Sarah Doraghi a quitté précipitamment l’Iran lorsqu’elle avait 9 ans, juste après la Révolution islamique. Dans son livre « Iran In/Out », publié aux éditions Plon, elle évoque la vie quotidienne des Iraniens et Iraniennes aujourd’hui, la surveillance constante dont ils sont l’objet, leurs stratégies de contournement et leurs espoirs. Son livre nous offre plusieurs entrées puisque les textes, en français et en anglais, s’accompagnent de photographies réalisées par l’autrice, et d’une playlist de musique qui donne une troisième dimension à cet ouvrage.

Plusieurs mois après avoir débauché de grands noms du football, le championnat d'Arabie saoudite a-t-il réussi son pari ? Ce n’est pas sûr, certaines stars s’interrogent, tout comme les supporters. Mais ce pari dans le foot fait partie d’une stratégie sportive plus large de l’Arabie Saoudite, comme le souligne Jean-Baptiste Guégan dans son livre « Géopolitique du sport : une autre explication du monde ». À découvrir également, le groupe de rock libanais Wanton Bishops et son dernier album « Under the sun ». Sous le soleil. Tout un programme que nous livre Olivier Rogez.

Compositeur et oudiste franco-arménien, Tigrane Kazazian s’appuie sur la musique traditionnelle arabe pour la transcender et proposer des paysages sonores innovants. Son dernier album en est un parfait exemple avec des morceaux qui évoquent aussi bien la marche dans le désert à la tombée du jour qu’une folle envie de danser ou le passage des ailes noires d’un rapace. Au passage, le compositeur rend hommage à sa mère Anne ainsi qu’à son père Georges, lui-même compositeur. Enfin, Tigrane Kazazian évoque deux cultures qui ont marqué sa vie, celles d’Égypte et d’Arménie.  

C’est un livre qui raconte l’histoire de Taha Siddiqui. Elle ne commence pas au Pakistan, son pays d’origine et celui de ses parents, mais en Arabie Saoudite, à Djeddah où il est né et a été élevé dans une ambiance rigoriste et religieuse. Et cela change tout. C’est ce qu’il nous explique et, avec Hubert Maury, dessinateur et co-scénariste de la bande dessinée, nous verrons les conditions de son exfiltration du Pakistan alors qu’il était menacé de mort.

Dans la lignée de l’illustre commandant Massoud, des Afghans résistent dans la vallée du Panchir. Khalid Amiri est l’un d’eux. Cet ancien membre d’une unité d’élite de l’armée régulière afghane a rejoint son Panchir natal dès la chute de Kaboul en août 2021. Mais cette résistance militaire s’effrite et son parti politique, incarné par Ahmad, le fils du commandant Massoud, et Fazel Manawi, ancien ministre de la Justice de la République, peine à convaincre. C’est ce que constate Dominique Hennequin, producteur du documentaire « Afghanistan, les derniers résistants » que diffuse la chaîne franco-allemande ARTE.

Peu de temps après la Tunisie, c’est au tour de la Libye d’être touchée par des manifestations populaires anti-régime. Ce ne sont pas les premières mais elles incitent le gouvernement français à évacuer ses ressortissants et fermer sa représentation diplomatique. « L’homme de Tripoli », publié chez Mareuil Éditions, raconte cette période qui a vu l’évacuation des locaux, la destruction des archives et les clés de l’ambassade données aux Russes. Une situation vécue de l’intérieur par l’auteur, Jean-François Lhuillier, chef de poste pour la DGSE, la Direction générale des services extérieurs, autrement dit les Renseignements. Il était l’officier traitant des agents de terrain.

C’est un film qui retrace le siège d’Abadan par l’armée irakienne en 1980/81. Pendant huit mois, les habitants du plus grand port iranien sur le golfe Persique vont résister à tous les assauts, tous les bombardements. La ville et sa raffinerie de pétrole seront quasiment détruites, mais resteront iraniennes. Dans ce film d’animation plein de poésie de Sepideh Farsi, on suit les aventures d’Omid, en adolescent dont le père a disparu en mer et le frère aîné a été tué au combat. Grâce à lui, on prend conscience de la diversité des populations, qui se retrouvera sur un bateau, allégorie de l’arche de Noé que les Irakiens n’oseront pas couler. 

Travailler dans la médiation des conflits armés, c’est s’enfoncer dans un brouillard, la zone grise de la recherche de la paix. C’est également surfer sur une ligne étroite entre des belligérants pour qui la fin justifie les moyens et des humanitaires qui tentent de limiter les souffrances dues à la guerre. Jusqu’où négocier avec des régimes criminels ou des organisations terroristes ? Faut-il accepter des compromis, au risque de la compromission ? Autant de questions qu’explore Pierre Hazan dans son livre « Négocier avec le diable », publié aux éditions Textuel.   Rediffusion du 30 octobre 2022.

Que retenir de cette année 2023 qui s’achève ce soir ? Pour la dernière émission de l’année, l’équipe d’Orient Hebdo vous propose de revenir sur douze évènements qui ont marqué l’actualité ou, plus simplement, montré un intérêt pour la vie sociale, économique, culturelle ou politique de la région.

C’est un constat accablant : la situation des enfants dans le pays s’est nettement dégradée depuis la crise de 2019, à la fois politique et économique. L’explosion dans le port de Beyrouth en 2020 et la guerre à Gaza depuis le 7 octobre sont également des causes de cette situation. Dans de nombreuses familles en difficultés, les enfants ne peuvent plus être scolarisés et certains doivent parfois travailler. C’est ce que souligne un rapport de l’Unicef Liban et son responsable du plaidoyer à Beyrouth Christophe Boulierac. + La revue de presse Israël/monde arabe : deux reportages sur les canaux de la Mer Morte (avec Michel Paul à Jérusalem) et le Lac Nasser (avec Alexandre Buccianti au Caire).

Présents au Moyen-Orient depuis les premiers jours, les chrétiens sont malgré tout victimes de ségrégation et de désagréments dans leur vie quotidienne qui s’ajoutent aux pressions politiques, économiques et religieuses récurrentes. Cela les conduit parfois à quitter leurs terres ancestrales et prendre les routes de l’exil. Toutefois, ces chrétiens de différentes Églises marqueront tous les festivités de la nativité avec, parfois, des calendriers différents, comme l’indique Monseigneur Pascal Gollnish, directeur de l’œuvre d’Orient.

