Amid Faljaoui dans sa chronique économique nous dévoile les coulisses des entreprises et passe en revue les grands événements de l'actualité économique. La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 dans Coffee on the Rocks et à 17h30 dans On The Road Again.
Facebook fête ses 20 ans, un anniversaire qui n’est pas nécessairement synonyme de progrès pour l’humanité
Facebook fête ses 20 ans, pas sûr que le verbe fêter soit approprié. Il faudrait plutôt parler de commémorer, comme lorsqu’on parle d’une guerre qui a fait des dégâts humains innombrables. Et c’est le cas selon moi de Facebook. Nous connaissons tous l’adage "pour vivre heureux, vivons cachés". En 20 ans, Facebook est parvenu à changer cet adage en "pour vivre heureux, vivons surexposés". Le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, l’avait avoué lui-même en 2010 : la vie privée, c’est terminé. Oui, sauf que pendant qu’il a réussi à forcer aujourd’hui 4 milliards d’êtres humains à déballer leur vie et leurs petits secrets, cet homme, ce milliardaire dont nous avons tous volontairement fait la fortune, et bien lui, il a acheté quatre superbes propriétés mitoyennes à la sienne pour justement vivre à l’abri du regard des autres. C’est une très belle hypocrisie, mais assez commune à tous ces dirigeants de la Silicon Valley qui nous incitent tous à être devant nos écrans 12 heures matin et soir, pendant qu’ils interdisent à leurs enfants d’être exposés à ces mêmes écrans et les inscrivent dans des écoles privées californiennes sans écrans. Alors au départ de la création de Facebook et d’autres réseaux sociaux, l’idée semblait généreuse. Tous ces liens, tous ces likes, tous ces cœurs auraient ou ont toujours pour but de garder contact avec notre famille, nos amis, nos proches, alors qu’en réalité, ce sont des machines à récolter massivement nos données personnelles. Mais voilà, pour nous inciter à nous dévoiler, à partager nos petits et grands secrets, les ingénieurs de la Silicon Valley ont joué sur nos biais cognitifs bien connus des psychologues pour doper au final notre ego et notre envie de nous montrer… Mots-Clés : Le Figaro, géant du numérique, prospérer, civilisation, impudeur, commerce de l’intimité, réseau des réseaux, réglementé, concurrence, Tiktok, Meta, Messenger, WhatsApp, Instagram, emprise, données, vente, annonceurs, publicité, poumon, revenus, chiffres, époque, milliards, dollars, écrivain, André Malraux, être humain, secrets, misérables, dirigeants, infini, données, monétisables, servitude, volontaire, progrès, humanité. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
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2/2/2024 • 3 minutes, 52 seconds
Le monde surveille prudemment l’éclatement de la bulle immobilière chinoise
La bulle immobilière Chinoise est en train de se dégonfler et a provoqué la faillite du plus grand promoteur immobilier du monde. Et ces remous en Chine nous concernent aussi. "Quand l’immobilier tousse, le reste de l’économie attrape une pneumonie" adage qui démontre l’importance de l’immobilier dans nos économies. C’est vrai qu’aujourd’hui l’immobilier, tousse et tousse, même, très fort en Belgique, en France et dans d’autres pays d’Europe. Mais fort heureusement, le reste de l’économie ne sombre pas. Alors les fournisseurs sous traitants des promoteurs immobiliers font la grimace. Mais en dépit de ces difficultés, l’économie globalement tient malgré tout le coup. En revanche, en Chine, les difficultés du secteur immobilier, elles, font davantage peur, non seulement aux chinois, mais également au reste du monde. Evergrande, le plus grand promoteur chinois de l’immobilier, vient d’être placé en liquidation judiciaire. C’est en quelque sorte la faillite du plus grand promoteur immobilier au monde, il n’y a qu’à voir le niveau d’endettement de ce promoteur : 300 milliards de dollars pour. Juste pour vous donner une idée, c’est l’équivalent de 61% de la dette publique belge. Mais ce n’est pas tout… Mots-Clés : liquidation, promoteur, ménages, chinois, livraison, logement, payé, actionnaires, action, créanciers, avoirs, miracle, remous, secteur immobilier, puissance économique, mondial, culbute, COVID, explosion, gouvernement, spéculation, immobilière, propriété immobilière, résultat, liquidité, réglementation, faillites, systémique, croissance, péril, puissance mondiale. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
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2/1/2024 • 3 minutes, 36 seconds
Premier implant électronique dans un cerveau humain, les conséquences de cette innovation historique
Neuralink, la start-up fondée par Elon Musk, a posé cette semaine le premier implant électronique dans un cerveau humain. Ce lundi Elon Musk, a annoncé que pour la première fois, une puce électronique a été implantée dans le cerveau d’un humain via sa start-up Neuralink. Il ajoute que le patient se porte bien et que les premiers résultats montrent une activité neuronale prometteuse. Le but de cet implant, qui est de la taille d’une pièce de monnaie, est d’abord médical. Il s’agit de permettre à des personnes paralysées d’agir sur leur environnement ou d’améliorer, par exemple, le sort des malades de Parkinson. Elon Musk a même précisé que le but premier de cette puce greffée au cerveau, elle est destinée aux personnes qui ont donc perdu l’usage de leurs membres. Imaginez, dit-il, que le célèbre physicien Stephen Hawking, que tout le monde connaît au travers des images le montrant en chaise roulante, que ce génie puisse communiquer plus rapidement qu’une dactylographe. Alors ce n’est pas pour demain, mais sans doute après-demain, car selon lui, il faudra six ans pour terminer l’étude sur l’implant, qui vient donc d’être greffé sur un être humain. Alors bien sûr, les scientifiques se diront que Elon Musk n’est pas le premier à travailler sur ce sujet et ils auront raison. Mais les observateurs font davantage attention aux avancées d’Elon Musk qu’aux autres… Mots-Clés : raison, génie, révolution, marché, voitures électriques, marque, Tesla, domaine spatial, société, SpaceX, fusée réutilisable, histoire, avancée, puces électroniques greffées, patients, paralysés, vue, aveugles, guérir, maladies psychiatriques, dépression, langues, but ultime, intelligence artificielle, robots, dopé, humanité, questions, éthiques, sociétales, inventions, bienfaits, innovations, avenir, dérapages, politiques, agriculteurs, élections, nationales, européennes, problèmes, maîtres du monde. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
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1/31/2024 • 4 minutes, 14 seconds
Et si au fond les agriculteurs luttaient d’abord pour éviter leur disparition !
J’avais eu la chance d’animer un débat devant 500 exploitants agricoles et en parlant avec plusieurs d’entre eux, je me suis rapidement rendu compte que je n’avais au final que de vagues notions des défis enjeux de cette profession. Et c’est d’ailleurs bien là l’une des sources de la colère actuelle des agriculteurs. Au fil du temps, ils sont devenus invisibles pour la majeure partie de la population. Le consommateur, lorsqu’il est attablé devant les produits que son estomac va engloutir, n’a pas à l’esprit l’agriculteur qui est à la base de son alimentation, mais plutôt, ou trop souvent, le supermarché ou le détaillant près duquel il s’est fourni. Mais voilà, trop, c’est trop. Et les invisibles, si je puis dire, se sont installés depuis quelques jours sur nos autoroutes, nos routes et surtout sur nos écrans. En fait, ces agriculteurs sont en train de lutter contre leur disparition. L’un des meilleurs économistes au monde, l’écrivain Michel Houellebecq, l’écrivait il y a cinq ans déjà dans l’un de ses romans ''Sérotonine". Il y écrivait, je le cite ''Ce qui se passe en ce moment avec l’agriculture, c’est un énorme plan social, le plus grand plan social à l’heure actuelle. Mais c’est un plan secret, invisible où les gens disparaissent individuellement dans leur coin". Alors Michel Houellebecq parle évidemment des agriculteurs français, mais ce qu’il écrit est aussi valable pour nos agriculteurs wallons. Leur situation est hélas assez simple à décrire. Ils sont non seulement invisibilisés auprès de la population, mais en plus ils sont pris en tenaille entre un marché international absolument dérégulé et un marché local national qui lui est sur régulé, sur réglementé… Mots-Clés : respect, normes sanitaires, restrictif, distributeurs, producteurs étrangers, produits interdits, prix final, baisse, concurrence déloyale, réglementations, planification soviétique, presse écrite, surcharge administrative, exploitation agricole, braquage, hold-up, grande distribution, coûts augmentés, mazout, engrais, protéines, marketing, défenseur, consommateur, variable d’ajustement, colère, tracteurs, autoroute, solution, réponse, Europe, conscience, fin du monde. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
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1/30/2024 • 3 minutes, 41 seconds
Croissance, les États-Unis en tête face à l’Europe, les raisons du décrochage
Les États-Unis devaient entrer en récession et au final ils ont une croissance supérieure à l’Europe. Il y a de quoi être jaloux : mais comment font ces Américains pour toujours nous dépasser ?
À une certaine époque, les amateurs de football disaient qu’à la fin, ce sont toujours les Allemands qui gagnent, sous-entendu les matchs et les championnats importants. En matière de croissance économique, c’est exactement la même chose, à la fin, c’est toujours les Américains qui gagnent. On vient encore de le voir avec les chiffres officiels de la croissance aux Etats-Unis. Nos amis américains ont terminé l’année 2023 avec une croissance annuelle de 2,5%, alors qu’en Europe, on flirte dangereusement avec la récession. C’est une gifle monumentale pour tous les prévisionnistes qui s’attendaient à une croissance négative, donc à une récession pour les Etats-Unis. On ne peut pas trop les blâmer de s’être trompés. Pourquoi ? Mais parce que, comme l’inflation avait explosé, la banque centrale américaine a fait monter brutalement ses taux d’intérêt de quasiment 0% à 5,25%. C’est vrai qu’avec des taux pareils, l’économie américaine aurait dû s’étrangler. Mais pas du tout…
Mots-Clés : Joe Biden, argument, réélire, explications, consommateur, épargne, COVID, carte de crédit, avenir, confiance, croissance, revenu, disponible, prudent, différence, plans de relance, gouvernement, massifs, déficit, dollar, devise, monde, monnaie, déficits budgétaires, crédit, président, guerre, dette, dynamisme, entreprises, porte-avions, bases militaires, gendarmes, investisseurs, confiance, endetter, pays, planète. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
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1/29/2024 • 3 minutes, 47 seconds
A quoi servirait un cadastre des fortunes ?
Déclaration assez étonnante : l’ancien patron du fisc belge estime que ce cadastre des fortunes ne servirait à rien car le fisc sait déjà beaucoup de choses sur chacun d’entre nous. En Belgique, il ne vous a pas échappé que nous sommes bel et bien entrés en période électorale. Et la meilleure preuve, c’est que les partis de gauche et de droite se critiquent par fiscalité interposée. Pour les uns, les riches ne payent pas assez d’impôts. Et les autres rétorquent que c’est faux, que contrairement à ce qu’on laisse entrevoir, la Belgique est un enfer fiscal. En réalité, ce débat n’a qu’un seul but conforter les électeurs de chaque camp, que l’autre n’en fait pas assez ou en fait trop. Il suffit d’ailleurs de lire la dernière interview du patron de l’administration fiscale, au quotidien économique l’Echo, à l’occasion de son départ à la retraite, pour comprendre qu’en Belgique, le fisc est de mieux en mieux outillé pour justement éviter qu’il y ait des trous dans la raquette. D’abord, le fisc travaille aujourd’hui avec 14.000 agents de moins qu’auparavant, mais il a toujours le même rendement. Ça signifie que le rendement de ces fonctionnaires du fisc est plus important que par le passé… Mots-Clés : fonctionnaires, intelligence artificielle, patron, algorithmes, administration fiscale, déclarations, priorité, conteneur, scanner, port, Anvers, débiteurs, caisses, Etat, contrôle fiscal, rénover, maison, prix, partis, gauche, syndicats, cadastre, fortunes, fraude, numéro, compte bancaire, solde, immobiliers, successions, entreprises, registre, ubo, bénéficiaires, cash, automates, alliance, banques, débats électoraux. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
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1/26/2024 • 4 minutes, 1 second
Pourquoi la Russie ne s’effondre pas malgré les sanctions économiques mises en place par les pays occidentaux ?
Dans les médias. La règle actuelle, c’est qu’une information chasse l’autre. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas s’interroger. Comment se fait-il en effet que malgré les plus grandes sanctions économiques mises en place dans l’histoire à l’égard d’un pays, l’économie de la Russie, loin de s’effondrer, tient encore debout. Récemment encore, Vladimir Poutine s’est excusé, mais pas pour les raisons que vous pourriez imaginer. Il s’est excusé auprès de ses compatriotes, non pas d’avoir envahi son voisin ukrainien, ça se saurait, mais à cause de l’explosion du prix des œufs plus 60% en un an. Le Wall Street Journal, la Bible quotidienne des hommes d’affaires internationaux, a consacré un reportage sur le Roi des œufs, le PDG du plus grand élevage de volailles en Russie, qui a été la victime d’une tentative d’assassinat suite à une enquête menée par le gouvernement russe pour essayer de cerner l’origine de l’augmentation du prix des œufs en Russie. Mais hormis cette anecdote, la Russie, tient le coup et surtout elle continue à vendre son pétrole et son gaz. Elle vend ses hydrocarbures avec des rabais assez forts, mais elle le vend quand même au monde entier avec l’aide de pays comme la Chine, la Turquie ou encore des pays du Golfe. Et nous Européens, comme le dit le commentateur boursier Marc Fiorentino, nous autres en Occident, nous faisons semblant de ne pas reconnaître l’origine de nos importations de pétrole… Mots-Clés : étiquette, origine, barils, pétrole, historien, anthropologue, Emmanuel Todd, effondrement, empire, soviétique, La défaite de l’Occident, journaliste, Figaro, thèse, statu quo, Américains, défaite, supériorité, industriel, militaire, immédiate, faiblesse, démographie, objectifs, recrutement, militaire, logique, Ukraine, Otan, pays, victoire, Trump, Maison Blanche, danger, populations, occidental, dirigeants, efforts budgétaires, Moscou, élections, eurodéputés, extrême droite. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
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1/25/2024 • 3 minutes, 55 seconds
Les partis politiques partent à la chasse aux voix en jouant la carte des célébrités. c est du marketing !
Les partis politiques belges sont donc partis à la chasse aux voix. La vôtre et la mienne bien sûr. Mais avant ça, ils ont décidé de faire la chasse aux célébrités, aux Wallons connus comme on dit chez nous. Alors c’est aussi de l’économie. Pourquoi ? Mais parce que cela montre que le monde politique est devenu de plus en plus consumériste. Il faut dire que le marché électoral est un marché fermé qui, par définition donc, n’est pas en expansion. Chaque parti essaie de grignoter des voix chez l’autre. Le MR, par exemple, a pour tactique ancienne de chasser les célébrités et sa dernière recrue, Julie Taton. Une ex-Miss Belgique sera donc deuxième sur la liste électorale au fédéral, juste derrière le président du parti, Georges-Louis Bouchez. Par le passé, le MR a surtout chassé du côté des journalistes, que ce soit des présentateurs de la RTBF ou de RTL-TVI. Et le parti Defi, lui, vient de débaucher, par exemple Michel Claise, un ancien juge d’instruction parti à la retraite, mais bien connu dans le monde des affaires. Et quant aux Engagés, ils ratissent un peu plus large dans la société civile, mais aussi en prenant des figures du monde patronal comme Yvan Verougstraete, le fondateur de Medi Market et ancien manager de l’année, ou plus récemment encore, Jean-Jacques Cloquet, l’ancien patron emblématique de l’aéroport de Charleroi et lui aussi ancien manager de l’année. Ou encore Olivier de Wasseige, ancien administrateur délégué de l’Union wallonne des entreprises. Alors bien entendu, toutes ces personnes sont d’abord et avant tout des attrapes voix. C’est aussi une manière de chercher des visages connus de la population ou d’une frange précise de cette population. Et donc leur rôle, si je puis dire, c’est d’acheter des parts de marché plus rapidement et plus facilement, surtout en cette période de désamour de la population à l’égard de la politique… Mots-Clés : greffe, terme, patrons, réponse, carrière, poste, fonction, différence, monde, entreprise, ennemi, extérieur, intérieur, PS, candidat, concurrence, parti, cycle, temps, stratégie, objectif, tactique, avenir, électeurs, génération, marchés, consommateurs, produit, service, citoyen, schizophrène, homme d’Etat, discours, vérité, codes. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
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1/24/2024 • 4 minutes, 28 seconds
Grogne ambiante à l’encontre des banques et des banquiers
Récemment encore, le gouverneur de la Banque nationale, qui est censé donc être la plus haute autorité financière du pays, a reconnu que les banques belges avaient encore une marge de manœuvre pour augmenter le rendement des comptes d’épargne. Les quelques chroniques que j’ai pu consacrer aux banques belges ont parfois suscité des réactions négatives, souvent, pour estimer que les banques offrent des services encore plus lamentables que l’administration et ne méritent pas donc les propos nuancés que j’ai pu tenir à certains moments. Récemment, j’expliquais que le succès du bon État auprès des épargnants belges avait un prix et ce prix serait payé d’une manière ou d’une autre par les épargnants. Et pour appuyer cette démonstration, et celle des observateurs avisés, j’ai pointé du doigt le fait qu’il y a quelques jours à peine, la banque KBC avait décidé d’augmenter ses frais bancaires, ce qui montrait bien, selon moi, que nous étions donc dans une histoire du type arroseur arrosé. Les banques belges ont dû se résoudre à augmenter le rendement de leurs comptes d’épargne suite à la pression du ministre des Finances, sous peine de voir encore une partie de leurs épargnes partir vers un deuxième bon état. Elles se rattrapent donc sur les frais bancaires. Ce problème des frais bancaires ne joue pas seulement pour les comptes d’épargne, il joue aussi négativement sur les produits de placement. Mots-Clés : auditeur, mauvais coup, bon d’État, hausse, frais bancaires, arguments, association, Febelfin, lobby, Belgique, pays, étude, SPF Economie, administration, compte, inflation, Fsma, gendarme financier, belge, fonds, moyenne, hommes politiques, scoop, rémunération, comptes d’épargne. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
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1/23/2024 • 3 minutes, 21 seconds
40% des jeunes Belges investisseurs en Bouse se sont déjà fait arnaquer
John Kenneth Galbraith, économiste réputé pour son franc-parler, disait que la fonction principale de la Bourse était de séparer les imbéciles de leur argent. Le dernier sondage de la banque ING auprès des épargnants belges ne fera sourire personne. Il montre que pas moins de 40% des jeunes de moins de 35 ans ont déjà été arnaqués et le plus souvent via des plateformes on line qui leur ont fait donc miroiter des rendements de 10% minimum, qui plus est garantis. Ce sondage montre que pas moins de 40% des jeunes investisseurs de moins de 35 ans ont déjà été arnaqués, le plus souvent via des plateformes on line qui leur ont fait miroiter des rendements de 10% minimum et qui plus est, garantis. Mes confrères de la presse écrite se sont étonné que des jeunes puissent tomber dans des pièges aussi grossiers. 10% de rendement et en plus garanti. Mais c’est faire injure aux jeunes de penser qu’ils sont plus stupides que leurs aînés en matière financière. Hélas, toutes les classes d’âge sans exception, restent très naïves. Je rappelle que l’escroquerie, tout de même la plus importante de l’histoire, a été réalisée par Bernard Madoff qui avait réussi à berner les membres bien informés pourtant de la belle société new yorkaise, avec des rendements de 11% annuels et qui tombaient chaque année avec une régularité de métronome suisse. Des hommes d’affaires réputés, des acteurs confirmés et même un Prix Nobel de la paix ont cru aux belles paroles et aux chiffres du passé de notre ami Bernard Madoff. Jusqu’au jour où on a découvert que c’était l’argent des nouveaux clients qui servait à payer le rendement offert aux anciens clients, une arnaque vieille comme les pyramides. Aujourd’hui, c’est souvent par les cryptomonnaies que l’escroquerie vient. Elle est facile d’ailleurs à vendre. L’an dernier, le Bitcoin a tout de même grimpé de 160% en 2023 et c’est donc tentant de se dire qu’il est possible de devenir riche rapidement. Et les jeunes sont des proies faciles via les réseaux sociaux, surtout si on ne leur dit pas qu’un an auparavant, la même cryptomonnaie avait chuté de 60%… --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
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1/22/2024 • 3 minutes, 59 seconds
La première chaîne d’information réalisée à 100% par l’intelligence artificielle débarque en mars 2024
Cauchemar pour les journalistes, c’est fait, le rêve des propriétaires de chaînes de télévision est en train de se réaliser. Dans la programmation d’une chaîne de télévision, presque tous les programmes sont censés rapporter de l’argent, sauf les journaux télévisés qui, par définition, coûtent de l’argent, beaucoup d’argent. Et donc traditionnellement, le JT est un centre de coûts qui est couvert ou compensé par les recettes des autres émissions et donc de la publicité. Mais ce souci économique va sans doute disparaître bientôt au mois de mars prochain. Channel One, une chaîne américaine d’information entièrement réalisée avec l’intelligence artificielle verra donc le jour. La chaîne en question promet même des JT 100% personnalisés et basés sur des faits vérifiés. A priori, on peut croire ses fondateurs, c’est-à-dire le producteur Scott Bielski et l’entrepreneur Adam Mosam. Car le pilote, comme on dit dans le jargon de la télé, autrement dit la démo qu’ils ont montré, est à proprement parler époustouflant. Vous y voyez des journalistes plus vrais que nature. Certains sont des clones de journalistes célèbres et d’autres sont des créations de l’I.A. La salle de rédaction est aussi plus vraie que nature. Les textes sont rédigés par ChatGPT et le ton des journalistes est fluide. Les mouvements des lèvres sont absolument naturels. Impossible de savoir que ce ne sont pas des êtres humains de chair et de sang. Et les reportages s’enchaînent aussi très naturellement. Ce sont de véritables reportages achetés à des agences d’information. Et donc, dans ce journal 100% intelligence artificielle, on nous parle d’actualités du Proche-Orient, d’économie, de culture, exactement comme dans un vrai journal. Mieux encore, quand le président chinois s’exprime dans un reportage, il vous parle en français ou dans la langue de votre choix. Et demain ? Mots-Clés : propriétaires, chaîne, journal télévisé, argent, coûts, fabrication, humain, place, vérifier, sources, , reportages sur place, robot, Interviewer, sportif ou, homme politique, terrain, investigation, dépêches, information, Internet, éliminer, IA, fondamentaux, métier, source, terrain, plateau télé, exemple, clones, humains, convivialité, spontanéité, humour, coups de gueule, surdévelopper, humanité, service, machine, banquiers, services, industries. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
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1/19/2024 • 4 minutes, 10 seconds
Le monde du business en éternelle évolution pour pouvoir garder la 1re place
La grande différence entre le monde politique et le monde du business, c’est que dans le monde du business, tout va très vite, rien n’est figé et les rois d’hier peuvent être relégués à la deuxième place le lendemain. Prenez par exemple la nomination de Gabriel Attal comme Premier ministre de la France. Les médias se sont surtout braqués sur sa jeunesse, sur ses 34 ans. Mais peu d’observateurs ont relevé que son discours d’intronisation, dynamique et optimiste, reprenait essentiellement les thèmes de la nouvelle société décrits par Jacques Chaban-Delmas il y a plus de 40 ans, et le discours de Nicolas Sarkozy sur le mérite et l’importance du travail. En clair, en 2024, un jeune politique est obligé de faire rêver la France avec de vieux discours. Alors c’est cruel à dire, mais ça signifie que les progrès, les changements ont été minimes en 40 ans sur le plan politique en France. En Belgique, ce n’est guère mieux. En revanche, dans le business, si vous ne bougez pas, vous perdez votre place séance tenante. Prenez le cas d’Apple. La firme à la pomme occupe la place enviée d’entreprises la plus chère au monde, puisque sa capitalisation boursière frôle aujourd’hui les 3000 milliards de dollars en Bourse. C’est d’ailleurs historique. Malgré ces très bons résultats, c’est Microsoft qui à présent lui a chipé sa place de premier de classe. Grâce à quoi ? Mais grâce à l’intelligence artificielle, puisque le patron de Microsoft a eu l’intelligence de miser sur le bon poulain... Mots-Clés : milliards, dollars, OpenAI, ChatGPT, valorisation, Microsoft, cours, action, entreprise polluante, Exxon Mobil, monde, statique, politiques, bruit, mouvement, Apple, titre, vendeur, smartphones, mondial, Samsung, leader, segment, gamme, iPhone, volume, preuve, intelligence artificielle, traduction simultanée, voyage, étranger, langue, locale, IA, business, Tesla, voiture électrique, Etats-Unis, Chine, BYD, parts de marché, robot humanoïde, exploit, technologique, Elon Musk, commentaire. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
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1/18/2024 • 4 minutes, 10 seconds
Panique des réseaux sociaux accusés de menacer la santé mentale de nos enfants
Les réseaux sociaux essaient d’éviter ou de désamorcer de nouvelles réglementations. Depuis quelques semaines, voire quelques mois, des réseaux sociaux comme Facebook, YouTube ou encore TikTok ont acheté des pages pleines et entières de publicités dans les journaux pour nous dire quoi ? Mais en gros, qu’ils font attention à nos enfants en préconisant à ceux-ci, par exemple, de ne pas rester trop longtemps accrochés à leurs écrans. On peut se dire, voilà au moins une démarche responsable de la part de ces géants du numérique. Finalement, ils ne pensent pas qu’au fric. Détrompez vous, ces pages de publicité responsables entre guillemets, ne sont pas venues via le Saint-Esprit. C’est uniquement parce que les dirigeants de la Commission européenne, mais aussi 33 États américains, sont en train de mener une enquête sur l’impact des réseaux sociaux sur la santé mentale de nos enfants, et en particulier des adolescents. Alors, les réseaux sociaux essaient de montrer patte blanche pour justement éviter des législations qui pourraient briser leur modèle économique et donc leur croissance. Ce n’est pas la première fois que les réseaux sociaux sont menacés d’être attaqués par les législateurs. Ils ont été accusés de ne pas protéger nos données numériques, de favoriser la désinformation. Et maintenant, ils sont accusés d’être nuisibles à la santé mentale de nos enfants. Et donc Meta, YouTube, Tiktok et SnapShat sont très conscients de ce danger, raison pour laquelle ils multiplient tous des annonces publicitaires pour dire qu’eux aussi font tout pour protéger les plus jeunes des dangers d’internet… Mots-Clés : audience, investisseurs, bourse, achat, actions, banques, Edmond de Rothschild, Asset, Management, Facebook, portefeuille, société, responsabilité sociale, polluant, droit social, combat, notifications, numérique, design, psychologie, machines à sous, casinos, Instagram, photos, vidéos, circuit, récompense, dopamine, cerveau, Anna Lamb, professeur, psychiatrie, université, Stanford, caractère, addictif, techniques, marketing, fidélisation, intérêt, utilisateur, infini, scroll, contenus, éphémères, Europe, États-Unis, sociétés, Chine, démocratie, Lénine, capitalistes. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
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1/17/2024 • 4 minutes, 10 seconds
Dans un monde interconnecté, un grain de sable et tout est bloqué
S’il faut déjà retenir quelque chose de cette année 2024 qui démarre à peine, c’est qu’elle montre à chaque instant que nous sommes de plus en plus interdépendants des autres. Ça s’est vu lors du dernier sondage effectué pour le forum de Davos de 2024. Ce qui en ressort, c’est l’inquiétude, pour ne pas dire la frayeur des dirigeants d’entreprises face à un monde sur lequel ils n’ont plus de prise. Ni les entreprises, et encore moins les citoyens, n’ont de prise sur ce qui se passe, par exemple aux États-Unis, en Chine, au large de la mer Rouge. Pourtant, ce qui se passe dans ces régions a un impact direct ou indirect sur chacun de nous, que ce soit notre pouvoir d’achat ou bénéficier des produits que nous avons commandé et payé à l’avance. L’exemple le plus frappant de cette interdépendance, c’est le conflit qui se déroule en ce moment même au large de la mer Rouge. Des rebelles yéménites qui ont pris l’habitude d’attaquer des navires transportant des conteneurs à destination de l’Europe. Le résultat ? Le résultat, c’est que de guerre lasse, la plupart des compagnies maritimes ont décidé d’éviter cette partie du monde et de ne plus passer par le canal de Suez. Le résultat, c’est que ces navires doivent passer au sud de l’Afrique par le cap de Bonne Espérance et les livraisons sont retardées d’une dizaine de jours… Mots-Clés : détournement, société, économie, entreprise, stock, financiers, Justin Time, perturbations, COVID, guerre, Ukraine, sources d’approvisionnement, résilience, théorie, rebelles, kilomètres, usine Tesla, Allemagne, réaction, Volvo, Gand, Belgique, boîtes à vitesses, économie mondialisée, navire, Ever Given, canal de Suez, manœuvre, capitaine, bateau, voitures, destination, appareils électroménagers, rayons, commerce maritime, hausse, inflation, assureur, Allianz, pays, Egypte, boycott, droits de passage, Proche-Orient, administration, Gaza, actualité. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
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1/16/2024 • 3 minutes, 52 seconds
Pourquoi les élections à Taïwan sont si importantes pour nous ?
En ce début de semaine, ce qui fait la une des médias, c’est la victoire d’un candidat chinois antichinois à la présidence de Taïwan. En temps normal, ce genre d’élections n’aurait pas produit autant d’articles ou de reportages en Europe. Mais les temps changent. L’année 2024, nous dit-on, ne dépend que d’une seule élection l’élection américaine. Le magazine économique The Economist, lorsqu’il a publié ses prévisions pour l’année en cours, avait d’ailleurs clairement indiqué dans son éditorial que toutes les prévisions économiques, géopolitiques que l’on pouvait faire seraient réduites à néant, si Trump arrive au pouvoir au mois de novembre prochain. L’un des meilleurs historiens au niveau mondial, le Britannique Niall Ferguson, a prévenu les autorités européennes en leur disant que nous n’avions que dix mois pour nous réformer, sous entendu avant l’arrivée de Trump qui voudra sans doute sortir de l’OTAN. Ceux qui nous lisent savent qu’un conflit en Ukraine ou au Moyen-Orient, aussi lointain qu’il soit, a au final un impact sur, par exemple, notre inflation et donc sur notre pouvoir d’achat. Et si ce n’est pas le cas, ce sont des retards de livraison, comme vient par exemple de le découvrir Volvo Belgique en raison d’attaques de rebelles Houtis en Mer Rouge. Et donc les élections à Taïwan sont encore plus importantes pour nous. Pourquoi ? Mais car les Chinois qui ne reconnaissent pas Taïwan vu que pour eux cette île indépendantiste fait partie de leur nation, de la mère patrie, bien ces mêmes chinois, surtout avec leur président actuel qui est tout sauf prévisible, pourraient par exemple commettre une grosse erreur comme Vladimir Poutine avec l’Ukraine en lançant une guerre contre Taïwan. Alors aujourd’hui, les plus pessimistes des observateurs pensent que l’envahissement de Taïwan pourrait se faire en 2027. Mots-Clés : date, président chinois, mandat, électeurs, chinois, annexion, rebelle, Pékin, appareils électroniques, sophistiqué, arrêt, livraisons, conflit, économie mondiale, production, semi-conducteurs, puces électroniques, iPhone, nanomètre, société, Tsmc, secrétaire, État, américain, Blinken, guerre, Ukraine, Parlement, Washington, COVID, conflit, Moyen-Orient, intelligence artificielle, monde, surmédiatisé, Belgique. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
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1/15/2024 • 3 minutes, 55 seconds
Le Bitcoin fait une entrée en fanfare à Wall Street
Voilà un sujet très controversé. On pensait leur règne terminé, que la mode des cryptomonnaies était passée. En 2022, l’industrie des cryptomonnaies avait reçu, plusieurs uppercuts, et le chaos final est revenu après la faillite de FTX, la fameuse plateforme d’échange des cryptomonnaies. Mais voilà, le canard Bitcoin est toujours vivant et très bien vivant. La preuve, c’est que sur l’année 2023, le cours du Bitcoin a grimpé de 160%. C’est clairement aujourd’hui l’actif financier qui a été le plus rentable en 2023. Et cet actif numérique très décrié a reçu une consécration cette semaine. En effet, la SEC, la Securities and Exchange Commission. Autrement dit, le gendarme financier de la Bourse américaine a autorisé à entrer à Wall Street les cryptomonnaies, donc a approuvé la création d’ETF. Alors c’est un sigle en trois lettres, bien connu des investisseurs et ces ETF sont en réalité tout simplement des fonds indiciels. C’est quoi ? Comme son nom l’indique, il a pour but de répliquer, de copier un indice, l’évolution d’un indice ou un actif quel qu’il soit. Et ici en l’occurrence, ces fonds indiciels vont donc reproduire l’évolution de la performance du bitcoin. C’est un bouleversement majeur, en tout cas pour ceux qui sont intéressés par les cryptomonnaies. Pourquoi ? Parce que ces fonds indiciels basés sur le bitcoin, et sans doute demain sur d’autres cryptomonnaies, vont permettre aux particuliers de diversifier leurs placements sans devoir détenir directement des bitcoins… Mots-Clés : acheter, plateformes d’échange, risques, décision, défense, consommateurs, Etats-Unis, erreur, historique, libérer, prédateurs, millions, investisseurs, retraités. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
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1/12/2024 • 2 minutes, 58 seconds
La désinformation dopée par l’intelligence artificielle, 1re crainte des chefs d’entreprise
Quels sont les dangers de l’économie en 2024 ? C’est la question que se posent effectivement pas mal de dirigeants en ce moment. C’est très étonnant mais selon le Forum de Davos, la première crainte des chefs d’entreprise, c’est la désinformation dopée par l’intelligence artificielle. Alors c’est vrai, les budgets sont déjà clôturés, mais les questions, elles, elles subsistent. Et les dirigeants du Forum économique mondial de Davos, qui va d’ailleurs démarrer ses travaux la semaine prochaine, ont eu l’excellente idée de poser la question directement aux chefs d’entreprise pour savoir ce qui les a empêchés ou ce qui pourrait les empêcher de dormir en 2024. Le dérèglement du climat ? Eh bien c’est faux. La hauteur des taux d’intérêt ? L’inflation qui reste trop forte ? Les conflits armés qui se multiplient ? Alors c’est étonnant, mais c’est rien de tout cela. Ce qui inquiète les dirigeants des grandes entreprises mondiales, c’est la désinformation. C’est d’ailleurs la première fois que ce risque est cité par ces grands patrons. Et ce problème de la désinformation s’est hissé à la première place dès la première année. Alors pourquoi cette peur de la désinformation ? Mais parce que pour la première fois dans l’histoire, plus de la moitié de l’humanité va voter en 2024. Alors les uns pour des élections nationales, d’autres pour des élections régionales, d’autres plus locales… Mots-Clés : sujet, préoccupations, voter, pays, démocratie, élections, truqué, manipulé, États-Unis, Donald Trump, Europe, tsunami, partis, extrême droite, désinformation, rôle, manipuler, voix, textes, images, vrai, faux, réseau social, X, Twitter, gendarme financier, Bourse américaine, réseaux sociaux, bitcoin, manipulation, danger, citoyens, confiance, Brexit, guerre en Ukraine, Proche-Orient, partis, extrême droite, société, Politique, social, sondages, Britanniques, homme, femme, politique, médias, labels, qualité, crédibilité, protection, fake news. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
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1/11/2024 • 4 minutes, 7 seconds
La hausse des frais bancaires en 2024 montre que la réussite du bon d’Etat 2023 était une victoire en trompe-l’œil !
Vous vous souvenez du bon débat lancé l’an dernier par notre ministre des Finances et qui rapportait 2,81% de rendement net ? A l’époque, la majorité de la population en Belgique se plaignait des banquiers et de leur inertie à relever le rendement des comptes d’épargne. Le citoyen savait que les taux d’intérêt étaient en train d’augmenter rapidement dans le monde et en Belgique donc. Mais il se demandait pourquoi les banques belges étaient si rapides à répercuter cette hausse sur les crédits et notamment hypothécaires. Mais pas quand il s’agissait aussi d’augmenter le rendement des comptes d’épargne. Et là, effectivement, les banques étaient aux abonnés absents. Alors, les banquiers donnaient des tas d’explications techniques pour expliquer le fait qu’elle n’augmentait pas le rendement de notre épargne, mais l’explication ne passait pas. En revanche, notre ministre des Finances, qui a raté sa réforme fiscale puisqu’elle n’a pas eu lieu, a compris qu’il pouvait sauver sa réputation et donc son avenir électoral, a lancé un bon d’Etat qui rapportait 2,81% net. Cela a été un succès massif puisque le ministre a récolté 22 milliards d’euros en quelques jours. Et même la presse étrangère a parlé de cet exploit. Les banques belges ont râlé car elles ont perdu des fonds qui sont partis vers ce fameux bon d’Etat. Mes confrères du quotidien économique Les Echos ont calculé que les banques belges ont perdu au total 31 milliards d’euros qui ont quitté leurs comptes d’épargne. Et pour éviter une autre hémorragie, toutes les banques ont fini par augmenter le rendement de leurs comptes d’épargne. Mais ce que ce qui se perd d’une main se rattrape de l’autre… Mots-Clés : Sébastien Buron, journaliste, magazine, Trends Tendances, finance, gratuit, preuve, KBC, frais, packs bancaires, milliards, euros, augmenter frais bancaires, épargnant, belge, augmentation, rendement, compte. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
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1/10/2024 • 3 minutes, 40 seconds
L’Euro a 25 ans, mais qui s’en soucie ?
