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Histoire des épices à l'époque médiévale, avec Michel Balard
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L’époque médiévale connaît une véritable mutation gustative : les épices s’invitent sur les tables de toutes les têtes couronnées de l’Occident chrétien. Venues des confins du monde connu, les épices sont les premiers produits d’une économie qui se mondialise. Dans son livre, Michel Balard dresse l’inventaire de ces marchandises précieuses, auxquelles on prête des vertus miraculeuses. À travers les inventaires des apothicaires, il met à jour l’extraordinaire diversité des épices, dont les usages sont extrêmement variés. Condiment alimentaire, remède médicinal, utile pour l’artisanat, la cosmétique ou encore la parfumerie, l’épice est présente dans tous les aspects de la vie.
Michel Balard questionne les causes de cet engouement médiéval pour ce produit global et propose une réponse à la question : les épices sont-elles le moteur de l’Histoire ?
L’invité : Michel Balard, ancien membre de l’École française de Rome, professeur émérite d’histoire du Moyen ge à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne. Il est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages parmi lesquels Les Latins en Orient (XIe-XVe siècle) (Presse Universitaires de France) et La Méditerranée médiévale. Espaces, itinéraires et comptoirs (Éditions Picard). Il vient de publier Histoire des épices au Moyen Âge (Perrin , 2023, 480 pages, 25 €).
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2/22/2024 • 59 minutes, 13 seconds
Des monarques en exil, avec Hélène Becquet
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Louis XVIII, Louis-Napoléon Bonaparte, Charles X, Louis XIX, Henri V... Une des particularités du XIXe siècle français est l'incroyable liste des princes et monarques en exil, parfois chassés de France, souvent prétendants au trône ou à la couronne impériale. Issus de trois dynasties différentes, ces hommes bénéficiant d'un réseau en France, mais aussi au-delà de nos frontières, voyagent dans toute l'Europe au gré de l'instabilité politique. Ils entretiennent l'espoir de leur retour tout en prenant des noms et des titres improbables. L'historiographie s'est trop souvent attardée sur la douleur de l'exil, sans considérer le fait que ces hommes et leur cour constituaient un des « rouages essentiels de l’histoire politique de leur temps ». Hélène Becquet nous explique pourquoi.
L'invitée : Ancienne élève de l'École nationale des chartes, Hélène Becquet est agrégée d’histoire et docteur en histoire de l’université Paris I-Panthéon-Sorbonne. Elle enseigne comme maître de conférences à l’IEP Sciences-Po Paris et vient de diriger L'Exil des monarques. Entre abdications et désirs de conquêtes (Armand Colin, 312 p., 23 €).
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2/19/2024 • 44 minutes, 36 seconds
Parcours et oeuvre d'Henri Pirenne, un médiéviste iconoclaste.
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Ouvrage posthume, Mahomet et Charlemagne d'Henri Pirenne (1868-1935) constitue un des classiques des études historiques. Certes remis en cause, cet ouvrage n'en reste pas moins indispensable pour les médiévistes et les passionnés d'histoire. On sait moins qu'Henri Pirenne fut aussi un historien des villes et du rôle déterminant des marchands. Précurseur et pionnier de l'histoire économique et sociale, l'historien belge a ainsi développé au cours des années 1920 une nouvelle vision de l'histoire de l'Europe et de la Méditerranée. Il est surtout l'un des premiers à remettre en cause l'idée d'une chute de la romanité au Ve siècle. Cultivant l'art de la synthèse, Pirenne prône une méthode comparative en dehors de tout déterminisme et idéologie. Au cours de cette émission, Geneviève Warland, qui vient de diriger la réédition d'une partie de l'oeuvre de Pirenne chez Gallimard dans la collection Quarto, évoque son parcours, ses amitiés et ses idées.
L'invitée : Geneviève Warland est professeure en historiographie et histoire publique à l’Université catholique de Louvain. Ses recherches s’inscrivent dans la perspective transnationale des transferts culturels sur la période allant de 1870 jusqu’à l’entre-deux-guerres. Elle vient de diriger Henri Pirenne. Histoire de l'Europe. Œuvres choisies (Gallimard, collection Quarto, 1500 p., 35 €).
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2/15/2024 • 44 minutes, 21 seconds
La Russie et la guerre. D'Ivan le Terrible à la Guerre froide, avec Pierre Gonneau
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L'histoire de la Russie est celle de nombreux peuples et d'une multiplicité de territoires. Sur quels espaces l'État russe revendique-t-il, depuis ses origines, la légitimité de gouvernement ? Si la construction et l'affirmation de l'identité d'un pays font rarement l'économie de la guerre, peut-on affirmer que la Russie est par nature plus belliciste que ses voisins ? Combat-on de la même manière en Russie et en Europe ? L'Église orthodoxe est-elle un relai de l’expansionnisme ? Les guerres de l'Empire soviétique obéissent-elles aux mêmes logiques géopolitiques que celles des tsars ? Dans le cas de la Russie, il y a absolue nécessité de remonter aux origines pour comprendre le présent.
L’invité : Pierre Gonneau est historien, spécialiste de la Russie, professeur à Sorbonne Université et directeur d’études à l’EPHE. Il est l’auteur d’ouvrages de référence sur la Russie : Des Rhôs à la Russie. Histoire de l’Europe orientale (v. 730-1689) (PUF, 2012, 696 p., 49 €), Histoire de la Russie, d’Ivan le Terrible à Nicolas II. 1547-1917 (Tallandier, 2016, 544 p., 24.90 €), Novgorod. Histoire et archéologie d’une république russe médiévale (970-1478) (CNRS éditions 2021, 248 p., 29 €), La guerre russe. Ou le prix de l'Empire. D’Ivan le Terrible à Poutine (Tallandier, 2023, 544 p., 26 €).
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2/12/2024 • 47 minutes, 46 seconds
Napoléon III, le retour en grâce
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Depuis une quarantaine d’années, les historiens se penchent sur le Second Empire, devenu un objet d’étude à part entière. Louis Napoléon Bonaparte devient, en 1848, le premier chef d'État élu au suffrage masculin direct, avant de rétablir l’Empire lors de son coup d’Etat, trois ans plus tard. Sa politique le place à la fois en héritier de la Révolution et du régime autoritaire bonapartiste, mais aussi en modernisateur de l’économie, de l'administration, et même de l’urbanisme de la capitale. Le Second Empire s’étend sur presque deux décennies et hésite entre autoritarisme et libéralisme, avant sa chute brutale à l'issue de la bataille de Sedan, qui ne doit pas éclipser la complexité d’une période essentielle de l’histoire française.
Cet épisode est adapté d’un article d’Éric Anceau, maître de conférences, Sorbonne université, spécialiste du Second Empire, paru dans Histoire & Civilisations de février 2023, « Napoléon III. Un regard renouvelé sur le Second Empire ».
Le jingle est extrait de l’œuvre de Keys of Moon – The Epic Hero ; Licence Creative Commons.
Un texte raconté par Christophe Mory.
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2/8/2024 • 18 minutes, 34 seconds
L’Amérique espagnole : si loin de Madrid? [2/3], avec Gonzague Espinosa Dasonneville
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Afin de justifier la rupture avec la couronne d'Espagne, les États nés de l'indépendance de l'Amérique espagnole ont revisité leur histoire tout au long du XIXe siècle. Ainsi, les indépendances sud-américaines "ont pâti de l'oubli du contexte historique dans lequel elles ont été réalisées", nous explique Gonzague Espinosa-Dassonneville. Depuis, l'historiographie a progressé en apportant des réponses à des questions essentielles : peut-on parler tout d'abord d'une identité ou d'une patrie commune américaine ? Quel rôle joue le souvenir de l'Amérique préhispanique dans la marche vers l'indépendance ? Est-ce que la population créole est loyaliste ou entretient-elle une défiance à l’égard de la couronne espagnole ? Quelles sont finalement les forces profondes qui ont présidé à la dislocation du grand empire ?
L'invité : Docteur en histoire, spécialiste du XIXe siècle, Gonzague Espinosa-Dassonneville est président de la Société de Borda et enseigne à l’École des hautes études internationales et politiques. Il est l’auteur de plusieurs livres sur le général Lamarque et le chevalier de Borda, et vient de publier La chute d'un empire. L'indépendance de l'Amérique espagnole (Passés Composés, 384 p., 23,50 €)
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2/7/2024 • 18 minutes, 47 seconds
Qui a eu la peau de la Wehrmacht ? avec Jean Lopez
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Les 6 et 22 juin 1944, les deux plus grandes opérations de la Seconde Guerre mondiale sont menées par les Alliés et l'Armée rouge. Cette double opération n'est évidemment pas un hasard, mais le fruit d'une coordination entre les forces américaines, britanniques et soviétiques. Pourtant et assez étrangement, alors que nous avons une vision d'une initiative commune, il n’existe aucun organe militaire de commandement intégré. Nous pouvons même affirmer qu'il existait une forme de méfiance entre les Etats-Unis et l'Union soviétique. Que s'est-il donc passé à la conférence de Téhéran à la fin de l'année 1943 ? Quelles sont les grandes différences entre Overlord et Bagration ? Comment expliquer l’énormité de la défaite allemande sur le font biélorusse ? L'Allemagne était-elle vaincue dès l'été 1944 ?
L’invité : Jean Lopez, directeur de la rédaction de Guerres et Histoire, s’est signalé par une série d’ouvrages revisitant le front germano-soviétique dont, avec Lasha Otkhmezuri, une biographie de Joukov unanimement saluée (Perrin). Il a en outre codirigé, avec Olivier Wieviorka, Les Mythes de la Seconde Guerre mondiale (Perrin) et, toujours chez le même éditeur, avec Nicolas Aubin, Vincent Bernard et Nicolas Guillerat, l’Infographie de la Seconde Guerre mondiale. Avec Lasha Otkhmezuri, Jean Lopez est l’auteur d’une monographie magistrale intitulée Barbarossa 1941. La Guerre absolue (Passés Composés, 957 pages, 31 €). Il dirige aussi le mook De la Guerre, une coédition Perrin et Guerres et Histoire. Il vient d'éditer L'Armée rouge. Innovatrice, libératrice, prédatrice (Perrin - Guerres & Histoire, 397 p., 35 €).
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2/5/2024 • 33 minutes, 43 seconds
Aux origines de l'armée rouge, avec Jean Lopez
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En 1917, le coup d'État bolchevique accouche d'une armée dans le double contexte de la Grande Guerre et de la guerre civile : la RKKA. C'est peu dire que cette nouvelle armée, future Armée rouge, naît dans la douleur et les difficultés. Alors que Lénine est un incompétent sur le plan militaire, l'institution pâtit de la rivalité entre Trotski et Staline. Pourtant, l'armée qui voit le jour est à nulle autre pareille. Elle est un cas unique dans l'histoire militaire. Au cours de cette émission, Jean Lopez nous explique pourquoi, en nous présentant par ailleurs le conflit russo-polonais de 1919-1920. Comment expliquer la victoire polonaise ? Quelles ont été les faiblesses de l’Armée rouge ? Staline porte-t-il une part de responsabilité dans cette défaite ?
L’invité : Jean Lopez, directeur de la rédaction de Guerres et Histoire, s’est signalé par une série d’ouvrages revisitant le front germano-soviétique dont, avec Lasha Otkhmezuri, une biographie de Joukov unanimement saluée (Perrin). Il a en outre codirigé, avec Olivier Wieviorka, Les Mythes de la Seconde Guerre mondiale (Perrin) et, toujours chez le même éditeur, avec Nicolas Aubin, Vincent Bernard et Nicolas Guillerat, l’Infographie de la Seconde Guerre mondiale. Avec Lasha Otkhmezuri, Jean Lopez est l’auteur d’une monographie magistrale intitulée Barbarossa 1941. La Guerre absolue (Passés Composés, 957 pages, 31 €). Il dirige aussi le mook De la Guerre, une coédition Perrin et Guerres et Histoire. Il vient d'éditer L'armée rouge. Innovatrice, libératrice, prédatrice (Perrin - Guerres & Histoire, 397 p., 35 €).
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2/1/2024 • 37 minutes, 6 seconds
Comment la confiance vient aux princes, avec Jean-Marie Le Gall
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Les princes de l'époque moderne sont les garants de leurs territoires et de leur souveraineté. Les rencontres avec leurs égaux sont pour eux un temps d'affirmation et de représentation. Mais à l'inverse, elles peuvent être aussi synonyme de vulnérabilité. Comprendre comment cette défiance est surmontée, c'est interroger l’hospitalité et le cérémonial dans la construction d’une société de confiance. Quels sont les principaux motifs de rencontres ? Est-ce que le respect mutuel est systématiquement garanti lors de ces rencontres ? Qu'est-ce qui conduit les princes à voyager incognito et que recouvre ce terme ?
Les historiens Jean-Marie Le Gall et Claude Michaud ont étudié plus de trois mille rencontres et entrevues princières : une promenade inédite dans l’histoire du continent qui "montre comment les puissants rivalisent de magnificence, exhibent leur force et assouvissent un besoin aigu de reconnaissance."
L'invité : Spécialisé en histoire moderne et notamment de la Renaissance, Jean-Marie Le Gall est professeur à l'université Rennes-II. Auteur de nombreux ouvrages, il vient de publier aux PUF avec Claude Michaud Comment la confiance vient aux princes. Les rencontres princières en Europe (1494-1788)
(696 p., 27 €).
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1/29/2024 • 52 minutes, 7 seconds
Crepuscules des lumières, avec Monique Cottret [3/3]
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1/25/2024 • 21 minutes, 40 seconds
Les femmes dans la résistance avec Cindy Biesse
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Après la défaite de 1940, le régime collaborationniste de Vichy administre une zone dite "libre". Une liberté très relative, puisque la Révolution Nationale contraint les Juifs français et étrangers à la clandestinité. En région Rhône-Alpes, des réseaux de Résistance se sont constitués pour venir en aide à des individus autrement condamnés à la mort. Au cœur de ces organisations complexes, Cindy Biesse dévoile le parcours de sauveteuses qui ont lutté quotidiennement au péril de leur vie. Bravant un ordre social extrêmement restrictif pour les femmes, les sauveteuses ont hébergé des Juifs, fourni des faux papiers ou conduit des individus hors des frontières. En rendant hommage au sacrifice de ces femmes, la chercheuse offre une analyse éclairante sur le phénomène protéiforme de la Résistance Civile pendant la Seconde Guerre mondiale.
L’invitée : Cindy Biesse est docteure en études germaniques. professeure en classe préparatoire, et chercheuse associée au laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes travaillant sur les Religion et croyances, elle vient de publier Sauveteuses. Les femmes et le sauvetage des Juifs dans la région Rhône-Alpes (Éditions Ampelos, 284 p., 24€).
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1/22/2024 • 52 minutes, 43 seconds
Définir les lumières européennes, avec Monique Cottret [2/3]
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Le siècle des Lumières est connu mais il ne saurait se cantonner à un regard franco-français. En effet, les Lumières constituent un phénomène européen. Nous parlons ainsi d'Enlightement en Angleterre, d'Ilustracion en espagnol ou d'Illuminismo en Italien… Les Lumières est donc un mot à accorder au pluriel parce qu'il recouvre aussi des réalités différentes. Quand utilise-t-on pour la première fois le terme de Lumières ? Pourquoi les Lumières n'ont-elles pas repris à son compte le terme de Renaissance ? Quelles sont les différences entre les deux mouvements ? Qui était "éclairé" et quelles sont les caractéristiques d'une société elle-même éclairée ?
L'invitée : professeur émérite à l’université de Paris X-Nanterre, Monique Cottret est spécialiste de l'histoire de l'Europe et des idées du XVIIIe siècle. Elle a écrit des ouvrages en collaboration avec son mari Bernard Cottret décédé en 2020, notamment Jean-Jacques Rousseau en son temps et dernièrement L'Europe des Lumières (Perrin, 888 p., 30 €).
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1/18/2024 • 22 minutes, 16 seconds
Philippe VI, le premier Valois : sauvegarder la Couronne, avec Christelle Balouzat-Loubet
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« Entre le prestigieux Siècle de Saint Louis et la Renaissance, les historiens n'ont jamais su trop quoi faire des XIVe et XVe siècles » reconnaît l'historien médiéviste Alain Demurger. Et pourtant, entre le règne de Saint Louis qui prend fin sur les rives de Carthage en 1270 - le roi étant alors en croisade - et la Renaissance, les Français sont entraînés dans l'un des évènements les plus fondateurs et les plus dramatiques de leur histoire : la guerre de Cent Ans. La guerre éclate sous le règne de Philippe VI, premier de la dynastie des Valois, fils de Charles de Valois et de Marguerite d'Anjou, et neveu de Philippe le Bel. "Roi trouvé" pour ses opposants politiques et surnommé "Philippe qui se dit roi de France" par son cousin Édouard III, roi d'Angleterre, comment Philippe VI est-il parvenu à garder la couronne pour lui et ses descendants ?
L'auteur : Christelle Balouzat-Loubet est maîtresse de conférence en histoire médiévale à l'université de Lorraine. Elle vient de publier un livre sur le règne de Philippe VI aux éditions Passés Composés : Philippe VI. Le premier des Valois, 2023, 256 p., 21 €.
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1/15/2024 • 42 minutes, 32 seconds
Aux origines des Lumières, avec Monique Cottret
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Quelles sont les origines des Lumières ? Dans les faits, le règne de Louis XIV et le XVIIe siècle ne sont pas étrangers à leur émergence. Non seulement à travers la fameuse querelle des Anciens et des Modernes, mais aussi parce que des hommes comme Descartes, Bacon ou Spinoza n'ont pas connu le XVIIIe siècle. Ils n'en restent pas moins des penseurs qui ont marqué profondément les philosophes et le fameux siècle des Lumières. Dans son dernier ouvrage, consacré à L'Europe des Lumières, Bernard Cottret dresse un tableau complexe du continent et de ses rapports avec les nouveaux courants de pensée. Au-delà de la fameuse révolution anglaise, il souligne l'importance de faits historiques comme la défaite des Turcs à Vienne, la révolution de l'édit de Nantes et la fin de la guerre de Succession d'Espagne. Sans oublier le facteur religieux qu'est le réformisme catholique.
L'invitée : professeur émérite à l’université de Paris X-Nanterre, Monique Cottret est spécialiste de l'histoire de l'Europe et des idées du XVIIIe siècle. Elle a écrit des ouvrages en collaboration avec son mari Bernard Cottret décédé en 2020, notamment Jean-Jacques Rousseau en son temps et dernièrement L'Europe des Lumières (Perrin, 888 p., 30 €).
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1/10/2024 • 20 minutes, 5 seconds
La révolution alphabétique chez les Indiens, avec Serge Gruzinski
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Comment mesurer la révolution alphabétique du XVIe siècle ? Afin de répondre à cette question, Serge Gruzinski la compare avec notre propre révolution digitale et nous explique les conséquences de l'événement sur les Amériques fraîchement colonisées par l'Espagne et le Portugal. Le terme de mondialisation ibérique prend ici tout son sens. Entre le Nouveau Monde et l'Europe, il y a un cordon ombilical entretenu par des clercs chargé d'enseigner, de transmettre, mais aussi de recevoir. Loin d'une vision binaire de la colonisation, Serge Gruzinski insiste sur les échanges entre le monde occidental et le monde indien. Comment, aussi, les clercs ont rapporté pour les générations suivantes la réalité de la civilisation aztèque.
L'invité : Serge Gruzinski a été chargé de recherche au CNRS et est directeur adjoint du Centre de recherches sur le Mexique, l'Amérique centrale et les Andes. Archiviste paléographe, ancien membre de l'École française de Rome et de la Casa de Velasquez, il est l'auteur de très nombreux ouvrages reconnus sur l'Amérique espagnole et portugaise. Il vient de publier Quand les Indiens parlaient latin. Colonisation alphabétique et métissage dans l'Amérique du XVIe siècle (Fayard, 320 p., 23€).
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1/8/2024 • 46 minutes, 45 seconds
1808 : Napoléon et l’étonnante chute de l’Empire espagnol [3/3], avec Gonzague Espinosa Dasonneville
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En 1796, l’Espagne perd la guerre contre la France révolutionnaire, après avoir été l'une de ses opposantes les plus farouches. La péninsule entre alors dans une instabilité politique et un conflit dynastique qui la pousse littéralement dans les bras du nouvel empereur, Napoléon. Appelé en arbitre dans le conflit entre l'infant d'Espagne, Ferdinand, et son père Charles IV, Napoléon pousse l'un et l'autre à abdiquer au profit de Joseph, son frère, en avril 1808. Cette décision sur une question nationale a des conséquences à l'autre bout du monde, en Amérique espagnole. La voie des indépendances est ouverte avec cette question : est-ce que ce sont les indépendances qui ont brisé l'Empire espagnol ou bien les maladresses de l'empire qui ont déclenché les indépendances ?
L'invité : Docteur en histoire, spécialiste du XIXe siècle, Gonzague Espinosa-Dassonneville est président de la Société de Borda et enseigne à l’École des hautes études internationales et politiques. Il est l’auteur de plusieurs livres sur le général Lamarque et le chevalier de Borda, et vient de publier La Chute d'un empire. L'indépendance de l'Amérique espagnole (Passés Composés, 384 p., 23,50€).
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1/4/2024 • 24 minutes, 13 seconds
Jack l’Éventreur : le crime sans visage
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À la fin de l'été 1888, une série de meurtres particulièrement sordides ébranle la capitale britannique. Les victimes sont des prostituées, et leurs dépouilles sont retrouvées dans l'East End, quartier populaire de Londres gangrené par la misère et l’alcoolisme. L’absence de vol, la façon dont les corps des victimes ont été découpés et meurtris, tout laisse présager l’existence d’un seul et même assassin, aux motivations perverses. C'est ainsi que débute l'affaire de Jack l'Éventreur. L'enquête devient un feuilleton exploité par une presse populaire friande de faits divers.
Cet épisode est adapté d’un article de Dominique Kalifa, Professeur d’histoire contemporaine à Paris 1 où il dirigeait le Centre d’histoire du XIXe siècle, paru dans Histoire & Civilisations de mars 2017, « Jack l'Eventreur, le crime sans visage ».
Le jingle est extrait de l’œuvre de Keys of Moon – The Epic Hero ; Licence Creative Commons.
Un texte raconté par Christophe Mory.
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1/1/2024 • 15 minutes, 54 seconds
Sparte : cité des arts, des armes et des lois, avec Nicolas Richer
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[Rediffusion]
Nous avons généralement tendance à faire de Sparte un monde à part, un monde si particulier qu’il a donné à notre langage un adjectif : spartiate. Pourtant ce serait oublier que Sparte doit être considérée comme une "cité grecque de Grecs en Grèce". Elle nous apparaît ainsi comme un autre modèle parce qu’elle eut à l’époque classique un rayonnement incontestable. Les historiens de l’Antiquité Hérodote, Thucydide, Xénophon sont là pour en témoigner.
L'invité : Nicolas Richer, agrégé d’histoire, enseigne à l’École normale supérieure lettres et sciences humaines de Lyon.
Il est l'auteur de Sparte, cité des arts, des armes et des lois, Perrin, 400 p., 25 €.
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12/27/2023 • 47 minutes, 32 seconds
Mazarin : l'italien qui a dirigé la France
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[Rediffusion]
De Jules Mazarin (1602-1661), ses contemporains ont tout dit, sur le ton de l'emphase et de l'admiration aussi bien que sur le mode de la détestation et de la moquerie. Aujourd'hui, les historiens veulent en retenir la figure de l'homme d'État, les prouesses du politique et la générosité du mécène. Pourtant, le personnage déroute dès qu'on le ramène sur les terres italiennes qui l'ont vu naître. Audacieux ou défait dans la négociation, pressé et déraisonnable dans l'action, gauche et passionné dans l'expression, Mazarin, dans ses rapports avec Rome et avec l'Italie, n'est pas toujours celui que l'on attend.
L'invité : Olivier Poncet, ancien membre de l'École française de Rome, est professeur à l'École nationale des chartes où il enseigne l'histoire des institutions et des archives de l'époque moderne. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont Mazarin l'italien, Tallandier, 21 €.
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12/25/2023 • 52 minutes, 35 seconds
Les personnages qui ont fait et défait le Second Empire
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[Rediffusion] De grands personnages ont marqué le Second Empire : ils lui ont donné son éclat, éveillé son idée ou pensé son renouvellement, consolidé ses fondements ou fissuré sa structure, pleuré sa chute ou précipité sa fin. Eric Anceau revient sur vingt-cinq portraits de femmes et d'hommes liés aux splendeurs et aux misères de la France au milieu du xixe siècle : Français et étrangers, politiques, diplomates, militaires ou intellectuels.
L'invité : Eric Anceau est un historien, spécialiste reconnu du Second Empire et de Napoléon III. Il a publié Ils ont fait et défait le Second Empire, Tallandier, 384 p., 21,90 €.
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12/23/2023 • 51 minutes, 20 seconds
L'indépendance de l'Amérique espagnole [1/3], avec Gonzague Espinosa Dasonneville
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Au début du XIXe siècle et en à peine quelques années, l'Espagne voit son empire américain se déliter. Dans une nouvelle série des Cours d'Histoire, Storiavoce vous invite à comprendre les ressorts de l'indépendance de l'Amérique espagnole. Dans ce premier volet, l'historien Gonzague Espinosa-Dassonneville décrit cette Amérique à la veille de l’indépendance. Le territoire dominé par la couronne d'Espagne, considérable, s'étend du sud de l'Amérique latine au nord des États-Unis actuels. Entre 1550 et 1570, les fonctionnaires remplacent les "insolents conquistadors". Comment gouverner un tel espace géographique ? La mainmise de la couronne est-elle purement théorique ? Quelle est la force économique de ce territoire ? Comment se caractérisent les sociétés, et quelles sont les réformes du pouvoir madrilène ?
L'invité : Docteur en histoire, spécialiste du XIXe siècle, Gonzague Espinosa-Dassonneville est président de la Société de Borda et enseigne à l’École des hautes études internationales et politiques. Il est l’auteur de plusieurs livres sur le général Lamarque et le chevalier de Borda, et vient de publier La chute d'un empire. L'indépendance de l'Amérique espagnole (Passés / Composés, 384 p., 23,50€).
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12/21/2023 • 19 minutes, 57 seconds
Être une femme à la Renaissance, avec Sylvie le Clec'h
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Considérée comme une ère de faste et d’effervescence (intellectuelle, artistique, littéraire), la Renaissance (XIVe-XVIe siècles) est aussi une période marquée par les guerres de Religion, qui plongent régulièrement le pays dans un climat de violence. Qu'est-ce que ces vies méconnues, évoluants à la même époque que des destins exceptionnels comme ceux de Marguerite de Navarre ou de Catherine de Médicis, nous révèlent-elles du quotidien et de la place des femmes dans la société de la Renaissance ? Ont-elles les mêmes droits et les mêmes devoirs que les hommes ? Quel est leur statut juridique ? Toutes les femmes travaillent-elles ? Peuvent-elles s’accomplir en dehors du mariage et de la maternité ? Existent-ils des métiers féminins et des métiers masculins ?
L'auteur : Sylvie Le Clech est historienne de l’époque moderne et directrice adjointe des Archives diplomatiques. Son livre Femmes de la Renaissance. Elles ont lutté pour leur liberté paru en 2021 chez Tallandier vient de sortir en format poche (Texto, 2023, 288 p., 10 €).
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12/18/2023 • 46 minutes, 27 seconds
La Troisième République, une république antireligieuse ? [3/3] avec Bertrand Joly
[La IIIe République 3/3]
Avec l'appel au ralliement des catholiques à la république du pape Léon XIII, les tensions entre l'Église et la république avaient l'air de s'atténuer à la fin du XIXe siècle. Et pourtant, les Français se querellent sur l’école et les congrégations : Qui doit enseigner ? Comment ? La religion n'obscurcit-elle pas l’intelligence des enfants ? Quel est le lien entre l'anticléricalisme et la loi de 1901 sur les associations ? En 1905, la séparation de l'Église et de l'État est imposée à l'Église après de longs débats à la Chambre. Bien que d'inspiration libérale, elle consacre la victoire des anticléricaux. Comment réagit le Vatican ? En 1904, l'ambassadeur français auprès du Saint-Siège est rappelé. Cette rupture a-t-elle eu des conséquences néfastes pour la France pendant la Grande Guerre ? La question religieuse est-elle le sujet central de la IIIe République ?
L’auteur : Bertrand Joly est professeur des universités, historien spécialiste d’histoire politique contemporaine. Depuis sa thèse de doctorat sur Paul Déroulède sous la direction de Jean-Marie Mayeur, il a publié des ouvrages de référence sur la IIIe République : Histoire politique de l’affaire Dreyfus, Fayard, 2014, 784 p., 41 €, Aux origines du populisme. Histoire du boulangisme (1886-1891), CNRS Éditions, 2022, 610 p., 29 €.
12/14/2023 • 21 minutes, 51 seconds
1709 : l'année où la révolution n'a pas éclaté, avec Gauthier Aubert
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En 1709, la France vit les dernières années du règne de Louis XIV. Pris dans la fameuse guerre de Succession d'Espagne, le pays est exsangue, d'autant plus que l'hiver est l'un des plus rudes depuis des décennies. Le port de Marseille est pris par les glaces, les chariots à bœufs traversent la Garonne complètement gelée, et les récoltes sont catastrophiques. Tant et si bien que des révoltes éclatent dans le royaume : des rumeurs courent sur l'assassinat du "tyran Louis" et sur la prochaine réunion des états généraux. La Bastille même est menacée... Pourquoi et comment les institutions monarchiques ont-elles tenu en dépit de cette crise inouïe ? Pourquoi la révolution n'a pas eu lieu ?
L'invité : Gauthier Aubert est professeur d’histoire moderne à l’université Rennes 2. Il est en particulier l’auteur de Révoltes et répressions dans la France moderne (Armand Colin, 2015) et a codirigé avec Georges Provost Rennes 1720. L’incendie (PUR, 2020). Il vient de publier 1709. L'année où la révolution n'a pas éclaté (Calype, 180 p., 19€).
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12/11/2023 • 36 minutes, 40 seconds
La question sociale à la Belle Époque [2/3], avec Bertrand Joly
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[La IIIe République 2/3]
L’image que l'on a du XIXe siècle et du début du XXe siècle est celle d’une France en pleine industrialisation, une France libérale. Cette industrialisation s'accompagne-t-elle d'une considération des ouvriers ? Les sujets sociaux étaient-ils secondaires dans la société et à l'Assemblée ? Peut-on confondre la question sociale et la question ouvrière ? N'intéressait-elle que la gauche ? Les mesures sociales datent-elles du Front populaire (1936) ? Née sur les ruines de la Commune, à la suite d’une répression, la IIIe République était-elle, considérée comme antisociale ?
L’auteur : Bertrand Joly est professeur des universités, historien spécialiste d’histoire politique contemporaine. Depuis sa thèse de doctorat sur Paul Déroulède sous la direction de Jean-Marie Mayeur, il a publié des ouvrages de référence sur la IIIe République : Histoire politique de l’affaire Dreyfus, Fayard, 2014, 784 p., 41 €, Aux origines du populisme. Histoire du boulangisme (1886-1891), CNRS Éditions, 2022, 610 p., 29 €.
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12/7/2023 • 20 minutes, 26 seconds
Vieux, un grec ne peut pas l'être, avec Véronique Boudon-Millot
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Le vieillissement, processus biologique commun à tous les êtres vivants, inspire aujourd’hui effroi et mépris. Mais en a-t-il toujours été ainsi ? Sa représentation, loin d’être figée, s'ancre dans la culture de la société qui la pense. La pathologisation actuelle de la vieillesse par les médecins qui cherchent, avec un brin d’hubris, à repousser l’inéluctable aurait suscité l’incompréhension des médecins grecs. C’est ce que cherche à démontrer l'helléniste Véronique Boudon-Millot dans son livre, Vieux, un grec ne peut pas l’être. Elle y mène l’enquête pour comprendre la manière dont la société antique pensait le vieillissement. À travers un corpus médico-philosophique qui convoque Galien, Hippocrate, Aristote ou encore Platon, la chercheuse révèle une vision de la vieillesse aux antipodes de notre conception actuelle. Alimentation, activité professionnelle, genre et hygiène de vie sont autant de facteurs étudiés par les savants antiques pour définir et penser la vieillesse.
L'invitée : Véronique Boudon-Millot, ancienne élève de l’École normale supérieure, directrice de recherche au CNRS, a dirigé l’UMR Orient & Méditerranée à la Sorbonne (2014-2018). Elle vient de publier Vieux, un Grec ne peut pas l'être (Les Belles Lettres, 376 p., 19€).
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12/4/2023 • 47 minutes, 55 seconds
Les fondements de la IIIe République [1/3] , avec Bertrand Joly
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[La IIIe République 1/3]
Comment la république advenue en 1870 à la suite du Seconde Empire se met-elle en place ? Alors qu'elle se caractérise par une forte instabilité ministérielle, comment expliquer la si longue durée de la IIIe République ? Cette instabilité a-t-elle été pensée par la Constitution ? Par quoi est-elle régie ? Quelle est la particularité de sa constitution ? Quels découpages chronologiques peut-on faire de la période ? La IIIe République a-t-elle convaincu les Français de la république ?
L’auteur : Bertrand Joly est professeur des universités, historien spécialiste d’histoire politique contemporaine. Depuis sa thèse de doctorat sur Paul Déroulède sous la direction de Jean-Marie Mayeur, il a publié des ouvrages de référence sur la IIIe République : Histoire politique de l’affaire Dreyfus, Fayard, 2014, 784 p., 41 €, Aux origines du populisme. Histoire du boulangisme (1886-1891), CNRS Éditions, 2022, 610 p., 29 €.
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12/4/2023 • 22 minutes, 21 seconds
Aux origines du livre : le codex, avec Sylvie Lefèvre
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Au Ier siècle apr. J.-C., le codex apparaît dans le monde gréco-latin. Ancêtre de notre livre, il remplace progressivement le volumen, c'est-à-dire le rouleau. Dans un ouvrage richement illustré, Sylvie Lefèvre présente cet objet fascinant, pratique et économique, qui a révolutionné le monde de l'écrit et de la lecture. Comment se développe le codex ? Quels sont les mots nouveaux permettant de décrire cet objet ? Comment les décorations, les images et les pictogrammes vont-ils agrémenter les ouvrages et la lecture ? Pourquoi les tranches des livres sont-elles parfois colorées ? Quand apparaît la page de titre ? Spécialiste de littérature médiévale, l'autrice revient aussi sur la place du codex dans la civilisation, ainsi que sur la lecture à haute voix, remplacée progressivement par la lecture silencieuse à partir du VIIIe siècle.
L'invitée: Sylvie Lefèvre est spécialiste de littérature française du Moyen Âge. Elle est aujourd’hui professeur à la Sorbonne. Éditrice de nombreux textes, elle a travaillé notamment sur Nicole Oresme, Antoine de La Sale et Charles d’Orléans. Correspondante de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, elle est aussi chercheuse associée de l’Institut de recherche et d’histoire des textes (CNRS). Elle vient de publier aux Belles Lettres. La magie du codex - Corps, folio, page, pli, cœur (293 p., 25,90€).
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11/27/2023 • 34 minutes, 1 second
Avant Mein Kampf, avec Anne Quinchon
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Depuis des décennies, notre vision du nazisme et de la personnalité d'Hitler est tributaire du fameux livre écrit dans la prison de Landsberg (1923-1924), Mein Kampf. Pourtant, cet ouvrage reste un livre de propagande avec ses manquements volontaires, et donc ses mensonges. Loin d'être un démiurge fruit d'une génération spontanée, Adolf Hitler est un homme de son temps avec un héritage et des influences intellectuelles, mais aussi politiques et sociales. Dans son livre Avant Mein Kampf, la germaniste Anne Quinchon-Caudal démêle le vrai du faux et retrace la généalogie intellectuelle du fondateur du IIIe Reich. Elle retrouve ainsi les racines de son antisémitisme et décrit l'influence déterminante de Dietrich Eckart, écrivain et poète raté, tout comme celle des hommes qu'il fréquenta au sein du Parti des Travailleurs.
L'invitée : Anne Quinchon-Caudal est agrégée d’allemand et docteure en études germaniques. Maîtresse de conférences à l’université Paris-Dauphine depuis 2007, et chercheuse associée au laboratoire I.C.T. de l’université Paris Cité depuis 2013, elle vient de publier Avant Mein Kampf (CNRS éditions, 390 p., 25€).
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11/23/2023 • 47 minutes, 52 seconds
Maurice Barrès : l'écriture et la politique, avec Emmanuel Godo
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Il ne cesse de pleuvoir dans les rues de la capitale qui, en ce matin du 8 décembre 1923, s’est réveillée la mine triste et le cœur serré. "On dirait que le ciel ruisselant veut descendre sur le prince de l’esprit", commente Le Figaro du 9 décembre. Ce "prince de l’esprit", dont les funérailles sont célébrées à Notre-Dame de Paris, c’est Maurice Barrès. Né en 1862, il est l'un des écrivains les plus brillants de sa génération. À son chevet, des présidents, des ministres, des hommes en habits verts, des députés de droite comme de gauche, des artistes et des écrivains. Toute l’élite du pays est là pour un dernier adieu. Rendent-ils ce dernier hommage à un écrivain ou à un homme politique ? Proche de Charles Maurras, admiré par Léon Blum, adoré par Anna de Noailles, célébré par André Malraux et Marguerite Yourcenar, mais aussi condamné à vingt ans de travaux forcés par le jury du procès fictif des dadaïstes en 1921, Maurice Barrès n'a pas laissé sa génération indifférente. Qui est ce "prince de la jeunesse" ? Resté tristement célèbre pour son antisémitisme et ses écrits nationalistes, qu'en reste-t-il ? Que nous dit-il de son époque ?
L'auteur : Emmanuel Godo est professeur de littérature en classes préparatoires au lycée Henri IV. Son livre Maurice Barrès. Le grand inconnu 1862-1923 (Tallandier, 2023, 688 pages, 27 €) propose un portrait littéraire tout en nuance d'un des plus grands écrivains du siècle dernier.
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11/20/2023 • 49 minutes, 57 seconds
La mort stupéfiante de Charles le téméraire, avec Jean-Baptiste Santamaria
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Le 5 janvier 1477, à l’issue d’une bataille courte mais décisive près de Nancy, le duc de Bourgogne Charles le Téméraire meurt sous les coups de l’ennemi suisse et lorrain. Immédiatement, la nouvelle sidère l’Europe. La défaite de Charles est celle d’une des plus grandes maisons de la Chrétienté : « L’événement faisait la France autant qu’il refaisait l’Europe » affirme Jean-Baptiste Santamaria dans son dernier ouvrage consacré à l'événement. Que s’est-il donc passé cet après-midi de janvier ? Quel était le réseau d’alliances des deux partis ? Pourquoi le roi de France n’a-t-il pas été partie prenante, tout en bénéficiant de la mort du duc ? Qui était Charles le Téméraire que l’on qualifiait aussi de Charles le Travaillant et que représentait son duché ?
L'invité : Normalien et agrégé d'histoire, Jean-Baptiste Santamaria est maître de Conférences en histoire médiévale à l’Université Charles de Gaulle de Lille 3 depuis 2013. Il est spécialiste de la fin du Moyen âge auquel il a consacré plusieurs ouvrages. Il vient de publier La Mort de Charles le Téméraire (Gallimard, 361 p., 24€).
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11/16/2023 • 48 minutes, 53 seconds
Être une femme au Moyen Âge : Une soumission apparente
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Trop souvent éludée, la place des femmes dans la société médiévale renseigne pourtant sur les représentations religieuses, les rapports de domination politique et économique qui structurent le corps social. Comment cette subordination imposée s’exprime concrètement dans le quotidien des femmes ?
Cet épisode est adapté d’un article de Didier Lett, professeur d'Histoire médiévale à l'université Paris Cité, paru dans Histoire & Civilisations d’octobre 2020, « Être une femme au Moyen Âge, une soumission apparente ».
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11/13/2023 • 16 minutes, 18 seconds
Le boulangisme : une crise inévitable ? avec Bertrand Joly
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Qu’est-ce que le boulangisme, et que nous dit-il de son époque ? Précédant de peu de peu l’Affaire Dreyfus, la crise boulangiste survient dans un moment critique pour la IIIe république, alors à ses débuts. Quelle menace a-t-elle véritablement constitué ? Qui est l'homme qui a donné son nom au mouvement ? Après une brillante carrière dans l’armée, Georges Boulanger, surnommé le général Revanche, a une ascension politique fulgurante. Il rallie à droite comme à gauche. Jusqu’où cet ambitieux voulait-il aller dans la conquête du pouvoir ?
Le renversement de la république ?
Le boulangisme aurait-il pu exister sans Boulanger ? Cette émission est l'occasion de démêler le vrai du faux dans les idées souvent simplistes que l'on a du boulangisme, mais aussi de faire le tri entre ce qu’on a prêté à Boulanger à l’époque et ses véritables intentions. C’est surtout l’occasion de redécouvrir la IIIe République : ses fondements, ses dysfonctionnements, et plus généralement toute sa société.
L'auteur : Bertrand Joly est professeur des universités, historien spécialiste d'histoire politique contemporaine. Depuis sa thèse de doctorat sur Paul Déroulède sous la direction de Jean-Marie Mayeur, il a publié des ouvrages de référence sur la Troisième République : Histoire politique de l'affaire Dreyfus, Fayard, 2014, 784 p., 41 €, Aux origines du populisme. Histoire du boulangisme (1886-1891), CNRS Éditions, 2022, 610 p., 29 €.
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11/9/2023 • 48 minutes, 51 seconds
Existait-il une internationale protestante au XVIe siècle ? avec Nicolas Le Roux
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Alors qu'au XVIe siècle les guerres de Religion touchent l'ensemble du continent européen, se pose la question de savoir si le parti huguenot, en dépit de sa diversité religieuse (Luther, Calvin, Zwingli), a tenté de s'unir afin de mieux lutter contre les couronnes catholiques. À cet égard, existe-t-il un bloc papiste ou cette idée relève-t-elle d'un fantasme ? Comment le parti huguenot monte ses réseaux de correspondance et d'actions à travers l'Europe et dans quel but ? Peut-on parler d'une diplomatie huguenote, et comment le roi de France réagit-il au fait que ses sujets protestants agissent avec des puissances étrangères ? Doit-on enfin parler d'une propagande protestante, et quel a été le résultat de cette politique européenne ? Nicolas Le Roux entame ici le dernier volet de la série de Cours d'Histoire consacrés aux guerres de Religion en Europe.
L'invité : Ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé et docteur en histoire, Nicolas Le Roux est professeur d'histoire du XVIe siècle à Sorbonne Université. Il a dirigé Les Guerres de Religion. Une histoire de l'Europe au XVIe siècle (Passés composés et Ministère des Armées, 2023, 400 p., 24€).
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11/6/2023 • 19 minutes, 20 seconds
Le Moyen-âge dans tous ses Etats, avec Florian Besson et Lucie Malbos
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L'histoire médiévale peuple notre quotidien : nous la retrouvons dans les jeux vidéos et les jeux de société, dans les séries et au cinéma, mais aussi naturellement dans la littérature ou même la politique. Cette omniprésence nous révèle la fascination ou, au contraire, la répulsion que suscite la période. Or, la façon dont nous nous représentons les temps médiévaux porte un nom : le médiévalisme. Pourquoi cette fascination du Moyen Âge ? Comment l’expliquer ? La subtilité du médiévalisme est-elle accessible in fine uniquement aux spécialistes que sont les médiévistes ? Comment les professeurs et les élèves peuvent-ils utiliser le médiévalisme afin de rendre accessible l'histoire ? Dans cette émission enregistrée aux Rendez-vous de l'histoire de Blois 2023, Lucie Malbos et Florian Besson expliquent comment des passerelles peuvent relier la culture savante et la culture populaire.
Nos invités : Ancienne élève de l’École normale supérieure (Ulm), agrégée et docteure en histoire, Lucie Malbos est maîtraisse de conférences en histoire médiévale à l’université de Poitiers et membre du CESCM. Elle est l’autrice d’une thèse remarquée, publiée sous le titre Les Ports des mers nordiques à l’époque viking (VIIe-Xe siècle). Elle a publié chez Passés composés Harald à la Dent bleue. Viking, roi, chrétien (288 pages, 22 €) et Le Monde viking. Portraits de femmes et d’hommes de l’ancienne Scandinavie chez Tallandier (352 pages, 21,90 €), qui a remporté le prix lycéen du livre d'Histoire 2023. Florian Besson est spécialiste des croisades et des États latins d'Orient. Il travaille également sur les médiévalismes contemporains. Il est l'animateur du site Internet Actuel Moyen âge et co-auteur de Actuel Moyen Âge (2 tomes, Arkhé Éditions, 384 p. et 272 p., 21,50 € chaque tome). Lucie Malbos et Florian Besson ont codirigé avec Martin Aurell et Justine Breton Les Médiévistes face aux médiévalismes (Presses universitaires de Rennes, 222 p., 25 €)
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11/2/2023 • 34 minutes, 19 seconds
Le XVIe siècle : un siècle de haines et de peurs, avec Nicolas Le Roux
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Alors que le monde médiéval est à tort considéré comme un monde violent, les temps modernes, avec la Renaissance, nous apparaissent comme un temps de paix. Pourtant, le XVIe siècle a massivement vu couler le sang à l'occasion des guerres de Religion. Loin de se cantonner au royaume de France, ces guerres étaient bien européennes, mêlant à la fois des intérêts politiques et religieux. Nicolas Le Roux qualifie la période de « siècle de haine » ou de « siècle de peur ». Il écrit ainsi : « Le salut de chacun dépendait du salut de tous car Dieu avait en horreur les impies. » Au cours de cette émission, l'historien revient sur la temporalité de ces guerres européennes et la nature des affrontements : peut-on voir dans ces mouvements européens une forme de contestation du pouvoir ? Les Pays-Bas et la France se distinguent-ils par la violence des guerres ? Quel fut le rôle de l'Espagne, mais aussi de l'Angleterre dans ces conflits ? Existait-il une internationale catholique contre la menace huguenote ?
L'invité : Ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé et docteur en histoire, Nicolas Le Roux est professeur d'histoire du XVIe siècle à Sorbonne Université. Il a dirigé Les Guerres de Religion. Une histoire de l'Europe au XVIe siècle (Passés composés et Ministère des Armées, 2023, 400 p., 24€).
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10/31/2023 • 20 minutes, 32 seconds
La véritable Histoire des Gladiateurs
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La réalité des duels sanglants mis en scène par les Romains est très éloignée des idées reçues. Plus que la mort, c’est le suspense, la bravoure et la variété des techniques employées par des stars surentraînées qui font vibrer les foules à l’apogée de l’Empire.
Au-delà des mythes et des péplums, qui étaient les véritables gladiateurs ? Comment s’organisait cette activité centrale dans la vie des Romains des centres urbains de l’Empire ? Depuis son apparition jusqu’à son déclin, la gladiature a connu des évolutions au gré des conquêtes et des révoltes. La pratique s’est professionnalisée et codifiée, loin de son image sanguinaire fantasmée.
Cet épisode est adapté d’un article d’Éric Teyssier, professeur d'histoire romaine à l’université de Nîmes, paru dans Histoire & Civilisations de juin 2021, « La véritable histoire des gladiateurs, les rois de l’arène ».
Le jingle est extrait de l’œuvre de Keys of Moon – The Epic Hero ; Licence Creative Commons.
Un texte raconté par Christophe Mory.
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10/27/2023 • 15 minutes, 47 seconds
Aux origines des Guerres de religion, avec Nicolas Le Roux
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Le regard franco-français que nous portons sur les guerres de Religion nous fait presque oublier que l'ensemble du continent fut touché par la Réforme. Dans le Saint-Empire romain germanique, les cantons helvétiques ou les Pays-Bas, on recense ainsi de nombreux conflits sanglants.
Dans cette nouvelle série de nos Cours d'Histoire, enregistrés aux Rendez-vous de l'Histoire de Blois, Nicolas Le Roux décrit cette Europe du XVIe siècle. Dans ce premier volet, il s'attache à présenter les origines des guerres de Religion : quelles sont les origines du luthéranisme ? En quoi se distingue-t-il du calvinisme ou encore de l'Helvète Zwingli ? Comment expliquer l'incroyable essor du protestantisme ? Quelles ont été les formes de contestation de l'Église ? Existe-t-il une violence protestante, et comment les princes y répondent-ils ?
L'invité : Ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé et docteur en histoire, Nicolas Le Roux est professeur d'histoire du XVIe siècle à Sorbonne Université. Il a dirigé Les Guerres de Religion. Une histoire de l'Europe au XVIe siècle (Passés composés et Ministère des Armées, 2023, 400 p., 24€).
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10/23/2023 • 23 minutes, 30 seconds
Vérités et légendes de la Rome antique, avec Dimitri Tilloi-d'Ambrosi
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De Rome, nous pensions tout savoir. Pourtant, la ville qui domina la Méditerranée reste la victime de nombreux clichés. Dans un ouvrage stimulant, Dimitri Tilloi-d'Ambrosi revient sur l'ensemble de ces clichés. Au cours de cette émission, l'historien aborde aussi et surtout la place de Rome dans l'historiographie et l'histoire des représentations : comment expliquer notre fascination pour l'Empire romain ? Existe-t-il une légende noire de la Rome antique ? Comment évolue l'historiographie sur le sujet ? Quels sont les plus grands lieux communs sur Rome ?
L'invité : Agrégé et docteur en histoire romaine, Dimitri Tilloi-d'Ambrosi enseigne dans le secondaire et en université, à Paris. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont L' Empire romain par le menu, qui a reçu le prix Anthony Rowley, Les voyages d'Hadrien, et récemment La Rome antique. Vérités et légendes (Perrin, 300 pages, 13€).
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10/19/2023 • 26 minutes, 20 seconds
Ravenne ou l'aube d'un monde nouveau, avec Judith Herrin
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De Ravenne au Ve siècle, nous avons l'image peu reluisante d'un Empire romain décadent et moribond, disparaissant sous le coup des invasions barbares. Dans le livre qu'elle lui consacre, l'historienne britannique Judith Herrin renouvelle notre vision en montrant tout au contraire que la fameuse ville rayonne véritablement et se situe au fondement de la chrétienté primitive. Ravenne nous apparaît ainsi comme le creuset de l'Europe avec sa vie de cour, ses penseurs et son art majestueux, que nous pouvons encore contempler aujourd'hui. Au carrefour des mondes barbare, byzantin et romain, la cité nous est révélée dans toute sa complexité et sa grandeur.
L'invitée : Judith Herrin est professeure émérite au département des lettres classiques du King’s College de Londres. Elle a notamment publié Byzantium. The Surprising Life of a Medieval Empire, Unrivalled Influence. Women and Empire in Byzantium, Margins and Metropolis. Authority across the Byzantine Empire, Women in Purple. Rulers of Medieval Byzantium et The Formation of Christendom. Elle vit à Oxford, en Angleterre. Elle vient de publier Ravenne. Capitale de l'Empire, creuset de l'Europe (Passés composés, 507 p., 27€)
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10/16/2023 • 41 minutes, 7 seconds
Le chevalier inconnu du récit Arthurien, avec Emmanuele Arioli
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Pendant plus de sept siècles, un roman sommeillait dans les archives : celui d'un chevalier du nom de Ségurant le Brun, fils d'Hector, "incroyablement grand, au point que vous auriez dit que c'était vraiment un géant. Il avait le visage beau et large, et d'un teint presque brun". Cependant, Ségurant n'est pas un chevalier comme ceux évoqués dans la fameuse légende de Chrétien de Troyes. Héros sans dame, il part dans une quête impossible, non pas du Graal, mais d'un dragon insaisissable. Emanuele Arioli, découvreur du texte, évoque pour sa part sa propre quête sur tous les continents, afin de rassembler les éléments de cette légende, qui renouvelle littéralement notre vision du récit arthurien.
L'invité : Emanuele Arioli, né en 1988 en Italie, est médiéviste, archiviste-paléographe et maître de conférences à l'université des Hauts-de-France. Il a publié l'ensemble de ses travaux sur Ségurant aux éditions Honoré Champion, ainsi qu'une édition du texte aux Belles Lettres (262 pages, 13,50€).
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10/12/2023 • 25 minutes, 50 seconds
La passion du Moyen Âge, avec Claude Gauvard
Depuis le XIXe siècle, le Moyen Âge ne cesse d'être à la mode et de nous fasciner. Il est aussi la victime d'un jugement ambivalent. À la fois période d'obscurantisme et âge méprisable pour les uns, il est pour d'autres une époque sensationnelle faite de merveilleux.
Autrement dit, le Moyen Âge est la victime de bien des fantasmes. L'historien, lui, considère les faits avec la nuance qui caractérise son travail méthodologique. Ce faisant, il doit se battre contre tous les clichés qui peuplent l'imaginaire médiéval. Cela commence par une réflexion sur le temps long et le temps lent : ainsi, il est difficile de voir dans tel ou tel événement du Moyen Âge une rupture. Que fut cette société de la tradition ? Existe-t-il un prototype de l’homme médiéval ? Peut-on parler d’un progrès médiéval ?
Dans un « plaidoyer pour redonner aux gens ordinaires toute leur dignité », la médiéviste Claude Gauvard nous permet de (re)découvrir une période à laquelle elle a consacré toutes ses recherches.
L'invitée : Claude Gauvard est professeure émérite d’histoire médiévale (Paris 1- Panthéon-Sorbonne) et spécialiste de la société et de la justice du Moyen Âge. Auteure de très nombreux ouvrages, elle vient de publier aux éditions
Tallandier Passionnément Moyen Âge. Plaidoyer pour le petit peuple (308 pages, 21,50€).
10/9/2023 • 49 minutes, 13 seconds
La peste à Marseille au XVIIe siècle, avec Frédéric Jacquin
Au printemps 1720, Marseille est une ville et un port florissants. Malgré la mise en place d'un protocole sanitaire strict pour les bateaux souhaitant accoster, le navire Le Grand-Saint-Antoine entre au port. "Vers la fin du mois de mai, le vaisseau du capitaine Chataud venant de Seyde, échelle du levant, aborda à Marseille avec patente nette [c'est-à-dire bonne santé]. Ce capitaine fit sa déposition aux intendants de la santé où il déclara que dans sa route il etoit mort 10 à 12 hommes dans son bord."
Et c'est ainsi que la peste débarque à Marseille, avant de toucher toute la Provence. Le bilan est effroyable : plus de la moitié de la population en meurt, et la ville s'en remet difficilement. Frédéric Jacquin met en lumière deux manuscrits inédits écrits par des Marseillais qui ont connu la peste : le Journal de ce qui s’est passé dans la ville de Marseille et son terroir à l’occasion de la peste depuis le mois de mai 1720 jusques en 1723, du père trinitaire Paul Giraud, et la Relation de la peste arrivée à Marseille l’an 1720, du négociant Pierre-Honoré Roux. Cette étude est l'occasion de redécouvrir l'un des événements les plus dramatiques de la fin de l'Ancien Régime, tout en nous donnant une véritable leçon d'anthropologie.
L'auteur : Frédéric Jacquin est docteur en histoire, spécialiste de la criminalité et des épidémies sous l’Ancien Régime. Dans son dernier livre, Il publie deux témoignages directs de la peste de Marseille : Marseille malade de la peste. 1720-1723 (PUF, 2023, 288 p.).
10/5/2023 • 44 minutes, 18 seconds
L'espionnage au Moyen Âge, avec Valentin Baricault
Si l’espionnage existe depuis l’Antiquité, il a surtout fasciné le XXe siècle. Le sujet est à la mode dans la littérature et au cinéma. Ce monde du secret existe d’abord par les héros et antihéros qui l’incarnent, personnages fictifs ou réels : James Bond, Hubert Bonisseur de la Bath, mais aussi le chevalier d’Éon sous Louis XV, Mata Hari, et plus récemment Anna Chapman. Selon George Simmel, « toutes les relations entre les hommes reposent, cela va de soi, sur le fait qu’ils savent des choses les uns sur les autres » (Secret et société secrète). L’espionnage serait alors une nécessité sociale et diplomatique. Qu’en était-il au Moyen Âge ? Existait-il des structures de renseignement ? À quels besoins l’espionnage répondait-il ? Était-il théorisé ? Les espions médiévaux ont-ils inspirés les arts, tels des héros au service de l’État royal ? Comment écrire l’histoire de l’espionnage si sa pratique devait rester secrète ?
L’invité : Valentin Baricault est professeur d’histoire-géographie. Il vient de publier son premier livre : L’Espionnage au Moyen Âge ( Passés composés, 2023, 224 pages,19.5 €).
10/3/2023 • 42 minutes, 27 seconds
Faut-il (encore) lire Foch ?, avec Martin Motte
Marc Bloch et Raymond Aron en faisaient un dangereux illuminé, la réincarnation des idées napoléoniennes aux conséquences effroyables en 1914-1918. Mis de côté par l’historiographie, qui préféra les perceptions aux faits, le maréchal Foch n’a pas, il faut le dire, bonne réputation. En contrepoint de cette tendance, les éditions Tallandier viennent de rééditer deux de ses ouvrages, Des principes de la Guerre et De la conduite de la guerre, sous le titre De la guerre. Quelle fut donc la pensée militaire de l’ancien maréchal ? Existe-t-il d’ailleurs une science de la guerre ? Que nous dit cette œuvre qui a marqué et continue de marquer l’histoire, mais aussi la stratégie militaire ? Professeur à l'EPHE, Martin Motte est notre invité.
L'invité : Martin Motte, ancien élève de l’École normale supérieure (Ulm), est agrégé et docteur en histoire. Directeur d’études à l’École pratique des Hautes Études depuis 2014, il dirige également le cours de stratégie de l’École de Guerre. Il est notamment l’auteur de Une éducation géostratégique. La pensée navale française, de la Jeune École à 1914 (Economica, 2004, Grand Prix 2005 de l’Académie de Marine) et a dirigé La Mesure de la force. Traité de stratégie de l’École de Guerre (Tallandier, 2018 ; 4e édition actualisée en préparation). Il vient d'éditer les cours de Ferdinand Foch sous le titre De la guerre (Tallandier, 528 pages, 26,50€).
9/28/2023 • 28 minutes, 5 seconds
L'État au Maroc et en Tunisie sous protectorat français, avec Antoine Perrier
L'État au Maroc et en Tunisie sous protectorat français, avec Antoine Perrier by Storiavoce
9/21/2023 • 42 minutes, 52 seconds
Comment la civilisation de l'île de Pâques s'est effondrée
L'île de Pâques abrite une énigme : Les moai, ces statues colossales dressées sur des ahu, des plateformes cérémonielles où un culte leur était rendu. Mais une autre énigme caractérise cette île, celle de la disparition des habitants aborigènes, les Rapanuis. Pendant longtemps, le déclin, puis la disparition de cette civilisation ont été attribués à la surexploitation et l'épuisement des ressources de l'île. Mais en est-on certain ?
Cet épisode est adapté d'un article de Valentí Rull, paru dans Histoire & Civilisations de juin 2023, "L'île de Pâques, l'effondrement d'une civilisation".
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Le jingle est extrait de l’œuvre de Keys of Moon – The Epic Hero ; Licence Creative Commons.
Un texte raconté par Christophe Mory.
9/20/2023 • 13 minutes, 22 seconds
L’Okhrana : La police secrète des Tsars, avec Alexandre Sumpf
« En 1917, l’autocratie s’est effondrée sans que ses légions de mouchards, de provocateurs, de gendarmes, de bourreaux, de sergents de ville, de cosaques, de juges, de généraux, de popes, puissent retarder encore le cours inflexible de l’histoire. » Dans cette citation, l’opposant au régime Victor Serge acte l’échec de la Russie tsariste, mais surtout de sa police politique, l’Okhrana, chargée de protéger la Sainte Russie face aux divers courants révolutionnaires, communistes, anarchistes et nihilistes, et insiste sur le caractère inéluctable de cet échec. Alors, ce combat était-il vraiment perdu d’avance ? Comment cette organisation menait-elle son combat, notamment en France, le cœur des opposants en exil ?
Au-delà des échecs de l'Okhrana et de son impuissance à endiguer la marche de l’histoire, l’auteur s’interroge sur sa postérité au sein même du système répressif bolchevique du FSB, et jusqu’au fameux KGB.
L’invité : Alexandre Sumpf est historien, maître de conférences à l’université de Strasbourg, auteur de plusieurs monographies remarquées sur l’histoire de la Russie et de l’URSS, dont De Lénine à Gagarine. Une histoire sociale de l’Union soviétique, et Raspoutine. Nous le recevons pour son dernier ouvrage, Okhrana. La police secrète des Tsars, 1883-1917 (CERF, 443 pages, 24 €).
9/18/2023 • 52 minutes, 18 seconds
Les appartements de Marie Antoinette : des archives à la restauration, avec Hélène Delalex
Derrière le faste de ses salons, de ses chambres et de sa galerie des Glaces, le château de Versailles cache des pièces à visage humain : les appartements privés. Après plusieurs années d’études et différentes phases de restaurations au cours desquelles sont intervenus plusieurs corps de métiers, ceux de la reine Marie-Antoinette sont désormais accessibles au public. Conservatrice au château, spécialiste de la souveraine, Hélène Delalex nous prend littéralement par la main afin de nous faire découvrir la réalité de cette « vie privée » de l’épouse de Louis XVI. Elle relate avant tout la façon dont cet incroyable projet a vu le jour et s’est développé pour enfin aboutir : que nous apprennent les archives sur ces appartements ? Une fois ces éléments réunis, comment les spécialistes et les hommes de l’art travaillent-ils ensemble ? Par ailleurs, que disent ces appartements du caractère et des goûts de la reine ? Un parcours étonnant au cours duquel Leslie Villiaume, horlogère du Château, évoque les garde-temps et nous fait écouter la sonnerie de la pendule de Morand.
L’invitée : Hélène Delalex est conservatrice du patrimoine au Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. Elle a été commissaire de plusieurs grandes expositions dont Louis XV. 1722-2022 (2022, Château de Versailles), Versailles & le monde. Au cœur des échanges entre Orient et Occident (2021, Louvre Abu-Dhabi), Le Château de Versailles en 100 chefs-d’œuvre (Canberra, National Gallery of Art, 2016-2017, et Arras, Musée des Beaux-Arts 2014-2015), Roulez carrosses ! (2011-2013, Arras, Musée des Beaux-Arts). Elle a publié chez Perrin Marie-Antoinette. La légèreté et la constance (25€, 312 pages).
9/14/2023 • 41 minutes, 47 seconds
Deuxième Guerre mondiale : des sociétés civiles éclatées ? [3/3], avec Olivier Wiervorka
Alors que, pendant la guerre de 14-18, la société civile a soutenu très largement les gouvernants au cours des hostilités, ce schéma va être totalement bouleversé à l'occasion de la Deuxième Guerre mondiale. En effet, la guerre se greffe sur des divisions intérieures préexistantes : conflits sociaux, racisme, déclassement économique, oppositions politiques, etc. Autrement dit, l'unité des sociétés civiles fait figure de chimère. Même à propos de l'extermination des juifs par l'Allemagne nazie, Alliés et pays neutres restent passifs, alors que des informations confirmant la politique meurtrière arrivent dès 1941. Dans cette émission, Olivier Wieviorka bouleverse bien des idées reçues en reprenant à son compte la phrase de Raymond Aron : « Les hommes font leur histoire, mais ils ne savent pas l’histoire qu’ils font. »
L’invité : Membre de l’Institut universitaire de France et professeur des universités à l’École normale supérieure de Cachan, Olivier Wieviorka est un spécialiste reconnu de la Résistance et de la Seconde Guerre mondiale, auxquelles il a consacré plusieurs livres qui font autorité, dont une Histoire du Débarquement et une Histoire de la Résistance. Il a publié avec Jean Lopez Les Mythes de la Seconde Guerre mondiale (Perrin) et codirigé une Histoire militaire de la France avec Hervé Drévillon (Perrin-Ministère des Armées). Il vient de publier aux éditions Perrin une Histoire totale de la Seconde Guerre mondiale (1072 pages, 29€).
9/11/2023 • 29 minutes, 1 second
La Seconde Guerre mondiale a-t-elle existé ? [2/3], avec Olivier Wiervorka
La question semble être une provocation : la Deuxième Guerre mondiale a-t-elle existé ? Dans les faits, il ne s’agit pas de remettre en cause l'existence du conflit dans une perspective déconstructiviste, mais de nuancer l’expression de Seconde Guerre mondiale. En effet, la qualification n’est pas si évidente selon les pays et les continents. Dans sa magistrale Histoire totale de la Seconde Guerre mondiale, Olivier Wieviorka nous présente ces différentes perceptions géographiques et nationales : avant tout, la guerre a-t-elle fait des ravages sur tous les continents ? Ce qui nous amène à un autre questionnement, cette fois chronologique : à partir de quand la guerre possède-t-elle une véritable dimension mondiale ? Peut-on aussi la définir comme une guerre idéologique, portée par des idéaux universalistes du côté allié ? Quelle fut enfin la place des pays neutres dans cette déflagration ?
L’invité : Membre de l’Institut universitaire de France et professeur des universités à l’École normale supérieure de Cachan, Olivier Wieviorka, est un spécialiste reconnu de la Résistance et de la Seconde Guerre mondiale, auxquelles il a consacré plusieurs livres qui font autorité, dont une Histoire du Débarquement et une Histoire de la Résistance. Il a publié avec Jean Lopez Les Mythes de la Seconde Guerre mondiale (Perrin) et codirigé une Histoire militaire de la France avec Hervé Drévillon (Perrin-Ministère des Armées). Il vient de publier aux éditions Perrin une Histoire totale de la Seconde Guerre mondiale (1072 pages, 29€).
