en France, en Suisse et en Autriche.Piet Lammers est lauréat du Prix Claude-Antoine Peccot pour l'année 2023-2024.
2/7/2024 • 2 hours, 43 seconds
Conférencier invité - Jessica Fintzen 3/4 : Representations of p-adic Groups
Collège de FranceAnnée 2023-2024Conférencier invité - Jessica Fintzen : Representations of p-adic Groups (3)Jessica FintzenProfesseure à l'institut de mathématiques de l'Université de BonnIntervenantsJessica FintzenProfesseure à l'institut de mathématiques de l'Université de Bonn
2/7/2024 • 1 hour, 52 minutes
Leçon inaugurale - Kyle Harper : Changements climatiques et dynamiques sociales : perspectives historiques sur le grand défi
Kyle HarperAvenir Commun Durable (2023-2024)Collège de FranceAnnée 2023-2024Leçon inaugurale : Changements climatiques et dynamiques sociales : perspectives historiques sur le grand défiRésuméMotivée par le défi du changement climatique anthropique, la reconstruction du climat de l'Holocène a apporté aux historiens et aux archéologues de nouvelles connaissances sur le passé humain. Nous apprenons que l'instabilité du système Terre a joué un rôle important dans l'histoire humaine. Mais pour réellement mesurer le rôle qu'a tenu l'environnement dans le passé et ainsi pouvoir projeter ses effets possibles dans l'avenir, il faudra non seulement envisager le climat, mais aussi la société humaine comme un système complexe. Ce système peut parfois être résistant aux perturbations, parfois sensible aux changements rapides avec des effets en cascade. Ces connaissances pourront éclairer les citoyens et les décideurs politiques sur la manière d'évaluer les risques auxquels sera confrontée la société contemporaine. En bref, l'intégration des sciences naturelles dans l'étude de l'histoire humaine peut enrichir notre compréhension du passé comme du présent.Kyle HarperUniversité de l'Oklahoma et Fractal Faculty, Santa Fe Institute. Professeur invité du Collège de France
2/1/2024 • 1 hour, 5 minutes, 29 seconds
Conférencier invité - Jessica Fintzen : Representations of p-adic Groups (2)
Collège de FranceAnnée 2023-2024Conférencier invité - Jessica Fintzen : Representations of p-adic Groups (2)Jessica FintzenProfesseure à l'institut de mathématiques de l'Université de BonnRésuméThe second lecture will provide an introduction to the Bruhat–Tits theory and Moy–Prasad filtration, which play an essential role in the construction and study of representations of p-adic groups. (The second lecture is mostly independent of the first lecture apart from relying on the basic definitions of a p-adic field.)IntervenantsJessica FintzenProfesseure à l'institut de mathématiques de l'Université de Bonn
1/31/2024 • 1 hour, 59 minutes, 4 seconds
Conférencier invité - Piet Lammers : La transition de Berezinsky-Kosterlitz-Thouless au point critique (2)
Collège de FranceAnnée 2023-2024Conférencier invité - Piet Lammers :La transition de Berezinsky-Kosterlitz-Thouless au point critique (2)Piet LammersMathématicien, chaire de professeur junior au CNRS et au laboratoire de probabilités, statistique et modélisationPiet Lammers, mathématicien, occupe actuellement le poste de chaire de professeur junior au CNRS, où il est rattaché au Laboratoire de probabilités, statistique et modélisation (Sorbonne Université). Originaire de Groningue, il est diplômé de l'université d'Utrecht et a poursuivi sa thèse sous la direction de James Norris à l'université de Cambridge. Pendant son séjour à Cambridge, il a séjourné dans une résidence collaborative aux côtés de trois autres mathématiciens néerlandophones. En 2018, il a été honoré du prix d'essai Smith-Knight et Rayleigh-Knight en reconnaissance d'une partie de ses travaux de thèse. Par la suite, il a effectué des recherches postdoctorales au sein du groupe dirigé par Hugo Duminil-Copin à l'IHES.Les travaux de Piet Lammers se concentrent principalement sur les problèmes issus de la mécanique statistique. En appliquant des techniques issues de la combinatoire et de la théorie des probabilités, ses recherches ont apporté une contribution significative à la compréhension de la transition Berezinskii-Kosterlitz-Thouless ainsi qu'à la brisure spontanée de symétrie en deux dimensions. Ses collaborations scientifiques s'étendent à différents groupes de recherche en Europe, notamment en France, en Suisse et en Autriche.Piet Lammers est lauréat du Prix Claude-Antoine Peccot pour l'année 2023-2024.
1/31/2024 • 2 hours, 4 minutes, 26 seconds
Leçon inaugurale - Alessandro Morbidelli : Déterminisme et stochasticité en formation planétaire
Alessandro MorbidelliFormation planétaire : de la Terre aux exoplanètesCollège de FranceAnnée 2023 - 2024Leçon inaugurale : Déterminisme et stochasticité en formation planétaireRésuméPendant des siècles, on s'est attendu à ce que tous les systèmes planétaires, en vertu de l'universalité des lois physiques, ressemblent approximativement au nôtre, avec de petites planètes rocheuses à l'intérieur et des géantes gazeuses à l'extérieur, toutes sur des orbites presque circulaires et coplanaires. Cependant, la découverte de nombreuses planètes extrasolaires nous a révélé la grande diversité de systèmes planétaires.Cette leçon inaugurale présentera l'état actuel des connaissances sur les structures des systèmes planétaires connus, tout en situant notre propre Système solaire dans ce vaste contexte. Elle abordera ensuite la question de savoir comment des lois universelles peuvent donner lieu à une telle diversité. Cette diversité peut résulter de conditions initiales radicalement différentes, mais les observations modernes des disques protoplanétaires révèlent que, malgré certaines variations, ces pépinières de formation planétaire partagent de nombreuses caractéristiques communes. La discussion portera alors sur certains processus qui interviennent dans la formation planétaire, en distinguant ceux qui semblent être déterministes (où de petites différences dans les conditions initiales entraînent de légères différences finales) de ceux qui sont plus complexes et peuvent conduire à des comportements stochastiques (où les trajectoires évolutives divergent de manière exponentielle, donnant ainsi des résultats radicalement différents). La prise de conscience que la formation planétaire est très sensible aux contingences nous amènera à réfléchir sur la probabilité de l'existence de planètes similaires à la nôtre ailleurs dans la galaxie, ainsi que sur la possibilité du développement de la vie dans des mondes exotiques.
1/25/2024 • 1 hour, 6 minutes, 42 seconds
Conférencier invité - Piet Lammers : La transition de Berezinsky-Kosterlitz-Thouless au point critique (1)
Collège de FranceAnnée 2023-2024Conférencier invité - Piet Lammers :La transition de Berezinsky-Kosterlitz-Thouless au point critique (1)Piet LammersMathématicien, chaire de professeur junior au CNRS et au laboratoire de probabilités, statistique et modélisationPiet Lammers, mathématicien, occupe actuellement le poste de chaire de professeur junior au CNRS, où il est rattaché au Laboratoire de probabilités, statistique et modélisation (Sorbonne Université). Originaire de Groningue, il est diplômé de l'université d'Utrecht et a poursuivi sa thèse sous la direction de James Norris à l'université de Cambridge. Pendant son séjour à Cambridge, il a séjourné dans une résidence collaborative aux côtés de trois autres mathématiciens néerlandophones. En 2018, il a été honoré du prix d'essai Smith-Knight et Rayleigh-Knight en reconnaissance d'une partie de ses travaux de thèse. Par la suite, il a effectué des recherches postdoctorales au sein du groupe dirigé par Hugo Duminil-Copin à l'IHES.Les travaux de Piet Lammers se concentrent principalement sur les problèmes issus de la mécanique statistique. En appliquant des techniques issues de la combinatoire et de la théorie des probabilités, ses recherches ont apporté une contribution significative à la compréhension de la transition Berezinskii-Kosterlitz-Thouless ainsi qu'à la brisure spontanée de symétrie en deux dimensions. Ses collaborations scientifiques s'étendent à différents groupes de recherche en Europe, notamment en France, en Suisse et en Autriche.Piet Lammers est lauréat du Prix Claude-Antoine Peccot pour l'année 2023-2024.
1/24/2024 • 1 hour, 38 minutes, 8 seconds
Conférencier invité - Jessica Fintzen : Representations of p-adic Groups
Collège de FranceAnnée 2023-2024Conférencier invité - Jessica Fintzen : Representations of p-adic GroupsJessica FintzenProfesseure à l'institut de mathématiques de l'Université de BonnRésuméThe first lecture is aimed at a general math audience and will be an introduction to the representation theory of p-adic groups and its relation to other areas. It will include an overview of the construction of representations of p-adic groups as well as the structure of the category of all (smooth) representations of p-adic groups.IntervenantsJessica FintzenProfesseure à l'institut de mathématiques de l'Université de Bonn
1/24/2024 • 1 hour, 50 minutes, 52 seconds
Leçon inaugurale - Emmanuelle Porcher : Les interactions plantes-pollinisateurs, une vitrine de la crise de la biodiversité
Emmanuelle PorcherCollège de FranceBiodiversité et écosystèmesAnn&e 2023-2024Leçon inaugurale : Les interactions plantes-pollinisateurs, une vitrine de la crise de la biodiversitéRésuméLa biodiversité est connue comme la diversité des différents niveaux d'organisation du vivant (diversité génétique, diversité des espèces, diversité des écosystèmes), mais elle se caractérise également par la diversité des interactions entre les êtres vivants : compétition, coopération, prédation, mutualisme... Ces interactions, parfois très étroites, et produits d'une longue coévolution, maillent toute la surface de la Terre et font de la biodiversité le « tissu vivant de la planète », qui régule son fonctionnement. La crise de la biodiversité actuelle, souvent décrite par des disparitions d'espèces ou des changements d'abondance des populations, implique aussi des modifications plus difficiles à observer, mais avec des conséquences au moins aussi importantes : la disparition des interactions.Le tissu de la planète se distend, et les interactions entre les plantes à fleurs et les pollinisateurs, qui dépendent réciproquement les unes des autres pour leur reproduction et leur alimentation, en sont une bonne illustration. Une solution pour inverser cette tendance repose peut-être sur le rétablissement d'une autre forme d'interactions : celles entre les humains et le reste du vivant, qui s'éteignent aussi progressivement, notamment du fait de nos modes de vie de plus en plus urbains.
1/18/2024 • 1 hour, 5 minutes, 38 seconds
Grand événement - Approches expérimentales en éducation : Introduction aux expérimentations en éducation
Grand événement - Approches expérimentales en éducation : Introduction aux expérimentations en éducationIntervenant :Esther DufloProfesseur au Collège de FranceEsther Duflo ouvrira le cycle du séminaire Agir pour l'éducation avec une introduction à la série de cours. Elle présentera à cette occasion ses ouvrages à destination des enfants qui ont pour objectif de sensibiliser le jeune public aux problématiques de la pauvreté. Lors de cette session d'ouverture, elle abordera les défis liés à l'éducation à travers l'exemple du programme Teaching at the Right Level.
1/12/2024 • 51 minutes, 43 seconds
Grand événement - Le droit hanéfite dans l'Empire moghol. Institutions, normes et pratiques islamiques en Inde (1650–1700)
Grand événement - Le droit hanéfite dans l'Empire moghol. Institutions, normes et pratiques islamiques en Inde (1650–1700)Naveen Kanalu RamamurthyMaître de conférences, EHESSConférence de Naveen Kanalu Ramamurthy, lauréat du prix du Collège de France pour les jeunes chercheuses et les jeunes chercheurs 2023Tout comme l'Empire ottoman et des khanats d'Asie centrale, l'Empire moghol (1526-1857) – dernière grande puissance impériale ayant dominé le sous-continent indien avant le colonialisme britannique –, était régi par des institutions, normes et pratiques issues du droit hanéfite, une des quatre écoles juridiques de l'islam sunnite. Comment les normes élaborées par le droit savant des juristes hanéfites ont-elles façonné les institutions mogholes ? À partir d'archives multilingues en arabe, en persan et en langues vernaculaires indiennes, nous proposons un petit tour d'horizon des pratiques administratives et juridiques mogholes afin de montrer des relations de pouvoir asymétriques qui existaient entre les agents de l'autorité impériale et les sujets dans les sociétés composées de différentes castes, ethnicités et religions. Il s'agit d'appréhender la normativité juridique entre les normes provenant de la méthode casuistique des juristes et leurs usages par les chancelleries, les administrateurs et les juges à l'œuvre dans l'Empire moghol, l'un des régimes de pouvoir impérial les plus centralisés à l'époque moderne. Nous interrogeons les pratiques quotidiennes de l'application des règles pour saisir le savoir-faire professionnel du système juridique hanéfite qui s'est développé dans la région. Nous faisons ainsi dialoguer la culture juridique de l'Inde moghole avec l'histoire des empires en terre d'Islam.
12/14/2023 • 1 hour, 11 minutes, 58 seconds
Colloque - La ville du futur : Table ronde : Vivre dans la ville du futur
Grand événementCollège de FranceLa ville du futurAnnée 2023-2£024Colloque - La ville du futur : Mobilités et artères urbaines du futurIntervenant(s) :Stéphane Lecler, directeur de l'urbanisme – Ville de ParisSonia Lavadinho, autrice, conférencière, consultante, directrice fondatrice de Bfluid------------ Le futur est dans la ville. En 2022, 56 % de la population mondiale, soit environ 4,4 milliards d'habitants, vivaient en milieu urbain. Cette tendance, si elle se maintenait, ferait que d'ici 2050, 7 personnes sur 10 seront citadines.Cette concentration humaine est source de richesse économique et culturelle, mais induit évidemment des risques, des fragilités, des inégalités parfois extrêmes. Elle est aussi génératrice d'effets environnementaux indésirables. La Banque mondiale estime que les villes représentent actuellement près des 2/3 de la consommation mondiale d'énergie et 70 % des émissions planétaires de gaz à effet de serre. Responsable certes, mais aussi victime de l'accélération des changements environnementaux, en particulier climatiques, caractéristiques de l'anthropocène.Ainsi s'impose la nécessité d'adapter les grands ensembles urbains à ces défis environnementaux. Certaines métropoles sont menacées par la montée des eaux océaniques. D'autres – parfois les mêmes – sont menacées par les accidents climatiques extrêmes, précipitations massives génératrices d'inondations brutales, canicules, voire simplement augmentation soutenue des températures moyennes impactant violemment populations et infrastructures urbaines. À ces défis vient s'ajouter la gestion du risque sanitaire : qualité et disponibilité de l'eau, risque épidémique, maladies liées à la pollution. L'« exposome urbain » reste à appréhender dans sa globalité, sans parler des altérations de la biodiversité microbienne, animale et végétale.Ces pressions environnementales, devenues globales – à des degrés variables – à l'échelle planétaire, sont aussi de puissants révélateurs et moteurs d'inégalités, que ce soit dans une seule et même ville où elles creusent un fossé entre populations aisées et populations marginalisées ou entre des villes situées sur des continents et dans des contextes socioéconomiques différents. L'urbanisation galopante est ainsi principalement portée par la poursuite du développement en Afrique et en Asie.Les politiques de la ville devront tenir compte de ces exigences d'adaptation, à l'intersection des impératifs socio-économiques, environnementaux, climatiques et sanitaires, pour bâtir un espace urbain résilient et accueillant pour tous. Elles pourront s'inspirer d'exemples d'adaptabilité de métropoles soumises de longue date aux excès climatiques. L'acceptabilité sociale et économique des adaptations indispensables à la conception de la ville du futur est un autre défi pour les politiques urbaines à venir.Le Collège de France, par le biais de son initiative Avenir Commun Durable, espère apporter une contribution aux réflexions sur ces questions complexes. Pour ce faire, il s'appuie sur un panel large d'intervenants couvrant un vaste champ de disciplines.À quoi donc ressemblera la ville du futur ?L'initiative Avenir Commun Durable bénéficie du soutien de la Fondation du Collège de France, de ses grands mécènes La Fondation Covéa et TotalEnergies et de ses mécènes Faurecia et Saint-Gobain.
12/1/2023 • 1 hour, 1 minute, 21 seconds
Colloque - La ville du futur : Mobilités et artères urbaines du futur
Grand événementCollège de FranceLa ville du futurAnnée 2023-2£024Colloque - La ville du futur : Mobilités et artères urbaines du futurIntervenant(s)Frédéric Bourquin, ingénieur général des Ponts, des eaux et forêts, vice-président délégué à l'innovation à l'Université Gustave-Eiffel------------ Le futur est dans la ville. En 2022, 56 % de la population mondiale, soit environ 4,4 milliards d'habitants, vivaient en milieu urbain. Cette tendance, si elle se maintenait, ferait que d'ici 2050, 7 personnes sur 10 seront citadines.Cette concentration humaine est source de richesse économique et culturelle, mais induit évidemment des risques, des fragilités, des inégalités parfois extrêmes. Elle est aussi génératrice d'effets environnementaux indésirables. La Banque mondiale estime que les villes représentent actuellement près des 2/3 de la consommation mondiale d'énergie et 70 % des émissions planétaires de gaz à effet de serre. Responsable certes, mais aussi victime de l'accélération des changements environnementaux, en particulier climatiques, caractéristiques de l'anthropocène.Ainsi s'impose la nécessité d'adapter les grands ensembles urbains à ces défis environnementaux. Certaines métropoles sont menacées par la montée des eaux océaniques. D'autres – parfois les mêmes – sont menacées par les accidents climatiques extrêmes, précipitations massives génératrices d'inondations brutales, canicules, voire simplement augmentation soutenue des températures moyennes impactant violemment populations et infrastructures urbaines. À ces défis vient s'ajouter la gestion du risque sanitaire : qualité et disponibilité de l'eau, risque épidémique, maladies liées à la pollution. L'« exposome urbain » reste à appréhender dans sa globalité, sans parler des altérations de la biodiversité microbienne, animale et végétale.Ces pressions environnementales, devenues globales – à des degrés variables – à l'échelle planétaire, sont aussi de puissants révélateurs et moteurs d'inégalités, que ce soit dans une seule et même ville où elles creusent un fossé entre populations aisées et populations marginalisées ou entre des villes situées sur des continents et dans des contextes socioéconomiques différents. L'urbanisation galopante est ainsi principalement portée par la poursuite du développement en Afrique et en Asie.Les politiques de la ville devront tenir compte de ces exigences d'adaptation, à l'intersection des impératifs socio-économiques, environnementaux, climatiques et sanitaires, pour bâtir un espace urbain résilient et accueillant pour tous. Elles pourront s'inspirer d'exemples d'adaptabilité de métropoles soumises de longue date aux excès climatiques. L'acceptabilité sociale et économique des adaptations indispensables à la conception de la ville du futur est un autre défi pour les politiques urbaines à venir.Le Collège de France, par le biais de son initiative Avenir Commun Durable, espère apporter une contribution aux réflexions sur ces questions complexes. Pour ce faire, il s'appuie sur un panel large d'intervenants couvrant un vaste champ de disciplines.À quoi donc ressemblera la ville du futur ?L'initiative Avenir Commun Durable bénéficie du soutien de la Fondation du Collège de France, de ses grands mécènes La Fondation Covéa et TotalEnergies et de ses mécènes Faurecia et Saint-Gobain.
12/1/2023 • 27 minutes, 58 seconds
Colloque - La ville du futur : La transformation des métropoles face aux enjeux climatiques et de transition écologique
Grand événementCollège de FranceLa ville du futurAnnée 2023-2£024Laurent Delcayrou, chef de projet résilience territoriale, The Shift ProjectIntervenant(s)Yves BréchetMembre de l'Académie des sciences, ancien haut-commissaire à l'énergie atomique, professeur associé à l'université de McMaster (Canada) et à l'université de Monash (Australie), professeur invité, Collège de FranceRésuméLes vingt-deux métropoles administratives et les agglomérations autour de grands pôles urbains partagent un certain nombre de spécificités tant au niveau de leurs vulnérabilités que de leurs capacités d'action. Leurs densités de populations, d'équipements et d'activités les rendent particulièrement vulnérables aux crises climatiques et énergétiques. Leur concentration de richesses, d'emplois et de populations les plus riches leur donne une grande responsabilité pour accompagner la décarbonation de l'économie et de la société française. Plus que tout autre territoire, la résilience des métropoles face aux enjeux climatiques et écologiques repose sur leur capacité à se transformer. Parmi les enjeux spécifiques de cette transformation, nous illustrerons :la prise en compte des fortes inégalités sociales et territorialesla capacité des métropoles à rester vivables, vivantes et convivialesla préférence pour le bien-être des habitants plutôt que la croissanceleur rayonnement et leur pouvoir de faciliter les coopérations au service de la transition écologique------------Le futur est dans la ville. En 2022, 56 % de la population mondiale, soit environ 4,4 milliards d'habitants, vivaient en milieu urbain. Cette tendance, si elle se maintenait, ferait que d'ici 2050, 7 personnes sur 10 seront citadines.Cette concentration humaine est source de richesse économique et culturelle, mais induit évidemment des risques, des fragilités, des inégalités parfois extrêmes. Elle est aussi génératrice d'effets environnementaux indésirables. La Banque mondiale estime que les villes représentent actuellement près des 2/3 de la consommation mondiale d'énergie et 70 % des émissions planétaires de gaz à effet de serre. Responsable certes, mais aussi victime de l'accélération des changements environnementaux, en particulier climatiques, caractéristiques de l'anthropocène.Ainsi s'impose la nécessité d'adapter les grands ensembles urbains à ces défis environnementaux. Certaines métropoles sont menacées par la montée des eaux océaniques. D'autres – parfois les mêmes – sont menacées par les accidents climatiques extrêmes, précipitations massives génératrices d'inondations brutales, canicules, voire simplement augmentation soutenue des températures moyennes impactant violemment populations et infrastructures urbaines. À ces défis vient s'ajouter la gestion du risque sanitaire : qualité et disponibilité de l'eau, risque épidémique, maladies liées à la pollution. L'« exposome urbain » reste à appréhender dans sa globalité, sans parler des altérations de la biodiversité microbienne, animale et végétale.Ces pressions environnementales, devenues globales – à des degrés variables – à l'échelle planétaire, sont aussi de puissants révélateurs et moteurs d'inégalités, que ce soit dans une seule et même ville où elles creusent un fossé entre populations aisées et populations marginalisées ou entre des villes situées sur des continents et dans des contextes socioéconomiques différents. L'urbanisation galopante est ainsi principalement portée par la poursuite du développement en Afrique et en Asie.Les politiques de la ville devront tenir compte de ces exigences d'adaptation, à l'intersection des impératifs socio-économiques, environnementaux, climatiques et sanitaires, pour bâtir un espace urbain résilient et accueillant pour tous. Elles pourront s'inspirer d'exemples d'adaptabilité de métropoles soumises de longue date aux excès climatiques. L'acceptabilité sociale et économique des adaptations indispensables à la conception de la ville du futur est un autre défi pour les politiques urbaines à venir.Le Collège de France, par le biais de son initiative Avenir Commun Durable, espère apporter une contribution aux réflexions sur ces questions complexes. Pour ce faire, il s'appuie sur un panel large d'intervenants couvrant un vaste champ de disciplines.À quoi donc ressemblera la ville du futur ?L'initiative Avenir Commun Durable bénéficie du soutien de la Fondation du Collège de France, de ses grands mécènes La Fondation Covéa et TotalEnergies et de ses mécènes Faurecia et Saint-Gobain.
12/1/2023 • 30 minutes, 6 seconds
Colloque - La ville du futur : Les matériaux pour la ville du futur
Grand événementCollège de FranceLa ville du futurAnnée 2023-2£024Colloque - La ville du futur : Les matériaux pour la ville du futurIntervenant(s)Yves BréchetMembre de l'Académie des sciences, ancien haut-commissaire à l'énergie atomique, professeur associé à l'université de McMaster (Canada) et à l'université de Monash (Australie), professeur invité, Collège de FranceRésuméLes évolutions de la ville, en lien avec les contraintes du réchauffement climatique, aussi bien du point de vue de la logistique des transports, que de celui de la décarbonation de l'économie, ou de l'adaptation aux nouvelles conditions climatiques, va conduire à une évolution des matériaux dans le sens d'une plus grande efficacité, et d'une meilleure utilisation de la matière et de l'énergie. La situation diffèrera grandement suivant que l'on a affaire à des villes anciennes en adaptation, ou des villes nouvelles en croissance.------------Le futur est dans la ville. En 2022, 56 % de la population mondiale, soit environ 4,4 milliards d'habitants, vivaient en milieu urbain. Cette tendance, si elle se maintenait, ferait que d'ici 2050, 7 personnes sur 10 seront citadines.Cette concentration humaine est source de richesse économique et culturelle, mais induit évidemment des risques, des fragilités, des inégalités parfois extrêmes. Elle est aussi génératrice d'effets environnementaux indésirables. La Banque mondiale estime que les villes représentent actuellement près des 2/3 de la consommation mondiale d'énergie et 70 % des émissions planétaires de gaz à effet de serre. Responsable certes, mais aussi victime de l'accélération des changements environnementaux, en particulier climatiques, caractéristiques de l'anthropocène.Ainsi s'impose la nécessité d'adapter les grands ensembles urbains à ces défis environnementaux. Certaines métropoles sont menacées par la montée des eaux océaniques. D'autres – parfois les mêmes – sont menacées par les accidents climatiques extrêmes, précipitations massives génératrices d'inondations brutales, canicules, voire simplement augmentation soutenue des températures moyennes impactant violemment populations et infrastructures urbaines. À ces défis vient s'ajouter la gestion du risque sanitaire : qualité et disponibilité de l'eau, risque épidémique, maladies liées à la pollution. L'« exposome urbain » reste à appréhender dans sa globalité, sans parler des altérations de la biodiversité microbienne, animale et végétale.Ces pressions environnementales, devenues globales – à des degrés variables – à l'échelle planétaire, sont aussi de puissants révélateurs et moteurs d'inégalités, que ce soit dans une seule et même ville où elles creusent un fossé entre populations aisées et populations marginalisées ou entre des villes situées sur des continents et dans des contextes socioéconomiques différents. L'urbanisation galopante est ainsi principalement portée par la poursuite du développement en Afrique et en Asie.Les politiques de la ville devront tenir compte de ces exigences d'adaptation, à l'intersection des impératifs socio-économiques, environnementaux, climatiques et sanitaires, pour bâtir un espace urbain résilient et accueillant pour tous. Elles pourront s'inspirer d'exemples d'adaptabilité de métropoles soumises de longue date aux excès climatiques. L'acceptabilité sociale et économique des adaptations indispensables à la conception de la ville du futur est un autre défi pour les politiques urbaines à venir.Le Collège de France, par le biais de son initiative Avenir Commun Durable, espère apporter une contribution aux réflexions sur ces questions complexes. Pour ce faire, il s'appuie sur un panel large d'intervenants couvrant un vaste champ de disciplines.À quoi donc ressemblera la ville du futur ?L'initiative Avenir Commun Durable bénéficie du soutien de la Fondation du Collège de France, de ses grands mécènes La Fondation Covéa et TotalEnergies et de ses mécènes Faurecia et Saint-Gobain.
12/1/2023 • 31 minutes, 15 seconds
Colloque - La ville du futur : L'hôpital du futur
Grand événementCollège de FranceLa ville du futurAnnée 2023-2£024Colloque - La ville du futur : L'hôpital du futurIntervenant(s)Lise Rochaix, professeure agrégée des universités en sciences économiques, université de Paris 1 Panthéon-SorbonneRésuméL'objet de cette présentation est d'analyser le rôle actuel et futur de l'hôpital dans la ville, et plus généralement dans les territoires.------------Le futur est dans la ville. En 2022, 56 % de la population mondiale, soit environ 4,4 milliards d'habitants, vivaient en milieu urbain. Cette tendance, si elle se maintenait, ferait que d'ici 2050, 7 personnes sur 10 seront citadines.Cette concentration humaine est source de richesse économique et culturelle, mais induit évidemment des risques, des fragilités, des inégalités parfois extrêmes. Elle est aussi génératrice d'effets environnementaux indésirables. La Banque mondiale estime que les villes représentent actuellement près des 2/3 de la consommation mondiale d'énergie et 70 % des émissions planétaires de gaz à effet de serre. Responsable certes, mais aussi victime de l'accélération des changements environnementaux, en particulier climatiques, caractéristiques de l'anthropocène.Ainsi s'impose la nécessité d'adapter les grands ensembles urbains à ces défis environnementaux. Certaines métropoles sont menacées par la montée des eaux océaniques. D'autres – parfois les mêmes – sont menacées par les accidents climatiques extrêmes, précipitations massives génératrices d'inondations brutales, canicules, voire simplement augmentation soutenue des températures moyennes impactant violemment populations et infrastructures urbaines. À ces défis vient s'ajouter la gestion du risque sanitaire : qualité et disponibilité de l'eau, risque épidémique, maladies liées à la pollution. L'« exposome urbain » reste à appréhender dans sa globalité, sans parler des altérations de la biodiversité microbienne, animale et végétale.Ces pressions environnementales, devenues globales – à des degrés variables – à l'échelle planétaire, sont aussi de puissants révélateurs et moteurs d'inégalités, que ce soit dans une seule et même ville où elles creusent un fossé entre populations aisées et populations marginalisées ou entre des villes situées sur des continents et dans des contextes socioéconomiques différents. L'urbanisation galopante est ainsi principalement portée par la poursuite du développement en Afrique et en Asie.Les politiques de la ville devront tenir compte de ces exigences d'adaptation, à l'intersection des impératifs socio-économiques, environnementaux, climatiques et sanitaires, pour bâtir un espace urbain résilient et accueillant pour tous. Elles pourront s'inspirer d'exemples d'adaptabilité de métropoles soumises de longue date aux excès climatiques. L'acceptabilité sociale et économique des adaptations indispensables à la conception de la ville du futur est un autre défi pour les politiques urbaines à venir.Le Collège de France, par le biais de son initiative Avenir Commun Durable, espère apporter une contribution aux réflexions sur ces questions complexes. Pour ce faire, il s'appuie sur un panel large d'intervenants couvrant un vaste champ de disciplines.À quoi donc ressemblera la ville du futur ?L'initiative Avenir Commun Durable bénéficie du soutien de la Fondation du Collège de France, de ses grands mécènes La Fondation Covéa et TotalEnergies et de ses mécènes Faurecia et Saint-Gobain.
12/1/2023 • 23 minutes, 39 seconds
Colloque - La ville du futur : Préparer les villes du futur aux pandémies
Grand événementCollège de FranceLa ville du futurAnnée 2023-2£024Colloque - La ville du futur : Préparer les villes du futur aux pandémiesIntervenant(s)Frédéric Keck, directeur de recherche, CNRSRésuméLes villes du futur devront surveiller les mutations des pathogènes dans les populations animales et humaines pour anticiper les franchissements d'espèces causant des pandémies. Elles devront préparer ces populations par des sentinelles percevant les signaux d'alerte précoces et par des exercices simulant les pandémies dans des lieux de forte circulation des vivants (marchés, hôpitaux, aéroports...) Les villes seront en effet des lieux vulnérables à l'émergence des pathogènes du fait de leur position au croisement des flux de personnes et de marchandises. Ce diagnostic sera illustré à travers les dispositifs de gestion de la grippe aviaire à Hong Kong et Istanbul.------------Le futur est dans la ville. En 2022, 56 % de la population mondiale, soit environ 4,4 milliards d'habitants, vivaient en milieu urbain. Cette tendance, si elle se maintenait, ferait que d'ici 2050, 7 personnes sur 10 seront citadines.Cette concentration humaine est source de richesse économique et culturelle, mais induit évidemment des risques, des fragilités, des inégalités parfois extrêmes. Elle est aussi génératrice d'effets environnementaux indésirables. La Banque mondiale estime que les villes représentent actuellement près des 2/3 de la consommation mondiale d'énergie et 70 % des émissions planétaires de gaz à effet de serre. Responsable certes, mais aussi victime de l'accélération des changements environnementaux, en particulier climatiques, caractéristiques de l'anthropocène.Ainsi s'impose la nécessité d'adapter les grands ensembles urbains à ces défis environnementaux. Certaines métropoles sont menacées par la montée des eaux océaniques. D'autres – parfois les mêmes – sont menacées par les accidents climatiques extrêmes, précipitations massives génératrices d'inondations brutales, canicules, voire simplement augmentation soutenue des températures moyennes impactant violemment populations et infrastructures urbaines. À ces défis vient s'ajouter la gestion du risque sanitaire : qualité et disponibilité de l'eau, risque épidémique, maladies liées à la pollution. L'« exposome urbain » reste à appréhender dans sa globalité, sans parler des altérations de la biodiversité microbienne, animale et végétale.Ces pressions environnementales, devenues globales – à des degrés variables – à l'échelle planétaire, sont aussi de puissants révélateurs et moteurs d'inégalités, que ce soit dans une seule et même ville où elles creusent un fossé entre populations aisées et populations marginalisées ou entre des villes situées sur des continents et dans des contextes socioéconomiques différents. L'urbanisation galopante est ainsi principalement portée par la poursuite du développement en Afrique et en Asie.Les politiques de la ville devront tenir compte de ces exigences d'adaptation, à l'intersection des impératifs socio-économiques, environnementaux, climatiques et sanitaires, pour bâtir un espace urbain résilient et accueillant pour tous. Elles pourront s'inspirer d'exemples d'adaptabilité de métropoles soumises de longue date aux excès climatiques. L'acceptabilité sociale et économique des adaptations indispensables à la conception de la ville du futur est un autre défi pour les politiques urbaines à venir.Le Collège de France, par le biais de son initiative Avenir Commun Durable, espère apporter une contribution aux réflexions sur ces questions complexes. Pour ce faire, il s'appuie sur un panel large d'intervenants couvrant un vaste champ de disciplines.À quoi donc ressemblera la ville du futur ?L'initiative Avenir Commun Durable bénéficie du soutien de la Fondation du Collège de France, de ses grands mécènes La Fondation Covéa et TotalEnergies et de ses mécènes Faurecia et Saint-Gobain.
12/1/2023 • 29 minutes, 25 seconds
Colloque - La ville du futur : De premières victimes des impacts du changement climatique, les villes peuvent-elles devenir le lieu privilégié de mesures d'adaptation et d'atténuation efficaces ?
Grand événementCollège de FranceLa ville du futurAnnée 2023-2£024Colloque - La ville du futur : De premières victimes des impacts du changement climatique, les villes peuvent-elles devenir le lieu privilégié de mesures d'adaptation et d'atténuation efficaces ?Intervenant(s)Rémy Slama, Professeur invité, Collège de France, Responsable de l'équipe d'épidémiologie environnementale, IAB (Inserm-CNRS-Univ. Grenoble-Alpes), GrenobleRésuméLes villes accueillent une fraction élevée de la population ; les niveaux de température, de pollution atmosphérique et bruit y sont généralement supérieurs à ceux observés dans le reste du territoire ; elles sont plus vulnérables à la montée du niveau des mers et aux risques d'inondation. Les impacts sanitaires y sont donc accrus. De plus, c'est souvent là que les inégalités sociales concernant ces impacts sont les plus marquées.De nombreuses actions d'adaptation aux effets du changement climatique y sont possibles, souvent avec plus d'efficacité ou d'efficience qu'en milieu rural (via la transformation des logements, des modes de chauffage et refroidissement des bâtiments, la modification de l'albédo des sols et toits, la végétalisation). La densité de population élevée, qui est aussi la cause de vulnérabilités et d'impacts sanitaires accrus, peut rendre la mise en œuvre d'actions d'atténuation des émissions de gaz à effet de serre plus facile. Par exemple, le coût par habitant de l'isolation est bien plus faible pour les immeubles que les maisons individuelles, les transports publics bénéficient à un plus grand nombre, les distances plus courtes rendent le recours à la mobilité active moins coûteux en temps en ville. Il n'y a donc pas de fatalité à ce que la ville reste le lieu cumulant les plus grands risques sanitaires, et la ville du futur pourrait être le lieu d'invention d'un monde luttant efficacement contre le changement climatique.------------Le futur est dans la ville. En 2022, 56 % de la population mondiale, soit environ 4,4 milliards d'habitants, vivaient en milieu urbain. Cette tendance, si elle se maintenait, ferait que d'ici 2050, 7 personnes sur 10 seront citadines.Cette concentration humaine est source de richesse économique et culturelle, mais induit évidemment des risques, des fragilités, des inégalités parfois extrêmes. Elle est aussi génératrice d'effets environnementaux indésirables. La Banque mondiale estime que les villes représentent actuellement près des 2/3 de la consommation mondiale d'énergie et 70 % des émissions planétaires de gaz à effet de serre. Responsable certes, mais aussi victime de l'accélération des changements environnementaux, en particulier climatiques, caractéristiques de l'anthropocène.Ainsi s'impose la nécessité d'adapter les grands ensembles urbains à ces défis environnementaux. Certaines métropoles sont menacées par la montée des eaux océaniques. D'autres – parfois les mêmes – sont menacées par les accidents climatiques extrêmes, précipitations massives génératrices d'inondations brutales, canicules, voire simplement augmentation soutenue des températures moyennes impactant violemment populations et infrastructures urbaines. À ces défis vient s'ajouter la gestion du risque sanitaire : qualité et disponibilité de l'eau, risque épidémique, maladies liées à la pollution. L'« exposome urbain » reste à appréhender dans sa globalité, sans parler des altérations de la biodiversité microbienne, animale et végétale.Ces pressions environnementales, devenues globales – à des degrés variables – à l'échelle planétaire, sont aussi de puissants révélateurs et moteurs d'inégalités, que ce soit dans une seule et même ville où elles creusent un fossé entre populations aisées et populations marginalisées ou entre des villes situées sur des continents et dans des contextes socioéconomiques différents. L'urbanisation galopante est ainsi principalement portée par la poursuite du développement en Afrique et en Asie.Les politiques de la ville devront tenir compte de ces exigences d'adaptation, à l'intersection des impératifs socio-économiques, environnementaux, climatiques et sanitaires, pour bâtir un espace urbain résilient et accueillant pour tous. Elles pourront s'inspirer d'exemples d'adaptabilité de métropoles soumises de longue date aux excès climatiques. L'acceptabilité sociale et économique des adaptations indispensables à la conception de la ville du futur est un autre défi pour les politiques urbaines à venir.Le Collège de France, par le biais de son initiative Avenir Commun Durable, espère apporter une contribution aux réflexions sur ces questions complexes. Pour ce faire, il s'appuie sur un panel large d'intervenants couvrant un vaste champ de disciplines.À quoi donc ressemblera la ville du futur ?L'initiative Avenir Commun Durable bénéficie du soutien de la Fondation du Collège de France, de ses grands mécènes La Fondation Covéa et TotalEnergies et de ses mécènes Faurecia et Saint-Gobain.
12/1/2023 • 36 minutes, 57 seconds
Colloque - La ville du futur : La ville du futur, face au risque entomologique
Grand événementCollège de FranceLa ville du futurAnnée 2023-2£024Colloque - La ville du futur : La ville du futur, face au risque entomologiqueIntervenant(s)Didier Fontenille, directeur de recherche émérite, IRDRésuméPour faire face aux futurs enjeux urbains, de nombreuses villes se sont engagées dans un processus de « renaturation », à travers des programmes de végétalisation et d'actions visant à augmenter la biodiversité. Ces actions ont de nombreux impacts positifs sur la santé et le bien-être des habitants. En revanche, les éventuels impacts négatifs sont encore rarement appréhendés. Parmi ceux-ci, une augmentation de la biodiversité des arthropodes vecteurs d'agents infectieux, des hôtes vertébrés réservoirs, des agents infectieux eux-mêmes, en lien avec la création de nouvelles niches écologiques.Nous prendrons quelques exemples concernant les punaises de lits, les moustiques Aedes vecteurs de dengue, chikungunya, Zika, les moustiques Culex vecteurs des virus West Nile et Usutu, les Anopheles responsables de paludisme urbain. Nous verrons comment la création de parcs, corridors verts, forêts urbaines peut permettre l'introduction et l'installation de phlébotomes et de tiques impliqués dans des maladies humaines et animales. Les effets bénéfiques de la renaturation des villes sur la santé des humains sont indéniables. Cependant, pour ne pas compromettre le processus vertueux en cours, l'identification, la surveillance et la gestion d'éventuels impacts négatifs liés aux maladies vectorielles sont nécessaires.------------Le futur est dans la ville. En 2022, 56 % de la population mondiale, soit environ 4,4 milliards d'habitants, vivaient en milieu urbain. Cette tendance, si elle se maintenait, ferait que d'ici 2050, 7 personnes sur 10 seront citadines.Cette concentration humaine est source de richesse économique et culturelle, mais induit évidemment des risques, des fragilités, des inégalités parfois extrêmes. Elle est aussi génératrice d'effets environnementaux indésirables. La Banque mondiale estime que les villes représentent actuellement près des 2/3 de la consommation mondiale d'énergie et 70 % des émissions planétaires de gaz à effet de serre. Responsable certes, mais aussi victime de l'accélération des changements environnementaux, en particulier climatiques, caractéristiques de l'anthropocène.Ainsi s'impose la nécessité d'adapter les grands ensembles urbains à ces défis environnementaux. Certaines métropoles sont menacées par la montée des eaux océaniques. D'autres – parfois les mêmes – sont menacées par les accidents climatiques extrêmes, précipitations massives génératrices d'inondations brutales, canicules, voire simplement augmentation soutenue des températures moyennes impactant violemment populations et infrastructures urbaines. À ces défis vient s'ajouter la gestion du risque sanitaire : qualité et disponibilité de l'eau, risque épidémique, maladies liées à la pollution. L'« exposome urbain » reste à appréhender dans sa globalité, sans parler des altérations de la biodiversité microbienne, animale et végétale.Ces pressions environnementales, devenues globales – à des degrés variables – à l'échelle planétaire, sont aussi de puissants révélateurs et moteurs d'inégalités, que ce soit dans une seule et même ville où elles creusent un fossé entre populations aisées et populations marginalisées ou entre des villes situées sur des continents et dans des contextes socioéconomiques différents. L'urbanisation galopante est ainsi principalement portée par la poursuite du développement en Afrique et en Asie.Les politiques de la ville devront tenir compte de ces exigences d'adaptation, à l'intersection des impératifs socio-économiques, environnementaux, climatiques et sanitaires, pour bâtir un espace urbain résilient et accueillant pour tous. Elles pourront s'inspirer d'exemples d'adaptabilité de métropoles soumises de longue date aux excès climatiques. L'acceptabilité sociale et économique des adaptations indispensables à la conception de la ville du futur est un autre défi pour les politiques urbaines à venir.Le Collège de France, par le biais de son initiative Avenir Commun Durable, espère apporter une contribution aux réflexions sur ces questions complexes. Pour ce faire, il s'appuie sur un panel large d'intervenants couvrant un vaste champ de disciplines.À quoi donc ressemblera la ville du futur ?L'initiative Avenir Commun Durable bénéficie du soutien de la Fondation du Collège de France, de ses grands mécènes La Fondation Covéa et TotalEnergies et de ses mécènes Faurecia et Saint-Gobain.
12/1/2023 • 30 minutes, 30 seconds
Colloque - La ville du futur : Les défis de l'eau et de l'hygiène de l'eau dans la ville du futur
Grand événementCollège de FranceLa ville du futurAnnée 2023-2£024Colloque - La ville du futur : Les défis de l'eau et de l'hygiène de l'eau dans la ville du futurIntervenant(s)Emma Haziza, docteur de l'École des mines de Paris, hydrologue et experte dans le développement de stratégies pour la résilience des territoires------------Le futur est dans la ville. En 2022, 56 % de la population mondiale, soit environ 4,4 milliards d'habitants, vivaient en milieu urbain. Cette tendance, si elle se maintenait, ferait que d'ici 2050, 7 personnes sur 10 seront citadines.Cette concentration humaine est source de richesse économique et culturelle, mais induit évidemment des risques, des fragilités, des inégalités parfois extrêmes. Elle est aussi génératrice d'effets environnementaux indésirables. La Banque mondiale estime que les villes représentent actuellement près des 2/3 de la consommation mondiale d'énergie et 70 % des émissions planétaires de gaz à effet de serre. Responsable certes, mais aussi victime de l'accélération des changements environnementaux, en particulier climatiques, caractéristiques de l'anthropocène.Ainsi s'impose la nécessité d'adapter les grands ensembles urbains à ces défis environnementaux. Certaines métropoles sont menacées par la montée des eaux océaniques. D'autres – parfois les mêmes – sont menacées par les accidents climatiques extrêmes, précipitations massives génératrices d'inondations brutales, canicules, voire simplement augmentation soutenue des températures moyennes impactant violemment populations et infrastructures urbaines. À ces défis vient s'ajouter la gestion du risque sanitaire : qualité et disponibilité de l'eau, risque épidémique, maladies liées à la pollution. L'« exposome urbain » reste à appréhender dans sa globalité, sans parler des altérations de la biodiversité microbienne, animale et végétale.Ces pressions environnementales, devenues globales – à des degrés variables – à l'échelle planétaire, sont aussi de puissants révélateurs et moteurs d'inégalités, que ce soit dans une seule et même ville où elles creusent un fossé entre populations aisées et populations marginalisées ou entre des villes situées sur des continents et dans des contextes socioéconomiques différents. L'urbanisation galopante est ainsi principalement portée par la poursuite du développement en Afrique et en Asie.Les politiques de la ville devront tenir compte de ces exigences d'adaptation, à l'intersection des impératifs socio-économiques, environnementaux, climatiques et sanitaires, pour bâtir un espace urbain résilient et accueillant pour tous. Elles pourront s'inspirer d'exemples d'adaptabilité de métropoles soumises de longue date aux excès climatiques. L'acceptabilité sociale et économique des adaptations indispensables à la conception de la ville du futur est un autre défi pour les politiques urbaines à venir.Le Collège de France, par le biais de son initiative Avenir Commun Durable, espère apporter une contribution aux réflexions sur ces questions complexes. Pour ce faire, il s'appuie sur un panel large d'intervenants couvrant un vaste champ de disciplines.À quoi donc ressemblera la ville du futur ?L'initiative Avenir Commun Durable bénéficie du soutien de la Fondation du Collège de France, de ses grands mécènes La Fondation Covéa et TotalEnergies et de ses mécènes Faurecia et Saint-Gobain.