En octobre 1849, Gustave Flaubert entame un voyage en Orient, qui le fascine. Son long périple en Égypte lui fera découvrir non seulement les temples emblématiques comme Karnak ou Abu Simbel mais aussi les crocodiles, les momies et les dames de petite vertu. Il écrira sur le Nil, qu’il descendra en conque, et alternera mélancolie et enthousiasme, comme le souligne Jean-Baptiste Chantoiseau, directeur des musées littéraires de Rouen, commissaire de l’exposition « Miroirs de la Seine. Chez Flaubert et au-delà ». + La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.

Ce texte entend criminaliser fortement toute relation, de quelque nature que ce soit, entre les organismes, entreprises ou particuliers tunisiens avec Israël, nommé sous le vocable « entité sioniste ». Bien que la Tunisie soit connue pour son soutien à la cause palestinienne, une telle loi, si elle était adoptée, pourrait singulièrement compliquer ses relations diplomatiques avec le reste du monde, comme le souligne l’historienne Sophie Bessis.

Des signatures peuvent changer la vie de personnes en danger. C’est pourquoi Amnesty International a organisé début décembre 2023, sa traditionnelle campagne mondiale en faveur de personnalités persécutées dans leur pays. Lancée en 2001, elle cible cette année dix personnes ou mouvements. Le président du Comité français Jean-Claude Samouiller nous précise que trois d’entre eux ont été choisis à l’occasion de la tenue de la COP28 à Dubaï : il s’agit de deux défenseurs de l’environnement du Canada et d’Australie, et du poète et blogueur émirien Ahmed Mansoor. + La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.

C’est un projet de loi extrêmement controversé qui est débattu au Parlement tunisien depuis la mi-octobre 2023. Le texte prévoit d’encadrer plus fermement l’existence et le fonctionnement des associations, qu’elles soient politiques, sociales, culturelles ou sportives, tunisiennes ou internationales. Pour le moment, les 24.000 associations recensées sont régies par une loi de 2011, qui a favorisé l’émergence d’une société civile active. Les associations de défense des droits humains craignent que le nouveau texte ne restreigne drastiquement les libertés publiques. C’est le cas de Salsabil Chellali, directrice du Bureau Human Rights Watch à Tunis.

Voilà désormais deux mois que la guerre fait rage entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien Hamas. Si l’attaque terroriste du 7 octobre 2023 a provoqué la sidération des Israéliens, la réplique militaire de l’État hébreu à Gaza n’en suscite pas moins d’interrogations par son ampleur et ses conséquences humaines dramatiques. Ce long conflit va-t-il perdurer et quelles en seront les conséquences à court et long terme pour les populations civiles des deux camps ? Nous faisons le point avec Wassim Nasr, journaliste à France 24, spécialiste des enjeux politiques au Moyen-Orient. + La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.

Avec 480.000 hectares cultivés, la Turquie possède la cinquième plus grande superficie viticole au monde. Si la plupart des Turcs ne consomment pas d'alcool pour des raisons religieuses, le pays possède une longue tradition viticole, bénéficiant d'un climat idéal pour la viticulture. Mais les grappes finissent majoritairement dans les corbeilles à fruits. Par ailleurs, les viticulteurs se plaignent des régulations restrictives et des taxes élevées mises en place sous la présidence de Recep Tayyip Erdogan. Ainsi en 2013, le gouvernement islamo-conservateur a fait adopter une loi qui interdit la vente au détail d'alcool de 22H à 6H du matin, qui prohibe cette vente à proximité des écoles et des mosquées, et qui interdit toute publicité pour l'alcool. Malgré tout, il y a une filière viticole dont nous parle Denis Saverot, directeur de la Revue des Vins de France, avec la sommelière turque Goknur Gündogan.

Depuis quelques années, se développe au Moyen-Orient le concept de smart-city, des villes dont les services de transport, de communication et administratifs sont optimisés. Masdar, aux Émirats arabes unis, ou encore Neom en Arabie saoudite en sont les exemples emblématiques. Pourquoi de tels projets, où en sont-ils et sont-ils isolés ? Autant de questions auxquelles répond le géographe Roman Stadnicki, spécialiste de la géopolitique urbaine, enseignant chercheur à l’Université de Tours. + La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.

Le CESE, conseil économique, social et environnemental, accueille au Palais d’Iéna à Paris, une exposition internationale d’affiches dont le titre est « Femme, vie, liberté ». C’est le slogan scandé dans les rues iraniennes depuis la mort de la jeune Mahsa Amini sous les coups de la police des mœurs. Des dizaines d’artistes du monde entier ont adressé leurs œuvres à la curatrice de l’exposition, Ameneh Moayeri, invitée de l’émission. Il s’agit de ne pas oublier le mouvement de protestation qui est en cours en Iran depuis 14 mois. L’exposition dure de ce lundi 27 novembre jusqu’au jeudi 1er décembre 2023.

La 28ème Conférence Internationale de l’ONU sur le Climat se déroulera du 30 novembre au 12 décembre. 2023. Après l’Égypte l’an dernier (2022), c’est la plus grande ville des Émirats arabes unis, Dubaï, qui a été choisi pour l’accueillir. Avec la géographe Nadia Benalouache, enseignante et consultante indépendante en Énergies renouvelables et efficacité énergétique, nous faisons le point sur les engagements des pays de la région en matière de transition énergétique. + La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.

C’est un grand roman de l'Algérie coloniale (entre 1936 et 1962) qui nous éclaire sur la dislocation atroce de deux communautés amoureuses d'un même pays. Le livre de Yasmina Khadra est sorti, en 2008, et a donné lieu à un film en 2012. Cette fois, c’est une bande dessinée qui raconte l’histoire de Younès/Jonas, un garçon de 9 ans que son père désargenté confie à son frère pharmacien, marié à une Française. Nous en parlons avec Stella Lory, co-scénariste.

Après la Palestine et l’Algérie, le Festival propose un focus sur le Liban et choisit comme marraine, aux côtés du parrain d’honneur Costa Gavras, la réalisatrice, scénariste et artiste plasticienne franco-libanaise Chloé Mazlo. Si cette 12ème édition s’est ouverte avec la projection du film jordanien « Inchallah un fils » en présence de son réalisateur Amjad Al Rasheed, elle propose une série de films et documentaires libanais, dont une rétrospective consacrée à Jocelyne Saab. Le programme avec Mathilde Rouxel, la directrice artistique du festival.  + La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.