9/4/2023 • 24 minutes, 4 seconds
Tokugawa, le plus puissant shogun du Japon
À la fin du XVIe siècle, dans un Japon convulsé par la guerre civile, Tokugawa Ieyasu parvient à assujettir tous les seigneurs féodaux de l'archipel, au prix de l'instauration d'un régime militaire héréditaire, fondé sur la répression.
Cet épisode est adapté d'un article d'Antonio Miguez, paru dans Histoire & Civilisations de février 2023, « Tokugawa, le plus puissant shogun du Japon ».
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Un texte lu par Christophe Mory.
8/31/2023 • 10 minutes, 10 seconds
Les historiens doivent-ils brûler Alexandre Dumas ?, avec Isabelle Safa
Élu ni à l'Académie française ni à l'Assemblée nationale, Alexandre Dumas n'a jamais reçu de consécration institutionnelle de son vivant. Bénéficiant d'une réhabilitation depuis quelques décennies, l'auteur des Trois mousquetaires nous apparaît comme un fils de son siècle : le XIXe siècle. Or ce siècle entretient une conscience renouvelée de l’histoire : le récit républicain se substitue à la conception providentialiste de Bossuet. L'histoire elle-même se sépare des "belles-lettres" afin de devenir une discipline à part entière. Un nouveau récit est à écrire, et Dumas tient à y prendre part. Il le fait en romantique, alors qu'il considère que l'art littéraire est indissociable de la politique. Comment travaillait-il donc dans les méandres de l'histoire ? S'estimait-il lui-même historien ? Fût-il au fond meilleur romancier qu'historien ?
L'invitée : Agrégée de lettres modernes et docteure en littérature française, Isabelle Safa enseigne en classes préparatoires au lycée Notre-Dame de la Paix à Lille. Chercheuse associée au centre Jacques Seebacher (Paris université), elle est autrice d'une thèse sur le roman historique d'Alexandre Dumas. Elle travaille sur le romantisme et sur l'écriture de l'histoire au XIXe siècle. Elle vient de publier une biographie d'Alexandre Dumas aux éditions PUF (288 pages, 14€). Sa thèse "Du temps retrouvé au temps réfléchi : enjeux idéologiques et narratologiques de la mise en roman de l'histoire dans l'œuvre d’Alexandre Dumas père" sera publiée en 2024 chez l'éditeur Honoré Champion.
À lire aussi :
"Charles Baudelaire, poète maudit ou génie incompris ?" : https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/epoque-contemporaine/charles-baudelaire-poete-maudit-ou-genie-incompris-81116.php
"Victor Hugo, le chantre de la dignité du peuple" : https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/epoque-contemporaine/victor-hugo-le-chantre-de-la-dignite-du-peuple-74444.php
8/28/2023 • 47 minutes, 48 seconds
Aux origines de la Seconde Guerre mondiale [1/3], avec Olivier Wieviorka
Il existe toujours de nombreuses légendes et mythes à propos de la Seconde Guerre mondiale. Dans une nouvelle série de nos Cours d'Histoire, Storiavoce fait le point avec Olivier Wieviorka, auteur d'une Histoire totale de la Seconde Guerre mondiale. Dans ce premier volet, nous nous penchons sur les origines du conflit : doit-on en chercher les causes dans le traité de Versailles ou penser ce conflit sur le temps long comme le général de Gaulle, qui parlait d'une nouvelle "guerre de Trente Ans" ? Est-ce qu’il existe une continuité entre Guillaume II et Hitler ? Que signifie, de chaque côté de la Manche, la politique d'appeasement ? En quoi la politique de sécurité collective a-t-elle été un échec ? Une guerre préventive était-elle possible ?
L’invité : Membre de l’Institut universitaire de France et professeur des universités à l’École normale supérieure de Cachan, Olivier Wieviorka, est un spécialiste reconnu de la Résistance et de la Seconde Guerre mondiale, auxquelles il a consacré plusieurs livres qui font autorité, dont une Histoire du Débarquement et une Histoire de la Résistance. Il a publié avec Jean Lopez Les Mythes de la Seconde Guerre mondiale (Perrin) et codirigé une Histoire militaire de la France avec Hervé Drévillon (Perrin-Ministère des Armées). Il vient de publier aux éditions Perrin une Histoire totale de la Seconde Guerre mondiale (1072 pages, 29€).
À lire aussi :
"La Deuxième Guerre mondiale sous psychotropes" : https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/epoque-contemporaine/la-deuxieme-guerre-mondiale-sous-psychotropes-2345.php
"Seconde Guerre mondiale : le jour où les Alliés ont débarqué en Sicile" : https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/epoque-contemporaine/seconde-guerre-mondiale-le-jour-ou-les-allies-ont-debarque-en-sicile-88296.php
8/24/2023 • 23 minutes, 52 seconds
La Méduse, l’histoire d’un naufrage très politique, avec Dominique Le Brun
[Rediffusion] Le 2 juillet 1816, la frégate française La Méduse s’échoue sur un banc de sable au large de la Mauritanie, à la suite d’une erreur de navigation grossière. La mer est calme, le navire n’est pas endommagé, et la côte est proche… Pourtant, cet incident stupide mais banal va se transformer en tragédie. À ce naufrage, survit un radeau, qui va se perdre sur les flots pendant plusieurs jours, trimbalant les rescapés de la frégate entre la mort et la folie.
Notre invité : Dominique Le Brun est journaliste historique et spécialiste de l’univers maritime. Il est lui-même navigateur depuis sa tendre enfance et membre des écrivains de la Marine. Il est l’auteur de La Méduse, les dessous d’un naufrage (Omnibus, 624 pages, 22€).
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8/21/2023 • 43 minutes, 12 seconds
La Bretagne, l’histoire d’une terre de légendes, avec Joël Cornette
[Rediffusion] C'est l'histoire d'une région française dont la renommée dépasse les frontières nationales. C'est l'histoire d'un peuple venu d'ailleurs, d’une religion faite de mythes et de légendes, d'une langue qui fascine et qui se chante... La Bretagne est une énigme et un mystère pour ceux qui veulent la découvrir, mais c'est aussi et surtout une histoire réelle et une aventure vécue. Pourquoi les Bonnets rouges ? Et pourquoi en Bretagne ? Qui est réellement la duchesse Anne ? Peut-on parler d’une identité bretonne ? La Bretagne en France : est-elle synonyme d'un destin malheureux ? Mari-Gwenn Carichon reçoit Joël Cornette pour nous présenter une région aux multiples facettes et nous initier à une histoire qui a l’allure d’une épopée mondiale.
L’invité : Joël Cornette est historien moderniste, reconnu pour ses travaux et publications sur la France de l'Ancien Régime. Il est l’auteur de nombreux ouvrages marquants, dont Le Roi de guerre (Payot, 1993, réed., 2000). Il a reçu en 2006 le Grand prix d’histoire de l’Académie française pour ce dernier livre et l’ensemble de son œuvre. Il est surtout le spécialiste de la Bretagne. En 2015 son Histoire de la Bretagne et des Bretons a reçu le Grand prix d'histoire de l'Académie française. Il vient de publier un ouvrage collectif aux éditions Tallandier : La Bretagne, une aventure mondiale (384 pages, 20.90€). Dans cet ouvrage collectif, de brillants chercheurs (Olivier Chaline, Jean Kerhervé, Christian Bougeard, Roger Dupuy, Jean-Clément Martin, Éva Guillorel, et la « Bretonne et républicaine » Mona Ozouf, mais aussi Donatien Laurent, ethnologue en quête des traditions orales) sont ici réunis pour nous faire découvrir et partager les secrets d'un territoire original et nous aider à comprendre l'irréductible et forte personnalité de cette singulière Armorique.
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8/17/2023 • 45 minutes, 26 seconds
Commode, l’empereur gladiateur, avec Eric Teyssier
[Rediffusion] Notre représentation de l’histoire est très souvent liée à des œuvres de fictions. Mais le cinéma, tout comme la littérature, prend des libertés avec notre passé. Tout en respectant un verni historique, le spectateur ou le lecteur est assez rapidement confronté à des raccourcis, des simplifications voire des erreurs historiques. Un des exemples les plus emblématiques de ces vingt dernières années est sans nul doute le personnage de Commode. Nous avons tous en tête l’image de cet empereur, qui dans le film de Ridley Scott Gladiator, défie le Général Maximus Decimus, en trichant dans le fameux cirque romain. Storiavoce vous propose de partir à la découverte de ce personnage énigmatique. Qui était le fils de Marc Aurèle et de Faustine la Jeune ? Mais aussi qui était sa sœur Lucilla admirablement interprétée dans le film par Connie Nielsen ? Est-ce que d’ailleurs Maximus a existé, tout comme les conjurations des sénateurs ?
L'invité : Spécialiste de la Rome antique, Éric Teyssier est maître de conférences à l’université de Nîmes, où il dirige le département d’histoire. Il a publié le livre référence sur les gladiateurs, La Mort en face. Le dossier gladiateurs, ainsi que des biographies particulièrement remarquées : Spartacus et Pompée. Il a aussi publié aux Editions Perrin une biographie de Commode (380 pages, 23€).
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À lire aussi :
"Empereurs romains : quand le pouvoir leur monte à la tête" : https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/antiquite/empereurs-romains-quand-le-pouvoir-leur-monte-a-la-tete-1580.php
"Caligula, l’empereur qui voulait être un dieu" : https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/antiquite/h-c-11-r-caligula-lempereur-qui-voulait-etre-un-dieu-69380.php
8/14/2023 • 52 minutes, 4 seconds
La Méditerranée, l’histoire d’une mer disputée, avec Guillaume Calafat
[Rediffusion] En histoire, les idées les plus intéressantes sont celles qui recherchent les causes et les origines des événements. Elles en sont bien évidemment la clé essentielle : pourquoi et comment les événements se sont-ils construits ? Une fois n’est pas coutume, nous allons nous pencher sur la construction, non pas d’un événement, mais plutôt d’un concept : celui de souveraineté à travers un espace bien connu, celui de la mer Méditerranée à l’époque moderne. Storiavoce va naviguer sur les eaux de l’histoire, du droit, de la géographie, de la philosophie à travers les âges, de l’Antiquité jusqu’au XVIIe siècle, en passant par l’époque médiévale.
Notre invité : Ancien élève de l’École normale supérieure (ENS-Ulm), agrégé d’histoire, ancien membre de l’École française de Rome, Guillaume Calafat est maître de conférences en histoire moderne à l’Université Paris 1 depuis septembre 2014 (Institut d’histoire moderne et contemporaine). Ses recherches portent sur la Méditerranée de l’époque moderne, et notamment sur les échanges marchands et maritimes entre Europe occidentale et monde ottoman. Il est membre du comité de rédaction des revues Annales. Histoire, Sciences Sociales (2015). Pour l’année académique 2018-2019, il a été Fung Global Fellow, PIIRS, Princeton University. Il est l'auteur de Une mer jalousée, Contribution à l'histoire de la souveraineté (Méditerranée, XVIIe siècle), Seuil (456 pages, 25 €).
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8/10/2023 • 47 minutes, 21 seconds
Le Pacifique, l’histoire d’un monde convoité, avec Bernard Lavallé
[Rediffusion] Ses initiales en runes sont sur les téléphones mobiles du monde entier et sont ainsi devenues un logo faisant désormais partie de notre quotidien. Et pourtant, peu savent que ce logo, qui indique l’usage de la technologie du Bluetooth, renvoie au premier roi chrétien danois : Harald à la Dent bleue. Son règne, dans la seconde moitié du Xe siècle, a marqué des changements profonds en terre scandinave : artisan de l’unification du royaume des Danois, Harald fut également celui qui le convertit au christianisme. Le roi viking étendit même son influence à la Norvège et à la Suède. Par son action et les liens qu’il entretint avec l’Empire ottonien, le Danemark intégra pleinement un monde européen alors engagé dans une période de transition majeure, à tel point que Harald apparaît aujourd’hui comme le symbole d’une société de plus en plus connectée. Qui était-il ? Pourquoi s’est-il converti ? Quelles sont les conséquences politiques et religieuses de cette conversion ? Assiste-t-on à ce que nous appellerions une occidentalisation du pouvoir scandinave ? Que nous dit aussi la fameuse pierre de Jelling ? Lucie Malbos est la seule biographe de ce personnage de l’histoire scandinave. Elle est l’invitée de Christophe Dickès.
Notre invitée : Ancienne élève de l’École normale supérieure (Ulm), agrégée et docteure en histoire, Lucie Malbos est maîtresse de conférences en histoire médiévale à l’université de Poitiers et membre du CESCM. Elle est l’autrice d’une thèse remarquée, publiée sous le titre Les Ports des mers nordiques à l'époque viking (VIIe-Xe siècle). Elle vient de publier chez "Passés composés" : Harald à la Dent bleue, viking, roi, chrétien (288 pages, 22€).
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À lire aussi :
"Les Vikings, peuple conquérant" : https://bit.ly/3O3JbCs
"Groenland : quand les Vikings s’installèrent en Amérique du Nord" : https://bit.ly/3Q4n0yo
8/7/2023 • 45 minutes, 16 seconds
L’Europe vue par les géographes arabes du Moyen Âge, avec Jean-Charles Ducène
[Rediffusion] À la fin du XVIIe siècle, dans son Dictionnaire universel contenant tout ce qui regarde la connoissance des peuples de l’Orient, Barthélémy d’Herbelot écrivait à l’entrée "Roum" : « C’est le nom que les Arabes et autres Orientaux ont donné aux pays et aux peuples que les Romains et ensuite les Grecs et les Turcs ont soumis à leur obéissance. » Cependant, le mot de Roum peut avoir une signification plus précise chez les Arabes et désigner un espace géographique plus ou moins restreint. À l’entrée "Afrangiah", d’Herbelot nous dit : « C’est ainsi que les Arabes appellent l’Europe du nom de la nation françoise, qui leur a été plus connue qu’aucune autre, à cause des guerres d'Égypte et de la Palestine. Afrangi signifie donc non seulement un François, mais encore un Européen ou, comme ils le nomment aussi, un Latin. » À lui seul, ce Dictionnaire universel sur le monde oriental de D'Herbelot prouve la considération que les auteurs arabes anciens, et plus précisément les géographes, portaient à l’égard de l’Europe. Storiavoce vous propose aujourd’hui de revenir aux origines des représentations : comment le monde arabo-musulman voyait-il notre vieux continent ? Qui étaient ces auteurs et ces géographes qui, dès le deuxième quart du VIIe siècle, pensaient le monde ? Comment ce regard a-t-il évolué ? S’est-il affiné ou au contraire perdu dans des généralités acquises ? Pourquoi aussi représenter l’espace qui nous entoure ? Existe-t-il des raisons et des motivations politiques, ou bien est-ce simplement le fruit d’une volonté, celle de réunir des connaissances dans un cadre encyclopédique ? C’est que Storiavoce vous propose de découvrir dans cette émission avec l’historien et philologue Jean-Charles Ducène. Il est interrogé par Christophe Dickès.
L’invité : Directeur d’études à l’École pratique des Hautes Études, où il enseigne la géographie et les sciences naturelles arabes médiévales, l’historien et philologue Jean-Charles Ducène est aussi un spécialiste de l’Islam. Il est maître de conférences à l’Université Libre de Bruxelles. Il est l’auteur de très nombreux articles scientifiques et du livre L’Europe et les géographes arabes du Moyen Âge (CNRS Editions, 504 pages, 27€)
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À lire aussi :
- "Rémi Brague : « Les savants n’ont jamais oublié la contribution arabe au patrimoine culturel européen »" : https://bit.ly/43AZj45
- "Le rêve maurophile, un Orient fantasmé" : https://bit.ly/3rCdrNb
8/3/2023 • 48 minutes, 21 seconds
Comment la culture grecque est passée dans le monde européen médiéval, avec Sylvain Gouguenheim
[Rediffusion] Une des questions les plus intéressantes que peut se poser l’historien dans ses recherches et dans son approche du temps est sans nul doute celle de la transmission. Comment les sciences, comment la pensée, comment les arts se transmettent-ils d’une époque à une autre ? Comment des idées, un ensemble de valeurs peuvent-ils traverser les âges et produire de nouveaux fruits, des années, des siècles, voire un millénaire après leur apparition ? Comment enfin, en dépit des crises des temps, des décadences, des forces contraires, "une flamme" se maintient-elle ? Storiavoce vous propose de comprendre comment la culture grecque est passée dans le monde européen médiéval. Longtemps, les études historiques ont privilégié l’idée que la Grèce est venue à nous par le monde arabe. Sans remettre en cause ce canal de transmission, quel rôle a aussi joué Byzance ? Quels furent les routes, les intermédiaires, les supports de cet univers qui fonde notre humanisme et, disons-le, notre civilisation ? Une émission avec l'historien Sylvain Gouguenheim, auteur du livre La Gloire des Grecs. Il est interrogé par Christophe Dickès.
L'invité : Agrégé d’histoire, médiéviste reconnu, professeur à l’ENS (LSH) de Lyon, Sylvain Gouguenheim est l’auteur de plusieurs ouvrages qui font autorité. Fin connaisseur de l’espace germanique au Moyen Âge, il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet et notamment d'un remarquable Frédéric II paru chez Perrin. Il vient de publier La Gloire des Grecs (Éditions du Cerf).
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À lire aussi :
"Sainte-Sophie : une basilique à la gloire de Dieu... et de l'Empire byzantin" : https://bit.ly/46WnY5W
"Jeux Olympiques : les dieux des stades antiques" : https://bit.ly/3rDgm8n
7/31/2023 • 44 minutes, 41 seconds
Venise, grandeur et chute d'une république légendaire, avec Élisabeth Crouzet-Pavan
[Rediffusion] Quatrième et dernier volet de notre série enregistrée aux Rendez-vous de l’histoire de Blois 2021 avec la grande historienne Élisabeth Crouzet-Pavan, autrice d’une somme magistrale consacrée à l’histoire de Venise. Pourquoi Venise nous fascine autant ? Pourquoi Venise semble avoir un avantage sur Rome et Florence ? Est-ce par son histoire, par sa géographie si particulière ? Faut-il déconstruire le mythe de la glorieuse République de Venise et revoir l’histoire d’une République construite sur les décombres de l’Empire byzantin, mise à mal par l’Empire Ottoman pour finalement disparaître au XVIIIe siècle ? Faut-il voir dans le fameux Stato da mar une colonisation vénitienne ? Quelle est la place de l’imaginaire dans l’histoire médiévale et moderne de Venise? Élisabeth Crouzet-Pavan est l’invitée de Christophe Dickès.
Notre invitée : Professeure d’histoire du Moyen Âge à Sorbonne Université, Élisabeth Crouzet-Pavan est l’autrice de nombreux ouvrages sur l’Italie de la fin du Moyen Âge et de la première Renaissance dont Venise. VIe-XXIe siècle, « Références », Éditions Belin.
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À lire aussi :
- "Venise, la naissance d'une grande puissance" : https://bit.ly/43zNHyh
- "Venise : comment construire une ville sur l’eau" : https://bit.ly/3pUYpl4
7/27/2023 • 41 minutes, 25 seconds
Croyait-on au Moyen Âge que la terre était plate ?, avec Violaine Giacomotto-Charra et Sylvie Nony
[Rediffusion] De toutes les idées reçues concernant le Moyen Âge, celui qui vient sans nul doute en tête de liste est l’affirmation que les hommes du Moyen Âge croyaient que la terre était plate. Il aurait donc fallu attendre la Renaissance et son génie pour que l’on redécouvre, dans le sillage de l'Antiquité, que la terre était bien ronde. Storiavoce vous propose de mettre fin à un des plus grands mythes médiévaux. Quel est précisément l’apport du savoir antique aux sociétés médiévales ? Comment cet apport est-il transmis ? Quels en sont ses vecteurs notamment dans l’Antiquité tardive ? Que nous disent les textes des hommes de l’époque médiévale à ce propos ? Et, surtout, comment va se construire cette légende ?
Nos invités : Violaine Giacomotto-Charra est professeure d’histoire des savoirs et de langue et littérature de la Renaissance à l’université Bordeaux Montaigne. Elle est spécialiste de l’écriture et de la circulation des savoirs de la nature à la fin de la Renaissance. Sylvie Nony est professeure agrégée de sciences physiques et chercheuse associée à l’UMR 7219 SPHere. Elle est spécialiste de la physique arabe médiévale et a produit notamment Les Variations du mouvement. Abū al-Barakāt, un physicien à Bagdad. VIe-XIIe siècle. Elles viennent de publier aux Belles Lettres La Terre plate. Généalogie d'une idée fausse (280 pages, 17.80€).
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À lire aussi :
- "Objectif Lune. Voyages imaginaires au temps de Galilée" : https://bit.ly/44zC0Jh
- "Le Moyen Âge ne croyait pas que la Terre était plate" : https://bit.ly/3q4Pr4J
7/24/2023 • 52 minutes, 28 seconds
Harald à la dent bleue, viking et roi du Danemark, avec Lucie Malbos
[Rediffusion] Ses initiales en runes sont sur les téléphones mobiles du monde entier et sont ainsi devenues un logo faisant désormais partie de notre quotidien. Et pourtant, peu savent que ce logo, qui indique l’usage de la technologie du Bluetooth, renvoie au premier roi chrétien danois : Harald à la Dent bleue. Son règne, dans la seconde moitié du Xe siècle, a marqué des changements profonds en terre scandinave : artisan de l’unification du royaume des Danois, Harald fut également celui qui le convertit au christianisme. Le roi viking étendit même son influence à la Norvège et à la Suède. Par son action et les liens qu’il entretint avec l’Empire ottonien, le Danemark intégra pleinement un monde européen alors engagé dans une période de transition majeure, à tel point que Harald apparaît aujourd’hui comme le symbole d’une société de plus en plus connectée. Qui était-il? Pourquoi s’est-il converti ? Quelles sont les conséquences politiques et religieuses de cette conversion ? Assiste-t-on à ce que nous appellerions une occidentalisation du pouvoir scandinave ? Que nous dit aussi la fameuse pierre de Jelling ? Lucie Malbos est la seule biographe de ce personnage de l’histoire scandinave. Elle est l’invitée de Christophe Dickès.
Notre invitée : Ancienne élève de l’École normale supérieure (Ulm), agrégée et docteure en histoire, Lucie Malbos est maîtresse de conférences en histoire médiévale à l’université de Poitiers et membre du CESCM. Elle est l’autrice d’une thèse remarquée, publiée sous le titre Les Ports des mers nordiques à l'époque viking (VIIe-Xe siècle). Elle vient de publier chez "Passés composés" : Harald à la Dent bleue, viking, roi, chrétien (288 pages, 22€).
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À lire aussi :
"Les Vikings, peuple conquérant" : https://bit.ly/3O3JbCs
"Groenland : quand les Vikings s’installèrent en Amérique du Nord" : https://bit.ly/3Q4n0yo
7/20/2023 • 50 minutes, 42 seconds
La chute de la forteresse cathare de Montségur
Dans les Pyrénées, perché à 1 200 m d'altitude, le château de Montségur est aujourd'hui la forteresse cathare la plus célèbre. De 1243 à 1244, il a été défendu par des chevaliers protégeant une communauté cathare lors du siège mené par une armée de 6 000 hommes commandée par le sénéchal de Carcassonne et l'archevêque de Narbonne. Il représente aujourd'hui le symbole de la résistance et de la soumission des hérétiques.
Cet épisode est adapté d'un article de Didier Lett, paru dans Histoire & Civilisations en février 2023, « Montségur : la chute des Cathares ».
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Le jingle est extrait de l’œuvre de Keys of Moon – The Epic Hero ; Licence Creative Commons.
Un texte lu par Christophe Mory.
À lire aussi :
"Massada : face à Rome, la légendaire citadelle de Judée" : https://bit.ly/3rBkHZr
"L'héritage des cathares, un mythe fondateur de l'identité occitane ?" : https://bit.ly/3K2ViOW
7/17/2023 • 11 minutes, 49 seconds
Wehrmacht : la fin d'un mythe, avec Jean Lopez
Relayé par des dizaines d'historiens depuis Jacques Benoist-Méchin, le mythe d'une armée allemande invincible a longtemps duré. Certes, la Wehrmacht possédait une excellence tactique, un encadrement de qualité, ainsi qu'une souplesse d'action dans l'utilisation des chars et de l'aviation. Il n'empêche, il s'agit de rétablir une vérité historique en se posant des questions essentielles : quelle était la valeur de cette armée depuis le XVIIIe siècle ? Qu'est-ce que l'art militaire doit à l'Allemagne ? Quelle était la place des officiers dans l'appareil militaire ? Que représente la victoire en Pologne (1939), puis en France (1940) ? Dans cette émission, l'historien Jean Lopez renouvelle notre vision et met fin à la légende de la première armée du monde.
L’invité : Jean Lopez, directeur de la rédaction de Guerres et Histoire, s’est signalé par une série d’ouvrages revisitant le front germano-soviétique dont, avec Lasha Otkhmezuri, une biographie de Joukov unanimement saluée (Perrin). Il a en outre codirigé, avec Olivier Wieviorka, Les Mythes de la Seconde Guerre mondiale (Perrin) et, toujours chez le même éditeur, avec Nicolas Aubin, Vincent Bernard et Nicolas Guillerat, l’Infographie de la Seconde Guerre mondiale. Avec Lasha Otkhmezuri, Jean Lopez est l’auteur d’une monographie magistrale intitulée Barbarossa 1941, La Guerre absolue (Passés/Composés, 957 pages, 31 €). Il dirige aussi le mook De la Guerre, une coédition Perrin et Guerres et Histoire. Il vient de rééditer La Wehrmacht. La fin d'un mythe (Perrin, 320 pages, 22 euros)
À lire aussi :
- "Seconde Guerre mondiale : le jour où les Alliés ont débarqué en Sicile" : https://bit.ly/3Dd7TLK
- "Nazisme : une idéologie radicale à l’inspiration alors banale" : https://bit.ly/3JWEMzI
- "1940, l’épreuve fatale de l’armée française" : https://bit.ly/3JQSQLq
7/13/2023 • 50 minutes, 31 seconds
Rien n'échappe à l'histoire, avec Ambroise Tournyol du Clos
L'histoire a envahi le champ de nos loisirs, mais semble avoir disparu de notre culture commune. À ce constat s'ajoute la volonté pour beaucoup de juger l'histoire en adoptant une posture morale, voire vindicative. Or, le rôle de l'historien apparaît comme plus rationnel : "Artisan appliqué, il se doit d'être humble et rigoureux, mais il pressent aussi la haute vocation de l'histoire : bien au-delà de ses usages politiques et sociaux, elle nous renvoie à la question de la vérité." Dans un essai stimulant intitulé Rien n'échappe à l'histoire, Ambroise Tournyol du Clos se penche sur les fondements de la discipline historique. Sur les pas de March Bloch ou d'Henri-Irénée Marrou, le professeur qu'il est revient sur des questions essentielles : peut-on considérer l'histoire comme une science au même titre que les autres ? Quel est le rôle de l'histoire dans nos sociétés contemporaines ? Comment transmettre l'amour de l'histoire ou répondre à ses usages politiques ? L'histoire est-elle neutre et objective ?
L'invité : professeur agrégé, Ambroise Tournyol du Clos est actuellement professeur après avoir enseigné en Afrique. Il a publié Transmettre ou disparaître. Manifeste d'un prof artisan (Salvator, 2021), et récemment chez le même éditeur Rien n'échappe à l'histoire (208 pages, 19,90€).
7/10/2023 • 47 minutes, 35 seconds
Les rois francs : L'an mil de Robert le Pieux [3/3], avec Laurent Theis
Successeur du roi Hugues Capet, Robert le Pieux est le souverain de l'an mil. Son règne est marqué par « un très fort mouvement d'interpénétration entre l'Église et la société ». Dans ce contexte, l'an mil nous apparaît comme une césure mystique, pendant laquelle les contemporains discutent, s'enflamment, voient des signes. Le chroniqueur Raoul Galber écrit ainsi : « [Les] signes concordent avec la prophétie de saint Jean, selon laquelle Satan sera déchaîné après mille ans accomplis. » Dans cette émission, Laurent Theis jauge le règne de Robert le Pieux à la lumière de ce millénarisme : sa volonté de mettre fin aux violences féodales par sa participation aux mouvements de paix, la dynamique de purification des mœurs et de lutte contre l'hérésie, les appels à la sainteté, etc. Se pose ultimement la question de la pratique du roi : Robert était-il l'homme pieux qui est resté à la postérité ? Peut-on parler à son endroit d'une cléricalisation de la charge royale ? Était-il au fond un saint ?
L'invité : Ancien élève de l’École normale supérieure, Laurent Theis a construit une carrière d’historien, d’éditeur et de critique. Spécialiste reconnu du haut Moyen Âge, il a été plusieurs fois lauréat de l’Institut de France. Il est l’un des fondateurs du prix Provins-Moyen Âge, dont il préside le jury depuis 2019. Il vient de publier une partie de son œuvre avec plusieurs textes inédits sous le titre Rois des Francs. Le Haut Moyen Âge de Clovis à Robert le Pieux chez Bouquins (32€, 800 pages).
À lire aussi :
"Climat : coup de chaud sur le Moyen Âge" : https://bit.ly/3XFr4qD
"Les rois mérovingiens : la longue histoire d’un destin français" : https://bit.ly/3rgwFaY
7/6/2023 • 22 minutes, 59 seconds
Parler de la misère au Moyen Âge, avec Jean-Louis Roch
Le point de départ : le mot, et plus largement le langage. Les mots sont nos portes d’accès, nos fenêtres à travers lesquelles on voit cette histoire, pour paraphraser le linguiste Alain Rey. Que nous disent-ils de la pauvreté au Moyen Âge ? Comment définit-on la misère et comment réagit-on face à elle ? Comment les miséreux sont-ils décrits, et donc perçus ? L'évolution du langage révèle-t-elle un changement de l'appréhension des pauvres et de leurs conditions ?
L'auteur : Jean-Louis Roch, maître de conférences honoraire à l'université de Rouen, est spécialiste de la période médiévale. Il propose d'approcher l'histoire en s'arrêtant sur les pratiques langagières. Il vient de publier Vivre la misère au Moyen Âge aux Belles Lettres (2023, 260 pages, 25 €).
À lire aussi :
- Prostitution : un Moyen Âge étonnamment tolérant : https://bit.ly/3PF2MeJ
- Crimes et châtiments au Moyen-Âge : https://bit.ly/3NSBZu6
7/3/2023 • 41 minutes, 21 seconds
Les rois francs : qui était le bon roi Dagobert ? [2/3], avec Laurent Theis
Tout comme le roi Arthur, Clovis ou Barbe Bleue, Dagobert Ier est un personnage intemporel de l'histoire. Pourtant, la fameuse chanson, qui a légué à la postérité ses tribulations et ses maladresses, ne date que de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Dans les faits, le court règne du Mérovingien (629-639), arrière-arrière petit-fils de Clovis, est bien éloigné de la caricature qu'on en fit plus tard. Sachant s'entourer, Dagobert a préféré la diplomatie à la guerre. Homme de paix, moins prompt à la violence que ses prédécesseurs, il sait aussi gérer ses domaines et ne pas dilapider le trésor. En outre, il tire parti de la force montante qu'était l’Église et s'entoure de grands saints : Éloi, Arnoul, etc. Dagobert en son temps donne l'image prestigieuse d'un roi respecté, scellant l'avenir des dynasties royales à Saint-Denis, où il est enterré.
L'invité : Ancien élève de l’École normale supérieure, Laurent Theis a construit une carrière d’historien, d’éditeur et de critique. Spécialiste reconnu du haut Moyen Âge, il a été plusieurs fois lauréat de l’Institut de France. Il est l’un des fondateurs du prix Provins-Moyen Âge, dont il préside le jury depuis 2019. Il vient de publier une partie de son œuvre avec plusieurs textes inédits sous le titre Rois des Francs. Le Haut Moyen Âge de Clovis à Robert le Pieux chez Bouquins (32€, 800 pages).
À lire aussi :
Les rois mérovingiens : la longue histoire d’un destin français : https://bit.ly/3XBF8BB
« Le Bon Roi Dagobert », une chanson parodique : https://bit.ly/3JxWTvG
6/29/2023 • 20 minutes, 44 seconds
Les rois francs : obscurs mérovingiens ? [1/3], avec Laurent Theis
Le 27 novembre 511, Clovis laisse son royaume en partage à ses quatre fils… Or, il existe un contraste entre ce roi, avec qui tout semble commencer, et un temps d’obscurité allant jusqu'à l’époque carolingienne. Autrement dit, l'historien se demande quel objectif poursuivaient les héritiers de Clovis ? Victimes d'une vision biaisée par le XIXe siècle, les temps mérovingiens ne sont pourtant pas une période d'anarchie et d'obscurité. Mieux, ils voient apparaître le terme de Francia. Que recouvre ce nom ? Peut-on parler de pays des Francs et d'un embryon de France ? L’idée d’unité et d’un héritage tenu par une seule couronne reste-t-il un idéal ? Quelles sont aussi les permanences de la romanité ? Enfin, dans la descendance de Clovis, quelles sont sont les grandes figures qui se dégagent ?
L'invité : Ancien élève de l’École normale supérieure, Laurent Theis a construit une carrière d’historien, d’éditeur et de critique. Spécialiste reconnu du haut Moyen Âge, il a été plusieurs fois lauréat de l'Institut de France. Il est l’un des fondateurs du prix Provins-Moyen Âge, dont il préside le jury depuis 2019. Il vient de publier une partie de son œuvre avec plusieurs textes inédits sous le titre Rois francs. Le Haut Moyen Âge de Clovis à Robert le Pieux, chez Bouquins (32€, 800 p.)
À lire aussi :
- "Les rois mérovingiens : la longue histoire d'un destin français" : https://bit.ly/3r1i6Ig
- "« Le Bon Roi Dagobert », une chanson parodique" : https://bit.ly/46igOIY
- "Baptême de Clovis de France qui est devenu catholique" : https://bit.ly/3pgSWVv
6/26/2023 • 20 minutes, 22 seconds
L'exposition universelle de 1867 : l'apogée d'un empire, avec Édouard Vasseur
Le 1er avril 1867, à 14h, l’empereur Napoléon III inaugure, en compagnie de son épouse, l’impératrice Eugénie, l'exposition universelle en préparation depuis quatre ans. Symbole fort de l'apothéose d'un empire. Paris s'est transformé en un gigantesque musée en éloge à la modernité. Il n'y a pas moins de 52 000 exposants ! La commission impériale, constituée par Napoléon III pour la mise en place de cette exposition, est composée des meilleurs acteurs de la vie politique et économique du pays. Mais comment organiser concrètement un événement d’une telle ampleur ? Qu'y voit-on ? Comment les entreprises font-elles pour participer ? Derrière le projet commercial, quelles sont les autres raisons de la tenue de l'événement ? Le succès de l'Exposition reflète-il la prospérité d'une époque ? En ce 1er avril 1867, Napoléon III et son épouse Eugénie sont guidés parmi les stands dignes de leur être présentés. Leur sont cachés les espaces encore en chantier : on s’affaire encore en ce jour d’inauguration. Triste métaphore d’un empire dont les malheurs et les carences semblent effacés par le faste de cette exposition universelle ?
L'invité : Édouard Vasseur est professeur d’archivistique, diplomatique et histoire des institutions de l’époque contemporaine. Son livre L'exposition universelle de 1867. L'apogée du Second Empire (Perrin, 2023, 368 pages, 24.00 €) est tiré de sa thèse de doctorat « L'exposition universelle de 1867 à Paris : analyse d'un phénomène français au XIXe siècle », soutenue à Sorbonne Université en 2004.
À lire aussi :
"Second Empire : les coulisses politiques de la fête impériale" : https://bit.ly/42YYfav
"Napoléon III : un regard renouvelé sur le Second Empire" : https://bit.ly/420cmeH
6/22/2023 • 50 minutes, 6 seconds
Doit-on parler de l'Italie ou des Italies ?, avec Jean Boutier
Aux époques médiévale et moderne, la péninsule italienne est un espace géographique divisé, qui semble naviguer entre deux pôles : celui d'une histoire locale omniprésente et celui d'une histoire globale, puisque les frontières de l'influence italienne s'étendent au-delà des mers et sur l'ensemble du continent européen. Fuyant un récit national joué d'avance, un groupe d'historiens se penche sur Le Temps des Italies, du XIIe siècle au début du XIXe siècle : est-ce que l’unité italienne est un aimant inexorable au fil de ces siècles ? Peut-on dire que l’Italie oscille entre forces centrifuges et centripètes ? Européenne et méditerranéenne, l'Italie, en dépit de ses querelles communales, rayonne. Comment expliquer ce rayonnement ?
Dans cet ouvrage indispensable, une trentaine de spécialistes explore ces Italies d’avant l’Italie. Ils nous invitent « à une promenade entre des histoires distinctes, mais souvent enchevêtrées, survenant dans des espaces tantôt centrés sur la Péninsule, tantôt resserrés dans les limites d’un simple village ou dans les murs d’une orgueilleuse cité, tantôt dilatés à la mesure des mers, des empires ou de l’universelle romanité.» (Le Temps des Italies. XIIe-XIXe siècles)
L'invité : Jean Boutier est directeur d'études à l'EHESS et membre du Centre Norbert Elias. Il a développé dans son œuvre une histoire comparée des noblesses européennes à l'époque moderne. Avec Sandro Landi et Jean-Claude Waquet, il a dirigé Le Temps des Italies (XIIe-XIXe siècles) (Passés/Composés, 752 pages, 29€)
À lire aussi :
- "Laurent le Magnifique : l'art florentin de la politique" : https://bit.ly/45npSLZ
- "La vraie vie de Nicolas Machiavel" : https://bit.ly/3BKx738
- "Renaissance française : Leonard de Vinci s'installe au Clos Lucé" : https://bit.ly/3OsY8Qj
6/19/2023 • 44 minutes, 58 seconds
Staline, camarade et dieu vivant
Le 5 mars 1953, Staline disparaissait dans la solitude d'une bulle paranoïaque qu'il avait lui-même créée. Révolutionnaire et dictateur, idole et bourreau, vainqueur de la grande guerre patriotique, l'homme a marqué au fer rouge l'histoire de l'URSS. Et par la propagande, il a forgé de son vivant sa propre image. Une image dont les avatars ne cessent de resurgir depuis sa disparition.
Cet épisode est adapté d'un entretien avec Nicolas Werth, paru dans Histoire & Civilisations en mars 2023, « Les vies et les morts de Staline ».
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Un texte lu par Christophe Mory.
À lire aussi :
- "Nicolas Werth : « Le gouvernement de Staline s'apparente à celui d'un clan mafieux »" : https://bit.ly/3X73fI6
- "10 points historiques pour comprendre Staline" : https://bit.ly/3PcHyV0
- "URSS : le sombre bilan du stalinisme" : https://bit.ly/3N8uc9N
6/15/2023 • 14 minutes, 28 seconds
1813 : La fin de l'Empire napoléonien, avec Charles-Éloi Vial
Au début de l'année 1813, l'empire sort tout juste du désastre de la campagne de Russie et la France est exsangue, usée par des années de guerre. Napoléon tente de reprendre la main sur les événements et de sauver son empire. Il domine encore largement le continent notamment l'Italie, la Hollande et l’Allemagne via la confédération du Rhin, et il fait face à des Alliés aux intérêts divergents mais au but commun : l’abattre.
Quel fut l’enchaînement des événements de cette année charnière et méconnue, faite d’affrontements titanesques et d’innombrables pourparlers, notamment la fameuse rencontre avec Metternich, qui conduit à la fin de l’Empire napoléonien ?
L’invité : Charles-Éloi Vial, est docteur en histoire, conservateur à la Bibliothèque nationale de France et directeur de la collection « Bibliothèque des illustres » chez Perrin. Il s’intéresse notamment au Premier Empire et à la Restauration. Nous l’avons d’ailleurs reçu pour une émission sur la famille royale au Temple et pour sa biographie de l’impératrice Marie-Louise, et le recevons cette fois pour son dernier ouvrage : Sauver l’Empire. 1813 : la fin de l’Europe napoléonienne, aux éditions Perrin, (416 pages, 25 €).
À lire aussi :
"Napoléon et la bataille de la postérité" : https://bit.ly/3oW76uU
"Napoléon, l'ombre et la lumière" : https://bit.ly/3PacWUa
6/12/2023 • 41 minutes, 58 seconds
Démosthène : aux origines de la rhétorique, avec Pierre Chiron
Afin de pouvoir bien s'exprimer en public, Plutarque nous dit que Démosthène se mettait des cailloux dans la bouche. Une anecdote bien connue, qui esquisse l'image d'une personnalité remarquable, ayant vécu le déclin d'Athènes confrontée à la brutalité de la monarchie macédonienne. Pour mieux connaître cette figure d'exception, les éditions des Belles Lettres viennent de publier la totalité de ses discours dans un seul volume. Une oeuvre magistrale, incontournable pour les hellénistes et les passionnés du monde grec. Au cours de cette émission, Pierre Chiron, directeur du projet, revient sur les grandes étapes de la vie de cet homme d'état, sur ses idées politiques et sur son art oratoire, dont l'influence rayonne jusqu'au XXe siècle. Comment se caractérise son éloquence et son style ? Sait-on comment il travaillait son jeu d'acteur ? Quelles étaient ses faiblesses ? Comment expliquer le décalage entre une carrière en demi-teinte et l'incroyable destinée posthume de Démosthène ?
L'invité : Pierre Chiron, helléniste, philologue, historien de la rhétorique, est professeur à l’Université Paris-Est et membre de l’Institut universitaire de France. Il a édité et traduit Du Style de Démétrios (coll. des Universités de France, Les Belles Lettres, 1993), la Rhétorique de Pseudo-Aristote (coll. des Universités de France, Les Belles Lettres, 2002), traduit et commenté les Discours I, XII, XXIV et XXXII de Lysias (coll. Commentario, Les Belles Lettres, 2015). Il est également l'auteur, toujours aux Belles Lettres, du Manuel de rhétorique (2018) et a dirigé la traduction des Discours de Démosthène (coll. Editio minor, 2023).
À lire aussi :
"Guerre du Péloponnèse : la désastreuse expédition d'Athènes en Sicile" : https://bit.ly/3NkwIv5
"Antiquité grecque : sur les premières traces de l’« Odyssée »" : https://bit.ly/43NzcqZ
"Lycurgue, le législateur mythique de Sparte" : https://bit.ly/43yM84n
6/8/2023 • 41 minutes, 40 seconds
L'Amérique précolombienne : l'empire solaire des Aztèques [3/3], avec Carmen Bernand
Dans l'histoire de l'Amérique du Sud, les Incas et Aztèques font figure d'exception : ce sont des empires solaires qui vont susciter l'admiration des conquistadores. Au delà de leurs origines mythologiques, ces deux empires se distinguent et possèdent chacun leurs particularismes. Au cours de cette nouvelle émission qui clôt la série consacrée à la Mésoamérique et l'Amérique du Sud, Carmen Bernan présente l'empire aztèque. Quel est le fondement idéologique de leur domination impériale? Que représente Mexico Tenochtitlan ? Le polythéisme aztèque est-il un polythéisme ressemblant à celui des mondes gréco-romains ? Quelle était la place des sacrifices humains dans cette civilisation?
L'invitée : Ancienne élève de Claude Lévi-Strauss, Carmen Bernan est spécialiste de l'histoire du Nouveau Monde. Elle a enseigné l'anthropologie à l'université Paris X - Nanterre et a été directrice adjointe du Centre de recherches sur les mondes américains. Auteur de plusieurs ouvrages sur l'Amérique latine et la Mésoamérique, elle vient de publier L'Amérique latine précolombienne, des premiers peuples à Tupac-Amaru (Belin, 680 pages, 49€).
À lire aussi :
"Mexique : une journée dans la vie des nobles Aztèques" : https://bit.ly/3BMA2IB
"Aztèques : des sacrifices humains pour honorer les dieux" : https://bit.ly/3pX8JbT
"À travers l'art, un point de vue sur la conquête de l'Empire aztèque" : https://bit.ly/42W6WCI
6/5/2023 • 21 minutes, 46 seconds
La Révolution française : le fruit d'un complot ?, avec Edmond Dziembowski
Brutale, soudaine, inouïe. Comment expliquer le caractère exceptionnel de la Révolution française ? Quelles sont les causes de l'effondrement d’un régime qui semblait destiné à toujours durer ? « Ce prodigieux et incalculable bouleversement a sans doute été destiné à punir de grands crimes », disait alors l’historien français du XVIIIe siècle Jacob-Nicolas Moreau. Dès 1789, on cherche des responsables. Des grilles de lecture complotistes tentent d'expliquer la Révolution française : des thèses les plus farfelues aux hypothèses les plus argumentées. La Révolution serait le fruit d'actions occultes et préméditées, le fait d'une "main cachée" qui aurait planifié et déterminé le cours des événements et le destin des hommes de 1789. Philosophes, francs-maçons, Anglais, ministres de Louis XVI, clercs corrompus... Qui sont les coupables désignés par les thèses complotistes ? Tout est-il faux ? Qui accordait du crédit à ces thèses ? Que nous disent-elles des contemporains de la Révolution française ? De la société post-révolutionnaire ?
L'invité : L'historien Edmond Dziembowski est spécialiste de l'histoire politique et culturelle, et a soutenu sa thèse de doctorat sur Les Français face à la puissance anglaise, 1750-1770. Il vient de publier La main cachée. Une autre histoire de la Révolution française (Perrin, 2023, 368 pages, 24.00 €)
À lire aussi :
"Les Illuminati : des Lumières aux théories du complot" : https://bit.ly/45zSxNY
"Vers la Révolution : comment la France a basculé" : https://bit.ly/3Mw3lUO
"Le secret nauséabond des « Protocoles des sages de Sion »" : https://bit.ly/428UqOX
6/1/2023 • 46 minutes, 52 seconds
L'Amérique précolombienne : le génie des Mayas [2/3], avec Carmen Bernand
À l'origine d'une brillante civilisation précolombienne, les Mayas atteignent leur apogée entre 300 et 900 apr. J.-C, comme en témoignent leurs pyramides depuis le Yucatan jusqu'au Mexique. Aujourd’hui, nous voyons une nature exubérante autour des ruines majestueuses, mais celle-ci est trompeuse : à l'époque, la pierre dominait ce monde étonnant. Comment ont été conçus et édifiés ces temples ? Existait-il des techniques comme au temps des cathédrales, des poulies aux systèmes de levages ? Quelle était la place du sacré dans ces sociétés ? Par quel génie la civilisation maya se distingue-t-elle ? Après avoir évoqué les Olmèques, Carmen Bernand se penche sur ce peuple qui a inventé le 0 et possédait un calendrier d'une précision époustouflante.
L'invitée : Ancienne élève de Claude Lévi-Strauss, Carmen Bernand est spécialiste de l'histoire du Nouveau Monde. Elle a enseigné l'anthropologie à l'université Paris X-Nanterre et a été directrice adjointe du Centre de recherches sur les mondes américains. Auteur de plusieurs ouvrages sur l'Amérique latine et la Mésoamérique, elle vient de publier L'Amérique latine précolombienne, des premiers peuples à Tupac-Amaru (Belin, 680 pages, 49€).
À lire aussi :
- "Aguada Fénix, cité maya des origines" : https://bit.ly/3WrtFnr
- "Les Mayas : grandeur et déclin d’une civilisation qui fascine" : https://bit.ly/3MMCtRF
- "L’écriture des Mayas : un système numérique élaboré" : https://bit.ly/3Wslac7
5/31/2023 • 21 minutes, 13 seconds
La séduction ou l'identité française, avec Robert Muchembled
"Mettre le diable en enfer", "de l’andouille au souper", "le pain des pauvres gens" ... Autant d'expressions qui disent les relations sexuelles et qui sont utilisées depuis le XVIe siècle. Qui dit séduction dit inévitablement amour et sexualité. Comment en parle-t-on au fil des âges ? Est-on plus pudique et moins "libéré" au XVIe siècle qu'à la cour de Louis XIV ? Dans quelle mesure les religions condamnent-elles la séduction ? Y a-t-il une grande différence entre ce qui en est dit et ce qui est pratiqué ? Si la séduction évoque avant tout l'intime, elle est aussi et surtout une clé de compréhension des sociétés. Souvent institutionnalisé, l'art de séduire s'est transformé au fil des époques, accompagnant les évolutions des relations homme/femme et reflétant les rapports de force qui structurent les dynamiques sociales et politiques des pays. "Le mythe fondateur de la séduction française postule qu’elle découle entièrement du mâle dominant exceptionnel, quasi divin, placé à la tête d’un peuple appelé à apporter son génie et sa civilisation au reste de l’humanité" : la séduction se ferait-elle alors l'interprète d'une théorie politique ? Les manières de séduire sont-elles très différentes selon les espaces géographiques (ville/campagne, par exemple) ? Peut-on véritablement parler d'une séduction "à la française" ?
Notre invité : Robert Muchembled est historien moderniste, professeur émérite de l'université Paris-Cité et spécialiste de l'histoire des mentalités. Sa thèse de doctorat, soutenue en 1985, porte sur "Violence et société : comportements et mentalités populaires en Artois (1400-1660)". Il vient de publier La Séduction. Une passion française (Belles-Lettres, 2023, 328 pages, 25,00 €).
À lire aussi :
"Roxelane, le grand amour du sultan Soliman" : https://bit.ly/3Or9tAl
"Prostitution et érotisme : l'autre visage de Pompéi" : https://bit.ly/3BKg4hE
5/25/2023 • 48 minutes, 18 seconds
L'Amérique précolombienne : le mystère des Olmèques [1/3], avec Carmen Bernand
Au cours d’une longue histoire, les peuples indigènes d’Amérique latine ont bâti des cités puissantes et des empires, et ont édifié une architecture monumentale sur une aire immense, allant de la Mésoamérique aux confins de la Terre de Feu. Dans une nouvelle série consacrée à l'Amérique précolombienne, l'historienne Carmen Bernand nous présente les Olmèques, peuple de la Mésoamérique. Qui était ce peuple olmèque, à l'origine de l'écriture glyphique ? Dans quel environnement vivait-il ? Comment interpréter ces têtes sculptées monumentales qu'ils nous ont léguées ? Enfin, quand disparaît la culture olmèque, et pourquoi ?
L'invitée : Ancienne élève de Claude Lévi-Strauss, Carmen Bernand est spécialiste de l'histoire du Nouveau Monde. Elle a enseigné l'anthropologie à l'université Paris X - Nanterre et a été directrice adjointe du Centre de recherches sur les mondes américains. Autrice de plusieurs ouvrages sur l'Amérique latine et la Mésoamérique, elle vient de publier L'Amérique latine précolombienne. Des premiers peuples à Tupac Amaru (Belin, 680 pages, 49€).
À lire aussi :
"Aguada Fénix, cité maya des origines" : https://bit.ly/3WrtFnr
"Le cacaco, ce divin breuvage venu du Mexique" : https://bit.ly/3MOMTQI
"Le pari de Cortès : comment il a soumis les Aztèques" : https://bit.ly/3BNzVfY
5/22/2023 • 24 minutes, 32 seconds
1919 - 1939 : la grande solitude française, avec Gérard Araud
Victorieuse mais épuisée au lendemain de la guerre de 1914-1918, la France fait face à une Allemagne qui n'accepte pas sa défaite. De l'autre côté de la Manche, le Royaume-Uni estime que la France en demande trop, alors que les États-Unis attendent d'être remboursées pour leur investissement sur le continent européen. Dans ce jeu de dupes, la France est contrainte à l'isolement : le rêve de Clemenceau d'une entente à trois s'évanouit sur l'autel du réalisme politique et économique. Dans son livre Nous étions seuls, l'ambassadeur Gérard Araud revisite l'entre-deux-guerres de la France et ses grands enjeux : la question des réparations au centre des préoccupations, le désarmement, ainsi que les grandes étapes d'une guerre à l'autre, notamment l'occupation de la Ruhr, le traité de Locarno, la crise de 1929 et l'épanouissement des totalitarismes. Il revient enfin sur les grandes figures qui ont fait l'entre-deux-guerres.
Notre invité : unanimement reconnu comme le plus grand diplomate de sa génération, Gérard Araud a été ambassadeur de France en Israël et aux États-Unis. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont Passeport diplomatique (Grasset, 2019, Le Livre de poche, 2020), Histoires diplomatiques. Leçons d'hier pour le monde d'aujourd'hui (Grasset, 22€, 318 pages, 2022) et, dernièrement, Nous étions seuls. Une histoire diplomatique de la France. 1919-1939 (Tallandier, 336 pages, 22,90€). Il tient une chronique géopolitique hebdomadaire dans Le Point.
À lire aussi :
"1918, la paix inachevée" : https://bit.ly/3MzHn4o
"Clemenceau, le « Père la victoire »" : https://bit.ly/3BBZAYZ
"Gagner la guerre, perdre la paix : l’illusion du traité de Versailles" : https://bit.ly/41J2plp
5/22/2023 • 30 minutes, 33 seconds
La Tour de Londres et ses sombres secrets
Attraction touristique de nos jours, la tour londonienne accueille de nombreux visiteurs attirés par l'histoire de ce lieu emblématique. Au fil des siècles, la tour a eu plusieurs fonctions telles que palais royal, zoo, trésorerie du royaume, mais également prison inexpugnable, dans laquelle des événements lugubres se sont déroulés.
Cet épisode est adapté d’un article de Joan Eloi Roca, paru dans le magazine Histoire & Civilisations en janvier 2023, « La Tour de Londres : les sombres secrets d'une forteresse royale ».
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Le jingle est extrait de l’œuvre de Keys of Moon – The Epic Hero ; Licence Creative Commons.
Un texte raconté par Christophe Mory.
À lire aussi :
"Les sombres secrets de la Tour de Londres" : https://bit.ly/3O8zsMC
"Mont-Saint-Michel : en Normandie, une merveille gothique et mystique" : https://bit.ly/3W1weN5
5/15/2023 • 10 minutes, 56 seconds
Leçons d'histoire et de diplomatie, avec Gérard Araud
L'histoire est maîtresse de vie et de vérité, dit le proverbe latin. À travers l'exemple de la diplomatie, l'ancien ambassadeur Gérard Araud nous le rappelle merveilleusement bien. Dans son livre Histoires diplomatiques. Leçons d'hier pour le monde d'aujourd'hui, il retient dix tableaux de notre histoire internationale afin d'éclairer notre présent et de mieux en comprendre les enjeux. Guerre de succession d'Espagne, paix d'Amiens, dépêche d'Ems, traité de Versailles, expédition de Suez, etc. : pour chacun de ces événements, il nous donne un rappel historique des faits, définit les enjeux en présence, ainsi que les choix qui s'offraient aux différents protagonistes. Ce faisant, il souligne la gamme des obstacles inhérents aux relations internationales, les résistances et les erreurs, mais aussi les succès de la politique étrangère de la France. De fil en aiguille, il nous offre un véritable manuel de diplomatie réaliste, à l'usage aussi de l'historien.
Notre invité : unanimement reconnu comme le plus grand diplomate de sa génération, Gérard Araud a été ambassadeur de France en Israël et aux États-Unis. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont Passeport diplomatique (Grasset, 2019, Le Livre de poche, 2020), Histoires diplomatiques. Leçons d'hier pour le monde d'aujourd'hui (Grasset, 22€, 318 pages) et, dernièrement, Nous étions seuls. Une histoire diplomatique de la France. 1919-1939 (Tallandier, 336 pages, 22,90€). Il tient une chronique géopolitique hebdomadaire dans Le Point.
À lire aussi :
- Louis XIV : les derniers instants d’un roi : https://bit.ly/42IKkVF
- 1918, la paix inachevée : https://bit.ly/41qnoJJ
- Napoléon III : un regard renouvelé sur le Second Empire : https://bit.ly/3nPjtZ9
5/11/2023 • 32 minutes, 14 seconds
La Horde : La route mongole du Nord [3/3], avec Marie Favereau
Au XIVe siècle, la Horde mongole atteint son apogée. En dehors de la route sibérienne moins connue, la Horde évolue avant tout sur la route du Sud par terre et par mer, et celle du Nord. Deux axes qui se croisent naturellement, avec leurs propres particularismes : la route de la Soie allant d'Est en Ouest, et celle de la fourrure venant du Nord. Or, tout au long de ces deux axes, se développent des villes qui profitent du Grand échange mongol. Une croissance encouragée par la Horde, notamment sous le règne d'Özbek Kan.
L'historienne Marie Favereau clôture ici le troisième volet consacré à la Horde mongole en se penchant sur les aspects économiques, religieux et culturels de ce peuple méconnu.
Notre invitée : Marie Favereau est actuellement maîtresse de conférences à Nanterre. Elle a été membre scientifique de l’Institut français d’archéologie orientale (2005-2009), boursière Fulbright et membre visiteur de l’Institut des études avancées de Princeton (2009-2010), chercheuse et chargée de cours à l’université de Leyde (2011-2014). Elle a obtenu son doctorat en histoire à la Sorbonne-Paris IV et à l’Università degli Studi de San Marino en 2004. Elle est l’autrice de La Horde d’Or. Les héritiers de Gengis Khan (La Flandonnière, 2014) et a coécrit la bande dessinée Gengis Khan (Fayard-Glénat, 2014). Elle vient de publier aux éditions Perrin La Horde, comment les Mongols ont changé le monde (432 pages, 25€).
À lire aussi :
"Les grands conquérants d’Asie centrale" : bit.ly/3Vn92Z6
"La route de la soie, un mythe de 16 000 kilomètres" : bit.ly/42kEl9v
5/8/2023 • 21 minutes, 6 seconds
Du prince de Galles à Charles III, avec Philip Kyle
Héritier direct de la couronne britannique pendant plus de 70 ans, Charles III reste pourtant méconnu. Qui est donc l'actuel roi d’Angleterre ou, pour être plus précis, roi du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord ?
Nous ne sommes pas nécessairement habitués à parler de lui ainsi. On pense plutôt à celui qui fut prince de Galles, au mari de Lady Di, ou encore au père de William et Harry. Quel furent la vie, l’influence et les combats jusqu’à son accession au trône d’Angleterre le 8 septembre 2022 de celui qui jusqu’ici a plutôt était vu comme « fils de », « époux de », puis « père de ».
Notre invité : Philip Kyle est né en 1983 de parents britanniques émigrés en France. Diplômé en droit français et anglais à l’Université d’Exeter, il a travaillé pour la fondation du Prince Charles, The Prince’s Trust, où il a été en charge des relations avec la presse. Depuis, il a travaillé au service communication de la BBC, puis a dirigé celui de la chaîne d’information internationale Euronews. Avec Charles III, Philip Kyle signe sa première biographie, aux éditions PERRIN biographie (464 pages, 24€).
À lire aussi :
"La reine Victoria, souveraine du plus grand empire du monde" : https://bit.ly/425KNBt
"Les Tudors : Anne Boleyn et Henri VIII, l'amour qui tue" : https://bit.ly/42s2rPF
5/4/2023 • 47 minutes, 40 seconds
Comment la bête du Gévaudan est devenue une légende ?
La campagne du Gévaudan, un plateau du Massif central couvert de landes broussailleuses, arrosé de pluies abondantes et baigné de brumes tenaces, fut dévastée entre 1764 et 1767 par une série d’attaques meurtrières qui fit frémir le reste de l'Europe. Traumatisée, la population les attribue très vite à une créature terrifiante. D'ailleurs, les attaques ne se réduisent pas à la province du Gévaudan, aux frontières assez floues. D'autres ont été signalées dès 1762 dans la province voisine du Dauphiné. L'étendue du terrain de chasse de la « bête », qui recouvrait de 1 600 à 2 000 km2 au début de 1765, laisse penser que ces attaques n'auraient pas été l'œuvre d'un animal isolé, mais celle d'une meute de plusieurs prédateurs.
Cet épisode est adapté d'un article de Juan José Sanchez Arresiegor, paru dans le magazine Histoire & Civilisations en février 2023, "La bête du Gévaudan, du fait divers à la légende".
Abonnez-vous au magazine Histoire & Civilisations à partir d'1 euro par mois sur www.histoire-et-civilisations.com.
À lire aussi :
-"La bête du Gévaudan : du fait divers à la légende" : https://bit.ly/3VowO7b
-"Kraken : le calamar géant qui a fait trembler les mers" : https://bit.ly/3LQ7eVs
-"Les vampires, des montres si naturels..." : https://bit.ly/3NuVfhp
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Le jingle est extrait de l'œuvre de Keys of Moon - The Epic Hero ; Licence Creative Commons.
5/3/2023 • 8 minutes, 13 seconds
La Horde : le grand échange mongol [2/3], avec Marie Favereau
Dans la seconde moitié du XIIIe siècle, la Horde mongole arrive à s’emparer des marchés les plus lucratifs de la vallée de la Volga. Dès lors, l'ensemble géographique dominé par les successeurs du grand Gengis Khan ne cesse de se développer sur le plan commercial. Afin de désigner cet essor du monde marchand, les historiens ont utilisé le terme de pax mongolica. Est-ce que ce terme est juste ? Combien de temps dure cette prospérité ? Sur quels ressorts se fonde la domination mongole ? Comment le règne de Möngke-Temür se distingue-t-il durant ce véritable âge d'or ? Quelles sont les caractéristiques et la nature des relations entre la Horde et le monde occidental ? Dans ce deuxième volet de nos Cours d'Histoire, Marie Favereau décrit l'incroyable "grand échange mongol".
Notre invitée : Marie Favereau est actuellement maîtresse de conférences à Nanterre. Elle a été membre scientifique de l’Institut français d’archéologie orientale (2005-2009), boursière Fulbright et membre visiteur de l’Institut des études avancées de Princeton (2009-2010), chercheuse et chargée de cours à l’université de Leyde (2011-2014). Elle a obtenu son doctorat en histoire à la Sorbonne-Paris IV et à l’Università degli Studi de San Marino en 2004. Elle est l’autrice de La Horde d’Or. Les héritiers de Gengis Khan (La Flandonnière, 2014) et a coécrit la bande dessinée Gengis Khan (Fayard-Glénat, 2014). Elle vient de publier aux éditions Perrin La Horde, comment les Mongols ont changé le monde (432 pages, 25€).
À lire aussi :
-"Russie : l'expansion sans fin d'un empire" : bit.ly/41127WO
-"Les grands conquérants d’Asie centrale" : bit.ly/3Vn92Z6
-"La route de la soie, un mythe de 16 000 kilomètres" : bit.ly/42kEl9v
5/2/2023 • 22 minutes, 12 seconds
Les pénuries alimentaires sous l'occupation allemande
Les restrictions qui ont frappé les Français ont commencé dès la déclaration de guerre en septembre 1939. Elles se sont ensuite aggravées avec l'occupation allemande à partir de juin 1940 et l'instauration du régime de Vichy le mois suivant. Le compartimentage du pays en plusieurs zones, les pillages des occupants, le marché noir, ainsi que la perte des approvisionnements internationaux de la France ont provoqué de sévères pénuries dans le pays. Les effets se font encore sentir plusieurs années après la Libération.
Cet épisode est adapté d'un article d'Éric Alary, paru dans le magazine Histoire & Civilisations en mars 2023, "Le grand retour des pénuries".
A lire aussi :
"Occupation : la France à l'heure des pénuries": https://bit.ly/3LyZyql
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Licence Creative Commons (https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr)
4/27/2023 • 13 minutes, 11 seconds
Nouveaux regards sur la Horde [1/3]
Ni empire, ni État-nation, ni État dynastique, la Horde constitue une singularité dans l'histoire eurasiatique. Longtemps déconsidérée, la structure politique créée par les conquêtes de Gengis Khan est aujourd'hui réhabilitée par l'historiographie. Comment, dans ce cas, définir la Orda ? Comment ce peuple est-il passé de quelques milliers de personnes à des centaines de milliers en l'espace de trente ans ? Quelles sont les sources qui nous permettent de mieux saisir la réalité mongole ? Quels étaient les espaces de domination de ce peuple et peut-on d'ailleurs parler de domination dans le sens classique du terme ?
Au cours de cette émission, nous voyons que cet univers singulier est incompréhensible sans une vision globale, prenant en compte des dimensions à la fois politiques, économiques et sociales ; un monde en constante mutation, qui transcende la division classique entre la période médiévale et les temps modernes.
Notre invitée: Marie Favereau est actuellement post-doctorante à l’université d’Oxford. Elle a été membre scientifique de l’Institut français d’archéologie orientale (2005-2009), boursière Fulbright et membre visiteur de l’Institut des études avancées de Princeton (2009-2010), chercheur et chargée de cours à l’université de Leyde (2011-2014). Elle a obtenu son doctorat en Histoire à la Sorbonne-Paris IV et à l’Università degli Studi de San Marino en 2004. Elle est l’autrice de La Horde d’Or. Les Héritiers de Gengis Khan (La Flandonnière, 2014) et a coécrit la bande dessinée Gengis Khan (Fayard-Glénat, 2014). Elle vient de publier aux éditions Perrin, La Horde, comment les Mongols ont changé le monde (432 pages, 25€).