12/1/2023 • 24 minutes, 50 seconds
Colloque - La ville du futur : Évolution des écosystèmes microbiens sous la pression du changement climatique
Grand événementCollège de FranceLa ville du futurAnnée 2023-2£024Colloque - La ville du futur : Évolution des écosystèmes microbiens sous la pression du changement climatiqueIntervenant(s)Philippe Sansonetti------------Le futur est dans la ville. En 2022, 56 % de la population mondiale, soit environ 4,4 milliards d'habitants, vivaient en milieu urbain. Cette tendance, si elle se maintenait, ferait que d'ici 2050, 7 personnes sur 10 seront citadines.Cette concentration humaine est source de richesse économique et culturelle, mais induit évidemment des risques, des fragilités, des inégalités parfois extrêmes. Elle est aussi génératrice d'effets environnementaux indésirables. La Banque mondiale estime que les villes représentent actuellement près des 2/3 de la consommation mondiale d'énergie et 70 % des émissions planétaires de gaz à effet de serre. Responsable certes, mais aussi victime de l'accélération des changements environnementaux, en particulier climatiques, caractéristiques de l'anthropocène.Ainsi s'impose la nécessité d'adapter les grands ensembles urbains à ces défis environnementaux. Certaines métropoles sont menacées par la montée des eaux océaniques. D'autres – parfois les mêmes – sont menacées par les accidents climatiques extrêmes, précipitations massives génératrices d'inondations brutales, canicules, voire simplement augmentation soutenue des températures moyennes impactant violemment populations et infrastructures urbaines. À ces défis vient s'ajouter la gestion du risque sanitaire : qualité et disponibilité de l'eau, risque épidémique, maladies liées à la pollution. L'« exposome urbain » reste à appréhender dans sa globalité, sans parler des altérations de la biodiversité microbienne, animale et végétale.Ces pressions environnementales, devenues globales – à des degrés variables – à l'échelle planétaire, sont aussi de puissants révélateurs et moteurs d'inégalités, que ce soit dans une seule et même ville où elles creusent un fossé entre populations aisées et populations marginalisées ou entre des villes situées sur des continents et dans des contextes socioéconomiques différents. L'urbanisation galopante est ainsi principalement portée par la poursuite du développement en Afrique et en Asie.Les politiques de la ville devront tenir compte de ces exigences d'adaptation, à l'intersection des impératifs socio-économiques, environnementaux, climatiques et sanitaires, pour bâtir un espace urbain résilient et accueillant pour tous. Elles pourront s'inspirer d'exemples d'adaptabilité de métropoles soumises de longue date aux excès climatiques. L'acceptabilité sociale et économique des adaptations indispensables à la conception de la ville du futur est un autre défi pour les politiques urbaines à venir.Le Collège de France, par le biais de son initiative Avenir Commun Durable, espère apporter une contribution aux réflexions sur ces questions complexes. Pour ce faire, il s'appuie sur un panel large d'intervenants couvrant un vaste champ de disciplines.À quoi donc ressemblera la ville du futur ?L'initiative Avenir Commun Durable bénéficie du soutien de la Fondation du Collège de France, de ses grands mécènes La Fondation Covéa et TotalEnergies et de ses mécènes Faurecia et Saint-Gobain.
12/1/2023 • 38 minutes, 26 seconds
Leçon inaugurale - Benoît Sagot : Apprendre les langues aux machines
Collège de FranceBenoît SagotInformatique et sciences numériques (2023-2024)Année 2023-2024Leçon inaugurale - Benoît Sagot : Apprendre les langues aux machinesDepuis une dizaine d'années, le terme d'« intelligence artificielle » est revenu partout sur le devant de la scène, des magazines grand public aux créateurs de start-up et aux décideurs politiques. Des progrès dans la recherche sur les réseaux de neurones, une technologie pourtant ancienne, mais aussi l'augmentation de la puissance de calcul et de masse de données disponibles, ont permis d'accélérer de façon spectaculaire les performances des systèmes d'intelligence artificielle. Au cœur de cette révolution, le traitement automatique des langues (TAL) joue un rôle central. Connu depuis longtemps au travers de la correction orthographique et de la traduction automatique, ce domaine de recherche consacré à l'analyse, la génération et la transformation de données textuelles a récemment fait la une à plusieurs reprises, notamment avec l'arrivée de ChatGPT.Pour donner quelques clefs sur ces enjeux, je présenterai brièvement plusieurs étapes importantes du développement du TAL, en montrant quels objectifs, quelles approches et quels obstacles ont jalonné l'histoire du domaine, une histoire aussi ancienne que celle de l'informatique. Cela nous permettra d'illustrer l'évolution des approches à l'œuvre au fil des décennies, symboliques puis statistiques et désormais neuronales, mais également de mieux comprendre les spécificités des données textuelles et les difficultés qu'elles ont posées au fil des décennies, et qu'elles posent souvent encore aujourd'hui. Nous nous attarderons sur les avancées les plus récentes en nous appuyant sur le cas de ChatGPT, en nous attardant sur certains des enjeux, notamment éthiques, liés à ces avancées. Nous montrerons également que ces techniques en développement si rapide renouvellent la question des places respectives de la recherche, de l'innovation et de l'ingénierie, tout en interrogeant les scientifiques sur ce qu'elles peuvent nous apprendre sur les langues et sur nous-mêmes.
11/30/2023 • 1 hour, 6 minutes, 54 seconds
Colloque - La ville du futur : De la biodiversité urbaine à l'urbanisme régénératif
Grand événementCollège de FranceLa ville du futurAnnée 2023-2£024Colloque - La ville du futur : De la biodiversité urbaine à l'urbanisme régénératifIntervenant(s)Philippe Clergeau, professeur émérite au Muséum national d'histoire naturelleRésuméPhilippe Clergeau présentera le concept d'urbanisme régénératif après avoir rappelé les définitions de la biodiversité et des écosystèmes qui sont indispensables à une ville vivable et durable. Les solutions basées sur la nature innervent déjà l'architecture, mais on peut aussi s'inspirer du fonctionnement des écosystèmes à la fois pour en recréer en ville mais aussi pour faire de la ville un vaste écosystème où le vivant humain et non humain est pris en compte. Cette bioinspiration serait un gage de durabilité et de résilience pour la ville. Des recherches en cours sur ces sujets aux échelles bâtiment ou quartier seront rapidement rapportées.Le futur est dans la ville. En 2022, 56 % de la population mondiale, soit environ 4,4 milliards d'habitants, vivaient en milieu urbain. Cette tendance, si elle se maintenait, ferait que d'ici 2050, 7 personnes sur 10 seront citadines.Cette concentration humaine est source de richesse économique et culturelle, mais induit évidemment des risques, des fragilités, des inégalités parfois extrêmes. Elle est aussi génératrice d'effets environnementaux indésirables. La Banque mondiale estime que les villes représentent actuellement près des 2/3 de la consommation mondiale d'énergie et 70 % des émissions planétaires de gaz à effet de serre. Responsable certes, mais aussi victime de l'accélération des changements environnementaux, en particulier climatiques, caractéristiques de l'anthropocène.Ainsi s'impose la nécessité d'adapter les grands ensembles urbains à ces défis environnementaux. Certaines métropoles sont menacées par la montée des eaux océaniques. D'autres – parfois les mêmes – sont menacées par les accidents climatiques extrêmes, précipitations massives génératrices d'inondations brutales, canicules, voire simplement augmentation soutenue des températures moyennes impactant violemment populations et infrastructures urbaines. À ces défis vient s'ajouter la gestion du risque sanitaire : qualité et disponibilité de l'eau, risque épidémique, maladies liées à la pollution. L'« exposome urbain » reste à appréhender dans sa globalité, sans parler des altérations de la biodiversité microbienne, animale et végétale.Ces pressions environnementales, devenues globales – à des degrés variables – à l'échelle planétaire, sont aussi de puissants révélateurs et moteurs d'inégalités, que ce soit dans une seule et même ville où elles creusent un fossé entre populations aisées et populations marginalisées ou entre des villes situées sur des continents et dans des contextes socioéconomiques différents. L'urbanisation galopante est ainsi principalement portée par la poursuite du développement en Afrique et en Asie.Les politiques de la ville devront tenir compte de ces exigences d'adaptation, à l'intersection des impératifs socio-économiques, environnementaux, climatiques et sanitaires, pour bâtir un espace urbain résilient et accueillant pour tous. Elles pourront s'inspirer d'exemples d'adaptabilité de métropoles soumises de longue date aux excès climatiques. L'acceptabilité sociale et économique des adaptations indispensables à la conception de la ville du futur est un autre défi pour les politiques urbaines à venir.Le Collège de France, par le biais de son initiative Avenir Commun Durable, espère apporter une contribution aux réflexions sur ces questions complexes. Pour ce faire, il s'appuie sur un panel large d'intervenants couvrant un vaste champ de disciplines.À quoi donc ressemblera la ville du futur ?L'initiative Avenir Commun Durable bénéficie du soutien de la Fondation du Collège de France, de ses grands mécènes La Fondation Covéa et TotalEnergies et de ses mécènes Faurecia et Saint-Gobain.
11/30/2023 • 41 minutes, 45 seconds
Colloque - La ville du futur : Protection thermique de l'habitat et matériaux vernaculaires en Afrique
Grand événementCollège de FranceLa ville du futurAnnée 2023-2£024Colloque - La ville du futur : Protection thermique de l'habitat et matériaux vernaculaires en AfriqueIntervenant(s)Thomas Granier, fondateur et directeur général de l'association La Voûte NubienneLe futur est dans la ville. En 2022, 56 % de la population mondiale, soit environ 4,4 milliards d'habitants, vivaient en milieu urbain. Cette tendance, si elle se maintenait, ferait que d'ici 2050, 7 personnes sur 10 seront citadines.Cette concentration humaine est source de richesse économique et culturelle, mais induit évidemment des risques, des fragilités, des inégalités parfois extrêmes. Elle est aussi génératrice d'effets environnementaux indésirables. La Banque mondiale estime que les villes représentent actuellement près des 2/3 de la consommation mondiale d'énergie et 70 % des émissions planétaires de gaz à effet de serre. Responsable certes, mais aussi victime de l'accélération des changements environnementaux, en particulier climatiques, caractéristiques de l'anthropocène.Ainsi s'impose la nécessité d'adapter les grands ensembles urbains à ces défis environnementaux. Certaines métropoles sont menacées par la montée des eaux océaniques. D'autres – parfois les mêmes – sont menacées par les accidents climatiques extrêmes, précipitations massives génératrices d'inondations brutales, canicules, voire simplement augmentation soutenue des températures moyennes impactant violemment populations et infrastructures urbaines. À ces défis vient s'ajouter la gestion du risque sanitaire : qualité et disponibilité de l'eau, risque épidémique, maladies liées à la pollution. L'« exposome urbain » reste à appréhender dans sa globalité, sans parler des altérations de la biodiversité microbienne, animale et végétale.Ces pressions environnementales, devenues globales – à des degrés variables – à l'échelle planétaire, sont aussi de puissants révélateurs et moteurs d'inégalités, que ce soit dans une seule et même ville où elles creusent un fossé entre populations aisées et populations marginalisées ou entre des villes situées sur des continents et dans des contextes socioéconomiques différents. L'urbanisation galopante est ainsi principalement portée par la poursuite du développement en Afrique et en Asie.Les politiques de la ville devront tenir compte de ces exigences d'adaptation, à l'intersection des impératifs socio-économiques, environnementaux, climatiques et sanitaires, pour bâtir un espace urbain résilient et accueillant pour tous. Elles pourront s'inspirer d'exemples d'adaptabilité de métropoles soumises de longue date aux excès climatiques. L'acceptabilité sociale et économique des adaptations indispensables à la conception de la ville du futur est un autre défi pour les politiques urbaines à venir.Le Collège de France, par le biais de son initiative Avenir Commun Durable, espère apporter une contribution aux réflexions sur ces questions complexes. Pour ce faire, il s'appuie sur un panel large d'intervenants couvrant un vaste champ de disciplines.À quoi donc ressemblera la ville du futur ?L'initiative Avenir Commun Durable bénéficie du soutien de la Fondation du Collège de France, de ses grands mécènes La Fondation Covéa et TotalEnergies et de ses mécènes Faurecia et Saint-Gobain.
11/30/2023 • 14 minutes, 10 seconds
Colloque - La ville du futur : Du risque climatique à la résilience urbaine
Grand événementCollège de FranceLa ville du futurAnnée 2023-2£024Colloque - La ville du futur : Du risque climatique à la résilience urbaineIntervenant(s)Magali Reghezza-Zitt, docteur, habilitée à diriger des recherches en géographie, ENSRésuméLes villes sont particulièrement exposées aux aléas hydro-climatiques, désormais aggravées par le réchauffement planétaire d'origine anthropique. À la fois lieu majeur d'émissions de gaz à effets de serre et territoires vulnérables, les villes sont appelées à être des moteurs de l'atténuation et l'adaptation, comme le souligne le 6e rapport d'évaluation du GIEC. Après avoir été durables, les villes sont appelées à être résilientes. Ce nouveau cadre conceptuel, qui nourrit les discours des acteurs urbains, offre certes des perspectives opérationnelles intéressantes. Il tend cependant à masquer les tensions souvent anciennes, en parties héritées, qui se jouent au sein des territoires urbains et entre ces territoires et leurs périphéries. Au-delà d'un énième récit sur la ville éternelle et d'un argument de « marketing urbain », que peut apporter ce référentiel de résilience ?Le futur est dans la ville. En 2022, 56 % de la population mondiale, soit environ 4,4 milliards d'habitants, vivaient en milieu urbain. Cette tendance, si elle se maintenait, ferait que d'ici 2050, 7 personnes sur 10 seront citadines.Cette concentration humaine est source de richesse économique et culturelle, mais induit évidemment des risques, des fragilités, des inégalités parfois extrêmes. Elle est aussi génératrice d'effets environnementaux indésirables. La Banque mondiale estime que les villes représentent actuellement près des 2/3 de la consommation mondiale d'énergie et 70 % des émissions planétaires de gaz à effet de serre. Responsable certes, mais aussi victime de l'accélération des changements environnementaux, en particulier climatiques, caractéristiques de l'anthropocène.Ainsi s'impose la nécessité d'adapter les grands ensembles urbains à ces défis environnementaux. Certaines métropoles sont menacées par la montée des eaux océaniques. D'autres – parfois les mêmes – sont menacées par les accidents climatiques extrêmes, précipitations massives génératrices d'inondations brutales, canicules, voire simplement augmentation soutenue des températures moyennes impactant violemment populations et infrastructures urbaines. À ces défis vient s'ajouter la gestion du risque sanitaire : qualité et disponibilité de l'eau, risque épidémique, maladies liées à la pollution. L'« exposome urbain » reste à appréhender dans sa globalité, sans parler des altérations de la biodiversité microbienne, animale et végétale.Ces pressions environnementales, devenues globales – à des degrés variables – à l'échelle planétaire, sont aussi de puissants révélateurs et moteurs d'inégalités, que ce soit dans une seule et même ville où elles creusent un fossé entre populations aisées et populations marginalisées ou entre des villes situées sur des continents et dans des contextes socioéconomiques différents. L'urbanisation galopante est ainsi principalement portée par la poursuite du développement en Afrique et en Asie.Les politiques de la ville devront tenir compte de ces exigences d'adaptation, à l'intersection des impératifs socio-économiques, environnementaux, climatiques et sanitaires, pour bâtir un espace urbain résilient et accueillant pour tous. Elles pourront s'inspirer d'exemples d'adaptabilité de métropoles soumises de longue date aux excès climatiques. L'acceptabilité sociale et économique des adaptations indispensables à la conception de la ville du futur est un autre défi pour les politiques urbaines à venir.Le Collège de France, par le biais de son initiative Avenir Commun Durable, espère apporter une contribution aux réflexions sur ces questions complexes. Pour ce faire, il s'appuie sur un panel large d'intervenants couvrant un vaste champ de disciplines.À quoi donc ressemblera la ville du futur ?L'initiative Avenir Commun Durable bénéficie du soutien de la Fondation du Collège de France, de ses grands mécènes La Fondation Covéa et TotalEnergies et de ses mécènes Faurecia et Saint-Gobain.
11/30/2023 • 23 minutes, 31 seconds
Colloque - La ville du futur : Construire et imaginer la ville du futur depuis l'Afrique
Grand événementCollège de FranceLa ville du futurAnnée 2023-2£024Colloque - La ville du futur : Construire et imaginer la ville du futur depuis l'AfriqueIntervenant(s)Armelle Choplin, professeure à l'Université de GenèveRésuméCette intervention interroge le futur des villes en déplaçant le regard vers le continent africain. Il s'agit de considérer les villes africaines comme des lieux d'exploration de nouveaux imaginaires et nouvelles manières d'habiter le monde. Cette réflexion intervient à un moment crucial pour ces villes qui doivent faire face à la croissance démographique, à l'urgence de la crise climatique ou encore à l'augmentation globale du prix des matériaux, avec une critique de l'industrie du béton et du ciment, l'une des plus polluantes au monde... Mais ces villes africaines sont aussi les lieux d'émergence d'alternatives, de nouvelles possibilités, inspirés par le renouveau culturel et artistique, porté entre autres par le courant de l'afrofuturisme, ou encore en matière d'architecture avec la reconnaissance de l'architecture (vernaculaire) africaine, à travers la figure de Francis Kéré, lauréat du prix Pritzker 2022, et Lesley Lokko, commissaire de la Biennale d'architecture de Venise en 2023. Cette intervention propose quelques pistes pour décrypter la ville du futur qui sera certainement africaine...Le futur est dans la ville. En 2022, 56 % de la population mondiale, soit environ 4,4 milliards d'habitants, vivaient en milieu urbain. Cette tendance, si elle se maintenait, ferait que d'ici 2050, 7 personnes sur 10 seront citadines.Cette concentration humaine est source de richesse économique et culturelle, mais induit évidemment des risques, des fragilités, des inégalités parfois extrêmes. Elle est aussi génératrice d'effets environnementaux indésirables. La Banque mondiale estime que les villes représentent actuellement près des 2/3 de la consommation mondiale d'énergie et 70 % des émissions planétaires de gaz à effet de serre. Responsable certes, mais aussi victime de l'accélération des changements environnementaux, en particulier climatiques, caractéristiques de l'anthropocène.Ainsi s'impose la nécessité d'adapter les grands ensembles urbains à ces défis environnementaux. Certaines métropoles sont menacées par la montée des eaux océaniques. D'autres – parfois les mêmes – sont menacées par les accidents climatiques extrêmes, précipitations massives génératrices d'inondations brutales, canicules, voire simplement augmentation soutenue des températures moyennes impactant violemment populations et infrastructures urbaines. À ces défis vient s'ajouter la gestion du risque sanitaire : qualité et disponibilité de l'eau, risque épidémique, maladies liées à la pollution. L'« exposome urbain » reste à appréhender dans sa globalité, sans parler des altérations de la biodiversité microbienne, animale et végétale.Ces pressions environnementales, devenues globales – à des degrés variables – à l'échelle planétaire, sont aussi de puissants révélateurs et moteurs d'inégalités, que ce soit dans une seule et même ville où elles creusent un fossé entre populations aisées et populations marginalisées ou entre des villes situées sur des continents et dans des contextes socioéconomiques différents. L'urbanisation galopante est ainsi principalement portée par la poursuite du développement en Afrique et en Asie.Les politiques de la ville devront tenir compte de ces exigences d'adaptation, à l'intersection des impératifs socio-économiques, environnementaux, climatiques et sanitaires, pour bâtir un espace urbain résilient et accueillant pour tous. Elles pourront s'inspirer d'exemples d'adaptabilité de métropoles soumises de longue date aux excès climatiques. L'acceptabilité sociale et économique des adaptations indispensables à la conception de la ville du futur est un autre défi pour les politiques urbaines à venir.Le Collège de France, par le biais de son initiative Avenir Commun Durable, espère apporter une contribution aux réflexions sur ces questions complexes. Pour ce faire, il s'appuie sur un panel large d'intervenants couvrant un vaste champ de disciplines.À quoi donc ressemblera la ville du futur ?L'initiative Avenir Commun Durable bénéficie du soutien de la Fondation du Collège de France, de ses grands mécènes La Fondation Covéa et TotalEnergies et de ses mécènes Faurecia et Saint-Gobain.
11/30/2023 • 31 minutes, 21 seconds
Colloque - La ville du futur : Matière, énergie, urbanisation : une histoire sans transition
Grand événementCollège de FranceLa ville du futurAnnée 2023-2£024Colloque - La ville du futur : Matière, énergie, urbanisation : une histoire sans transitionIntervenant(s)Jean-Baptiste Fressoz, ENS, LSE, thèse d'histoire IUE/EHESS, maître de conférences à Imperial College Londres, chargé de recherche au CNRSRésuméEn matière de construction comme en matière d'énergie, le nouveau ne fait pas disparaître l'ancien. L'extraordinaire ascension du béton entre 1950 et 2000, loin d'éradiquer les autres matériaux de construction, a permis leur croissance : le verre bien sûr, l'acier, le bois mais aussi la brique qu'il concurrence pourtant directement. Sous le règne du béton chaque matériau trouve son utilité. Parce que la ville de futur (2050) ressemblera à s'y méprendre à celle du présent, le futurisme n'est pas un bon guide quand il s'agit de penser le défi climatique.Le futur est dans la ville. En 2022, 56 % de la population mondiale, soit environ 4,4 milliards d'habitants, vivaient en milieu urbain. Cette tendance, si elle se maintenait, ferait que d'ici 2050, 7 personnes sur 10 seront citadines.Cette concentration humaine est source de richesse économique et culturelle, mais induit évidemment des risques, des fragilités, des inégalités parfois extrêmes. Elle est aussi génératrice d'effets environnementaux indésirables. La Banque mondiale estime que les villes représentent actuellement près des 2/3 de la consommation mondiale d'énergie et 70 % des émissions planétaires de gaz à effet de serre. Responsable certes, mais aussi victime de l'accélération des changements environnementaux, en particulier climatiques, caractéristiques de l'anthropocène.Ainsi s'impose la nécessité d'adapter les grands ensembles urbains à ces défis environnementaux. Certaines métropoles sont menacées par la montée des eaux océaniques. D'autres – parfois les mêmes – sont menacées par les accidents climatiques extrêmes, précipitations massives génératrices d'inondations brutales, canicules, voire simplement augmentation soutenue des températures moyennes impactant violemment populations et infrastructures urbaines. À ces défis vient s'ajouter la gestion du risque sanitaire : qualité et disponibilité de l'eau, risque épidémique, maladies liées à la pollution. L'« exposome urbain » reste à appréhender dans sa globalité, sans parler des altérations de la biodiversité microbienne, animale et végétale.Ces pressions environnementales, devenues globales – à des degrés variables – à l'échelle planétaire, sont aussi de puissants révélateurs et moteurs d'inégalités, que ce soit dans une seule et même ville où elles creusent un fossé entre populations aisées et populations marginalisées ou entre des villes situées sur des continents et dans des contextes socioéconomiques différents. L'urbanisation galopante est ainsi principalement portée par la poursuite du développement en Afrique et en Asie.Les politiques de la ville devront tenir compte de ces exigences d'adaptation, à l'intersection des impératifs socio-économiques, environnementaux, climatiques et sanitaires, pour bâtir un espace urbain résilient et accueillant pour tous. Elles pourront s'inspirer d'exemples d'adaptabilité de métropoles soumises de longue date aux excès climatiques. L'acceptabilité sociale et économique des adaptations indispensables à la conception de la ville du futur est un autre défi pour les politiques urbaines à venir.Le Collège de France, par le biais de son initiative Avenir Commun Durable, espère apporter une contribution aux réflexions sur ces questions complexes. Pour ce faire, il s'appuie sur un panel large d'intervenants couvrant un vaste champ de disciplines.À quoi donc ressemblera la ville du futur ?L'initiative Avenir Commun Durable bénéficie du soutien de la Fondation du Collège de France, de ses grands mécènes La Fondation Covéa et TotalEnergies et de ses mécènes Faurecia et Saint-Gobain.
11/30/2023 • 33 minutes, 4 seconds
Colloque - La ville du futur : L'émergence du risque environnemental urbain et sa régulation aux XVIIIe et XIXe siècles
Grand événementCollège de FranceLa ville du futurAnnée 2023-2£024Colloque - La ville du futur : L'émergence du risque environnemental urbain et sa régulation aux XVIIIe et XIXe sièclesIntervenant(s)Thomas Le Roux, historien de l'environnement, chargé de recherche au CNRS et directeur du Centre de recherches historiquesLe futur est dans la ville. En 2022, 56 % de la population mondiale, soit environ 4,4 milliards d'habitants, vivaient en milieu urbain. Cette tendance, si elle se maintenait, ferait que d'ici 2050, 7 personnes sur 10 seront citadines.Cette concentration humaine est source de richesse économique et culturelle, mais induit évidemment des risques, des fragilités, des inégalités parfois extrêmes. Elle est aussi génératrice d'effets environnementaux indésirables. La Banque mondiale estime que les villes représentent actuellement près des 2/3 de la consommation mondiale d'énergie et 70 % des émissions planétaires de gaz à effet de serre. Responsable certes, mais aussi victime de l'accélération des changements environnementaux, en particulier climatiques, caractéristiques de l'anthropocène.Ainsi s'impose la nécessité d'adapter les grands ensembles urbains à ces défis environnementaux. Certaines métropoles sont menacées par la montée des eaux océaniques. D'autres – parfois les mêmes – sont menacées par les accidents climatiques extrêmes, précipitations massives génératrices d'inondations brutales, canicules, voire simplement augmentation soutenue des températures moyennes impactant violemment populations et infrastructures urbaines. À ces défis vient s'ajouter la gestion du risque sanitaire : qualité et disponibilité de l'eau, risque épidémique, maladies liées à la pollution. L'« exposome urbain » reste à appréhender dans sa globalité, sans parler des altérations de la biodiversité microbienne, animale et végétale.Ces pressions environnementales, devenues globales – à des degrés variables – à l'échelle planétaire, sont aussi de puissants révélateurs et moteurs d'inégalités, que ce soit dans une seule et même ville où elles creusent un fossé entre populations aisées et populations marginalisées ou entre des villes situées sur des continents et dans des contextes socioéconomiques différents. L'urbanisation galopante est ainsi principalement portée par la poursuite du développement en Afrique et en Asie.Les politiques de la ville devront tenir compte de ces exigences d'adaptation, à l'intersection des impératifs socio-économiques, environnementaux, climatiques et sanitaires, pour bâtir un espace urbain résilient et accueillant pour tous. Elles pourront s'inspirer d'exemples d'adaptabilité de métropoles soumises de longue date aux excès climatiques. L'acceptabilité sociale et économique des adaptations indispensables à la conception de la ville du futur est un autre défi pour les politiques urbaines à venir.Le Collège de France, par le biais de son initiative Avenir Commun Durable, espère apporter une contribution aux réflexions sur ces questions complexes. Pour ce faire, il s'appuie sur un panel large d'intervenants couvrant un vaste champ de disciplines.À quoi donc ressemblera la ville du futur ?L'initiative Avenir Commun Durable bénéficie du soutien de la Fondation du Collège de France, de ses grands mécènes La Fondation Covéa et TotalEnergies et de ses mécènes Faurecia et Saint-Gobain.
11/30/2023 • 38 minutes, 33 seconds
Colloque - La ville du futur : Paris-New York vus par Breton, Marx Ernst et Claude Lévi-Strauss : le carambolage des temps
Grand événementCollège de FranceLa ville du futurAnnée 2023-2£024Colloque - La ville du futur : Paris-New York vus par Breton, Marx Ernst et Claude Lévi-Strauss : le carambolage des tempsIntervenant(s)Emmanuelle Loyer, professeur d'histoire contemporaine, Sciences Po ParisRésuméNew York, ville de l'exil des surréalistes et de l'ethnologue Claude Lévi-Strauss, est la capitale du moderne, mais aussi le refuge de l'archaïque. « Caverne d'Ali Baba », elle ménage des issues dérobées et permet d'échapper au temps de l'Histoire.Le futur est dans la ville. En 2022, 56 % de la population mondiale, soit environ 4,4 milliards d'habitants, vivaient en milieu urbain. Cette tendance, si elle se maintenait, ferait que d'ici 2050, 7 personnes sur 10 seront citadines.Cette concentration humaine est source de richesse économique et culturelle, mais induit évidemment des risques, des fragilités, des inégalités parfois extrêmes. Elle est aussi génératrice d'effets environnementaux indésirables. La Banque mondiale estime que les villes représentent actuellement près des 2/3 de la consommation mondiale d'énergie et 70 % des émissions planétaires de gaz à effet de serre. Responsable certes, mais aussi victime de l'accélération des changements environnementaux, en particulier climatiques, caractéristiques de l'anthropocène.Ainsi s'impose la nécessité d'adapter les grands ensembles urbains à ces défis environnementaux. Certaines métropoles sont menacées par la montée des eaux océaniques. D'autres – parfois les mêmes – sont menacées par les accidents climatiques extrêmes, précipitations massives génératrices d'inondations brutales, canicules, voire simplement augmentation soutenue des températures moyennes impactant violemment populations et infrastructures urbaines. À ces défis vient s'ajouter la gestion du risque sanitaire : qualité et disponibilité de l'eau, risque épidémique, maladies liées à la pollution. L'« exposome urbain » reste à appréhender dans sa globalité, sans parler des altérations de la biodiversité microbienne, animale et végétale.Ces pressions environnementales, devenues globales – à des degrés variables – à l'échelle planétaire, sont aussi de puissants révélateurs et moteurs d'inégalités, que ce soit dans une seule et même ville où elles creusent un fossé entre populations aisées et populations marginalisées ou entre des villes situées sur des continents et dans des contextes socioéconomiques différents. L'urbanisation galopante est ainsi principalement portée par la poursuite du développement en Afrique et en Asie.Les politiques de la ville devront tenir compte de ces exigences d'adaptation, à l'intersection des impératifs socio-économiques, environnementaux, climatiques et sanitaires, pour bâtir un espace urbain résilient et accueillant pour tous. Elles pourront s'inspirer d'exemples d'adaptabilité de métropoles soumises de longue date aux excès climatiques. L'acceptabilité sociale et économique des adaptations indispensables à la conception de la ville du futur est un autre défi pour les politiques urbaines à venir.Le Collège de France, par le biais de son initiative Avenir Commun Durable, espère apporter une contribution aux réflexions sur ces questions complexes. Pour ce faire, il s'appuie sur un panel large d'intervenants couvrant un vaste champ de disciplines.À quoi donc ressemblera la ville du futur ?L'initiative Avenir Commun Durable bénéficie du soutien de la Fondation du Collège de France, de ses grands mécènes La Fondation Covéa et TotalEnergies et de ses mécènes Faurecia et Saint-Gobain.
11/30/2023 • 27 minutes, 56 seconds
Colloque - La ville du futur : Métropolisation : comment les grandes cités ont pensé et construit leur futur
Grand événementCollège de FranceLa ville du futurAnnée 2023-2£024Colloque - La ville du futur : Métropolisation : comment les grandes cités ont pensé et construit leur futurIntervenant(s)Patrick Boucheron, Professeur du Collège de FranceLe futur est dans la ville. En 2022, 56 % de la population mondiale, soit environ 4,4 milliards d'habitants, vivaient en milieu urbain. Cette tendance, si elle se maintenait, ferait que d'ici 2050, 7 personnes sur 10 seront citadines.Cette concentration humaine est source de richesse économique et culturelle, mais induit évidemment des risques, des fragilités, des inégalités parfois extrêmes. Elle est aussi génératrice d'effets environnementaux indésirables. La Banque mondiale estime que les villes représentent actuellement près des 2/3 de la consommation mondiale d'énergie et 70 % des émissions planétaires de gaz à effet de serre. Responsable certes, mais aussi victime de l'accélération des changements environnementaux, en particulier climatiques, caractéristiques de l'anthropocène.Ainsi s'impose la nécessité d'adapter les grands ensembles urbains à ces défis environnementaux. Certaines métropoles sont menacées par la montée des eaux océaniques. D'autres – parfois les mêmes – sont menacées par les accidents climatiques extrêmes, précipitations massives génératrices d'inondations brutales, canicules, voire simplement augmentation soutenue des températures moyennes impactant violemment populations et infrastructures urbaines. À ces défis vient s'ajouter la gestion du risque sanitaire : qualité et disponibilité de l'eau, risque épidémique, maladies liées à la pollution. L'« exposome urbain » reste à appréhender dans sa globalité, sans parler des altérations de la biodiversité microbienne, animale et végétale.Ces pressions environnementales, devenues globales – à des degrés variables – à l'échelle planétaire, sont aussi de puissants révélateurs et moteurs d'inégalités, que ce soit dans une seule et même ville où elles creusent un fossé entre populations aisées et populations marginalisées ou entre des villes situées sur des continents et dans des contextes socioéconomiques différents. L'urbanisation galopante est ainsi principalement portée par la poursuite du développement en Afrique et en Asie.Les politiques de la ville devront tenir compte de ces exigences d'adaptation, à l'intersection des impératifs socio-économiques, environnementaux, climatiques et sanitaires, pour bâtir un espace urbain résilient et accueillant pour tous. Elles pourront s'inspirer d'exemples d'adaptabilité de métropoles soumises de longue date aux excès climatiques. L'acceptabilité sociale et économique des adaptations indispensables à la conception de la ville du futur est un autre défi pour les politiques urbaines à venir.Le Collège de France, par le biais de son initiative Avenir Commun Durable, espère apporter une contribution aux réflexions sur ces questions complexes. Pour ce faire, il s'appuie sur un panel large d'intervenants couvrant un vaste champ de disciplines.À quoi donc ressemblera la ville du futur ?L'initiative Avenir Commun Durable bénéficie du soutien de la Fondation du Collège de France, de ses grands mécènes La Fondation Covéa et TotalEnergies et de ses mécènes Faurecia et Saint-Gobain.
11/30/2023 • 49 minutes, 30 seconds
Colloque - La ville du futur : Discours d'accueil
Grand événementCollège de FranceLa ville du futurAnnée 2023-2£024Colloque - La ville du futur : Discours d'accueilIntervenant(s)Thomas Römer, Professeur et administrateur du Collège de FranceJean-Marie Tarascon, Professeur du Collège de FrancePhilippe Sansonetti, Professeur du Collège de FrancePatrick Boucheron, Professeur du Collège de FranceLe futur est dans la ville. En 2022, 56 % de la population mondiale, soit environ 4,4 milliards d'habitants, vivaient en milieu urbain. Cette tendance, si elle se maintenait, ferait que d'ici 2050, 7 personnes sur 10 seront citadines.Cette concentration humaine est source de richesse économique et culturelle, mais induit évidemment des risques, des fragilités, des inégalités parfois extrêmes. Elle est aussi génératrice d'effets environnementaux indésirables. La Banque mondiale estime que les villes représentent actuellement près des 2/3 de la consommation mondiale d'énergie et 70 % des émissions planétaires de gaz à effet de serre. Responsable certes, mais aussi victime de l'accélération des changements environnementaux, en particulier climatiques, caractéristiques de l'anthropocène.Ainsi s'impose la nécessité d'adapter les grands ensembles urbains à ces défis environnementaux. Certaines métropoles sont menacées par la montée des eaux océaniques. D'autres – parfois les mêmes – sont menacées par les accidents climatiques extrêmes, précipitations massives génératrices d'inondations brutales, canicules, voire simplement augmentation soutenue des températures moyennes impactant violemment populations et infrastructures urbaines. À ces défis vient s'ajouter la gestion du risque sanitaire : qualité et disponibilité de l'eau, risque épidémique, maladies liées à la pollution. L'« exposome urbain » reste à appréhender dans sa globalité, sans parler des altérations de la biodiversité microbienne, animale et végétale.Ces pressions environnementales, devenues globales – à des degrés variables – à l'échelle planétaire, sont aussi de puissants révélateurs et moteurs d'inégalités, que ce soit dans une seule et même ville où elles creusent un fossé entre populations aisées et populations marginalisées ou entre des villes situées sur des continents et dans des contextes socioéconomiques différents. L'urbanisation galopante est ainsi principalement portée par la poursuite du développement en Afrique et en Asie.Les politiques de la ville devront tenir compte de ces exigences d'adaptation, à l'intersection des impératifs socio-économiques, environnementaux, climatiques et sanitaires, pour bâtir un espace urbain résilient et accueillant pour tous. Elles pourront s'inspirer d'exemples d'adaptabilité de métropoles soumises de longue date aux excès climatiques. L'acceptabilité sociale et économique des adaptations indispensables à la conception de la ville du futur est un autre défi pour les politiques urbaines à venir.Le Collège de France, par le biais de son initiative Avenir Commun Durable, espère apporter une contribution aux réflexions sur ces questions complexes. Pour ce faire, il s'appuie sur un panel large d'intervenants couvrant un vaste champ de disciplines.À quoi donc ressemblera la ville du futur ?L'initiative Avenir Commun Durable bénéficie du soutien de la Fondation du Collège de France, de ses grands mécènes La Fondation Covéa et TotalEnergies et de ses mécènes Faurecia et Saint-Gobain.
11/30/2023 • 14 minutes, 33 seconds
Conférencier invité - Justine Lacroix : Les valeurs de l'Europe et l'indétermination démocratique - Les droits humains, entre libre marché et principe de responsabilité
Samantha BessonCollège de FranceAnnée 2023-2024Droit international des institutionsConférencier invité - Justine Lacroix : Les valeurs de l'Europe et l'indétermination démocratique - Les droits humains, entre libre marché et principe de responsabilitéPrésentationCette série de quatre conférences de Justine Lacroix s'inscrit dans le cadre du cycle Europe du Collège de France. En 2023-2024, ce cycle est consacré au thème L'Europe démocratique.Le recours au répertoire des valeurs est devenu omniprésent tant dans les espaces publics nationaux que dans les stratégies de communication et de mobilisation des institutions européennes. Cette invocation récurrente de nos valeurs communes éclipse le caractère conflictuel des interprétations à donner aux principes qui structurent un espace public démocratique. L'objectif de cette première série de conférences est de se saisir d'un certain nombre de principes proclamés dans le préambule de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne en vue de montrer les tensions dont ils sont porteurs. Il en va ainsi de l'affirmation selon laquelle « l'Union européenne repose sur le principe de la démocratie et de l'État de droit ».Cette association ne semble plus aller de soi comme c'était le cas au début des années 2000, date de proclamation de la Charte. D'où la nécessité de rappeler les liens compliqués, et néanmoins inextricables tissés entre les principes de la liberté individuelle et ceux de l'autodétermination collective (1) et de maintenir le sens des distinctions entre libéralisme, néo-libéralisme et autoritarisme (2). Le préambule de la Charte mentionne également la volonté d'établir un « espace de liberté, sécurité et justice ».Ces trois notions ne se laissent pas aisément concilier à l'heure où l'impératif de sécurité conduit au recul d'un certain nombre de libertés (3), et où la place donnée à la liberté d'entreprendre dans l'ensemble européen peut sembler nous éloigner des promesses de l'égalité et des exigences de la justice sociale (4). La conviction qui anime ces conférences est que les droits humains restent pertinents pour penser l'action démocratique en raison de leur indétermination et de leur potentialité autocritique par rapport aux usages dont ils font l'objet et aux conséquences qu'ils peuvent avoir. Loin d'être une communauté monolithique unie autour de valeurs supposées consensuelles, l'Europe démocratique devrait davantage être comprise comme le lieu d'un affrontement civilisé entre diverses interprétations des droits proclamés dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne.RésuméPour nombre d'observateurs, le primat conféré aux droits individuels dans l'ensemble européen serait le symptôme d'une renonciation aux promesses de l'égalité et aux exigences de la solidarité sociale. L'usage fait de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne alimenterait un individualisme de la déliaison radicale qui occulte la réalité des rapports de force sur le terrain et néglige les solidarités collectives. Cette critique a une part de vérité. Cependant, le fait que les droits humains aient parfois pu servir d'alibi à l'abandon d'un vrai projet solidaire ne devrait pas conduire à les déserter, mais plutôt à explorer leurs ressources internes qui pourraient venir appuyer des politiques sociales ou écologiques ambitieuses. Cet effort d'élucidation suppose de s'interroger sur les apports et les ambivalences des concepts de « responsabilités » et de « devoirs » mentionnés dans le préambule de la Charte.
11/23/2023 • 1 hour, 2 minutes, 54 seconds
Conférencier invité - Justine Lacroix : Les valeurs de l'Europe et l'indétermination démocratique - Impératif de sécurité et droits à la sûreté
Samantha BessonCollège de FranceAnnée 2023-2024Droit international des institutionsConférencier invité - Justine Lacroix : Les valeurs de l'Europe et l'indétermination démocratique - Impératif de sécurité et droits à la sûretéPrésentationCette série de quatre conférences de Justine Lacroix s'inscrit dans le cadre du cycle Europe du Collège de France. En 2023-2024, ce cycle est consacré au thème L'Europe démocratique.Le recours au répertoire des valeurs est devenu omniprésent tant dans les espaces publics nationaux que dans les stratégies de communication et de mobilisation des institutions européennes. Cette invocation récurrente de nos valeurs communes éclipse le caractère conflictuel des interprétations à donner aux principes qui structurent un espace public démocratique. L'objectif de cette première série de conférences est de se saisir d'un certain nombre de principes proclamés dans le préambule de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne en vue de montrer les tensions dont ils sont porteurs. Il en va ainsi de l'affirmation selon laquelle « l'Union européenne repose sur le principe de la démocratie et de l'État de droit ».Cette association ne semble plus aller de soi comme c'était le cas au début des années 2000, date de proclamation de la Charte. D'où la nécessité de rappeler les liens compliqués, et néanmoins inextricables tissés entre les principes de la liberté individuelle et ceux de l'autodétermination collective (1) et de maintenir le sens des distinctions entre libéralisme, néo-libéralisme et autoritarisme (2). Le préambule de la Charte mentionne également la volonté d'établir un « espace de liberté, sécurité et justice ».Ces trois notions ne se laissent pas aisément concilier à l'heure où l'impératif de sécurité conduit au recul d'un certain nombre de libertés (3), et où la place donnée à la liberté d'entreprendre dans l'ensemble européen peut sembler nous éloigner des promesses de l'égalité et des exigences de la justice sociale (4). La conviction qui anime ces conférences est que les droits humains restent pertinents pour penser l'action démocratique en raison de leur indétermination et de leur potentialité autocritique par rapport aux usages dont ils font l'objet et aux conséquences qu'ils peuvent avoir. Loin d'être une communauté monolithique unie autour de valeurs supposées consensuelles, l'Europe démocratique devrait davantage être comprise comme le lieu d'un affrontement civilisé entre diverses interprétations des droits proclamés dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne.RésuméLe préambule de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne mentionne la volonté d'instituer un espace de « liberté, de sécurité et de justice ». Comment articuler ces notions notamment au regard de l'article 6 de cette même charte consacré au droit à la liberté et à la sûreté ? Au cours des deux dernières décennies, l'impératif de sécurité s'est progressivement substitué au droit à la sûreté dans les discours, et parfois les pratiques de nombre d'États européens, au risque de porter atteinte à la liberté politique et de rouvrir la voie à un esprit de vengeance au détriment du sens de la justice. À partir d'une élucidation du sens politique du droit à la sûreté puis des risques attachés à la mise en avant d'un droit à la sécurité, cette conférence se propose de concevoir la sécurité sur le mode d'une libération, à savoir une condition nécessaire à la liberté qui doit être un des objectifs des pouvoirs publics.
