French, Health / Medicine, 1 season, 16 episodes, 4 hours
Carnet de santé
French, Health / Medicine, 1 season, 16 episodes, 4 hours
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«Carnet de santé» est une série de portraits d’actrices et d’acteurs de la santé communautaire au Bénin, en Côte d’Ivoire et au Togo. 15 rencontres avec des femmes et des hommes qui ont décidé de dispenser des soins là où la santé fait défaut. Avec le Fonds français Muskoka.
Merveille, tonton des jeunes au Togo
Depuis 2010, Merveille dirige le Centre convivial et d’écoute des jeunes de Tabligbo au Togo, à 80 kilomètres de Lomé. Il mène des sensibilisations auprès des adolescents sur les questions du VIH, des infections sexuellement transmissibles et des grossesses précoces.
Grâce à Merveille, de nombreux jeunes séropositifs ont pu être dépistés et avoir accès à un traitement gratuit, des antirétroviraux. Pour lui, la prévention est essentielle. Ses distributions de préservatifs ne sont pas toujours bien vues par la communauté, notamment par les parents et les autorités religieuses. Mais Merveille ne compte pas s’arrêter d’aller sur le terrain et il aimerait bien plus de reconnaissance, ainsi qu’une plus grande rémunération :
« Ma femme m’a demandé à maintes reprises de changer de travail : elle me dit qu’avec mon travail, je ne pourrai pas assurer l’éducation de nos enfants. Ça me stresse vraiment. Il faut qu’on sache que nous sommes là et qu’on nous paie un peu mieux. Nous qui nous sacrifions, nous qui sommes sur le terrain, dans les communautés, en train de sensibiliser les gens. Nous sommes vraiment essentiels pour la communauté, pour le développement du pays. »
Charlie Dupiot l'a suivi dans son quotidien au centre et lors d’une sensibilisation sur le VIH-Sida dans un lycée de Tabligbo.
Cette série est réalisée en partenariat avec le Fonds français Muskoka, qui œuvre à l’amélioration de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescent.e.s par le renforcement des systèmes de santé en mobilisant les expertises complémentaires de quatre agences des Nations unies : OMS, ONU Femmes, UNFPA et Unicef. Ensemble, elles travaillent à la réalisation des Objectifs pour le développement durable en matière de santé, d’égalité des genres et d’autonomisation des femmes en Afrique de l’Ouest et du Centre.
6/13/2022 • 17 minutes, 25 seconds
Chanceline, briseuse de tabous au Bénin
À Avrankou, au nord de Porto-Novo, Chanceline organise des discussions sur les menstruations et les grossesses précoces pour les adolescentes
Tunique rose à manches longues, fines dreadlocks autour de son visage rond et souriant, Chanceline sensibilise des adolescentes et des adolescents depuis 2018 dans le cadre de son ONG Jeunes filles actrices de développement. Elle fait cela bénévolement, en tant qu’activiste pour les droits des filles au Bénin. Pour elle, il faut que ces dernières soient informées de leur santé sexuelle dès le plus jeune âge :
« Ma sœur me disait : “Un jour, tu deviendras une femme.” Mais je ne comprenais pas ce que voulaient dire les menstrus et la sexualité. Par rapport à ce que j’ai vécu, ce que j’ai vu à l’école, je crois qu’il y a de meilleures façons de faire les choses. De dire les choses. Je veux recréer la maison dans laquelle, comme d’autres filles, j’aurais voulu grandir. Une maison pour discuter, pour soulever toutes les questions qu’on aurait voulu poser chez nous : c’est la maison idéale ! »
Chanceline anime régulièrement des formations sur les menstruations, la contraception et la sexualité. Il peut s’agir de séances mixtes, avec des filles et des garçons, mais le plus souvent, elle s’adresse aux adolescentes, entre filles.
Charlie Dupiot l'a suivie, un dimanche matin, lors d’une séance autour des grossesses précoces dans un collège d’Avrankou, juste au nord de Porto-Novo, la capitale du Bénin. Avrankou, c’est aussi la ville où Chanceline a grandi et où vit encore sa mère.
Ici, de nombreuses adolescentes la connaissent et la voient comme leur “grande sœur".