Dès la fin du XIXème siècle, des figures féminines engagées dans la lutte pour le droit des femmes ont émergé au Moyen-Orient. Une dynamique particulièrement forte au Levant, de l’Irak à l’Égypte, du Liban à la Palestine. À ces pionnières, musulmanes ou chrétiennes, ont succédé une nouvelle génération de féministes levantines dont René Otayek, professeur à Sciences-Po Bordeaux, dresse le portrait dans un livre publié aux éditions Non-Lieu (Paris) et l’Orient des Livres (Beyrouth).

Du volcan islandais d'où Jules Verne fit partir ses personnages vers le Centre de la Terre, jusqu'au volcan Stromboli, d'où ils ressortirent à la faveur d'une éruption, cette aventure impossible montre que la science est plus que jamais en marche, en matière de géologie, de minéralogie, de géophysique, de biochimie... Dans le documentaire « Voyage au centre de la Terre, dans les pas de Jules Verne » que France 5 a diffusé et qu’il est encore possible de visionner sur France.tv, les meilleurs spécialistes internationaux nous guident du Mexique au Val d’Aoste italien, en passant par Paris et le sultanat d'Oman. Avec le géologue Benoit Ildefonse.+ La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.

Le 8 janvier 2020, un avion de ligne ukrainien qui vient de décoller de l’aéroport de Téhéran s’écrase moins de deux minutes après son envol. Que s’est-il passé, alors que l’Iran a engagé une riposte contre les troupes américaines en Irak en lançant des missiles ? Après plusieurs jours de déni, les autorités iraniennes finissent par reconnaître la vérité : un missile iranien a abattu l’avion. Par erreur, affirment-elles. Trois ans après, l’autrice franco-iranienne Négar Djavadi revient sur ce drame qui a coûté la vie à 176 personnes et, parmi elles, sa cousine Niloufar. ► À écouter aussi sur RFI : La dernière place, de Négar Djavadi, la géopolitique de l'intime

Médecin pédiatre de formation, le docteur Mego Terzian a consacré sa carrière à la médecine humanitaire. Son premier stage accompli auprès des populations du Haut-Karabagh, il rejoint Médecins Sans Frontières en 1999, devient directeur pays, puis directeur des programmes d’urgence, avant d’en être élu président en 2013. Sa nomination comme directeur des opérations de Mehad est un changement d’échelle, et de perspective. Un défi qu’il est prêt à relever avec la petite ONG essentiellement présente en Syrie et en Ukraine, et bientôt au Soudan. + La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.

Alors que le Hamas a lancé son offensive meurtrière sur Israël, ciblant en particulier les populations civiles et provoquant une violente réplique des Israéliens, la revue trimestrielle Moyen-Orient propose un numéro consacré à la question palestinienne. Numéro édité avant le 7 octobre 2023. Dans l’article « Palestiniens et colons en Cisjordanie : une relation « ordinaire » sous domination », la sociologue Caterina Bandini explore les interactions entre les deux communautés. Des relations parfois surprenantes dont on ne sait comment elles vont évoluer après les attaques du Hamas et la réponse israélienne.

Que sait-on des conditions dans lesquelles s’exerce la répression politique en Syrie ? Depuis 2014, elle a un visage ou plutôt, de multiples visages, ceux des milliers de Syriens arrêtés, détenus arbitrairement, suppliciés, dont les photographies ont été « exfiltrées » par César, un photographe légiste qui a secrètement copié leurs photos sur une clé USB avant de s’enfuir. Les Âmes perdues suit les familles de victimes binationales et leurs avocats qui tentent de saisir la justice en Europe, en quête de mandats d'arrêt contre les plus hauts responsables de l’administration de Bachar el-Assad, pour crimes contre l’humanité.Avec les réalisateurs Garance Le Caisne et Stéphane Malterre. (Rediffusion)

Comment expliquer la longévité de Recep Tayyip Erdogan à la tête de la Turquie depuis vingt ans ? Dans son documentaire diffusé sur France 5 et disponible également sur la plateforme France TV, et à l’occasion du centenaire de la République turque, Romain Besnainou revient sur l’histoire personnelle du dirigeant, une enfance entre religion et autoritarisme, et l’idée que son pays devait retrouver sa grandeur passée, celle de l’Empire Ottoman. Un parti pris qui a trouvé un écho profond en Turquie, et qui place le pays dans une position stratégique dans le grand jeu des relations internationales. ⇒ Le documentaire sur France TV.

Dans son dernier numéro qui sort en kiosque ce mois-ci, notre partenaire, la revue Moyen-Orient, propose un focus sur les palestiniens. Israël, Cisjordanie, Gaza, c’est un dossier complet qui, évidemment, a été construit avant l’attaque terroriste du Hamas le samedi 7 octobre. Parmi les articles, et à quelques jours d’un scrutin municipal qui devrait avoir lieu le 31 octobre, nous plongeons avec Iris Seri-Hersch, du département d’études moyen-orientales de l’université Aix-Marseille, dans le quotidien des habitants de Jisr al-Zarqa, près de Césarée, seul village restant sur la côte méditerranéenne après 1948. + La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.

Dans son cinquième livre, la romancière marocaine Yasmine Chami fait de la ville de Casablanca l’un de ses personnages principaux. Plus précisément, un bidonville dont les autorités veulent déplacer les habitants pour les reloger en périphérie, bien loin du centre-ville. Casablanca Circus, publié chez Actes Sud, est aussi le récit d’un retour au pays et du choc qui l’accompagne, celui qui marque les différences dans les relations humaines, familiales ou amicales.

Des collections institutionnelles s’invitent hors du musée. Il s’agit de démocratiser l’accès à l’art, en donnant à voir des œuvres issues aussi bien du ministère de la Culture que de collections privées. Huiles sur toile ou sur bois, œuvres sur papier, crayons de couleur et d’aquarelle et bien d’autres. Randa Sadaka est l’une des commissaires de l’exposition. Second sujet : le programme du prix Bayeux des correspondants de guerre : avec la responsable de la programmation Aurélie Viel.   + La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.