11/22/2023 • 59 minutes, 3 seconds
Conférencier invité - Justine Lacroix : Les valeurs de l'Europe et l'indétermination démocratique - Le libéralisme autoritaire ou l'identification des contraires
Samantha BessonCollège de FranceAnnée 2023-2024Droit international des institutionsConférencier invité - Justine Lacroix : Les valeurs de l'Europe et l'indétermination démocratique - Le libéralisme autoritaire ou l'identification des contrairesPrésentationCette série de quatre conférences de Justine Lacroix s'inscrit dans le cadre du cycle Europe du Collège de France. En 2023-2024, ce cycle est consacré au thème L'Europe démocratique.Le recours au répertoire des valeurs est devenu omniprésent tant dans les espaces publics nationaux que dans les stratégies de communication et de mobilisation des institutions européennes. Cette invocation récurrente de nos valeurs communes éclipse le caractère conflictuel des interprétations à donner aux principes qui structurent un espace public démocratique. L'objectif de cette première série de conférences est de se saisir d'un certain nombre de principes proclamés dans le préambule de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne en vue de montrer les tensions dont ils sont porteurs. Il en va ainsi de l'affirmation selon laquelle « l'Union européenne repose sur le principe de la démocratie et de l'État de droit ».Cette association ne semble plus aller de soi comme c'était le cas au début des années 2000, date de proclamation de la Charte. D'où la nécessité de rappeler les liens compliqués, et néanmoins inextricables tissés entre les principes de la liberté individuelle et ceux de l'autodétermination collective (1) et de maintenir le sens des distinctions entre libéralisme, néo-libéralisme et autoritarisme (2). Le préambule de la Charte mentionne également la volonté d'établir un « espace de liberté, sécurité et justice ».Ces trois notions ne se laissent pas aisément concilier à l'heure où l'impératif de sécurité conduit au recul d'un certain nombre de libertés (3), et où la place donnée à la liberté d'entreprendre dans l'ensemble européen peut sembler nous éloigner des promesses de l'égalité et des exigences de la justice sociale (4). La conviction qui anime ces conférences est que les droits humains restent pertinents pour penser l'action démocratique en raison de leur indétermination et de leur potentialité autocritique par rapport aux usages dont ils font l'objet et aux conséquences qu'ils peuvent avoir. Loin d'être une communauté monolithique unie autour de valeurs supposées consensuelles, l'Europe démocratique devrait davantage être comprise comme le lieu d'un affrontement civilisé entre diverses interprétations des droits proclamés dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne.RésuméDans la période récente, une formule s'est imposée dans nombre de cercles universitaires et militants pour désigner l'Union européenne : celle d'un libéralisme autoritaire qui serait inscrit dans le logiciel néo-libéral ou ordo-libéral des traités européens. L'origine de l'expression remonte aux derniers jours de la République de Weimar quand le juriste Hermann Heller la mobilise en réponse à un discours de Carl Schmitt devant le patronat allemand. Intitulé « État fort et économie saine », ce discours de Schmitt de 1933 donnerait, pour nombre d'auteurs, le motif fondamental qui informe les politiques développées dans le cadre de l'Union européenne depuis plus d'un demi-siècle. Pourtant, la thèse d'une affinité conceptuelle et politique entre Schmitt et l'ordo-libéralisme allemand et, au-delà, avec le néolibéralisme et la construction européenne soulève trois difficultés majeures qui ont trait aux rapports entre Schmitt et le libéralisme, à un usage abusif du concept d'autoritarisme et à une réduction du libéralisme à une défense de l'ordre du marché. D'où l'importance de maintenir le sens des distinctions entre constitutionnalisme du marché et autoritarisme, entre libéralisme, néolibéralisme et capitalisme afin d'éviter de faire d'un oxymore une des clés d'appréhension du monde contemporain.
11/16/2023 • 51 minutes, 20 seconds
Conférencier invité - Justine Lacroix : Les valeurs de l'Europe et l'indétermination démocratique - Une démocratie sans libertés ? Réflexions sur la notion de démocratie illibérale
Samantha BessonCollège de FranceAnnée 2023-2024Droit international des institutionsConférencier invité - Justine Lacroix : Les valeurs de l'Europe et l'indétermination démocratique - Une démocratie sans libertés ? Réflexions sur la notion de démocratie illibéralePrésentationCette série de quatre conférences de Justine Lacroix s'inscrit dans le cadre du cycle Europe du Collège de France. En 2023-2024, ce cycle est consacré au thème L'Europe démocratique.Le recours au répertoire des valeurs est devenu omniprésent tant dans les espaces publics nationaux que dans les stratégies de communication et de mobilisation des institutions européennes. Cette invocation récurrente de nos valeurs communes éclipse le caractère conflictuel des interprétations à donner aux principes qui structurent un espace public démocratique. L'objectif de cette première série de conférences est de se saisir d'un certain nombre de principes proclamés dans le préambule de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne en vue de montrer les tensions dont ils sont porteurs. Il en va ainsi de l'affirmation selon laquelle « l'Union européenne repose sur le principe de la démocratie et de l'État de droit ».Cette association ne semble plus aller de soi comme c'était le cas au début des années 2000, date de proclamation de la Charte. D'où la nécessité de rappeler les liens compliqués, et néanmoins inextricables tissés entre les principes de la liberté individuelle et ceux de l'autodétermination collective (1) et de maintenir le sens des distinctions entre libéralisme, néo-libéralisme et autoritarisme (2). Le préambule de la Charte mentionne également la volonté d'établir un « espace de liberté, sécurité et justice ».Ces trois notions ne se laissent pas aisément concilier à l'heure où l'impératif de sécurité conduit au recul d'un certain nombre de libertés (3), et où la place donnée à la liberté d'entreprendre dans l'ensemble européen peut sembler nous éloigner des promesses de l'égalité et des exigences de la justice sociale (4). La conviction qui anime ces conférences est que les droits humains restent pertinents pour penser l'action démocratique en raison de leur indétermination et de leur potentialité autocritique par rapport aux usages dont ils font l'objet et aux conséquences qu'ils peuvent avoir. Loin d'être une communauté monolithique unie autour de valeurs supposées consensuelles, l'Europe démocratique devrait davantage être comprise comme le lieu d'un affrontement civilisé entre diverses interprétations des droits proclamés dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne.RésuméAu cours de la dernière décennie, la montée de régimes politiques à la fois électifs et autoritaires a donné du crédit à l'idée selon laquelle l'État de droit et le respect des libertés ne seraient que les formes d'une limitation libérale de la démocratie. Ce postulat, que partagent aussi bien les critiques que de nombreux défenseurs des droits humains, peut alimenter soit le repli inconditionnel sur les droits humains contre les aléas de la démocratie, soit la revendication d'une démocratie supposée plus authentique où la volonté du peuple primerait sur les libertés individuelles. Mais il ne s'agit là que d'un contresens (ou d'un subterfuge) qui manque le sens de l'expérience démocratique, confond le peuple avec l'affirmation d'une identité homogène et rabat les droits de l'homme du seul côté du libéralisme.
11/15/2023 • 50 minutes, 53 seconds
Grand événement - Cérémonie de remise des prix du Collège de France 2023
Grand événement - Cérémonie de remise des prix du Collège de France 2023Le Collège de France décerne chaque année des prix scientifiques à des chercheuses et des chercheurs choisis pour l'excellence de leurs parcours. Une cérémonie publique de remise des prix s'est tenue dans le grand amphithéâtre Marguerite de Navarre, le mardi 14 novembre 2023.https://www.college-de-france.fr/fr/actualites/ceremonie-de-remise-des-prix-du-college-de-france-2023Sept jeunes chercheurs, récompensés par les prix scientifiques 2023 du Collège de France, participeront à la table ronde « Jeunes chercheurs : à quoi sert la recherche aujourd'hui ? ». Ce débat sera précédé d'une cérémonie de remise des prix, en présence de Mme Retailleau, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.Créateurs, curieux, innovants, les chercheurs élargissent nos connaissances et notre capacité à agir sur le monde. En 2023, la France compte 300 000 chercheurs, 74 000 doctorants, 265 écoles doctorales et 35 organismes de recherche. Nos scientifiques publient dans les revues scientifiques mondiales les plus reconnues et affichent, selon Campus France, « le quatrième indice d'impact le plus fort au monde ».Pourtant, depuis plusieurs années, dans les médias ou les réseaux sociaux, circule une véritable défiance vis-à-vis de l'activité scientifique, de ses résultats comme de ses applications. Certains redoutent un décrochage français dans la recherche mondiale. D'autres regrettent une baisse générale de la culture scientifique en France. Ces phénomènes interrogent la place qu'occupe la recherche dans la société et la capacité des chercheurs à partager non seulement les connaissances qu'ils produisent, mais aussi leurs pratiques et le sens de leur vocation.Le 14 novembre 2023, de 18 h 30 à 20 h 30, le Collège de France invite, à l'occasion d'une table ronde modérée par Caroline Lachowsky, journaliste à RFI, sept jeunes chercheuses et chercheurs issus des sciences expérimentales, des mathématiques ou des sciences humaines, tous lauréats des prix du Collège de France, pour débattre, confronter leurs expériences et leurs analyses, sur l'utilité, la finalité et le sens qu'ils donnent aujourd'hui à leurs recherches et à la recherche.Découvrir les lauréats Naveen Kanalu Ramamurthy, historien spécialiste de l'Empire mogholPrix du Collège de France pour les jeunes chercheuses et les jeunes chercheurs=> Découvrez son entretien : « La période de 1650 à 1720 est peut-être la plus controversée dans l'histoire de l'Inde. » Olimpia Cutinelli-Rendina, économisteSélim Natahi, paléoanthropologuePrix de la Fondation Hugot du Collège de France Mathilde Montaubin, chercheuse en droitBourse Anna Caroppo – Fondation du Collège de France Julien Ablain, biologiste cancérologuePrix Delheim Florent Ginhoux, biologiste immunologuePrix Lacassagne Piet Lammers, mathématicienPrix du cours PeccotLe prix de la Fondation Hugot du Collège de France 2023 a été décerné à Olimpia Cutinelli-Rendina, économiste, et à Sélim Natahi, paléoanthropologue.Le prix Delheim 2023 a pour vocation d'encourager de jeunes chercheurs en biologie à poursuivre dans les laboratoires du Collège de France des travaux visant à répondre aux grands défis posés à l'humanité. Il a été remis à Julien Ablain, biologiste cancérologue.Le prix Lacassagne 2023, qui récompense les travaux et encourage la carrière de jeunes chercheurs en biologie, a été remis in absentia à Florent Ginhoux, biologiste immunologue.Mathilde Montaubin, chercheuse en droit, s'est vu remettre la bourse Anna Caroppo – Fondation du Collège de France 2023. Cette bourse accompagne de jeunes et talentueuses chercheuses, en leur permettant de poursuivre, pendant une année, leur formation par la recherche au sein des équipes du Collège de France dans les domaines des sciences humaines.Le prix Claude-Antoine Peccot 2023 a été remis à Piet Lammers, mathématicien. Il récompense chaque année de jeunes mathématiciens, de moins de trente ans, s'étant distingués dans l'ordre des mathématiques.Le prix du Collège de FranceLe Pr Dario Mantovani remettant le prix au lauréat 2023 du prix du Collège de France : Naveen Kanalu RamamurthyLe prix du Collège de France pour les jeunes chercheuses et les jeunes chercheurs récompense l'excellence du parcours et le caractère novateur de ses contributions à la recherche publique d'un jeune chercheur. Le prix 2023 avait pour thème « Rencontres des civilisations ». Il a été remis à Naveen Kanalu Ramamurthy, historien spécialiste de l'Empire moghol, par le Pr Dario Mantovani, président du jury.Table rondeTable ronde réunissant les lauréats des prix du CdF 2023La soirée s'est poursuivie par une table ronde modérée par Caroline Lachowsky, journaliste à RFI, autour du thème « Jeunes chercheurs : à quoi sert la recherche aujourd'hui ? ». Les lauréats ont pu exprimer leur vision des liens entre recherche scientifique et société.Conclusion de la cérémonieMme Sylvie Retailleau, ministre de l'Enseignement supérieur et de la RechercheLa soirée s'est conclue par une intervention de Mme Sylvie Retailleau, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
11/14/2023 • 1 hour, 53 minutes, 23 seconds
Leçon inaugurale - Laurent Coulon : Les voies ouvertes à l'égyptologie
Laurent CoulonCivilisation de l'Égypte pharaoniqueAnnée 2023-2024Collège de FranceLeçon inaugurale - Laurent Coulon : Les voies ouvertes à l'égyptologieLa civilisation de l'Égypte pharaonique se déploie le long du Nil sur une durée de presque 3 500 ans, mais son empreinte dépasse largement ces limites temporelles et géographiques si l'on inclut ses périodes de formation et son influence sur les civilisations voisines et postérieures, jusqu'à la nôtre. La discipline qui étudie cette civilisation, l'égyptologie, est née en 1822 avec le déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion qui enseigna, quelques années plus tard, au Collège de France, sa vision déjà très aboutie de ses développements futurs.Tout en s'inscrivant dans la tradition perpétuée depuis lors, l'inauguration de la chaire Civilisation de l'Égypte pharaonique fournit l'occasion de s'interroger sur la situation de l'égyptologie à l'aube du troisième siècle de son existence. D'un côté, elle est indubitablement portée par le dynamisme de l'archéologie en Égypte et soutenue par l'intérêt continu qu'y porte notre société, amplifié par une médiatisation hors norme. De l'autre, elle fait l'objet de discours d'appropriation contradictoires ou de remise en cause de ses fondements historiques.Conscient de ces enjeux, l'égyptologue peut, au-delà de la nécessaire érudition, mieux définir son positionnement et enrichir son approche grâce aux apports de l'anthropologie et du comparatisme, permettant dans le même temps que sa discipline contribue davantage aux débats actuels des sciences humaines et sociales. En suivant ces perspectives, les premières directions de l'enseignement dispensé privilégieront deux thématiques au cœur de la définition de la civilisation pharaonique : le développement du culte d'Osiris d'une part, le rôle de l'éloquence et le fonctionnement de la société de cour d'autre part.
11/9/2023 • 1 hour, 8 minutes, 8 seconds
Leçon de clôture - Jean-Noël Robert : Philologie, Hiérologie, Hiéroglossie
Jean-Noël RobertCollège de FrancePhilologie de la civilisation japonaiseAnnée 2022-2023Leçon de clôture - Jean-Noël Robert : Philologie, Hiérologie, HiéroglossieCette leçon de clôture, rendue enfin possible par la levée des contraintes sanitaires, ne répondra que pour moitié à son nom. Elle proposera certes un résumé et un bilan d'une décennie de cours consacrés à une certaine conception de la philologie japonaise, mais elle entend aussi exposer les perspectives ouvertes par cette enquête dans d'autres aires culturelles de l'Eurasie. Il s'agira donc tout autant d'une leçon d'ouverture que de clôture.
6/27/2023 • 1 hour, 2 minutes
Grand événement - L'apprentissage de la lecture et ses difficultés : Comment aider les enfants à apprendre à lire ?
Grand événement - L'apprentissage de la lecture et ses difficultés : Comment aider les enfants à apprendre à lire ?Intervenant :Jean Ecalle, Université de Lyon 2Annie Magnan, Université de Lyon 2Les inégalités scolaires en France ont été maintes fois rapportées dans les enquêtes nationales et internationales. L'un des leviers de lutte contre ce phénomène se trouve dans la réduction des difficultés lors de l'apprentissage de la lecture. Les instructions ministérielles insistent sur la période préscolaire (en maternelle) pour préparer les conditions optimales pour cet apprentissage, et bien sûr l'école primaire pour offrir l'enseignement le plus efficace pour que chaque enfant devienne un bon lecteur. Que dit la recherche dans ce domaine en France pour répondre à la question de la stimulation des processus cognitifs impliqués dans l'apprentissage de la lecture ?Deux séries de travaux seront présentées, l'une portera sur des expérimentations pédagogiques – quels programmes d'entraînement contribuent à une meilleure réussite ? – et la seconde s'attachera à montrer comment des outils numériques ciblés sur des processus spécifiques (découverte du code alphabétique, traitement syllabique en identification de mots écrits et compréhension) améliorent les performances en lecture. Les premiers, conduits sur des études à grande échelle en collaboration avec les enseignants, ont été réalisés dans des zones défavorisées. Les seconds se sont adressés à des enfants en difficulté ou à risque de difficultés. Si ces études ne relèvent pas de la prescription, elles offrent toutefois de solides pistes de réflexion sur les moyens de réduire les inégalités scolaires dès le début de la scolarité.Jean EcalleJean Ecalle est professeur émérite de psychologie cognitive et du développement à l'université Lyon 2. Après avoir soutenu sa thèse en 1996, il occupe les fonctions de maître de conférences de 1997 à 2008 à Lyon 2. Après son HDR présentée en 2005, il devient professeur des Universités à Lyon 2 de 2008 à 2016. Il a enseigné la psychologie cognitive et du développement et les sciences cognitives en licence et master à Lyon 2 et à Lyon 1 (ISTR Institut des sciences et techniques de réadaptation ; école d'orthophonie). Il a dirigé le master 2 « Sciences cognitives appliquées » à Lyon 2 de 2008 à 2016. Il est membre du Laboratoire étude des mécanismes cognitifs à Lyon 2 (Lab EMC, MSH LSE USR CNRS 2005) depuis 2003 et du LabEx Cortex (2012-20). Ses travaux (http://ecalle-magnan.fr/) portent sur l'apprentissage de la lecture et ses difficultés. Il conduit des recherches fondamentales sur la nature des difficultés et des recherches appliquées visant à l'évaluation (création de tests papier-crayon et numériques) et à l'aide (conception de logiciels et/ou applications) aux enfants en difficulté d'apprentissage. Les populations visées concernent les enfants au développement normal (enfants tout-venant) ou atypique (dyslexiques, TSL, sourds, T21, autistes de haut niveau).Il a coécrit de nombreux articles dans des revues internationales et des articles de diffusion de la recherche dans différentes revues professionnelles. Il a également coécrit quatre ouvrages sur l'apprentissage de la lecture. Il collabore régulièrement avec la DEGESCO-MEN, la DEPP-MEN et le réseau Canopé. Il est membre du projet Elfe (Étude longitudinale française depuis l'enfance) pilotée par l'Institut national d'études démographiques (Ined) et l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).Annie MagnanAnnie MagnanAnnie Magnan est docteur en psychologie génétique et docteur en psychologie cognitive. Elle est habilitée à diriger des recherches depuis 1994. Nommée professeur de psychologie cognitive à l'université Lyon 2 en 1998, elle intègre le Laboratoire d'étude des mécanismes cognitifs (Lab EMC, MSH LSE USR CNRS 2005) où elle fonde l'équipe Apprentissage, développement et troubles du langage qu'elle dirige de 2000 à 2016, et dans laquelle elle travaille aujourd'hui. Elle est membre senior honoraire de l'Institut universitaire de France (promotion 2011). Elle a conduit une partie de ses travaux dans le cadre du projet CORTEX (construction, fonction cognitive et réhabilitation du cerveau), lauréat LabEx (ANR-11-LABX-0042, 2012-2020) et dans le cadre du projet RE-CO-NAI (plateforme de recherche sur les cohortes d'enfants suivis depuis la NAIssance), lauréat EquipEx (ANR-11-EQPX-0038).Ses recherches portent sur les mécanismes cognitifs impliqués dans l'apprentissage de la lecture, ses difficultés et ses troubles (dyslexie, TSL, sourds implantés cochléaires…) Les travaux se sont principalement axés sur les traitements et les connaissances phonologiques donnant lieu à de nombreuses publications internationales. Ils ont conduit à la création et à la validation d'outils de remédiation des troubles et au développement de programmes d'aides à la lecture en milieu scolaire, particulièrement en REP et REP+.Engagée dans les applications des sciences cognitives dans le domaine de l'éducation, Annie Magnan intervient régulièrement auprès de différentes instances (MEN ; DEPP-MEN ; DEGESCO-MEN ; réseau Canopé).
6/21/2023 • 49 minutes, 18 seconds
Grand évènement : Lire les rapports du GIEC pour comprendre le monde qui s'annonce - Laurent Fonbaustier : Les valeurs et modèles implicites dans les rapports du GIEC (2)
Grand évènement : Lire les rapports du GIEC pour comprendre le monde qui s'annonceLaurent Fonbaustier : Les valeurs et modèles implicites dans les rapports du GIEC (2)Les deux conférences prendront appui sur les rapports du Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), en particulier les volets pertinents du dernier rapport, pour tenter d'identifier et discuter d'éventuelles valeurs, préférences et modèles implicites ou sous-jacents présidant au passage des diagnostics aux préconisations suggérées par le GIEC.Laurent Fonbaustier est professeur agrégé des facultés de droit depuis 2000, en poste à l'université Paris-Saclay depuis 2004. Il y est responsable d'un master en « droit de l'environnement ». Il dirige la collection « Droit, sciences & environnement » aux éditions Mare & Martin. Ses centres d'intérêt universitaires sont de deux ordres : historiquement, l'influence des modèles ecclésio-politiques sur l'État moderne ; depuis 2001, l'intégration des problématiques écologiques dans les systèmes juridiques a sa faveur. Il a publié et coordonné quelques ouvrages et environ cent cinquante articles.Laurent Fonbaustier est l'auteur du Manuel de droit de l'environnement, Puf, coll. « Droit fondamental », 2e édition, 2020.
5/31/2023 • 1 hour, 15 minutes, 34 seconds
Grand événement - L'apprentissage de la lecture et ses difficultés : Pratiques enseignantes et inégalités scolaires à l'entrée dans l'écrit
Grand événement - L'apprentissage de la lecture et ses difficultés : Pratiques enseignantes et inégalités scolaires à l'entrée dans l'écritIntervenant :Jérôme Deauvieau, École normale supérieureRésuméLes inégalités sociales dans l'apprentissage du lire/écrire apparaissent très tôt dans les parcours scolaires. Comment expliquer ce constat ? Pour répondre à cette question, il convient notamment d'observer précisément la façon dont l'institution scolaire organise l'enseignement du lire/écrire en classe de CP. Cette conférence sera l'occasion de revenir sur un certain nombre de résultats maintenant bien établis sur le sujet, mais également de présenter les premières analyses tirées d'une enquête statistique de grande ampleur, réalisée en 2021 en France, visant à rendre compte des effets des pratiques d'enseignement de la lecture sur les apprentissages des élèves de différents milieux sociaux.Jérôme DeauvieauJérôme Deauvieau est professeur de sociologie au département de Sciences sociales de l'École normale supérieure. Il développe depuis plusieurs années un programme de recherche centré sur la compréhension des mécanismes de production des inégalités sociales dans les premiers apprentissages scolaires. Il dirige actuellement plusieurs opérations de recherches portant sur les effets des pratiques d'enseignement sur l'entrée dans l'écrit et dans les mathématiques.https://www.college-de-france.fr/agir-pour-education
5/23/2023 • 54 minutes, 55 seconds
Grand évènement : Lire les rapports du GIEC pour comprendre le monde qui s'annonce - Laurent Fonbaustier : Les valeurs et modèles implicites dans les rapports du GIEC (1)
Grand évènement : Lire les rapports du GIEC pour comprendre le monde qui s'annonceLaurent Fonbaustier : Les valeurs et modèles implicites dans les rapports du GIEC (1)Les deux conférences prendront appui sur les rapports du Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), en particulier les volets pertinents du dernier rapport, pour tenter d'identifier et discuter d'éventuelles valeurs, préférences et modèles implicites ou sous-jacents présidant au passage des diagnostics aux préconisations suggérées par le GIEC.Laurent Fonbaustier est professeur agrégé des facultés de droit depuis 2000, en poste à l'université Paris-Saclay depuis 2004. Il y est responsable d'un master en « droit de l'environnement ». Il dirige la collection « Droit, sciences & environnement » aux éditions Mare & Martin. Ses centres d'intérêt universitaires sont de deux ordres : historiquement, l'influence des modèles ecclésio-politiques sur l'État moderne ; depuis 2001, l'intégration des problématiques écologiques dans les systèmes juridiques a sa faveur. Il a publié et coordonné quelques ouvrages et environ cent cinquante articles.Laurent Fonbaustier est l'auteur du Manuel de droit de l'environnement, Puf, coll. « Droit fondamental », 2e édition, 2020.
5/15/2023 • 1 hour, 12 minutes, 41 seconds
Leçon inaugurale - Denis Duboule : Évolution du développement et des génomes, Les temps de l'embryon
Denis DubouleCollège de FranceÉvolution du développement et des génomesAnnée 2022-2023Leçon inaugurale - Denis Duboule : Évolution du développement et des génomesLes temps de l'embryonLe développement des embryons est avant tout une affaire de temps, de multiples référentiels temporels, d'horloges, d'oscillations qui s'enchevêtrent les unes dans les autres pour générer de l'espace et des formes. Comment ces temps sont-ils matérialisés dans les substrats biologiques, où l'embryon va-t-il les chercher et comment les interpréter ? Cette leçon inaugurale discutera de ce nouveau champ d'étude et également des approches technologiques récentes qui permettent aujourd'hui d'embrasser ces questions en produisant et en cultivant des embryons in vitro. Car en effet, nous ne sommes plus très loin de pouvoir concevoir et faire croître des embryons intégralement ex utéro, sans même avoir recours à des cellules germinales, ce qui représenterait un changement sans précédent de notre société, aux impacts encore difficiles à évaluer. Opportunité égalitaire ou dérive dystopique ? Il est temps pour notre société de s'occuper de ses embryons.
5/11/2023 • 1 hour, 1 minute, 39 seconds
Conférencier invité - Charles Bertucci : Jeux à champ moyen et contrôle stochastique dans l'espace de Wasserstein - 04
Charles Bertucci est chargé de recherche au CNRS, entré en fonction en 2019 à la suite d'une thèse soutenue à l'université Paris-Dauphine, sous la direction de Pierre-Louis Lions. Ses recherches portent principalement sur la théorie des jeux à champ moyen, l'optimisation ainsi que sur l'analyse des équations aux dérivées partielles. Il s'intéresse en particulier à dégager des principes de stabilité sur de telles équations posées en dimension infinie. Par ailleurs, il a travaillé à plusieurs reprises sur la modélisation mathématique de phénomènes réels, notamment à travers des travaux sur les marchés du pétrole ou des cryptomonnaies, ou bien dans les télécommunications. Ancien élève de l'École polytechnique (promotion X 2012) et de l'université Paris-Sorbonne, il est enseignant à temps partiel à l'École polytechnique depuis 2020. Charles Bertucci est également titulaire de l'habilitation à diriger les recherches depuis 2022.Charles Bertucci est lauréat du Prix Claude-Antoine Peccot pour l'année 2022-2023.
4/21/2023 • 1 hour, 58 minutes, 54 seconds
Grand événement - L'apprentissage de la lecture et ses difficultés - Naama Friedmann : Les dyslexies : comment les comprendre, les détecter, intervenir ?
Grand événement - L'apprentissage de la lecture et ses difficultés : La psychologie de l'apprentissage de la lectureIntervenant :Naama Friedmann, Laboratoire du langage et du cerveau, École d'éducation et École de neurosciences Sagol, université de Tel-AvivRésuméWhen a child has difficulties in reading –how can we help them and how should we teach them? The first step is understanding exactly what their problem is. Dyslexia is a general term for various deficits in reading. There are more than 20 different dyslexia types, each stemming from a deficit at a different component of the reading process or in the connections between these components. The different loci of impairment yield different error types.I will describe the various types of dyslexia, focusing on the ones that are more frequent in French. For each dyslexia, I will describe the main characteristics: which kinds of errors do the children make in reading? Which types of words are most difficult for them? I will also discuss the way the unique properties of French interact with the manifestation of the different types of dyslexia. I will then describe directions for treatment for these dyslexias, and what a teacher can do to teach children with each kind of dyslexia in the most appropriate way.I will finish with a further source of difficulties in reading comprehension that is not dyslexia: syntactic difficulties, and discuss ways to distinguish between the different sources of reading comprehension difficulties: reading difficulties and comprehension difficulties.Naama Friedmann est professeure de neuropsychologie du langage à l'École d'éducation et à l'École de neurosciences Sagol de l'université de Tel-Aviv. Elle dirige le Laboratoire du langage et du cerveau et le Laboratoire Lieselotte Adler pour la recherche sur le développement de l'enfant, et est titulaire de la chaire Branco Weiss sur le développement de l'enfant. Elle est directrice du MiLa : The Cukier-Goldstein-Goren Center for Mind, Cognition, and Language.Naama Friedmann a obtenu son doctorat à l'université de Tel-Aviv et un postdoc à l'UCSD. Elle a publié plus de deux cent trente articles dans des revues scientifiques de premier plan et occupe des postes d'éditrice dans des revues de neuropsychologie et de psycholinguistique. Elle a supervisé soixante-quatre étudiants de maîtrise, vingt-six étudiants de doctorat et six boursiers postdoctoraux.La Pr Friedmann est membre élu de l'Académie israélienne des sciences et des sciences humaines, et a remporté le prix Michael-Landau pour sa percée dans le domaine des sciences et de la recherche, ainsi que le prix Michael-Bruno-Memorial, qui récompense des chercheurs exceptionnels ayant fait preuve d'une originalité d'esprit, d'un dévouement et d'un impact révolutionnaires.Les recherches de la Pr Naama Friedmann portent sur la relation entre le cerveau et le langage, principalement chez les personnes souffrant de troubles du langage. Ses principaux domaines de recherche sont les troubles du langage après une lésion cérébrale, en particulier les troubles syntaxiques et lexicaux dans l'aphasie, les dyslexies et dysgraphies acquises et développementales, les troubles du langage et de la lecture à la suite de carences nutritionnelles dans la petite enfance, et à la suite d'un manque d'exposition à l'input pendant la période critique pour l'acquisition du langage chez les enfants atteints de déficience auditive. Elle travaille également sur les troubles de la syntaxe et de la lecture en langue des signes, sur la mémoire de travail phonologique et sur l'acquisition de la syntaxe. Pour explorer les relations entre le langage et le cerveau, les recherches de la Pr Friedmann utilisent des tests de compréhension, de production et de lecture sur des personnes ayant subi des lésions cérébrales et des personnes souffrant de troubles du développement, ainsi que des stimulations lors d'une chirurgie éveillée à cerveau ouvert et des techniques d'imagerie, notamment l'IRMf et l'ITD. Elle mène des études interlinguistiques explorant l'interaction entre les propriétés de la langue et la manifestation des troubles du langage dans celle-ci.La Pr Friedmann a contribué de manière décisive à la conceptualisation de sous-types de troubles du développement du langage, à l'identification et à la caractérisation de types jusqu'alors inconnus de dyslexie et de dysgraphie acquises et développementales, à la caractérisation des troubles syntaxiques de l'aphasie et aux modèles de lecture, d'orthographe et de récupération lexicale.
4/19/2023 • 1 hour, 2 minutes, 2 seconds
Grand évènement : Lire les rapports du GIEC pour comprendre le monde qui s'annonce - Hervé Douville : Principes, méthodes, résultats saillants, et quelques pistes d'amélioration des rapports d'évaluation du GIEC
Grand évènement : Lire les rapports du GIEC pour comprendre le monde qui s'annonce – Une introduction aux enjeux sociétaux entre science, utopie et réalité - Hervé Douville : Principes, méthodes, résultats saillants, et quelques pistes d'amélioration des rapports d'évaluation du GIECDepuis 1990, date de son premier rapport, le GIEC fournit régulièrement des évaluations aussi complètes et objectives que possible des informations scientifiques concernant les bases physiques du changement climatique (WG1), ses impacts, la vulnérabilité et l'adaptation des systèmes socio-économiques et naturels (WG2), mais aussi des stratégies d'atténuation du changement climatique (WG3).Cette lourde tâche est confiée à des auteurs bénévoles après définition d'un sommaire du rapport concerné lors d'une assemblée générale du GIEC. Ce rapport est rédigé en plusieurs étapes comprenant deux étapes de relecture par les pairs et les représentants des gouvernements, donnant lieu à de très nombreux commentaires. Ce processus transparent se clôt par une session d'approbation visant à obtenir l'assentiment de l'ensemble des délégations gouvernementales avant la publication du rapport final.Cette démarche très encadrée se déroule à peu près sur trois ans et a fait jusqu'ici l'objet d'un certain consensus malgré de nombreuses critiques, plus ou moins légitimes, notamment mais pas seulement de la part des climatosceptiques. Certaines de ses critiques, ainsi que la demande sociétale croissante pour des politiques climatiques plus ambitieuses, appellent à une réflexion sur l'amélioration du processus, son efficacité et ses possibles biais cognitifs.En tant qu'auteur coordinateur du premier groupe de travail, je vous ferai part de mes réflexions personnelles sur ce thème sans prétendre épuiser ce vaste sujet ni même apporter des réponses à toutes les questions qui seront soulevées ou que vous pourriez me poser.Hervé Douville est chercheur au sein de l'unité Climat du Centre national de recherches météorologiques depuis plus de vingt-cinq ans. Il est l'auteur de plus de cent vingt-cinq articles dans des revues de rang A (à comité de lecture), titulaire d'une habilitation à diriger les recherches (HDR) depuis 2008, membre du groupe de travail sur la prévisibilité climatique saisonnière à interannuelle du Programme mondial de recherche sur le climat de 2010 à 2015 et auteur coordinateur du Chapitre 8 du dernier rapport du 1er groupe de travail du GIEC de 2018 à 2021.
4/17/2023 • 1 hour, 36 minutes, 31 seconds
Conférencier invité - Charles Bertucci : Jeux à champ moyen et contrôle stochastique dans l'espace de Wasserstein - 03
Charles Bertucci est chargé de recherche au CNRS, entré en fonction en 2019 à la suite d'une thèse soutenue à l'université Paris-Dauphine, sous la direction de Pierre-Louis Lions. Ses recherches portent principalement sur la théorie des jeux à champ moyen, l'optimisation ainsi que sur l'analyse des équations aux dérivées partielles. Il s'intéresse en particulier à dégager des principes de stabilité sur de telles équations posées en dimension infinie. Par ailleurs, il a travaillé à plusieurs reprises sur la modélisation mathématique de phénomènes réels, notamment à travers des travaux sur les marchés du pétrole ou des cryptomonnaies, ou bien dans les télécommunications. Ancien élève de l'École polytechnique (promotion X 2012) et de l'université Paris-Sorbonne, il est enseignant à temps partiel à l'École polytechnique depuis 2020. Charles Bertucci est également titulaire de l'habilitation à diriger les recherches depuis 2022.Charles Bertucci est lauréat du Prix Claude-Antoine Peccot pour l'année 2022-2023.
4/14/2023 • 2 hours, 2 minutes, 51 seconds
Leçon inaugurale - Mathilde Touvier : Rôle de la nutrition dans la prévention des maladies chroniques : état des connaissances scientifiques et recommandations
Mathilde TouvierSanté publique 2022-2023Collège de FranceRôle de la nutrition dans la prévention des maladies chroniques : état des connaissances scientifiques et recommandationsAu cours d'une vie, nous ingérons environ 30 tonnes d'aliments et 50 000 litres de boissons. Les milliers d'études épidémiologiques, expérimentales et cliniques publiées ces 50 dernières années ont permis de lever – en partie – le voile sur l'impact de ces aliments et leurs composés bioactifs sur notre santé. La nutrition, englobant au sens large l'alimentation et l'activité physique, est aujourd'hui reconnue comme un des principaux facteurs modifiables intervenant dans le déterminisme des maladies les plus répandues dans le monde industrialisé : obésité, cancers, maladies cardiovasculaires, diabète… Au niveau mondial, une alimentation déséquilibrée est un des principaux facteurs de risque de mortalité, avec environ 1 décès sur 5, et des problématiques nutritionnelles très contrastées selon les pays du globe. Ces connaissances ont permis d'établir des niveaux de preuves élevés pour plusieurs facteurs nutritionnels protecteurs ou délétères, qui ont servi de base à l'établissement de la politique nutritionnelle en France, incarnée par le Programme national nutrition santé (PNNS). Cette leçon présente l'état de l'art en matière de relations nutrition-santé, ainsi que les recommandations actuelles pour la prévention nutritionnelle des maladies chroniques.
4/11/2023 • 1 hour, 1 minute, 7 seconds
Conférencier invité - Charles Bertucci : Jeux à champ moyen et contrôle stochastique dans l'espace de Wasserstein - 02
Charles Bertucci est chargé de recherche au CNRS, entré en fonction en 2019 à la suite d'une thèse soutenue à l'université Paris-Dauphine, sous la direction de Pierre-Louis Lions. Ses recherches portent principalement sur la théorie des jeux à champ moyen, l'optimisation ainsi que sur l'analyse des équations aux dérivées partielles. Il s'intéresse en particulier à dégager des principes de stabilité sur de telles équations posées en dimension infinie. Par ailleurs, il a travaillé à plusieurs reprises sur la modélisation mathématique de phénomènes réels, notamment à travers des travaux sur les marchés du pétrole ou des cryptomonnaies, ou bien dans les télécommunications. Ancien élève de l'École polytechnique (promotion X 2012) et de l'université Paris-Sorbonne, il est enseignant à temps partiel à l'École polytechnique depuis 2020. Charles Bertucci est également titulaire de l'habilitation à diriger les recherches depuis 2022.Charles Bertucci est lauréat du Prix Claude-Antoine Peccot pour l'année 2022-2023.
4/7/2023 • 2 hours, 8 seconds
Cycle Europe - Stella Ghervas : Le pouvoir de la paix en Europe, L'ordre européen, de la machine à vapeur à l'organisme vivant
Samantha BessonCollège de FranceAnnée 2022-2023Droit international des institutionsConférencier invité - Stella Ghervas : Le pouvoir de la paix en Europe, L'ordre européen, de la machine à vapeur à l'organisme vivantLe pouvoir de la paix en EuropeCette deuxième conférence se concentrera sur les deux métaphores des institutions de la paix, mécanique et organique, ainsi que leurs influences respectives sur la méthode des « ingénieurs de la paix » en Europe. Les progrès de la Révolution industrielle enfantèrent naturellement une vision mécaniste de l'ordre européen, fondée sur des « équilibres » et des mécanismes, et qui considéraient les institutions de maintien de la paix comme autant de machineries idéales projetées, réalisées et mises en service. La naissance de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) en 1950 fut paradoxalement l'occasion de rejeter cette approche et d'en adopter une autre radicalement différente, fondée sur la conception de l'ordre européen comme un organisme vivant dont chaque État membre serait une cellule. Nous examinerons comment et pourquoi le modèle organique, aussi connu sous le nom de « fonctionnel », a constitué une rupture radicale et une innovation fondamentale par rapport à celui qui l'avait précédé, ouvrant ainsi la porte à l'unification politique du continent.
4/5/2023 • 58 minutes, 56 seconds
Conférencier invité - Charles Bertucci : Jeux à champ moyen et contrôle stochastique dans l'espace de Wasserstein - 01
Charles Bertucci est chargé de recherche au CNRS, entré en fonction en 2019 à la suite d'une thèse soutenue à l'université Paris-Dauphine, sous la direction de Pierre-Louis Lions. Ses recherches portent principalement sur la théorie des jeux à champ moyen, l'optimisation ainsi que sur l'analyse des équations aux dérivées partielles. Il s'intéresse en particulier à dégager des principes de stabilité sur de telles équations posées en dimension infinie. Par ailleurs, il a travaillé à plusieurs reprises sur la modélisation mathématique de phénomènes réels, notamment à travers des travaux sur les marchés du pétrole ou des cryptomonnaies, ou bien dans les télécommunications. Ancien élève de l'École polytechnique (promotion X 2012) et de l'université Paris-Sorbonne, il est enseignant à temps partiel à l'École polytechnique depuis 2020. Charles Bertucci est également titulaire de l'habilitation à diriger les recherches depuis 2022.Charles Bertucci est lauréat du Prix Claude-Antoine Peccot pour l'année 2022-2023.
3/31/2023 • 2 hours, 2 minutes, 10 seconds
Cycle Europe - Stella Ghervas : Le pouvoir de la paix en Europe, De l'équilibre des puissances à l'unification européenne
Samantha BessonCollège de FranceAnnée 2022-2023Droit international des institutionsConférencier invité - Stella Ghervas : Le pouvoir de la paix en Europe, De l'équilibre des puissances à l'unification européenneLe pouvoir de la paix en EuropeDe nos jours encore, le débat se poursuit entre partisans de la souveraineté nationale et ceux d'un approfondissement de l'Union européenne. Dans cette conférence inaugurale, nous remonterons bien au-delà de la naissance des États-nations, aux sources intellectuelles des idées jumelles de la Paix et de l'Europe, pour poser le vocabulaire et la grammaire d'une remarquable controverse philosophique et politique. C'est au cours du XVIIIe siècle que deux grands modèles distincts de l'ordre international européen émergèrent, comme une alternative à la monarchie universelle et comme une solution aux guerres fratricides entre les États du continent : l'équilibre des puissances et la paix perpétuelle. Cette conférence nous ramènera aux vifs débats qui précédèrent et suivirent la paix d'Utrecht de 1713. Nous examinerons notamment l'émergence de la doctrine de l'équilibre des puissances dans la pensée politique anglaise au détour du XVIIIe siècle, et comment elle devint une clause juridique incorporée dans la paix d'Utrecht. Nous passerons ensuite aux contre-propositions de projets de paix perpétuelle, de l'abbé de Saint-Pierre à Emmanuel Kant, avec leurs arguments clés et les objections qu'elles ont soulevées. Nous conclurons avec un examen, à partir de notre horizon d'expérience, de la solidité de l'intuition fondamentale qui avait lié l'idée de la paix à celle de l'unification du continent, en relevant les questions qui étaient alors restées sans réponse.
3/31/2023 • 59 minutes, 43 seconds
Leçon inaugurale - Didier Fassin : Sciences sociales par temps de crise
Didier FassinQuestions morales et enjeux politiques dans les sociétés contemporainesCollège de FranceAnnée 2022-2023Leçon inaugurale - Didier Fassin : Sciences sociales par temps de criseLe monde traverse des crises de natures diverses : écologique, sanitaire, énergétique, démocratique, sociale avec la progression des inégalités, humanitaires en zones de conflits, frumentaires dans les régions de sécheresse. Quel est le rôle des sciences sociales dans ce contexte ? Elles peuvent aider à comprendre ces crises et même à y apporter des solutions, mais elles doivent aussi interroger le langage de la crise, en montrant le décalage entre la réalité et sa représentation – discours de crise ne correspondant pas à une situation critique, comme pour les migrants et les réfugiés, situation critique non reconnue en termes de crise, s'agissant de l'inflation punitive et de la surpopulation carcérale. Désigner ou ignorer une crise a ainsi des conséquences politiques importantes, que chercheuses et chercheurs éclairent de leurs recherches empiriques et leurs analyses théoriques. À partir d'exemples contemporains, la leçon apportera une réflexion nécessaire à toute citoyenne et tout citoyen.Présentation de la chaireDes droits de l'homme à l'action humanitaire, des commissions vérité et réconciliation aux conventions internationales sur les réfugiés, de l'intégrité des gouvernants à la régulation de la finance, de la reconnaissance des relations de genre à la légitimation du statut de victime, du port du voile à la liberté d'avorter, des lois de bioéthique à la déontologie de la recherche, morale et politique n'ont cessé, au cours des dernières décennies, d'interroger les modalités de la vie en société et de redéfinir les frontières entre espace public et espace privé. La question sociale s'est ainsi doublée d'une question morale, et dans les deux cas, le politique s'est trouvé mis à l'épreuve. C'est à cette interface entre moral et politique que la chaire est consacrée.Les sciences sociales ont historiquement eu, à l'égard de la question morale, une double posture. D'une part, tant les anthropologues, depuis Westermarck, que les sociologues, avec Durkheim, et même Weber, s'y sont très tôt intéressés. D'autre part, ils se sont méfiés de ce qui pouvait impliquer leurs propres jugements alors même que, comme l'écrivait Albert Hirschman, les sciences sociales se sont construites en s'en libérant. Dans la période récente, cependant, un regain d'intérêt pour la question morale s'est manifesté dans les sciences sociales.Le titulaire de la chaire en a été l'un des acteurs en développant une anthropologie morale critique visant à prendre pour objet, d'une part, les affects et les valeurs que mobilisent les agents dans leurs pratiques, et d'autre part, les économies morales qui se constituent autour de ce que la société se donne comme problèmes. Cette double dimension est à l'œuvre dans de multiples domaines, de l'assistance aux pauvres à la réduction des inégalités, de la sanction des délits à l'accueil des exilés, et bien d'autres. L'enquête théorique développée dans le cadre de la chaire s'appuie sur un travail ethnographique associant entretiens, observation et participation. Elle implique un questionnement sur les formes d'engagement du chercheur.
3/30/2023 • 1 hour, 4 minutes, 30 seconds
Grand évènement : Lire les rapports du GIEC pour comprendre le monde qui s'annonce – Une introduction aux enjeux sociétaux entre science, utopie et réalité - Kari de Pryck : Le GIEC. La voix du climat
Depuis 1988, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (ou GIEC) publie régulièrement d'épais rapports de deux mille à trois mille pages qui présentent l'état des connaissances sur l'évolution du climat, ses causes, ses impacts et les pistes pour limiter son ampleur et s'adapter au monde à venir. Ces analyses sont le fruit d'une expertise collective de plusieurs milliers de scientifiques, ce qui est déjà en soi un effort collaboratif remarquable et probablement sans précédents. Vu la densité des rapports, nous en connaissons surtout la version simplifiée qui prend la forme d'un « résumé pour décideurs ». Même s'il ne s'agit pas de prescriptions, ce « résumé » a un impact sur les décisions politiques, donc sur notre vie à tous. Dates, échéances, scénarios : notre futur y prend sa forme. À une époque qu'on croyait vouée au « présentisme », c'est-à-dire à la contemplation de son présent, oublieuse du passé et insoucieuse de l'avenir, une nouvelle forme de planification s'instaure, et avec des proportions globales qui n'ont jamais eu cette envergure. Cela peut nous rappeler certaines utopies du passé, comme la République de Platon. Et comme dans Platon, la question se pose du rapport entre la science et la dimension politique.Alors que disent les rapports complets, en particulier quand les États n'interviennent pas dans leur rédaction directe ? Dans le foisonnement de données et d'informations mises à notre disposition que faut-il retenir et que faut-il comprendre ? Quelle méthodologie scientifique et institutionnelle derrière le processus de travail collectif ?Pour répondre à ces interrogations, le Collège de France, sous la supervision du Pr Dario Mantovani, organise un cycle de lectures pédagogiques du rapport 2021-2022 du GIEC. L'enjeu, en plus de mettre au jour les bases scientifiques de ces documents, est de comprendre l'idée de société que le GIEC préconise, les valeurs sociétales et juridiques qui sont prises – souvent implicitement – comme modèles.Le cycle sera constitué de cinq séances de deux heures chacune, portant de façon claire et pédagogique sur les méthodes, les modèles et les valeurs sous-jacents à l'œuvre du GIEC.Sur un ton de plus en plus insistant, la voix du GIEC se fait entendre partout. La légitimité de cette voix s'est construite dans le temps et au prix d'une forte institutionnalisation. Loin de la vision originale de ses fondateurs, qui l'avaient conçu en 1988 comme une structure informelle au service des décideurs, le GIEC réunit aujourd'hui des milliers de personnes, fait dialoguer scientifiques et diplomates au niveau international. Dans cette intervention, nous ouvrirons la boîte noire du GIEC et reviendrons sur la rigueur du processus d'évaluation et la lourdeur bureaucratique que cela induit. Nous aborderons également le travail de négociation des experts avec les États sur les principales conclusions.Kari De Pryck est maîtresse assistante à l'Institut des sciences de l'environnement de l'Université de Genève. Elle est titulaire d'une thèse de science politique, préparée en cotutelle entre l'Université de Genève et Sciences Po Paris, et auteure du livre « GIEC, la voix du climat ».