Cette série est réalisée en partenariat avec le Fonds français Muskoka, qui œuvre à l’amélioration de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescent.e.s par le renforcement des systèmes de santé en mobilisant les expertises complémentaires de quatre agences des Nations unies : OMS, ONU Femmes, UNFPA et Unicef. Ensemble, elles travaillent à la réalisation des Objectifs pour le développement durable en matière de santé, d’égalité des genres et d’autonomisation des femmes en Afrique de l’Ouest et du Centre.
6/13/2022 • 15 minutes, 26 seconds
Valentin, papana vaccins en Côte d'Ivoire
Valentin Bleu Blon est responsable de vaccination au centre de santé de Grand Gbapleu, à Man, une ville de l’ouest de la Côte d’Ivoire. Surnommé « le papa des vaccins », il a mis en place une routine de vaccination efficace dans son aire sanitaire : « la méthode Valentin », comme il explique fièrement dans un éclat de rire.
Valentin recherche quotidiennement les enfants de 0 à 11 mois pour la vaccination obligatoire contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l'hépatite B mais aussi la méningite, la poliomyélite, la rougeole ou encore la rubéole. Et à 40 ans, il a fait de Grand Gbapleu un exemple phare en Côte d’Ivoire grâce à une forte adhésion à la vaccination dans les villages de sa région.
Papa de deux petits garçons, Valentin est un homme généreux, souriant, un subtil mélange de détermination et de douceur. Mais si cet infirmier de formation est reconnu dans la communauté, c’est surtout parce qu’il arpente les villages, loin du centre de santé souvent là où les routes sont en mauvais état, parce qu’il passe de ménage en ménage pour rechercher chaque nouveau-né dans la communauté, parmi les 43 000 habitants.
« J’aime ce métier, je suis dévoué à ce métier parce que je me dis que tous ces enfants que je vais chercher, ce sont mes enfants, c’est aussi ma famille. C’est primordial de vacciner les nouveau-nés parce que ce sont les plus fragiles.
Pour moi, vacciner un enfant, c’est préparer un adulte à une bonne santé.
Mon combat, c’est aussi d’amener à comprendre le bienfait de la vaccination aux populations, sauver ces enfants. »
Raphaëlle Constant l’a suivi lors d’une journée de stratégie de vaccination avancée dans les villages de Kirikouma, Godegouin et Belleville, près de Man.
Valentin a troqué la blouse blanche contre un élégant pagne traditionel noir à motif multicolores et sur ses épaules, deux portes-vaccins en bandoulière.
Cette série est réalisée en partenariat avec le Fonds français Muskoka, qui œuvre à l’amélioration de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescent.e.s par le renforcement des systèmes de santé en mobilisant les expertises complémentaires de quatre agences des Nations unies : OMS, ONU Femmes, UNFPA et Unicef. Ensemble, elles travaillent à la réalisation des Objectifs pour le développement durable en matière de santé, d’égalité des genres et d’autonomisation des femmes en Afrique de l’Ouest et du Centre.
6/13/2022 • 17 minutes, 23 seconds
Brigitte, sage-femme en charge de la nutrition au Togo
Brigitte travaille dans le centre de récupération nutritionnelle de la polyclinique de Tsévié au Togo, à 35 kilomètres au nord de Lomé. On y propose un suivi des enfants en situation de malnutrition, avec notamment ce qu’on appelle des aliments thérapeutiques prêts à l’emploi.
Charlotte bleue sur les cheveux, lunettes rouges et chemise à carreaux roses et blancs, Brigitte a l’allure coquette. Âgée de 51 ans, elle est sage-femme depuis l’âge de 27 ans. Elle a quitté les salles d’accouchement pour se consacrer à la nutrition des enfants. Car après tout, être sage-femme, c’est aussi s’assurer du bien-être des enfants dans leurs cinq premières années :
« Il faut que les enfants grandissent bien. Un enfant bien nourri, c’est un adulte en bonne forme. C’est ma mission. Mes astuces peuvent aider les mères à mieux nourrir leurs enfants. »
Au Togo, le retard de croissance affecte près d’un quart des enfants de moins de 5 ans. Environ 32 000 enfants souffrent de malnutrition aiguë sévère dans tout le pays… Alors celle que tous – parents ou collègues – appellent “Maman” veille attentivement sur les enfants venus la consulter.
