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Des séries et des hommes

French, TV & Video, 1 season, 59 episodes, 2 days, 19 hours, 41 minutes
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Le blog séries de Libération
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Emission [6.01] – Retour sur le dénouement controversé de Game of Thrones

Tant de choses ont été dites et écrites sur le dénouement si attendu de Game of Thrones qu’il fut parfois difficile de s’y retrouver. Quel regard porter sur cette tentative d’apporter une conclusion digne de ce nom à une œuvre d’une rare densité narrative ? Le raccourcissement des deux dernières saisons (7 et 6 épisodes au lieu de 10) s’est-il avéré contre-productif ? Les showrunners David Benioff et D. B. Weiss sont-ils parvenus à s’émanciper du récit matriciel de George R. R. Martin ? Voici quelques éléments de réponse, à l’occasion du dernier podcast que nous consacrerons à la série – en attendant le(s) spin-off(s) ? Dans la continuité des précédents numéros consacrés à Game of Thrones (saisons 1 à 4, saison 5, saison 6, saison 7), mon invité se nomme Stéphane Rolet, spécialiste des rapports texte-image à la Renaissance et auteur de l’essai Le Trône de fer, ou Le Pouvoir dans le sang (Presses Universitaires François-Rabelais, collection « Sérial »). Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de Game of Thrones. Nous vous recommandons donc d’avoir vu l’intégralité de la série avant de l’écouter.
5/27/20191 hour, 31 minutes, 11 seconds
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Emission [5.04] – Table ronde « Séries et cinéma : confrontation ou complémentarité ? »

Le 30 novembre dernier s'est tenue, dans l'enceinte de la Maison de l'Université de Mont-Saint-Aignan, une table ronde ayant pour postulat de départ la question suivante : « Séries et cinéma : confrontation ou complémentarité ? ». Organisée par la Licence professionnelle Métiers de la médiation culturelle de l'Université de Rouen, celle-ci a réuni Sylvaine Bataille, docteure en littérature anglaise, Pierre Ziemniak, assistant exécutif auprès des producteurs de la série Le Bureau des légendes, et moi-même. Le médium télévisuel se transforme à une vitesse vertigineuse, à tel point que l’on en vient à se demander si la « bulle » spéculative entourant la production de séries à succès potentiellement international ne va pas finir par éclater. Plus que jamais, il apparaît donc propice de s’interroger sur la nature de l’objet sériel et sur ce qui nous pousse (ou non) à continuer de vouloir l’explorer. C’est ce que nous vous proposons de faire dans le cadre de cette table ronde articulée assez librement autour de trois axes : historique, esthétique et économique. De la série française des premiers temps aux récentes couvertures des Cahiers du cinéma dédiées à la troisième saison de Twin Peaks, le spectre est large et les pistes de réflexion, pour le moins foisonnantes. Qu’on se le dise : qu’elles se regardent sur grand écran, sur tablette ou sur smartphone, les séries télévisées n’ont pas encore fini de faire parler d’elles…
12/21/201754 minutes, 10 seconds
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Emission [5.03] – Quelle place pour les femmes dans les séries américaines ?

Dans un essai paru début septembre, Céline Morin revient en détail sur les luttes féministes relayées par les séries américaines des années 1950 à nos jours. Entre progressisme avant-gardiste et résurgence d'un sexisme que l'on pouvait croire aboli, l'histoire qu'elle retrace est tout sauf linéaire, ce qui la rend d'autant plus passionnante. Retour sur six décennies d'une fiction américaine pleine de paradoxes et de contradictions. Très vite, la sitcom américaine s’est mise à interroger et à fictionnaliser la condition féminine au sein d’une société désireuse de revenir à « l’ordre établi » après les mobilisations de la Seconde Guerre mondiale. Dans I Love Lucy, l’héroïne éponyme Lucy Ricardo (Lucille Ball) lutte contre son enfermement dans un rôle de mère au foyer qui ne lui suffit pas. Dans The Honeymooners, fondement de la sitcom ouvrière américaine, Alice Kramden (Audrey Meadows) se bat pour ne pas se faire écraser – tant moralement que physiquement – par son imposant et colérique mari. Et dans The Dick Van Dyke Show, Laura Petrie (Mary Tyler Moore) cherche l’harmonie entre son ménage et ses aspirations personnelles. Soit autant d’incarnations d’une remise en cause du conservatisme dominant de l’époque. Comment ont évolué télévisuellement les combats féministes à travers les décennies ? Passent-ils toujours par l’humour ? Sont-ils nécessairement écrits par des femmes ? Signent-ils la fin du romantisme à l’hollywoodienne ? Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue des conclusions de Friends et de Sex and the City. Nous vous recommandons donc d’avoir vu celles-ci avant de l’écouter.
10/27/20171 hour, 15 minutes, 14 seconds
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Emission [5.02] – Game of Thrones : Bilan de la saison 7

Raccourcie à sept épisodes et repoussée à l'été 2017, la septième et avant-dernière saison de Game of Thrones n'a pas manqué de déchaîner les passions et de motiver des analyses critiques parfois à l'emporte-pièce. Alors que le battage médiatique commence quelque peu à retomber, nous vous proposons de reparcourir les événements marquants de la saison en regard des reproches et des apostrophes adressés à la série de HBO, analyses de scènes triées sur le volet à l'appui. N'oubliez pas de revêtir votre polaire : l'hiver est là. [Trop de scènes d’action](http://www.vulture.com/2017/08/game-of-thrones-season-7-review.html) pour les uns, [de détours narratifs](http://uproxx.com/sepinwall/game-of-thrones-the-dragon-and-the-wolf-recap-review) pour les autres. Encore [trop de sexe « gratuit »](http://www.hollywoodreporter.com/fien-print/game-thrones-season-7-finale-review-1033274) pour certains, une maturité [acquise à la lecture de la critique](http://www.vulture.com/2017/08/game-of-thrones-sex-season-seven.html) selon d’autres. Trop de réunions familiales, de deus ex machina, d’incohérences spatiales et temporelles… Passer en revue la réception critique de Game of Thrones, c’est se confronter à une litanie de reproches sur ce que « n’est pas » l’adaptation télévisuelle des romans de George Martin. À croire que le succès public s’accompagne forcément de vices cachés qu’il est impérieux de révéler au grand jour. Cela méritait bien un droit de réponse : avec l’appui de Stéphane Rolet, spécialiste des rapports texte-image à la Renaissance et auteur de l’essai Le Trône de fer, ou Le Pouvoir dans le sang ([Presses Universitaires François-Rabelais](http://pufr-editions.fr/9782869063792), collection « Sérial »), nous tâchons de porter un regard à la fois précis et distancié sur cette si discutée saison 7. C’est l’occasion d’analyser la réflexivité et le rapport totalement intégré de la série à la géographie, sa représentation évolutive et non moins instructive du sexe, le mouvement en apparence paradoxal de son récit – vers le passé et vers l’avenir – à l’approche du dénouement, ses multiples clins d’œil et références à la fois cinématographiques et télévisuels, ses traits d’esprit humoristiques ainsi que sa propension à explorer le champ des possibles de la fiction. Entre loyautés contradictoires et trahisons inéluctables, Game of Thrones est désormais tournée vers une huitième et dernière saison qui s’annonce aussi attendue que lointaine (elle ne sera peut-être pas diffusée avant 2019). De quoi continuer à faire parler d’elle à tort et à travers. Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de la saison 7 de Game of Thrones. Nous vous recommandons donc d’avoir vu celle-ci intégralement avant de l’écouter.
9/22/20172 hours, 4 minutes, 54 seconds
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Emission [5.01] – Exception française : les maux d'une industrie sérielle qui ne décolle pas

Si le système télévisuel français fait figure d'« exception » dans le panorama européen et même mondial, ce n'est pas au sens vertueux du terme (tel qu'on l'entend pour notre cinéma), mais en raison d'une incapacité à sortir des carcans de la « télévision à papa » et à entrer dans l'ère moderne de la série télévisée. Les raisons en sont multiples, comme l'explique en détail Pierre Ziemniak dans un essai tout juste paru chez Vendémiaire. Cela méritait bien de prolonger la discussion. Un Village français, Fais pas ci, fais pas ça, Le Bureau des légendes : il existe bien quelques exemples de séries françaises à être brillamment parvenues à installer un rendez-vous régulier, qualitatif et relayé par les médias au sein d’une industrie télévisuelle encore tétanisée par la peur de prendre des risques et de se casser la figure. Mais ces trop rares exceptions ne viennent que confirmer la règle : à l’ère de la Peak TV américaine et de l’émergence de contre-modèles européens en plein essor ([du côté de la Scandinavie](http://feuilletons.blogs.liberation.fr/2017/03/08/lunivers-des-series-scandinaves-ou-lempire-de-la-melancolie), notamment), la télévision française ne parvient toujours pas à dépasser l’étape du prototype et à retenir les leçons de ses bons élèves. Dès lors, de nombreuses questions qui fâchent se posent : existe-t-il véritablement une « culture séries » chez les auteurs, les producteurs et les diffuseurs de séries françaises ? La France aurait-elle raté un virage après l’âge d’or de l’ORTF, dans les années 1960 et 1970 ? Certaines « mauvaises pratiques » connues de longue date (la prédilection pour le format de 90 minutes, l’interventionnisme des chaînes entraînant une réécriture multiple des scénarios, la commande de saisons supplémentaires au cas par cas selon les chiffres d’audience, etc.) seraient-elles impossibles à enrayer en France ? Et quel regard porter sur les solutions soit-disant « miracles » telles que la désignation d’un showrunner, le financement industrialisé de pilotes ou le recours à la coproduction internationale ?
8/25/20171 hour, 20 minutes, 25 seconds
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Emission [4.12] – Game of Thrones : Le point avant la saison 7

Game of Thrones effectuera son grand retour dimanche soir sur HBO, à l'occasion d'une septième (et avant-dernière) saison qui ne comptera pas 10 mais 7 épisodes. Avant d'attaquer la dernière ligne droite, faisons le point sur la construction et la spécificité d'une saison 6 dont l'issue se sera avérée encore plus spectaculaire qu'à l'accoutumée. En attendant le bouquet final. Game of Thrones est devenue une série tellement clivante, à force d’occuper l’espace médiatique de manière déconsidérée, qu’on en oublierait presque le plaisir que peut procurer la découverte de ses nouveaux épisodes, voire l’attente qui les sépare et sait si bien nous faire languir. Avec Stéphane Rolet, auteur de l’essai intitulé Le Trône de fer, ou Le Pouvoir dans le sang ([Presses Universitaires François-Rabelais](http://pufr-editions.fr/9782869063792), collection « Sérial »), nous vous proposons d’explorer l’érotique de sa narration à la progression aussi frustrante que stimulante, avant d’aborder la question toujours délicate de son émancipation vis-à-vis des romans de George Martin. Comment la série de D.B. Weiss et David Benioff parvient-elle à se renouveler dans la continuité ? Est-elle aussi statique que certains observateurs au jugement hâtif voudraient nous le faire croire ? Qu’attendre de son dénouement dont on sait déjà qu’il s’étendra sur deux saisons raccourcies ? Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de la saison 6 de Game of Thrones. Nous vous recommandons donc d’avoir vu celle-ci intégralement avant de l’écouter.
7/14/201743 minutes, 52 seconds
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Emission [4.11] – The Leftovers : De l'autre côté, un peu plus près des étoiles

The Leftovers s’est achevée le 4 juin dernier sur HBO dans une ferveur critique inversement proportionnelle à ses chiffres d’audience, qui auront rarement franchi la barre du million de spectateurs passée la saison 1. À propos de son épisode conclusif, certains spécialistes sont même allés jusqu'à parler de l'un des dénouements les plus marquants de l'histoire de la télévision américaine. La série de Damon Lindelof et Tom Perrotta mérite-t-elle autant d'éloges ? En seulement trois saisons (pour un total de 28 épisodes), The Leftovers est parvenue à se tailler la part du « voluptueux lion Frasier » dans le cœur des critiques américains et français, qui n’auront pas tari d’éloges à son sujet. Sa conclusion a même été saluée par une haie d’honneur plutôt rare en ces temps de Peak TV et de zapping accéléré de nouveautés qui s’enchaînent les unes après les autres sans nous laisser le temps de reprendre notre souffle. Avec Jeoffroy Vincent, nous vous proposons de tenter d’y voir plus clair en revenant à tête reposée sur ce fameux dénouement et en mettant de côté surenchères et autres dithyrambes déconnectées du réel. Nous en profitons pour décrypter la [construction narrative de la série](http://feuilletons.blogs.liberation.fr/2016/08/30/the-leftovers-vous-croyez-aux-miracles), entre mystères levés et fausses pistes toujours plus déconcertantes, et pour distinguer les supercheries farcesques du rapport fantastique au réel dont elle entretient volontiers le rapport dialectique. Pour cela, rien de mieux qu’un exhaustif et précieux making-of conçu de main de maître par Boris Kachka ([Vulture](http://www.vulture.com/2017/06/leftovers-finale-behind-the-scenes-exclusive.html)), auquel nous vous recommandons très chaudement de vous référer si vous souhaitez en savoir plus sur les dilemmes et les atermoiements qui accompagnent immanquablement la conception du dénouement d’une série conceptuelle et mystique telle que The Leftovers. Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de The Leftovers. Nous vous recommandons donc d’avoir vu l’intégralité de la série avant de l’écouter.
6/12/20171 hour, 21 minutes, 21 seconds
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Emission [4.10] – Homeland : Est-on passé du remake à la série originale ?

Homeland fait partie de ces séries chaudement accueillies à leurs débuts qui, parce qu'elles durent et se reconfigurent au fil des saisons, tombent toutefois peu à peu sous le coup d'une perte d'intérêt critique et publique pouvant sembler cruelle. Pourtant, le thriller politique de Showtime continue d'aller de l'avant et d'enchaîner les péripéties au point de soulever la question suivante : est-on passé du remake à la série originale ? Et si oui, est-ce à son propre avantage ? La saison 6 d’Homeland a été diffusée au premier trimestre sur Showtime devant un peu plus d’un million de téléspectateurs, soit une audience à peu près stable pour ce qui reste le programme le plus emblématique de la chaîne depuis l’arrivée à terme de Dexter, en 2013. Adoubée par Barack Obama, couverte d’Emmy Awards et de Golden Globes, encensée par la critique mondiale et très étudiée dans le champ académique à ses débuts, la série narrant la lutte de Carrie Mathison (Claire Danes) contre le terrorisme a cependant vu les vagues successives de la Peak TV éroder sa charpente et lui faire perdre progressivement son lustre d’antan. À tort ou à raison ? Avec Jeoffroy Vincent ([Baxter Club](https://baxterclub.com)), nous vous proposons d’aborder l’actualité d’Homeland à travers l’étude de sa sixième saison (la dernière en date), de ses multiples rebondissements à son ancrage dans le réel en passant par l’évolution de ses personnages et son esthétique toujours aussi léchée, avant d’embrasser la série dans sa globalité en interrogeant son rapport à l’œuvre israélienne dont elle est adaptée : Hatufim (ou Prisoners of War en version internationale). Peut-on aujourd’hui parler d’Homeland comme d’une série véritablement « originale » ? Et si tel est le cas, ne risque-t-elle pas pour autant, à l’instar de Masters of Sex, de s’en aller [dans une relative indifférence](http://feuilletons.blogs.liberation.fr/2017/01/17/masters-of-sex-pas-de-cadeau-pour-le-deuxieme-sexe) ? Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de la saison 6 d'Homeland. Nous vous recommandons donc d’avoir vu l’intégralité de celle-ci avant de l’écouter.
5/23/20171 hour, 8 minutes, 21 seconds
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Emission [4.09] – Big Little Lies : Qui sait ce qui se cache sous la surface de l’eau ?