À lire aussi :
Russie : l'expansion sans fin d'un empire : https://bit.ly/3Hb1vXI
Les grands conquérants d’Asie centrale : https://bit.ly/43SmBE1
La route de la soie, un mythe de 16 000 kilomètres : https://bit.ly/41wBFFr
4/25/2023 • 21 minutes, 30 seconds
Petite et grande histoire de la Cité interdite, avec Bernard Brizay
Impressionnante, mystérieuse, inégalée, la Cité interdite fascine tous ceux qui la pénètrent. « Tous ceux qui sont entrés dans le Vieux palais conservent de leur première visite un souvenir impérissable, tant la magnificence des bâtiments, le raffinement de leurs proportions et le rythme savant de leur succession atteignent …la perfection » disait Gilles Béguin, ancien conservateur du Musée Cernuschi (Paris). Les secrets de la Cité interdite sont-ils à la hauteur de l’écrin qui les habite ? Qui sont ses habitants ? La Cité est-elle un palais luxueux ou une prison dorée ? Quel est le pouvoir des femmes et des eunuques qui entourent l’empereur ? Que sait-on de leur vie quotidienne ? Comment écrire l’histoire du palais le plus secret du monde ?
L’invité : Bernard Brizay est historien et journaliste, grand connaisseur de l’histoire de la Chine (Les trente empereurs qui ont fait la Chine, Tempus, 2023, 11.00 €). Il vient de publier Petite et grande histoire de la Cité interdite (Perrin, 2023, 384 pages, 23.00 €).
4/20/2023 • 44 minutes, 41 seconds
Religion romaine : la mort romaine [3/3]
Même si nous possédons peu de sources sur la mort antique en dehors de celle des élites, l’historien peut retracer l’organisation des funérailles des Romains. Comment les Romains voyaient-ils la mort ? Croyaient-ils en l’au-delà ou en l’immortalité de l’âme ? Quel était le rituel des funérailles et comment la famille célébrait-elle le défunt ? Entre inhumation et incinération, existait-il des modes funéraires? Dans ce troisième volet, John Scheid cloture la série consacrée à la piété quotidienne des Romains.
L'invité : Ancien directeur d'études à l'École pratique des hautes études et professeur émérite au Collège de France, John Scheid est l'auteur d'un grand nombre d'ouvrages de référence dont La religion des Romains ou encore Les dieux, l'État et l'individu et La tortue et la lyre. Il vient de publier aux éditions du Cerf Les Romains et leurs religions : la piété au quotidien (329 pages, 24 €).
À lire aussi :
"Dionysos, le dieu sauvage de la Grèce antique" : bit.ly/40GuZEp
"Caligula, l’empereur qui voulait être un dieu" : bit.ly/3GdmYOY
4/17/2023 • 21 minutes, 50 seconds
Religion romaine : rites et pratiques dans la vie d'un Romain (2/3)
De la naissance à la mort, les Romains pratiquaient de multiples rites qui jalonnaient leur existence. Ils nous disent la nature du culte domestique et privé dans la vie quotidienne de l’Urbs. L’entrée dans la famille du nouveau-né donnait-elle lieu à des rites ? La majorité constituait-t-elle un moment aussi religieux ? Acte public, le mariage avait-il une portée aussi religieuse ou spirituelle ? Quels étaient les moments de la journée pendant lesquels les Romains priaient ? Existait-il des sacrifices privés ? Dans ce deuxième volet de nos Cours d'Histoire, le grand historien John Scheid évoque la relation au divin des Romains et leur piété.
L’invité : Ancien directeur d’études à l’École pratique des hautes études et professeur émérite au Collège de France, John Scheid est l’auteur d’un grand nombre d’ouvrages de référence dont La religion des Romains ou encore Les dieux, l’État et l’individu et La tortue et la lyre. Il vient de publier aux Editions du Cerf Les Romains et leurs religions : la piété au quotidien (329 pages, 24 €).
À lire aussi :
"Caligula, l’empereur qui voulait être un dieu" : http://bit.ly/3zVlB3T
"Dionysos, le dieu sauvage de la Grèce antique" : http://bit.ly/3o1Z4Qn
4/11/2023 • 21 minutes, 29 seconds
Crécy : la bataille des cinq rois
La fameuse bataille de Crécy (26 août 1346) aurait dû en toute logique marquer la fin précoce de la Guerre de Cent ans… Il n'en fut rien. Quel était l’état des forces en présence ? Le royaume de France était-il vulnérable ? Après avoir débarqué en Normandie, les Anglais pouvaient-ils être repoussés par les Français ? Pourquoi et comment le contingent anglais s'est-il déplacé vers le Nord ? En quoi surtout la supériorité des Français s'est-elle retournée contre eux à Crécy ? Dans un livre qui fera date, l'historien David Fiasson reprend les derniers éléments de la recherche historiographique sur un des événements les plus importants de la Guerre de Cent ans.
L'invité : David Fiasson est chercheur associé au laboratoire Héritages UMR 9022 de Lille et membre associé temporaire de la Société des Historiens Médiévistes de l’Enseignement Supérieur Public. Membre du Centre européen d’études bourguignonnes, il vient de publier Crécy 1346, chez Perrin dans la collection « champs de bataille » (301 p, 25€).
À lire aussi :
"1358 : la révolte populaire qui fit trembler la France" : http://bit.ly/3Mkhm9w
"Gilles de Rais, le grand seigneur serial killer" : http://bit.ly/439hn6k
"Jeanne d’Arc, la sorcière devenue sainte" : http://bit.ly/3GihMti
4/6/2023 • 51 minutes, 37 seconds
Religion romaine : vénérer les dieux au quotidien à Rome [1/3]
Nous faisons de la religion romaine une religion d'État, en oubliant presque qu'il existait aussi un culte domestique et privé dans la vie quotidienne de l'Urbs (« ville » dans la Rome antique). Dans le film Gladiator, le héros Maximus rend grâce aux dieux après sa victoire sur les barbares et il leur demande de protéger sa femme et son fils. Scène totalement inédite dans l'histoire du cinéma, elle est visiblement proche de la réalité décrite par l'historien John Scheid dans son dernier ouvrage. Faut-il distinguer sphère et cultes publics et sphère et cultes privés ? L'individu, détaché du groupe, rend-il un culte individuel ? Peut-on avoir une prédilection sentimentale et personnelle pour une divinité ? Les Romains croyaient-ils au salut éternel ?
L'invité : Ancien directeur d'études à l'École pratique des hautes études et professeur émérite au Collège de France, John Scheid est l'auteur d'un grand nombre d'ouvrages de référence dont La religion des Romains ou encore Les dieux, l'État et l'individu et La tortue et la lyre. Il vient de publier aux éditions du Cerf Les Romains et leurs religions : la piété au quotidien (329 pages, 24 €).
À lire aussi :
"Dionysos, le dieu sauvage de la Grèce antique" : http://bit.ly/40GuZEp
"Caligula, l’empereur qui voulait être un dieu" : http://bit.ly/3GdmYOY
4/4/2023 • 23 minutes, 13 seconds
Histoire mondiale des impôts, avec Éric Anceau
« L’impôt est comme le salaire que vous devez à la patrie en échange des services qu’elle vous rend » écrit Gabriel Compayré à la fin du XIXe siècle, une période où l’idée de consentement à l’impôt est en plein essor. Pourquoi et depuis quand l’impôt existe ? De quelles façons y résiste-t-on ? Comment obtenir le consentement des populations ? À quoi sert-il ? Peut-on taxer l’air que nous respirons ? Nous vous invitons à parcourir l’histoire universelle et millénaire de l’impôt, de l’antiquité à nos jours, avec ses machines fiscales, ses révoltes et ses transformations au fil de l’histoire.
L’invité : Codirecteur de l’axe politique du LabEx EHNE, vice-président du Comité d’histoire parlementaire et politique et coordonnateur du double diplôme Histoire-Sciences sociales de Sorbonne-Université et Sciences-Po Paris, Éric Anceau est rattaché au Centre d’histoire du XIXe siècle de Sorbonne-Université et Paris-Panthéon-Sorbonne. Il enseigne l’histoire politique et sociale de la France et de l’Europe à l’époque contemporaine. Ses travaux ont été récompensés par plusieurs prix (Académie des sciences morales et politiques, Fondation Napoléon, prix du Mémorial de la ville d’Ajaccio…). Déjà interviewé pour l’ouvrage collectif Qu’est-ce qu’une nation en Europe? (Sorbonne université presses, 280 pages, 8.90 €) et pour Ils ont fait et défait le Second Empire (Tallandier, 384 pages, 21,90 €), Éric Anceau vient de publier avec Jean-Luc Bordron Histoire mondiale des impôts, de l’antiquité à nos jours aux éditions Passés composés (448 pages, 25 €).
À lire aussi :
"La chute de l'Empire romain : quand la machine s’enraie" : http://bit.ly/40udebj
"République de Weimar : de l'hyperinflation à la dépression, une économie ébranlée" :
http://bit.ly/3M34Nj1
3/30/2023 • 37 minutes, 1 second
Les grands enjeux du XXe siècle [3/3], avec Florian Louis
[Histoire du XXe siècle 3/3] Dernier volet du cours d'histoire sur le XXe siècle au travers de ses principaux enjeux. Raymond Aron soulignait le phénomène de « guerres en chaîne » lorsqu’il parlait de ce siècle. Peut-on dire que c'est une époque plus violente que les autres ? Le XXe siècle est-il le temps des démocraties ? Les empires ont-ils disparu au profit d’une mosaïque d’États-nations ? Est-ce la fin des croyances et du religieux, du moins en Europe ? La question de l’environnement et de la préservation de la planète commence-t-elle au XXe siècle ?
L'invité : Florian Louis est historien, spécialiste d'histoire contemporaine et enseignant en CPGE. Il a codirigé avec Nicolas Beaupré une Histoire mondiale du XXe siècle (2022, PUF, 1152 pages, 39.00 € ).
À lire aussi :
"La riche et mouvante historiographie des croisades" : bit.ly/3ncFbWj
"Menace nucléaire : la crise de Cuba, apogée de la guerre froide" : bit.ly/3JQMQl3
3/27/2023 • 19 minutes, 27 seconds
Rome : aux origines de la domination méditerranéenne, avec Pierre-Luc Brisson
Grâce à la puissance de son armée, et au terme d’une série de guerres menées contre Carthage et les royaumes gréco-macédoniens héritiers d’Alexandre le Grand, Rome étend sa domination sur l’ensemble de la mer Méditerranée, au IIe siècle avant notre ère. Phénomène inédit : la République romaine est devenue ce que les théoriciens des relations internationales contemporaines qualifient de « puissance unipolaire ». Tout se joue entre la paix d'Apamée (188 avant J.-C.), qui met fin à l’affrontement romano-syrien, et la chute de Carthage en 146 avant J.-C. À la suite de cette courte période, Rome devient la seule puissance méditerranéenne. Au moyen d'une grille d'analyse contemporaine, l'historien Pierre-Luc Brisson revient sur ce moment charnière de l'histoire romaine impériale.
L'invité : Pierre-Luc Brisson, docteur en histoire ancienne, est chercheur postdoctoral Banting au département d’histoire et d’études classiques de l’université McGill de Montréal. Il enseigne l’histoire aux niveaux collégial et universitaire. Il vient de publier Le moment unipolaire : Rome et la Méditerranée hellénistique (188 - 146 avant J.-C). (L'Harmattan, 496 pages, 55 €).
À lire aussi :
-"Les aigles des mers : Rome déploie sa marine" : bit.ly/3Z4jntm
-"Naufrage antique : en Méditerranée, la découverte de l’épave « Bou Ferrer »" : bit.ly/3lDQ0R2
3/23/2023 • 48 minutes, 29 seconds
Les espaces et les lieux du XXe siècle [2/3], avec Florian Louis
[Histoire du XXe siècle 2/3] En s'appuyant sur les thématiques et les notions développées dans l'Histoire mondiale du XXe siècle, cet entretien revient sur les lieux et les espaces où s'est joué le XXe siècle. Quels en sont les plus emblématiques ? L'inconnu existe-t-il encore ? La conquête spatiale renvoie-t-elle aux mêmes enjeux que les conquêtes terrestres ? Peut-on parler de chaque continent au singulier ? L'histoire a-t-elle changé d'échelle au XXe siècle ?
L'invité : Florian Louis est historien, spécialiste d'histoire contemporaine et enseignant en CPGE. Il a codirigé avec Nicolas Beaupré une Histoire mondiale du XXe siècle (2022, PUF, 1152 pages, 39,00 €).
À lire aussi :
"La riche et mouvante historiographie des croisades" : bit.ly/40p8vr7
"Menace nucléaire : la crise de Cuba, apogée de la guerre froide" : bit.ly/3YUMy1S
3/20/2023 • 21 minutes, 11 seconds
L'âge d'or de la Perse, avec Yves Bomati
L’épopée des Safavides aux XVIe et XVIIe siècles en Iran a contribué à l’âge d’or de la Perse. Mieux, l’Iran d’aujourd’hui serait incompréhensible sans la prise en compte du rôle de cette dynastie dans la création du premier État chiite de l’histoire. À quel moment précisément assumera-t-elle, sans équivoque, ses liens avec le chiisme ? En quoi l’année 1501 fut-elle déterminante ?
Prince inattendu et même oublié, l’empereur Shah Abbas Ier, le cinquième des shahs safavides, a marqué l’histoire de la dynastie. Grand diplomate, il a ouvert son pays à l’Occident, facilité les échanges par la création de réseaux de communication et fondé la plus belle perle de l’Orient, Ispahan. Quelles politiques intérieures et étrangères a-t-il menées ? Pourquoi l’Iran s’est-elle tournée vers l’Occident, et même la papauté ? Comment distinguer la réalité des mythes autour de ce personnage qui domine l’histoire iranienne ?
L'invité : Yves Bomati, docteur ès lettres et sciences humaines, diplômé de l'École pratique des hautes études, est spécialiste d'histoire des religions et s'intéresse de près aux civilisations orientales et moyen-orientales. Il est en outre l'auteur de nombreux ouvrages sur la littérature et la langue françaises. Avec Houchang Nahavandi, ils ont écrit Shah Abbas, empereur de Perse, 1587-1629, couronné en 1999 par le prix Eugène-Colas de l'Académie française et, récemment, Mohammad Réza Pahlavi, le dernier shah, 1919-1980. Yves Bomati vient de publier L'âge d'or de la Perse. L'épopée des Safavides : 1501 - 1722 (Perrin, 444 pages, 25€).
À lire aussi :
_"De la tradition à l'audace, la culture face à la censure en Iran" : bit.ly/40ehBGP
_"La révolution de 1979 : quand les religieux prennent le pouvoir en Iran" : bit.ly/3YR0SbI
_"Iran : à Jiroft, la découverte d’une civilisation oubliée" : bit.ly/3Lsl5kY
3/16/2023 • 51 minutes, 11 seconds
La France, l'amie du monde arabe ? Avec Jean-François Figeac
L'Orient est victime d'une double vision erronée : celle du mythe oriental entretenue par le XIXe siècle français mais aussi, à l'extrême opposé, celle post-coloniale défendue par Edward Saïd dans son livre Orientalism (1978). Dans les faits, l'histoire des relations de l'Orient et de la France est bien plus complexe. Comment tout d'abord définir l’Orient Français géographiquement ? Est-il ainsi différent de l’Orient britannique ? À l'époque moderne, quelles sont les conceptions politiques orientales du Ministre des Affaires étrangères ? En quoi Vergennes, un de ses meilleurs représentants, se distingue à ce sujet ? Que représente ensuite le moment révolutionnaire pour l’Orient ? La campagne d’Égypte est-elle un retour au réel pour la France ? De l'époque moderne à la Troisième République, l'historien Jean-François Figeac nous dit au fond si la France a vraiment été l'amie du monde oriental.
L'invité : Agrégé d’histoire, Jean-François Figeac a consacré sa thèse à la question d’Orient dans l’opinion publique française (1789-1861) sous la direction de J'. O. Boudon. Il est membre du Centre de Recherche du XIXe siècle de Paris Panthéon-Sorbonne. La France et l’Orient (Passés / Composés, 288 pages, 22€) est son premier livre.
À lire aussi :
_"Ali Bey, l’espion qui explora La Mecque" : bit.ly/3mIeF6Z
_"Lawrence d’Arabie, l’agent secret du désert" : bit.ly/3YGOniY
3/13/2023 • 43 minutes, 40 seconds
Comment écrire l'histoire du XXe siècle ? [1/3], avec Florian Louis
[Histoire du XXe siècle 1/3] Comment écrire l’histoire du XXe siècle qui nous est presque contemporain ? Siècle des guerres mondiales et des conférences de paix, des dictatures et de l’expansion de la démocratie, des révolutions et des décolonisations, des nationalismes et des impérialismes, le XXe siècle est le temps des paradoxes. Quand et où commence-t-il ? Quelle méthode pour écrire l’histoire d’un siècle à l’échelle planétaire ? Peut-on parler de déseuropéanisation du monde ?
L'invité : Florian Louis est historien, spécialiste d'histoire contemporaine et enseignant en CPGE. Il a codirigé avec Nicolas Beaupré une Histoire mondiale du XXe siècle (2022, PUF, 1152 pages, 39,00 €).
À lire aussi :
_"La riche et mouvante historiographie des croisades" : bit.ly/3ZQQKAK
_"Menace nucléaire : la crise de Cuba, apogée de la guerre froide" : bit.ly/3ZLtmok
3/9/2023 • 21 minutes, 27 seconds
Les Chevaliers de la Table ronde : histoire d'un récit, avec Martin Aurell
Le roi Arthur et les Chevaliers de la Table ronde sont les protagonistes d'un imaginaire qui colore le Moyen Âge du merveilleux. Sont-ils la version romancée de véritables personnages historiques ? Quels sont les auteurs qui ont tracé les contours de cet univers romanesque ? Tous les hommes du Moyen Âge connaissaient-ils le roi Arthur, Tristan et Iseult, Merlin l'enchanteur et la quête du Graal ? À quoi ressemblent ces récits ? Dans quel contexte la légende a-t-elle été rédigée et que nous dit-elle des sociétés médiévales ?
L'invité : Martin Aurell est historien médiéviste, spécialiste de l’histoire de l’Occident aux Xe-XIIIe siècles, et professeur à l'université de Poitiers. Il a publié avec Michel Pastoureau : Les Chevaliers de la Table ronde. Romans arthuriens (Gallimard, 2022, 1080 pages, 34,00 €).
À lire aussi :
-"Bretagne : une place à la Table ronde du roi Arthur" : http://bit.ly/3moGDod
-"Très Riches Heures du duc de Berry : une vision ambiguë de la paysannerie" : http://bit.ly/3ISOcLw
3/6/2023 • 48 minutes, 40 seconds
Rome et Jérusalem : la chute de Jérusalem (70 ap. J. C.) [3/3], avec Mireille Hadas-Lebel
Le siège et la chute de Jérusalem furent un des événements les plus marquants de l'histoire de l'Empire romain mais aussi de l'histoire du judaïsme. Peu avant la Pâque en 70, les armées de Titus entament un siège de plusieurs mois. À la fin septembre, la ville est prise puis finalement détruite. Le dernier foyer juif, réfugié dans la fameuse forteresse de Massada, tombe à son tour en 73. Quels sont les causes de la chute de Jérusalem ? Faut-il lire l'événement sur le temps long ou au contraire au prisme de la dernière décennie des années 60 ? Quel est le récit qu'en fait l'auteur juif Flavius Josèphe ?
L’invitée : Mireille Hadas-Lebel est historienne, spécialiste de l’histoire du judaïsme et de l’hellénisme, professeur émérite à la Sorbonne. Elle a publié chez Fayard une biographie de Flavius Josèphe mais aussi d’Hérode. Elle est aussi l’auteure de Jérusalem contre Rome (CNRS éditions, 567 pages, 12 €) et vient de compiler l’œuvre de Flavius Josèphe dans la Collection Bouquins (1536 pages, 34 €).
À lire aussi :
-"Égypte antique : d’Abraham à Moïse, l’autre terre biblique" : https://bit.ly/3YS6ind
-"Bar-Kokhba : le Juif qui s’est révolté contre l’Empire romain" : https://bit.ly/3YSpkdD
-"Bérénice, la princesse juive qui séduisit Titus" : https://bit.ly/3YTCOVZ
3/2/2023 • 23 minutes, 46 seconds
Les hommes de Mussolini, avec Frédéric Le Moal
Les proches de Mussolini ont souvent décrit leur première rencontre avec le Duce comme fascinante voire envoutante. Alors au début de sa carrière, l'homme politique Dino Grandi décrivait le Duce comme « un génie, un magicien ou un fou ». Pourtant, le 24 juillet 1943, la chute de Benito Mussolini, a été précipitée par les hiérarques qui l'avaient servi. Pourquoi la majorité d'entre eux se retournèrent-ils contre leur maître, prenant alors le risque de tout perdre : pouvoir, situation sociale et financière ? Quelles étaient leurs ambitions ? Étaient-ils de droite ou de gauche ? Monarchistes ou républicains ? Qu'est-ce que leurs carrières disent du fascisme et révèlent de la politique italienne de la première moitié du XXe siècle ?
Notre invité : Frédéric Le Moal est historien, spécialiste du fascisme (Histoire du fascisme, Victor-Emmanuel III-roi d'Italie), professeur au lycée Militaire de Saint-Cyr-l'École. Il vient de publier Les hommes de Mussolini (Perrin, 2022, 368 pages).
À lire aussi :
-"Marche sur Rome : en 1922, un coup de bluff signé Mussolini" : http://bit.ly/3IPxJc1
-"10 points historiques pour comprendre Staline" : http://bit.ly/3ZeXwzQ
2/28/2023 • 48 minutes, 56 seconds
Rome et Jérusalem : Flavius Josèphe, le juif de Rome [2/3], avec Mireille Hadas-Lebel
Sans le récit de Flavius Josèphe, deux siècles d'histoire de Rome et de Jérusalem nous seraient quasiment inconnus. Né Yosef ben Mattityahu Ha-cohen dans une grande famille de Jérusalem en l'an 37, il est mort à Rome, protégé des empereurs successifs de la dynastie flavienne, vers l'an 100. Entretemps il avait vécu en tant qu'acteur des tensions entre Rome et Jérusalem, puis témoin oculaire de la chute du Temple. Proche de Titus, la seconde partie de sa vie est romaine. Elle est entièrement consacrée à l'histoire. En effet dès le lendemain de la guerre, il fut chargé d'en écrire le récit pour la gloire des vainqueurs mais sans dissimuler son propre chagrin. À ce premier ouvrage, La Guerre des juifs contre les Romains ou Guerre de Judée (vers 75), s'ajoutèrent les Antiquités judaïques qui relatent l'histoire biblique mais aussi une précieuse Autobiographie.
L’invitée : Mireille Hadas-Lebel est historienne, spécialiste de l’histoire du judaïsme et de l’hellénisme, professeur émérite à la Sorbonne. Elle a publié chez Fayard une biographie de Flavius Josèphe mais aussi d’Hérode. Elle est aussi l’auteure de Jérusalem contre Rome (CNRS éditions, 567 pages, 12 €) et vient de compiler l’œuvre de Flavius Josèphe dans la Collection Bouquins (1536 pages, 34 €).
À lire aussi :
-"Égypte antique : d'Abraham à Moïse, l'autre terre biblique" : http://bit.ly/3xIkcg7
-"Bar-Kokhba : le Juif qui s'est révolté contre l'Empire romain" : http://bit.ly/3YSpkdD
-"Bérénice, la princesse juive qui séduisit Titus" : https://bit.ly/3YTCOVZ
2/22/2023 • 23 minutes, 42 seconds
L'armée allemande face au débarquement du 6 juin 1944, avec Jean-Luc Leleu
Le 6 juin 1944, date du débarquement des Alliés sur les plages normandes, est l’une des dates les plus connues et les plus célébrées de l’histoire. Plus qu’un évènement, c’est un symbole. Sa commémoration est-elle le reflet de son caractère décisif ? Si le débarquement n'a pas été une surprise pour le régime nazi, était-il considéré comme une véritable menace ? Comment cet épisode nous éclaire-t-il sur l'histoire de la Wehrmacht et plus précisément sur son déclin ? Quelle est la particularité du combat en dictature ? Jean-Luc Leleu propose une nouvelle lecture du conflit à partir de l'étude de ses acteurs.
Notre invité : Jean-Luc Leleu est historien, spécialiste de la Second Guerre mondiale, membre du conseil scientifique du Mémorial de Caen. Combattre en dictature 1944 - la Wehrmacht face au débarquement (2022, Perrin, 784 pages, 29.00 €) est le résultat de dix années de recherche.
À lire aussi :
_"Marche sur Rome : en 1922, un coup de bluff signé Mussolini" : http://bit.ly/3YZQ0t7
_"Adolf Hitler à l'assaut de la république de Weimar" : http://bit.ly/3kfnyUL
2/20/2023 • 52 minutes, 40 seconds
Rome et Jérusalem : amitié et inimitié antiques [1/3]
Parmi les nombreux peuples soumis par Rome, seuls les Judéens nous ont laissé un témoignage cohérent sur la puissance impériale. Grâce à l’œuvre immense de Flavius Josèphe, le Juif de Rome, l’historien possède une archive d’une inestimable richesse. Les premiers liens de Rome avec les Juifs datent du IIe siècle avant J.-C. : ils sont mentionnés par le livre de Maccabées et il s’agit d'une relation d’amitié. Que modifie l’arrivée de Pompée à Jérusalem en 63 avant J.-C. ? Comment s’exprime dans les écrits la lutte contre Rome ? Que signifie être juif sous l’Empire romain ? Existe-t-il un particularisme juif ? Quels sont les abus de pouvoir dans ce coin de l'Empire ? Retour sur la naissance de l'amitié entre les deux entités, puis sur la dégradation de leur relation au fil des décennies.
L’invitée : Mireille Hadas-Lebel est historienne, spécialiste de l’histoire du judaïsme et de l’hellénisme, professeur émérite à la Sorbonne. Elle a publié chez Fayard une biographie de Flavius Josèphe mais aussi d’Hérode. Elle est aussi l’auteure de Jérusalem contre Rome (CNRS éditions, 567 pages, 12 €) et vient de compiler l’œuvre de Flavius Josèphe dans la Collection Bouquins (1536 pages, 34 €).
À lire aussi :
_"Égypte antique : d’Abraham à Moïse, l’autre terre biblique" : bit.ly/3YS6ind
_"Bar-Kokhba : le Juif qui s'est révolté contre l'Empire romain" : bit.ly/3I7OpKb
_"Bérénice, la princesse juive qui séduisit Titus" : bit.ly/3YTCOVZ
2/16/2023 • 22 minutes, 13 seconds
L'invention du travail, avec Olivier Grenouilleau
Le travail est pour l’homme un phénomène universel. Il traverse le temps et l’espace et, même si certains ont imaginé la fin du travail, il reste toujours un élément central de nos vies quotidiennes et de nos perceptions sociales. Dans L'invention du travail, Olivier Grenouilleau nous propose de découvrir un vaste panorama de se son histoire dans la pensée occidentale, depuis le Néolithique en passant par les prophètes de Jérusalem, les philosophes d’Athènes, jusqu’au monde contemporain et ses mutations technologiques. Aux anciens récits religieux ont succédé les utopies sociales modernes. Comment le travail était-il perçu au fil des millénaires ? À quels concepts s'est-il rapporté et se rapporte-t-il encore de nos jours : nature ou culture, malédiction ou rédemption, servitude ou dépassement, abondance ou misère ? L’humanité est-elle condamnée à travailler pour les dieux ou pour le progrès ? Ou le travail est-il plutôt source de justice, de bonheur et voie de l’accomplissement ?
Notre invité : Olivier Grenouilleau est docteur en histoire, directeur de recherche au centre Roland-Mousnier de Sorbonne-Université, membre de l’Académie des sciences d’Outre-mer. Il est l’auteur d’une œuvre récompensée par de nombreux prix et internationalement reconnue sur l’économie maritime, le marché et l’esclavage. Nous le recevons pour L’invention du travail, aux éditions du CERF, (296 pages, 20 €), une fresque capitale sur l’idée de travail, pour penser hier et demain.
À lire aussi :
_"Le quotidien des paysannes, compagnes de labeur" : https://bit.ly/40VCND0
_"Luddisme : la première rébellion contre les machines" : https://bit.ly/3jVlh0S
2/13/2023 • 46 minutes, 6 seconds
Ottoman : la défense des domaines (1574-1699), avec Olivier Bouquet
Après l'apogée de la domination ottomane, l'empire entre dans une nouvelle phases de son histoire: celle de la défense de son vaste domaine qui s'étend sur trois continents. Considérée comme une moment de déclin, la période de 1574 à 1699 est plus complexe qu'il n'y parait. Vu d’Istanbul, il existe à la fois des crises intérieures mais aussi des revers extérieurs. Que perd l’empire ottoman sur l'ensemble des deux fronts ? La période sonne-t-elle un coup d’arrêt à son extension ? Est-ce que le trône pendant cette période a été menacé ? A contrario, quels sont les éléments, notamment économique , politique ou même artistique, qui nous font dire que le déclin est relatif ?
Notre invité : Olivier Bouquet est professeur d’histoire moderne et contemporaine à l’Université de Paris et chercheur au CESSM. Il est un grand spécialiste de l’histoire ottomane. Il est notamment l’auteur de : Vie et mort d’un grand vizir, Halil Hamid Pacha (1736-1785). Biographie de l’Empire ottoman (Belles-Lettres, 2022, 640 pages, 29,00 €). Il vient de publier Pourquoi l’Empire ottoman? Six siècles d’histoire (Folio, 11,50€).
A lire aussi :
Sainte-Sophie : une basilique à la gloire de Dieu... et de l'Empire byzantin bit.ly/3XnKoXP
Roxelane, le grand amour du sultan Soliman bit.ly/3RNOPde
Hamit Bozarslan : « La Turquie d’Erdogan, comme celle d’Atatürk, se veut essentiellement turque » bit.ly/3jGMnZD
2/10/2023 • 19 minutes, 18 seconds
Savoir et pouvoir en Al-Andalus au XIe siècle, avec Emmanuelle Tixier du Mesnil
L’Andalousie musulmane, Al-Andalus, continue de susciter fantasmes, nostalgie et projections de toutes sortes. Erigée en haut lieu de la tolérance islamique, en paradis perdu, elle apparaît aussi comme le théâtre d’une lutte sans merci entre Islam et Chrétienté. Il s’agit ici de dépasser les mythes et de revenir sur l’histoire politique et culturelle. Au-delà de la confrontation avec les chrétiens du nord, quels sont les menaces internes de cette partie excentrée du monde musulman qui provoquent sa division puis l’avènement d’une dynastie berbère venue d’Afrique qui supplantera le pouvoir arabe ? Pourquoi malgré ces troubles, l’Andalousie est-elle le théâtre d’une très belle floraison culturelle, chaque ville ayant ses savants, sa cour et défendant son prestige ?
Notre invité : Emmanuelle Tixier du Mesnil est docteur en histoire, professeur d’histoire médiévale de l’Islam à l’université de Paris Nanterre, spécialiste de l’histoire d’Al-Andalus et de la géographie arabe médiévale. Elle est l’auteure de plusieurs ouvrages sur le sujet et vient de publier Savoir et pouvoir en Al-Andalus au XIe siècle au Seuil (416 pages, 24.50 €).
À lire aussi :
-"Qui est le véritable Cid, preux chevalier de l'Espagne médiévale" : https://bit.ly/3HBtf7c
-"Savoir et pouvoir en Al-Andalus au XIe siècle" : https://bit.ly/3jwsi8f
2/6/2023 • 47 minutes, 9 seconds
Ottoman : l'apogée d'un empire 1453-1574 [2/3], avec Olivier Bouquet
Ils s'appellent Mehmet II, Sélim Ier ou Soliman le Magnifique. Leur règne constitue l'apogée d'un empire qui s’étendait sur trois continents et a duré plus de six siècles. Nouvel Alexandre, Mehmet II fut tout d'abord le sultan qui emporta l'imprenable Constantinople en 1453. Conquérant audacieux et homme talentueux, il fonde Istanbul c'est-à-dire Islambol , la ville "pleine d'Islam" et inaugure une longue période de suprématie. Que représente le sultan dans le monde ottoman ? Comment le pouvoir des sultans évolue-t-il et se transforme-t-il ? Quels sont les relais de ce pouvoir ? Quelle est la place de la diplomatie dans son action ? Comment évolue le droit dans la société islamisée ?
Notre invité : Olivier Bouquet est professeur d’histoire moderne et contemporaine à l’Université de Paris et chercheur au CESSMA. Il est un grand spécialiste de l’histoire ottomane. Il est notamment l’auteur de : Vie et mort d’un grand vizir, Halil Hamid Pacha (1736-1785). Biographie de l’Empire ottoman (Belles-Lettres, 2022, 640 pages, 29,00 €). Il vient de publier Pourquoi l’Empire ottoman? Six siècles d’histoire (Folio, 11,50€).
À lire aussi :
-"Sainte-Sophie : une basilique à la gloire de Dieu... et de l'Empire byzantin" : https://bit.ly/3jhYv36
-"Roxelane, le grand amour du sultan Soliman" : https://bit.ly/3R9Ukm7
-"Hamit Bozarslan : « La Turquie d’Erdogan, comme celle d’Atatürk, se veut essentiellement turque »" : https://bit.ly/3R8zJic
2/2/2023 • 21 minutes, 20 seconds
Philippe le Bel, la naissance de l'État, avec Jacques Krynen
Dans notre mémoire nationale, la figure de Philippe le Bel reste attachée à une dérive autoritaire de la monarchie capétienne. Longtemps critiqué, il fut pourtant réhabilité par les études historiques tout au long du XIXe siècle. En effet, ce roi a fait la France à plus d’un titre. Son règne s’inscrit dans un contexte de maturation institutionnelle ainsi qu’un mouvement intellectuel juridique et philosophique de grande ampleur. Qui était donc Philippe le Bel ? Quelle fut la singularité du roi par rapport à ses prédécesseurs, Saint Louis et Philippe Auguste ? Comment comprendre les motivations de sa politique à l’égard des templiers ou du pape Boniface VIII ? Quel contenu la royauté donna au droit royal et quelle place pris la religion dans l’exercice du pouvoir ?
L’invité : Jacques Krynen est un historien du droit, spécialiste de l’époque médiévale et moderne. Auteur de nombreux ouvrages dont la codirection du Dictionnaire historique des juristes français, XIIe-XXe siècle paru aux PUF (2012). Professeur émérite de l’université de Toulouse Capitole, il a publié récemment : Philippe le Bel, la puissance et la grandeur (Gallimard, 160 pages, 17 €).
À lire aussi :
-"La Sainte-Chapelle : et la lumière fut" : https://bit.ly/3YanFzs
-"Aliénor d'Aquitaine, une souveraine de tête" : https://bit.ly/3kXMC2o
-"Machiavel sonne le glas du Moyen Âge politique" : https://bit.ly/3Y7dr2F
1/30/2023 • 49 minutes, 34 seconds
Ottoman : l'empire des trois continents [1/3], avec Olivier Bouquet
Il s’étendait sur trois continents et a duré plus de six siècles. Il vivait aussi sous quatre climats différents et fut la dernière formation impériale du Proche-Orient. Après Rome et Byzance, l’empire Ottoman est tout simplement la seule construction politique à avoir atteint de telles dimensions dans l'histoire. Quelles sont les origines de cet Empire ? Comment définir cet espace politique mais aussi économique : est-ce un empire continental ou maritime ? Faut-il parler d'un empire colonial ? Doit-on différencier Turcs et Ottomans ou distinguer l'empire du monde arabe ? Comment le pouvoir central a-t-il assuré sa domination sur cet espace considérable ? Quelle fut enfin la place de la religion dans l'empire ?
Notre invité : Olivier Bouquet est professeur d’histoire moderne et contemporaine à l’Université de Paris et chercheur au CESSMA. Il est un grand spécialiste de l’histoire ottomane. Il est notamment l'auteur de : Vie et mort d’un grand vizir, Halil Hamid Pacha (1736-1785). Biographie de l’Empire ottoman (Belles-Lettres, 2022, 640 pages, 29,00 €). Il vient de publier Pourquoi l'Empire ottoman? Six siècles d'histoire (Folio, 11,50€).
À lire aussi :
-"Sainte-Sophie : une basilique à la gloire de Dieu... et de l'Empire byzantin" : https://bit.ly/3WKuDKa
-"Roxelane, le grand amour du sultan Soliman" : https://bit.ly/3R9Ukm7
-"Hamit Bozarslan : « La Turquie d’Erdogan, comme celle d’Atatürk, se veut essentiellement turque »" : https://bit.ly/3R8zJic
1/26/2023 • 21 minutes, 17 seconds
L'invention du patriotisme dans la Grèce antique, avec Michel de Jaeghere
En 1949, au lendemain de la seconde guerre mondiale, la philosophe Simone Weil écrivait que la patrie est dans l’ordre temporel « le bien le plus précieux parce qu’elle est ce qui assure à l’homme à travers le présent une liaison entre le passé et l’avenir ». Ajoutant qu'elle apporte « une continuité dans le temps, par-delà les limites de son existence humaine ».
La doctrine juridique nous dit, de son côté, qu’elle représente la rencontre d’un peuple, d’une terre et d’une souveraineté. Mais d'où vient le patriotisme ? Dans un essai-fleuve, Michel de Jaeghere nous dépeint ses fondements établis dans la Grèce antique. Quels rôles les guerres médiques vont-elles jouer dans cette construction ? Que nous disent les résistances des cités grecques de l'identité hellénique ? Si les Grecs n'avaient pas remporté la victoire, leur génie se serait-il malgré tout épanoui ? Quelle a été l'influence de la paideia (« l'instruction d'un bon citoyen, selon la Grèce antique ») dans la résistance ? La guerre du Péloponnèse a-t-elle symbolisé une trahison de l'idéal grec ?
L’invité : Michel de Jaeghere est journaliste, directeur du Figaro Histoire et du Figaro Hors-Série. Auteur de plusieurs ouvrages, son œuvre d’historien se distingue notamment par son travail sur la chute de Rome : les Derniers Jours (Belles Lettres – Tempus). Il a publié récemment la Mélancolie d'Athéna, l'invention du patriotisme (Belles Lettres, 632 pages, 17,99 €).
À lire aussi :
-"Grèce antique : les hilotes, ou le cruel paradoxe de Sparte" : https://bit.ly/3HmVtDO
-"La guerre du Péloponnèse : un conflit à la résonance universelle" : https://bit.ly/3Dvqd3h
-"Socrate, ce jeune philosophe de 25 siècles " : https://bit.ly/3XxDHDi
1/23/2023 • 50 minutes, 21 seconds
L'absolutisme fut-il un pragmatisme ? avec Pauline Valade
La période la Renaissance voit une véritable mise en scène de la monarchie. Celle-ci ne cesse de se développer à l'époque moderne pour s'épanouir dans l'absolutisme bourbonnien. Paradoxalement, à la conception contractuelle médiévale - celle du droit - se substitue une conception consensuelle autour de la dynastie et de l'État qui ne cesse de se sacraliser et de se centraliser. Les moteurs de cette accélération sont la fiscalité, le religieux, le contrôle social et l'armée mais, contrairement à l'idée reçue, Louis XIV sait composer : il agit même dans une forme de pragmatisme de tous les instants. Dans ce troisième volet consacré à la construction de l'État monarchique, Pauline Valade nous décrit cette évolution majeure au cours des temps modernes.
L’invitée : Pauline Valade est spécialiste d’histoire moderne et enseignante. Elle est l’auteure de Le goût de la joie, réjouissances monarchiques et joie publique au XVIIIe siècle (Champs-Vallons, 424 pages, 26 €) et vient de coéditer sous la direction de Michel Figeac La construction de l’État monarchique en France de 1380 à 1715 (Armand Colin, 26 €, 2022).
À lire aussi :
-"Royaume de France : quand les régentes entrent dans l'Histoire" : https://bit.ly/3D3ZfPI
-"Anne d'Autriche : comment la mère de Louis XIV a sauvé la monarchie française" : https://bit.ly/3QQzsAl
-"Quand les rois de France et d'Angleterre avaient la main guérisseuse" : https://bit.ly/3iPxW4Z
1/20/2023 • 23 minutes, 44 seconds
1870 : l'année décisive qui provoque la chute du Napoléon III, avec Thierry Lentz
1870 marque sans contexte un des tournants de l'histoire de France et de l'Europe. Alors qu'en 1852, Napoléon III déclarait « L'Empire, c'est la paix » , sa politique étrangère au cours de son règne va bouleverser l'ordre du Congrès de Vienne de 1815, jusqu'à précipiter sa chute lors du désastre de Sedan, le 1er septembre 1870. Moqueur, le premier ministre anglais disait du neveu de Napoléon : « Ses idées se multiplient comme des lapins dans une garenne ! ». Quels furent les principes qui portèrent sa politique étrangère ? Quel influence aura dans ses décisions le journal d'exil de son oncle le Mémorial de Sainte-Hélène écrit par son secrétaire Emmanuel de Las Cases ? Comment les grandes étapes guerrières du Nouvel Empire aboutirent au conflit franco-prussien de 1870 ? Enfin, quels ont été au fond les manquements et, disons-le, les erreurs de Napoléon III qui menèrent à l'année décisive ?
L'invité : Directeur de la Fondation Napoléon, Thierry Lentz s’est imposé comme un des maîtres de l’histoire napoléonienne. Auteur d’une quarantaine d’ouvrages, il a été distingué en 2019 par l’Institut de France pour l’ensemble de son œuvre. Il avait été invité par Storiavoce pour son remarquable Joseph Bonaparte. Il vient de publier Napoléon III, la modernité inachevée (Coédition Perrin - BNF, 256 pages, 25 €).
À lire aussi :
-"Eugénie, la belle Espagnole qui a conquis Napoléon" : https://bit.ly/3Xue9qi
-"Bataille d'Alésia : la découverte qui alimenta les polémiques" : https://bit.ly/3ZQFi94
-"Les Habsbourg dans l'ombre du Saint Empire" : https://bit.ly/3GLonff
1/16/2023 • 44 minutes, 35 seconds
L’État avant la nation, avec Thierry Dutour
Le grand historien Marc Bloch rappelait que les institutions politiques en général ne peuvent se comprendre qu’en prenant en compte les courant d’idées et la relation. Évoquer les institutions, c’est donc aussi évoquer une communauté politique. L’État monarchique en France renvoie donc à cette idée d'une communauté. Médiéviste, Thierry Dutour nous décrit la construction de cet État alors que le droit n'est pas encore unifié. À quelles réalités renvoient les idées de nations et d’État ? Quelles étaient les limites du pouvoir et les devoirs du roi ? Quelle était la place faite au consentement et au consensus mais aussi à l'opinion publique dans la société ? Quelle est enfin la part de la fiscalité dans la construction de l’État ?
Notre invité : Thierry Dutour est maître de conférences HDR à Sorbonne Université. Il est notamment l’auteur de La Ville médiévale. Origines et triomphe de l’Europe urbaine (Odile Jacob, 2003) et Sous l’empire du bien. « Bonnes gens » et pacte social (XIIIe -XVe siècle) (Classiques Garnier, 2015). Il vient de publier La France hors la France, l’identité avant la nation (Vendémiaire, 372 pages, 24 €). Il est enfin coauteur de La construction de l’État monarchique en France entre 1380 et 1715 (Armand Colin, 352 pages, 26 €).
À lire aussi :
-"Royaume de France : quand les régentes entrent dans l'Histoire" : https://bit.ly/3Irn6MY
-"Anne d'Autriche : comment la mère de Louis XIV a sauvé la monarchie française" : https://bit.ly/3vDUR5R
-"Quand les rois de France et d'Angleterre avaient la main guérisseuse" : https://bit.ly/3vYmG9b
1/12/2023 • 26 minutes, 10 seconds
La femme dans les textes du Moyen Âge, avec François-Marie Portes
L'injonction biblique "Femmes soyez soumises à vos maris" (Paul, 3.18) est probablement aujourd'hui l'une des plus provocantes et des plus choquantes de la littérature chrétienne. Elle vient appuyer l'idée selon laquelle les sociétés structurées par la religion catholique, et notamment les sociétés médiévales, étaient misogynes. Or la pensée chrétienne sur la femme était loin d'être uniforme en fonction des lieux et des époques. La femme a-t-elle véritablement été considérée comme l'inférieure de l'homme ? Comment en parlait-on et la définissait-on au Moyen Âge ? Les auteurs chrétiens s’appuyaient-ils d'abord sur la Bible ou sur l'héritage gréco-latin ? Si la femme était considérée comme inférieure de l'homme, comment expliquer les reines, les régentes, les abbesses, les femmes d'influence etc. ? Existe-t-il une cohérence entre les écrits sur la femme et sa place dans la société ?
Notre invité : François-Marie Portes est enseignant et historien de la philosophie. Sa récente publication La femme au Moyen Âge : Aristote contre l’Évangile (2022, Éditions du Cerf, 480 pages, 34,00 €) est le fruit de sa thèse de doctorat Parler de "la Femme" au Moyen-Age. Comparaison épistémologique entre corpus d'auteurs universitaires du XIIIe et XVIe siècle soutenue en 2019.
À lire aussi :
"Violences faites aux femmes. Un regard sur le Moyen Âge" : https://bit.ly/3XhnJwF
"Royaume de France : quand les régentes entrent dans l'Histoire" : https://bit.ly/3Irn6MY
1/9/2023 • 49 minutes, 13 seconds
Henri VIII ou la démesure, avec Cédric Michon
Henri VIII est le monarque anglais le plus célèbre parce que son histoire demeure l’une des meilleures que l’on puisse raconter. Si c’est un jeune roi pieux au cœur de l’Europe catholique qui monte sur le trône, c’est un prince schismatique, qui a créé une Église nationale et une nouvelle manière de régner, qui meurt en 1547. Pendant ces trente ans, il aura fait sauter les unes après les autres de multiples digues séculaires : rupture avec la papauté ; exécution de sa seconde épouse, de son principal ministre, de son chancelier, d’un cardinal, de sa cinquième épouse ; tour de vis fiscal sans précédent ; suppression de tous les monastères du royaume ; confiscation de dizaines de palais, de châteaux et de demeures nobles. Tout y est. La violence et le sexe. L’amour et la haine. Le pouvoir et la démesure. L’amitié et la trahison. Le fils écrasé par son père ; le père écrasant ses enfants. L'historien Cédric Michon nous plonge dans ce règne de la démesure.
Notre invité : Cédric Michon, normalien, agrégé d’histoire, est maître de conférences à l’université du Maine et membre junior de l’Institut universitaire de France. Il a consacré plusieurs ouvrages à François Ier et à sa cour : Louise de Savoie (2015), Le cardinal Jean Du Bellay (2014), Les conseillers de François Ier (2011) et La crosse et le sceptre. Les prélats d’État sous François Ier et Henri VIII (2008) et a publié une cinquantaine d’articles sur le sujet. Il vient de publier Henri VIII, la démesure du pouvoir (Perrin, 416 pages, 25€).
À lire aussi :
-"Henri VIII, amour et vengeance à la cour des Tudors" : https://bit.ly/3jA2FTt
-"François Ier, une Renaissance française" : https://bit.ly/3QekaF9
1/3/2023 • 45 minutes, 38 seconds
Colette en guerre : confinée et occupée, avec Bénédicte Vergez-Chaignon [3/3]
[Les Français sous l'Occupation 3/3] Alors que Colette est plus que jamais au cœur de notre littérature, sa vie sous l'occupation reste empreinte d’un halo de mystère et de beaucoup de rumeurs. Que représente l'écrivain en 1939 ? Entre-t-elle en guerre en 1939 comme en 1914 ? Comment vit-elle à l'heure allemande ? Ses écrits ne font-ils pas « pâle figure dans un temps de décisions vitales et d’engagements ? » Dans son livre Colette en guerre, l'historienne Bénédicte Vergez-Chaignon mène l'enquête. Nourrie d’archives en grande partie inédites elle nous entraîne dans le quotidien de la célébrité.
L’invitée : Bénédicte Vergez-Chaignon est diplômée de Sciences Politiques et Docteur en Histoire. Spécialiste de la France et de la deuxième Guerre Mondiale, elle a travaillé sous la direction de Serge Berstein. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages dont une biographie de Pétain (Tempus, 1276 pages, 16 €) qui fait autorité. L’ouvrage, qui a été salué unanimement, a reçu le prix de la biographie politique 2014 et le prix de la biographie du Point en 2015. Bénédicte Vergez-Chaignon vient de publier Les Français dans la Guerre – Archives du quotidien 1940-1945 (Flammarion, 224 pages, 39 €) et Colette en guerre 1939-1945 (Flammarion, 334 pages, 21,90 €).
À lire aussi :
"L’Occupation vue par les Allemands" : https://bit.ly/3jwJ1I4
"Documentaire : Versailles sous occupation allemande" : https://bit.ly/3I3U1qH
12/28/2022 • 20 minutes, 14 seconds
Le sens de la fête... au XVIIIe siècle, avec Pauline Valade
Au XVIIIe siècle, Paris célébrait chaque événement lié à la Couronne de France : naissance royale, mariage princier, victoire militaire, etc. Dès lors, la Maison du Roi, le Bureau de la Ville et le Châtelet de Paris organisaient les réjouissances pour le peuple. Feux de joie, banquets, orchestres, lâchers d'oiseaux, distribution d’argent, Te Deum... Les manifestations de joie se mettaient en branle sous le contrôle des autorités qui en régulaient les rites : « La politique est affaire de passion, de croyance, d’émotion voire d’irrationnel. » nous dit Pauline Valade. Pour les autorités, les réjouissances étaient les signes tangibles d’une communion avec les sentiments du souverain. Invitée de Storiavoce, l’historienne qui vient d’être primée par l’Académie française, nous présente ce goût de la joie qui, tout au long du XVIIIe siècle, évolue jusqu’à la Révolution : comment ces réjouissances étaient-elles organisées ? Quels en étaient ces acteurs économiques ? Quel rôle jouait la police du roi dans leurs régulations et comment la population s'appropriait l'événement ?
L'invitée : Pauline Valade est spécialiste d'histoire moderne et enseignante. Elle est l'auteure de Le goût de la joie, réjouissances monarchiques et joie publique au XVIIIe siècle (Champs-Vallons, 424 pages, 26 €) et vient de co-éditer sous la direction de Michel Figeac La construction de l'Etat monarchique en France de 1380 à 1715 (Armand Colin, 26 €, 2022).`
À lire aussi :
"Exposition : à Versailles, le portrait intimiste de Louis XV" : https://bit.ly/3Giyxow
"Deux petites princesses échangées pour une alliance" : https://bit.ly/3PUjg0v
12/26/2022 • 47 minutes
La vie quotidienne des Français sous l'occupation [2/3], avec Bénédicte Vergez-Chaignon
[Les Français sous l'Occupation 2/3] En 1940, la France est occupée par les troupes allemandes : "La convention d’armistice qui fixe les règles d’occupation est à géométrie variable [...] L’emprise n’est pas seulement militaire : elle est administrative et économique" nous dit Bénédicte Vergez-Chaignon. Peut-on dire que la France devient "allemande" en 1940 ? Quelle est la vie des Français sous l'occupation ? Comment cette présence allemande s’exprime-t-elle dans leur quotidien ? Quelles sont les formes d'expression de la propagande ? Après avoir vu la relation des Français avec le Marchal Pétain pendant l'occupation, l'historienne Bénédicte Vergez-Chaignon présente ici le quotidien de l'occupation.
L'invitée : Bénédicte Vergez-Chaignon est diplômée de Sciences Politiques et Docteur en Histoire. Spécialiste de la France et de la deuxième Guerre Mondiale, elle a travaillé sous la direction de Serge Berstein. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages dont une biographie de Pétain (Tempus, 1276 pages, 16 €) qui fait autorité. L’ouvrage, qui a été salué unanimement, a reçu le prix de la biographie politique 2014 et le prix de la biographie du Point en 2015. Bénédicte Vergez-Chaignon vient de publier Les Français dans la Guerre - Archives du quotidien 1940-1945 (Flammarion, 224 pages, 39€) et Colette en guerre 1939-1945 (Flammarion, 334 pages, 21,90 €).
À lire aussi :
"Documentaire : Versailles sous occupation allemande" : https://bit.ly/3GdhvIE
"1940, l'épreuve fatale de l'armée française" : https://bit.ly/3jpBGd8
"L'Occupation vue par les Allemands" : https://bit.ly/3PLvqIO
12/22/2022 • 26 minutes, 2 seconds
Blanc : histoire d'une couleur, avec Michel Pastoureau
En 1124, Pierre le Vénérable, à la tête de l’abbaye de Cluny, interpelle Bernard de Clairvaux, à propos de l'évolution de la couleur de l'habit des moines cisterciens. Auparavant vêtus de gris, les moines de Cîteaux portent à présent le blanc. Habituellement couleur de la gloire, de la fête et du Christ, porter du blanc serait signe d'orgueil selon l'abbé de Cluny. Le noir, symbole d'humilité conviendrait mieux au vêtement monastique. Pour Saint Bernard porter l’habit blanc engage le pêcheur à tendre vers la pureté et la lumière. L'expression vestimentaire et corporelle doit encourager et incarner l'attitude spirituelle, or, le noir est la couleur du diable. Cette querelle chromatique fait échos à d'autres controverses : idéologiques, liturgiques et théologiques. Que révèle-t-elle de l'importance de la symbolique des couleurs, et plus précisément du blanc dans la société médiévale ? La moralité concerne-t-elle aussi les couleurs ? Comment définir une couleur et comment définir le banc ? Au même titre que le noir, n'est-il pas un couleur à part ? Outre l'enjeu pictural, pourquoi écrire l'histoire des couleurs ?
Notre invité : Michel Pastoureau est historien, spécialiste de la couleur et de la symbolique médiévale, titulaire de la chaire d’Histoire de la symbolique occidentale à l'École Pratique des Hautes Études. Blanc, histoire d'une couleur (Seuil, 240 pages, 39.90 €) est la dernière publication d'une série de six : Bleu (2000), Noir (2008),Vert (2013), Rouge (2016) et Jaune (2019).
À lire aussi :
"Les Chevaliers de la Table ronde. Romans arthuriens" : https://bit.ly/3BTa4nd
"Archéologie : comment restituer la couleur d'origine des statues antiques" : https://bit.ly/3v5w36A
12/20/2022 • 45 minutes, 38 seconds
Quarante millions de pétainistes ? avec Bénédicte Vergez-Chaignon [1/3]
[Les Français sous l'Occupation 1/3] En 1977, Henri Amouroux publiait Quarante millions de Pétainistes chez l'éditeur Robert-Laffont. Cinquante ans après, l'historienne Bénédicte Vergez-Chaignon fait le point historiographique sur les relations entre les Français et le maréchal Pétain en 1940. Comment les Français sont-ils entrés en guerre ? Quelle fut leur réaction face à la disparition de la Troisième République ? Comment a été perçue la Révolution nationale et le « redressement intellectuel et moral » voulus par les autorités de Vichy ? Les Français qui ont remis en en cause le pouvoir du maréchal Pétain étaient-ils majoritaires ?
L'invitée : Bénédicte Vergez-Chaignon est diplômée de Sciences Politiques et Docteur en Histoire. Spécialiste de la France et de la deuxième Guerre Mondiale, elle a travaillé sous la direction de Serge Berstein. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages dont une biographie de Pétain (Tempus, 1276 pages, 16 €) qui fait autorité. L’ouvrage, qui a été salué unanimement, a reçu le prix de la biographie politique 2014 et le prix de la biographie du Point en 2015. Bénédicte Vergez-Chaignon vient de publier Les Français dans la Guerre - Archives du quotidien 1940-1945 (Flammarion, 224 pages, 39€) et Colette en guerre 1939-1945 (Flammarion, 334 pages, 21,90 €).
12/14/2022 • 24 minutes, 49 seconds
Voyage des intellectuels français dans l'Allemagne nazie, avec Alexandre Saintin
Écrivain à la réputation sulfureuse, Pierre Drieu la Rochelle confie dans Récit secret, rédigé en 1944 : "J'ai toujours voulu rapprocher et mêler les soucis contradictoires : nation et Europe, socialisme et aristocratie, liberté de pensée et autorité, mysticisme et anticléricalisme." Face à ces idéaux irréconciliables, l’enthousiasme des débuts semble laisser la place à l’aveu d’échec. Drieu la Rochelle fait partie de ces écrivains français qui ont été séduit par la nazisme. Certains intellectuels l'ont vu comme une idéologie qui aurait réconcilié les paradoxes et répondu aux aspirations idéologiques, politiques et spirituelles des lendemains de la Grande Guerre. Qui sont ces intellectuels voyageurs qui ont voulu découvrir le national socialisme “sur place” ? Pourquoi cette fascination ? Qui sont-ils et de quel bord politique se revendiquent-ils ? Ces voyageurs ont-ils préparé le terrain de la collaboration ? Comment appréhender leurs écrits ?
L'auteur : Alexandre Saintin est historien, spécialiste de l'histoire des intellectuels français de l’entre-deux-guerres. Son livre Le vertige nazi, voyages des intellectuels français dans l’Allemagne nationale-socialiste (Passés/Composés, 2022, 320 pages, 23 €)est tiré de sa thèse, Tristes tropismes : voyages des intellectuels français en Italie fasciste et en Allemagne nazie 1922-1939, soutenue en 2015.
12/12/2022 • 1 hour, 22 seconds
Histoire de la rue, de l’Antiquité à nos jours, avec Joël Cornette
Depuis les rues droites de l’Antiquité en passant par les rues sinueuses et étroites du Moyen Âge, jusqu’aux percées et aux rationalisations du XIXe siècle, quelle est l'évolution de la rue au fil des époques ? Comment y circule-t-on ? Aucun historien n’avait écrit l’étude de ce « lieu de vie, de circulations, de sociabilité, de pouvoir » avant aujourd’hui.Théâtre du pouvoir, espace de fêtes et de violence : quel est le rôle politique et idéologique de la rue, qui se trouve au cœur de la ville ? Étienne Gros reçoit Joël Cornette, l'un des auteurs de L'Histoire de la rue, de l’Antiquité à nos jours, le récit inédit, passionnant et foisonnant d'un espace urbain méconnu.
L'invité : Joël Cornette est un historien moderniste, reconnu pour ses travaux et ses publications sur la France de l’Ancien Régime. Il est l’auteur de nombreux ouvrages de référence (Le Roi de guerre (Payot, 1993, réed, 2000)). Son Histoire de la rue, de l’Antiquité à nos jours (Tallandier 2022, 528 pages, 34,9€), co-écrit avec Catherine Saliou, Claude Gauvard et Emmanuel Fureix sous la direction de Danielle Tartakowsky, est appelé à faire date.
12/7/2022 • 47 minutes, 16 seconds
Revisiter le Moyen Âge, avec William Blanc
Si Notre-Dame de Paris est une cathédrale médiévale, elle a été en partie revisitée par le XIXe siècle. Les chimères, monstres caricaturant le Moyen Âge, sortent tout droit de l’imagination de l’architecte Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879). Moins connus que sa flèche, que ses trésors ou que son architecture, les chimères font tout autant partie de l'identité de Notre-Dame de Paris. Quand on les regarde, le Moyen Âge nous apparaît sublime, grandiose, fascinant tout autant que monstrueux, fantastique et effrayant. Eugène Viollet-Le-Duc en architecture, Umberto Ecco et Walter Scott en littérature, Games of Thrones à l'écran et le Puy du fou dans ses spectacles... Chacun réinvente le Moyen Âge à sa manière. On parle alors de médiévalisme. Quand est né ce mouvement et comment-a-t-il évolué ? Qui sont les stars du médiévalisme ? Sert-il ou dessert-il l'histoire ?
L'invité : William Blanc est historien médiéviste spécialiste de la fantasy (Le Roi Arthur, un mythe contemporain (Libertalia, 2016) et Winter is coming, une brève histoire politique de la fantasy (Libertalia, 2019)), co-directeur du dictionnaire du Dictionnaire du Moyen Âge imaginaire, Le médiévalisme, hier et aujourd’hui (2022, Vendémiaire, 464 pages, 30 €). Il a travaillé avec Anne Besson, professeur en littérature générale et comparée à l'université d'Artois (Arras) et Vincent Ferré professeur de littérature à l’université Sorbonne nouvelle.
À lire aussi :
«Très Riches Heures du duc de Berry : une vision ambiguë de la paysannerie » : https://bit.ly/3H6M97j
« "Le Bon Roi Dagobert", une chanson parodique » : https://bit.ly/3HbxXd3
12/5/2022 • 49 minutes, 17 seconds
Voyages en Afrique médiévale, avec François-Xavier Fauvelle
En 1932, un jeune explorateur nommé Jerry Van Graan, trouva une tombe située sur une colline non loin du fleuve Limpopo (Afrique du Sud). Il y découvrit un rhinocéros entièrement recouvert d’or, et avec lui une partie de l'histoire de l'Afrique. Le rhinocéros d’or mesurait environ 15 cm. Sa tête était baissée, comme posée au sol, son corps imposant et son allure compacte qui lui donnaient une attitude grave renvoient indéniablement à l’idée de puissance. Il ne possède qu'une seule corne, ce qui peut paraître étrange car le rhinocéros africain en possède deux. Il semblait dormir dans la tombe depuis des siècles avec les autres objets qui l'entouraient : des bijoux en or, d’autres figurines elles aussi recouvertes d'or, des perles de verre… Depuis combien de temps était-il là ? S'il n’a qu’une corne, vient-il vraiment d’Afrique ? À qui tenait-il compagnie dans la tombe ? Que peut-il nous raconter sur la région ? La découverte de l’Afrique par ceux qui viennent d’ailleurs est-elle le point de départ de l’histoire de ce grand continent ?
Notre invité : François-Xavier Fauvelle est professeur au Collège de France. Auteur d’une vingtaine d’ouvrages, il est l’un des spécialistes mondiaux de l’histoire des sociétés africaines anciennes. Son livre Le Rhinocéros d'or, Histoire du Moyen Âge africain nouvellement réédité a été salué unanimement par le public et la critique.
12/1/2022 • 47 minutes, 38 seconds
Comment la France a gagné la guerre de Cent Ans, avec Amable Sablon du Corail [3/3]
[La guerre de Cent Ans 3/3] Après des décennies de conflits et la bataille de Castillon (1453), la France remporte la fameuse guerre de Cent Ans. Cependant, il faut attendre le traité de Picquigny de 1475 et Louis XI pour que le conflit prenne définitivement fin. Comment la France a-t-elle remportée cette victoire ? Quel a été le rôle de la communication politique mais aussi l'importance de la volonté des Valois ? Peut-on parler de révolution militaire au cours de la période ? Quels sont les grands tournants du conflit et quelle a été la place réelle de Jeanne d'Arc dans la victoire finale ?
L’invité : Ancien élève de l’École nationale des chartes, docteur en histoire, Amable Sablon du Corail est conservateur général du patrimoine aux Archives nationales, où il est responsable du département du Moyen Âge et de l’Ancien Régime. Il est par ailleurs l’auteur d’une biographie de Louis XI et de 1515, Marignan. Il vient de publier chez Passés / Composés : La guerre de Cent Ans, Apprendre à vaincre (464 pages, 25 €).
11/29/2022 • 21 minutes, 26 seconds
Louis XV, côté cour, côté jardin, avec Hélène Delalex
Pour la première fois depuis des décennies, le château de Versailles organise une exposition consacrée à Louis XV à l'occasion du tricentenaire de son sacre. L'occasion pour Storiavoce de revenir sur celui qui était qualifié de "bien aimé". Le duc de Luynes ajoutait à son endroit : « C’est un caractère caché, non seulement impénétrable dans son secret, mais encore très souvent dans les mouvements qui se passent dans son âme. Le tempérament du roi n’est ni vif ni gai ; il y aurait même plutôt de l’atrabilaire." nous dit le Duc de Luynes. Qu'est ce que les objets exposés à Versailles nous révèlent sur règne de Louis XV ? Pourquoi la mort est-elle une obsession du roi dès sa prime jeunesse ? Quel sont les différentes influences de Madame de Pompadour ? Quel est le rapport de Louis XV avec les sciences, les livres et les arts ? Quels sont les derniers jours de Louis XV ?
L'invitée : Hélène Delalex est, avec Yves Carlier, commissaire de l'exposition "Louis XV : passions d'un roi" (jusqu'au 19 février 2023). Conservatrice du patrimoine au musée du château et historienne, elle est sans nul doute la meilleure spécialiste de la reine Marie-Antoinette. Elle est enfin co-auteur du catalogue d'exposition Louis XV Passions d'un roi(Co-édition In Fine et Château de Versailles, 496 pages, 49 €).
À lire aussi :
"Louis XV, le roi méconnu" : https://bit.ly/3UZcQPi
"Deux petites princesses échangées pour une alliance" : https://bit.ly/3UZFlMY
11/28/2022 • 42 minutes, 38 seconds
La guerre de Cent Ans : matrice de la modernité ? avec Amable Sablon du Corail [2/3]
[La guerre de Cent Ans 2/3] Considérée à tort comme une guerre féodale, la Guerre de Cent ans préfigure au contraire l'État moderne et pose les bases de l'absolutisme : quel rôle jouent le roi Charles V puis Charles VII dans cette évolution ? Comment la réforme de la fiscalité et la création d'une armée permanente changent-elles l'exercice de l'État ? Peut-on parler véritablement d'un "absolutisme" au XVe siècle ? Comment l'administration évolue-t-elle sur un territoire marqué par la guerre et la division du royaume ?
L'invité : Ancien élève de l’École nationale des chartes, docteur en histoire, Amable Sablon du Corail est conservateur général du patrimoine aux Archives nationales, où il est responsable du département du Moyen Âge et de l’Ancien Régime. Il est par ailleurs l’auteur d’une biographie de Louis XI et de 1515, Marignan. Il vient de publier chez Passés / Composés : La guerre de Cent Ans, Apprendre à vaincre (464 pages, 25 €).