Charlie Dupiot l'a suivie dans son quotidien au sein du Centre de récupération nutritionnelle de la Polyclinique de Tsévié.
Cette série est réalisée en partenariat avec le Fonds français Muskoka, qui œuvre à l’amélioration de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescent.e.s par le renforcement des systèmes de santé en mobilisant les expertises complémentaires de quatre agences des Nations unies : OMS, ONU Femmes, UNFPA et Unicef. Ensemble, elles travaillent à la réalisation des Objectifs pour le développement durable en matière de santé, d’égalité des genres et d’autonomisation des femmes en Afrique de l’Ouest et du Centre.
5/11/2022 • 16 minutes, 48 seconds
Leïla, activiste pour la promotion de l’hygiène menstruelle en Côte d'Ivoire
Leila Siby est une jeune entrepreneure et activiste sociale pour la santé des femmes en Côte d’Ivoire. Elle parcourt les régions et les villages de son pays pour informer les jeunes filles sur leurs règles.
Leila a grandi à Divo, à l’intérieur du pays, où elle n’a reçu aucune éducation à la gestion de ses menstruations. Puis elle a rejoint Abidjan pour poursuivre ses études où elle a commencé à fabriquer des serviettes hygiéniques réutilisables. Et aujourd’hui à 24 ans, cette étudiante en droit se bat pour briser le tabou des règles en organisant des causeries sur l’hygiène menstruelle.
« Ici on m’appelle la warrior. Selon les jeunes filles, je suis une guerrière, une combattante, une porte voix parce que chez nous, parler des règles est un sujet tabou. J’aborde toutes les questions que les jeunes filles se posent sans oser en parler aux adultes qui ne nous informent pas. »
En Côte d’Ivoire, le sujet des règles est méconnu dans la société car lié à la sexualité.
En Afrique, une fille sur dix ne va pas à l’école pendant ses règles, par honte et à cause de la précarité menstruelle. C’est 20 % de temps scolaire perdu chaque année pour elle.
Alors, si Leïla a le courage de briser l’omerta, c’est parce que pour elle, la question des menstruations, c’est un sujet de santé, de droit et de dignité et surtout d’égalité.
Raphaelle Constant l’a suivie lors d’une palabre avec l’ONG Pro Kids à Yopougon, un quartier populaire d’Abidjan.
Cette série est réalisée en partenariat avec le Fonds français Muskoka, qui œuvre à l’amélioration de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescent.e.s par le renforcement des systèmes de santé en mobilisant les expertises complémentaires de quatre agences des Nations unies : OMS, ONU Femmes, UNFPA et Unicef. Ensemble, elles travaillent à la réalisation des Objectifs pour le développement durable en matière de santé, d’égalité des genres et d’autonomisation des femmes en Afrique de l’Ouest et du Centre.
5/11/2022 • 18 minutes, 23 seconds
Michel, formateur en palabres au Bénin
Chargé des affaires sociales et de l’éducation des adolescents au Bureau de la zone sanitaire de Zogbodomey-Bohicon, Michel veut transmettre son savoir aux adolescents, afin qu’eux aussi puissent, à leur tour, organiser des palabres avec d’autres jeunes de leur âge ou même des membres de leur famille.
Michel est formateur d’adolescents pairs éducateurs ou, pourrait-on dire, coach en palabres. Il exerce ce métier depuis deux ans et a déjà formé 320 adolescents sur quatre thématiques de santé : les grossesses précoces, les infections sexuellement transmissibles, l’anémie, c’est-à-dire une baisse du taux d’hémoglobines dans le sang, et… les menstruations.
Pour Michel, il ne doit pas y avoir de sujets passés sous silence : « Il y a des thématiques de santé qui sont des tabous, cela paraît bizarre d’en parler. Mais j’en parle avec les adolescents, filles ou garçons. Quand je suis devant eux, je les prends comme mes enfants. »
Les adolescents que Michel forme à devenir des pairs-éducateurs sont tous déscolarisés : certains sont apprentis dans un atelier de couture, d’autres apprennent la coiffure ou l’électricité. Tous le voient aujourd’hui comme leur “papa”, celui avec qui ils peuvent parler de tout.
Charlie Dupiot l'a suivi.