Très attendue en raison de sa distribution prestigieuse (Nicole Kidman, Reese Witherspoon, Laura Dern, etc.) et de son duo auteur/réalisateur très expérimenté (David E. Kelley/Jean-Marc Vallée), Big Little Lies n'a pas déçu. Cette mini-série de sept épisodes, diffusée sur HBO du 19 février au 2 avril, aborde avec style et raffinement des sujets aussi sensibles que l'éducation, le viol ou la violence conjugale. Retour sur une œuvre d'une profondeur abyssale. David E. Kelley vient une nouvelle fois de prouver qu’il était un touche-à-tout. Passé par la série judiciaire, médicale, scolaire, ou encore la sitcom, il a en outre démontré avec Ally McBeal son habileté à dessiner des femmes hautes en couleurs sans être superficielles pour autant. En collaboration avec le réalisateur canadien Jean-Marc Vallée (C.R.A.Z.Y., Dallas Buyers Club), il signe ici une chronique faussement mondaine partant sciemment de la posture actoriale pour se glisser peu à peu sous les pores de la peau de ses héroïnes, lesquelles en viennent, malgré l’opulence de leur cadre de vie (l’enclave ensoleillée de Monterey, en Californie), à révéler des failles insoupçonnées. Avec Jeoffroy Vincent ([Baxter Club](https://baxterclub.com)), nous revenons sur les principaux thèmes abordés par la série (en premier lieu l’éducation et la place que tiennent les enfants dans la vie de leurs parents), sur l’appétence de son diffuseur pour le format particulier de la mini-série, sur les performances de ses actrices vedettes et, selon une approche plus esthétique, sur ses effets de style, sa musicalité et son dénouement par fragmentation. Nous en profitons pour analyser quelques-unes de ses séquences-clés, symptomatiques de sa volonté de fusionner le fond et la forme sans sombrer dans l’artificialité. Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de Big Little Lies. Nous vous recommandons donc d’avoir vu la mini-série intégralement avant de l’écouter.
5/9/20171 hour, 28 minutes, 2 seconds
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Emission [4.08] – Rectify : Rien ne viendra rectifier ce qui s’est passé

Rectify s'en est allée en décembre dernier comme elle est venue : sans faire de bruit. Pourtant, la série de Sundance Channel (devenue entretemps SundanceTV) mérite que l'on s'attarde sur cette lenteur et cette quiétude qui ont fait d'elle une œuvre à part dans l'époque ô combien agitée que l'on traverse. Retour sur la quête d'apaisement d'un ancien condamné à mort devant réapprendre à vivre, seul parmi les siens, perdu dans un monde de brutes. En quatre saisons et seulement trente épisodes, Rectify est parvenue à marquer de son empreinte l’histoire des séries télévisées. Et la profusion de l’offre actuelle ne doit surtout pas l’oblitérer. « Chef-d’œuvre confidentiel », [comme l’écrit justement](https://baxterclub.com/2014/09/03/rectify-poeme-sensoriel) Jeoffroy Vincent qui m’accompagne dans cette discussion, la série appartient à cette race de guerriers silencieux qui n’ont pas besoin de hausser le ton ni de faire de grands gestes pour attirer toute l’attention à eux. Par son pouvoir contemplatif, son détournement des conventions du genre policier et l’intimisme non intrusif de son portrait d’une communauté suspendue au sort d’un seul homme, Rectify raconte le grand tout de la vie à partir de ces petits riens que l’on a tendance à croire (à tort) insignifiants. Maintenant que la série s’est achevée, nous vous proposons une vue d’ensemble de sa dynamique globale et de la trajectoire de son protagoniste, Daniel Holden, ni héros au sens traditionnel du terme, ni anti-héros tant il s’efforce de sortir de sa condition et de retrouver, dans l’adversité, le goût de l’existence. Importait-il de savoir si, oui ou non, Daniel était coupable des faits qui lui avaient été reprochés (et qu’il avait intégralement avoués) ? Si l’ancien détenu du couloir de la mort s’effondre, toute la pyramide des personnages sera-t-elle emportée dans sa chute ? Amantha et Tawney (respectivement sa petite et sa belle-sœur) incarnent-elles les deux facettes d’un amour fraternel à lui seul adressé ? Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de Rectify. Nous vous recommandons donc d’avoir vu la série intégralement avant de l’écouter.
4/28/20171 hour, 8 minutes, 15 seconds
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Emission [4.07] – Que change la Peak TV à notre manière de regarder les séries ?

En août 2015, le président de FX John Landgraf lançait une phrase choc (statistiques à l'appui) : « Il y a trop de télévision. » Plutôt que de se contenter d'abonder ou non dans son sens, nous vous proposons de décrypter ce qui se cache derrière cette affirmation volontiers provocatrice en passant au crible notre propre pratique des séries (de moins en moins) télévisées. Comment leur omniprésence influe-t-elle sur la réception des œuvres ? Une donnée fournie par le groupe FX Networks suffit à elle seule à résumer la situation : en 2016, la télévision américaine a diffusé pas moins de 455 séries originales, contre 216 en 2010. Cela signifie tout simplement que le nombre d’entrées a plus que doublé en six ans : autant dire que le marché sériel américain est en pleine ébullition. S’en ressentent immanquablement les modes de création, de production et de vente des œuvres, mais aussi la manière dont nous les recevons, les percevons et en débattons. Quelles sont les nouvelles méthodes de sélection et de « consommation » des séries qui découlent de cette profusion ? En quoi celle-ci influe-t-elle sur notre rapport critique à la nouveauté et à la série qui s’achève ? Laisse-t-elle encore une chance d’exister aux séries non américaines ? Avec Émilie Semiramoth ([Vanity Fair](http://www.vanityfair.fr/culture/series/articles/comment-les-series-redorent-le-blason-des-millennials/50405)) et Marie Turcan ([Business Insider](http://www.businessinsider.fr/author/mturcan)), nous en profitons pour discuter quelques concepts émergents de la presse américaine, comme l’extension de la Peak TV à la saison estivale (ce qu’Oriana Schwindt nomme avec à propos la [« Peak Summer TV »](http://variety.com/2016/tv/news/peak-tv-summer-cable-broadcast-streaming-summer-programming-1201817706)) ou ce qui s’apparente de plus en plus à une « fatalité » de la baisse de forme d’une série (Alan Sepinwall assimile à ce titre le passage accéléré de la lumière à l’ombre de Masters of Sex à un [« contrecoup de la Peak TV »](http://uproxx.com/sepinwall/showtime-cancels-masters-of-sex)). Nous revenons aussi sur de nouveaux usages – ou dérives, selon le point de vue que l’on adopte – qui consistent, par exemple, à zapper les génériques de début et de fin afin de « gagner du temps » ou, à l’inverse, à se laisser porter par une nouveauté du simple fait de la disponibilité immédiate de tous les épisodes de la saison (plus que par véritable engouement personnel).
4/12/20171 hour, 5 minutes, 51 seconds
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Emission [4.06] – Du genre au format : quand la comédie s'habille en drame, et vice versa

Des drames qui durent 30 minutes (publicité incluse) et mettent à mal les catégories de remises de prix, des comédies qui s'étendent sur 60 minutes et que l'on nomme dramédies à défaut de trouver un terme plus adapté : plus que jamais, les frontières de la télévision américaine s'effritent entre genre et format, si bien qu'il devient parfois difficile de définir concrètement le type d'objet devant lequel on se trouve. Les « cases » seraient-elles en train de voler en éclats ? La télévision américaine a longtemps été la plus normée d’entre toutes : par exemple, chaque épisode du Mary Tyler Moore Show durait 30 minutes (dont 5 minutes de publicité), chaque saison comprenait 24 épisodes et était diffusée de fin septembre à début mars, suivie d’une rediffusion durant l’été. La sitcom ne manquait pas d’émouvoir à l’occasion, mais elle restait une comédie provoquant un nombre de rires calculé à la minute. Aux Emmy Awards, elle concourait dans la catégorie Comédie sans venir empiéter sur les plates-bandes des séries dramatiques, et chacun y trouvait son compte. Mais depuis la multiplication des plateformes de diffusion et l’explosion du nombre de séries diffusées chaque année, les règles sont indubitablement en train de changer. Avec Émilie Semiramoth ([Vanity Fair](http://www.vanityfair.fr/culture/series/articles/pimp-my-generique/51313)) et Marie Turcan ([Business Insider](http://http://www.businessinsider.fr/author/mturcan)), nous étudions ce sujet technique selon trois axes : l’étiolement progressif de la correspondance entre genre et format, la montée en puissance du format comédie et la place du rire dans toutes ces mutations. Dans une chronique provocatrice de [Vulture](http://www.vulture.com/2016/06/comedy-tv-genre-of-our-time.html), le journaliste Matt Zoller Seitz lance plusieurs pistes de réflexion dont nous prenons ici le relais : serions-nous passés, sans même nous en rendre compte, de l’ère des « Difficult Men » à celle des « Difficult Shows » ? La « comédie » serait-elle devenue le nouveau temple de la liberté artistique, là où le drame aurait tendance à s’engoncer dans un maniérisme immuable ?
4/3/20171 hour, 57 seconds
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Emission [4.05] – L’univers des séries scandinaves, ou l’empire de la mélancolie

Elles sont danoises, suédoises, norvégiennes ou encore islandaises. Depuis plus d'une décennie, elles suscitent l'admiration par leur qualité de production et leur ouverture sur le monde, laquelle ne se résume pas à l'adoption de codes facilement exportables. Les séries scandinaves sont l'objet d'un essai intitulé « L'empire de la mélancolie », que nous vous invitons à explorer sans plus tarder en compagnie de son auteur, Pierre Sérisier. Borgen, The Bridge, The Killing, Real Humans, Millénium, Lilyhammer, Occupied : la liste est longue des créations scandinaves à s’être imposées dans le milieu pourtant si concurrentiel des séries internationales. Certaines sont rapidement devenues des classiques, d’autres valent plus pour les thématiques qu’elles abordent que pour le soin apporté à leur traitement visuel et sonore. Dans tous les cas, Pierre Sérisier traite un corpus d’une quarantaine de séries d’autant plus précieuses qu’elles sont rarement abordées dans le cadre des TV studies, au regard forcément tourné en premier lieu vers le premier producteur mondial de séries : les États-Unis. Quelles différences « sensorielles » implique le fait de regarder une série scandinave par rapport à une série américaine ou anglaise ? Peut-on vraiment parler de « séries » sachant que, de The Killing à Real Humans, les créations scandinaves ont une durée de vie généralement assez courte et des saisons plutôt autonomes ? Comment s’exporte la « Scandi touch » dans les autres pays d’Europe, à commencer par l’Angleterre et la France ? L’avenir de la série scandinave passe-t-il par une diversification (déjà à l’œuvre) de l’offre ? Voici quelques-unes des questions auxquelles a accepté de répondre Pierre Sérisier, auteur du blog [Le monde des séries](http://seriestv.blog.lemonde.fr) et de plusieurs ouvrages consacrés au sujet (Sériescopie avec Marjolaine Boutet et Joël Bassaget en 2011, Le Prisonnier. Sommes-nous tous des numéros ? en 2013).
3/8/20171 hour, 14 minutes, 39 seconds
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Emission [4.04] – Atlanta : Être noir dans l’Amérique des années 2010

Lancée cet automne sur FX, Atlanta aura marqué les esprits par sa densité narrative, sa beauté formelle et sa contemporanéité dénuée de moralisme et de complaisance. En dix épisodes de 30 minutes (publicité incluse), la série de Donald Glover parvient en effet à dresser un constat à la fois accablant et terriblement cynique d'une Amérique où se pose avec d'autant plus d'acuité la question d'être noir que s'ouvre l'ère Trump, frappée du sceau de la crispation communautaire. Créée, produite, interprétée, parfois écrite et même réalisée par Donald Glover, touche-à-tout (acteur, stand-uper, rappeur, DJ) qui s’était révélé en 2009 dans la comédie loufoque Community où il tenait le rôle de Troy Barnes, Atlanta nous entraîne sur un terrain plus indiscernable où le potache le dispute au sinistre, et inversement. Objet protéiforme et imprévisible, la série pose à la fois la question du format 30 minutes, nouvelle boîte de Pandore des auteurs américains, et celle de l’injustice raciale à l’heure où Donald Trump accède au pouvoir. Sans oublier le tournant que pourrait bien marquer la série dans la politique censoriale de FX, voire du câble basique tout entier. Avec Émilie Semiramoth ([Soap](http://www.soap-editions.com)) et Marie Turcan ([Business Insider](http://www.businessinsider.fr/author/mturcan), [Soap](http://www.soap-editions.com)), nous relevons les différences majeures entre Atlanta et le tout-venant des séries américaines, tout en soulignant son profond ancrage dans l’Amérique contemporaine. Entre péripéties ponctuelles et arcs au long cours, ellipses inattendues et détours oniriques, plans aériens et amorces musicales, la dramédie de (et avec) Donald Glover met un soin particulier à instaurer une atmosphère dépressive sans virer au pamphlet récriminatoire, à scruter la misère sociale sans misérabilisme ; bref, à instaurer une véritable dialectique entre propos et réception de celui-ci. Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de la saison 1 d'Atlanta. Nous vous recommandons donc d’avoir vu celle-ci intégralement avant de l’écouter.
1/10/201758 minutes, 2 seconds
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Emission [4.03] – Quatre ans après le lancement de House of Cards, que retenir des séries de Netflix ?