À lire aussi :
"Non, Jeanne d’Arc n’était pas bergère à Domrémy" : https://bit.ly/3VdYOch
"1358 : la révolte populaire qui fit trembler la France" : https://bit.ly/3hOr9HJ
11/21/2022 • 23 minutes, 33 seconds
Manger de la viande du paléolithique à nos jours, avec Florent Quellier
Dans son roman primé par le prix Goncourt, Les racines du ciel, Romain Gary voit dans la consommation de la viande, un instinct vital plus puissant que l'instinct sexuel : "Besoin de viande - la besoin ancestral de viande de l’homme africain et l’homme tout court…c’était un rêve, une nostalgie, une aspiration de tous les instants - un cri physiologique de l’organisme plus puissant que l’instinct sexuel. La viande ! c’était l’aspiration la plus ancienne, la plus réelle, et la plus universelle de l’humanité". Si de nos jours, les pays occidentaux tendent vers une alimentation de moins en moins carnée - et ce pour diverses raisons : sanitaires, écologiques, économiques, idéologiques, religieuses - qu'en était-il des sociétés qui les ont précédées ? La viande a-t-elle toujours été un aliment à part ? Était-elle un élément de distinction sociale ? Sa consommation résulte-t-elle d'un besoin vital ?
L'invité : Florent Quellier est professeur d’histoire moderne à l’Université d’Angers, spécialisé dans l’histoire des cultures et de l’alimentation a dirigé une Histoire de l’alimentation chez Belin.
À lire aussi :
"Pomme de terre : le triomphe d’un aliment mondialisé" : https://bit.ly/3XkZiiB
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11/16/2022 • 49 minutes, 25 seconds
Définir la Guerre de Cent ans, avec Amable Sablon du Corail [1/3]
[La Guerre de Cent ans 1/3] Deux siècles durant, deux dynasties françaises, les Plantagenêt et les Valois, placées l’une à la tête de l’Angleterre, l’autre sur le trône des fleurs de lys, se sont livré une lutte à mort. Cette "Guerre de Cent ans", comme le XIXe siècle l'a qualifiée, a été comme boudée par l'historiographie. Elle suscite pourtant de nombreuses questions : était-elle une guerre féodale ou un conflit de souveraineté ? Peut-on la considérer comme une guerre de nations ? Quelle fut aussi la part de la guerre civile dans cet affrontement ? Était-elle enfin une guerre nouvelle et globale ? Invité de Storiavoce, Amable Sablon du Corail entame une série de trois cours d'histoire sur le sujet. Après avoir défini la Guerre de Cent ans, la semaine prochaine, il verra en quoi cette guerre est une préfiguration de l'État moderne. Dans un dernier volet, il se penchera sur les causes de la victoire française.
L'invité : Ancien élève de l’École nationale des chartes, docteur en histoire, Amable Sablon du Corail est conservateur général du patrimoine aux Archives nationales, où il est responsable du département du Moyen Âge et de l’Ancien Régime. Il est par ailleurs l’auteur d’une biographie de Louis XI et de 1515, Marignan. Il vient de publier chez Passés / Composés La Guerre de Cent ans Apprendre à vaincre (464 pages, 25 €).
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"1358 : la révolte populaire qui fit trembler la France" : https://bit.ly/3ghX2bc
11/14/2022 • 18 minutes, 54 seconds
Émile Combes et le combisme, avec Julien Bouchet
Le Larousse publié en 1929 définit l’anticléricalisme comme « la caractéristique du combisme » qui est « l’ensemble des opinions et tendances politiques du ministre Combes et ses partisans ». Peut-on réduire la politique du sénateur Émile Combes (1835-1921) à l’anticléricalisme ? Le combisme est-il une idéologie ou doit-il être identifié à un moment politique précis ? Quelle est la singularité du parcours d’Émile Combes ? Quel est le rôle du sénateur dans l’exil des congrégations suite à la loi sur les associations de 1901, dans la séparation de l’Église et de l’État (1905) et dans la rupture des relations diplomatiques avec le Vatican (1904) ? Peut-il être considéré comme le père de la laïcité française ? L’affrontement de mémoire entretenu par une gauche anticléricale et une droite catholique hantée par le souvenir de « persécutions » a-t-il nui à l’histoire de cette personnalité ?
L'invité : Julien Bouchet est historien spécialiste d'histoire politique. Il a soutenu, en 2013, une thèse sur Le combisme dans la France du début du XXème siècle : pratiques de pouvoir, réceptions et dissensions. Il a dirigé avec Pierre Triomphe, la publication des actes d’un colloque sur Émile Combes organisé au Sénat et à Pons en mai et juin 2021 : Émile Combes et le combisme (2022, éditions Atlande, 390 pages, 21,00 €).
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"Clemenceau, le « Père la victoire »" : https://bit.ly/3WO7VC7
"La tour Eiffel, ou la naissance d’un colosse de fer" : https://bit.ly/3TnmNEw
11/10/2022 • 48 minutes, 12 seconds
La médecine au temps des Lumières, Philip Rieder
En 1773, le jeune médecin suisse Louis Odier considère que : « le gros des médecins particulièrement hors de la Grande-Bretagne est presque entièrement composé d’ignorants charlatans et de malhonnêtes fourbes ». Louis Odier n’est ni un médecin ordinaire, ni une célébrité, mais il est emblématique d’une génération qui veut renouveler la pratique de la médecine. Elle doit être guidée par la raison et les Lumières. Comment cette démarche se traduit-elle concrètement ? En quoi s'oppose-t-elle aux anciennes pratiques ? À travers le parcours de Louis Odier, nous découvrons le monde médical au tournant des XVIIIe et XIXe siècles. Quelles sont les motivations de cette génération ? Comment est-elle formée ? Que nous apprend l'histoire de la médecine sur celle des sociétés des XVIII et XIXème siècles ?
Notre invité : Philip Rieder est titulaire d'un doctorat ès-lettres, il a enseigné l'histoire de la médecine et l’histoire de la Suisse à la l’université de Genève. Auteur d'un ouvrage sur l'histoire de la formation médicale, il a écrit de nombreux articles sur l'histoire du savoir médical, sur l'histoire sociale du patient et des soignants. Il répond à nos questions à la suite de la parution de son ouvrage Le monde médical des Lumières, Louis Odier (1748-1817), aux éditions Presses Universitaires François Rabelais (352 pages, 26 €).
À lire aussi :
"Explorateurs des Lumières" : https://bit.ly/3hqsm7S
"La quinine : un antidote venu d’Amérique" : https://bit.ly/3Uz86Qt
11/8/2022 • 43 minutes, 25 seconds
Le Portugal : une nation entre l’Espagne et le grand large, avec Yves Léonard
Au XXe siècle, le triple F incarne les "valeurs" du Portugal, comme les définit le régime salazariste : "Foot", "Fatima", haut lieu d’apparition mariale et symbole de l’importance et de l’ancrage du catholicisme portugais, et "Fado", genre musical portugais. Comment le Portugal s'est-il construit avant le triple F ? Quels sont les liens entre une certaine vision de l'histoire et la fabrication de la nation ? Était-ce parce qu'il se sentait à l'étroit, bloqué à la périphérie de l’Europe, que le Portugal s'est lancé à la conquête des mers ? Quelle est la place de l'histoire des Lusitaniens parmi celle des peuples européens ? Quelles sont les dates clefs de l'histoire du Portugal ?
L'invité : Yves Léonard est spécialiste de l'histoire du Portugal. Membre du Centre d’histoire de Sciences Po et chercheur-associé à l’université de Rouen-Normandie, sa thèse portait sur Salazarisme, nationalisme et idée coloniale au Portugal. Il vient de publier une Histoire de la nation portugaise aux éditions Tallandier (2022, 400 pages, 24.90 €) dans la collection "Histoire d'une nation" dirigée par Éric Anceau.
À lire aussi :
"Lalibela, les églises creusées dans la pierre d’Éthiopie" : https://bit.ly/3SZNFKT
"Arménie, le dur désir de durer" : https://bit.ly/3Wsolji
11/2/2022 • 48 minutes, 7 seconds
L'alchimie : une passion florentine, avec Alfredo Perifano
Cet entretien propose de plonger dans un univers assez particulier : celui de l’alchimie. Cette science occulte, très en vogue à l’époque médiévale, évoque tout à la fois la fameuse pierre philosophale, l’élixir de jouvence, la transmutation des métaux, mais aussi les textes codés, un certain mysticisme, voire la magie. Au-delà de ces réalités souvent fantasmées, rappelons que l’alchimie occupe une place importante dans l’histoire des idées, durant le Moyen Âge donc, mais aussi pendant la Renaissance. Elle habite ainsi les grandes cours princières d’Europe, notamment celle de Florence où règne en maître Côme Ier de Médicis, Grand-duc de Toscane. Quelles sont les spécificités du fait alchimique à la Renaissance ? Côme Ier est-il le premier des Médicis à s'intéresser à cette science ? L’alchimie, qui est une activité privée, implique-t-elle toutefois des conséquences dans l’espace public et sur la collectivité ? Quel rapport établir entre alchimie et religion ? Où s'arrête l'alchimie et où commence la magie ? Comment le fait alchimique, intégré dans une politique culturelle, est-il mis au service du pouvoir médicéen ?
L'invité : Alfredo Perifano est professeur émérite de littérature et civilisation de la Renaissance à l’Université de Franche-Comté. Il est l'auteur de L’alchimie à la cour de Côme Ier de Médicis : savoirs, culture et politique (Rééd, Classique Garnier, 248 p, 32,00 €).
À lire aussi :
"Alchimistes à la poursuite de la pierre philosophale" : https://bit.ly/3sI4gbl
"Paracelse, le combat d’un médecin visionnaire" : https://bit.ly/3TVfwNq
10/31/2022 • 42 minutes, 52 seconds
Les tirailleurs sénégalais, avec Anthony Guyon
Banania, chéchia et coupe-coupe... La trilogie autour des tirailleurs sénégalais remporte sans nul doute la palme des clichés historiques. Fuyant ces images simplistes, reprises d'ailleurs dans la propagande de guerre, le livre d'Anthony Guyon retrace l'histoire complexe et étonnante d'un corps d'armée de ses origines à sa disparition en 1960. Les tirailleurs étaient-ils tous sénégalais ? Quel rôle joue Louis Faidherbe dans la création de ce corps africain ? Quelles seront les forces et les limites de l'analyse de Charles Mangin sur la "force noire" ? Pourquoi les Anglais et les Allemands estimaient-ils l'envoi d'un corps de couleur comme un scandale ? Quels fut le rôle de ces soldats pendant la Grande Guerre et la deuxième Guerre mondiale ?
L'invité : Enseignant agrégé et docteur en Histoire, Anthony Guyon a consacré sa thèse aux tirailleurs sénégalais durant l'entre-deux-guerres. Il participe au site à Nonfiction.fr, le quotidien des livres et des idées depuis 2013. Il y coordonne l'histoire contemporaine et anime les entretiens du Regard du Chercheur. Il vient de publier chez Perrin en co-édition avec le Ministère des Armées : Les tirailleurs sénégalais, de l'indigène au soldat de 1857 à nos jours (380 pages, 22 €)
10/26/2022 • 49 minutes, 3 seconds
L’État français au chevet des déserts médicaux au XIXe siècle, avec Olivier Faure
Au début du XIXe siècle, la création du corps des officiers de santé veut pallier la difficulté de l'accès aux soins notamment pour les populations des campagnes et des petites agglomérations. Histoire d'un métier disparu.
Le désert médical n’est pas une problématique nouvelle. Au début du XIXème siècle, la France a mis en place pour y faire face, un métier aujourd’hui oublié : celui d’officier de santé. Ces médecins de second ordre du XIXème siècle, ou de seconde zone selon l’avis de leurs détracteurs, ont largement participé à fournir aux campagnes et petites agglomérations les soins médicaux auparavant inaccessibles. Pendant que les docteurs en médecine, moquent leur incompétence et les assimilent à des charlatans, les officiers de santé sont pourtant encouragés par l’État français. Ont-ils eu un réel impact sur l’accessibilité au soin ? D’où venaient-ils et pourquoi ont-ils disparu ? Peuvent-ils nous inspirer aujourd’hui ?
L’invité : Olivier Faure est professeur émérite à l’université de Lyon et membre du LARHRA, spécialiste d’une histoire de la médecine qu’il aborde principalement par les marges et du point de vue des patients. Il a, entre autres, publié Les Français et leur médecine (Belin, 1993), La longue histoire de l’homéopathie (Aubier 2015) et une collection d’articles Aux marges de la médecine (PUP 2015). Il vient de publier Contre les déserts médicaux, Les officiers de santé en France dans le premier XIXe siècle, aux presses universitaires François-Rabelais (280 pages, 24 €).
10/24/2022 • 40 minutes, 22 seconds
Une histoire du spiritisme, avec Philippe Charlier
Le XIXe siècle, considéré comme le siècle de la science, fut aussi celui de l’occultisme : de nombreux savants s'adonnaient alors aux pratiques du spiritisme. Que nous dit le spiritisme des sociétés dans lesquelles il se développe ? Comment définir cette doctrine et cette pratique ? Car le travail de l’historien ne consiste pas à dire si les fantômes existent ou à démontrer la véracité du surnaturel ; il en étudie le discours, il analyse les croyances qui lui sont rattachées, il tente d'en comprendre les acteurs et contextualise le phénomène. En apparence hors du domaine de recherche de l’historien et du scientifique, les contrées du surnaturel bordent pourtant le champ de certaines de nos connaissances. Quelle science peut s’intéresser à l’invisible ?
L'invité : Médecin, anthropologue, archéologue, Philippe Charlier a publié de nombreux livres sur l’histoire du spiritisme, des croyances occultes et des rituels qui entourent la mort (Autopsie des fantômes, Une histoire du surnaturel, Tallandier, 2021, 321 pages). Il est actuellement directeur du département de la recherche et de l’enseignement au musée du quai Branly-Jacques Chirac.
À lire aussi :
"Camille Flammarion : un astronome en quête de mondes parallèles" : https://bit.ly/3DgNzZa
"Paranormal : quand le spiritisme envoûte l'Occident" : https://bit.ly/3DP7nVm
10/19/2022 • 46 minutes
Combattre dans l'Atlantique aux XVIe et XVIIe siècles, avec Alexandre Jubelin
Rendre compte au plus près des navires et des hommes de la réalité du combat sur mer entre le début du XVIe et le milieu du XVIIe siècle, tel est le pari du livre d'Alexandre Jubelin : comment ont évolué les techniques navales ? Quelle était la vie à bord de ces vaisseaux de guerre ? Qui étaient ces hommes qui se battaient et ne pouvaient fuir une fois l'abordage engagé ? Quel est le rôle de l'artillerie dans les combats? Est-elle une révolution ou au contraire un long moment de transformation des techniques de combat ? Dans le cadre des Rendez-vous de l'histoire consacrés à la mer (Edition 2022), Alexandre Jubelin est notre invité.
Notre invité : Agrégé et docteur en histoire, Alexandre Jubelin est professeur d'histoire-géographie en région parisienne et vient de publier Par le fer et par le feu. Combattre dans l'Atlantique (XVIe-XVIIe siècles) (Passés composés, 2022). Ayant collaboré régulièrement à France Culture et l'Obs, il a notamment publié en 2018 une longue enquête dans La Revue du Crieur sur l'état et les perspectives des War studies en France. Il est aussi le producteur du podcast Le Collimateur et le Rétroviseur.
10/17/2022 • 49 minutes, 5 seconds
Pillage et commerce dans le monde viking, avec Lucie Malbos
Quand apparaît le mot Viking et que désigne-t-il ? Peut-on parler d’une époque viking comme on parle d’une époque carolingienne ? Le monde viking est-il inséparable du voyage et quels sont les liens entre le pillage et le commerce ? Les Vikings ont-ils eu des contacts avec les habitants d’Amérique du Nord ? À travers quatorze portraits d’hommes et de femmes connus et inconnus, l’historienne Lucie Malbos nous offre une réflexion approfondie et renouvelée sur ce monde si particulier et passionnant. Une émission enregistrée à à l’occasion des Rendez-vous de l’Histoire (2022) consacrés à la Mer.
Notre invitée : Ancienne élève de l’École normale supérieure (Ulm), agrégée et docteure en histoire, Lucie Malbos est maître de conférences en histoire médiévale à l’université de Poitiers et membre du CESCM. Elle est l’auteure d’une thèse remarquée, publiée sous le titre Les Ports des mers nordiques à l’époque viking (VIIe-Xe siècle). Elle a publié chez Passés/Composés : Harald à la Dent bleue, viking, roi, chrétien (288 pages, 22€) et Le Monde Viking, portraits de femmes et d’hommes de l’ancienne Scandinavie chez Tallandier (352 pages, 21,90€).
10/12/2022 • 45 minutes, 39 seconds
Existe-t-il une identité méditerranéenne ? avec David Abulafia
Mare Nostrum pour les Romains, mer Blanche pour les Turcs, mer du Milieu pour les Allemands : les noms de la Méditerranée nous disent l'extrême richesse de cet espace et de ses perceptions. Dans un entretien exclusif enregistré aux Rendez-Vous de l'Histoire de Blois, le grand historien David Abulafia explique en quoi il se démarque des travaux de Fernand Braudel. Comment écrire une histoire de la Méditerranée ? Quelles sont les grandes périodes de cette histoire ? La Méditerranée est-elle un monde avant tout masculin ? Existe-t-il une identité méditerranéenne ? Ou bien l’identité méditerranéenne est-elle le reflet d’une utopie, tant sa diversité et sa pluralité (ethnique, linguistique, religieuse et politique) sont réelles ?
Notre invité : Professeur émérite d’histoire méditerranéenne à l’université de Cambridge, David Abulafia en a présidé la faculté d’histoire. Son travail porte sur l’Espagne, l’Italie et la Méditerranée médiévales. La Grande mer. Une Histoire de la Méditerranée et des Méditerranéens a reçu le prix de la British Academy ainsi que le Mountbatten Maritime Award. Le livre vient d'être publié aux Belles Lettres (35 €, 744 pages).
À lire aussi :
"Les aigles des mers : Rome déploie sa marine" : https://bit.ly/3TuN30v
"Christophe Colomb : itinéraire d’un monarque des océans" : https://bit.ly/3TfU98X
10/10/2022 • 28 minutes
Voyager dans l'Antiquité, avec Claude Sintès
Pourquoi voyage-t-on dans l’Antiquité ? Les hommes de l’Antiquité étaient-ils fascinés par le « lointain » ou au contraire, en avaient-ils peur ? Quelle était la relation de l’homme à la mer ? « Ce qui frappe dans les premières descriptions de voyages lointains, c’est l’absence de pathos, d’émerveillement devant des choses et des êtres si différents. » nous dit l’historien Claude Sintès, auteur d’une anthologie consacrée aux voyages dans l’Antiquité. Il est l’invité de Storiavoce qui, dans le cadre des Rendez-vous de l’histoire de Blois, réalise une série de podcasts consacrés au thème de l’édition 2022 : la Mer.
L'invité : Claude Sintes, conservateur en chef du patrimoine honoraire, archéologue, ancien directeur du musée de l’Arles antique, est membre de la mission archéologique française de Libye où il a conduit les fouilles sous-marines du port d’Apollonia de Cyrénaïque. Aux Belles Lettres, il a publié Sur la mer violette (2009), Les Pirates contre Rome (2016) et une Bibliothèque idéale des Odyssées (2022).
À lire aussi :
- Bataille d’Alalia : quand les Grecs convoitaient la Corse : https://bit.ly/3fWaC3C
- Archéologie sous-marine : comment les vestiges de l'Antiquité refont surface : https://bit.ly/3yyEU2N
10/9/2022 • 30 minutes, 56 seconds
Libre-échangistes et protectionnistes français (XIXe-XXe siècles), avec Francis Démier
Le XIXe siècle est le siècle des transformations, et notamment des transformations économiques. Or, ces évolutions sont toujours les fruits, directs ou indirects, voulus ou non, des décisions humaines, politiques ou non. Qui sont les hommes qui pensent l'économie et définissent les lois du négoce ? Quels sont les corps sociaux responsables de l’évolution du commerce ? Dans quelle mesure la définition de la nation détermine-t-elle les contours du marché ? La ligne de douane est-elle un obstacle au libéralisme ? De la même manière que le XIXe siècle semble tiraillé entre son héritage monarchique et son passé révolutionnaire, il donne l’impression de balancer entre deux modèles économiques : le libre échange et le protectionnisme. Ces lois dépendent-elles de l'idéologie des régimes en place ? Qu'est-ce que les pratiques commerciales nous disent-elles de l'attachement des Français à leur territoire ? Car étudier le dynamisme économique d'une nation, c'est comprendre la politique de toute une société.
L'invité : Francis Démier, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université de Paris-Nanterre, est spécialiste de l’histoire de la France du premier XIXe siècle : La France de la Restauration. L’impossible retour du passé (Gallimard, 2012), La France du XIXe siècle. 1814-1914 (Points Seuil, 2014). Il vient de publier La nation, frontière du libéralisme, libre-échangistes et protectionnistes français (CNRS éditions, 2022, 464 pages, 26,00 €).
À lire aussi :
"Le client, roi des grands magasins" : https://bit.ly/3hXhWNq
"Eugénie, la belle Espagnole qui a conquis Napoléon III" : https://bit.ly/3EQWWRG
10/5/2022 • 46 minutes, 25 seconds
Savoirs et sciences en Mésopotamie, avec Philippe Clancier [3/3]
[La Mésopotamie 3/3] Peut-on parler de sciences en Mésopotamie ? Existait-il des disciplines "scientifiques" et comment étaient-elles associées les unes aux autres ? Les Mésopotamiens souhaitaient-ils inscrire le passé dans le présent en l’écrivant et rédigeaient-ils des chroniques ? Des auteurs et grands savants se distinguent-ils au sein de cette civilisation ? Peut-on enfin parler d'une influence mésopotamienne, tout comme il existe une influence hellénistique ou romaine ? Dans ce troisième volet d'une série consacrée à la civilisation mésopotamienne après la chute de Babylone, l’historien Philippe Clancier évoque les savoirs et les sciences de la région. Un premier volet a été consacré aux tablettes cunéiformes, puis un deuxième, à la situation politique, économique et sociale de la province impériale.
L’invité : Philippe Clancier est maître de conférences à l’université Panthéon-Sorbonne. Ses travaux portent sur l’histoire mésopotamienne du Ier millénaire av. J.-C d’un point de vue politique, culturel et économique. Il est est le porteur du programme NimRoD : bibliothèques de l’Antiquité, financé par le Labex Les Passés dans le présent. Il assure la coordination scientifique de l’ensemble du programme. Il est un des co-auteurs chez Belin (collection Mondes anciens) du volume consacré à La Mésopotamie (1040 pages, 58 €)
À lire aussi :
"Darius III : la Perse s’effondre face à Alexandre" : https://bit.ly/3CpK8Ao
"Les éléphants d’Hannibal : des géants redoutables au combat" : https://bit.ly/3ycykyZ
10/3/2022 • 19 minutes, 53 seconds
Formation au travail et apprentissage au XXe siècle, avec Stéphane Lembré
Le début du XXe siècle traverse une « crise de l’apprentissage ». D’un côté certains patrons affirment qu’« un ouvrier maçon n’a pas besoin de connaître la géographie », de l’autre le monde syndicale dénonce une exploitation des enfants alors que leur grande majorité intègre le monde du travail à la sortie de l’école, alors obligatoire jusqu’à l’âge de 13 ans. Comment doit être organisée la formation au travail de la jeunesse ? L’apprentissage, encore conçu comme une relation assez traditionnelle de maître à apprenti, peut-il répondre aux défis du temps : l’extension du domaine de la scolarité, l’affirmation de la relation salariale et l’innovation technique avec l’essor du machinisme ? L’État est attendu dans son rôle de régulation, et c’est ainsi qu’en 1919, la loi relative à l’organisation de l’enseignement technique industriel et commercial, dite loi Astier, est votée. Alors, quelles furent les conditions de sa rédaction ? Comment s’est organisée la formation au travail au cours du XXe siècle ? Quel fut l’impact de cette loi sur l’extension de la scolarité et son allongement ? Doit-on parler d’enseignement technique, d’enseignement industriel et commercial, d’enseignement vocationnel ou d’apprentissage ?
L’invité : Stéphane Lembré est maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Lille, chercheur au CREHS de l’université d’Artois. Ses recherches portent sur l’histoire de l’éducation et l'histoire du travail au XXe siècle. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, notamment d'une Histoire de l’enseignement technique (La Découverte, 2016) et vient de publier Une formation au travail pour tous ? La loi Astier, un projet pour le XXe siècle, aux éditions Classique Garnier (416 pages, 35 €).
9/29/2022 • 46 minutes, 6 seconds
La Babylonie, province impériale de l’Empire perse, avec Philippe Clancier [2/3]
[La Mésopotamie 2/3] Que devient Babylone après sa chute en 539 av. J.-C. ? Quelles sont les grandes périodes de son histoire sous la domination impériale perse jusqu'à la conquête d'Alexandre en 331 ? Comment les grands rois achéménides, dont le fameux Xerxès Ier, vont-ils l'administrer ? Pendant près de deux siècles, la Mésopotamie est comme écartelée par un double phénomène : celui de l’insertion dans un empire monde, mais aussi celui d'un mouvement identitaire. Dans une nouvelle série de nos Cours d’Histoire, l’historien Philippe Clancier nous propose une découverte de la Mésopotamie au lendemain de la chute de Babylone. Après un premier volet consacré aux tablettes cunéiformes, il décrit pour nous la situation politique, économique et sociale de la province impériale. Avant de voir, la semaine prochaine, s'il existe des sciences et un savoir en Mésopotamie, au même titre qu’il existe une science et un savoir hellénistiques.
L’invité : Philippe Clancier est maître de conférences à l’Université Panthéon-Sorbonne. Ses travaux portent sur l’histoire mésopotamienne du Ier millénaire d’un point de vue politique, culturel et économique. Il est est le porteur du programme NimRoD : bibliothèques de l’Antiquité, financé par le Labex Les Passés dans le présent. Il assure la coordination scientifique de l’ensemble du programme. Il est un des co-auteurs chez Belin (collection Mondes anciens) du volume consacré à La Mésopotamie (1040 pages, 58 €).
À lire aussi :
"Darius III : la Perse s’effondre face à Alexandre" : https://bit.ly/3dJfNDj
"Les éléphants d’Hannibal : des géants redoutables au combat" : https://bit.ly/3LMLEje
9/26/2022 • 23 minutes, 11 seconds
L'Italie fascinée par l'Égypte : à la découverte du Musée égyptologique de Turin, avec Cédric Gobeil
Le succès des "expositions-événements" sur l'Égypte ancienne, notamment sur Toutankhamon en 2019, parle de lui-même : la terre des Pharaons nous fascine toujours autant. Comment en effet ne pas se sentir appelé par les rives sacrées du Nil, ne pas s’émerveiller devant ses pyramides, ses temples et l’habileté de ceux qui les ont construits ? Comment ne pas être troublé par cette civilisation hantée par l’éternité ? Mais sait-on que la route qui mène à Thèbes ou à Memphis passe par… Turin ? C’est ce qu’affirmait en tous cas Jean-François Champollion. La capitale du Piémont, en Italie, abrite en effet le plus ancien musée des antiquités égyptiennes et le plus important au monde après celui du Caire. Sarcophages, momies, statues monumentales, papyrus et objets usuels : pas moins de 40 000 pièces exceptionnelles dans ce musée créé dans le sillage de la campagne d'Égypte (1798-1801) s'y trouvent, dont le célèbre Canon royal de Turin - étudié par Champollion -, le temple rupestre d'Ellesiya ou la tombe de Kha et Merit.
L'invité : Cédric Gobeil est conservateur au Musée des antiquités égyptiennes de Turin, archéologue de la vie quotidienne et de la culture matérielle durant la période du Nouvel Empire. Il est également professeur d'égyptologie à l'Université américaine du Caire et professeur associé au département d’histoire de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
9/22/2022 • 36 minutes, 41 seconds
Qu’est-ce qu’une tablette cunéiforme ? avec Philippe Clancier [1/3]
[La Mésopotamie 1/3] Quand apparaissent les tablettes cunéiformes ? Comment se présentent-elles physiquement et comment étaient-elles confectionnées ? Est-ce que les historiens possèdent un fonds important de tablettes ? Sait-on comment elles étaient conservées et stockées ? Est-ce que la civilisation mésopotamienne possédait des archives et des bibliothèques comme nous l’entendons aujourd’hui ? Dans une nouvelle série de nos Cours d’Histoire, l’historien Philippe Clancier nous propose une découverte de la Mésopotamie au lendemain de la chute de Babylone en 539 av. J.-C. Dans un premier volet, il se penche sur les tablettes cunéiformes. La semaine prochaine, nous partirons à la découverte de la Babylonie, province impériale de l’Empire perse. Enfin, nous verrons s’il existe des sciences et un savoir en Mésopotamie, au même titre qu’il existe une science et un savoir hellénistiques.
L’invité : Philippe Clancier est maître de conférences à l’Université Panthéon-Sorbonne. Ses travaux portent sur l’histoire mésopotamienne du Ier millénaire d’un point de vue politique, culturel et économique. Il est est le porteur du programme NimRoD : bibliothèques de l’Antiquité, financé par le Labex Les Passés dans le présent. Il assure la coordination scientifique de l’ensemble du programme. Il est un des co-auteurs chez Belin(collection Mondes anciens) du volume consacré à La Mésopotamie (1040 pages, 58€).
À lire aussi :
"Mésopotamie : des loisirs pour oublier les difficultés du quotidien" : https://bit.ly/3qTMYae
"Comment les cunéiformes de Mésopotamie ont-ils été déchiffrés" : https://bit.ly/3BUa2f7
9/20/2022 • 21 minutes, 12 seconds
Faut-il se sentir coupable de notre histoire ? avec Maroun Eddé
Depuis plusieurs années déjà, l’Occident en général, c’est-à-dire l’Europe occidentale mais aussi l'Amérique du Nord, est entrés dans une forme de culpabilité à l’égard de son histoire. Dans une société qui doute d’elle-même, nous sommes à l’ère de la repentance. La morale s’est ainsi invitée dans les débats historiques, mais aussi dans les livres de nos collégiens et lycéens. Storiavoce vous propose aujourd’hui de mieux comprendre ce sentiment de culpabilité et mieux saisir notre propre relation à l’histoire : comment expliquer tout d’abord ce phénomène de repentance ? A-t-il des aspirations légitimes ? Faut-il distinguer responsabilité juridique et responsabilité historique ? L’histoire, d’ailleurs, peut-elle être morale ? Peut-on accuser un peuple entier pour des faits qui se sont produits il y a plusieurs siècles ? Faut-il se sentir coupable de notre histoire ?
L'invité : Maroun Eddé est philosophe et essayiste français, diplômé de Sciences Po et de l'École normale Supérieure. D'origine libanaise, il s'intéresse à la question de la mémoire des crimes du passé et à leur héritage dans le présent. Il vient de publier son premier essai aux éditions Bouquins, La mémoire coupable, dans lequel il analyse le poids des crimes historiques dans l'inconscient collectif européen et s'interroge sur les voies possibles pour les réparer.
9/15/2022 • 40 minutes, 29 seconds
Contester sous l'Ancien Régime, avec Michelle Bubenicek
Les doléances ou « cahiers de doléances » restent intimement liés à la Révolution française, puisqu’ils ont été rédigés en vue de préparer les États généraux de 1789. On y faisait part de ses souhaits, de ses récriminations, autrement dit de ses vœux ou de ses doléances. On sait moins que les doléances furent en usage tant à l’époque médiévale qu’à l’époque moderne. Storiavoce vous propose de vous arrêter sur une pratique, la plainte politique, qui, sous l’Ancien Régime, visait à réguler les rapports entre les gouvernés et les gouvernants. Qui avait le pouvoir de rédiger ces doléances ? Comment s’exprimaient-t-elles ? Quelle importance le pouvoir donnait-il à ces récriminations ? Les doléances constituaient-elle une délimitation du pouvoir monarchique ?
L’invitée : archiviste-paléographe et professeur des Universités, Michelle Bubenicek est directrice de l’École nationale des Chartes. Avec François Foronda, elle a dirigé l’ouvrage Doléances, la plainte politique, voie de régulation des rapports gouvernés-gouvernants (XIII-XVIIIe siècle), Coll. Études et rencontres de l’École des Chartes ( 34 €, 280 pages).
À lire aussi :
"La dette de l’État, poison de l’Ancien Régime" : https://bit.ly/3QzZjLg
"Les États généraux : le reflet d’une société d’ordres" : https://bit.ly/3RSvyX1
9/12/2022 • 47 minutes, 19 seconds
La Russie et ses peuples, des origines à la révolution de 1917, avec Pierre Gonneau
"Tsar de toutes les Russies" est le titre que se donnent les souverains russes depuis Ivan le Terrible (XVIe siècle), même si le titre d’empereur a été préféré par Pierre le Grand (XVIIe siècle). Que signifie ce pluriel ? Que nous dit-il sur la mentalité politique de la Russie et plus généralement sur son histoire ? L'évènement fondateur de la Russie date de 862. Les habitants Novgorod, en proie à l'anarchie et aux conflits, auraient fait appel au peuple varègue pour les gouverner. Comment est née la Russie à partir de cet immense territoire morcelé en plusieurs entités ? Quelle unité et quelle identité pour cette mosaïque géographique de peuples, de religions, de civilisations ? Comment écrire l’histoire de ce pays souvent décrit comme incompréhensible et fascinant ? L'État fort est-il nécessaire pour échapper au chaos ?
L'invité : Pierre Gonneau est historien, spécialiste de la Russie, professeur à Sorbonne Université et directeur d’études à l’EPHE. Il est l'auteur d'ouvrages de référence sur la Russie : Des Rhôs à la Russie : histoire de l’Europe Orientale (v. 730-1689) (PUF, 2012, 696 pages, 49 €), Histoire de la Russie, d’Ivan le Terrible à Nicolas II. 1547-1917 (Tallandier, 2016, 544 pages, 24.90 €), Novgorod : histoire et archéologie d’une république russe médiévale (970-1478) (CNRS éditions 2021, 248 pages, 29 €).
Une émission enregistrée en partenariat avec le numéro 86 du magazine Histoire & Civilisations qui propose le dossier suivant : "L'empire russe d'Ivan le Terrible à Poutine". Offre promotionnelle exclusive pour un abonnement au magazine Histoire & Civilisations en cliquant ici.
À lire aussi :
"Russie : l'expansion sans fin d'un empire" : https://bit.ly/3KR455K
"Impérialisme soviétique : quand l’URSS étend ses frontières" : https://bit.ly/3x5eFQN
9/8/2022 • 50 minutes, 13 seconds
Itinéraire d'un livre : "L'Histoire de France" de Victor Duruy, avec Jean-Charles Geslot
Tout au long du XIXe siècle, l’histoire de France est à la mode. Si elle est considérée comme un enseignement noble et nécessaire, l’édition des manuels dépend directement des enjeux économiques et financiers du monde de l’édition. L’Histoire de France écrite par Victor Duruy (1811-1894) a une place particulière dans le paysage éditorial, car son auteur devient ministre en 1863. Comment conçoit-t-il son Histoire de France ? Son contenu est-il radicalement différent de celui des manuels actuels ? Quel est le rôle de Louis Hachette, l’éditeur de Victor Duruy, dans le succès du livre ? En quoi sa réception critique nous renseigne-t-elle sur les tensions idéologiques qui divisent alors la France ? Qu’est-ce que cette Histoire de France, qui fit rêver Charles Péguy, nous apprend-elle sur l’histoire sociale et culturelle de la France dont les écoliers connurent la craie, le grand tableau sombre et l’instituteur de noir vêtu ?
L’auteur : Jean-Charles Geslot est maître de conférences à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, spécialiste de l’histoire culturelle des XIXe et XXe siècles. Il vient de publier : Histoire d’un livre. L’Histoire de France de Victor Duruy (CNRS éditions, 400 pages, 25.00€).
À lire aussi :
Cinq bonnes raisons de relire Jules Michelet : https://bit.ly/3AMTl3H
Baptême de Clovis : le roi de France qui est devenu catholique : https://bit.ly/3cPe1jC
9/5/2022 • 47 minutes, 46 seconds
Paul Deschanel : le président fou ? avec Thierry Billard
Élu le 17 janvier 1920 à la présidence de la République contre le « Tigre », Clemenceau, Paul Deschanel démissionne le 21 septembre 1920, sept mois seulement après son élection. Illustration parfaite de ce qu’écrit Maurice de Waleffe dans ses mémoires : « On ne disait pas d’un homme politique : il s’est reposé, donc il est rajeuni, on disait il s’est reposé, donc il est fini » (Quand Paris était un paradis). Ces sept mois de Deschanel à l’Élysée ont néanmoins suffi à dessiner dans les mémoires la figure d’un homme politique très sensible – ému aux larmes devant les gueules cassées de 14-18 -, fantasque – il pataugea à moitié nu dans un bassin du château de Rambouillet alors qu’il s’y trouvait pour se reposer – , et même fou, à cause de sa « chute de train » incongrue au milieu de la nuit, en 1920, qui fit croire quelques jours à sa disparition. Fou ? Ridicule ? Dépressif ? Comment cet homme politique dont on garde surtout des souvenirs de l’absurdité a-t-il pu accéder à la présidence de la République ?
L’invité : Thierry Billard est directeur éditorial chez Robert Laffont et auteur de biographies. Il vient de réactualiser son travail sur Deschanel : Paul Deschanel, le président incompris, Perrin, 280 pages, 21.00 €.
8/31/2022 • 48 minutes, 23 seconds
Le trésor des rois du Moyen Âge à la Renaissance, avec Murielle Gaude-Ferragu
Que sait-on du contenu des trésors qui appartenaient aux rois de France ? Quelle part de notre histoire ces objets fabuleux, qui ont donné tant de matière à la littérature romanesque, nous permettent-ils de découvrir ?
Les touristes du monde entier viennent à Paris pour découvrir la Sainte-Chapelle, tandis que les pèlerins vénèrent toujours de nos jours les reliques du Christ autrefois abritées dans cet édifice du XIIIe siècle édifié par Louis IX, dit Saint Louis. Sanctuaire somptueux, la Sainte-Chapelle et ses reliques si prestigieuses, meilleures pièces du trésor royal, illustrent le faste et la richesse de la monarchie française et affirment son prestige. Que révèlent ces reliques sur le lien entre sacré et royauté ? La détention d'un trésor royal est-elle nécessaire à l'affirmation du pouvoir royal ? De quoi était composé le trésor des rois et à quoi servait-il ? Quelles étaient les professions qui avent accès a ce trésor ? Comment écrire l'histoire de ces objets fabuleux, dont la légende a donné tant de matière à la littérature romanesque ?
Notre invitée : Murielle Gaude-Ferragu est historienne, maîtresse de conférences HDR à l’université Sorbonne Paris Nord. Ses travaux portent sur le pouvoir et ses représentations au Moyen Âge. Elle vient de publier une étude fondamentale sur le trésor des rois : Le trésor des rois, sacré et royauté des rois maudits aux princes de la Renaissance (Perrin, 336 pages, 24.00 €).
À lire aussi :
Les reliques, ce commerce sacré du Moyen Âge : https://bit.ly/3QPCG6e
Aliénor d’Aquitaine, une souveraine de tête : https://bit.ly/3pHDfDe
8/29/2022 • 43 minutes, 23 seconds
Des religions romaines à la religion impériale, avec Valérie Huet [3/3]
[Les religions romaines 3/3] L’historiographie et les approches du phénomène religieux romain ont beaucoup évolué depuis un certain nombre d’années, battant en brèche l’image d’un système rigide, fait de pratiques uniformes et immuables.
Une certitude demeure : à Rome, la religio est née avec la cité. De là son imbrication avec le politique. Et, de fait, elle évolue avec les différents régimes que connaît l’Urbs, de la royauté à la République, jusqu’à l’Empire, objet du 3e volet de ce cours d’Histoire.
Quel est le contexte religieux romain de ce Ier siècle avant notre ère ? Que va changer l’arrivée au pouvoir d’Octave, futur Auguste, et l’établissement de son principat ? La restauration augustéenne répond-t-elle à une nécessité politique ? De quelle manière les cultes impériaux vont-ils s’inscrire dans l’espace urbain ? Le succès des religions dites « orientales » est-il compatible avec la pratique des religions traditionnelles ?
L’invitée : Valérie Huet est directrice du centre Jean-Bérard à Naples, professeure d’histoire ancienne à l’université de Bretagne occidentale, spécialiste d’anthropologie des images et des religions romaines.
À lire aussi :
L’Empire romain devient chrétien : https://bit.ly/3dYAb33
Cicéron, l’idéaliste qu’il fallait abattre : https://bit.ly/3KpSdYd
8/29/2022 • 27 minutes, 40 seconds
Les cadres des religions romaines sous la République, avec Valérie Huet [2/3]
[Les religions romaines 2/3] L’historiographie et les approches du phénomène religieux romain ont beaucoup évolué depuis un certain nombre d’années, battant en brèche l’image d’un système rigide, fait de pratiques uniformes et immuables.
Une certitude demeure : à Rome, la religio est née avec la cité. De là son imbrication avec le politique. Et, de fait, elle évolue avec les différents régimes que connaît l’Urbs, de la royauté à la République, jusqu’à l’Empire.
Après nous être penchés sur la genèse de ces religions à l’époque archaïque, voyons aujourd’hui quels sont les cadres qui les régissent durant les années républicaines : comment les religions structurent-elles l’espace et le temps ? Qui sont les desservants du culte ? À quelles règles obéissent les pratiques sacrificielles et divinatoires ? En quoi les conquêtes romaines de la péninsule italique, puis du bassin méditerranéen aux IIIe et IIe siècles vont-elles changer la donne ?
L’invitée : Valérie Huet est directrice du centre Jean-Bérard à Naples, professeure d’Histoire ancienne à l’université de Bretagne occidentale, spécialiste d’anthropologie des images et des religions romaines.
À lire aussi :
À Rome, le Capitole domine le monde : https://bit.ly/3SZTIA6
Un char romain caché sous les cendres : https://bit.ly/3T5Glyo
8/22/2022 • 26 minutes, 10 seconds
Comment abdiquer ? avec Albrecht Burkardt
Fruit de la mélancolie ou bien de la lassitude de vivre, conséquence d’une conversion mystique ou au contraire d’une ruse machiavélique, l’abdication suscite les interprétations les plus contradictoires. Charles Quint a abdiqué, mais aussi des papes comme Célestin V ou plus récemment Benoît XVI. Il faut aussi mentionner Christine de Suède en 1654, ou encore Charles de Gaulle en 1969. Pascal nous disait : « La grandeur a besoin d’être quittée pour être sentie ». Comment donc quitter le pouvoir ? L’abdication de Charles Quint est-elle un prototype ? Est-ce qu’il existe un droit de l’abdication dans les textes, une ou des théories de l’abdication ? Que nous dit l’abdication de la perception du pouvoir ? Enfin, comment lire enfin l’abdication à travers la fameuse thèse de Kantorowicz sur « les deux corps du roi » ?
Notre invité : Après des études d’Histoire et de Germanistique à Berlin, Bochum, Florence et Paris, Albrecht Burkardt a soutenu sa thèse en 1998, à l’EHESS. Maître de conférences à l’université Lumière Lyon2 depuis 1999, il a soutenu l’Habilitation à diriger des recherches en 2010 à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il est actuellement professeur d’histoire moderne à l’université de Limoges. Il a dirigé chez Classiques Garnier Le Crépuscule du pouvoir, Destitutions et abdications de l’Antiquité au xxe siècle, (665 pages, 39€).
À lire aussi :
Anne d’Autriche et Mazarin, un couple de choc au pouvoir : https://bit.ly/3dOyYer
Les Romanov, le récit d’une chute : https://bit.ly/3QVg188
8/22/2022 • 49 minutes, 20 seconds
Aux origines des religions romaines, avec Valérie Huet [1/3]
[La religion romaine 1/3] Faut-il parler de la religion ou des religions romaines ? C’est la question qui s’impose d’emblée ici. En effet, l’historiographie et les approches du phénomène religieux romain ont beaucoup évolué depuis un certain nombre d’années, battant en brèche l’image d’un système rigide, fait de pratiques uniformes et immuables. Une certitude demeure : à Rome, la religio est née avec la cité. De là son imbrication avec le politique. Et, de fait, elle évolue avec les différents régimes que connait l’Urbs, de la royauté à la République, jusqu’à l’Empire.
Que sait-on des religions romaines archaïques ? Comment les Romains percevaient-ils leurs dieux et quelle était la nature de leurs relations ? Comment définir le concept même de religio pour un Romain ? Que suppose la distinction entre croyance et piété ? Quel est le but recherché par l’accomplissement scrupuleux des rites ? Ce sont autant de questions que nous poserons aujourd’hui, dans la première partie de notre cours d’Histoire. Un second volet entrera plus en profondeur dans le système religieux romain, tel qu’il se présente à l’époque de la République. Un troisième épisode s’arrêtera enfin sur les traits que revêtent les religions romaines à l’heure impériale.
L’invitée : Valérie Huet est directrice du centre Jean-Bérard à Naples, professeure d’Histoire ancienne à l’Université de Bretagne occidentale, spécialiste d’anthropologie des images et des religions romaines.
À lire aussi :
- À Rome, le Capitole domine le monde : https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/antiquite/a-rome-le-capitole-domine-le-monde-2670.php?utm_source=storiavoce&utm_medium=plateforme_podcast&utm_campaign=podcast_religionromaine1
- Caligula, l'empereur qui voulait être dieu : https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/antiquite/h-c-11-r-caligula-lempereur-qui-voulait-etre-un-dieu-69380.php?utm_source=storiavoce&utm_medium=plateforme_podcast&utm_campaign=podcast_religionromaine1
7/15/2022 • 21 minutes, 43 seconds
Alexandre Millerand : le président des ouvriers, avec Jean-Philippe Dumas
Grand oublié de l'histoire, l'homme d'État Alexandre Millerand a pourtant suivi un impressionnant parcours, qui l'a mené jusqu'à la présidence de la République. Difficilement classable sur l'échiquier politique, il a fait de la condition ouvrière l'un de ses grands combats.
En 1899, sous la IIIe République, le député socialiste Alexandre Millerand (1859-1943) est nommé ministre du Commerce et de l’Industrie. Le gouvernement Waldeck-Rousseau est composé d’hommes de sensibilités politiques très différentes. Avec l’arrivée de Millerand au pouvoir, c’est la première fois depuis le début de la IIIe République qu’un socialiste siège au gouvernement, et le jeune homme politique est loin de faire l’unanimité même dans sa famille politique. « J’étais hanté du souci que l’arrivée au pouvoir d’un socialiste fût marquée pour les travailleurs par une amélioration tangible de leur sort », note-il dans ses Mémoires. Brillant avocat, politique ambitieux à la carrière remarquable (député à 25 ans, ministre de la Guerre, président du Conseil, président de la République), il incarne une troisième voie entre le socialisme et le libéralisme. Comment a-t-il œuvré pour l’amélioration des conditions de travail des ouvriers ? Comment évolue sa pensée politique jusqu’à son élection à la présidence de la république ? Son parcours est-il particulièrement remarquable par sa réussite ?
L’ invité : Jean-Philippe Dumas est historien, ancien chartiste, conservateur général du patrimoine au ministère des Affaires étrangères et chercheur associé à l’École pratique des hautes études. Spécialiste d’histoire politique des XX et XXe siècles (L’État, moteur du progrès ; le ministère du commerce et de l’industrie, 1870-1914), Il vient de publier Millerand, un combattant à l’Élysée (2022, CNRS éditions, 384 pages, 26,00€).
À lire aussi :
Adolphe Thiers, le Rastignac de la politique : https://bit.ly/3AL9FUa
Les communards : le prix de l’engagement : https://bit.ly/3yYqV6Y
7/12/2022 • 46 minutes
Le star-system nazi avec Isabelle Mity
S’inspirant largement du modèle hollywoodien, le Troisième Reich met sur pied une véritable industrie du cinéma dès 1933. Bien conscient du pouvoir de séduction et de fascination qu’opère le Septième art et les actrices sur le peuple, le pouvoir national-socialiste produit des comédies romantiques, des mélodrames, des comédies musicales ou encore des films policiers. Comment se caractérise la politique culturelle du Troisième Reich ? Quel rôle joue le sombre Goebbels dans cette industrie cinématographique vendant du rêve et de la propagande ? Qui sont les actrices de ce véritable « star system » ? Sont-elles manipulées par le pouvoir ou, au contraire, peuvent-elles laisser libre court à leur art ? Doit-on parler du cinéma nazi ou bien du cinéma à l’époque nazie ? Comment les films tournés pendant la période vont être diffusés jusque dans les années 1990 ?
L’ invitée : Isabelle Mity a étudié l’allemand et l’histoire à l’ENS Lyon et à la Humboldt-Universität Berlin. Agrégée d’allemand et docteure en études germaniques, elle enseigne la langue et la civilisation allemandes à l’université Paris-Dauphine. Chroniqueuse régulière au magazine Historia, elle préside également le Prix Historia du roman policier historique. Elle vient de publier Les actrices du Troisième Reich, splendeurs et misères des icônes du Hollywood nazi (https://www.lisez.com/livre-grand-format/les-actrices-du-iiie-reich/9782262080563) (Perrin, 368 pages, 22€).
7/8/2022 • 45 minutes, 33 seconds
Le peuple juif : trois mille ans d'histoire
L'histoire trimillinénaire des Juifs déclinée en 80 dates : voici le pari d'un ouvrage collectif rassemblant le meilleur de la recherche sur cet objet historique complexe. Entretien avec Pierre Savy.
Ce grand entretien est consacré à une histoire extrêmement riche et complexe, puisqu’elle s’étend sur 30 siècles, une histoire tourmentée, souvent tragique : celle des Juifs. Un peuple, une religion, mais une multiplicité de cultures, de modes de vie, de pratiques, de rapports au monde. En résumé, une unité et une diversité qui interpellent l’historien.
Histoire des Juifs. Un voyage en 80 dates, de l’Antiquité à nos jours (https://www.puf.com/content/Histoire_des_Juifs), aux Presses universitaires de France, propose une pérégrination à travers cette histoire, en évoquant des parcours d’hommes, de femmes, de familles ; mais aussi des événements, tant sombres que lumineux, pour tenter de saisir ce qui fait l’essence de la judéité et de comprendre les ressorts de sa perpétuation.
D'où vient la première mention historique connue du "peuple d'Israël" ? L'apparition de la conscience monothéiste peut-elle être déterminée dans le temps ? L' expérience diasporique est-elle constitutive de l'identité juive ? Quelle place la conflictualité entre juifs et chrétiens tient-elle dans cette longue histoire ? À côté des drames, quels sont les succès, éclatants ou méconnus, qui ont fait l'histoire des Juifs ?
L' invité : Pierre Savy (https://www.efrome.it/les-personnes/les-services/directions-des-etudes/personne/pierre-savy) est historien, directeur des études médiévales à l’École française de Rome. Ses recherches portent notamment sur les relations entre Juifs et Chrétiens à la fin du Moyen Âge. Il a codirigé Histoire des Juifs. Un voyage en 80 dates, de l’Antiquité à nos jours (https://www.puf.com/content/Histoire_des_Juifs) avec les historiennes Katell Berthelot (https://www.cpaf.cnrs.fr/spip.php?article58) et Audrey Kichelewski (https://arche.unistra.fr/equipe/membres-titulaires/audrey-kichelewski).
7/4/2022 • 44 minutes, 13 seconds
La crise des missiles : apogée de la guerre froide ?
Entre le 16 et le 29 octobre 1962, la crise des missiles de Cuba, entre les États-Unis et l'Union soviétique, fait craindre au monde son anéantissement nucléaire. Quel est l'impact de cette crise sur l'évolution de la guerre froide ? Entretien avec Catherine Durandin.
Le lundi 22 octobre 1962, John Kennedy, président des États-Unis depuis janvier 1960, prend la parole à la télévision. Il affirme avoir eu la confirmation en image de l’installation de missiles sur l’île de Cuba. En annonçant un blocus maritime et des représailles en cas d’attaque soviétique, il menace son adversaire en la personne de Khrouchtchev, premier Secrétaire du parti communiste de l’URSS. « Cette transformation précipitée de Cuba en importante base stratégique, par suite de la présence de ces puissantes armes offensives à long rayon d’action et qui ont des effets de destruction massive, constitue une menace précise à la paix et à la sécurité de toutes les Amériques. »
Si la crise commence officiellement le 14 octobre 1962, elle atteint son paroxysme le 27 octobre avec la destruction d’un avion américain par un missile soviétique : la guerre froide se réchauffe en un instant. Le monde retient son souffle. Finalement, la troisième guerre mondiale n’a pas lieu, mais la crise cubaine a donné à la guerre froide son paroxysme et son symbole. Comment ont été menées les négociations ? Y a-t-il alors un « avant » et un « après » crise des missiles de Cuba ? Comment les populations ont-elles vécu la crainte de l’anéantissement planétaire ? Qu’est-ce que cette crise révèle de la guerre froide ?
L’auteur : Catherine Durandin (https://www.diploweb.com/_Catherine-DURANDIN_.html) est historienne spécialiste d’histoire contemporaine. Elle est professeur à l’Inalco et a publié La Guerre froide (https://www.quesaisje.com/content/La_guerre_froide)dans la collection Que sais-je ? (PUF, 2019, 128 pages).
Une émission enregistrée en partenariat avec le numéro 85 (https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/antiquite/les-gaulois-si-etranges-et-si-familiers-82731.php?utm_source=storiavoce&utm_medium=article_podcast&utm_campaign=podcast_guerre_froide) du magazine Histoire & Civilisations (https://www.histoire-et-civilisations.com/?utm_source=storiavoce&utm_medium=article_podcast&utm_campaign=podcast_angkor) qui propose une nouvelle rubrique : « L’air du temps (https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/antiquite/les-gaulois-si-etranges-et-si-familiers-82731.php?utm_source=storiavoce&utm_medium=article_podcast&utm_campaign=podcast_guerre_froide) » avec ce mois-ci : « La crise de Cuba : il y a 60 ans, le monde en proie au péril nucléaire ». Offre promotionnelle exclusive pour un abonnement au magazine Histoire & Civilisations en cliquant ici (https://abo.histoire-et-civilisations.com/storiavoce.html?utm_source=storiavoce&utm_medium=article_podcast&utm_campaign=podcast_gaulois).
6/30/2022 • 45 minutes, 36 seconds
John Churchill, premier duc de Marlborough et grand ennemi de Louis XIV, avec Clément Oury
Qui est John Churchill, duc de Marlborough, héros anglais de la guerre de Succession d'Espagne, que Voltaire a pu qualifier d'« l’homme le plus fatal à la grandeur de la France qu’on ait vu depuis plusieurs siècles » ? On connaît la chanson « Marlborough s’en va en guerre…», on connaît moins John Churchill, duc de Marlborough. Pourtant, son rôle dans la perte d’influence de la France et l’émergence de l’Angleterre comme puissance dominante de l’Europe est essentiel. Même s’il doit sa carrière au roi d’Angleterre Jacques II, il a activement participé à son renversement au profit de Guillaume d’Orange en 1688. Il devient l’un des principaux chefs des armées de la Grande Alliance, qui regroupe notamment la Hollande et l’empire des Habsbourg durant la guerre de Succession d’Espagne , contre le roi Soleil. Comment cet homme, issu de la petite noblesse anglaise, que rien ne destinait à de grandes fonctions, devint-il un homme politique majeur de l’Europe de son temps ? Faut-il se fier à sa légende noire, qui le décrit avide de pouvoir et manipulateur, ou plutôt le voir comme un héros qui sauva la liberté de l’Angleterre et de toute l’Europe face à l’hégémonie française, comme le fit plus tard son lointain descendant, Winston Churchill ?
L’invité : Clément Oury (https://www.chartes.psl.eu/fr/clement-oury) est archiviste paléographe, docteur en histoire de l’université Paris-Sorbonne et directeur adjoint à la bibliothèque du Muséum national d’histoire naturelle. Spécialiste reconnu de l’histoire de la guerre sous l’Ancien Régime, il est l’auteur de La Guerre de Succession d’Espagne. La fin tragique du Grand Siècle (https://www.tallandier.com/livre/la-guerre-de-succession-despagne/) (Tallandier, 2020) et vient de publier Le Duc de Marlborough. John Churchill, le plus redoutable ennemi de Louis XIV (https://www.lisez.com/livre-grand-format/le-duc-de-marlborough/9782262086145) chez Perrin (504 pages, 24€).
6/28/2022 • 47 minutes, 50 seconds
Sur les traces des Gaulois
Quand les découvertes archéologiques viennent éclairer et contredire l'histoire des Gaulois. Entretien avec Laurent Olivier.
Les bandes dessinées d’Astérix et Obélix nous racontent la jolie légende du peuple Gaulois. Ils sont d’infatigables bagarreurs sympathiques qui aiment manger, boire et chanter et qui vivent dans des huttes. Mais la légende sur les Celtes ne date pas de Goscinny et d'Uderzo. À partir du IVe siècle av .J.-C., les auteurs romains et grecs ont prêté à leurs voisins l'image d'un peuple grossier et peu raffiné : “Ils ont de toute antiquité la passion du brigandage, envahissant les terres d’autrui et méprisant tout le monde” affirme Diodore de Sicile au Ier siècle av. J.-C. La description caricaturale de l'autre, de celui que l'on ne comprend pas, est une tendance universelle. Ici elle est influencée par les rapports guerriers qu'entretenaient ces peuples entre eux. Avant de conquérir la Gaule, les Romains ont été envahis par les Celtes (IVe siècle av. J.-C.). Les approximations et les erreurs sur l'histoire des peuples des Gaules ont traversé l'histoire. Aujourd'hui, les recherches archéologiques confrontent l'histoire à sa légende. L'archéologie (https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/antiquite/archeologie-le-portrait-dun-irreductible-gaulois-breton-3121.php?utm_source=storiavoce&utm_medium=article_podcast&utm_campaign=podcast_gaulois) contredit-elle le récit ? Qui étaient vraiment les Celtes ? Où se trouvent les sites majeurs d'archéologie gauloise ? Existe-t-il un art gaulois ? Peut-on parler de "nos ancêtres les Gaulois ?"
L'auteur : Laurent Olivier (https://archeologie.culture.gouv.fr/sources-archeologie/fr/auteur/laurent-olivier)est archéologue, spécialiste de l'histoire des Gaulois (Le Pays des Celtes, Mémoires de la Gaule (https://www.seuil.com/ouvrage/le-pays-des-celtes-laurent-olivier/9782021189629), 2018, Seuil, 336 pages) et conservateur au Musée d'Archéologie nationale à Saint-Germain-en-Laye.
Une émission enregistrée en partenariat avec le numéro 85 (https://kiosque.histoire-et-civilisations.com/?utm_source=storiavoce&utm_medium=article_podcast&utm_campaign=podcast_angkor) du magazine Histoire & Civilisations (http://histoire-et-civilisations.com/?utm_source=storiavoce&utm_medium=article_podcast&utm_campaign=podcast_angkor) qui propose le dossier suivant : "Les Gaulois, si étranges et si familiers". Offre promotionnelle exclusive pour un abonnement au magazine Histoire & Civilisations en cliquant ici. (https://abo.histoire-et-civilisations.com/storiavoce.html?utm_source=storiavoce&utm_medium=article_podcast&utm_campaign=podcast_gaulois)
6/23/2022 • 48 minutes, 56 seconds
Cumes, la plus ancienne colonie grecque d’Occident
Cette nouvelle émission nous emmène à la découverte d'un site archéologique italien d'exception. Cumes est située à la limite des champs phlégréens, à une vingtaine de kilomètres de Naples.
Selon les récits mythologiques, c’est en ce lieu que Dédale arriva, après avoir fui à tire-d’aile le labyrinthe du minotaure (https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/antiquite/minotaure-le-monstre-du-labyrinthe-3216.php?utm_source=storiavoce&utm_medium=plateforme_podcast&utm_campaign=podcast_cumes). C’est là encore que le troyen Énée fut porté par le Destin et obtint de la Sybille l’itinéraire pour descendre aux Enfers. Cumes, c’est aussi, selon le géographe Strabon, la « plus ancienne colonie grecque en Occident ». Ce site emblématique de ce que les Anciens appelaient la Grande Grèce se révèle capital pour comprendre le processus de naissance d’une colonie, son environnement, son développement, et jusqu’à son déclin.
Quelles sont les raisons qui poussent les Grecs à s’établir sur les côtes méridionales de la péninsule Italique ? À partir de quelle date Cumes devient-elle une cité à part entière ? Entretient-elle des liens avec la mère patrie et les colonies voisines ? Comment se passent les interactions avec les populations indigènes non grecques ? Quelles sont les conséquences de la domination samnite, puis romaine sur Cumes ? Que nous enseignent à ce propos les fouilles de la nécropole romaine ? Que dire de l’attractivité religieuse de la ville liée à la Sybille, prophétesse d’Apollon ?
L’invitée : Priscilla Munzi (https://cv.archives-ouvertes.fr/priscilla-munzi-santoriello) est archéologue, spécialiste de la période hellénistique. Directrice-adjointe du Centre Jean Bérard de Naples (https://centrejeanberard.cnrs.fr/), elle est chef de la mission archéologique d’Italie du Sud et coresponsable du site de Cumes.
6/21/2022 • 42 minutes, 53 seconds
La domination macédonienne sur la Grèce (359-323) [2/2]
Après la guerre de Péloponnèse et l’âge d’or d’Athènes, la Grèce semble entrer dans une période de déclin. Storiavoce vous propose de comprendre dans ce nouvel épisode comment la Macédoine profite de cette situation afin d'étendre son empire au delà même de la Perse : quelle fut la politique de Philippe II de Macédoine puis de son fils Alexandre? Comment réagissent les cités grecques face à cette domination? Quelles oppositions les Perses vont-ils susciter face à cette avancée? Alexandre ne prend-il pas le risque de la démesure et donc de la fragilité ?
L’invitée : Catherine Grandjean, professeure d’histoire grecque à l’université de Tours, est spécialiste de numismatique et d’histoire de la Grèce continentale classique et hellénistique. Elle appartient à l’équipe de recherche CeTHiS (https://cethis.hypotheses.org/chercheurs/membres-titulaires/catherine-grandjean) (université de Tours) et codirige la Revue numismatique (https://www.persee.fr/collection/numi). Elle vient de diriger La Grèce classique (https://www.belin-editeur.com/la-grece-classique) chez Belin (528 pages, 44€).
6/16/2022 • 31 minutes, 48 seconds
Le marquis de Bonnay : père oublié de la Déclaration des droits de l'homme
Page de Louis XV, député des États généraux, ministre de Louis XVIII, le marquis de Bonnay est une figure majeure de la Révolution française. Retour sur ce parcours politique méconnu avec François Duluc.
Malgré son parcours oublié aujourd'hui, Charles-François de Bonnay a été au plus près du pouvoir politique sous l'Ancien Régime. Page de Louis XV puis garde du corps de Louis XVI, ce militaire, qui n’a jamais combattu, devient célèbre en tant qu’élu de la noblesse aux États généraux. À ce titre, il préside plusieurs fois l’Assemblée constituante et s’oppose régulièrement à Mirabeau. Monarchiste parlementaire influencé par le modèle anglais, il joue un rôle politique indéniable à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle. Il est l'un des élaborateurs de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Pendant la Révolution française, il s'exile et parcourt les villes et les cours d’Europe pendant près de 30 ans avant de devenir l'un des ministres de Louis XVIII. Retour sur la carrière mouvementée d'un aristocrate des Lumières au cœur de la Révolution française.
L'auteur : François Duluc est directeur des services de l’Assemblée nationale, où il a travaillé 35 ans. Professeur d’histoire des idées politiques à Science-Po Paris, il vient de publier un ouvrage très documenté et vivant, Le marquis de Bonnay, le père oublié de la Déclaration des droits de l’homme (https://passes-composes.com/book/328) (Passés / Composés, 2022, 476 pages, 24€).
6/15/2022 • 49 minutes, 7 seconds
La Grèce au lendemain de la guerre du Péloponnèse
Après la guerre de Péloponnèse et l'âge d'or d'Athènes, la Grèce semble entrer dans une période de déclin. Storiavoce vous propose de comprendre les bouleversements politiques, économiques et sociaux qu’elle a vécu et de porter son regard au delà de la péninsule : Comment la Perse mais aussi la Macédoine vont profiter de ce nouvel état de faits ? La période constitue-t-elle une rupture ou s’inscrit-t-elle dans la continuité de l’époque classique ? Comment le "pacifisme" va-t-il intégrer l'identité hellénique ? Autant de questions abordée au cours de deux grandes parties : une première consacrée à la Grèce au lendemain de la guerre ; une seconde sera, elle, consacrée à la domination macédonienne.
L'invitée : Catherine Grandjean, professeure d’histoire grecque à l’université de Tours, est spécialiste de numismatique et d’histoire de la Grèce continentale classique et hellénistique. Elle appartient à l’équipe de recherche CeTHiS (https://cethis.hypotheses.org/chercheurs/membres-titulaires/catherine-grandjean) (université de Tours) et codirige la Revue numismatique (https://www.persee.fr/collection/numi). Elle vient de diriger La Grèce classique (https://www.belin-editeur.com/la-grece-classique) chez Belin (528 pages, 44€).
6/10/2022 • 34 minutes, 6 seconds
Femmes illustres du Grand Siècle
Quel est le rôle des femmes dans le renouveau politique, religieux et culturel qui caractérise le Grand Siècle ? Entretien avec Marie-Joëlle Guillaume.