Cette série est réalisée en partenariat avec le Fonds français Muskoka, qui œuvre à l’amélioration de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescent.e.s par le renforcement des systèmes de santé en mobilisant les expertises complémentaires de quatre agences des Nations unies : OMS, ONU Femmes, UNFPA et Unicef. Ensemble, elles travaillent à la réalisation des Objectifs pour le développement durable en matière de santé, d’égalité des genres et d’autonomisation des femmes en Afrique de l’Ouest et du Centre.
5/11/2022 • 14 minutes, 29 seconds
Hélène, agente de santé communautaire en Côte d'Ivoire
Discrète, volontaire, Hélène Dato est une femme pleine d’égard et de bienveillance pour les siens, “sa famille” comme elle le dit. À 47 ans, Hélène est relais communautaire bénévole depuis 2014 dans la commune de Logoualé, située dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire à plus de 600 km d’Abidjan.
Hélène a deux missions principales : faire les premiers soins des malades et sensibiliser les ménages au planning familial, à la contraception.
Dans son village, il n’y a ni centre de santé, ni hôpital. Le premier accès aux soins, c’est “Maman Hélène”, comme on l’appelle.
« Ma mission, c’est que tous les membres du village soient en bonne santé. J’ai été élue par la communauté pour prendre soin d’eux donc j’ai le devoir de faire ce travail. Je suis volontaire, c’est mon cœur qui m’a dit de m’engager parce que la communauté c’est ma famille. J’adore vraiment ce travail. »
En Côte d’Ivoire, même si l’accès aux soins s’est amélioré, seuls 46 % de la population se dirigent vers les services de santé en cas de besoin. Aujourd’hui, une femme sur sept pratique la planification familiale et seulement 1,5 million de femmes utilisent une méthode de contraception dans ce pays de plus de 26 millions d’habitants.
C’est pourquoi Hélène arpente tous les matins les cours de son village pour saluer sa communauté, surveiller que les enfants, les futures mamans et les femmes allaitantes se portent bien. C’est elle le relais entre la communauté et le centre de santé.
Raphaelle Constant l’a suivie lors de sa tournée des visites à domicile dans son village Gozégouiné 1.
Cette série est réalisée en partenariat avec le Fonds français Muskoka, qui œuvre à l’amélioration de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescent.e.s par le renforcement des systèmes de santé en mobilisant les expertises complémentaires de quatre agences des Nations unies : OMS, ONU Femmes, UNFPA et Unicef. Ensemble, elles travaillent à la réalisation des Objectifs pour le développement durable en matière de santé, d’égalité des genres et d’autonomisation des femmes en Afrique de l’Ouest et du Centre.
4/13/2022 • 17 minutes, 3 seconds
Thérèse, sage-femme mobile au Togo
Thérèse se déplace en camion, dans le nord du Togo, pour les consultations pré-natales et les échographies
Thérèse a un mari et deux enfants, qui vivent à Dapaong au nord du Togo. Elle les voit très peu : chaque semaine, elle passe 5 jours sur 7 en brousse, dans des villages aux alentours.
Sage-femme au sein de la clinique mobile de Dapaong, Thérèse consulte les femmes et propose des échographies à celles qui sont enceintes. Avec son équipe, composée d’une autre sage-femme et un infirmier, elle vit et travaille dans le camion de cette clinique mobile.
« Notre camion représente tout pour nous : c’est notre lieu de travail et de repos. Il se déplace avec nous dans les villages. Sans lui, nous ne pouvons pas travailler. Quand les femmes nous voient arriver, elles sont contentes. On voyage, on travaille dedans, puis on revient… Nous sommes les travailleurs voyageurs ! »
Charlie Dupiot l'a suivie, avec son camion, dans le village de Kourientré, à plus de 50 kilomètres de Dapaong, au milieu des champs de maïs et de coton.
Cette série est réalisée en partenariat avec le Fonds français Muskoka, qui œuvre à l’amélioration de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescent.e.s par le renforcement des systèmes de santé en mobilisant les expertises complémentaires de quatre agences des Nations unies : OMS, ONU Femmes, UNFPA et Unicef. Ensemble, elles travaillent à la réalisation des Objectifs pour le développement durable en matière de santé, d’égalité des genres et d’autonomisation des femmes en Afrique de l’Ouest et du Centre.