Le 1er février​ 2013, House of Cards faisait des débuts en fanfare sur Netflix, nouvelle force de frappe des séries « télévisées »​ américaines. Depuis ce coup de semonce, le leader mondial de la SVOD a multiplié les propositions en tout genre (drame historique, thriller, chronique sociale, conte horrifique, etc.) et en tout format (de la sitcom de 22 minutes au pseudo-film de 102 minutes), à tel point qu'il devient de plus en plus difficile de s'y retrouver. Quelle histoire se dessine derrière le foisonnement des séries de Netflix ? En 2016, Netflix a lancé pas moins de dix-huit nouvelles séries, dont certaines ont connu un succès inattendu (Stranger Things) tandis que d’autres ont eu droit à une couverture médiatique proche de l’hystérie (Gilmore Girls). Le moment est donc venu de faire un premier bilan et d’étudier la place qu’occupe aujourd’hui Netflix dans l’histoire des séries. Sachant que son offre sérielle se présente sous la forme d’un catalogue et non d’une grille de programmes, peut-on y déceler une ligne éditoriale ? Peut-on rapprocher Netflix d’un modèle télévisuel existant ? Et comment expliquer que ses séries soient si clivantes ? Voici quelques-unes des questions auxquelles tentent de répondre Émilie Semiramoth ([Soap](http://www.soap-editions.com)) et Marie Turcan ([Business Insider](http://www.businessinsider.fr/author/mturcan), [Soap](http://www.soap-editions.com)) entre deux salves d’épisodes mises en ligne par le géant américain, prêt à doubler le volume de son catalogue actuel en 2017 – pour franchir la barre du millier d’heures de contenu – via l’injection de la bagatelle de 6 milliards de dollars, soit trois fois plus que la dépense effectuée par HBO en 2016. Autant dire qu’avec Amazon, l’autre poids lourd de la SVOD aux États-Unis, Netflix n’est pas encore prêt à réduire la cadence.
12/27/201658 minutes, 47 seconds
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Emission [4.02] – Black Mirror : La fiction à l’épreuve de la réalité

Le 21 octobre dernier, Netflix mettait en ligne une troisième saison de la série d'anticipation Black Mirror, trois ans et demi après la diffusion de la saison 2 sur la chaîne anglaise Channel 4. L'occasion de retrouver une création à la fois extrêmement originale et renouant avec le format anthologique de la télévision des premiers temps, à une époque où le récit bouclé se tenait à l'échelle d'un épisode et non d'une saison toute entière. À l’ère de la post-vérité, où « les faits objectifs ont moins d’influence pour modeler l’opinion publique que les appels à l’émotion et aux opinions personnelles » (selon la définition qu’en donne le [dictionnaire britannique Oxford](https://www.oxforddictionaries.com)), il est de plus en plus difficile d’anticiper le futur sans se retrouver dans les bottes de l’arroseur arrosé. C’est l’un des défis majeurs posés à l’imaginaire caustique de Charlie Brooker, maître d’œuvre articulant tous ses récits autour du rapport humain à la technologie et aux innovations se profilant à l’horizon. En compagnie d’Émilie Semiramoth ([Télé 7 Jours](http://www.programme-television.org), [Soap](http://www.soap-editions.com)) et de Marie Turcan ([Business Insider](http://www.businessinsider.fr/author/mturcan), [Soap](http://www.soap-editions.com)), nous vous proposons de revenir sur le défi que pose notre époque surréelle et parfois bigger than life au récit d’anticipation, après avoir décrypté le transfert de Black Mirror sur Netflix et son rapport ambivalent au format anthologique, entre ancrage historique et spécificités plastiques qui en font un objet fictionnel toujours aussi passionnant à analyser. Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de la saison 3 de Black Mirror. Nous vous recommandons donc d’avoir vu celle-ci intégralement avant de l’écouter.
11/21/201659 minutes, 46 seconds
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Emission [4.01] – Quand les séries rêvent d’autres mondes

Le rêve fait désormais partie intégrante du tissu narratif des séries télévisées. Qu'il soit explicite, clandestin, trompeur, ambigu ou faussement terminé, de multiples stratégies s'en servent pour produire un effet de surprise ou accomplir un fantasme trop longtemps réprimé. En compagnie de Sarah Hatchuel, auteur d'un brillant essai justement consacré à la « fabrique d'autres mondes », nous vous invitons à fermer les yeux et à rêver d'une dimension (réelle ?) où les séries berceraient notre imaginaire. « L’autre site du rêve ». C’est par cette jolie formule que Sarah Hatchuel désigne la série télévisée, terre d’accueil idéale d’un onirisme qui ne se contente plus de faire avancer l’histoire mais en développe aussi (et surtout) la puissance évocatrice : « Si, au cinéma, la durée limitée d’un film impose souvent au rêve de faire progresser l’intrigue ou de la renverser de manière radicale, dans les séries télévisées il est surtout utilisé pour tourner autour de l’intrigue, pour produire un kaléidoscope de possibilités, un palimpseste d’éventualités, autour d’une situation de départ donnée. » De la même manière, l’auteur de ces mots se livre à une profusion d’interprétations et de propositions autour de l’onirisme dans les séries américaines, notamment Hannibal, Les Soprano, Lost, Buffy contre les vampires, Battlestar Galactica, Caprica, Awake et Twin Peaks. L’installation pérenne du rêve dans les séries américaines est-elle liée à l’adoption de la forme narrative feuilletonnante par le drama hebdomadaire à partir des années 1980 ? La scène onirique peut-elle constituer un « lot de consolation » pour un scénariste n’ayant pas pu exploiter une idée en première instance ? Sur le plan narratif, le rêve peut-il se permettre d’être totalement déconnecté de la « réalité » telle qu’elle nous est présentée depuis le début de la série ? Voici quelques-unes des questions posées à Sarah Hatchuel dans ce nouveau numéro de notre podcast, qui entame sa quatrième saison. L’occasion, également, de revenir sur le dénouement si clivant d’une série à laquelle elle avait consacré une monographie en 2013 : Lost (Fiction vitale, [PUF](https://www.puf.com/content/Lost_fiction_vitale)).
9/27/20161 hour, 27 minutes, 40 seconds
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Emission [3.09] – Game of Thrones : Bilan de la saison 6

La saison 6 de Game of Thrones s’est achevée le 26 juin dernier sur HBO devant près de 9 millions de téléspectateurs, un record pour la chaîne. Pour autant, la série événementielle est-elle parvenue à répondre aux attentes des fans et à tracer le sillon des romans de George Martin dont elle s'était jusqu'ici largement inspirée ? Notre réponse à cette question et à beaucoup d'autres, à l'occasion d'un retour détaillé sur les principaux rebondissements, thèmes centraux et révélations apportées par cette nouvelle saison tant attendue. Du sort réservé à Jon Snow à l’identité tenue secrète de ses parents, les interrogations ne manquaient pas pour les fans de Game of Thrones au moment d’aborder la sixième saison de la série adaptée des romans de George Martin. D’autant que le temps était venu de « dépasser » les évènements dépeints par l’auteur américain dans sa saga littéraire, dont il s’attelait (et s’attelle toujours) à finaliser l’écriture du sixième tome, The Winds of Winter. À l’aide d’extraits sonores issus de la saison 6 (voire de saisons antérieures), je vous propose de revenir sur ses moments-clés en compagnie de Stéphane Rolet, spécialiste des rapports texte-image à la Renaissance et auteur d’un essai intitulé Le Trône de fer, ou Le Pouvoir dans le sang ([Presses Universitaires François-Rabelais](http://pufr-editions.fr/9782869063792), collection « Sérial »). Nous en profitons pour analyser la puissance de la fiction à (ré)activer des personnages longtemps tenus dans l’ombre, mais aussi le jeu d’échos, de réminiscences et d’interférences qu’instaure la série au sein de sa propre mise en scène, la « comédie du pouvoir » et le refus du compromis sexuel auquel elle n’hésite pas à se prêter, ainsi que la place prépondérante qu’elle accorde aux enfants et aux femmes (notamment dans cette saison 6). Lieu de joutes sadiques et de batailles spectaculaires, Game of Thrones sait aussi manier avec dextérité la prédiction fructueuse et le jeu de piste reposant sur des indices dissimulés dans le fond des plans. Autant d’éléments visuels et narratifs sur lesquels nous revenons en détail dans ce podcast, avant de nous porter sur l’avenir de la série et les premiers souffles glaciaux des vents de l’hiver. Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de la saison 6 de Game of Thrones. Nous vous recommandons donc d’avoir vu celle-ci intégralement avant de l’écouter.
7/26/20162 hours, 9 minutes, 28 seconds
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Emission [3.08] – The Wire : un chef-d’œuvre incontestable ?

The Wire est la série de tous les superlatifs. Celle à laquelle on déroule systématiquement le tapis rouge dans les milieux autorisés. Celle que l'on tient en haute estime dans les quartiers sensibles qui s'y voient représentés. Faut-il par conséquent la considérer comme un chef-d'œuvre incontestable ? En compagnie d'Ariane Hudelet, qui lui a récemment consacré un essai aux PUF, nous relançons le débat en tentant de gratter le vernis qui recouvre l'une des pièces maîtresses du grand échiquier de David Simon. Le défi posé par une série adoubée comme The Wire est de parvenir à l’analyser sans tomber dans la dithyrambe à tout-va ou, à l’inverse, la dévalorisation gratuite ne tardant pas à sonner creux. Comme toute création télévisuelle, elle se prête à une étude filmique visant à faire parler les images et à produire du sens, en se gardant tant que possible de lui plaquer une quelconque idéologie prédéterminée. C’est la démarche d’Ariane Hudelet qui, à travers un essai paru aux PUF le 13 avril dernier, n’oublie jamais de convoquer l’esthétique et la mise en scène de la série pour décortiquer la manière dont s’articulent ses nombreux enjeux. Car dans enjeu, il y a jeu : tel est l’angle qu’a choisi l’auteur pour dérouler le long fil de The Wire, œuvre du système et de l’énigme, de la représentation et de la violation des règles. Cet entretien est l’occasion d’aborder trois thèmes principaux prêtant à débat : l’oscillation entre « réalisme » et utopisme de la série, la noirceur (susceptible de virer au cynisme) de son propos et la rigueur/rigidité de son travail visuel et sonore. Est-ce par le prisme de la fiction, en empruntant volontiers des voies romanesques (voire romantiques), qu’elle parvient le mieux à atteindre une forme de vérité ? Quel crédit accorder à des voix dissonantes qui estiment qu’en refusant d’inclure la moindre action associative ou collective à son récit, elle finit par devenir « [trop cynique](https://www.dissentmagazine.org/online_articles/is-the-wire-too-cynical) » ? Et quel regard porter sur la modestie de son système esthétique, quand Agnieszka Holland (qui a en réalisé trois épisodes) confie sans langue de bois que David Simon se soucie peu de la « [sensibilité de l’image](http://www.telerama.fr/series-tv/series-mania-agnieszka-holland-cineaste-infiltree-dans-les-series,96414.php) », et que l’intéressé lui-même avoue s’en tenir à un « [rendu journalistique](http://davidsimon.com/the-wire-hd-with-videos) » ?
6/14/20161 hour, 22 minutes, 18 seconds
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Emission [3.07] – Les séries : une vaste fumisterie ?

Et si les séries ne composaient pas un art à part entière, aussi respectable que le cinéma, la littérature ou la sculpture, mais rien de plus qu'une sous-culture boursouflée prétendant à une noblesse que lui interdit sa forme même ? C'est la théorie à contre-courant que défend Marc Obregon dans une tribune pamphlétaire au titre choc : « Séries : déconstruction d’une vaste fumisterie. Infantilisantes, superficielles, segmentantes… ». Mise au point en compagnie de l'auteur. Serge Kaganski hier (pour les [Inrocks](http://blogs.lesinrocks.com/kaganski/2014/04/10/les-saintes-series)), Marc Obregon aujourd’hui (pour [Causeur](http://www.causeur.fr/series-tele-game-of-thrones-hbo-twin-peaks-38408.html)) : depuis quelques années, le raffut provoqué par les séries télévisées commence à en agacer plus d’un et à susciter des tribunes exaspérées tentant de remettre l’église au milieu du village. Nuancé chez Kaganski, le propos se veut plus mordant et offensif chez Obregon, au risque de produire des contresens qui s’éclaircissent à l’oral. Saupoudrer d’ironie et de causticité un texte se voulant à la fois distancié et généralisant est en effet un exercice d’une redoutable difficulté ; n’oublions pas, toutefois, que la provocation fait partie intégrante de l’exercice critique et que les séries ne doivent pas échapper pas à cette coutume inhérente au pays des Lumières et de la politique des auteurs. S’il n’a pas choisi lui-même le titre de sa tribune, Marc Obregon en assume par contre totalement la virulence des propos : selon lui, regarder des séries à la télévision (ou sur un support au format encore plus réduit) ne serait rien de plus qu’un « passe-temps infantilisant [...] phagocytant les pauses-café », un culte voué à une « tentative de confiscation de la vie, [...] isolante et individualisante, [...] dressant le tableau hypnotique d’une société qui ne rêve plus que par procuration ». Des termes forts et cinglants qui, partant d’un échantillonnage, ambitionnent de porter un regard global sur une forme qui a pourtant plus d’un demi-siècle d’existence derrière elle. Dans un rapport nostalgique au cinéma « pur » (selon la rhétorique de Jean Epstein), Marc Obregon va jusqu’à opposer la symbolique de celui-ci à la psychologie identificatoire de la série, l’un « sculptant » le temps pendant que l’autre se contente de l'« excaver ». Tout un programme !
6/6/20161 hour, 18 minutes, 9 seconds
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Emission [3.06] – The X-Files : Ce n’est que le début

En janvier dernier, The X-Files était de retour à la télévision américaine pour une dixième saison inattendue, près de quatorze ans après sa première conclusion et huit ans après son passage sur grand écran pour le film I Want to Believe (2008). Et même si la mode est aux revivals, ce retour constitue un cas assez unique dans l'histoire des séries, tant la création de Chris Carter a accompagné non seulement une génération toute entière de spectateurs, mais aussi une industrie télévisuelle en pleine mutation. Comme nous le rappelle Fox Mulder en préambule de l’épisode d’ouverture de cette dixième saison, The X-Files est une série tellement riche et protéiforme qu’il était difficile d’anticiper la forme qu’adopteraient ses six nouveaux épisodes : mythologiques, autonomes, ou bien les deux à la fois ? La réponse à cette interrogation mérite d’être analysée, tant elle peut être porteuse de sens à la fois pour la série elle-même et pour les revivals qui suivront. Entre véhicule nostalgique et témoin de son propre vieillissement, le retour des X-Files semble en effet nous apporter des enseignements qui dépassent le seul cadre de la création de Chris Carter. Pour en débattre, nous accueillons Sullivan Le Postec qui a critiqué les [six épisodes](http://www.dailymars.net/the-x-files-10x01-my-struggle-critique-de-l-episode) de cette saison 10 sur le Daily Mars (retrouvez également sa sélection des [vingt épisodes](http://www.dailymars.net/x-files-en-20-episodes-pilot-nous-ne-sommes-pas-seuls-1x00) les plus marquants de la série dans un dossier extrêmement approfondi datant de 2013). Scénariste ayant suivi la formation [Serial Eyes](http://serial-eyes.de) sous l’égide de Frank Spotnitz, Sullivan est idéalement placé pour décortiquer la construction narrative des X-Files, entre refus du tout-feuilletonnant, échappées non conclusives et résurgence de [l’épisode emblématique](http://www.hitfix.com/whats-alan-watching/why-your-tv-show-doesnt-have-to-be-a-novel-in-defense-of-the-episode). Ensemble, nous revenons également sur la réception critique et le [rapport auteuriste](http://www.vulture.com/2016/02/chris-carter-the-x-files-season-10-defense.html) de la série, souvent sujets à confusion et à polémique révisionniste.
3/31/20161 hour, 36 minutes, 42 seconds
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Emission [3.05] – Game of Thrones : En route vers la saison 6