Lorsque l'on parle du Grand Siècle, on pense à l’art de la sociabilité, à la vie élégante, au faste incarné par Versailles, aux chefs-d'œuvres dramatiques de Corneille et de Racine, mais aussi aux œuvres caritatives, aux réformes monastiques, au développement des nouvelles spiritualités. Les femmes jouent un rôle indéniable dans ce renouveau politique, religieux et artistique qui caractérise le XVIIe siècle français. Ce sont elles qui donnent le la aux conversations qui se tiennent dans le salon des hôtels particuliers. Elles s’inspirent des méditations de l’oratoire et des nouveaux titres à la mode qui garnissent les bibliothèques. Qui sont les femmes illustres du Grand Siècle ? Qu’est-ce que leurs œuvres nous permettent de comprendre sur le règne de Louis XIV ? Peut-on dire que le Grand Siècle est féminin ?
L' auteur : Marie-Joëlle Guillaume est agrégée de Lettres classiques et auteur de nombreux livres sur le Grand Siècle et sur l'histoire de la spiritualité (Vincent de Paul (https://www.lisez.com/livre-grand-format/vincent-de-paul/9782262036515) (Perrin, 2015), Pour Dieu et pour le Roi (https://www.lisez.com/livre-grand-format/pour-dieu-et-pour-le-roi/9782262066789)(Perrin, 2019)). Elle vient d'écrire : Le Grand Siècle au féminin, Femmes de foi, de culture et de gouvernement (https://www.lisez.com/ebook/le-grand-siecle-au-feminin/9782262086237)(Perrin, 2022, 382 pages, 16.99 €).
6/7/2022 • 45 minutes, 10 seconds
Gambetta : fondateur de la République ?
Le 3 décembre 1851, le député Alphonse Baudin meurt sur une barricade, élevée pour contester coup d’état du 2 décembre 1851 du futur Napoléon III. Des journalistes hostiles au pouvoir lancent une souscription en 1868 pour l’érection d’un monument à la mémoire de celui qu’il voit comme un héros républicain. Un procès est ouvert contre les agitateurs. À cette occasion, un jeune avocat méconnu galvanise l’auditoire de sa verve impertinente et enflammée. La plaidoirie du jeune avocat se remarque, son éloquence devient légendaire. C’est ainsi que Léon Gambetta, « entre par effraction sur la scène du monde ». C’est en défendant des accusés républicains qu’il entame sa conquête de la République. Quelle a été sa véritable participation à la chute du Second Empire (https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/epoque-contemporaine/la-commune-de-paris-derniere-des-revolutions-68989.php?utm_source=storiavoce&utm_medium=plateforme_podcast&utm_campaign=podcast_gambetta) ? Que dire de son évolut ion politique ? A-t-il le parcours "classique" d'un homme politique de la Troisième République ? Peut-on définir la gauche à partir de la figure de Gambetta ? Peut-on le voir comme le père de la Troisième République, voire le père de la République française ?
Notre invité : Gérard Unger (https://www.fayard.fr/auteurs/gerard-unger) a mené une carrière dans le monde de l'entreprise et dans la publicité. Administrateur de l'INA, il est l'auteur d'ouvrages de référence sur l'histoire du Second Empire et de la Troisième République (Histoire du Second Empire (https://www.lisez.com/livre-grand-format/histoire-du-second-empire/9782262043735) (Perrin, 2018), Aristide Briand (https://www.fayard.fr/auteurs/gerard-unger) (Fayard, 2005), Lamartine : poète et homme d'État (Flammarion, 1998)). Il signe une grande biographie sur Gambetta (https://www.lisez.com/livre-grand-format/gambetta/9782262079918) aux éditions Perrin (2022, 480 pages, 25.00 €).
6/2/2022 • 50 minutes, 58 seconds
L'identité française avant la nation ?
Comment définit-on la France et le Français à l'époque médiévale ? Entretien avec Thierry Dutour.
A quoi renvoie la doulce France de la Chanson de Roland ? Quand utilise-t-on pour la première fois l’adjectif « français » à l’époque médiévale ? Que signifie cet adjectif ? Quels sont les rapports entre langue, territoire et histoire ? Avant l’histoire de France, nous devrions-nous pas parler de l’histoire des Français ? Les historiens savent bien que le grand danger et le grand ennemi de l’histoire s’appelle : l’anachronisme. Le dictionnaire Le Grand Robert nous dit que le mot est apparu au début du XVIIe siècle, en 1625. « Anachronique » vient de ana en grec, qui signifie en arrière et de Kronos qui signifie le temps. L’anachronisme désigne la confusion des dates mais aussi l’attribution à une époque de ce qui appartient à une autre. Or Storiavoce se penche aujourd’hui sur un anachronisme : la nation France. En écho de l’émission « Quand la France commence-t-elle ? (https://storiavoce.com/quand-la-france-commence-t-elle/#:~:text=Storiavoce%20%C2%B7%20Quand%20la%20France%20commence,sait%20r%C3%A9ellement%20de%20ses%20origines.) », cet entretien propose une réflexion sur la notion de nation et d’identité à l’époque médiévale.
Thierry Dutour est maître de conférences HDR à Sorbonne Université (https://centrerolandmousnier.cnrs.fr/annuaire/fiche_personnelle_thierry_dutour/). Il est notamment l’auteur de La Ville médiévale. Origines et triomphe de l’Europe urbaine (Odile Jacob, 2003) et Sous l’empire du bien. « Bonnes gens » et pacte social (XIIIe -XVe siècle) (Classiques Garnier, 2015). IL vient de publier La France hors la France, l’identité avant la nation (https://www.editions-vendemiaire.com/catalogue/nouveautes/la-france-hors-la-france-thierry-dutour-2/) (Vendémiaire, 372 pages, 24€).
5/30/2022 • 50 minutes, 51 seconds
Être entrepreneur au Moyen Âge : l'histoire d'un cordier d'Avignon
À partir de la découverte, de l'étude et de l'analyse d'un livre de raison d'un cordier avignonnais, l'historienne Mélanie Dubois-Morestin nous ouvre les portes du monde de l'entrepreneuriat médiéval.
Qui sont les entrepreneurs au Moyen Âge ? Comment gèrent-ils leurs affaires ? Grâce à une source inédite, l’auteur nous plonge au XIVème, après la période de la grande peste (https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/moyen-age/la-peste-noire-la-grande-tragedie-du-moyen-age-2381.php?utm_source=storiavoce&utm_medium=plateforme_podcast&utm_campaign=podcast_entrepreneur), au cœur de la cité des papes, pour suivre l’aventure entrepreneuriale de l’artisan cordier Jean Teisseire. « Veuille toujours te souvenir de bien écrire tes affaires ; afin qu’elles ne te sortent de la tête , écris-les aussitôt » dit un proverbe génois. Et c’est ainsi que Jean Teisseire conserve avec minutie les traces de son activité dans son « livre de raisons » riche de plusieurs centaines d’actes notariés. Ce livre de raison nous introduit dans l’intimité de ses boutiques et de ses ateliers, et nous fait entrevoir entrevoir la réalité d’un homme au travail au XIVème siècle. Nous découvrons la carrière d’un gestionnaire, ses réseaux professionnels et ses réseaux d’amitiés à l’échelle d’un quartier, d’une région et d’un continent, l’Europe. (https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/moyen-age/quand-le-moyen-age-faisait-la-foire-78102.php?utm_source=storiavoce&utm_medium=article_podcast&utm_campaign=podcast_entrepreneur)
L’invitée : Mélanie Dubois-Morestin (https://www.septentrion.com/fr/livre/?GCOI=27574100473610&fa=author&person_id=16816#content) est ancienne élève de l’École Normale supérieure de Paris (ULM), agrégée d’histoire, docteur en histoire médiévale et professeure en CPGE littéraire au lycée Gambetta Carnot d’Arras. Elle vient de publier Être entrepreneur au Moyen Âge, Jean Teisseire, artisan cordier d’Avignon (https://www.septentrion.com/fr/livre/?GCOI=27574100473610) (Presses Universitaires du Septentrion, 404 pages, 30€).
5/25/2022 • 48 minutes, 39 seconds
La chute de Babylone (539 av. J. C.)
Le 12 janvier 539 avant JC, en à peine une seule nuit, l’antique et splendide cité de Babylone tombe aux mains du roi perse Cyrus le Grand : c'est la fin aussi soudaine qu’inattendue de l’Empire néo-babylonien et de son roi Nabonide. Bien des récits de l’époque insistent d’ailleurs sur l’effet de surprise de l’événement : Comment expliquer la chute de ce magnifique empire au pied d’argile ? Qui était Nabonide, successeur du grand Nabuchodonosor mais usurpateur du trône ? Quelle était la situation intérieure et militaire de ce grand empire néo-babylonien ? La découverte de tablettes cunéiformes nous permet de saisir un évènement qui bouleversé le monde entier : la chute de Babylone. Francis Joannès nous aide à les décrypter.
L'invité : Francis Joannès (https://www.pantheonsorbonne.fr/page-perso/joannes) est professeur émérite d’histoire ancienne à l’université Paris-1. Spécialiste de l’histoire économique, sociale et intellectuelle de Babylone, il est notamment coauteur de La Mésopotamie, de Gilgamesh à Artaban (2017). Il vient de publier La Chute de Babylone, 12 octobre 539 avant J.-C (https://www.tallandier.com/livre/la-chute-de-babylone-2/) (Tallandier, 384 pages, 23.5 €).
5/23/2022 • 47 minutes, 6 seconds
Épouses de ministres sous Louis XIV
Quels étaient le rôle et la place des femmes de ministre, si proches du pouvoir, dans la société française du XVIIème siècle ? Entretien avec Pauline Ferrier-Viaud.
Colbert, Louvois ou Pontchartrain: les noms des plus proches conseillers du roi Louis XIV sont bien connus, autant que leur personnalité et leurs œuvres politiques. Leur histoire conjugale et familiale l’est nettement moins, tant pour les historiens que pour le grand public. Storiavoce vous propose un portrait dynamique des épouses de ministres du le règne personnel de Louis XIV, en envisageant leur place dans leur couple, dans leur famille, dans l’entourage du roi et dans la société française du XVIIème siècle. Ces femmes étaient-elles uniquement des femmes de l’ombre ? Retour sur le véritable rôle de ces épouses loin de l’idée caricaturale selon laquelle elles n’auraient été que « d’éternelles mineures », ou de « tendres demeurées », pour paraphraser l’historien Daniel Dessert. Quelle a été leur capacité d’action et leur influence dans la société ?
Pauline Ferrier-Viaud (https://artois.academia.edu/PaulineFerrierViaud/CurriculumVitae) est docteur en histoire, maître de conférences à l’Université d’Artois et membre du laboratoire Centre de Recherche et d’Études Histoire et Société (CREHS). Elle vient de publier Épouses de ministres (http://www.champ-vallon.com/pauline-ferrier-viaud-epouses-de-ministres/), une histoire sociale du pouvoir féminin au temps de Louis XIV », (Champ Vallon, 336 pages, 25€).
5/19/2022 • 49 minutes, 15 seconds
Violette Szabo : une espionne de Londres à Ravensbrück
Figure de la résistance et de la lutte clandestine contre l’occupant nazi, Violette Szabo eut un destin hors du commun. Aussi belle que volontaire, mariée à 19 ans, mère à 20 ans, veuve à 21, agent des services secrets britannique à 22 ans, déportée puis assassinée à 23 ans dans le camp de Ravensbrück… Violette Szabo est malheureusement peu connue de ce côté de la Manche. Étonnamment, aucun biographie n’était disponible en langue française. Guillaume Zeller vient de combler ainsi un vide. Il est l'invité de Christophe Dickès.
L'invité : Guillaume Zeller (https://www.eyrolles.com/Accueil/Auteur/guillaume-zeller-111344/) est journaliste et auteur. Il a été directeur de la rédaction d’i-Télé et de Direct 8. Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, il est titulaire d’un DEA d’histoire contemporaine. Aux éditions Tallandier, il a déjà publié Oran, 5 juillet 1962. Un massacre oublié (https://www.librairie-gallimard.com/livre/9791021049918-oran-5-juillet-1962-un-massacre-oublie-guillaume-zeller/) (2012) et La Baraque des prêtres. Dachau, 1938-1945 (https://www.tallandier.com/livre/la-baraque-des-pretres/) (2015). Dans son nouveau livre consacré à Violette Szabo, grâce à une enquête fouillée, il nous brosse le portrait d’une magnifique figure de la résistance et de la lutte clandestine. On découvre le parcours hors du commun d’une femme de l’ombre, un modèle de courage et de détermination (Tallandier (https://www.tallandier.com/livre/violette-szabo/), 340 pages, 20,90€).
Une émission enregistrée en partenariat avec la revue Histoire et Civilisations. (https://www.histoire-et-civilisations.com/?utm_source=storiavoce&utm_medium=article_podcast&utm_campaign=podcast_siege_de_paris) Pour en savoir plus :
Mata Hari, la sensuelle espionne de la Grande Guerre (https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/epoque-contemporaine/mata-hari-la-sensuelle-espionne-de-la-grande-guerre-68430.php?utm_source=storiavoce&utm_medium=article_podcast&utm_campaign=podcast_vszabo)
1940, l’épreuve fatale de l’armée française (https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/epoque-contemporaine/1940-lepreuve-fatale-de-larmee-francaise-2390.php?utm_source=storiavoce&utm_medium=article_podcast&utm_campaign=podcast_vszabo)
Le Baron rouge part à la conquête du ciel (https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/epoque-contemporaine/le-baron-rouge-part-a-la-conquete-du-ciel-74225.php?utm_source=storiavoce&utm_medium=article_podcast&utm_campaign=podcast_vszabo)
5/16/2022 • 46 minutes, 6 seconds
L'Empire romain expliqué par le sesterce
Au milieu du XXe siècle, l’historien britannique Arnold Hugh Martin Jones affirmait dans un texte consacré à la numismatique et à l’histoire qu’il était peut être mieux pour les numismates de prendre moins au sérieux les pièces anciennes, leurs types ainsi que leur légende. Storiavoce vous propose aujourd’hui de faire mentir cette affirmation en nous transportant à l’époque romaine. Et si la monnaie était plus qu’une histoire économique mais bien une histoire politique, autant qu’une histoire de réception et de représentations ? Que nous disent les monnaies de cette histoire politique ? Comment et où frappait-on monnaie sous l’empire ? Les monnaies d’Auguste sont-elles comparables à celles de Constantin trois siècles plus tard ? La même monnaie était-elle utilisée dans l’ensemble des provinces impériales ? Ces monnaies sont-elles enfin le reflet de ce que nous appellerions une civilisation ?
Notre invité : Depuis dix ans, Donatien Grau exerce des fonctions universitaires (Ecole Normale Supérieure, Sorbonne) et muséales (Getty, musée d'Orsay, musée du Louvres). Docteur en littérature française et comparée, en littérature moderne et histoire de l'art, et en sciences historiques et philologiques, il est l'auteur à la fois de travaux savants (Néron en Occident, 2015, Le Roman romain, 2018), et d'écrits contemporains (Plato in L. A., 2018, Le Musée transitoire, avec Emanuele Coccia, 2018). Il co-dirige la collection Figures aux éditions Grasset et vient de publier aux Belles Lettres : La Mémoire numismatique de l'Empire romain (https://www.lesbelleslettres.com/livre/9782251452395/la-memoire-numismatique-de-lempire-romain) (518 pages, 43€).
5/12/2022 • 44 minutes, 24 seconds
Avicenne ou l’islam des Lumières?
On connaît l’influence du philosophe Avicenne (https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/moyen-age/remi-brague-les-savants-nont-jamais-oublie-la-contribution-arabe-au-patrimoine-culturel-europeen-2555.php?utm_source=storiavoce&utm_medium=article_podcast&utm_campaign=podcast_avicenne), de son vrai nom Ibn Sina, sur les penseurs et théologiens de l’Occident chrétien. Médecin de renom (https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/monde/soigner-en-terre-dislam-la-medecine-arabe-medievale-69190.php?utm_source=storiavoce&utm_medium=article_podcast&utm_campaign=podcast_avicenne), qui était-il réellement ? Au tournant des Xème et XIème siècle, il a un parcours étonnant, errant de principauté en principauté (entre l'Ouzbékistan et l'Iran actuels) connaissant autant d'heures de gloire que de disgrâces. Philosophe aristotélicien, Avicenne est confronté au rigorisme et au littéralisme des docteurs de la loi et régulièrement accusé d’athéisme par son entourage. A travers cette biographie Avicenne, ou l’islam des lumières (https://editions.flammarion.com/avicenne/9782081348097), parue au édition Flammarion, Omar Merzoug tente de répondre à cette question cruciale : peut-on être croyant et exercer son esprit critique sur le livre sacré de l’Islam (https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/antiquite/aux-origines-de-lislam-mahomet-le-prophete-conquerant-68870.php?utm_source=storiavoce&utm_medium=article_podcast&utm_campaign=podcast_avicenne) ?
L'invité : Omar Merzoug (https://editions.flammarion.com/Auteurs/merzoug-omar) est docteur en philosophie, spécialiste de la pensée au Moyen Age et a publié récemment, Existe-t-il une philosophie islamique (https://www.lescahiersdelislam.fr/Omar-Merzoug-Existe-t-il-une-philosophie-islamique-1ere-Edition_a1102.html)? Pendant 7 ans, il a enseigné la philosophie et la civilisation islamique à l’institut Al-Ghazali (http://institut-al-ghazali.fr/)de la Grande Mosquée de Paris. Il vient de publier Avicenne, ou l’islam des lumières (Flammarion (https://editions.flammarion.com/), 416 pages, 25€).
5/9/2022 • 39 minutes, 19 seconds
Une autre histoire du siège de Paris (1870-1871)
🎙️Cette émission propose de découvrir l'histoire du siège de Paris, moment clé de la guerre de 1870, à travers le regard d'un parisien enfermé dans la capitale au moment du siège. Il ne s'agit pas ici de revenir sur la chronologie des événements mais de découvrir de l'intérieur un drame national qui fut également un drame familial et personnel pour beaucoup de Français. L'historien Thibault Montbazet propose le récit intime d'un évènement marquant de l'histoire de France. Il s'appuie sur les écrits de Léon Lescœur (157 lettres écrites entre 1870 et 1871 mais aussi des mémoires écrites rétrospectivement des années après), inspecteur de l’éducation nationale, premier acteur et spectateur « du début d’une décadence et d’un drame français ».
👨🏫Notre invité : Thibault Montbazet est agrégé d'histoire et enseignant au lycée. Il signe ici son premier livre : Une année terrible, histoire biographie du siège de Paris 1870-1871 (https://passes-composes.com/book/323) (Passés/Composés, 288 pages, 20 €).
👍Une émission enregistrée en partenariat avec la revue Histoire et Civilisations. (https://www.histoire-et-civilisations.com/?utm_source=storiavoce&utm_medium=article_podcast&utm_campaign=podcast_siege_de_paris) Pour approfondir :
Adolphe Thiers, le Rastignac de la politique (https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/epoque-contemporaine/adolphe-thiers-le-rastignac-de-la-politique-1562.php?utm_source=storiavoce&utm_medium=article_podcast&utm_campaign=podcast_siege_de_paris)
La Commune de Paris, dernière des révolutions (https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/epoque-contemporaine/la-commune-de-paris-derniere-des-revolutions-68989.php?utm_source=storiavoce&utm_medium=article_podcast&utm_campaign=podcast_siege_de_paris)
Victor Hugo, le chantre de la dignité du peuple (https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/epoque-contemporaine/victor-hugo-le-chantre-de-la-dignite-du-peuple-74444.php?utm_source=storiavoce&utm_medium=article_podcast&utm_campaign=podcast_siege_de_paris)
5/6/2022 • 44 minutes, 55 seconds
Vie et mort d'un grand vizir désavoué
Personnage de roman, la vie et la mort du vizir Halil Hamid Pacha (1736-1785), raconte l’histoire de l’Empire ottoman du XVIIIe siècle. . « Le grand vizir est une lune qui ne brille qu’autant qu’il reçoit la lumière du soleil de l’État, c’est-à-dire le sultan » (Joseph von Hammer-Purgstall, diplomate et orientaliste du XIXème siècle). Cette formule en dit long, à la fois sur le prestige de la fonction de grand vizir et sur sa dépendance considérable à l’égard de son maître: le sultan. Jusqu'où va le pouvoir du sultan ? Comment Halil Hamid Pacha devient-il le second de l'Empire ottoman ? S'est-il distingué par sa politique ? Le vizir Halil Hamid Pacha est démis de ses fonctions, exilé puis exécuté par le maître qu’il a servi pendant deux ans. Pour appréhender l'histoire de l'Empire ottoman, il est aussi important de considérer le parcours brillant du vizir que les conditions tragiques de sa mort. Mari-Gwenn Carichon reçoit l'historien Olivier Bouquet qui a entièrement redécouvert l'histoire de cette personnalité haute en couleur.
Notre invité : Olivier Bouquet (https://histparis.hypotheses.org/olivier-bouquet) est professeur d’histoire moderne et contemporaine à l'Université de Paris et chercheur au CESSMA (https://www.cessma.org/BOUQUET-Olivier). Il est un grand spécialiste de l’histoire ottomane. La biographie qu'il vient de publier est le fruit de quinze ans de recherches : Vie et mort d’un grand vizir, Halil Hamid Pacha (1736-1785). Biographie de l’Empire ottoman (https://www.lesbelleslettres.com/livre/9782251452432/vie-et-mort-dun-grand-vizir) (Belles-Lettres, 2022, 640 pages, 29,00 €).
Une émission enregistrée en partenariat avec la revue Histoire et Civilisations (http://histoire-et-civilisations.com/?utm_source=storiavoce&utm_medium=article_podcast&utm_campaign=podcast_angkor). Lire, écouter et voir sur le site à propos de l'Empire ottoman :
Roxelane, le grand amour du sultan Soliman
Arabie saoudite, l’alliance de la foi et du sabre (https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/epoque-contemporaine/arabie-saoudite-lalliance-de-la-foi-et-du-sabre-1717.php?utm_source=storiavoce&utm_medium=article_podcast&utm_campaign=podcast_vizir_hamid_pacha)
Russie : Catherine II à la conquête de la mer Noire (https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/epoque-moderne/russie-catherine-ii-a-la-conquete-de-la-mer-noire-81219.php?utm_source=storiavoce&utm_medium=article_podcast&utm_campaign=podcast_vizir_hamid_pacha)
5/3/2022 • 47 minutes, 38 seconds
Nuremberg : la bataille des images
🎙️Au crépuscule de l’année 1944, les Alliés décidèrent d’un procès exemplaire contre les criminels de guerre nazis. Véritable mise en scène américaine mais aussi soviétique, le procès de Nuremberg devint avec le temps un procès spectacle : quelle fut la ligne de démarcation entre le judiciaire et l’extra judiciaire ? Comment s’est organisée la recherche des preuves ? Quel rôle les images vont-elles jouer dans ce moment judiciaire ? Comment ce procès va-t-il s’organiser notamment sur le plan logistique ? Quels en sont ses grandes étapes médiatiques et enfin, quel en fut sa réception? Storiavoce vous propose non pas tant une histoire du procès que de sa mise en scène avec Sylvie Lindeperg, au micro de Christophe Dickès.
👩🏫L'invitée: Sylvie Lindeperg (https://sylvielindeperg.com/) est professeure d’histoire du cinéma à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Elle est l’auteure entre autres de «La Voie des images »; « «Nuit et brouillard » : un film dans l'histoire »; «Clio de 5 à 7 »; «Les Écrans de l'ombre.» Elle a co-dirigé avec Annette Wieviorka «Le Moment Eichmann »et co-écrit avec Jean-Louis Comolli le film« Face aux fantômes.» Elle vient de publier Nuremberg, la bataille des images (https://www.payot-rivages.fr/payot/livre/nuremberg-la-bataille-des-images-9782228928045) (Payot, 528 pages, 25 euros).
>>> Une émission enregistrée en partenariat avec la revue Histoire et Civilisations (http://histoire-et-civilisations.com/?utm_source=storiavoce&utm_medium=article_podcast&utm_campaign=podcast_angkor).
4/29/2022 • 46 minutes, 37 seconds
Angkor, cité de l'art khmer
🎙️Au XIXème siècle, les Européens ré-découvrent ces temples envahis par la végétation tropicale et s’intéressent à l’histoire khmère. «À la vue de ces temples, l'esprit se sent écrasé, l'imagination surpassée ; on regarde, on admire, et, saisi de respect, on reste silencieux ; car où trouver des paroles pour louer une œuvre qui n'a peut être pas son équivalent sur le globe …. qu'il était élevé le génie de ce Michel-Ange de L’Orient qui a conçu une pareille œuvre … » (Notes du naturaliste Henri Mouhot dans Le Tour du Monde, 1863). Ancienne capitale de l’empire khmer, Angkor fascine et passionne par ces oeuvres d’art majestueuses qui se situent au carrefour des différentes influences religieuses de l’Inde (https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/monde/angkor-le-joyau-de-lempire-khmer-livre-ses-derniers-secrets-81662.php). Que représente les visages imposants des tours des temples d'Angkor ? Quelles en sont les caractéristiques architecturales ? Angkor est-il un site exclusivement religieux ? Peut-on véritablement parler d'une "disparition d'Angkor (https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/monde/angkor-un-autre-regard-sur-la-fin-de-la-cite-81664.php)"? Mari-Gwenn Carichon reçoit Thierry Zéphir.
👨🏫Notre invité : Thierry Zéphir (https://data.bnf.fr/fr/12560780/thierry_zephir/) est enseignant à l'école du Louvre et ingénieur d'études au Musée national des Art asiatiques-Guimet (https://www.guimet.fr/). Il a écrit de nombreux ouvrages sur l'art asiatique et notamment khmer : L'empire des rois khmers (https://www.librairie-gallimard.com/livre/9782070533947-l-empire-des-rois-khmers-thierry-zephir/) (Gallimard, 1997), L'âge d'or de l'Inde classique (https://www.librairie-gallimard.com/livre/9782070341610-l-age-d-or-de-l-inde-classique-amina-okada-thierry-zephir/) (Gallimard, 2007). Il a participé à la mise en place de nombreuses expositions sur Angkor : Angkor et dix siècles d'art khmer (https://www.youtube.com/watch?v=BxnjIR32D6c) (du 28 janvier au 26 mai 1997, Grand Palais) Angkor, naissance d'un mythe, Louis Delaporte et le Cambodge (https://www.guimet.fr/sites/angkor/) (du 16 octobre 2013 au 13 janvier 2014, musée national des arts asiatiques-Guimet).
🗞️Une émission enregistrée en partenariat avec le numéro 83 (https://kiosque.histoire-et-civilisations.com/) de la revue Histoire et Civilisations (http://histoire-et-civilisations.com/), qui a consacré son dossier à "Quand la capitale khmère révèle ses mystères (https://www.histoire-et-civilisations.com/editorial/angkor-quand-la-capitale-khmere-revele-ses-mysteres-81659.php)". Offre promotionnelle exclusive pour un abonnement à la revue Histoire et Civilisations : abo.histoire-et-civilisations.com/storiavoce.html. (https://storiavoce.histoire-et-civilisations.com/)
4/21/2022 • 50 minutes, 48 seconds
Quand faire de la politique dans la Grèce ancienne était un danger
🎙️La politique dans la Grèce ancienne était-elle une activité dangereuse? Après avoir abordé les cadres de la politique et de l'exercice démocratique dans les cités comme Sparte ou Athènes, l'historienne Danielle Jouanna se penche sur une réalité prosaïque : le danger à exercer une telle activité. Invitée par Christophe Dickès, elle répond aux questions suivantes:
Existait-il des procédures judiciaires contre les politiques?
Quels étaient les motifs de condamnation d'un homme politique?
Les auteurs comiques se moquaient-t-ils du monde politique?Quelle était la place de l'assassinat politique?
La peine de mort pour des raisons politiques existait-elle en Grèce ancienne?
Pourquoi donc faire de la politique s'ils s'agissait d'une activité si dangereuse?
👩🏫L'invitée: Danielle Jouanna, helléniste et historienne, a déjà publié plusieurs essais : Aspasie de Milet (2005, prix Diane Potier-Boès de l’Académie Française), L’Europe est née en Grèce (2009), ainsi que, aux Belles Lettres, Les Grecs aux Enfers (2015), Rire avec les Anciens (2016) et L’Enfant grec au temps de Périclès (2017) et Le Monde comme le voyaient les Grecs (2018). Elle vient de publier La politique : une activité dangereuse en Grèce ancienne? (Belles Lettres (https://www.lesbelleslettres.com/livre/9782251452692/la-politique-une-activite-dangereuse-en-grece-ancienne), 307 pages, 21,50€).
Une émission co-présentée avec Histoire et Civilisations. Lire, écouter et voir sur le site à propos de la Grèce:
La Grèce antique (https://www.histoire-et-civilisations.com/mot-clef/grece-antique).
Socrate, le maître de la Grèce (https://www.nationalgeographic.fr/histoire/2019/09/sommaire-du-magazine-histoire-et-civilisations-septembre-2019).
Comprendre la Grèce antique (https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/antiquite/comprendre-la-grece-antique-74385.php).
4/18/2022 • 24 minutes, 34 seconds
L'absolutisme : une histoire française
Celui qui se qualifiait lui-même comme « le plus grand roi du monde » a donné à la France l’un de ses plus beaux emblèmes : le château de Versailles. Il donne à la monarchie française son apparence fastueuse, puissante, centralisée. « Par sa perfection architecturale et rituelle, il incarne l’absolutisme louis quatorzien »; absolutisme auquel on réduit souvent le règne du grand roi à travers cette phrase qu’il n’a probablement jamais prononcée : « L’État c’est moi ». Cette formule semble être l'aboutissement d'un long processus d'instauration de l'absolutisme. Cette notion existe-elle avant Louis XIV ? Que nous dit cette expression de la réalité de l’identification du souverain à l’État ? Quelles sont les origines de l’absolutisme ? Le cas français est-il réellement original ? Mari-Gwenn Carichon reçoit Joël Cornette.
Une émission enregistrée en partenariat avec la revue Histoire et Civilisations.
Notre invité : Joël Cornette est un historien moderniste, reconnu pour ses travaux et publications sur la France de l’Ancien Régime. Il est l’auteur de nombreux ouvrages de référence (Le Roi de guerre (Payot, 1993, réed, 2000)). Avec Le Roi absolu, Une obsession française 1515-1715 (Tallandier, 2021, 432 pages, 22.50 €) l'auteur nous invite à relire l'histoire de France à travers l'évolution absolutiste de son pouvoir. Joël Cornette est aussi le spécialiste de l'histoire de la Bretagne (Histoire de la Bretagne et des Bretons (2015), La Bretagne, une aventure mondiale (Taillandier), Anne de Bretagne (Gallimard, 2021).
4/14/2022 • 46 minutes, 35 seconds
Parler politique dans la Grèce ancienne.
Dans une série de Cours d'Histoire divisée en deux parties, la grande helléniste Danielle Jouanna évoque la politique et l'exercice démocratique dans la Grèce ancienne. Dans un premier volet, l'historienne aborde la question de la parole politique, intimement mêlée à l'expression démocratique. Invitée par Christophe Dickès, elle répond aux questions suivantes:
>>> Comment définir l'oligarchie? Donnait-on la parole au peuple en oligarchie ? L’oligarchie varie-t-elle selon que l’on se trouve à Sparte ou à Athènes ?
>>> Quel sens donner au mot peuple dans la démocratie athénienne ? Quelle est la place du peuple dans la constitution athénienne ?
>>> Peut-on comparer la démocratie athénienne à notre démocratie ?
>>> Comment se passaient les réunions à l’assemblée et les prises de paroles concrètement ? Qui pouvait vraiment parler ? Qui assistait à ces assemblées ?
>>> Qui sont les grands orateurs de la période classique et leur professeur de rhétoriques?
>>> Parlait-on politique ailleurs, en dehors des assemblées ? Quelle est la place de la parole des femmes?
>>> Pouvait-on réussir en politique sans être riche ? Qu'est-ce que l'hétairie?
L'invitée: Danielle Jouanna, helléniste et historienne, a déjà publié plusieurs essais : Aspasie de Milet (2005, prix Diane Potier-Boès de l’Académie Française), L’Europe est née en Grèce (2009), ainsi que, aux Belles Lettres, Les Grecs aux Enfers (2015), Rire avec les Anciens (2016) et L’Enfant grec au temps de Périclès (2017) et Le Monde comme le voyaient les Grecs (2018). Elle vient de publier La politique : une activité dangereuse en Grèce ancienne? (Belles Lettres, 307 pages, 21,50€).
4/10/2022 • 36 minutes, 35 seconds
Paul Doumer : la République audacieuse
La Troisième République incarne souvent l’âge d’or du régime. On l’invoque souvent comme modèle pour évoquer la méritocratie républicaine. Sur les images d’Epinal, les hussards noirs de la République, célébrés par Péguy, ouvrent les portes des ministères aux enfants d’ouvriers. Le président Paul Doumer, mieux connu aujourd’hui grâce aux rues auxquelles il a donné son nom que pour la singularité de son parcours, incarne parfaitement cette ascension sociale et professionnelle. Né le 23 mars 1875 à Aurillac, rien ne destinait ce fils de cheminot à une si longue carrière politique (50 ans) au cœur des moments clefs et fondateurs de la Troisième République.Qui est Paul Doumer, ce président français assassiné en 1932 qui a été oublié des livres d'histoire ? Pourquoi un tel oubli dans l'historiographie ? Peut-on véritablement voir dans l'école de la Troisième République le tremplin de la réussite professionnelle de Paul Doumer ? Quels sont ses réseaux ? Quel est l'impact de la Grande Guerre sur son parcours politique et sa légitimité ? Paul Doumer était-il de gauche ou de droite ? Une émission enregistrée en partenariat avec la revue Histoire et Civilisations.
Notre invité : Amaury Lorin est docteur en histoire contemporaine, spécialiste d'histoire politique et coloniale. Après avoir soutenu une thèse consacrée à Paul Doumer, Amaury Lorin en tire une biographie enrichie par la découverte de nouvelles archives inédites. Paul Doumer, la République audacieuse (Champ Vallon, 2022, 424 pages, 27 €) est la première biographie écrite sur ce président oublié.
4/7/2022 • 49 minutes, 48 seconds
Représenter la Révolution française
Suite et fin de la série de nos Cours d’Histoire consacrés à la Révolution française. Après un premier volet sur la définition de la Révolution autour de l'ouvrage de Jean-Clément Martin, La Révolution n’est pas terminée, un deuxième volet s'était penché sur l'exécution de Louis XVI. Cette troisième partie est, elle, consacrée à l’enseignement et à la modélisation graphique de la Révolution à travers le travail graphique remarquable de Jean-Clément Martin et Julien Peltier sur la Révolution paru chez Passés / Composés. J. C. Martin est l'invité de Christophe Dickès et répond aux questions suivantes:
- Existe-t-il une singularité de l’exercice infographique ? Peut-on résumer l’exercice a de l’histoire quantitative ?
- On est saisi par ce foisonnement de données, de modélisations : la première infographie évoque la révolution universelle qui replace la France dans une perspective globale…
- Comment êtes-vous sorti d'une perspective chronologique.
- Que nous dit l'histoire des objets de la Révolution?
- Pourquoi la Révolution française est souvent associée au triptyque Robespierre, Terreur, Guillotine ?
Notre invité : Jean-Clément Martin est professeur émérite de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ancien directeur de l'institut d'Histoire de la Révolution française. Il a consacré de nombreux livres à la Révolution française comme à la Contre-Révolution et à leurs mémoires dont dernièrement La Révolution française n'est pas terminée (Passés /Composés, 208 pages, 17€), Infographie de la Révolution (Passés / Composés, 128 pages, 27€)) et de L'Exécution du roi (Perrin, 300 pages, 21€).
4/3/2022 • 18 minutes, 19 seconds
Anne d'Autriche : intimité et carrière
“La vigueur avec laquelle cette princesse avait soutenu ma couronne dans les temps où je ne pouvais encore agir, m’était une marque de son affection et de vertu” (Louis XIV au sujet de sa mère Anne d'Autriche). La fille du roi d’Espagne arrive en France en 1615 pour devenir la femme de Louis XIII; elle a seulement quatorze ans. Délaissée par son mari, vue comme une rivale par sa belle-mère Marie de Médicis, mal considérée par Richelieu, elle est tenue à l’écart du pouvoir. De plus, elle tombe enceinte de Louis XIV vingt-trois après son mariage. Avant de devenir une mère dévouée et une régente ambitieuse, Anne d’Autriche a été une femme délaissée sur le plan personnel comme sur le plan politique. A travers cette émission nous chercherons à dénouer les liens complexes qui unissent la vie intime et la carrière politique de la régente. Quel est l'impact de sa difficile vie conjugale sur son exclusion du pouvoir ? Quelle est la véritable nature du couple qu'elle forme avec Mazarin pendant le régence (1643-1651) ? Comment son dévouement pour son fils Louis XIV détermine-t-il sa politique ? Jean-français Solnon est interrogé par Mari-Gwenn Carichon.
Cette émission est enregistrée en partenariat avec le numéro 82 de la revue Histoire et Civilisations, qui a consacré son dossier à "Anne d'Autriche, mère de Louis XIV, une grande femme d'Etat"
Notre invité : Jean-François Solnon est professeur émérite d'histoire moderne à l'université de Franche-Comté. Il est un grand spécialiste de l'Ancien régime (Histoire des favoris (Perrin)) et de l'Empire ottoman (L'Empire ottoman et l'Europe). Dans son dernier livre Anne d'Autriche, reine de France "au rang des plus grands rois" (Perrin, 2022, 420 pages, 24.00 €), il propose “de mettre à jour sa psychologie, de mettre à jour les faits grands et petits, de son existence”.
3/31/2022 • 47 minutes, 16 seconds
L'exécution de Louis XVI
Suite de la série de nos Cours d’Histoire consacrés à la Révolution française. Après un premier volet sur la définition de la Révolution autour de l'ouvrage de Jean-Clément Martin, La Révolution n’est pas terminée, un deuxième volet se penche sur l'exécution de Louis XVI. Une troisième partie sera consacrée à l’enseignement et à la modélisation graphique de la révolution. Invité de Christophe Dickès, Jean-Clément Martin répond aux questions suivantes:
- Pourquoi le mot exécution est-il plus approprié que régicide ou celui de mort par exemple ?
- La mort est-elle une cassure entre deux époques ?
- Sur quels fondements repose la condamnation ? La condamnation du roi était-elle une évidence ?
- Dans ce procès, la Défense avait-elle une marge de manœuvre ?
- La peine de mort était-elle aussi une évidence ? Faut-il voir la responsabilité du roi, sa personnalité ou bien les querelles et les rapports de forces entre groupes révolutionnaires ?
- S’agit-il d’une cérémonie sacrificielle, d’un baptême républicain accompli dans le sang royal ou bien d’un acte purement politique et même politicien ? Faut-il distinguer Révolution et république : en somme est-ce ici la victoire de la République, de la révolution ou des deux ?
- Etc.
Notre invité : Jean-Clément Martin est professeur émérite de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ancien directeur de l'institut d'Histoire de la Révolution française. Il a consacré de nombreux livres à la Révolution française comme à la Contre-Révolution et à leurs mémoires dont dernièrement la Révolution française n'est pas terminée (Passés /Composés, 208 pages, 17€) et de l'Exécution de Louis XVI (Perrin, 300 pages, 21€).
3/28/2022 • 20 minutes, 15 seconds
Une histoire des enfants et de l'enfance
L’enfant laissant peu de traces est longtemps resté un grand absent de l’histoire contemporaine. Pourtant, pour qui voudrait lire entre les lignes, les plus jeunes en disent long sur la société bâtie par leurs aînés. Les parties de billes, de cache-cache et de marelle sont le reflet de leur temps, des enjeux politiques, des progrès médicaux et industriels, en somme de l’évolution de la société. Au sortir du XIXe siècle, le régime républicain se penche avec intérêt sur le sort des petits français : il s’agit d’affermir la République et les enfants bénéficient alors d’un apprentissage scolaire, d’où l’enjeu est hautement politique. Deux guerres mondiales viennent cependant rompre le cours de leur vie. Puis les enfants du baby-boom profitent des Trente glorieuses, et plongent au cœur de la société de consommation: il est alors soumis aux valeurs et aux idées d'une époque. Eric Alary répond aux questions d’Etienne Gros.
L’invitée : Agrégé d’histoire, docteur de l’Institut d’études politiques de Paris, professeur de chaire supérieure en khâgne et hypokhâgne. Eric Alary est spécialiste de la Seconde Guerre Mondiale, de la gendarmerie et de l’histoire sociale des Français au XXème siècle, il vient de publier une Histoire des enfants, des années 1890 à nos jours (Passés composés, 336 pages, 23€).
3/24/2022 • 32 minutes, 14 seconds
Définir la Révolution française.
Nous entamons une nouvelle série de trois Cours d’Histoire autour de la Révolution française avec un premier volet consacré à sa définition autour de l'ouvrage de Jean-Clément Martin: La Révolution n’est pas terminée ; un deuxième volet sera consacré à la mort du roi Louis XVI et un dernier à l’enseignement et à la modélisation graphique de la révolution. Invité de Christophe Dickès, Jean-Clément Martin répond aux questions suivantes:
- Quelles sont les limites chronologiques de la révolution?
- Pourquoi la Révolution est-elle devenue la révolution modèle ?
- Comment expliquer que la Révolution française soit toujours au cœur de bien des débats ?
- Clemenceau disait que la Révolution est un bloc quand Raymond Aron disait que la Révolution est tout sauf un bloc. Qui croire?
- Comment définir cette révolution française ? Existe-t-il une machine révolutionnaire sans créateur ou plutôt avec de multiples créateurs, de multiples ouvriers pour l’entretenir ?
- La révolution est-elle condamnée à une interprétation continue ?
- Est-ce l’apanage de la Révolution française que d’être au centre de la simplification ?
Jean-Clément Martin est professeur émérite de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ancien directeur de l'institut d'Histoire de la Révolution française. Il a consacré de nombreux livres à la Révolution française comme à la Contre-Révolution et à leurs mémoires dont dernièrement la Révolution française n'est pas terminée (Passés /Composés, 208 pages, 17€)
3/21/2022 • 26 minutes, 43 seconds
Faire la guerre au Moyen âge (XVe siècle)
Dans une nouvelle série de nos Cours d'Histoire, l'historienne médiéviste Valérie Toureille présente le Traité de Troyes de 1420 : après avoir vu sa dimension politique et la façon dont les sociétés et les populations vivaient en guerre, elle termine cette série avec les techniques guerrières médiévales du début du XVe siècle. Elle est l'invitée de Christophe Dickès.
Notre invitée: Valerie Toureille est historienne, professeur d’histoire du Moyen Age à l’Université de Cergy-Pontoise. Elle a publié une biographie de Jeanne d’Arc aux éditions Perrin (431 pages, 24.00 €) et La bataille d'Azincourt (Albin Michel). Elle a organisé en 2020 l'exposition consacrée au Traité de Troyes et la parution du magnifique catalogue d'exposition Un roi pour deux couronnes Troyes 1420 (Snoeck, 432 pages, 30€).
3/18/2022 • 22 minutes, 41 seconds
Qu'est-ce que le progressisme?
Qu'est ce-que le progressisme ? Comment un élan vers le progrès scientifique s'est-il transformé en une idéologie politique ? Qui sont ses penseurs et ses théoriciens ? La notion renvoie à la fois à une théorie, à un élan politique et idéologique et à un mode d’action. Peut-on définir un courant de pensée progressiste en tant que tel ou la notion est-elle transversale ? Renvoie-t-elle avant tout à une idéologie ou à une mentalité ? Peut-on opposer de manière tranchée le progressisme et le conservatisme ? Ou du moins mettre ces grilles de lecture au même niveau ? Mari-Gwenn Carichon reçoit Olivier Dard.
Notre invité: Professeur d’histoire contemporaine à Sorbonne Universités, Olivier Dard est rattaché à l'UMR (laboratoire en histoire des relations internationales contemporaines et des mondes étrangers). Après avoir dirigé avec Frédéric Rouvillois et Christophe Boutin le dictionnaire du Conservatisme (Le Cerf, 2017), et le dictionnaire des populismes (Le Cerf, 2019), il co-dirige aujourd'hui le dictionnaire du progressisme proposant plus de 200 notices (Le Cerf, 2022, 1232 pages, 39,00€).
3/14/2022 • 47 minutes, 14 seconds
Vivre en guerre au Moyen âge
Dans une nouvelle série de nos Cours d'Histoire, l'historienne médiéviste Valérie Toureille présente le Traité de Troyes de 1420 : après avoir vu sa dimension politique, elle aborde cette semaine la question sociale et la façon dont les sociétés et les populations vivaient en guerre au début du XVe siècle à travers l'exemple de la Champagne, au coeur du conflit. Elle verra dans une troisième partie la semaine prochaine les techniques guerrières médiévales du début du XVe siècle. Elle est l'invitée de Christophe Dickès.
Notre invitée: Valerie Toureille est historienne, professeur d’histoire du Moyen Age à l’Université de Cergy-Pontoise. Elle a publié une biographie de Jeanne d’Arc aux éditions Perrin (431 pages, 24.00 €) et La bataille d'Azincourt (Albin Michel). Elle a organisé en 2020 l'exposition consacrée au Traité de Troyes et la parution du magnifique catalogue d'exposition Un roi pour deux couronnes Troyes 1420 (Snoeck, 432 pages, 30€).
3/10/2022 • 16 minutes, 38 seconds
La guerre de Sécession : cataclysme fondateur, avec Vincent Bernard
La France a la Révolution française ; l’Amérique, la guerre de Sécession. Deux guerres civiles dans un pays qui se (re)définit, deux débats historiographiques, deux querelles idéologiques fondées souvent sur une appréhension simpliste des événements, deux fresques en couleur, idéales pour inspirer la littérature, la peinture, le cinéma. Si on oppose souvent les héros du bien et de la liberté au Nord, et les riches esclavagistes au Sud, il y a quelques années le Sud avait l’héroïsme et le romantisme de son côté (en témoigne par exemple le succès extraordinaire du roman puis du film « Autant en emporte le vent »). Une autre lecture manichéenne des événements, qui prend de l’importance aujourd’hui, tend à réduire les causes et les enjeux du conflit à la question de l’esclavage et des rapports de domination entre les Blancs et les Afro-Américains. Face à cette difficulté, Vincent Bernard nous propose une lecture chronologique et factuelle de la guerre la plus meurtrière des États-Unis. Quand commence véritablement le conflit ? Comment les armées sont-elles recrutées ? Quels sont les grands fronts du combat ? Comment les Afro-Américains ont-ils œuvré pour leur propre émancipation ? Pourquoi ne doit-on pas réduire la guerre de Sécession à une lutte « pour » ou « contre » l’esclavage ? Au delà de la question de l’esclavage, la guerre de Sécession oppose surtout deux modes de vie et deux visions des États-Unis.
Notre invité : Vincent Bernard est historien, spécialiste de la guerre de Sécession et rédacteur en chef adjoint de la revue Guerres & Histoire. Il est aussi l’auteur de deux biographies de grandes figures de la guerre de Sécession : Ulysses.S Grant, l’étoile du Nord (Perrin, 2018), Robert.E Lee, la légende sudiste (Perrin, 2014) ainsi que d’un essai Le sud pouvait il gagner la guerre de Secession ? (2017). La guerre de Sécession, la « grande guerre » américaine (1861-1865) est publié aux éditions Passés-Composés (448 pages, 24 €).
3/6/2022 • 41 minutes, 29 seconds
Le traité de Troyes: un roi pour deux couronnes.
Le 21 mai 1420 est conclu en la cathédrale de Troyes, entre les rois de France et d’Angleterre, le traité instituant la réunion de leurs deux royaumes sous une seule couronne. Cet accord reconnaît le souverain Lancastre comme l’héritier légitime du royaume des lis au détriment du Dauphin, réfugié à Bourges. Il prévoit également le mariage d’Henri V avec Catherine de France, l’une des filles de Charles VI et d’Isabelle de Bavière. Présenté par ses partisans comme « la paix finale et générale », le traité sera plus tard dénoncé comme « honteux » par ses détracteurs. Loin de mettre un terme à la guerre de Cent Ans (1337-1453), cet acte diplomatique consacre la suprématie anglaise sur une grande partie de la France, cinq ans après la bataille d’Azincourt. La reconquête progressive du royaume, grâce à l’action conjuguée des capitaines restés fidèles et à l’intervention providentielle de Jeanne d’Arc, rend alors le traité caduc. La fin de la guerre civile, entérinée à Arras en 1435, permet à Charles VII d’engager la pacification des territoires et de devenir finalement le « Victorieux ». Dans une nouvelle série de nos Cours d'Histoire, l'historienne médiéviste présente le Traité de Troyes: sa dimension politique (Partie I), mais aussi sociale (Partie II) et enfin guerrière (Partie III). Elle est l'invitée de Christophe Dickès.
Notre invitée: Valerie Toureille est historienne, maître de conférences d’histoire du Moyen Age à l’Université de Cergy-Pontoise. Elle a publié une biographie de Jeanne d’Arc au éditions Perrin (431 pages, 24.00 €) et La bataille d'Azincourt (Albin Michel). Elle a organisé en 2020 l'exposition consacrée au Traité de Troyes et la parution du magnifique catalogue d'exposition Un roi pour deux couronnes Troyes 1420 (Snoeck, 432 pages, 30€)
3/3/2022 • 21 minutes, 20 seconds
Quand les dieux païens s'effacent...
Les habitants de l’espace balte actuel avaient quitté depuis longtemps le stade de la prédation lorsque les Européens de l’Ouest, les Scandinaves ou les Rus’ les rencontrèrent, du IXe au XIIIe siècle. Ce peuple dépourvu d’écritures se laisse appréhender par l’archéologie et les récits de ses voisins. Dans une approche fine et novatrice, Sylvain Gouguenheim s’emploie ici à reconstituer leurs mythes, leurs croyances et leur histoire fascinante et méconnue. Il s’intéresse à la christianisation des Prusses, Lives, Estoniens et Lituaniens, ainsi qu'au rôle central des chevaliers teutoniques et à leurs luttes souvent violentes. Jusqu'à la création d’un puissant Etat païen en Lituanie, dominant une population majoritairement orthodoxe entre la Baltique et la mer Noire. Enfin, l'auteur revient sur le lent effacement des dieux et la survie du paganisme dans la culture populaire. Sylvain Gouguenheim répond aux questions d’Etienne Gros.
L’invité : Agrégé d’histoire et professeur à l’ENS (LSH) de Lyon, Sylvain Gouguenheim est l’auteur de plusieurs ouvrages qui font autorité. Fin connaisseur de l’espace germanique au Moyen âge, il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur les chevaliers Teutoniques. Nous l’avons reçu à plusieurs reprises, notamment pour son livre Ce que l’Europe doit à la Grèce et à Byzance et Frédéric II la Stupeur du monde. Il vient de publier Les derniers païens : les Baltes face aux Chrétiens (XIIIe-XVIIIe siècles) chez Passés / Composés (448 pages, 24€).
2/27/2022 • 39 minutes, 30 seconds
Paganini : le violoniste du diable
En 1818, le futur roi de Savoie Carlos Felice écoute Niccolò Paganini (1782-1840) lors d’un concert à Turin. Subjugué par sa virtuosité, il lui demande, alors, de rejouer un morceau que le musicien vient d’interpréter. Avec la fierté et l’audace qu’on lui connaît, Paganini, maître dans l’art de l’improvisation répond alors : « Paganini ne répète pas ». On dit que cet incident lui interdit par la suite de jouer son dernier concert prévu la ville italienne. Aujourd’hui, lorsqu’un italien refuse de se répéter, il cite cette phrase attribuée à Niccolò Paganini. Que cette répartie soit vraie ou fausse, elle en dit long sur la popularité du musicien jusqu'à nos jours. Paganini, le maître violoniste ! A son nom et même à la phonétique de son nom, on entend aussitôt une harmonie enlevée, un rythme efficace et des notes qui dansent presto sur un violon énergique. Sa vie est à l’image de sa musique, pleine de rebondissements et d’impétuosité. Laure Dautriche est invitée par Mari-Gwenn Carichon.
Notre invitée : Laure Dautriche est journaliste à Europe 1 depuis 2009. Diplômée en musicologie et en lettres modernes, elle est également violoniste. Après avoir publié Ces musiciens qui ont fait l’histoire (256 pages, 19.90€), elle publie Paganini le violoniste du diable (Tallandier, 304 pages, 20.90 €).
2/24/2022 • 35 minutes, 39 seconds
Harald et le bluetooth
Ses initiales en runes sont sur les téléphones mobiles du monde entier et sont ainsi devenues un logo faisant désormais partie de notre quotidien. Et pourtant, peu savent que ce logo qui indique l’usage de la technologie du Bluetooth renvoie au premier roi chrétien danois : Harald à la Dent bleue. Son règne, dans la seconde moitié du Xe siècle, a marqué des changements profonds en terre scandinave : artisan de l’unification du royaume des Danois, Harald fut également celui qui le convertit au christianisme. Le roi viking étendit même son influence à la Norvège et à la Suède. Par son action et les liens qu’il entretint avec l’Empire ottonien, le Danemark intégra pleinement un monde européen alors engagé dans une période de transition majeure, à tel point que Harald apparaît aujourd’hui comme le symbole d’une société de plus en plus connectée. Qui était-il? Pourquoi s’est-il converti ? Quels sont les conséquences politiques et religieuses de cette conversion ? Assiste-t-on à ce que nous appellerions une occidentalisation du pouvoir scandinave ? Que nous dit aussi la fameuse pierre de Jelling ? Lucie Malbos est la seule biographe de ce personnage de l'histoire scandinave. Elle est l'invitée de Christophe Dickès.
Notre invitée : Ancienne élève de l’École normale supérieure (Ulm), agrégée et docteure en histoire, Lucie Malbos est maître de conférences en histoire médiévale à l’université de Poitiers et membre du CESCM. Elle est l’auteure d’une thèse remarquée, publiée sous le titre Les Ports des mers nordiques à l’époque viking (VIIe-Xe siècle). Elle vient de publier chez Passés/Composés : Harald à la Dent bleue, viking, roi, chrétien (288 pages, 22€).
2/20/2022 • 50 minutes, 42 seconds
Images (inédites) d'une reine
Tout n’a pas été dit sur Marie-Antoinette, et tout n’a pas été montré non plus. En s’appuyant sur les extraordinaires collections de la Bibliothèque nationale de France, Hélène Delalex a repris le dossier pour un salutaire retour aux sources : documents d’archives, livres, lettres, gravures et dessins, méconnus ou inédits, confèrent un éclairage original à cette biographie centrée sur la femme, sa vie quotidienne et son entourage, encore enrichie par des documents rares provenant des Archives nationales et des œuvres prestigieuses du château de Versailles. Hélène Delalex est l'invitée de Christophe Dickès.
L'invitée: Hélène Delalex est conservateur du patrimoine au musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. Elle a été commissaire de plusieurs grandes expositions dont Louis XV. 1722-2022 (2022, Château de Versailles), Versailles & le Monde. Au cœur des échanges entre Orient et Occident (2021, Louvre Abu-Dhabi), Le château de Versailles en 100 chefs-d’œuvre (Canberra, National Gallery of Art, 2016-2017, et Arras, musée des Beaux-Arts 2014-2015), Roulez carrosses ! (2011-2013, Arras, musée des Beaux-Arts). Elle est chargée de cours d’histoire de l’art et du patrimoine à l’Université Sorbonne-Paris-IV, et est également l’auteur de nombreux ouvrages dont Le Carrousel du Roi-Soleil (Gallimard, 2016), Louis XIV (Gallimard, 2015) et Un Jour avec Marie-Antoinette (Flammarion, 2015). Elle vient de publier chez Perrin, Marie-Antoinette, la légèreté et la constance (25€, 312 pages).
2/17/2022 • 44 minutes, 39 seconds
Charles Quint vs François Ier
Alors qu'il ne semblait pas être doté d’une personnalité hors du commun, ni de qualités singulières, Charles Quint est un des personnages les plus importants de l’histoire européenne. Il était ainsi à la tête d’un empire sur lequel le soleil ne se couchait jamais. Storiavoce vous propose d'aborder son règne sous deux angles différents. Après avoir vu l'idée impériale et l'exercice du pouvoir la semaine apssée, nous nous penchons aujourd'hui sur un des éléments clés du règne : l’affrontement entre Charles et François Ier: « Vu la méfiance respective et l’absence de volonté pour trouver un compromis satisfaisant, seul le pouvoir des armes était capable de dénouer une telle situation. » Juan-Carlos d'Amico est l'invité de Christophe Dickès. Il répond aux questions suivantes:
- Quelles sont les origines du conflit entre la France et l'empire?
- Est-ce que François n'entre pas trop tard dans le conflit pour vaincre?
- Comment se passe sa fameuse captivité?
- Peut-on parler d'une haine entre les deux hommes?
- Faut-il opposer l'inconstance de François et les dissimulations de Charles ?
- Charles était-il plus chevaleresque que son rival et beau frère?
- Comment Charles gagne-t-il cet affrontement?
L'invité : Professeur à l'université de Caen Normandie, Juan-Carlos d'Amico, spécialiste de l'Italie du XVIe siècle, a publié de nombreux ouvrages sur la période. Il vient de coéditer avec Alexandra Danet, professeur agrégée et docteur en langues et littératures romanes, Charles Quint, Un rêve impérial pour l'Europe (Perrin, 763 pages, 27€).
2/13/2022 • 40 minutes, 23 seconds
Antonin Carême, une révolution de palais
Vitrine d’un savoir-faire et d’un savoir-être, la gastronomie française se veut ouverte sur le monde, authentique mais surtout excellente. Crée en France en 1883, une académie culinaire distingue les meilleurs chefs. Sur les médailles qu’on offre aux membres est gravée l’effigie du prince des cuisiniers : Antonin Carême. Né à la fin de l’Ancien Régime, abandonné par ses parents, rien le destinait à une brillante carrière. Et pourtant, le jeune cuisinier s’illustre très vite comme l’un des meilleurs chefs de son temps : il régale les plus belles tables de l’Europe et révolutionne l'art culinaire et l'art de la table. Antonin Carême invente de nouveaux mets, allège les recettes, mais surtout, il les transmet, les écrit les publie. Qui est l’homme derrière la carrière ? Qui sont ses clients et ses admirateurs ? Peut-on dire qu’il y a un avant et un après Antonin Carême dans l’art culinaire français ? Mari-Gwenn carichon reçoit Marie-Pierre Rey.
L'invité : Ancienne élève de l'ENS, Marie-Pierre Rey est professeur des universités (Panthéon-Sorbonne), spécialiste de l'histoire russe et soviétique (1814. Un tsar à Paris (Paris, Flammarion, 2014), Alexandre Ier (Paris, Flammarion, 2009 et 2013, primé par l’Académie des sciences morales et politiques, publié en anglais chez NIUP en 2012 et en russe chez ROSSPEN en 2013)). Sa dernière biographie, Le premier des chefs, l'exceptionnel destin d'Antonin Carême (Flammarion, 388 pages, 2021, 24,90 €) est un livre très éclairant sur l'histoire de la gastronomie et de la diplomatie du XIXème siècle.
2/10/2022 • 48 minutes, 7 seconds
Charles Quint : une utopie impériale?
Alors qu'il ne semblait pas être doté d’une personnalité hors du commun, ni de qualités singulières, Charles Quint est un des personnages les plus importants de l’histoire européenne. Il était ainsi à la tête d’un empire sur lequel le soleil ne se couchait jamais. Storiavoce vous propose d'aborder son règne sous deux angles différents. Cette semaine, nous allons nous pencher sur cette idée d’empire. Certes, il s’agit d’un concept polysémique à l’époque, mais cela ne nous empêche pas de comprendre la conception du pouvoir par Charles Quint et ses conseillers : doit-on parler d’utopie impériale, de rêves ou au contraire d’un projet rationnel et même moderne? La semaine prochaine, nous verrons un des éléments clés du règne : l’affrontement entre Charles et François Ier. Juan-Carlos d'Amico est l'invité de Christophe Dickès. Il répond aux questions suivantes:
- Existe-t-il une continuité entre l’empire romain et le Saint Empire romain germanique?
- Que signifie l’expression de monarchie universelle chez les penseurs et acteurs politiques de l'époque?
- En quoi ce projet s'opposaient aux conceptions pontificales ou françaises?
- Ce projet est-il une utopie ou un un projet rationnel voire moderne dans l’exercice d’un pouvoir qui visait à unifier politiquement, administrativement et même dans une certaine mesure socialement ce conglomérat d’Etat ?
- Etc.
L'invité : Professeur à l'université de Caen Normandie, Juan-Carlos d'Amico, spécialiste de 'l'Italie du XVIe siècle, a publié de nombreux ouvrages sur la période. Il vient de coéditer avec Alexandra Danet, professeur agrégée et docteur en langues et littératures romanes, Charles Quint, Un rêve impérial pour l'Europe (Perrin, 763 pages, 27€).
2/6/2022 • 34 minutes, 2 seconds
L'Alhambra, à la croisée des histoires.
« Tel est l’Alhambra, disait John Irving, un bâtiment musulman au milieu d’une terre chrétienne ; un palais oriental au sein des édifices gothiques de l’Occident ; l’élégant souvenir d’un peuple plein de courage, d’intelligence et de grâce qui conquit, régna puis s’évanouie ». L’Alhambra, ensemble palatial fondé aux XIIIe et XIVe siècles par les souverains arabes de Grenade, est resté dans l’ombre pendant plusieurs siècles après la fin de la Reconquista. Au cours de ce Grand Entretien, l’auteur analyse l’influence du palais Nasride sur le mouvement orientaliste, puis ensuite sur le Maghreb et l’Empire ottoman en crise, et enfin sur les mouvements panarabes du début du XXème siècle. L'invité Edhem Eldem nous fait découvrir les destins croisés des visiteurs de l’Alhambra ; qu’ils soient européens, américains, turques, arméniens, arabes musulmans ou chrétiens ; il révèle l’influence de ce palais sur l’architecture, bien sûr, mais aussi sur les mouvements culturels, idéologiques et politiques qui secouèrent le bassin méditerranéen à cette époque. Il répond aux questions d’Etienne Gros.
L’invitée : Edhem Eldem est professeur à l’université de Bogazoci (Turquie) et titulaire de la chaire internationale d’histoire turque et ottomane au Collège de France. Ses travaux portent sur l’histoire sociale et culturelle et des mentalités du dernier siècle de l’Empire ottoman avec un accent particulier sur l’occidentalisation et l’orientalisme. Nous le recevons pour son dernier ouvrage : L’Alhambra, à la croisée des histoires, paru aux Éditions des Belles Lettres (384 pages, 21,50€).
2/3/2022 • 46 minutes, 22 seconds
Surcouf ou la fin d'un monde
Grand spécialiste de la marine à l’époque moderne, Michel Vergé-Franceschi termine ici sa série d’émissions consacrée au monde portuaire et à la vie maritime au temps moderne. Après deux volets consacrés à la vie quotidienne des marins à l’époque moderne puis au vaisseaux de lignes, il évoque ici la figure de Surcouf, véritable légende maritime. Invité de Christophe Dickès, il répond cette semaine aux questions suivantes:
- Quelles sont les origines de la famille et dans quel contexte politique et intellectuel vit-il?
- Quelle fut la première expérience maritime de Surcouf ? Fut-il un grand marin?
- Quelle est la place de la traite dans ses affaires?
- Comment vit-il la révolution?
- Quel est le rôle de la course à son époque?
- Est-il malgré tout un patriote ?
- Quel bilan faire de ses multiples courses ? Bilan militaire et bilan financier ?
- Doit-on parler d’une légende Surcouf ?
- Etc.
L’invité : Corse de naissance, indéfectiblement attaché à son île d’origine, Michel Vergé-Franceschi lui a rendu hommage dans plusieurs ouvrages. Il est un des grands spécialistes d’histoire moderne et tout spécialement du monde maritime. Auteur de très nombreux ouvrages, il a publié chez Payot une biographie de Colbert mais aussi de Ninon de Lenclos. Professeur d’histoire moderne à l’université de Tours, il a été l’invité de Storiavoce pour évoquer la figure de Pozzo di Borgo, l’ennemi juré de Napoléon (Payot, 411 pages, 24€) et Colbert. Il a aussi réalisé un Cours d’Histoire consacré à l’absolutisme. Il vient de publier chez Passés/Composés Surcouf (350 pages, 21€).
1/31/2022 • 25 minutes, 38 seconds
Le dernier carré
« Merde ! La garde meurt et ne se rend pas ». La célèbre apostrophe, prêtée au général Cambronne à Waterloo illustre le mépris de la mort et le sacrifice authentique : celui qui consiste à donner volontairement sa vie pour un homme, une cause, une idéologie ou une patrie. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce cas de figure se présente assez souvent à travers les siècles : Thermopyles, sicaires juifs à Massada, derniers cathares, chouans de 1815, sudistes, samouraïs, communards, cristeros, soldats blancs de Russie, vietnamiens du Sud, combattantes kurdes et bien d'autres encore se sont illustrés lors d'événements méconnus ou oubliés tels les frères de la forêt qui ont combattu l'armée rouge dans les pays Baltes après 1945. Tous, dans un dernier geste, ont marqué l'histoire et la postérité. Pour les évoquer, Mari-Gwenn carichon reçoit Jean-Christophe Buisson.