"Ce qui fait du bien ne fait pas de bruit mais que ce qui fait du bruit ne fait pas de bien". Les réseaux sociaux et certains médias savent que ce qui fait cliquer les gens, c’est la psychologie de base. Dans le jargon des médias, on appelle même ces liens des putaclic et c’est vrai que cette expression vous donne déjà une idée de la fonction première de ces articles putassier. Il n’y a pas d’autre terme dont l’unique fonction est donc de nous garder scotché sur le site web du média en question. Alors pour vendre quoi ? Nos données personnelles aux annonceurs. Pour le moment, en dehors des prévisions économiques et boursières, l’autre exercice à la mode en ce moment consiste à nous faire peur. Comment ? Et bien par exemple, en nous disant que 70 pays vont voter en 2024, soit 4,2 milliards de personnes. Mais au lieu de s’en réjouir, on nous dit que le monde risque de basculer dans la radicalisation, voire que certains votes risquent de susciter de nouvelles guerres. Alors, c’est normal, les prophètes de malheur ont de l’écoute car les mauvaises nouvelles, ça a été prouvé scientifiquement, voyagent six fois plus vite que les bonnes nouvelles. Malheureusement, comme le dit l’ancien proverbe, "ce qui fait du bien ne fait pas de bruit et ce qui fait du bruit ne fait pas de bien". Ce qui fait du bien en ce moment et ne fait pas de bruit, ce sont les 25 ans de l’Euro. L’anniversaire est passé quasi inaperçu durant la nuit du 31 décembre au 1er janvier dernier. Et pourtant, c’est grâce à l’Euro et à la présence de la Banque centrale européenne que nous avons pu, par exemple, réduire l’inflation de plus de moitié et la ramener sans doute fin 2024 vers l’objectif de 2%… Mots-Clés : crise financière, dette publique, faillite, Grèce, Britanniques, marchands, rêves, populistes, droite radicale, Union européenne, destin, riche, Brexit, croissance, zone euro, ménages, inflation, continent, taux d’intérêt, pénuries, main-d’œuvre, secteurs, santé, agriculture, restaurants, transports, services, départ, Européens, pays, Europe de l’Est, histoire, immigrés, boulangerie, pain, boulanger, bouclier, citoyens, nouvelle, négative. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
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1/9/2024 • 3 minutes, 30 seconds
A quoi servent les prévisions économiques et boursières en début d’année ?
En ce début d’année, nous sommes entrés dans la période des prévisions économiques et boursières pour 2024. Mais à quoi servent ces prévisions vu que la plupart des temps ces prévisionnistes se trompent ? Comme d’habitude, c’est le moment des grandes résolutions dont nous savons tous, qu’elles ne durent que le temps d’y penser. C’est aussi la période des prévisions économiques, une tradition bien vivace, et tous les économistes des grandes banques internationales et nationales font tourner leurs modèles économiques pour nous dire à quoi pourrait plus ou moins ressembler 2024. A vrai dire, je ne sais pas à quoi sert cet exercice, car il est tellement complexe qu’en réalité il est vain. La preuve, c’est que le consensus des économistes a eu tort la plupart du temps. Il n’y a pas de raison d’ailleurs pour que ces beaux esprits ne se plantent pas aussi en 2024. Alors si vous avez des doutes, souvenez-vous juste des prévisions de 2023. À l’époque, on nous avait dit que les Etats-Unis allaient entrer en récession à cause de la hausse brutale des taux d’intérêt. Au final, ça n’a pas été le cas. On nous avait dit aussi que l’économie chinoise, après trois années de politique de COVID zéro, allait rebondir et faire exploser la croissance et même notre inflation. Au final, ça n’a pas été le cas… Mots-Clés : inflation, prix, pétrole, guerre, Ukraine, tensions, Moyen-Orient, Bourse, taux d’intérêt, euphorie, Bitcoin, scandales, faillites, fraude, plateformes, échange, cryptomonnaies, l’or, valeur refuge, once, tradition, humain, incertitude, avenir, druides, chamans, algorithmes, baisse, pronostic, Marc Fiorentino, observateur, cycle, ménages, bien immobilier, entreprises, financer, projets, États, surendettés. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
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1/8/2024 • 4 minutes, 2 seconds
L’actualité de cette fin d’année joue sur ce grand corps qu'est l’économie mondiale
Pour cette dernière chronique de l’année 2023, je voulais rappeler que les économistes, les experts en géopolitique, les consultants à poils et à plumes peuvent parler de beaucoup de concepts sophistiqués et chic pour un dîner mondain. Mais au final, on en revient toujours à la base, au concret, au terre à terre. Hier soir encore, je lisais le Financial Times et je me rendais compte que de simples pirates des mers ou la baisse du niveau d’eau pouvaient bloquer ou gripper notre commerce mondial. Des pirates Houthis font peur à des transporteurs maritimes internationaux et détournent 12% du trafic maritime mondial qui passe par la Mer Rouge à cause d’actes de piraterie. Ce corridor de la mer Rouge qui mène vers le canal de Suez est en danger et le re-routage des navires par l’Afrique du Sud prolonge les délais de livraison de neuf jours en moyenne. Une firme multinationale comme Ikea a déjà annoncé à ses clients qu’il y aura des retards sur les livraisons. Mais ce n’est pas tout. Une autre route maritime très célèbre, le canal de Panama, rencontre aussi des difficultés en ce moment à cause de la sécheresse, donc du réchauffement climatique. Les eaux sont trop basses pour assurer une fluidité du transport maritime entre donc l’océan Pacifique et l’océan Atlantique, le canal de Panama, en tout cas selon le Financial Times, n’est opérationnel aujourd’hui qu’à 55% de ses capacités. Au travers de ces deux routes maritimes, il suffit donc d’un couac des pirates d’un côté, une sécheresse de l’autre côté pour voir ce grand corps de l’économie mondiale se rétracter… Mots-Clés : jouets, enfants, Noël, retard, économie, conteneurs, Asie, Europe, Etats-Unis, autoroutes, mer, corps humain, fragilité, maison, job, voiture, conjoint, histoire, planète, milliardaires, américains, coloniser, lune, Mars, Terre. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
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12/22/2023 • 3 minutes, 30 seconds
Retour sur le bonus de 12 millions d’euros octroyé à Ilham Kadri la PDG de Solvay
En Belgique comme en France d’ailleurs, on n’aime pas les personnes qui gagnent trop d’argent, sauf si ce sont des sportifs. En revanche, si ce sont des dirigeants d’entreprise, malheur à eux ou à elles. C’est tout de suite l’opprobre public. Alors, vu de la planète Mars, ce comportement semble plutôt curieux. Ça revient à fermer les yeux sur des salaires extrêmes de footballeurs qui donnent certes du plaisir à leurs spectateurs, mais qui ne créent aucune valeur pour la société. Alors que les dirigeants de certaines grandes entreprises emploient des milliers de personnes, paient des impôts et des cotisations sociales dans le pays du siège d’exploitation, alors que ces mêmes footballeurs sont souvent payés dans des paradis fiscaux. Alors j’en parle en cette fin d’année. Pourquoi ? Mais parce que la scission en deux entités d’un de nos fleurons industriels, la firme Solvay, a été une réussite complète. La valorisation combinée des deux nouvelles entités est nettement supérieure à celle du groupe avant l’opération. Ça a l’air technique dit comme ça, et ça l’est en réalité, scinder en deux entités un conglomérat et bien peu de gens savent le faire. Et y arriver sans faire de casse, c’est infiniment plus complexe et peu de patrons de grandes entreprises sont capables de mener à bien une telle opération. Chez Solvay, la CEO Ilham Kadri a réussi la scission de son entreprise, cette CEO très énergique a eu le malheur de recevoir 12 millions d’euros de bonus de la part de son conseil d’administration pour avoir mené à bien cette opération… Mots-Clés : scissions, entreprises, Bourse, conglomérats, acteurs actifs, activité, pure players, Belgique, excessif, signal, négatif, population, commentaires, métier, société privée, bonus, fiscalisé, salaires, actionnaires, milliards, euros, commentateurs, critique, américains, femme, Maroc, doctorat, sciences, France, Etats-Unis, belges, catholiques, noblesse, Casablanca, fleuron, européen, reportage, film, réussite, parcours. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
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12/21/2023 • 4 minutes, 48 seconds
Montée du populisme en Europe et aux USA, les dangers de la désinformation
Montée du populisme en Europe et aux USA Les populistes ont la cote en Europe et aux USA. La faute à qui ? Aux élites qui n’écoutent pas, aux réseaux asociaux et même à une partie des médias dont le modèle de l’engagement favorise aussi les opinions extrêmes. L’époque est à la morosité. Les populistes de gauche, de droite en profitent d’ailleurs pour gagner d’abord les sondages et ensuite les élections. Il faut dire que les mauvaises nouvelles s’enchaînent et sont tout aussi déplorables les unes que les autres. Entre le réchauffement climatique, les crises sociales, les crises géopolitiques, les bruits de bottes ici ou là, tout est fait pour provoquer l’angoisse au sein des populations. Ce sentiment qu’est le déclin, la catastrophe, la montée de la violence, la violence est partout dans le monde. Et si par malheur quelqu’un venait simplement nuancer ne serait-ce qu’un peu cette vision du monde apocalyptique, il ou elle n’est pas écouté car notre époque déteste et vomit la nuance. Elle a besoin de castagne, de préjugés, de sentiments forts. Et comme le résumait fort bien d’ailleurs l’éditorialiste Eric Le Boucher chez mes confrères des Echos, les questions sont binaires : Palestine ou Israël, pour les pauvres ou contre les riches, pour ou contre les fossiles ? Tout le monde est sommé de choisir sans bien souvent avoir les connaissances qui vont avec. Et certains médias, je ne parle pas des réseaux sociaux, jouent aussi ce jeu morbide du parti pris. Alors normal, ce sont les partis pris les plus extrêmes qui provoquent le plus de clics, le plus d’audience, le plus d’engagement comme on dit et donc le plus de publicité numérique… Mots-Clés : valeurs, monétisé, leçons, réseaux sociaux, asociaux, surenchère, pire, meilleur, attention, scientifique, danger, survivance, cerveau, désinformation, algorithmes, scroller, infos, direction, victoire, populistes, Belgique, Pays-Bas, France, États-Unis, résultat, démotivation, national, élite, Belges, Français, société, Grenoble, dispositif médical, maladie, Parkinson, traitement, ARN messager, Moderna, Merck, cancer, peau, obésité, labos, Novo Nordisk, Sécurité sociale, AstraZeneca, bronchiolite, nourrissons, Sanofi. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
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12/20/2023 • 4 minutes, 10 seconds
L’information de qualité en danger, ChatGPT est le clou dans le cercueil des médias traditionnels…
En cette fin d’année 2023, je dois bien constater que nous sommes dans un monde où la mauvaise information chasse la bonne, comme le prédisait l’économiste Grisham. Les fausses infos, il y en a eu de tous les temps, mais avec l’intelligence artificielle combinée à la puissance de ces réseaux sociaux, nous allons assister à une montée de la désinformation comme jamais auparavant. Déjà, les algorithmes ont tendance à enfermer leurs utilisateurs actuels dans des bulles cognitives. Forcément, ces algos sont conçus pour proposer des contenus qui plaisent en fonction de l’engagement. Mais le gros hic pour nos démocraties, c’est que l’engagement, il est suscité par des contenus haineux, choquants, blessants, outrageux, partiaux. Or, les réseaux sociaux qui véhiculent ces contenus non vérifiés par définition, prennent chaque jour davantage de place auprès des jeunes qui avouent ne s’informer que par ce biais. Et quant aux lecteurs plus âgés, ils sont souvent en mode défiance à l’égard des médias traditionnels. Et comme si cela ne suffisait pas, comme les réseaux asociaux sont gratuits et que les médias traditionnels font payer leurs informations sourcées, il y a, comme disent les économistes, une asymétrie qui est malheureusement propice à la montée de la désinformation. Et au final, comme le prédit le docteur Laurent Alexandre, grand spécialiste de l’intelligence artificielle, seule une petite élite, souvent anglo saxonne, aura accès à une information payante mais de grande qualité… Mots-Clés : lecteurs, médias, The Economist, New York Times, Financial Times, Foreign Affairs, regard, monde, élites, classes moyennes, populaires, liste, quotidiens, magazine, inégalités, foisonnante, débridée, ultra-partiale, non vérifiée, vérité, fast-food, fast news, fast fake, fragiliser, modèle économique, Google, ChatGPT, sites web, connaissance, mondiale, chiffre d’affaires, surenchère, réseaux sociaux, perdants, méfiance, monopole, journalistes, liberté, réfléchir. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
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12/13/2023 • 4 minutes, 12 seconds
C’est reparti pour la bourse, les indices sont tous passés au vert vif
Grâce à l espoir de voir les taux d intérêt baisser plus vite que prévu, les indices boursiers sont tous passés au vert vif. Mais quelles sont les conséquences de ce rallye boursier de fin d année ? Le mois de novembre, qui vient de s’achever, a été excellentissime pour la plupart des indices. Il faut remonter au mois de novembre 2020 en plein COVID, mois durant lequel nos scientifiques ont découvert le vaccin contre ce virus pour retrouver des indices boursiers aussi verts. Et tout ça grâce à quoi ? Essentiellement à un espoir, et comme vous le savez, l’espoir, c’est du bonheur qui attend. Et ce bonheur, c’est la baisse des taux. Depuis deux ans maintenant, les taux d’intérêt n’ont fait que grimper. Alors c’est mauvais pour les actions Et certains secteurs qui vivent de l’endettement, comme le secteur immobilier, souffrent le martyre de cette hausse des taux, jugée trop haute, trop rapide et trop brutale. Mais voilà, la plupart des acteurs de la finance sont aujourd’hui persuadés que la hausse des taux d’intérêt arrive enfin à sa fin et tout le monde va enfin pouvoir respirer. En tout cas, en 2024, les ménages qui veulent emprunter pour acheter une maison ou un appartement, les entrepreneurs qui pourront se financer à un taux plus raisonnable et les États surendettés qui n’aiment pas les taux trop élevés pour ne pas se retrouver asphyxié avec des remboursements démesurés… Mots-Clés : sondage, Financial Times, économistes, Banque centrale, américaine, monde, cours, rallye boursier, fin d’année, affaire, clients, rendements, positifs, concurrence, bonus, banquiers, accident, grimpe, actions, l’or, cryptomonnaies, valeurs soldées, penny stock, mode, faillite, conseils, influenceurs, boursiers, leurres, John Rockefeller, célèbre, milliardaire, histoire, crise, 1929, New-York, évolution. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
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12/7/2023 • 3 minutes, 53 seconds
Les taux d’intérêt à long terme commencent à baisser significativement
Après des mois de hausse de taux d’intérêt ininterrompue, les taux d’intérêt à long terme commencent à baisser significativement. Enfin, et c’est une bonne nouvelle. Cette baisse est inattendue mais pourquoi ? Jusqu’ici, la plupart des économistes tablaient encore sur des taux d’intérêt assez élevés ou au minimum stables car les taux longs, les taux d’intérêt longs influencent le marché hypothécaire. Il faut bien rappeler que la mensualité que nous payons chaque mois lorsqu’on achète un bien, est directement corrélée au taux d’intérêt à dix ans, aux taux longs donc. C’est donc une bonne nouvelle que ce revirement, qui a d’ailleurs pris de court la plupart des observateurs vu qu’il est arrivé plus tôt que prévu. Une banque comme ING d’ailleurs, n’hésite plus à tabler sur une baisse des taux courts pour juin 2024. Tout ça est de nature plutôt réjouissante car il faut qu’on se le rappelle tous, vu que l’actualité est tellement frénétique et qu’elle nous transforme sans le savoir en poisson rouge. Autrement dit, une info chasse l’autre et nous n’avons plus de recul, plus de perspective. Rappelons que cette hausse des taux d’intérêt a été tout de même décidée en 2022 pour lutter contre l’inflation et que cette hausse a été extrêmement brutale… Mots-Clés : hausse, détermination, banques centrales, lutte, inflationniste, période, incertitude, choc, investisseurs, valeurs refuges, or, franc suisse, obligations souveraines, obligations d’État, Etats-Unis, Europe, Allemagne, prix, ralentissement, croissance, acheteurs, immobilier, hausse, mécanique, mensualité, banque, secteur, faillites, promoteurs, Europe, endettement. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
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12/6/2023 • 3 minutes, 20 seconds
Le Bitcoin et l'or ont atteint des records ce lundi
Pour ce premier lundi du mois de décembre, nous avons eu droit à non pas un mais à deux bang supersonique. le premier, c'est celui du cours du bitcoin. La reine des crypto monnaies s'est envolée à son plus haut niveau, depuis avril 2022, à plus de 42.000 $. Et si l'on prend du recul, on remarque même que le Bitcoin a pris tout de même 150 % en 2023. Alors c'est très étonnant. Pourquoi? Mais parce que le secteur des crypto monnaies a tout de même laissé beaucoup de particuliers sur le carreau. Et puis la confiance a été rompue avec la faillite retentissante de FTX, la deuxième plus grande plateforme d'échange de crypto monnaie au monde. Et d'ailleurs son fondateur et patron, Sam Bankman-Fried, risque la bagatelle de 110 ans de prison pour la plus grande fraude financière de l'histoire des Etats-Unis, l'une des plus grandes, presque aussi importante que celle de Bernie Madoff qui est mort en prison. Mais voilà, le bitcoin me fait penser à ce que me disait mon ancien professeur de droit à l'université et qui nous disait en nous taquinant que cela fait des siècles que les séducteurs racontent les mêmes salades aux femmes et ça fait des siècles qu'elles tombent dedans. Et bien pour les placements, c'est un petit peu la même chose. Si le bitcoin a repris des belles couleurs, c'est parce que de grandes sociétés américaines attendent une autorisation du gendarme de la bourse américaine pour pouvoir distribuer de nouveaux produits financiers qui permettraient d'investir dans les crypto monnaies, mais sans avoir à en acheter directement. Et ces sociétés de gestion, dont BlackRock, la plus grande au monde, sont optimistes et pensent qu'elles auront donc cette autorisation. En revanche, l'or, ce bon vieux métal jaune, lui se porte bien. Un chiffre, un seul à retenir en ce mardi 2 135 $ l'once d'or. C'est un record historique. Le précédent date du mois d'août 2020, en plein COVID… Mots Clés : arme, destruction massive, épargne, particuliers, avenir, relique, barbare, Keynes, économiste, inflation, baisse, métal jaune, valeur refuge, spécialistes, taux d'intérêt, baisse, dollar, tensions, Proche-Orient, Russie, Chine, Iran, guerre, Ukraine, États-Unis, européens, dépendance, banques centrales, Yves Montand, Louis de Funès. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
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12/5/2023 • 3 minutes, 59 seconds
Le groupe de divertissement Disney a vu sa valorisation en Bourse fondre de 50% en deux ans.
Le groupe de divertissement Disney a vu sa valorisation en Bourse fondre de 50% en deux ans. La faute à qui ou à quoi ? Il semblerait selon le patron de Disney que cette désaffection du public est imputable à un trop-plein d'idéologie minoritaire dans les scénarios des films de Disney. Amid Faljaoui nous en dit plus. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
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12/4/2023 • 4 minutes, 2 seconds
Et si cette COP 28 à Dubaï pouvait se résumer à une histoire de grenouille et de casserole ?
La 28ᵉ conférence sur le réchauffement climatique a donc démarré ce 30 novembre à Dubaï. Ce qui, en soi est déjà un magnifique paradoxe, ne fera que confirmer que toute cette histoire de réchauffement climatique pourrait se réduire, hélas, également à cette histoire de grenouille que connaissent bien les coachs en management. Voici cette histoire : si vous plongez d’un seul coup une grenouille dans une casserole avec de l’eau bouillante. C’est simple, le choc thermique sera tellement grand qu’elle sautera d’un seul bond pour sortir de la casserole. En revanche, si vous la mettez cette grenouille dans la casserole avec de l’eau tiède, elle ne bougera pas. Et ensuite, vous augmentez tout doucement la température jusqu’à ce qu’elle entre en léthargie et meurt de sa belle mort. C’est exactement ce qui se passe avec notre humanité et le climat. Sauf que la grenouille, nous autres, nous n’avons pas d’autre planète où sauter. Mais la question ne se pose pas encore car visiblement, vu les faibles progrès réalisés au cours de ces dix dernières années, il semblerait que la température de l’eau de la casserole semble encore supportable. C’est très dommage. C’est vrai, les médias vont nous tartiner avec le fait qu’il y a 140 chefs d’états qui sont présents à Dubaï, que 60.000 personnes sont présentes, que ce soit des chefs d’entreprises, des ONG, des journalistes ou des lobbyistes, que tout cela c’est du jamais vu et montre donc l’importance que les grands de ce monde accordent au climat. Mais comme disent les Britanniques, les faits sont plus têtus qu’un Lord-maire. Et les faits, c’est que si la majorité des pays affirme atteindre la neutralité carbone pour 2050, la réalité, c’est que l’appétit pour les énergies fossiles, elle, n’a pas baissé… Mots-Clés : entreprises pétrolières, discours, verdissement, retrait, énergies fossiles, énergies renouvelables, retrait, investissements, pétrole, gaz, pays, Sud, épargnants, investir, bourse, sociétés, actions, éthique, éditorialistes, consommer, offre, prix, économistes, pompe, gilets jaunes, chefs d’États occidentaux, conférences, réchauffement climatique, pays riches. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
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12/1/2023 • 4 minutes, 9 seconds
L’or est au plus haut depuis 6 mois, pour quelles raisons ?
L’or se porte comme un charme, il est même au plus haut depuis six mois autour des 2040 $ l’once. Alors c’est vrai que les amateurs de métal jaune se frottent plutôt les mains. Mais pourquoi donc cette envolée de l’once d’or ? C’est notamment parce que les investisseurs tablent sur une baisse des taux d’intérêt aux États-Unis au mois de mai prochain. C’est ce que pense le consensus des analystes financiers. La baisse des taux provoque mécaniquement une baisse du dollar. Mais justement, l’or et d’autres matières premières sont libellés en dollars. Et donc s’il y a une baisse du dollar, l’or sera par définition moins cher à acheter, ce qui va donc provoquer une hausse de la demande et donc le prix du métal jaune va lui aussi augmenter. Ça, c’est pour la démonstration en tout cas en dollars, puisque la progression en euros, elle est plus faible. Alors la deuxième raison ou l’une des raisons qui poussent l’or aussi à la hausse, c’est que quand des taux d’intérêt sont plus bas, ils rendent certains placements sans risque, comme les obligations par exemple un petit peu moins intéressantes. Et donc l’or qui par définition ne rapporte aucun intérêt, redevient lui, intéressant. Autrement dit, l’or retrouve petit à petit sa fonction de valeur refuge. Et à la question de savoir s’il faut en avoir, je botterai en touche… Mots-Clés : commentateur boursier, Marc Fiorentin, anxiolytique, financier, portefeuille, Christine Lagarde, présidente, Banque centrale européenne, institution, taux d’intérêt, Europe, cryptomonnaies, économies, étudiants, Francfort. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
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11/30/2023 • 2 minutes, 58 seconds
ChatGPT, la bataille de pouvoir des technos optimistes contre les technos pessimistes
ChatGPT a un an aujourd’hui, je profite de cet anniversaire pour rappeler que si le patron de ChatGPT a été viré de son poste puis réintégré à son poste quelques jours plus tard, c est parce qu’il y a une bataille entre les technos optimistes et les technos pessimistes. Cela fait un an exactement que le monde entier a découvert le nom de la maison mère de ChatGPT. L’intelligence artificielle, qui était surtout connue des universitaires et des scientifiques, a fait une entrée fracassante avec ChatGPT et toute sa puissance, qui se retrouve donc dans nos mains ou dans nos poches ou dans notre ordinateur. On en a beaucoup parlé dernièrement avec Sam Altman, son créateur, qui avait été viré de son poste le 17 novembre et puis réintégré le 21 novembre suivant. Alors, non seulement, Sam Altman a repris son poste, mais il a viré son propre conseil d’administration. C’est la bataille de pouvoir la plus médiatisée et en même temps la plus courte de l’histoire de la Silicon Valley. Mais ne croyez surtout pas que cette bataille s’est faite uniquement entre le principal gourou de l’intelligence artificielle et son conseil d’administration. Ce n’est sans doute que d’ici quelques mois, ou peut-être quelques années qu’on saura si la date du 21 novembre est à maudire ou pas, date où Sam Altman a réintégré son poste de PDG. Mais c’est peut-être aussi la date à partir de laquelle les machines, autrement dit l’intelligence artificielle, auraient gagné contre les humains, contre nous tous… Mots-Clés : scientifiques, société, danger, humanité, bataille, pouvoir, techno, optimistes, pessimistes, scientifiques, purs, règlement, être humain, Bill Gates, Elon Musk, Stephen Hawking, démon, monde, entreprise, dirigeant, étude de marché, appel d’offres, menaces, futur, États, enjeux, Américains, morale, Chine, business, intérêts, humanité. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
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11/29/2023 • 3 minutes, 55 seconds
COP 28, le verdissement du parc automobile pas aussi simple que prévu annonce Hertz
Les déboires du loueur de voitures Hertz démontrent que le verdissement du parc automobile ne sera pas aussi simple que prévu. A deux jours de la COP 28, c est un rappel assez cruel. La COP 28, celle qui devrait donc acter des mesures exceptionnelles sans plus attendre, maintenant, tout de suite. En tout cas, c’est le vœu public du Secrétaire général de l’ONU. Mais, l’actualité montre que la lutte contre le réchauffement climatique, alors, bien que nécessaire, n’est pas un long fleuve tranquille. Démonstration avec le loueur de voitures Hertz. Voilà une entreprise qui, comme ses concurrents, a connu les pires problèmes pendant la période du COVID. Imaginez toutes ces milliers de voitures bloquées dans un parking pendant des mois et des mois. Il y avait de quoi effectivement pousser tous ces loueurs au bord de la faillite, du moins à l’époque. Alors Hertz fait partie des rescapés de cette immense crise et ses dirigeants ont vu grand durant la sortie de crise. Et c’est vrai qu’en octobre 2021, Hertz a même annoncé une commande de 100.000 véhicules à Tesla. L’idée était donc de verdir son parc automobile à très vive allure. Alors le potentiel s’annonçait et s’annonce d’ailleurs toujours énorme vu le nombre de villes qui veulent et exigent même de la mobilité décarbonée. Une ville comme New-York impose d’ailleurs aux VTC de type Uber de rouler avec des voitures électriques à partir de 2030. Autrement dit demain. Mais seulement voilà, entre ce que j’appelle les raisonnements de type tableau Excel et la réalité, il y a hélas un immense gouffre qui surgit et fait souvent déraper les meilleures prévisions… Mots-Clés : PDG, deal, cours, bourse, voitures thermiques, collisions, réparations, dommages, pièces détachées, prix, concurrents, mécanique, milliard, dollars, dépréciation, théorie, millions, partenariat, Uber, flotte, location, clients, flotte, ménage, la fin du monde. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
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11/28/2023 • 3 minutes, 49 seconds
Coup d’Etat avorté chez OpenAI, maison mère de ChatGPT, démontre qu’une entreprise ne vaut rien sans ses talents
Bonne nouvelle tous les êtres humains ne sont pas interchangeables. On a beau nous dire et nous répéter que le cimetière est plein de gens irremplaçables, la crise de la semaine dernière chez OpenAI montre qu’il n’en est rien. L’entreprise vit et survit même grâce à ses talents, parfois même à rien d’autre et le patron de ChatGPT vaut au minimum 50 milliards de dollars. Pour rappel, Sam Altman, le créateur de ChatGPT, avait été licencié de son poste de PDG d’OpenAI, donc la maison mère de ChatGPT, le vendredi 17 novembre dernier. L’annonce avait fait beaucoup de bruit une fois qu’elle a été connue et après quatre jours de rebondissements dignes d’un scénario hollywoodien, Sam Altman a donc retrouvé son poste de PDG le mercredi 22 novembre. Alors mon message est très simple alors qu’on nous dit à longueur de journée que l’intelligence artificielle va nous remplacer et ou qu’une partie de nos tâches va disparaître, le coup d’État avorté chez GPT, la société emblématique pour l’intelligence artificielle, montre au contraire que l’humain, du moins celui qui est qualifié, a encore de très beaux jours devant lui. Sam Altman, à peine a-t-il été viré que cet homme de 38 ans a sans doute été l’homme le plus chassé de la planète, au sens de chasseur de têtes de recrutement, avec des centaines de propositions de jobs en un week-end, y compris du gouvernement français, pour venir exercer ses talents en France. Il a failli, indirectement, commettre l’un des plus grands homicides d’entreprise qui se serait traduit par la plus grande destruction de valeur de l’histoire de l’entreprise… Mots-Clés : adjoint, valeur, milliards, dollars, employés, conseil d’administration, licenciement, PDG, Microsoft, actionnaire, valorisation, bourse, capital, observateurs, extrême. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
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11/27/2023 • 3 minutes, 38 seconds
Le Black Friday, ce vendredi noir qui est aussi la période préférée des escrocs qui sévissent online
C’est le vendredi noir, ce fameux Black Friday qui fait fantasmer tellement de consommateurs. Les soldes, quel que soit d’ailleurs leur nom, elles jouent sur notre psychologie. Car bien souvent, nous achetons des biens dont nous n’avons pas vraiment besoin, avec bien souvent de l’argent que nous n’avons pas et pour impressionner des gens que l’on ne connaît pas. Et encore faut-il que le Black Friday soit réellement une aubaine. La plupart des personnes qui s’y adonnent pensent que le Black Friday permet de lutter contre l’inflation et donne un petit peu de couleur donc à leur pouvoir d’achat. En fait, rien n’est plus faux. Test-achats, l’association de défense des consommateurs, a suivi plus de 17.000 deals et a constaté que seulement 24% de ces 17.000 deals étaient de bonnes affaires. Le Black Friday est donc aussi une menace pour les petits commerçants physiques. D’autant que la communication autour de ce vendredi noir démarre de plus en plus tôt. Le résultat, c’est que les consommateurs reportent leurs achats au détriment de ces petits commerçants locaux. Sans oublier que le vendredi noir devient de plus en plus une semaine noire. Autrement dit, le Black Friday s’étire parfois au-delà des 24 h. Là encore, au détriment des commerces locaux et au grand bénéfice des grands acteurs du commerce qui sont souvent situés en dehors de la Belgique et qui, eux, peuvent jouer sur l’effet volume. Hormis ces constats, il faut aussi plus que jamais expliquer que Black Friday permet sans doute quelques bonnes affaires, mais que c’est aussi la période préférée des escrocs. Les petits et grands escrocs sont en effet de sortie à partir de ce vendredi… Mots-Clés : réductions, prix, artificiellement gonflés, but, rabais, solution, arnaquer, comparer, produit, sites, urgence, messages, stock, abonnements, prudence, SMS, e-mails, numéro surtaxé, dropshipping, technique, vente, vendeur, fournisseur, commande, shopping, online, marketing. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
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11/24/2023 • 3 minutes, 28 seconds
ChatGPT, suite du feuilleton rocambolesque pour Sam Altman
Sam Altman, le patron d'OpenAI, la maison mère de ChatGPT a défrayé la chronique depuis trois jours et jusqu'à ce matin. Et ce n'est sans doute pas fini, à mon avis. Il faut dire que Sam Altman risque de se souvenir jusqu'à la fin de ses jours du vendredi 17 novembre dernier. Vendredi dernier, à 12 h, Sam Altman rejoint une vidéoconférence organisée par le conseil d'administration d’OpenAI et, surprise du chef. Il y apprend qu'il est licencié. Jusqu'à ce mercredi matin, ce licenciement dingue du patron de JP a fait d'énormes vagues. Mais après la surprise, le patron de Microsoft a brillamment sorti son joker puisque le conseil d'administration d’OpenAI ne voulait plus de Sam Altman. Eh bien, ni une ni deux, il avait décidé de l'engager chez Microsoft et Sam Altman a aussitôt accepté. Et une fois cette information connue, quasi tous les employés d'OpenAI ont écrit une lettre au conseil d'administration pour faire comprendre qu'ils étaient prêts, eux aussi, à quitter l'entreprise et à rejoindre Microsoft. Il faut dire qu'ils avaient été choqués par la méthode, mais qu'ils ont aussi réagi, sans doute par intérêt, car sans Sam Altman et quelques chercheurs qui l'ont suivi, OpenAI risquait de devenir une coquille vide. Nouveau coup de théâtre. On a appris donc ce mercredi matin qu'un accord avait été trouvé finalement et que Sam Altman revenait chez OpenAI. Mais en attendant, c'est vrai que le patron de Microsoft a eu chaud, très chaud, mais il a bien joué sa partie. Il a surtout évité que Sam Altman et ses équipes ne partent chez un concurrent comme Google ou Amazon… - Mots-Clés : investissement, danger, avenir, technologies, vendre, entreprises, bureautique, Microsoft 365, système exploitation, Windows, produits, intelligence artificielle, gagner, milliards, dollars, action, joker, méthode, intérêt, chercheurs, multimillionnaire, négociations, concurrent, Google, Amazon, siège, révolution. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
11/22/2023 • 4 minutes, 33 seconds
A quoi ressemblera l’année 2024 si Trump gagne les élections américaines ?
La fin de l’année approche à grands pas et comme chaque année, il y aura forcément des dossiers consacrés à l’année 2024 et donc à quoi elle pourrait ressembler. En langage journalistique, on appelle ça un marronnier, ces dossiers qui refleurissent chaque année. Et si je devais vous conseiller une seule lecture en cette fin d’année, c’est le supplément annuel du magazine The Economist intitulé "Le Monde en 2024". La version anglaise est déjà disponible en kiosque, mais la version française, du moins pour la Belgique, le sera d’ici quelques semaines, via le magazine économique Trends Tendances. Le magazine The Economist est considéré comme le meilleur au monde au niveau des analyses et vous y trouverez des tas d’analyses économiques, sociales, technologiques, géopolitiques et toutes sont forcément très documentées et vous permettront certainement aussi de mieux comprendre le monde autour de nous. Mais il y a un bémol que même The Economist insiste pour que nous le prenions en compte toutes les prévisions pour 2024 et les années suivantes ne seront valables qu’à une seule condition que Donald Trump ne gagne pas les élections américaines de novembre 2024. En clair, s’il gagne ces élections, c’est simple, vous pourrez jeter à la poubelle toutes les prévisions que vous lirez certainement ici ou là d’ici la fin de l’année. Pourquoi ? Mais parce que rien que sur le plan géopolitique par exemple, son élection serait déjà en soi un séisme, car il a déjà annoncé qu’il arrêtera la guerre en Ukraine dès le premier jour de son entrée à la Maison Blanche. On comprend mieux pourquoi Poutine attend le retour de son ami Trump et il fera tout aussi sans doute pour influencer les élections américaines au travers, j’imagine, de la manipulation des réseaux sociaux… Mots-Clés : Taïwan, Chine, alliés, États-Unis, économique, made in America, America First, taxe, importations, Joe Biden, Californie, élections, amateurisme, équipe, pratique, mandat, justice, délits, pouvoir, juges, hauts fonctionnaires, postes clés, milliardaire, LinkedIn, républicain, politique, Michel Houellebecq, empire. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
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11/22/2023 • 4 minutes, 7 seconds
Bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat des ménages, le combat contre l’inflation est en train d’être gagné
Souvenez-vous, en 2022, l’inflation avait fait un retour fracassant dans nos vies quotidiennes et notamment via l’augmentation de nos factures d’énergie et la valse des étiquettes au supermarché. Et comme d’habitude, certains experts abonnés à l’erreur nous ont expliqué doctement que nous étions revenus aux années septante, l’époque des chocs pétroliers et que nous devions donc nous attendre à une inflation haute, couplée en plus à une hausse du chômage. Au final, et heureusement d’ailleurs, nous n’avons eu ni l’un ni l’autre et c’est un exploit. Cet exploit, nous le devons en partie d’ailleurs aux banques centrales qui, pour lutter contre l’inflation, n’ont donc pas hésité à augmenter brutalement les taux d’intérêt. Le combat n’était pas gagné d’avance. Souvenez-vous, un ancien ministre des finances allemand avait d’ailleurs résumé ce combat contre l’inflation en disant qu’il était perdu d’avance. Pourquoi ? Mais parce que, disait-il, l’inflation, c’est comme le dentifrice une fois qu’il est sorti du tube, bonne chance pour le remettre dans le tube. Eh bien non, le diable inflationniste est en train de retourner dans sa boîte ou dans son tube si vous préférez. En un peu plus d’un an et dix hausses de taux d’intérêt, en tout cas en Europe, l’inflation a été diminuée de moitié. Alors bien sûr, elle est encore trop élevée, et notamment parce que le mandat officiel des banquiers centraux consiste à réduire l’inflation autour des 2%. Alors, c’est vrai, on n’y est pas encore aux 2%, mais on est loin des 10% d’inflation constatée en 2022. Le combat contre l’inflation commence à être gagné. C’est une victoire aussi pour le pouvoir d’achat des ménages. Mais ce combat contre l’inflation va aussi se traduire par une baisse mécanique des taux d’intérêt. Mots-Clés : baisse, taux d’intérêt, banques centrales, discours, officiel, présidents, arme, dérapage, discours, réalité, période, plan, historique, négatifs, situations, argent, emprunt, époque, mutation, changements. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
11/21/2023 • 4 minutes, 3 seconds
ChatGPT, feuilleton rocambolesque en pleine Silicon Valley, le patron de Microsoft est furieux
Feuilleton rocambolesque en pleine Silicon Valley, le patron de Microsoft est l’actionnaire principal de ChatGPT et pourtant il n’avait même pas été informé du licenciement du patron de ChatGPT si ce n’est 5 minutes avant l’envoi du communiqué de presse. Le C4 le plus médiatisé de la Silicon Valley. En ce mercredi, les médias ne savent toujours pas ce que va devenir Sam Altman. Le patron d’OpenAI, la maison mère de ChatGPT risque de se souvenir jusqu’à la fin de ses jours du vendredi 17 novembre dernier, vers 12 h, Sam Altman a rejoint une visio conférence organisée par le conseil d’administration d’OpenAI. Et là, surprise du chef, il y apprend son licenciement. Il a été licencié comme un malpropre, avec des raisons assez vagues donné par le conseil d’administration. Il ne s’agit ni d’une malversation, ni de harcèlement moral ou sexuel. Il semblerait que les scientifiques à bord du conseil d’administration lui auraient reproché d’aller trop vite et notamment d’adopter une stratégie trop commerciale à leurs yeux. Et tout ça a eu lieu vendredi dernier à 12 h et à 12h25, cinq minutes avant de diffuser le communiqué de presse indiquant donc le licenciement de Sam Altman, le conseil d’administration donne un coup de fil à l’actionnaire principal à savoir Microsoft. Alors vous imaginez la tête du patron de Microsoft ? Sa boîte a investi plus de 15 milliards de dollars dans OpenAI et on lui apprend cinq minutes avant l’envoi d’un communiqué de presse, que la tête pensante et surtout la cheville ouvrière de ChatGPT est licenciée comme un salarié lambda. Autant vous dire que le patron de Microsoft a vu rouge… Mots-Clés : investissement, danger, avenir, technologies, vendre, entreprises, bureautique, Microsoft 365, système exploitation, Windows, produits, intelligence artificielle, gagner, milliards, dollars, action, joker, méthode, intérêt, chercheurs, multimillionnaire, négociations, concurrent, Google, Amazon, siège, révolution. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
11/21/2023 • 4 minutes, 34 seconds
Entre la Chine et les États-Unis, c'est l'heure de la pause dans leur rivalité
La semaine dernière, l’événement le plus important, c’était la rencontre entre les deux dirigeants des deux plus puissants pays du monde. Cette rencontre entre le président américain et chinois était en soi un message au monde entier que je pourrais résumer de la sorte : il y a déjà deux conflits majeurs en ce moment en Ukraine et à Gaza, n’ajoutons pas un troisième conflit. Quelles sont les raisons cachées de cette pause ou trêve stratégique entre les plus grandes puissances économiques mondiales ? Trois conflits, c’est visiblement un de trop pour Washington, surtout à un an des élections présidentielles américaines. Lors de cette rencontre au sommet, les deux dirigeants n’ont pas hésité à dire publiquement, je cite " Nous avons décidé de pouvoir décrocher notre téléphone et de nous parler directement. " Les États-Unis, s’ils jouent la carte de la pause stratégique en ce moment, c’est aussi parce qu’ils ont compris que la Chine n’était pas l’URSS. A l’époque de la guerre froide, la stratégie des États-Unis, c’était d’isoler Moscou et d’attendre l’effondrement de son régime communiste. En ce qui concerne la Chine, l’attente risque d’être nettement plus longue et la Chine, pour l’heure, ne semble pas prête du tout de s’effondrer. Alors pourquoi cette pause stratégique dans ce conflit larvé et surtout économique entre les deux plus grandes puissances économiques mondiales ? La première raison, c’est que Joe Biden a besoin de ce répit, il se représente aux prochaines élections présidentielles et n’a pas besoin de tensions économiques supplémentaires. L’autre raison pour laquelle les Américains veulent aussi une pause stratégique, c’est parce qu’ils ont besoin de temps pour se rendre indépendants des semi-conducteurs de Taïwan. Mots-Clés : vision, Russes, Poutine, Trump, Maison Blanche, Messie, cauchemar, alliance, Pékin, Washington, Californie, semi-conducteurs, monde, Taïwan, danger, embargo, fabriquer, annexer, technologie, indépendant, superpuissance, embrassade, rationalité, hystérie. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
11/20/2023 • 3 minutes, 49 seconds
Le krach immobilier n’aura pas lieu en Belgique
Alors qu’une grande banque belge tablait sur une chute des prix de l’immobilier au second semestre 2022, c’est tout le contraire qui se déroule. Les statistiques pour le 1er semestre 2023 montrent même que les prix font de la résistance en Belgique. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
11/17/2023 • 4 minutes, 13 seconds
Le déclin des SMS va s'accélérer !