Victime d’un acharnement judiciaire de la part de l’État turc et, de nouveau, convoquée au tribunal cette semaine, dans une affaire pour laquelle elle a déjà été acquittée quatre fois, la sociologue Pinar Selek répond aux autorités en publiant un essai « Le chaudron militaire turc », aux éditions Des femmes Antoinette Fouque. Un livre dans lequel elle s’interroge sur les mécanismes qui transforment un enfant en sujet de violence.

C’est un édifice qui montre combien les religions sont entremêlées au Moyen-Orient. La Grande Mosquée Al-Omari de Gaza a été, tour à tour, un temple égyptien, peut-être une synagogue, puis une église et enfin, une mosquée. Pour mieux nous faire connaître ce bâtiment religieux étonnant, Sami Boukhelifa, correspondant de RFI à Jérusalem s’est rendu sur place. Il nous livre son reportage. + La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.

Depuis septembre 2022, l’Iran est secoué par des manifestations, nombreuses et spontanées, partout dans le pays, après l’arrestation et le décès de Jina Mahsa Amini. Des femmes et des hommes de toutes les couches de la société, souvent jeunes, se sont engagés dans une conquête politique, une résistance que commente et analyse l’anthropologue Chowra Makaremi, dans un livre publié aux Éditions La Découverte.

C’est un journal sur Internet qui a vu le jour en 2013. Dix années plus tard, Orient XXI est devenu un hebdomadaire de référence dans le monde arabe et musulman. Un site en français et en arabe qui s’est élargi à l’anglais, au persan, à l’espagnol et à l’italien. Un média qui a su se diversifier avec des thématiques ancrées dans la vie des sociétés, et qui s’est adjoint un journal frère : Afrique XXI. Orient Hebdo reçoit son directeur et fondateur Alain Gresh, et sa rédactrice en chef Sarra Grira. + La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.

Premier pays de la région à avoir entamé une révolution institutionnelle, le 17 décembre 2010, lors de ce que l’on a appelé les « printemps arabes », la Tunisie a connu le 25 juillet 2021 un nouveau tournant constitutionnel sous l’impulsion du président Kaïs Saïed. Le paysage politique en a été bouleversé. Dans un article, publié dans le dernier numéro de la revue « Confluences Méditerranée », la juriste et militante tunisienne Farah Hached tente de détailler les différentes dynamiques politiques en cours et de décoder les interactions entre les différents acteurs, anciens et nouveaux, de ce paysage politique post-25 juillet.

Des affrontements entre milices à Tripoli, en plein mois d’août 202, ont fait au moins 55 morts et des dizaines de blessés parmi les combattants et la population civile. Une situation qui ne s’était pas produite depuis plus d’un an. Celle-ci témoigne d’une fragmentation politique et sociale qui perdure en Libye, montrant un État faible et laissant peu de perspectives favorables pour la tenue d’élections nationales. L’universitaire tunisien Rafaa Tabib, maître de conférences à La Manouba à Tunis, analyse la situation. + La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.

Habib Sharifi était un sociologue, écrivain et poète, né à Khorramchahr en Iran. Mélomane, spécialisé dans les philosophies et mystiques orientales, cet ancien professeur à l'Université de Téhéran a également enseigné la littérature persane à Paris, à l’Université Sorbonne-Nouvelle. Décédé en 2021, sa famille a souhaité créer une bourse en son nom pour encourager la création musicale et poétique. Orient Hebdo reçoit son fils Amir Sharifi, président de la Bourse Habib Sharifi.

On estime qu’ls sont plus d’un million à avoir trouvé refuge au pays du Cèdre. Les réfugiés syriens sont de plus en plus souvent l’objet de rejet par la société libanaise. Ils trouvent difficilement à se loger ou à travailler, subissent des expulsions forcées et des restrictions de leur liberté. En cause, tout à la fois : la crise économique et politique qui touche le pays d’accueil, ainsi que la réhabilitation en cours du régime de Bachar el-Assad dans la région. C’est un reportage de Laure Stephan. + La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.

De la plaine de la Bekaa au Liban, à l’État profond en Turquie, la drogue ne cesse d’être présente au Moyen-Orient. Mais après le haschisch et l’héroïne, place aux amphétamines de synthèse dont un pays, la Syrie, s’est fait une spécialité. Le Captagon a envahi la région, où les prises importantes se multiplie, au Liban mais aussi en Arabie saoudite, un pays qui tente d’en combattre la commercialisation. Avec peu de réussite, semble-t-il.

C’est une ville multimillénaire perchée sur une ligne de crête entre la Méditerranée et le désert. Fondée loin des routes de transit, elle est pourtant devenue une agglomération de presque un million d’habitants, connue du monde entier. Pourquoi suscite-t-elle autant la curiosité, voire l’attachement ? Qu’a-t-elle de si mystérieux, voire exceptionnel ? Pour en savoir plus, nous avons lu la remarquable Histoire de Jérusalem en bande dessinée de Vincent Lemire, historien et directeur du Centre de Recherche français à Jérusalem. Le livre est publié aux éditions Les Arènes.

Parfois, certains pays et avec eux, leur citoyens, sont prisonniers d’une pratique économique ou sociale. Sinon, comment expliquer autrement l’addiction des habitants du Yémen au qat, une plante euphorisante lorsqu’on en mâche les feuilles ? Et comment ne pas voir comme une malédiction pour l’Afghanistan, la présence sur son sol d’une production importante de pavot ? Production qu’aucun des envahisseurs du pays, qu’ils soient soviétiques ou américains n’auront réussi à endiguer.

Le récit se déroule immédiatement après la Seconde Guerre mondiale. Constat : rien ne change vraiment sur le front des trafics de drogues malgré les bouleversements dans la région créés par le retrait, important, des Britanniques et l’apparition de nouveaux acteurs politiques. C’est ce qu’explique l’historien Jean-Pierre Filiu, notre invité.

Comment raconter l’évolution de la société turque contemporaine ? Delphine Minoui est journaliste, en poste à Istanbul pour un grand média français de presse écrite. Elle a choisi la littérature pour s’exprimer dans un roman plein de colère et d’incompréhension, mais aussi d’amour et d’espoir. « L’alphabet du silence » est publié aux éditions L’Iconoclaste. 