Le retour officiel de Game of Thrones sur HBO aura lieu le dimanche 24 avril, au cours d'une soirée événementielle qui se prolongera par le lancement consécutif des nouvelles saisons de Silicon Valley et de Veep. Avant de se plonger dans les nouveaux rebondissements que nous réserve la série, nous vous proposons de faire le point sur les mystères résolus par la saison 5 et sur les questions encore en suspens auxquelles auront pour mission de répondre les prochains épisodes. Avant le déferlement d’articles et de reportages qui ne manqueront pas d’accompagner le lancement de la nouvelle saison de Game of Thrones, petit retour en arrière : [fin 2014](http://feuilletons.blogs.liberation.fr/2014/12/19/game-of-thrones-a-la-croisee-des-chemins), nous dressions une liste d’attentes dans la perspective de la diffusion de la saison 5 (la dernière à prendre sa source directement dans les romans de George Martin), au printemps 2015 sur HBO. Desquelles peut-on dire qu’elles ont été réellement comblées ? Quels pans du récit sont, à l’inverse, restés en retrait, dans l’attente d’une occasion plus propice de les dévoiler ? En compagnie de Stéphane Rolet, dont l’essai Le Trône de fer, ou Le Pouvoir dans le sang ([Presses Universitaires François-Rabelais](http://pufr-editions.fr/9782869063792), collection « Sérial ») continue de faire référence au sujet de la série, nous renouvelons l’exercice en posant de nouvelles questions liées aux derniers développements de l’intrigue. Avec, en ligne de mire, une interrogation d’ordre plus général : les auteurs de la série vont-ils parvenir à émanciper celle-ci de la saga littéraire de George Martin qui l’a jusqu’ici tant nourrie ? Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de la saison 5 de Game of Thrones. Nous vous recommandons donc d’avoir vu celle-ci intégralement avant de l’écouter.
2/8/201643 minutes, 7 seconds
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Emission [3.04] – Quand la série télévisée dérape

À l'ère de la « quality TV » et des auteurs élevés au rang de maîtres à (tout) penser, les séries télévisées apparaissent de plus en plus comme des objets parfaitement maîtrisés dont le récit prend vie à l'écran sans la moindre anicroche. On en viendrait presque à oublier la part de hasard et d'imprévu qui peut s'immiscer dans leur processus créatif et perturber la douce harmonie de leur développement. Retour sur la périlleuse prise en charge de ces dérèglements intempestifs – mais parfois salvateurs – en compagnie d'Adrienne Boutang, enseignante en cinéma à l’université de Besançon. Recasting au pied levé d’un premier rôle, grossesse inopinée d’une actrice faisant partie des têtes d’affiche, poussée de croissance d’un adolescent au visage devenu familier des téléspectateurs, sortie des studios pour tourner dans la rue : tous ces dérapages plus ou moins contrôlés peuvent perturber le développement d’une série télévisée et menacer l’équilibre de sa structure narrative. Qu’advient-il d’une série dont l’interprète principal multiplie les déboires ou tombe gravement malade ? Comment gérer la subite perte de poids de l’un de ses acteurs entre deux saisons ? Quelle réponse apporter à un acte de sabotage interne ? Une série « ado » peut-elle atteindre l’âge adulte sans se dénaturer ? Ces quelques questions (parmi d’autres que nous aborderons avec moult exemples pour les contextualiser) s’inscrivent dans le cadre d’une réflexion plus globale sur l’impondérable dans les séries télévisées, sujet qu’abordait déjà notre invitée dans un article de la revue [Art press 2](http://feuilletons.blogs.liberation.fr/2014/03/17/art-press-2-un-autre-regard-sur-les-series-televisees) intitulé « Le hasard en conserve. Aléas et séries télévisées ». Coauteur (avec Célia Sauvage) de l’essai [Les Teen Movies](http://www.vrin.fr/book.php?code=9782711623969), Adrienne Boutang donnait récemment dans l’enceinte du Forum des images un cours de cinéma sur la « construction fantasmée et fragile » de la jeune fille sur grand écran ([à revoir ici](http://www.forumdesimages.fr/les-programmes/toutes-les-rencontres/cours-de-cinema-la-jeune-fille-une-fiction-fragile-par-adrienne-boutang)) ; dans la continuité de cet exercice, elle nous livre son expertise sur l’évolution des teen series, la modularité des conditions de tournage et les parallèles que l’on peut établir (avec précaution) entre les systèmes de production cinématographiques et télévisuels américains.
12/10/20151 hour, 19 minutes, 6 seconds
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Emission [3.03] – Mr. Robot : Une autre vision du hacking

Lancé au cœur de l'été dans une case jusqu'ici dédiée à la « blue skies TV » (Monk, Psych, Covert Affairs, Royal Pains), Mr. Robot est contre toute attente en passe de remporter le titre de nouveauté sérielle de l'année. Éléments de réel, prouesses narratives, sophistication visuelle et sonore en font un objet totalement à part dans la programmation de la chaîne USA Network, et démontrent à quel point le culot et l'audace peuvent être contagieux à la télévision américaine. Plongée dans le cerveau détraqué d'Elliot Alderson, le nouveau visage du hacking contemporain. Quand d’aucuns s’interrogent sur la légitimité d’un [Troisième Âge d’Or](http://www.hollywoodreporter.com/news/gavin-polone-how-tvs-golden-823206) des séries américaines, la [saturation du marché télévisuel](http://www.vox.com/2015/9/14/9301867/peak-tv) ou l’apport des [nouveaux acteurs de la SVOD](http://www.vulture.com/2015/10/casual-hulu-streaming-shows.html) aux États-Unis, il n’est de meilleur signe de vitalité que l’éclosion d’une série que personne n’attendait, et qui parvient pourtant dès sa première saison à imposer un style tout à fait singulier, au confluent (tant d’un point de vue structurel que formel) du cinéma et de la télévision. Initialement [conçu comme un film](http://www.vulture.com/2015/07/mr-robot-influences-taxi-driver-girls.html), Mr. Robot se réapproprie une matière informatique réputée difficile à filmer, dans la foulée de deux autres « programmes » lancés en 2014 : Halt and Catch Fire (AMC) et Silicon Valley (HBO). Son créateur, Sam Esmail, en profite pour révéler une autre facette du hacking, trop souvent réduit au piratage informatique dans les médias et les fictions d’espionnage. En compagnie de [Marie](http://www.lesinrocks.com/auteur/marie-turcan) et d’Émilie Semiramoth (Télé 7 Jours, [Soap](http://www.soap-editions.com)), nous parcourons les 10 épisodes qui constituent cette saison inaugurale à la recherche de signes révélateurs, de motifs récurrents et d’indices potentiels sur les rebondissements narratifs à venir. Quel rapport la série entretient-elle à l’image d’archive ? Quelle importance accorde-t-elle à ses personnages secondaires ? Quel usage fait-elle de l’onirisme, du flashback, de l’ellipse ? Comment se sert-elle du twist pour [articuler son récit](http://seriestv.blog.lemonde.fr/2015/09/03/mr-robot-american-schizo) ? À l’aide de multiples extraits sonores, nous revenons également sur [l’esthétique si particulière](http://www.vulture.com/2015/09/mr-robot-visually-striking-cinematography.html) de la série, en de nombreux points comparable à [celle de la série anglaise](http://feuilletons.blogs.liberation.fr/2014/10/28/where-is-jessica-hyde) Utopia.
11/4/20151 hour, 27 minutes, 53 seconds
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Emission [3.02] – Eurochannel, la chaîne de l’audiovisuel européen

De multiples canaux de diffusion permettent aujourd'hui d'accéder aux films et aux séries américains : chaînes de télévision linéaires ou à la demande, services de SVOD, télévision de rattrapage, etc. Mais il existe un autre marché beaucoup moins accessible, tant en termes de consommation que de relais médiatiques : celui de l'audiovisuel européen. C'est justement tout l'objet de la programmation d'Eurochannel, chaîne privée qui se propose de diffuser « le meilleur de l'Europe ». Pour en parler, nous recevons son vice-président commercial et marketing international, Joseph de Monvallier. Quiconque aime les séries américaines n’a plus que l’embarras du choix pour satisfaire ses envies : depuis le tournant du millénaire, elles accaparent les écrans français et malmènent les quotas de programmes européens imposés aux chaînes du service public. Mais qu’en est-il du marché européen ? Hormis les productions anglaises et nos créations locales, elles peinent à se frayer un chemin jusqu’à nos écrans de télévision. Cependant, la donne est peu à peu en train de changer, notamment sous l’impulsion d’Arte qui a décidé depuis quelques années de mettre l’accent sur les séries venues de toute l’Europe qui valent le détour. Dans la foulée, [Eurochannel](http://www.eurochannel.fr) a pris l’option de se consacrer exclusivement à des programmes européens (films, séries, concerts, magazines, etc.) diffusés tout au long de l’année en version originale sous-titrée, en flux ou [à la demande](http://www.dailymotion.com/Eurochannel_FR). Joseph de Monvallier nous présente la chaîne et revient avec nous sur la configuration du marché européen : son contenu (dont nous avions dressé un [panorama non exhaustif](http://feuilletons.blogs.liberation.fr/2013/01/11/leurope-en-voie-de-developpement) en janvier 2013), ses conditions d’accès, le public auquel il s’adresse, la concurrence qui s’y exerce, ou encore le rôle qu’y jouent les festivals. Comment se positionner par rapport à des offres de catalogue comme Netflix ou CanalPlay ? La programmation européenne se fonde-t-elle uniquement sur des effets de mode, ou s’établit-elle de manière pérenne ? La volonté de mettre en avant des programmes européens ne risque-t-elle pas confiner à la « survente » de créations par ailleurs assez banales ? Un festival comme [Séries Mania](http://www.series-mania.fr) doit-il être considéré comme un porte-voix bénéfique, ou une forme de concurrence ?
10/27/201542 minutes, 23 seconds
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Emission [3.01] – L’université française ouvre ses portes aux séries

Lancement de cursus dédiés à la création dans des écoles de cinéma (comme la Fémis en 2013), intégration de cours théoriques dans des programmes artistiques, publication de thèses spécifiques ou intermédiales : depuis quelques années, la série télévisée intègre le giron de l'université française et y acquiert le statut de véritable objet de recherche. Entretien avec Claudia Gutierrez, future doctorante, qui a récemment soutenu un mémoire sur la série musicale Glee. Quelle forme prend la recherche sur les séries télévisées dans l’université française au tournant des années 2010 ? Vaste question, à laquelle il existe de nombreuses réponses. À défaut de prétendre les apporter toutes, nous vous proposons un retour d’expérience sur la recherche menée par Claudia Gutierrez au cours de ses deux années de Master international (entre Lille, Montréal et Francfort), de 2013 à 2015, au sujet de la série Glee et de ses rapports au musical hollywoodien : de l’élaboration de la problématique à la rédaction d’un mémoire de 100 pages, du début des investigations à la soutenance finale devant un jury, point de départ d’un projet de recherche doctoral aux enjeux élargis. Comment s’est dessinée son idée de travailler sur une série télévisée ? L’université a-t-elle montré des signes de résistance vis-à-vis du médium télévisuel ? A-t-elle trouvé la distance adéquate pour porter un regard critique sur son sujet d’étude ? Comment a-t-elle constitué son corpus filmographique et bibliographique, sachant que la série était toujours en cours de création au moment où elle la traitait (le dernier épisode a été diffusé le 20 mars 2015 sur la Fox) ? Quel a été son processus de recherche et d’écriture du mémoire ? Autant de points d’interrogation auxquels a accepté de se mesurer Claudia en prenant appui sur son expérience personnelle.
10/12/201539 minutes, 2 seconds
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Emission [2.25] – Une certaine tendance de la critique française

La diffusion de la deuxième saison n'est pas terminée que déjà, les verdicts tombent. Et ils sont sans appel : True Detective n'est plus au niveau. Comme s'il fallait sans plus attendre se faire à l'idée que la création de Nic Pizzolatto ne produirait plus jamais l'étincelle de ses débuts, encensés par la critique pour son atmosphère hébétée et le jeu hanté de ses acteurs. Course à l'actualité, précipitation du jugement, volte-face subite : tout s'accélère. Au risque de commettre un excès de vitesse ? À l’ère des réseaux sociaux, de la SVOD et de l’explosion de l’offre en matière de séries, la critique française a parfois une fâcheuse tendance à brûler ses idoles d’hier sans même leur laisser le temps d’aller au bout de leurs intentions. Jouant les girouettes ou pratiquant l’art du contre-pied, cette « critique 2.0 » est confrontée au brouillage des frontières entre mondes professionnel et amateur (et à la cacophonie qui en résulte), ce qui l’oblige à revoir ses méthodes de commentaire de l’actualité. Indéniablement, les séries se consomment et se jugent de plus en plus vite, alors qu’elles sont faites par définition pour durer. En compagnie de [Marie](http://www.lesinrocks.com/auteur/marie-turcan) et de [Jeoffroy](http://baxterclub.com), nous tentons de répondre à l’une des ambitions de l’[Association française des Critiques de Séries](http://acseries.net) (A.C.S.), créée en avril 2015 et proposant dans sa profession de foi de « réfléchir à [l’]évolution accélérée [de la critique] dans notre pays depuis le début des années 2000 ». Les cas d’école ne manquent pas : outre celui de True Detective, des séries d’envergure telles que Homeland ou Dexter ont d’abord été adulées puis honnies (souvent par la même critique), comme si on leur faisait payer d’être montées trop haut… sans se douter que la chute serait d’autant plus douloureuse.
7/20/20151 hour, 12 minutes, 27 seconds
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Emission [2.24] – La folle saison des séries françaises