Notre invité: Journaliste et historien, Jean-Christophe Buisson est rédacteur en chef du service culture du Figaro magazine. Il présente depuis 2016 l’émission Historiquement show sur la chaîne Histoire (Groupe TF1). Spécialiste du monde slave, il a publié plusieurs ouvrages sur le sujet dont une histoire de Belgrade et une biographie de Mihailovic, 1893-1946, héros trahi par les Alliés (Perrin, 1999) qui a été primé par l’Académie française et l'Académie des Sciences morales et politiques. Il vient de diriger avec Jean Sévillia un ouvrage collectif intitulé Le dernier carré, combattants de l'honneur et soldats perdus, de l'Antiquité à nos jours (Perrin, 416 pages, 21€).
1/27/2022 • 41 minutes, 42 seconds
A bord des vaisseaux de ligne!
Grand spécialiste de la marine à l'époque moderne et auteur récemment d'un Surcouf aux Editions Passés/Composés, Michel Vergé-Franceschi continue une série d'émissions consacrées au monde portuaire et à la vie maritime au temps moderne. Après un premier volet consacrée à la vie quotidienne des marins à l'époque moderne, il aborde l'histoire des vaisseaux de lignes et des arsenaux. Il terminera ce cycle en évoquant la figure de Surcouf. Invité de Christophe Dickès, il répond cette semaine aux questions suivantes:
- Quand apparaît le fameux vaisseau de ligne dans l’histoire moderne ?
- Comment évoluent les techniques dans le monde marin entre les XVIe-XVIIIe sc ?
- Comment se transforme la marine à voile, comment évoluent les voiliers ? Quels sont les éléments qui président à ces changements ?
- Quelles sont au début de la période moderne les pays ayant une forte tradition maritime ?
- L’Angleterre a-t-elle les meilleurs arsenaux ? Quels sont les autres grands arsenaux en Europe ?
- Quelles sont les fonctions d’un arsenal ?
- Etc.
L’invité : Corse de naissance, indéfectiblement attaché à son île d’origine, Michel Vergé-Franceschi lui a rendu hommage dans plusieurs ouvrages. Il est un des grands spécialistes d’histoire moderne et tout spécialement du monde maritime. Auteur de très nombreux ouvrages, il a publié chez Payot une biographie de Colbert mais aussi de Ninon de Lenclos. Professeur d’histoire moderne à l’université de Tours, il a été l’invité de Storiavoce pour évoquer la figure de Pozzo di Borgo, l’ennemi juré de Napoléon (Payot, 411 pages, 24€) et Colbert. Il a aussi réalisé un Cours d'Histoire consacré à l'absoolutisme. Il vient de publier chez Passés/Composés Surcouf (350 pages, 21€).
1/24/2022 • 23 minutes, 7 seconds
Sur la trace des Etrusques
Les Étrusques : ils ne sont quasiment plus mentionnés dans les manuels scolaires et peu étudiés à l’Université. Et pourtant, leurs artefacts peuplent nombre de prestigieux musées, leurs fabuleuses nécropoles sont parmi les mieux conservées, leur histoire s’étend sur presque un millénaire, et sans eux, Rome n’aurait peut-être pas été ce qu’elle fut. Peuple de la péninsule italienne -dont ils occupèrent, à leur apogée, une certaine partie-, ils furent en effet les voisins et les inspirateurs des Romains qui finirent par les assujettir et les absorber, au Ier siècle avant notre ère. La fascination qu'ils n'ont eu de cesse d'exercer tient en grande partie à la difficulté de les étudier, les sources étant trop parcellaires. Ainsi, des zones d'ombre entourent-elles encore leur religion, leur système politique, l'organisation de leur société, leur mode de vie, ou même leur langue. Bref, des interrogations demeurent et nous les explorons aujourd'hui avec l'étruscologue Marie-Laurence Haack, interrogée par Manuella Affejee.
Notre invitée : Marie-Laurence Haack est historienne et étruscologue. Actuellement professeure d'Histoire ancienne à l'Université de Picardie - Jules Verne, elle vient de publier A la découverte des Étrusques (La Découverte, 2021), passionnante synthèse des connaissances actuelles sur ce peuple antique.
1/20/2022 • 45 minutes
La vie quotidienne des marins à l'époque moderne
Grand spécialiste de la marine à l'époque moderne et auteur récemment d'un Surcouf aux Editions Passés/Composés, Michel Vergé- Franceschi entame une série d'émissions consacrées au monde portuaire et à la vie maritime au temps moderne. Après un premier volet consacrée cette semaine à la vie quotidienne des marins à l'époque moderne, il abordera l'histoire des vaisseaux de lignes et des arsenaux la semaine prochaine. Il terminera ce cycle en évoquant la figure de Surcouf. Invité de Christophe Dickès, il répond cette semaine aux questions suivantes:
- Existe-t-il une identité et une sociologie portuaire ?
- Quel est la place de l’Etat dans le monde portuaire ?
- Le monde marin fait-il vivre plus de gens à terre que de gens en mer ?
- Qui sont les marins ? Sont-ils des gens qualifiés ? Comment sont-ils recrutés ?
- Quel est leur quotidien des marins sur les bateaux ?
- Etc.
L’invité : Corse de naissance, indéfectiblement attaché à son île d’origine, Michel Vergé-Franceschi lui a rendu hommage dans plusieurs ouvrages. Il est un des grands spécialistes d’histoire moderne et tout spécialement du monde maritime. Auteur de très nombreux ouvrages, il a publié chez Payot une biographie de Colbert mais aussi de Ninon de Lenclos. Professeur d’histoire moderne à l’université de Tours, il a été l’invité de Storiavoce pour évoquer la figure de Pozzo di Borgo, l’ennemi juré de Napoléon (Payot, 411 pages, 24€) et Colbert. Il a aussi réalisé un Cours d'Histoire consacré à l'absoolutisme. Il vient de publier chez Passés/Composés Surcouf (350 pages, 21€).
1/17/2022 • 24 minutes, 35 seconds
Transmettre le savoir à tous? (XV-XVIe Sc.)
Comment définir le terme de vulgarisation à l’époque médiévale et à la Renaissance ? Comment se transmettent les connaissances et en quelle langue? La vulgarisation est-elle une nécessité et quelles en sont ses motivations ? Quels sont les enjeux de la transmission des savoirs pour les contemporains de l'époque? Dans ce Cours d'Histoire, Violaine Giacomotto-Charra répond aux questions de Christophe Dickès sur cette période entre monde médiéval et Renaissance.
Notre invitée : Violaine Giacomotto-Charra est professeur d’histoire des savoirs et de langue et littérature de la Renaissance à l’Université Bordeaux Montaigne. Elle est spécialiste de l’écriture et de la circulation des savoirs de la nature à la fin de la Renaissance. Elle vient de publier avec Sylvie Nony aux Belles Lettres La terre plate, généalogie d’une idée fausse (280 pages, 17.80€). Avec Christine Silvi, elle a aussi dirigé le colloque consacré à Lire, choisir, écrire: la vulgarisation des savoirs du Moyen âge à la Renaissance (Ecole des Chartes, 278 pages, 24€).
1/14/2022 • 35 minutes, 7 seconds
Vie et mort à crédit
Dans le Paris de la Belle Époque, de plus en plus d'ouvriers, d’employés et de petits fonctionnaires accèdent à la consommation. Les garde-robes se diversifient, les intérieurs populaires se peuplent peu à peu de meubles, comme la très convoitée armoire à glace, et la décoration envahit le logement. Les plus aisés des ouvriers et des employés arrivent même à acheter une bicyclette ou une machine à coudre. Cette nouvelle culture matérielle émerge grâce au développement du crédit qui donne accès financièrement à la consommation et de la publicité qui donne envie d’acheter des biens nouveaux. Georges Dufayel, en pionnier de cette révolution commerciale, a bâti un empire économique à la fin du siècle. Ses magasins grandioses, installés boulevard Barbès, deviennent les temples de la consommation populaire parisienne. A la croisée de l'histoire sociale et de l'histoire économique, Anaïs Albert nous décrit une véritable révolution commerciale et la réalité quotidienne de ces classes populaires. Elle répond aux questions d'Etienne Gros.
L'invité: Anaïs Albert est maître de conférence en histoire contemporaine à l’université de Paris VII, spécialiste d’histoire économique et sociale à l’époque contemporaine et auteur de La vie à crédit, la consommation des classes populaires à Paris (années 1880-1920), paru aux Éditions de la Sorbonne. Cet ouvrage est issu de sa thèse de 2015 couronnée de plusieurs prix, notamment le prix de la société française d’histoire urbaine.
1/10/2022 • 52 minutes, 37 seconds
L'Histoire incroyable d'un petit carnet médiéval.
Nous littéraires, avons tous dans nos sacs ou nos sacoches un petit carnet. Un petit carnet sur lequel nous couchons nos citations préférées rencontrées au hasard de nos lectures, des extraits de livres aussi qui nous semblent pertinents pour nos recherches ou notre parcours personnels. Parfois même nous y mettons nos pensées propres, nos sentiments ou bien nos réflexions. Ce petit carnet, nous ne le quittons pas, nous l’emportons au gré de nos visites et de nos rencontres, de nos lectures et de nos flâneries… Storiavoce vous propose de partir à la découverte d’un de ces petits carnets, un minuscule livre de proche de 12 cm sur 8, acheté par la BNF dans une galerie parisienne en 2014. Un petit carnet de 122 feuillets à l’écriture minuscule mais qui possède une particularité certaine puisqu’il a été utilisé dans la première moitié du XIIIe siècle, un libricino qu’un disciple de Françoise d’Assise mit dans sa besace. Que contient cet ouvrage ? Que nous dit-il sur l’époque, ses méthodes de lecture et de pensée ? Que nous dit aussi cet objet des techniques d’écriture et de composition de l'époque ? Une exploration avec Nicole Bériou au micro de Christophe Dickès.
L’invitée de Storiavoce: Nicole Bériou est médiéviste. Ses champs de recherche, couverts par une bibliographie de plus de 80 titres, sont l’Histoire religieuse, l’Histoire culturelle et l’Histoire des pratiques de la communication. Ses principaux travaux, empreints d’une érudition exigeante, abordent la prédication médiévale comme un système de communication. Elle est venu à notre micro afin d'évoquer son livre Religion et communication, un autre regard sur la prédication médiévale (Droz, 563 pages, 24€) Membre de l’Académie des Inscriptions et des Belles Lettres, elle vient de publier avec Jacques Dalarun et Dominique Poirel : Le Manuscrit franciscain retrouvé (CNRS Editions, 39€).
1/6/2022 • 44 minutes, 21 seconds
La première guerre civile : la République romaine déchirée
Après sa victoire sur sa rivale méditerranéenne, l’orgueilleuse Carthage, après l’épisode crucial des réformes gracchiennes, voici que Rome est confrontée à sa première guerre civile, acmé d’une situation de forte tension sociale, que l’action des Gracques, justement, avaient révélée. Populares versus Optimates : deux visions de la République s'opposent à travers les généraux Marius et Sylla, épaulés par leurs factions respectives. Cet affrontement idéologique et militaire changera en profondeur le paysage politique de la République.
Notre invitée : Catherine Virlouvet est spécialiste de l’Histoire sociale et économique romaine (fin de la République et Haut-Empire), professeure émérite d’Histoire antique à l’Université d’Aix-Marseille, rattachée au centre Camille Jullian et ancienne directrice de l’École française de Rome (2011-2019). Elle a récemment publié avec Stéphane Bourdin, Rome, naissance d’un empire : De Romulus à Pompée (753 – 70 av. JC) dans la collection “Mondes anciens” de Belin.
1/3/2022 • 33 minutes, 50 seconds
Charles le Chauve : le petit-fils oublié de Charlemagne
En 843, une frontière qui marquera toute l’histoire l’Occident se dessine ; d’un côté, la France et de l’autre, l’Allemagne. Ce "bipartisme" modèlera notre vision de l’Occident et influencera toute son histoire. Cette frontière ne se dessine pas sous le règne de Clovis, ni de Charlemagne, ni encore d'Hugues Capet mais sous celui de Charles le Chauve. Petit-fils de Charlemagne, sa popularité s’est effacée derrière celle de son grand-père. Et pourtant, le roi puis l'empereur dont il est question a voulu entretenir sa mémoire et a grandement participé à la fondation de la France. Pourquoi l'avoir alors oublié dans les livres d'histoire ? Comment ce roi monte-t-il sur le trône ? Qu'a t-il réellement accompli pour le rayonnement du royaume ? Découvrir la figure et le gouvernement de Charles le Chauve c'est aussi pénétrer la France des VIIIème et IXème siècles et découvrir l'histoire de la fondation de la nation. L'historien Laurent Theis répond aux questions de Mari-Gwenn Carichon.
L'invité: Laurent Theis est historien spécialiste du Haut Moyen Âge (L'avènement d'Hugues Capet, Robert le Pieux : le roi de l'an mil) et spécialiste du XIXème siècle français (François Guizot) Il vient de publier une biographie remarquable de Charles le Chauve, l'Empire des Francs (Gallimard, 07-10-2021, 272 pages, 21,00 €).
12/30/2021 • 52 minutes, 2 seconds
Le "moment Gracques" : la République romaine à l'épreuve des réformes
C'est en 509 avant notre ère que les historiens romains situent la fin de la période monarchique et l'établissement d'un régime républicain libre (libera res publica), garant des libertés publiques et du respect des droits de tous ses citoyens. Mises en place dans un contexte de fortes tensions internes et externes, les institutions républicaines ne se stabilisèrent que vers le milieu du IVe siècle et ne subirent aucune modification avant la crise finale du Ier siècle avant notre ère et l'avènement d'Octave Auguste.
Impossible ici de retracer l'intégralité de cette histoire longue et complexe. Aussi, avons-nous choisi de nous concentrer sur trois moments-clefs de cette période. Nous évoquerons, dans un premier temps, le duel de près d'un siècle entre Rome et Carthage, lequel marque les débuts de l’impérialisme romain ; nous retracerons ensuite l’épisode crucial des frères Gracques, prémices d’un long temps de crise pour la République qui atteindra son apogée avec la première guerre civile et la confrontation entre Marius et Sylla.
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Issus de la plus haute noblesse romaine, remarquables orateurs pétri de culture grecque, Tiberius (163-133) et Caius (154-121) Gracchus, tribuns de la Plèbe, furent les initiateurs d'audacieuses réformes agraire, politique, sociale, judiciaire et militaire qui leur attirèrent la vindicte des grandes familles sénatoriales. Ce "moment Gracques", marqué par des violences inédites dont furent victimes les deux frères à onze années d'intervalle, inaugura à Rome l'ère des guerres civiles.
Notre invitée : Catherine Virlouvet est spécialiste de l’Histoire sociale et économique romaine (fin de la République et Haut-Empire), professeure émérite d’Histoire antique à l’Université d’Aix-Marseille, rattachée au centre Camille Jullian et ancienne directrice de l’École française de Rome (2011-2019). Elle a récemment publié avec Stéphane Bourdin, Rome, naissance d’un empire : De Romulus à Pompée (753 – 70 av. JC) dans la collection “Mondes anciens” de Belin.
12/27/2021 • 31 minutes, 52 seconds
A la recherche du premier pape...
Dans l’histoire de l’Eglise, Pierre est considéré comme le premier pape. Pourtant, rien ne le disposait à prendre la place du premier apôtre. Originaire d’une petite bourgade sans prétention située au nord de la terre d’Israël, il exerce humblement une activité de pêcheur avec son frère et quelques amis qui lui sont associés. Alors que la région est dominée par l’Empire romain et que le judaïsme est en crise, le discours messianique de Jésus le séduit si bien qu’il décide de le suivre. D’après les évangiles, c’est Jésus qui donne à Simon le nom de Pierre. Il reçoit aussi la charge du « troupeau », c’est-à-dire de l’Eglise : « Tu es Pierre, dit le Christ, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise ». L’historien Christophe Dickès offre un regard inédit et complet sur le personnage. Il répond aux questions de Mari-Gwenn Carichon.
L'invité: Christophe Dickès est docteur en histoire contemporaine des Relations internationales (Paris Sorbonne Université). Spécialiste de la papauté, il a dirigé le Dictionnaire du Vatican et du Saint-Siège (2013) et est l'auteur, chez Perrin, de Vatican, vérités et légendes (2018). Il est aussi le fondateur de Storiavoce, la première radio web consacrée à l’histoire.
12/23/2021 • 49 minutes, 12 seconds
Les guerres puniques : les débuts de l'impérialisme romain
C'est en 509 avant notre ère que les historiens romains situent la fin de la période monarchique et l'établissement d'un régime républicain libre (libera res publica), garant des libertés publiques et du respect des droits de tous ses citoyens. Mises en place dans un contexte de fortes tensions internes et externes, les institutions républicaines ne se stabilisèrent que vers le milieu du IVe siècle et ne subirent aucune modification avant la crise finale du Ier siècle avant notre ère et l'avènement d'Octave Auguste.
Impossible ici de retracer l'intégralité de cette histoire longue et complexe. Aussi, avons-nous choisi de nous concentrer sur trois moments-clefs de cette période. Nous évoquerons, dans un premier temps, le duel de près d'un siècle entre Rome et Carthage, lequel marque les débuts de l’impérialisme romain ; nous retracerons ensuite l’épisode crucial des frères Gracques, prémices d’un long temps de crise pour la République qui atteindra son apogée avec la première guerre civile et la confrontation entre Marius et Sylla.
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De 264 à 146, les trois guerres puniques opposèrent la République romaine et la redoutable Carthage pour le contrôle de la Méditerranée occidentale. Le premier affrontement (264-241), qui se concentre autour de la Sicile et se conclut par la victoire de Rome, aboutit à la création des premières provinces romaines ; la seconde guerre (218-202) voit le général carthaginois Hannibal porter la guerre en Italie et infliger de cuisantes défaites à Rome, avant d'être vaincu par le général Scipion l'Africain, en Afrique du nord ; même si la cité punique ne représentera plus aucune menace sérieuse, Rome décidera de la détruire complètement, au cours du 3e et dernier conflit (149-146). Cette ultime victoire viendra parachever la soumission de l'ensemble du bassin méditerranéen à la République romaine, alors au faîte de sa puissance et tout entière tournée vers son expansion. Interrogée par Manuella Affejee, Catherine Virlouvet reparcourt les années de cet affrontement immortalisé par les plumes de Tite-Live et de Polybe.
Notre invitée : Catherine Virlouvet est spécialiste de l'Histoire sociale et économique romaine (fin de la République et Haut-Empire), professeure émérite d'Histoire antique à l'Université d'Aix-Marseille, rattachée au centre Camille Jullian et ancienne directrice de l'École française de Rome (2011-2019). Elle a récemment publié avec Stéphane Bourdin, Rome, naissance d'un empire : De Romulus à Pompée (753 - 70 av. JC) dans la collection "Mondes anciens" de Belin.
12/19/2021 • 36 minutes, 26 seconds
Louis de Bonald : nostalgie ou modernité?
Considéré comme l'intellectuel qui a inspiré toute la pensée réactionnaire, Louis de Bonald est réputé comme un penseur rétrograde et moralisateur. Né en 1754 et mort en 1840, on le dissocie rarement de son contemporain Joseph de Maistre (1753-1821). Louis de Bonald n'est pas seulement philosophe. Maire de Millau à l'aube de la Révolution, il suit une carrière politique active durant toute la première moitié du XIXème siècle et expose son analyse du monde qui va dans de nombreux journaux. Était-il vraiment le nostalgique que l'on décrit ? De quelle monarchie souhaite-t-il le rétablissement ? Sa pensée est-elle plus philosophique qu'idéologique ? Comment le moraliste conjugue-t-il ses idéaux philosophique et sa carrière politique ? Mari-Gwenn Carichon reçoit l'historien Flavien Bertrand de Balanda.
L’invité : Flavien Bertrand de Balanda est chercheur à l’École Pratique des Hautes Études et chercheur associé au centre d’histoire du XIXème siècle. Louis de Bonald, Philosophe et homme politique (1754-1840) est le fruit de sa thèse de doctorat soutenue en 2016 et qui a reçu le prix du Jury de la Fondation Napoléon 2021 et le prix de thèse de la maison Auguste Comte.
12/15/2021 • 46 minutes, 45 seconds
1300-1450 : un Moyen âge (vraiment) en crise?
1300-1450 : un Moyen âge (vraiment) en crise? by Storiavoce
12/12/2021 • 22 minutes, 17 seconds
La terre était-elle plate au Moyen âge?
De toutes les idées reçues ou de tous les lieux communs concernant le Moyen âge, celui qui vient sans nul doute en tête de liste est l’affirmation que les hommes du Moyen âge croyaient que la terre était plate. Il aurait donc fallu attendre la Renaissance et son génie pour que l’on redécouvre $, dans le sillage de l’antiquité, que la terre était bien ronde. Storiavoce vous propose de mettre fin à un des plus grands mythes médiévaux. Quel est précisément l’apport du savoir antique aux sociétés médiévales ? Comment cet apport est-il transmis ? Quels en sont ses vecteurs notamment dans l'antiquité tardive ? Que nous disent les textes des hommes de l'époque médiéval à ce propos ? Et surtout, comment va se construire cette légende ? Pour répondre à ces questions, Christophe Dickès reçoit Violaine Giacomotto-Charra et Sylvie Nony.
Nos invités: Violaine Giacomotto-Charra est professeur d’histoire des savoirs et de langue et littérature de la Renaissance à l’Université Bordeaux Montaigne. Elle est spécialiste de l’écriture et de la circulation des savoirs de la nature à la fin de la Renaissance. Sylvie Nony est professeur agrégée de sciences physiques et chercheuse associée à l’UMR 7219 SPHere. Elle est spécialiste de la physique arabe médiévale et a produit notamment Les variations du mouvement, Abū al-Barakāt, un physicien à Bagdad (VIe/XIIe siècle). Elles viennent de publier aux Belles Lettres La terre plate, généalogie d'une idée fausse (280 pages, 17.80€).
12/9/2021 • 52 minutes, 28 seconds
Dynamismes et... renaissances à l'époque médiévale?
“Epoque Moyenne” selon Pétrarque (1304-1374), “Temps moyen” pour le chroniqueur Schedel (1440-1514), “Âge du milieu” d’après Rhenanus (1486-1547)… l’époque du Moyen âge n’a pas bonne presse depuis Voltaire. Dans une nouvelle série de nos [Cours d’Histoire], Storiavoce se penche sur une période victime de nombreuses idées reçues, de raccourcis historiques et d’anachronismes. Après un premier volet visant à définir ce qu’est-ce que le Moyen Âge, nous abordons ici les dynamiques de la période. Peut-on à cet égard parler de renaissances médiévales? Joël Chandelier, notre invité, répond aux questions de Christophe Dickès.
-Peut-on parler de renaissance à l’époque médiévale ? Comment se caractérise cette renaissance globalement ? Existe-t-il une conscience de ce progrès ?
- On parle toujours du temps des cathédrales en oubliant qu’il existe aussi un temps des villes… et une croissance démographique. Qui dit ville aussi, dit commerce et échanges ? La ville est-elle le reflet d’une nouvelle société ?
- Le monde guerrier n’est pas en reste : peut-on associer cette renaissance à l’idée d’une expansion militaire et de croisade ?
- Que peut-on dire du monde scolaire et des universités?
- Peut-on parler d’une révolution des savoirs ?
L’invité: Joël Chandelier, archiviste paléographe, agrégé d’histoire, est maître de conférences en histoire médiévale à l’université Paris 8. Spécialiste de l’histoire des sciences et de l’histoire culturelle et intellectuelle, dans l’espace latin médiéval et dans le monde islamique, il est notamment l’auteur de l’ouvrage Avicenne et la médecine en Italie. Le Canon dans les universités, 1200-1350 (Champion, 2017). Il vient de publier chez Belin L’Occident médiéval (700 pages, coll. Mondes anciens, 49€).
12/6/2021 • 20 minutes, 22 seconds
La Basilique Saint Marc : naissance d'un mythe vénitien
Sa silhouette colossale est devenue à elle seule le symbole de Venise et ses mosaïques d’or éblouissent ceux qui les contemplent depuis des siècles. Édifiée au IXe siècle pour accueillir les reliques de l’évangéliste saint Marc, elle est réduite en cendres par un incendie en 976 lors d'une révolte, avant d’être ensuite reconstruite, agrandie, réagencée. Depuis près de mille ans, la Basilique Saint Marc, joyau architectural byzantin, fait l'orgueil de la cité lacustre. C'est en grande partie autour d'elle que s'est bâti tout l'imaginaire politico-religieux de la Sérénissime. En parcourant les longues années de sa construction et de ses enrichissements successifs, nous explorerons les thématiques à l'œuvre derrière ce monument emblématique : les relations complexes qu'entretint la République du Lion avec le monde byzantin et le rapport original des Vénitiens à la religion. Pour évoquer l'ensemble de ce spoints, Frederick Lauritzen est interrogé par Manuella Affejee.
Notre invité : Frederick Lauritzen est historien, byzantiniste, membre de la Scuola Grande di San Marco à Venise. Il est l'auteur de Theandrites Studies on Byzantine Philosophy and Christian Platonism (284-1453).
12/2/2021 • 47 minutes, 2 seconds
Mais qu'est-ce donc que le Moyen âge?
"Epoque Moyenne" selon Pétrarque (1304-1374), "Temps moyen" pour le chroniqueur Schedel (1440-1514), "Âge du milieu" d'après Rhenanus ((1486-1547)... l'époque du Moyen âge n'a pas bonne presse depuis Voltaire. Dans une nouvelle série de nos [Cours d'Histoire], Storiavoce se penche sur une période victime de nombreuses idées reçues, de raccourcis historiques et d'anachronismes. Ce premier volet se penche sur une question simple mais à la réponse complexe : qu’est-ce donc au fond que le Moyen Âge ? Nous verrons ensuite la semaine prochaine quelles furent les dynamiques de la période parce que dynamiques il y eut… Enfin, nous terminerons sur ce qu’on appelle peut-être à tort le bas Moyen âge et particulièrement sur les années 1300-1450 avec une question : la période correspond-t-elle à un temps de crise, une longue suite de difficultés comme elle est présentée le plus souvent ou au contraire à une autre modernité. Dans une nouvelle série de [Cours d'Histoire], Joël Chandelier, notre invité, répond aux questions de Christophe Dickès.
L'invité: Joël Chandelier, archiviste paléographe, agrégé d’histoire, est maître de conférences en histoire médiévale à l’université Paris 8. Spécialiste de l’histoire des sciences et de l’histoire culturelle et intellectuelle, dans l’espace latin médiéval et dans le monde islamique, il est notamment l’auteur de l’ouvrage Avicenne et la médecine en Italie. Le Canon dans les universités, 1200-1350 (Champion, 2017). Il vient de publier chez Belin L'Occident médiévale (700 pages, 49€)
11/29/2021 • 23 minutes, 8 seconds
Mazarin, l'art de gouverner
Sur Mazarin, Madame de Motteville, proche de la reine Anne d'Autriche écrivait ces mots : « Il était capable de plaire par son esprit adroit, fin et habile à l'intrigue, et par une manière d'agir pleine de douceur, fort éloigné de la rigueur du règne précédent, et fort accommodant à la bonté de la reine ». Si dans cette citation, Mazarin paraît arrangeant et diplomate. Il renvoie également l’image d’un homme intriguant et séducteur. Ce portrait peu valorisant a été enrichi par la plume des romanciers notamment depuis le XIXe siècle, mais également par les cours dispensés sous la IIIè République: « menteur », « avare », « séducteur convaincu de rien mais plaisant à tous… » Pourtant les archives que nous possédons sur le cardinal Jules Mazarin sont abondantes et prouvent la pertinence de son action politique. D'abord soldat de l'armée pontificale, il s'illustre vite par ses talents de négociateurs et devient indispensable à la cour du roi de France. Peut-on interpréter son parcours comme celui d'un opportuniste ? La Fronde ne symbolise-t-elle pas l'échec de sa politique ? Au nom de quels principes soumet-il ses entreprises de guerre ou de négociation paix ? Comment gouvernait l'homme qui a permis la transition de règne entre Louis XIII et XIV, qui a connu trois papes et aimé deux rois de France ? Mari-Gwenn Carichon reçoit Olivier Poncet.
Notre invité : Ancien membre de l’Ecole française de Rome, Olivier Poncet est professeur à l’Ecole nationale des Chartes où il enseigne l’histoire des institutions et des archives de l’époque moderne. Après son Mazarin l’Italien (Tallandier), Olivier Poncet publie dans "Bibliothèque des Illustres" (collection partenariat entre Perrin et la BnF) Mazarin ou l'art de gouverner (octobre 2021, 256 pages, 24.00 €).
11/26/2021 • 47 minutes, 15 seconds
Quand les nazis et les fascistes pensaient l'Europe...
Des puissances européennes de l’Axe, nous retenons généralement leur idéologie mortifère, leur volonté de domination mais aussi, comme nous l’avons encore vu récemment au cours des RDV de l’histoire de Blois, leur volonté d’extermination. Pour l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste, il s’agissait d’annexer certains territoires, d’établir aussi des colonies de peuplement ou bien de créer des Etats vassaux à l’Ouest de l’Europe. Nous savons moins en revanche que Rome et Berlin préparaient un ordre nouveau européen. Totalitaire, autarcique mais avec une union géopolitique, une union économique du continent, un projet culturel et même social. Quelles sont les origines intellectuelles de ces projets ? Quelle en sont leur nature ? S’agissait-il de doux rêves restés à l’état de propagande ou au contraire de projets politiques identifiés et effectifs dans le temps, avec des hommes chargés de le mettre en place ? Georges-Henri Soutou est l'invité de Christophe Dickès.
Notre invité : Georges-Henri Soutou est professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université de Paris-Sorbonne et membre de l’Académie des sciences morales et politiques. Grand spécialiste de la Grande Guerre et de la Guerre froide, il a dirigé de nombreux travaux sur ces questions et a publié plusieurs ouvrages (La Guerre de cinquante ans, 2001; La Grande illusion, quand la France perdait la guerre, 2015), La Guerre froide de la France 1941-1990. Il vient de publier aux éditions Tallandier, Europa! Les projets européens de l'Allemagne nazie et de l'Italie fasciste (544 pages, 24,90€).
11/23/2021 • 54 minutes, 29 seconds
La perle des Valois : Marguerite de Navarre
Un « Corps féminin, un cœur d’homme, et tête d’ange ». C'est ainsi que le poète Clément Marot voit Marguerite de Navarre. Princesse, duchesse par son mariage, puis reine de Navarre, Marguerite est surtout la sœur du roi François Ier. Entourée par les plus grands hommes de son temps, qu'ils soient rois (François Ier, Henri IV), savants (Guillaume Briçonnet) ou poètes (Clément Marot) sa vie tend à s'effacer derrière celles des illustres qui l'entourent. Pourtant, cette femme au caractère bien trempé a participé à la politique de son temps et ce, dans tout ce qu’elle implique : guerre avec l’empire de Charles Quint, Grandes Découvertes, réformes religieuses etc... Marguerite de Navarre est une femme instruite et une artiste qui contribue au "tournant" de la Renaissance. Mari-Gwenn Carichon reçoit Patricia Lojkine biographe de Marguerite de Navarre aux éditions Perrin.
Notre invitée : Normalienne et agrégée de Lettres modernes, Patricia Lojkine est professeur des universités en littérature française du XVIe siècle à l'Université du Mans. Spécialiste de la Renaissance française et italienne, elle propose une biographie de Marguerite de Navarre à la fois comme femme politique et comme poète et auteur de renom (Marguerite de Navarre, perle de la Renaissance, 2021, 350 pages, 24.00 €).
11/20/2021 • 44 minutes, 46 seconds
Catherine de Médicis, la survivante
Tout ou presque a déjà été dit sur les Médicis, famille de banquiers et maîtres de Florence, dont la richesse, l’influence et la quête de pouvoir marquèrent de leur empreinte ce remarquable Quattrocentro italien. Mais l’étincelant vernis des arts, du faste et des idées humanistes ne peut masquer les tourments d’une Italie déchirée entre intérêts politiques et territoriaux contraires, dont sauront profiter les puissances européennes voisines. Deux premiers grands entretiens ont retracé l'irrésistible ascension de cette famille, à partir de Laurent de Médicis, en suivant ses fils et neveux - dont certains portèrent la tiare pontificale. Place aujourd'hui à Catherine, arrière-petite-fille du "Magnifique" et sa dernière héritière directe ; elle deviendra reine d'une France lacérée par les Guerres de religion. Si son règne tumultueux a fait l'objet de nombreuses études fouillées, son enfance florentine et romaine, ainsi que ses premiers pas à la Cour de France l'ont peut-être moins été. Ces années s'avèrent pourtant déterminantes dans la compréhension de la personnalité de Catherine, de sa vision du pouvoir et de son action à la tête de l'État. L’historien italien Marcello Simonetta les a explorées, archives à l'appui. Il est interrogé par Manuella Affejee.
Notre invité : Diplômé de l’Université La Sapienza (Rome) et de l’Université de Yale (États-Unis), Marcello Simonetta est historien, spécialiste de la Renaissance et de Machiavel. Il est l’auteur d’une trilogie consacrée aux Médicis, publiée en plusieurs langues, dont le français, aux éditions Albin Michel : L’énigme Montefeltro (2018), Des renards et des lions (2019), et Catherine de Médicis (2020). Il est également chercheur au sein du Medici Archive Project, basé à Florence.
11/17/2021 • 41 minutes, 1 second
Crimes et violences sexuels au siècle des Lumières
Nous avons tendance à imaginer la société d’avant les années 1960 comme gangrenée par la patriarcat et dans laquelle les femmes n’auraient eu ni la parole, ni le droit à la justice… Qu'en était-il alors de la fin de l’Ancien Régime ? Contrairement aux idées reçues, les crimes sexuels et en particulier le viol n'étaient pas impunis et constituaient une faute morale et sociale grave. Comment étaient-ils alors jugés ? Punis ? Que devenaient les criminels et les victimes ? Quelles étaient leur répercussion sociale ? Si les traces qui nous en restent sont principalement judiciaires, l'étude du crime sexuel nous apprend beaucoup sur la société d'Ancien Régime sur sa structure, ses mentalités et sur son quotidien. Enora Peronneau Saint-Jalmes est invitée par Mari-Gwenn Carichon.
Notre invitée: Enora Peronneau Saint-Jalmes, archiviste paléographe (prom. 2020 de l'Ecole des Chartes), est lauréate de la première édition de la bourse Victor Baubet, lancée en 2020 par l’École et les Éditions Perrin. Elle publie dans ce cadre un ouvrage intitulé Crimes sexuels et société à la fin de l’Ancien Régime, aux Éditions Perrin.
11/13/2021 • 47 minutes, 34 seconds
Être musicien dans la Rome du XVIIIe siècle
A la croisée des histoires sociale et économique, ce cours d'histoire en deux parties s'essaie à brosser un panorama musical de ce flamboyant XVIIIe siècle, à comprendre ce qui le caractérise, ce qu’il apporte comme transformations artistiques et sociales au sein de la société romaine de cette époque. Après une première partie ayant posé les cadres du sujet, ce deuxième épisode s'interroge sur ce qui fait ce monde de la musique, en explorant ses pratiques, ses institutions, ses dynamiques, notamment au travers de parcours et de carrières individuels. Comment l'artiste du XVIIIe siècle vit-il de son art? Quelles sont les possibilités et les difficultés? Existe-t-il une hiérarchie des métiers de la musique? Quels sont les liens qui unissent les artistes aux familles nobiliaires romaines? La mobilité du musicien est-elle un gage de succès et de célébrité? Les femmes ont-elles leur place au sein de cet univers musical?
Notre invitée : Élodie Oriol est docteure en Histoire moderne, membre de la section Époques moderne et contemporaine de l’École française de Rome. Elle est également chercheuse associée au laboratoire TELEMMe et membre du LIA MediterraPolis. Elle publie Vivre de la musique à Rome au XVIIIe siècle dans la collection de l’École française de Rome.
11/10/2021 • 27 minutes, 22 seconds
Rome, capitale européenne de la musique au XVIIIe siècle
A la croisée des histoires sociale et économique, ce cours d'histoire en deux parties s'essaie à brosser un panorama musical de ce flamboyant XVIIIe siècle, à comprendre ce qui le caractérise, ce qu’il apporte comme transformations artistiques et sociales au sein de la société romaine de cette époque. Que représente le XVIIIe siècle dans l’histoire de la musique en Italie et surtout à Rome? De quelle manière l'évolution des goûts musicaux se manifeste-t-elle? Quels sont les principaux lieux de spectacles? Quel rôle les grandes familles aristocratiques romaines jouent-elles dans cette effervescence musicale? Rome est-elle comparable aux éblouissantes capitales européennes de la musique que sont Venise et Naples? Autant de questions qui figurent au cœur de ce premier cours d'histoire ; une seconde partie sera consacrée aux métiers de la musique, aux artistes et aux conditions d'exercice de leur profession.
Notre invitée : Élodie Oriol est docteure en Histoire moderne, membre de la section Époques moderne et contemporaine de l'École française de Rome. Elle est également chercheuse associée au laboratoire TELEMMe et membre du LIA MediterraPolis. Elle publie Vivre de la musique à Rome au XVIIIe siècle dans la collection de l'École française de Rome.
11/4/2021 • 26 minutes, 43 seconds
Danton et Robespierre
Danton et Robespierre sont deux géants de la Révolution française. Leurs noms seuls évoquent la Terreur. Avocats tous les deux, patriotes et républicains, ils se sont donnés corps et âmes pour la cause révolutionnaire. Camarades de lutte, puis adversaires, leur parcours et leurs actions témoignent de deux idées de la révolution, deux conceptions du politique qu’on ne peut comprendre sans étudier leur jeunesse, leur caractère et même leur physique. Un peu comme Plutarque et ses Vies parallèles, qui compare des itinéraires d’hommes illustres, Loris Chavanette parle de Danton à la lumière de Robespierre et de Robespierre à celle de Danton. Mais, contrairement aux héros de Plutarque qui ne croisaient que dans les écrits du biographe grec, les deux révolutionnaires se sont connus, appréciés, puis trahis. Mari-Gwenn Carichon reçoit Loris Chavanette.
L'auteur : Loris Chavanette est spécialiste de la Révolution française et de l'Empire. Sa thèse, publiée sous le titre Repenser le pouvoir après la Terreur (1794-1797) a reçu le pris de l'Assemblée nationale. Danton et Robespierre, le choc de la Révolution est paru aux éditions Passés/Composés (480 pages, 25 €)
11/3/2021 • 52 minutes, 20 seconds
Henri IV, pacificateur moderne
La légende dit qu’Henri IV souhaitait que tous les Français puisse déguster une poule au pot le dimanche. Rien n’atteste de la véracité de ses propos mais derrière cette formule on devine la mise en place d’un mythe autour du "bon roi Henri IV", mythe qui perdure jusqu’à nos jours : celui d’un roi proche du peuple, d’un souverain qui se préoccupe du sort de ses paysans ; un roi populaire et aimé par ses sujets… « Le roi, disait sa belle-sœur Éléonore de Médicis est un homme à se faire aimer par les pierres elles-mêmes » Tout avait pourtant assez mal commencé dans une France déchiré par les guerres de religions. Comment le roi protestant a-t-il conquis sa légitimité ? Henri IV a-t-il réussi à pacifier une France déchirée par le conflit religieux ? Que dit la postérité sur la réalité de son règne ? Mari-Gwenn Carichon reçoit Jean-Christian Petifils qui vient de publier la biographie d'Henri IV (700 pages).
L'invité : Jean-Christian Petifils est un historien moderniste, membre du conseil scientifique du Figaro histoire. Il a écrit une vingtaine d'ouvrages dont des biographies devenues incontournables : Louis XIV, Louis XV, Louis XVI.
10/30/2021 • 48 minutes, 24 seconds
Les maîtres de la manipulation (de masse).
« La manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes organisées des masses, joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays, nous sommes, pour une large part, gouverné par des hommes dont nous ignorons tous, qui modèle notre esprit, forge nos goûts, nous souffle nos idées » (Edward Bernays). Cette citation, issue de Propaganda (1928) fait froid dans le dos. Elle est aussi à nuancer: dans quel pays commence la révolution de l’art de la persuasion? Quelle fut la stratégie de Ivy lee au profit de Rockfeller? Comment Georges Creel a-t-il vendu la guerre aux Américains en 1917? Invité d'Etienne gros, David Colon qui enseigne notamment l’histoire de la propagande et des techniques de communication persuasives, répond à l'ensemble de ces questions. Plongée dans la propagande et la manipulation de masse.
L'invité: Professeur agrégé d’histoire à l’IEP de Paris. David Colon est membre de l’administration de Sciences Po depuis 2003, je s'occupe de la préparation aux agrégations d’histoire et de géographie. Il dirige également une collection de manuels scolaires aux éditions Belin. Il est l'auteur du livre Les maîtres de la Manipulation paru chez Tallandier (362 pages, 21,50€). Il dirige un blog à l'adresse suivante: https://david-colon.fr/
10/27/2021 • 41 minutes, 20 seconds
Les maîtres de la manipulation (de masse)
« La manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes organisées des masses, joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays, nous sommes, pour une large part, gouverné par des hommes dont nous ignorons tous, qui modèle notre esprit, forge nos goûts, nous souffle nos idées » (Edward Bernays). Cette citation, issue de Propaganda (1928) fait froid dans le dos. Elle est aussi à nuancer: dans quel pays commence la révolution de l’art de la persuasion? Quelle fut la stratégie de Ivy lee au profit de Rockfeller? Comment Georges Creel a-t-il vendu la guerre aux Américains en 1917? Invité d'Etienne gros, David Colon qui enseigne notamment l’histoire de la propagande et des techniques de communication persuasives, répond à l'ensemble de ces questions. Plongée dans la propagande et la manipulation de masse.
L'invité: Professeur agrégé d’histoire à l’IEP de Paris. David Colon est membre de l’administration de Sciences Po depuis 2003, je s'occupe de la préparation aux agrégations d’histoire et de géographie. Il dirige également une collection de manuels scolaires aux éditions Belin. Il est l'auteur du livre Les maîtres de la Manipulation paru chez Tallandier (362 pages, 21,50€). Il dirige un blog à l'adresse suivante: https://david-colon.fr/
10/27/2021 • 41 minutes, 20 seconds
L'Atlantique a-t-il bouleversé le monde aux XVIIe-XVIIIe Sc. ?
Espace imaginé, réalité colonisée, lieu de transferts et d'échanges, le monde atlantique est au coeur des bouleversements des sociétés qui l'entourent et le parcourent. Quels y sont les principaux flux ? Quel sont les impacts économiques et civilisationnels des activités liées au monde atlantique ? (commerce, esclavage, mission). Peut-on penser les évolutions européennes sans penser leurs rapports à l'océan ? L'Europe moderne est-elle la fille de l'Atlantique ? Peut-on parle d'une identité atlantique ?
L’invité : Eric Schnakenbourg est professeur d’histoire moderne à l’université de Nantes et directeur du Centre de recherche en histoire internationale et atlantique (CRHIA). Spécialiste d'histoire moderne, ses travaux portent principalement sur l'histoire des colonisations et l'histoire de l'Europe moderne.
10/24/2021 • 21 minutes, 33 seconds
Venise : la fascination, le mythe et l'imaginaire
Quatrième et dernier volet de notre série enregistrée aux Rendez-vous de l'histoire de Blois 2021 avec la grande historienne Elisabeth Crouzet-Pavan, auteure d'une somme magistrale consacrée à l'histoire de Venise. Pourquoi Venise nous fascine autant ? Pourquoi Venise semble avoir un avantage sur Rome et Florence ? Est-ce par son histoire, par sa géographie si particulière ? Faut-il déconstruire le mythe de la glorieuse République de Venise et revoir l’histoire d’une République construite sur les décombres de l’empire byzantin, mise à mal par l’empire Ottoman pour finalement disparaître au XVIIIe sc ? Faut-il voir dans le fameux Stato da mar une colonisation vénitienne ? Quelle est la place de l'imaginaire dans l'histoire médiévale et moderne de Venise? Elisabeth Crouzet-Pavan est l'invitée de Christophe Dickès.
Notre invitée : Professeure d’histoire du Moyen Âge à Sorbonne Université, Élisabeth Crouzet-Pavan est l’auteure de nombreux ouvrages sur l’Italie de la fin du Moyen Âge et de la première Renaissance dont Venise. VIe-XXIe siècle, « Références », Éditions Belin.
10/21/2021 • 41 minutes, 25 seconds
Les travaux et les jours de l'historien
Dans le cadre des Rendez-vous de l'histoire 2021, Storiavoce a interrogé trois historiens sur leur travail et leur métier. D'où vient leur vocation d'historien? Quelle est la vocation de l'historien? Tout objet, tout évènement est-il objet d'histoire? Quelle est la place des archives? Quel est le fait historique qui vous a posé le plus de difficultés dans vos recherches? Etc. Francine-Dominique Liechtenhan, Florence Quentin et Patrice Gueniffey sont les invités de Mari-Gwenn Carichon.
Nos invités :
- Florence Quentin est égyptologue et spécialiste d’histoire de l’Égypte ancienne. Elle a publié de nombreux ouvrages sur la civilisation et le religion égyptienne : Isis l’éternelle, biographie d’un mythe féminin, Le Livre des Égypte, savoirs et imaginaires. Son dernier livre paru chez Perrin (mars 2021, 416 pages, 24.00 €)/ Les grandes souveraines d’Egypte propose une galerie de portraits des souveraines les plus marquantes de l’antique civilisation égyptienne.
- Francine-Dominique Liechtenhan est chargée de recherche au CNRS. Spécialiste de l'histoire de Russie, elle enseigne à l'Université de Paris Sorbonne (Paris IV) et à l'Institut catholique de Paris. Elle vient de publier chez Perrin Catherine II de Russie.
- Patrice Gueniffey est directeur d’études à l’EHESS et membre du Centre d’études sociologiques et politiques Raymond-Aron. Il a notamment écrit un Bonaparte, qui a été unanimement salué par la critique et qui a reçu le Grand Prix de la Fondation Napoléon, et a dirigé (avec Thierry Lentz) l’ouvrage collectif La Fin des Empires (Perrin/ Le Figaro Histoire). Il vient de publier Napoléon et De Gaulle, deux héros français aux éditions Perrin. Le nombre et la raison, la Révolution française et les élections est le titre de la thèse de Patrice Gueniffey, réédité dernièrement aux éditions du Cerf (novembre 2020,588 pages, 24,00€).
10/17/2021 • 48 minutes, 21 seconds
Nouveaux regards sur la Shoah
Dans le cadre des Rendez-vous de l'Histoire de Blois, Storiavoce a invité plusieurs historiens afin qu'ils présentent leur travail quotidien. Ici, nous nous arrêtons sur l'histoire de la Shoah: s'il fallait résumer les évolutions historiographiques et les nouveaux champs de recherches, quels seraient-ils ? L’approche moralisante du sujet est-elle une bonne ou une mauvaise approche ? Que représente le programme T4 dans l'histoire de la Shoah? Peut-on comparer les génocides et comment doit-on enseigner ce moment de l'histoire européenne? Invité par Christophe Dickès, Marie Moutier Bitan et Alexandre Bande réponde à toutes ces questions.
Nos invités: Alexandre Bande est professeur en classes préparatoires littéraires au Lycée Jeanson-de-Sailly et à Sciences Po (Saint-Germain-en-Laye). Expert auprès de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, il vient de diriger avec Pierre-Jérôme Biscarat et Olivier Lalieu une Nouvelle Histoire de la Shoah (Passés : Composés, 413 pages, 24€). Doctorante en histoire contemporaine à l'EHESS, Marie Moutier-Bitan travaille sous la direction de Denis Peschanski sur “L’organisation locale des fusillades des Juifs sur les territoires soviétiques occupés par les nazis. 1941-1944”. Elle a publié chez Passés / Composés Les Champs de la Shoah et a participé dernièrement à la Nouvelle Histoire de la Shoah.
10/13/2021 • 45 minutes, 28 seconds
Récit national ou récits nationaux?
Comment définir le terme de récit national ? Faut-il distinguer le terme de récit national avec celui de roman national ? Comment définir cette nation elle-même ? Dans son nouveau livre, Sébastien Ledoux, spécialiste de la mémoire dans l'histoire, s'interroge sur la place du récit national dans les champs politiques, médiatiques mais aussi éducatifs. Comment se construit ce récit national au XIXe siècle? Comment va-t-il évoluer? Quel rôle la décolonisation puis la shoah vont le transformer? Dans le cadre des Rendez-vous de l'histoire de Blois (Edition 2021), l'auteur, interrogé par Christophe Dickès, propose une véritable réflexion sur le travail de l'historien.
Sébastien Ledoux est chercheur en histoire contemporaine à l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et enseignant à Sciences Po Paris. Spécialiste des enjeux de mémoire, il a publié plusieurs ouvrages et de nombreux articles sur le sujet. Son dernier livre, Le Devoir de mémoire, une formule et son histoire, a paru en 2016 chez CNRS éditions. Il vient de publier Une nation en récit (Belin, 348 ages, 23€).
10/10/2021 • 49 minutes, 47 seconds
Archéologie d'une cité romaine : les fouilles à Ostie
Parlant de sites archéologiques de l’époque romaine en Italie, nous viennent spontanément à l’esprit Pompéi et Herculanum. Les conditions tragiques de la disparition de leurs habitants ont assuré leur postérité et les ont entourées d’une aura toute spéciale. Sans oublier leur état de conservation, le raffinement de leurs villas, la beauté de leurs fresques qui les rendent si vivantes à leurs visiteurs. La ville d’Ostie ne le cède en rien à ses brillantes collègues, au contraire ; située à une trentaine de kilomètres de Rome, elle se présente aussi à nous dans un état exceptionnel de conservation. Ses rues, ses édifices publics, ses maisons, ses tavernes, ses entrepôts et ses temples nous parlent d’une ville qui fut florissante, grâce à son port, au centre du plus grand trafic commercial de l’Antiquité. Une première émission a retracé l'histoire d'Ostie, depuis les travaux de l’empereur Claude, puis ceux de Trajan, en passant par son âge d’or, jusqu’à son déclin et son abandon. Cette seconde partie que nous vous proposons s'intéresse de plus près aux fouilles archéologiques qui, à partir du XVIIIe siècle, ont permis de redécouvrir le site antique et d'en comprendre l'importance. Cette aventure historique continue encore aujourd'hui et implique de nombreux chercheurs, dont notre invité, Paolo Tomassini, interrogé par Manuella Affejee.
Notre invité : Docteur en Histoire, art et archéologie de l’Université catholique de Louvain, titulaire d’un PhD European Label (anglais, français, italien), Paolo Tomassini est archéologue, membre de la section Antiquité de l'École française de Rome. Il est entre autres l'auteur avec Sarah Béthume de Fantastic Beasts in Antiquity: Looking for the Monster, Discovering the Human. Fantastic Beasts in Antiquity, May 2018, Louvain-la-Neuve, Belgium. Il prépare un ouvrage à paraître: Ostie. Fenêtres sur cour. Le Caseggiato delle Taberne Finestrate : reconstruire cinq siècles de vie ostienne, Peeters, Babesch.
10/7/2021 • 29 minutes, 27 seconds
Ostie, port et vitrine de la Rome antique
Parlant de sites archéologiques de l’époque romaine en Italie, nous viennent spontanément à l’esprit Pompéi et Herculanum. Les conditions tragiques de la disparition de leurs habitants ont assuré leur postérité et les ont entourées d’une aura toute spéciale ; sans oublier leur état de conservation, le raffinement de leurs villas, la beauté de leurs fresques qui les rendent si vivantes à leurs visiteurs. La ville d’Ostie ne le cède en rien à ses brillantes collègues, au contraire ; située à une trentaine de kilomètres de Rome, elle se présente aussi à nous dans un état exceptionnel de conservation. Ses rues, ses édifices publics, ses maisons, ses tavernes, ses entrepôts et ses temples nous parlent d’une ville qui fut florissante - grâce à son port, au centre du plus grand trafic commercial de l’Antiquité -, et constituent de précieux témoignages sur la vie quotidienne de ses habitants. Cette première émission retrace l'histoire d'Ostie, depuis les travaux de l’empereur Claude, puis ceux de Trajan, en passant par son âge d’or, jusqu’à son déclin et son abandon. Une seconde partie s'intéressera aux fouilles archéologiques du site antique, qui se poursuivent encore aujourd'hui et auxquelles participe notre invité, Paolo Tomassini, interrogé par Manuella Affejee.
Notre invité : Docteur en Histoire, art et archéologie de l’Université catholique de Louvain, titulaire d’un PhD European Label (anglais, français, italien), Paolo Tomassini est archéologue, membre de la section Antiquité de l'École française de Rome. Il est entre autres l'auteur avec Sarah Béthume de Fantastic Beasts in Antiquity: Looking for the Monster, Discovering the Human. Fantastic Beasts in Antiquity, May 2018, Louvain-la-Neuve, Belgium. Il prépare un ouvrage à paraître: Ostie. Fenêtres sur cour. Le Caseggiato delle Taberne Finestrate : reconstruire cinq siècles de vie ostienne, Peeters, Babesch Supplements Series,. Pour en savoir plus : www.ostia-antica.org
10/4/2021 • 25 minutes, 10 seconds
Soumettre ou échanger : l'Atlantique aux temps modernes.
Deuxième cours d’histoire d’une série consacrée à l’Atlantique. Après avoir parlé de la "découverte" du monde atlantique par les Européens, Eric Schnakenbourg revient sur la réalité de la colonisation que l’on ne doit pas concevoir comme un phénomène figé et unilatéral mais qui connaît des évolutions tout au long de la période. L’atlantique est avant tout un espace en mouvement, en tension, un lieu d’échange et d’interactions. Comment l'Europe se partage-t-elle les terres qui bordent l'Atlantique ? Quelles sont les obstacles que rencontrent les puissances européennes pour gouverner outre-mer ? Quelle est la nature des échanges entre les différentes populations qui se côtoient dans le monde atlantique ?
L’invité : Eric Schnakenbourg est professeur d’histoire moderne à l’université de Nantes et directeur du Centre de recherche en histoire internationale et atlantique (CRHIA). Spécialiste d'histoire moderne, ses travaux portent principalement sur l'histoire des colonisations et l'histoire de l'Europe moderne.
9/30/2021 • 27 minutes, 39 seconds
Le mystère Mussolini, avec Maurizio Serra
Dans un rapport de police destiné au président du Conseil Vitorio Emanuele Orlando, on pouvait lire à propos de Mussolini : « Il est très intelligent, circonspect, calculateur, indifférent à l’argent si ce n’est pour corrompre ; mais également sensuel, émotif, vindicatif, dévoré par l’ambition. Il veut dominer, convaincu de représenter une force essentielle dans le destin de l’Italie, et n’acceptera jamais de jouer les seconds rôles. » Storiavoce vous propose de comprendre une des personnalités les plus complexes du XXe siècle : existe-t-il un mystère, une énigme Mussolini ? Qui était cet homme à l’ambition démesurée ? Quelle est l’articulation entre le personnage et le fascisme ? Quels furent ses rapports avec l’Allemagne et bien évidemment Hitler ?
L'invité : Maurizio Serra de l'Académie française, diplomate de profession, complète avec Le mystère Mussolini (Perrin, 500 pages, 25 €) sa fresque magistrale publiée chez Grasset de grands auteurs italiens du XXe siècle, commencée avec Malaparte, vie et légendes (couronné en 2011 par le Goncourt de la biographie et le prix Casanova), poursuivie avec Italo Svevo ou l'antivie et D'Annunzio le Magnifique (Prix Chateaubriand 2018 et Prix du Livre incorrect 2018), ouvrages, déjà traduits en plusieurs langues, qui ont remporté l'adhésion de la critique et du public.
À lire aussi :
“Une guerre pas si drôle” : https://bit.ly/3RHCd6w
“La Deuxième Guerre mondiale sous psychotropes” : https://bit.ly/3QECVAl
9/27/2021 • 44 minutes, 48 seconds
Le monde atlantique : l'imaginaire et la réalité
Premier cours d’histoire d’une série consacrée à l’Atlantique. Vu comme le symbole de l’infini et l’espace de l’aventure, l’Atlantique devient une réalité au XVème siècle, un espace à contrôler et à gouverner. Comment définir les frontières du monde atlantique ? Quel est l'impact des représentations et de l'imaginaire dans la réalité des échanges ? Les Européens sont-ils à l'origine des grandes mutations du monde atlantique ? Comment se déroule la découverte puis le partage de l'Atlantique ? Mari-Gwenn Carichon reçoit l’historien Eric Schnakenbourg, auteur de Le monde Atlantique, un espace en mouvement, XVème-XVIIIème siècle paru aux éditions Armand Colin.
L’invité : Eric Schnakenbourg est professeur d’histoire moderne à l’université de Nantes et directeur du Centre de recherche en histoire internationale et atlantique (CRHIA). Spécialiste d'histoire moderne, ses travaux portent principalement sur l'histoire des colonisations et l'histoire de l'Europe moderne.
9/23/2021 • 23 minutes, 33 seconds
Les Médicis: à la conquête de Rome!
Tout ou presque a déjà été dit sur les Médicis, famille de banquiers et maîtres de Florence, dont la richesse, l’influence et la quête de pouvoir marquèrent de leur empreinte ce remarquable Quattrocentro italien. Mais l’étincelant vernis des arts, du faste et des idées humanistes ne peut masquer les tourments d’une Italie déchirée entre intérêts politiques et territoriaux contraires, dont sauront profiter les puissances européennes voisines. Après un premier entretien consacré à la figure incontournable de Laurent de Médicis, dont le « règne » correspond à l’apogée de Florence (1449-1492), ce deuxième épisode s'intéresse aux héritiers du « Magnifique », ses fils et neveux, qui chercheront, tant bien que mal, à maintenir la domination médicéenne sur Florence, tout en la portant aussi à Rome et au Vatican. Deux d'entre eux occuperont d'ailleurs le trône pontifical dans une période troublée (1492 à 1527). Le troisième épisode, enfin, se penchera sur la dernière descendante directe de Laurent, Catherine, qui, par son mariage avec le fils de François Ier, deviendra ensuite reine de France. C’est un regard italien que nous vous proposons, avec l’historien Marcello Simonetta, interrogé par Manuella Affejee.
Notre invité : Diplômé de l’Université La Sapienza (Rome) et de l’Université de Yale (États-Unis), Marcello Simonetta est historien, spécialiste de la Renaissance et de Machiavel. Il est l’auteur d’une trilogie consacrée aux Médicis, publiée en plusieurs langues, dont le français, aux éditions Albin Michel : L’énigme Montefeltro (2018), Des renards et des lions (2019), et Catherine de Médicis (2020). Il est également chercheur au sein du Medici Archive Project, basé à Florence.
9/20/2021 • 44 minutes, 7 seconds
Rendre la justice aux temps carolingiens
Storiavoce vous propose aujourd’hui de vous transporter entre les années 830 et les années précédant l’an mil. Nous sommes à l’époque carolingienne et, comme à toutes les époques, des procès mettent en scène les grands acteurs du temps : les rois bien évidemment, les papes et les prélats qu’ils soient archevêques ou évêques. Dans le box des accusés, des hommes doivent faire face à de multiples accusations qui parfois se cumulent. Lèse majesté, remise en cause de la doctrine de l’Eglise ou encore sédition et avarice. Comment se constituaient les dossiers à charge ? Quelle était le place de la défense ? Comment se déroulaient les procès ? Que nous disent aussi ces procès de cette époque, ceci sans anachronisme ? Bruno Lemesle est l'auteur de Procès en récit. Sept affaires et procès entre les années 830 et l’an mil sont révélés par de multiples récits qui n’en forment finalement qu’un grâce au réemploi d’épisodes antérieurs. Ils sont les ancêtres des procès politiques et ecclésiastiques des derniers siècles du Moyen Âge.
L'invité : Bruno Lemesle est professeur d'histoire médiévale à l'université de Bourgogne. Spécialiste d'histoire judiciaire, il est l'auteur de Conflits et justice au Moyen Âge (PUF, 344 pages, 28,50€) et dernièrement de Procès en récit (Garnier, 294 pages, 31€).
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9/16/2021 • 48 minutes, 18 seconds
Le duc du Maine : la quête insatiable de légitimité.
Qui n’a jamais entendu parler de Louise de la Vallière, madame de Montespan, madame de Maintenon dont le rôle au siècle de Louis XIV est fortement lié à leur relation amoureuse avec le roi ? Or qui dit maîtresses dit indéniablement bâtards. Le duc du Maine est l’un de ces enfants : fils du Roi-Soleil et de madame de Montespan, né dans le secret, au château de saint Germain en Laye, le 31 mars 1670. A peine emmailloté, le duc de Lauzun confie le duc du Maine à madame de Maintenon. Chéri de son père, le roi Louis XIV, il est marié à Anne-Louise-Bénédicte de Bourbon. A sa mort, Louis XIV bouscule les règles du Royaume pour donner à son fils illégitime un rôle dans sa succession. Jalousé, détesté, envié, le duc du Maine évolue au cœur des luttes de pouvoir qui agitent la cour. Sa vie romanesque est en réalité l'histoire d'une quête de légitimité. Mari-Gwenn Carichon reçoit Pierre-Louis Lensel.
L'invité : Le duc du Maine, le fils préféré de Louis XIV (600 pages, 25.00 €) est la première grande biographie de Pierre-Louis Lencel. Il collabore aux émissions Au Cœur de l'Histoire sur Europe 1, puis Franck Ferrand Raconte sur Radio Classique.
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9/13/2021 • 42 minutes, 47 seconds
L'autre Dumas : premier général africain.
Son fils Alexandre nous dit que son père, général, était capable, suspendu à une poutre et à la seule force de ses bras, de soulever un cheval serré entre ses cuisses... L’auteur de sa biographie, se demande s’il faut dans ce propos la célébration de la puissance paternelle ou une insidieuse reprise de très ancien poncif raciste. Car à travers la carrière de ce général hors du commun, on voit à la fois son intégration dans la société de son temps mais aussi les difficultés qu’il a pu rencontrer en tant que métis au cours de la période révolutionnaire et impériale. Storiavoce se penche sur la vie du général Alexandre Dumas de la Pailleterie, vainqueur du Saint Bernard et du Mont-Cenis et père du romancier. Etienne Gros reçoit Claude Ribbe.
L'invité: Ancien élève de l'École normale supérieure (Ulm), agrégé de philosophie, originaire de Guadeloupe par son père et de la Creuse par sa mère, Claude Ribbe se penche dans son œuvre sur le passé esclavagiste français et certaines figures qui en sont issues. Il vient de publier Le Général Dumas, Né esclave, rival de Bonaparte et père d’Alexandre Dumas (Tallandier, 240 pages, 19.90€)
9/9/2021 • 46 minutes, 17 seconds
La noblesse médiévale, une élite parmi d'autres ?
« La chevalerie impose des engagements que l'on prend par serment, on accepte de défendre impérativement les armes à la main les lieux consacrés au saints, de le faire toujours de toutes ses forces et partout. Même devoir à l'égard des jeunes orphelins et de leur mère éplorée que frappe le malheur (…). La vertu seule fait la gloire des chevaliers celle-ci n'a pas besoin de brillantes armures, elle ne leur fait pas tourner les yeux vers les panaches et les décorations, elle se contente de l'éclat qui lui est propre. » Ce propos du clerc, homme de lettres et humaniste du XVème siècle, Pierre de Blaru souligne le lien étroit entre l'aspect social et l'aspect moral et vertueux auquel renvoie le terme de "chevalerie" et de "noblesse". Si on imagine souvent la noblesse comme un groupe social homogène et figé, c'était pourtant loin d'être le cas. La noblesse a beaucoup évolué dans sa réalité et dans son idée. Un noble digne de son nom est-il avant tout noble par sa naissance ? Y-a-t-il une hiérarchie au sein de la noblesse ? Toute la noblesse faisait-elle partie de l'élite ? Peut-on définir un mode de vie noble ? Quelles sont les particularités de la noblesse française par rapport aux autres noblesses européennes ? Mari-Gwenn Carichon reçoit le médiéviste Philippe Contamine.
L'invitée : Philippe Contamine est l'un des plus grands médiévistes français, professeur et maître de toute une génération d’historiens. Professeur d’histoire du Moyen Âge à Paris X puis à Paris IV-Sorbonne, il est élu à l’Académie des Inscriptions et des Belles-Lettres en 1990. Auteur d’une oeuvre importante, il vient de publier chez CNRS éditions un livre qui remet à plat les idées fausses sur la noblesse au Moyen Âge : Nobles et noblesse de France (1300-1500) (2021, 400 pages, 25 euros).
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9/6/2021 • 46 minutes, 42 seconds
Les empires éphémères des Steppes
Les civilisations chinoises, indiennes ou bien encore perse auraient pu vivre paisiblement… « Leur tourment disait Fernand Braudel, sous la forme de fléaux bibliques, est venu des vastes déserts et steppes […] Sur ces terres inhumaines, une population de pasteurs : Turcs, turkmènes, Kirghiz, Mongols… des nuées de cavaliers. Dès que l’histoire permet de les apercevoir, ils sont déjà tels qu’ils se maintiendront –violents, pillards, cruels, d’une bravoure folle – jusqu’à la fin de leur grandeur historique, c’est-à-dire, en gros, jusqu’au milieu du XVIIe siècle. » Storiavoce vous propose de partir à la découverte des conquérants de la Steppe ou, mieux, des conquérants de l’éphémère… Leurs chefs ont pour nom Attila, Gengis Khan, Kubilaï ou encore Tamerlan… Qui étaient ces peuples nomades insaisissables aux puissants réseaux ? Comment construisaient-ils leur légitimité sur les terres conquises ? Quel rôle ont-ils joué dans l’histoire géopolitique des grands ensembles civilisationnels : l'Extrême-Orient bien sûr mais aussi l’Orient jusqu’à l’Occident ? Comment définir cet empire de 1000 ans, un empire qui n’a rien de commun avec nos perceptions politiques ? C’est ce que nous allons voir avec l'invité de Christophe, Arnaud Blin.