4/13/2022 • 17 minutes, 29 seconds
Rogatien, relais communautaire au Bénin
Rogatien a quatre métiers : cultivateur de céréales, revendeur, chanteur professionnel et… relais communautaire de son village, Manaboé, dans la commune de Bohicon, au Bénin.
Sa mission : surveiller l’état nutritionnel des enfants du village, alors qu’au Bénin, trois enfants de moins de 5 ans sur dix souffrent d’un retard de croissance. Avec son « périmètre brachial », une sorte de règle en papier, il mesure régulièrement le tour de bras de chaque enfant âgé de 6 mois à 5 ans, pour détecter s’il peut être en état de malnutrition, modérée ou sévère. Quand c’est le cas, le relais communautaire réfère l’enfant au centre de santé voisin. Là-bas, Rogatien est décrit comme « les yeux des soignants dans la communauté ». Un travail presque bénévole mais qui le rend fier : « Je donne des conseils à la communauté, je fais le suivi des enfants. C’est ma responsabilité, en continu. On combat la malnutrition des enfants. »
Charlie Dupiot l'a suivi lors de visites à domicile dans son village, Manaboé.
Cette série est réalisée en partenariat avec le Fonds français Muskoka, qui œuvre à l’amélioration de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescent.e.s par le renforcement des systèmes de santé en mobilisant les expertises complémentaires de quatre agences des Nations unies : OMS, ONU Femmes, UNFPA et Unicef. Ensemble, elles travaillent à la réalisation des Objectifs pour le développement durable en matière de santé, d’égalité des genres et d’autonomisation des femmes en Afrique de l’Ouest et du Centre.
4/13/2022 • 13 minutes, 28 seconds
Dr Somé-Meazieu, grand-mère des prématurés en Côte d'Ivoire
Dr Chantière Somé-Meazieu est pédiatre au CHU de Treichville, à Abidjan, en Côte d'Ivoire.
Dr Chantière Somé-Meazieu est une femme discrète et humble. À 43 ans, elle est pédiatre en Côte d’Ivoire, au CHU de Treichville, à Abidjan, une ville où il y a seulement une cinquantaine de couveuses disponibles dans les hôpitaux publics pour une population de plus de 5 millions d’habitants. Et en Côte d’Ivoire, la première cause de mortalité néonatale, c’est la prématurité.
« J’ai décidé de mener cette lutte contre la mortalité néonatale parce que je me dis que ce sont des morts évitables. On n’a pas besoin de grand chose pour sauver ces enfants qui ne demandent qu’à vivre. Il faut aider les mamans à garder leurs petits bébés en vie. Je peux dire que je suis une activiste pour la santé des prématurés en Côte d’Ivoire. »
Pour lutter contre la prématurité, Dr Somé-Meazieu a initié la première unité de soins kangourous du pays. C’est une technique inspirée de l’animal, développée dans les années 1970 en Colombie, qui consiste à faire du peau à peau avec le nourrisson, contre la poitrine de la mère, pour créer des conditions idéales de température, d’affection et de repos.
Raphaelle Constant l’a suivie lors d’une journée de travail auprès des nouveau-nés et des mamans. À ses côtés, on vit au rythme des prématurés et on parle tout doucement car – chut ! – bébé grandit…
Cette série est réalisée en partenariat avec le Fonds français Muskoka, qui œuvre à l’amélioration de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescent.e.s par le renforcement des systèmes de santé en mobilisant les expertises complémentaires de quatre agences des Nations unies : OMS, ONU Femmes, UNFPA et Unicef. Ensemble, elles travaillent à la réalisation des Objectifs pour le développement durable en matière de santé, d’égalité des genres et d’autonomisation des femmes en Afrique de l’Ouest et du Centre.
3/24/2022 • 15 minutes, 54 seconds
Ahmed, infirmier-en-chef au Togo
Ahmed Mikaila, infirmier-en-chef sur la commune de Bassar, au Togo.