Après une saison 2013/2014 peu emballante, les séries françaises sont revenues sur le devant de la scène dans des registres et des formats pour le moins hétéroclites. Entre nouveautés très attendues et « rendez-vous » ayant réussi à fidéliser un public de plus en plus demandeur, elles ont témoigné d'une réelle ambition de créer l'évènement sans se contenter de remplir des cases dans une grilles de programmes. Y sont-elles parvenues ? Retour sur une saison haute en bleu, blanc, rouge. Certaines étaient annoncées de longue date (Le Bureau des légendes, Les Témoins, La Vie devant elles, Paris). D’autres étaient attendues avec impatience par un public qui n’en manquerait une nouvelle saison sous aucun prétexte (Fais pas ci, fais pas ça, Un Village français). Le retour des unes se faisait cruellement attendre (Engrenages, Ainsi soient-ils), celui des autres était devenu inespéré (Hard). Les séries françaises ont enfin déployé leurs ailes après une [saison de transition](http://feuilletons.blogs.liberation.fr/2014/07/25/ou-en-sont-les-chaines-francaises) ayant laissé peu de traces. Ont-elles tenu toutes leurs promesses ? Les concepts de départ, souvent prometteurs sur le papier, se sont-ils matérialisés à l’écran sans renier les intentions initiales ? En compagnie de [Marie](http://www.lesinrocks.com/auteur/marie-turcan) et de [Thomas Destouches](https://twitter.com/thomdestouches), responsable éditorial d’Allociné, nous analysons les stratégies des chaînes françaises affichant une politique ambitieuse en matière de séries (Canal+, Arte, France 2, France 3). Quoi de mieux, pour cela, que de passer en revue leurs nouveautés de la saison, qu’elles soient précédées d’une rumeur flatteuse ou dotées d’un solide pedigree, et de les confronter aux productions maison dont le parcours plus tumultueux a parfois pu retarder le retour d’une, voire de plusieurs années ? Nous en profitons pour nous projeter vers la saison prochaine, en espérant que les projets d’ores et déjà annoncés auront l’occasion de voir le jour.
7/13/20151 hour, 31 minutes, 57 seconds
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Emission [2.23] – Séries télévisées : aimer, décrire, analyser

Quel regard portent aujourd'hui les universitaires spécialisés en cinéma sur les séries télévisées ? Dork Zabunyan, maître de conférences en études cinématographiques à l’université de Lille 3, nous apporte quelques éléments de réponse dans un dialogue articulé autour de trois problématiques : les liens entre cinéma et télévision, le rapport esthétique aux séries et la notion de réalisme. Coordinateur (avec Christophe Kihm) d’un numéro de la [revue art press 2](http://feuilletons.blogs.liberation.fr/2014/03/17/art-press-2-un-autre-regard-sur-les-series-televisees) dédié aux « Formes, fabriques, critiques » de séries télévisées, Dork Zabunyan y entendait aborder des « problèmes esthétiques qui puissent être mis en perspective historiquement et conceptuellement avec d’autres formes, notamment sérielles, ou avec d’autres objets culturels : le cinéma, la littérature, mais aussi la musique, les jeux vidéo, les arts plastiques ». Nous revenons notamment sur les passerelles entre séries télévisées et cinéma par l’intermédiaire du n° 650 de Positif ([avr. 2015](http://www.revue-positif.net/n650.html)), contenant un dossier intitulé « Le cinéma en séries », et de la journée d’étude « Auteurs / Amateurs de séries télévisées » (Paris Diderot, [5 déc. 2014](http://www.univ-paris-diderot.fr/EtudesAnglophones/pg.php?bc=CHVR&page=fiche_colloque&g=sm&numevent=182)), au cours de laquelle Dork Zabunyan analysait « Du film à la série TV : nouvelles migrations des images ». Plus récemment, il s’est entretenu – conjointement à Stéphane Delorme – avec le philosophe Jacques Rancière sur les liens qu’observait ce dernier entre esthétique et politique, et sur la haine de l’esthétique qui semblait pousser de plus en plus dans les rangs de l’université (Cahiers du cinéma n° 709, [mars 2015](http://www.cahiersducinema.com/Mars-2015-no709-2099.html)). L’occasion pour nous de revenir sur la menace d’une « désesthétisation globale », sur l’influence des cultural studies et sur l’approche universitaire de l’esthétique des séries télévisées. En dernier lieu, nous étudions la mise à distance des images et la notion sensible de réalisme d’une fiction. « Grave méprise entre la ressemblance et la réalité », disait Jean Cocteau ; car la fabrique des images n’est jamais loin, même lorsqu’il s’agit pour Barack Obama de [se faire interviewer](https://youtu.be/xWY79JCfhjw) par David Simon dans une drôle d’inversion des rôles.
7/6/20151 hour, 4 minutes, 57 seconds
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Emission [2.22] – Game of Thrones : Bilan de la saison

Plus qu'attendue, la cinquième saison de Game of Thrones n'a pas manqué de susciter débats enflammés et critiques tantôt dithyrambiques, tantôt assassines – mais rarement indifférentes. Au lieu de se restreindre à une approche purement qualitative, nous vous proposons d'en revisiter les évènements les plus marquants et d'en analyser les principales thématiques, comme le retour du religieux, la fabrique des légendes ou la soumission au regard des autres. Du flashback inaugural mettant une Cersei adolescente (mais déjà impétueuse) aux prises avec une voyante à la « marche de la honte » que lui impose le Grand Moineau, du survol de Valyria par Drogon à une crémation de force sur le bûcher, la saison 5 de Game of Thrones n’aura pas manqué de temps forts et de séquences riches en émotions. Par l’entremise d’extraits commentés, nous interrogeons ses pics d’intensité parmi les plus mémorables, mais aussi ses périodes de « creux » qui en disent également long sur la manière dont les auteurs posent leurs pierres les unes après les autres et construisent un récit au long cours. Ceci, en compagnie de [Marie](http://www.lesinrocks.com/auteur/marie-turcan) qui a chroniqué chaque épisode de la saison sur le site web des Inrocks, et de Stéphane Rolet, spécialiste des rapports texte-image à la Renaissance et auteur d’un essai intitulé Le Trône de fer, ou Le Pouvoir dans le sang ([Presses Universitaires François-Rabelais](http://pufr-editions.fr/9782869063792), collection « Sérial »). Nous en profitons pour tenter de répondre à quelques questions centrales de la saison, en confrontant les actions dépeintes par la série à celles dont elles s’inspirent – de plus en plus librement – du cycle littéraire initié par George R. R. Martin en 1991. Arrivée à un carrefour de son existence, l’adaptation a d’ores et déjà commencé à tracer sa propre ligne, comme nous le rappelons en mentionnant un certain nombre d’initiatives personnelles de la part des auteurs, tout en imaginant ce qu’aurait pu donner une mise en images plus fidèle de certains arcs narratifs patiemment conçus par Martin. Sans oublier pour autant qu’adapter ne signifie pas retranscrire, et qu’il s’agit dès le départ de faire acte de création ! Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de la saison 5 de Game of Thrones. Nous vous recommandons donc d’avoir vu celle-ci intégralement avant de l’écouter.
7/1/20151 hour, 18 minutes, 2 seconds
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Emission [2.21] – Les nouveaux méchants ont beaucoup à perdre

Des séries emblématiques comme Dexter ou Breaking Bad ont introduit de nouvelles figures de méchants à la télévision américaine. Moins monolithiques, plus charismatiques que leurs prédécesseurs, ils ne se contentent plus du rôle d'antagoniste ou d'anti-héros, mais incarnent au contraire des protagonistes à part entière, comme l'illustre François Jost dans son dernier essai consacré à ce sujet passionnant. Retour sur les fondements de la méchanceté sérielle et sur l'évolution de sa représentation à travers le temps. Le 12 février dernier, est paru aux éditions Bayard un nouvel essai de François Jost intitulé Les nouveaux méchants – Quand les séries américaines font bouger les lignes du Bien et du Mal. Celui-ci s’articule autour de trois séries du câble (terminées) : Deadwood, Dexter et Breaking Bad, pour interroger les nouvelles représentations de la méchanceté à l’écran et tenter de lier celles-ci à une « remise en cause d’une part du rêve américain ». De la fondation d’une communauté soudée à la remise en cause des institutions de l’État-providence, se dégage une quête de plus en plus individualiste qui finit par littéralement tourner à vide, tel le tambour d’une machine à laver que l’on aurait remise en marche après l’avoir vidée de son contenu. Pour développer cette thématique complexe, François Jost (que nous avions déjà reçu à l’occasion de la sortie d’un [précédent ouvrage](http://feuilletons.blogs.liberation.fr/2014/09/17/pour-une-television-de-qualite)) a accepté de répondre à nos questions. Nous revenons ensemble sur la difficulté émergente à s’en tenir à un « code », sur le temps que permet de voir s’écouler la série, sur la différenciation esthétique entre justicier « propre » et tueur d’innocents aux mains « sales », sur la réception d’une violence de plus en plus graphique, ou encore sur le contexte socio-culturel dans laquelle elle s’inscrit. L’occasion de constater à quel point les approches et les sensibilités de chacun peuvent varier en fonction de sa nationalité, de sa culture, de son éducation, de son niveau social, de son sens moral et même de son passé personnel. Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de Dexter et de Breaking Bad. Nous vous recommandons donc d’avoir vu l’intégralité de ces deux séries avant de l’écouter.
4/28/20151 hour, 26 minutes, 35 seconds
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Emission [2.20] – L’horreur à la télévision américaine : Mécanique d’un genre

Après avoir retracé l'histoire de l'horreur à la télévision américaine, nous vous proposons aujourd'hui d'ausculter les entrailles du genre à travers deux axes principaux : son rapport au médium télévisuel, et les formes narratives sérielles qu'il peut explorer. Le « cadre » (au sens propre) du petit écran impose en effet des limites en termes de monstration, tout en étant soumis à des éléments perturbateurs qui n'ont pas (trop) leur place dans une salle de cinéma. En outre, une série peut adopter de multiples formats qui auront un impact décisif sur son pouvoir anxiogène : mini-série, formula show (avec le « monster of the week »), anthologie reconfigurée, voire désormais feuilleton. Toujours en compagnie de [Joël](http://webseriesmag.blogs.liberation.fr), coauteur (avec Amandine Prié) d'un essai intitulé Créatures ! Les monstres des séries télé ([Les moutons électriques](http://www.moutons-electriques.fr/livre-162), oct. 2012), nous refermons ce dossier consacré à l'horreur à la télévision américaine en tentant de définir à chaud les grandes peurs de la décennie écoulée, tout en observant les progrès réalisés dans le domaine des effets spéciaux et des conditions de tournage. Certaines séries, comme Hannibal, démontrent qu'il n'est pas nécessaire de disposer du budget le plus important pour obtenir un rendu visuel et sonore largement au-dessus de la moyenne ; c'est sans doute un exemple à suivre.
3/17/201551 minutes, 25 seconds
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Emission [2.19] – L’horreur à la télévision américaine : Toute une histoire

Présente dès les débuts de la télévision, l'horreur n'aura pourtant pas connu que des jours heureux sur les écrans américains. Entre les premières adaptations de feuilletons radiophoniques et l'afflux de productions horrifiques auquel nous assistons ces dernières années, une longue période d'atermoiements aura succédé à l'âge d'or si prometteur de l'anthologie des années 1950 et 1960. En compagnie de [Joël](http://webseriesmag.blogs.liberation.fr), coauteur (avec Amandine Prié) de Créatures ! Les monstres des séries télé, un essai paru aux [Moutons électriques](http://www.moutons-electriques.fr/livre-162) en octobre 2012, nous retraçons l'histoire du genre en relevant, pour chaque période, les séries les plus marquantes (mais pas forcément les plus connues) : Lights Out (1946), The Twilight Zone (1959-1964), Thriller (1960-1962), Dark Shadows (1966-1971), Night Gallery (1970-1973), Tales from the Crypt (1989-1996), Millennium (1996-1999), Masters of Horror (2005-2007), Hannibal (depuis 2013), et tant d'autres. La semaine prochaine, nous clôturerons notre série de billets sur l'horreur à la télévision américaine avec la deuxième partie de ce podcast, dédiée aux mécanismes du genre. À travers son rapport au médium télévisuel et les formes narratives sérielles qu'il peut explorer, nous interrogerons ses influences, ses conditions de production et les limitations que lui impose la censure.
3/10/20151 hour, 13 minutes, 16 seconds
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Emission [2.18] – Bye bye Pawnee

Leslie Knope et son équipe de bras cassés ont fait leurs adieux le 24 février dernier sur NBC, après six ans de bons et loyaux services. Dans la lignée de The Office, Parks and Recreation est un mockumentaire nerveux et déjanté qui, après des débuts sur la pointe des pieds, sera parvenu à trouver sa propre identité. Au point de laisser un vide dans la production actuelle des networks américains, qui risquent de mettre un certain temps à le combler. Créée par Greg Daniels et Michael Schur, Parks and Recreation appartient à cette race de sitcoms plébiscitées par la critique, mais largement ignorées par le public (elle est d'ailleurs inédite en France, bien que l'on puisse la découvrir en intégralité – en version originale sous-titrée – sur [iTunes](https://itunes.apple.com/us/tv-season/parks-and-recreation-season-7/id949005653)). Elle aura pourtant eu droit à pas moins de 125 épisodes, au cours desquels nous aurons accompagné le personnel du Département de Parcs et loisirs de Pawnee, une ville fictive de l'Indiana, dans ses efforts pour mener à bien une politique égalitaire et contribuer au bien-être de tous – même s'il aura fallu pour cela, à l'occasion, déloger à coups de balai un ivrogne coincé dans un toboggan. En compagnie de [Marie](http://www.lesinrocks.com/auteur/marie-turcan) et de [Joël](http://webseriesmag.blogs.liberation.fr), nous revenons sur la conclusion de cette sitcom et, à travers elle, sur la difficulté à mettre un terme à une [comédie](http://feuilletons.blogs.liberation.fr/2015/01/19/la-sitcom-comment-ca-marche) au long cours. Nous en profitons pour revisiter la « faune » de Pawnee, de ces visages devenus familiers à ceux, plus anonymes, d'habitants en colère profitant de la tribune offerte par une assemblée générale pour exprimer leur mécontentement. L'occasion d'évoquer le discours civique et écologique de la série, mais aussi, sur un plan plus formel, les mécanismes comiques et les techniques de mise en scène qui en font un cocktail détonnant, entre slapstick, mockumentaire et romcom. Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l'intrigue de Parks and Recreation. Nous vous recommandons donc d'avoir vu l'intégralité de la série avant de l'écouter.
3/5/20151 hour, 19 minutes, 3 seconds
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Emission [2.17] – Friends : Destins de la génération X