Les SMS, c'est comme les dinosaures, ils vont finir par disparaître. C'est notre comportement, et surtout celui de nos entreprises, qui sera à l'origine de sa disparition programmée. Mais c'est vrai que pour le moment on parle plutôt de déclin que de disparition totale des SMS. La société de consultants Jupiter a d'ailleurs publié une nouvelle étude qui démontre que les opérateurs télécoms vont perdre 3 milliards de dollars avec ce déclin. La faute à qui ? Pas tellement aux particulier, car le déclin pour les particuliers avait déjà démarré avec l'arrivée de Facebook en 2004.
Les SMS à visée commerciale utilisés, donc par les entreprises, se payent cher, très cher. Mais voilà, les plateformes comme WhatsApp, Instagram et Messenger captent de plus en plus ces flux de messages et, en plus, ces plateformes proposent le paiement intégré ou des chatbots, autrement dit des agents conversationnels qui sont dopés à l'intelligence artificielle. Ce qui plaît évidemment aux entreprises qui ont quelque chose à vendre aux particuliers.
Selon la société de consultants Jupiter, le nombre de messages envoyés par les entreprises à leurs clients via Messenger, WhatsApp et tous les autres va quadrupler d'ici 2028. Et Jupiter évalue d'ailleurs ce marché à quasiment 10 milliards de dollars. Et c'est vrai que ces plateformes séduisent les entreprises pour la simple raison qu’elles sont véritablement des espions que nous hébergeons. En contrepartie de leur gratuité, les entreprises peuvent avoir, par exemple, accès à l'historique de nos achats, à notre parcours de navigation, avoir notre taux de clics. Bref, elles savent tout, ou presque, sur notre manière d'acheter sur le web. Et ça, évidemment, ça a un prix. Au final, ce sont les opérateurs télécoms qui vont perdre de l'argent avec ce déclin des SMS. Mais c'est aussi la raison pour laquelle, en Europe, il y a une grosse discussion entre ces plateformes, ces messageries, et les opérateurs télécoms pour savoir si ces plateformes ne devraient pas payer l'usage des réseaux mis à disposition par les opérateurs télécoms. Pour le moment, chacun se regarde en chien de faïence et c'est vrai que la Commission européenne n'a pas encore réglé ce sujet plutôt épineux, pour la simple raison que les 27 pays n'arrivent pas à se mettre d'accord autour de la table. Et pendant ce temps, on a appris que l'intelligence artificielle, via une filiale de Google, a réussi à faire mieux pour la première fois dans l'histoire que les modèles de prévisions météo à dix jours.
Mais malgré ça, je suis encore assez étonné que peu de gens parlent de l'intelligence artificielle au sein des entreprises, à croire que personne ne croit à ce tsunami. C'est un peu bizarre cet aveuglement, à croire aussi que certaines vérités dérangent et qu'on préfère les mettre sous le tapis. Et vous savez, ça me fait penser un petit peu à la phrase de la comtesse du Barry, l'ancienne maîtresse de Louis XV, qui aurait demandé un ultime répit au bourreau Samson avant qu'il ne la guillotine en lui disant, je cite encore, « un instant Monsieur le bourreau ».
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
11/16/2023 • 4 minutes, 6 seconds
Et si les taux élevés favorisaient surtout les rentiers et les personnes plus âgées au détriment des plus jeunes
Et si les taux élevés favorisaient surtout les rentiers et les personnes plus âgées au détriment des plus jeunes. C'est une vision à discuter. Et c'est ce que fait Amid Faljaoui qui nous parle de la magie cachée des taux d'intérêt. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
11/15/2023 • 3 minutes, 43 seconds
Nouveau bon d'état
Notre ministre des Finances, Vincent van Peteghem, est surtout connu en Belgique et en particulier en Flandre pour son fameux bon d’Etat, qu’il a donc lancé en septembre au nez et à la barbe des banquiers et qui lui a permis donc de récolter 22 milliards de la part des épargnants belges.
Le point commun d’ailleurs de tous ces épargnants, c’est qu’ils estimaient que leur épargne était très mal rémunérée par les banquiers, que les taux d’intérêt augmentaient partout sauf sur leur compte d’épargne. Et donc, quand notre ministre des Finances a lancé un bon d’Etat qui offrait du 2,81% net, les Belges ont retiré leur argent de leur banque et se sont rués sur ce bon d’Etat. Et on sait que grâce à ça, Vincent Van Peteghem a sauvé sa peau sur le plan politique. Mais ne soyons pas comme des poissons rouges. N’oublions pas qu’il avait été nommé pour réussir la réforme fiscale et pour apporter plus de justice dans notre taxation. Or, il termine son mandat sur un échec total. Il n’y a pas plus de réforme fiscale en Belgique que de trapéziste au Vatican. Mais notre ministre est très malin. Il a tout compris au marketing et notamment le marketing dit "du Club Med".
Amid Faljaoui vous explique tout dans sa chronique économique du jour à écouter ci-dessus.
11/14/2023 • 4 minutes, 24 seconds
Les médicaments coupe faim
La bourse, vue de loin, semble impersonnelle, mais elle a aussi ses sautes d’humeur, exactement comme un être humain. Elle peut broyer du noir ou être extrêmement enthousiaste et son dernier coup de cœur porte sur les promesses de ces fameux médicaments coupe-faim.
C’est vrai que j’en avais déjà parlé dans cette chronique, ce sont ces fameux médicaments destinés au départ aux diabétiques et qui ont été en quelque sorte détournés par les patients pour uniquement perdre du poids. Et c’est vrai, Tiktok regorge de vidéos qui expliquent comment utiliser ces médicaments coupe-faim. Suite à cela, les stocks de ces médicaments ont plongé. Au point d’ailleurs que même en Belgique, le ministre de la Santé souhaite intervenir pour que ces médicaments soient réservés en priorité aux diabétiques. D’autant que personne ne connaît encore les effets à long terme de la prise de ces médicaments pour maigrir. Alors les études sont en cours, mais il n’y a rien pour l’instant sur d’éventuels effets nocifs de ces coupe-faim.
En revanche, les investisseurs boursiers ont très bien écouté les paroles du patron de Walmart, le plus grand distributeur du monde. Le patron américain de Walmart a donné une interview à l’agence d’information financière Bloomberg, dans laquelle il avoue que ses clients achètent un petit peu moins de nourriture et surtout des produits moins caloriques. Il avoue aussi que c’est trop tôt pour en tirer des conclusions définitives. Mais tout de même, son interview a semblé être une sorte d’alarme alarme négative pour des firmes comme Coca-Cola, Pepsi, Nestlé et Unilever ou McDonald. Car si ces médicaments coupe-faim devaient se "démocratiser" – alors j’utilise le verbe "démocratiser", tout simplement parce que ces médicaments sont assez chers, plus de 1000 € par mois – eh bien ces géants de la distribution de l’agroalimentaire pourraient souffrir en bourse et voir le cours de leur action dégringoler…
Une hypothèse que développe Amid Faljaoui dans sa chronique économique à écouter ci-dessus.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
11/13/2023 • 3 minutes, 58 seconds
Fin de la gratuité des réseaux sociaux, un nouveau modèle économique via des abonnements payants
Pendant des années, la promesse des réseaux sociaux, c’était d’être en contact permanent avec nos amis, notre famille, mais gratuitement, à condition évidemment d’accepter que nous soyons le produit. Autrement dit, nous ne payons rien pour être sur Facebook, Instagram, Twitter, Snapchat et d’autres. Mais en contrepartie, bien les propriétaires de ces réseaux sociaux vendaient, vendent encore nos données numériques contre de la publicité ciblée aux annonceurs.
Meta a très bien gagné sa vie grâce à ce modèle de la gratuité. Par exemple, en 2022, Meta a réalisé 117 milliards de dollars de revenus et chacun de ces utilisateurs, c’est-à-dire vous et moi, a rapporté en moyenne donc 220 $ par an. Comme quoi le gratuit, ça paye. Mais voilà, les gens derrière ces réseaux sociaux savent compter et surtout anticiper. Or des signaux faibles montrent que petit à petit, l’audience de ces réseaux sociaux semble atteindre un plateau, surtout en Europe et aux États-Unis. Dans le cas de Twitter, la reprise par Elon Musk a même été une catastrophe industrielle, si je puis dire, et les annonceurs ont déserté sa plateforme en masse, ce qui lui a d’ailleurs imposé de mettre en place des abonnements : le basique, le premium et même le premium plus. Mais on le voit, Facebook, alias Meta et les autres réseaux sociaux commencent aussi à proposer des formules payantes. Souvent, ce sont d’ailleurs des formules qui vous garantissent un plus grand confort. Pas de publicité par exemple, ou le fait que nos posts soient mieux mis en avant, ce qui est très important pour certains et montre que Meta et les autres réseaux sociaux savent jouer sur notre ego, sur notre envie d’être en vitrine en quelque sorte…
Mots-Clés : force, payer, abonnements, euros, internautes, porte-monnaie, offre, gratuit, diversifier, revenus, numérique, Instagram, Snapchat, Meta, intérêt, plateforme, streaming, online, Netflix, Disney, hébergeur, statut, éditeur, responsabilité, NewsGuard, informations, conflit, Proche-Orient, désinformer, priorité, réseaux, asociaux, dangers.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
11/10/2023 • 4 minutes
L’or pour diversifier les réserves des États et se libérer du Dollar
De Gaulle disait "Les États n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts", c’est encore vrai aujourd’hui, on peut constater à travers l’actualité récente et la hausse de l’or que le général De Gaulle avait raison. Le métal jaune se porte comme un charme, et depuis le 7 octobre dernier, début du conflit entre le Hamas et Israël, l’or a grimpé de 10%. Ce qui est le plus étonnant, c’est l’origine véritable de cette hausse de l’or.
L’or a toujours été une valeur refuge en cas de guerre ou de tension, mais c’était moins le cas ces dernières années. La vraie raison de la hausse du métal jaune aujourd’hui, elle est plutôt à rechercher du côté des banques centrales qui achètent massivement de l’or. Et quelles sont les banques centrales qui sont les plus acheteuses d’or et qui donc provoquent cette hausse ? Ce sont des pays comme la Chine ou d’autres encore qui se méfient des Etats-Unis. Ces pays ont moins confiance dans le dollar que par le passé car ils ont vu constater de leurs propres yeux, si je puis dire, qu’avec l’Ukraine, les Etats-Unis n’ont pas hésité avec l’Europe à mettre en place des sanctions financières très dures contre la Russie et donc la Chine. Mais d’autres pays asiatiques et du Moyen-Orient, au travers de leurs banques centrales, ont très bien compris qu’ils doivent donc diversifier leurs réserves, leurs avoirs et leurs devises et donc ne plus tout miser sur le dollar. Et le métal jaune est la forme suprême de cette diversification. En réalité, tous ces pays ne rêvent que d’une seule chose c’est se libérer du dollar. Mais entre le rêve et la réalité, il y a une marge effectivement, car le billet vert reste encore et de loin, la monnaie la plus utilisée dans le monde. C’est donc ça l’économie ?
Mots-Clés : ennuis, puissance économique, monde, Poutine, Taïwan, politique, président, George Bush, fils, axe du mal, Iran, Venezuela, Joe Biden, exportations, pétrole guerre, Israël, Hamas, géopolitique, bombe, nucléaire, rhétorique, pro palestinien, péril, assurance-vie, Perse, échecs, Pakistan, Corée du Nord, realpolitik, Premier ministre, Belgique, président, République française, philosophe, Chamfort.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
11/9/2023 • 4 minutes, 21 seconds
Les voitures de demain fabriquées avec moins de pièces pour un prix plus modéré
Les voitures de demain seront fabriquées avec moins de pièces, cette tendance permettra de vendre des voitures électriques à un prix plus modéré. Pas plus tard que ce mardi, on apprenait que Tesla préparait dans sa nouvelle usine en Allemagne, à Berlin plus précisément, un nouveau modèle électrique coûtant à peu près 25.000 €. Ce n’est pas une véritable surprise dans le sens où Elon Musk a très bien compris qu’en interdisant la vente de voitures thermiques en Europe après 2035, les eurodéputés allaient tout simplement dérouler le tapis rouge pour les constructeurs chinois qui eux, sont en avance en matière de voitures électriques et peuvent donc déjà proposer aux citoyens européens des véhicules électriques à très bas prix.
D’ici quelques années, vous verrez dans nos rues des marques de voitures inconnues jusqu’ici. Alors l’Américain Tesla compte aussi avoir sa part de gâteau de ce marché offert. Et dans le chef de Tesla, ça a commencé par une guerre des prix pour prendre des parts de marché aux constructeurs européens. Et maintenant on apprend que Tesla prépare la sortie d’un véhicule électrique autour de 25.000 €. Les constructeurs européens ne restent pas les bras croisés. Ils font ce qu’ils peuvent pour résister à la fois au bulldozer chinois et à Tesla. On l’a vu récemment avec Citroën, qui a présenté au mois d’octobre dernier sa C3, une voiture électrique elle aussi à un peu moins de 25.000 €. La guerre des prix a démarré en Europe pour rafler la mise de ce marché débutant de la voiture électrique. Et cette guerre se fait surtout sur le milieu de gamme, en tout cas pour l’instant. Mais ce qui est intéressant de noter, c’est que pour gagner cette guerre, tous les constructeurs s’inspirent d’Elon Musk et de ce qu’il a fait avec Tesla. Il a demandé à ses ingénieurs de construire des voitures avec le moins de pièces possibles…
Mots-Clés : secteur automobile, schémas, gain de temps, assemblage, gain, productivité, coûts, expert, vis, attaches, moteur, électrique, giga presse, machines, châssis, alliage, aluminium, fonderie, constructeurs, Renault, R5, Yohann Cruyff, avantage, accident, danger, garagistes, chômage, politiques, taxer, commune, Bruxelles, bornes électriques, monde, innovation.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
11/8/2023 • 4 minutes, 5 seconds
Le patron de JP Morgan vend ses titres, ça ravive les théories des marchands de peur
On dit souvent que la première victime d’une guerre, c’est la vérité. Dans le business et la haute finance, il est tout aussi difficile de démêler le vrai du faux. Il suffit que le patron de la plus grande banque du monde vende un million d’actions de sa propre banque pour qu’aussitôt certains se disent que c’est le signal que tout va mal et qu’un ouragan économique nous attend.
Alors que tous les grands banquiers du monde sont auscultés à la loupe ces derniers jours, Jimmy Diamond, le patron de JP Morgan la plus puissante banque du monde, le seul d’ailleurs à avoir survécu à la crise bancaire de 2008, a annoncé qu’il vendait pour la première fois de sa vie un paquet d’un million d’actions de cette dernière, ce qui devrait lui rapporter la petite bagatelle de 140 millions de dollars. Il a encore en portefeuille sept autres millions d’actions de sa propre banque, qui ne sera donc pas à la rue. Mais quand le patron emblématique de la première banque des États-Unis vend des actions de sa propre banque, ça suscite des interrogations. Il y a ceux et celles qui se contentent de lire le communiqué officiel lié à cette vente. En gros, Jimmy Diamond est comme vous et moi, il a des besoins d’argent pour sa famille et c’est en gros d’ailleurs ce qu’il a déclaré. Ce qui prouve que les multimillionnaires sont des gens comme les autres. D’autres se disent au contraire que si le banquier le plus puissant de la planète vend des actions de sa propre banque, c’est qu’il se prépare à quitter sa banque et donc qu’une succession est ouverte. Reste évidemment une troisième thèse, celle choisie par des commentateurs boursiers que je ne vais pas qualifier de complotiste. Ils disent et surtout ils écrivent à leurs abonnés que c’est quand même bizarre que le patron d’une très grande banque vende ses titres. Comme Jimmy Diamond est supposé être un initié et un homme prudent, les auteurs de ces commentaires boursiers en profitent pour faire indirectement peur à leurs abonnés en leur expliquant ce qu’ils doivent faire pour se protéger contre cet ouragan économique à venir…
Mots-Clés : menaces, guerre, Ukraine, Moyen-Orient, crise énergétique, inflation, record, États, surendettés, taux d’intérêt, hausse, faillites, entreprises, climat social, récession, société, investissement, Invesco, conflits, stress, bourse, augmenter, crise, missiles, Cuba, guerre des Six Jours, Kippour, Afghanistan, Malouines, Irak, Koweït, 11 septembre, 2001, Golfe, attentats, Paris, Ukraine, drames, humains, marchands, peur, raisonnement.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
11/7/2023 • 4 minutes, 3 seconds
Cryptomonnaies, quand la naïveté humaine n’a pas de limites
Tout ce qui brille n’est pas de l’or. La naïveté et la cupidité humaine n’ont aucune mémoire. L’exemple avec deux faillites retentissantes, comme la déconfiture des NFT, ces jetons non fongibles qui vous donnent droit à une part virtuelle d’une image numérique, et cette escroquerie qui vaut 110 ans de prison pour le patron d’une plate-forme de cryptomonnaies.
Le marché des NFT avait intéressé de très nombreux investisseurs, y compris des sociétés de luxe ou le marché de l’art et le buzz en 2021, tournait autour de quelques collectionneurs qui avaient notamment gagné des dizaines et des dizaines de millions avec ces NFT purement virtuels. Et quasi deux ans après ce buzz, une étude de la société Gamble montre que nonante 5% de ces NFT ne valent plus rien. Pour la simple raison, encore une fois, que la cupidité humaine a permis des manipulations de ce marché. Au final, les NFT se sont retrouvés être un repère pour les pyramides de Ponzi, une technique vieille comme le monde et qui consiste à faire payer des supposés gains aux précédents entrants, mais par l’argent du dernier entré dans cette pyramide. Et la semaine dernière, deux autres nouvelles nous rappellent que la naïveté humaine n’a pas de limite. D’abord, c’est la faillite de la société Wework. Cette faillite est à elle seule le symbole de l’explosion d’une bulle immobilière dans le secteur du coworking. Et Sam Backman, un génie des mathématiques à peine âgé de 31 ans, vient d’être condamné à l’unanimité par un jury à New York à 110 ans de prison. Tous ses associés, y compris son ex-compagne, l’ont accablé durant ce procès et le jury l’a finalement reconnu : coupable…
Mots-Clés : Wework, milliards, dollars, société, séance boursière, Crashed, série télévisée, Apple TV, leader mondial, coworking, Adam Neumann, fondateur, FTX, plateforme, échange, monde, cryptomonnaies, faillite, patron, argent, clients, financer, fonds spéculatif, histoire, justice américaine, verdict, sanction, Belgique, France, procédure, argent facile, magique, taux d’intérêt, dirigeants, start-up, scandales, storytelling, vérité, bulles, prison, faillite.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
11/6/2023 • 4 minutes, 10 seconds
L'intelligence artificielle est une nécessité mais cela risque de se heurter aux désir d'immortalité de certains dirigeants de multinationales numériques...
Le sommet international le plus important jamais mis en place pour tenter de réglementer l'intelligence artificielle a eu lieu ce jeudi en Grande-Bretagne.
Alors il n'a malheureusement pas eu le retentissement qu'il méritait, car ce sommet a été éclipsé par la guerre qui se déroule en ce moment entre le Hamas et Israël. Et pourtant, ce sommet a été au moins un succès car il a réussi à réunir la plupart des grands pays et des géants du numérique pour parler des dangers potentiels que porte en elle l'intelligence artificielle.
Même quelqu'un comme Elon Musk reconnaît que l'IA est une des menaces les plus importantes pour l'humanité. Car pour la première fois, nous sommes dans une situation où on a quelque chose qui va être bien plus intelligent que le plus intelligent des êtres humains. Alors, pour la désinformation que peut provoquer déjà l'intelligence artificielle, nous sommes déjà servis : vous l'avez vu avec les images truquées utilisées dans l'actuelle guerre au Proche-Orient. Mais il y a aussi les risques d'attaques informatiques et biochimiques qui seront donc facilités par l'intelligence artificielle.
Et donc, ce sommet britannique se veut aussi une prise de conscience des dangers de l'IA. Et l'idée centrale, c'est qu'un comité d'experts puisse voir le jour et monitorer les dangers de cette intelligence artificielle, exactement comme les Nations Unies l'ont fait avec le climat. Les Etats ont compris le danger de l'intelligence artificielle et ils ne se sont pas fait prier pour venir en Grande-Bretagne, car ils savent aussi que l'IA menace tout simplement leur propre pouvoir.
Mais au delà des Etats, je vous ai aussi indiqué en début de cette chronique que les géants du numérique étaient aussi présents à ce sommet. Et c'est normal, ils ne sont pas contre une réglementation, mais à condition évidemment qu'elle ne les empêche pas de faire leur business. Et comme le font déjà remarquer certains spécialistes, les géants du numérique, qui sont surtout américains et chinois, font déjà pression sur la Commission européenne pour qu'elle assouplisse sa future réglementation sur l'intelligence artificielle.
La tactique des géants du numérique est aussi vieille que le monde. C'est comme le lobby des armes aux Etats Unis, ils disent que ce ne sont pas les armes à feu qui tuent les gens, mais ce sont des gens qui tuent d'autres gens. Alors le sommet en Grande-Bretagne n'a pas abouti à une réglementation, c'était d'ailleurs pas son but. Mais déjà plusieurs spécialistes se disent qu'après tout, l'industrie est déjà soumise à des réglementations pour des produits matériels, si je puis dire, comme les voitures, les avions. Pourquoi ne pourrait on pas faire de même avec une réglementation, avec des normes pour les logiciels et les services en ligne et donc pour l'intelligence artificielle?
La question reste encore posée, mais j'ai personnellement des doutes...
La suite en audio ci-dessus.
11/3/2023 • 3 minutes, 55 seconds
Le conflit entre Israël et le Hamas se traduit aussi par une bataille entre les franchises McDonalds au Proche Orient.
En Belgique, on a beaucoup parlé du distributeur Delhaize et de ses ennuis avec ses franchisés. Mais ces soucis ne sont rien à côté des ennuis auxquels est confrontée aujourd’hui la maison mère de McDonald’s avec ses franchisés au Proche-Orient.
Alors, non pas parce que ces derniers ne soient pas rentables, mais tout simplement parce que certains de ces franchisés ont pris fait et cause pour l’une des deux parties dans cette horrible guerre qui se déroule en ce moment entre le Hamas et Israël. Et il est vrai que ce drame humain se prolonge aussi dans les assiettes et les restaurants McDonald’s du Proche-Orient.
Juste après l’attaque du Hamas, la franchise McDonald’s Israël a annoncé sur les réseaux sociaux avoir donc donné des milliers de repas gratuits au personnel militaire des forces de défense du pays. Alors, si l’initiative a évidemment plu à la population locale, cette même initiative, vous vous en doutez, n’a pas fait des heureux dans le camp des pays arabes ou musulmans opposés à Israël dans cette guerre.
Et donc il y a ceux qui, par réseaux sociaux, demandent que les musulmans du monde entier boycottent les enseignes McDonald’s, et puis d’autres, comme les franchisés McDonald’s des Émirats arabes unis, d’Oman, du Liban, de la Turquie, du Pakistan qui s’inspirent de Tsahal, en versant des dons financiers à la population civile de Gaza. D’autres pays, comme l’Afrique du Sud, préfèrent rester neutres. Le franchisé local a même rappelé à mes confrères du Figaro n’avoir qu’un seul objectif : servir de la bonne nourriture et un service exceptionnel…
La suite, en audio ci-dessus.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
11/2/2023 • 3 minutes, 52 seconds
Les dirigeants d'entreprises broient du noir en ce moment
Les investisseurs broient du noir en ce moment. Jamais un chef d'entreprise n'a été confronté à autant d'incertitudes. Rien que sur les trois dernières années, il a fallu faire face aux conséquences du COVID et à la désorganisation que cela impliquait dans les entreprises, faire face à la guerre en Ukraine et à redécouvrir l'effet papillon. C'est à dire qu'un événement au bout du monde a un impact direct sur, par exemple, la livraison de votre voiture ou sur le prix des aliments dans votre caddie. Au supermarché, il a fallu faire face au retour de l'inflation et à une indexation salariale carabinée et qui, à l'inverse des matières premières, ne revient pas en arrière.
Les 3 % d'indexation salariale de 2024 s'ajoutent aux 11 % de l'année dernière. Nos entreprises doivent donc avoir les reins solides pour absorber cette hausse salariale, alors que leurs recettes sont souvent en baisse. Les mêmes dirigeants d'entreprises doivent faire face à une hausse rapide des taux d'intérêt. Et voilà en cette fin d'année un conflit entre Israël et le Hamas. La Banque mondiale nous dit que les prix du pétrole et du gaz, qui sont donc déjà très volatils depuis deux ans, risquent de s'envoler s'il y a une extension du conflit à d'autres pays comme l'Iran, le Qatar, l'Arabie Saoudite et même l'Egypte. Et d'ailleurs, dans un scénario extrême, la Banque mondiale voit le baril de Brent grimper au dessus des 150 $ (il tourne aujourd'hui autour des 85 $).
Et donc il n'y a pas que les citoyens ou le patron de PME à être dans le brouillard. Même les toutes grandes entreprises, les multinationales cotées en bourse sont également dans le brouillard le plus complet. Et d'ailleurs, on le voit bien d'ailleurs au travers de la bourse.
Et quand la bourse a peur elle devient cruelle, elle devient injuste. Elle massacre des entreprises qui ont fait d'excellents résultats malgré toutes les incertitudes que je viens de balayer. Mais comme ces résultats positifs sont juste un peu inférieurs aux attentes, eh bien la bourse les massacre quand même avec une violence inouïe. Même des valeurs qui occupent notre quotidien comme Alphabet, Google, Apple ou encore Tesla ont parce que leur croissance, bien que très positive, ne l'était pas assez au goût de la bourse et des algorithmes qui font et défont les actions cotées.
Si tout le monde met le pied sur le frein par prudence, alors c'est clair, l'économie finira par passer par la case arrêt. En fait, hormis le cas du Proche-Orient, nos entreprises et la Bourse sont en train de redécouvrir ce qu'est une économie cyclique. À force d'avoir été droguée pendant presque 20 ans à coups de taux d'intérêt à 0 % avec des banquiers centraux transformés en dealers, on a oublié que l'économie, elle aussi, était cyclique. Et que, oui, il y a des creux, mais qu'elle peut aussi rebondir.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
10/31/2023 • 4 minutes, 24 seconds
Le ministre de la santé a décidé de réserver certains médicaments pour diabétiques.
Notre ministre de la Santé, Franck Vandenbroucke, a constaté que les stocks du médicament miracle l’Ozempic (un antidiabétique du laboratoire danois Novo Nordisk ) sont quasiment vides en Belgique. Ni une ni deux, il a décidé avec ses équipes de rédiger un arrêté royal pour réserver ce médicament uniquement aux diabétiques.
Entre janvier 2023 et août 2023, il s'est écoulé en moyenne 39 000 boîtes de ce médicament miracle par mois contre seulement 29 000 l'an dernier pour la même époque. Le résultat de cet engouement des personnes obèses qui, au final, détournent ce médicament destiné aux diabétiques, c'est que le laboratoire pharmaceutique qui produit donc l’Ozempic, annonce une rupture de stock au moins jusqu'au début de l'année 2024. Si l'arrêté royal du ministre de la Santé voit le jour, les médecins ne pourront donc plus prescrire ce médicament, ou alors uniquement aux diabétiques.
Bien entendu, au travers de ce cas particulier, se pose aussi la question plus globale des prescriptions médicales. Plusieurs experts se posent d'ailleurs la question ouvertement en Belgique de savoir s'il est normal qu'en Belgique on ait plus de malades longue durée que de chômeurs, avec la question du rôle de certains médecins dans le déséquilibre de notre sécurité sociale. Mais c'est un problème sur lequel beaucoup de politiques se sont cassés les dents.
Pas plus tard que le 24 octobre dernier, on apprenait que le laboratoire pharmaceutique Lilly allait produire un médicament star du diabète et de l'obésité. Son nom, c'est le Mounjaro. Ca risque d'être une future star car il assurera une plus grande perte de poids. Et bien entendu la bourse, elle a salué ses progrès. Et Novo sont devenus les deux premières valeurs boursières en bourse dans le secteur pharmaceutique. Alors l'une de ces sociétés a bondi de 60 % depuis le début de l'année et l'autre de 42 %.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
10/30/2023 • 3 minutes, 29 seconds
L’or se porte bien et frôle la barre des 2000 dollars l’once malgré la hausse des taux d’intérêt
Le métal jaune reste la valeur refuge reine. Et c’est exactement le scénario actuel avec la crise en Ukraine et avec la crise au Proche-Orient, l’or a repris des couleurs et tutoie même la barre des 2000 $ l’once. Un niveau qu’il n’a pas souvent atteint.
Avant le 7 octobre dernier, avant l’attaque du Hamas contre Israël, la tendance de l’or était plutôt dirigée vers la baisse. Parce que l’or, par définition, ne rapporte ni intérêt ni dividende. Son atout, c’est effectivement sa hausse, la hausse du cours. Mais l’or, on l’a constaté au fil du temps, va nettement mieux quand les taux d’intérêt sont en baisse ou très faible. Or, ici, les rendements des emprunts d’Etat américains sont à la hausse. Il frôle même les 5% et c’est donc une concurrence pour le métal jaune qui ne donne aucun rendement. Mais entre la hausse des taux et puis le risque d’élargissement du conflit au Proche-Orient, les investisseurs ont choisi la deuxième option. Autrement dit, la géopolitique l’a emporté sur les taux d’intérêt en quelque sorte. Et l’or a retrouvé de sa superbe et sa qualité de valeur refuge traditionnelle. Mais attention, les très fortes tensions actuelles au Proche-Orient n’expliquent pas à elles seules la bonne tenue de l’or. Il y a aussi le rôle des banquiers centraux qui achètent à tour de bras de l’or, des lingots d’or. Et ce sont surtout les banques centrales de pays qui craignent des sanctions américaines qui sont donc à l’origine de ces achats massifs de métal jaune...
Mots-Clés : acheter, diversifier, avoirs, réserves, pays, Russie, Chine, sanctions, île, Taïwan, dette, personne, contrepartie, victime, sanctions. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
10/27/2023 • 2 minutes, 43 seconds
Les prix de l'immobilier font de la résistance
Vous vous en souvenez peut être, une grande banque belge tablait l'année dernière sur une chute des prix de l'immobilier au second semestre 2022. Eh bien, c'est tout le contraire qui se déroule, car les statistiques, en tout cas pour le premier semestre 2023, montrent même que les prix font de la résistance en Belgique. Alors c'est assez étonnant car la Banque centrale européenne a augmenté, comme vous le savez rapidement et très fortement les taux d'intérêt en Europe. Et on aurait pu s'attendre à une sorte de vases communicants entre la hausse des taux d'intérêt et puis une baisse relativement brutale des prix de l'immobilier en Belgique et ailleurs. Mais ce n'est pas, ou en tout cas pas encore le cas chez nous. Alors en France, par exemple, même à Paris, les prix ont baissé et c'est vrai que le prix au mètre carré est même redescendu sous les dix zéro zéro 0 €. Et comme l'écrivait joliment Jean-Marc Vittori, éditorialiste au quotidien français Les Echos, c'est la panique dans les beaux quartiers de Paris. Car il ne sera plus possible de s'acheter une voiture électrique en vendant l'équivalent d'un espace pour Wess. Mais revenons en à la résistance de l'immobilier en Belgique pour le marché secondaire, c'est à dire celui du logement ancien. Alors d'abord, cette résistance, elle s'explique par le fait qu'un bien immobilier n'est pas l'équivalent d'une action ou d'une obligation. On n'achète pas ou on vend sur un coup de tête. L'immobilier sert à la fois en effet de logement et d'épargne. Et donc quand les taux d'intérêt augmentent et que les prix devraient baisser, eh bien ces derniers ne baissent pas autant qu'il le faudrait. Pourquoi? Parce que les vendeurs potentiels font de la résistance. Ils ont en tête un prix et ils n'en démordent pas. Ils ne veulent pas brader, disent ils, leurs biens au nouveau prix attendu par le ou les acheteurs. Et puis n'oublions pas que dans le logement ancien, celui ou celle qui voulait vendre son appartement pour en acheter un nouveau plus grand, par exemple, eh bien il ne peut plus le faire aussi facilement que par le passé. Pourquoi? Mais pour la simple raison qu'il ou elle a souvent contracté un emprunt hypothécaire à il y a quelques années, donc à des taux très bas pour son bien immobilier, et que s'il doit vendre et acheter un appartement plus grand ou une maison, et bien la personne concernée devra s'endetter pour le solde, mais avec un taux d'intérêt nettement plus élevé. Et ça, évidemment, ça freine les ardeurs des vendeurs sur le marché secondaire, autrement dit sur le marché de l'immobilier d'occasion. Et ça, c'est aussi le résultat de la magie, si je puis dire, des taux d'intérêt. S'il y a bien un actif qui est ultra sensible à la hausse des taux d'intérêt, c'est bien l'immobilier. Il y a même un effet de levier négatif. En effet, une hausse des taux d'intérêt de 1 % correspond souvent à une hausse de la mensualité de 10 %. Et donc oui, cela pèse fortement sur le budget d'un ménage. Autrement dit, le pouvoir d'achat immobilier des Belges, mais plus globalement des ménages un peu partout dans le monde a fortement baissé suite à ces hausses de taux d'intérêt. Il n'y a donc pas pour le moment de crash de l'immobilier, pour la simple raison que dans la situation actuelle, la baisse des prix, elle, est remplacée par plutôt la baisse des transactions. Les ménages qui souhaitaient acheter temporise en attendant des jours meilleurs. Et d'ailleurs les banques le voient bien les ménages ont diminué fortement leur demande pour des prix hypothécaires. Et donc ce qu'on voit d'abord, c'est d'abord une baisse du nombre des transactions. Et de voir. Mes confrères du Soir ont publié les derniers chiffres de Statbel pour le premier semestre 2023. Et on découvre quoi? Que le nombre de maisons vendues a diminué de 23 % et celui des appartements de 16 %. Il n'y a donc pas de crash immobilier à attendre malgré la hausse des taux d'intérêt, pour la raison déjà indiquée. Quand les prix baissent, les vendeurs refusent de vendre et donc la chute attendue en tout cas par certains économistes, eh bien elle s'étale sur plusieurs années. Mais bon, le fantôme du crash immobilier reste toujours dans les esprits et chacun le sait, il est impossible d'enterrer un fantôme. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
10/26/2023 • 4 minutes, 14 seconds
Drôle de retour des cryptomonnaies, le Bitcoin tutoie à nouveau la barre des 35.000 dollars
C’est vraiment à désespérer de la crédulité humaine. Si vous pensiez que le Bitcoin, ses petits frères et ses petites sœurs étaient entrés dans un long hiver de léthargie, vous vous trompez. Comme moi d’ailleurs. Dans la nuit de lundi à mardi, le Bitcoin, a bondi de plus de 10% et a donc tutoyé la barre des 35.000 $.