Ahmed le dit lui-même : dans son centre, il fait tout. Infirmier-en-chef, il gère le centre de santé de Bitchabé, un village de 2 800 habitants au centre du Togo, près de la frontière avec la Ghana. Avec son équipe, il couvre aussi les besoins en santé des 14 villages alentour, soit 12 000 habitants au total. Dans son village, on l’appelle “Major” et il en est fier : « J’ai été formé comme infirmier d’État. Je m’occupe de la consultation des malades, tout ce qui a trait à la santé, je m’occupe aussi de la gestion des ressources humaines et de la gestion financière du centre. Et je ne me plains pas. C’est ça la vocation d’infirmier : être fier de ce que tu fais. »
Charlie Dupiot l'a suivi dans son quotidien au sein de la formation sanitaire de Bitchabé.
Cette série est réalisée en partenariat avec le Fonds français Muskoka, qui œuvre à l’amélioration de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescent.e.s par le renforcement des systèmes de santé en mobilisant les expertises complémentaires de quatre agences des Nations unies : OMS, ONU Femmes, UNFPA et Unicef. Ensemble, elles travaillent à la réalisation des Objectifs pour le développement durable en matière de santé, d’égalité des genres et d’autonomisation des femmes en Afrique de l’Ouest et du Centre.
3/24/2022 • 14 minutes, 16 seconds
Aubierge, animatrice-en-chef pour la nutrition des enfants au Bénin
Aubierge Togan, Zogbodomey, Bénin. Animatrice-en-chef au sein de l’ONG Cerpadec, elle propose des séances d’éducation nutritionnelle aux parents pour leurs nourrissons et leurs enfants.
À 31 ans, Aubierge est déjà animatrice-en-chef au sein de l’ONG béninoise Cerpadec, à Zogbodomey, dans le sud du Bénin. Son combat : lutter contre la malnutrition des enfants. Comme les dix autres animatrices qu’elle supervise, Aubierge se rend très souvent en communauté, dans les villages, afin d’encourager les parents à composer des repas équilibrés pour leurs enfants. Toujours accueillie par des chansons et des danses, elle veut inverser les tendances car au Bénin, selon une enquête nationale de 2018, seulement 28 % des enfants âgés de 6 mois à 2 ans reçoivent une alimentation diversifiée.
Aubierge est fière de ce qu’elle fait : « Quand je vois un enfant qui était vraiment faible, vulnérable, et qui est maintenant en pleine forme grâce à mes conseils, ça me fait vraiment plaisir. Il n’y a pas de meilleure récompense que de voir ça tous les jours. »
Charlie Dupiot l'a accompagnée lors d'une séance d’éducation nutritionnelle dans le village d’Agrimé, près de Zogbodomey.
Cette série est réalisée en partenariat avec le Fonds français Muskoka, qui œuvre à l’amélioration de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescent.e.s par le renforcement des systèmes de santé en mobilisant les expertises complémentaires de quatre agences des Nations unies : OMS, ONU Femmes, UNFPA et Unicef. Ensemble, elles travaillent à la réalisation des Objectifs pour le développement durable en matière de santé, d’égalité des genres et d’autonomisation des femmes en Afrique de l’Ouest et du Centre.
3/24/2022 • 14 minutes, 33 seconds
Odile, survivante de la fistule obstétricale en Côte d'Ivoire
Odile a 54 ans et 3 enfants, c’est une femme dont on lit l’expérience sur les traits du visage.
Elle est agente de santé communautaire à Man, une ville à l’ouest de la Côte d’Ivoire, dans la région du Tonkpi. Depuis 2016, Odile mène des sensibilisations de terrain sur la fistule obstétricale, l’une des plus graves blessures de la maternité. Elle arpente les quartiers et les villages à la recherche de femmes malades pour les amener à l’hôpital.
« J’ai vécu avec la fistule pendant 23 ans. J’ai été rejetée de tous, j’ai dû vivre dans une décharge avec mon bébé. Le jour où j’ai été guérie, je me suis engagée comme bénévole pour soutenir mes sœurs, pour plus qu’aucune femme ne souffre en silence. »
Son combat : amener les femmes à se faire soigner pour qu’elles retrouvent leur dignité et leur place dans la communauté.
Raphaëlle Constant l'a suivie lors d’une causerie dans un quartier de la ville de Man.
Cette série est réalisée en partenariat avec le Fonds français Muskoka, qui œuvre à l’amélioration de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescent.e.s par le renforcement des systèmes de santé en mobilisant les expertises complémentaires de quatre agences des Nations unies : OMS, ONU Femmes, UNFPA et Unicef. Ensemble, elles travaillent à la réalisation des Objectifs pour le développement durable en matière de santé, d’égalité des genres et d’autonomisation des femmes en Afrique de l’Ouest et du Centre.