3/29/2023 • 1 hour, 14 minutes, 58 seconds
Conférencier invité - Thibault Lefeuvre : Dynamique et géométrie en courbure négative : progrès récents et perspectives (4)
Thibault Lefeuvre est mathématicien à Sorbonne Université, chargé de recherche au CNRS, et ancien élève de l'école Polytechnique. Il étudie les systèmes dynamiques de nature chaotique et la géométrie grâce à l'analyse microlocale, une théorie analytique qui cherche à décrire, entre autres choses, les singularités des solutions des équations aux dérivées partielles pouvant apparaître en physique. Ses travaux de thèse ont été récompensés par le prix de la Chancellerie des Universités de Paris. Il est aussi l'auteur d'articles de vulgarisation scientifique, ainsi que d'un ouvrage à destination des classes préparatoires. Également écrivain, son premier roman, Éducation tropicale, a été publié aux éditions Gallimard et couronné du prix Albert-Bernard 2018.Thibault Lefeuvre est lauréat du Prix Claude-Antoine Peccot pour l'année 2022-2023, sur proposition de la Pr Nalini Anantharaman, chaire Géométrie spectrale.------------- Depuis 1885, grâce à une dotation provenant de la famille du mathématicien Claude-Antoine Peccot, le Collège de France récompense chaque année de jeunes mathématiciens de moins de 30 ans s'étant distingués dans l'ordre des mathématiques théoriques ou appliquées.Voulu par sa famille en hommage à Claude-Antoine Peccot, élève de Joseph Bertrand (titulaire de la chaire Mathématiques transcendantes au Collège de France 1862-1900), ce legs a permis tout d'abord de créer une bourse annuelle, transformée en charge de cours à partir de 1900. En règle générale, deux lauréats sont distingués chaque année. La charge de cours au Collège de France consiste en une série de quatre conférences données sur quatre semaines consécutives, permettant au lauréat d'exposer ses recherches récentes et est assortie d'une récompense de 3000 euros et de la remise d'une médaille de bronze du Collège de France.Certains titulaires de ces cours Peccot peuvent être, de façon exceptionnelle, également récompensés par le prix Peccot-Vimont, distinct.Depuis sa création, le cours et le prix Claude-Antoine Peccot ont su distinguer les jeunes mathématiciens les plus prometteurs. Nombre d'entre eux se sont par la suite brillamment illustrés dans leur carrière scientifique, ont contribué au rayonnement de l'école mathématique française au plus haut niveau international et ont reçu des récompenses prestigieuses (médaille Fields, prix Abel).Le cours Peccot, et éventuellement le prix associé, est traditionnellement attribué lors de l'assemblée du Collège de France de juin, sur proposition des professeurs de mathématiques. La liste des lauréats depuis la création du prix est à retrouver dans l'annuaire du Collège de France.
3/29/2023 • 2 hours, 12 seconds
Conférencier invité - Thibault Lefeuvre : Dynamique et géométrie en courbure négative : progrès récents et perspectives (3)
Thibault Lefeuvre est mathématicien à Sorbonne Université, chargé de recherche au CNRS, et ancien élève de l'école Polytechnique. Il étudie les systèmes dynamiques de nature chaotique et la géométrie grâce à l'analyse microlocale, une théorie analytique qui cherche à décrire, entre autres choses, les singularités des solutions des équations aux dérivées partielles pouvant apparaître en physique. Ses travaux de thèse ont été récompensés par le prix de la Chancellerie des Universités de Paris. Il est aussi l'auteur d'articles de vulgarisation scientifique, ainsi que d'un ouvrage à destination des classes préparatoires. Également écrivain, son premier roman, Éducation tropicale, a été publié aux éditions Gallimard et couronné du prix Albert-Bernard 2018.Thibault Lefeuvre est lauréat du Prix Claude-Antoine Peccot pour l'année 2022-2023, sur proposition de la Pr Nalini Anantharaman, chaire Géométrie spectrale.------------- Depuis 1885, grâce à une dotation provenant de la famille du mathématicien Claude-Antoine Peccot, le Collège de France récompense chaque année de jeunes mathématiciens de moins de 30 ans s'étant distingués dans l'ordre des mathématiques théoriques ou appliquées.Voulu par sa famille en hommage à Claude-Antoine Peccot, élève de Joseph Bertrand (titulaire de la chaire Mathématiques transcendantes au Collège de France 1862-1900), ce legs a permis tout d'abord de créer une bourse annuelle, transformée en charge de cours à partir de 1900. En règle générale, deux lauréats sont distingués chaque année. La charge de cours au Collège de France consiste en une série de quatre conférences données sur quatre semaines consécutives, permettant au lauréat d'exposer ses recherches récentes et est assortie d'une récompense de 3000 euros et de la remise d'une médaille de bronze du Collège de France.Certains titulaires de ces cours Peccot peuvent être, de façon exceptionnelle, également récompensés par le prix Peccot-Vimont, distinct.Depuis sa création, le cours et le prix Claude-Antoine Peccot ont su distinguer les jeunes mathématiciens les plus prometteurs. Nombre d'entre eux se sont par la suite brillamment illustrés dans leur carrière scientifique, ont contribué au rayonnement de l'école mathématique française au plus haut niveau international et ont reçu des récompenses prestigieuses (médaille Fields, prix Abel).Le cours Peccot, et éventuellement le prix associé, est traditionnellement attribué lors de l'assemblée du Collège de France de juin, sur proposition des professeurs de mathématiques. La liste des lauréats depuis la création du prix est à retrouver dans l'annuaire du Collège de France.
3/22/2023 • 1 hour, 57 minutes, 53 seconds
Conférencier invité - Thibault Lefeuvre : Dynamique et géométrie en courbure négative : progrès récents et perspectives (2)
Thibault Lefeuvre est mathématicien à Sorbonne Université, chargé de recherche au CNRS, et ancien élève de l'école Polytechnique. Il étudie les systèmes dynamiques de nature chaotique et la géométrie grâce à l'analyse microlocale, une théorie analytique qui cherche à décrire, entre autres choses, les singularités des solutions des équations aux dérivées partielles pouvant apparaître en physique. Ses travaux de thèse ont été récompensés par le prix de la Chancellerie des Universités de Paris. Il est aussi l'auteur d'articles de vulgarisation scientifique, ainsi que d'un ouvrage à destination des classes préparatoires. Également écrivain, son premier roman, Éducation tropicale, a été publié aux éditions Gallimard et couronné du prix Albert-Bernard 2018.Thibault Lefeuvre est lauréat du Prix Claude-Antoine Peccot pour l'année 2022-2023, sur proposition de la Pr Nalini Anantharaman, chaire Géométrie spectrale.------------- Depuis 1885, grâce à une dotation provenant de la famille du mathématicien Claude-Antoine Peccot, le Collège de France récompense chaque année de jeunes mathématiciens de moins de 30 ans s'étant distingués dans l'ordre des mathématiques théoriques ou appliquées.Voulu par sa famille en hommage à Claude-Antoine Peccot, élève de Joseph Bertrand (titulaire de la chaire Mathématiques transcendantes au Collège de France 1862-1900), ce legs a permis tout d'abord de créer une bourse annuelle, transformée en charge de cours à partir de 1900. En règle générale, deux lauréats sont distingués chaque année. La charge de cours au Collège de France consiste en une série de quatre conférences données sur quatre semaines consécutives, permettant au lauréat d'exposer ses recherches récentes et est assortie d'une récompense de 3000 euros et de la remise d'une médaille de bronze du Collège de France.Certains titulaires de ces cours Peccot peuvent être, de façon exceptionnelle, également récompensés par le prix Peccot-Vimont, distinct.Depuis sa création, le cours et le prix Claude-Antoine Peccot ont su distinguer les jeunes mathématiciens les plus prometteurs. Nombre d'entre eux se sont par la suite brillamment illustrés dans leur carrière scientifique, ont contribué au rayonnement de l'école mathématique française au plus haut niveau international et ont reçu des récompenses prestigieuses (médaille Fields, prix Abel).Le cours Peccot, et éventuellement le prix associé, est traditionnellement attribué lors de l'assemblée du Collège de France de juin, sur proposition des professeurs de mathématiques. La liste des lauréats depuis la création du prix est à retrouver dans l'annuaire du Collège de France.
3/15/2023 • 2 hours, 54 seconds
Grand événement - L'apprentissage de la lecture et ses difficultés - Stanislas Dehaene : Comment le cerveau se modifie-t-il quand on apprend à lire ?
Grand événement - L'apprentissage de la lecture et ses difficultés : La psychologie de l'apprentissage de la lectureIntervenant :Johannes Ziegler, CNRS, université d'Aix-MarseilleRésuméApprendre à lire change profondément le cerveau de l'enfant. Comprendre par quels mécanismes neuronaux nous apprenons à lire peut nous aider à mieux enseigner la lecture et à en mieux comprendre les difficultés.Dans mon exposé, je montrerai des données d'imagerie cérébrale récentes qui indiquent comment l'acquisition de la lecture recycle plusieurs zones visuelles et auditives préexistantes du cerveau afin de les réorienter vers le traitement des lettres et des phonèmes. La comparaison des cerveaux de personnes alphabétisées et analphabètes a révélé trois sites majeurs d'amélioration dus à la scolarisation : les aires visuelles précoces, l'aire de la forme visuelle des mots dans le cortex (également appelée « boîte aux lettres du cerveau », une région spécialisée dans la reconnaissance visuelle des chaînes de lettres) et le planum temporal (une région impliquée dans le traitement phonologique). De nouvelles études d'imagerie cérébrale et de modélisation brossent un tableau détaillé de la manière dont le cortex visuel ventral et les aires du langage associées s'adaptent à la lecture. Je terminerai en discutant quelques conséquences de ces découvertes : (1) pourquoi les élèves font-ils des erreurs particulières, particulièrement de confusion des lettres en miroir ? (2) Quelles sont les meilleures stratégies pour enseigner la lecture, en se concentrant sur les lettres, leur ordre et leurs correspondances avec les phonèmes ? Et (3) comment diagnostiquer les différentes formes de dyslexie, dont certaines trouvent leur origine uniquement au niveau visuel ?
3/15/2023 • 1 hour, 46 seconds
Prix scientifique : Thibault Lefeuvre est lauréat du Prix Claude-Antoine Peccot pour l'année 2022-2023
Thibault Lefeuvre est mathématicien à Sorbonne Université, chargé de recherche au CNRS, et ancien élève de l'école Polytechnique. Il étudie les systèmes dynamiques de nature chaotique et la géométrie grâce à l'analyse microlocale, une théorie analytique qui cherche à décrire, entre autres choses, les singularités des solutions des équations aux dérivées partielles pouvant apparaître en physique. Ses travaux de thèse ont été récompensés par le prix de la Chancellerie des Universités de Paris. Il est aussi l'auteur d'articles de vulgarisation scientifique, ainsi que d'un ouvrage à destination des classes préparatoires. Également écrivain, son premier roman, Éducation tropicale, a été publié aux éditions Gallimard et couronné du prix Albert-Bernard 2018.Thibault Lefeuvre est lauréat du Prix Claude-Antoine Peccot pour l'année 2022-2023, sur proposition de la Pr Nalini Anantharaman, chaire Géométrie spectrale.------------- Depuis 1885, grâce à une dotation provenant de la famille du mathématicien Claude-Antoine Peccot, le Collège de France récompense chaque année de jeunes mathématiciens de moins de 30 ans s'étant distingués dans l'ordre des mathématiques théoriques ou appliquées.Voulu par sa famille en hommage à Claude-Antoine Peccot, élève de Joseph Bertrand (titulaire de la chaire Mathématiques transcendantes au Collège de France 1862-1900), ce legs a permis tout d'abord de créer une bourse annuelle, transformée en charge de cours à partir de 1900. En règle générale, deux lauréats sont distingués chaque année. La charge de cours au Collège de France consiste en une série de quatre conférences données sur quatre semaines consécutives, permettant au lauréat d'exposer ses recherches récentes et est assortie d'une récompense de 3000 euros et de la remise d'une médaille de bronze du Collège de France.Certains titulaires de ces cours Peccot peuvent être, de façon exceptionnelle, également récompensés par le prix Peccot-Vimont, distinct.Depuis sa création, le cours et le prix Claude-Antoine Peccot ont su distinguer les jeunes mathématiciens les plus prometteurs. Nombre d'entre eux se sont par la suite brillamment illustrés dans leur carrière scientifique, ont contribué au rayonnement de l'école mathématique française au plus haut niveau international et ont reçu des récompenses prestigieuses (médaille Fields, prix Abel).Le cours Peccot, et éventuellement le prix associé, est traditionnellement attribué lors de l'assemblée du Collège de France de juin, sur proposition des professeurs de mathématiques. La liste des lauréats depuis la création du prix est à retrouver dans l'annuaire du Collège de France.
3/11/2023 • 2 hours, 3 minutes, 36 seconds
Leçon inaugurale - Phượng Bùi Trân : Les femmes dans l'histoire du Việt Nam : regard d'une historienne
Collège de FranceMondes francophones (2022-2023) - Phượng Bùi TrânAnnée 2022-2023Leçon inaugurale - Phượng Bùi Trân : Les femmes dans l'histoire du Việt Nam : regard d'une historienneComme dans le reste du monde, y compris occidental, l'histoire du Việt Nam n'échappe pas à une écriture de l'histoire au masculin, où les femmes n'en ont été que si peu les actrices et les auteures. Si l'image de la femme guerrière traverse l'histoire (et les rues) vietnamiennes, des figures mythiques des sœurs Trưng à la révolutionnaire Nguyễn Thị Minh Khai, le pouvoir politique est resté l'apanage des hommes, laissant aux femmes la gestion économique familiale et la transmission des valeurs traditionnelles. Cette leçon est un essai de relecture de l'histoire du Việt Nam au féminin, s'interrogeant sur les sources et méthodes alternatives possibles pour faire émerger d'autres facettes de l'histoire. J'évoquerai aussi par le prisme de l'ego-histoire, mon parcours personnel d'historienne qui travaille sur l'histoire culturelle et sociale, et relaterai comment j'en suis venue à choisir les femmes comme objet d'études et plus précisément à réfléchir sur les identités plurielles des femmes vietnamiennes.
3/9/2023 • 53 minutes, 24 seconds
Grand événement - L'apprentissage de la lecture et ses difficultés : La psychologie de l'apprentissage de la lecture
Grand événement - L'apprentissage de la lecture et ses difficultés : La psychologie de l'apprentissage de la lectureIntervenant :Johannes Ziegler, CNRS, université d'Aix-MarseilleRésuméLa lecture est la colonne vertébrale de tous les apprentissages. L'aisance de ce processus chez le lecteur expert – qui peut lire environ deux cents mots par minute sans aucun effort – nous fait oublier la complexité de la machinerie qui se cache derrière l'une des plus belles inventions de l'humanité. Depuis sa création comme discipline scientifique, la psychologie s'est toujours intéressée à l'étude de la lecture, ses automatismes, son apprentissage. Nous connaissons aujourd'hui ses composantes et ses rouages tel un mécanicien connaît les pièces et voies de transmission qui font tourner les moteurs. Au-delà des clivages maintenant dépassés, il existe aujourd'hui une véritable science de la lecture, dont les avancées nous permettent de proposer aux élèves un enseignement de qualité. Dans cette présentation, je reviendrai sur les mécanismes qui sous-tendent l'apprentissage de la lecture. Cela nous permettra de mieux comprendre à la fois pourquoi certains enfants rencontrent des difficultés pour apprendre à lire, mais aussi comment mieux les accompagner dans ce processus parfois long et périlleux.https://www.college-de-france.fr/agir-pour-education
2/15/2023 • 55 minutes, 2 seconds
Leçon inaugurale - Virginie Courtier-Orgogozo : Penser le vivant autrement
Leçon inaugurale - Virginie Courtier-Orgogozo : Penser le vivant autrementBiodiversité et écosystèmes (2022-2023)Sentir la chaleur des rayons du soleil sur la peau. Suivre des yeux une nuée d'oiseaux s'éloigner dans le lointain. Si nos sens nous permettent d'appréhender le monde qui nous entoure et d'agir en conséquence, ils introduisent aussi des biais dans notre compréhension de la biodiversité et de sa dynamique : biais vers les espèces de notre taille, les espèces terrestres, les espèces qui interagissent avec nous, les adultes, les mâles, les caractères morphologiques, notre vision occidentale du monde... Prendre conscience de ces biais humains concernant le monde vivant et tenter de les dépasser constitue une étape essentielle pour mieux faire face à la crise de la biodiversité actuelle.Virginie Courtier-Orgogozo, directrice de recherche au CNRS, professeure associée à l'École polytechnique, professeure invitée du Collège de France
2/9/2023 • 1 hour, 1 minute, 31 seconds
Leçon inaugurale - Lydéric Bocquet : La mécanique moléculaire des fluides – un champ d'innovation pour l'eau et l'énergie
Innovation technologique Liliane Bettencourt (2022-2023) - Lydéric BocquetCollège de FranceAnnée 2022-2023L'eau, l'énergie. Deux enjeux de notre monde actuel profondément interconnectés. Deux défis extraordinaires pour notre société, qui nécessitent des solutions extraordinaires. L'impact de la science fondamentale peut être déterminant dans cette lutte. Ouvrir des voies radicalement nouvelles pour alléger les contraintes dans le cheminement vers un monde qui sera nécessairement différent. Mais a-t-on encore le temps ?La question de l'engagement face au défi environnemental se pose désormais pleinement aux scientifiques. Mais comment concilier le temps de la recherche fondamentale et celui de l'innovation technologique qui s'en inspire ? Comment sortir des laboratoires les découvertes de la science fondamentale dans un minimum de temps ?Les scientifiques ont appris à apprivoiser cette tension entre recherche fondamentale et innovation technologique. Ils savent désormais penser leurs découvertes en termes d'innovations. Et la création de start-up constitue un outil et une courroie de transmission puissante pour sortir les découvertes des laboratoires. Engager ainsi pleinement la science pour impacter le monde.Le domaine de la mécanique moléculaire des fluides illustre parfaitement ce dialogue possible entre une recherche amont, guidée uniquement par la curiosité et sans concession, et son application au développement de technologies de rupture. Ce champ scientifique émergent – la nanofluidique – explore comment les fluides s'écoulent aux échelles les plus petites. Ce monde de l'infiniment petit fluidique, c'est la frontière où le continuum de la mécanique des fluides rencontre la nature atomique de la matière, voire sa nature quantique. On y observe des écoulements quasiment sans frottement, des effets quantiques émergents, des comportements neuromorphiques qui permettent désormais de rêver de calculateurs ioniques.Ces recherches en nanofluidique dévoilent une multitude de phénomènes qui peuvent être mis à profit pour développer des innovations de rupture dans les domaines de l'eau et de l'énergie, par exemple pour le dessalement, la remédiation des eaux, ou encore l'énergie osmotique. Le chemin est court entre la science fondamentale et l'innovation de rupture en nanofluidique. Accélérer la mise à l'échelle des solutions technologiques est possible.Autant d'atouts pour faire face aux défis planétaires.
2/2/2023 • 1 hour, 2 minutes, 5 seconds
Grand événement - Soirée de lancement de l'initiative « Agir pour l'éducation »
Grand événement - Soirée de lancement de l'initiative « Agir pour l'éducation »Apprendre est essentiel. École, collège, lycée, université, formation professionnelle, métier… sont autant d'occasions de développer le potentiel de chacun, depuis les savoirs disciplinaires fondamentaux (lecture, orthographe, mathématiques…) jusqu'aux valeurs humaines (collaboration, confiance en soi, écoute et respect des opinions…) Pourtant, aujourd'hui, la situation de l'éducation en France est préoccupante.Pourquoi une mobilisation autour de l'éducation est-elle urgente et comment le Collège de France et ses professeurs peuvent-ils y contribuer ? Que nous dit la recherche des difficultés auxquelles sont confrontés les élèves et quels sont les axes d'amélioration possibles ? Quelles actions entreprendre dès maintenant pour optimiser l'apprentissage à tous les niveaux de la scolarité ?Autant de questions explorées à l'occasion de la soirée de lancement de l'initiative « Agir pour l'éducation » qui réunit les professeurs du Collège de France pour dresser un état des lieux de l'éducation en France, et mettre toutes les dimensions de la connaissance scientifique au service de l'école et préparer notre avenir commun.L'initiative « Agir pour l'éducation » bénéficie du soutien de la Fondation du Collège de France et de ses mécènes.Programme de la soirée :Événement retransmis en direct sur le site internet du Collège de France.OuvertureMot d'accueil par Thomas Römer, administrateur du Collège de FrancePropos d'ouverture par Pap Ndiaye, ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse (en visioconférence)« Comment améliorer l'éducation d'un pays ? Une perspective internationale », par Nuno Crato, ancien ministre de l'Éducation et de la Science du PortugalTables rondes animées par Alexandra Bensaid, journaliste, France Inter Table ronde – Mobiliser« Agir pour l'éducation, la science au service de l'école », Thomas Römer, administrateur du Collège de France« Éducation, innovation et croissance inclusive », Philippe Aghion, Collège de FranceTable ronde – Comprendre« Performances en mathématiques : pourquoi ce grand écart entre l'excellence de la recherche et le décrochage scolaire en France ? », Pierre-Michel Menger, Collège de France« Favoriser la réussite à l'école : encourager le sens de l'effort », Nalini Anantharaman, Collège de France« Développer l'empathie par la rhétorique et le théâtre », William Marx, Collège de FranceTable ronde – Agir« La recherche en économie expérimentale au service de la réussite scolaire de tous », Esther Duflo, Collège de France (en visioconférence)« Diversités en mathématiques » , Stéphane Mallat, Collège de France« Assurer l'apprentissage des fondamentaux en lecture et en mathématiques », Stanislas Dehaene, Collège de France------------ Intervenant(s)Philippe Aghion, Professeur du Collège de FranceNalini Anantharaman, Professeur du Collège de FranceStanislas Dehaene, Professeur du Collège de FranceEsther Duflo, Professeur du Collège de FranceStéphane Mallat, Professeur du Collège de FranceWilliam Marx, Professeur du Collège de FrancePierre-Michel Menger, Professeur du Collège de FranceThomas Römer, Professeur et administrateur du Collège de FranceNuno Crato, Professeur de mathématiques et de statistiques, Université de LisbonnePap Ndiaye, ministre de l'Éducation nationale et de la JeunesseAlexandra Bensaid, journaliste à France Interhttps://www.college-de-france.fr/agir-pour-education
1/18/2023 • 2 hours, 40 minutes, 50 seconds
Leçon inaugurale - Laurence Boisson de Chazournes : L'eau en droit international : entre singularité et pluralité
Collège de FranceLaurence Boisson de ChazournesAvenir Commun Durable (2022-2023)Leçon inaugurale : L'eau en droit international : entre singularité et pluralitéSource de vie, l'eau douce est une ressource naturelle qui présente des contours marqués de singularité. Elle est de quantité constante avec des états changeants. L'accès et la gestion de cette ressource doivent répondre à une approche d'équité tant à l'échelon national qu'au plan international. Le droit international a tout d'abord porté son attention sur les fleuves internationaux puis progressivement sur d'autres sources d'eau. Au cœur de nombreuses activités humaines, l'eau est sollicitée de toute part. Elle présente en cela de multiples facettes. Le droit international les appréhende les unes les autres, tout en devant répondre à l'impératif de l'accès à l'eau pour tous en même temps qu'à la dégradation de l'environnement et la vulnérabilité de la ressource qu'est l'eau.
1/12/2023 • 57 minutes, 8 seconds
Grand événement - Aude Bernheim : Immunité bactérienne : à la découverte d'un nouveau monde
Conférence d'Aude Bernheim, lauréate du prix du Collège de France pour les jeunes chercheuses et les jeunes chercheurs 2022Tous les organismes vivants, de la bactérie à l'éléphant, font face à des virus. Si l'étude des virus des bactéries a un peu plus de cent ans, la compréhension des mécanismes par lesquels les bactéries se défendent contre les infections virales s'est pendant longtemps limitée à deux systèmes majeurs. Au cours des dernières années, le travail de la communauté scientifique a permis de découvrir que les bactéries utilisent en fait une diversité immense de systèmes pour lutter contre leurs virus.L'exploration de cette grande diversité de mécanismes moléculaires antiviraux nous amène à repenser l'immunité dans tous les domaines de la vie, ainsi que leur rôle dans l'évolution des systèmes immunitaires, y compris chez l'humain. L'exploration de ces systèmes promet des applications dans les domaines de la biotechnologie et de la santé, mais aussi une meilleure compréhension de la biodiversité microbienne.Lors de cette conférence, Aude Bernheim, lauréate du prix du Collège de France 2022, retracera l'histoire et présentera les perspectives de cette discipline scientifique naissante qu'est l'étude de l'immunité bactérienne.
12/12/2022 • 48 minutes, 24 seconds
Leçon inaugurale - Antoine Lilti : Actualité des Lumières
Antoine LiltiCollège de FranceHistoire des Lumières, XVIIIe-XXIe siècleAnnée 2022-2023Leçon inaugurale - Antoine Lilti : Actualité des LumièresL'actualité des Lumières ne se dément pas. Elles sont prônées comme la source vive des valeurs modernes de liberté, de tolérance et d'égalité, ou, à l'inverse, dénoncées comme l'idéologie de l'impérialisme occidental et l'origine d'un culte irréfléchi du progrès technologique. Comment comprendre qu'un mouvement intellectuel, si profondément inscrit dans les transformations sociales, culturelles et politiques du XVIIIe siècle, puisse susciter aujourd'hui encore tant de débats ? Comment échapper aux caricatures pour penser, sans fétichisme ni anachronisme, l'actualité des Lumières ?Les études historiques ont profondément renouvelé notre compréhension de ce que nous appelons les Lumières. Celles-ci ne sont plus perçues comme une doctrine homogène ou comme le programme théorique d'une modernité triomphante, mais comme un ensemble de débats, comme une réflexion polyphonique et critique portant sur les ambivalences des sociétés modernes. Nous évoquerons en particulier la question de l'autorité savante dans l'espace public, qui fut un des enjeux principaux de la réflexion des philosophes du XVIIIe siècle, confrontés aux nouveaux mécanismes de production de l'opinion.Penser historiquement les Lumières implique de restituer leur pluralité. Leur héritage n'est pas un trésor européen, encore moins national. Les Lumières, dont les sources mêmes sont multiples, ont été appropriées et réinterprétées dans différents espaces culturels. Une histoire comparée des Lumières doit permettre de repenser la question de leur universalité.
12/8/2022 • 1 hour, 5 minutes, 57 seconds
Conférencier invité - Amine Marrakchi : Algèbres de von Neumann de type III - 04
Conférencier invité - Amine Marrakchi : Algèbres de von Neumann de type III - 04Une algèbre de von Neumann de type III est l'analogue quantique d'un système dynamique sans mesure invariante. Le but de ce cours est de présenter quelques progrès récents dans la compréhension de ces algèbres de von Neumann. Le cours commencera par l'étude de divers exemples de systèmes dynamiques classiques sans mesure invariante, issus de la géométrie ou de la théorie des représentations. Comme fil conducteur, nous mettrons l'accent sur un objet fondamental, le fibré modulaire, qui nous permettra d'introduire de façon naturelle la théorie modulaire de Tomita-Takesaki. Enfin, nous finirons le cours sur une conjecture encore ouverte : le problème du bicentralisateur de Connes.Amine MarrakchiChargé de recherche CNRS, UMPA, ENS LyonAmine Marrakchi est lauréat du Prix Claude-Antoine Peccot pour l'année 2021-2022.
12/1/2022 • 2 hours, 1 minute, 16 seconds
Leçon inaugurale - Esther Duflo : Expérience, science et lutte contre la pauvreté (presque) quinze ans après
Esther DufloCollège de FrancePauvreté et politiques publiques2022-2023Leçon inaugurale - Esther Duflo : Expérience, science et lutte contre la pauvreté (presque) quinze ans aprèsLes trente dernières années présentent un paradoxe étonnant : alors que les plus riches ont vu leurs fortunes se multiplier et leur part dans la distribution des revenus mondiaux devenir de plus en plus écrasante, les plus pauvres du monde, eux aussi, ont connu une période de progrès remarquable. Le nombre de personnes vivant dans une pauvreté extrême a été divisé par deux ; les mortalités infantile et maternelle ont également été divisées par deux ; presque tous les enfants du monde vont aujourd'hui à l'école ; des maladies comme le paludisme, ou VIH-SIDA, sont bien mieux maîtrisées. Ces avancées ne sont pas le fait de quelques pays exceptionnels ou d'une générosité inhabituelle des pays riches, mais de politiques plus raisonnées et plus efficaces dans de nombreuses parties du globe.Mais cette évolution positive est menacée aujourd'hui : la réduction de la pauvreté s'est ralentie depuis plusieurs années ; la crise du Covid, suivie par les sursauts du commerce international, a replongé de nombreux individus dans des pièges de pauvreté dont ils croyaient s'être échappés ; la pollution et les maladies non communicables, la détresse mentale sont autant de nouveaux risques pour la santé ; et plus que tout, les conséquences du réchauffement de la planète, qui vont frapper de manière disproportionnée les pays les plus pauvres, menacent d'effacer la plupart des gains que nous pensions acquis.Quelles leçons tirer des succès (et des échecs, également) des dernières décennies pour affronter les problèmes qui confrontent les plus pauvres aujourd'hui ? Comment combiner réalisme et volontarisme pour trouver une issue à des problèmes qui pourraient paraître insolubles, mais que nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas résoudre ? Cette chaire va s'appuyer sur les avancées récentes de l'économie du développement et de la méthodologie de l'évaluation des politiques publiques pour répondre à ces questions et dessiner les contours d'une réponse possible aux défis planétaires qui nous font face.
11/24/2022 • 57 minutes, 46 seconds
Conférencier invité - Amine Marrakchi : Algèbres de von Neumann de type III - 03
Conférencier invité - Amine Marrakchi : Algèbres de von Neumann de type III - 03Une algèbre de von Neumann de type III est l'analogue quantique d'un système dynamique sans mesure invariante. Le but de ce cours est de présenter quelques progrès récents dans la compréhension de ces algèbres de von Neumann. Le cours commencera par l'étude de divers exemples de systèmes dynamiques classiques sans mesure invariante, issus de la géométrie ou de la théorie des représentations. Comme fil conducteur, nous mettrons l'accent sur un objet fondamental, le fibré modulaire, qui nous permettra d'introduire de façon naturelle la théorie modulaire de Tomita-Takesaki. Enfin, nous finirons le cours sur une conjecture encore ouverte : le problème du bicentralisateur de Connes.Amine MarrakchiChargé de recherche CNRS, UMPA, ENS LyonAmine Marrakchi est lauréat du Prix Claude-Antoine Peccot pour l'année 2021-2022.
11/24/2022 • 2 hours, 1 minute, 15 seconds
Conférencier invité - Amine Marrakchi : Algèbres de von Neumann de type III - 02
Conférencier invité - Amine Marrakchi : Algèbres de von Neumann de type III - 02Une algèbre de von Neumann de type III est l'analogue quantique d'un système dynamique sans mesure invariante. Le but de ce cours est de présenter quelques progrès récents dans la compréhension de ces algèbres de von Neumann. Le cours commencera par l'étude de divers exemples de systèmes dynamiques classiques sans mesure invariante, issus de la géométrie ou de la théorie des représentations. Comme fil conducteur, nous mettrons l'accent sur un objet fondamental, le fibré modulaire, qui nous permettra d'introduire de façon naturelle la théorie modulaire de Tomita-Takesaki. Enfin, nous finirons le cours sur une conjecture encore ouverte : le problème du bicentralisateur de Connes.Amine MarrakchiChargé de recherche CNRS, UMPA, ENS LyonAmine Marrakchi est lauréat du Prix Claude-Antoine Peccot pour l'année 2021-2022.
11/17/2022 • 1 hour, 59 minutes, 48 seconds
Leçon inaugurale - Nalini Anantharaman : Histoires de spectres
Nalini AnantharamanGéométrie spectraleCollège de FranceAnnée 2022-2023Leçon inaugurale - Nalini Anantharaman : Histoires de spectresDans les années 1920, une théorie mathématique (la diagonalisation des matrices) et une question physique (la détermination du spectre des atomes), nées indépendamment, se sont rejointes pour donner donner naissance à la mécanique quantique, et à la branche des mathématiques appelée « théorie spectrale ».La théorie spectrale intervient à chaque fois que l'on doit étudier une équation d'évolution linéaire : elle permet de décomposer les solutions de l'équation comme superposition de solutions stationnaires, appelées « modes propres », vibrant à certaines fréquences dites « fréquences propres ». Les fréquences propres constituent le « spectre ». C'est ainsi qu'un son se décompose en superposition d'harmoniques, ou que la lumière est une superposition de couleurs.Une question toujours au coeur de la théorie spectrale est de savoir distinguer le spectre discret du spectre continu, et de déterminer où les mode propres sont localisés. La théorie spectrale est un domaine de l'analyse mathématique où l'on doit en permanence travailler dans des espaces de dimension infinie, ce qui rend les calculs très abstraits. Cependant, pour les besoins de la physique, ou simplement parce que l'on a besoin de garder une intuition géométrique des phénomènes, on cherche à comprendre le lien entre la géométrie initiale du problème (la forme d'un instrument de musique, la description planétaire de l'atome,…) et le spectre de l'objet. C'est la raison d'être de la géométrie spectrale.La leçon expliquera l'histoire du domaine, quelques grands thèmes de recherche passés et actuels, ainsi que mes contributions.
11/10/2022 • 1 hour, 1 minute, 36 seconds
Conférencier invité - Amine Marrakchi : Algèbres de von Neumann de type III - 01
Conférencier invité - Amine Marrakchi : Algèbres de von Neumann de type III - 01Une algèbre de von Neumann de type III est l'analogue quantique d'un système dynamique sans mesure invariante. Le but de ce cours est de présenter quelques progrès récents dans la compréhension de ces algèbres de von Neumann. Le cours commencera par l'étude de divers exemples de systèmes dynamiques classiques sans mesure invariante, issus de la géométrie ou de la théorie des représentations. Comme fil conducteur, nous mettrons l'accent sur un objet fondamental, le fibré modulaire, qui nous permettra d'introduire de façon naturelle la théorie modulaire de Tomita-Takesaki. Enfin, nous finirons le cours sur une conjecture encore ouverte : le problème du bicentralisateur de Connes.Amine MarrakchiChargé de recherche CNRS, UMPA, ENS LyonAmine Marrakchi est lauréat du Prix Claude-Antoine Peccot pour l'année 2021-2022.
11/8/2022 • 1 hour, 57 minutes, 11 seconds
Leçon inaugurale - Benoît Peeters : Un art neuf
Benoît PeetersCréation artistique (chaire annuelle 2022-2023)Collège de FranceAnnée 2022-2023Leàon inaugurale : Un Art Neuf« La bande dessinée en l'an 2000 ? Je pense, j'espère, qu'elle aura (enfin !) acquis droit de cité […] qu'elle sera devenue un moyen d'expression à part entière, comme la littérature ou le cinéma. Peut-être – sans doute – aura-t-elle trouvé son Balzac. Un créateur qui, doué à la fois sur le plan graphique et sur le plan littéraire, aura composé une véritable œuvre », déclarait Hergé le 20 janvier 1969. Cet espoir a fait plus que se réaliser.Pendant des décennies, la bande dessinée n'a pourtant même pas eu de nom, ce qui ne veut pas dire qu'elle était sans existence. On parlait d'histoires en images ou d'illustrés. Elle n'avait pas non plus d'Histoire. Associée à l'enfance et au divertissement, elle était publiée dans des supports éphémères. Rares étaient les auteurs à connaître les honneurs du livre.La reconnaissance de la bande dessinée a d'abord été le fait de collectionneurs, désireux de retrouver les séries de leur enfance et entretenant le mythe d'un âge d'or : chaque génération voulait célébrer les œuvres avec lesquelles elle avait grandi. Pour faire oublier sa mauvaise réputation, on cherchait à lui trouver de glorieux ancêtres, des grottes de Lascaux à la tapisserie de Bayeux.Les choses ont changé au cours des dernières décennies avec le développement du roman graphique, la féminisation d'un monde trop longtemps masculin, l'intérêt porté aux planches originales, l'ouverture à la non-fiction… Mais la reconnaissance contemporaine de la bande dessinée comme neuvième art n'est pas dénuée d'ambiguïtés.
10/27/2022 • 1 hour, 1 minute, 19 seconds
Leçon inaugurale - Mieke Bal : Un rêve culturel : l'Europe au pluriel
Mieke BalL'invention de l'Europe par les langues et les cultures (chaire annuelle 2022-2023)Collège de France2022-2023)Leçon inaugurale : Un rêve culturel : l'Europe au plurielPartager, échanger, interagir : ce que nous partageons n'est pas ce qui nous distingue.La variété de langues et de cultures européennes requiert le respect pour la diversité sans transformer les différences en frontières. Ambivalente, comme à la fois ligne et espace de négociation, la frontière unifie tout en séparant. Au contraire des frontières, ce sont des traits engageants qui rendent l'interaction et le dialogue captivants. C'est l'intégration plutôt que la comparaison qui compte, sans effacer les différences, qu'on ferait mieux d'apprécier comme base du rêve culturel. Langues, littératures, cultures intégrées : comment le faire ? J'aborderai cette question à travers des concepts d'analyse, avec l'aide des œuvres littéraires, visuelles, et cinématographiques, dans lesquelles je mettrai en relief ce qui démontre que les œuvres se répondent, et répondent aux différences.Je propose un cours sur les enjeux qui à la fois distinguent les pays européens les uns des autres et, pour cette raison même, encouragent le débat et l'amalgame qui s'ensuivent, ce qui est en réalité ce qui définit, ce qui fait l'Europe. C'est grâce au fond commun de la « sémiosphère » européenne que les discussions autour de ces enjeux sont possibles, quelle que soit la langue qu'on parle et la frontière qui relie et sépare dans un seul acte performatif. Dans la leçon inaugurale, je présenterai ces enjeux comme un terrain vague intellectuel où toute balade peut mener à l'égarement, mais aussi à cette « union européenne » dont la pluralité définit et facilite l'identification plutôt que l'identité. La dernière n'est pas un trait inné qu'on porte partout où on va, mais le résultat d'une identification dans le présent, orienté vers l'avenir. Le défi ultime pour l'Europe, alors, est de choisir avec quels projets et idées chacun, chaque pays, s'identifie. L'identité n'est pas quelque chose que nous avons, mais ce que nous devons réaliser.
10/18/2022 • 1 hour, 3 minutes, 11 seconds
Leçon inaugurale - Jean-François Champollion : Discours d'ouverture du cours d'archéologie
Jean-François ChampollionCollège de FranceChaire d'archéologieAnnée 1830-1831Leçon inugurale - Jean-François Champollion : Discours d'ouverture du cours d'archéologieÀ l'occasion d'une soirée exceptionnelle dans l'amphithéâtre Marguerite de Navarre du Collège de France, le comédien Nicolas Bouchaud lit en public la leçon inaugurale de Jean-François Champollion, dans le cadre de l'exposition « Champollion 1822. Et l'Égypte ancienne retrouva la parole ».Prononcée le 10 mai 1831 sous l'intitulé « Discours d'ouverture du cours d'archéologie », elle inaugure la série de huit leçons que Jean-François Champollion prononce au Collège de France, avant de décéder prématurément le 4 mars 1832.
9/22/2022 • 1 hour, 21 minutes, 47 seconds
Leçon inaugurale - Rémy Slama : Causes et conditions extérieures des maladies et de la santé - VIDEO
Rémy SlamaCollège de FranceSanté publique (chaire annuelle 2021-2022)Leçon inaugurale : Causes et conditions extérieures des maladies et de la santéLa leçon inaugurale brossera un tableau chronologique des risques ayant pesé ou pesant encore sur la santé humaine, de la trilogie épidémies-guerres-famines, qui s'est progressivement et partiellement estompée pour faire place aux facteurs dits de style de vie (tabac, alcool, déséquilibres alimentaires, sédentarité) et aux agents physico-chimiques. Notre mouvement, centrifuge par rapport au patient et au déclenchement de la maladie, consistera à passer de l'énumération des causes de décès à l'identification des causes des causes. Les pathologies infectieuses, dont le développement a pu être favorisé entre autres par l'invention de l'agriculture, qui a rapproché humains et animaux domestiques, favorisant les zoonoses, ont été jusqu'au début du XXe siècle la cause majeure de mortalité en Europe. Avec leur contrôle progressif dans les pays du nord a eu lieu une transition épidémiologique, consistant en une diminution de la mortalité, qui a permis un allongement spectaculaire de l'espérance de vie, multipliée par trois en trois siècles (d'environ 25 ans avant la Révolution à 82 ans aujourd'hui en France), expliquée par la diminution de la mortalité par maladies infectieuses, survenant souvent tôt, progressivement remplacée par les maladies chroniques, survenant généralement à un âge plus avancé. Nous rappellerons la contribution des polymorphismes génétiques, des facteurs de style de vie à la survenue des maladies chroniques. Puis nous évoquerons les modifications de notre environnement au cours de l'Anthropocène, les éléments généraux en faveur d'un effet de l'environnement physico-chimique sur la survenue de ces maladies chroniques, et les arguments plus spécifiques allant dans le même sens, s'appuyant sur les développements méthodologiques récents, à la fois dans le champ de la toxicologie et, chez l'humain, des biomarqueurs d'exposition et de l'inférence causale (Judea Pearl), qui fournit un cadre rigoureux pour l'identification des causes des maladies dans une approche non expérimentale.
3/31/2022 • 1 hour, 4 minutes, 55 seconds
Leçon inaugurale : Causes et conditions extérieures des maladies et de la santé
Rémy SlamaCollège de FranceSanté publique (chaire annuelle 2021-2022)Leçon inaugurale : Causes et conditions extérieures des maladies et de la santéLa leçon inaugurale brossera un tableau chronologique des risques ayant pesé ou pesant encore sur la santé humaine, de la trilogie épidémies-guerres-famines, qui s'est progressivement et partiellement estompée pour faire place aux facteurs dits de style de vie (tabac, alcool, déséquilibres alimentaires, sédentarité) et aux agents physico-chimiques. Notre mouvement, centrifuge par rapport au patient et au déclenchement de la maladie, consistera à passer de l'énumération des causes de décès à l'identification des causes des causes. Les pathologies infectieuses, dont le développement a pu être favorisé entre autres par l'invention de l'agriculture, qui a rapproché humains et animaux domestiques, favorisant les zoonoses, ont été jusqu'au début du XXe siècle la cause majeure de mortalité en Europe. Avec leur contrôle progressif dans les pays du nord a eu lieu une transition épidémiologique, consistant en une diminution de la mortalité, qui a permis un allongement spectaculaire de l'espérance de vie, multipliée par trois en trois siècles (d'environ 25 ans avant la Révolution à 82 ans aujourd'hui en France), expliquée par la diminution de la mortalité par maladies infectieuses, survenant souvent tôt, progressivement remplacée par les maladies chroniques, survenant généralement à un âge plus avancé. Nous rappellerons la contribution des polymorphismes génétiques, des facteurs de style de vie à la survenue des maladies chroniques. Puis nous évoquerons les modifications de notre environnement au cours de l'Anthropocène, les éléments généraux en faveur d'un effet de l'environnement physico-chimique sur la survenue de ces maladies chroniques, et les arguments plus spécifiques allant dans le même sens, s'appuyant sur les développements méthodologiques récents, à la fois dans le champ de la toxicologie et, chez l'humain, des biomarqueurs d'exposition et de l'inférence causale (Judea Pearl), qui fournit un cadre rigoureux pour l'identification des causes des maladies dans une approche non expérimentale.
3/31/2022 • 1 hour, 4 minutes, 55 seconds
Comment s'arrêtent les pandémies
Collège de FranceAnnée 2021-2022Philippe SansonettiComment s'arrêtent les pandémiesAprès deux ans d'évolution, la pandémie de Covid-19 poursuit sa progression planétaire. Des vagues, maintenant soutenues par l'apparition de variants génotypiques de SARS-CoV-2, se succèdent. L'accroissement de la transmissibilité du virus, sans exacerbation de sa virulence, semble marquer le profil de co-évolution homme-virus et tracer la « feuille de route » à venir de la pandémie… Cette adaptation conditionnera l'éventuelle « sortie » de la pandémie.« Sortie » est un euphémisme cachant mal notre ignorance de ce que pourrait être un « arrêt » de la pandémie de Covid-19. S'arrêtera-t-elle d'ailleurs ?Quel aura été le rôle de l'intervention humaine dans son évolution, particulièrement de la vaccination ? Quelle part d'inconnu laisse l'extraordinaire progrès scientifique dans ce domaine que Charles Nicolle appelait le « génie » des maladies infectieuses ? Faudra-t-il « apprendre à vivre » avec SARS-CoV-2 ?Sur toutes ces questions lourdes de conséquences sanitaires, économiques, sociales, psychologiques, voire géostratégiques, que nous apprend l'histoire des grandes pandémies ?Nous permet-elle de définir un cadre rationnel, une épistémologie de la finitude pandémique ?