L'invité: Arnaud Blin est spécialiste de l'histoire du terrorisme, des relations internationales et de la politique étrangère des Etats-Unis. Chercheur associé à l'Institut Français d'Analyse Stratégique, il a co-dirigé avec G. Chaliand Histoire du terrorisme de l'Antiquité à Al Quaeda. Il vient de publier chez Passés/Composés Les Conquérants des Steppes, D’Attila au khanat de Crimée Ve-XVIIIe siècle (368 pages, 23€).
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9/2/2021 • 45 minutes, 46 seconds
Laurent de Médicis, "Il Magnifico"
Tout ou presque a déjà été dit sur les Médicis, famille de banquiers et maîtres de Florence, dont la richesse, l’influence et la quête de pouvoir marquèrent de leur empreinte ce remarquable Quattrocentro italien. Mais l’étincelant vernis des arts, du faste et des idées humanistes ne peut masquer les tourments d’une Italie déchirée entre intérêts politiques et territoriaux contraires, dont sauront profiter les puissances européennes voisines. Trois grands entretiens sont au programme : le premier d'entre eux est consacré à la figure incontournable de Laurent de Médicis, dont le « règne » correspond à l’apogée de Florence (1449-1492) ; le second, aux héritiers du « Magnifique », dont deux occuperont le trône pontifical dans une période troublée (1492 à 1527) ; le troisième épisode, enfin, se penchera sur la dernière descendante directe de Laurent, Catherine, qui, par son mariage avec le fils de François Ier, deviendra ensuite reine de France. C’est un regard italien que nous vous proposons, avec l’historien Marcello Simonetta, interrogé par Manuella Affejee.
Notre invité : Diplômé de l’Université La Sapienza (Rome) et de l’Université de Yale (États-Unis), Marcello Simonetta est historien, spécialiste de la Renaissance et de Machiavel. Il est l’auteur d’une trilogie consacrée aux Médicis, publiée en plusieurs langues, dont le français, aux éditions Albin Michel : L’énigme Montefeltro (2018), Des renards et des lions (2019), et Catherine de Médicis (2020). Il est également chercheur au sein du Medicis Archive Project, basé à Florence.
8/30/2021 • 54 minutes, 22 seconds
Hitler pouvait-il gagner la guerre ? avec Jean Lopez
Directeur du nouveau mook De la Guerre, Jean Lopez présente le dossier consacré aux chances qu’a eues Hitler de remporter la guerre.
- Pourquoi De la guerre ?
- Pourquoi ne peut-on réduire l'histoire de la guerre à l'histoire-bataille ?
- Le numéro 1 est placé sous le signe de l’uchronie : Hitler a-t-il eu une chance de l’emporter ? Le principal conseiller d'Hitler, Alfred Jodl, disait que dès 1941, Hitler savait qu’il ne pouvait gagner la guerre : quel crédit peut-on apporter à cette phrase ?
- Est-ce que l’armée allemande de 1939 est surévaluée ? Quels sont ses avantages mais aussi ses lacunes et ses difficultés ?
- Munich et le pacte germano-soviétique cachent-ils une succession de succès diplomatiques sans lendemain ?
- Quel est le rôle de Churchill ?
- Peut-on dire que Hitler a perdu la guerre en Russie comme Napoléon ?
- Sans les États-Unis, la victoire aurait-elle été possible ?
L’invité : Jean Lopez, directeur de la rédaction de Guerres et Histoire, s’est signalé par une série d’ouvrages revisitant le front germano-soviétique dont, avec Lasha Otkhmezuri, une biographie de Joukov unanimement saluée (Tempus). Il a en outre codirigé, avec Olivier Wieviorka, Les Mythes de la Seconde Guerre mondiale (Perrin) et, toujours chez le même éditeur, avec Nicolas Aubin, Vincent Bernard et Nicolas Guillerat, l’Infographie de la Seconde Guerre mondiale. Avec Lasha Otkhmezuri, Jean Lopez est l’auteur d’une monographie magistrale intitulée Barbarossa 1941, La Guerre absolue (Passés/Composés, 957 pages, 31€). Il dirige désormais le mook De la Guerre, une coédition Perrin et Guerres et Histoire.
À lire aussi :
"Brest libérée, Brest polluée" : https://bit.ly/3cW56wL
"1940, l’épreuve fatale de l’armée française" : https://bit.ly/3qkSsdY
7/13/2021 • 41 minutes, 35 seconds
Qui écrivait et qui lisait au Moyen Âge?
Dans ce deuxième volet de nos [Cours d’Histoire] consacré à l'écriture au Moyen Âge, l’historien Paul Bertrand évoque les hommes de l'écrit dans la société du bas Moyen Âge, ainsi que la lecture: son apprentissage ainsi que ses usages. Il est l’invité de Christophe Dickès et d'Ana M. qui lui posent les questions suivantes:
- Peut-on lier le développement de l’écrit avec l’émergence de l’individualisme ?
- Quelle est la place des clercs dans le monde de l’écriture ?
- Comment apprenait-on à écrire ? Est-ce qu'il existait des ateliers d’écritures ?
- Qu’est-ce que lire veut dire au bas Moyen-Âge ? Est-ce que lire signifie forcément comprendre le texte?
- Quel est donc le but de la lecture ? La définition du savoir lire est-elle la même au XIIe et de nos jours ?
- Existe-t-il différents modèles de lectures ?
- Comment et où apprend-t-on à lire au Moyen Âge ?
- La lecture va-t-elle participer au changement des mentalités?
- Au Moyen Âge, les femmes avaient-elles accès à la lecture autant que les hommes ?
- Puisqu’on parle de la lecture, on pourrait parler de la mémoire et revenir à la fonction de l’écriture : la révolution de l’écriture témoigne d’un souci de la préservation ?
- Les deux derniers mots de votre livre qui disent tout de cette période médiévale qui n’avait rien d’obscure. Vous parlez de « joie créatrice »… Peut-on parler d'une des nombreuses renaissances médiévales ?
L’invité: Paul Bertrand a été directeur adjoint de l’Institut de recherche et d’histoire des textes, CNRS. Il est Professeur en histoire médiévale à l’Université catholique de Louvain. Il s’intéresse aux cultures graphiques et textuelles médiévales, en ce qu’elles révèlent les rythmes, les dynamiques et les constantes sociales et culturelles. Paul Bertrand mène des recherches en histoire médiévale, du xe au xve siècle, en empruntant de nombreux axes. Son cœur de recherches actuel s’organise autour de l’histoire des cultures graphiques médiévales (appelée aussi, de manière plus restrictive, histoire de la scripturalité ou histoire des pratiques de l’écrit), dans une perspective à la fois d’histoire sociale, matérielle et d’histoire comparée. Il a initié ce courant de recherche dédié à l’histoire des documents d’archives en tant qu’acteurs de l’histoire et non plus seulement en tant que sources, dès sa thèse en 1998. Spécialiste de diplomatique, il a notamment étudié récemment Les écritures ordinaires (Publications de la Sorbonne, 440 pages, 32€) qui font la spécificité des XIIIe et XIVe siècles européens.
7/9/2021 • 40 minutes, 47 seconds
Quand la France entre en révolution.
Peu d’œuvre d’art sont aussi populaires que Le serment du jeu de paume du peintre Jacques-Louis David. Géniale quoiqu’inachevée, cette peinture est avant tout un monument d’histoire qui a illustré pour beaucoup d’écoliers la Révolution française et son commencement. Cette toile incite ceux qui l’admirent à épouser l'unanimité, l'enthousiasme, l'indivisibilité du groupe qui compose la tableau. La Révolution Française semble naître dans la concorde. L’acte de naissance du monde nouveau, prend ces sources dans un évènement que David voulait fixer. « On n’ouvre jamais la porte d’un monde nouveau, sans que celle-ci ne grince un peu » pense Emmanuel de Waresquiel. Quelles sont les raisons politiques et idéologiques qui font que la toile légendaire soit restée inachevée ? Pourquoi un serment dans cette salle du jeu de paume ? Pour Emmanuel de Waresquiel, ce serment est l'un des trois moments fondateurs de la Révolution française, qui s'est jouée en sept jours. Il est reçu par Mari-Gwenn Carichon.
L'invité: Emmanuel de Waresquiel est historien de renom, spécialiste du début du XVIIIème XIXème siècle, de la fin de l’Ancien Régime, de la Restauration et de l’Empire, professeur à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes. Son livre Sept jour, 17-23 juin 1789. La France entre en révolution est parue en septembre dernier chez Tallandier (480 pages, 22,9 euros). Il vient de publier un essai historique chez le même éditeur : Tout est calme, seules les agitations travaillent (256 pages, 17, 9 euros).
7/6/2021 • 58 minutes, 10 seconds
La révolution de l'écrit au Moyen Âge
Dans ce nouveau volet de nos [Cours d'Histoire] nous recevons l'historien Paul Bertrand qui évoque ici la place de l'écrit dans la société du bas Moyen Âge. Il est l'auteur du livre Les écritures ordinaires qui présentent les interactions entre écrit et société médiévale durant le long XIIIe siècle. Essai autant que synthèse, ce livre original s'appuie sur une documentation richement illustrée et commentée. Il se propose de dégager les grandes lignes d'un moment clé de la révolution documentaire qui transforme le Moyen Âge, par des analyses codicologiques, diplomatiques et paléographiques. De plus en plus investis de valeur juridique, les documents du XIIIe siècle deviennent aussi bien des instruments porteurs d'autorité que des écrits ordinaires, dégagés des formalismes, affranchis des cadres structurels diplomatiques, des normes et des règles. Cette masse grouillante d'écritures jette un éclairage nouveau sur la foule d'hommes et de femmes qui s'en emparent. Dans cette première émission, Paul Bertrand décrit la Révolution de l'écrit. La semaine prochaine, il présentera les hommes de l'écrit et la place de la lecture dans la société médiévale. Paul Bertrand est l'invité de Christophe Dickès.
L'invité: Paul Bertrand a été directeur adjoint de l'Institut de recherche et d'histoire des textes, CNRS. Il est Professeur en histoire médiévale à l'Université catholique de Louvain. Il s’intéresse aux cultures graphiques et textuelles médiévales, en ce qu’elles révèlent les rythmes, les dynamiques et les constantes sociales et culturelles. Paul Bertrand mène des recherches en histoire médiévale, du xe au xve siècle, en empruntant de nombreux axes. Son cœur de recherches actuel s’organise autour de l’histoire des cultures graphiques médiévales (appelée aussi, de manière plus restrictive, histoire de la scripturalité ou histoire des pratiques de l’écrit), dans une perspective à la fois d’histoire sociale, matérielle et d’histoire comparée. Il a initié ce courant de recherche dédié à l’histoire des documents d’archives en tant qu’acteurs de l’histoire et non plus seulement en tant que sources, dès sa thèse en 1998. Spécialiste de diplomatique, il a notamment étudié récemment Les écritures ordinaires (Publications de la Sorbonne, 440 pages, 32€) qui font la spécificité des XIIIe et XIVe siècles européens.
7/1/2021 • 39 minutes, 29 seconds
14 juin 1940 : Paris Allemand
Souvent résumée à deux dates, juin 1940 et juin 1944, l’occupation allemande n’est pas seulement un phénomène militaire et politique. L’idéalisation de l’histoire porte souvent à croire que toute la France fut alors résistante, et ce au nom de ses idéaux humanistes. La raison du rejet de l'occupation par les Parisiens est avant tout lié au fait qu'elle s'accompagne de conditions de vie particulièrement éprouvantes pour un pays en sortie de guerre. Les restrictions compressent la vie des Parisiens. Pour beaucoup de Français il devient difficile de se nourrir, de se chauffer et de s'habiller. Le visage de l’ancienne capitale change, mais son identité est conservée. Malgré la pénurie, les français tiennent à leur café en terrasse et les Allemands fascinés profitent de la ville lumière. Étrange cohabitation… L'Occupation est-elle vécue différemment par les Parisiens que par les Français qui n'habitent pas la capitale ? Qui sont les Parisiens qui profitent de l'occupation ? Comment s'organise la résistance ? Comment la Libération est-elle attendue ? Quelle vision les Allemands ont-ils de Paris ? Que nous disent les registres des différents commissariats parisiens et les rapports hebdomadaires des Renseignements généraux ? Mari-Gwenn Carichon reçoit Dominique Veillon.
L'invitée : Dominique Veillon, directrice de recherche honoraire au CNRS, spécialiste de la Résistante publie un ouvrage très documenté sur le quotidien des Parisiens sous l'occupation : Paris allemand, entre refus et soumission aux éditions Tallandier (386 pages, 22 €).
6/29/2021 • 47 minutes, 45 seconds
Archéologie d'une cathédrale (XIIè-XIVè siècle)
Deux tours monumentales, une majestueuse galerie des rois, des voûtes aériennes portées par une structure d’une légèreté inédite : Notre-Dame, monument-clé de l’histoire de France, est aussi un parangon de l’art gothique. Une cathédrale dont le terrible incendie du 15 avril 2019 a ému la terre entière.
Pour saisir sa profonde singularité, Dany Sandron, familier du monument depuis plus de vingt ans, nous livre les clefs des premiers siècles de cet édifice. Dans cette passionnante synthèse, il nous en offre une étude globale, à la fois historique, artistique et sociale. Revenant sur sa construction, ses acteurs, notamment les artistes et artisans, et les ressources mobilisées, il nous introduit dans les différents mondes qu’elle domine : le palais épiscopal de Maurice de Sully, le cloître des chanoines et l’hôtel-Dieu. Il souligne aussi, en spécialiste du Paris médiéval, les liens étroits de la cathédrale avec la ville et au-delà avec le diocèse dont elle est l’église-mère. Notre-Dame entretient également des relations privilégiées avec la royauté capétienne qu’elle magnifie dans une savante mise en scène. Elle sert enfin de référence majeure à l’action édilitaire des souverains et de leurs alliés jusqu’au début du règne de Saint Louis. Dans ce réseau complexe qui associe la cathédrale à tous les niveaux de la société médiévale, c’est l’esprit de Notre-Dame qui nous est révélé.
L'auteur: Professeur d'Histoire de l'art et d'Archéologie du Moyen Âge à Sorbonne Université (Centre André Chastel), Dany Sandron a publié de nombreux ouvrages sur l’architecture médiévale, Paris et Notre-Dame.
6/23/2021 • 50 minutes, 8 seconds
Quand l'histoire antique se conjugue au présent
Il y a trois ans, nous recevions la médiéviste Pauline Guéna qui, avec un groupe d’amis, s’était penché dans un livre sur l’actualité du Moyen Âge. L’idée était pour ce groupe de faire entendre "la résonnance résolument actuelle de l’époque et de mettre en perspective les débats qui agitent notre société". Nous vous proposons aujourd’hui de faire le même exercice mais avec l’antiquité. A l’heure où des universitaires américains qui enseignent eux-mêmes l’histoire ancienne, mènent une croisade pour limiter l’enseignement de l’héritage gréco-romain, nous allons voir que l’histoire antique n’est absolument pas une histoire à ranger aux oubliettes. À travers des exemples riches en anecdotes, curiosités et révélations, François Lefèvre fait revivre d’une plume alerte le monde antique et nous invite à réfléchir sur le nôtre, tant il est vrai que le passé, fût-il aussi reculé, éclaire le présent. Avant d'aborder le contenu des chapitres et les nombreux exemples des permanences de l'histoire antique, François Léfèvre répond aux questions de Christophe Dickès.
L'invité: Ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé de Lettres classiques et ancien membre de l’École française d’Athènes, François Lefèvre est Professeur d’histoire grecque à Sorbonne Université. Il est l’auteur d’une Histoire du Monde grec antique traduite dans plusieurs langues et vendue à des milliers d’exemplaires chaque année depuis sa parution. Il est dernièrement l'auteur de Histoire antique, histoire ancienne? (Passés / Composés, 272 pages, 19€).
6/17/2021 • 41 minutes, 55 seconds
La diversité ouvrière : les immigrés et les femmes.
Dans le cadre du programme d'agrégation, Storiavoce vous propose une série de trois épisodes consacrée aux ouvriers dans la France du XXe siècle. Un premier volet expliquait comment la monde à ouvrier a pesé sur l’histoire de notre pays au XXe siècle. Nous avons ensuite abordé la vie des ouvriers au fil des grands évènements du siècle. Nous terminons cette série en étudiant la place des femmes et des immigrés dans le monde ouvrier. Etienne Gros reçoit Xavier Vigna. Il répond aux questions suivantes:
- Quelles sont les sources sur la diversité ouvrière?
- D’où viennent les ouvriers immigrés au début du XXe siècle ?
- Comment sont-ils perçus par les ouvriers français ?
- Quel fut l’impact du Front populaire sur les travailleurs immigrés ? Les femmes ?
- La Seconde Guerre mondiale met-elle fin à l’immigration au sein de la classe ouvrière ?
- Dans les 1950-70, un nombre croissant de fils d'ouvrier échappe à la condition ouvrière. Comment expliquer ce phénomène?
- Comment évolue la présence féminine au sein de la classe ouvrière?
- Quel sont les conséquences de la guerre d’Algérie au sein du monde ouvrier ?
- Les femmes jouent-t-elles un rôle nouveau dans la mobilisation de mai 68 ?
L'invité: Xavier Vigna est professeur d’histoire contemporaine à l'université de Nanterre. Spécialiste de l'histoire de ouvriers, il a entre autres publié une Histoire des ouvriers en France au XXe siècle (Collection Tempus, 480 pages, 10€).
6/14/2021 • 22 minutes, 43 seconds
L'énigme Louis XI
Un historien ne referme jamais ses dossiers. Invitée au tout début de Storiavoce afin d'évoquer le règne de Louis XI, l'historienne médiéviste Lydwine Scordia vient de publier Onze énigmes de Louis XI chez Vendémiaire. Elle poursuit ainsi sa réflexion sur ce personnage au centre de l'historiographie du XIXe siècle et répond aux questions de Christophe Dickès.
- Louis XI était-il un moderne avant tout le monde, mieux un précurseur ?
- L’argent était-il au centre de ses considérations ?
- Peut-on dire que ce roi fut contre les féodalités ?
- Ce roi avait de grandes capacités: or ces capacités font peur à l'époque. Pourquoi cela?
- Peut-on parler à son endroit d'une préfiguration de Louis XIV mais sans le concept d’absolutisme ?
- Était-il un homme simple, un indifférent aux apparences ou un désinvolte?
- Bavard, est-il aussi un beau parleur ? Est-ce qu’il joue la comédie ?
- Que représente la chasse pour cet homme? Etc.
L'invitée: Lydwine Scordia, agrégée et docteur en histoire, enseignant-chercheur en histoire médiévale à l’université de Rouen, a reçu le Prix Provins Moyen Âge (2010) pour l’édition du Livre des trois âges. Elle est l’auteur de Louis XI. Mythes et réalités (2015) et a codirigé Images, pouvoirs et normes. Exégèse visuelle de la fin du Moyen Âge (2018) et Le Cœur politique à la Renaissance (2019). Elle vient de publier Onze énigmes sur Louis XI (Vendémiaire, 192 pages, 21€).
6/10/2021 • 45 minutes, 38 seconds
Des vies ouvrières (Origines, organisations, luttes)
Dans le cadre du programme d'agrégation, Storiavoce vous propose une série de trois épisodes consacrée aux ouvriers dans la France du XXe siècle. Un premier volet expliquait comment la monde à ouvrier a pesé sur l’histoire de notre pays au XXe siècle. Avant de voir la place des femmes et des immigrés dans le monde ouvrier, nous voyons cette semaine la vie des ouvriers au fil des grands évènements du siècle. Etienne Gros reçoit Xavier Vigna. Il répond aux questions suivantes:
- En 1900, d’où viennent les hommes et les femmes de la classe ouvrière au début du siècle ?
- Peut-on dire qu’ils constituent un groupe cohérent et stable ?
- Quand commence la diffusion du taylorisme dans les entreprises? - - Quelles sont ses conséquences sur les ouvriers au fil du XXème siècle?
- Comment s’organise la solidarité ouvrière?
- Dans les années 1950 à 1970, quelles sont les grands acquis pour le monde ouvrier pendant cette période ?
- Peut-on parler d'une amélioration des conditions de travail dans les usines?
- Quels sont les loisirs des ouvrières ?
- Dans les années 1970 à 1990, comment se traduit la crise de la reproduction de la subculture ouvrière?
L'invité: Xavier Vigna est professeur d’histoire contemporaine à l'université de Nanterre. Spécialiste de l'histoire de ouvriers, il a entre autres publié une Histoire des ouvriers en France au XXe siècle (Collection Tempus, 480 pages, 10€)
6/7/2021 • 23 minutes, 9 seconds
Quand la France commence-t-elle?
Brûlante d'actualité, la question des origines de la France alimente bien des débats historiographiques. Dans cette émission Nos mémoires, Bertrand Lançon, interrogé par Mari-Gwenn Carichon, fait le point sur ce qu'on sait réellement de ses origines. Peut-on en dater fermement la naissance d'un pays ? Qui sont nos premiers ancêtres ? Quels sont les éléments qui déterminent une nation et la définissent? Où situer la limite entre le Français et l'Étranger? Comment écrire une histoire nationale d'un pays qui est né d'une multitude d'identités ? Que renferme le terme "racines" et identité" ? Quels sont les liens entre les sociétés et l'image que les Français ont de leur identité ?
L'auteur : Bertrand Lançon est historien professeur émérite d'Histoire romaine à l'Université de Limoges (Constantin (306-337, Théodose). Il vient de publier un essai sur les origines de la France aux éditions Perrin : Quand la France commence-t-elle ? (256 pages, 18.00 €).
6/3/2021 • 47 minutes
Les ouvriers du siècle
Dans le cadre du programme d'agrégation, Storiavoce vous propose une série de trois épisodes consacrée aux ouvriers dans la France du XXe siècle. Un premier volet explique comment la monde à ouvrier a pesé sur l’histoire de notre pays au XXe siècle. Un deuxième se penchera sur la vie des ouvriers au fil des grands évènements du siècle. Un dernier verra la place des femmes et des immigrés dans le monde ouvrier. Etienne Gros reçoit Xavier Vigna. Il répond aux questions suivantes:
- Quel est le paysage politique et syndical à la veille de la Grande Guerre?
- La guerre mobilise les ouvriers sur le front et dans les usines. Quelles sont les raisons de la nouvelle mobilisation ouvrière à partir de 1917 qui va culminer en 1919 ?
- Dans quelle mesure les communistes dominent-il le monde ouvrier au début des années 1920?
- Quel est le poids du monde ouvrier dans l’arrivée du Front populaire en 1936? Est-ce que les mesures prises par le Font populaire apaisent le monde ouvrier ?
- Quelles sont les raisons du mouvement de contestation qui culmine après-guerre, en 1947? Le parti communiste et les syndicats (CGT) ressortent-ils renforcés de cette crise?
- Est-ce que l’électorat ouvrier est acquis à la gauche?
- Mai 68 représente-il une rupture dans l’histoire des mobilisations ouvrières?
- Quelles seront les conséquences de la victoire de 1981 pour le monde ouvrier ?
L'invité: Xavier Vigna est professeur d’histoire contemporaine à l'université de Nanterre. Spécialiste de l'histoire de ouvriers, il a entre autres publié une Histoire des ouvriers en France au XXe siècle (Collection Tempus, 480 pages, 10€)
5/31/2021 • 23 minutes, 15 seconds
L'arme inattendue de Rome: le tribut.
Pour celui qui ouvre les Evangiles, il est un personnage qui n’est guère apprécié dans le récit : il possède une mauvaise réputation, est impopulaire et mal vu. Considéré comme un agent du pouvoir romain dans la Palestine du Ier siècle, il s’agit du publicain, c’est-à-dire du collecteur d’impôt. Dans les récits évangéliques, il s’agit d’employés subalternes à l’exception de Zachée qui est présenté par saint Luc comme chef des collecteurs d’impôts mais aussi comme un homme riche… Au même titre qu’il existe une armée romaine, nous pouvons dire qu’il existe aussi à l’époque impériale une autre arme : l’arme fiscale. Or, la dimension fiscale de l'Empire romain, bien que tout à fait essentielle, n’a jamais donné lieu à une étude particulière et approfondie. C’est chose faite avec le livre de Jérôme France. Comment Rome a-t-elle fait de la fiscalité un instrument de domination? Quel a été le coût de cette conquête ? Peut-on aussi considérer que les Romains n’ont fait que mener une opération de pillage à grande échelle ? Bref, quelle était la fiscalité romaine mais surtout quel rôle politique cette fiscalité va-t-elle jouer dans la construction impériale? Christophe Dickès reçoit Jérôme France.
Notre invité: Jérôme France est professeur d’histoire romaine à l’Université Bordeaux Montaigne. Il a récemment publié Finances publiques, intérêts privés dans le monde romain. Il est aussi l'auteur de Tribut, une histoire fiscale de la conquête romaine (Les Belles Lettres, 542 pages, 25,50€).
5/26/2021 • 50 minutes, 10 seconds
Philanthropes de tous les pays unissez-vous !
Plus qu'une simple démarche charitable, la philanthropie est une action politique complémentaire de celle des États à l'aube du XXème siècle. « Tout ce que je puis dire à l’éternel honneur de ce Paris futile, vaniteux, prévaricateur, c’est qu’en matière de charité il est admirable » (Maxime Du Camp, 1885). Cette émission Storiavoce s'intéresse au "printemps de la charité". Le terme ne s'entend pas ici comme la vertu en tant que telle, mais comme phénomène social, politique, institutionnel, sociologique. En 1900, le Manuel des oeuvres notait : « Jamais à aucune époque le sort de ceux qui souffrent n'a été l'objet d'une sollicitude plus ardente qu'elle ne l'est de nos jours ; jamais les œuvres destinées à les secourir n'ont été plus nombreuses et jamais en même temps la misère croissante n'a fait plus vivement sentir la nécessité d'une intervention immédiate éclairée et dévouée ». À l’aube du XXème siècle, le philanthropie est à la mode. Mari-Gwenn Carichon reçoit Christian Topalov pour évoquer Paris, Londres, Genève, New-York, capitales de la bienfaisance.
L'auteur : Christian Topalov est chercheur en sciences humaines et sociales, directeur d'études à l'EHESS. Il vient de diriger la publication d'une importante enquête sur le monde de la philanthropie au début du siècle dernier : Philanthropes en 1900, Londres, New-York, Paris, Genève (édition Creaphis, janvier 2020, 680 pages, 35 €).
5/24/2021 • 54 minutes, 37 seconds
Enfants du Soleil...
Popularisé dans le monde entier par Hergé, Storiavoce part sur la trace de l’empire inca et tout particulièrement de sa religion. Le religieux, comme nous allons le voir ici, n’est absolument pas un savoir fermé, ni d’un corpus de dogmes mais plutôt d’un univers complexe, mêlant à la fois le surnaturel mais aussi le naturel, des villes et des peuples avec leurs généalogies et, surtout, de multiples symboles. Anthropologue et historienne, grande spécialiste des civilisations amérindiennes, Carmen Bernand répond aux questions de Christophe Dickès.
- Existe-t-il une mythologie Inca ?
- A-t-on affaire à un polythéisme ? Est-ce qu’il existe des dieux dans la religion inca ?
- Quelle est la place de la nature dans les représentations religieuses? - A-t-on affaire à un animisme?
- Où se pratiquait-le culte?
- Quelle est la frontière entre la mythologie inca et la réalité historique?
- Comment les sociétés vivaient-elles leur religion au quotidien?
Notre invitée: Anthropologue et historienne, professeur émérite de l'université Paris-X, membre de l'EHESS, Carmen Bernand a étudié l'anthropologie à l'Université de Buenos Aires et s'est interessée aux populations andines lors de ses premiers travaux en Argentine et au Pérou. Au centre de ses observations figurent les représentations du malheur et du corps, ainsi que les métissages culturels. Depuis la fin des années 1980, elle se consacre à l'anthropologie historique de l'Amérique latine. Avec Serge Gruzinski, Carmen Bernand a publié De l'idolâtrie, (Seuil, 1988), et deux tomes d'Histoire du Nouveau Monde, (Fayard, 1991 et 1993). Elle est par ailleurs l'auteur d'une Histoire de Buenos Aires, (Fayard, 1997). Plus récemment, on lui doit Un Inca platonicien : Garcilaso de la Vega, (Fayard, 2006) et Genèse des musiques d'Amérique latine. Passion, subversion et déraison, (Fayard, 2013) et enfin la religion des Incas (Editions du Cerf, 2021). Elle est membre du comité de rédaction de la revue Nuevo Mundo Mundos Nuevos.
5/20/2021 • 44 minutes, 46 seconds
Les Grecs et les Romains croyaient-ils en leurs mythes?
Storiavoce termine sa série de [Cours d'Histoire] sur les mythologies grecque et romaine. Dans une première partie, nous avons vu d'où viennent les mythes, comment se construisent t'ils et quelle furent leurs place dans les sociétés romaines et grecques. Ensuite, nous avons vu comment les mythes sont intimement liés à l'environnement et quels sont les liens que les Grecs entretenaient avec l'écologie. Dans une dernière partie, nous nous penchons sur la question des liens que Grecs et Romains entretenaient avec leurs mythes en reprenant à notre compte l'interrogation de Paul veyne: les Grecs croyaient-ils en leur smythes? Pour évoquer ces questions, Christophe Dickès reçoit Laure de Chantal.
- Est-ce qu’il y a des différences entre la mythologie des Grecs et celle des Romains?
- Peut-on créer un mythe?
- À quoi servaient les mythes ?
- Peut-on parler de propagande mythologique ?
- Etc.
Notre invitée: Normalienne et agrégée de lettres classiques, Laure de Chantal dirige la collection Signets / Belles Lettres. Elle a publié plusieurs ouvrages sur la langue française et la mythologie dont La Bibliothèque classique infernale (2016, 29,50€) ou encore avec Jean-Louis Poirier la Bibliothèque mythologique idéale (Belles lettres, 29€). Enfin, elle vient de lancer la collection des Petits latins qui permet d'améliorer son français grâce au... latin.
5/17/2021 • 19 minutes, 43 seconds
Faire ses comptes au Moyen-Âge.
Bienvenue dans une boutique médiévale parisienne ! L'émission Nos Mémoires vous propose de découvrir un texte qui n’est pas en soi exceptionnel et unique en son genre, mais qui est le seul livret de comptes d’un artisan médiéval conservé aujourd’hui (BNF). Nous sommes entre le mois de décembre 1420 et le mois de mars 1455. Installé rive gauche de la Seine, dans le quartier de Saint-Severin, le couturier Colin de Lormoye vend ses créations à l’élite du Paris du début XVème siècle. Il achète, fabrique, vend fait ses comptes sur des feuillets. Ces feuilles ont été retranscrites en partie, expliquées et analysées par l’historienne Julie Claustre dans un livre publié aux éditions des Belles Lettres.
Notre invitée : normalienne et agrégée d'histoire, Julie Claustre est maître de conférences HDR d’histoire médiévale à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Elle est spécialisée en histoire économique et sociale du XIVème et XVème siècle.
5/13/2021 • 47 minutes, 43 seconds
Les grecs ont-ils inventé l’écologie?
Storiavoce continue sa série de [Cours d'Histoire] sur les mythologies grecque et romaine. Dans une première partie, nous avons vu d'où viennent les mythes, comment se construisent t'ils et quelle furent leurs place dans les sociétés romaines et grecques. Avant de voir dans un dernier volet la question des liens que Grecs et Romains entretenaient avec leurs mythes, nous voyons cette semaine comment les mythes sont intimement liés à l'environnement et quels sont les liens que les Grecs entretenaient avec l'écologie. Pour évoquer ces questions, Christophe Dickès reçoit Laure de Chantal.
Notre invité: Normalienne et agrégée de lettres classiques, Laure de Chantal dirige la collection Signets / Belles Lettres. Elle a publié plusieurs ouvrages sur la langue française et la mythologie dont La Bibliothèque classique infernale (2016, 29,50€) ou encore avec Jean-Louis Poirier la Bibliothèque mythologique idéale (Belles lettres, 29€). Enfin, elle vient de lancer la collection des Petits latins qui permet d'améliorer son français grâce au... latin.
5/10/2021 • 20 minutes, 28 seconds
Aliénor: la reine aux deux couronnes
Convoitée pour son vaste héritage, qui s’étend de la Loire aux Pyrénées et de l’Atlantique à l’Auvergne, Aliénor d’Aquitaine a marqué le XIIe siècle de son empreinte. Deux fois reine, mère de onze enfants, infatigable voyageuse qui parcourt l’Occident et le Proche-Orient jusqu’en Terre sainte, active politicienne qui fomente une révolte contre son second époux, Henri II d’Angleterre, captive pendant quinze ans, son destin est en tous points hors norme. Devenue veuve, elle s’attache à défendre le pouvoir de ses fils, le célèbre Richard Cœur de Lion, puis Jean sans Terre. Si la disparition d’Aliénor d’Aquitaine signe la fin de l’empire Plantagenêt, son personnage de femme puissante et insoumise à l’exceptionnelle longévité, entouré d’une persistante légende noire, n’a jamais cessé de fasciner. Interrogé par Christophe Dickès, le médiéviste Martin Aurell nous présente ce personnage fascinant.
Notre invité: Martin Aurell est directeur du Centre d’études supérieures de civilisation médiévale depuis 2016, directeur de la revue Cahiers de civilisation médiévale depuis 2000. Il est professeur à l’université de Poitiers depuis 1994, après avoir été maître de conférences à l’université de Rouen et à l’université Paris-Sorbonne. Il a été membre de l’Institute for Advanced Study de Princeton en 1999, et de l’Institut universitaire de France entre 2002 et 2012. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont Le Chevalier lettré : savoir et conduite de l’aristocratie aux XIIe et XIIIe siècles et Des Chrétiens contre les croisades (XIIe-XIIIe siècle), tous les deux parus chez Fayard. Il est dernièrement l’auteur de Excalibur, Durandal, Joyeuse: la force de l’épée (PUF, 234 pages, 22€) et d'Aliénor d'Aquitaine (PUF, 160 pages, 14€).
5/7/2021 • 24 minutes, 31 seconds
Naissance du mythe gréco-romain
Storiavoce entame une nouvelle série de [Cours d'Histoire] sur les mythologies grecque et romaine. Dans une première partie, nous comprendrons d'où viennent les mythes, comment se construisent t'ils et quelle fut leur place dans les sociétés romaines et grecques. Dans un deuxième volet, nous verrons comment les mythes sont intimement liés à l'environnement. Enfin, dans un dernier volet, nous nous poserons la question des liens que Grecs et Romains entretenaient avec leurs mythes. Dans cette première partie, Christophe Dickès reçoit Laure de Chantal qui répond aux questions suivantes:
- D’où viennent les mythes ? Qui sont les auteurs les ayant racontés?
- Quel rôle joue Homère dans la mythologie?
- Comment connaît-on les mythes ?
- Quels sont les grands récits mythologiques?
- Du côté de l’histoire quand la mythologie s’arrête-t-elle? Quelle est la limite ? La mythologie est-elle l’équivalent de la pré-histoire pour les Grecs et les Romains?
Notre invité: Normalienne et agrégée de lettres classiques, Laure de Chantal dirige la collection Signets / Belles Lettres. Elle a publié plusieurs ouvrages sur la langue française et la mythologie dont La Bibliothèque classique infernale (2016, 29,50€) ou encore avec Jean-Louis Poirier la Bibliothèque mythologique idéale (Belles lettres, 29€). Enfin, elle vient de lancer la collection des Petits latins qui permet d'améliorer son français grâce au... latin.
5/3/2021 • 21 minutes, 27 seconds
La force de l'épée, avec Martin Aurell
Elles hantent notre imaginaire et se prêtent aisément au mythe. Instrument de prestige et de noblesse, elle donne la puissance et marque la distinction et même la filiation. Forgée dans l’atelier du demi-dieu germanique Völundr, elle est, comme beaucoup de choses, christianisée à l’époque médiévale. Elle est alors bénie par le prêtre, gravée parfois de versets bibliques, sa poignée, son pommeau, sa garde et sa lame forment les quatre vertus cardinales que sont la prudence, la force, la tempérance et la justice. Storiavoce est heureuse de vous proposer une émission spéciale sur l’épée : comment et pourquoi cet objet est-il devenu sans équivalent ? Quelles sont les techniques de forges de cet outil ? Quelles ont été ses racines mythologiques et comment s’est-elle inscrite dans la légende arthurienne ? Peut-on aussi la réduire à un instrument de domination ? Comment enfin s’est développé une théorie politique et religieuse, celle des deux glaives ?
Notre invité: Martin Aurell est directeur du Centre d’études supérieures de civilisation médiévale depuis 2016, directeur de la revue Cahiers de civilisation médiévale depuis 2000. Il est professeur à l’université de Poitiers depuis 1994, après avoir été maître de conférences à l’université de Rouen et à l’université Paris-Sorbonne. Il a été membre de l’Institute for Advanced Study de Princeton en 1999, et de l’Institut universitaire de France entre 2002 et 2012. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont Le Chevalier lettré : savoir et conduite de l’aristocratie aux XIIe et XIIIe siècles et Des Chrétiens contre les croisades (XIIe-XIIIe siècle), tous les deux parus chez Fayard. Il est dernièrement l'auteur de Excalibur, Durandal, Joyeuse: la force de l'épée (PUF, 234 pages, 22€).
À lire aussi :
“1705 : le parapluie offre enfin un coin de paradis” : https://bit.ly/3RRq7qG
“Les chevaliers, des tournois aux batailles” : https://bit.ly/3VfWW3H
4/30/2021 • 35 minutes
L'Anschluss ou la mort en silence
Dans le cadre du programme de Première et de Terminale, l’Autriche possède une place particulière: après avoir vu L’Autriche face à la Révolution (1790-1848) et La fin de l’Empire d’Autriche d’Autriche-Hongrie (1914-1919), nous entamons la dernière partie de la série avec l'Anschluss qui désigne le rattachement de l'Autriche à l'Allemagne du Troisième Reich. Auteur d'une Histoire de l'Autriche, Hélène de Lauzun, répond aux questions suivantes. Un entretien avec Christophe Dickès.
- Quand Hitler comment-il à faire pression sur l’Autriche afin de réaliser l’Anschluss ?
- L’Autriche est dirigée depuis 1932 par Engelbert Dolfuss depuis 1932: qui est-il ? Dolfuss souhaite lui-même fonder un Etat fort. Est-ce qu’il existe un "austrofascisme" ?
- Que se passe-t-il le 25 juillet 1934, jour du coup d'Etat?
- Quelles sont les réactions à l'assassinat de Dolfuss? Par qui est-il remplacé?
- Le regretté Pierre Milza en faisait du Front de Stresa un moment charnière mais une occasion manquée. Que désigne ce Front?
- Peut-on dire que c’est l’Angleterre et la France qui pousse l’Autriche dans les bras d’Hitler ?
- Le 12 février 1937, comment se passe l'entrevue Hitler-Schuschnigg?
- Le 12 mars, l’armée allemande entre en Autriche: comment réagit la population autrichienne ?
- Quelles sont les réactions en Europe?
Notre invitée: Ancienne élève de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm, major de l’agrégation d’histoire, docteur en histoire contemporaine, Hélène de Lauzun est spécialiste de l’histoire de l’Autriche, et plus précisément de ses relations avec la France. Elle enseigne à l’EPP et à l’ICES. Elle vient de publier aux éditions Perrin une Histoire de l’Autriche (440 pages, 24€).
4/27/2021 • 23 minutes, 44 seconds
Les Reines D'Egypte Antique
L’un des mythes les plus populaires et les plus célèbres de la mythologie égyptienne raconte l’histoire d’une femme Isis, épouse et sœur heureuse du roi Osiris. Assassiné par le maléfique Seth, son propre frère, Osiris est protégé et défendu par son épouse. Isis organise sa protection, s’unit à lui pour assurer sa descendance et conçoit Horus. Maitresse dans l’art de la métamorphose, défenseur de sa dynastie, divinité bienveillante, elle est le modèle de la reine, et de la souveraine égyptienne. Si l’histoire les a cachées derrière la figure des pharaons, elles ont eu un rôle non négligeable dans la civilisation égyptienne. Elles se nomment Hatchepsout, Néfertiti, Tiyi et la plus connue : Cléopâtre. Florence Quentin fait le point sur l’histoire de ces souveraines loin des clichés hollywoodiens.
- La reine d’Égypte avait-elle un rôle qui dépassait celui du symbolique et du religieux ?
- Était-elle définie uniquement dans sa relation au roi ?
- Comment la souveraine était-elle représentée ?
- A-t-on des traces d’une action politique menée par une femme de la famille royale ?
Dans les sarcophages royaux, l’histoire se confond avec le mythe et l’archéologie s’aide de la légende. Florence Quentin est interrogée par Mari-Gwenn Carichon.
Notre invitée: Florence Quentin est égyptologue et spécialiste d’histoire de l’Égypte ancienne. Elle a publié de nombreux ouvrages sur la civilisation et le religion égyptienne : Isis l’éternelle, biographie d’un mythe féminin, Le Livre des Égypte, savoirs et imaginaires. Son dernier livre paru chez Perrin (mars 2021, 416 pages, 24.00 €)/ Les grandes souveraines d'Egypte propose une galerie de portraits des souveraines les plus marquantes de l'antique civilisation égyptienne.
4/22/2021 • 43 minutes, 9 seconds
Finis Austriae : la mort d'un Empire (1914-1919)
Dans le cadre du programme de Première et de Terminale, l’Autriche possède une place particulière: après avoir vu la semaine passée L’Autriche face à la Révolution (1790-1848), nous abordons ici La fin de l’Empire d’Autriche d’Autriche-Hongrie (1914-1919). Auteur d'une Histoire de l'Autriche, Hélène de Lauzun, répond aux questions suivantes. Un entretien avec Christophe Dickès.
- Est-ce que le système d’alliances de la Triplice est naturel à l’Autriche ?
- Quelle est la nature du conflit entre Autriche et Russie et qu’est-ce qui permet d’éviter le conflit ouvert jusqu’en 1914 ?
- L’Autriche porte-t-elle une responsabilité dans le déclenchement du conflit de 1914 ?
- On connaît peu Charles de Habsbourg qui succède à François Joseph après s amort le 21 novembre 1916. Qui est-il ?
- Charles souhaite-t-il la paix en 1917?
- Existe-t-il de la part de la France et des Britanniques un sentiment anti austro-hongrois ?
- Est-ce que les forces intérieures contre l’Empire, forces centrifuges, sont inéluctables ?
- Que décide le Traité de Saint-Germain? La restauration était-elle possible ?
- Le régime pouvait-il être seul responsable et exonérer en conséquence la population autrichienne ?
Notre invitée: Ancienne élève de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm, major de l’agrégation d’histoire, docteur en histoire contemporaine, Hélène de Lauzun est spécialiste de l’histoire de l’Autriche, et plus précisément de ses relations avec la France. Elle enseigne à l’EPP et à l’ICES. Elle vient de publier aux éditions Perrin une Histoire de l’Autriche (440 pages, 24€).
4/19/2021 • 27 minutes, 30 seconds
Dante, au au-delà du poète
James Joyce disait de Dante Alighieri : « J’aime Dante presque comme la Bible. Il est ma nourriture spirituelle, le reste n’est que remplissage. » De son côté, T. S. Eliot affirmait : « Dante et Shakespeare se partagent le monde moderne : ils n’ont pas d’équivalent ». Connu dans le monde entier pour son œuvre magistrale La Divine Comédie, le poète Dante Alighieri reste pourtant un mystère. Né à Florence en 1265, quelle était sa place dans une société italienne médiévale en mutation ? De quel milieu familial était-il originaire ? Quel rang politique occupe t’il alors que sa ville était attachée au parti Guelfe, c’est-à-dire à la papauté ? Pourquoi enfin sera-t-il jugé et banni en 1302 pour vivre un exil de vingt années? L'historien italien Alessandro Barbero est en exclusivité sur Storiavoce : il répond aux questions de Christophe Dickès.
L’invité: Alessandro Barbero enseigne l’histoire médiévale à l’université du Piémont-Oriental de Vercelli. Il est l’auteur, aux Éditions Flammarion, de Waterloo, Le Jour des barbares, Histoires de croisades, La Bataille des trois empires et Le marchand qui voulait gouverner Florence (Champs-Flammarion, 2017). Il vient d epublier chez ce même éditeur Dante (484 pages, 28€)
4/14/2021 • 51 minutes, 53 seconds
L'Autriche et la Révolution (1790-1848)
Dans le cadre du programme de Première et de Terminale, l'Autriche possède une place particulière: dans une nouvelle série divisée en trois volets, nous verrons successivement: L'Autriche et la Révolution, La fin de l'Empire d'Autriche d'Autriche-Hongrie (1914-1919) et enfin l'Anschluss de 1938. Dans ce premier volet, Hélène de Lauzun, spécialiste du sujet, répond aux questions suivantes. Un entretien avec Christophe Dickès.
- Comment l'Autriche voit-elle la Révolution française ?
- Est-ce qu’il existe de la part de l’Autriche un sentiment de solidarité monarchique ? Pouvait-elle garantir la monarchie française et même intervenir ?
- Les guerres révolutionnaires sont liées à la réintégration des princes possessionnés. Que recouvre cette expression et pourquoi ces guerres ?
- Peut-on parler d’un conflit idéologique ou d’un conflit classique qui s’inscrit dans la continuité des conflits d’avant le renversement des alliances du milieu du XVIIIe siècle ?
- Que représente la création de la Confédération du Rhin en 1806?
- La fin de la couronne allemande donne naissance à une couronne autrichienne: est-ce à dire qu’il n’existait pas d’identité autrichienne avant?
- Etc.
Notre invitée: Ancienne élève de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm, major de l’agrégation d’histoire, docteur en histoire contemporaine, Hélène de Lauzun est spécialiste de l’histoire de l’Autriche, et plus précisément de ses relations avec la France. Elle enseigne à l'EPP et à l'ICES. Elle vient de publier aux éditions Perrin une Histoire de l'Autriche (440 pages, 24€).
4/12/2021 • 19 minutes, 50 seconds
1789 : l’instant où le peuple devient citoyen?
Peu d’historiens maintiennent encore aujourd’hui que la Révolution française fut un mouvement d’émancipation du peuple à l’égard d’un roi et d’une élite corrompue. En effet, une bonne partie du peuple reste absente des décisions politiques prises par une minorité. Force aussi est de constater que la Révolution française est en partie un phénomène particulièrement violent de l’histoire de France: 1793 est-il donc la continuité ou le débordement de 1789? Cette violence n'était-elle pas le prix nécessaire pour connaître la liberté, l'égalité et la fraternité ? Là où sous l’Ancien Régime ces principes renvoyaient plutôt à des vérités philosophiques ou des principes moraux hérités du christianisme, ils deviennent les fondements de la nouvelle forme de régime : la république et la démocratie. Le suffrage est-il donc le symbole et l’heureuse conciliation des trois principes qui fondent la république ? Qu’en est-il réellement de son application pendant la Révolution ? Le 29 décembre 1789, un décret convoque les assemblées primaires de toutes leurs communes pour élire leur municipalité. En dix ans, on verra dix régimes de suffrage se succéder. Comment cette méthode politique s’est-elle mise en place ? Comment a-t-elle permis au peuple de s’exprimer concrètement ? Pourquoi le suffrage est-il un objet d’histoire ? Quelques historiens y ont consacré des travaux. Hippolyte Taine, Augustin Cochin et plus récemment Patrice Gueniffey, reçu ici par Mari-Gwenn Carichon.
Notre invité: Patrice Gueniffey est directeur d’études à l’EHESS et membre du Centre d’études sociologiques et politiques Raymond-Aron, grand spécialiste de la Révolution et de l'Empire. Le nombre et la raison, la Révolution française et les élections est le titre de la thèse de Patrice Gueniffey, réédité au éditions du Cerf (novembre 2020,588 pages, 24,00€).
4/8/2021 • 45 minutes, 26 seconds
Vie et mort de Sardanapale
Rendu tristement célèbre dans l’actualité avec la destruction des statues du musée de Mossoul par l’Etat islamique, l’empire assyrien est ni plus ni moins que le premier empire universel connu dans l’histoire des civilisations. Dans une nouvelle série de trois émissions, Storiavoce vous propose de partir à la découverte de cet empire méconnu. Après avoir vu l'Assyrie dans ses limites géographiques et chronologiques puis la civilisation assyrienne, notre dernier volet est consacré à l’apogée de l’empire avec cette figure Assurbanipal… plus connu en France, sous le nom de Sardanapale. Tout le monde connaît le tableau de Delacroix : la mort de Sardanapale. Alors vérité ou bien légende? Josette Elayi est l'invitée de Christophe Dickès.
Notre invitée: Historienne, diplômée d'hébreu, d'araméen et d'akkadien, spécialiste incontestée de la Phénicie, Josette Elayi a enseigné aux universités de Beyrouth et de Bagdad avant de poursuivre ses recherches à Paris au Collège de France. Elle a dirigé de nombreux colloques sur le sujet et produit de nombreux livres spécialisés sur le sujet. En 2007, elle a été faite chevalier de la légion d'honneur pour ses travaux sur la Phénicie. Elle vient de publier L'Empire assyrien (Perrin, 560 pages, 23€).
4/6/2021 • 20 minutes, 56 seconds
Brejnev, dictateur et antihéros
Quand on demandait à Khrouchtchev s’il considérait que Léonid Brejnev pouvait être son dauphin, il répondait goguenard et moqueur : « N’importe qui, sauf cet imbécile… ». Né en Ukraine en 1906, Léonid Brejnev, succède pourtant au bouillonnant Nikita Khrouchtchev en 1964. Or, étrangement, Brejnev n’apparait pas comme une grande figure du panthéon des génies du communisme soviétique : ambitieux, fourbe, pleutre… Certains le considéraient comme « une carpette », un « beau parleur » et « une personnalité sans personnalité. » Storiavoce vous propose un autre regard sur ce personnage qui est resté pas moins de dix-huit ans au pouvoir. Brejnev était-il un vieillard sénile? Un gendarme qui a écrasé le Printemps de Prague et occupé l’Afghanistan ? Etait-il un cynique qui a laissé prospérer la corruption, les pénuries et a plongé son pays dans la « stagnation ? Ou bien était-il un héros militaire qui a ressoudé les Russes ou bien même un diplomate rusé qui a tout simplement éloigné le spectre de la Troisième Guerre mondiale ?
Andreï Kozovoï est maître de conférences à l’université de Lille. Historien et traducteur, il a récemment participé à l’ouvrage collectif Une journée avec (sous la direction de Franz-Olivier Giesbert et Claude Quétel) publié chez Perrin. Chez le même éditeur, il vient de publier Brejnev, l'antihéros (400 pages, 24€).
3/31/2021 • 47 minutes, 23 seconds
De quoi le bonapartisme est -il le nom?
De quoi le « bonapartisme » est-il le nom ? À force d’en parler, on en oublierait presque celui qui lui a donné son nom. Les célébrations du bicentenaire de la mort de Napoléon sont l’occasion de revenir sur le destin et la doctrine politique de l’Empereur. Institutions, fonctionnement de l’État, organisation de la société… Si le bonapartisme passe aujourd’hui pour une doctrine de droite parce qu’il est dans la continuité de l’expansionnisme français, dont les lointaines origines remontent à Louis XII, il s’inscrivait au départ dans le sillage des politiques menées par les gouvernements les plus à gauche : ce sont les nostalgiques de la Révolution française qui, à partir des années 1820, ont invoqué la mémoire de Napoléon pour restaurer les idéaux de 1789. Pour autoritaire qu’il ait été, Napoléon n’en a pas moins été le fondateur de ce qu’on appelle aujourd’hui l’État de droit. Arthur Chevallier est l'invité de Christophe Dickès.
L'invité : Écrivain et éditeur, Arthur Chevallier est l’auteur de livres consacrés à l’influence de la littérature, de l’art et de la culture en général sur la postérité de la Révolution et du Premier Empire, et notamment de Napoléon raconté par ceux qui l’ont connu (Grasset, 2014), Napoléon sans Bonaparte (Cerf, 2018) et Le Goût de Napoléon (Mercure de France, 2019). Il vient de publier un Que sais-je? sur le Bonapartisme.
3/29/2021 • 33 minutes, 31 seconds
La civilisation assyrienne : politique et société.
Rendu tristement célèbre dans l’actualité avec la destruction des statues du musée de Mossoul par l’Etat islamique, l’empire assyrien est ni plus ni moins que le premier empire universel connu dans l’histoire des civilisations. Dans une nouvelle série de trois émissions, Storiavoce vous propose de partir à la découverte de cet empire méconnu. Après avoir vu l'Assyrie dans ses limites géographiques et chronologiques, cette deuxième émission se penche sur la civilisation assyrienne : son système politique et son administration, son économie et sa société, enfin sa culture religieuse. Un dernier volet reviendra sur l’apogée de l’empire avec la figure d'Assurbanipal, plus connu en France sous le nom de Sardanapale. Josette Elayi est l'invitée de Christophe Dickès.
Notre invitée: Historienne, diplômée d'hébreu, d'araméen et d'akkadien, spécialiste incontestée de la Phénicie, Josette Elayi a enseigné aux universités de Beyrouth et de Bagdad avant de poursuivre ses recherches à Paris au Collège de France. Elle a dirigé de nombreux colloques sur le sujet et produit de nombreux livres spécialisés sur le sujet. En 2007, elle a été faite chevalier de la légion d'honneur pour ses travaux sur la Phénicie. Elle vient de publier L'Empire assyrien (Perrin, 560 pages, 23€).
3/24/2021 • 17 minutes, 58 seconds
Argent et profits en temps de guerre
Durant les temps de crises et les périodes de guerre, l’homme cherche des coupables et/ou des bouc-émissaires. Celui qui s’en sort, voire qui tire profit de la crise, est pointé du doigt comme profiteur. L’État, quant à lui, est la cible d’accusations et appelé comme arbitre dans le même temps. À lui de préserver la morale sans saboter les intérêts du pays. Comment les profiteurs étaient-ils vus par la société ? Quelle est la politique de l’Etat face à ceux qui font fortune de l’infortune de la société ? Comment définir l’argent immoral : est-ce celui obtenu par la corruption ou des canaux illégaux ? Celui qui échappe au contrôle de l’État ou celui de l’entrepreneur opportuniste qui sait tirer profit d'une situation? Ce nouvel entretien est consacré à une thématique d’histoire économique qui touche de près les problématiques de l’histoire politique, et de l’histoire des sociétés. Mari-Gwenn Carichon reçoit Olivier Dard.
L'invité : Professeur d’histoire contemporaine à la Faculté des lettres de Sorbonne-Université, Olivier Dard travaille aussi dans le cadre de l’UMR, pour le laboratoire en histoire des relations internationales contemporaines et des mondes étrangers. Auteurs de nombreux ouvrages, directeurs de nombreux travaux, il notamment publié, aux éditions du Cerf, un Dictionnaire du Conservatisme avec Frédéric Rouvillois et Christophe Boutin. Il dirigé l'ouvrage collectif L'argent immoral et les profiteurs de guerre (1870-1945) avec Jens Ivo Engels and Frédéric Monier (Peter Lang, 368 pages).
3/22/2021 • 47 minutes, 46 seconds
Le premier Empire universel: l'Assyrie
Rendu tristement célèbre dans l’actualité avec la destruction des statues du musée de Mossoul par l’Etat islamique, l’empire assyrien est ni plus ni moins que le premier empire universel connu dans l’histoire des civilisations. Dans une nouvelle série de trois émissions, Storiavoce vous propose de partir à la découverte de cet empire méconnu. Dans un premier temps, nous verrons ce qu'est l'Assyrie et l'Assyriologie. Une deuxième émission se penchera sur la civilisation assyrienne. Enfin, un dernier volet reviendra sur l’apogée de l’empire avec la figure d'Assurbanipal, plus connu en France sous le nom de Sardanapale. Josette Elayi est l'invitée de Christophe Dickès.
Notre invitée: Historienne, diplômée d'hébreu, d'araméen et d'akkadien, spécialiste incontestée de la Phénicie, Josette Elayi a enseigné aux universités de Beyrouth et de Bagdad avant de poursuivre ses recherches à Paris au Collège de France. Elle a dirigé de nombreux colloques sur le sujet et produit de nombreux livres spécialisés sur le sujet. En 2007, elle a été faite chevalier de la légion d'honneur pour ses travaux sur la Phénicie. Elle vient de publier L'Empire assyrien (Perrin, 560 pages, 23€).
3/18/2021 • 17 minutes, 59 seconds
Le peuple à l'assaut du pouvoir (1789-1795)
Dans ses mémoires consacrées à la Révolution française, le baron Paul-Charles Thiébault disait de la capitale qu’elle était un « sol volcanique dont les torrents de feu s’échappaient à la moindre secousse. » Or, une des expressions de ces torrents de feu est la fameuse journée révolutionnaire. Nous connaissons tous ce moment si particulier de la prise de la Bastille qui fu dans les faits une reddition… Il n’empêche, la prise de la Bastille est devenue un symbole dès les premiers jours mais est-elle pour autant l’archétype de la journée révolutionnaire ? D’ailleurs, combien existe-t-il de journées révolutionnaires et comment naissent ces moments si particuliers de cette période? Qui en sont les meneurs et qui en sont les organisateurs ? Comment les autorités, les élus, le pouvoir réagissent-ils ? Quels sont enfin les conséquences de ces journées ? Christophe Dickès reçoit Antoine Boulant.
L'invité: Docteur en histoire, Antoine Boulant est l’auteur de nombreux travaux relatifs à l’histoire politique, institutionnelle et militaire du XVIIIe siècle, de la Révolution et du Premier Empire. Il a notamment publié une biographie de Saint-Just. L’archange de la Révolution, saluée par la critique, et La Journée révolutionnaire. Le peuple à l'assaut du pouvoir, 1789-1795 (Passés / Composés, 224 pages, 18€).
3/11/2021 • 44 minutes
Le fils adoptif méconnu de Napoléon
On méconnaît ou on mésestime la rôle et la place d'une figure qui a évolué dans l’ombre de Napoléon Bonaparte : Eugène de Beauharnais. "Au Milieu de tous ces personnages étranges qu'avait fait éclore la révolution, et en qui l'esprit d'aventure, l'ambition la plus illimitée, l'ignorance de tous les principes se trouvaient trop souvent uni a de grands talents à une rare énergie et au plus héroïque courage, Eugène se faisait remarquer par une intelligence froide et calme, par une bravoure égale et chevaleresque, supérieure peut être dans son principe a l'impétuosité brillante et irréfléchie de tel de ses compagnons d'armes, par le goût de la règle, le sentiment du devoir enfin par une disposition constante à se contenter de la situation qu'il occupait sans aspirer à de nouveaux agrandissements." (Louis de Viel Castel en 1861). Rien ne prédestinait Eugène de Beauharnais, né à la fin de l’Ancien Régime, à devenir le fils adoptif d’un empereur. Il aura fallu une révolution, la mort de son père, le remariage de sa mère et l’affection de Napoléon. Il y a quelque chose de balzacien dans son parcours et pourtant la citation va à l'encontre de l'idée d’opportunisme qu’aurait pu cultiver le fils adoptif de l'empereur. Qui était-il vraiment ? Son rôle auprès de Napoléon fut-il autre que celui de l'ami fidèle ? Quelle politique a-t-il mise en place en tant que vice roi d'Italie ? Quelle attitude choisit-il après le divorce de sa mère ? Mari-Gwenn Carichon reçoit Michel Kerautret.
L'auteur Michel Kerautret est historien spécialiste de la période napoléonienne. Il a également dirigé le service le service des comptes rendus de l’Assemblée nationale. Il vient de publier une biographie d'Eugène de Beauharnais (Tallandier, 23.9 €, 400 pages)
3/8/2021 • 39 minutes, 29 seconds
L'Antiquité en détresse!
Les catastrophes naturelles ne sont pas, dans l’Antiquité, très différentes de ce qu’elles sont de nos jours. Ce qui change, ce sont les façons, différentes, d’habiter la nature et de l’exploiter, si bien que les mêmes catastrophes peuvent être aujourd’hui beaucoup plus dangereuses et beaucoup plus meurtrières. Dans un petit recueil de textes, Jean-Louis Poirier nous plonge dans les épidémies et les catastrophes du monde gréco-romain: tremblements de terre, éruptions volcaniques, raz-de-marée, aléas climatiques, etc. L'auteur est l'invité de Christophe Dickès.
Notre invité: Jean-Louis Poirier est philosophe et spécialiste de l’Antiquité, collaborateur de l’édition des Présocratiques et des Épicuriens à la Bibliothèque de la Pléiade, auteur de nombreux articles et d’ouvrages publiés aux Belles Lettres. Il vient de publier chez cet éditeur Ainsi parlent les dieux, Comment les Grecs et Romains pensaient leurs mythes (216 pages, 21€) et L'Antiquité en détresse (304 pages, 15€).
3/4/2021 • 21 minutes, 52 seconds
L'écriture et le pouvoir
Existe-t-il un âge d’or des secrétaires ? La première qualité du secrétaire est-elle de garder les secrets de son maître ? Qui sont ces hommes de l'ombre qui travaillent pour un maître? Dans ce deuxième volet de nos Cours d'Histoire, Nicolas Schapira présente la réalité des relations entre maîtres et secrétaires à l'époque moderne. Il est interrogé par Christophe Dickès.
Notre invité: Professeur à l’Université Paris Nanterre, Nicolas Schapira est spécialiste de l’histoire politique de l’écrit et du phénomène littéraire au XVIIe siècle. Il participe aux travaux du Groupe de Recherches Interdisciplinaires sur l'Histoire du Littéraire de l'EHESS. Il vient de publier chez Albin Michel: Maîtres et secrétaires (XVIe-XVIIIe siècles), l'exercice du pouvoir dans la France d'Ancien Régime.
2/28/2021 • 30 minutes, 29 seconds
Au cœur de Rome: une villa entre histoire, art & diplomatie
Dans le cadre du centième anniversaire du rétablissement des relations diplomatiques entre la République française et le Saint-Siège (1920-2020), Storiavoce a été reçu par Madame l'ambassadrice Elisabeth Beton-Delègue, première femme dans l'histoire à occuper un tel poste, à la Villa Bonaparte. Acquise après guerre par la France il y a 70 ans, la villa appelée aussi Villa Paolina, du nom de la sœur de l'empereur, est un lieu chargé d'art et d'histoire. Au cours de cette émission, Elisabeth Beton-Delègue évoque les origines de la Villa mais aussi la diplomatie française près le Saint-Siège.
Notre invité: Diplômée en droit et de l'IEP, Elisabeth Beton-Delègue est passée par l'ENA et entre au Quai d'Orsay en 1982. Elle sert ensuite en Irak, en Ethipie puis en Turquie. Après avoir été conseillère au cabinet du ministre des Affaires étrangères Michel Barnier en 2004-2005, elle devient devient ambassadrice de France au Chili de 2005 à 2008, puis directrice des Amériques et des Caraïbes au Quai d'Orsay. Elle est ensuite ambassadrice au Mexique de 2012 à 2014, inspectrice générale adjointe des Affaires étrangères en 2014-2015, puis ambassadrice en Haïti de 2015 à 2018. Depuis avril 2019, elle est la première femme à occuper le poste d'ambassadrice près le Saint-Siège.
2/25/2021 • 29 minutes, 32 seconds
Une écriture dans l'ombre : les secrétaires à l'époque moderne
Qui sont les secrétaires des XVIe-XVIIIe siècles? De quels milieux viennent-ils? Que nous disent-ils de l’évolution administrative de la France? Peut on d’ailleurs les inclure dans cette vision administrative? Nicolas Schapira est l'invité de Christophe Dickès dans une émission divisée en deux parties. Dans ce premier volet, l'auteur situe cette charge dans le temps et l'espace, explique d'où vient le mot "secretarii" et présente ce socle commun qu'est l'écriture tout en soulignant la diversité de leurs fonctions.
Notre invité: Professeur à l’Université Paris Nanterre, Nicolas Schapira est spécialiste de l’histoire politique de l’écrit et du phénomène littéraire au XVIIe siècle. Il participe aux travaux du Groupe de Recherches Interdisciplinaires sur l'Histoire du Littéraire de l'EHESS. Il vient de publier chez Albin Michel: Maîtres et secrétaires (XVIe-XVIIIe siècles), l'exercice du pouvoir dans la France d'Ancien Régime.
2/22/2021 • 31 minutes, 40 seconds
Olav Baden-Powell: femme de l'ombre et féministe
Le parcours d'Olave Baden-Powell est à lui seul une leçon d’histoire. Elle a 23 ans lorsqu'elle rencontre Robert Baden-Powell alors âgé de 55 ans. Peu de temps auparavant ce vieux général à la retraite fonde le scoutisme, un mouvement de jeunes qui conquit l'Angleterre et très vite toutes les régions du monde. Olave n'est pas pas seulement la femme de l’ombre du conquérant de la jeunesse, avec l'homme, elle épouse l'aventure et devient son premier soutien. Par ses engagements scouts elle s'oppose à la société victorienne de son temps. Sportive, aventurière, débrouillarde Olave favorise le scoutisme féminin.