2/24/2022 • 14 minutes, 51 seconds
Florent, infirmier vaccinateur en brousse au Bénin
Pour Florent, infirmier vaccinateur au Bénin, il faut se déplacer jusqu'aux communautés éloignées des centres de santé.
Défenseur de l'équité vaccinale, il organise chaque semaine des campagnes de vaccination pour les nourrissons et les femmes enceintes dans des villages autour de Bohicon, au sud du Bénin : « Je suis heureux parce que c’est un métier que j’aime. C’est un travail noble, c'est ça, ma fierté. Tu veux de l'argent ? Alors va ailleurs. Si tu travailles dans la santé, c'est pour aider les autres. »
Charlie Dupiot l'a suivi lors d’une journée de stratégie de vaccination avancée, dans le village de Flely, près de Bohicon, où celui qu'on appelle "Major" est accueilli en chansons par de nombreuses femmes et leurs bébés.
Cette série est réalisée en partenariat avec le Fonds français Muskoka, qui œuvre à l’amélioration de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescent.e.s par le renforcement des systèmes de santé en mobilisant les expertises complémentaires de quatre agences des Nations unies : OMS, ONU Femmes, UNFPA et Unicef. Ensemble, elles travaillent à la réalisation des Objectifs pour le développement durable en matière de santé, d’égalité des genres et d’autonomisation des femmes en Afrique de l’Ouest et du Centre.
2/24/2022 • 16 minutes, 37 seconds
Djemilatou, sage-femme au Togo
Djemilatou est la seule sage-femme de la maternité de Gando, village de l'extrême nord du Togo.
Elle travaille à 600 kilomètres de la capitale Lomé, là où vivent son mari et son fils. Venue à Gando il y a 8 ans pour un « volontariat » censé être temporaire, elle n'est jamais repartie : « En arrivant, j'ai vu que les bébés mouraient ici Et j’ai pris cette décision de réparer ça : sauver les bébés, sauver les mamans. »
Charlie Dupiot l'a suivie dans son quotidien, entre un accouchement et des consultations pré-natales.
Cette série est réalisée en partenariat avec le Fonds français Muskoka, qui œuvre à l’amélioration de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescent.e.s par le renforcement des systèmes de santé en mobilisant les expertises complémentaires de quatre agences des Nations unies : OMS, ONU Femmes, UNFPA et Unicef. Ensemble, elles travaillent à la réalisation des Objectifs pour le développement durable en matière de santé, d’égalité des genres et d’autonomisation des femmes en Afrique de l’Ouest et du Centre.
2/24/2022 • 14 minutes, 4 seconds
Carnet de santé • Bande annonce
« Carnet de Santé » est une série de portraits d’actrices et d’acteurs de la santé communautaire au Bénin, en Côte d’Ivoire et au Togo.
15 rencontres avec des femmes et des hommes qui ont décidé de dispenser des soins là où la santé fait défaut.
Professionnels, volontaires ou bénévoles, ils restent dans l’ombre. Ils ont souvent sacrifié leur vie personnelle ou abandonné des projets de carrière plus prometteurs.
En donnant la parole à Djemilatou, Florent et Odile, qui vouent leur quotidien au bien-être des autres, l’équipe de Priorité Santé permet d’illustrer de façon vivante et incarnée, le fait qu’une approche de santé adaptée aux réalités des populations offre une réelle valeur ajoutée en termes d’accès aux soins, y compris dans des contextes de crise.
Un extrait de chaque épisode est diffusé sur l'antenne de RFI dans Priorité santé chaque vendredi depuis le 25 février.
Cette série est réalisée en partenariat avec le Fonds français Muskoka, qui œuvre à l’amélioration de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescent.e.s par le renforcement des systèmes de santé en mobilisant les expertises complémentaires de quatre agences des Nations unies : OMS, ONU Femmes, UNFPA et Unicef. Ensemble, elles travaillent à la réalisation des Objectifs pour le développement durable en matière de santé, d’égalité des genres et d’autonomisation des femmes en Afrique de l’Ouest et du Centre.