3/1/2022 • 1 hour, 19 minutes, 37 seconds
Leçon inaugurale - Wendy Mackay : Réimaginer nos interactions avec le monde numérique - VIDEO
Collège de FranceInformatique et sciences numériques (chaire annuelle 2021-2022)Wendy MackayAnnée 2021-2022Réimaginer nos interactions avec le monde numériqueComment réimaginer le monde numérique ? Se focaliser seulement sur la technologie, c'est manquer l'essentiel : nos interactions avec cette technologie. Mon domaine, l'interaction humain-machine, pose une question fondamentale : comment garantir que les ordinateurs répondent aux besoins des personnes qui les utilisent ? Non pas en général, mais à chaque instant et pour chacun.Cette leçon offre un aperçu de ce domaine, y compris son rôle dans la révolution informatique, et des exemples historiques qui restent visionnaires aujourd'hui encore. J'explique les fondements théoriques de ce domaine multidisciplinaire qui puise dans les sciences naturelles et sociales ainsi que dans l'informatique, l'ingénierie et la conception, et les défis qui se posent lorsque nous étudions des phénomènes que, par ailleurs, nous créons.J'analyse les problèmes que peuvent causer les systèmes interactifs, avec des exemples de systèmes critiques où des défauts mineurs d'interface utilisateur ont conduit à des catastrophes. Je décris également les différentes relations que nous entretenons avec les systèmes informatiques, qu'il s'agisse d'un outil que nous apprenons à utiliser, d'un assistant intelligent qui accomplit nos tâches ou d'un support riche pour communiquer avec les autres.Je trace enfin une perspective vers de véritables partenariats entre les humains et leurs instruments numériques.
2/24/2022 • 58 minutes, 49 seconds
Leçon inaugurale - Wendy Mackay : Réimaginer nos interactions avec le monde numérique
Collège de FranceInformatique et sciences numériques (chaire annuelle 2021-2022)Wendy MackayAnnée 2021-2022Réimaginer nos interactions avec le monde numériqueComment réimaginer le monde numérique ? Se focaliser seulement sur la technologie, c'est manquer l'essentiel : nos interactions avec cette technologie. Mon domaine, l'interaction humain-machine, pose une question fondamentale : comment garantir que les ordinateurs répondent aux besoins des personnes qui les utilisent ? Non pas en général, mais à chaque instant et pour chacun.Cette leçon offre un aperçu de ce domaine, y compris son rôle dans la révolution informatique, et des exemples historiques qui restent visionnaires aujourd'hui encore. J'explique les fondements théoriques de ce domaine multidisciplinaire qui puise dans les sciences naturelles et sociales ainsi que dans l'informatique, l'ingénierie et la conception, et les défis qui se posent lorsque nous étudions des phénomènes que, par ailleurs, nous créons.J'analyse les problèmes que peuvent causer les systèmes interactifs, avec des exemples de systèmes critiques où des défauts mineurs d'interface utilisateur ont conduit à des catastrophes. Je décris également les différentes relations que nous entretenons avec les systèmes informatiques, qu'il s'agisse d'un outil que nous apprenons à utiliser, d'un assistant intelligent qui accomplit nos tâches ou d'un support riche pour communiquer avec les autres.Je trace enfin une perspective vers de véritables partenariats entre les humains et leurs instruments numériques.
2/24/2022 • 58 minutes, 49 seconds
Leçon inaugurale : Biodiversité et écosystèmes (chaire annuelle 2021-2022) - VIDEO
Tatiana GiraudBiodiversité et écosystèmes (chaire annuelle 2021-2022)Collège de FranceAnnée 2021-2022Leçon inaugurale : Dynamique de la biodiversité et évolution : formation des espèces, domestication et adaptation
2/17/2022 • 1 hour, 2 minutes, 53 seconds
Leçon inaugurale : Biodiversité et écosystèmes (chaire annuelle 2021-2022)
Tatiana GiraudBiodiversité et écosystèmes (chaire annuelle 2021-2022)Collège de FranceAnnée 2021-2022Leçon inaugurale : Dynamique de la biodiversité et évolution : formation des espèces, domestication et adaptation
2/17/2022 • 1 hour, 2 minutes, 53 seconds
Les deux Europes : cohésion fragile, fragmentaire ou fausse ? - Angelika Nussberger - VIDEO
Samantha BessonDroit international des institutionsCollège de FranceAnnée 2021-2022Les divergences et controverses concernant le rôle d'un État européen au XXIᵉ siècleAngelika Nussberger - Conférencier invité - Cycle europe du Collège de France : Dialogue inachevé entre les idées constitutionnelles en Europe de l'Est et en Europe de l'OuestJuriste, professeure à l'université de Cologne (Allemagne), juge internationale auprès de la Cour constitutionnelle de Bosnie-Herzégovine, ancienne juge auprès de la Cour européenne des droits de l'homme.L'étude du « patrimoine » de l'Europe doit enfin conduire à se tourner vers l'avenir, tout en réfléchissant aux convergences et à ce qui peut devenir commun, et à leur mise en place. C'est principalement l'apport de l'héritage constitutionnel de l'Europe qui est en jeu. Il est censé fournir des critères évidents pour distinguer ce qui est constitutif d'un « État de droit » ou d'une « démocratie », d'une part, et des systèmes où ces valeurs ont perdu leur sens, d'autre part. Ces idées européennes peuvent être envisagées comme un patrimoine fragile, mais clairement comme un patrimoine commun. Il est également possible de discerner une certaine fragmentation qui, bien qu'elle puisse être partiellement surmontée, doit être acceptée comme telle. Enfin, l'idée d'une conception commune de l'État et de la société en Europe peut être jugée comme fausse. Au terme de ces quatre conférences, il conviendra de tirer des conclusions de l'analyse développée, et d'articuler quelques propositions et orientations à l'intention des décideurs politiques de l'Union européenne et du Conseil de l'Europe.
2/11/2022 • 56 minutes, 20 seconds
Les deux Europes : cohésion fragile, fragmentaire ou fausse ? - Angelika Nussberger
Samantha BessonDroit international des institutionsCollège de FranceAnnée 2021-2022Les divergences et controverses concernant le rôle d'un État européen au XXIᵉ siècleAngelika Nussberger - Conférencier invité - Cycle europe du Collège de France : Dialogue inachevé entre les idées constitutionnelles en Europe de l'Est et en Europe de l'OuestJuriste, professeure à l'université de Cologne (Allemagne), juge internationale auprès de la Cour constitutionnelle de Bosnie-Herzégovine, ancienne juge auprès de la Cour européenne des droits de l'homme.L'étude du « patrimoine » de l'Europe doit enfin conduire à se tourner vers l'avenir, tout en réfléchissant aux convergences et à ce qui peut devenir commun, et à leur mise en place. C'est principalement l'apport de l'héritage constitutionnel de l'Europe qui est en jeu. Il est censé fournir des critères évidents pour distinguer ce qui est constitutif d'un « État de droit » ou d'une « démocratie », d'une part, et des systèmes où ces valeurs ont perdu leur sens, d'autre part. Ces idées européennes peuvent être envisagées comme un patrimoine fragile, mais clairement comme un patrimoine commun. Il est également possible de discerner une certaine fragmentation qui, bien qu'elle puisse être partiellement surmontée, doit être acceptée comme telle. Enfin, l'idée d'une conception commune de l'État et de la société en Europe peut être jugée comme fausse. Au terme de ces quatre conférences, il conviendra de tirer des conclusions de l'analyse développée, et d'articuler quelques propositions et orientations à l'intention des décideurs politiques de l'Union européenne et du Conseil de l'Europe.
2/11/2022 • 56 minutes, 20 seconds
Les divergences et controverses concernant le rôle d'un État européen au XXIᵉ siècle - Angelika Nussberger - VIDEO
Samantha BessonDroit international des institutionsCollège de FranceAnnée 2021-2022Les divergences et controverses concernant le rôle d'un État européen au XXIᵉ siècleAngelika Nussberger - Conférencier invité - Cycle europe du Collège de France : Dialogue inachevé entre les idées constitutionnelles en Europe de l'Est et en Europe de l'OuestJuriste, professeure à l'université de Cologne (Allemagne), juge internationale auprès de la Cour constitutionnelle de Bosnie-Herzégovine, ancienne juge auprès de la Cour européenne des droits de l'homme.Il n'y a pas une, mais deux histoires à raconter sur le développement des idées constitutionnelles en Europe : une pour l'Europe de l'Est et une pour l'Europe de l'Ouest. Dès le siècle des Lumières, l'Ouest du continent, en particulier la France, se considéra comme moteur des idées progressistes sur l'État et le droit, tandis que l'Est semblait davantage en retrait. Bien que la Constitution polonaise ait été rédigée quelques mois avant la Constitution française de 1791, elle était perçue comme désuète, alors que la seconde a été reçue comme un modèle de réussite. L'État à laquelle elle donnait un cadre était de plus confronté à la politique expansionniste de ses voisins. Certains États à l'Est, comme l'Empire russe, n'étaient aucunement prêts à laisser prospérer les idées des droits de l'Homme et du constitutionnalisme, et avaient même tendance à les transformer immédiatement en leurs contraires. Ces faits historiques peuvent être interprétés de diverses manières : soit comme l'illustration d'une Europe à deux vitesses, soit, à la suite de Samuel Huntington ou Jenö Szücz, comme l'expression d'héritages juridiques différents qui ne peuvent être réunis en un patrimoine commun.
2/10/2022 • 56 minutes, 49 seconds
Les divergences et controverses concernant le rôle d'un État européen au XXIᵉ siècle - Angelika Nussberger
Samantha BessonDroit international des institutionsCollège de FranceAnnée 2021-2022Les divergences et controverses concernant le rôle d'un État européen au XXIᵉ siècleAngelika Nussberger - Conférencier invité - Cycle europe du Collège de France : Dialogue inachevé entre les idées constitutionnelles en Europe de l'Est et en Europe de l'OuestJuriste, professeure à l'université de Cologne (Allemagne), juge internationale auprès de la Cour constitutionnelle de Bosnie-Herzégovine, ancienne juge auprès de la Cour européenne des droits de l'homme.Il n'y a pas une, mais deux histoires à raconter sur le développement des idées constitutionnelles en Europe : une pour l'Europe de l'Est et une pour l'Europe de l'Ouest. Dès le siècle des Lumières, l'Ouest du continent, en particulier la France, se considéra comme moteur des idées progressistes sur l'État et le droit, tandis que l'Est semblait davantage en retrait. Bien que la Constitution polonaise ait été rédigée quelques mois avant la Constitution française de 1791, elle était perçue comme désuète, alors que la seconde a été reçue comme un modèle de réussite. L'État à laquelle elle donnait un cadre était de plus confronté à la politique expansionniste de ses voisins. Certains États à l'Est, comme l'Empire russe, n'étaient aucunement prêts à laisser prospérer les idées des droits de l'Homme et du constitutionnalisme, et avaient même tendance à les transformer immédiatement en leurs contraires. Ces faits historiques peuvent être interprétés de diverses manières : soit comme l'illustration d'une Europe à deux vitesses, soit, à la suite de Samuel Huntington ou Jenö Szücz, comme l'expression d'héritages juridiques différents qui ne peuvent être réunis en un patrimoine commun.
2/10/2022 • 56 minutes, 49 seconds
La fausse promesse : les années 1990 et l'illusion d'un héritage constitutionnel commun - Angelika Nussberger - VIDEO
Samantha BessonDroit international des institutionsCollège de FranceAnnée 2021-2022La fausse promesse : les années 1990 et l'illusion d'un héritage constitutionnel communAngelika Nussberger - Conférencier invité - Cycle europe du Collège de France : Dialogue inachevé entre les idées constitutionnelles en Europe de l'Est et en Europe de l'OuestJuriste, professeure à l'université de Cologne (Allemagne), juge internationale auprès de la Cour constitutionnelle de Bosnie-Herzégovine, ancienne juge auprès de la Cour européenne des droits de l'homme.Il n'y a pas une, mais deux histoires à raconter sur le développement des idées constitutionnelles en Europe : une pour l'Europe de l'Est et une pour l'Europe de l'Ouest. Dès le siècle des Lumières, l'Ouest du continent, en particulier la France, se considéra comme moteur des idées progressistes sur l'État et le droit, tandis que l'Est semblait davantage en retrait. Bien que la Constitution polonaise ait été rédigée quelques mois avant la Constitution française de 1791, elle était perçue comme désuète, alors que la seconde a été reçue comme un modèle de réussite. L'État à laquelle elle donnait un cadre était de plus confronté à la politique expansionniste de ses voisins. Certains États à l'Est, comme l'Empire russe, n'étaient aucunement prêts à laisser prospérer les idées des droits de l'Homme et du constitutionnalisme, et avaient même tendance à les transformer immédiatement en leurs contraires. Ces faits historiques peuvent être interprétés de diverses manières : soit comme l'illustration d'une Europe à deux vitesses, soit, à la suite de Samuel Huntington ou Jenö Szücz, comme l'expression d'héritages juridiques différents qui ne peuvent être réunis en un patrimoine commun.
2/4/2022 • 58 minutes, 42 seconds
La fausse promesse : les années 1990 et l'illusion d'un héritage constitutionnel commun - Angelika Nussberger
Samantha BessonDroit international des institutionsCollège de FranceAnnée 2021-2022La fausse promesse : les années 1990 et l'illusion d'un héritage constitutionnel communAngelika Nussberger - Conférencier invité - Cycle europe du Collège de France : Dialogue inachevé entre les idées constitutionnelles en Europe de l'Est et en Europe de l'OuestJuriste, professeure à l'université de Cologne (Allemagne), juge internationale auprès de la Cour constitutionnelle de Bosnie-Herzégovine, ancienne juge auprès de la Cour européenne des droits de l'homme.Il n'y a pas une, mais deux histoires à raconter sur le développement des idées constitutionnelles en Europe : une pour l'Europe de l'Est et une pour l'Europe de l'Ouest. Dès le siècle des Lumières, l'Ouest du continent, en particulier la France, se considéra comme moteur des idées progressistes sur l'État et le droit, tandis que l'Est semblait davantage en retrait. Bien que la Constitution polonaise ait été rédigée quelques mois avant la Constitution française de 1791, elle était perçue comme désuète, alors que la seconde a été reçue comme un modèle de réussite. L'État à laquelle elle donnait un cadre était de plus confronté à la politique expansionniste de ses voisins. Certains États à l'Est, comme l'Empire russe, n'étaient aucunement prêts à laisser prospérer les idées des droits de l'Homme et du constitutionnalisme, et avaient même tendance à les transformer immédiatement en leurs contraires. Ces faits historiques peuvent être interprétés de diverses manières : soit comme l'illustration d'une Europe à deux vitesses, soit, à la suite de Samuel Huntington ou Jenö Szücz, comme l'expression d'héritages juridiques différents qui ne peuvent être réunis en un patrimoine commun.
2/4/2022 • 58 minutes, 42 seconds
Dialogue inachevé entre les idées constitutionnelles en Europe de l'Est et en Europe de l'Ouest - Angelika Nussberger - Vidéo
Samantha BessonDroit international des institutionsCollège de FranceAnnée 2021-2022Dialogue inachevé entre les idées constitutionnelles en Europe de l'Est et en Europe de l'OuestAngelika Nussberger - Conférencier invité - Cycle europe du Collège de France : Dialogue inachevé entre les idées constitutionnelles en Europe de l'Est et en Europe de l'OuestJuriste, professeure à l'université de Cologne (Allemagne), juge internationale auprès de la Cour constitutionnelle de Bosnie-Herzégovine, ancienne juge auprès de la Cour européenne des droits de l'homme.Il n'y a pas une, mais deux histoires à raconter sur le développement des idées constitutionnelles en Europe : une pour l'Europe de l'Est et une pour l'Europe de l'Ouest. Dès le siècle des Lumières, l'Ouest du continent, en particulier la France, se considéra comme moteur des idées progressistes sur l'État et le droit, tandis que l'Est semblait davantage en retrait. Bien que la Constitution polonaise ait été rédigée quelques mois avant la Constitution française de 1791, elle était perçue comme désuète, alors que la seconde a été reçue comme un modèle de réussite. L'État à laquelle elle donnait un cadre était de plus confronté à la politique expansionniste de ses voisins. Certains États à l'Est, comme l'Empire russe, n'étaient aucunement prêts à laisser prospérer les idées des droits de l'Homme et du constitutionnalisme, et avaient même tendance à les transformer immédiatement en leurs contraires. Ces faits historiques peuvent être interprétés de diverses manières : soit comme l'illustration d'une Europe à deux vitesses, soit, à la suite de Samuel Huntington ou Jenö Szücz, comme l'expression d'héritages juridiques différents qui ne peuvent être réunis en un patrimoine commun.
2/3/2022 • 1 hour, 33 seconds
Dialogue inachevé entre les idées constitutionnelles en Europe de l'Est et en Europe de l'Ouest - Angelika Nussberger
Samantha BessonDroit international des institutionsCollège de FranceAnnée 2021-2022Dialogue inachevé entre les idées constitutionnelles en Europe de l'Est et en Europe de l'OuestAngelika Nussberger - Conférencier invité - Cycle europe du Collège de France : Dialogue inachevé entre les idées constitutionnelles en Europe de l'Est et en Europe de l'OuestJuriste, professeure à l'université de Cologne (Allemagne), juge internationale auprès de la Cour constitutionnelle de Bosnie-Herzégovine, ancienne juge auprès de la Cour européenne des droits de l'homme.Il n'y a pas une, mais deux histoires à raconter sur le développement des idées constitutionnelles en Europe : une pour l'Europe de l'Est et une pour l'Europe de l'Ouest. Dès le siècle des Lumières, l'Ouest du continent, en particulier la France, se considéra comme moteur des idées progressistes sur l'État et le droit, tandis que l'Est semblait davantage en retrait. Bien que la Constitution polonaise ait été rédigée quelques mois avant la Constitution française de 1791, elle était perçue comme désuète, alors que la seconde a été reçue comme un modèle de réussite. L'État à laquelle elle donnait un cadre était de plus confronté à la politique expansionniste de ses voisins. Certains États à l'Est, comme l'Empire russe, n'étaient aucunement prêts à laisser prospérer les idées des droits de l'Homme et du constitutionnalisme, et avaient même tendance à les transformer immédiatement en leurs contraires. Ces faits historiques peuvent être interprétés de diverses manières : soit comme l'illustration d'une Europe à deux vitesses, soit, à la suite de Samuel Huntington ou Jenö Szücz, comme l'expression d'héritages juridiques différents qui ne peuvent être réunis en un patrimoine commun.
2/3/2022 • 1 hour, 33 seconds
Leçon inaugurale : Énergie solaire photovoltaïque et transition énergétique - VIDEO
Daniel LincotInnovation technologique Liliane Bettencourt (chaire annuelle 2021-2022)Collège de FranceAnnée 2021-2022Énergie solaire photovoltaïque et transition énergétiqueLeçon inaugurale : Énergie solaire photovoltaïque et transition énergétiqueC'est l'énergie que l'on n'attendait pas, celle qui ne pesait pratiquement rien il y a encore une dizaine d'années et que le début du XXIe siècle a vu éclore et se développer de façon exponentielle. Il s'agit de l'énergie solaire photovoltaïque issue de la transformation de la lumière du soleil, portée par les photons, en énergie électrique. Tout cela directement, sans bruit, sans pièces tournantes, sans vapeur, sans consommation de carburant ou de matériaux, ni usure, lui donnant un caractère unique, voire magique aux yeux de ses premiers témoins, dans l'éventail des moyens classiques de production d'électricité.Sa découverte remonte à près de deux siècles, en 1839 précisément, lorsque Edmond Becquerel, au Museum national d'histoire naturelle, baigné dans le bouillonnement créatif et d'innovations suivant la découverte de l'électricité et de la photographie, chercha à mesurer l'intensité de la lumière par un signal électrique via un montage de Volta adapté sous éclairement. Il avait 19 ans.Il fallut attendre le tournant du siècle pour que de premières cellules solaires voient le jour, que l'effet photoélectrique soit expliqué par A. Einstein en 1905 et attendre encore cinquante ans pour que naissent la technologie moderne des cellules au silicium. Avec les développements associés à la conquête spatiale, le photovoltaïque moderne était né. La théorie, issue de physique quantique, était posée, de nouveaux procédés, de nouveaux matériaux en couches minces émergeaient (GaAs,CdTe, silicium amorphe, Cu(In,Ga)Se2) tandis que les rendements augmentaient sans cesse, avec un bouillonnement créatif et innovant s'amplifiant encore aujourd'hui, avec la découverte de nouvelles filières issues de la chimie comme le photovoltaïque organique ou le pérovskite. Il a cependant fallu attendre le début de ce siècle pour, qu'enfin, le rêve, porté par des générations de scientifiques et d'utopistes de voir le photovoltaïque prendre racine sur terre, se réalise. Grâce à l'impact de politiques publiques de soutien volontaristes, en Allemagne et au Japon en particulier, et aux progrès technologiques, le secteur industriel a pu se mettre en place, d'abord en Europe et ensuite en Chine, consolidant la chaîne de valeur du photovoltaïque et amorçant la réduction des coûts liée au changement d'échelle. Les coûts élevés, barrière infranchissable, étaient enfin battus en brèche, au point que ceux-ci ont baissé d'un facteur 10 en dix ans, et permettent de générer aujourd'hui une électricité compétitive au niveau économique. La progression est telle que l'Agence internationale de l'Énergie parle du « Roi Soleil » pour la qualifier. Le photovoltaïque est de fait devenu la source d'électricité la moins chère au monde.En parallèle, les capacités de production photovoltaïque explosent au niveau mondial avec des installations annuelles passant de 300 MW en 2000 à 143 GW en 2020 pour une capacité totale s'approchant du seuil symbolique du Térawatt. Dans certains pays, dont l'Allemagne, près de 10 % de l'électricité consommée est d'origine photovoltaïque, pour 2,5 % en France.L'énergie solaire photovoltaïque est ainsi entrée dans la cour des grands pour contribuer à la transition énergétique. L'abondance de la ressource solaire et sa distribution au niveau mondial font que le potentiel de développement et d'accélération est considérable, allant du local avec les toits des maisons aux grandes installations terrestres ou maritimes. De nombreuses études prospectives prédisent une contribution très élevée dans le mix énergétique à venir en substitution des énergies fossiles.Ce développement à grande échelle s'accompagne aussi de questions fondamentales concernant la soutenabilité de cette progression au niveau économique et ses impacts environnementaux et sociaux. Il ne pourra se faire que si la technologie photovoltaïque répond à ces critères et s'accompagne d'une acceptabilité sociale portée par l'adhésion des citoyens, le soutien des pouvoirs publics en matière de développement industriel, et d'une éthique tournée vers l'engagement dans la lutte contre le changement climatique.Au-delà des aspects technologiques, scientifiques, l'analyse approfondie des cycles de vie (ressources, bilan carbone, recyclage…), ce sont donc aussi des éléments culturels, liés à la perception même de la relation de l'humanité avec l'énergie solaire et à la confiance nécessaire, qui détermineront le succès ou non du recours à l'énergie photovoltaïque. Ils stimuleront d'autant plus les efforts de recherche en cours dans les laboratoires du monde entier en lien aussi avec les problématiques complémentaires de stockage, de production d'hydrogène ou autres « carburants solaires », aptes à pallier l'intermittence – heureuse – inhérente à la lumière de notre étoile.
1/20/2022 • 1 hour, 7 minutes, 16 seconds
Leçon inaugurale : Énergie solaire photovoltaïque et transition énergétique
Daniel LincotInnovation technologique Liliane Bettencourt (chaire annuelle 2021-2022)Collège de FranceAnnée 2021-2022Énergie solaire photovoltaïque et transition énergétiqueLeçon inaugurale : Énergie solaire photovoltaïque et transition énergétiqueC'est l'énergie que l'on n'attendait pas, celle qui ne pesait pratiquement rien il y a encore une dizaine d'années et que le début du XXIe siècle a vu éclore et se développer de façon exponentielle. Il s'agit de l'énergie solaire photovoltaïque issue de la transformation de la lumière du soleil, portée par les photons, en énergie électrique. Tout cela directement, sans bruit, sans pièces tournantes, sans vapeur, sans consommation de carburant ou de matériaux, ni usure, lui donnant un caractère unique, voire magique aux yeux de ses premiers témoins, dans l'éventail des moyens classiques de production d'électricité.Sa découverte remonte à près de deux siècles, en 1839 précisément, lorsque Edmond Becquerel, au Museum national d'histoire naturelle, baigné dans le bouillonnement créatif et d'innovations suivant la découverte de l'électricité et de la photographie, chercha à mesurer l'intensité de la lumière par un signal électrique via un montage de Volta adapté sous éclairement. Il avait 19 ans.Il fallut attendre le tournant du siècle pour que de premières cellules solaires voient le jour, que l'effet photoélectrique soit expliqué par A. Einstein en 1905 et attendre encore cinquante ans pour que naissent la technologie moderne des cellules au silicium. Avec les développements associés à la conquête spatiale, le photovoltaïque moderne était né. La théorie, issue de physique quantique, était posée, de nouveaux procédés, de nouveaux matériaux en couches minces émergeaient (GaAs,CdTe, silicium amorphe, Cu(In,Ga)Se2) tandis que les rendements augmentaient sans cesse, avec un bouillonnement créatif et innovant s'amplifiant encore aujourd'hui, avec la découverte de nouvelles filières issues de la chimie comme le photovoltaïque organique ou le pérovskite. Il a cependant fallu attendre le début de ce siècle pour, qu'enfin, le rêve, porté par des générations de scientifiques et d'utopistes de voir le photovoltaïque prendre racine sur terre, se réalise. Grâce à l'impact de politiques publiques de soutien volontaristes, en Allemagne et au Japon en particulier, et aux progrès technologiques, le secteur industriel a pu se mettre en place, d'abord en Europe et ensuite en Chine, consolidant la chaîne de valeur du photovoltaïque et amorçant la réduction des coûts liée au changement d'échelle. Les coûts élevés, barrière infranchissable, étaient enfin battus en brèche, au point que ceux-ci ont baissé d'un facteur 10 en dix ans, et permettent de générer aujourd'hui une électricité compétitive au niveau économique. La progression est telle que l'Agence internationale de l'Énergie parle du « Roi Soleil » pour la qualifier. Le photovoltaïque est de fait devenu la source d'électricité la moins chère au monde.En parallèle, les capacités de production photovoltaïque explosent au niveau mondial avec des installations annuelles passant de 300 MW en 2000 à 143 GW en 2020 pour une capacité totale s'approchant du seuil symbolique du Térawatt. Dans certains pays, dont l'Allemagne, près de 10 % de l'électricité consommée est d'origine photovoltaïque, pour 2,5 % en France.L'énergie solaire photovoltaïque est ainsi entrée dans la cour des grands pour contribuer à la transition énergétique. L'abondance de la ressource solaire et sa distribution au niveau mondial font que le potentiel de développement et d'accélération est considérable, allant du local avec les toits des maisons aux grandes installations terrestres ou maritimes. De nombreuses études prospectives prédisent une contribution très élevée dans le mix énergétique à venir en substitution des énergies fossiles.Ce développement à grande échelle s'accompagne aussi de questions fondamentales concernant la soutenabilité de cette progression au niveau économique et ses impacts environnementaux et sociaux. Il ne pourra se faire que si la technologie photovoltaïque répond à ces critères et s'accompagne d'une acceptabilité sociale portée par l'adhésion des citoyens, le soutien des pouvoirs publics en matière de développement industriel, et d'une éthique tournée vers l'engagement dans la lutte contre le changement climatique.Au-delà des aspects technologiques, scientifiques, l'analyse approfondie des cycles de vie (ressources, bilan carbone, recyclage…), ce sont donc aussi des éléments culturels, liés à la perception même de la relation de l'humanité avec l'énergie solaire et à la confiance nécessaire, qui détermineront le succès ou non du recours à l'énergie photovoltaïque. Ils stimuleront d'autant plus les efforts de recherche en cours dans les laboratoires du monde entier en lien aussi avec les problématiques complémentaires de stockage, de production d'hydrogène ou autres « carburants solaires », aptes à pallier l'intermittence – heureuse – inhérente à la lumière de notre étoile.
1/20/2022 • 1 hour, 7 minutes, 16 seconds
Leçon inauagurale : Homo sapiens, une espèce invasive - Jean-Jacques Hublin - VIDEO
Jean-Jacques HublinPaléantropologieCollège de FranceAnnée 2021-2022Leçon inauagurale : Homo sapiens, une espèce invasiveJean-Jacques Hublin est paléoanthropologue, auteur de nombreux travaux sur l'évolution des Néandertaliens et sur les origines africaines des hommes modernes.Il a joué un rôle pionnier dans le développement de la paléoanthropologie virtuelle, qui fait largement appel aux techniques de l'imagerie médicale et industrielle, et à l'informatique pour reconstituer et analyser les restes fossiles. Il s'est aussi intéressé à l'évolution des rythmes de croissance et au développement cérébral chez les hominidés ainsi qu'à l'histoire de sa discipline.Professeur invité sur la chaire internationale depuis 2014, il devient titulaire en 2021 de la chaire Paléoanthropologie.
1/13/2022 • 1 hour, 7 minutes, 53 seconds
Leçon inauagurale : Homo sapiens, une espèce invasive - Jean-Jacques Hublin
Jean-Jacques HublinPaléantropologieCollège de FranceAnnée 2021-2022Leçon inauagurale : Homo sapiens, une espèce invasiveJean-Jacques Hublin est paléoanthropologue, auteur de nombreux travaux sur l'évolution des Néandertaliens et sur les origines africaines des hommes modernes.Il a joué un rôle pionnier dans le développement de la paléoanthropologie virtuelle, qui fait largement appel aux techniques de l'imagerie médicale et industrielle, et à l'informatique pour reconstituer et analyser les restes fossiles. Il s'est aussi intéressé à l'évolution des rythmes de croissance et au développement cérébral chez les hominidés ainsi qu'à l'histoire de sa discipline.Professeur invité sur la chaire internationale depuis 2014, il devient titulaire en 2021 de la chaire Paléoanthropologie.
1/13/2022 • 1 hour, 7 minutes, 53 seconds
Leçon inaugurale : Entre fin du mois et fin du monde : économie de nos responsabilités envers l'humanité - VIDEO
Christian GollierAvenir Commun Durable (chaire annuelle 2021-2022)Collège de FranceAnnée 2021-2022Leçon inaugurale : Entre fin du mois et fin du monde : économie de nos responsabilités envers l'humanitéLes générations futures vont subir un changement climatique dont l'intensité dépendra des sacrifices que nous consentirons pour affronter nos responsabilités. Le temps est à l'action ! Certes, mais devant la myriade d'actions pour le climat, quelles sont celles qu'il faudrait rationnellement mettre en œuvre, à quel coût, à quelle intensité, et quand ? S'il est manifeste que nous avons jusqu'à présent privilégié « la fin du mois », jusqu'où aller dans le renforcement de la prise en compte des impacts de très long terme de nos efforts, et de leur soutenabilité ? Jusqu'où aller dans notre confiance dans la croissance économique et scientifique pour résoudre nos maux cumulatifs ? Lors de cette séance inaugurale de la chaire Avenir Commun Durable, je chercherai à répondre à ces questions en discutant deux outils opérationnels qui déterminent les actions pour le climat qui seront, ou ne seront pas, mis en œuvre : le taux d'actualisation et la valeur du carbone.
12/9/2021 • 1 hour, 8 minutes, 55 seconds
Leçon inaugurale : Entre fin du mois et fin du monde : économie de nos responsabilités envers l'humanité
Christian GollierAvenir Commun Durable (chaire annuelle 2021-2022)Collège de FranceAnnée 2021-2022Leçon inaugurale : Entre fin du mois et fin du monde : économie de nos responsabilités envers l'humanitéLes générations futures vont subir un changement climatique dont l'intensité dépendra des sacrifices que nous consentirons pour affronter nos responsabilités. Le temps est à l'action ! Certes, mais devant la myriade d'actions pour le climat, quelles sont celles qu'il faudrait rationnellement mettre en œuvre, à quel coût, à quelle intensité, et quand ? S'il est manifeste que nous avons jusqu'à présent privilégié « la fin du mois », jusqu'où aller dans le renforcement de la prise en compte des impacts de très long terme de nos efforts, et de leur soutenabilité ? Jusqu'où aller dans notre confiance dans la croissance économique et scientifique pour résoudre nos maux cumulatifs ? Lors de cette séance inaugurale de la chaire Avenir Commun Durable, je chercherai à répondre à ces questions en discutant deux outils opérationnels qui déterminent les actions pour le climat qui seront, ou ne seront pas, mis en œuvre : le taux d'actualisation et la valeur du carbone.
12/9/2021 • 1 hour, 8 minutes, 55 seconds
Jean-Marc Rochette - L'Année de la bande dessinée au Collège de France - VIDEO
Catherine MeurisseL'Année de la bande dessinée au Collège de FranceEntretien avec William MarxCatherine Meurisse est née en 1980. Après un cursus de lettres modernes, elle poursuit ses études à l'école Estienne, puis à l'École nationale supérieure des arts décoratifs. En 2005, elle rejoint l'équipe de Charlie Hebdo. Elle dessine également pour des magazines et des quotidiens et illustre des livres jeunesse chez divers éditeurs. Elle signe plusieurs bandes dessinées, parmi lesquelles Mes hommes de lettres (éditions Sarbacane, préfacé par Cavanna), ou comment faire entrer avec humour toute la littérature française dans un seul album, Savoir-vivre ou mourir (éditions Les Échappées, préfacé par Claire Bretécher), guide des bonnes manières enseignées par la baronne de Rothschild, Le Pont des arts (éditions Sarbacane), récit d'amitiés entre peintres et écrivains, ou Moderne Olympia (éditions Futuropolis), une relecture du mythe de Roméo et Juliette.Aux éditions Dargaud, elle publie Drôles de femmes, en collaboration avec Julie Birmant, un recueil de portraits de femmes du spectacle, ainsi que La légèreté, récit de son retour à la vie, au dessin et à la mémoire, après l'attentat contre Charlie Hebdo. En 2016, elle sort Scènes de la vie hormonale, et en 2018 Les Grands Espaces. En 2019, avec Delacroix, toujours chez Dargaud, Catherine Meurisse s'invite dans les souvenirs d'Alexandre Dumas et de son amitié avec Eugène Delacroix. En janvier 2020 elle devient la première dessinatrice élue à l'Académie des beaux-arts.William Marx est professeur du Collège de France, titulaire de la chaire Littératures comparées.
11/24/2021 • 48 minutes, 33 seconds
Jean-Marc Rochette - L'Année de la bande dessinée au Collège de France
Catherine MeurisseL'Année de la bande dessinée au Collège de FranceEntretien avec William MarxCatherine Meurisse est née en 1980. Après un cursus de lettres modernes, elle poursuit ses études à l'école Estienne, puis à l'École nationale supérieure des arts décoratifs. En 2005, elle rejoint l'équipe de Charlie Hebdo. Elle dessine également pour des magazines et des quotidiens et illustre des livres jeunesse chez divers éditeurs. Elle signe plusieurs bandes dessinées, parmi lesquelles Mes hommes de lettres (éditions Sarbacane, préfacé par Cavanna), ou comment faire entrer avec humour toute la littérature française dans un seul album, Savoir-vivre ou mourir (éditions Les Échappées, préfacé par Claire Bretécher), guide des bonnes manières enseignées par la baronne de Rothschild, Le Pont des arts (éditions Sarbacane), récit d'amitiés entre peintres et écrivains, ou Moderne Olympia (éditions Futuropolis), une relecture du mythe de Roméo et Juliette.Aux éditions Dargaud, elle publie Drôles de femmes, en collaboration avec Julie Birmant, un recueil de portraits de femmes du spectacle, ainsi que La légèreté, récit de son retour à la vie, au dessin et à la mémoire, après l'attentat contre Charlie Hebdo. En 2016, elle sort Scènes de la vie hormonale, et en 2018 Les Grands Espaces. En 2019, avec Delacroix, toujours chez Dargaud, Catherine Meurisse s'invite dans les souvenirs d'Alexandre Dumas et de son amitié avec Eugène Delacroix. En janvier 2020 elle devient la première dessinatrice élue à l'Académie des beaux-arts.William Marx est professeur du Collège de France, titulaire de la chaire Littératures comparées.
11/24/2021 • 48 minutes, 33 seconds
Emmanuel Guibert - L'Année de la bande dessinée au Collège de France - VIDEO
Catherine MeurisseL'Année de la bande dessinée au Collège de FranceEntretien avec William MarxCatherine Meurisse est née en 1980. Après un cursus de lettres modernes, elle poursuit ses études à l'école Estienne, puis à l'École nationale supérieure des arts décoratifs. En 2005, elle rejoint l'équipe de Charlie Hebdo. Elle dessine également pour des magazines et des quotidiens et illustre des livres jeunesse chez divers éditeurs. Elle signe plusieurs bandes dessinées, parmi lesquelles Mes hommes de lettres (éditions Sarbacane, préfacé par Cavanna), ou comment faire entrer avec humour toute la littérature française dans un seul album, Savoir-vivre ou mourir (éditions Les Échappées, préfacé par Claire Bretécher), guide des bonnes manières enseignées par la baronne de Rothschild, Le Pont des arts (éditions Sarbacane), récit d'amitiés entre peintres et écrivains, ou Moderne Olympia (éditions Futuropolis), une relecture du mythe de Roméo et Juliette.Aux éditions Dargaud, elle publie Drôles de femmes, en collaboration avec Julie Birmant, un recueil de portraits de femmes du spectacle, ainsi que La légèreté, récit de son retour à la vie, au dessin et à la mémoire, après l'attentat contre Charlie Hebdo. En 2016, elle sort Scènes de la vie hormonale, et en 2018 Les Grands Espaces. En 2019, avec Delacroix, toujours chez Dargaud, Catherine Meurisse s'invite dans les souvenirs d'Alexandre Dumas et de son amitié avec Eugène Delacroix. En janvier 2020 elle devient la première dessinatrice élue à l'Académie des beaux-arts.William Marx est professeur du Collège de France, titulaire de la chaire Littératures comparées.
11/10/2021 • 1 hour, 3 minutes, 55 seconds
Emmanuel Guibert - L'Année de la bande dessinée au Collège de France
Catherine MeurisseL'Année de la bande dessinée au Collège de FranceEntretien avec William MarxCatherine Meurisse est née en 1980. Après un cursus de lettres modernes, elle poursuit ses études à l'école Estienne, puis à l'École nationale supérieure des arts décoratifs. En 2005, elle rejoint l'équipe de Charlie Hebdo. Elle dessine également pour des magazines et des quotidiens et illustre des livres jeunesse chez divers éditeurs. Elle signe plusieurs bandes dessinées, parmi lesquelles Mes hommes de lettres (éditions Sarbacane, préfacé par Cavanna), ou comment faire entrer avec humour toute la littérature française dans un seul album, Savoir-vivre ou mourir (éditions Les Échappées, préfacé par Claire Bretécher), guide des bonnes manières enseignées par la baronne de Rothschild, Le Pont des arts (éditions Sarbacane), récit d'amitiés entre peintres et écrivains, ou Moderne Olympia (éditions Futuropolis), une relecture du mythe de Roméo et Juliette.Aux éditions Dargaud, elle publie Drôles de femmes, en collaboration avec Julie Birmant, un recueil de portraits de femmes du spectacle, ainsi que La légèreté, récit de son retour à la vie, au dessin et à la mémoire, après l'attentat contre Charlie Hebdo. En 2016, elle sort Scènes de la vie hormonale, et en 2018 Les Grands Espaces. En 2019, avec Delacroix, toujours chez Dargaud, Catherine Meurisse s'invite dans les souvenirs d'Alexandre Dumas et de son amitié avec Eugène Delacroix. En janvier 2020 elle devient la première dessinatrice élue à l'Académie des beaux-arts.William Marx est professeur du Collège de France, titulaire de la chaire Littératures comparées.
11/10/2021 • 1 hour, 3 minutes, 55 seconds
Leçon inaugurale : La révolution, une espérance - Yadh Ben Achour - VIDEO
Yadh Ben AchourCollège de FranceMondes francophones (chaire annuelle 2019-2020)Année 2021-2022Leçon inauagurale : La révolution, une espéranceAprès avoir prévu dès 1785 le fatal avènement de la révolution française, Joachim Cerruti publiait en 1788 son Mémoire pour le peuple français. Il y lançait un cri d'alerte : « Le sujet de nos espérances est devenu celui de nos disputes ». L'espérance du juste est l'élément commun entre toutes les révolutions dans le monde. Si la révolution est une révolte qui passe dans le droit et la Constitution, c'est parce que le droit est précisément le champ qui recueille les espérances. La plupart des révolutions qu'a connues le monde musulman ancien sont des réactions, soit à un problème d'inégalité ethnique, soit à une intolérable discrimination sociale, soit à l'excès de pouvoir. Évidemment, dans le monde ancien, les révolutions prenaient une expression religieuse. Les révolutions modernes n'ont ni le même langage, ni les mêmes conceptions philosophiques, comme le prouve l'expérience de la révolution tunisienne de 2010 / 2011. Cette révolution démocratique sera examinée à la lumière de son passé historique, théologique et anthropologique, puis dans les contradictions, les revers et les crises qui la font passer de l'espérance à l'incertitude. La leçon inaugurale s'achèvera par une réflexion générale sur les révolutions dans le monde arabe actuel.
11/4/2021 • 1 hour, 4 minutes, 34 seconds
Leçon inaugurale : La révolution, une espérance - Yadh Ben Achour
Yadh Ben AchourCollège de FranceMondes francophones (chaire annuelle 2019-2020)Année 2021-2022Leçon inauagurale : La révolution, une espéranceAprès avoir prévu dès 1785 le fatal avènement de la révolution française, Joachim Cerruti publiait en 1788 son Mémoire pour le peuple français. Il y lançait un cri d'alerte : « Le sujet de nos espérances est devenu celui de nos disputes ». L'espérance du juste est l'élément commun entre toutes les révolutions dans le monde. Si la révolution est une révolte qui passe dans le droit et la Constitution, c'est parce que le droit est précisément le champ qui recueille les espérances. La plupart des révolutions qu'a connues le monde musulman ancien sont des réactions, soit à un problème d'inégalité ethnique, soit à une intolérable discrimination sociale, soit à l'excès de pouvoir. Évidemment, dans le monde ancien, les révolutions prenaient une expression religieuse. Les révolutions modernes n'ont ni le même langage, ni les mêmes conceptions philosophiques, comme le prouve l'expérience de la révolution tunisienne de 2010 / 2011. Cette révolution démocratique sera examinée à la lumière de son passé historique, théologique et anthropologique, puis dans les contradictions, les revers et les crises qui la font passer de l'espérance à l'incertitude. La leçon inaugurale s'achèvera par une réflexion générale sur les révolutions dans le monde arabe actuel.
11/4/2021 • 1 hour, 4 minutes, 34 seconds
Catherine Meurisse - L'Année de la bande dessinée au Collège de France - VIDEO
Catherine MeurisseL'Année de la bande dessinée au Collège de FranceEntretien avec William MarxCatherine Meurisse est née en 1980. Après un cursus de lettres modernes, elle poursuit ses études à l'école Estienne, puis à l'École nationale supérieure des arts décoratifs. En 2005, elle rejoint l'équipe de Charlie Hebdo. Elle dessine également pour des magazines et des quotidiens et illustre des livres jeunesse chez divers éditeurs. Elle signe plusieurs bandes dessinées, parmi lesquelles Mes hommes de lettres (éditions Sarbacane, préfacé par Cavanna), ou comment faire entrer avec humour toute la littérature française dans un seul album, Savoir-vivre ou mourir (éditions Les Échappées, préfacé par Claire Bretécher), guide des bonnes manières enseignées par la baronne de Rothschild, Le Pont des arts (éditions Sarbacane), récit d'amitiés entre peintres et écrivains, ou Moderne Olympia (éditions Futuropolis), une relecture du mythe de Roméo et Juliette.Aux éditions Dargaud, elle publie Drôles de femmes, en collaboration avec Julie Birmant, un recueil de portraits de femmes du spectacle, ainsi que La légèreté, récit de son retour à la vie, au dessin et à la mémoire, après l'attentat contre Charlie Hebdo. En 2016, elle sort Scènes de la vie hormonale, et en 2018 Les Grands Espaces. En 2019, avec Delacroix, toujours chez Dargaud, Catherine Meurisse s'invite dans les souvenirs d'Alexandre Dumas et de son amitié avec Eugène Delacroix. En janvier 2020 elle devient la première dessinatrice élue à l'Académie des beaux-arts.William Marx est professeur du Collège de France, titulaire de la chaire Littératures comparées.