Nous évoquons la culture du cannabis et le commerce du haschisch au temps des mandats. Quelles conséquences aura la campagne d’Égypte du jeune général Bonaparte sur l’arrivée du haschisch en France et en Europe ? Comment les Britanniques vont-ils utiliser l’opium pour asservir commercialement la Chine ? Et pourquoi l’Égypte restera un havre pour les trafiquants de drogue comme l’écrivain Henri de Monfreid, malgré la prohibition ? Réponse avec l’historien Jean-Pierre Filiu.

Le récit raconte les tribulations d’un jeune enseignant français de retour au Maroc, après cinq années d’absence. Une histoire aux amours multiples qui se déroule dans la ville de Tanger, cosmopolite, plus tout à fait internationale, et pas encore totalement marocaine. Un récit qui met en scène des personnages représentatifs des années soixante-dix et qui doit beaucoup aux souvenirs de l’auteur, qui a vécu et enseigné au Lycée de Larache. C’est le second roman de Gilles Gauthier, publié aux éditions Riveneuve.

Ce premier épisode propose un état des lieux de la présence des différentes drogues dans la région moyenne-orientale, de l’Antiquité aux premiers siècles de l’époque moderne, jusqu’à l’avènement de l’islam. Une remontée dans la trame de l’Histoire en suivant la piste de la production et de la consommation des drogues, de l’opium au cannabis, de l’héroïne au haschisch et jusqu’au Captagon. Un exercice que propose notre invité l’historien Jean-Pierre-Filiu, qui nous accompagne pendant cinq semaines. 

Ils rêvaient de reconstruire leur pays après la victoire. Des milliers d’Arméniens de la diaspora avaient répondu à l’appel de Staline après la Seconde Guerre mondiale dans l’espoir de renouer avec leur histoire, et une terre arménienne. Mais la désillusion a été à la hauteur de cet espoir déçu, comme le raconte l’écrivain Ian Manook dans son dernier livre « Le chant d’Haïganouch », publié aux éditions Albin Michel. Un récit éclairant sur l’idée même de Nation et de citoyenneté.

Comment un déracinement après la seconde guerre mondiale peut-il déboucher sur une intégration familiale ? C’est l’histoire, vraie, qu’Abdelkrim Saïfi raconte dans son livre « Si j’avais un franc », publié aux éditions Anne Carrière. Korichi quitte la région de Biskra, en Algérie, en 1948, pour trouver du travail à Hautmont, dans le nord de la France. Commence une vie de labeur difficile, avec l’espoir de rentrer un jour au pays. Espoir jamais concrétisé car une famille de dix enfants a vu le jour. Abdelkrim, l’aîné, raconte…

La Métisse est un espace de création dans le domaine du textile, animé par l’artiste et designer Fatima Leveque. Elle s’inspire de sa double culture française et marocaine pour ranimer des activités tombées en désuétude, pour redécouvrir des savoir-faire oubliés, afin de les adapter aux mécanismes économiques contemporains. + La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.

Comment un déracinement après la Seconde Guerre mondiale peut-il déboucher sur une intégration familiale ? C’est l’histoire, vraie, qu’Abdelkrim Saïfi raconte dans son livre « Si j’avais un franc », publié aux éditions Anne Carrière. Korichi quitte la région de Biskra, en Algérie, en 1948, pour trouver du travail à Hautmont, dans le nord de la France. Commence une vie de labeur difficile, avec l’espoir de rentrer un jour au pays. Espoir jamais concrétisé car une famille de dix enfants a vu le jour. Abdelkrim, l’aîné, raconte…

C’est une bande dessinée sur la mémoire et la transmission, sur les relations entre Juifs et Arabes et interroge la question des… Juifs arabes ! Son auteur, Asaf Hanuka, est un dessinateur israélien vivant à Tel Aviv. Et c’est une plongée dans sa propre histoire familiale qu’il nous propose, à partir du meurtre de son arrière-grand-père, avec ses non-dits et ses demi-secrets. Un récit qui, d’après l’auteur, montre comment la création de l’État d’Israël a détruit l’équilibre délicat de la coexistence des Juifs, Arabes ou non, et des arabes musulmans. + La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.

Le 16 juillet 1942, le jeune Joseph Weismann est raflé avec sa famille par la police française et interné au Vel d’Hiv. Transféré dans un camp de transit au sud de Paris, séparé de ses parents et de ses sœurs, il s’en évade avec un copain. Des années plus tard, ayant fait sa vie, une rencontre le pousse à raconter son histoire, à témoigner devant les collégiens et lycéens. Cette histoire vraie est racontée dans la bande dessinée « Après la rafle », dont nous parlent le scénariste Arnaud Delalande et le dessinateur Laurent Bidot.

« Affirmation autocratique ». C’est le sous-titre, et le principal enseignement du bilan géostratégique annuel dressé par notre partenaire, la revue trimestrielle Moyen-Orient. La stabilité économique étant la vertu cardinale dans la région, les alliances et les priorités doivent être en accord avec les « visions de modernisation des régimes », écrit notre invité Guillaume Fourmont, rédacteur en chef de la revue. Un homme, ajoute-t-il, incarne cette vision autocratique au Moyen-Orient : Mohammed Ben Salman, le dirigeant saoudien. Il nous en dira plus dans l’entretien sur ce numéro qui propose également des fiches détaillées par pays.+ La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.

Pourquoi discuter de la politique des différents gouvernements israéliens est-il devenu si difficile ? Pourquoi chaque prise de position fait-elle polémique, à grand renfort d’idées reçues ? Pourquoi, finalement, autant de préjugés à propos d’Israël, un État qui n’est « ni d’exception, ni exceptionnel », écrit le politologue franco-israélien Denis Charbit. « Un État comme les autres », ajoute-t-il, « avec ses paradoxes » dont il rend compte dans son dernier livre publié aux éditions Le Cavalier Bleu.

Plus de 80 concerts et rencontres musicales, stages et master classes sont au menu de cette édition qui se déroulera, comme l’an passé, au Théâtre antique, dans la cour de l’archevêché et plus généralement sous les platanes de la Cité antique. Dans la programmation particulièrement riche que détaille le directeur du festival Stéphane Krasniewski, on retiendra le jeudi 13 des textes chantés persan par Liraz, une Israélienne d’origine iranienne et, le lendemain 14 juillet, la prestation du trio Meral Polat en kurde, en turc, en persan et en grec !  + La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.