L'année dernière, Friends fêtait ses 20 ans. Le temps passe, mais la sitcom de NBC reste présente dans bon nombre d'esprits pour son sens du timing, son écriture en perpétuelle évolution et la cohésion de ses six acteurs principaux, tous issus de la génération X (celle qui a succédé aux baby boomers). C'est justement l'objet d'un nouvel essai consacré à la série, dont l'auteur, Donna Andréolle, a accepté de répondre à nos questions. Alors, que reste-t-il de nos amis ? Cette semaine, paraît aux [Presses Universitaires de France](http://www.puf.com/Autres_Collections:Friends._Destins_de_la_g%C3%A9n%C3%A9ration_X) (PUF) un essai intitulé Friends. Destins de la génération X. Celui-ci porte un regard sociologique, mais aussi narratologique sur la sitcom Friends en abordant de multiples thèmes très ouverts : son ancrage socio-politique, le difficile accès de ses protagonistes à l'emploi, sa référentialité et sa réflexivité, son approche du « genre », etc. Tout cela sous le prisme de la génération X, née entre 1964 et 1982 (la fourchette peut varier selon les sources) et à l'origine d'un double mouvement d'affranchissement du joug parental et de fuite des suburbs. Une « génération MTV » pour laquelle les rêves de grandeur et de réussite sociale des baby boomers qui l'ont précédée semblent bien loin... L'auteur de cet essai, Donna Andréolle, est professeur en études américaines à l'université du Havre. Elle a accepté de revenir avec nous sur certaines questions au cœur de son ouvrage, telles que le rapport de Friends au 11 septembre (rappelons que son récit s'est déroulé de septembre 1994 à mai 2004 à New York), la diversité ethnique de ses personnages (l'occasion de se remémorer les polémiques liées à la supposée sous-représentativité des Afro-Américains dans la série), sa remise en cause d'une lecture normative du « genre » (genderbending), notamment à travers les codes comportementaux et les orientations sexuelles de ses six amis (dont la relation peut parfois sortir du cadre platonique), sans oublier sa conclusion qui, plus que jamais, interrogeait le devenir de ces GenXers tendant à reproduire les schémas qu'ils avaient justement rejetés. Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l'intrigue de Friends. Nous vous recommandons donc d'avoir vu celle-ci intégralement avant de l'écouter.
2/19/20151 hour, 4 minutes, 47 seconds
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Emission [2.16] – Transparent : Une famille en quête d’identité

De toutes les séries produites par Amazon jusqu'à présent, Transparent est celle qui a le plus défrayé la chronique et séduit à la fois critique et public. Son récit haut en couleur, qui relate le coming-out d’un père de famille septuagénaire transgenre à Los Angeles et ses répercussions sur les membres de sa famille, en fait certes une œuvre atypique oscillant entre rire et larmes ; mais mérite-t-elle autant d'éloges ? La semaine dernière, nous nous penchions sur la politique d'Amazon en matière de séries. Au sein de son catalogue, une création se démarquait par son audace, sa vitalité et sa profondeur : Transparent, dont la première saison avait été mise en ligne le 26 septembre 2014. Dans l'attente d'une deuxième saison (annoncée pour 2015), nous vous proposons aujourd'hui de porter un regard critique sur cette série qui navigue entre comédie et drame, entre candeur et gravité, au risque, selon certains observateurs sceptiques, de virer « du portrait au sujet de société très prêt-à-penser », la créatrice Jill Soloway portant un regard « bien normalisant, [...] loin des passions que son approche intimiste promet à chaque épisode » (NECTOUX Gaspard, « Amazon, démocratie mollassonne », Cahiers du cinéma n° 706, déc. 2014, p. 55). En compagnie de [Marie](http://www.lesinrocks.com/auteur/marie-turcan) et de [Thomas Destouches](https://twitter.com/thomdestouches) (responsable éditorial d'Allociné), nous interrogeons le tempérament comique et « indépendant » de la série, mais aussi sa propension à aborder [sans viser le choc frontal](http://www.telerama.fr/series-tv/serierama-la-table-ronde-critique-14-le-meilleur-et-le-pire-de-la-rentree-series-2014,120745.php) un sujet difficile : la quête d'identité d'une femme née dans le corps d'un homme, et à travers elle les interrogations de ses propres enfants pris dans le tourbillon d'une vie mouvante et inaboutie. Par son usage de flashbacks et de musique rétro, la série n'hésite en outre pas à brouiller les pistes sur l'époque dans laquelle elle s'inscrit, visant ainsi une portée universelle quitte à embuer notre perception. Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l'intrigue de la première saison de Transparent. Nous vous recommandons donc d'avoir vu celle-ci (bientôt disponible sur OCS) avant de l'écouter.
2/13/20151 hour, 1 minute, 52 seconds
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Emission [2.15] – Amazon entre dans la danse

Si l'arrivée de Netflix en France a suscité bien des débats et soulevé de nombreuses interrogations, celle d'Amazon n'est pas encore à l'ordre du jour. Mais le positionnement du géant américain sur le marché des séries, d'abord timide, commence à trouver une véritable caisse de résonance à travers les médias (spécialisés ou non) et les remises de prix, à l'image des derniers Golden Globes. Suffisant pour se racheter une image ? Après avoir lancé son service de SVOD en 2006, puis créé son propre studio de production quatre ans plus tard, le « spécialiste du livre » Amazon s'est lancé depuis 2013 dans la production de séries originales, avec l'ambition d'affronter Netflix sur son propre terrain. Mais contrairement au concurrent californien, le groupe basé à Seattle a choisi de procéder par étapes en se concentrant d'abord, au rayon séries, sur de modestes comédies ne sortant pas trop des sentiers battus (Alpha House, Betas), avant d'élargir son offre par des dramédies plus inattendues au format d'une demi-heure (Transparent, Mozart in the Jungle) et des dramas d'une heure à fort potentiel narratif (The Man in the High Castle). Tout cela en s'appuyant sur un système de « consultation », chaque abonné ayant la possibilité de noter et de voter pour les nouveaux pilotes qui lui sont proposés deux fois par an. Quelle est la stratégie d'Amazon en matière de fiction ? En quoi consiste son catalogue de séries originales ? Comment s'inscrit-il dans le marché global des séries ? Avec Marie (dont vous pouvez lire la critique des nouveaux pilotes d'Amazon, coécrite avec Claire Pomarès, sur le [site des Inrocks](http://www.lesinrocks.com/2015/02/01/cinema/actualite-series/amazon-le-meilleur-et-le-pire-des-nouveaux-pilotes-de-series-11550584)) et [Jeoffroy](http://baxterclub.com), nous tentons de répondre à ces quelques questions, et à bien d'autres, en retraçant l'historique des productions initiées par Amazon et en replaçant celles-ci dans un contexte plus large de saturation du paysage audiovisuel américain, inondé de nouveaux « players » souhaitant chacun à leur tour croquer une part du gâteau. En témoignent une enquête menée par [Variety](http://variety.com/2014/tv/news/new-television-fall-season-glut-of-content-1201306075) en septembre 2014, ainsi qu'un graphique explicite délivré par [Vulture](http://www.vulture.com/2015/01/why-you-feel-like-theres-too-much-tv-to-watch.html) le 22 janvier dernier. La semaine prochaine, nous nous pencherons sur la série d'Amazon qui a le plus attiré l'attention jusqu'à présent, tant pour ses qualités esthétiques que pour ses options narratives : Transparent.
2/13/20151 hour, 7 minutes, 36 seconds
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Emission [2.14] – Game of Thrones, une saga de Renaissance fantasy

Dans son essai consacré à la série Game of Thrones, Stéphane Rolet avance un concept original : plus qu'une traditionnelle saga de medieval fantasy, l'adaptation du cycle littéraire de George R. R. Martin ouvrirait en réalité la voie à un genre que l'on pourrait qualifier de Renaissance fantasy. Il nous en dit plus sur ce concept, mais aussi sur l'esthétique, le caractère transgressif et l'avenir potentiel de la série. En [décembre dernier](http://feuilletons.blogs.liberation.fr/2014/12/19/game-of-thrones-a-la-croisee-des-chemins), nous avions étudié les prémices de Game of Thrones et le travail d'adaptation effectué par David Benioff, D. B. Weiss et leurs équipes de scénaristes (dont George Martin lui-même). Toujours en compagnie de Stéphane Rolet, spécialiste des rapports texte-image à la Renaissance et auteur d'un essai intitulé Le Trône de fer, ou Le Pouvoir dans le sang ([Presses Universitaires François-Rabelais](http://pufr-editions.fr/9782869063792), collection « Sérial »), nous vous proposons aujourd'hui de passer à la loupe la dimension esthétique de la saga de HBO, souvent prompte à exprimer par l'image ce que de longs discours auraient tendance à surligner. À quelles sources les équipes techniques vont-elle puiser l'inspiration visuelle de la série ? Comment se servent-elles de la citation indirecte pour parvenir à leurs fins ? Peut-on comparer ce travail d'adaptation à celui entrepris par Peter Jackson pour Le Seigneur des Anneaux et Le Hobbit ? Quelle influence peut bien avoir la simple non-fermeture d'une porte dans un monde autant en crise que celui de Game of Thrones ? Voici quelques-unes des questions auxquelles a pris le temps de répondre Stéphane Rolet. Nous vous proposons également d'aborder le caractère transgressif de la série à travers son rapport au sexe et ses représentations multiples de la femme. Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l'intrigue des quatre premières saisons de Game of Thrones. Nous vous recommandons donc d'avoir vu celles-ci intégralement avant de l'écouter.
1/27/20151 hour, 28 minutes, 18 seconds
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Emission [2.13] – La sitcom, comment ça marche ?

Suite de notre podcast en deux parties sur la sitcom, genre roi de la fiction télévisuelle américaine. La semaine dernière, nous retracions les principales étapes de son long périple, de I Love Lucy à Friends, en passant par The Mary Tyler Moore Show, All in the Family et MASH. Aujourd'hui, ce sont les règles et les mécanismes qui régissent le genre lui-même depuis plus d'un demi-siècle que nous vous proposons de décortiquer. Comme l'a démontré Joël dans ses [Lois de la Série](http://feuilletons.blogs.liberation.fr/2012/04/11/celui-qui-se-demandait-quoi-faire), la sitcom (et la comédie au sens large) représentent un tiers de l'ensemble des séries américaines produites entre 1949 et 2010, devant l'animation, le policier et le thriller. Certaines années, elle fournit même jusqu'à près de la moitié des nouveaux programmes mis en diffusion aux États-Unis. Il va donc sans dire qu'elle tient une place prépondérante dans l'histoire de la télévision américaine, et ce depuis ses tout débuts. Mais comment expliquer que son succès ne se démente pas au fil des décennies ? Quels sont les ingrédients qui lui permettent de continuer à trôner en tête des audiences, à l'image de l'ascension impressionnante de The Big Bang Theory passant de 8 à 20 millions de téléspectateurs de moyenne en l'espace de 7 saisons ? Toujours en compagnie de [Joël](http://webseriesmag.blogs.liberation.fr), nous revenons sur la distinction entre sitcom générationnelle et succès populaire (rien n'interdisant l'une et l'autre de se confondre, dans les meilleurs des cas) ; sur la malléabilité d'un genre susceptible de s'introduire dans tous les milieux – tant devant que derrière l'écran – et de se métisser avec tous les autres genres ; sur l'art de la subversion qu'il est parfois susceptible de composer, s'attaquant ici à l'Allemagne nazie ou là à l'appétit sexuel à l'âge de la retraite ; et sur l'excellence de la formation qu'il apporte aux acteurs n'hésitant pas à faire face à leur public, comme s'ils se trouvaient sur une scène de théâtre.
1/18/20151 hour, 28 seconds
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Emission [2.12] – Les grandes heures de la sitcom américaine

En cette période sombre, nous allons tenter de retrouver (un peu) le sourire en jetant un regard en arrière sur les grandes heures de la sitcom américaine. Parce que depuis que la télévision existe, elle n'a jamais hésité à se moquer de tout et à caricaturer les travers de la société pour notre plus grand plaisir. S'il y en bien une qui est Charlie, c'est elle. De I Love Lucy à Brooklyn Nine-Nine, la sitcom a traversé plus d'un demi-siècle d'histoire de la télévision américaine. Avec [Joël](http://webseriesmag.blogs.liberation.fr), nous vous proposons de retracer celle-ci en relevant les signes distinctifs de quelques-uns de ses plus emblématiques représentants : I Love Lucy, The Mary Tyler Moore Show, All in the Family, MASH, The Cosby Show, Dream On et Friends, en attendant leurs successeurs qui ne manqueront pas de se manifester dans les années à venir. Nous en profitons pour rappeler certaines règles de base du genre (l'ouverture du « quatrième mur », l'utilisation de rires enregistrés, etc.) et pour évoquer les innovations techniques qui l'ont accompagné tout au long de son parcours, en nous appuyant notamment sur deux sources bibliographiques : l'essai de Martin Winckler intitulé Les Miroirs de la vie – Histoire des séries américaines (éd. [Le Passage](http://www.lepassage-editions.fr/essais/a_miroirsdelavie.html), 2003), et l'étude de Marjolaine Boutet intitulée Soixante ans d'histoire des séries télévisées américaines ([Revue de recherche en civilisation américaine](http://rrca.revues.org/248), juin 2010). La semaine prochaine, nous compléterons ce podcast par une deuxième partie se penchant sur les dessous de la sitcom : les mécanismes qui la rendent inexorable, son sens du métissage et de la subversivité, les valeurs qu'elle peut défendre, les raisons de son succès, etc.
1/12/20151 hour, 15 minutes, 2 seconds
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Emission [2.11] – L’exercice critique appliqué aux séries

La critique cinématographique possède une histoire fondatrice en France, des impressionnistes des années 1920 aux jeunes Turcs des Cahiers du cinéma. Mais la notion est plus diffuse quand elle se pose aux séries, pour lesquelles on peine à distinguer de véritables courants de pensée. Si la parole s'est libérée grâce à la blogosphère et aux réseaux sociaux, on observe ces derniers temps un net recul de la culture sériephile dans l'Hexagone, que ce soit à la télévision comme à la radio. La critique sériephile française est actuellement en plein paradoxe médiatique : si l'on n'a jamais autant vu, connu, débattu de séries en tout genre et de toute origine, celles-ci sont désormais quasiment absentes des médias traditionnels en tant qu'objet d'étude spécifique. Comme nous l'observions dans notre [précédent numéro](http://feuilletons.blogs.liberation.fr/2014/12/28/petite-histoire-de-la-critique-seriephile-francaise), la crise incommensurable que traverse ces dernières années la presse papier oblige les éditeurs à imaginer de nouveaux supports d'expression (comme le mook, forme hybride – entre magazine traditionnel et livre – qu'a adoptée [Soap](http://www.soap-editions.com) pour aborder les séries de manière originale). Mais le bât blesse plus encore quand on se penche sur la télévision et la radio, démunies (ou presque) d'émissions entièrement consacrées aux séries depuis la rentrée de 2014. Pour essayer d'expliquer cette tendance, deux journalistes ayant contribué au premier numéro de Soap nous font à nouveau bénéficier de leur expérience : [Marie](http://www.lesinrocks.com/auteur/marie-turcan), qui écrit aux Inrocks, et Émilie Semiramoth, en poste à Télé 7 Jours après avoir fait partie des équipes rédactionnelles de Générique(s) et de L'Hebdo Séries. Ensemble, nous questionnons également l'approche critique des séries à l'heure d'Internet et des réseaux sociaux. Quelle place accorder à l'esthétique et à la mise en scène d'une série ? Faut-il absolument avoir vu l'entièreté de celle-ci pour la critiquer ? Certains mythes sont-ils inattaquables ? À trop vouloir défendre une série mésestimée, ne risque-t-on pas d'en livrer une vision parcellaire ? Et comment se positionner d'un [point de vue éthique](https://medium.com/le-futur-de-la-distribution-de-films-en-france/journalistes-series-tv-et-piratage-la-grande-hypocrisie-francaise-a211388075d4) lorsqu'une série critiquée n'est pas encore disponible légalement en France ?
1/6/201556 minutes, 38 seconds
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Emission [2.10] – Petite histoire de la critique sériephile française