10/19/2021 • 1 hour, 38 minutes, 31 seconds
Catherine Meurisse - L'Année de la bande dessinée au Collège de France
Catherine MeurisseL'Année de la bande dessinée au Collège de FranceEntretien avec William MarxCatherine Meurisse est née en 1980. Après un cursus de lettres modernes, elle poursuit ses études à l'école Estienne, puis à l'École nationale supérieure des arts décoratifs. En 2005, elle rejoint l'équipe de Charlie Hebdo. Elle dessine également pour des magazines et des quotidiens et illustre des livres jeunesse chez divers éditeurs. Elle signe plusieurs bandes dessinées, parmi lesquelles Mes hommes de lettres (éditions Sarbacane, préfacé par Cavanna), ou comment faire entrer avec humour toute la littérature française dans un seul album, Savoir-vivre ou mourir (éditions Les Échappées, préfacé par Claire Bretécher), guide des bonnes manières enseignées par la baronne de Rothschild, Le Pont des arts (éditions Sarbacane), récit d'amitiés entre peintres et écrivains, ou Moderne Olympia (éditions Futuropolis), une relecture du mythe de Roméo et Juliette.Aux éditions Dargaud, elle publie Drôles de femmes, en collaboration avec Julie Birmant, un recueil de portraits de femmes du spectacle, ainsi que La légèreté, récit de son retour à la vie, au dessin et à la mémoire, après l'attentat contre Charlie Hebdo. En 2016, elle sort Scènes de la vie hormonale, et en 2018 Les Grands Espaces. En 2019, avec Delacroix, toujours chez Dargaud, Catherine Meurisse s'invite dans les souvenirs d'Alexandre Dumas et de son amitié avec Eugène Delacroix. En janvier 2020 elle devient la première dessinatrice élue à l'Académie des beaux-arts.William Marx est professeur du Collège de France, titulaire de la chaire Littératures comparées.
10/19/2021 • 1 hour, 38 minutes, 31 seconds
Divergence or Convergence? 4/4
Samantha BessonDroit international des institutionsCollège de FranceAnnée 2021-2022Ivan Krastev - Conférencier invité - Cycle europe du Collège de France : L'angoisse du déclin. Démocratie, démographie et clivage Est-Ouest en EuropeConference in English (Conférence en anglais)The concluding lecture examines the future of the East-West Divide. It tries to analyze the conditions under which Central European societies will adopt the values and norms that are more common to the Western societies and under what kind of conditions Central European style illiberalism could get support in the West. The lecture argues that the ways in which the shrinking ethnocultural majorities in the EU member states try to preserve their power and identity in the face of population decline and increasing migration will be a defining factor in shaping both the future of the European Union and the nature of European democracies.
10/14/2021 • 45 minutes, 58 seconds
Liberal and Illiberal Projects in Today's Europe 3/4
Samantha BessonDroit international des institutionsCollège de FranceAnnée 2021-2022Ivan Krastev - Conférencier invité - Cycle europe du Collège de France : L'angoisse du déclin. Démocratie, démographie et clivage Est-Ouest en EuropeConference in English (Conférence en anglais)This lecture defines liberalism and illiberalism as two distinct responses to the changing demographic structure of European societies. In a democracy, the most existential collective right is the right to exclude. Democracy is preconditioned on the right of the democratic political community to decide who can and who cannot be a member. How you define the right to exclude is what distinguishes liberal from illiberal democracies. The European liberal project focuses on the protection of the rights of minorities as the way to manage diversity at a time when a growing number of migrants are coming from outside Europe. The illiberal project in Europe, associated with the current governments of Hungary and Poland, is about preserving the ethnic state in rapidly diversifying societies. The European illiberalism of the twenty-first century is not the second coming of nineteenth- or twentieth-century European nationalism. It is not about gathering all Bulgarians, Hungarians, or Poles into their own respective territorial political entities. It is about preserving the ethnic homogeneity of the electoral body while accepting the need to open its labor market to foreigners.
10/13/2021 • 47 minutes, 48 seconds
Benoît Peeters - L'Année de la bande dessinée au Collège de France - VIDEO
Benoît PeetersL'Année de la bande dessinée au Collège de FranceBenoît Peeters est né en 1956. Après une licence de philosophie, il a préparé le diplôme de l'École pratique des hautes études sous la direction de Roland Barthes. Titulaire d'une habilitation à diriger les recherches, il est visiting professor à l'université de Lancaster.Spécialiste d'Hergé, il a publié trois ouvrages qui sont devenus des classiques : Le Monde d'Hergé, Hergé fils de Tintin et Lire Tintin, les bijoux ravis. Théoricien et critique aux intérêts éclectiques, il est l'auteur de nombreux essais sur la bande dessinée, le scénario, le storyboard et l'écriture en collaboration, et de monographies sur Rodolphe Töpffer, Jirô Taniguchi et Chris Ware. Il a publié aux éditions Flammarion la première biographie de Jacques Derrida ainsi que Valéry, tenter de vivre et tout récemment Sandor Ferenczi, l'enfant terrible de la psychanalyse.Une longue complicité avec le dessinateur François Schuiten lui a permis de construire avec lui la série de bande dessinée Les Cités obscures. Quinze albums sont parus à ce jour aux éditions Casterman ; ils ont obtenu de nombreux prix et ont été traduits dans le monde entier.En 1837, Rodolphe Töpffer présentait en ces termes son album Monsieur Jabot : « Ce petit livre est d'une nature mixte. Il se compose d'une série de dessins accompagnés d'une ou deux lignes de texte. Les dessins, sans ce texte, n'auraient qu'une signification obscure ; le texte sans les dessins ne signifierait rien. Le tout ensemble forme une sorte de roman, d'autant plus original qu'il ne ressemble pas mieux à un roman qu'à autre chose. » Töpffer était persuadé de l'avenir de cette nouvelle forme de récit, mais il n'aurait jamais pu imaginer l'importance qu'elle allait prendre.Oscillant entre la presse et le livre, l'enfance et l'âge adulte, la caricature et le réalisme, jouant des cases et des strips, du découpage et de la mise en page, des phylactères et des onomatopées, la bande dessinée est un médium à part entière que ni le cinéma, ni le jeu vidéo, ni Internet, n'ont menacé jusqu'à présent. Si le neuvième art a déjà donné naissance à bien des chefs-d'œuvre, de Krazy Kat à Spirou et Fantasio, des Peanuts à Persepolis, des mangas au roman graphique, il est aujourd'hui plus divers et plus vivant que jamais.
10/7/2021 • 1 hour, 35 minutes
Benoît Peeters - L'Année de la bande dessinée au Collège de France
Benoît PeetersL'Année de la bande dessinée au Collège de FranceBenoît Peeters est né en 1956. Après une licence de philosophie, il a préparé le diplôme de l'École pratique des hautes études sous la direction de Roland Barthes. Titulaire d'une habilitation à diriger les recherches, il est visiting professor à l'université de Lancaster.Spécialiste d'Hergé, il a publié trois ouvrages qui sont devenus des classiques : Le Monde d'Hergé, Hergé fils de Tintin et Lire Tintin, les bijoux ravis. Théoricien et critique aux intérêts éclectiques, il est l'auteur de nombreux essais sur la bande dessinée, le scénario, le storyboard et l'écriture en collaboration, et de monographies sur Rodolphe Töpffer, Jirô Taniguchi et Chris Ware. Il a publié aux éditions Flammarion la première biographie de Jacques Derrida ainsi que Valéry, tenter de vivre et tout récemment Sandor Ferenczi, l'enfant terrible de la psychanalyse.Une longue complicité avec le dessinateur François Schuiten lui a permis de construire avec lui la série de bande dessinée Les Cités obscures. Quinze albums sont parus à ce jour aux éditions Casterman ; ils ont obtenu de nombreux prix et ont été traduits dans le monde entier.En 1837, Rodolphe Töpffer présentait en ces termes son album Monsieur Jabot : « Ce petit livre est d'une nature mixte. Il se compose d'une série de dessins accompagnés d'une ou deux lignes de texte. Les dessins, sans ce texte, n'auraient qu'une signification obscure ; le texte sans les dessins ne signifierait rien. Le tout ensemble forme une sorte de roman, d'autant plus original qu'il ne ressemble pas mieux à un roman qu'à autre chose. » Töpffer était persuadé de l'avenir de cette nouvelle forme de récit, mais il n'aurait jamais pu imaginer l'importance qu'elle allait prendre.Oscillant entre la presse et le livre, l'enfance et l'âge adulte, la caricature et le réalisme, jouant des cases et des strips, du découpage et de la mise en page, des phylactères et des onomatopées, la bande dessinée est un médium à part entière que ni le cinéma, ni le jeu vidéo, ni Internet, n'ont menacé jusqu'à présent. Si le neuvième art a déjà donné naissance à bien des chefs-d'œuvre, de Krazy Kat à Spirou et Fantasio, des Peanuts à Persepolis, des mangas au roman graphique, il est aujourd'hui plus divers et plus vivant que jamais.
10/7/2021 • 1 hour, 35 minutes
Democratization and Ethnic (De)Homogenization 2/4
Samantha BessonDroit international des institutionsCollège de FranceAnnée 2021-2022Ivan Krastev - Conférencier invité - Cycle europe du Collège de France : L'angoisse du déclin. Démocratie, démographie et clivage Est-Ouest en EuropeDemocratization and Ethnic (De)HomogenizationThe second lecture focuses on the centrality of the demographic factor in explaining the transformation of European liberal democracies and European welfare states. It argues that while until recently, the relationship between democracy and demography was usually thought of in Malthusian terms (too many people and not enough resources), the demographic shock voiced in parts of Europe today is radically different. It is caused by political fears of demographic decline, depopulation, and a widening gap in opportunities and social attitudes between metropolitan centers and outlying areas. The picture is especially bleak in Central and Eastern Europe, where fertility is low and outmigration is high. The United Nations estimates that since the 1990s, the nations of this region have lost about 6 percent of their collective population, or about eighteen-million persons. If these people formed a country, it would be nearly as populous as the Czech Republic and Hungary combined. The lecture discusses the diverging paths of ethnic homogenization and ethnic diversity in the West of Europe and the East of Europe since World War I and its significance in explaining the nature of Central European populism of today.
10/7/2021 • 45 minutes, 48 seconds
How Important Is the East-West Divide in Europe? (De l'importance du clivage Est-Ouest en Europe) 1/4
Samantha BessonDroit international des institutionsCollège de FranceAnnée 2021-2022Ivan Krastev - Conférencier invité - Cycle europe du Collège de France : L'angoisse du déclin. Démocratie, démographie et clivage Est-Ouest en EuropeHow Important Is the East-West Divide in Europe?Europe is a complicated maze with many fault lines and internal divisions. This introductory lecture focuses on several of the faults lines in today's Europe: the North-South Divide; the Density Divide (gap in cultural values and electoral preferences between people living in Europe's metropolitan areas and the rural areas); and the Generation Divide. It argues that while bridging all those divides is critically important for the future of the EU, it is the East-West divide that will have most importance for the preservation of the Union as a liberal-democratic space.
10/6/2021 • 48 minutes, 28 seconds
Leçon inaugurale - Europa : le mythe comme métaphore - VIDEO
Alberto ManguelCollège de FranceL'invention de l'Europe par les langues et les cultures (chaire annuelle 2021-2022)Année 2021-2022Leçon inaugurale :Au commencement, il y a le mythe. Zeus s'éprit d'Europa, la fille du roi africain Agénor, et, métamorphosé en taureau, l'emporta en Crète où elle lui donna deux fils. Agénor envoya les deux frères d'Europa à sa poursuite, leur interdisant de réapparaître chez lui sans l'avoir retrouvée. Ils ne revinrent jamais. Le mythe est, au sens essentiel, un déplacement, une métaphore, une traduction, une « parole » (Barthes) qui signifie : « emporté d'un lieu à un autre ».Les mythes sont transformés, altérés, renouvelés pour correspondre aux besoins d'un temps et d'un lieu. Mais ils restent eux-mêmes pour l'essentiel, car ils ne sont pas créés en tant que fabrications de l'imagination humaine, mais (sans vouloir tomber dans un universalisme facile) comme des manifestations concrètes de certaines intuitions primordiales. Au Moyen Âge, Lactantius proposa de banaliser le mythe grec en prétendant que le taureau était simplement le nom d'un bateau. Mais le mythe perdura et en fit lever d'autres dérivés de l'histoire initiale : mythes de souveraineté (Europa, une princesse), de féminité (la bien-aimée de Zeus), de prééminence culturelle (ses frères envoyés à sa recherche) et aussi, plus mystérieusement, d'immigration et d'établissement (Europa, une résidente étrangère). Le contenu de ces mythes constitue peut-être la pierre de touche qui prête aux peuples de l'Europe une identité commune intuitive.Toute définition (celle du mythe, par exemple) nécessite tant une limitation qu'une invention. Une limitation de ce que nous croyons que l'objet de la définition n'est pas, et une invention de ce que nous imaginons susceptible de constituer quelque chose que nous connaissons déjà, puisque nous ne pouvons définir ce que nous n'avons pas encore imaginé. Le mythe d'Europa reflète cette double nécessité.-La chaire annuelle L'invention de l'Europe par les langues et les cultures, créée en partenariat avec le ministère de la Culture (Délégation générale à la langue française et aux langues de France), porte sur les enjeux contemporains de la création intellectuelle et artistique en Europe
9/30/2021 • 1 hour, 38 minutes, 49 seconds
Leçon inaugurale - Europa : le mythe comme métaphore
Alberto ManguelCollège de FranceL'invention de l'Europe par les langues et les cultures (chaire annuelle 2021-2022)Année 2021-2022Leçon inaugurale :Au commencement, il y a le mythe. Zeus s'éprit d'Europa, la fille du roi africain Agénor, et, métamorphosé en taureau, l'emporta en Crète où elle lui donna deux fils. Agénor envoya les deux frères d'Europa à sa poursuite, leur interdisant de réapparaître chez lui sans l'avoir retrouvée. Ils ne revinrent jamais. Le mythe est, au sens essentiel, un déplacement, une métaphore, une traduction, une « parole » (Barthes) qui signifie : « emporté d'un lieu à un autre ».Les mythes sont transformés, altérés, renouvelés pour correspondre aux besoins d'un temps et d'un lieu. Mais ils restent eux-mêmes pour l'essentiel, car ils ne sont pas créés en tant que fabrications de l'imagination humaine, mais (sans vouloir tomber dans un universalisme facile) comme des manifestations concrètes de certaines intuitions primordiales. Au Moyen Âge, Lactantius proposa de banaliser le mythe grec en prétendant que le taureau était simplement le nom d'un bateau. Mais le mythe perdura et en fit lever d'autres dérivés de l'histoire initiale : mythes de souveraineté (Europa, une princesse), de féminité (la bien-aimée de Zeus), de prééminence culturelle (ses frères envoyés à sa recherche) et aussi, plus mystérieusement, d'immigration et d'établissement (Europa, une résidente étrangère). Le contenu de ces mythes constitue peut-être la pierre de touche qui prête aux peuples de l'Europe une identité commune intuitive.Toute définition (celle du mythe, par exemple) nécessite tant une limitation qu'une invention. Une limitation de ce que nous croyons que l'objet de la définition n'est pas, et une invention de ce que nous imaginons susceptible de constituer quelque chose que nous connaissons déjà, puisque nous ne pouvons définir ce que nous n'avons pas encore imaginé. Le mythe d'Europa reflète cette double nécessité.-La chaire annuelle L'invention de l'Europe par les langues et les cultures, créée en partenariat avec le ministère de la Culture (Délégation générale à la langue française et aux langues de France), porte sur les enjeux contemporains de la création intellectuelle et artistique en Europe
9/30/2021 • 1 hour, 38 minutes, 49 seconds
De la physique statistique aux sciences sociales : les défis de la pluridisciplinarité, présentation du cours
Jean-Philippe BouchaudCollège de FranceChaire Innovation Technologique Lilianne BettencourtAnnée 2020-2021De la physique statistique aux sciences sociales : les défis de la pluridisciplinarité
4/7/2021 • 1 minute, 40 seconds
Leçon inaugurale - Frédéric Magniez - Informatique et sciences numériques (chaire annuelle) - VIDEO
Frédéric MagniezCollège de FranceInformatique et sciences numériques (chaire annuelle)Leçon inaugurale : Algorithmes quantiques : quand la physique quantique défie la thèse de Church-TuringTous les calculs informatiques sont actuellement exécutés sur des ordinateurs contraints par les lois de la physique newtonienne, dite encore physique classique. Cependant, comme l'a suggéré Richard Feynman dans les années 80, un ordinateur quantique pourrait tirer profit des phénomènes de superposition et d'intrication de la physique quantique afin d'accélérer ses calculs. Alors que des prototypes d'ordinateur quantique encore très limités voient progressivement le jour, start-up, grandes entreprises du numérique et aussi gouvernements orientent peu à peu leur recherche, stratégie et financement afin d'être prêts à exploiter le potentiel de ce futur ordinateur.En partant des premiers paradoxes quantiques, la leçon inaugurale et le cours prononcé dans le cadre de cette chaire présenteront les fondements de la cryptographie et de la communication quantiques. Ensuite, nous introduirons les concepts du calcul quantique par le biais des circuits, qui nous permettront de présenter les principales méthodes algorithmiques quantiques : mise en évidence de propriétés algébriques permettant de déchiffrer les messages secrets, et optimisation ouvrant la voie à un vaste champ d'applications algorithmiques. Puis nous aborderons les limites du calcul quantique, qu'elles soient théoriques ou liées aux technologies actuelles. Enfin, nous terminerons en décrivant une partie de la recherche actuelle motivée par l'utilisation à court terme de prototypes d'ordinateurs quantiques limités, mais pouvant potentiellement trouver des applications concrètes, comme notamment en intelligence artificielle ou encore en usage décentralisé de type Internet.
Frédéric MagniezCollège de FranceInformatique et sciences numériques (chaire annuelle)Leçon inaugurale : Algorithmes quantiques : quand la physique quantique défie la thèse de Church-TuringTous les calculs informatiques sont actuellement exécutés sur des ordinateurs contraints par les lois de la physique newtonienne, dite encore physique classique. Cependant, comme l'a suggéré Richard Feynman dans les années 80, un ordinateur quantique pourrait tirer profit des phénomènes de superposition et d'intrication de la physique quantique afin d'accélérer ses calculs. Alors que des prototypes d'ordinateur quantique encore très limités voient progressivement le jour, start-up, grandes entreprises du numérique et aussi gouvernements orientent peu à peu leur recherche, stratégie et financement afin d'être prêts à exploiter le potentiel de ce futur ordinateur.En partant des premiers paradoxes quantiques, la leçon inaugurale et le cours prononcé dans le cadre de cette chaire présenteront les fondements de la cryptographie et de la communication quantiques. Ensuite, nous introduirons les concepts du calcul quantique par le biais des circuits, qui nous permettront de présenter les principales méthodes algorithmiques quantiques : mise en évidence de propriétés algébriques permettant de déchiffrer les messages secrets, et optimisation ouvrant la voie à un vaste champ d'applications algorithmiques. Puis nous aborderons les limites du calcul quantique, qu'elles soient théoriques ou liées aux technologies actuelles. Enfin, nous terminerons en décrivant une partie de la recherche actuelle motivée par l'utilisation à court terme de prototypes d'ordinateurs quantiques limités, mais pouvant potentiellement trouver des applications concrètes, comme notamment en intelligence artificielle ou encore en usage décentralisé de type Internet.
4/1/2021 • 51 minutes, 53 seconds
Présentation du cours : Les cellules immunitaires du cerveau : origines, fonctions et implications dans les maladies neurodégénératives
Sonia GarelNeurobiologie et immunitéCollège de FranceAnnée 2020-2021Les courTs du Collège de FrancePrésentation du cours : Les cellules immunitaires du cerveau : origines, fonctions et implications dans les maladies neurodégénérativesDepuis une dizaine d'années, des études ont révélé l'importance des cellules immunitaires dans les fonctions cérébrales. Par leurs interactions croisées avec les neurones et cellules gliales, elles participent au développement, au fonctionnement et aux pathologies du cerveau. Or, immunologistes et neurobiologistes ne se sont que trop rarement associés dans la construction des savoirs. Comment ces nouvelles données modifient-elles notre vision du fonctionnement du cerveau ? Comment les études sur la physiologie normale peuvent-elles nous aider à mieux comprendre les maladies ?Le cours de cette année se focalise sur la présentation des cellules immunitaires résidentes du cerveau, en les intégrant aux données génétiques et physiologiques connues des neurobiologistes. Il insiste sur les mécanismes moléculaires et cellulaires en jeu dans les interactions neuroimmunitaires en conditions normales, depuis la vie prénatale jusqu'au vieillissement. Il aborde également les contributions neuroimmunitaires aux pathologies neurodégénératives, notamment dans la maladie d'Alzheimer. Ce cours, destiné à la fois aux non-spécialistes mais aussi aux neurobiologistes et aux immunologistes, permet de définir un nouveau cadre pour l'étude des fonctions cérébrales.Dans ce portrait de la série des CourTs du Collège de France, Sonia Garel présente ses activités de recherche et d'enseignement.
4/1/2021 • 3 minutes, 56 seconds
Leçon inaugurale : Système immunitaire et dynamique du cerveau - VIDEO
Sonia GarelNeurobiologie et immunitéCollège de FranceAnnée 2020-2021Leçon inaugurale de Sonia GarelSystème immunitaire et dynamique du cerveauDepuis une vingtaine d'années, de très nombreuses études mettent en évidence une réelle contribution du système immunitaire à la construction et au fonctionnement du cerveau ainsi qu'au développement des pathologies neurologiques et psychiatriques. C'est le cas, par exemple, lors de la progression de maladies neurodégénératives, notamment la maladie d'Alzheimer. Cette contribution passe, d'une part, par l'action de cellules immunitaires extérieures au cerveau et de facteurs sécrétés qui peuvent directement moduler l'activité neuronale. D'autre part, des études ont mis en évidence le rôle central des microglies dans l'assemblage des circuits, la régulation de la transmission synaptique, la formation ou l'élimination de synapses pendant les différentes phases de la vie : le développement, l'apprentissage et la neurodégénérescence. Un nombre croissant d'études montrent que les microglies participent à presque toutes les maladies neurologiques et psychiatriques. Par leur sensibilité à des signaux systémiques comme l'inflammation, ou à l'environnement microbien, ou à celui du microbiote, les microglies constituent donc une véritable interface entre l'environnement corporel et les circuits cérébraux dans les contextes physiologiques et pathologiques.Jusqu'au tournant de ce siècle, les immunologistes et neurobiologistes ont travaillé en parallèle dans la construction des savoirs. Aujourd'hui, autour des enjeux de l'intégration de ces nouvelles données dans l'exploration du fonctionnement du cerveau et du système nerveux, autour du lien à faire entre les études sur la physiologie normale et celles centrées sur les pathologies, il apparaît essentiel de développer une approche systémique qui intègre tous les acteurs présents, dont les cellules immunitaires, et de considérer le cerveau dans sa dynamique de construction et d'évolution. Il s'agira d'établir un nouveau schéma neuro-glio-immunitaire du développement, de la physiologie et de la pathologie des circuits cérébraux. Caractériser ces interactions neuro-immunitaires est source d'espoir – mais également de fantasmes – pour le développement de nouvelles approches thérapeutiques ciblant différents types de pathologies. C'est pourquoi il semble primordial de replacer les faits scientifiques au cœur de la discussion : il nous faudra définir clairement les enjeux de ce rapprochement, et préciser ce qui est établi dans des modèles animaux mais reste à explorer chez l'homme, afin d'accompagner la progression des savoirs et des connaissances de manière rationnelle.
3/4/2021 • 57 minutes, 35 seconds
Leçon inaugurale : Système immunitaire et dynamique du cerveau
Sonia GarelNeurobiologie et immunitéCollège de FranceAnnée 2020-2021Leçon inaugurale de Sonia GarelSystème immunitaire et dynamique du cerveauDepuis une vingtaine d'années, de très nombreuses études mettent en évidence une réelle contribution du système immunitaire à la construction et au fonctionnement du cerveau ainsi qu'au développement des pathologies neurologiques et psychiatriques. C'est le cas, par exemple, lors de la progression de maladies neurodégénératives, notamment la maladie d'Alzheimer. Cette contribution passe, d'une part, par l'action de cellules immunitaires extérieures au cerveau et de facteurs sécrétés qui peuvent directement moduler l'activité neuronale. D'autre part, des études ont mis en évidence le rôle central des microglies dans l'assemblage des circuits, la régulation de la transmission synaptique, la formation ou l'élimination de synapses pendant les différentes phases de la vie : le développement, l'apprentissage et la neurodégénérescence. Un nombre croissant d'études montrent que les microglies participent à presque toutes les maladies neurologiques et psychiatriques. Par leur sensibilité à des signaux systémiques comme l'inflammation, ou à l'environnement microbien, ou à celui du microbiote, les microglies constituent donc une véritable interface entre l'environnement corporel et les circuits cérébraux dans les contextes physiologiques et pathologiques.Jusqu'au tournant de ce siècle, les immunologistes et neurobiologistes ont travaillé en parallèle dans la construction des savoirs. Aujourd'hui, autour des enjeux de l'intégration de ces nouvelles données dans l'exploration du fonctionnement du cerveau et du système nerveux, autour du lien à faire entre les études sur la physiologie normale et celles centrées sur les pathologies, il apparaît essentiel de développer une approche systémique qui intègre tous les acteurs présents, dont les cellules immunitaires, et de considérer le cerveau dans sa dynamique de construction et d'évolution. Il s'agira d'établir un nouveau schéma neuro-glio-immunitaire du développement, de la physiologie et de la pathologie des circuits cérébraux. Caractériser ces interactions neuro-immunitaires est source d'espoir – mais également de fantasmes – pour le développement de nouvelles approches thérapeutiques ciblant différents types de pathologies. C'est pourquoi il semble primordial de replacer les faits scientifiques au cœur de la discussion : il nous faudra définir clairement les enjeux de ce rapprochement, et préciser ce qui est établi dans des modèles animaux mais reste à explorer chez l'homme, afin d'accompagner la progression des savoirs et des connaissances de manière rationnelle.
3/4/2021 • 57 minutes, 35 seconds
Leçon inaugurale - Jean-Philippe Bouchaud : De la physique statistique aux sciences sociales : les défis de la pluridisciplinarité - VIDEO
Jean-Philippe BouchaudCollège de FranceChaire Innovation Technologique Lilianne BettencourtAnnée 2020-2021Leçon inaugurale : De la physique statistique aux sciences sociales : les défis de la pluridisciplinarité
2/25/2021 • 48 minutes, 13 seconds
Leçon inaugurale - Jean-Philippe Bouchaud : De la physique statistique aux sciences sociales : les défis de la pluridisciplinarité
Jean-Philippe BouchaudCollège de FranceChaire Innovation Technologique Lilianne BettencourtAnnée 2020-2021Leçon inaugurale : De la physique statistique aux sciences sociales : les défis de la pluridisciplinarité
2/25/2021 • 48 minutes, 13 seconds
Diligence et négligence en droit international : Présentation du cours
Samantha BessonDroit international des institutionsCollège de FranceAnnée 2020-2021Diligence et négligence en droit internationalLa prévention et, plus généralement, l'anticipation des (risques de) préjudices sont, à tort ou à raison, au cœur des préoccupations contemporaines. Pour s'en convaincre, il suffit d'observer comment sont abordées les menaces climatiques, sanitaires, biotechnologiques ou terroristes qui pèsent actuellement sur la sécurité humaine.Le droit n'échappe pas à ce développement, et il en est même devenu l'un des moteurs. C'est ce qu'on voit très bien à l'aune d'une norme juridique bien particulière : la diligence due ou requise (due diligence en anglais). Ce standard ou cette norme de comportement joue désormais un rôle central dans la qualification de nombreuses nouvelles obligations de prévention de certains risques, puis de protection contre leurs conséquences lorsque ces dernières sont des obligations de s'efforcer et non pas de garantir. Dans certaines circonstances, à certaines conditions et dans certaines limites, le droit requiert en effet qu'on apporte une diligence, un soin ou encore une vigilance raisonnable ou, à l'inverse, qu'on s'abstienne de nuire dans le respect des comportements qu'il prescrit afin de protéger différents droits ou intérêts contre des (risques de) préjudices pour autant qu'on les ait prévus ou ait dû les prévoir et qu'on ait la capacité nécessaire de le faire.La diligence due est une notion ancienne qui remonte au droit antique, et notamment romain. C'est donc une norme de comportement désormais bien établie dans la tradition juridique occidentale, quoiqu'en des formes très variées, et qui a fait son chemin, après divers rebondissements, jusqu'en droit international contemporain. On observe toutefois depuis quelque temps un regain d'intérêt pour ce standard de comportement et pour la responsabilité pour négligence indue qui naît de sa violation. On le voit bien en droit national, que ce soit en droit des sociétés (avec le devoir de vigilance des sociétés mères à l'égard des sociétés filles) ou de l'environnement (avec les mesures d'évaluation des risques ou études d'impact). C'est toutefois aussi, et surtout, le cas en droit international, et notamment dans la jurisprudence internationale récente. On peut le remarquer en droit international des droits de l'homme, en droit international de l'environnement et notamment de la mer, en droit international de la santé, en droit international humanitaire, en droit international du désarmement, ou encore en droit international des investissements. Et c'est, bien entendu, tout particulièrement le cas dans le nouveau régime qu'est le droit international des catastrophes.Longtemps cantonnée au champ des obligations entre États en rapport aux activités des personnes privées physiques ou morales (et notamment des pirates, investisseurs ou armateurs) agissant depuis son territoire, la diligence due est désormais invoquée, d'une part, à l'égard des organisations internationales, voire même des personnes privées morales comme les entreprises multinationales ou les organisations non gouvernementales et, d'autre part, en rapport aux activités dangereuses d'autres États ou organisations internationales et aux activités originaires de tout territoire sous juridiction, voire sous contrôle. On mentionnera, par exemple, la politique de diligence due en matière de droits de l'homme développée pour encadrer les missions des Nations unies, ou la place de la diligence due dans le projet d'« Instrument juridique contraignant sur les sociétés transnationales et autres entreprises et les droits de l'homme ».À ce regain de succès de la diligence due en droit international, et notamment à la multiplication des risques à prévenir ou anticiper et dès lors des obligations dites de diligence due, mais aussi de leurs débiteurs et bénéficiaires potentiels, correspondent aussi d'importantes difficultés conceptuelles et normatives. Ainsi, y recourt-on désormais pour désigner, de manière interchangeable, un principe, un standard, voire même une obligation à part entière. Ses sources, elles aussi, ne manquent pas d'interroger. Au-delà de ses garanties conventionnelles dans différents régimes spéciaux du droit international, s'agit-il aussi d'un principe général, voire coutumier ? Enfin, si la diligence due trouve sa source dans la coutume ou les principes généraux du droit international, peut-on considérer qu'elle est devenue un standard, voire une obligation de droit international général, commune à différents régimes de droit international ?Il s'agira dans ce cours, et après quelques considérations sur l'histoire du standard de diligence due en droit international et des raisons de son renouveau, de dresser un état critique de la pratique de la diligence due et de la négligence indue en droit international (tant universel que régional, et notamment européen). Il conviendra de déterminer si un tel principe, standard et/ou obligation de diligence due existe bel et bien en droit international général, de présenter les contours de ce qui pourrait constituer son régime général de droit international et notamment son contenu et champ d'application personnel, de traiter des conditions, du contenu et des conséquences de la responsabilité pour négligence indue en droit international, et enfin d'examiner ses spécificités dans différents régimes de droit international comme le droit international des droits de l'homme, de la santé, de l'environnement et de la cybersécurité en particulier. Plus généralement, le développement de la diligence due dans l'histoire récente du droit international sera aussi l'occasion de réfléchir à l'état de ce droit et de l'ordre institutionnel international, puis d'envisager différentes propositions de réforme.Ce cours devait se tenir au printemps 2020 et a dû être reporté pour cause de Covid-19. Nous ferons de la nécessité de ce report une vertu : la crise sanitaire, puis économique et sociale qu'a entraînée cette pandémie à l'échelle mondiale fournira en effet l'un des pivots de notre exploration de ce qui est dû, en droit international, au titre de la diligence due, par qui et avec quelles conséquences.
2/11/2021 • 5 minutes, 43 seconds
Leçon inaugurale : La biodiversité et les écosystèmes à travers le temps et l'espace - VIDEO
Chris BowlerCollège de FranceBiodiversité et écosystèmes (chaire annuelle)Année 2020-2021La biodiversité et les écosystèmes à travers le temps et l'espaceLeçon inaugurale de Chris BowlerLa recherche sur la biodiversité est motivée, d'une part, par le désir de connaître les organismes avec qui nous partageons notre planète, mais aussi par la nécessité de comprendre le fonctionnement des écosystèmes afin de pouvoir les utiliser et prévoir comment ils réagiront aux perturbations d'origine humaine. Il est remarquable que nous ne disposions pas de chiffres précis de la biodiversité sur Terre, et que notre connaissance du fonctionnement des écosystèmes soit insuffisante pour prédire leurs réactions face aux changements environnementaux induits par la pollution ou le changement climatique. En effet, ce n'est pas seulement le type mais aussi l'abondance et la diversité des organismes, au sein d'une communauté donnée, qui déterminent les fonctions d'un écosystème dans lequel ils résident. Notre expérience de la manipulation des écosystèmes et nos tentatives pour remédier aux dommages que nous avons causés montrent clairement que la modification des écosystèmes naturels est une activité périlleuse !Les scientifiques sont maintenant dans une position unique pour aborder la dynamique et la complexité de la matière vivante à de multiples échelles et dans le contexte d'un environnement en mutation. Ceci répond à une demande sociétale très forte de compréhension des processus et des phénomènes qui engagent dès à présent l'avenir de l'humanité. Mais nous avons besoin de la recherche et d'un partage des connaissances interdisciplinaires pour aborder ces questions sociétales et planétaires. Nous devons viser un rythme de découverte scientifique qui dépasse celui des catastrophes telles que la perte de biodiversité, la dégradation des écosystèmes, les épidémies et le changement climatique.
2/4/2021 • 1 hour, 12 minutes, 38 seconds
Leçon inaugurale : La biodiversité et les écosystèmes à travers le temps et l'espace
Chris BowlerCollège de FranceBiodiversité et écosystèmes (chaire annuelle)Année 2020-2021La biodiversité et les écosystèmes à travers le temps et l'espaceLeçon inaugurale de Chris BowlerLa recherche sur la biodiversité est motivée, d'une part, par le désir de connaître les organismes avec qui nous partageons notre planète, mais aussi par la nécessité de comprendre le fonctionnement des écosystèmes afin de pouvoir les utiliser et prévoir comment ils réagiront aux perturbations d'origine humaine. Il est remarquable que nous ne disposions pas de chiffres précis de la biodiversité sur Terre, et que notre connaissance du fonctionnement des écosystèmes soit insuffisante pour prédire leurs réactions face aux changements environnementaux induits par la pollution ou le changement climatique. En effet, ce n'est pas seulement le type mais aussi l'abondance et la diversité des organismes, au sein d'une communauté donnée, qui déterminent les fonctions d'un écosystème dans lequel ils résident. Notre expérience de la manipulation des écosystèmes et nos tentatives pour remédier aux dommages que nous avons causés montrent clairement que la modification des écosystèmes naturels est une activité périlleuse !Les scientifiques sont maintenant dans une position unique pour aborder la dynamique et la complexité de la matière vivante à de multiples échelles et dans le contexte d'un environnement en mutation. Ceci répond à une demande sociétale très forte de compréhension des processus et des phénomènes qui engagent dès à présent l'avenir de l'humanité. Mais nous avons besoin de la recherche et d'un partage des connaissances interdisciplinaires pour aborder ces questions sociétales et planétaires. Nous devons viser un rythme de découverte scientifique qui dépasse celui des catastrophes telles que la perte de biodiversité, la dégradation des écosystèmes, les épidémies et le changement climatique.
2/4/2021 • 1 hour, 12 minutes, 38 seconds
Leçon inaugurale : Combinatoire
Thimothy GowersChaire CombinatoireCollège de FranceAnnée 2020-2021Leçon inaugurale : Combinatoire
1/21/2021 • 1 hour, 2 minutes, 46 seconds
Leçon de clôture - Antoine Compagnon : Quindecim annos, grande mortalis aevi spatium
Antoine CompagnonCollège de FranceAnnée 2019-2020Chaire de Littérature moderne et contemporaine : Histoire, critique, théorieFins de la littérature (suite et fin)
1/12/2021 • 57 minutes, 14 seconds
Symétries cachées de la gravitation
Marc HenneauxCollège de FranceChamps, cordes et gravitéSymétries cachées de la gravitationDes structures de symétrie exceptionnelles apparaissent de manière tout à fait inattendue dans l'étude du comportement des solutions des équations du champ gravitationnel (équations d'Einstein ou leurs généralisations supersymétriques) au voisinage d'une singularité de genre espace (singularité de type cosmologique ou « big bang »). Dans cette limite où les champs divergent, la dynamique est contrôlée par des groupes de Coxeter infinis hyperboliques. Le cas le plus spectaculaire est celui de la supergravité maximale où la limite fait apparaître le groupe de Coxeter E(10) qui possède des propriétés remarquables. Ces groupes de Coxeter sont étroitement liés aux extensions de Kac-Moody des groupes de symétries mis en évidence par la réduction dimensionnelle et aux groupes de dualité de la théorie des cordes. Le fait qu'ils soient infinis est une conséquence directe de la présence de la gravitation parmi les champs dynamiques.Ces symétries sont inattendues car non visibles dans la formulation Lagrangienne de départ de la théorie. On parle de « symétrie cachée ».Le cours de cette année sera consacré à l'étude de l'émergence de ces structures de symétrie remarquables, de leurs propriétés et de leurs implications.Questions abordées :Équations d'Einstein au voisinage d'une singularité cosmologique – analyse de Belinski-Lifshitz-KhalatnikovBillards cosmologiques – premier contact avec les groupes de Coxeter hyperboliquesGénéralisation aux supergravitésRéduction dimensionnelle et symétries cachéesDualité gravitationnelleGroupes de Coxeter hyperboliquesAlgèbres de Kac-Moody hyperboliquesDéveloppements récents
1/6/2021 • 4 minutes, 51 seconds
Leçon inaugurale : Reconstruire l'ordre institutionnel international - VIDEO
Samantha BessonDroit international des institutionsCollège de FranceAnnée 2020-2021Leçon inaugurale : Reconstruire l'ordre institutionnel internationalSpécialiste reconnue de droit international général, de droit des institutions européennes et de philosophie du droit international, Samantha Besson, née en 1973, fait partie d'une génération de chercheurs et de chercheuses qui s'est attachée à redonner vie à la réflexion philosophique sur le droit international et ses institutions. Active tant en langue française qu'anglaise, elle explore depuis de nombreuses années les multiples facettes de la question de la légitimité (notamment démocratique) du droit international, mais aussi les questions des sources et sujets du droit international ou encore de responsabilité internationale des États et des organisations internationales. Au cours de sa carrière, elle a en outre investi de nombreux domaines spécifiques du droit international et européen, et principalement le droit international et européen des droits de l'homme et le droit international comparé.Que ce soit en tant que principe de justification du droit antidiscriminatoire comparé et européen, comme valeur sous-jacente à une théorie démocratique du droit national, européen ou international et, tout dernièrement, comme statut fondamental protégé par le droit international et européen des droits de l'homme, c'est avant tout le principe d'égalité individuelle qui constitue la trame de fond des travaux de Samantha Besson. Ce qui distingue sa contribution, c'est à la fois un goût pour la comparaison liée à la pluralité des droits des peuples du monde et une approche interdisciplinaire que rend nécessaire l'exploration des liens entre droit, morale et politique. De ses premières armes dans le monde du droit privé, et notamment en droit des contrats, elle a en outre conservé un intérêt tout particulier pour la distinction « public/privé » en droit occidental et en analyse les diverses déclinaisons et dilutions en droit international contemporain.Outre une très vaste bibliographie savante, elle est l'auteure ou l'éditrice de plusieurs ouvrages qui ont fait date en philosophie du droit international et ont permis de renouveler la discipline. On mentionnera notamment les ouvrages collectifs The Philosophy of International Law (Oxford University Press : Oxford, 2010 ; coédité avec John Tasioulas) et The Oxford Handbook on the Sources of International Law (Oxford University Press : Oxford, 2017 ; coédité avec Jean d'Aspremont).La philosophie du droit international, c'est aussi, et en même temps, celle des institutions internationales. De nos jours, ces institutions recouvrent non seulement les États et diverses organisations internationales, mais aussi de multiples organisations non gouvernementales et entreprises multinationales. Penser le droit international des institutions implique dès lors non seulement de procéder à une analyse attentive et critique de chacune de ces institutions publiques et privées, mais aussi à articuler des propositions pour une réforme prudente et cohérente de tout l'ordre institutionnel international face aux crises profondes qui le secouent désormais, et ce tant en Europe que dans le monde.C'est cette recherche en droit international à la fois exigeante sur un plan scientifique et engagée en pratique, une recherche qui mobilise souvent plusieurs disciplines et savoirs, que Samantha Besson souhaite poursuivre et enseigner au Collège de France.
12/3/2020 • 1 hour, 3 minutes, 57 seconds
Leçon inaugurale : Reconstruire l'ordre institutionnel international
Samantha BessonDroit international des institutionsCollège de FranceAnnée 2020-2021Leçon inaugurale : Reconstruire l'ordre institutionnel internationalSpécialiste reconnue de droit international général, de droit des institutions européennes et de philosophie du droit international, Samantha Besson, née en 1973, fait partie d'une génération de chercheurs et de chercheuses qui s'est attachée à redonner vie à la réflexion philosophique sur le droit international et ses institutions. Active tant en langue française qu'anglaise, elle explore depuis de nombreuses années les multiples facettes de la question de la légitimité (notamment démocratique) du droit international, mais aussi les questions des sources et sujets du droit international ou encore de responsabilité internationale des États et des organisations internationales. Au cours de sa carrière, elle a en outre investi de nombreux domaines spécifiques du droit international et européen, et principalement le droit international et européen des droits de l'homme et le droit international comparé.Que ce soit en tant que principe de justification du droit antidiscriminatoire comparé et européen, comme valeur sous-jacente à une théorie démocratique du droit national, européen ou international et, tout dernièrement, comme statut fondamental protégé par le droit international et européen des droits de l'homme, c'est avant tout le principe d'égalité individuelle qui constitue la trame de fond des travaux de Samantha Besson. Ce qui distingue sa contribution, c'est à la fois un goût pour la comparaison liée à la pluralité des droits des peuples du monde et une approche interdisciplinaire que rend nécessaire l'exploration des liens entre droit, morale et politique. De ses premières armes dans le monde du droit privé, et notamment en droit des contrats, elle a en outre conservé un intérêt tout particulier pour la distinction « public/privé » en droit occidental et en analyse les diverses déclinaisons et dilutions en droit international contemporain.Outre une très vaste bibliographie savante, elle est l'auteure ou l'éditrice de plusieurs ouvrages qui ont fait date en philosophie du droit international et ont permis de renouveler la discipline. On mentionnera notamment les ouvrages collectifs The Philosophy of International Law (Oxford University Press : Oxford, 2010 ; coédité avec John Tasioulas) et The Oxford Handbook on the Sources of International Law (Oxford University Press : Oxford, 2017 ; coédité avec Jean d'Aspremont).La philosophie du droit international, c'est aussi, et en même temps, celle des institutions internationales. De nos jours, ces institutions recouvrent non seulement les États et diverses organisations internationales, mais aussi de multiples organisations non gouvernementales et entreprises multinationales. Penser le droit international des institutions implique dès lors non seulement de procéder à une analyse attentive et critique de chacune de ces institutions publiques et privées, mais aussi à articuler des propositions pour une réforme prudente et cohérente de tout l'ordre institutionnel international face aux crises profondes qui le secouent désormais, et ce tant en Europe que dans le monde.C'est cette recherche en droit international à la fois exigeante sur un plan scientifique et engagée en pratique, une recherche qui mobilise souvent plusieurs disciplines et savoirs, que Samantha Besson souhaite poursuivre et enseigner au Collège de France.
12/3/2020 • 1 hour, 3 minutes, 57 seconds
Christine Petit - Leçon de clôture : Qu'entendrez-vous demain ?
Christine PetitChaire de génétique et physiologie cellulaireAnnée 2020Leçon de clôture : Qu'entendrez-vous demainQu'entendrez-vous demain ?En quelques 25 ans, l'audition, champ disciplinaire dans lequel les physiologistes se devaient d'être principalement physiciens et biophysiciens, a acquis sa dimension moléculaire. Elle doit cette ouverture à l'identification des gènes responsables de surdité, qui a permis de révéler les bases moléculaires des mécanismes de l'audition. Lors de cette leçon de clôture marquant la fin de son enseignement au sein de la chaire Génétique et physiologie cellulaire du Collège de France créée en 2002, la Pr Christine Petit montrera comment ces avancées ont mis en lumière les éléments d'une orchestration moléculaire coordonnée et parcimonieuse de l'activité de l'organe sensoriel, la cochlée, et comment ces connaissances ouvrent la voie à la recherche d'authentiques thérapies des atteintes auditives, élargissant ainsi la palette des interventions possibles représentées aujourd'hui par les audioprothèses et dispositifs implantés.La création récente de l'Institut de l'audition, cofondé par la Fondation pour l'audition et l'Institut Pasteur et dirigé par Christine Petit, ouvre un espace où pourront s'intégrer des approches scientifiques complémentaires du monde sonore et de l'audition. La compréhension de leurs qualités spécifiques exige en effet la prise en compte de données allant de la molécule à la cognition et à la socialisation. L'espoir que cet Institut suscite est de contribuer ainsi à recouvrer le lien social que sous-tend l'audition, au centre du processus d'humanisation.