C’est un film qui retrace le siège d’Abadan par l’armée irakienne en 1980/81. Pendant huit mois, les habitants du plus grand port iranien sur le golfe Persique vont résister à tous les assauts, tous les bombardements. La ville et sa raffinerie de pétrole seront quasiment détruites, mais resteront iraniennes. Dans ce film d’animation plein de poésie de Sepideh Farsi, on suit les aventures d’Omid, en adolescent dont le père a disparu en mer et le frère aîné a été tué au combat. Grâce à lui, on prend conscience de la diversité des populations, qui se retrouvera sur un bateau, allégorie de l’arche de Noé que les Irakiens n’oseront pas couler.

« Moitié-guerre », c’est ce que répond Maher, l’un des personnages du film, à un jeune Parisien qui l’interroge par téléphone. Maher habite à Beit Jala, une ville au sud de Jérusalem qui abrite autant de chrétiens que de musulmans. Maher et son ami d’enfance Hani y ont grandi. L’un est athée, l’autre est musulman. Malgré leurs désaccords, l’amitié des deux hommes reste toujours aussi forte au fil des années. Pendant cinq ans, Hannah Rosselin a essayé de déchiffrer la situation en Palestine à travers cette amitié que tout semble opposer. Elle en tire ce film documentaire qui a été primé lors d’un festival international au Bénin.+ La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.

Si les relations économiques sont anciennes entre la Chine et Israël, le lancement des nouvelles routes de la soie en 2013 a dopé les partenariats sino-israéliens dans l’innovation et les nouvelles technologies. Toutefois, la relation privilégiée avec les États-Unis et les positions de Pékin vis-à-vis de l’Iran, ont poussé les autorités israéliennes à revoir leurs partenariats dans l’écosystème des start-ups israéliennes. Le géographe et chercheur à l’INALCO, Emmanuel Véron fait le point dans un article publié par notre partenaire, la revue trimestrielle « Moyen-Orient ».

Tout comme la guerre, la violence politique et l’injustice sociale engendrent des situations dont il est très souvent difficile de parler. L’exposition « Quand l’inconcevable prend forme » à la Cité Internationale des Arts à Paris donne à voir les travaux d’artistes venus de zones de conflits qui traitent, dans leurs œuvres, des blessures infligées à leurs communautés. Nous la visitons en compagnie de Natasa Petresin-Bachelez, responsable de la Programmation culturelle de la Cité. ⇒ Exposition à la Cité internationale des Arts. + La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.

Dernier épisode des affrontements engagés sur le théâtre nord-africain, la campagne de Tunisie s’achève le 13 mai 1943, il y a tout juste 80 ans, par une victoire des Forces françaises libres (FFL) du général Leclerc. Victoire oubliée mais très importante pour l’issue de la Seconde Guerre mondiale, le musée de l’Armée à Paris lui rend hommage à travers une exposition qu’évoque pour nous Vincent Giraudier, chef du département de l’historial Charles de Gaulle.

Au cœur du conflit syrien, une famille damascène est l’une des dernières à vivre dans un quartier assiégé de Damas. Si le père refuse de partir et de devenir un réfugié, la mère prend peu à peu l’ascendant pour finalement quitter leur maison bombardée. Quant à leur fille Zeina, 14 ans, un trou d’obus dans le toit lui ouvre une fenêtre sur le monde… et sur une amitié avec un voisin de son âge, Amer, resté lui aussi. Un film plein de poésie et d’espoir écrit par la réalisatrice syrienne Soudade Kaadan, dans lequel chacun peut se reconnaître dans cette famille ordinaire. + La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.

La broderie est une activité universelle, essentiellement pratiquée par des femmes, pour rehausser le luxe des vêtements et des intérieurs. Au Maroc, les broderies jouent un rôle majeur dans la culture visuelle par leurs nuances subtiles, leurs harmonies rythmées et la force qui se dégage de leurs compositions. Chaque région a sa spécificité. L’Institut du monde arabe de Tourcoing propose une exposition sur cet art délicat et exigeant, raffiné et intime, qui a connu influences et mutations diverses au cours du temps. Orient Hebdo a rencontré Fatima Lévèque, artiste designer ; Émilie Salaberry-Duhoux, directrice des musées d’Angoulême et Sarah Bourkaïb, de l’IMA Tourcoing.Vues de l'exposition Tarz. Broder au Maroc, hier et aujourd'hui / IMA Tourcoing

Après avoir été victime d’une tentative d’enlèvement et d’assassinat en janvier 2018, le journaliste d’investigation pakistanais Taha Siddiqui s’enfuie et trouve refuge en France. Il décide deux choses : raconter son histoire, et ouvrir un bar pour accueillir les réfugiés politiques. Les deux s’appellent Dissident Club. La bande dessinée est confiée au coup de crayon d’Hubert Maury, qui est notre invité avec Taha Siddiqui.

Si la presse occidentale se fait plus rare dans la relation de la contestation des femmes en Iran, celle-ci persiste et prend des formes parfois très originales. Orient hebdo reçoit le dessinateur de presse iranien Kianoush Ramezani, réfugié en Europe depuis 2009 et qui collabore en France avec le quotidien La Croix. Son travail est actuellement exposé à la maison du dessin de presse à Morges, en Suisse, jusqu’au 14 mai. + La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.

Alors que le pays fête, cette année (2023), le centenaire de la République fondée par Atatürk, le pari de Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis vingt ans, est de devenir le « nouveau père » d’une nation-phare de l’islam sunnite, reconnectée à ses racines asiatiques et à sa gloire impériale. C’est en tout cas ce qu’écrit l’avocat Ardavan Amir-Aslani dans son dernier livre « La Turquie, nouveau califat ? », aux éditions de l’Archipel. La tentation d’un pouvoir hégémonique qui s’accompagne d’une agressivité militaire, malgré une crise économique sans précédent.

Après douze ans de conflits en Syrie, l’UNICEF alerte sur la situation des enfants. L’agence onusienne pointe la malnutrition aigüe qui les frappe, en raison des combats mais aussi de la crise économique, l’épidémie de choléra l’été dernier (2022) ainsi que les récents tremblements de terre. Explications de la directrice régionale de l’UNICEF pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Adèle Khodr, qui revient de la région d’Idlib. + La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.