La sortie en presse de Soap, un mook entièrement consacré aux séries, est l'occasion de revenir sur l'histoire de la critique sériephile en France. Celle-ci a connu ses premiers élans à la toute fin des années 1980, avec le lancement de la collection Huitième Art, avant d'être rejointe par des magazines papier qui, de Génération Séries à Binge, en passant par Épisode et Générique(s), connaîtront des fortunes diverses. Du livre d'art au mook, la critique sériephile française s'est exprimée à travers une multitude de supports papier depuis une trentaine d'années, résistant tant bien que mal à la vague numérique et au culte du tout gratuit. La volonté première ? Faire des séries un art à part entière, comme s'y attela la critique impressionniste française vis-à-vis du cinéma dans les années 1920. C'est dans cette logique que naît Génération Séries, trimestriel écrit par des bénévoles qui connaîtra une longévité exceptionnelle (1991-2004), en dépit du resserrement du marché et de l'accroissement de la concurrence. D'autres magazines verront le jour (Épisode, Épisodik, Générique(s), etc.), jusqu'aux récents déboires de Binge dont l'issue semble marquer la fin d'une époque. Qu'à cela ne tienne ! D'autres formes émergent, comme le mook aujourd'hui avec l'arrivée de [Soap](http://www.soap-editions.com). Pour revenir sur l'histoire de la critique sériephile française, deux journalistes ayant contribué au premier numéro de Soap nous font bénéficier de leur expérience. [Marie](http://www.lesinrocks.com/auteur/marie-turcan) écrit aux Inrocks, tandis qu'Émilie Semiramoth, en poste à Télé 7 Jours, a fait partie des équipes rédactionnelles de Générique(s) et de L'Hebdo Séries. Ensemble, nous revenons sur les difficultés à faire vivre une revue papier dédiée aux séries en France, sur la récupération de la tendance par la presse non spécialisée, et sur la nouvelle forme d'expression qu'offre le mook, croisement entre le magazine traditionnel et le livre.
12/29/201450 minutes, 41 seconds
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Emission [2.09] – Game of Thrones à la croisée des chemins

Avec quatre saisons au compteur, la série Game of Thrones arrive à un tournant de son développement et de sa filiation au cycle littéraire initié par George R. R. Martin en 1991. Stéphane Rolet, qui vient de publier le premier ouvrage de synthèse en français sur la série, se joint à nous pour en dresser un premier bilan et se préparer à la diffusion de la cinquième saison. Le Trône de fer, ou Le Pouvoir dans le sang est le premier essai en langue française entièrement dédié à la série Game of Thrones. Il est paru le 5 décembre aux [Presses Universitaires François-Rabelais](http://pufr-editions.fr/9782869063792), dans la collection « Sérial ». Son auteur, Stéphane Rolet, spécialiste des rapports texte-image à la Renaissance, y revient en trois temps sur la genèse de la série, les parcours qui y sont effectués ainsi que certaines figures emblématiques. Il s'appuie pour cela sur des détours par la saga de Martin, de nombreuses vignettes d'illustration, des citations issues de la série, tout en fournissant de précieuses données complémentaires telles que les arbres généalogiques des principales familles et des cartes des mondes de Westeros et d'Essos. En compagnie de [Marie](http://www.lesinrocks.com/auteur/marie-turcan), nous revenons ensemble sur les prémices de la série, le travail d'adaptation produit par David Benioff, D. B. Weiss et leurs équipes de scénaristes (dont George Martin lui-même), et la suite à venir très prochainement sur HBO. Quelle est la portée didactique du générique de Game of Thrones ? La série est-elle parfois si complexe qu'elle nécessite de prendre des notes ? Quel rythme ont adopté ses auteurs pour adapter le récit de George Martin ? Qu'attendre de la deuxième partie de la série ? Voici quelques questions (parmi tant d'autres) auxquelles a accepté de répondre Stéphane Rolet afin d'éclairer nos lanternes.
12/19/20141 hour, 10 minutes, 57 seconds
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Emission [2.08] – La question raciale dans les séries américaines

Le 30 octobre dernier, est paru aux [Presses de Sciences Po](http://www.pressesdesciencespo.fr/fr/livre/?gcoi=27246100662760) un essai intitulé La question raciale dans les séries américaines. Celui-ci propose une étude sémiologique, sociologique, historique, esthétique de son sujet à travers huit analyses de scènes, chacune extraite d’une série américaine contemporaine : The Wire, Homeland, Oz, The Sopranos, Orange Is the New Black, Boss, Mad Men, et Nip/Tuck. L’objectif : décrypter la représentation du stéréotype racial dans une société américaine multiraciale. Pour en discuter, ses deux auteurs ont accepté de répondre à nos questions : Olivier Esteves (maître de conférences en civilisation des pays anglophones à Lille 3) et Sébastien Lefait (maître de conférences en anglais à l’Université de Corse). Ensemble, nous débattons de la fonction utilitaire du stéréotype, de la « nécessité » d’aborder la question raciale dans les séries américaines (au risque d’imposer des quotas), du pouvoir d’influence et du devoir de représentativité de celles-ci, mais aussi de la légitimité des accusations de racisme auxquelles elles peuvent être soumises, sans oublier les solutions qu’elles peuvent laisser entrevoir à travers l’utopie.
12/8/20141 hour, 23 minutes, 56 seconds
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Emission [2.07] – Des hommes tourmentés

Depuis le 25 septembre dernier, une traduction française de l'essai de Brett Martin consacré au renouveau de la série télévisée américaine est disponible aux [Éditions de La Martinière](http://www.editionsdelamartiniere.fr/ouvrage/des-hommes-tourmentes/9782732465456) : Des hommes tourmentés – Le nouvel âge d’or des séries : des Soprano et The Wire à Mad Men et Breaking Bad. Engagé en 2007 par HBO pour suivre et relater les coulisses des Soprano, Brett Martin, journaliste généraliste, a mené plus de trois ans d'enquête et interviewé lui-même tous les créateurs (hormis Matthew Weiner, le papa de Mad Men) des séries qui ont « révolutionné », selon lui, la production des séries télévisées aux États-Unis à partir de la fin des années 1990. En compagnie de la traductrice de l'édition française, Léa Cohen, [Jeoffroy](http://baxterclub.com) et moi-même revenons sur les multiples pistes de réflexion ouvertes par cet ouvrage : affres de la création, politique des auteurs, influence des diffuseurs, place des réalisateurs, découpage de l'histoire de la télévision américaine en « âges d'or », composition du corpus d'analyse, etc. Autant de sujets passionnants qui méritent d'être débattus et mis en perspective, histoire de mieux comprendre ce qui a pu causer tant de tourments aux hommes (producteurs, diffuseurs, créateurs, acteurs, personnages) qui ont pourtant changé la face de la série télévisée moderne.
12/8/201455 minutes, 59 seconds
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Emission [2.06] – Where is Jessica Hyde?

Annulée au terme de sa deuxième saison, Utopia est de ces séries qui marquent les sens et l'esprit au-delà de leur courte durée de vie. Bombe idéologique, choc graphique, condensé de violence, le thriller conspirationniste de Dennis Kelly est parvenu à remplir la mission qu'il s'était fixée : casser les codes de la télévision traditionnelle, tout en confirmant le savoir-faire sans équivalent des auteurs, des réalisateurs et des techniciens anglais. Avec [Marie](http://www.lesinrocks.com/auteur/marie-turcan) et Émilie Semiramoth (Télé 7 Jours), nous revenons sur le discours volontiers dérangeant mais jamais délirant de la série, dans sa virtuosité à prendre appui sur nos propres convictions pour mieux nous les renvoyer à la figure. À l'aide d'extraits issus de la série, nous étudions également son usage de la couleur, son esthétique de roman graphique et son rapport à la violence. Attention : ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l'intrigue d'Utopia. Nous vous recommandons donc de ne l'écouter qu'après avoir vu l'entièreté de la série.
12/8/20141 hour, 20 minutes, 26 seconds
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Emission [2.05] – Quand les bulles éclatent à l’écran

Après avoir pris d’assaut les salles de cinéma, voilà que la bande dessinée s’attaque à nos petits écrans. La rentrée américaine regorge d’adaptations de comics (Agents of S.H.I.E.L.D., Arrow, The Flash, Gotham), et d’autres sont attendues dans les mois qui viennent. De son côté, The Walking Dead a réussi l’exploit de réunir plus de 17 millions de téléspectateurs pour le lancement de sa cinquième saison, le 12 octobre dernier. Mais à quand remonte cette histoire d’amour entre bande dessinée et série télévisée ? Quel rôle y jouent des maisons d’édition aussi puissantes que Marvel et DC Comics ? La télévision américaine est-elle en train de marcher sur les pas du cinéma hollywoodien, au risque de perdre sa créativité ? Et la production française, dans tout ça, doit-elle s’inspirer d’un tel mode de fonctionnement ? Pour répondre à ces questions, deux spécialistes m’entourent : [Joël](http://webseriesmag.blogs.liberation.fr), scénariste et réalisateur de dessins animés, et [Sébastien](http://lecomptoirdelabd.blog.lemonde.fr), directeur du développement numérique chez Glénat. Avant d’évoquer la télévision, nous profitons aussi de l’occasion pour dresser un rapide historique de la bande dessinée au format papier, qu’elle soit anglo-saxonne, franco-belge ou japonaise, et qu’elle se décline sous la forme de comic strip, de comic book, de graphic novel ou d’album de comics.
12/8/20141 hour, 6 minutes, 37 seconds
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Emission [2.04] – Friday Night Lights, une grande série ?

Il paraît que Friday Night Lights est une [grande série](http://feuilletons.blogs.liberation.fr/2014/04/08/friday-night-lights-pas-sur-la-meme-longueur-donde). C'est du moins ce qu'affirment ses ardents défenseurs, estimant qu'elle mériterait une plus grande reconnaissance et qu'il ne faudrait surtout pas la réduire à un teen drama sans envergure ou à une démonstration de football américain réservée aux initiés. Mais cette prise de position résiste-t-elle à une analyse critique dépassionnée ? Que nous révèle la série quand on la sort du sempiternel champ d'étude sociologique ? [Joël](http://webseriesmag.blogs.liberation.fr) et [Jeoffroy](http://baxterclub.com), avocats de la défense, ont accepté de répondre à mes doutes et à mes réserves sur la prétendue qualité de Friday Night Lights. Pour que l'exercice de débat soit équilibré, ils m'ont soumis une sélection de scènes et d'épisodes à regarder afin de pouvoir en discuter tous ensemble. Mise en scène, esthétique, représentation du sport, incarnation des personnages : à défaut de viser l'exhaustivité, nous vous proposons de revenir sur quelques points précis rarement abordés au moment de critiquer la série.
12/8/201452 minutes, 39 seconds
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Emission [2.03] – Pour une télévision de qualité

Le 11 juillet dernier, [Ina Éditions](http://www.inatheque.fr/publications-evenements/publications-2014/pour-une-t-l-vision-de-qualit-.html) a publié un livre intitulé Pour une télévision de qualité dans la collection « Médias essais ». Il s’agissait d’un recueil de textes issus d'un colloque international, « Qu’est-ce qu’une télévision de qualité ? », qui s’est déroulé du 12 au 14 septembre 2012 à la Sorbonne Nouvelle-Paris III. L’ouvrage a été réalisé sous la direction de François Jost, professeur à la Sorbonne et directeur de la revue Télévision aux éditions CNRS. C’est en sa compagnie que [Joël](http://webseriesmag.blogs.liberation.fr) et moi-même avons décidé de revenir sur certains thèmes abordés dans le recueil, notamment ceux qui concernent les séries télévisées et la manière dont elles sont produites, diffusées et consommées. Doit-on considérer le « réalisme » d'une fiction comme un critère de qualité ? Une chaîne peut-elle « dicter » la qualité de ses programmes ? L’audience est-elle un indicateur fiable de celle-ci ? Peut-on faire de la télévision de qualité « sans argent » ? Voici quelques-unes des questions auxquelles a accepté de répondre François Jost, ou comment entrevoir la télévision de demain à travers le prisme de son histoire et des défis qu’elle doit aujourd’hui relever.
12/8/20141 hour, 12 minutes, 2 seconds
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Emission [2.02] – Les retours gagnants de l’été

La semaine dernière, nous revenions sur les nouveautés les plus marquantes de l’été, qu’elles répondent ou non aux attentes placées en elles. Mais la « pause » estivale aura également été marquée par le retour très attendu de trois séries dont les premiers pas avaient défrayé la chronique : Rectify (SundanceTV), Masters of Sex (Showtime) et Utopia (Channel 4). Autant de tentatives de raconter une histoire autrement, par la dilution du temps, le renversement des tabous, le refus d’une esthétique standardisée. Autant de contre-exemples anticipés du formatage des séries qui s’apprêtent à faire leur rentrée sur les networks. [Marie](http://www.lesinrocks.com/auteur/marie-turcan) et [Jeoffroy](http://baxterclub.com) se joignent de nouveau à moi pour évoquer l’exercice – toujours délicat – de la confirmation, après une première saison pleine de promesses. En fin de podcast, nous revenons également sur le déroulement de la 66e édition des Emmy Awards (dont les prix ont été remis le 25 août dernier sur NBC), et sur le pari risqué qu’a pris l’animateur américain Jimmy Kimmel en poussant Jennifer Aniston à faire revivre Friends, le temps d’un [sketch](http://youtu.be/i4H2JHp5XOQ) exécuté avec la complicité de Courteney Cox et de Lisa Kudrow.
12/8/201435 minutes, 6 seconds
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Emission [2.01] – Les bonnes surprises de l’été