11/19/2020 • 1 hour, 3 minutes, 24 seconds
Luigi Rizzi - Leçon inaugurale : Linguistique générale - VIDEO
Luigi RizziLinguistique généraleCollège de FranceAnnée 2020-2021Leçon inauguraleDepuis plus de soixante ans, des chercheurs du monde entier collaborent à une vaste entreprise de description des langues humaines au sein de ce qu'on a appelé la linguistique générative, avec ce but extraordinaire d'en comprendre le noyau invariant et les propriétés fondamentales. S'appuyant sur un ensemble immense de données linguistiques, ils cherchent à saisir les propriétés générales du langage et les paramètres de variation entre les langues, mais également la capacité des locuteurs à produire de nouveaux énoncés, qui s'appuient sur quelques procédures essentielles du langage. Ce domaine possède également une dimension développementale : comment les enfants font-ils pour apprendre leur langue ? Pourquoi passent-ils par des phases systématiques ? — ; et bien sûr une dimension historique : comment la structure des langues évolue-t-elle au fil des siècles ? Ces efforts débouchent aujourd'hui sur une cartographie des structures syntaxiques, qui peut s'appuyer sur un riche dialogue avec les sciences cognitives. Plusieurs de ces questions constitueront le cœur des travaux de la nouvelle chaire Linguistique générale du Collège de France, confiée au linguiste Luigi Rizzi, qui a exercé dans les universités de Genève et de Sienne, et qui est un éminent membre de la British Academy, de l'Academia Europaea, de la Linguistic Society of America, et de l'American Academy of Arts and Sciences.Luigi RIZZI est l'auteur de plus de 175 articles, qui ont eu un impact considérable en linguistique formelle, mais aussi bien au-delà, jusqu'aux frontières des sciences cognitives, de la biologie et des sciences numériques. Son œuvre scientifique est incontournable dans quatre thèmes centraux de la linguistique contemporaine : l'étude de l'invariance et de la variation entre les langues ; la théorie de la localité ; la cartographie des structures syntaxiques ; et l'acquisition du langage. Entre 2014 et 2019, il a été lauréat et principal investigateur du Conseil européen de la recherche (ERC) pour le projet Syntactic Cartography and Locality in Adult Grammar and Language Acquisition (SynCart).
11/5/2020 • 1 hour, 6 minutes, 55 seconds
Luigi Rizzi - Leçon inaugurale : Linguistique générale
Luigi RizziLinguistique généraleCollège de FranceAnnée 2020-2021Leçon inauguraleDepuis plus de soixante ans, des chercheurs du monde entier collaborent à une vaste entreprise de description des langues humaines au sein de ce qu'on a appelé la linguistique générative, avec ce but extraordinaire d'en comprendre le noyau invariant et les propriétés fondamentales. S'appuyant sur un ensemble immense de données linguistiques, ils cherchent à saisir les propriétés générales du langage et les paramètres de variation entre les langues, mais également la capacité des locuteurs à produire de nouveaux énoncés, qui s'appuient sur quelques procédures essentielles du langage. Ce domaine possède également une dimension développementale : comment les enfants font-ils pour apprendre leur langue ? Pourquoi passent-ils par des phases systématiques ? — ; et bien sûr une dimension historique : comment la structure des langues évolue-t-elle au fil des siècles ? Ces efforts débouchent aujourd'hui sur une cartographie des structures syntaxiques, qui peut s'appuyer sur un riche dialogue avec les sciences cognitives. Plusieurs de ces questions constitueront le cœur des travaux de la nouvelle chaire Linguistique générale du Collège de France, confiée au linguiste Luigi Rizzi, qui a exercé dans les universités de Genève et de Sienne, et qui est un éminent membre de la British Academy, de l'Academia Europaea, de la Linguistic Society of America, et de l'American Academy of Arts and Sciences.Luigi RIZZI est l'auteur de plus de 175 articles, qui ont eu un impact considérable en linguistique formelle, mais aussi bien au-delà, jusqu'aux frontières des sciences cognitives, de la biologie et des sciences numériques. Son œuvre scientifique est incontournable dans quatre thèmes centraux de la linguistique contemporaine : l'étude de l'invariance et de la variation entre les langues ; la théorie de la localité ; la cartographie des structures syntaxiques ; et l'acquisition du langage. Entre 2014 et 2019, il a été lauréat et principal investigateur du Conseil européen de la recherche (ERC) pour le projet Syntactic Cartography and Locality in Adult Grammar and Language Acquisition (SynCart).
11/5/2020 • 1 hour, 6 minutes, 55 seconds
Alain Fischer - Leçon de clôture : Les deux faces de la réponse immunitaire lors du Covid-19
Alain FischerCollège de FranceMédecine expérimentaleAnnée 2020Leçon de clôture : Les deux faces de la réponse immunitaire lors du Covid-19En quelques mois beaucoup d'informations ont été collectées sur la pandémie à Sars-Cov-2 responsable du Covid 19, maladie qui a provoqué à ce jour près de 30 000 décès en France et 375 000 dans le monde. Bien des questions restent cependant sans réponse. Lors de cette conférence, le Pr Alain Fischer fera le point des connaissances sur la réponse immune induite par le virus. Seront en particulier abordées les questions suivantes : comment se fait-il que l'infection virale ne soit pas contrôlée dans certains cas ? Pourquoi la réponse immune est elle-même pathologique et responsable de la sévérité de la maladie ? Seront enfin discutées les pistes thérapeutiques susceptibles de moduler la réponse immunitaire ainsi que la question du vaccin.
6/18/2020 • 1 hour, 15 minutes, 8 seconds
Leçon inaugurale : La fonctorialité de Langlands et l'équation fonctionnelle des fonctions L automorphes - VIDEO
xBảo Châu NgôCollège de FranceFormes automorphes (chaire internationale)Année 2020 - 2021Leçon inaugurale : La fonctorialité de Langlands et l'équation fonctionnelle des fonctions L automorphes
3/12/2020 • 56 minutes, 52 seconds
Leçon inaugurale : La fonctorialité de Langlands et l'équation fonctionnelle des fonctions L automorphes
xBảo Châu NgôCollège de FranceFormes automorphes (chaire internationale)Année 2020 - 2021Leçon inaugurale : La fonctorialité de Langlands et l'équation fonctionnelle des fonctions L automorphes
3/12/2020 • 56 minutes, 52 seconds
Marc Henneaux - Leçon inaugurale : Symétries cachées de la gravitation - VIDEO
Marc HenneauxCollège de FranceChamps, cordes et gravitéSymétries cachées de la gravitationDes structures de symétrie exceptionnelles apparaissent de manière tout à fait inattendue dans l'étude du comportement des solutions des équations du champ gravitationnel (équations d'Einstein ou leurs généralisations supersymétriques) au voisinage d'une singularité de genre espace (singularité de type cosmologique ou « big bang »). Dans cette limite où les champs divergent, la dynamique est contrôlée par des groupes de Coxeter infinis hyperboliques. Le cas le plus spectaculaire est celui de la supergravité maximale où la limite fait apparaître le groupe de Coxeter E(10) qui possède des propriétés remarquables. Ces groupes de Coxeter sont étroitement liés aux extensions de Kac-Moody des groupes de symétries mis en évidence par la réduction dimensionnelle et aux groupes de dualité de la théorie des cordes. Le fait qu'ils soient infinis est une conséquence directe de la présence de la gravitation parmi les champs dynamiques.Ces symétries sont inattendues car non visibles dans la formulation Lagrangienne de départ de la théorie. On parle de « symétrie cachée ».Le cours de cette année sera consacré à l'étude de l'émergence de ces structures de symétrie remarquables, de leurs propriétés et de leurs implications.Questions abordées :Équations d'Einstein au voisinage d'une singularité cosmologique – analyse de Belinski-Lifshitz-KhalatnikovBillards cosmologiques – premier contact avec les groupes de Coxeter hyperboliquesGénéralisation aux supergravitésRéduction dimensionnelle et symétries cachéesDualité gravitationnelleGroupes de Coxeter hyperboliquesAlgèbres de Kac-Moody hyperboliquesDéveloppements récents
3/5/2020 • 1 hour, 2 minutes, 13 seconds
Marc Henneaux - Leçon inaugurale : Symétries cachées de la gravitation
Marc HenneauxCollège de FranceChamps, cordes et gravitéSymétries cachées de la gravitationDes structures de symétrie exceptionnelles apparaissent de manière tout à fait inattendue dans l'étude du comportement des solutions des équations du champ gravitationnel (équations d'Einstein ou leurs généralisations supersymétriques) au voisinage d'une singularité de genre espace (singularité de type cosmologique ou « big bang »). Dans cette limite où les champs divergent, la dynamique est contrôlée par des groupes de Coxeter infinis hyperboliques. Le cas le plus spectaculaire est celui de la supergravité maximale où la limite fait apparaître le groupe de Coxeter E(10) qui possède des propriétés remarquables. Ces groupes de Coxeter sont étroitement liés aux extensions de Kac-Moody des groupes de symétries mis en évidence par la réduction dimensionnelle et aux groupes de dualité de la théorie des cordes. Le fait qu'ils soient infinis est une conséquence directe de la présence de la gravitation parmi les champs dynamiques.Ces symétries sont inattendues car non visibles dans la formulation Lagrangienne de départ de la théorie. On parle de « symétrie cachée ».Le cours de cette année sera consacré à l'étude de l'émergence de ces structures de symétrie remarquables, de leurs propriétés et de leurs implications.Questions abordées :Équations d'Einstein au voisinage d'une singularité cosmologique – analyse de Belinski-Lifshitz-KhalatnikovBillards cosmologiques – premier contact avec les groupes de Coxeter hyperboliquesGénéralisation aux supergravitésRéduction dimensionnelle et symétries cachéesDualité gravitationnelleGroupes de Coxeter hyperboliquesAlgèbres de Kac-Moody hyperboliquesDéveloppements récents
3/5/2020 • 1 hour, 2 minutes, 13 seconds
Lluis Quintana-Murci - Leçon inaugurale : Une histoire génétique : notre diversité, notre évolution, notre adaptation - VIDEO
Lluis Quintana-MurciGénomique humaine et évolutionCollège de FranceAnnée 2019-2020Leçon inaugurale : Une histoire génétique : notre diversité, notre évolution, notre adaptationLluis Quintana-Murci, né en 1970, est directeur de recherche au CNRS et professeur à l'Institut Pasteur où il dirige l'unité « Génomique évolutive, modélisation et santé ». Auteur de plus de 200 publications, Lluis Quintana-Murci est un chercheur reconnu mondialement pour ses travaux sur la diversité du génome humain, dont les déclinaisons sont nombreuses et fécondes, aussi bien d'un point de vue fondamental que d'un point de vue appliqué, faisant progresser notre connaissance et notre compréhension de certains phénotypes d'intérêt médical, en lien avec la réponse immunitaire ou encore la nutrition.Ses premiers travaux en génétique ont permis de valider l'hypothèse d'une sortie d'Afrique d'Homo sapiens il y a ~60,000 ans (hypothèse du remplacement) par la voie dite d'Afrique de l'Est. A la suite de cette étude, il a utilisé son expertise en génomique évolutive pour aborder avec une perspective nouvelle les questions relatives à la diversité génétique et épigénétique de l'espèce humaine, comme la façon dont la sélection naturelle – en particulier celle exercée par les pathogènes – a façonné la diversité du génome humain.Les recherches de Lluis Quintana-Murci ont également porté sur la contribution de la variabilité génétique de l'hôte à des différences de réponses immunitaires aux agents pathogènes et aux maladies infectieuses. Il a ainsi montré avec son équipe de l'Institut Pasteur que certains allèles, qui ont pu être avantagés dans le passé, car conférant un avantage lors d'une infection, seraient aujourd'hui responsables d'une susceptibilité accrue aux maladies auto-immunes et inflammatoires.
Lluis Quintana-MurciGénomique humaine et évolutionCollège de FranceAnnée 2019-2020Leçon inaugurale : Une histoire génétique : notre diversité, notre évolution, notre adaptationLluis Quintana-Murci, né en 1970, est directeur de recherche au CNRS et professeur à l'Institut Pasteur où il dirige l'unité « Génomique évolutive, modélisation et santé ». Auteur de plus de 200 publications, Lluis Quintana-Murci est un chercheur reconnu mondialement pour ses travaux sur la diversité du génome humain, dont les déclinaisons sont nombreuses et fécondes, aussi bien d'un point de vue fondamental que d'un point de vue appliqué, faisant progresser notre connaissance et notre compréhension de certains phénotypes d'intérêt médical, en lien avec la réponse immunitaire ou encore la nutrition.Ses premiers travaux en génétique ont permis de valider l'hypothèse d'une sortie d'Afrique d'Homo sapiens il y a ~60,000 ans (hypothèse du remplacement) par la voie dite d'Afrique de l'Est. A la suite de cette étude, il a utilisé son expertise en génomique évolutive pour aborder avec une perspective nouvelle les questions relatives à la diversité génétique et épigénétique de l'espèce humaine, comme la façon dont la sélection naturelle – en particulier celle exercée par les pathogènes – a façonné la diversité du génome humain.Les recherches de Lluis Quintana-Murci ont également porté sur la contribution de la variabilité génétique de l'hôte à des différences de réponses immunitaires aux agents pathogènes et aux maladies infectieuses. Il a ainsi montré avec son équipe de l'Institut Pasteur que certains allèles, qui ont pu être avantagés dans le passé, car conférant un avantage lors d'une infection, seraient aujourd'hui responsables d'une susceptibilité accrue aux maladies auto-immunes et inflammatoires.
2/6/2020 • 1 hour, 3 minutes, 39 seconds
William Marx - Leçon inaugurale - Littératures comparées : Pour une bibliothèque mondiale
William MarxLittératures comparéesCollège de FranceAnnée 2019-2020Leçon inauguralePour une bibliothèque mondialeUne nouvelle chaire intitulée Littératures comparées est confiée à l'historien de la littérature, écrivain et essayiste William MARX.Ancien élève de l'École normale supérieure et agrégé de lettres classiques, William MARX, né en 1966, est passé par de nombreuses universités françaises, dont l'université Paris Nanterre, où il fut professeur de 2009 à 2019, et étrangères, en Amérique du Nord, en Europe ou encore au Japon. Il est l'auteur d'une centaine d'articles portant notamment sur l'Antiquité classique, sur la littérature et les arts depuis le XIXe siècle autour de la question du modernisme, ainsi que sur l'histoire et l'épistémologie des études littéraires.Spécialiste des traditions littéraires française, anglo-américaine, italienne et germanique, comme des littératures grecque et latine, William MARX est aussi un philologue reconnu, qui a établi des éditions critiques, comme celle du dernier tome de l'édition des Cahiers 1894-1914 de Paul Valéry (Gallimard, 2016), et celle des notes de T.S. Eliot sur le cours d'Henri Bergson au Collège de France.Lauréat de l'Académie française, membre honoraire de l'Institut universitaire de France, membre du conseil scientifique du Wissenschaftskolleg zu Berlin (Allemagne), dont il a été fellow, régulièrement invité dans les universités étrangères, William MARX est l'auteur de nombreux ouvrages et essais traduits en une dizaine de langues, parmi lesquels : Un savoir gai (Minuit, 2018), La Haine de la littérature (Minuit, 2015), Le Tombeau d'Œdipe (Minuit, 2012), Vie du lettré (Minuit, 2009), L'Adieu à la littérature (Minuit, 2005), Les Arrière-gardes au XXe siècle (dir., PUF, 2004), Naissance de la critique moderne (Artois Presses Université, 2002). Ses ouvrages sont publiés aux États-Unis et dans le monde anglophone par Harvard University Press et Verso Books.« Ma recherche en littérature est née d'un malaise ressenti dès les années de lycée. Je ne voyais pas l'intérêt des études littéraires telles qu'elles m'étaient proposées (...). Je me demandais, en somme, à quoi servait le discours sur la littérature. Et longtemps je me le suis demandé.Après avoir passé un baccalauréat scientifique, j'hésitai longuement entre les sciences et les lettres, comme Hercule à la croisée des chemins, et n'optai pour la voie littéraire qu'afin d'approfondir ma connaissance des langues et de la culture antiques, tout en gardant le sentiment intime d'une certaine inadéquation aux études que je menais ou, du moins, d'un autre possible qui eût pu s'ouvrir à leur place. Ce sentiment me poursuivit jusqu'à l'agrégation de lettres classiques. Et je ne réussis à m'en débarrasser que le jour où je décidai de faire de cette interrogation presque existentielle la base même de mon travail (...) De là vient que l'essentiel de mes travaux propose une mise en évidence et une critique des a priori qui gouvernent notre perception de la littérature. Et cette interrogation quant à la légitimité du discours sur la littérature se double de la conviction comparatiste que seul l'éloignement temporel, spatial et culturel peut permettre une meilleure appréciation de la réalité la plus familière. »William MARX
1/23/2020 • 1 hour, 14 minutes, 21 seconds
Didier Fassin - Leçon inaugurale : L'inégalité des vies - VIDEO
Didier FassinSanté publique (chaire annuelle)Collège de FranceAnnée 2020-2021Leçon inaugurale : L'inégalité des viesMembre de l'École de sciences sociales du prestigieux Institute for Advanced Study de Princeton (depuis 2009) et directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (depuis 1999), Didier Fassin a d'abord reçu une formation de médecin interniste qui l'a conduit, dès le début de sa carrière, à s'intéresser à la santé publique et, en particulier, à ses aspects qualitatifs à travers l'anthropologie et la sociologie.Conduits sur trois continents, en France, au Sénégal, en Afrique du Sud, en Équateur ou encore aux États-Unis, ses travaux traitent dans une perspective critique des questions morales et politiques dans les sociétés contemporaines. Ils reposent sur une méthode ethnographique rigoureuse fondée sur une présence de longue durée sur des terrains multiples, qui lui a permis d'étudier l'expérience des malades du sida, des personnes détenues, des demandeurs d'asile, des étrangers en situation irrégulière, ainsi que les enjeux autour de la mortalité maternelle, du saturnisme infantile, du traumatisme psychique et de l'action humanitaire. Il a également conduit des enquêtes sur la police, la justice et la prison, afin de mieux comprendre la manière dont on administre et distribue le châtiment.L'inégalité des vies est l'une des questions récurrentes de l'œuvre très riche de Didier Fassin, qui compte une trentaine d'ouvrages traduits dans huit langues et plus de deux cents publications scientifiques. Renouvelant les perspectives à la faveur d'un dialogue entre philosophie morale, théorie critique et anthropologie, il s'est attaché à proposer une nouvelle intelligibilité du monde social et un nouveau regard sur les politiques de la vie.
1/16/2020 • 1 hour, 1 minute, 21 seconds
Didier Fassin - Leçon inaugurale : L'inégalité des vies
Didier FassinSanté publique (chaire annuelle)Collège de FranceAnnée 2020-2021Leçon inaugurale : L'inégalité des viesMembre de l'École de sciences sociales du prestigieux Institute for Advanced Study de Princeton (depuis 2009) et directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (depuis 1999), Didier Fassin a d'abord reçu une formation de médecin interniste qui l'a conduit, dès le début de sa carrière, à s'intéresser à la santé publique et, en particulier, à ses aspects qualitatifs à travers l'anthropologie et la sociologie.Conduits sur trois continents, en France, au Sénégal, en Afrique du Sud, en Équateur ou encore aux États-Unis, ses travaux traitent dans une perspective critique des questions morales et politiques dans les sociétés contemporaines. Ils reposent sur une méthode ethnographique rigoureuse fondée sur une présence de longue durée sur des terrains multiples, qui lui a permis d'étudier l'expérience des malades du sida, des personnes détenues, des demandeurs d'asile, des étrangers en situation irrégulière, ainsi que les enjeux autour de la mortalité maternelle, du saturnisme infantile, du traumatisme psychique et de l'action humanitaire. Il a également conduit des enquêtes sur la police, la justice et la prison, afin de mieux comprendre la manière dont on administre et distribue le châtiment.L'inégalité des vies est l'une des questions récurrentes de l'œuvre très riche de Didier Fassin, qui compte une trentaine d'ouvrages traduits dans huit langues et plus de deux cents publications scientifiques. Renouvelant les perspectives à la faveur d'un dialogue entre philosophie morale, théorie critique et anthropologie, il s'est attaché à proposer une nouvelle intelligibilité du monde social et un nouveau regard sur les politiques de la vie.
1/16/2020 • 1 hour, 1 minute, 21 seconds
François Recanati - Leçon inaugurale : Philosophie du langage et de l'esprit - VIDEO
François RecanatiPhilosophie du langage et de l'espritCollège de FranceLeçon inauguralePhilosophie du langage et de l'esprit Pragmatique de l'énonciation ; contextualisme ; théorie de la référence directe ; indexicalité mentale et subjectivité ; dossiers mentaux. Autant de concepts et de thèmes majeurs de la philosophie contemporaine auxquels le nom de François Recanati est étroitement associé. Auteur d'une œuvre riche de onze livres parus chez les plus grands éditeurs universitaires, et de plus de cent cinquante articles parus dans des revues scientifiques ou des ouvrages collectifs, il a contribué à consolider un champ de recherche aujourd'hui très actif internationalement, au croisement de la philosophie du langage et de l'esprit, de la linguistique et des sciences cognitives. Sa recherche nous amène à reconsidérer la relation entre le langage et la pensée.Membre du CNRS depuis 1979, directeur d'étude à l'EHESS (où il était entré en 1975), cofondateur en 2000 et ancien directeur de l'Institut Jean Nicod, unité de recherche d'une centaine de personnes commune à l'École normale supérieure et à l'EHESS, François Recanati a produit une œuvre considérable dont le retentissement est mondial, comme en attestent ses invitations à enseigner dans les universités les plus prestigieuses et les nombreuses traductions dont ses travaux font l'objet. Il est l'un des philosophes français les plus connus dans le monde anglo-saxon.
12/12/2019 • 1 hour, 12 minutes, 57 seconds
François Recanati - Leçon inaugurale : Philosophie du langage et de l'esprit
François RecanatiPhilosophie du langage et de l'espritCollège de FranceLeçon inauguralePhilosophie du langage et de l'esprit Pragmatique de l'énonciation ; contextualisme ; théorie de la référence directe ; indexicalité mentale et subjectivité ; dossiers mentaux. Autant de concepts et de thèmes majeurs de la philosophie contemporaine auxquels le nom de François Recanati est étroitement associé. Auteur d'une œuvre riche de onze livres parus chez les plus grands éditeurs universitaires, et de plus de cent cinquante articles parus dans des revues scientifiques ou des ouvrages collectifs, il a contribué à consolider un champ de recherche aujourd'hui très actif internationalement, au croisement de la philosophie du langage et de l'esprit, de la linguistique et des sciences cognitives. Sa recherche nous amène à reconsidérer la relation entre le langage et la pensée.Membre du CNRS depuis 1979, directeur d'étude à l'EHESS (où il était entré en 1975), cofondateur en 2000 et ancien directeur de l'Institut Jean Nicod, unité de recherche d'une centaine de personnes commune à l'École normale supérieure et à l'EHESS, François Recanati a produit une œuvre considérable dont le retentissement est mondial, comme en attestent ses invitations à enseigner dans les universités les plus prestigieuses et les nombreuses traductions dont ses travaux font l'objet. Il est l'un des philosophes français les plus connus dans le monde anglo-saxon.
12/12/2019 • 1 hour, 12 minutes, 57 seconds
Walter Fontana - Leçon inaugurale - Informatique et sciences numériques (2019-2020) - VIDEO
Walter FontanaCollège de FranceInformatique et sciences numériques (2019-2020)Année 2019-2020Auteur d'une centaine de publications, le Pr Walter Fontana mène des recherches, principalement aux États-Unis et en Europe, qui montrent que les théories qui sont à la base de l'informatique d'une part et la biologie d'autre part ont beaucoup de choses en commun, et que la confrontation des points de vue et des approches peut améliorer et changer notre compréhension du vivant. Théoricien et informaticien, il travaille principalement sur les problèmes posés par la biologie des systèmes. Il a contribué à développer kappa , qui est à la fois une plateforme et un langage de programmation informatique permettant de simuler le fonctionnement du vivant au niveau moléculaire et cellulaire, et qui se veut un puissant outil de recherche collaborative en réseau pour la biologie.La biologie des systèmes a émergé en réponse au très haut débit de production et au foisonnement des données liées aux aspects moléculaires de la biologie cellulaire. Ces données ont renforcé le besoin de comprendre comment un système formé d'une incroyable diversité d'assemblages moléculaires qui interagissent les uns avec les autres de manière asynchrone et autonome pouvait manifester un comportement cohérent. La biologie des systèmes vise à développer et à intégrer de nouvelles approches expérimentales et mathématiques dans la recherche de principes qui rendraient plus intelligible la nature des phénotypes cellulaires, améliorant notre capacité de contrôle de ces derniers. Cette poursuite est certes motivée par la nécessité pratique de prévenir des dysfonctionnements et de lutter contre des pathologies. Mais la démarche adoptée par le Pr Walter Fontana reflète aussi le besoin d'une perspective théorique indispensable pour penser la complexité de la cellule et de l'organisme et, par extension, l'évolution elle-même.Aussi dans son cours au Collège de France, le Pr Walter Fontana adoptera une perspective différente de celle traditionnellement utilisée dans le domaine de la « bioinformatique », qui est souvent confinée à l'analyse des grands ensembles de données. Le calcul sera abordé sous deux angles. D'une part, celui de la théorie du langage de programmation vu comme un cadre formel à l'appui de la modélisation de systèmes dynamiques complexes pertinents pour la biologie. D'autre part, celui du calcul vu comme un phénomène naturel et physique faisant partie intégrante des systèmes biologiques.
10/24/2019 • 1 hour, 10 minutes, 4 seconds
Walter Fontana - Leçon inaugurale - Informatique et sciences numériques (2019-2020)
Walter FontanaCollège de FranceInformatique et sciences numériques (2019-2020)Année 2019-2020Auteur d'une centaine de publications, le Pr Walter Fontana mène des recherches, principalement aux États-Unis et en Europe, qui montrent que les théories qui sont à la base de l'informatique d'une part et la biologie d'autre part ont beaucoup de choses en commun, et que la confrontation des points de vue et des approches peut améliorer et changer notre compréhension du vivant. Théoricien et informaticien, il travaille principalement sur les problèmes posés par la biologie des systèmes. Il a contribué à développer kappa , qui est à la fois une plateforme et un langage de programmation informatique permettant de simuler le fonctionnement du vivant au niveau moléculaire et cellulaire, et qui se veut un puissant outil de recherche collaborative en réseau pour la biologie.La biologie des systèmes a émergé en réponse au très haut débit de production et au foisonnement des données liées aux aspects moléculaires de la biologie cellulaire. Ces données ont renforcé le besoin de comprendre comment un système formé d'une incroyable diversité d'assemblages moléculaires qui interagissent les uns avec les autres de manière asynchrone et autonome pouvait manifester un comportement cohérent. La biologie des systèmes vise à développer et à intégrer de nouvelles approches expérimentales et mathématiques dans la recherche de principes qui rendraient plus intelligible la nature des phénotypes cellulaires, améliorant notre capacité de contrôle de ces derniers. Cette poursuite est certes motivée par la nécessité pratique de prévenir des dysfonctionnements et de lutter contre des pathologies. Mais la démarche adoptée par le Pr Walter Fontana reflète aussi le besoin d'une perspective théorique indispensable pour penser la complexité de la cellule et de l'organisme et, par extension, l'évolution elle-même.Aussi dans son cours au Collège de France, le Pr Walter Fontana adoptera une perspective différente de celle traditionnellement utilisée dans le domaine de la « bioinformatique », qui est souvent confinée à l'analyse des grands ensembles de données. Le calcul sera abordé sous deux angles. D'une part, celui de la théorie du langage de programmation vu comme un cadre formel à l'appui de la modélisation de systèmes dynamiques complexes pertinents pour la biologie. D'autre part, celui du calcul vu comme un phénomène naturel et physique faisant partie intégrante des systèmes biologiques.
10/24/2019 • 1 hour, 10 minutes, 4 seconds
Leçon Inaugurale : Introduction aux mondes africains médiévaux - VIDEO
François-Xavier FauvelleCollège de FranceAnnée 2019 - 2020Introduction aux mondes africains médiévauxLeçon InauguraleLeçons de l'histoire de l'Afrique3 octobre 2019
10/3/2019 • 1 hour, 8 minutes, 32 seconds
Leçon Inaugurale : Introduction aux mondes africains médiévaux
François-Xavier FauvelleCollège de FranceAnnée 2019 - 2020Introduction aux mondes africains médiévauxLeçon InauguraleLeçons de l'histoire de l'Afrique3 octobre 2019
10/3/2019 • 1 hour, 8 minutes, 32 seconds
Leçon de clôture - Alain Prochiantz : 1989-2019 : Trente années de circonvolutions homéotiques
Alain ProchiantzCollège de FranceProcessus morphogénétiquesAnnée universitaire 2018-2019Leçon de clôture : 1989-2019 : Trente années de circonvolutions homéotiquesDans sa leçon de clôture, le Pr Alain Prochiantz reviendra sur ses recherches qui, depuis 1989, ont permis à son équipe de démontrer l'existence d'un nouveau mécanisme de signalisation cellulaire et d'en explorer les multiples facettes, dans les domaines du développement, de la physiologie et des pathologies du système nerveux.
6/24/2019 • 1 hour, 30 minutes, 53 seconds
Leçon inaugurale : Urgence(s) d'écrire, rêve(s) d'habiter - VIDEO
Yanick LahensChaire Mondes Francophones (2018-2019)Collège de FranceLeçon inaugurale : Urgence(s) d'écrire, rêve(s) d'habiterYanick Lahens est la première personnalité à occuper cette chaire créée en partenariat avec l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF). Le Collège de France et l'AUF entendent ainsi illustrer la diversité et la richesse des mondes francophones en donnant une tribune aux chercheurs des pays ayant le français en partage. Créée pour trois ans, cette chaire accueillera chaque année une grande voix de la francophonie issue de différents domaines des lettres, des arts et des sciences.La langue restant le lien premier de cet espace francophone, c'est une grande figure de la littérature haïtienne, prix Femina 2014 pour Bain de lune (Sabine Wespieser éditeur), qui a été invitée à inaugurer cette chaire : Yanick Lahens, « une personnalité remarquable de la littérature et de la culture en langue française », selon le Pr Antoine Compagnon, titulaire de la chaire Littérature française moderne et contemporaine : histoire, critique, théorie.La leçon inaugurale de Yanick Lahens ainsi que l'ensemble de son enseignement bénéficieront d'une large diffusion grâce au relais privilégié de RFI (France Médias Monde), de TV5MONDE, du réseau des campus numériques francophones de l'AUF, et de l'Institut français, qui soutiennent la diffusion des travaux de la chaire Mondes francophones.
Yanick LahensChaire Mondes Francophones (2018-2019)Collège de FranceLeçon inaugurale : Urgence(s) d'écrire, rêve(s) d'habiterYanick Lahens est la première personnalité à occuper cette chaire créée en partenariat avec l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF). Le Collège de France et l'AUF entendent ainsi illustrer la diversité et la richesse des mondes francophones en donnant une tribune aux chercheurs des pays ayant le français en partage. Créée pour trois ans, cette chaire accueillera chaque année une grande voix de la francophonie issue de différents domaines des lettres, des arts et des sciences.La langue restant le lien premier de cet espace francophone, c'est une grande figure de la littérature haïtienne, prix Femina 2014 pour Bain de lune (Sabine Wespieser éditeur), qui a été invitée à inaugurer cette chaire : Yanick Lahens, « une personnalité remarquable de la littérature et de la culture en langue française », selon le Pr Antoine Compagnon, titulaire de la chaire Littérature française moderne et contemporaine : histoire, critique, théorie.La leçon inaugurale de Yanick Lahens ainsi que l'ensemble de son enseignement bénéficieront d'une large diffusion grâce au relais privilégié de RFI (France Médias Monde), de TV5MONDE, du réseau des campus numériques francophones de l'AUF, et de l'Institut français, qui soutiennent la diffusion des travaux de la chaire Mondes francophones.
3/21/2019 • 1 hour, 16 minutes, 47 seconds
Leçon de clôture - Gérard Berry : Où va l'informatique ? - Plaidoyer pour les trajectoires non linéaires
Gérard BerryAlgorithmes, machines et langagesCollège de FranceLEÇON DE CLÔTUREOù va l'informatique ? - Plaidoyer pour les trajectoires non linéaires26 février 2019
2/26/2019 • 1 hour, 46 seconds
Arnaud Fontanet - Santé publique - Les Pandémies
Arnaud FontanetSanté publique (2018-2019)Collège de FranceChaire créée avec le soutien de Santé Publique France.Les PandémiesL'épidémiologie étudie la répartition et les déterminants des maladies dans la population. Elle procède par des enquêtes, et permet d'estimer le risque de devenir malade sur une période donnée, et l'augmentation (ou la diminution) du risque associée à nos gènes, nos comportements, ou notre environnement. L'épidémiologie a connu un développement rapide lors de la deuxième moitié du XXe siècle, avec l'identification des principaux facteurs de risque des maladies cardio-vasculaires et de nombreux cancers. Cependant, elle est confrontée depuis le début des années 1990 à plusieurs défis : une période de doute, née des controverses liées aux résultats contradictoires de plusieurs études ; une tension croissante entre les analyses prenant en compte les déterminants sociaux des maladies, et celles privilégiant les approches génétiques et moléculaires ; et l'irruption des « big data », promesses d'une abondance de données, mais dont l'exploitation est difficile et fait appel à de nouvelles méthodes comme l'intelligence artificielle. L'ensemble de ces notions sera abordé lors de la leçon inaugurale, d'un cours sur les succès et les limites de l'épidémiologie, et d'un séminaire sur le futur de l'épidémiologie à l'ère des big data.Le deuxième volet de cet enseignement sera consacré à l'étude des pandémies, leur naissance, leur diffusion, et leur impact. Cette étude sera illustrée par une série d'exemples tirés de pandémies récentes, comme celles causées par les virus Zika, Ebola, du SRAS, et de l'hépatite C.
2/20/2019 • 6 minutes, 5 seconds
Leçon inaugurale : Matière molle et biophysique - VIDEO
Jean-François JoannyMatière molle et biophysiqueCollège de FranceAnnée 2020-2021Leçon inaugurale : Matière molle et biophysiqueJean-François Joanny, chercheur à l'Institut Curie et ancien directeur de l'ESPCI (École supérieure de physique et de chimie industrielle de la ville de Paris), a consacré la majeure partie de sa carrière à l'étude de la matière molle.Le terme de « matière molle » désigne toutes les formes intermédiaires de la matière, entre les états solide et liquide, qui comprennent aussi bien les cristaux liquides et les polymères que les structures colloïdales. Parce qu'ils sont sensibles à la moindre perturbation, leur physique est singulière.Ce domaine, où la recherche française excelle, doit beaucoup à une école française fondée par Pierre-Gilles De Gennes qui occupa la chaire de Physique de la matière condensée au Collège de France pendant une trentaine d'années (1971-2004).L'étude de la matière molle se fonde sur des lois très générales permettant de décrire un phénomène simultanément à plusieurs échelles et de dégager les propriétés universelles des systèmes, dans un cadre de travail très interdisciplinaire, associant la physique, la chimie et la biologie. Jean-François Joanny, qui est avant tout un théoricien, en est aujourd'hui l'un des meilleurs spécialistes. L'approche originale qu'il a développée procède par analogies, appliquant une démarche fondée sur la curiosité et sur l'observation aussi rigoureuse que précise de la nature.Après avoir exercé à UCLA, à l'ENS Lyon, à l'Institut Charles Sadron (Université de Strasbourg), il a rejoint en 2003 l'université Pierre-et-Marie-Curie (aujourd'hui Sorbonne Université) et le laboratoire Physico-Chimie Curie (UMR168) qu'il a dirigé jusqu'en 2012 et où il a œuvré à transposer, notamment au sein de l'équipe « Approches physiques de problématiques biologiques », les concepts de la physique théorique de la matière molle à la biologie des cellules.Jouant avec les échelles, la physique de la matière molle convoque largement la physique statistique, les lois de l'hydrodynamique et de la thermodynamique. Elle s'applique pleinement aux systèmes biologiques. Comment s'attache-t-elle à améliorer notre compréhension du transport intracellulaire, de la division cellulaire, de la motilité cellulaire, de l'adhésion des cellules, de certaines questions de la biologie du développement ou du cancer, ou encore de la mécano-sensibilité des cellules ciliées de l'oreille interne ? Voici quelques-unes des questions auxquelles Jean-François Joanny tentera d'apporter des réponses dans les cours qu'il dispensera au Collège de France dans le cadre de cette nouvelle chaire.
2/14/2019 • 1 hour, 12 minutes, 3 seconds
Leçon inaugurale : Matière molle et biophysique
Jean-François JoannyMatière molle et biophysiqueCollège de FranceAnnée 2020-2021Leçon inaugurale : Matière molle et biophysiqueJean-François Joanny, chercheur à l'Institut Curie et ancien directeur de l'ESPCI (École supérieure de physique et de chimie industrielle de la ville de Paris), a consacré la majeure partie de sa carrière à l'étude de la matière molle.Le terme de « matière molle » désigne toutes les formes intermédiaires de la matière, entre les états solide et liquide, qui comprennent aussi bien les cristaux liquides et les polymères que les structures colloïdales. Parce qu'ils sont sensibles à la moindre perturbation, leur physique est singulière.Ce domaine, où la recherche française excelle, doit beaucoup à une école française fondée par Pierre-Gilles De Gennes qui occupa la chaire de Physique de la matière condensée au Collège de France pendant une trentaine d'années (1971-2004).L'étude de la matière molle se fonde sur des lois très générales permettant de décrire un phénomène simultanément à plusieurs échelles et de dégager les propriétés universelles des systèmes, dans un cadre de travail très interdisciplinaire, associant la physique, la chimie et la biologie. Jean-François Joanny, qui est avant tout un théoricien, en est aujourd'hui l'un des meilleurs spécialistes. L'approche originale qu'il a développée procède par analogies, appliquant une démarche fondée sur la curiosité et sur l'observation aussi rigoureuse que précise de la nature.Après avoir exercé à UCLA, à l'ENS Lyon, à l'Institut Charles Sadron (Université de Strasbourg), il a rejoint en 2003 l'université Pierre-et-Marie-Curie (aujourd'hui Sorbonne Université) et le laboratoire Physico-Chimie Curie (UMR168) qu'il a dirigé jusqu'en 2012 et où il a œuvré à transposer, notamment au sein de l'équipe « Approches physiques de problématiques biologiques », les concepts de la physique théorique de la matière molle à la biologie des cellules.Jouant avec les échelles, la physique de la matière molle convoque largement la physique statistique, les lois de l'hydrodynamique et de la thermodynamique. Elle s'applique pleinement aux systèmes biologiques. Comment s'attache-t-elle à améliorer notre compréhension du transport intracellulaire, de la division cellulaire, de la motilité cellulaire, de l'adhésion des cellules, de certaines questions de la biologie du développement ou du cancer, ou encore de la mécano-sensibilité des cellules ciliées de l'oreille interne ? Voici quelques-unes des questions auxquelles Jean-François Joanny tentera d'apporter des réponses dans les cours qu'il dispensera au Collège de France dans le cadre de cette nouvelle chaire.
2/14/2019 • 1 hour, 12 minutes, 3 seconds
Arnaud Fontanet : Les Pandémies - VIDEO
Arnaud FontanetSanté publique (2018-2019)Collège de FranceChaire créée avec le soutien de Santé Publique France.Les PandémiesLe Pr Arnaud Fontanet a été invité par l'Assemblée du Collège de France à occuper pendant une année la chaire Santé publique, nouvelle chaire créée en partenariat avec l'agence nationale Santé Publique France. Il est l'un des spécialistes les plus renommés de l'épidémiologie des maladies émergentes. Diplômé de l'Université Paris V et de Harvard, il a poursuivi une carrière éclectique, passant avec agilité du terrain aux centres de recherche académique. Chef de l'Unité d'épidémiologie des maladies émergentes à l'Institut Pasteur où il dirige également le Centre de Santé globale, ses principaux thèmes de recherche sont les hépatites virales et les virus émergents, ce qui l'a conduit à piloter de nombreux projets : sur le SIDA en Ethiopie, les hépatites virales en Egypte, les microcéphalies liées au virus Zika sur tous les continents, les encéphalites aiguës chez les enfants au nord-Vietnam, l'épidémie de SRAS, de MERS, etc.Dans son enseignement au Collège de France, le Pr Arnaud Fontanet montrera que l'épidémiologie, à travers son histoire et les défis auxquels elle est confrontée, demeure une discipline exigeante et capable d'évoluer pour affiner toujours plus notre compréhension des causes de la maladie, notamment les nouvelles pandémies dont le rythme d'émergence est estimé à cinq ans. A partir de ses recherches, il tentera de répondre à quelques questions. Quels sont les niveaux de preuve et de causalité en épidémiologie ? Devons-nous encore avoir peur des pandémies ? Quels sont les apports concrets de cette discipline à la santé humaine ? Il consacrera ensuite plusieurs séances aux cas qui l'ont occupé dans sa carrière et dont il est l'un des meilleurs spécialistes : l'hépatite C en Egypte ; le virus Zika et son vecteur Aedes aegypti ; ou encore le SRAS et le MERS dans une perspective de santé globale.
1/31/2019 • 1 hour, 4 minutes, 1 second
Arnaud Fontanet : Les Pandémies
Arnaud FontanetSanté publique (2018-2019)Collège de FranceChaire créée avec le soutien de Santé Publique France.Les PandémiesLe Pr Arnaud Fontanet a été invité par l'Assemblée du Collège de France à occuper pendant une année la chaire Santé publique, nouvelle chaire créée en partenariat avec l'agence nationale Santé Publique France. Il est l'un des spécialistes les plus renommés de l'épidémiologie des maladies émergentes. Diplômé de l'Université Paris V et de Harvard, il a poursuivi une carrière éclectique, passant avec agilité du terrain aux centres de recherche académique. Chef de l'Unité d'épidémiologie des maladies émergentes à l'Institut Pasteur où il dirige également le Centre de Santé globale, ses principaux thèmes de recherche sont les hépatites virales et les virus émergents, ce qui l'a conduit à piloter de nombreux projets : sur le SIDA en Ethiopie, les hépatites virales en Egypte, les microcéphalies liées au virus Zika sur tous les continents, les encéphalites aiguës chez les enfants au nord-Vietnam, l'épidémie de SRAS, de MERS, etc.Dans son enseignement au Collège de France, le Pr Arnaud Fontanet montrera que l'épidémiologie, à travers son histoire et les défis auxquels elle est confrontée, demeure une discipline exigeante et capable d'évoluer pour affiner toujours plus notre compréhension des causes de la maladie, notamment les nouvelles pandémies dont le rythme d'émergence est estimé à cinq ans. A partir de ses recherches, il tentera de répondre à quelques questions. Quels sont les niveaux de preuve et de causalité en épidémiologie ? Devons-nous encore avoir peur des pandémies ? Quels sont les apports concrets de cette discipline à la santé humaine ? Il consacrera ensuite plusieurs séances aux cas qui l'ont occupé dans sa carrière et dont il est l'un des meilleurs spécialistes : l'hépatite C en Egypte ; le virus Zika et son vecteur Aedes aegypti ; ou encore le SRAS et le MERS dans une perspective de santé globale.
1/31/2019 • 1 hour, 4 minutes, 1 second
Leçon inaugurale : Droit, culture et société de la Rome antique - VIDEO
Dario MantovaniDroit, culture et société de la Rome antiqueCollège de FranceAnnée 2018-2019Observer Rome au prisme de son droit : c'est l'objectif de l'enseignement de « Droit, culture et société », institué pour la première fois au Collège de France et confié à Dario Mantovani.Tout droit constitue une technique pour donner une forme à la société, mais une technique qui à son tour prend sa forme de la société. Cela vaut tout particulièrement pour Rome, où – au-delà de la législation – le rôle des juristes a été fondamental. Personnes privées, légitimées en premier lieu par leurs compétences, ils offraient leur conseil désintéressé à leurs concitoyens, en en retirant du prestige social. Le droit a ainsi évolué sous la forme d'un débat, d'un grand discours collectif, dans lequel chaque juriste pouvait faire entendre sa voix, s'il avait les bons arguments. Une rhétorique sans ruse, guidée par des valeurs communes, dans laquelle le droit n'est pas seulement ordonnancement, mais aussi raisonnement.Un discours qui s'est même transformé en une littérature, dont la beauté vient de sa densité, de la précision du langage, du rythme où résonne le pas solennel des lois. Une littérature capable de susciter le plaisir de la lecture et qui mérite d'être redécouvert, comme le prouve celui-là même qui fut à l'origine du Collège de France, Guillaume Budé : son commentaire au Digeste (en 1508) a été un exemple éminent du prisme que le droit pouvait constituer pour regarder une société et sa culture (et aussi pour s'interroger sur sa propre époque). En effet, le droit romain, après avoir appartenu à Rome, appartint à l'Europe. Et si l'enseignement de Dario Mantovani s'intéresse surtout au moment antique du droit de Rome, il ne perd pas de vue la traversée des époques.À partir du XIe siècle, le Corpus Iuris Civilis, un recueil de textes juridiques romains que l'empereur Justinien avait fait compiler entre 528 et 534 apr. J.-C., a constitué le cœur de l'enseignement universitaire. Attirés par ce rappel intellectuel, tout d'abord en Italie puis dans la majeure partie de l'Europe actuelle, des générations d'étudiants se sont formés à la lecture exigeante et passionnante de ces textes, à la lumière de nécessités et de questions toujours nouvelles. Devenus ensuite avocats, juges ou fonctionnaires, ils portèrent, réélaborèrent et diffusèrent des idées qui ont été fondamentales pour la construction européenne de l'idée de justice et d'État de droit : le droit d'une cité antique devenait ainsi droit commun à l'Occident. Cette chaire s'ouvrira à une intense collaboration transdisciplinaire, pour replacer l'étude du droit romain là où il peut contribuer à éclaircir l'histoire de Rome et de son empire, et la façon dont cette technique a nourri l'imaginaire institutionnel de l'Occident.