En réalité, cela fait plusieurs jours déjà que le Bitcoin et d’autres cryptomonnaies semblent sortir de l’hiver où je pensais que ces fausses monnaies étaient condamnées. En un an et demi, le monde de la cryptomonnaie a tout de même été fortement secoué à la fois par le crash de Terra, par celui de Celsius et de la plateforme d’échange FTX, de la hausse des taux d’intérêt et même par plusieurs procès qui sont d’ailleurs toujours en cours. Malgré tous ces déboires, le canard est toujours vivant. Le bitcoin ne semble pas près de mourir et une banque, comme Morgan Stanley, vient même de publier une étude à la mi-octobre où elle annonce un printemps des cryptos. Et pourquoi ce nouvel intérêt pour les cryptomonnaies alors ? Les spécialistes voient au moins deux raisons. La première, la plus faible, c’est que depuis la guerre entre Israël et le Hamas, les cryptomonnaies essayent à nouveau à jouer le rôle de valeur refuge. Mais la seconde, la vraie raison de l’intérêt accru pour le bitcoin vient du monde de la finance…
Mots-Clés : or, franc suisse, argent, métal, obligations d’état, fonds, américain, justice, américain, cour d’appel, fédéral, Washington, gestionnaire, actifs, technique, mais en gros, indiciel, indexé, gendarme, financier, protéger, épargnants, création, produit, épargne, plan, retraite, assurance, Allianz, étude, européen, concept, boursiers, Belgique, bons d’État, rentable, réduction, précompte mobilier, milliards, euros, volatiles, fausses monnaies, purgatoire, bug, logique.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
10/25/2023 • 4 minutes, 10 seconds
Le marché de l’obésité fait saliver la Bourse, vu le succès de nouveaux coupe-faim dérivés de médicaments pour les diabétiques
La bourse est en ce moment aime le franc suisse et l’or, valeurs refuges en ces temps troublés. Mais aussi les obligations d’État, la dette des États sûrs comme l’Allemagne ou les États-Unis ont toujours été une valeur refuge classique en période de crise. En revanche, la Bourse aime aussi les obèses et ça, c’est franchement nouveau.
La bourse aime tellement les obèses qu’elle a fait d’une société cotée danoise, Novo Nordisk la première valeur boursière européenne, et cela devant le géant du luxe mondial LVMH. Alors pour quelle raison ? Les investisseurs pensent que l’obésité sera un eldorado et notamment grâce au coupe-faim lancé par ce laboratoire danois Novo Nordisk, spécialisé dans la lutte contre le diabète. Cette société danoise a effectivement le vent en poupe en Bourse grâce à son coupe-faim star Wegovy, principe actif que l’Ozempic, utilisé justement par des vedettes internationales comme Kim Kardashian ou quelqu’un comme Elon Musk. C’est une déclinaison coupe-faim de son antidiabétique vedette. Et bien entendu, des réseaux sociaux ont vanté les effets perte de poids de ces médicaments antidiabétiques. Et d’ailleurs, la frontière entre coupe-faim et antidiabétique n’est plus d’ailleurs comprise par le grand public et malgré son prix très élevé, il y a aujourd’hui une pénurie de ces médicaments. Et le comble, c’est que ce sont les vrais diabétiques qui, hélas, en font les frais...
Mots-Clés : ordonnances, complaisance, Premier ministre, britannique, Boris Johnson, journalisme, investisseurs, Wall Street, milliards, dollars, banque, Morgan Stanley, bourse, labos pharmaceutiques, mirage, médicaments, sécurité sociale, prix, États-Unis, assureurs, Américains, fortune, New-York, multinationale, Nestlé, danger, succès, consommateurs, produits alimentaires, investisseurs, clients, traitement, capitalisme, publicité, économie circulaire, éthique. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
10/24/2023 • 3 minutes, 57 seconds
Et si pour assurer la transition énergétique nous devions tous devenir locataires ?
La surprise n’en est plus une aujourd’hui. Au fil du temps, le citoyen a compris que la transition énergétique est nécessaire pour sauvegarder notre planète et la rendre vivable pour nos enfants.
Mais le même citoyen a également compris que si le vert, c’est bien, le vert, c’est aussi très cher ! Que ce soit pour se déplacer via des voitures électriques bien souvent 50% plus chères que des voitures thermiques. Ou que ce soit pour isoler sa passoire thermique et la faire passer de la lettre G à la lettre D ou C, le citoyen sait qu’il va devoir passer à la caisse. Bien entendu, c’est en cela que la transition énergétique est inégalitaire : elle frappe d’abord le portefeuille des classes populaires et moyennes.
Nos gouvernants le savent bien, et ils ont aussi compris qu’entre la fin de mois, et la fin du monde, ils devront arbitrer en faveur hélas de la fin du mois. Raison pour laquelle, plusieurs pays, dont par exemple, la Grande-Bretagne ont fait marche arrière sur leurs engagements climatiques. Non pas, parce que leurs dirigeants politiques sont subitement devenus climato-sceptiques, mais parce qu’ils veulent éviter d’avoir une version 2 des gilets jaunes sur leur territoire. La version 2 est d’autant plus probable que nos Etats sont ultra endettés : n’oublions pas que l’Etat est intervenu en 2008 pour sauver nos banques de la faillite, il est encore intervenu en 2020 pour le COVID, et donc, on voit mal comment l’Etat va trouver à nouveau de l’argent pour à la fois aider les automobilistes et les citoyens à devenir propriétaires de leur logement?
D’où l’excellente suggestion d’Eric Le Boucher, éditorialiste aux ECHOS (France) : et si au fond, la transition énergétique rimait avec location ?
Mots-Clés : propriétaire, notion récente, siècle, comportement, jeunes, voiture, liberté, auto-écoles, mobilité douce, possession, concessionnaires, automobiles, publicités, prix d’achat, mensualité, achat, Belgique, Ethias, leasing, société, assurance, banques, électrique, logement, location, Belges, éditorialiste, Echos, intérêt, entreprises énergétiques, chaudière, travaux, isolation, propriétaire, abonnement, énergie, coût, transition énergétique, bâtiment, industriels, assureurs, Etat, innover, formules, fin du mois, fin du monde, challenger, enfants.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
10/23/2023 • 3 minutes, 48 seconds
Citroën lance la bataille des voitures électriques avec la 1re citadine européenne à moins de 25.000 €
La bataille pour la voiture électrique a donc démarré en Europe. Nos députés européens ont voté en masse une loi qui interdit donc de vendre des voitures thermiques sur notre continent à partir de 2035. Et à l’époque, les politiques avaient salué une décision positive pour la planète. Mais les industriels du secteur automobile, eux, ont fait la grimace. Selon eux, nos eurodéputés ont surtout ouvert un boulevard gigantesque aux voitures électriques chinoises. Et c’est vrai que le défi, c’est de proposer à la classe moyenne un véhicule électrique à un prix abordable. Or, jusqu’à présent, ce n’était pas le cas. Bien souvent, le seuil des 30 ou 35.000 € était dépassé. Les constructeurs européens ont d’abord voulu cibler la clientèle premium, celle qui est donc la plus facile à convaincre. Mais depuis cette semaine, Citroën a fait fort. Elle a présenté la première voiture européenne électrique à moins de 25.000 €. L’idée de ce coup de pub, c’est d’arriver avec une voiture dont l’objectif principal est de populariser les véhicules à batteries. Thierry Costa, le patron de la marque, estime que la C3, puisque c’est d’elle dont il s’agit, avec son prix autour des 25.000 €, pourra aider à faire décoller ce marché de la voiture électrique en Europe pour l’instant, les voitures électriques représentent environ 15% des ventes de voitures en Europe. Mais à l’horizon 2035, c’est simple ce chiffre de 15% devra passer à 100% et donc les constructeurs doivent mettre les bouchées doubles… Mots-Clés : coûts, chimie, batterie, énergie, marché, équipements, écran numérique, ingénieurs, pièces, temps, production, assemblage, version, X3, Slovaquie, essence, hybride, volumes, fabrication, prix, consommateurs, bataille, mobilité, autonomie, véhicule, kilomètres, trajets, domicile, travail, sorties, week-end, vacances, spécialiste, autoroute, coffre, passagers, chauffage, route, montagne, recharger, vitesse de croisière, défi, concurrence, chinois, Renault, Volkswagen, essence, vert, cher. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
10/19/2023 • 4 minutes, 22 seconds
Les réseaux sociaux pourraient cesser d'être gratuits !
Les fanas de réseaux sociaux ont peut-être des soucis à se faire car ces réseaux sociaux gratuits comme Meta, l’ex Facebook, Instagram ou Snapchat risquent de devenir payants d’ici quelques semaines ou quelques mois. C’est déjà le cas avec Twitter depuis que Elon Musk l’a racheté.
C’est étonnant comme information dans le sens où ces réseaux sociaux sont totalement gratuits depuis leur naissance. Il n’y a pas un utilisateur qui ne connaît la fameuse phrase " si c’est gratuit, c’est que c’est toi qui es le produit ". De fait, tous ces réseaux sociaux sont gratuits parce que nous acceptions volontairement de nous faire, comment dire, aspirer nos données numériques personnelles pour que Facebook, par exemple, puisse nous envoyer des publicités ultra-ciblées. Alors pourquoi changer un modèle gagnant ? Si vous vous posez la question aux dirigeants de ces réseaux sociaux, ils vous diront que ce n’est pas leur faute, mais celle des autorités européennes. En fait, l’Europe a imposé une nouvelle législation pour effectivement protéger les consommateurs. C’est ce qu’on appelle le Digital Service Act DSA et qui impose notamment aux réseaux sociaux de mieux modérer le contenu de leurs plateformes. Et ça, évidemment, ça a un coût qu’il faut bien combler…
Mots-Clés : chiffre d’affaires, Meta, manque à gagner, offre premium, pubs personnalisées, abri, payer, abonnement, réaction, législation, protection, consommateurs, problème, Twitter, payer, service, gratuit, abonné, télécharger, vidéos, haute définition, conditions optimales, diffuser, contenu, direct, formule, échec, inégalité, traitement, théorique, réalité, utilisation, professionnel, produit, visiteurs, commenter, liker, solde, représentation, vie réelle, société, monde, propriétaires, business, inertie, population. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
10/18/2023 • 3 minutes, 37 seconds
Conflit Hamas/Israël, l’Arabie saoudite voit son projet de diversification et d’indépendance au pétrole retardé…
La plupart des experts sont d’accord pour dire que l’attaque du Hamas contre Israël a également été motivée pour torpiller l’extension des accords d’Abraham. Ces accords de paix négociés avec des pays comme le Maroc, mais également les Émirats arabes unis et Bahreïn. Ces accords historiques de paix devaient normalement s’élargir à l’Arabie saoudite.
Et si l’attaque du Hamas n’avait pas eu lieu, cela aurait signifié qu’Israël aurait été en paix avec toutes les monarchies du Golfe et d’ailleurs. Ce rapprochement effectué dans le cadre de ces accords n’a pu se faire que parce que ces pays ont un ennemi commun avec Israël, à savoir l’Iran. l’Iran a donc un intérêt objectif à faire capoter ce rapprochement, puisque la répression d’Israël l’empêchera automatiquement. Le Hamas et l’Iran ont donc fait le calcul de prendre leurs distances avec une paix qui engage les régimes, mais pas nécessairement les peuples. Comme l’écrit Dominique Moïsi, l’un de nos grands géopoliticiens francophones : si le marché du pétrole reste aussi calme, c’est parce que nous ne sommes pas en 1963. À l’époque, l’embargo sur l’or noir avait fait l’unanimité des pays exportateurs de pétrole du Moyen-Orient. Et aujourd’hui, ce n’est pas du tout le cas. La plupart des régimes qui entourent Israël, sauf la Syrie, détestent le Hamas. Mais la pression médiatique et les images véhiculées par ces médias empêcheront donc à court et moyen terme cette normalisation entre les pétromonarchies du Golfe et Israël. Et c’est là où j’en viens à l’Arabie saoudite. Son prince héritier, Mohammed Ben Salmane, gouverne d’une main de fer son royaume tant que son père le laisse faire. Et l’obsession du jeune prince héritier, c’est de diversifier son économie au plus vite…
Mots–Clés : prévisions, Agence internationale de l’énergie, planète, énergie fossile, pays exportateurs, pétrole, Vision 2030, milliards, dollars, pays, dépendance, prince, héritier, diversification, Emirats Arabes Unis, prix, or, footballeurs, monde, investisseurs, pub, jeunesse, femmes, voiture, voyager, mari, frère, restaurant, concert, mixte, stars américaines, stars libanaises, destination touristique, lieux culturels, mer Rouge, préislamique, judaïque, tribus juives, ville industrielle, port flottant, monde, projets, géographie, local, normalisation, Etat d’Israël, conflit, répercussions, média, politique, palais, royaume. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
10/16/2023 • 4 minutes, 14 seconds
Comment expliquer que le marché pétrolier et les Bourses restent indifférents à la crise actuelle au Proche Orient ?
Alors que les médias justement n’ont d’yeux que pour le conflit entre le Hamas et Israël, l’économie, les marchés financiers, la bourse, elle semble avoir les yeux ailleurs. C’est un paradoxe, voire un divorce entre les angoisses des uns et une forme d’indifférence des autres, du côté des marchés financiers.
Prenons le cas du pétrole. Son cours n’a quasi-pas été affecté par cette poussée de fièvre au Moyen-Orient, pour la simple raison qu’Israël n’est pas un pays exportateur de pétrole et que tant que le conflit ne contamine pas l’Iran ou l’Arabie saoudite, le prix du pétrole ne devrait pas bouger. Là encore, le raisonnement actuel est à nuancer car, comme l’expliquait pas plus tard qu’hier l’économiste Patrick Artus, vu que le marché pétrolier est très tendu, il suffirait qu’il manque 1 million de barils par jour pour que le prix grimpe aussitôt de 20 $, et perdre 1 million de barils par jour, ça peut vite arriver. On n’en est pas encore là. Du côté des marchés financiers, de la Bourse, c’est encore pire en termes d’indifférence aux conflits qui se déroulent en ce moment au Moyen-Orient. Les indices boursiers ont même grimpé pendant les trois premiers jours de cette semaine. Pourtant, l’ancien président américain Donald Trump avait déclaré que nous étions à l’aube d’une troisième guerre mondiale. Et donc, visiblement, Wall Street a dû penser que l’ancien président américain était incompétent en matière économique et géopolitique puisqu’en effet les indices boursiers ont continué de grimper. En réalité, ce que l’on constate clairement en cette fin de semaine, et alors que l’offensive terrestre Israël n’a pas encore démarré, c’est que les marchés financiers, les bourses donc, ne sont intéressés que par une seule et unique chose : l’évolution des taux d’intérêt. La preuve via un autre paradoxe alors que les chiffres de l’emploi sont meilleurs que prévu aux États-Unis, eh bien ils ont été fraîchement accueillis par la Bourse américaine. Là aussi, c’est un paradoxe.
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10/13/2023 • 4 minutes, 9 seconds
Crises économiques, géopolitiques et climatiques : combien de temps ça va durer ?
En cette période troublée, il y a des livres qui parfois tombent à pic et c’est le cas du livre qui sort ce jeudi et rédigé donc par le journaliste économique François Lenglet et dont le titre dit tout en quelque sorte. ‘’Combien de temps ça va durer ?’’ Sous entendu combien de temps vont donc durer ces crises géopolitiques, économiques et climatiques ?
La réponse de François Lenglet, c’est que ce changement de monde, cette transition globale en quelque sorte, aura pour unité de temps la génération, c’est-à-dire une vingtaine d’années. Et il ajoute que si les transitions sont aussi longues, c’est parce qu’il faut du temps pour qu’une génération supplante celle qui se trouve incapable de résoudre la crise qu’elle a causée. Et François Lenglet précise même que c’est le principal avantage d’une guerre, c’est qu’elle déclenche le renouvellement forcé des élites et donc du logiciel collectif. Et c’est vrai qu’en temps de paix, le processus, il est plus long, il est rythmé par la démographie et par le vieillissement des individus…
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10/12/2023 • 3 minutes, 40 seconds
Coût de l’énergie : le conflit entre le Hamas et Israël risque-t-il de faire flamber le prix du pétrole ?
Face au drame humain qui se déroule en ce moment au Moyen-Orient, il est toujours délicat de parler d’économie. Mais l’une des inquiétudes économiques aujourd’hui porte sur une éventuelle flambée des prix de l’énergie.
Nous avions eu peur, de passer un hiver rude l’an dernier, mais grâce aux mesures prises par la Commission européenne et par les différents gouvernements, cela n’a pas été le cas. Avec la guerre entre le Hamas et Israël, se pose à nouveau la question de savoir si le prix du pétrole ne va pas exploser. Et comme l’offensive du Hamas a été déclenchée au lendemain des 50 ans de la guerre du Kippour qui a duré du 6 au 25 octobre 1963, certains auditeurs et auditrices qui ont vécu cette période peuvent s’interroger légitimement pour savoir si nous n’allons pas revivre un remake de 1963. A priori, ce ne sera pas le cas, pour plusieurs raisons. Si vous observez le marché pétrolier en ce moment, les experts vous diront que la prime de risque liée à ce conflit est minime en ce moment, pour la simple raison qu’Israël et les territoires palestiniens ne sont pas des producteurs de pétrole. Ensuite, l’autre différence avec 1963, c’est qu’à l’époque, tous les pays de la région au Moyen-Orient qui exportait du pétrole avaient déclaré un embargo sur l’or noir, ce qui avait conduit à une explosion des cours. Or, justement, les spécialistes en géopolitique l’ont reconnu. L’une des raisons de l’attaque du Hamas, c’est justement d’empêcher leur rapprochement en cours de l’Arabie saoudite avec l’Etat d’Israël.
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10/11/2023 • 3 minutes, 26 seconds
Le gouvernement a bouclé son budget en taxant notamment les banques, pratique à la mode en ce moment en Europe
Le gouvernement fédéral a donc enfin bouclé son budget pour l’année 2024. Je vais épingler la taxation des banques, avec une mesure qui devrait donc rapporter 150 millions d’euros dans les caisses de l’État fédéral.
C’est d’abord une non-surprise. Après l’Italie, l’Espagne, la Hongrie, les Pays-Bas, c’était clair que c’était au tour de la Belgique de taxer ses banques. Cette liste de pays ne va sans doute pas s’arrêter de s’allonger tellement la tentation de taxer les banques est trop grande. Pourquoi ? D’abord parce que les banques sont soupçonnées par les députés de tous bords d’avoir bénéficié d’une rente exceptionnelle en raison de la hausse des taux d’intérêt, mais sans avoir répercuté cet avantage auprès des ménages. En clair, ce que reproche le monde politique européen aux banquiers, c’est d’avoir trop tardé à remonter la rémunération des dépôts alors qu’ils estiment que la hausse du taux des crédits, elle, a été immédiate. Et la population suit évidemment ce raisonnement des politiques, car le banquier est malheureusement, on peut le déplorer, un personnage qui n’a jamais été trop aimé. Et exactement comme pour les énergéticiens, lorsque les prix de l’électricité ont flambé, la population a l’impression que les banquiers ont affiché des profits indécents mais ont ignoré l’appel des politiques à relever la rémunération des comptes d’épargne. Certains partis politiques vont évidemment crier victoire car le gouvernement va taxer les banques à hauteur de 150 millions d’euros. En réalité, les banquiers échappent au pire car ils bénéficient sans le dire de la jurisprudence de l’Italie…
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--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
10/10/2023 • 4 minutes, 9 seconds
Le business des animaux domestique est en plein essor
Nos amis à quatre pattes sont en train de prendre plus d’importance à un moment où le taux de fécondité en Europe s’est effondré. Quel impact ce double phénomène aura sur nos pensions ?
Je vous parlais de l'effondrement du taux de fécondité en Europe. Je vous avais également expliqué qu’à terme, notre problème ne sera pas une planète surpeuplée, mais au contraire vide à cause de cet ajustement, de cette démographie inversée qui frappe tous les pays, y compris en Afrique et en Asie. Mais j’avais oublié de partager avec vous un élément important : nos animaux domestiques sont sans doute en train de remplacer nos enfants en termes d’affection. J’ai eu la puce à l’oreille en lisant le post d’un ami consultant dans lequel il s’affiche avec son chien en photo et dans lequel ses amis affirment qu’il ne s’attendait pas à trouver au travers de son chien un consultant en stress. Et il finit son post en recommandant aux entrepreneurs qui cherchent un associé silencieux, fidèle et toujours de bonne humeur d’opter donc pour un compagnon à quatre pattes. Il ne croit pas si bien dire, comme l’a fait remarquer justement Marc Fiorentino, un commentateur boursier bien connu. Ce n’est pas un hasard non plus si l’un des livres qui cartonne le plus en librairie en cette rentrée littéraire a pour titre "Pourquoi j’ai choisi d’avoir un chien et donc pas un enfant" d’Helen Gatto. Pas de chiffres pour la Belgique, mais je viens de voir qu’en France, 15 millions de ménages ont au moins un chat et 12 millions de ménages ont au moins un chien et seulement 8 millions de ménages ont au moins un enfant. Le business connaît très bien l’importance de ces chiffres. Raison pour laquelle les assureurs, même si c’est encore timide en Belgique ou en France, s’engouffrent dans ce créneau. Ils savent qu’en Suède, nonante et 1% des chiens sont assurés et 56% des chats le sont également.
Mots-Clés : Suède, taux, élevé, assurance, bien-être, animal, pays, suédois, abandonner, domestique, coûter, prison, vétérinaires, chiffres, chiens, chats, pandémie, gagnants, économiques, COVID, mars, américain, barres chocolatées, Royal Canin, confinement, télétravail, période, résultat, chiffre d’affaires, milliards, dollars, vente, croquettes, start-up, créneau, animaux domestiques, applications, destination, exemple, collier connecté, traceur, GPS, protéines, insectes, business, démographie, Europe, modèle social, personnes, humains, actifs, cotisations sociales, retraités, enfants, alimenter, croissance. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
10/9/2023 • 3 minutes, 44 seconds
Et si nous parlions des maîtres du monde ?
Qui sont d'après vous, les maîtres du monde ? Ce sont sept sociétés et elles sont toutes américaines. Et les investisseurs en bourse leur ont même donné un surnom. Ils les appellent les Sept Fantastiques. Alors bon, j'arrête de vous faire lanterner et c'est cette entreprise ont pour nom Apple, Google, Microsoft, Amazon, Tesla, Meta, l'ancien Facebook et Nvidia. Et c'est sept sociétés ont comme point commun d'être toutes des locomotives de la bourse américaine. La plus petite Nvidia, qui est elle même, se présente comme le moteur de l'intelligence artificielle, pèse un peu plus de un zéro zéro zéro milliards de dollars de capitalisation boursière. Et la plus grosse, c'est Apple, avec plus de 3000 milliards de capitalisation boursière. C'est un club très fermé, tout simplement parce que peu de sociétés au monde peuvent se targuer d'afficher une capitalisation boursière de minimum 1000 milliards de dollars. C'est aussi un club très fermé dans le sens où les performances boursières de ces sept sociétés cotées sont tellement phénoménales qu'elles sont en quelque sorte l'arbre qui cachait la forêt. Je veux dire par là que si les indices boursiers américains ont été aussi bons durant, par exemple le premier semestre de cette année, bien, c'est surtout le fait de ces sept sociétés. Si vous prenez l'indice boursier Snpi 500, celui qui regroupe donc les 500 sociétés cotées sur la bourse américaine et vous pouvez dire sans trop exagérer que c'est sept sociétés ont quasiment laissé sur place les 483 autres valeurs. C'est exactement d'ailleurs comme à la Bourse de Paris L'indice CAC 40 s'est bien comporté à un moment donné, mais il a surtout, surtout été porté par les valeurs du luxe comme les actions LVMH ou Hermès. Alors là aussi, l'arme du luxe a caché la forêt des déceptions, si je puis dire. Ce qui est aussi intéressant de noter, c'est que c'est cette société cotées américaines, les sept fantastiques dont je vous ai parlé, les Apple, les Google, les Microsoft, les Amazone, les Tesla, les Meta et Nvidia sont aussi devenus en quelque sorte les maîtres du monde, car non seulement ils font la pluie et le beau temps dans le secteur technologique, mais également en bourse tout court. Et d'ailleurs, c'est simple prenez les patrons ou le patron de n'importe laquelle de ses sept entreprises et observez comment ils sont reçus, mais comme des chefs d'Etat par les présidents ou premier ministre de nos grands ou plus petits pays. Regardez comment chaque pays fait les yeux doux aux patrons de ces sept fantastiques pour qu'ils viennent investir dans leur pays. Ces entreprises sont donc toutes puissantes et font tout d'ailleurs pour le rester en 2022. Juste pour vous donner un exemple, Google, Amazon, Apple, Meta et Microsoft ont investi 200 milliards de dollars sous forme de recherche et développement. Alors juste pour vous donner une idée, c'est 200 milliards. C'est l'équivalent de 30 % du budget de la recherche de toutes les entreprises cotées aux Etats-Unis. Et donc, oui, le groupe ABBA avait raison de chanter The Winner Tax Mittal. C'est à dire que les gagnants de l'économie d'aujourd'hui non seulement raflent la mise, mais ils ne laissent que des miettes aux autres.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
10/6/2023 • 3 minutes, 27 seconds
"Submersion" le livre qui démontre comment la révolution numérique nous épuise !
Bruno Patino, c’est le président de la chaîne de télévision Arte et sans doute, il faut le dire, l’un des meilleurs connaisseurs de notre vie et économie digitale. Il vient de sortir un petit livre chez Grasset, une bonne centaine de pages et dont le titre "Submersion" est très clair. De manière très brillante. Bruno Patino nous explique comment nos smartphones, que nous touchons plus de 600 fois par jour en moyenne, est en train de nous engloutir.
D’où le titre du livre : Submersion, c’est une autre manière d’expliquer comment la révolution numérique est en train de nous épuiser. Au fond, Bruno Patino explique et détaille ce que disait de manière plus brute l’acteur Fabrice Luchini dans une interview, à savoir, selon lui, que la plus grande catastrophe après la guerre, c’est le portable. Et cet immense comédien pointait du doigt le danger de nous abreuver uniquement et quotidiennement de clash, de colères et donc avec le risque de devenir de plus en plus binaire. Et c’est d’ailleurs ce qui se passe en ce moment aux Etats-Unis avec une société extrêmement polarisée. Bruno Patino nous dit par exemple que la nuit a disparu. C’est vrai qu’elle avait déjà commencé à disparaître avec l’invention de la bougie, puis encore plus de l’électricité et de manière plus irrémédiable, avec l’invention de l’iPhone qui, je le rappelle aux distraits, n’existe que depuis 2007 seulement. Alors la nuit s’en est allée, écrit-il, et nous sommes tous devenus en quelque sorte des rois fainéants. Nous avons une infinité de choix, de contenus à lire, à regarder et à écouter. Nous pouvons donc tout choisir. Mais nous sommes fatigués à la simple idée de devoir le faire. Nous sommes comme des rois avec trop de divertissements, nous sommes accablés, même nos corps se sont modifiés, écrit encore Bruno Patino.
Mots-Clés : tête baissée, main collée, pouce, regard, casques, réalité mixte, Apple, marché, oreilles, écouteurs, ChatGPT, intelligence artificielle, production, contenus, online, experts, en ligne, produits, monde, économie, attention, machines, journalistes, photographes, consultants, professeurs, tradeurs, bourse, campagne, interdiction, label, humains, gain de cause, production, annuelle, vidéos, YouTube, étude, britannique, passivité.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
10/5/2023 • 4 minutes, 9 seconds
Les défis de l’enseignement face à ce tsunami de l’intelligence artificielle
Je vais vous parler du Wall Street Journal, de Chat GPT et surtout de vos enfants, ceux à naître et ceux qui sont déjà nés. Le lien entre les trois sujets est extrêmement fort.
D’abord, je vous donne un chiffre 90 milliards de dollars. C’est la valorisation aujourd’hui d’Open AI, la maison mère de Chat GPT. Cette boîte était valorisée à 29 milliards de dollars en décembre dernier. Elle a donc triplé de valeur en moins d’un an, alors qu’en 2022, elle perdait encore 500 millions de dollars par année. Ce n’est plus le cas puisqu’avec sa version payante, elle va pouvoir dégager 1 milliard de dollars de chiffre d’affaires en 2023. Et ce n’est que le début. Alors ces chiffres cités par le Wall Street Journal montrent que Microsoft a fait une très belle affaire en entrant dans le capital d’Open AI. Toujours d’après le Wall Street Journal, Microsoft serait donc le plus gros actionnaire de Chat GPT, puisqu’elle aurait 49% du capital de sa maison mère. C’est la raison pour laquelle Microsoft a pu intégrer aussi vite et aussi facilement tous ses outils d’intelligence artificielle dans Word et dans Excel, et même dans son moteur de recherche Bing. Les auditeurs et auditrices qui utilisent la version payante de Chat GPT, environ 20 € par mois, pourront même bientôt converser, parler ou soumettre des images à Chat GPT. Et là, je ne vous parle même pas de ce que sont en train de faire les rivaux comme Google ou Amazon en matière d’intelligence artificielle. Et c’est là justement où j’en viens à nos enfants. L’excellente lettre d’information TT rappelle les défis auxquels devra faire face l’école face à ce tsunami de l’intelligence artificielle qui risque tout simplement de la bousculer pour ne pas dire la rendre inutile. Pour Elon Musk, la messe est dite. C’est lui qui le dit. L’école, c’est ce qu’il y a de pire. Quant au fondateur d’Ali Baba, le Chinois Jack Ma, lui-même ancien prof d’anglais, ajoute que l’éducation de nos enfants, qui vise à la mémorisation maximale de connaissances, elle date de l’ère industrielle.
Mots-Clés : Elon Musk, éducation, bande passante, langage, productivité, Nicholas Negroponte, MIT Media Lab, centre de recherche, nouvelles technologies, omniscience, Internet, capacités, constat, solution, experts, gourous, avenir, piratage, hacking, cerveaux, humains, interfacer, ordinateur, Neuralink, sociétés, voler, hélicoptère, Michel Drucker, télécharger, connaissances, vol, neurones, et hop, piloter, science-fiction, réalité, doute, vidéo, collègues, français, néerlandais, horizons, Bruxelles, Wallonie, budget, coût, enseignement, éducation, indexation salariale, prévisions, budget, microscopique, question, parlementaire, écriture inclusive, théorie du genre, Jacques Chirac, climat.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
10/4/2023 • 4 minutes, 41 seconds
Désamour à l’égard des banquiers, boucs émissaires des politiques et plaintes de la population
En politique, c’est le retour des boucs émissaires depuis la crise énergétique de l’année dernière. Souvenez-vous, les politiques de tout poil voulaient rendre gorge aux géants pétroliers, aux énergéticiens, en disant qu’ils profitaient de cette crise et qu’ils devaient donc être taxés sur leurs super profits. Aujourd’hui, c’est au tour des banquiers d’être très critiqués. Et comme ces banques font des bénéfices plantureux, voire historiques pour la plupart d’entre elles, les politiques se sont fait le relais de la population qui ne comprend pas que lorsque les taux d’intérêt augmentent comme ils le font depuis plus d’un an maintenant, les banques sont rapides à répercuter ces hausses des taux sur les crédits. Mais pas du tout, ou alors vraiment à la marge sur la rémunération des comptes d’épargne. Et c’est donc ce deux poids deux mesures qui fait qu’un pays comme l’Italie a décidé récemment encore de taxer les profits des banques italiennes. Alors, ce pays n’est plus le seul à vouloir agir de la sorte. D’autres pays, comme les Pays-Bas, vendredi dernier, la Belgique, l’Espagne ou la Hongrie sont plus ou moins avancés ou discutent en tout cas sur des projets de taxation des super profits des banques. C’est un sujet sur lequel il y aurait beaucoup à dire. D’abord, la communication des banques. Je parle là plutôt de notre pays, la Belgique, que je connais mieux que les autres et donc je trouve leur communication. Elle est déplorable. Je rappelle qu’être banquier était considéré presque comme une honte après la crise financière des subprimes de 2008. Et puis le temps a fort heureusement fait son œuvre et surtout, les banques ont joué le jeu pendant la période du COVID et elles ont donc pu redorer leur blason auprès de la population. Mais là, elles sont où ? Elles ont à nouveau perdu tout leur crédit et toute leur popularité auprès de la population. Mots-Clés : Total Énergies, comptes d’épargne, agences, payer, services, gratuits, clientèle, prix, service, transitions, numérique, environnement, Italie, Belgique, France, prêts, taux variable, taux, ménages, entreprises, crédits, taux fixe, hausse, collimateur, bon d’Etat, dépôts, Dieu, pays, enquête, rémunération, dépôts bancaires, plancher, Winston Churchill, succès, somme, erreurs --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
10/3/2023 • 3 minutes, 57 seconds
Comment résoudre le problème de la dénatalité en Belgique et en Europe ?
Et si nous parlions de bébé sous l’angle statistique. Le constat aujourd’hui, c’est que l’Europe ne fait plus assez de bébés pour assurer son train de vie. En Belgique, par exemple, notre taux de fécondité par femme est de 1,55 et pour stabiliser notre population, il faudrait idéalement un taux de fécondité de 2,1 enfants par femme. La plupart des pays européens, y compris nos voisins français, sont en dessous de ce seuil de 2,1 enfants par femme.
Le pire record au monde est détenu par la Corée du Sud avec 0,78 enfant par femme. Autant dire que le pays est en déclin fort démographique. J’évoque ce baby crash pour au moins trois raisons. La première, c’est que ceux et celles qui ont peur d’une planète surpeuplée se trompent, en tout cas à long terme. Le mondial va encore grimper autour des 9 milliards d’habitants, mais comme cette baisse de la natalité est mondiale, y compris dans un pays aussi surpeuplé comme l’Inde, le risque à terme à la fin de ce siècle du moins, c’est paradoxalement d’avoir une planète vide. Et les raisons de cette dénatalité sont assez connues. Les femmes ont leurs enfants plus tard que par le passé. Et puis il y a aussi une forme d’individualisme et de souci de bien être qui incite les couples à avoir moins. Et même les enfants d’immigrés de la troisième génération suivent exactement la même trajectoire. La deuxième raison de parler de cette dénatalité, c’est que la réponse la plus évidente à ce problème serait par exemple l’apport de personnes étrangères. Mais en Europe, l’immigration, en tout cas extra-européenne, est rejetée par une très grande majorité de la population pour des questions de préservation de l’identité européenne. C’est un choix. Mais en Italie par exemple, d’ici 25 ans, c’est demain. Donc il y aura un actif pour un retraité. D’où la question comment vont faire les Italiens pour préserver leur modèle social et payer leurs pensions et leurs dépenses sociales ? Personne n’a vraiment la réponse aujourd’hui. Certainement pas en Italie. Mais il y a un pays qui est dans le même cas depuis très longtemps et qui lui a trouvé une forme de réponse assez radicale. Et c’est le Japon et le Japon. C’est simple et contre toute forme d’immigration. Ils ne veulent même pas que des nounous d’origine étrangère s’occupent de leurs enfants, c’est pour vous dire. Et donc ce pays, comme la Corée du Sud d’ailleurs, a résolu ce problème de dénatalité en robotisant un maximum. Et demain ce sera l’intelligence artificielle qui compensera donc le manque de bébés japonais, à moins de faire onze bébés comme Elon Musk qui lui est clairement obsédé par cette dénatalité mondiale.
Mots-Clés : budgets, gouvernements, fédéral, régions, réalité, compte, démographique, économie, branche, 100%, discussion, erreur, démographie, politiques, coût, pouvoir d’achat, transition, énergétique, équilibre, médias, erronés, tronqués, compatriotes, problèmes.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
10/2/2023 • 3 minutes, 56 seconds
Les prix de l'immobilier font de la résistance
Vous vous en souvenez peut être, une grande banque belge tablait l'année dernière sur une chute des prix de l'immobilier au second semestre 2022. Eh bien, c'est tout le contraire qui se déroule, car les statistiques, en tout cas pour le premier semestre 2023, montrent même que les prix font de la résistance en Belgique. Alors c'est assez étonnant car la Banque centrale européenne a augmenté, comme vous le savez rapidement et très fortement les taux d'intérêt en Europe. Et on aurait pu s'attendre à une sorte de vases communicants entre la hausse des taux d'intérêt et puis une baisse relativement brutale des prix de l'immobilier en Belgique et ailleurs. Mais ce n'est pas, ou en tout cas pas encore le cas chez nous. Alors en France, par exemple, même à Paris, les prix ont baissé et c'est vrai que le prix au mètre carré est même redescendu sous les dix zéro zéro 0 €. Et comme l'écrivait joliment Jean-Marc Vittori, éditorialiste au quotidien français Les Echos, c'est la panique dans les beaux quartiers de Paris. Car il ne sera plus possible de s'acheter une voiture électrique en vendant l'équivalent d'un espace pour Wess. Mais revenons en à la résistance de l'immobilier en Belgique pour le marché secondaire, c'est à dire celui du logement ancien. Alors d'abord, cette résistance, elle s'explique par le fait qu'un bien immobilier n'est pas l'équivalent d'une action ou d'une obligation. On n'achète pas ou on vend sur un coup de tête. L'immobilier sert à la fois en effet de logement et d'épargne. Et donc quand les taux d'intérêt augmentent et que les prix devraient baisser, eh bien ces derniers ne baissent pas autant qu'il le faudrait. Pourquoi? Parce que les vendeurs potentiels font de la résistance. Ils ont en tête un prix et ils n'en démordent pas. Ils ne veulent pas brader, disent ils, leurs biens au nouveau prix attendu par le ou les acheteurs. Et puis n'oublions pas que dans le logement ancien, celui ou celle qui voulait vendre son appartement pour en acheter un nouveau plus grand, par exemple, eh bien il ne peut plus le faire aussi facilement que par le passé. Pourquoi? Mais pour la simple raison qu'il ou elle a souvent contracté un emprunt hypothécaire à il y a quelques années, donc à des taux très bas pour son bien immobilier, et que s'il doit vendre et acheter un appartement plus grand ou une maison, et bien la personne concernée devra s'endetter pour le solde, mais avec un taux d'intérêt nettement plus élevé. Et ça, évidemment, ça freine les ardeurs des vendeurs sur le marché secondaire, autrement dit sur le marché de l'immobilier d'occasion. Et ça, c'est aussi le résultat de la magie, si je puis dire, des taux d'intérêt. S'il y a bien un actif qui est ultra sensible à la hausse des taux d'intérêt, c'est bien l'immobilier. Il y a même un effet de levier négatif. En effet, une hausse des taux d'intérêt de 1 % correspond souvent à une hausse de la mensualité de 10 %. Et donc oui, cela pèse fortement sur le budget d'un ménage. Autrement dit, le pouvoir d'achat immobilier des Belges, mais plus globalement des ménages un peu partout dans le monde a fortement baissé suite à ces hausses de taux d'intérêt. Il n'y a donc pas pour le moment de crash de l'immobilier, pour la simple raison que dans la situation actuelle, la baisse des prix, elle, est remplacée par plutôt la baisse des transactions. Les ménages qui souhaitaient acheter temporise en attendant des jours meilleurs. Et d'ailleurs les banques le voient bien les ménages ont diminué fortement leur demande pour des prix hypothécaires. Et donc ce qu'on voit d'abord, c'est d'abord une baisse du nombre des transactions. Et de voir. Mes confrères du Soir ont publié les derniers chiffres de Statbel pour le premier semestre 2023. Et on découvre quoi? Que le nombre de maisons vendues a diminué de 23 % et celui des appartements de 16 %. Il n'y a donc pas de crash immobilier à attendre malgré la hausse des taux d'intérêt, pour la raison déjà indiquée. Quand les prix baissent, les vendeurs refusent de vendre et donc la chute attendue en tout cas par certains économistes, eh bien elle s'étale sur plusieurs années. Mais bon, le fantôme du crash immobilier reste toujours dans les esprits et chacun le sait, il est impossible d'enterrer un fantôme.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
9/29/2023 • 4 minutes, 8 seconds
L'action Nvidia et la vie du Roi Louis XIV : les leçons cachées.