Avant, la période estivale était l’occasion d’éteindre son téléviseur et de faire une pause avec l’actualité des séries. Mais depuis le lancement concomitant de Mad Men (AMC) et de Damages (FX) en juillet 2007, le câble s’est emparé de ce créneau libre pour lancer de nouveaux projets à forte ambition. CBS l’a imité en juin 2013 en inaugurant une série-évènement à saison raccourcie : Under the Dome, dont les résultats d’audience ont dépassé toutes les attentes. Depuis, ce sont tous les diffuseurs (networks, câble, SVOD) qui s’engouffrent dans une « brèche » qui n’en a plus que les contours. Avec [Marie](http://www.lesinrocks.com/auteur/marie-turcan) et [Jeoffroy](http://baxterclub.com), nous vous proposons un regard critique (donc forcément subjectif) sur les nouveautés qu’il ne fallait pas manquer cet été, mais aussi sur celles qui n’ont pas su confirmer la rumeur flatteuse qui les précédait. Nos choix se sont naturellement portés sur des séries du câble américain, toujours aussi prolifique et innovant : The Leftovers (HBO), The Strain (FX), Penny Dreadful (Showtime), The Knick (Cinemax), You’re the Worst (FX), et Outlander (Starz). Du fantastique à toutes les sauces (intimiste, vampirique, mythologique), du médical pré-antibiotique, de la comédie trash, de la féérie sirupeuse : il y en a pour tous les goûts ! La semaine prochaine, nous poursuivrons notre sélection estivale en abordant trois séries dont le retour pour une deuxième saison était très attendu : Rectify (SundanceTV), Masters of Sex (Showtime) et Utopia (Channel 4). Nous reviendrons également sur la 66e édition des Emmy Awards, dont les prix ont été remis le 25 août dernier sur NBC.
12/8/201453 minutes, 43 seconds
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Emission [1.08] – Souviens-toi… l’été dernier

L’été est une saison propice à la ressortie de classiques du septième art en version numérisée et restaurée. L’occasion de se replonger dans la filmographie éclectique d’Alfred Hitchcock, de s’enthousiasmer à nouveau pour le perfectionnisme et le sens burlesque de Jacques Tati, ou de découvrir des trésors cachés de la science-fiction américaine tels que L'Opération diabolique, un OVNI de John Frankenheimer réédité au mois de juillet après une première sortie anonyme en 1966. Bien que les chaînes américaines aient décidé de s'emparer de la « trêve » estivale pour continuer à lancer de nouvelles séries, l'occasion est belle, également, de prendre ses distances avec le tout-venant pour se replonger dans les classiques du petit écran. Avec [Jeoffroy](http://baxterclub.com) et [Joël](http://webseriesmag.blogs.liberation.fr), nous vous invitons à explorer le temps à la redécouverte de pépites inaltérables comme The Twilight Zone, Alfred Hitchcock Presents, Les Cinq dernières minutes ou Belphégor. Et si vous avez encore quelques heures devant vous, nous vous convions à goûter quelques raretés télévisuelles telles que le Monty Python's Fliegender Zirkus (une incursion insolite des Monty Python à la télévision bavaroise, à l'occasion d'un double épisode spécial diffusé en 1972), Das Boot (une version longue du film de Wolfgang Petersen sorti sur les écrans allemands en 1981) ou Mighty Mouse: The New Adventures (un revival des aventures de Mighty Mouse diffusé sur CBS de 1987 à 1988).
12/8/201449 minutes, 20 seconds
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Emission [1.07] – Les séries n’ont plus de frontières

Le sériephile français a longtemps eu l’impression de devoir impérativement se tourner vers les États-Unis pour nourrir sa passion quotidienne de fictions au long cours, telles qu'il n’en existait nulle part ailleurs. Mais de nouveaux modes de circulation des images (téléchargement, streaming, VOD) ont, depuis une dizaine d’années, réduit les distances et permis d’élargir sa culture personnelle au-delà de la bannière étoilée. Des contrées éloignées comme l’Australie ou le Japon n’ont certes pas attendu l’émergence du « village global » pour mettre en branle tout un système de production télévisuel ; mais l’influence de groupes fondateurs comme HBO, dont les antennes se déploient du Canada à l’Asie en passant par l’Amérique latine, tendent à tirer la production globale vers le haut et à impulser de nouvelles normes de qualité dont on commence à voir les premiers résultats. En janvier 2013, Livia ([My Télé Is Rich!](http://myteleisrich.hautetfort.com)) nous proposait d'embarquer pour un [tour du monde](http://m0.libe.com/blogs/feuilletons.blogs.liberation.fr/2014/07/30/tour-du-monde_2GnTFV4) des séries afin d'élargir nos horizons anglo-saxons. Dans ce septième numéro de notre podcast, [Jeoffroy](http://baxterclub.com) et [Joël](http://webseriesmag.blogs.liberation.fr) se joignent à moi pour actualiser cette cartographie à l'aune des révélations de la dernière édition du festival Séries Mania : Mammon (Norvège), Série noire (Canada), FDP (Brésil), Woman (Japon). Au programme également, une escale en Australie et ses séries lumineuses telles que Redfern Now, The Moodys, Please Like Me et Puberty Blues.
12/8/201457 minutes, 58 seconds
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Emission [1.06] – Où en sont les chaînes françaises ?

La saison qui s'achève aura été celle de la transition pour les chaînes françaises décidées à mener une politique ambitieuse en matière de séries : les retours d'Ainsi soient-ils (Arte), d'Engrenages (Canal+) et des Hommes de l'ombre (France 2) sont tous attendus pour la rentrée prochaine. Quant aux Revenants (Canal+), dont la diffusion de la première saison remonte à fin 2012, le tournage n'a toujours pas repris et nul ne sait encore quand ils vont bien finir par… revenir ! Pour autant, tout n'est pas noir. Certaines séries très appréciées du public, comme Fais pas ci, fais pas ça ou Un Village français, restent fidèles au rendez-vous malgré la crise économique et interne à laquelle doit faire face le groupe France Télévisions. Canal+ a démontré, avec Tunnel, qu'une collaboration franco-anglaise pouvait donner autre chose qu'un indigeste europudding. Et la vaste campagne de création dans laquelle s'est lancé Arte commence à porter ses premiers fruits avec 3 x Manon et, en septembre, P'tit Quinquin. Dans ce sixième numéro de notre podcast, [Jeoffroy](http://baxterclub.com) et [Joël](http://webseriesmag.blogs.liberation.fr) se joignent à moi pour faire le point sur la situation actuelle des chaînes de télévision françaises et relever, malgré la morosité ambiante, les initiatives qui méritent d'être saluées. La semaine prochaine, nous prendrons notre envol pour observer ce qui se fait de mieux dans le « reste du monde » : du Brésil à la Norvège, du Canada au Japon, nous tenterons de mettre en lumière les dernières pépites du monde télévisuel.
12/8/201435 minutes, 21 seconds
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Emission [1.05] – Le bilan de la saison US

Les délimitations d'une saison télévisuelle américaine tendent à devenir de plus en plus poreuses. En ce mois de juillet, une dizaine de nouveautés ont ainsi déjà été ou s'apprêtent à être lancées, dont la dernière production en date de Steven Spielberg : Extant, qui marque le retour sur petit écran de Halle Berry. Face à une offre aussi pléthorique, il se peut que de bonnes surprises passent injustement entre les mailles du filet médiatique, trop occupé à scruter les dernières annonces de Netflix ou les derniers rebondissements de Game of Thrones. Plutôt que de revenir sur les grandes révélations de la saison (True Detective, Masters of Sex, Fargo, pour ne citer que celles-là), nous avons choisi de mettre l'accent sur des œuvres plus méconnues comme The Red Road, The Americans, Bob's Burgers ou le remake américain de Getting On. Dans ce cinquième numéro de notre podcast, [Jeoffroy](http://baxterclub.com) et [Joël](http://webseriesmag.blogs.liberation.fr) se joignent à moi pour tirer les enseignements de la saison américaine et vous proposer d'autres pistes de rattrapage en cette période estivale. La semaine prochaine, nous nous éloignerons des États-Unis pour analyser la situation actuelle des chaînes françaises, pleinement touchées par la crise économique au point de parfois devoir revoir leurs ambitions à la baisse.
12/8/20141 hour, 6 minutes, 37 seconds
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Emission [1.04] – Ces émotions qui nous hantent

En mai dernier, les Cahiers du cinéma consacraient un [numéro spécial](http://www.cahiersducinema.com/mai-2014-no700.html) au « coup de hache qui a brisé la mer gelée en nous » (Kafka). À travers 140 témoignages, réalisateurs, acteurs et techniciens évoquaient pour certains leurs premiers émois cinéphiliques, pour d’autres les « claques » qui les avaient décidés à se tourner vers le septième art et à y consacrer leur vie professionnelle. Les séries télévisées peuvent-elles procurer de telles émotions ? Un plan, une intonation, un accord musical est-il susceptible d’émerger de tant d’heures de visionnage et de s’inscrire dans notre mémoire à long terme ? Un fragment d’épisode (pléonasme), anodin pour certains, peut-il déclencher un bouleversement de notre rapport à la fiction, voire aux autres ? Dans ce quatrième numéro de notre podcast, [Marie](http://www.lesinrocks.com/auteur/marie-turcan), [Jeoffroy](http://baxterclub.com), [Joël](http://webseriesmag.blogs.liberation.fr) et [Marjolaine](http://livre.fnac.com/a5715855/Marjolaine-Boutet-Cold-Case) reviennent avec moi sur ces émotions du petit écran « qui nous hantent ». Du cartoon à la telenovela, de la sitcom à la science-fiction, du plan d’ensemble au très gros plan, nous vous invitons à explorer le temps et à revisiter le passé pour mieux comprendre ce qui a forgé notre présent.
12/8/20141 hour, 6 minutes, 40 seconds
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Emission [1.03] – Les webséries pour les nuls

En mars dernier, Joël lançait un nouveau blog sur la plateforme Libération : [Web Séries Mag](http://webseriesmag.blogs.liberation.fr). Son objectif ? Défricher un « territoire encore sauvage qui échappe à la loi des networks et des studios ». C'est justement l'objet de ce troisième numéro de notre podcast, entièrement dédié aux webséries. Qu'est-ce qu'une websérie ? Quels genres peut-elle aborder ? Comment la [financer](http://webseriesmag.blogs.liberation.fr/we/2014/04/financer-votre-web-s%C3%A9rie-quelques-pistes.html) ? Le [crowdfunding](http://webseriesmag.blogs.liberation.fr/we/2014/05/crowdfunding-des-web-s%C3%A9ries-des-chiffres-qui-parlent.html) représente-t-il une solution viable ? Comment s'y retrouver parmi les centaines de nouveautés qui apparaissent chaque jour sur la Toile ? Joël nous convie à un état des lieux en revenant sur certains points [déjà abordés](http://webseriesmag.blogs.liberation.fr/we/2014/06/les-webs%C3%A9ries-expliqu%C3%A9es-%C3%A0-ma-grand-m%C3%A8re-.html) sur son blog, comme la permanence des webséries et la cible à laquelle elles s'adressent. Afin d'étancher notre soif de découvertes, Joël a également créé une [playlist YouTube](http://www.youtube.com/channel/UCdfpvxF9Q9FIlg4HvcpYBmw/playlists?view=1&flow=list&sort=lad) dans laquelle figurent toutes les webséries qu'il mentionne sur son blog. On y côtoie notamment [Éphéméra](http://www.youtube.com/watch?v=vtHROZgRT4o&list=PLglAfBlfGvYwOtGzUeJfIafTIBHzt6V6j&feature=share), [Discrépance](http://www.youtube.com/watch?v=Ht8wucK6loA&list=PLglAfBlfGvYwXelZcgttr8h9slxUNdZQY&feature=share), [Convos With My 2 Year-Old](http://www.youtube.com/watch?v=zdtD19tXX30&list=PLglAfBlfGvYxfMPnwgGhsXNgDtCdBuY9N&feature=share), dont il nous touche quelques mots et nous propose d'écouter quelques extraits dans ce podcast.
12/8/201457 minutes, 46 seconds
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Emission [1.02] – Netflix, un service qui fait toujours débat

Il y a près d'un an et demi, la première saison de House of Cards était mise en ligne sur la plateforme de SVOD Netflix. C'était [l'occasion](http://seriestv.blog.lemonde.fr/2013/02/25/podcast-la-consommation-des-series) pour le podcast The World Series de s'interroger sur le nouveau mode de consommation introduit par l'entreprise américaine. Depuis, tous les médias généralistes ont les yeux braqués sur le moindre de ses mouvements et relaient chacune des informations la concernant de près ou de loin, quitte à ce qu'elle ne soit pas officielle. Plutôt que de vous refaire l'article ([tout est expliqué ici](http://feuilletons.blogs.liberation.fr/2014/01/27/netflix-objectif-france)), nous avons choisi d'interroger l'évolution de notre rapport à Netflix, alors que se profile son arrivée en France. En février dernier, j'émettais [quelques réserves](http://feuilletons.blogs.liberation.fr/2014/02/24/house-of-cards-vite-ca-va-refroidir) sur l'accélération de la consommation induite par la mise en ligne de saisons complètes d'une seule traite. Marie, journaliste aux [Inrocks](http://www.lesinrocks.com/auteur/marie-turcan), revient justement sur le [binge watching](http://www.lesinrocks.com/2014/06/18/cinema/actualite-series/orange-is-the-new-black-saison-2-puissante-serie-chorale-11510717) et le traitement médiatique réservé au leader américain de la SVOD. Joël, abonné au service allemand [Watchever](http://www.vivendi.com/wp-content/uploads/2013/01/WATCHEVER-Launches-Unique-Series-and-Movie-Flat-Rate-in-Germany-9-January-20131.pdf), dévoile quant à lui les mécanismes et les limites de ce genre d'offre de catalogue. Nous saisissons aussi l'opportunité de revenir sur quelques déclarations provocatrices que n'ont pas manqué de tenir les dirigeants de Netflix, Reed Hastings (le PDG) et Ted Sarandos (le directeur des programmes), au cours des derniers mois. Car qui dit Netflix dit polémique, et cette tendance ne risque pas de s'inverser avec l'arrivée programmée du service en France.
12/8/20141 hour, 6 minutes, 53 seconds
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Emission [1.01] – Le retour de 24

Afin de prolonger les discussions ouvertes sur le blog, nous vous proposons désormais de bénéficier d'un nouveau type de contenu : un podcast audio, à consommer sur place ou à emporter dans votre smartphone, votre tablette ou votre baladeur mp3. En février dernier, nous pesions [le pour et le contre](http://feuilletons.blogs.liberation.fr/2014/02/04/le-retour-de-24-une-fausse-bonne-idee) au sujet du retour de 24 sur la Fox, quatre ans après une conclusion qui paraissait définitive. Ce premier numéro du podcast est l'occasion pour [Joël](http://webseriesmag.blogs.liberation.fr), [Jeoffroy](http://baxterclub.com) et moi-même de nous interroger sur la pertinence d'une telle décision, mais aussi, d'un point de vue plus global, sur la mode des revivals, des saisons raccourcies et des programmations hors saison. Sans oublier une autre mode qui concerne, celle-ci, les téléspectateurs français : la diffusion de séries américaines en US+24 !
12/8/201446 minutes, 25 seconds