L’ambition du dernier livre de l’historien Jean-Pierre Filiu est de remonter la trame historique du Moyen-Orient sous l’angle de la production et de la consommation des stupéfiants. Un fascinant voyage à travers les siècles, de l’Antiquité jusqu’à l’époque contemporaine, en passant par les Abbassides et les Mamelouks, l’empire ottoman, ou encore l’expédition Bonaparte en Égypte. Et une analyse de la situation contemporaine, de l’addiction de masse à l’opium en Iran à la position hégémonique de l’Afghanistan sur le marché de l’héroïne, jusqu’à la révélation que le régime Assad, en Syrie, était devenu le principal producteur mondial de Captagon.

Le nouvel album de RSF pour la liberté de la presse est sorti en kiosque, le 9 mars 2023. Cette édition met à l’honneur le photojournaliste franco-iranien Abbas, membre de l'illustre agence Magnum, décédé en 2018. L’album est divisé en trois séquences qui nous emmènent en Iran, en Afrique du Sud, au Biafra, en Irlande du Nord, ou encore en Afghanistan, ainsi que dans l’univers des religions à travers une séquence consacrée au « divin ». Nous en parlons avec Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières, ONG qui œuvre pour la liberté, l’indépendance et le pluralisme du journalisme partout sur la planète. + La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.

Le mouvement politico-religieux est apparu sur la scène libanaise en 1983, dans la foulée de la révolution islamique en Iran. Cette dernière cherchait à s’exporter dans les pays à forte présence chiite, comme au Liban. Pour mieux cerner la nature du Hezbollah, le documentaire de Sofia Amara et Jérôme Fritel s’appuie sur le travail de la DEA américaine qui montre, notamment, les liens entre des trafiquants de drogue et l’organisation, malgré les dénégations de son numéro deux Naïm Kassem. Diffusé le mois dernier (février 2023), ce documentaire en trois volets est visible sur la plateforme numérique de France Télévisions.

Le taux d’emploi des femmes est en chute libre au Maroc. Dans l’agriculture, dans l’industrie et l’éducation, dans le nettoyage ou les métiers artistiques, hommes et femmes ne vivent pas leur profession de la même manière. Pour les femmes, ce sont les activités les plus dures, les moins reconnues, les moins rémunérées et les moins protégées. C’est le constat que dresse le livre-enquête « Travailleuses invisibles », publié aux éditions En toutes lettres à Casablanca et coordonné par le journaliste d’investigation Hicham Houdaïfa. + La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.

Ce père dominicain avait dirigé l'équipe ayant travaillé sur les manuscrits de la mer Morte. Ces documents exceptionnels avaient été découverts dans onze grottes situées à proximité des ruines de Qumran, au milieu des années 40. Historien à l’origine, Roland de Vaux était devenu un archéologue de renom et avait pris la direction de la prestigieuse École biblique et archéologique de Jérusalem entre 1945 et 1964. C’est l’un de ses lointains successeurs, et actuel directeur de l’École, Jean-Jacques Pérennès, qui nous parle aujourd’hui de Roland de Vaux et de l’apport de son travail sur les manuscrits.

Le 6 février 2023, Augustin, un jeune étudiant de l’Institut français de géopolitique de l'Université Paris 8, se trouvait à Antioche pour sa recherche de terrain. Réveillé par la première secousse vers 4h20, il est sorti de la maison dans laquelle il dormait avant que celle-ci ne s’effondre. Il a ensuite recherché des membres de sa famille paternelle dans la ville sinistrée, touchée par le séisme de magnitude 7,8 sur l’échelle de Richter. À ce jour, plus de 50 000 morts sont déjà dénombrés. Augustin Théodore Debsi raconte avec courage et lucidité ses premières heures dans le chaos. + La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.

Le retour au pouvoir de Benyamin Netanyahou s’est accompagné de concessions à ses nouveaux alliés politiques. Des partis d’extrême droite et des partis religieux, qui ont une idée bien précise de ce à quoi doit ressembler un État juif, et qui veulent imposer leur vision rigoriste du judaïsme. Il existe pourtant une partie de la société qui reste attachée à un État laïc et démocratique, et aussi une frange importante d’adeptes d’un judaïsme modéré, tolérant et personnel, comme le montre ce reportage de notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhelifa.

Qu’y a-t-il de commun entre le champ gazier de Nahr Umar près de Bassorah, le champ pétrolifère d’Halfaya, également en Irak, et la raffinerie de Gonfreville en France ? Réponse : les torchères et leurs rejets de matières polluantes dans l’environnement. Celles-ci provoquent chez les habitants du voisinage diverses maladies, notamment des cancers, dans des proportions beaucoup plus élevées que dans le reste de la population. C’est ce que met en évidence le documentaire de Martin Boudot « Vert de rage, les damnés du pétrole » que diffuse France 5 lundi soir. + La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.

À l’occasion de la journée internationale du droit des femmes, le 8 mars prochain (2023), l’artiste lyrique iranienne Anousha Nazari propose une vidéo-musique. Il s’agit d’un concert enregistré en décembre 2022 au Théâtre des Champs Elysées à Paris. Les femmes en Iran n'ont pas le droit de chanter en solo en public. C'est pourquoi, à travers cette vidéo-musique, Anousha Nazari souhaite donner une voix à ces femmes qui sont privées de leur liberté d'expression et de leur droit de se produire en public. + La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.

Pendant près de 800 ans, entre le IVème siècle avant Jésus-Christ et le IVème siècle de notre ère, la ville était la plus importante dans l’Empire après Rome. Port cosmopolite portant les traces du judaïsme, du christianisme, des temps byzantins et arabo-islamiques, elle a tenu une place particulière en Méditerranée. Une exposition au MUCEM à Marseille met en lumière ce patrimoine, en le croisant avec l’Alexandrie d’aujourd’hui à travers des œuvres d’artistes contemporains. Pour en parler, Orient hebdo a rencontré trois de ses commissaires artistiques, Nicolas Amoroso, Sarah Rifki et Arnaud Quertinmont. En images

C’est le nouvel homme fort du golfe Persique. Président des Émirats arabes unis, Mohammed Ben Zayed, émir d’Abu Dhabi, est au cœur de tous les conflits qui agitent la région, du Yémen à la Libye en passant par l’Égypte... Pour mieux lutter contre l’influence iranienne et surveiller ses opposants de l’intérieur, il n’a pas hésité à reconnaître l’État d’Israël pour avoir accès à ses technologies militaires de pointe, comme le logiciel Pegasus. Et, grâce à la puissance financière que lui offrent ses ressources en hydrocarbures, le palais de MBZ est le nouveau centre de gravité du Moyen-Orient, comme le montre le documentaire de Miyuki Droz Aramaki que diffuse France 5, dimanche 19 février 2023 à 20h55, dans l’émission « Le Monde en Face ».   + La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.