A priori, la vie du roi Louis XIV et la flambée en Bourse de l’action Nvidia n’ont aucun rapport. Et pourtant, Amid Faljaoui va tenter aujourd hui de vous démontrer le contraire, et la conclusion est extrêmement positive pour nous tous. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
9/28/2023 • 4 minutes, 12 seconds
Campagne électorale
La Belgique est entrée en campagne électorale. Les politiques qui veulent durer et surtout apporter une réponse durable et non populiste aux électeurs doivent comprendre que le citoyens en Belgique et en Europe fait face à 3 peurs. Mais Lesquelles ? --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
9/27/2023 • 3 minutes, 55 seconds
A Hollywood la première grève de l'histoire contre ChatGPT vient de se terminer.
Ce lundi 25 septembre, après tout de même 146 jours de grève, le syndicat des scénaristes de Hollywood a enfin trouvé un accord avec les studios américains de cinéma et de télévision.
Dit comme ça, cela a l’air anecdotique, mais c’est en réalité la première grève de l’histoire contre ChatGPT. C’est simple, au-delà d’une revalorisation de leurs honoraires pour tenir compte de l’inflation, les scénaristes, qui se sont donc mis en grève à Hollywood, avaient surtout peur, très peur que les studios n’utilisent l’intelligence artificielle pour les remplacer progressivement ou à tout le moins les marginaliser fortement.
Les grévistes exigeaient que leur scénario, déjà rédigé par le passé, ne puisse être utilisé pour entraîner une intelligence artificielle à s’en inspirer pour produire et reproduire des scénarios à la chaîne pour le cinéma et la télévision.
Les scénaristes, et les acteurs qui les ont rejoints dans leur mouvement, ont donc eu raison de se mettre en grève. Pourquoi ? La réponse dans la Chronique économique d’Amid Faljaoui ci-dessus.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
9/26/2023 • 4 minutes, 12 seconds
Le travail est il devenu "vintage" ?
La volonté de travailler pour la jeune génération semble cassée, meurtrie. Le travail serait devenu en quelque sorte "vintage", pour reprendre une jolie formule. Et c’est ce qu’explique l’économiste français Pascal Perri qui sévit aussi sur la chaîne d’information LCI. Son dernier livre, intitulé Génération Farniente, essaye de comprendre pourquoi la plus jeune génération semble avoir perdu le goût du travail.
Cette désaffection semble être très présente dans des métiers dont les horaires sont pourtant tout à fait normaux. Alors pour l’économiste Pascal Perri, cette désaffection, ce moindre goût pour le travail est un danger, car il rappelle à juste titre que le travail est le seul capital de ceux qui n’en ont pas.
Sur le plan collectif, ce désamour à l’égard du travail met aussi en danger notre modèle social qui est, il faut le rappeler, financé sur la quantité et la qualité du travail.
Pas mal d’entreprises semblent par ailleurs déchanter à l’égard du télétravail. Pourquoi ? Mais parce qu’elles font face à une pénurie de talents. Et pour la jeune génération, le télétravail, ce n’est pas ou ce n’est plus négociable. D’ailleurs, les statistiques d’un réseau social comme LinkedIn le montrent bien plus d’un tiers des offres d’emploi aujourd’hui sont des emplois hybrides, donc incluant d’office le télétravail. En fait, les DRH et les patrons de TPE et de PME sont en plein désarroi. Ils ont tous compris que l’entreprise directive ou autoritaire de papa n’a plus de sens aujourd’hui.
Ecoutez la suite ci-dessus.
9/25/2023 • 3 minutes, 43 seconds
Notre ministre des Finances, l’homme le plus chanceux de Belgique, et son coup de pied au secteur bancaire
Notre ministre des Finances, l’homme le plus chanceux de Belgique, et son coup de pied au secteur bancaire
Dans la vie, on le sait bien, il faut avoir un petit peu de chance. D’ailleurs, on raconte que l’immense Talleyrand refusa un poste diplomatique important à un aristocrate quand ce dernier lui avoua qu’il n’avait jamais eu de chance dans sa vie. En clair, Talleyrand ne croyait pas à la chance ou la malchance, mais uniquement à la volonté. Une anecdote en rapport avec notre gouvernement belge.
La coalition Vivaldi n’a pas réalisé de grandes choses durant cette législature. Pas de réforme fiscale et pas de véritable réforme des pensions. Et là, grâce à un coup de bol historique, le ministre des Finances, Vincent Van Peteghem, qui allait donc rester dans les annales comme le ministre ayant raté la seule mission qui lui était réservé, à savoir réussir la réforme fiscale, il s’en tire par le haut, car il a réussi à récolter 22 milliards d’euros en une semaine à peine, via son fameux bon d’Etat. Je vous en reparle parce que ce fameux bon d’Etat, qui inspire même le gouvernement grec, aujourd’hui bénéficie d’une réduction d’impôt, à savoir d’un précompte mobilier de 15% au lieu de 30%. Certains juristes se demandaient si cette réduction d’impôt accordée uniquement aux bons d’Etat, est-ce qu’elle n’allait pas être retoquée par le Conseil d’Etat car ce serait une forme de concurrence déloyale vis-à-vis d’autres produits financiers vendus par exemple par des banques ou des assureurs ? Et c’est là où notre ministre des Finances a une chance de cocu. Le Conseil d’Etat vient donc de valider son précompte mobilier réduit de 50%.
Mots-Clés : aristocrate, bon d’Etat, ministre, Finances, milliard, euros, argent, Conseil d’Etat, blanc, fiscal, assurance, politiques, 2024, discours, Vivaldi, épargne, banquiers, profits, records, comptes, épargne, Belges, population, agences, humain, réduction, distributeurs, billets, clients, riches, service, ennemi, confort, allégeance, empire, attention, citoyens. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
9/22/2023 • 3 minutes, 58 seconds
Elon Musk : placer des implants sur le cerveau humain pour contrer l’intelligence artificielle
Rêve ou un cauchemar, c’est selon. La dernière information livrée sur Twitter par Elon Musk, il est en train de recruter des patients pour ses premiers essais humains, pour sa start-up Neuralink. Il a reçu les autorisations des autorités sanitaires américaines pour pouvoir le faire et a réussi à trouver un hôpital pour ces tests qui devraient durer six années.
Elon Musk, l’homme qui a fondé Tesla, révolutionné l’industrie de la voiture électrique, a racheté, il y a quelques mois, Twitter, et qui est parti à la conquête de l’espace avec sa société Space X. Ce que l’on sait moins, c’est qu’avec sa start-up Neuralink, il veut tester des implants cérébraux connectés sur des humains. Pour le moment, c’est plutôt pour réparer ces humains qui sont par exemple atteints de quadriplégie due à la lésion de la moelle épinière. Jusqu’à présent, les équipes scientifiques d’Elon Musk ont pu utiliser des prototypes de la taille d’une petite pièce de monnaie et qui ont donc été implantés dans le crâne d’animaux. Le Dr Laurent Alexandre, qui est l’un des spécialistes de l’intelligence artificielle, rappelle et constate que ces expérimentations ne sont pas lancées uniquement par Elon Musk. D’autres sociétés, notamment américaines, font exactement la même chose que le milliardaire Elon Musk. L’idée de ces recherches est que ces implants technologiques puissent guérir des patients affectés de maladies comme Alzheimer, de dépression grave ou même de lésions de la moelle épinière. Mais vous connaissez aussi les ambitions démesurées d’Elon Musk. Il ne veut pas se contenter de réparer l’humain, il veut à terme l’augmenter…
Mots-Clés : intelligence artificielle, domestique, labrador, choix, capacités intellectuelles, implants, start-up Neuralink, critiques, auditeurs, auditrices, extrême, peur, livre, La guerre des intelligences au temps de Chat GPT, produire, ingénieur, radiologue, éduquer, IA, Laurent Alexandre, école, artisanat, archaïque, éducation, cerveaux, silicium, géants, numérique, puissance, industries, initiatives, Chinois et 38% , Américains, QI, bébé, biotechnologies, européens, futur, surdoués, chaîne, questions existentielles, tweet, fantasque, monde.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
9/21/2023 • 3 minutes, 53 seconds
L'Europe va pouvoir contrôler l'argent gagné grâce aux cryptomonnaies
Dans l'indifférence quasi totale des médias, 535 eurodéputés contre 57 ont approuvé une directive dite Dsk8 qui, derrière ces lettres et chiffres, dit simplement que le fisc, autrement dit la police, aura désormais accès à toutes nos transactions en crypto monnaie via des plateformes. C'est donc fini le temps où certains pouvaient investir en crypto monnaie, empocher une plus-value et oublier de déclarer cette somme au fisc.
Comme toujours, pour contraindre les fraudeurs à rentrer dans les clous, le fisc a compris, mais depuis bien longtemps, qu'il fallait arrêter de courir après les fraudeurs. Normal, ils sont trop nombreux aux yeux du fisc et le combat semble donc perdu d'avance pour les contrôleurs fiscaux. Donc leur idée est géniale. C'est la raison pour laquelle, on le sait d'ailleurs très bien en Belgique, le législateur a imposé aux conseillers des particuliers et des entreprises, que sont par exemple les comptables, experts comptables, réviseurs d'entreprises, agents immobiliers, banquiers, etc. de jouer au contrôleur fiscal, autrement dit de dénoncer leurs clients, du moins si l'argent dont ils disposent ou qu'ils utilisent n'est pas justifiable. Et s'ils ne le font pas, ce sont eux qui risquent d'avoir de gros soucis. Et donc la boucle est bouclée.
Pour donc éviter de courir après les détenteurs de crypto monnaie, qu'on ne connaît d'ailleurs pas, les eurodéputés imposent aux prestataires de services crypto opérant en Europe de déclarer toutes les transactions de leurs clients européens. Le but, évidemment, c'est d'éviter l'évasion fiscale. En 2026, date butoir, date d'application de cette directive, toutes les personnes qui passeront par une plateforme d'échange de crypto monnaie verront donc leurs informations transmises automatiquement aux autorités fiscales. Alors autant vous dire que certains paniquent. Déjà en Belgique, par exemple, il semblerait que certaines personnes concernées tentent de profiter de la dernière amnistie fiscale qui prendra donc fin le 31 décembre 2023. Demain, donc, pour tenter d'obtenir l'immunité fiscale, et surtout pénale, pour les gains qu'ils auraient réalisés avec les crypto monnaies. Alors c'est assez sage comme décision, car aujourd'hui il est impossible d'aller déposer de l'argent en banque sans justifier son origine. C'est impossible. La banque ne l'acceptera pas et vous dénoncera car elle n'a pas le choix. C'est d'ailleurs une obligation qui lui est imposée par la Banque nationale de Belgique. Le public l'oublie parfois, mais au fil du temps, les banques sont devenues plus que des organismes de prêt. Les banquiers sont devenus aussi, il faut le dire comme ça, des délateurs et des collecteurs d'impôts. C'est normal. Car comme dirait Henri Poincaré, un banquier est toujours en liberté provisoire.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
9/20/2023 • 3 minutes, 46 seconds
Et si pour lutter contre l’inflation il fallait réapprendre à cuisiner !
Et si pour nous sauver de l’inflation qui reste encore trop vivace en Europe, la seule réponse venait alors non pas des économistes, mais de Top Chef ou pour les plus anciens d’entre nous, de Maïté, cette dame qui nous apprenait à cuisiner dans les années 80 par écrans télévisés interposés.
La Banque centrale européenne nous a rappelés pas plus tard que jeudi dernier que même si l’inflation avait baissé de moitié en Europe, elle va tout de même tourner autour encore des 5% en 2023. C’est beaucoup trop pour la Banque centrale européenne, dont le rôle principal est de nous défendre contre l’inflation. Elle l’a fait en augmentant encore plus haut les taux d’intérêt en zone euro. La ministre déléguée du Commerce, Olivia Grégoire, nous avons appris que pour lutter contre l’inflation, il faut, je cite, réapprendre à cuisiner. C’est ce qu’elle a déclaré aux lecteurs du quotidien Sud Ouest le week-end dernier. Alors, suivant son raisonnement puissant, je la cite à nouveau ''Face à l’explosion des prix des produits alimentaires, il faut réapprendre à cuisiner des produits bruts pour éviter d’acheter des produits tout prêts et donc plus chers.’’ Et elle ajoute même ''il faut que les cours de cuisine rentrent à l’école.’’ Vous vous en doutez, en France, pays aux émotions plus qu’épidermiques, la réaction sur les réseaux sociaux n’a évidemment pas tardé. Alors les indices que le 1er avril, c’est quand même un peu dépassé. D’autres disent que cette ministre ferait mieux d’apprendre un cours d’économie plutôt que de cuisine pour lutter contre l’inflation. Et évidemment, Jean-Luc Mélenchon ne l’a pas ratée…
Mots-Clés : princesse, Marie-Antoinette, pauvres, pain, brioche, réponse, patron, Auchan, France, légumes, surgelés, frites, produit de luxe, prix, énergie, économe, pommes de terre, chef, étoilé, Thierry Marx, produits frais, non transformés, santé, porte-monnaie, crédit, banque, européenne, Belges, pipi gate, ministre, Van Quickenborne, fonction, dîner, arrosé, uriner, fourgon, police, guerre, Ukraine, hausse, prix du pétrole, taux d’intérêt, intelligence artificielle, presse mondiale.--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
9/19/2023 • 4 minutes, 22 seconds
Elon Musk accusé d'avoir empêché une attaque de l'Ukraine contre la flotte russe
A lire la biographie consacrée à Elon Musk par le journaliste américain Walter Isaacson qui a pu suivre comme son ombre le milliardaire. Pendant deux années, il lui a permis d’interviewer ses ex-épouses. Il lui a même permis d’interroger Bill Gates et Jeff Bezos, deux hommes d’affaires de génie avec lesquels pourtant, il a des relations très tendues. Et puis surtout, Walter Isaacson est un journaliste hors norme. C’est d’ailleurs lui qui a signé la meilleure biographie consacrée à Steve Jobs, le fondateur d’Apple.
Les génies des affaires, qu’ils soient adulés ou haïs, détesté, Walter Isaacson sait comment les dépeindre sans concession. Cerise sur le gâteau, cette biographie n’a pas été relue par Elon Musk, c’était d’ailleurs une condition sine qua non de Walter Isaacson, elle n’est pas censurée ou édulcorée. On y apprend que Musk a empêché une attaque de drone ukrainien sur la flotte russe en Crimée en refusant d’activer la connectivité Starling dans cette région. Je rappelle que Starling, c’est le réseau de satellites qui appartient à Elon Musk. Et depuis que cette biographie est sortie avec cette révélation, c’est la polémique en Ukraine, aux États-Unis et ailleurs. Elon Musk a justifié d’avoir débranché son réseau satellitaire pour justement ne pas être complice d’un autre mini Pearl Harbour, avec le risque d’une riposte nucléaire tactique de la part des Russes. Et cette éventuelle riposte lui a été soufflée à l’oreille par l’ambassadeur russe à Washington. Musk a d’ailleurs aussi prévenu l’état-major américain en prévenant qu’il ne voulait pas que sa technologie soit utilisée à des fins offensives par les Ukrainiens.
Mots-Clés : révélations, biographie, Elon Musk, Twitter, pouvoir, riche, monde, infrastructures, États, interférer, guerre, crucial, vision, Ukrainiens, résistants, vaillants, courage, disposition, réseau satellitaire, Starling, Réseau, améliorer, communications, dispositifs ennemis, tirs, capacités offensives, russes, écrivain, Thierry Wolton, histoires, indignations, hypocrisie, Ukraine, militaires occidentaux, entreprise privée, défaillance technologique, gouvernement, chantage, ambassadeur, russe, pays, arme, nucléaire, Europe, États-Unis, territoire, prudents, technologie.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
9/18/2023 • 4 minutes, 15 seconds
Hausse des taux d’intérêt par la banque centrale européenne, n’est-ce pas criminel ?
Si vous voulez savoir si les taux d’intérêt, du moins ceux à court terme, vont baisser, ne vous faites aucune illusion. Ce n’est pas avant 2024 pour la zone euro. Et si je suis aussi sûr de moi, alors qu’en matière de prévisions financières, c’est plutôt la prudence qui prime. C’est parce que, ce jeudi, la Banque centrale européenne n’a donc pas hésité à augmenter pour la 10ᵉ fois, en un peu plus d’un an, son taux d’intérêt principal.
Elle a provoqué 10 hausses de taux d’intérêt de notre Banque centrale européenne en un peu plus de 18 mois environ, qui est désormais fixé à 4%, son plus haut niveau historique depuis 2000. J’ai dit que la Banque centrale européenne n’a pas hésité à encore augmenter ses taux d’intérêt, au lieu de se calmer, de se mettre en mode pause. J’en parle, parce que le mandat de la Banque centrale européenne, il est clair, il est supposé lutter contre l’inflation en zone euro dès qu’elle dépasse les 2% en moyenne. Or, justement, les prévisions pour la zone euro montrent que même si l’inflation n’est plus à 10% comme en 2022, mais elle reste encore trop élevée autour des 5% en 2023 et sans doute autour des 3% en 2024. Et donc, la Banque centrale européenne fait ce qu’elle estime devoir faire, c’est-à-dire augmenter les taux d’intérêt pour refroidir encore plus l’inflation. Alors vous me direz qu’elle est dans son rôle ? Ça dépend, beaucoup d’économistes estiment que cette hausse des taux de ce jeudi, c’était la hausse de trop. Pourquoi ? Mais parce qu’il n’y a pas que l’inflation qui compte dans la vie. La croissance, elle, est aussi très importante. Or, justement, en raison de toutes ces hausses de taux d’intérêt, on voit bien qu’en Europe, la croissance, elle est en train de caler. Et donc la vraie question débattue en ce moment entre les économistes, c’est fallait-il vraiment encore augmenter les taux d’intérêt pour faire baisser l’inflation alors que les signes d’une éventuelle récession sont à nos portes, en tout cas pour 2024 ?
Mots-Clés : critique, Banque centrale européenne, remède, croissance, chômage, sauvegarder, pouvoir d’achat, mort, dirigeants, lutter, inflation, aveugle, impact, économie, secteur, immobilier, martyr, hausses, taux, bâtiment, vieillissement, population, démondialisation, transition énergétique, prix, BCE, cible, juristes, loi, Christine Lagarde, présidente, formation, presse, week-end, débat, court terme, Europe.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
9/15/2023 • 4 minutes, 32 seconds
La Commission européenne enquête sur les subventions de la Chine à ses constructeurs automobiles
Les marques automobiles électriques Chinoises déferlent sur le marché européen. C était hélas prévu avec l’interdiction de vendre des voitures thermiques en 2035. Vu le danger, La Commission européenne s est enfin réveillée ce mercredi et a décidé d ouvrir une enquête sur les subventions accordées par la Chine à ses constructeurs automobiles.
Les députés européens en votant l’interdiction de la vente de voitures thermiques pour 2035 sans laisser aucune chance à d’autres formes de motorisations moins polluantes, ont tout simplement déroulé le tapis rouge aux constructeurs automobiles chinois. Le patron de Stellantis l’avait dit, il l’avait répété à l’infini, l’Europe est le seul continent au monde à avoir adopté ce genre de loi et donc à avoir accepté de voir une industrie vieille de plus d’un siècle disparaître comme ça, sous les coups de butoir chinois, alors que nous avions une avance sur le monde entier. Et l’Europe, de l’avis unanime des constructeurs auto, a donc décidé de se faire harakiri, de se suicider sur le plan industriel, alors qu’elle sait que les voitures chinoises électriques sont moins chères et qu’en plus la Chine fabrique la majeure partie des batteries électriques au niveau mondial. Et cette menace est double. Elle a pris forme de manière très concrète. Où ? Mais au Salon de l’automobile de Munich de ce mois de septembre, plus de 40% des entreprises représentées à ce salon étaient d’origine chinoise.
Mots-Clés : chiffres, macroéconomiques, segment électrique, menace, danger, gamme, Europe, Volkswagen, histoire, Cette année, c’est une marque chinoise, BYD, Chine, bataille, Américains, amortir, modèles, analystes, banque suisse, UBS, voiture électrique, présidente, Commission européenne, concurrence, déloyale, séisme, Ursula von der Leyen, Coluche, fonctionnaires, Sahara.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
9/14/2023 • 4 minutes, 26 seconds
Télétravail : 1300 milliards de dollars vont s’évaporer de l’immobilier de bureau
Le consultant McKinsey a dévoilé tout récemment une étude mondiale sur le télétravail qui peut être résumée par un seul chiffre 1300 milliards de dollars. C’est l’impact financier qu’aura donc le télétravail sur l’immobilier des principales villes du monde 1300 milliards de dollars qui vont s’évaporer comme neige au soleil d’ici 2030. Et tout cela à cause du télétravail.
Sur l’immobilier résidentiel, l’impact du télétravail sera assez faible, même si on le voit dans les grandes villes, notamment européennes, avec des collaborateurs qui préfèrent maintenant s’éloigner du centre-ville et acceptent d’avoir des temps de trajets plus longs qu’ils assument mieux que par le passé. Tout simplement parce qu’ils ne viennent plus que deux, voire trois jours par semaine au bureau. En revanche, l’impact du télétravail, selon McKinsey, sera terrible pour l’immobilier de bureau. Plus les entreprises ont recours au travail à distance et plus elles diminuent logiquement la taille de leurs bureaux et donc leurs charges de loyer. Et ça impacte de plein fouet le business des promoteurs immobiliers. Le plus cocasse dans cette histoire de télétravail, c’est de voir qu’une entreprise comme Zoom, dont nous utilisons tous l’application chaque jour, fait le forcing en ce moment pour imposer à ses employés la présence au bureau cinq jours sur cinq.
Mots-Clés : comptable, interne, directeur financier, somme, compte, ordre, supérieur, conseil, question, logiciels, intelligence artificielle, escroc, technologie, ondes, RTBF, copier, voix, malfaisant, chef d’entreprise, victime, président, mail, dirigeant, société, secrétaire, IA, deepfake, banques, dérives, vigilance, escroquer, réseaux sociaux, suicide, angoisse, crise, espoir, mondial.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
9/13/2023 • 4 minutes, 42 seconds
Attention à la SHRINKFLATION : éviter d’augmenter les prix en diminuant la quantité
Carrefour dénonce les marques qui pratiquent la SHRINKFLATION, cette technique pratiquée par certaines marques qui, pour éviter d’augmenter les prix, diminuent la quantité en jouant par exemple sur l’emballage. Voici les tenants et aboutissants de ce piège à con.
Avez-vous déjà eu l’impression, en ouvrant un paquet de chips, que ce dernier contenait plus d’air que d’habitude ou en achetant un produit lacté, que ce dernier se consommait également plus vite que d’habitude ? Ce n’est pas une impression ou un mirage, c’est juste une réalité. Vous avez été victime de ce que les spécialistes appellent la "shrinkflation". Cet anglicisme est la contraction de deux mots "inflation" et du verbe "to shrink" qui veut dire rétrécir en anglais. C’est la technique tout à fait déplorable de certaines marques que vous trouvez dans les rayons de supermarché et qui, pour éviter d’augmenter les prix, préfèrent réduire discrètement la quantité. Alors les marques qui pratiquent la "shrinkfashion" le font évidemment de manière très discrète. Par exemple en même temps qu’une actualisation de la recette de base et avec une adaptation de l’emballage qui devient par exemple plus étroit pour garder la même hauteur, car l’œil humain perçoit plus facilement un changement de la hauteur du récipient qu’un changement de volume.
Mots-Clés : spécialistes, retail, période, inflation, économiste, français, Emmanuel Combe, question, entreprise, barre chocolatée, augmenter, prix, quantité, comportement, consommateur, psychologie, industriels, logique, prix, études économiques, américain, hausse, crème glacée, Carrefour, France, enseigne, Belgique, marques, informer, métier, défense, pouvoir d’achat, belge, français, réflexion, Nicolas Beytout, quotidien, L’opinion, politique, services publics, impôts, écoles, classement, international, PISA, budgets.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
9/12/2023 • 3 minutes, 24 seconds
Quel lien entre l'horrible tremblement de terre au Maroc et l'intelligence artificielle ?
Le dramatique séisme qui a donc eu lieu au Maroc nous rappelle que la nature n'est pas aussi bonne que certains veulent nous le répéter.
En lisant ou relisant le livre du Dr Laurent Alexandre consacré à la guerre des intelligences au temps de Chat GPT, il y a sans doute un lien à faire entre le drame horrible que vivent les Marocains en ce moment et l'essor de l'intelligence artificielle. Un sismologue a annoncé qu'il travaillait avec ses équipes sur de nouveaux outils qui utilisent l'intelligence artificielle pour tenter de prédire ce genre de tremblement de terre. Pour l'heure, il estime que les outils qu'il est en train de mettre en place sont relativement efficaces pour des grandes villes situées loin de l'épicentre. Dans le cas de Marrakech, malheureusement, l'épicentre est situé à seulement 77 kilomètres, ce qui est trop proche selon lui, pour qu'un système d'alerte des populations puisse vraiment fonctionner.
Mais c'est là où j'en viens à la thèse du docteur Laurent Alexandre et qui va donc à l'encontre de l'opinion d'une partie de la population. Selon lui, l'existence n'a jamais été aussi douce que depuis que nous combattons la nature. Les lunettes, le savon, le chauffage, les vaccins, les médicaments, les toilettes, pour ne citer que d'infimes exemples, ne sont pas naturels. Les maladies, elles, sont naturelles. Et, bien entendu, avec cet horrible drame de Marrakech, vous pouvez aussi ajouter les tremblements de terre et autres tsunamis. Grâce aux progrès, par exemple, de la médecine, un enfant né aujourd'hui a plus de chances d'atteindre l'âge de la retraite que ses ancêtres n'en avaient de vivre jusqu'à cinq ans. Donc, oui, l'intelligence artificielle, autrement dit le génie humain, pourra peut-être, demain, nous aider à prévenir à temps les populations en danger d'un tremblement de terre.
On n’y est pas encore, c'est clair, mais l'intelligence artificielle forte pourra sans doute le faire comme elle pourra le faire pour nous aider à éliminer le cancer ou à lutter contre le réchauffement climatique ou régler des tas de problèmes insolubles pour l'instant pour l'esprit humain. Alors le danger c'est de contrôler cette IA, cette intelligence artificielle forte pour qu'elle ne tombe pas dans des mains nocives. Et pourtant, malgré ces dangers potentiels, elle verra le jour pour une simple raison : les patrons de Google, d'Oracle et bien d'autres milliardaires de la Silicon Valley ne veulent pas brider cette intelligence artificielle forte, car elle seule leur permettra de vivre 100 ou 200 ans, voire plus. Et d'ailleurs, ils ne s'en cachent pas, tous ces milliardaires de la Silicon Valley : leur rêve est d'être en quelque sorte immortels.
Alors, vous l'avez compris, la nature n'est pas toujours bonne par définition. Pensez à Marrakech. Quant au progrès scientifique, on le dénigre car nous avons une mémoire de poisson rouge. Pour autant, ce progrès sur ce progrès, surtout s'il s'agit de l'intelligence artificielle forte, devra être encadré pour éviter d'éventuelles dérives. En fait, comme toujours, il y a ceux qui vous peignent la vie en noir ou blanc. Ce sont ceux qui ont du succès sur les réseaux sociaux. Et puis il y a la réalité qui est plutôt grise et en pointillé. Mais cette réalité ne capte pas l'attention et ne provoque pas assez d'émotion et donc n'a aucune chance dans cette économie de l'attention.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
9/11/2023 • 4 minutes, 57 seconds
Le prix de l’essence est reparti à la hausse suite à la volonté d’un seul homme
Les prix de l’essence à la pompe sont repartis à la hausse, c’est étonnant. Pourquoi ? Parce que l’économie n’est pas au top de sa forme, que les risques de récession, même minimes, sont évoqués par la plupart des économistes. Donc, comment se fait-il que le prix de notre carburant reparte à la hausse alors que la consommation, la demande est à la baisse ?
C’est juste la volonté d’un seul homme ou presque, en l’occurrence de Mohamed Ben Salmane, le prince héritier d’Arabie saoudite, avec son allié russe. Il a réussi à imposer aux autres membres de l’OPEP de réduire leur production. Il avait déjà imposé cette réduction en juin dernier, souvenez-vous, la réduction devait être d’ailleurs temporaire. Et ici, pas plus tard que mardi dernier, tout ce beau monde de l’OPEP, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, a décidé de prolonger la réduction de la production de pétrole jusqu’à la fin de décembre 2023. Et, à mon avis, ça continuera après. La volonté, bien sûr, de l’Arabie saoudite et de ses alliés, c’est de réduire la production pour pousser mécaniquement les prix du pétrole à la hausse, au minimum au-dessus des 80 $. L’idéal pour l’Arabie saoudite, c’est que le prix du baril passe la barre des 100 $. En clair, les prix à la pompe ne vont donc pas se calmer de sitôt. Et si l’Arabie saoudite agit de la sorte c’est parce que son prince héritier essaye de faire pression sur Joe Biden, le locataire de la Maison-Blanche. Il fait tout pour énerver Joe Biden. D’abord en lui rendant la vie difficile avec un pétrole cher. Ne l’oublions pas, aux États-Unis, la campagne électorale, elle, a commencé et le nouveau président des Etats-Unis sera connu donc en novembre 2024. Or, les Américains, qui roulent énormément, sont très sensibles au prix de l’essence. Et lorsque le prince héritier se rapproche de son ennemi héréditaire, l’Iran, cela rend aussi fou l’administration américaine qui ne décolère pas. Et tout cela pourquoi ? Mais parce que le prince héritier de l’Arabie saoudite utilise l’arme du pétrole comme une arme de négociation géopolitique à l’égard des Etats-Unis…
Mots-Clés : armes, nucléaire, pays, Corée du Nord, Russie, renversement, régime, géopolitiques, volonté, diversification, économie, Saoudiens, Wall Street Journal, distributeur, billets, automatique, monde, entier, investisseurs, région, siège social, capitale, Riyad, Dubaï, émir, puissant, voisin, finance, ticket d’entrée, Davos, désert, services secrets, journaliste, opposant, Jamal Khashoggi, tonnes, dollars, inflation, pouvoir d’achat, consommation, croissance, danger, Keynes, mort, impôts.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
9/8/2023 • 4 minutes, 56 seconds
Bons d’État : le patron de la banque Belfius critiqué par des politiques de gauche
Cette semaine, le patron de la banque Belfius a été invité à la télévision pour donner son avis sur l'incroyable ruée des particuliers belges sur le bon d'Etat. Et malgré d'infinies précautions langagières, malgré le fait qu'il disait que ce qu'il expliquait était juste une mécanique bancaire et pas nécessairement son avis personnel ou une réalité de demain, eh bien il s'est littéralement fait flinguer par des représentantes du Parti socialiste et du parti écolo.
Le crime du patron de Belfius a été de dire que l'argent qui a été retiré par les particuliers en Belgique en faveur du bon état, c'est de l'argent qui risque de ne plus pouvoir servir pour des crédits demain. Et donc, aussitôt dit, aussitôt flingué en public. Les politiques en question se sont enflammés littéralement pour dire qu'en creux, c'est une forme de menace de diminuer les crédits. Mais quelle menace? On peut aimer ou pas le propos, c'est de la pure mécanique bancaire. Une bonne partie des 300 milliards d'euros qui sont déposés aujourd'hui sous forme de dépôts bancaires ne dorment pas. Contrairement à ce que le grand public pense. Ces dépôts sont utilisés pour octroyer des crédits aux particuliers et aux entreprises. Il n'y a qu'une petite partie de ces 300 milliards d'euros qui reste bloquée. La grande majorité de cette somme. Elle est donc réinvestie dans l'économie sous forme de crédits. Mais si BNP Paribas Fortis l'a annoncé, a perdu 6 milliards d'euros ou Belfius 4 milliards au profit du bon d'Etat, c'est mécaniquement autant d'argent qui n'ira sans doute pas sous forme de crédits, surtout si l'Etat a la bonne idée de lancer d'autres bons d'Etat d'ici quelques mois, ce qui est son droit.
Mots-Clés : banques, bon d'Etat, patron, KBC, Etat, concurrence, précompte mobilier, banques commerciales, rendement, conditions, impôts, polémique, défenseurs, petit épargnant, droit, réalité, Belge, droite, PS, Ecolo, électorat, MR, NV-A, campagne électorale.
. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
9/7/2023 • 4 minutes, 32 seconds
Perte inexorable du pouvoir d'achat de la classe moyenne belge
La hausse des taux d’intérêt et l’empilement de normes est en train de tuer a petit feux le pouvoir d’achat de la classe moyenne. Ce qui me frappe en ce moment, c’est la manière dont la classe politique, les médias et le grand public semblent découvrir des choses qui pourtant sont relativement évidentes, pour ne pas dire parfois élémentaires.
La hausse des taux d’intérêt, par exemple. Il ne faut pas avoir un doctorat en économie pour savoir qu’elle aurait un impact sur le secteur de l’immobilier. On le voit avec les difficultés des promoteurs immobiliers en ce moment en Belgique. La hausse des taux impacte aussi d’ailleurs le pouvoir d’achat des Belges. Mes confrères du quotidien économique l’Echo ont publié un article qui fait froid dans le dos et d’après un communiqué de presse commun du secteur de la construction, de la promotion et des notaires, les Wallons auraient donc perdu la moitié de leur pouvoir d’achat immobilier en quatre ans. En cause la hausse des taux d’intérêt qui a fait augmenter le coût des prêts hypothécaires. Mais c’est également en raison de la hausse du coût des matériaux de construction. Et quant aux politiques, au lieu de calmer le jeu en période de tension, ils continuent à délivrer des permis de bâtir au compte-gouttes et ils imposent des normes d’isolation qui, si elles sont nécessaires pour combattre le réchauffement climatique, arrivent hélas au pire moment. Aujourd’hui, beaucoup de Belges ne s’en rendent pas compte, mais ils seront d’une certaine manière expropriés de leurs logements. Pas physiquement bien sûr, mais économiquement…
Mots-Clés : attention, promoteurs, imprudent, endettement, taux d’intérêt, normes, isolation, propriétaires, passoire thermique, vendre, louer, assurer, classes supérieures, bien immobilier, normes, classes populaires, classes moyennes, charge, pouvoirs publics, danger, destruction, bâti ancien, historique, villes, cœur, village, patrimoine, lutter, réchauffement climatique, voitures roulant, diesel, population, interdiction, complications, université, hôpital, transports en commun, performant, problème, aide financière, Etat, régions, citoyens, euro, numérique, technocrate, Bruxelles, anonymat, transactions, financières, centime. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
9/6/2023 • 4 minutes, 9 seconds
Le succès du bon d’État n’a pas révélé tous ses secrets, en voici des exemples
Maintenant que la fièvre autour du bon d’état est retombée, il n’est pas inutile de faire quelques remarques. La première, c’est que les Belges sont visiblement fâchés avec la finance. Il y a très clairement un manque d’éducation financière dans notre pays, comme le faisait remarquer à juste titre un économiste.
Car si le Belge était légitimement frustré avec le rendement de son livret d’épargne, il pouvait sans effort trouver d’autres placements tout aussi rentables, voire plus, et tout aussi sécurisés que le bon état. Et puis l’autre remarque, c’est que l’État a, de l’avis général, bien fait de secouer les banques en proposant son fameux bon d’état à 2,81%, net de rendement. Ça a visiblement marché car plusieurs banques, et non des moindres, ont avoué qu’elles avaient perdu plusieurs milliards d’euros, qui sont donc partis en direction de ce fameux bon d’État. Et c’est là où j’en viens à une remarque qui n’a pas été faite en public jusqu’à présent, l’État a évidemment le droit de se financer en direct auprès des Belges, mais n’importe quel financier vous le dira. Quand une entreprise lève des fonds, elle indique le montant exact qu’elle souhaite lever. Ici, pas du tout, le ministre des Finances n’a rien dit et il a fini par récolter 22 milliards d’euros en quelques jours. C’est énorme. En fait, je vais vous l’avouer, puisque nous sommes entre nous, le ministre des Finances nous a en quelque sorte manipulés psychologiquement. En finance, on appelle ça la technique du FOMO. C’est un acronyme anglo saxon très bien connu des boursiers ''fear of missing out’’ FOMO. En français, c’est tout simplement la peur de rater le train.
Mots-Clés : taux, élevé, livrets d’épargne, date limite, souscrire, marketing, argent, récolte, secteur bancaire, bank run, panique, faillite, privé, dirigeants, ministre, finances, succès de foule, réaction, Conseil d’État, droit, taux, précompte mobilier, concurrence, déloyale, plan fiscal, fiscalité, placements, cash, taxe, comptes titres, PTB, escamotage, impôt, Belge, confiance, panneaux solaires.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
9/5/2023 • 4 minutes, 9 seconds
La lettre de motivation qui accompagne les CV va perdre de son importance, si elle ne disparaît pas rapidement, en cause : ChatGPT
S’il y a bien un rituel auquel les employeurs sont habitués, c’est l’envoi d’un CV, couplé donc à une belle lettre de motivation. Surtout en cette période de rentrée qui rime aussi avec entrée dans le monde du travail des nouveaux diplômés. Un rituel, c’est vrai est ancien, mais si le fond de son CV et de sa lettre de motivation n’a pas changé bien la forme, elle a bel et bien changé.