1/17/2019 • 1 hour, 4 minutes, 3 seconds
Leçon inaugurale : Droit, culture et société de la Rome antique
Dario MantovaniDroit, culture et société de la Rome antiqueCollège de FranceAnnée 2018-2019Observer Rome au prisme de son droit : c'est l'objectif de l'enseignement de « Droit, culture et société », institué pour la première fois au Collège de France et confié à Dario Mantovani.Tout droit constitue une technique pour donner une forme à la société, mais une technique qui à son tour prend sa forme de la société. Cela vaut tout particulièrement pour Rome, où – au-delà de la législation – le rôle des juristes a été fondamental. Personnes privées, légitimées en premier lieu par leurs compétences, ils offraient leur conseil désintéressé à leurs concitoyens, en en retirant du prestige social. Le droit a ainsi évolué sous la forme d'un débat, d'un grand discours collectif, dans lequel chaque juriste pouvait faire entendre sa voix, s'il avait les bons arguments. Une rhétorique sans ruse, guidée par des valeurs communes, dans laquelle le droit n'est pas seulement ordonnancement, mais aussi raisonnement.Un discours qui s'est même transformé en une littérature, dont la beauté vient de sa densité, de la précision du langage, du rythme où résonne le pas solennel des lois. Une littérature capable de susciter le plaisir de la lecture et qui mérite d'être redécouvert, comme le prouve celui-là même qui fut à l'origine du Collège de France, Guillaume Budé : son commentaire au Digeste (en 1508) a été un exemple éminent du prisme que le droit pouvait constituer pour regarder une société et sa culture (et aussi pour s'interroger sur sa propre époque). En effet, le droit romain, après avoir appartenu à Rome, appartint à l'Europe. Et si l'enseignement de Dario Mantovani s'intéresse surtout au moment antique du droit de Rome, il ne perd pas de vue la traversée des époques.À partir du XIe siècle, le Corpus Iuris Civilis, un recueil de textes juridiques romains que l'empereur Justinien avait fait compiler entre 528 et 534 apr. J.-C., a constitué le cœur de l'enseignement universitaire. Attirés par ce rappel intellectuel, tout d'abord en Italie puis dans la majeure partie de l'Europe actuelle, des générations d'étudiants se sont formés à la lecture exigeante et passionnante de ces textes, à la lumière de nécessités et de questions toujours nouvelles. Devenus ensuite avocats, juges ou fonctionnaires, ils portèrent, réélaborèrent et diffusèrent des idées qui ont été fondamentales pour la construction européenne de l'idée de justice et d'État de droit : le droit d'une cité antique devenait ainsi droit commun à l'Occident. Cette chaire s'ouvrira à une intense collaboration transdisciplinaire, pour replacer l'étude du droit romain là où il peut contribuer à éclaircir l'histoire de Rome et de son empire, et la façon dont cette technique a nourri l'imaginaire institutionnel de l'Occident.
1/17/2019 • 1 hour, 4 minutes, 3 seconds
Leçon inaugurale : La Banque centrale européenne (ECB) et la crise de l'euro - VIDEO
Lucrezia ReichlinChaire Européenne 2018-2019Collège de FranceLeçon inauguraleLa Banque centrale européenne (ECB) et la crise de l'euroLucrezia REICHLIN, économiste italienne, professeur à la London Business School, occupera pendant un an la Chaire européenne du Collège de France. Première femme à diriger le département de la recherche de la Banque centrale européenne, elle est une spécialiste réputée de macro-économie. Ses travaux sur les systèmes d'évaluation en temps réel et les prévisions économiques à court terme utilisant de très vastes ensembles de données font autorité et sont très largement utilisés dans le domaine de la finance.La Banque centrale européenne est une institution unique dans sa qualité de banque centrale installée au cœur d'un ensemble de dix-neuf pays dotés chacun de responsabilités nationales pour ce qui concerne la politique budgétaire et, jusqu'à récemment, la réglementation bancaire. L'absence d'une relation explicite entre la BCE et une autorité fiscale commune à l'échelle européenne entrave ses actions et limite leur impact. A ce titre, on peut considérer que la BCE s'inscrit dans un cadre institutionnel particulier, où en tant que banque centrale, elle ne dispose pas de support politique en matière budgétaire et fiscale. Elle constitue donc une étude de cas intéressante, prise dans une perspective de comparaison avec le comportement et la performance des banques centrales dont le champ d'action s'inscrit dans un cadre budgétaire et fiscal fort. Cette approche peut être utilisée pour éclairer sous un jour nouveau l'importance de la gouvernance et de la gestion des interactions monétaires et budgétaires. L'analyse de ce cas permet aussi de mieux comprendre l'avenir de la banque centrale et de la zone euro.
11/29/2018 • 1 hour, 5 minutes, 36 seconds
Leçon inaugurale : La Banque centrale européenne (ECB) et la crise de l'euro
Lucrezia ReichlinChaire Européenne 2018-2019Collège de FranceLeçon inauguraleLa Banque centrale européenne (ECB) et la crise de l'euroLucrezia REICHLIN, économiste italienne, professeur à la London Business School, occupera pendant un an la Chaire européenne du Collège de France. Première femme à diriger le département de la recherche de la Banque centrale européenne, elle est une spécialiste réputée de macro-économie. Ses travaux sur les systèmes d'évaluation en temps réel et les prévisions économiques à court terme utilisant de très vastes ensembles de données font autorité et sont très largement utilisés dans le domaine de la finance.La Banque centrale européenne est une institution unique dans sa qualité de banque centrale installée au cœur d'un ensemble de dix-neuf pays dotés chacun de responsabilités nationales pour ce qui concerne la politique budgétaire et, jusqu'à récemment, la réglementation bancaire. L'absence d'une relation explicite entre la BCE et une autorité fiscale commune à l'échelle européenne entrave ses actions et limite leur impact. A ce titre, on peut considérer que la BCE s'inscrit dans un cadre institutionnel particulier, où en tant que banque centrale, elle ne dispose pas de support politique en matière budgétaire et fiscale. Elle constitue donc une étude de cas intéressante, prise dans une perspective de comparaison avec le comportement et la performance des banques centrales dont le champ d'action s'inscrit dans un cadre budgétaire et fiscal fort. Cette approche peut être utilisée pour éclairer sous un jour nouveau l'importance de la gouvernance et de la gestion des interactions monétaires et budgétaires. L'analyse de ce cas permet aussi de mieux comprendre l'avenir de la banque centrale et de la zone euro.
11/29/2018 • 1 hour, 5 minutes, 36 seconds
Xavier Leroy : Leçon inaugurale - Le logiciel, entre l'esprit et la matière - VIDEO
Xavier LeroyCollège de FranceScience du logicielAnnée 2018-2019Leçon inaugurale : Le logiciel, entre l'esprit et la matière.Les travaux de recherche de Xavier LEROY portent d'une part sur les nouveaux langages et outils de programmation, et d'autre part sur la vérification formelle de logiciels critiques afin de garantir leur sûreté et leur sécurité. Il est l'architecte et l'un des principaux développeurs du langage de programmation fonctionnelle OCaml ainsi que du compilateur C formellement vérifié CompCert, deux grands logiciels issus de la recherche.Langages fonctionnels, systèmes de types et mise en pratique : les langages Caml Light et OCamlXavier LEROY a été formé aux mathématiques et à l'informatique à l'École normale supérieure, puis à l'INRIA où il a effectué sa thèse. Programmeur prodige, il s'est illustré par une série de travaux de premier plan sur les systèmes de types et les systèmes de modules pour les langages fonctionnels, qui ont abouti au développement de Caml Light, devenu aujourd'hui OCaml, l'un des deux langages fonctionnels typés les plus utilisés au monde, dans des domaines aussi divers que l'aéronautique, la finance ou encore le Web. Ce langage est le support de développement d'outils logiciels très variés comme l'assistant de preuve Coq, les analyseurs statiques Astrée et Frama-C, le compilateur SCADE 6 d'Estérel Technologies et la blockchain Tezos. OCaml a été utilisé dans de nombreux projets emblématiques comme la version web de Facebook Messenger, le logiciel MediaWiki ou encore l'infrastructure de virtualisation Docker.Preuve de programme, preuve de compilateurs et mise en pratique : le compilateur CompCert Xavier LEROY est également à l'origine de CompCert, qui est un compilateur C certifié, écrit et vérifié grâce à l'assistant de preuve Coq. Il s'agit d'une première mondiale à plusieurs titres : il autorise une vérification formelle d'une taille et d'une complexité sans précédent, et surtout, il offre la possibilité de disposer d'un compilateur certifié, étape clé dans la certification et la vérification automatique des chaînes logicielles, et donc vers la programmation « zéro défaut ». Ce fait d'arme a eu un impact considérable sur la nature même des grands programmes de recherche sur les logiciels. Nommé professeur au Collège de France, Xavier LEROY occupera la chaire Sciences du logiciel où il dispensera dès l'année académique 2018-2019 une série de cours intitulée Programmer = démontrer ? La correspondance de Curry-Howard aujourd'hui.Leçon inaugurale jeudi 15 novembre 2018 à 18h00
11/15/2018 • 1 hour, 3 minutes, 54 seconds
Xavier Leroy : Leçon inaugurale - Le logiciel, entre l'esprit et la matière
Xavier LeroyCollège de FranceScience du logicielAnnée 2018-2019Leçon inaugurale : Le logiciel, entre l'esprit et la matière.Les travaux de recherche de Xavier LEROY portent d'une part sur les nouveaux langages et outils de programmation, et d'autre part sur la vérification formelle de logiciels critiques afin de garantir leur sûreté et leur sécurité. Il est l'architecte et l'un des principaux développeurs du langage de programmation fonctionnelle OCaml ainsi que du compilateur C formellement vérifié CompCert, deux grands logiciels issus de la recherche.Langages fonctionnels, systèmes de types et mise en pratique : les langages Caml Light et OCamlXavier LEROY a été formé aux mathématiques et à l'informatique à l'École normale supérieure, puis à l'INRIA où il a effectué sa thèse. Programmeur prodige, il s'est illustré par une série de travaux de premier plan sur les systèmes de types et les systèmes de modules pour les langages fonctionnels, qui ont abouti au développement de Caml Light, devenu aujourd'hui OCaml, l'un des deux langages fonctionnels typés les plus utilisés au monde, dans des domaines aussi divers que l'aéronautique, la finance ou encore le Web. Ce langage est le support de développement d'outils logiciels très variés comme l'assistant de preuve Coq, les analyseurs statiques Astrée et Frama-C, le compilateur SCADE 6 d'Estérel Technologies et la blockchain Tezos. OCaml a été utilisé dans de nombreux projets emblématiques comme la version web de Facebook Messenger, le logiciel MediaWiki ou encore l'infrastructure de virtualisation Docker.Preuve de programme, preuve de compilateurs et mise en pratique : le compilateur CompCert Xavier LEROY est également à l'origine de CompCert, qui est un compilateur C certifié, écrit et vérifié grâce à l'assistant de preuve Coq. Il s'agit d'une première mondiale à plusieurs titres : il autorise une vérification formelle d'une taille et d'une complexité sans précédent, et surtout, il offre la possibilité de disposer d'un compilateur certifié, étape clé dans la certification et la vérification automatique des chaînes logicielles, et donc vers la programmation « zéro défaut ». Ce fait d'arme a eu un impact considérable sur la nature même des grands programmes de recherche sur les logiciels. Nommé professeur au Collège de France, Xavier LEROY occupera la chaire Sciences du logiciel où il dispensera dès l'année académique 2018-2019 une série de cours intitulée Programmer = démontrer ? La correspondance de Curry-Howard aujourd'hui.Leçon inaugurale jeudi 15 novembre 2018 à 18h00
11/15/2018 • 1 hour, 3 minutes, 54 seconds
Rachid Guerraoui - Leçon inaugurale - Informatique et sciences numériques (2018-2019) - VIDEO
Rachid GuerraouiCollège de FranceInformatique et sciences numériques (2018-2019)Année 2018-2019Rachid Guerraoui est un spécialiste mondial de l'algorithmique répartie. Formé à l'Université d'Orsay (aujourd'hui Université Paris-Saclay), il a été professeur invité au MIT et exercé au sein des prestigieux laboratoires Hewlett Packard de Paolo Alto avant de rejoindre l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), où il occupe actuellement un poste de professeur et dirige Laboratoire de calcul distribué (DCL).L'algorithmique répartie est la discipline scientifique qui identifie les conditions nécessaires et suffisantes sur les réseaux, grands ou petits, permettant de retrouver l'universalité de la machine de Turing. Lorsque ces conditions ne sont pas satisfaites, il s'agit de définir les formes d'universalités restreintes qu'il est possible de réaliser. Sans cela, il est impossible d'appréhender ce que font les algorithmes exécutés sur une chaîne de blocs (blockchain), un cloud, un data center ou sur l'internet des objets, ni de définir ce que permettent de calculer exactement des architectures multi-processeurs. Autrement dit, il est impossible de comprendre l'informatique moderne qui est fondamentalement répartie.Rachid Guerraoui est un spécialiste mondial de l'algorithmique répartie. Formé à l'Université d'Orsay (aujourd'hui Université Paris-Saclay), il a été professeur invité au MIT et exercé au sein des prestigieux laboratoires Hewlett Packard de Paolo Alto avant de rejoindre l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), où il occupe actuellement un poste de professeur et dirige Laboratoire de calcul distribué (DCL).L'algorithmique répartie est la discipline scientifique qui identifie les conditions nécessaires et suffisantes sur les réseaux, grands ou petits, permettant de retrouver l'universalité de la machine de Turing. Lorsque ces conditions ne sont pas satisfaites, il s'agit de définir les formes d'universalités restreintes qu'il est possible de réaliser. Sans cela, il est impossible d'appréhender ce que font les algorithmes exécutés sur une chaîne de blocs (blockchain), un cloud, un data center ou sur l'internet des objets, ni de définir ce que permettent de calculer exactement des architectures multi-processeurs. Autrement dit, il est impossible de comprendre l'informatique moderne qui est fondamentalement répartie.
Rachid GuerraouiCollège de FranceInformatique et sciences numériques (2018-2019)Année 2018-2019Rachid Guerraoui est un spécialiste mondial de l'algorithmique répartie. Formé à l'Université d'Orsay (aujourd'hui Université Paris-Saclay), il a été professeur invité au MIT et exercé au sein des prestigieux laboratoires Hewlett Packard de Paolo Alto avant de rejoindre l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), où il occupe actuellement un poste de professeur et dirige Laboratoire de calcul distribué (DCL).L'algorithmique répartie est la discipline scientifique qui identifie les conditions nécessaires et suffisantes sur les réseaux, grands ou petits, permettant de retrouver l'universalité de la machine de Turing. Lorsque ces conditions ne sont pas satisfaites, il s'agit de définir les formes d'universalités restreintes qu'il est possible de réaliser. Sans cela, il est impossible d'appréhender ce que font les algorithmes exécutés sur une chaîne de blocs (blockchain), un cloud, un data center ou sur l'internet des objets, ni de définir ce que permettent de calculer exactement des architectures multi-processeurs. Autrement dit, il est impossible de comprendre l'informatique moderne qui est fondamentalement répartie.Rachid Guerraoui est un spécialiste mondial de l'algorithmique répartie. Formé à l'Université d'Orsay (aujourd'hui Université Paris-Saclay), il a été professeur invité au MIT et exercé au sein des prestigieux laboratoires Hewlett Packard de Paolo Alto avant de rejoindre l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), où il occupe actuellement un poste de professeur et dirige Laboratoire de calcul distribué (DCL).L'algorithmique répartie est la discipline scientifique qui identifie les conditions nécessaires et suffisantes sur les réseaux, grands ou petits, permettant de retrouver l'universalité de la machine de Turing. Lorsque ces conditions ne sont pas satisfaites, il s'agit de définir les formes d'universalités restreintes qu'il est possible de réaliser. Sans cela, il est impossible d'appréhender ce que font les algorithmes exécutés sur une chaîne de blocs (blockchain), un cloud, un data center ou sur l'internet des objets, ni de définir ce que permettent de calculer exactement des architectures multi-processeurs. Autrement dit, il est impossible de comprendre l'informatique moderne qui est fondamentalement répartie.
10/25/2018 • 1 hour, 3 minutes, 47 seconds
Leçon inaugurale : La caméra est une sorte de fétiche – Filmer au Moyen-Orient - VIDEO
Amos GitaïCollège de FranceCréation artistiqueAnnée 2018 - 2019Traverser les frontières« À une époque où nous sommes bombardés d'images, à la télévision ou sur Internet, qu'il s'agisse d'informations ou de programmes de divertissement, et alors que la technologie et l'industrie de production d'images ne cessent de progresser et de se sophistiquer, il importe de rester résolument conscient de l'acte de représentation ; de garder à l'esprit qu'il ne s'agit pas seulement du "quoi" filmer, c'est-à-dire du contenu de l'image produite, mais du "comment" filmer » Amos GitaïQue devient l'esthétique filmique si elle s'oppose au principe de l'illustration ? Cette esthétique n'est-elle pas alors également une éthique cinématographique ? Cette approche s'articulera à la question du cinéma dans un contexte géopolitique en perpétuelle métamorphose. Au Moyen-Orient plus qu'ailleurs, le geste du cinéaste se rapproche de celui de l'archéologue. Il s'agit de prendre en considération les strates, les mémoires et les histoires pour approcher les situations humaines contemporaines.
10/16/2018 • 1 hour, 12 minutes, 25 seconds
Leçon inaugurale : La caméra est une sorte de fétiche – Filmer au Moyen-Orient
Amos GitaïCollège de FranceCréation artistiqueAnnée 2018 - 2019Traverser les frontières« À une époque où nous sommes bombardés d'images, à la télévision ou sur Internet, qu'il s'agisse d'informations ou de programmes de divertissement, et alors que la technologie et l'industrie de production d'images ne cessent de progresser et de se sophistiquer, il importe de rester résolument conscient de l'acte de représentation ; de garder à l'esprit qu'il ne s'agit pas seulement du "quoi" filmer, c'est-à-dire du contenu de l'image produite, mais du "comment" filmer » Amos GitaïQue devient l'esthétique filmique si elle s'oppose au principe de l'illustration ? Cette esthétique n'est-elle pas alors également une éthique cinématographique ? Cette approche s'articulera à la question du cinéma dans un contexte géopolitique en perpétuelle métamorphose. Au Moyen-Orient plus qu'ailleurs, le geste du cinéaste se rapproche de celui de l'archéologue. Il s'agit de prendre en considération les strates, les mémoires et les histoires pour approcher les situations humaines contemporaines.
10/16/2018 • 1 hour, 12 minutes, 25 seconds
Molly Przeworski - Leçon inaugurale - Origines évolutives des variations génétiques - VIDEO
Molly PrzeworskiInnovation technologique Liliane Bettencourt (2018-2019)Origines évolutives des variations génétiquesLeçon inauguraleLa première ébauche du génome a fourni la feuille de route des quinze dernières années de recherche en génétique humaine. L'ère du big data combinée à une réduction très substantielle du coût du séquençage ont favorisé la mise en place de plates-formes globales permettant d'interroger la variation des populations dans le monde. En quelques années, des dizaines de milliers de séquences complètes du génome ont été rendues disponibles chez l'homme et chez des hominidés éteints, ainsi que chez des milliers d'autres espèces.Pour la génétique des populations, ces progrès ont ouvert l'opportunité auparavant inimaginable de reconstituer l'histoire généalogique et mutationnelle de l'homme ainsi que d'autres espèces et repoussé les limites de ce que nous pouvons déduire des forces évolutives et génétiques qui ont affecté chaque région du génome.D'où vient la variabilité génétique observée dans toutes les espèces ? Quelle est la base moléculaire de l'adaptation ? Quelles sont les causes et les conséquences de la variation du taux de recombinaison chez les vertébrés ? Autant de questions qui seront abordées pendant les enseignements dispensés par le Pr Molly Przeworski au Collège de France.Formée dans les universités de Princeton, Chicago puis Oxford, Molly Przeworski a exercé au département de génétique de l'évolution de l'Institut Max Planck à Leipzig, puis à l'Université de Brown, au département de génétique humaine de l'Université de Chicago, avant de fonder sa propre équipe à l'Université de Columbia en 2014. Elle a bénéficié d'un soutien du prestigieux Howard Hugues Medical Institute (Early Career Award program). Dès le début de sa carrière, elle a enseigné des sujets très divers, allant des mathématiques à la génétique et faisant une large part à l'évolution humaine.Molly Przeworski utilise la quantification fine des signatures génomiques pour étudier les mécanismes génétiques fondamentaux, comme le rôle de la protéine PRMD9 dans la méiose ou la source des mutations germinales. Elle s'intéresse aussi aux processus de sélection naturelle qui ont donné lieu aux adaptations humaines.
Molly PrzeworskiInnovation technologique Liliane Bettencourt (2018-2019)Origines évolutives des variations génétiquesLeçon inauguraleLa première ébauche du génome a fourni la feuille de route des quinze dernières années de recherche en génétique humaine. L'ère du big data combinée à une réduction très substantielle du coût du séquençage ont favorisé la mise en place de plates-formes globales permettant d'interroger la variation des populations dans le monde. En quelques années, des dizaines de milliers de séquences complètes du génome ont été rendues disponibles chez l'homme et chez des hominidés éteints, ainsi que chez des milliers d'autres espèces.Pour la génétique des populations, ces progrès ont ouvert l'opportunité auparavant inimaginable de reconstituer l'histoire généalogique et mutationnelle de l'homme ainsi que d'autres espèces et repoussé les limites de ce que nous pouvons déduire des forces évolutives et génétiques qui ont affecté chaque région du génome.D'où vient la variabilité génétique observée dans toutes les espèces ? Quelle est la base moléculaire de l'adaptation ? Quelles sont les causes et les conséquences de la variation du taux de recombinaison chez les vertébrés ? Autant de questions qui seront abordées pendant les enseignements dispensés par le Pr Molly Przeworski au Collège de France.Formée dans les universités de Princeton, Chicago puis Oxford, Molly Przeworski a exercé au département de génétique de l'évolution de l'Institut Max Planck à Leipzig, puis à l'Université de Brown, au département de génétique humaine de l'Université de Chicago, avant de fonder sa propre équipe à l'Université de Columbia en 2014. Elle a bénéficié d'un soutien du prestigieux Howard Hugues Medical Institute (Early Career Award program). Dès le début de sa carrière, elle a enseigné des sujets très divers, allant des mathématiques à la génétique et faisant une large part à l'évolution humaine.Molly Przeworski utilise la quantification fine des signatures génomiques pour étudier les mécanismes génétiques fondamentaux, comme le rôle de la protéine PRMD9 dans la méiose ou la source des mutations germinales. Elle s'intéresse aussi aux processus de sélection naturelle qui ont donné lieu aux adaptations humaines.
10/3/2018 • 55 minutes, 28 seconds
Leçon inaugurale : L'Alchimie du Vide - Interactions lumière-matière en chimie physique - VIDEO
Thomas EbbesenInnovation technologique Liliane Bettencourt (2017-2018)Collège de FranceL'Alchimie du Vide - Interactions lumière-matière en chimie physique
5/2/2018 • 55 minutes, 12 seconds
Leçon inaugurale : L'Alchimie du Vide - Interactions lumière-matière en chimie physique
Thomas EbbesenInnovation technologique Liliane Bettencourt (2017-2018)Collège de FranceL'Alchimie du Vide - Interactions lumière-matière en chimie physique
5/2/2018 • 55 minutes, 12 seconds
Leçon inaugurale - Edhem Eldem : L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident
Edhem EldemCollège de FranceHistoire turque et ottomaneL'Empire ottoman et la Turquie face à l'OccidentAnnée 2017-2018Le passé turc n'est pas qu'ottoman et l'histoire ottomane n'est pas que turque. C'est dire que l'intitulé de cette nouvelle chaire couvre un domaine très vaste et pour le moins complexe, voire ambigu. Nous porterons cependant notre regard sur un contexte plus ciblé qui, tout en réduisant l'ampleur du sujet, permettra d'intégrer ces deux dimensions de la question dans une réflexion historique particulière : celle de l'Empire ottoman et de la Turquie républicaine face à l'Occident. Ce questionnement s'inscrira à son tour dans une chronologie chevauchant les périodes moderne et contemporaine, du dix-huitième siècle à nos jours.
Vinciane Pirenne-DelforgeCollège de FranceReligion, histoire et société dans le monde grec antiqueAnnée 2017-2018Le titre imagé de « Polythéisme grec, mode d'emploi » annonce mon intention de poser certains fondements méthodologiques des enquêtes que je poursuivrai dans les années qui viennent. Or, parmi les questions amplement débattues à ce sujet, on trouve la tension entre le général et le particulier, entre l'unité et la diversité qui caractérise le système religieux des Grecs. Ainsi, doit-on parler de religion grecque au singulier ou au pluriel ? Les figures divines se dissolvent-elles dans la variété des lieux où elles reçoivent un culte ou bien est-on en mesure de leur attribuer un profil spécifique partagé à plus large échelle ? Les actes sacrificiels ne sont-ils fondés que sur des pratiques strictement locales ou bien existe-t-il un arrière-plan commun à toutes les communautés grecques ? On fera donc le point sur la manière dont cette problématique précise permet d'aborder le fonctionnement de deux des composantes essentielles du polythéisme grec que sont la représentation des dieux et les démarches sacrificielles.
Claire MathieuCollège de FranceInformatique et sciences numériques (2017-2018) partenariat InriaAlgorithmesLeçon inauguraleLa recherche en conception et analyse d'algorithmes a beaucoup évolué ces dernières années. De nouveaux modèles de calcul sont apparus, car les données, désormais trop massives pour tenir en mémoire en un seul lieu, sont d'accès plus difficile que dans les modèles classiques ; ou elles sont accessibles partiellement, modulo certaines incertitudes (algorithmes stochastiques). Pour les problèmes les plus difficiles, on apprend à se contenter de solutions approchées, ou de solutions qui ne marchent en temps raisonnable qu'en posant des hypothèses supplémentaires. Des méthodes de conception plus sophistiquées se sont également développées : méthodes de type Monte-Carlo, méthodes de type primal-dual de la programmation linéaire, ou hiérarchie de relaxations semi-définies. À travers des exemples de quelques problèmes phares, on montrera la diversité des techniques. Les séances seront largement indépendantes les unes des autres. Les questions suivantes seront abordées :Reconstruction de données cachéesMariage stable, partage de gâteau, et comment éviter les regretsDonnées incertaines, robustesse et algorithmes stochastiquesCombinatoire des graphes et voyageur de commercePhysique statistique et algorithmiqueDualité, programmation linéaire, méthodes gloutonneset algorithmes en-ligneConvergence de méthodes itératives et recherche localeFlux de données, analyses de traffic, et problèmes de données massives
11/16/2017 • 1 hour, 2 minutes, 59 seconds
Leçon inaugurale - Alain Wijffels : Le droit européen a-t-il une histoire ? En a-t-il besoin ?
Alain WijffelsChaire Européenne 2016-2017Collège de FranceAnnée 2016-2017Leçon inaugurale : Le droit européen a-t-il une histoire ? En a-t-il besoin ?
4/20/2017 • 1 hour, 7 minutes, 27 seconds
Leçon inaugurale - Bénédicte Savoy : Objets du désir. Désirs d'objets - Histoire culturelle du patrimoine artistique en Europe, XVIIIᵉ-XXᵉ siècles
Bénédicte SavoyHistoire culturelle du patrimoine artistique en Europe, XVIIIᵉ-XXᵉ sièclesCollège de FranceLeçon inaugurale : Objets du désir. Désirs d'objets - Histoire culturelle du patrimoine artistique en Europe, XVIIIᵉ-XXᵉ siècles
3/30/2017 • 1 hour, 18 minutes, 49 seconds
Leçon inaugurale - Jean-Daniel Boissonnat : Géométrie algorithmique : des données géométriques à la géométrie des données
Jean-Daniel BoissonnatInformatique et sciences numériques (2016-2017)Géométrie algorithmique : données, modèles, programmesLeçon inaugurale : Géométrie algorithmique : des données géométriques à la géométrie des données
Didier RouxCollège de FranceInnovation technologique Liliane Bettencourt (2016-2017)Leçon inaugurale : Recherche fondamentale, Inventions et Innovations
3/2/2017 • 1 hour, 10 minutes, 38 seconds
Leçon inaugurale - Philippe Manoury : L'invention de la musique
Philippe ManouryCréation artistique (2016-2017)Collège de FranceMusiques, sons et signesLeçon inaugurale : L'invention de la musiqueExtraits musicauxDebussy : Nuages, extrait des 3 nocturnes pour orchestreOrchestre du Concertgebouw d'Amsterdam, direction : Bernard Haitink (CD du commerce)Manoury : 60ème parallèleOpéra sur un livret de Michel DeutschOrchestre de Paris, direction : David Robertson (CD du commerce)Manoury : Mea Lux extrait de En échoDonnatienne Michel-Dansac, soprano (CD du commerce)Manoury : Un jardin extrait de En échoDonnatienne Michel-Dansac, soprano (CD du commerce)Wagner : Tristan une IsoldeStattskapelle Dresden, direction : Carlos Kleiber (CD du commerce)Manoury : Le temps mode d'emploi Duo Grau-Schumacher, pianos (Enregistrement privé)
1/26/2017 • 1 hour, 6 minutes, 58 seconds
Leçon inaugurale - Alain Mabanckou : Lettres noires : des ténèbres à la lumière
Alain MabanckouCollège de FranceChaire Création artistique 2015-2016Leçon inaugurale : Lettres noires : des ténèbres à la lumière
3/17/2016 • 1 hour, 20 minutes, 50 seconds
Leçon inaugurale - Yann LeCun : L'apprentissage profond : une révolution en intelligence artificielle
Yann LeCunInformatique et sciences numériquesChaire annuelle en partenariat avec l'InriaAnnée 2015-2016L'apprentissage profond : une révolution en intelligence artificielleLeçon inauguraleCe dernier cours de 2014-2015 introduit les méthodes implicites de manipulation de systèmes de transitions, à travers les méthodes de calcul booléen utilisées à la fois pour la vérification formelles et pour l'optimisation de circuits électroniques et de programmes qui peuvent se réduire au calcul booléen.Ces méthodes ont révolutionné le domaine en permettant des vérifications formelles de systèmes dont le calcul explicite des états et transitions est impossible, car la taille des formules manipulées par les méthodes implicites est largement indépendante de celle des systèmes qu'ils décrivent. Nous expliquons d'abord les codages booléens d'ensembles, de relations et de fonctions, et montrons comment calculer l'image directe et l'image inverse de sous-ensembles par des fonctions. Nous étudions ensuite les codages booléens d'automates déterministes et non-déterministes, ainsi que leurs implémentations en circuits électroniques. Nous rappelons le fait que le circuit canoniquement associé à un automate non-déterministe est lui déterministe comme tous les circuits combinatoirement acycliques, ce qui montre clairement que le qualificatif « non-déterminisme » est particulièrement mal choisi : en vérification booléenne comme en optimisation de circuits, il est inutile de déterminiser les automates, et c'est souvent nuisible à cause de l'explosion exponentielle que la déterminisation peut produire. Nous montrons comment la vérification formelle de propriétés de sûreté définies par des observateurs se réduit au calcul des états accessibles, et comment effectuer ce calcul de manière implicite. Nous introduisons la première structure fondamentale du calcul booléen, les Binary Decision Diagrams, développés par R. Bryant au milieu des années 1980 (et indépendamment par J-P. Billion chez Bull en France), et expliquons pourquoi ils permettent de faire les calculs nécessaires au passage à la grande échelle; nous mentionnons leurs limitations, qui sont inévitables car le calcul booléen est NP-complet. Les BDDs seront étudiés beaucoup plus en profondeur dans le cours 2015-2015.Pour terminer, nous montrons que le codage booléen permet de réaliser des optimisations très efficaces des circuits engendrés par les programmes Esterel. Nous insistons sur le fait que la structure du langage source et la façon d'y programmer les applications sont essentiels pour la qualité de l'optimisation finale : c'est grâce à l'interaction de la séquence, du parallélisme et de la préemption hiérarchique des comportements que les circuits engendrés par Esterel sont systématiquement meilleurs que ceux programmés et optimisés par les méthodes classiques, au moins en ce qui concerne leurs parties contrôle.
2/4/2016 • 1 hour, 30 minutes, 16 seconds
Leçon inaugurale - José-Alain Sahel : Rapprocher les regards
Collège de FranceAnnée 2015-2016José-Alain SahelChaire d'Innovation technologique Liliane BettencourtLeçon inaugurale : Rapprocher les regards
1/21/2016 • 1 hour, 8 minutes, 8 seconds
Leçon inaugurale - Jean-Luc Fournet : Culture écrite de l'antiquité tardive et papyrologie byzantine
Jean-Luc FournetCollège de FranceLeçon inaugurale :Culture écrite de l'antiquité tardive et papyrologie byzantine
1/7/2016 • 1 hour, 6 minutes, 41 seconds
Leçon inaugurale - Patrick Boucheron : Ce que peut l'histoire
Patrice BoucheronCollège de FranceAnnée 2015-2016Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècleLeçon inaugurale - Ce que peut l'histoire
12/17/2015 • 1 hour, 7 minutes, 21 seconds
Leçon inaugurale - Bernard Derrida : Physique statistique
Bernard DerridaPhysique statistiqueCollège de FranceLeçon inaugurale du 10 décembre 2015
12/10/2015 • 59 minutes, 20 seconds
Leçon inaugurale - Thomas Sterner : Le menu des instruments de politique environnementale
Thomas SternerCollège de FranceDéveloppement durable – Environnement, énergie et société (2015-2016)Leçon inaugurale : Le menu des instruments de politique environnementale
10/19/2015 • 1 hour, 8 minutes, 29 seconds
Leçon inaugurale Philippe Aghion : Économie des institutions, de l'innovation et de la croissance
Philippe AghionCollège de FranceÉconomie des institutions, de l'innovation et de la croissanceAnnée 2015-2016Leçon inaugurale : Les énigmes de la croissance
10/1/2015 • 1 hour, 17 minutes, 50 seconds
Leçon inaugurale - François Déroche : Histoire du Coran. Texte et transmission
François DérocheCollège de FranceAnnée 2014 - 2015Histoire du Coran. Texte et transmissionLeçon inaugurale : La voix et le calame. Les chemins de la canonisation du Coran
4/2/2015 • 51 minutes, 33 seconds
Leçon inaugurale - Marie-Paule Cani : Façonner l'imaginaire : de la création numérique 3D aux mondes virtuels animés
Marie-Paule CaniInformatique et sciences numériquesAnnée 2014-2015Leçon inaugurale :Façonner l'imaginaire : de la création numérique 3D aux mondes virtuels animés
2/12/2015 • 1 hour, 14 seconds
Leçon inaugurale - Georges Calas : Les ressources minérales, bases de notre civilisation industrielle : des défis majeurs pour le XXIe siècle
Collège de FranceGeorges CalasDéveloppement durable – Environnement, énergie et sociétéAnnée 2014-2015Leçon inaugurale : Les ressources minérales, bases de notre civilisation industrielle : des défis majeurs pour le XXIe siècle
1/22/2015 • 1 hour, 13 minutes, 25 seconds
Leçon inaugurale - Hugues de Thé : Oncologie cellulaire et moléculaire
Hugues de ThéCollège de France - Année 2014-2015Oncologie cellulaire et moléculaireLeçon inauguraleIntroduction par M. Serge Haroche, Administrateur du Collège de France
1/8/2015 • 1 hour, 5 minutes, 14 seconds
Leçon inaugurale - Françoise Combes : La matière noire dans l'univers
Françoise CombesCollège de FranceGalaxies et cosmologieAnnée 2014-2015Leçon inaugurale : La matière noire dans l'univers
12/18/2014 • 1 hour, 57 seconds
Leçon inaugurale - Bernard Meunier : Innovations thérapeutiques : évolutions et tendances
Collège de FranceAnnée 2014-2015Chaire d'Innovation technologique Liliane BettencourtLeçon inaugurale : Innovations thérapeutiques : évolutions et tendances
11/6/2014 • 1 hour, 14 minutes, 53 seconds
Leçon inaugurale - Jean-Jacques Hublin : Biologie de la culture
Jean-Jacques HublinPaléantropologie du genre HomoAnnée 2014-2015Professeur invité du Collège de FranceLeçon inaugurale : Biologie de la cultureLeçon inaugurale du 8 octobre 2014
Jean-Louis CohenCollège de FranceAnnée 2013 - 2014Architecture et politique en France au XXe siècleLeçon inaugurale : Architecture, modernité, modernisation
5/21/2014 • 1 hour, 6 minutes, 39 seconds
Leçon inaugurale - Nicholas Ayache : Des images médicales au patient numérique
Nicholas HayacheInformatique et sciences numériquesAnnée 2013-2014Leçon inauguraleDes images médicales au patient numérique10 avril 2014Créée en partenariat avec Inria, la Chaire Informatique et sciences numériques marque une volonté commune de faire valoir l'importance de cette discipline scientifique et la nécessité de lui octroyer une place pleine et entière.
4/10/2014 • 1 hour, 4 minutes, 41 seconds
Leçon inaugurale - François Bourguignon : Pauvreté et développement dans un monde globalisé
Collège de FranceFrançois BourguignonSavoirs contre pauvretéAnnée 2013-2014Pauvreté et développement dans un monde globaliséLeçon inaugurale
4/3/2014 • 1 hour, 9 minutes
Leçon inaugurale - Philippe Walter : Chimie analytique et histoire de l'art - AUDIO
Philippe WalterCollège de France - Année 2013-2014Chaire d'Innovation Technologique Liliane BettencourtChimie analytique et histoire de l'artLeçon inaugurale
3/20/2014 • 1 hour, 1 minute, 39 seconds
Leçon inaugurale - Alain de Libera : Histoire de la philosophie médiévale - AUDIO
Alain de LiberaCollège de France - Année 2013-2014Histoire de la philosophie médiévaleLeçon inaugurale, introduction par Serge Haroche
2/13/2014 • 1 hour, 1 minute, 37 seconds
Leçon inaugurale : Chimie du solide et de l'énergie - AUDIO
Collège de FranceJean-Marie TarasconChimie du solide et de l'énergieAnnée 2013-2014Leçon inaugurale
1/23/2014 • 1 hour, 4 minutes, 36 seconds
Leçon inaugurale - Pierre-Michel Menger : Sociologie du travail créateur
Pierre-Michel MengerCollège de France - Année 2013-2014Sociologie du travail créateurLa différence, la concurrence et la disproportionLeçon inaugurale
1/9/2014 • 1 hour, 7 minutes, 27 seconds
Leçon inaugurale - Frantz Grenet : Recentrer l'Asie centrale
Frantz GrenetChaire Histoire et cultures de l'Asie centrale préislamiqueLeçon inaugurale : Recentrer l'Asie centraleAnnée 2013-2014
11/7/2013 • 56 minutes, 1 second
Leçon inaugurale - Tony Cragg : Sculpture et langage
Tony CraggCollège de FranceChaire de Création ArtistiqueAnnée universitaire 2013-2014Sculpture et langageLeçon inaugurale
10/24/2013 • 1 hour, 2 minutes, 42 seconds
Leçon de clôture - Roger Guesnerie : La genèse et l'état du savoir économique
Roger GuesnerieCollège de FranceThéorie économique et organisation socialeLa théorie économique et les grands problèmes contemporains : quelques coups de projecteursCours de clôtureOnzième et dernier cours
5/15/2013 • 59 minutes, 13 seconds
Leçon inaugurale - Jean Dalibard : Atome et rayonnement
Collège de FranceJean DalibardChaire Atomes et RayonnementLeçon inaugurale
4/18/2013 • 1 hour, 5 minutes, 14 seconds
Leçon inaugurale - Gérard Berry : L'informatique du temps et des événements
Gérard BerryAlgorithmes, machines et langagesLeçon inaugurale : L'informatique du temps et des événementsAncien élève de l'École polytechnique, ingénieur général du Corps des mines, membre de l'Académie des science, de l'Académie des technologies et de l'Academia Europaea, chercheur à l'École des mines de Paris et à l'INRIA de 1970 à 2000, Directeur scientifique d'Esterel Technologies de 2001 à 2009, Gérard Berry est actuellement chercheur à l'Institut National de Recherche en Informatique et Automatique (INRIA) et président de la commission d'évaluation de cet institut. Sa contribution scientifique concerne trois principaux sujets : le lambda calcul et la sémantique formelle des langages de programmation, la programmation parallèle et temps réel, et la conception assistée par ordinateur de circuits intégrés. Il est le créateur du langage de programmation Esterel.
3/28/2013 • 1 hour, 57 seconds
Leçon inaugurale : Musique : art, technique, savoir
Karol BeffaCréation artistiqueAnnée 2012-2013Musique : art, technique, savoirLeçon inaugurale
10/20/2012 • 1 hour, 3 minutes, 50 seconds
Leçon inaugurale - Bernard Chazelle : L'algorithmique et les sciences
Bernard ChazelleInformatique et sciences numériquesAnnée 2012-2013L'algorithmique et les sciencesLeçon inaugurale
10/18/2012 • 1 hour, 10 minutes, 43 seconds
Techniques et économies de la Méditerranée antique - Leçon inaugurale
Jean-Pierre Brun - Collège de FranceTechniques et économies de la Méditerranée antiqueAnnée 2011 - 2012Leçon inaugurale :L'archéologie de l'énergie dans l'Antiquité
4/5/2012 • 58 minutes, 13 seconds
Leçon inaugurale - Manuela Carneiro Da Cunha : Savoirs autochtones
Manuela Carneiro Da CunhaSavoirs contre pauvreté - AFDAnnée 2011-2012Savoirs autochtonesLeçon inauguraleIntroduction par Pierre Corvol
3/22/2012 • 1 hour, 41 seconds
Leçon inaugurale - Jean-Noël Robert : Philologie de la civilisation japonaise
Jean-Noël RobertCollège de FrancePhilologie de la civilisation japonaiseAnnée 2011-2012Leçon inaugurale du 2 février 2012
Gilles ClémentCollège de FranceAnnée 2011-2012Chaire de Création ArtistiqueLeçon inaugurale du 1er décembre 2011Ma pratique professionnelle consiste en une activité globale où figurent la conception et la réalisation de paysages ou de jardins, l'écriture et la publication de textes liés à cette activité et la communication raisonnée de cette pratique. Ce dernier point donne lieu aux conférences, aux expositions mais aussi et surtout à une pédagogie du « projet de paysage » dans le cadre d'un enseignement dispensé, notamment, à l'Ecole Nationale Supérieure du Paysage de Versailles. Au Collège de France, dans le déroulement des heures qui me sont attribuées, je compte proposer une synthèse de cet enseignement en me référant à l'expérience - c'est-à-dire au terrain - par un choix d'images en relation directe avec le thème abordé. Il s'agit donc de cours illustrés.
12/1/2011 • 1 hour
Leçon inaugurale - Esther Duflo : Expériences, Science et Lutte contre la pauvreté
Esther DufloCollège de FranceChaire annuelle Savoirs contre pauvreté - 2008-2009Expériences, Science et Lutte contre la pauvretéLeçon inaugurale
1/8/2009 • 1 hour, 1 minute, 42 seconds
Leçon inaugurale - Gérard Berry : Pourquoi et comment le monde devient numérique
Gérard BerryChaire d'Innovation technologique - Liliane BettencourtLEÇON INAUGURALEPourquoi et comment le monde devient numérique17 janvier 2008
1/17/2008 • 57 minutes
Conférence - Antoine Compagnon : Envie d'amphi : Roman et mémoire
Antoine CompagnonCollège de FranceEnvie d'amphiRoman et mémoireEnvie d'amphi est organisé par la Mairie de ParisCinquième cours 2007Partie 2
12/22/2007 • 1 hour, 2 minutes
Conférence - Alain Prochiantz : Envie d'amphi : Le cerveau, évolution et circonvolutions
Alain ProchiantzCollège de FranceEnvie d'amphiLe cerveau, évolution et circonvolutionsEnvie d'amphi est organisé par la Mairie de ParisCinquième cours 2007Partie 2
12/22/2007 • 1 hour, 6 minutes, 27 seconds
Leçon inaugurale - Guy Orban : La vision, mission du cerveau
Chaire européenneGuy Orban : Leçon inaugurale, le 22 mars 2007La vision, mission du cerveauIntroduction du Pr. Pierre Corvol, Administrateur du Collège de France
3/22/2007 • 1 hour, 8 minutes, 50 seconds
Leçon inaugurale - Jean-Paul Clozel : La Biotechnologie : de la science au médicament
Chaire d'Innovation technologique - Liliane BettencourtJean-Paul Clozel : Leçon inaugurale, le 18 janvier 2006La Biotechnologie : de la science au médicament
1/18/2007 • 49 minutes, 30 seconds
Leçon inaugurale - Antoine Compagnon : La Littérature, pour quoi faire ?
Antoine CompagnonCollège de FranceLeçon inaugurale (30/11/2006)Chaire de Littérature moderne et contemporaine : Histoire, critique, théorieLa Littérature, pour quoi faire ?Auprès de la question théorique ou historique traditionnelle : « Qu'est-ce que la littérature ? », se pose avec plus d'urgence aujourd'hui une question critique et politique : « Que peut la littérature ? » Quelle valeur la société et la culture contemporaines attribuent-elles à la littérature ? Quelle utilité ? Quel rôle ? « Ma confiance en l'avenir de la littérature, déclarait Calvino, repose sur la certitude qu'il y a des choses que seule la littérature peut nous donner. » Ce credo serait-il encore le nôtre ?