C’est un dossier que propose la Revue d’études des mondes musulmans et de la Méditerranée dans son dernier numéro. Quel est l’état de la presse en arabe éditée dans les pays qui ne sont pas particulièrement arabophones ? Où se sont-ils implantés en premier ? Quelles ont été, pour eux, les conséquences des guerres et des révolutions ? Et quel impact des nouvelles technologies ? Un dossier dirigé par Franck Mermier, chercheur au CNRS, arabisant et spécialiste du Moyen-Orient. ⇒ Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée.

La liste des victimes du terrible séisme qui a frappé le sud-ouest de la Turquie et le nord-ouest de la Syrie ne cesse de s’allonger. Outre les morts, les blessés, les déplacés et les réfugiés se comptent par milliers. La situation est particulièrement difficile en Syrie où les secours ont du mal à arriver. Nous faisons le point avec le docteur Alissa Ziad, président de l’ONG française Mehad, organisation non gouvernementale de santé et de solidarité internationale. ⇒ Appel au soutien / ONG française Mehad.  - Notre réponse au séisme - Urgence séisme Syrie, je fais un don d’urgence.     + La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.

Qu’y a-t-il de commun entre la Turquie, l’Iran et la Russie ? Ce sont trois pays aux prétentions nationalistes et impérialistes qui sont secoués, à des degrés divers, par des contestations sociales et populaires. Trois pays dans lesquels des forces paramilitaires sont en l’œuvre, souligne l’historien Hamit Bozarslan, spécialiste du Moyen-Orient et de la Turquie. La question étant de savoir si la guerre en Ukraine, les manifestations en Iran, et les prochaines élections présidentielles en Turquie peuvent faire vaciller ces régimes.

C’est une soirée entièrement consacrée à cette organisation libanaise que propose la chaîne publique dimanche soir (5 février 2023) à partir de 20h30. Un documentaire en trois volets, dont le premier est consacré à l’opération Cassandre, dans les années 2000, et qui met au jour le travail des services secrets américains pour montrer les liens entre le Hezbollah et les narcotrafiquants colombiens. Images d’archives et entretiens, notamment avec le numéro deux du mouvement Naïm Kassem, se succèdent et nous éclairent sur la nature même de l’organisation politico-religieuse. ⇒ Le documentaire sur le Hezbollah diffusé sur France 5, le 5 février 2023.   + La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.  

La lutte contre l’organisation État islamique en Syrie marque le pas. Si la guerre a bien été gagnée en mars 2019, la paix relative qui a suivi serait en passe d’être perdue. En cause, selon le sociologue suisse Patrick Haenni, l’approche purement sécuritaire privilégiée par la coalition internationale, qui refuse d’envisager la nature politique du mouvement kurde. Patrick Haenni revient tout juste d’un séjour au Kurdistan syrien.

Plus de quatre mois après son déclenchement, la contestation en Iran ne faiblit pas, malgré la répression qui s’exerce sur les manifestants comme sur la diaspora. Dans l’émission, nous entendrons la voix de Mojan, une artiste peintre qui vient de s’exiler en France, et celle d’un autre exilé politique, le dessinateur de presse Kianoush Ramezani.   ►À lire aussi sur RFI: Iran: Mojan, artiste exilée, raconte son calvaire à la prison d'Evin. + La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.

Le récit raconte les tribulations d’un jeune enseignant français de retour au Maroc, après cinq années d’absence. Une histoire aux amours multiples qui se déroule dans la ville de Tanger, cosmopolite, plus tout à fait internationale, et pas encore totalement marocaine. Un récit qui met en scène des personnages représentatifs des années soixante-dix et qui doit beaucoup aux souvenirs de l’auteur, qui a vécu et enseigné au Lycée de Larache. C’est le second roman de Gilles Gauthier, publié aux éditions Riveneuve.

Les artistes sont bien souvent des vigies qui pointent les évolutions, voire les dérives de leur temps. Le photographe Taysir Batniji est un Palestinien originaire de Gaza, réfugié en France. Il expose actuellement des œuvres à l’Institut du monde arabe de Tourcoing. Et il témoigne de ses difficultés à retourner dans l’enclave gazaoui. Quant à Sami Boukhelifa, notre correspondant permanent à Jérusalem, il propose un reportage sur les destructions d’habitations dans les collines d’Hébron, une région déclarée zone d’entrainement militaire par l’armée israélienne. + La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.

Ces sentinelles sont des artistes du monde arabe qui pointent, dans des œuvres contemporaines, ce qui marque ou ce qui change dans les sociétés auxquelles ils participent. Les photographies, diaporamas, et vidéos qui constituent leurs outils de prédilection proviennent des collections du Centre National des arts plastiques. Invités de l’émission : Pascale Cassagnau, responsable du Fonds audiovisuel et nouveau média du CNAP ; Camille Leprince, co-commissaire de l’exposition ; et l’un des artistes, le Palestinien Taysir Batniji pour sa série «Miradors». L’exposition dure jusqu’au 12 février 2023.  

Cette répression prend des formes multiples : arrestations, enlèvements et mises à mort par pendaison à l’intérieur, intimidation des opposants de la diaspora, dont les familles sont menacées lorsqu’elles habitent toujours au pays. Cela ne dissuade pas les Iraniens de descendre chaque jour dans la rue, partout dans le pays, dans les grandes comme les petites villes. Nous faisons le point avec Massoud Salari, le responsable de notre rédaction en persan. + La revue de presse Israël/monde arabe : avec Michel Paul à Jérusalem et Alexandre Buccianti au Caire.