Premier constat, la lettre de motivation qui accompagne souvent ces CV va sans doute mourir de sa belle mort. On se posait déjà la question depuis quelques années, car les candidats se rendaient compte que bien souvent, leur recruteur n’avait même pas lu cette lettre, lui posait des tas de questions auxquelles la lettre répondait déjà et que c’était donc bien souvent juste une case à cocher avant de publier l’offre d’emploi. Mais ce qui risque surtout de tuer définitivement la lettre de motivation, c’est ChatGPT. Les candidats ne sont pas idiots. Ils savent qu’avec l’intelligence artificielle, ils peuvent aujourd’hui rédiger en 30 secondes la meilleure des lettres de motivation qui soit. Et c’est ce que certains d’entre eux font déjà aujourd’hui. L’aide de ChatGPT ne peut être que temporaire et qu’elle peut, et ça c’est important, accélérer une prise de rendez-vous, ce qui n’est déjà pas si mal. Mais il n’y a rien à faire. À un moment donné, le candidat ou la candidate sera en tête à tête avec son éventuel futur employeur. Et là, il faudra bien répondre aux questions sans l’aide de ChatGPT.
Mots-Clés : CV, postuler, feuille A4, sésame, entreprise, directions, ressources humaines, algorithmes, sélectionner, candidat, Employeur, traces, réseaux sociaux, profils, LinkedIn, marché, Internet, administration fiscale, déclaration d’impôt, recrutement, rencontre, physique, COVID, entretiens d’embauche, visio conférence, intelligence artificielle, masse, données privées, numériques.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
9/4/2023 • 3 minutes, 16 seconds
Wallonie : engager des travailleurs étrangers, même non qualifiés, malgré un taux de chômage très élevé, un paradoxe
La Wallonie veut réformer et accélérer l’octroi d’un permis de travail pour des travailleurs étrangers, justement pour lutter contre les pénuries d’emplois.
A priori, on a plutôt envie d’applaudir si ces métiers trouvent preneur. C’est très bon pour la croissance. Les associations patronales applaudissent cette initiative. Les entreprises, qu’elles soient petites ou grandes, pleurent pour trouver des personnes pour ces jobs vacants. Dieu sait s’il y en a, plus de 200.000. Le problème, c’est qu’il n’y a qu’un constat possible, nous sommes en échec total. Notre politique économique en Wallonie et même à Bruxelles est un fiasco monumental qui ne dit pas son nom. Pourquoi ? Alors, aller chercher des travailleurs étrangers pour les engager, mais ces étrangers doivent avoir des qualifications, des compétences que nous ne trouvons pas chez nous. C’est l’échec de notre enseignement supérieur qui est donc pointé du doigt en filigrane. Nos universités francophones ne produisent pas assez d’ingénieurs, par exemple. Si avant seule l’industrie y faisait appel, aujourd’hui les banques, les assureurs, les sociétés informatiques et d’autres encore pleurent chaque jour pour en trouver. Mais ce constat, qu’est-ce que c’est, sinon l’échec de notre efficacité ? En dépit de notre pression fiscale qui est la plus élevée au monde, malgré tout cet argent qui nous est ponctionné pour le bien collectif, nous n’arrivons pas à former des techniciens et des ingénieurs en suffisance à l’heure de l’intelligence artificielle. Ce n’est pas rassurant pour notre avenir. Pire encore, si c’est pour engager des travailleurs étrangers non qualifiés…
Mots-Clés : plan, moral, papiers, langue, qualification, job, pénurie, taux de chômage, Wallonie, Bruxelles, étranger, sans-papiers, français, pays, flamands, travailleurs, emplois, vacants, Mexique, politiques, LinkedIn.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
9/1/2023 • 3 minutes, 22 seconds
Succès du bon d’État, mais n’y a-t-il pas d autres placements plus rentables et tout aussi sécurisés ?
Les épargnants belges sont excités en ce moment par le fameux bon d’Etat qui rapporte donc du 2,8% net. En moins de 4 jours, il a déjà rapporté 16 milliards d’euros dans les caisses de l’Etat fédéral. Et ce n’est pas fini, la souscription s’arrête ce vendredi 1er septembre, il devrait rapporter au final 20 milliards d’euros. Ça montre que les Belges en ont marre de leur livret d’épargne qui ne rapporte pas grand-chose et se tournent vers ce bon d’Etat au rendement net de 2,8%. Mais est-ce une bonne affaire ?
Je risque peut-être de décevoir certains. Oui, c’est une bonne affaire, mais surtout, pour le ministre des Finances, Vincent Van Peteghem. Son échec, c’est la réforme fiscale : il n’avait que cela à faire durant toute sa législature et il a réussi à rater complètement cette réforme qui n’aura pas lieu, vu que maintenant c’est trop tard. La campagne électorale a déjà démarré et Vincent Van Peteghem sauve son image ou sa peau sur le plan politique, avec le succès éclatant de ce bon d’Etat. Pour les épargnants, c’est plus nuancé. D’abord, il y a des comptes à terme bancaires qui donnent environ le même rendement net que le bon d’Etat. Renseignez-vous et vous verrez que c’est tout à fait possible. L’autre alternative aux bons d’Etat, c’est une obligation d’un Etat solide comme la Belgique, la France ou l’Allemagne. L’avantage c’est que ces obligations offrent des rendements plus ou moins similaires, mais sur des durées plus longues qu’un an, souvent 4 ou 5 ans…
Mots-Clés : monde, politique, médiatique, mémoire, épargnants, taux d’intérêt, sécuriser, rendement, obligations, État, américain, risque, change, dollar, Belges, affaire, montants, dettes, milliards, euros, livrets d’épargne, population, dette publique, entreprises, innovation, succès, risque, incitant fiscal, caisses, bonus, fiscal, soldat.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
8/31/2023 • 4 minutes, 16 seconds
Comme la télévision traditionnelle avec YouTube, Netflix et Disney+, la presse écrite va souffrir à cause de ChatGPT
Être à la tête d’un média écrit ou télévisé, c’est se faire courtiser par tout le monde, notamment par le monde politique, par le monde de l’entreprise. On y rencontre ceux et celles qui font l’actualité de ce monde, y compris des stars du monde du cinéma, du monde sportif. C’est vrai, mais ce qu’on ignore souvent, c’est que les propriétaires ou les dirigeants de média, aujourd’hui ils se rongent les ongles toute la journée et ont de plus en plus de cheveux gris.
Prenez le cas de la télévision, le média le plus puissant est en train de perdre de sa superbe, à une vitesse inouïe. La télévision de papa lutte déjà depuis des années pour garder la publicité et ces téléspectateurs. Il y a des fuites notamment en raison de la concurrence des réseaux sociaux qui prennent du temps d’attention, mais aussi à cause de Google, de Méta et autres YouTube qui eux, prennent une bonne partie de la publicité numérique. Les choses ne s’améliorent pas. Pour la première fois, les Américains ont passé plus de temps sur le petit écran, non pas pour regarder les chaînes de télévision classiques, mais bien pour regarder YouTube, Netflix et Disney +. Ce renversement de pouvoir s’est fait en juillet dernier. Les tentations sont trop fortes pour le téléspectateur, les nouveaux téléviseurs ou les nouvelles télécommandes. Un géant comme YouTube a souvent sa propre touche. YouTube a un modèle économique ultra-puissant puisqu’il peut compter sur ses millions de producteurs de contenus et qui, en plus le font gratuitement. Comment lutter ? Mais regardez aussi la presse écrite. Chacun sait qu’elle se débat depuis des années aussi avec la concurrence des informations gratuites délivrées par les réseaux sociaux et les géants du net. Mais l’arrivée de ChatGPT va ou aggrave déjà encore plus le déclin de la presse écrite Généraliste. Pour quelle raison ?
Mots-Clés : Google, ChatGPT, lecteurs, médias, réponse, synthétiser, connaissance, mondiale, site média, trafic, publicité, Etats-Unis, Europe, éditeurs, groupes de médias, codes informatiques, articles, site, voler, piller, contenus, journalistes, rémunérer, travail, bataille, monde.
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8/30/2023 • 3 minutes, 51 seconds
Le cash n’est pas encore mort mais en très fort déclin, c’est un danger invisible : la faute au Covid, aux banques et aux commerçants…
La société du cash est une société de liberté. C’est une société où l’anonymat est encore préservé et c’est une société où l’on peut décider de donner quelques euros à mendiant ou une récompense à ses petits enfants sans être tracés par l’administration fiscale ou n’importe quelle autre autorité, qu’elle soit bancaire ou pas. Or, il ne faut pas se le cacher, le cash est en train de mourir, tout doucement, mais sûrement.
Pour vous en convaincre, il suffit de regarder les derniers chiffres livrés par la Banque centrale européenne. Les paiements en espèces représentaient en 2022, donc pour la dernière année, dont on a les chiffres, environ 59% des transactions en magasins en zone euro. Alors vous me direz que 50% c’est pas mal, ce n’est pas du tout la mort du cash. Oui, sauf qu’en 2016, les paiements en cash représentaient 80% des transactions en magasin. Le cash est en très fort déclin. La faute à qui ? Au COVID qui a favorisé l’usage de la carte pour des raisons sanitaires. Aussi aux banques qui ferment de plus en plus des distributeurs de billets et rendent l’accès au cash très difficile. C’est aussi la faute aux commerçants, y compris dans les festivals. J’en parle parce que l’été est en train de se terminer. Si vous avez participé à un festival musical en, vous aurez constaté quoi ? Que les transactions sur place achat de boissons, de nourriture se font quasi exclusivement via des bracelets que vous pouvez recharger sur place par carte bancaire bien souvent, un gain de temps incroyable pour les organisateurs, ça évite les vols, le stockage, etc. Une perte de liberté pour les festivaliers. Ou l’interdiction d’imprimer des tickets de caisse en magasin, présenté comme une victoire pour l’environnement. En façade, oui, un ticket consomme plus de litres d’eau et plus de papier qu’un ticket dématérialisé, mais on oublie juste que si ce ticket est envoyé ensuite par mail, ce qui est souvent le cas, il consomme en revanche plus de CO2. Il émet cinq grammes de CO2 là où le ticket papier émet deux grammes, ce qu’on gagne en eau, on le perd en CO2, comme le rappelle l’essayiste Guillaume Patron. Et je ne parle même pas des données privées qui sont souvent récoltées via ce ticket numérique et de la pollution de la publicité qui est parfois jointe à ce ticket de caisse numérique et qui donc augmente encore plus l’impact en termes de CO2…
Mots-Clés : trottinettes, libre service, utilisateurs, données privées, technophiles, traçage cartes de fidélité, supermarchés, exponentiel, produire, données, paradoxe, monde, numérique, dématérialisation, climat, dirigeant, la Poste, colis, explosion, commerce, papier, lettre, emballages, carton, produits, climat, Chine, disparition, aurore numérique, autorités publiques, privées, dématérialisation, civilisation, recyclable, métaux, téléphones portables, smartphones, Belgique, France, Europe. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
8/29/2023 • 4 minutes, 35 seconds
Implants électroniques dans le cerveau humain, tests autorisés par les autorités sanitaires américaines à Elon Musk
Elon Musk a obtenu l’autorisation de tester des implants électroniques dans les cerveaux humains, une information assez capitale. Le but est de permettre à l’être humain de lutter contre l’intelligence artificielle pour éviter que cette dernière ne nous transforme en animaux domestiques. La thèse d’Elon Musk, c’est que nous n’avons pas le choix. Il faudra hybrider nos cerveaux pour nous éviter d’être les labradors des machines de demain.
C’est vrai que ces effets ne se verront que dans quelques années sans doute. Mais sa promesse, ou en tout cas ses dangers sont vertigineux. Neural Inc., la start-up de l’homme d’affaires Elon Musk a annoncé la semaine dernière qu’elle avait reçu l’accord des autorités sanitaires américaines pour tester des implants cérébraux connectés sur des humains. Elon Musk fait partie de ces milliardaires américains en tout comme Bill Gates qui depuis des lustres nous avertissent du danger de l’intelligence artificielle qui, si elle n’est pas réglementée drastiquement, pourrait nous transformer en labradors dociles et aux ordres de la machine toute puissante. Qu’est donc l’intelligence artificielle, En tout cas pour sa version autonome et méchante. Elon Musk se rend compte que les autorités politiques n’écoutent pas ses propos Il a décidé de fonder une moraline qui a pour but de brider notre cerveau avec des puces électroniques avant donc que l’intelligence artificielle forte ne nous transforme en animaux domestiques. Son objectif à terme, c’est d’implanter de minuscules composants électroniques entrelacés avec nos 86 milliards de neurones, ce qui ferait donc de nous des cyborgs. Pour Elon Musk, l’IA va nous dépasser et de très loin, intellectuellement. Selon lui, il faut soigner le mal par le mal et donc augmenter entre guillemets l’être humain via ses implants cérébraux pour que justement l’être humain puisse tenir la comparaison et éviter que les générations suivantes, nos enfants et petits enfants ne soient transformés en une armée de main-d’œuvre servile aux ordres d’une intelligence artificielle devenue totalitaire et autonome comme HAL 9000 Upset dans le film 2001, ''l’Odyssée de l’espace'', le chef-d’œuvre de Stanley Kubrick. La question éthique de savoir si transformer les êtres humains en cyborgs ne lui pose pas de problème ?
Mots-Clés : choix, survivre, dangers, intelligence artificielle, autonome, milliardaire, visionnaire, cyborgs, outils, téléphone, ordinateur, construit, extension, implants, êtres humains, autorité, américain, refus, tests, surchauffe, tissu cérébral, dispositif, vitesse, chercheurs, Neuralink, presse, scientifiques, aspects, éthiques, avancée, avenir, école, éducation, nationale, cerveaux, biologiques, géants, numérique, américains, chinois, cerveaux industriels, milliard, puissant, enseignement, billet, doctorat, dupliquer, docteur, Laurent Alexandre, silicium.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
8/28/2023 • 4 minutes, 21 seconds
Des points communs porteurs de leçons entre l’explosion du cours de l’action technologique Nvidia et la vie du Roi Louis XIV
A priori, la vie du roi Louis XIV et la flambée en bourse de l’action de Nvidia n’ont strictement aucun rapport. Et pourtant, je vais tout de même tenter de vous démontrer le contraire et la conclusion est extrêmement positive.
D’abord, il y a Wall Street, le temple boursier mondial. En ce moment, tous les traders ont les yeux de l’amour pour l’action de Nvidia. Alors Nvidia, c’est quoi ? C’est une boîte américaine fondée par trois jeunes ingénieurs américains. Au départ, Nvidia a été créée pour concevoir des puces graphiques pour les jeux vidéo et le démarrage a d’ailleurs été assez lent et l’entreprise a même frôlé la faillite. Mais aujourd’hui, on en est loin avec l’irruption de l’intelligence artificielle et Nvidia se retrouve au-devant de la scène pour la simple raison que ces ingénieurs ont conçu une nouvelle puce dont la puissance de calcul permet de faire fonctionner tous ces outils d’intelligence artificielle. Le résultat, il est clair : cette boîte technologique est devenue l’entreprise de tous les records depuis le début de l’année. Le cours, l’action a grimpé de 200%. C’est dingue et ça risque de ne pas s’arrêter car depuis ce 23 août, on a aussi appris que cette entreprise a doublé son chiffre d’affaires en un an seulement. Et quant à son bénéfice, il a explosé plus 843% en un an seulement. Nvidia a rejoint le club extrêmement select, extrêmement fermé des entreprises cotées en Bourse dont la valeur boursière vaut plus de 1000 milliards de dollars…
Mots-Clés : information, avis, experts, bulle médiatique, avenir, intelligence artificielle, plan médical, marchands, peurs, livre, La guerre des intelligences au temps de Xi Jinping, docteur, Laurent Alexandre, roi, Louis XIV, puissant, époque, Versailles, hiver, vin, Saint Jean de Luz, ouvrier, Paris, Biarritz, low cost, informations, smartphone, bas de gamme, dentisterie, santé, Sécurité sociale, roi Soleil, opération, chirurgie, médias, politiques, histoire, présent, Paul Claudel, Le Soulier de satin.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
8/25/2023 • 4 minutes, 12 seconds
Les montres de luxe, ces objets haut de gamme devenus monnaies, comme l’euro ou le dollar
Les vols de montres de luxe explosent littéralement. Les derniers chiffres publiés cette semaine par The Watch Register dévoilent une hausse de 60 % du nombre de ces vols pour l'année 2022. Mais pour 2023, ça continue de plus belle visiblement.
Je parle évidemment des vols de montres haut de gamme. Et en tête de cette liste des montres dérobées, qui trouve t on? Je vous le donne en 1000 : Rolex, qui représente donc 44 % des montres volées en 2022. Et puis viennent ensuite des marques comme Omega 7 %, Breitling 6 % ou encore TAGHeuer aussi à 6 %. Les plus naïfs se diront que c'est normal que Rolex arrive en tête de ce classement car cette marque est devenue iconique au fil du temps. Souvenez vous de la phrase choc du publicitaire français Jacques Séguéla qui avait secoué les médias sociaux lorsqu'il avait un peu trop rapidement dit ‘’Si à 50 ans tu n'as pas une Rolex, c'est que tu as quand même un peu raté ta vie’’. Alors d'autres moins naïfs diront que c'est normal que Rolex soit convoité par les voleurs car il y a un délai d'attente énorme pour une montre neuve. Et quand au marché de l'occasion, il est en superbe forme. Le marché de l'horlogerie d'occasion frôle aujourd'hui la barre des 22 milliards d'euros et pourrait passer à 35 milliards d'euros d'ici l'année 2030. En vérité, cette explosion des vols de montres de luxe et en particulier de la marque Rolex, montre que cette marque suisse est devenue une monnaie.
Mots-Clés : monnaie, question, argent, cash, Pays, règles, lois, blanchiment d'argent, France, payer, achat, montant, virement, dessous de table, monnayer , service, clubs de foot, pièces d'or, lingots, droits de succession, valeur,marché de l'occasion, plus value , crypto monnaies, cours, bitcoin, bon d'État, Belgique, inflation, placements, média, ministre,Finances , contribuables,réforme, fiscale, ovni ,législature,salaire.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
8/24/2023 • 3 minutes, 40 seconds
Les experts qui expliquent comment devenir riche grâce à ChatGPT sont souvent incompétents et abusent de notre naïveté
En ce moment, il y a un sujet qui me fascine et c’est vrai que c’est l’intelligence artificielle. Mais ce qui me fascine encore plus, c’est la naïveté humaine. Je découvre en effet chaque jour qu’elle est d’une profondeur infinie. En effet, depuis que ChatGPT est apparu sur la scène publique autour de l’automne dernier, tout d’un coup, une floraison de livres sur le sujet rédigés à la va-vite et qui vous expliquent comment devenir riche ou très riche grâce à l’intelligence artificielle paraît. C’est justement là où la mode actuelle pour ChatGPT, l’intelligence artificielle me fait penser un petit peu aux cryptomonnaies.
J’anime des débats sur les matières financières et je me suis retrouvé souvent confronté à des participants qui me demandaient ce que je pensais des cryptomonnaies. Naïvement, je leur demandais s’ils savaient que la blockchain était la technologie qui supportait ces cryptomonnaies. La plupart n’avaient jamais entendu parler de blockchain et mes explications me faisaient passer pour une sorte de Martien. En fait la technologie derrière ces cryptomonnaies, ils s’en fichaient, la seule chose qu’ils voyaient, c’était le graphique qui ne faisait que monter du cours du bitcoin et de ses petits frères, non pas de la curiosité pour une nouvelle monnaie qui les attirait, l’éclosion d’une nouvelle finance ou d’une monnaie qui serait indépendante de l’État. Non, pas du tout. La seule chose qui les intéressait, c’était la capacité à gagner beaucoup d’argent et très vite. On connaît aujourd’hui des faillites personnelles et des déconvenues monstrueuses. La nouvelle chimère à la mode, c’est l’intelligence artificielle. Une immense révolution mais la plupart des personnes qui en parlent aujourd’hui sur les réseaux sociaux ne sont pas compétentes en la matière. Et comme le faisait remarquer d’ailleurs un ingénieur en intelligence artificielle, je le cite Je vois de plus en plus de personnes qui se disent expertes en intelligence artificielle. Mais savoir rédiger un prompte sur ChatGPT, ce n’est pas être expert en intelligence artificielle. Le prompte, c’est la manière subtile de savoir poser des questions à ChatGPT pour justement pour que cette intelligence artificielle donne la meilleure réponse possible. En fait, vous devez vous poser une seule question : quelle est la légitimité de l’expert en question pour en parler ?
Mots-Clés : livre, Dieu, coach, titre, biographie, auteur, expérience, matière, intelligence, artificielle, efficace, méthode, séduction, arriviste, payer, loyer, réseaux, sociaux, asociaux, riche, intelligent, Jupiter, auditeurs, commentaires, positifs, négatifs, LinkedIn.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
8/23/2023 • 3 minutes, 49 seconds
Les défauts supposés du télétravail, quelques arguments assez étonnants
Le livre sur l’impact sociétal des technologies dans lequel la philosophe spécialisée dans les problématiques d’entreprise Julia de Funès, la petite fille du fameux acteur Louis de Funès, écrit des choses extrêmement brillantes sur le télétravail. C’est vrai que les questions sur la pertinence du télétravail vont à nouveau resurgir. Alors le poncif habituel consiste à dire que le télétravail entame l’esprit collectif. Mais justement, selon Julia de Funès, c’est faux.
Selon elle, le télétravail renforce au contraire le collectif. C’est vrai qu’organiser des moments en collectif est plus compliqué avec le télétravail. Mais le télétravail n’empêche pas d’organiser ces moments collectifs. D’abord parce qu’en Belgique ou en France, rares sont les personnes à travailler cinq jours sur cinq en télétravail. Ensuite, parce que le présentiel n’a jamais garanti un collectif fort. Il n’y a qu’à regarder ces grandes surfaces de bureaux qu’on appelle open space et où les employés sont souvent à un mètre et demi de distance des uns des autres et préfèrent s’envoyer des mails pour officiellement ne pas déranger l’ensemble du plateau. Ce qui revient à faire du télétravail en présentiel, comme le souligne la philosophe Julia de Funès. Et puis l’autre attrait du télétravail, c’est qu’il rend désirable les rencontres en présentiel. Et comme elle le dit, le fait d’être privé de l’autre attise les retrouvailles. Il suffit d’ailleurs de se souvenir du plaisir que les gens ont eu à se retrouver après avoir été confinés plusieurs mois ou plusieurs semaines…
Mots-Clés : amoureux, amour, cadre, dirigeant, employé, réunions, efficaces, vigueur, intérêt, collectifs, leçons, virus, employeurs, facteur humain, ressource rare, gain, transport, libération psychologique, entreprises, comédie humaine, jeu social, culture, résultat, look, horaires, résultat, patrons, chronique, LinkedIn.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
8/22/2023 • 4 minutes, 21 seconds
La rentrée nous rappelle que l'usage de notre temps libre est à la fois politique et économique
L’écrivain américain Rihan Holiday disait ''pour accélérer, il faut ralentir''. Autrement dit, lorsqu’on débranche la prise pour quelques jours ou quelques semaines, c’est à ce moment-là que notre cerveau se met en marche et nous permet de revenir avec de nouvelles idées, de nouveaux projets. Mais encore faut-il que ce temps libre, permis par les vacances, ne soit pas accaparé par nos écrans de smartphones. La lecture d’un article de mes confrères du Figaro m’a justement fait prendre conscience que l’usage de notre temps est à la fois politique et économique, même si nous ne nous en rendons pas compte.
Et c’est vrai qu’il a d’abord été politique, car l’invention de l’horloge mécanique en 1280, à l’époque, c’était une manière de contester le pouvoir de l’Église et de ses clochers. Et plus près de nous avec le virus du COVID 19, la dimension temps et la recherche de sens est redevenue centrale. La découverte du temps libre et donc de la recherche de sens a modifié les rapports entre employés, employeurs, surtout dans la restauration, mais pas que. Et donc l’usage de notre temps a donc bel et bien un aspect politique et économique. D’ailleurs, il n’y a qu’à voir comment les grandes villes essayent toutes d’appliquer le concept de la ville du quart d’heure, Autrement dit, toutes nos activités quotidiennes école, sport, loisirs, restauration devraient, selon ce concept, être idéalement situé à moins de quinze minutes de notre lieu d’habitation. Et le débat sur la retraite en France, mais aussi chez nous en Belgique, porte sur l’usage de notre temps libre. Avec en filigrane évidemment, la question de savoir qui va le financer. Et comme toujours en politique, chacun souhaite que ce soit le voisin qui fasse le plus d’effort. En réalité, ce débat sur le temps, je le soulève car comme nous sommes à la rentrée, il va très vite se compresser ce temps. Nous aurons tous, à des degrés divers, un ressenti de manque de temps alors que paradoxalement, nous n’avons jamais eu autant de temps libre au cours des dernières décennies. Et cela ne serait-ce que, par exemple, beaucoup de tâches ménagères ont été automatisées et qu’en plus une économie de la paresse a fait son apparition dans nos villes avec toute sa livraison à domicile permise par le commerce ou par ces jeunes gens en scooter qui viennent nous livrer des tas de choses nuit et jour. Ou par ces abonnements de type Amazon Prime ou Netflix qui amène le divertissement chez soi, chez nous, sans devoir sortir au cinéma ou aux concerts. D’où mon expression d’économie de la paresse…
Mots-clés : temps libre, écrans, réalité, vie, numérique, sociologue, fabrique, crétins, jeux, vidéo, Olivier Babeau, La tyrannie du divertissement, qualité, loisirs, futur, carrière, professionnelle, pays, autoritaire, Chine, succès, performance, cerveaux, jeunes, intérêt, addiction, opium, mental, accès, réseaux sociaux, 18 ans, Jacques Chirac, climat, terre, brûle, guerre, cerveaux.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
8/21/2023 • 4 minutes, 19 seconds
Comment peut-on limiter les voyages en avion ?
Pendant des décennies, l'avion a été associé au mot évasion, tout comme d'ailleurs la voiture a été associée au mot liberté. À la notion d'évasion a succédé un sentiment de culpabilité. Ce flag scam, comme on l'appelle, cette honte de voler, partagée d'ailleurs par une partie croissante de la population, n'empêche pas le paradoxe. Celui de voir que les réservations pour l'été à l'étranger sont au plus haut depuis 2019 et de voir que le plus important salon aéronautique du monde, celui du Bourget, vient de fermer ses portes avec des commandes d'avions historiques. Les prévisions le montrent bien, d'ici 20 ans, le nombre d'avions en activité devrait doubler.
Vous avez, d'un côté, des militants écologistes radicaux qui veulent bannir des jets privés et qui escaladent les grilles des aéroports pour scander des slogans anti avion. Et puis de l'autre côté, des gérants d'aéroports et des dirigeants de compagnies aériennes qui ne peuvent plus ouvrir la bouche sans nous parler de réduction des émissions de CO2. Et puis, au milieu, nous autres, simples citoyens, désireux de voyager, mais quelque part honteux de le faire. Et ce sentiment n'est pas le fait simplement de la génération des B boomers, mais également des plus jeunes qui disent évidemment qu'ils sont sensibles au climat, mais montrent dans les faits qu'ils restent friands d'exotisme et ne sont pas les derniers à prendre l'avion.
Face à cette tartufferie générale, que peut on faire ? Le philosophe Gaspard Koenig nous dit qu'il y a, en gros, trois possibilités. La première, c'est qu'il ne se passera rien. Les économistes connaissent d'ailleurs très bien ce dilemme. En clair, chacun d'entre nous renonce à agir tant que le voisin, c'est à dire l'autre, ne fait rien non plus. La deuxième option, c'est de transformer l'offre. Et ça, c'est tout le discours sur l'innovation et donc les avions à hydrogène et les biocarburants. Et la troisième voie est de réduire la demande.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
7/20/2023 • 4 minutes, 18 seconds
Les plus jeunes générations vont devoir dire adieu à un rêve.
Le logement va en effet devenir inaccessible pour beaucoup de Belges et surtout les jeunes, ceux qu'on appelle les primo accédants. ce sera un rêve inaccessible et non pas plus difficile ou plus compliqué. Et la différence, elle est de taille. On sait qu'aujourd'hui environ 60 % des Belges sont propriétaires de leur logement, sauf à Bruxelles où c'est plutôt le rapport inverse, sachant que la grande majorité des habitants de la capitale sont locataires. Vu le prix du mètre carré. Mais donc ce rêve de devenir propriétaire s'éloigne chaque jour de plus en plus pour les jeunes générations. Alors la faute à qui? À la hausse des taux d'intérêt bien entendu. Les taux hauts sont censés casser l'inflation, mais en attendant, ils cassent surtout le moral des candidats acheteurs qui voient leurs mensualités grimper de manière déraisonnable. Il y a aussi les prix de l'immobilier qui se tassent sur certains segments ou dans certaines régions. Mais ce tassement n'est pas assez important pour compenser la hausse de la mensualité. Il faudrait en réalité une vraie baisse des prix, mais le marché ne réagit pas de la sorte. En effet, les vendeurs ne veulent pas vendre car ils estiment que le prix obtenu sera bradé et les acheteurs ne veulent pas acheter car ils espèrent que les prix vont baisser. Résultat la baisse a lieu, mais elle est étalée sur plusieurs années. Il n'y a donc pas de chute brutale qui pourrait être une opportunité pour la jeune génération. De plus, il est vrai que le prix du logement neuf a eu tendance à augmenter à cause des coûts de la construction qui suivent une pente ascendante. Et quant au marché secondaire, celui du logement ancien, il est soumis aussi à pression, ne serait ce que parce que les passoires thermiques et Dieu sait si c'est la majorité des logements en Belgique, ces passoires thermiques doivent être adaptés rapidement, sinon ces logements ne pourront bientôt plus être ni loués, ni même vendus. C'est le politique qui le souhaite. Alors c'est vrai pour des bonnes raisons, c'est à dire lutter contre le réchauffement climatique. Oui, sauf que ces travaux de rénovation, d'isolation, le jeune accédants à la propriété n'a pas les moyens de se les payer, surtout si la banque lui demande d'ajouter ces travaux dans son crédit immobilier, ce qui rend l'équation du financement encore plus complexe. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
7/19/2023 • 4 minutes, 18 seconds
Et si les risques de cyber attaques ou les risques liés au changement climatique devenaient inassurables ?
Nous entrons, sans le savoir, dans un monde où il sera de plus en plus difficile de s'assurer. C'est vrai aussi bien pour le particulier que pour l'entreprise ou une administration publique. Ce danger d'entrer dans un monde inassurable, c'est le directeur général de Zurich Insurance qui l'a indiqué au Financial Times. Pour lui, c'est très clair, les cyberattaques vont devenir inassurable, encore plus que les catastrophes naturelles qui font pourtant les gros titres des médias. C'est évidemment une mauvaise nouvelle pour les hôpitaux, les entreprises, mais aussi les infrastructures de transport ou d'énergie. Face à la multiplication de ces attaques, les assureurs deviennent de plus en plus frileux. Ils ont d'abord augmenté leurs primes, mais aujourd'hui, certains d'entre eux ne veulent plus absorber, endosser les pertes et la plupart d'entre eux excluent déjà les cyberattaques déclenchées par des États.
Alors les assureurs estiment qu'ils n'ont pas à prendre en charge les conséquences de ces attaques qu'ils estiment comme des risques systémiques. Mais le résultat, c'est qu'il y a déjà des procès, comme on l'a vu récemment encore aux Etats-Unis. Alors justement, parlons des Etats-Unis. Pas pour le plaisir, mais parce qu'en général, ce qui s'y passe finit par arriver chez nous quelques mois ou quelques années plus tard.
Et aujourd'hui, par exemple, le changement climatique fait fuir les assureurs. State Farm, un assureur très connu aux Etats-Unis, a décidé de ne plus prendre de nouveaux clients en Californie. Car face à la multiplication des feux de forêt, des tornades, des usines et des inondations, le business model de cet assureur est en danger. Et d'ailleurs, d'autres assureurs l'ont imité. Si d'autres assureurs, et notamment en Europe, devaient tour à tour se retirer de leur métier qui consiste pourtant à nous protéger contre l'incertitude, après tout, on ne s'en rend pas compte.
La faute à qui alors? Mais au risque. Le métier d'un assureur, comme vous le savez, c'est justement de calculer au plus juste ce risque et de lui donner un prix sous forme d'une prime à payer. Mais que peut faire l'assureur quand le risque échappe au calcul des probabilités ? Et on a vu ce phénomène lors de la crise sanitaire avec un virus dont aucun scientifique ne comprenait vraiment les mutations. On le voit avec la géopolitique et les cyberguerres, et on le voit avec les mutations rapides du climat.
Donc, oui, les assureurs, lentement mais sûrement, refusent d'assurer l'inassurable, laissant sans doute à nouveau l'Etat seul face à ses responsabilités. Or, l'Etat, vous le savez tous, est déjà hyper endetté et n'a pas vocation à être l'assureur en dernier ressort. Il faudra donc que l'assurance se réinvente et c'est donc aujourd'hui seulement qu'on se rend compte que sans assurance, c'est simple, il n'y a pas de développement économique possible.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
7/18/2023 • 3 minutes, 46 seconds
L'inflation n'est pas encore assez forte, la faute à qui ?
La semaine dernière, par exemple, les marchés européens ont signé leur meilleure semaine depuis trois mois, et cela grâce à l'inflation qui a baissé aux Etats-Unis. Si les investisseurs boursiers étaient ravis, c'est parce qu'effectivement l'inflation est en baisse. Elle a même été divisée par deux par rapport à 2022, en tout cas, aux Etats-Unis. Elle est aujourd'hui de 3 %, contre 8 % en 2022.
En Europe, l'inflation est encore autour de 5,5 %. C'est donc un chiffre plus élevé qu'aux Etats-Unis. C'est normal parce que la Banque centrale européenne a commencé à lutter contre l'inflation avec plusieurs mois de retard sur les Etats-Unis. Puisque, vous vous en souvenez, l'inflation a d'abord été niée. Ensuite, ses dirigeants ont estimé qu'elle était temporaire. Et puis, quand ils ont vu qu'ils se sont largement trompés, c'était la panique à bord. Et c'est seulement à ce moment-là que la Banque centrale européenne a commencé à augmenter ses taux d'intérêt pour casser l'inflation. Et on va y arriver car tous les économistes sérieux vous le diront : entre le moment où une banque centrale augmente ses taux d'intérêt et le moment où ces derniers ont de l'effet, il faut compter entre un an et un an et demi pour voir l'impact sur l'économie réelle. Or, aux Etats-Unis, ça fait maintenant seize mois que la hausse des taux a débuté. C'est donc logique que l'inflation baisse comme elle le fait ou comme elle l'a fait ces derniers mois.
Mais attention, la hausse des taux n'est pas terminée. Parce que, malgré la baisse de l'inflation, cette baisse n'est pas assez forte aux yeux des banquiers centraux qui pilotent nos taux d'intérêt. En effet, les prix de l'énergie ont baissé, les prix de l'alimentation sont aussi en train de baisser. Tout ça est vrai. Mais on le constate, la baisse n'est pas aussi forte que souhaitée. La faute à qui? Les uns diront que c'est la faute aux entreprises. Comme elles n'ont pas pu augmenter leurs prix pendant des années, elles se rattrapent aujourd'hui. Ensuite, il y a ceux qui blâment en quelque sorte les salariés et qui estiment que, profitant de la tension sur le marché de l'emploi, les salariés en Europe ont demandé une augmentation de leurs salaires qui alimente l'inflation. C'est ce que les économistes appellent l'inflation de second tour, avec le souci qu'à l'inverse du gaz ou du pétrole qui peuvent baisser après avoir augmenté, pas les salaires.
Les deux visions sont correctes, sont justes. Sauf que la hausse des salaires est souvent inférieure à l'inflation. Mais comme il y a un ralentissement économique, cette tension sur le marché de l'emploi va sans doute se résorber et les salaires reviendront « à la normale ». Quant aux entreprises, elles ne peuvent pas continuer à augmenter leurs prix indéfiniment. D'ailleurs, la demande est en train de baisser justement à cause de ces hausses de prix.
Donc oui, l'inflation devrait normalement baisser encore d'ici quelques mois. Lentement mais sûrement. Et donc, oui, en bonne logique, les taux d'intérêt pourraient baisser vers le milieu de l'année 2024. Mais ça, c'est un scénario sans surprise. Or, depuis trois ans, la vie n'a pas été avare en surprises.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
7/17/2023 • 4 minutes, 12 seconds
Que vaut Bard, le nouveau concurrent de ChatGPT lancé par Google ?
Depuis ce jeudi, Chat GPT a un nouveau concurrent, et de taille. Son nom c'est Bard. Il s'agit aussi d'un logiciel conversationnel dopé à l'intelligence artificielle et conçu par Google. Il arrive quatre mois après, ici, en Europe, en France, en Belgique, donc après son lancement aux Etats-Unis et dans certains pays anglo saxons.
Première remarque, Bard est plus polyglotte que son concurrent chat GPT, et il intègre toutes les données du web sans limite de date de péremption, si je puis dire. Alors que les réponses de Chat GPT sont limitées aux informations qui ont été intégrées dans son « logiciel » jusqu'en 2021. C'est évidemment un avantage concurrentiel notable.
Néanmoins, Bard est conçu pour non seulement répondre à des questions, mais surtout pour nous permettre de développer des idées ou de stimuler l'imagination humaine. Les représentants de Google ont donné plusieurs exemples de ce que pouvait par exemple faire Bard, comme suggérer plusieurs textes d'email préformaté à envoyer à son patron pour demander un jour de congé, ou encore tout simplement de suggérer différents plans d'entraînement en fonction d'un objectif sportif. Mais pour Google, l'enjeu est également de bien distinguer Bard de Google Search, le moteur de recherche habituel. Quand on pose une question à Bard, il ne propose pas une seule réponse mais trois formulations différentes de réponses dénommées draft. C'est donc à vous, à nous, de choisir la réponse qui nous convient le mieux et d'approfondir ensuite, du moins si on le souhaite, avec des liens qui nous réorientent vers Google Search. Évidemment, l'avantage aussi de Bard, c'est que vous pouvez exporter les réponses reçues vers Gmail ou Google Sheets et vous pouvez même écouter les réponses sous forme audio.
Autre bonne nouvelle, ce nouvel outil est gratuit pour le moment, car la tradition chez Google, c'est d'abord de voir l'usage que nous faisons de ces produits et puis de monétiser le produit lorsque l'usage est bien établi. Et donc si Google gagnera sa vie via la publicité, exactement comme le fait son moteur de recherche aujourd'hui, le produit sera gratuit car nous serons le produit qu'on vendra aux annonceurs. Soit ce sera un service d'abonnement, comme le fait d'ailleurs Chat GPT.
Mais la gratuité restera de mise encore quelques mois. Car que ce soit Chat GPT hier, Bard aujourd'hui, ou le futur logiciel conversationnel de Méta, tous ces géants du net jouent évidemment d'abord sur la gratuité ou des tarifs très très faibles pour rafler un maximum de parts de marché. Et lorsque ce dernier sera stabilisé, la monétisation commencera enfin. Car comme le disent les Américains « There is no free lunch », il n'y a pas de repas gratuit.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
7/14/2023 • 4 minutes, 6 seconds
17 mois après l'invasion de l'Ukraine, l'Occident doit montrer à la Russie qu'elle ne gagnera pas la bataille du temps
Ça fait 17 mois maintenant que Vladimir Poutine a démarré sa guerre contre l'Ukraine. Mais où en sommes-nous aujourd'hui ? Est-ce que les sanctions économiques donnent enfin des résultats ou pas? La réponse est clairement oui. Il suffit d'ailleurs de regarder l'évolution du rouble pour en avoir la confirmation. Le rouble a perdu un tiers de sa valeur depuis le début de l'année 2023 et cette baisse de la monnaie russe s'explique par l'exode des entreprises étrangères, mais également par la baisse en valeur des exportations de pétrole et de gaz. C’est vrai que Moscou pompe encore autant de pétrole et l'exporte à tout va, mais ses exportations de pétrole se font à des prix bradés, à des prix discount, et donc la valeur globale des exportations russes est à la baisse. Ce sont autant de rentrées en moins dans les caisses de l'Etat russe. Sur le plan géopolitique, c'est également un échec pour Poutine. Il a voulu, vous le savez bien, affaiblir l'OTAN en envahissant l'Ukraine, et 17 mois après, qu'est-ce que le chef du Kremlin constate ? Qu'il a réussi l'exploit. Et ce n'est pas triste d'amener deux pays traditionnellement neutres, comme la Finlande et la Suède, à toquer à la porte de l'OTAN, à demander à entrer dans l'OTAN. Même la Turquie, qui était réticente au départ, a finalement accepté récemment que la Suède entre dans l'OTAN. C'est donc un double camouflet pour Poutine.
Mais est ce que Poutine a compris le message ? Visiblement pas encore. Alors c'est vrai qu'il a eu peur avec le faux coup d'Etat de Wagner, mais pas assez pour abandonner la partie, même s'il a été fragilisé avec ce faux coup d'Etat. Les diplomates le savent bien. Moscou joue quoi ? Moscou joue la montre. Poutine pense encore que les opinions publiques occidentales en auront marre de cette guerre qui s'éternise. Et il espère aussi que Trump ou les Républicains reviennent au pouvoir à la Maison-Blanche. Or Trump et ses amis sont contre cette guerre et sont plutôt isolationnistes. Et Moscou espère aussi qu'en France les partis de gauche prennent le pouvoir car des politiques comme Mélenchon, par exemple, sont pro russes. Et donc oui, même si l'Ukraine n'a pas encore intégré l'OTAN, c'est que le temps ne joue pas en faveur de la Russie. L'occident essaie de faire passer ce message en programmant son soutien financier et armé sur plusieurs années. Autrement dit, l'aide de l'Occident à l'Ukraine est programmée désormais sur la durée du conflit, et même au-delà. C'est un message plus que subliminal destiné aux Russes et qui montre que la patience est de notre côté. Histoire de montrer aux dirigeants du Kremlin qu'ils ne gagneront pas cette guerre à l'usure.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
7/13/2023 • 3 minutes, 33 seconds
La commission Européenne espère faire voter ce mercredi après-midi un texte visant à imposer l'obligation de restaurer la nature
Un texte qu'on pourrait dénommer « restauration de la nature » provoque des tensions entre eurodéputés. D'un côté, ce texte souhaite instaurer l'obligation de restaurer les surfaces terrestres et les fonds marins dégradés. L'idée de base de ce texte législatif est de conclure que les technologies à elles seules ne pourront pas lutter contre les dégâts du réchauffement climatique et que donc nos écosystèmes et nos habitats naturels, comme des tourbières ou encore des dunes, sont et resteront nos principaux remparts contre le réchauffement climatique. Mais comme le constate la Commission européenne, 60 % des sols de l'Union européenne et 80 % des habitats naturels sont dégradés. Face à ce constat amer et chiffré, un certain nombre de pays, notamment du côté de l'Europe de l'Est, mais aussi des partis plutôt à droite, estiment que s'il faut évidemment restaurer la nature, cela ne doit pas se faire au prix d'un arrêt de mort de toute production économique, industrielle, forestière ou agricole en Europe.
Le débat qui a lieu donc en ce moment au sein du Parlement européen montre qu'il y a un clivage politique entre ceux et celles qui estiment qu'il est 0 h -5 et qu'il ne faut donc pas procrastiner avec des mesures drastiques à prendre pour lutter contre ce réchauffement climatique. Et puis, de l'autre côté, ceux et celles qui estiment que cette avalanche de textes va trop vite, va trop fort. Donc, oui, les deux camps se regardent en ce moment en chiens de faïence.
En fait, ce débat sur le climat est extrêmement intéressant aussi sur le plan du clivage politique, car jusqu'à présent, en Europe, la voie du compromis était la voie habituelle pour voter ce genre de texte. Or, ici, on est parti sur la voie de la polarisation entre les extrêmes de droite et de gauche, exactement comme aux États-Unis, avec les dégâts que l'on connaît sur la qualité de la vie démocratique. Et d'ailleurs, la preuve de cette radicalisation des extrêmes, c'est que certains députés européens de gauche ne se privent pas déjà d'annoncer par médias interposés que si le texte sur la restauration de la nature n'est pas voté, c'est simple, la gauche barrera la route aux textes portant sur, par exemple, la réduction des pesticides. Et donc le résultat du vote nous dira si le beau mot de la langue française « compromis » aura eu gain de cause ou pas.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
7/12/2023 • 3 minutes, 28 seconds
Bientôt de nouveaux billets de banques en Europe
Les Européens faisant partie de la zone euro savent que, d'ici quelques années, ils auront à leur disposition de nouveaux billets de banque. Ça fait au total 347 millions d'habitants qui pourront donc bientôt disposer de ces nouveaux billets de banque, plus incarnés et plus proches d'eux sur le plan culturel que les billets actuels qui sont jugés souvent comme étant trop froids ou trop technocratiques. L'idée, comme l'a annoncé Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne, c'est que les Européens de tous âges et de tous horizons puissent enfin se sentir plus proches de ces nouveaux billets de banque. Mais après 2026.
En réalité, ce choix de la froideur de nos billets en Europe a été un choix par défaut. Parce que les onze pays fondateurs de l'euro ne sont pas arrivés à se mettre d'accord sur des artistes, des écrivains, des philosophes ou encore des monuments connus, puisque chaque pays voulait mettre en avant ses propres célébrités. Or, avec onze pays à l'époque et six formes de coupures de billets, c'était impossible de contenter tout le monde.
Depuis ce lundi, la Banque centrale a donc lancé une consultation auprès d'un échantillon de 23 000 personnes, toutes européennes, évidemment, pour leur demander leur avis sur le design des futurs billets en euros. Mais attention, ça ne veut pas dire nécessairement que les futurs billets en euros auront la tête d’un Léonard de Vinci, d'un Victor Hugo ou encore de la Joconde, pour la simple raison que les jeunes générations européennes sont, c'est vrai, aussi, moins attachées aux figures du passé.
Et donc la Banque centrale européenne souhaite aussi inclure de ces jeunes. D'autant qu'au-delà de l'annonce de l'arrivée prochaine de ces nouveaux billets, la Banque centrale lance aussi un message que je pourrais qualifier de subliminal, à savoir que le cash ne va pas disparaître, même si son utilisation, on le constate, diminue, et notamment dans des pays comme la Suède. Au point d'ailleurs que le nombre d'attaques de banques ou de cambriolages a fortement régressé dans ce pays, justement faute de cash.
Reste à savoir si ce message subliminal n'est pas tronqué et ne vise pas surtout à rassurer la population. Car en même temps que l'annonce de ces nouveaux billets en euros, plus incarnés et donc plus proche des Européens, la même banque centrale continue mordicus son projet d euro numérique. Une monnaie virtuelle qui verra le jour prochainement et qui aura aussi donc pour but de concurrencer les monnaies privées que pourraient lancer les géants du web comme méta par exemple? Et puis c'est aussi une manière d'assurer l'indépendance de l'Europe, car les moyens de paiement sont aujourd'hui dominés par des acteurs américains. Alors espérons juste que cette annonce sur les futurs billets de banque ne cache pas la disparition programmée du cash dont j'ai souvent parlé ici et qui serait la mort lente de nos libertés.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
7/11/2023 • 3 minutes, 32 seconds
Twitter a désormais un concurrent dénommé Threads, un clone lancé par Mark Zuckerberg, le patron de Meta, un duel historique
Mark Zuckerberg, le patron de Méta, et Elon Musk ne s’aiment pas. Ils en sont même venus à se menacer mutuellement de régler leurs différends à mains nues. Le combat n’aura pas lieu physiquement, mais par réseaux sociaux interposés. Mark Zuckerberg a profité des critiques lancées à l’encontre de Twitter, racheté 44 milliards de dollars par Elon Musk.
Depuis lors, les décisions prises par Elon Musk ont irrité pas mal d’usagers qui lui reprochent soit de ne pas modérer assez bien Twitter, soit de limiter le nombre de posts pouvant être revus chaque jour. Mais le problème pour ces usagers c’est qu’ils ne savent pas où aller. Il n’y a pas vraiment d’alternative à Twitter, sauf sur quelques réseaux assez confidentiels, en tout cas en termes de nombre d’usagers. Depuis quelques jours, il y a une alternative. C’est Threads, qu’on peut traduire en français par le mot fil comme fil d’information. Threads lancé par Méta est un véritable clone de Twitter et d’ailleurs son succès est fulgurant, en quelques jours il y a déjà plus de 30 millions d’inscrits. Il faut dire que le patron de Meta a joué quelque part sur du velours puisque le groupe Meta regroupe à la fois Facebook, Instagram et WhatsApp. Meta a littéralement copié les principales fonctions de Twitter, et s’est basé sur les 2 milliards d’utilisateurs d’Instagram en leur permettant tout simplement d’utiliser leur identifiant actuel pour créer en deux ou trois secondes un compte. En fait, les internautes concernés par ces changements ont donc aujourd’hui finalement le choix de rester sur Twitter et donc subir les caprices d’Elon Musk ou aller sur Threads et renforcer encore plus le pouvoir de l’empire de Mark Zuckerberg sur les réseaux sociaux. C’est vrai, le choix n’est pas terrible, sauf peut-être pour les annonceurs qui en ont sans doute marre des frasques d’Elon Musk et qui ont compris qu’il y avait désormais en tout cas une alternative à Twiter, ce qui rendra, si c’est le cas, encore plus difficile le fait de vendre des publicités sur Tweeter. Cette initiative de Méta, elle est à suivre de près. Pourquoi ? Mais parce qu’à part TIK TOK et Snapchat, deux véritables succès mondiaux que n’a pas vu venir Mark Zuckerberg, jusqu’à présent, aucun autre réseau social n’a pu éclore et grandir durablement à l’ombre de Méta. Toutes les autres tentatives ont été des échecs, ce qui en soi est un souci en termes de liberté, de choix. Et donc, si Thread continue sa progression en termes d’abonnés comme il le fait depuis plusieurs jours, le patron de Méta aura remis au goût du jour la phrase de Picasso, à savoir les bons artistes copient, les grands artistes volent et Elon Musk penche plutôt pour la deuxième option.
Mots-Clés : concurrence, problème, tricherie, Méta, origine, vol, propriété intellectuelle, guerre, ego, Europe, combat, Threads, réseau social, concurrent, Twitter, officiellement, pouvoir, respecter, réglementation, numérique, européen, conformité, version officielle, observateurs, snober, marché, millions, utilisateurs, chantage, béton, mastodontes, américains, internautes, pression, élus, matière, chantage, milliards, table, but, ligoter, écran, maximum, temps, vendre, cerveau, annonceurs, liberté, média, affaire, argent, victimes, consentant.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
7/10/2023 • 4 minutes, 36 seconds
Et si l’Arabie saoudite s’offrait les stars du foot mondial pour changer l’image du pays ? C’est ce qu’on appelle le soft power, c’est-à-dire le pouvoir médiatique et symbolique.
Cette débauche d’argent pour débaucher des joueurs comme Cristiano Ronaldo répond à un calcul purement économique, démonstration. S’il y a bien un pays qui veut changer l’image que le monde entier a de lui en ce moment, c’est bien l’Arabie saoudite. Si on devait faire d’ailleurs un rapide sondage auprès de la population, je suis certain que ce qui arrivera en tête : l’aspect rigoriste de la religion telle que pratiquée dans ce pays, le rôle minoré, pour ne pas dire absent des femmes, le lien avec le terrorisme islamique via le financement direct ou indirect d’Al Qaida pendant des années, et plus récemment encore, l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi dans des conditions atroces au consulat saoudien à Istanbul. Mais justement, le prince héritier d’Arabie saoudite est conscient de cette image négative et il n’a de cesse de vouloir donc l’éliminer en modernisant son pays à marche forcée.
Alors il le fait comment ? Notamment en copiant ses voisins que sont le Qatar ou les Émirats arabes unis. C’est vrai que le Qatar utilise en effet son soft power via la présence de la chaîne de télévision Al-Jazira. Les Émirats arabes unis le font via, par exemple Dubaï, pour attirer les riches de la planète et les touristes du monde entier. Et donc ce soft power, ce pouvoir médiatique et symbolique, l’Arabie saoudite essaie de se l’offrir aussi via le transfert de plusieurs stars du foot mondial comme le quadruple Ballon d’Or, Cristiano Ronaldo ou encore l’arrivée d’autres stars du Ballon d’Or comme Karim Benzema et bien d’autres encore. Il suffit de se souvenir des montants évoqués par les médias ces dernières semaines pour comprendre que le royaume saoudien a décidé de sortir son chéquier. Et c’est vrai qu’à coups de centaines de milliards de millions de dollars, l’Arabie saoudite propose des salaires totalement indécents et qu’aucun être humain ne pourrait refuser. Donc, vu d’ici, cette débauche d’argent pour attirer des stars du foot semble totalement indécente. Mais vu du royaume saoudien, c’est juste un calcul économique. Mohammed Ben Salmane, le prince héritier, a imposé son plan Vision 2030 pour moderniser à coups forcés son pays. Alors 2030, c’est dans sept ans, demain donc. Or, si offrir un salaire de 100 millions de dollars semble démesuré, les autorités saoudiennes font un autre calcul avec la même somme. C’est vrai, ils auraient pu obtenir une campagne de publicité sur la chaîne de télévision internationale qui durerait peu de temps, alors qu’en débauchant pour la même somme des stars du foot, ils s’assurent du buzz pendant toute l’année, pour la simple raison que ces stars du foot sont épiées, copiés dans leurs moindres faits et gestes sur les réseaux sociaux. Quoi de mieux pour un pays dont les moins de 35 ans représentent d’ailleurs 70% de la population ? Et quoi de mieux que de mettre ses stars du foot européen en situation pour montrer qu’aujourd’hui les cafés et les restaurants sont mixtes en Arabie saoudite, que les femmes saoudiennes peuvent encore conduire leur voiture et sortir du pays pour voyager sans demander l’autorisation d’un tuteur masculin, ou qu’elles peuvent encore, ou qu’on peut encore montrer que les jeunes Saoudiennes peuvent enfin s’attabler ensemble et fumer une chicha sans recevoir donc des coups de bâtons de la police religieuse qui faisait le tour de la ville il y a six ans encore. L’Arabie saoudite, donc, a besoin de paix et d’argent.
Mots-Clés : consolider, Israël, destination, touristique, temples, nabatéens, préislamique, sites archéologiques, mer Rouge, paix, l’argent, manne pétrolière, revenus, pétrole, prince, Ben Salmane, prix, baril, $, allié, traditionnel, États-Unis, prince, héritier, américain, ennemi, héréditaire, Iran, relations, Chine, Russie, arme, nucléaire, renversé, Corée du Nord, soft power, football, pouvoir, Occident, histoire.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
7/7/2023 • 4 minutes, 35 seconds
Certains partis politiques proposent de taxer les personnes qui ont plus d’un million d’euros sur leur compte bancaire sous forme d’actions et d’obligations
Le PTB mais aussi le PS, préconise de taxer les riches entre guillemets. Lors de sa dernière émission ''Jeudi en prime'' sur les ondes de la RTBF, Paul Magnette, le président du Parti socialiste, s’est dit en faveur d’un impôt européen sur la fortune, sur les personnes qui détiennent au moins donc 1 million d’euros sur leur compte en banque, et cela sous forme de titres, donc d’actions, d’obligations.
Après un an et demi de palabres, notre gouvernement fédéral a donc pu enfin trouver un accord sur le nucléaire avec Engie. Galvanisé par cette réussite au forceps, Alexandre De Croo tente de trouver également un accord sur la grande réforme fiscale. Un dossier qui empoisonne maintenant la majorité depuis plus d’un an. L’objectif est de trouver un compromis d’ici le 21 juillet. Compromis est d’ailleurs le bon terme. Car si la réforme fiscale devait être d’envergure et viser à baisser de 6 milliards d’euros les charges sur le travail, cette vision ambitieuse s’est heurtée à la réalité des négociations. Car bien entendu, cette réduction de 6 milliards de charges sur le travail doit être compensée par des hausses d’impôts ailleurs. C’est d’ailleurs tout le problème de cette réforme fiscale, c’est qu’elle doit être neutre budgétairement. Ce qui veut dire aussi qu’il faudra déshabiller Paul pour habiller Pierre. Et ce qui veut dire aussi que tous ceux qui auront quelque chose à perdre seront mécontents. Et à un an des élections fédérales, chaque parti veille à ce que son électorat ne soit évidemment pas déçu. Et comme chaque parti défend donc son pré carré, rien n’avance pour le moment. Et des 6 milliards d’euros de baisses de charges évoqués au début de législature, on ne parle plus aujourd’hui que de 2 milliards d’euros à compenser. Et donc cette grande réforme fiscale entre guillemets et risque d’être donc au final un pétard mouillé.
Alors, le souci de cette proposition, c’est qu’elle semble accréditer la thèse qu’il n’y a pas d’impôt sur le capital en Belgique. Malheureusement, c’est faux. Au-delà des impôts sur les successions qui sont aussi des impôts sur le capital, ce capital, lorsqu’il vous verse un dividende, est déjà ponctionné à hauteur de 30% sous forme de précompte mobilier. Et puis il y a la taxe sur les comptes titres qui elle aussi vient ponctionner les revenus des personnes qui ont 1 million ou plus sur leur compte bancaire, encore une fois sous forme d’actions ou d’obligations. Et puis cela revient aussi à accréditer la thèse que les personnes les plus aisées en Belgique se défileraient à l’égard de l’impôt, alors que justement, les statistiques officielles montrent que 10% de la population belge paye plus de 60% des impôts récoltés en Belgique.
Mots-Clés : contribution, aisée, impôt, tycoon, immobilier, bruxellois, démonstration, chiffre, obligations, actions, répartition, banquiers, privés, compte, rendement, moyen défalquer, taxe, comptes titres, inflation, bénéfice, capital, million, euros, calcul, homme d’affaires, opérations, bourse, frais, gestion, gérer, avoirs, réalité, personne, question, risque, rémunéré, définition, tableau, quotidien, économique, L’écho, Belgique, Europe, zone euro, services publics, hôpitaux, écoles, administrations, transports publics, déroute, citoyens, belges, argent, rythme.. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
7/6/2023 • 4 minutes, 43 seconds
Comment l’immobilier va vous empêcher de divorcer !
La durée moyenne réelle d’un crédit hypothécaire est de 7 ans. À cause de quoi ? Principalement le divorce !
Les ventes de voitures neuves ne sont pas au beau fixe, en tout cas pour les particuliers. Ces derniers ne s’y retrouvent plus dans toutes ces différentes motorisations. Comme, en plus, les réglementations fiscales changent, que le prix de ces voitures a méchamment augmenté ou que simplement l’accessibilité à certaines villes est devenue impossible pour certaines motorisations, les particuliers s’abstiennent d’acheter un véhicule neuf pour le moment.
Pour le logement, la question ne se pose pas : tout le monde a envie de devenir propriétaire surtout les plus jeunes d’entre eux, sauf que les derniers chiffres dévoilés par mes confrères du quotidien économique belge L’Echo risquent aussi de susciter une réticence à l’achat d’un bien immobilier. D’après les simulations réalisées par un consultant, il faut désormais deux fois plus de temps pour amortir un achat immobilier qu’il y a trois ans encore.
En d’autres mots, avec des taux d’intérêt fixes de 3,5%, si l’on y ajoute le prix d’achat, les frais annexes comme les droits d’enregistrement, les frais de notaire, les frais d’entretien et, bien entendu, les intérêts du crédit, il faut d’après cette simulation compter 6 ans à Bruxelles et 7 ans en Wallonie pour que le bien immobilier soit rentabilisé. En 2020 par exemple, comme les taux étaient nettement plus bas, il fallait entre 2 et 3 ans pour rentabiliser un bien immobilier.
En d’autres mots, comme le démontrent mes confrères de L’Echo, il est plus rentable aujourd’hui d’être locataire durant les 6 ou 7 premières années d’une acquisition. Ce n’est qu’une fois ce délai dépassé que le statut de propriétaire redevient intéressant. Voilà pour le constat. Vous me voyez arriver pour les commentaires. Le premier va étonner mes lecteurs, mais c’est la réalité. Si vous êtes convaincu de la véracité de ces chiffres, mais que vous souhaitez malgré tout acheter un bien immobilier, alors vous n’avez plus le choix : vous ne pouvez plus divorcer de votre conjoint !
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
7/5/2023 • 4 minutes, 13 seconds
Emeutes en France : le rôle des réseaux sociaux et l’impact économique sur les familles des mineurs qui sont à l’origine de ce cahot
L’embrasement de la France a été favorisé par la diffusion de vidéos et la puissance virale des réseaux sociaux. Et le côté paradoxal de ces émeutes, c’est qu’elles pénalisent les familles de ces mineurs en premier lieu, car les quartiers saccagés sont aussi ceux où leurs parents font leurs courses. En gros, ces émeutes sont une forme, il faut le dire, de suicide social et économique.
C’est vrai que j’ai longtemps hésité avant d’évoquer le sujet des émeutes en France, jusqu’au moment où j’ai constaté qu’il y avait une sorte d’effet mimétisme à Bruxelles et à Liège. Je me suis rendu compte à nouveau de la puissance virale des réseaux sociaux, débaptisée en réseaux asociaux. La preuve, Snapchat et ses messageries éphémères sont aujourd’hui dans le collimateur du gouvernement français. Il n’est d’ailleurs pas le seul réseau social à avoir été invité par les autorités françaises à faire preuve de responsabilité. C’est aussi le cas pour les dirigeants de Méta, c’est-à-dire d’Instagram, de WhatsApp, de Facebook, Twitter et bien entendu de l’incontournable TIK TOK. Tous les responsables de ces réseaux sociaux en France ont été convoqués pour réfléchir justement à la manière d’arrêter ce qu’Emmanuel Macron a appelé le mimétisme de la violence. C’est le constat établi par les autorités françaises, l’embrasement du pays a en effet été favorisé par la diffusion de ces vidéos, notamment en direct. Sans oublier que ces plateformes ont aussi permis l’organisation d’actes violents. Raison pour laquelle le garde des Sceaux, l’équivalent de notre ministre de la Justice, a dû menacer les mineurs de ces quartiers difficiles en leur disant qu’on peut retrouver leurs adresses IP et donc retrouver leur identité, même s’ils se cachent derrière un pseudo. L’embrasement des quartiers a aussi fait l’affaire des médias classiques, notamment les chaînes d’information continue, comme CNEWS ou BFMTV, qui ont donc connu des pics d’audience, encore plus grands d’ailleurs que du temps de la crise des gilets jaunes. Pour la simple raison que si pour les gilets jaunes, le rendez-vous était hebdomadaire, c’est-à-dire le week-end, ici les émeutiers s’invitaient en direct le soir dans le créneau du prime time, c’est-à-dire le créneau le plus regardé par les téléspectateurs. Alors la différence effectivement avec les réseaux sociaux, c’est qu’ici les chaînes de télé classiques donnaient au moins la parole aux différents protagonistes, alors que les réseaux sociaux ou asociaux n’ont pas ce genre de modération et laissent trop souvent libre cours à une seule version des faits. D’où ce mimétisme de la violence à laquelle faisait allusion Emmanuel Macron.
Mots-Clés : résultat, affaire, final, Etat, Etat protecteur, Etat biberon, victimes, dégâts, vandales, contribuable, régler, note, mairies, France, situation, difficile, dilemme, réduire, nombre, qualité, services, augmenter, fiscalité, locale, argent, familles, jeunes, subsides, transports publics, réduction, tarifs sociaux, cantine scolaire, Belgique, scénario, préjudiciable, Wallonie, communes, faillite, virtuelle, banques, belges, étude, sujet, émotion, légitime, émeutes, social, médias sociaux, économie.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
7/4/2023 • 3 minutes, 55 seconds
Apple vaut aujourd’hui 3000 milliards de dollars en Bourse, autant que le PIB d’un pays comme la France
Il y a des chiffres qui en disent long sur notre société. Les tentatives de putsch avortées en Russie ou encore les récentes émeutes urbaines en France n’émeuvent pas visiblement les marchés financiers. Pour quelles raisons ? Parce que leur vision est à plus long terme. Et l’horizon, pour le moment pour la Bourse s’appelle l’intelligence artificielle. Et ces deux termes, intelligence artificielle ont poussé en bonne partie la bourse américaine à la hausse ce premier semestre de 2023. Les chiffres parlent d’eux mêmes l’action Apple a grimpé de 53% depuis le début de l’année.
C’est surtout Wall Street qui en a bénéficié, pour la simple raison que c’est aux Etats-Unis que l’on retrouve un maximum de sociétés susceptibles de bénéficier donc de l’engouement des investisseurs pour cette nouvelle révolution, que beaucoup considèrent d’ailleurs comme aussi importante que l’arrivée de l’électricité dans nos sociétés ou encore de l’invention de la machine à vapeur. L’action Google, ou plutôt sa maison mère Alphabet, a réussi aussi l’exploit d’afficher un plus 30% depuis janvier dernier. Et je ne parle même pas de l’action Meta. Donc le nouveau nom de Facebook qui, après une année catastrophique en 2022, a rebondi, tenez-vous bien, de 130% depuis le début de l’année. Et je terminerai ce rapide tour d’horizon avec Microsoft qui a aussi grimpé de 40% depuis le 1er janvier 2023. Alors c’est vrai, toutes ces entreprises ne jouent pas toutes nécessairement un premier rôle en matière d’intelligence artificielle, mais elles gagnent tellement d’argent qu’elles sont capables d’acheter, d’investir dans cette nouvelle technologie sans aucun problème. C’est le cas, par exemple de Microsoft, qui a investi à un moment donné 10 milliards de dollars dans OpenOffice, qui est donc la maison mère de la très célèbre application Chat GPT et qui a vu quasiment instantanément, qui a vu sa capitalisation boursière grimper de 500 milliards de dollars. Car les investisseurs sont persuadés tout simplement que l’IA, c’est le nouveau pétrole, c’est le nouveau Graal. Alors la seule nuance, si je puis dire, dans ce tableau idyllique, c’est Apple. La société californienne pèse maintenant, c’est vrai, 3000 milliards de dollars en Bourse, c’est colossal. C’est l’équivalent du PIB, donc du revenu national d’un pays comme la France.
Mots-Clés : question, Président, République, français, Premier ministre, indien, Elon Musk, patron, Tesla, sociétés technologiques, Apple, Microsoft, Meta, Alphabet, puissant, États, feu, PDG, entreprises, chefs d’État, évolution, société, dollars, valeur, refuge, actions, différence, majorité, temps, iPhone, iPad, Mac, Apple Watch, casque, réalité virtuelle, vision pro, abonner, services, écosystème, applications, commission, accro, système, monde, patron, dividendes, rachats d’actions, procédures, technique, gérants, fonds d’actions, hausse, valeurs technologiques, indice, Nasdaq, thématique, bulle, bourse.
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7/3/2023 • 4 minutes, 54 seconds
Quelques bonnes nouvelles sur le plan économique en cette fin juin…
Et si on terminait ce mois de juin sur une note positive ? Je me contente simplement de relater l’interview récente de l’économiste en chef de la banque américaine Goldman Sachs, la Rolls Royce des banques mondiales. Cet économiste en chef donne envie de partir en vacances le cœur un petit peu plus léger.
Nous sommes à la mi-chemin de l’année 2023 et il faut garder en mémoire ce qu’on nous annonçait encore à la fin 2022 ou même au début 2023, par exemple la récession un peu partout. Or, la récession, à part l’Allemagne, nous l’avons évitée de peu, mais nous l’avons évitée. On nous avait annoncé une explosion du nombre de faillites et une hausse du taux de chômage. Six mois plus tard, nous pouvons constater que c’est le plein-emploi dans beaucoup de pays, y compris dans le nôtre, et nous avons même une augmentation du taux d’emploi, ce qui est une très bonne nouvelle également. N’oublions jamais que le travail, c’est le patrimoine de ceux qui n’en ont pas. Et puis l’inflation, c’était notre cauchemar éveillé en 2022. En juin 2023, l’inflation a quand même été divisée par deux dans beaucoup de pays en Europe, sauf, c’est vrai, au Royaume-Uni, mais là, c’est à cause du Brexit. Les Britanniques ne se sont pas rendu compte que leur politique d’isolement a fait fuir beaucoup de ressortissants d’Europe centrale, polonais, hongrois, et cetera. C’est la raison pour laquelle des tas de métiers comme chauffeur de camion ou serveur ne trouvent pas de candidats. Ce qui pousse évidemment les salaires à la hausse et donc l’inflation. Mais justement, qui dit inflation dit aussi hausse des taux d’intérêt. Là encore, on l’a vu, le rythme d’augmentation des taux est en train enfin de baisser. Et le consensus entre les économistes table encore sur deux hausses de taux en 2023, que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis d’ailleurs. Et donc, comme le prédit l’économiste en chef de Goldman Sachs, les taux d’intérêt vont commencer à baisser vers la mi 2024. C’est une bonne nouvelle pour tout le monde…
Mots-Clés : candidats, acheteurs, promoteurs, immobiliers, banques, privées, clients, acheter, obligations, entreprises, qualité, rendement, taux d’intérêt, fenêtre, opportunité, taux bas, rendement, livret d’épargne, monde, croissance, faible, Europe, Etats-Uni, économie, inflation, intelligence artificielle, doper, productivité, efficacité, scénario, croissance économique, travail, temps, productivité, tâches, automatisables, ennui, productivité, libre, salaire, égal, inégalité, réchauffement climatique, émeutes, France, centre, Bruxelles, raison, fer, journée, années, confiance, avenir, psychologie, Ingrid Bergman, bonheur, santé, mémoire.
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6/30/2023 • 4 minutes, 18 seconds
Et si devenir propriétaire de son logement est un rêve devenu inaccessible pour les jeunes Belges ? Voici quelques arguments
Les plus jeunes générations vont devoir dire adieu à un rêve. Le logement va en effet devenir inaccessible pour beaucoup de Belges et surtout les jeunes, ceux qu'on appelle les primo accédants. ce sera un rêve inaccessible et non pas plus difficile ou plus compliqué. Et la différence, elle est de taille. On sait qu'aujourd'hui environ 60 % des Belges sont propriétaires de leur logement, sauf à Bruxelles où c'est plutôt le rapport inverse, sachant que la grande majorité des habitants de la capitale sont locataires. Vu le prix du mètre carré. Mais donc ce rêve de devenir propriétaire s'éloigne chaque jour de plus en plus pour les jeunes générations. Alors la faute à qui?
À la hausse des taux d'intérêt bien entendu. Les taux hauts sont censés casser l'inflation, mais en attendant, ils cassent surtout le moral des candidats acheteurs qui voient leurs mensualités grimper de manière déraisonnable. Il y a aussi les prix de l'immobilier qui se tassent sur certains segments ou dans certaines régions. Mais ce tassement n'est pas assez important pour compenser la hausse de la mensualité. Il faudrait en réalité une vraie baisse des prix, mais le marché ne réagit pas de la sorte. En effet, les vendeurs ne veulent pas vendre car ils estiment que le prix obtenu sera bradé et les acheteurs ne veulent pas acheter car ils espèrent que les prix vont baisser. Résultat la baisse a lieu, mais elle est étalée sur plusieurs années. Il n'y a donc pas de chute brutale qui pourrait être une opportunité pour la jeune génération. De plus, il est vrai que le prix du logement neuf a eu tendance à augmenter à cause des coûts de la construction qui suivent une pente ascendante. Et quant au marché secondaire, celui du logement ancien, il est soumis aussi à pression, ne serait ce que parce que les passoires thermiques et Dieu sait si c'est la majorité des logements en Belgique, ces passoires thermiques doivent être adaptés rapidement, sinon ces logements ne pourront bientôt plus être ni loués, ni même vendus. C'est le politique qui le souhaite. Alors c'est vrai pour des bonnes raisons, c'est à dire lutter contre le réchauffement climatique. Oui, sauf que ces travaux de rénovation, d'isolation, le jeune accédants à la propriété n'a pas les moyens de se les payer, surtout si la banque lui demande d'ajouter ces travaux dans son crédit immobilier, ce qui rend l'équation du financement encore plus complexe.
Mots-Clés : banques, freins, mentionner , prêt, 100 % ,crédit , jeunes, candidats ,achat, fonds propres , parents , moyens , coup de pouce, constat, acheter , logement, promoteurs , construire, neufs, difficulté , permis de bâtir, hausse ,coûts, construction , taux d'intérêt, modèle économique, offre, demande, solvable, poste ,dépenses, contraintes, Belge, serrer la ceinture , payer , home sweet home, rêve, danger , politiques, risque , fracture , générations, légitime, anciens, dette publique, himalaya, environnement, pensions , financé, accès,propriété.
Dans le dernier livre du docteur Laurent Alexandre, ‘’La guerre des intelligences à l'heure de ChatGPT’’,à un moment donné, il fait remarquer que la plupart de nos politiques sont analphabètes en matière de nouvelles technologies et n'ont pas compris que si eux vivaient encore avec le rythme du XIXᵉ siècle, le monde externe, celui des nouvelles technologies, lui allait très vite et ne leur laisserait pas de répit pour s'adapter à ce nouveau monde. Voilà l'inculture économique assez généralisée au sein du monde politique, sa cécité face aux réalités économiques, et cela en raison de leur emprisonnement au sein d'idéologies parfois mortifères.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
6/29/2023 • 4 minutes, 18 seconds
Et si la fuite du chef de la milice Wagner illustrait en soi la décomposition de l’économie en Russie et la fuite des cerveaux ?
C’est la question que se posent clairement les élites économiques occidentales mais également russes. Le raisonnement des milieux économiques est assez simple, c’est que la milice n’aurait pas tenté son coup d’Etat si justement le chef de cette milice n’était pas lui-même convaincu que l’Ukraine était bel et bien perdue pour Moscou, comme d’ailleurs le relate mon confrère Jean-Marc Sylvestre, éditorialiste chez Atlantico.fr.
Selon ses sources, si le chef de la milice Wagner a rebroussé chemin alors qu’il était en tout cas que ses chars étaient à 200 kilomètres des portes de Moscou, c’est d’abord et avant tout pour sauver son propre business, notamment son business en Afrique. Il a raisonné de la sorte, selon les milieux d’affaires cités par Jean-Marc Sylvestre, il n’avait que deux options. Soit obtenir un changement de gouvernance en Russie auprès de l’armée afin justement d’être mieux traité. Soit abandonner et se replier sur l’Afrique. Et c’est ce qu’il devrait faire. Alors j’utilise simplement le conditionnel, car d’ici là, comme vous le savez, un accident est vite arrivé, comme on le sait et surtout dans cette région-là. Déjà, rien que ce putsch avorté en dit long sur la décomposition au sommet de l’Etat russe. Mais le vrai problème de la Russie, il n’est pas là. Il est, comme le dit Jean-Marc Sylvestre, dans La fuite des cerveaux, plus de 1.300.000 personnes qualifiées ont quitté le territoire russe. Des ingénieurs, des techniciens pointus, des spécialistes du digital, des chercheurs, des médecins. Bref, la crème de la crème a déjà quitté le pays, ce qui pose des tas de problèmes de fonctionnement pour l’économie russe, d’autant que celle-ci n’arrive pas à recruter des gens qualifiés. À cause évidemment de cette fuite de cerveaux que je viens d’évoquer, et ensuite parce que la conscription obligatoire de salariés fait que le chômage est au plus bas en Russie. Le taux de chômage est inférieur à 4% et donc il y a des tensions. Et puis il ne faut surtout pas oublier que beaucoup d’oligarques ont quitté le pays. Alors les uns pour aller en Israël, d’autres pour la Turquie et davantage encore pour Dubaï.
Mots-Clés : immobilier, Dubaï, Russes, fortunés, salariés, compétent, économie, russe, sanctions, occidentaux, pays, Inde, Chine, Turquie, nommer, embargos et notamment, pétrole, prix, bradé, revendre, prix du marché, Saoudiens, production, prix, or noir, Moscou, monde, exploit, problème, fuite, cerveaux, économie, histoire, putsch, avorté, Kremlin, lassitude, gagner, guerre, usure, épisode, Wagner, Ukrainiens, Poutine, direct.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
6/28/2023 • 3 minutes, 34 seconds
LinkedIn, la machine à récolter des informations sur le marché mondial de l’emploi où l’on apprend énormément sur nos comportements
LinkedIn est associé à la couleur bleue de l’application qui se trouve sur la plupart de nos téléphones portables. Mais en réalité, derrière cette appli, on retrouve la plus formidable machine à récolter de l’information sur le marché de l’emploi. Ce n’est pas pour rien que Microsoft a racheté cette pépite de la Silicon Valley en 2016 pour la modeste somme de 27 milliards de dollars.
A l’époque, les commentateurs croyaient que cette somme était complètement délirante, une folie pure et simple. Et puis, quelques années plus tard, chacun a compris que Microsoft a fait au contraire une très belle affaire. La preuve ? L’an dernier, en 2022, cette plateforme de recrutement a dégagé en une seule année presque 14 milliards de dollars de revenus. J’en reviens à ce que peut nous donner comme information la masse de données qui se trouvent sur LinkedIn. Car n’oublions pas que chaque jour, 930 millions de personnes se connectent de par le monde et que les informations qu’elles laissent valent donc leur pesant de plutonium. De l’or donc. D’abord, les chiffres montrent que le marché de l’emploi a également ses cycles durant le COVID. Le nombre de personnes qui aspiraient à changer de job avait augmenté de 100% en certains mois et dans certains secteurs. C’est ce que dit Ryan Ross Lansky, le patron mondial de LinkedIn, sur la base de ce qu’il a comme chiffre. Et aujourd’hui, trois ans plus tard, qu’est-ce qu’on constate ? Comme nous sommes revenus à des niveaux similaires avant la pandémie, le marché de l’emploi a également ses hauts et ses bas. C’est une bonne nouvelle pour les employeurs le retour de la stabilité des employés et donc quelque part en cours. En revanche, ce qui est clair, c’est que la demande de télétravail est là pour durer. Là encore, avant, sur les 15 millions d’offres d’emploi postées sur LinkedIn, seulement 2% de ces offres étaient pour des emplois à distance avant le COVID donc. Puis ce chiffre a grimpé jusqu’à 21% en avril 2022 et aujourd’hui, nous sommes retombés à 12%. En clair, l’offre de télétravail n’est plus aussi élevée que durant la pandémie, mais plus élevée tout de même qu’avant la pandémie. Et chose intéressante à noter, les 12% d’emplois qui offrent le télétravail attirent 49% des candidatures, ce qui montre que la demande pour travailler à domicile, elle, reste forte trois ans après le COVID. Alors sur ce plan, les entreprises sont encore réticentes. On le voit bien avec les chiffres donnés effectivement par le PDG de LinkedIn. Car si pendant la pandémie, l’offre de télé de travail était montée à 21%, elle n’est plus que de 12% aujourd’hui. Donc la question c’est est ce que les entreprises n’écoutent pas les aspirations de leurs employés ?
Mots-Clés : réponse, réticence, télétravail, chiffres, entreprises, valeurs, mine d’or, consultation, offres d’emploi, mots-clés, références, mission, postulants, confirme, antenne, marché, emploi, sélection, séduction, candidat, qualifié, employeur, génération Z, aspects, social, environnemental, exemple, type, génération, position, environnement, sujets, diversité, parité, intelligence artificielle, tâche, cols blancs, automatisé, séduire, employeur, postulant, question, remarque, compte, LinkedIn.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
6/27/2023 • 4 minutes, 21 seconds
Economie de l’attention : Titan contre naufrage de réfugiés Méditerranée quand le traitement médiatique suscite la polémique
Le traitement médiatique de la disparition du sous-marin TITAN et les moyens démesurés pour tenter de le retrouver ont choqué en raison de l indifférence ou la maigre couverture médiatique du naufrage de centaines de réfugiés en pleine Méditerranée, une polémique liée à l’économie de l’attention. Toute l’attention a donc été accordée par les médias occidentaux au sauvetage du sous-marin touristique Titan en est donc la preuve supplémentaire. La forte médiatisation de cette très triste affaire surpasse, et de loin la médiatisation des migrants décédés en Méditerranée, cela choque pas mal de gens.
Et d’abord au sein de la profession des journalistes. Plusieurs voix du métier se sont élevées pour déplorer le manque d’intérêt des médias occidentaux et américains, en particulier pour le destin des migrants échoués au large de la Grèce. Alors que la couverture médiatique de ce sous-marin Titan perdu dans l’Atlantique a requis des moyens médiatiques hors normes. D’ailleurs, le journaliste Alex Taylor a précisé sur son compte Tweeter que ce deux poids deux mesures soulevait un vrai problème déontologique dans la hiérarchie des journaux télévisés. Ayant relaté ces deux informations, il faut dire que la débauche médiatique pour sauver cinq personnes contre pas grand-chose pour sauver 750 enfants, femmes et hommes en pleine Méditerranée, en a choqué donc plus d’un. Mais faut il s’en étonner ou juste constater une dérive qui hélas existe depuis quelques années déjà ? D’abord, l’information obéit à des règles pas toujours très sympas. Les journalistes apprennent très jeune la règle du mort au kilomètre. Autrement dit, un ou des morts dans votre ville ont plus d’impact sur notre cerveau reptilien que des dizaines ou des centaines de morts au bout du monde. Et là, pas besoin d’explication pour comprendre la fascination des médias américains qui respectent donc à la lettre cette règle bien connue des journalistes.
Mots-Clés : choc, débat, règle journalistique, chaînes de télévision ; continu, phénomène, machines, faim, prétexte, informer, public, direct, chaud, réalité, économie de l’attention, études, information, esprit reptilien, négatif, virale, positif, Jacques Attali, intellectuel, commentaire, médiatisation, sous-marin touristique, horrible, fait divers, époque, fascination, spectacle, mort, goût, illimité, riches, consommation, luxe, sensations fortes, passion, folie, puissants, sauver, intellectuels, drame médiatique, vestiges, Titanic, questions, réchauffement climatique, bateau de pêche, Méditerranée, catastrophe, pessimisme, autorités, politiques, économiques, rassurer, vivant, mesures, façade, monde, court terme, enfer, fenêtre de tir, fossoyeurs, assassins, petits enfants.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
6/26/2023 • 3 minutes, 58 seconds
Le marché immobilier sous l’angle de l’allongement de la durée des crédits hypothécaires
Le Belge a de la chance : ses prêts hypothécaires variables sont protégés du pire. Ce qui n’est pas le cas dans d’autres pays voisins. La France est un paradis peuplé de gens qui se croient en enfer. Alors cette phrase remarquable de l’écrivain Sylvain Tesson pourrait sans problème s’appliquer aux Belges. Encore une fois, je ne dis pas qu’il n’y a pas de souffrance, pas de difficultés, mais à force de regarder le trou dans le pantalon, on en oublierait presque qu’il y a un pantalon.
Alors la preuve ? Pas plus tard que cette semaine, des millions de Britanniques découvrent qu’eux vivent vraiment en enfer. Alors à cause de qui ? Ou à cause de quoi ? Mais de l’inflation, elle ne retombe pas. Elle reste trop élevée en Grande Bretagne. Et donc la Banque centrale d’Angleterre a durci cette semaine pour la 13ᵉ fois d’affilée ses taux d’intérêt. Résultat le coût du crédit hypothécaire est au plus haut depuis quinze ans. Et alors ? En Belgique, c’est à peu près la même chose, non ? Pas du tout, car en Grande-Bretagne, comme dans d’autres pays comme l’Espagne, la Suède, l’Italie ou encore la Grèce, des pays où on va aller cet été, la majorité des ménages empruntent à taux variable. Et quand les taux augmentent, comme c’est le cas actuellement, régulièrement et vite, la hausse de la mensualité, elle fait mal, elle fait très mal. En Grande-Bretagne, 1,4 million de foyers britanniques risquent de perdre 20% de leur pouvoir d’achat à cause de la seule hausse du coût des crédits immobiliers. Et comme le montrent plusieurs enquêtes sur place, les citoyens britanniques, en tout cas la classe moyenne, rognent sur toutes les dépenses discrétionnaires. Pire encore, pas mal de ménages doivent recourir au crédit à la consommation pour faire face à la hausse de leurs mensualités. Et c’est là où j’en reviens à mon histoire d’enfer en Belgique. Notre pays, comme la France d’ailleurs, protège mieux ses citoyens. D’abord, nous avons la chance d’avoir l’indexation automatique des salaires qui, à défaut de compenser la totalité de la hausse des coûts, sert au moins d’amortisseur social. Et puis la législation belge fait que le Belge qui emprunte à taux variable est nettement mieux protégé que, par exemple en Grande-Bretagne.
Mots-Clés : banque, obligation, simulation, scénario, pire, candidat, acheteur, Belgique, surprise, pays, mécanisme, impose, taux variable, doubler, taux initial, protection, enfer, mécanismes, protection, résultat, hausse, saisies, immobilier, Grèce, ménages, difficulté, Espagne, mensualités, Grande Bretagne, accès, population, état, classe moyenne, saigner, veines, la Manche, Belge, diminuer, mensualité, allonger, durée, prix, hypothécaire, constat, monde, normal, rembourser, peine, prison, réflexion, marché, logement, logique, mariage, divorces, formule, Figaro, endetter, discussion, week-end.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
6/23/2023 • 4 minutes, 9 seconds
Le grand public et les jeunes s’informent plus via les réseaux sociaux que via les sites d’information
La gratuite des réseaux sociaux est en train de mettre en péril tous les abonnements payants. La guerre de l’attention a commencé il y a quelques années déjà. Notre attention, donc notre temps, vaut de l’or. Car pendant que nous croulons sur nos réseaux sociaux préférés, les algorithmes, eux, font leur boulot. C’est-à-dire qu’ils vendent notre temps d’attention aux annonceurs qui plus que jamais, en savent plus chaque jour sur nous grâce aux milliers de données que nous laissons en contrepartie de la gratuité de ces réseaux sociaux.
Et c’est vrai que lorsque Patrick Le Lay, l’ancien patron de TF1, avait résumé dans les années 80 de façon choc, son métier, il avait osé dire qu’il vendait du temps de cerveau disponible pour Coca-Cola, et à l’époque, la phrase avait choqué tout le monde. Mais il avait juste dit la vérité. Et cette vérité est 1000 fois plus forte aujourd’hui avec les réseaux sociaux. La preuve cette semaine, l’information publiée par l’Institut Reuters pour l’étude du journalisme, elle m’a attristé. Ça y est, c’est fait. La bascule est faite. Les jeunes et le grand public s’informent de plus en plus via les réseaux sociaux et notamment sur Tik Tok. Et cette étude, elle est très sérieuse. Elle est basée sur un sondage en ligne auprès de 94.000 personnes dans 46 pays. Résultats : c’est un format 30% via les réseaux sociaux, au détriment des sites d’information qui eux, ne recueillent que 22% de l’intérêt du grand public. C’est un triste constat pour moi, homme de média, car l’étude montre que Tik Tok et ses influenceurs ont aujourd’hui plus d’impact sur notre jeunesse lorsqu’il s’agit de s’en former que des journalistes ou des médias réputés. Alors vous comprenez mieux pourquoi nos hommes ou nos femmes politiques sont aujourd’hui assez hypocrites sur le sujet. D’un côté, c’est vrai, ils accusent Tik Tok d’être manipulés par la Chine et ils interdisent aux fonctionnaires de télécharger cette application. Et puis de l’autre, tous ces politiques sont sur Tik Tok, tout simplement parce qu’ils ne sont pas fous. Ils savent que c’est là où les jeunes vont s’informer s’ils se réveillent, si ce verbe est encore adéquat. En gros, ce sondage mondial de retard montre que les journalistes perdent de l’influence et que le grand public a un moindre appétit pour l’information en général et a même moins confiance, ce qui est un comble dans les médias que par le passé. Résultat avec l’inflation qui est encore très présente et son corollaire la baisse du pouvoir d’achat, la propension à payer de l’information reste faible. Pourquoi en effet s’abonner à un site d’information si je pense, à tort ou à raison, la trouver sur Tik Tok ou sur YouTube ? Mais cette montée en puissance des réseaux sociaux ne fait pas que de l’ombre aux journalistes et aux finances de leur média. Elle menace aussi des géants comme Amazon Prime, comme Disney plus ou encore Netflix. Là encore, une autre étude montre que notre temps n’est pas extensible…
Mots-Clés : résultat, grand public, consommer, vidéo, gratuite, YouTube, stock, temps, Netflix, Disney, problème, plateformes payantes, ennemis, baisse, pouvoir d’achat, consommateurs, arbitrage, abonnement, payant, offre gratuite, réseaux sociaux, attention, conclusion, jeux vidéo, télévision, musique, type, Deezer, Spotify, chiffres, Fédération, internationale, industrie, phonographique, YouTube, Tik Tok, Facebook, Instagram, services, menace, géant mondial, streaming, musical, navigation, défilement, vertical, patron, époque, concurrent, plateformes, sommeil, éveil, champ de bataille, Mesdames, Messieurs, attention.
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6/22/2023 • 4 minutes, 50 seconds
Prendre du recul sur l'actualité et voir l’aspect positif occulté par les médias populaires et réseaux sociaux
Et si aujourd’hui on se donnait un coup de boost collectif ? Se donner ce luxe de sortir de l’actualité immédiate et souvent anxiogène pour prendre juste un petit peu de recul sur des nouvelles parfois, souvent morose. Alors le faire, ce n’est pas du tout refuser de voir. L’arrêter, c’est juste prendre de la hauteur et se dire qu’au fond, le pire n’est pas toujours certain, comme l’indiquait en sous-titre de son livre ''Le Soulier de Satin'', ce cher Paul Claudel.
Cette pièce de théâtre n’est quasiment jamais jouée, car sa mise en scène nécessiterait une durée de 11 h. Et moi, je n’ai que quelques minutes pour prouver que le pire n’est pas toujours certain. Alors souvenez-vous, quand la bulle Internet a explosé l’année 2000, à l’époque, déjà, les Cassandre nous annonçaient la fin du monde occidental. Résultat, nous avons tous survécu malgré tout à cette crise. Et au-delà des faillites qui ont fait la une des médias, on oublie souvent que les survivants de cette crise s’appellent aujourd’hui Amazon, par exemple. En 2001, un an après donc, quelques terroristes à l’imagination débridée se sont mis dans l’idée de détourner des avions de ligne et de les encastrer dans les deux tours de Manhattan. Exploit et effroi mondial réussi. Là encore, l’émoi et la guerre qui en a suivi nous prédisaient un affrontement féroce entre les forces du bien et celle du mal. Et devinez quoi ? Nous avons fort heureusement survécu à cette horrible période, même si effectivement, des victimes innocentes ont payé le prix fort de cet horrible épisode de notre histoire contemporaine. Faisons encore un saut de puce vers 2008. Nouvelle crise provoquée cette fois par des financiers véreux américains et dénommés à l’époque crise des subprimes. Mot savant, juste pour dire que des financiers américains sans scrupule ont vendu des prêts hypothécaires à des citoyens américains insolvables et ont titrisés ces prêts hypothécaires alors titrisés. C’est un autre mot savant qui veut simplement dire qu’on a habillé ces prêts hypothécaires en valeurs mobilières et qu’on les a refourgués, passez-moi l’expression, aux financiers du monde entier qui, par l’odeur alléchée des rendements, n’ont pas été trop regardants. Et hop ! La crise financière, qui devait rester au départ localisée aux Etats-Unis, s’est répandue comme une traînée de poudre dans le monde entier. Enfin, presque, puisque l’Italie, étonnamment, n’a pas été trop prise dans cette crise des subprimes…
Mots-Clés : ministre, Finances, Financial Times, banquiers, italien, anglais, produits, financiers, subprimes, crise, intermédiaire, histoire, humanité, magnifique, mode, récession, sauver, vies, pénible, collectivement, discours, guerre, Ukraine, Europe, plan financier, Russie, pouvoir d’achat, prix, sang, amis, ukrainiens, guerre mondiale, une rencontre, niveau, président chinois, secrétaire d’Etat, américain, Anthony Blain Keynes, superpuissances, trêve, croissance, chinoise, COVID, Chine, sanctions, exportations, Américains, dépendant, atelier, monde, puces électroniques, Taïwan, sujet, pays, acheter, découplage, nations, rabiot, liste, crises, personne, temps, experts, bienveillant, fin du monde, résilience collective, Homo Sapiens, carte.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
6/21/2023 • 4 minutes, 55 seconds
Quand le télétravail et l’intelligence artificielle pèsent sur le marché de l'emploi
Si vous vous demandez pourquoi l’inflation ne baisse pas aussi vite que prévu, et même si la décrue est là, effectivement, eh bien ne cherchez pas un coupable, ce n’est pas le prix de l’énergie qui semble résister. Ce ne sont même pas les marges de certaines entreprises qui ont profité de l’inflation pour majorer leurs prix au-delà de la hausse de leurs coûts. La véritable cause de l’inflation, tenez-vous bien, c’est la chanteuse Beyoncé.
C’est la Banque centrale de Suède qui a fait les calculs et qui estime que les deux concerts de la chanteuse américaine organisée à Stockholm au début de ce mois ont fait augmenter à eux seuls les prix des nuitées d’hôtel et les prix des restaurants. Et c’est le très sérieux Financial Times qui relate cette histoire qui, à mon avis et je l’espère, est unique à la Suède. Je l’espère, parce que Beyoncé est en tournée européenne et je ne vois pas la Banque centrale commencer à augmenter ses taux d’intérêt pour lui interdire de chanter devant ses fans. Ça n’aurait pas un grand effet, je vous l’assure.
En revanche, un sujet plus sérieux, c’est le télétravail. C’est vrai qu’on en parle plus car il est entré dans les mœurs depuis l’arrivée du COVID. Alors les salariés, c’est une évidence, plébiscitent le télétravail et certains patrons, il faut l’avouer, font avec, à défaut d’être extrêmement enthousiaste. De toute façon, comme le marché de l’emploi est très tendu, alors que l’économie n’est pas au mieux de sa forme, le rapport de force est en faveur des candidats, surtout les candidats qualifiés. Et n’importe quel DRH vous le dira. Nous sommes passés d’un marché du travail de la sélection à un marché du travail de la séduction. Il faut donc désormais séduire les candidats pour les inciter à bien vouloir venir travailler chez vous. Et le télétravail est un atout, bien évidemment. Sauf qu’aujourd’hui, avec le recul, certaines études montrent que le télétravail ne favorise pas la créativité. On s’en doutait, mais là, c’est vérifié, et notamment selon l’université américaine de Stanford. Les outils de communication à distance ont un impact négatif sur la créativité des entreprises. L’étude parle même d’une diminution de 13% des idées créatives en visioconférence, comparées à des réunions en face-à-face.
Mots-Clés : surprise, scientifique, chef d’entreprise, innover, inventeur, garage, travail, équipe, siège de l’entreprise, potentiel, attraction, personnes, capital, social, tendance, évaluer, présentiel, compte, aptitude, partager, idées, écouter, compte, opinions, avis, bâtiment, capital social, encadrement, étude, consultant, McKinsey, , intelligence artificielle, automatiser, cadres, cols blancs, rapport, prudence, conclusions, panique, travail, demain, job, activité, politique, libéraux, Nicolas Sarkozy, commentateur, Marc Fiorentino.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
6/20/2023 • 4 minutes, 29 seconds
Limiter le nombre de vols par citoyen
Le monde entier est au rendez-vous au Bourget cette semaine. C'est là qu'a lieu en ce moment le plus grand salon de l'aéronautique au monde. Seulement voilà, aujourd'hui l'aviation est l'objet de critiques de la gauche radicale et écolo. Un ingénieur écolo préconise de ne prendre l'avion que 4 ou 5 fois dans sa vie. C'est drastique, mais c'est la seule solution pour atteindre nos objectifs de réduction d'émission de CO2 en vue de limiter la hausse des températures.
L'aviation, c'est vrai, doit se décarboner à vive allure. C'est une évidence et c'est même une exigence. Mais il faut aussi rappeler qu’elle a une surface médiatique inversement proportionnelle à sa pollution. En effet, l'aviation ne représente que 2,5 % des émissions de CO2 d'origine humaine. C'est peu dans l'absolu par rapport à la pollution du logement ou encore de la voiture. Mais c'est vrai, c'est encore trop.
Parmi les trois thèmes choisis cette année par le Salon de l'aviation du Bourget, il y a évidemment le thème de la décarbonation. Tous les industriels qui sont là-bas sont alignés pour venir avec des solutions technologiques qui permettront le zéro net émissions pour l'horizon 2050. Le Bourget est d'ailleurs très, très fier d'annoncer que plus de 300 start up venues du monde entier seront à Paris cette semaine pour montrer leurs solutions, notamment en matière de décarbonation. Alors ça aussi, c'est une première mondiale.
Tout comme la voiture neuve est devenue maintenant un produit de luxe, c'est une évidence, l'aviation de demain le redeviendra aussi. Car, à défaut de nous interdire de voler plus de quatre fois, en tout cas tout au long de notre vie, ces nouvelles solutions de décarbonation de l'aviation coûteront de l'argent et auront un impact à la hausse sur les prix des billets d'avion.
6/19/2023 • 4 minutes, 35 seconds
Les investisseurs en bourse, des profiteurs qui gagnent de l’argent qui n’est pas taxé, un scandale selon un homme politique belge mais ce raisonnement est faux
Il y a un homme politique belge qui s’amuse sur TikTok à faire croire qu’il y a des gens qui ne font rien, qui en plus gagnent de l’argent presque en dormant. Il vise bien entendu les personnes qui achètent et vendent des actions en Bourse et se font des gains de 2 ou 3000 € chaque jour, dit-il. Et en plus sans payer d’impôts puisque c’est connu en Belgique, il n’y a pas d’impôt sur les plus-values, ce qui pour lui est un véritable scandale.
Car à côté de cela, dit-il, l’humble travailleur, celui qui se lève à l’heure du laitier et se tape les embouteillages matinaux, est rapidement taxé sur son labeur à plus de 45%. Je devine bien à qui est destiné ce genre de vidéo, mais son contenu est faux, archi faux. Et comme souvent sur Tik Tok, quand un homme politique, quel qu’il soit, n’a pas de contradicteur devant lui pour le ramener au sein du cercle de la raison, il dit des bêtises. D’abord, je ne connais personne qui gagne systématiquement en bourse. Ça se saurait si c’était le cas. En 2022, juste pour vous citer un exemple, la plupart des indices étaient dans le rouge vif. C’était du moins 50%, du moins 60% 100. Et je n’ai pas vu de vidéo de cet homme politique venir plaindre ces pauvres citoyens rentiers comme il les appelle. Ensuite, cet argent lorsqu’il est investi en Bourse, mais c’est de l’épargne. Autrement dit, c’est le résidu, ce qui reste d’un revenu professionnel lorsqu’il a déjà été taxé. Ce n’est pas de l’argent investi en Bourse qui tombe du ciel. Et dire qu’il n’y a pas de taxation. Mais c’est faux. Il y a le précompte mobilier sur les dividendes de 30% et les taxes sur les opérations de Bourse qui ne sont pas négligeables. Et en cas de décès, les avoirs mobiliers de ce vilain rentier comme l’appelle cet homme politique, ils tombent automatiquement dans la masse successorale et seront donc taxés. Dire qu’il n’y a pas de taxation sur le capital en Belgique, c’est faux.
Mots-Clés : politique, vidéo, problème, réseaux, asociaux, mensonge, vérité, miner, démocratie, récepteurs, message, codes, déchiffrer, message, biaisé, euphémisme, actualité, raison, bourse, temple, argent, reins solides, nerfs d’acier, épargnants, spéculateurs, indigne, faux, déconvenue, secret, baisse, cours, déculottée, vendeurs, découvert, baisse des cours, raisonnement, 2023, difficile, crédit, disponible, inflation, crise énergétique, envahisseurs, pactole, Wall Street, indice, SNP 500, l’indice le plus important de Wall Street, niveau, pertes, action, Nvidia, société, puces électroniques, intelligence artificielle, milliards, dollars, valeurs, méta, Facebook, Tesla, discours, soupe populaire.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
6/16/2023 • 5 minutes, 8 seconds
L’Europe va réglementer l’intelligence artificielle, deux visions extrêmes s’affrontent
Le commissaire européen Thierry Breton, un ancien homme d’affaires, vient de rendre hommage au Parlement européen en disant ni plus ni moins que nous avons l’un des parlements les plus compétents au monde en matière de numérique. Et il a raison, car c’est ce même Parlement européen qui a donc avalisé, ce mercredi, un projet de réglementation de l’intelligence artificielle.
Maintenant, les négociations pourront démarrer avec les États membres et la Commission européenne. Et elle espère qu’elle aura trouvé un accord sur cette réglementation de l’IA, donc de l’intelligence artificielle, avant la fin de l’année 2023. Ce qui laisserait aux entreprises concernées à peu près deux ans pour s’adapter, puisque l’idée est que cette législation puisse entrer en vigueur en 2026. Après-demain, donc. D’autant que si l’intelligence artificielle fascine, elle inquiète aussi. Et donc le rôle de la Commission n’est pas tant d’interdire évidemment cette révolution technologique, mais plutôt de l’encadrer. C’est vrai que quand l’intelligence artificielle sert à détecter plus tôt que prévu certaines maladies, des cancers ou que sais-je, personne n’y trouve rien à redire. Mais quand cette intelligence artificielle couplée à la reconnaissance faciale peut briser l’anonymat et entraîner certains gouvernements dans des dérives autocratiques. Ça fait effectivement très peur. Alors les plus technophiles diront qu’une fois de plus, l’Europe mène une guerre perdue d’avance. Le commissaire Thierry Breton a bien résumé récemment auprès des médias, vous avez d’un côté la voie chinoise vis-à-vis des technologies et qu’elle est autocratique, autoritaire. Elle cherche à encadrer également l’intelligence artificielle. Alors officiellement, c’est pour s’assurer qu’elle est conforme aux valeurs socialistes de la Chine. En réalité, c’est pour s’assurer d’un meilleur contrôle de sa population. Et l’autre extrême du spectre, vous avez les Etats-Unis qui ont encore une approche trop laxiste, comme le dit lui-même le commissaire européen Thierry Breton. Et c’est vrai que les Américains sont aussi conscients des dangers de l’intelligence artificielle. Le président américain Joe Biden a réuni les principaux acteurs de l’intelligence artificielle à la Maison-Blanche pour leur rappeler leur devoir éthique, leur devoir déontologique. Mais à part cette rencontre, ils ont du mal, on le voit bien, à légiférer sur le sujet, ne serait-ce que parce qu’ils ont peur. Parce que les États-Unis, c’est vrai, ont une avance sur le monde entier en matière d’intelligence artificielle, ce qui leur donne un avantage compétitif colossal sur le reste des nations.
Mots-Clés : anciens, président, patronat italien, États-Unis, innover, Chine, copie, Europe, réglement, adage, années, honnête, enjeux, différents, version, grand public, Judge Pity, invention, société américaine, interdire, encadrer, modèle, monde, précurseurs, réglementation, entreprises, scientifiques, institutions, Djibouti, pays, encadrement n’est, strict, spécialistes, docteur, Laurent Alexandre, dirigeants politiques, Chat GPT, pays sous développés, Zimbabwe, enfants, pauvre, choquer, esprits, méthode, politique, médiatique, marque de fabrique.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
6/15/2023 • 4 minutes, 50 seconds
Rester locataire en Wallonie et à Bruxelles
Les ventes de voitures neuves ne sont pas au beau fixe, en tout cas pour les particuliers, car ces derniers ne s'y retrouvent plus dans toutes ces différentes motorisations. Et comme en plus les réglementations fiscales changent, que le prix de ses voitures a méchamment augmenté, ou que simplement l'accessibilité à certaines villes est devenue impossible pour certaines motorisations, le résultat c'est que les particuliers s'abstiennent d'acheter une voiture neuve pour le moment.
Pour le logement, la question ne se pose pas. Tout le monde a envie de devenir propriétaire, surtout les plus jeunes d'entre nous. Sauf que les derniers chiffres risquent aussi de susciter un début de réticence à l'achat d'un bien immobilier. Pour quelles raisons ? Parce que d'après les simulations réalisées par un consultant, il faut désormais deux fois plus de temps pour amortir un achat immobilier qu'il y a trois ans. Il faut, d'après cette simulation, compter six ans à Bruxelles et sept ans en Wallonie pour que le bien immobilier soit rentabilisé.
Si vous êtes convaincu de la véracité de ces chiffres, mais que vous souhaitez malgré tout acheter un bien immobilier, vous n'avez plus le choix, vous ne pouvez plus divorcer de votre conjoint. Je dis ça parce que c'est bien connu des banquiers, les jeunes acquéreurs discutent parfois des heures et des heures pour savoir si leur prêt aura une durée de 15 ans, 20 ans ou 25 ans, alors qu'hélas, la durée moyenne réelle d'un crédit hypothécaire, elle est de l'ordre de sept ans environ. Principalement à cause du divorce. Et donc c'est l'autre leçon de cette étude, si vous avez une brique dans le ventre, comme la plupart des Belges, vous devez donc vous projeter davantage dans l'avenir. Et si vous envisagez de changer de logement pour avoir plus d'enfants, par exemple, ou si vous comptez tout simplement vous expatrier un jour prochain, mieux vaut rester locataire. En tout cas en l'état des choses.
Si le marché immobilier devait baisser, il est clair, d'après les simulations, que le délai de rentabilisation sera encore plus grand en cas de baisse des prix de l'immobilier résidentiel de 10 % par exemple en 2024. L'amortissement de l'achat ferait qu'il faudrait 14 ans pour le rentabiliser, si vous habitez en Wallonie, et 12 ans à Bruxelles. Mais une telle chute de 10 %, par exemple, est improbable parce que le logement n'est pas une action cotée en bourse. Lorsque les prix baissent, les vendeurs refusent de vendre. Ce sont d'abord le nombre de transactions qui chutent et donc la chute des prix s'étale sur plusieurs années. Elle n'est donc pas aussi brutale que sur la Bourse. Et n'oublions pas qu'en Belgique, l'écrasante majorité des emprunts hypothécaires sont à taux fixe. Et quand l'inflation grimpe, c'est un gain de pouvoir d'achat pour ces ménages endettés, vu qu'ils bénéficient par ailleurs de l'indexation automatique des salaires. Nous ne sommes pas en Espagne, ni en Grande-Bretagne, où la plupart des prêts hypothécaires sont souvent à taux variable. Thanks God!
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
6/14/2023 • 4 minutes, 13 seconds
La guerre continue et les taux d’intérêt ne baissent pas, mais la Bourse n’a plus peur et reste très optimiste !
L’indice de nervosité est à son plus bas niveau : celui d avant le Covid et l’Ukraine. Et la question que se posent les personnes qui ont un petit peu ou beaucoup d’argent investi en Bourse, c’est est-ce que l’été sera chaud ? Cette question, c’est une bénédiction pour les quotidiens et hebdomadaires économiques. Sans oublier la lettre d’information spécialisée dans les questions boursières. A défaut de pouvoir vraiment répondre à la question, ce qui n’est pas simple, cette question vend du papier. Si j’en crois l’excellent commentateur boursier Marc Fiorentino, l’été pourrait être calme.
Parce qu’il a remarqué que l’indice de nervosité ou si vous voulez l’indice de peur de la bourse, ce fameux VIX comme on l’appelle, est à son plus bas niveau depuis janvier 2020. Je rappelle qu’en janvier 2020, il n’y avait pas de COVID, il n’y avait pas de guerre en Ukraine, il n’y avait pas de hausse des taux d’intérêt et pas d’explosion de l’inflation. Ça veut dire quoi si ce n’est que la bourse parie donc sur une accalmie. C’est étonnant car sauf si je suis mal informé, la guerre en Ukraine, elle continue toujours. Les taux d’intérêt sont toujours en train de monter. Et j’ajouterais même qu’il y a depuis peu des craintes de récession en Europe. Et quand aux Etats-Unis, les craintes de faillites bancaires sont encore dans tous les esprits. Mais justement, par quel esprit sain cet indice de la peur, de la nervosité est-il tombé à son niveau d’avant le COVID, d’avant la guerre en Ukraine ? Réponse de Marc Fiorentino, d’ailleurs partagée par bien d’autres experts, les investisseurs tablent sur le fait que le pic de l’inflation est derrière nous. Première bonne nouvelle. Ensuite, parce que ces mêmes investisseurs parient sur le fait que les taux d’intérêt vont commencer à baisser à partir de 2024 l’année prochaine. Et last but not least, ces investisseurs estiment que l’économie ralentit suffisamment, en tout cas assez pour que l’inflation puisse baisser. Autrement dit, l’inflation tue l’inflation, mais pas trop que pour détériorer la situation des entreprises.
Mots-Clés : options, investisseur, illusion, atterrissage, calme, tempête, hypothèse, fabricant, puce, électronique, Nvidia, milliards, dollars, valorisation, hausse, phénomène, psychologique, avidité, FOMO, Fear of missing out, monde, intelligence artificielle.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
6/13/2023 • 3 minutes, 59 seconds
Les États-Unis vont s’éloigner de l’Europe dans le futur car l’élite américaine sera d’origine chinoise et indienne
L’interview croisée d’Emmanuel Todd dans le quotidien Le Figaro : Alain Minc, intellectuel libéral bon teint, était face à Emmanuel Todd, un excellent historien, plutôt classé à gauche. Première remarque intéressante d’Alain Minc au fond, l’Europe se construit toujours sous la menace. Nous croyons tous que l’Europe est née avec la volonté de fer de Jean Monnet et quelques-uns de ses disciples. Eh bien non, elle est née grâce à Staline et à ses menaces sur notre vieux continent. Alain Minc précise que Vladimir Poutine est également une sorte de nouveau père de l’Europe, car c’est grâce à lui et à ses menaces que l’Allemagne a donc cessé de lorgner vers les pays de l’Est et rapprochée de l’Europe de l’Ouest et des Etats-Unis. Et si nous nous sommes rapprochés des Etats-Unis, c’est parce que nous n’avons pas les moyens militaires de nous défendre par nous-mêmes. Ce sont les Etats-Unis qui tirent les marrons du feu de cette guerre en Ukraine et ce sont eux qui font le plus grand effort militaire en Ukraine. Et c’est là où l’interview croisée devient passionnante. Pour l’historien Emmanuel Todd, pas du tout. Nous n’étions pas menacés par la Russie. Pour lui, c’est du pipeau pour le grand public ou les médias, dans le sens où, selon lui, les Russes ne menaçaient pas l’Europe occidentale, vu la disproportion des forces conventionnelles entre l’OTAN et la Russie. Pour lui, la vraie raison de cette guerre, c’est que les Etats-Unis ne voulaient pas d’une domination allemande sur l’Europe. Les Etats-Unis redoutaient une mise en complémentarité de l’industrie allemande et des ressources énergétiques russes. Le rapprochement entre Moscou et Berlin aurait signé l’expulsion des Anglo saxons du continent. Et donc les Etats-Unis ont donc fait exploser le gazoduc Nord Stream, qui associait donc la Russie à l’Allemagne. De son côté, Alain Minc remarque que les Etats-Unis sont en train de changer sur le plan de la géopolitique, changement qui vient principalement de la démographie : les Etats-Unis d’Amérique ont été fondés par des Européens, souvent des Britanniques, des Allemands ou des Néerlandais, et l’élite américaine est donc resté proche de l’Europe au fil du temps. Mais demain, les Américains d’origine chinoise auront remplacé les white anglo saxons protestants. Ce qu’on appelle les WASP et les Américains d’origine indienne auront remplacé la communauté juive. Selon Alain Minc, la carte stratégique des Etats-Unis ne sera plus une carte occidentale ou pro occidentale. L’élite américaine de demain sera asiatique, surtout chinoise et indienne. Et pour eux, l’Europe, c’est juste un continent de vieux avec lequel ils n’ont aucun lien ancestral. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
6/12/2023 • 3 minutes, 48 seconds
Baisser la mensualité des crédits hypothécaires en proposant des prêts d’une durée plus longue, des doutes sur l’utilité…
Dans le dernier rapport de notre Banque nationale sur la stabilité financière de notre pays, il préconise et incite même les banques belges à ne plus se montrer timides et donc ne pas hésiter à proposer des crédits hypothécaires d’une durée de plus de 20 ans.
Alors la demande est évidente. Comme les taux d’intérêt sont plus élevés aujourd’hui qu’hier et que les prix de l’immobilier restent encore trop élevés, de nombreux ménages, surtout les plus jeunes et surtout ceux et celles qui n’ont pas de parents assez fortunés pour leur donner un petit coup de pouce. Toute une frange de la jeunesse se retrouve aujourd’hui interdite d’accès à la propriété immobilière. La Banque nationale, jusqu’à présent, ne poussait pas à ce que les banques belges prêtent au-delà de 20 ans, car les taux d’intérêt étaient très bas. Mais aujourd’hui, vous le savez, ce n’est plus le cas. D’où ce changement de discours pour inciter les banques commerciales à en quelque sorte jouer un rôle social, vu qu’en allongeant la durée des prêts hypothécaires, on diminue du même coup la mensualité à payer par ces jeunes ménages en désir d’achat immobilier. Alors c’est vrai, a priori, dit comme ça, on ne peut qu’applaudir. En réalité, c’est mon côté piquant qui ressort. Je me pose quand même plusieurs questions.
Mots-Clés : couples, acheter, question, taux, durée, prêt hypothécaire, Suisse, banquiers, réalité, Belgique, divorce, Europe, philosophique, penseur, tort, raison, esclavagisme, salariat, embouteillages, remboursement, garant, société, paix sociale, personnes, endetté, révolution, vision, politique, âge, jeune, révolutionnaire, Jean-Claude Brazil, Exit, social, brique, aveu, constat, échec, logement, abordable, vert, mensualité, solution, pyramide, spécialiste, villes, intelligence, pollution, édiles communaux, permis de bâtir, bombe, social, économistes, hommes d’affaires, COVID, Ukraine, entreprise, Robin Ries, gains, pouvoir d’achat, loyers, prix.--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.