L'invité: Philippe Maxence est journaliste et auteur d'une biographie remarquée sur Robert Baden-Powell (Tempus, 2106, 11 euros). Il vient de consacrer un nouvel ouvrage à Olave Baden-Powell, son épouse, paru chez Artège (320 pages, 20,90€).
2/18/2021 • 46 minutes, 34 seconds
Comment Grecs et Romains pensaient leurs mythes
Il y a plusieurs mois, Storiavoce éditait un marque page représentant Hercule terrassant Nessus. Dans la mythologie grecque, Nessus tente d’abuser de la femme d’Hercule, Déjanire. Ce dernier décoche alors une flèche empoisonnée pour l’empêcher de commettre son forfait. Blessé, le centaure donne à Déjanire sa fameuse tunique ensanglantée afin, dit-il, de protéger leur amour. Or, revêtant la tunique, Hercule sent sa peau se brûler. Voyant son mari dans la douleur, Déjanire se suicide alors qu’Hercule, à son tour, meurt incinéré. Si bien que, depuis des siècles, la tunique de Nessus désigne communément un cadeau empoisonné. Storiavoce vous propose de partir à la découverte non pas des mythes, mais de la façon dont les mondes grecs et romains pensaient leurs mythes. Quelles significations leur donnaient-ils? Etaient-ils touchés par ces récits venus de la nuit des temps ou, au contraire, les critiquaient-ils ? Comment poètes, philosophes, historiens et même théologiens les évoquaient dans leurs œuvres ? Jean-Louis Poirier est l'invité de Christophe Dickès.
Notre invité: Jean-Louis Poirier est philosophe et spécialiste de l’Antiquité, collaborateur de l’édition des Présocratiques et des Épicuriens à la Bibliothèque de la Pléiade, auteur de nombreux articles et d’ouvrages publiés aux Belles Lettres. Il vient de publier chez cet éditeur Ainsi parlent les dieux, Comment les Grecs et Romains pensaient leurs mythes (216 pages, 21€).
2/15/2021 • 42 minutes, 17 seconds
Modèle ou rêve de l'assimilation française?
🎙️Au cours de deux émissions spéciales, l’historien Raphaël Doan se penche sur l’histoire de l’assimilation. Dans ce second volet, il présente le cas français: Louis XIV est le premier à vouloir que « tout devienne Français ». Une assimilation qui ne concerne pas l’étranger mais les Français eux-mêmes ? Quand les premières colonies européennes apparaissent dans le monde et quel est est le mécanisme assimilateur s'il existe? Existe-t-il un modèle Français et un modèle anglais ? L’expression de France d’Outre-Mer traduit cette volonté assimilatrice: de quand date t’elle ? De manière générale, l’assimilation coloniale est imprégnée de contradictions, quelles sont-elles ? 👨🏫Christophe Dickès reçoit l’historien Raphaël Doan.
L’invité: Ancien élève de l’ENS et de l’ENA, Raphaël Doan agrégé de lettres classiques. Paru aux éditions du Cerf, Quand Rome inventait le populisme (180 pages, 19€) est son premier livre. Il vient de publier aux éditions Passés/Composés Le rêve de l’assimilation, de la Grèce antique à nos jours (352 pages, 22€).
2/10/2021 • 36 minutes, 50 seconds
De la fin des Empires à Cléopâtre, avec Pierre Tallet [3/3]
[L'Égypte pharaonique 3/3] Après avoir évoqué les débuts de l'Égypte, sa géographie et les débuts de son unification, puis, dans un second temps l'histoire de ses premiers empires, ce troisième volet de nos [Cours d'Histoire] porte sur le temps où l'Égypte était grecque. Quels sont les rapports de l’Égypte avec les civilisations qui l’entourent ? Qu'appelle-t-on la conquête d'Alexandre ? Quelles sont les traces de la résistance culturelle ? Qui est Cléopâtre ?
Notre invité : Pierre Tallet est égyptologue et agrégé d'histoire. Il a dirigé de nombreux chantiers de fouilles archéologiques (Daklha, Bahariya, Sinaï etc.) Président de la Société française d’Egyptologie, il vient de publier L’Égypte pharaonique, histoire, société, culture (480 pages, 26.50 €) avec Frédéric Peyraudau, Chloé Ragazzoli, et Claire Somaglino aux éditions Armand Colin.
2/8/2021 • 18 minutes, 27 seconds
Napoléon à Sainte-Hélène : l'espérance malgré tout ?
Dans un ouvrage qui fera date, l'historien Pierre Branda nous fait revivre les dernières années de Napoléon, de son abdication, le 22 juin 1815, jusqu'à sa mort sur l'île de Sainte-Hélène en 1821. Un récit vif, admirablement bien écrit, foisonnant de multiples anecdotes. En sortant des sentiers battus par un Las Cases qui connaît la fin de l'histoire, l'auteur nous fait comprendre que Napoléon, en dépit de son exil, garde sa soif de gloire et cultive une espérance. Il décrit enfin comment les autorités britanniques jouent un rôle essentiel dans cette captivité exceptionnelle. De nouvelles perspectives fondées sur un travail considérable dans les sources faisant de cet ouvrage une étude définitive.
L'invité : Pierre Branda est historien, spécialiste du Consulat et de l'Empire. Il a tout particulièrement étudié le financement de la guerre et ses conséquences politiques ou diplomatiques. Il est actuellement Directeur du patrimoine de la Fondation Napoléon. Auteur d'une vingtaine d'ouvrages sur la période, il vient de publier aux Editions Perrin Napoléon à Sainte-Hélène (27€, 652 pages).
2/3/2021 • 48 minutes, 17 seconds
Les premiers empires égyptiens, avec Pierre Tallet [2/3]
[L'Égypte pharaonique 2/3] Dans ce deuxième volet Mari-Gwenn Carichon reçoit l'archéologue et historien Pierre Tallet et fait un point sur les premiers empires : Qui met en place le premier Empire ? Comment fonctionne son administration ? Peut-on définir les différents groupes sociaux de la civilisation ? Le pharaon a-t-il toujours été considéré comme divin ?
Notre invité : Pierre Tallet est égyptologue et agrégé d'histoire. Il a dirigé de nombreux chantiers de fouilles archéologiques (Daklha, Bahariya, Sinaï etc.) Président de la Société française d’Egyptologie, il vient de publier L’Égypte pharaonique, histoire, société, culture (480 pages, 26.50 €) avec Frédéric Peyraudau, Chloé Ragazzoli, et Claire Somaglino aux éditions Armand Colin.
2/1/2021 • 23 minutes
Assimiler l'étranger dans l'Antiquité
Au cours de deux émissions spéciales, l'historien Raphaël Doan se penche sur l'histoire de l'assimilation. Dans ce premier volet, il présente spécifiquement l'assimilation dans les sociétés antiques après avoir défini le concept. Quel est le rapport des Grecs avec l’assimilation ? Le "synoecisme" des cités grecs est-il un vecteur d'assimilation? Quand apparaît le panhellénisme? Existe-t-il une force d'assimilation romaine que l'on ne retrouve pas dans d'autres civilisations? La romanisation est-elle un terme que l'on peut utiliser dans l'étude historiographique des processus d'assimilation? Quelles sont les institutions romaines qui permettent l'assimilation? Etc. Christophe Dickès reçoit l'historien Raphaël Doan.
L'invité: Ancien élève de l’ENS et de l’ENA, Raphaël Doan agrégé de lettres classiques. Paru aux éditions du Cerf, Quand Rome inventait le populisme (180 pages, 19€) est son premier livre. Il vient de publier aux éditions Passés/Composés Le rêve de l'assimilation, de la Grèce antique à nos jours (352 pages, 22€).
1/28/2021 • 43 minutes, 4 seconds
L'Égypte pharaonique : aux origines, avec Pierre Tallet [1/3]
[L'Égypte pharaonique 1/3] Ce premier volet est consacré aux cultures néolithiques qui ont précédées les empires : des premières cultures à l'avènement de la dynastie (5500 av. J. -C. à 2700 av. J. -C.).
Quand commence l'Égypte ?
En quoi le milieu géographique et climatique influence-t-il la démographie ?
Quelles sont les civilisations qui précèdent l'unité de l'Égypte ?
Quels sont les premiers fondement de son économie ?
Notre invité : Pierre Tallet est égyptologue et agrégé d'histoire. Il a dirigé de nombreux chantiers de fouilles archéologiques (Daklha, Bahariya, Sinaï) Président de la Société française d’Egyptologie, il vient de publier L’Égypte pharaonique, histoire, société, culture (480 pages, 26.50 €) avec Frédéric Peyraudau, Chloé Ragazzoli, et Claire Somaglino aux éditions Armand Colin.
1/25/2021 • 23 minutes, 17 seconds
Entre Séparation et Ralliement : le cas Albert de Mun, avec Édouard Coquet
Brandi comme un symbole de liberté, un élément majeur pour l’apaisement de la République face à une Église hargneuse et antisémite, pourtant creuset de l’invention de la laïcité, l’histoire de la séparation de l’Église et de l’Etat fait figure de légende nationale réinventée qui, parfois, sert de support assez facile aux arguments politiques. Mais l’histoire est compliquée et nuancée, périlleuse dans son écriture. C’est surtout le cas de l’histoire de ce début du XXe siècle marquée par la Troisième république, l’affaire Dreyfus, l’affaire des Fiches, les tensions entre l’Église romaine et la République, la guerre scolaire, la colonisation et la Séparation de l’église et de l’État. Pour mieux comprendre la laïcité, qui souffre de beaucoup de clichés et auxquels on en adjoint d’autres sur la liberté de culte, Storiavoce vous propose un retour aux sources à travers le parcours d’une personnalité catholique de ce début du XXe et en particulier son attitude et son action face au Ralliement et à la Séparation de l’Église et de l’État : Albert de Mun.
Notre invité : Édouard Coquet, agrégé d'histoire, a publié son mémoire de master aux éditions Cerf Patrimoines sous le titre : Albert de Mun et la séparation de l’Église et de l’État (1904-1907), "soldat vaincu d'une cause invincible". Il vient de soutenir sa thèse de doctorat sur La France coloniale et l'Église.
1/21/2021 • 1 hour, 4 minutes, 39 seconds
Apaiser les guerres féodales, avec Dominique Barthélemy
[Guerres féodales] Dans un [Cours d'Histoire] hors série, le grand médiéviste Dominique Barthélemy revient sur la place de la Trêve de Dieu et de la Paix de Dieu à l'époque médiévale: ses origines, son champ d'application juridique et dans les faits.
Comment définir la trêve de Dieu ?
Quand apparaît-elle ?
Que dit-elle du pouvoir de l'Eglise à l'époque médiévale ?
Quel rôle joue l'ordalie dans son application ?
Existait-il aussi des paix séculières ?
Notre invité : Dominique Barthélemy est médiéviste, membre de l’Académie des Inscriptions et de Belle Lettres. Il a été reçu sur Storiavoce pour son livre consacré à la bataille de Bouvines (Perrin, 2018). Il vient de diriger avec Rolf Grosse Allemagne et France au coeur du Moyen-âge (Passés/Composés, 144 pages, 29€).
1/18/2021 • 18 minutes, 2 seconds
Les Chartes pour guide, avec Michelle Bubenicek
L'école des Chartes a deux cents ans et forme les cadres de la conservation du patrimoine. Une école prestigieuse où « la variété de son enseignement justifie les chaires d’excellences qu’elle accueille en son sein et la diversité de ses enseignements ». Elle a vécu et participé aux grands évènements de notre époque contemporaine : des révolutions du XIXe siècle à l’affaire Dreyfus, de la Grande Guerre à Mai 68, en passant par les années 40. Pourtant, son nom est associé au monde médiéval. Or, il ne saurit se réduire à la période. Aux jeunes pensionnaires qui inauguraient l’école, Isaac Etienne de La Rue disait : « Tout historien qui ne prend pas les chartes pour guide dans le dédale des temps s’expose à s’égarer. » Storiavoce célèbre l'anniversaire de l'Ecole des Chartes et reçoit Michelle Bubenicek.
Notre invitée : Archiviste paléographe née en 1971, Michelle Bubenicek a intégré en 1990 l’École nationale des chartes ; elle en est sortie en 1994 major de promotion. Après une scolarité à l’École nationale du patrimoine, dans la spécialité « archives » (1994-1995), elle a débuté sa carrière professionnelle comme conservateur du patrimoine en administration centrale au sein de la Direction des archives de France (1995-1999). En 1999, elle a été élue maître de conférences d’histoire médiévale à l’Université de Franche-Comté. Élue professeur d’histoire médiévale dans cette même université en 2011, elle y a dirigé le département d’histoire de 2011 à 2013. De 2011 à 2015, elle a coordonné le groupe de recherches international Doléances. Depuis le 1er septembre 2016, elle est directrice de l’École nationale des chartes. Historienne médiéviste spécialiste du politique, des femmes, de la noblesse, Michelle Bubenicek est l'auteur de Entre rébellion et obéissance (Genève, Droz) et Meurtre au donjon (Paris, PUF). Elle poursuit actuellement ses recherches sur les divers modèles de construction étatique et leurs contre-modèles, à la fin du Moyen Âge (France, État bourguignon).
1/13/2021 • 46 minutes, 24 seconds
Le pouvoir impérial est-il une monarchie qui ne dit pas son nom?
Auteur d'un ouvrage consacré au pouvoir à Rome, l'historien Stéphane Benoist entame ici le troisième volet de nos [Cours d'Histoire] consacrés à la trilogie : l'espace du pouvoir, le temps du pouvoir et les figures du pouvoir. Au cours de cette dernière émission, l'antiquisant, interrogé par Christophe Dickès, répond entre autres aux questions suivantes:
- Peut-on utiliser l'expression de métier d'empereur?
- Quelle est la dimension de la magistrature dans ce pouvoir impérial?
- Est-ce qu'il existe un modèle augustéen du pouvoir?
- Le pouvoir impérial est-il une monarchie qui ne dit pas son nom?
- La figure impériale était-elle autocrate ou monarque absolu?
- Quelle est la place de la mémoire dans la représentation du pouvoir?
- Etc.
Notre invité: Stéphane Benoist est professeur d'histoire romaine à l'Université de Lille III et fut directeur de l’équipe HALMA (UMR8164) de 2015 à 2019. Il est entre l'auteur de Rome. Des origines au VIe siècle de notre ère, « Une histoire personnelle » (Puf, 2016) et de Le pouvoir à Rome (CNRS Editions, 336 pages, 25€).
1/11/2021 • 20 minutes, 57 seconds
Clemenceau : une jeunesse américaine, avec Patrick Weil
Partir de ce qui a été écrit pour comprendre ce qui a été, est l’ambition des émissions "Nos mémoires" qui proposent de découvrir l’histoire de États-Unis à travers l'étonnante correspondance de Georges Clemenceau. Homme d’Etat français, président du conseil, radical et anticlérical de la Troisième république, sa posture de journaliste est bien moins connue que son action politique en France. Ancien étudiant en médecine, Clemenceau part à 24 ans découvrir l'Amérique de Tocqueville. Il devient correspondant pour le journal Le Temps à partir de 1864, dès la fin de la guerre de Sécession. Cette correspondance inédite a fait l’objet d’une édition aux Etats-Unis dès les années 1928. Les éditions Passés / Composés (464 pages, 24€) nous en propose la découverte sous la direction de Thomas Macé et de Patrick Weil.
Notre invité : Patrick Weil est historien, spécialiste français des questions d’immigration et de de citoyenneté. Il est directeur depuis 1994 de recherches au CNRS rattaché au Centre d’histoire sociale du XXe siècle de l’Université de Paris1 - Panthéon-Sorbonne. Professeur à l’École d’économie de Paris et professeur invité à l’université de Yale. Il vient de diriger l'édition des Lettres d'Amérique avec Thomas Macé.
1/7/2021 • 30 minutes, 16 seconds
Quand les empereurs s'appropriaient le temps
Auteur d'un ouvrage consacré au pouvoir à Rome, l'historien Stéphane Benoist continue la série de nos [Cours d'Histoire] consacrée à la trilogie de son ouvrage: l'espace du pouvoir, le temps du pouvoir et les figures du pouvoir. Au cours de ce deuxième, l'antiquisant, interrogé par Christophe Dickès, répond entre autres aux questions suivantes:
- Que nous dit le calendrier romain du découpage du temps?
- En quoi l’analyse du temps est essentielle dans la perspective de notre compréhension des liens tissés entre le prince, les institutions, le peuple ?
- L’empereur souhaite-t-il s’approprier le temps ? Existe-il une volonté politique de s’inscrire dans la durée ?
- Quelle place prend la réforme julienne dans cette appropriation ?
- Le temps calendaire légitime-t-il la tradition de la Cité et le régime ?
- Peut-on parler parler de romanisation du temps ?
- Est-ce que les échelles du temps local ont été supprimées ?
- Vous vous êtes penché sur la mort de César et de sa divinisation au cœur de la Cité les jours suivants. Que nous dit cet événement ?
- La consécration n'est-elle pas un moyen de sortir du temps afin d'atteindre le royaume des dieux et s'installer dans l'éternité ?
Notre invité: Stéphane Benoist est professeur d'histoire romaine à l'Université de Lille III et fut directeur de l’équipe HALMA (UMR8164) de 2015 à 2019. Il est entre l'auteur de Rome. Des origines au VIe siècle de notre ère, « Une histoire personnelle » (Puf, 2016) et de Le pouvoir à Rome (CNRS Editions, 336 pages, 25€).
1/4/2021 • 18 minutes, 4 seconds
France et Allemagne au Moyen-âge: un affrontement national?
De tous les clichés sur l'époque médiévale, celui d'un affrontement franco-allemand a la vie dure. Produit par l'historiographie du XIXe siècle et du début du XXe siècle, cette image a été largement nuancée par les travaux historiographiques les plus récents. Dans un ouvrage couvrant une large période (843-1214), plusieurs historiens se penchent sur la réalité du conflit. Invité de Christophe Dickès, le grand médiéviste Dominique Barthélemy répond aux questions suivantes:
- Peut on parler de France et d'Allemagne au IXe siècle, puis de nations dans les siècles suivants?
- Quelles sont les dates charnières de la construction des ensembles franco-allemand?
- Quelles ont été les prétentions du royaume de France?
- Existe-t-il des échanges culturels et économiques entre les deux ensembles?
- Un des symboles de l’opposition franco-allemande est le geste de Lothaire de Francie occidentale qui s’empare du palais de Charlemagne en 978 et retourne l’aigle d’airain du palais. Ce fait a-t-il été surévalué par la postérité ?
- Peut-on dire que la victoire de Philippe Auguste à Bouvines fut une victoire "nationale"?
Notre invité: Dominique Barthélemy est médiéviste, membre de l'Académie des Inscriptions et de Belle Lettres. Il a été reçu sur Storiavoce pour son livre consacré à la bataille de Bouvines (Perrin, 2018). Il vient de diriger avec Rolf Grosse Allemagne et France au coeur du Moyen-âge (Passés/Composés, 144 pages, 29€).
12/30/2020 • 32 minutes, 12 seconds
Rome ou les espaces du pouvoir.
Auteur d'un ouvrage consacré au pouvoir à Rome, l'historien Stéphane Benoist donne ici trois [Cours d'Histoire] consacré à la trilogie de son ouvrage: l'espace du pouvoir, le temps du pouvoir et les figures du pouvoir. Au cours de ce premier volet, l'antiquisant, interrogé par Christophe Dickès, répond entre autres aux questions suivantes:
- L’urbs c’est un espace sacré qui a un nom : le poemerium. Que recoupe ce terme?
- L’espace romain est-il l'objet d'une attention d’une attention particulière des princes ? Comment s’exprime cette attention ?
- En quoi les cérémonies impériales à Rome participent de cette « commémoration régulière des destins unis des princes et de la cité. »
- L’espace est-il ou doit-il saturé par le prince ?
- L’entrée ou le triomphe légitime-t-il le pouvoir impérial ?
- Une cité sans son prince est-elle une cité abandonnée ?
- Saint Ambroise disait "ubi papa, ubi Roma". Peut on dire la même chose de l’empereur qui en quelque sorte aurait absorbé l’espace ?
Notre invité: Stéphane Benoist est professeur d'histoire romaine à l'Université de Lille III et fut directeur de l’équipe HALMA (UMR8164) de 2015 à 2019. Il est entre l'auteur de Rome. Des origines au VIe siècle de notre ère, « Une histoire personnelle » (Puf, 2016) et de Le pouvoir à Rome (CNRS Editions, 336 pages, 25€).
12/27/2020 • 19 minutes, 3 seconds
Blasons, couleurs et symboles : comprendre l'héraldique médiévale, avec Laurent Hablot
On les retrouve au-dessus des cheminées de nos châteaux, sur les frontons de nos églises, dans les maisons et les abbayes. Ils sont en pierre ou apparaissent sur les vitraux. Is sont minutieusement peints sur les pages des manuscrits ou bien sur des tableaux, parfois des lettres… Les décors héraldiques, sans nul doute, nourrissent notre imaginaire peuplé de chevaliers et de princes médiévaux, de cris de guerres et de devises. Instruments de communication, ils nous déroutent pourtant par leur complexité.
L'invité : Directeur d’études à l’École pratiques des hautes études (EPHE), Section des Sciences Historiques et Philologiques (EA 4116 Savoirs et Pratiques du Moyen Âge au XIXe siècle, Laurent Hablot est un grand spécialiste de l'héraldique médiévale. Il vient de publier Manuel d’héraldique et d’emblématique médiévale aux Presses universitaires François Rabelais (336 pages, 29 €) et a participé à Héraldique et papauté - Moyen Âge -Temps modernes aux Presses universitaires de Rouen et du Havre (290 pages, 29 €).
12/23/2020 • 47 minutes, 26 seconds
Élie Decazes ou le héros balzacien, avec François de Coustin
Qui était Élie Decazes, favori du roi Louis XVIII ? Dans son Histoire de la Restauration, Lamartine nous dit de lui : « Son nom restera dans l’histoire au-dessus des noms des favoris vulgaires qui ne représentent que les caprices des rois. M. Decazes représente une idée juste : la réconciliation d’une révolution et d’une royauté. Il fut l’homme d’Etat de la concorde, de l’impartialité et de la charte. » Les travaux historiques sur Élie Decazes, pourtant ministre de la Police, ministre de l’intérieur mais aussi penseur politique et industriel, sont peu nombreux au regard de sa carrière et de ce qu’il peut nous apprendre sur la France du début du XIXème siècle.
L’invité : D’abord journaliste, François de Coustin est conseiller pour le patrimoine et l’histoire d’une grande institution publique. Il est l’auteur de Gens de noblesse (Flammarion, 1989). Il vient de publier chez Perrin une biographie d'Elie Decazes (480 pages, 25 €).
12/17/2020 • 47 minutes, 30 seconds
Paul von Hindenburg : l'homme qui a conduit Hitler au pouvoir, avec Jean-Paul Bled
Voltaire disait de la retraite qu’elle était "le port où il faut se réfugier après les orages de la vie". Si cette citation convient à une majorité, Paul von Hindenburg nous apparaît comme un incroyable et parfait contre-exemple. En effet, alors qu’il aurait pu rester dans l’anonymat et profiter de sa retraite, Hindenburg bénéficia de la déclaration de guerre en 1914 et des déconvenues sur le front de l’Est des généraux von Waldersee et Prittwitz. En somme, la Guerre de 1914-1918 remit en selle un retraité. Et quel retraité, puisqu’il devient maréchal président en 1925, alors qu’il a 77 ans, et qu'il est réélu en 1932 contre un certain Adolf Hitler. Qui fut le fameux vainqueur de Tannenberg ? Quelles étaient ses origines ? Avait-il une vision politique à côté de ses conceptions militaires ? Quel rôle a-t-il joué dans la fameuse théorie du "coup de poignard dans le dos" et ultimement, dans l’accession d’Hitler au pouvoir ?
L’invité : Professeur émérite à la Sorbonne, Jean-Paul Bled est unanimement considéré comme l’un des meilleurs spécialistes français de l’Allemagne et de l’Autriche-Hongrie. Son ouvrage, Les Hommes d’Hitler (Perrin, 2015), a rencontré un large public et le soutien unanime des critiques. Il vient de publier chez Tallandier, Hindenburg, l'homme qui a conduit Hitler au pouvoir (336 pages, 22.50 €).
À lire aussi :
“1940, l’épreuve fatale de l’armée française” : https://bit.ly/3xfyrcs
“La Deuxième Guerre mondiale sous psychotropes” : https://bit.ly/3qwKWMX
12/14/2020 • 55 minutes, 5 seconds
Dans la cour des lions, avec Cédric Michon
Au début du XVIe siècle, quatre jeunes princes hors du commun montent sur les principaux trônes d’Europe. Henri VIII en Angleterre ; François Ier en France ; Charles Quint en Espagne puis dans l’Empire ; Soliman le Magnifique dans l’Empire ottoman. Ces quatre lions dominent la scène européenne pendant un demi-siècle. Or, lorsque l’on regarde de plus près le quotidien des affaires de ces empires et de ces royaumes, c’est toute une meute de conseillers qui apparaît, pas moins féroce que le chef du clan, tant il est vrai que le jeu politique est peut être violent. Dans le monde ultra-concurrentiel des entourages princiers, un monde rendu incertain par le règne de la faveur, ce sont l’honneur, le pouvoir, la richesse et le prestige social qui est en jeu. Bienvenu dans le monde des cours de la Renaissance, où tous les coups semblent permis, où des ascensions extraordinaires côtoient des disgrâces éclatantes.
Notre invité : Cédric Michon, normalien, agrégé d'histoire, est maître de conférences à l'université du Maine et membre junior de l'Institut universitaire de France. Il a consacré plusieurs ouvrages à François Ier et à sa cour : Louise de Savoie (2015), Le cardinal Jean Du Bellay (2014), Les conseillers de François Ier (2011) et La crosse et le sceptre. Les prélats d'État sous François Ier et Henri VIII (2008) et a publié une cinquantaine d'articles sur le sujet.
12/10/2020 • 47 minutes, 5 seconds
L'Aiglon ou l'otage de l'histoire, avec Laetitia de Witt
Il n’avait même pas quatre ans quand les armées étrangères ont envahi le sol français. Pourtant, son père, Napoléon, avait souhaité faire de lui un héritier au trône impérial. Il fut ainsi une légende sûrement née trop tard : un rêve brisé sans nul doute, le rêve de trop de Napoléon ? Qui fut l’Aiglon, le fils de Marie Louise d’Autriche, éphémère Napoléon II? Était-il une légende malgré lui ? Comment l'enfant puis le jeune homme va-t-il ressentir l'absence de son père ? Quel regard va-t-il porter sur l'œuvre impériale ?
Notre invitée : Titulaire d’un doctorat d’histoire, Laetitia de Witt, descendante de la famille Bonaparte, a publié en 2007 une biographie très remarquée sur le prince Victor-Napoléon (Fayard). Elle vient de publier L'Aiglon, le rêve brisé de Napoléon (Tallandier, 496 pages, 24,90€). Le livre a reçu le Grand Prix de la Fondation Napoléon 2020.
12/7/2020 • 45 minutes, 28 seconds
La Russie, ce rébus enveloppé de mystère au sein d’une énigme, avec Jean-Pierre Arrignon
"Un trait particulier de l’esprit russe est une absence de notion de limite. Il est probable que la vaste étendue de notre pays s’est imprimé dans notre cerveau". C’est ainsi que le philosophe et légiste Boris Tchitcherine explique l’esprit russe teinté d'idéalisme et d'excès. Comment ne pas comprendre les évènements de cet incroyable pays, de cette fascinante structure politique à l’aune de son immensité ? Comment écrire les récits de plusieurs peuples en une seule histoire ? Par leur attachement à une terre ? Une langue ? Une religion? Quand commence la Russie ? Quel crédit accorder à ses chroniques légendaires ? Qui sont ses grands gouvernants ? La révolution de 1917 a-t-elle profondément changé son rapport au passé ?
L'auteur : Jean-Pierre Arrignon est l'un des plus grands spécialiste du monde slave et russe (La Russie médiévale (Belles-Lettres), Chronique de Nestor, naissance des mondes russes (Anacharsis)). Il vient de publier un ouvrage très complet, Une histoire de la Russie, aux éditions Perrin (500 pages, 28.00 €).
12/3/2020 • 48 minutes, 19 seconds
Cultures et religions au Proche-Orient antique, avec Catherine Saliou [3/3]
[Proche-Orient 3/3] En 64 avant J. C., Pompée s’empare de Jérusalem. Rome assoit alors sa domination sur un véritable croissant fertile, au carrefour des cultures et des civilisations.
Quelle est la place de l’hellénisme dans la région ?
Le monde proche-oriental se distingue t’il par son cosmopolitisme ?
Sommes-nous à un carrefour de cultures ?
Quelle langue parle-t-on au Proche Orient ?
Quelle est la place du Grec et du Latin ?
La région adopte t’elle des formes romaines et grecques de culte ?
La région se distingue parce qu’elle est le foyer du judaïsme et le berceau du christianisme.
L’orient influence t-il l’occident en matière religieuse ?
L'invité : Catherine Saliou, ancienne pensionnaire scientifique de l’Institut français d’archéologie du Proche-Orient (Damas), est professeure d’histoire romaine à l’université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis et directrice d’études à l’École pratique des hautes études. Elle vient de publier Le Proche-Orient, de Pompée à Muhammad (Belin, 594 pages, 49€). Elle a aussi publié Le Traité d’urbanisme de Julien d’Ascalon et a également dirigé ou co-dirigé des ouvrages collectifs, parmi lesquels Antioche de Syrie. Histoire, images et traces de la ville antique et Gaza dans l’Antiquité tardive. Archéologie, rhétorique et histoire.
11/30/2020 • 18 minutes, 15 seconds
Voler dans les airs... au Moyen Âge, avec Nicolas Weill-Parot
Nos auditeurs le savent, Storiavoce a entre autres pour vocation de réhabiliter le Moyen-Âge, de mieux en saisir sa complexité et ses richesses. Or, de toutes les disciplines, celle des sciences nous semble difficilement liée à la période… Pourtant, nous aurions tort de considérer l'époque médiévale comme totalement étrangère à la science : l’exemple de l’architecture des cathédrales nous rappelle ainsi les qualités des hommes de ce temps à penser les poids et mesures, la grandeur et les forces. Il n’est pas le seul exemple : le Moyen Âge "pense" aussi les éléments naturels tout comme les éléments surnaturels. Dans cette nouvelle émission, Storiavoce vous propose de vous pencher sur ce qui peut nous apparaître une utopie : celle du vol dans les airs aux temps médiévaux. Les hommes du Moyen Âge étudiaient-ils le vol des animaux ? Quelle place faisaient-ils à ce que nous appellerions les sciences expérimentales ? Ont-ils inventé des machines volantes ? Qui sont et que font les anges et démons volants ? Quand distingue-t-on la science expérimentale des récits légendaires et des images mythiques comme celle du vol d’Alexandre ?
L’invité : Nicolas Weill-Parot est directeur d’études à l’École pratique des hautes études (Section des sciences historiques et philologiques), titulaire de la chaire « Histoire des sciences dans l’Occident médiéval », et membre du laboratoire Savoirs et Pratiques du Moyen-Âge (EA 4116). Avec Véronique Sales il a dirigé Le Vrai visage du Moyen Âge, au delà des idées reçues (Vendémiaire). Avec Joël Chandelier et Catherine Verna, il a organisé le colloque consacré à Science et technique au Moyen-Âge (XIIe-XVe siècle) et dont les actes ont été publié aux Presses universitaires de Vincennes. Il vient de publier dernièrement aux éditions Les Belles Lettres : Le vol dans les airs au Moyen Âge (240 pages, 24,50 €).
11/26/2020 • 46 minutes, 42 seconds
Au carrefour des civilisations: le Proche-Orient antique
En 64 avant J. C., Pompée s'empare de Jérusalem. Rome assoit alors sa domination sur un véritable croissant fertile, au carrefour des cultures et des civilisations. Dans une série de trois volets, Storiavoce vous propose de découvrir l'histoire du Proche Orient sous domination romaine. Après une première émission sur la définition du Proche-Orient antique, son histoire romaine, nous nous penchons ici sur son administration et son économie. Spécialiste d'histoire romaine, Catherine Saliou répond aux questions de Christophe Dickès.
- Comment sont gérées ces provinces romaines proche-orientales : celle de Syrie, Syrie Palestine et d’Arabie ?
- Sont-elles particulières dans la gestion administrative par la république puis de l’Empire ?
- Est-ce que la création de Constantinople et d’un empire bicéphale va avoir des conséquences pour ces provinces ?
- L'Etat romain est-il un prédateur sur le plan fiscal?
- Sur le plan économique, existe-t-il une spécificité économique du Proche-Orient ?
- Le Proche Orient est à un carrefour : profite t’il à plein de cette position idéale ?
- On est surpris de voir les richesses de la région : nous sommes sur ce qu’on appelle un croissant fertile !
- Que produit-on ? Quelles sont les ressources ?
- Est-ce que cette croissance est portée par une démographie élevée ?
- Se conjugue à la fois une économie locale mais cette économie est au centre d’un nœud mondiale. Faut il distinguer les deux univers, le local et le mondial ou sont-ils étroitement imbriqués?
Notre professeur : Catherine Saliou, ancienne pensionnaire scientifique de l’Institut français d’archéologie du Proche-Orient (Damas), est professeure d’histoire romaine à l’université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis et directrice d’études à l’École pratique des hautes études. Elle vient de publier Le Proche-Orient, de Pompée à Muhammad (Belin, 594 pages, 49€). Elle a aussi publié Le Traité d’urbanisme de Julien d’Ascalon et a également dirigé ou co-dirigé des ouvrages collectifs, parmi lesquels Antioche de Syrie. Histoire, images et traces de la ville antique et Gaza dans l’Antiquité tardive. Archéologie, rhétorique et histoire.
11/23/2020 • 20 minutes, 8 seconds
La gloire de l'écrit: une histoire du livre
Naissance de l’écriture et naissance de l’imprimerie : deux évènements fondateurs de l’histoire du monde et en particulier de l’Occident. L’un commence l’Histoire (avec un grand "H"), l’autre signe le début de l’époque que l’on nomme Renaissance. L’histoire de ces évènements que l’on réduit souvent à un point dans une frise chronologique, est certes simplifiée; mais ils ont le mérite de prêter à l’histoire, des repères… Peu importe leur schématisation, ils en disent long sur l’importance de l’écrit, l’impact du livre sur les destinées humaines. Cette émission Nos mémoires revient sur L'histoire du livre en Occident, titre d'un ouvrage de Frédéric Barbier.
L'invité: Frédéric Barbier est ancien élève de l'Ecole des Chartes, directeur de recherches honoraire au CNRS et directeur d'études émérite à l'EPHE. Il publie L'histoire du livre en Occident aux éditions Armand Colin
11/19/2020 • 48 minutes, 2 seconds
Proche-Orient: la conquête romaine
En 64 avant J. C., Pompée s'empare de Jérusalem. Rome assoit alors sa domination sur un véritable croissant fertile, au carrefour des cultures et des civilisations. Dans une série de trois volets, Storiavoce vous propose de découvrir l'histoire du Proche Orient sous domination romaine. Dans cette première émission, nous définirons ce qu'est le Proche-Orient et les guerres auxquels la République puis l'Empire font face. Existe-t-il une unité et une spécificité du Proche-Orient? Comment Rome a réussi à vaincre l'empire séleucide puis résister à l'empire parthe? Au delà de la province de Syrie, quelles sont les autres provinces romaines de la région? Spécialiste d'histoire romaine, Catherine Saliou répond aux questions de Christophe Dickès.
Notre professeur : Catherine Saliou, ancienne pensionnaire scientifique de l’Institut français d’archéologie du Proche-Orient (Damas), est professeure d’histoire romaine à l’université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis et directrice d’études à l’École pratique des hautes études. Elle vient de publier Le Proche-Orient, de Pompée à Muhammad (Belin, 594 pages, 49€). Elle a aussi publié Le Traité d’urbanisme de Julien d’Ascalon et a également dirigé ou co-dirigé des ouvrages collectifs, parmi lesquels Antioche de Syrie. Histoire, images et traces de la ville antique et Gaza dans l’Antiquité tardive. Archéologie, rhétorique et histoire.
11/16/2020 • 24 minutes, 36 seconds
Bossuet l'Homère biblique
Alors que depuis plus d'un siècle, plusieurs écrits de Bossuet étaient indisponibles, les éditions des Belles Lettres nous offre la réédition de ses œuvres en deux volumes dans un magnifique coffret : Œuvres historiques, philosophiques et politiques (3868 pages, 95€). Ce travail d’édition a été réalisé par Maxence Caron, philosophe, poète et romancier et le père Renaud Silly théologien dominicain et exégète. L'émission Nos mémoires qui met en valeur les sources de l'histoire reçoit ce dernier. Il est interrogé par Mari-Gwenn Carichon.
L'invité: Renaud Silly est dominicain et doctorant en Écriture Sainte. Il enseigne l’exégèse au Studium de théologie de la Province de Toulouse et à la faculté de théologie de l’Institut catholique de Toulouse. Il est enfin chercheur à l'École archéologique et biblique de Jérusalem.
11/12/2020 • 41 minutes, 40 seconds
Les diplomates de la République (1871-1914)
Dans un livre de Marcel Proust, il fait figure de dilettante. Certes légendaire mais terriblement inefficace pour ne pas dire inutile. Ce personnage, ambassadeur de son état, n'est autre que le marquis de Norpoix dans Le Côté de Guermantes. La Littérature, nous le savons, peut dépeindre une réalité mais elle sait aussi prendre des libertés avec l'Histoire. Le marquis de Norpoix et son corps en ont fait ici les frais. Pourtant, le corps de corps diplomatique sous la Troisième République laisse des noms prestigieux. Ils s'appellent Albert de Broglie ou Gabriel Hanotaux, le comte de Saint-Aulaire ou les frères Cambon... Qui sont ces diplomates de la Troisième République? Quelles sont leurs origines? Comment, issus de la noblesse, s'accommodent-t-ils du régime républicain? A contrario, comment la République elle-même va t'elle faire évoluer le corps? Surtout, est-ce que ces hommes ne faisaient pas partie d'un passé révolu alors que le monde et ses techniques de communication ont évolué? Isabelle Dasque est l'invitée de Christophe Dickès.
L'invitée: Isabelle Dasque est maître de conférence à Paris Sorbonne Université et Sciences Po. Son livre Les diplomates de la République (1871-1914) est tiré de sa thèse de doctorat. Il a été publié chez Sorbonne Université Presses (771 pages, 35€).
11/9/2020 • 42 minutes, 56 seconds
Un nouveau regard sur Jeanne d'Arc?
Symbole de multiples causes, prétexte politique, emblème, Jeanne d’Arc, est souvent, réduite à un porte étendard : ornement des armées de Charles VIII puis figure de la nation et des partis conservateurs. Or, « Jeanne dans tous ses faits en dehors du fait de guerre, était simple et jeune ; mais sur le fait de la guerre elle était très experte, tant dans le port de la lance que pour rassembler l’armée en ordre de bataille et pour préparer l’artillerie ; et de cela tous s’émerveillaient qu’elle agissait de façon si prudente et avisée sur le fait de guerre, comme l’eut fait un capitaine qui aurait pratiqué vingt ou trente années » (Jean d'Alençon). Jeanne d'Arc a eu une réelle influence militaire et politique en son temps et surtout, elle a été soutenue par des milliers de Français. « Jeanne fille du peuple a été un personnage secondaire pour les grands du royaume, mais elle toujours vénérées par ceux de son milieu ». C'est pourquoi l'un des personnages les plus mythifiés de l'histoire de France est l'un des plus documentés. Valérie Toureille propose de redécouvrir Jeanne à travers de nouvelles archives dont les témoignages de son entourage et l'histoire de la Lorraine. Elle est interrogée par Mari-Gwenn Carichon.
L'auteur: Valerie Toureille est historienne, maître de conférences d'histoire du Moyen Age à l'Université de Cergy-Pontoise. Elle vient de publier une biographie de Jeanne d'Arc au éditions Perrin (431 pages, 24.00 €)
11/5/2020 • 49 minutes, 10 seconds
Isabelle de France, l'aimée des Anglais.
Croire que les femmes ont un travail, une liberté, un pouvoir seulement depuis les années 60 est un fantasme qui foule au pied des siècles d’histoire de France. A ce sujet, on accuse souvent le Moyen-Age d’être une époque sclérosée, enfermée dans des schémas rigides qui, si elle distingue l’homme et la femme, c’est forcément pour instaurer un rapport de domination, de désintérêt, de mépris et de rejet. C'est oublier la vie et l'influence de bon nombre de femmes, comme les reines ou princesses de France, souvent caricaturées en vilaine sorcières ou en apparition angélique. Elles ont eu un pouvoir, une carrière et une place dans la société . Storiavoce vous propose d'aborder la reine d'Angleterre, Isabelle de France (1295_1358), reine d’Angleterre, au parcours politique et diplomatique mais aussi personnel des plus fascinants. Comment une descendante de saint Louis est-elle devenue si aimée par le peuple anglais ? Comment gouverner lorsque les intérêts des deux membres d'un couple royal diffèrent ? Une femme pouvait-elle faire de la diplomatie au XIVe siècle ? Que sait-on de la beauté et du caractère d'Isabelle de France ? Mari-Gwenn Carichon reçoit Sophie Brouquet.
L'invitée : Sophie Brouquet est historienne médiéviste, auteur de nombreux ouvrage d'histoire sociale et d'histoire des femmes (Chevaleresses, une chevalerie au féminin) . Sa biographie sur Isabelle de France vient d'être publiée chez Perrin (380 pages, 23.00 €).
11/2/2020 • 43 minutes, 9 seconds
Achille, Ulysse... où est votre victoire?
Il existe de très nombreux livres sur la guerre mais très peu sur la victoire comme si ce concept ne faisait pas recette…. Comment expliquer ce décalage et que signifie au fond « gagner une guerre »? Dans un ouvrage qui fera date, Gaïdz Minassian propose une réflexion aussi subtile que novatrice, sur la nature de la victoire des textes homériques jusqu'à nos jours. Une réflexion concentrique qui s’ouvre sur "un dialogue entre Achille, incarnation de la force, et Ulysse, personnalisation de la ruse, en présence d’Hector venu en observateur les voir s’invectiver sur les ambivalences de la victoire du Néolithique à nos jours" : comment définir la guerre et la victoire? Quelles sont les dynamiques religieuses mises en branle à l'époque médiévale? Que va apporter à l'Europe et au monde le modèle westphalien? Est-ce que les XXe et XXIe siècles sonnent le glas de la victoire? Gaïdz Minassian est interrogé par Christophe Dickès au cours des Rendez-vous de l'Histoire de la ville de Blois.
L'invité : Journaliste au Monde, docteur en Sciences politiques et enseignant à Sciences Po Paris, Gaïdz Minassian est aussi expert international associé au CERI-Sciences Po. il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont l'Eurasie, au cœur de la sécurité mondiale et des Sentiers de la Victoire, Peut-on encore gganer une guerre? (Passé composé, 713 pages, 27€).
10/29/2020 • 39 minutes, 28 seconds
Les plus grandes batailles en montagne!
Tout le monde connaît le coup de génie d’Hannibal Barca qui lors des guerres puniques, en 218 av. J.-C. surprit son ennemi, en défiant les Alpes. Ce n’est peut-être pas l’armée des éléphants qui impressionna le plus les Romains mais l’audace dont le général punique fit preuve en voulant traverser les montagnes avec ses armées. Cet épisode guerrier est resté si mémorable, que c’est souvent le seul qui rappelle à notre mémoire l’existence de ces guerres puniques. Les batailles dans les Alpes, et plus généralement en montagne donnent à l’histoire de l’art de beaux sujets, colorent la guerre d’esthétisme et de panache (bataille des Thermopyles le 11 août 480, embuscade de Roncevaux en 778, bataille de Tuckheim, conflit au Cachemire en 1999, campagne du Rif en 1926) et illustrent à merveille le génie tactique de tel ou tel général (Hannibal, Turenne, Napoléon). Pour l’historien et stratège militaire Antoine de Jomini, proche de Napoléon, « jusqu'à présent nous n’avons considéré les pays de montagnes que comme des zones accessoires. Si nous les considérons comme l’échiquier principal de toute la guerre, les questions changent un peu de face, et les combinaisons stratégiques semblent se compliquer ». Y a-t-il une façon particulière de faire la guerre en montagne ? Comment l'appréhender ? Quels en sont les risques, les dangers et les opportunités ? Chaque armée a-t-elle une unité spécialisée pour la bataille en montagne ? Mari-Gwenn Carichon reçoit Cyrille Becker.
L'invité : Cyrille Becker est docteur en histoire, spécialiste de l’alpinisme militaire et du combat en montagne. Il est actuellement chef d’état major du service militaire volontaire et ancien chef de corps du 13eme bataillon de chasseur alpin. Les grandes batailles en montagne (mai 2020, 238 pages, 26,90 €) est le titre de son dernier livre paru aux éditions Pierre de Taillac.
10/26/2020 • 44 minutes, 25 seconds
Mondes en Guerre (1870-1945): une violence inédite?
Il y a un peu plus d’un an sortait aux éditions Passés/Composés, en lien avec le Ministère des Armées, un ouvrage intitulé Mondes en guerres. Ce texte volumineux, dirigé par Giusto Traina, professeur d’histoire romaine à la Sorbonne, présentait une histoire de la guerre, de la préhistoire au Moyen-Âge portée par un récit scientifique et plus de cent-cinquante documents. Le mois suivant, le deuxième tome dirigé par Hervé Drévillon (directeur du S.H.A.T), était lui consacré à l’âge classique, du XVe au XIXe siècle. Un an plus tard, et après la crise du Covid qui en a retardé sa publication, le tome III, qui couvre la période 1870-1945, est désormais disponible.
Des nombreux thèmes abordés dans l'ouvrage, cette émission s'arrête sur la question de la violence. Au regard des massacres et des exterminations de masse, des tueries collectives et autres armes de destruction massives, cette violence est-elle inédite dans l'histoire de l'humanité? Comment expliquer cette violence et peut-on la « comprendre » ? Doit-on avoir une approche globale et sur le temps long du phénomène ou, au contraire, une approche locale? Quelles sont aussi les autres disciplines qui se sont engagées afin de décortiquer la violence? Invité de Storiavoce, André Loez répond aux questions de Christophe Dickès.
L'invité: André Loez est docteur en histoire contemporaine et professeur agrégé en classes préparatoires (Lettres Supérieures). Il est chargé de cours pour le 1er cycle à Sciences Po Paris. Coanimateur du séminaire de recherche "la guerre des sciences sociales" (ENS/Jourdan). Il anime le site de podcasts Paroles d'Histoire. Il vient de diriger le troisième tome de Mondes en Guerre - Guerres mondiales et impériales, 1870-1945 (Passés/Composés, 760 pages, 39€).
Dans le cadre de la XXIIIe édition des Rendez-Vous de l'Histoire à Blois, Storiavoce a interrogé depuis le salon plusieurs historiens sur le thème de l'année "Gouverner." Retrouvez Emmanuel de Waresquiel, auteur de Sept Jours, la France entre en Révolution (Tallandier) ; Pierre-Emmanuel Guigo, auteur d'une biographie de Michel Rocard chez Perrin ; Arnaud Teyssier, auteur de nombreux ouvrages dont Richelieu, De Gaulle, 1969 (Perrin). Ils répondent à quinze questions de Mari-Gwenn Carichon et Christophe Dickès dont:
- Au regard des personnages ou de la période que vous avez étudié, comment définir le bon gouvernement
- L'audace est-elle la plus grande qualité d'un homme d'Etat?
- Quelle est l'erreur la plus classique ou la faute la plus lourde d'un gouvernement?
-Peut-on avoir des sentiments nobles dans le gouvernement de l'Etat?
- Trop d'amour propre met-il en péril le bon gouvernement?
- Le véritable défi en politique est-il de durer?
10/18/2020 • 48 minutes, 5 seconds
Eugeneia ou la belle naissance du premier athénien.
Notre sensibilité moderne et contemporaine sépare mythes et histoire. Elle cantonne aussi le plus souvent le mythe au rite. Dans ce deuxième volet consacré à la cité antique Athènes, Storiavoce vous propose de donner tort à cette sensibilité et de partir à la découverte de ces mythes qui sont omniprésents et foisonnants, parfois même réactualisés ou réinventés. Le nom d’Athéna est ainsi associé à la naissance mythique du premier citoyen: il s'agit du mythe d’autochtonie. D’où vient ce terme d’autochtone ? Quel est le récit de la naissance d’Érichthonios, premier athénien ? Comment la citée s'approprie aussi le héros Thésée? Sonia Darthou est l’invitée de Christophe Dickès.
Notre invitée: Membre de l’EHESS et maître de conférences à l’université d’Evry-val-d’Essonne, Sonia Darthou est spécialiste de l’histoire des religions antiques. Elle est déja l’auteur des Dieux de l’Olympe (Perrin) et d’Athènes: histoire d’une cité entre mythe et politique (Passés/Composés).
10/15/2020 • 22 minutes, 29 seconds
Gouverner l'Etat (Partie I)
Dans le cadre de la 23e édition des Rendez-Vous de l'Histoire à Blois, Storiavoce a interrogé depuis le salon plusieurs historiens sur le thème de l'année "Gouverner." Retrouvez Guillaume Frantzwa, auteur de 1520 (Perrin), Jean-Louis Fournel, co-auteur de Machiavel (Passés/Composés) et Cédric Michon, auteur de Dans la Cour des Lions (Passés/Composés). ls répondent à quinze questions de Mari-Gwenn Carichon dont:
- Au regard des personnages ou de la période que vous avez étudié, comment définir le bon gouvernement
- L'audace est-elle la plus grande qualité d'un homme d'Etat?
- Quelle est l'erreur la plus classique ou la faute la plus lourde d'un gouvernement?
- Peut-on avoir des sentiments nobles dans le gouvernement de l'Etat?
- Trop d'amour propre met-il en péril le bon gouvernement?
- Le véritable défi en politique est-il de durer?
10/12/2020 • 48 minutes, 48 seconds
Athéna: entre la Chouette et l'Olivier.
Notre sensibilité moderne et contemporaine sépare mythes et histoire. Elle cantonne aussi le plus souvent le mythe au rite. Storiavoce vous propose de donner tort à cette sensibilité et de partir à la découverte de ces mythes qui, au sein de la fameuse cité grecque, sont omniprésents et foisonnants, parfois même réactualisés ou réinventés. Comment définir tout d'abord un mythe et comment les mythes ont-ils nourri le quotidien des Athéniens? Quels rôle joue Athéna dans cette mythologie? Que symbolisent l'olivier et la fameuse chouette? Sonia Darthou est l'invitée de Christophe Dickès.
Notre invitée: Membre de l'EHESS et maître de conférences à l’université d’Evry-val-d’Essonne, Sonia Darthou est spécialiste de l’histoire des religions antiques. Elle est déja l'auteur des Dieux de l'Olympe (Perrin) et d'Athènes: histoire d'une cité entre mythe et politique (Passés/Composés).
10/8/2020 • 30 minutes, 49 seconds
Le stoïque Marc Aurèle pouvait-il devenir chrétien?
Né en 121 dans une des grandes familles de l’Empire romain, le jeune Marc fut appelé à un destin plus grand encore par la volonté de l’empereur Hadrien, alors qu’il se passionnait pour la philosophie. Désigné comme héritier de l’empire, formé auprès des meilleurs maîtres, il fut le témoin, tout au long du règne d’Antonin le Pieux, de l’apogée de Rome. Empereur philosophe, on peut se demander si le stoïque qu'il fut aurait pu s'accommoder du christianisme et même le rejoindre. A cette question, Benoît Rossignol, biographe de Marc Aurèle, estime que non. Il répond aux questions de Christophe Dickès:
- Que s'est il passé à Lyon en 177?
- Qu'est-ce que l'empereur Trajan a apporté à la jurisprudence concernant les chrétiens?
- Quelle était la logique des condamnations ?
- Les Chrétiens étaient-ils des bouc-émissaires du pouvoir ?
- La violence contre les Chrétiens était-elle localisée ou généralisée?
- Le stoïcisme de Marc pouvait-il créer des ponts avec les Chrétiens?
L'invité: Benoît Rossignol est maître de Conférence à l'Université Paris I Panthéon Sorbonne. Spécialiste de l'Antiquité il vient de publier un magistral Marc Aurèle (Editions Perrin, 680 pages, 29€) qui fera date. Une biographie dense dont la particularité est non pas de s’arrêter seulement sur la vie de Marc Aurèle, mais aussi de décrire le milieu dans lequel il évolue.
10/5/2020 • 21 minutes, 28 seconds
Ecrire l'histoire: l'historien et les langues
Dans le cadre de nos émissions « Pourquoi tant d’histoires », retour sur l’art délicat de l’écriture de cette science. La revue Ecrire l’histoire (n°19) propose de réfléchir sur « la double dimension du rapport de l’historien aux langues, pensées à la fois comme outils et comme objets ». Cette science de l’histoire a de profondes racines en littérature. Chaque peuple, chaque civilisation revendique son récit de la création, son mythe fondateur comme départ de son histoire. L’histoire n’est-elle alors que littérature ? Peut-on réfléchir sur l’histoire de ce récit, sur la langue de ce récit ? Peut-on définir des concepts linguistiques qui déterminent l’histoire ? Le langage peut-il alors être un terrain d’investigation ? Mari-Gwenn Carichon reçoit Fabien Simon.
L'invité: Fabien Simon est maître de conférences en histoire moderne (Université Paris-Diderot) spécialiste d’histoire des représentations et des savoirs. Il a travaillé sur les langues universelles avec un thèse de doctorat portant sur le thème suivant : Sortir de Babel. Une République des Langues en quête d’une « langue universelle » à la Renaissance et à l’Age classique ? Fabien Simon qui a coordonnée l’écriture du numéro 19 de la revue Ecrire l'histoire: L'historien et les langues, avec Paule Petitier et Claude Millet (novembre 2019, CNRS éditions, 284 pages, 25,00€)
10/2/2020 • 43 minutes, 31 seconds
Marc Aurèle: la grande pestilence ou la crise des années 160.
Né en 121 dans une des grandes familles de l’Empire romain, le jeune Marc fut appelé à un destin plus grand encore par la volonté de l’empereur Hadrien, alors qu’il se passionnait pour la philosophie. Désigné comme héritier de l’empire, formé auprès des meilleurs maîtres, il fut le témoin, tout au long du règne d’Antonin le Pieux, de l’apogée de Rome. Son propre règne, entamé en 161, fut difficile, marqué tant par les guerres, qui l’ont entraîné de longues années aux frontières de son empire, que par les épidémies. Dans ce deuxième volet qui lui est consacré, Storiavoce s'arrête sur la grande crise des années 160 marquée par la "pestilence". Benoît Rossignol, biographe de Marc Aurèle, répond aux questions de Christophe Dickès:
- Où apparaît la « pestilence » ? D’où vient d’ailleurs ce mot de Pestilence?
- Pestilence… on pense à la peste… pourtant il s’agirait d’une autre maladie : la variole. Peut-on parler de pandémie? Quels sont les territoires touchés ? A-t-on une idée des conséquences démographiques ?
- Disettes, famines… Est-ce qu’il est difficile d’établir les causes de la mortalité à l’époque ?
- Quelle est la place du divin dans cette crise? Comment conjurer le mal : faut-il chercher la paix des dieux ?
- Plus concrètement, que décident et que font Marc Aurèle et Vérus ? Quelles sont les conséquences économiques du développement de la maladie ?
- Quelle est l’importance du phénomène ? Est-ce que la crise dure les années suivantes ? Est-ce le début de la fin : la peste cause t’elle un retard irrattrapable pour l'Empire?
L'invité: Benoît Rossignol est maître de Conférence à l'Université Paris I Panthéon Sorbonne. Spécialiste de l'Antiquité il vient de publier un magistral Marc Aurèle (Editions Perrin, 680 pages, 29€) qui fera date. Une biographie dense dont la particularité est non pas de s’arrêter seulement sur la vie de Marc Aurèle, mais aussi de décrire le milieu dans lequel il évolue.
9/28/2020 • 19 minutes, 10 seconds
Maurice Genevoix ou la mémoire d'une guerre
Storiavoce vous a proposé toute une programmation consacrée à la Grande Guerre notamment à ses conséquences politiques et économiques, internationales et géopolitiques… Or, il est un domaine que nous avons oublié à tort, il s’agit de la littérature. Nous vous proposons aujourd’hui d’évoquer une des plus grandes plumes de cette époque, l’histoire d’un homme qui a été marqué de plein fouet par cet orage d’acier. Un homme de lettre qui, après des études brillantes jusqu’à Normal sup, s’est retrouvé sur le champ de bataille : Maurice Genevoix, l'auteur de Ceux de 14. Coauteure d'un livre qui lui est consacré, Aurélie Luneau répond aux questions de Christophe Dickès.
L'invitée : Historienne de la radio, Aurélie Luneau est auteure et productrice de l'émission "De cause à effets, le magazine de l'environnement" sur France Culture. Docteure en histoire et diplômée de l'Institut d'études politiques de Bordeaux, elle est la meilleure spécialiste française des médias pendant la Deuxième Guerre mondiale. Elle a notamment publié avec Jacques Tassin, une biographie illustrée de Maurice Genevoix (Flammarion, 308 pages, 24.90€).
9/24/2020 • 29 minutes, 25 seconds
Marc Aurèle (Partie I): un empire à deux têtes!
Né en 121 dans une des grandes familles de l’Empire romain, le jeune Marc fut appelé à un destin plus grand encore par la volonté de l’empereur Hadrien, alors qu’il se passionnait pour la philosophie. Désigné comme héritier de l’empire, formé auprès des meilleurs maîtres, il fut le témoin, tout au long du règne d’Antonin le Pieux, de l’apogée de Rome. Son propre règne, entamé en 161, fut difficile, marqué tant par les guerres, qui l’ont entraîné de longues années aux frontières de son empire, que par les épidémies. A la surprise de beaucoup, Marc décida d'associer à son règne son frère adoptif Lucius Vérus. C'est cette association que Storiavoce vous présente au cours de ce premier volet de nos Cours d'Histoire consacré à ce grand personnage de l'histoire romaine. Benoît Rossignol, son biographe, répond aux questions de Christophe Dickès:
- Qui est Vérus ? Faut-il le réhabiliter?
- Marc Aurèle fait figure de sage et de philosophe stoïcien… est-ce que l’un se sent plus empereur que l’autre ? Est-ce que l’un bénéficie d’une préséance ?
- Faut-il les opposer les deux hommes?
- Quelle était la nature de leur pouvoir : est-ce une monarchie à deux têtes ?
- Les deux empereurs se partageaient il la responsabilité des relations avec le Sénat, l'armée et la plèbe?
- On a longtemps qualifié leur alliance comme celle du vice et de la vertu. Cette image est-elle juste ?
- La bonté de Marc Aurèle était-elle une faiblesse ? Etc.
L'invité: Benoît Rossignol est maître de Conférence à l'Université Paris I Panthéon Sorbonne. Spécialiste de l'Antiquité il vient de publier un magistral Marc Aurèle (Editions Perrin, 680 pages, 29€) qui fera date. Une biographie dense dont la particularité est non pas de s’arrêter seulement sur la vie de Marc Aurèle, mais aussi de décrire le milieu dans lequel il évolue.
9/21/2020 • 21 minutes, 47 seconds
De Wagner à Hitler: un "opéra" antisémite
Il y a un an, nous recevions au micro de Storiavoce Laure Dautriche avec qui nous avons évoqué les liens entre politique et musique. Nous nous sommes arrêtés sur plusieurs grands compositeurs indissociables de leurs temps. Nous souhaiterions aujourd’hui nous pencher plus particulièrement sur l’un d’entre eux, Richard Wagner. Bien connu pour son génie musical, il l'est peut-être moins pour son œuvre en prose profondément antisémite. La question étant de savoir si l'oeuvre de Wagner a été à la racine de l'idéologie nazie. Pour mieux cerner la place du compositeur dans l’idéologie nazie et la pensée du Führer, Fanny Chassain-Pichon croise les parcours des deux hommes. Faut-il donc mettre un cordon sanitaire entre les deux hommes ou au contraire les réunir ? Existe-t-il une troisième voie à ces deux alternatives ? Comment l’un a inspiré l’autre? Fanny Chassain-Pichon est interrogée par Christophe Dickès.
L'invitée: Docteure en histoire contemporaine de Paris IV Sorbonne, Fanny Chassain-Pichon a travaillé au Mémorial de la Shoah avant de rejoindre l’association Yahad – In Unum du Père Patrick Desbois en tant que chercheuse, puis l’université Paris Sciences et Lettres. Elle est actuellement responsable éditoriale du programme Game – In Lab de l’Innovation Factory.
9/18/2020 • 45 minutes, 49 seconds
Amérindiens et Français au XVIIe: des relations complexes.
Dans le cadre de son partenariat avec Outre-Mer développement, Storiavoce vous propose une série de Cours d’Histoire consacrée à la colonisation et aux populations amérindiennes. Nous entamons ici le troisième volet de la série consacrée aux Amérindiens et à la colonisation française. L’historien Benoît Roux est interrogé par Christophe Dickès. La colonisation des Antilles par les Français débute au XVIIe siècle, pour autant l’histoire des relations franco-amérindiennes débute bien avant: que savons nous de ces relations? Français et Kalínago ne parlent évidemment pas la même langue. Par quels biais parviennent-ils à communiquer ? À partir des années 1620, quelle est la place des Kalínago dans le projet colonial français ? Assiste-t-on, comme ailleurs en Amérique, à des mariages franco-amérindiens ? Existe-t-il un équivalent des “coureurs des bois” — ces Français qui parcouraient les territoires autochtones de Nouvelle-France notamment le commerce des peaux de castor avec les Amérindiens — dans les îles ? Si les Français voyagent dans la Caraïbe, des Kalínago sont-ils venus en Europe au XVIIe siècle ? En 1660, le traité de paix de Basse-Terre ne reconnaît plus aux Indiens que des droits sur les îles de Saint-Vincent et de la Dominique. Est-ce la fin de l’influence des Kalinago sur l’histoire coloniale française ?
L’invité: Ingénieur d’études à l’Université de Rouen Normandie, Benoît Roux est historien. Il a soutenu en 2019, à l’Université de Reims Champagne-Ardenne, une thèse consacrée aux relations entre Français et Amérindiens dans les Petites Antilles au XVIIe siècle. Au croisement de l’histoire coloniale et de l’histoire indienne, ses travaux s’attachent à mettre en lumière ce chapitre méconnu, mais également à désenclaver des histoires généralement séparées dans la production scientifique, alors qu’elles apparaissent indissociables. Sa réflexion sur les processus de circulation et de transformation des savoirs nouveaux dans l’espace colonial français aux Antilles, l’a conduit à s’intéresser particulièrement à l’histoire des collections d’objets caraïbes et amazoniennes d’Ancien Régime.
9/15/2020 • 16 minutes, 31 seconds
Eglises en ruines...
L'image de l’église en ruine accompagne l’histoire des civilisations et des espaces marqués par le christianisme. Elle inscrit dans la mémoire la trace des persécutions, des catastrophes, des abandons, depuis vingt siècles. Elle se révèle une part essentielle d’une aventure qui prend les dimensions du monde. Des déserts des monastères d’Orient aux champs de bataille d’Occident, en passant par le Sahel, le Paraguay ou le Japon, elle montre comment le patrimoine chrétien a parfois rencontré des oppositions ou des indifférences. Mathieu Lours dévoile la manière dont ces églises sont devenues des images culturelles incontournables. Il en dresse ici la fresque, confrontant les mots des littérateurs aux images des peintres, des photographes et des cinéastes. Il est interrogé par Christophe Dickès.
L'invité: Agrégé et docteur en histoire, Mathieu Lours est enseignant en histoire moderne et en histoire de l’architecture à l’université de Cergy. Ses travaux, publiés dans L’autre temps des cathédrales (2010), portent sur les espaces sacrés à l’époque post-tridentine. Il est un des contributeurs de la fameuse série La Grâce d'une cathédrale et vient de publier Eglises en ruine, des invasions barbares à NOtre-Dame de Paris (Editions du Cerf, 320 pages 22€).
9/10/2020 • 43 minutes, 11 seconds
Vie quotidienne des Amérindiens des Petites Antilles (XVIIe)
Dans le cadre de son partenariat avec Outre-Mer développement, Storiavoce vous propose une série de Cours d’Histoire consacrée à la colonisation et aux populations amérindiennes. L’historien Benoît Roux répond aux questions suivantes:
Que savons-nous des principaux aspects de la vie quotidienne des Indiens des Petites Antilles au XVIIe siècle ?
Les récits de voyages des XVI-XVIIe siècles insistent tous sur la forte dimension guerrière des sociétés amérindiennes des Petites Antilles. N’est-ce pas là une vision orientée et déformée des Européens ?
Faut-il comprendre que la société kalínago est une société sans chef ?
La plupart des témoignages coloniaux font des femmes amérindiennes les esclaves des hommes. Est-ce que ces textes traduisent un véritable déséquilibre dans la société kalínago ?
A-t-on une idée de l’état des connaissances et des savoirs autochtones — même si leur transmission est strictement orale — au XVIIe siècle ?
Les Indiens ont donc une pleine maîtrise de leur environnement. Quel est leur rapport à la mer ?
L’image contemporaine des sociétés amérindiennes est souvent celle de groupes autarciques et isolés. Qu’en est-il du système économique des sociétés kalínago ?
Quel a été l’impact de l’arrivée des Européens sur les sociétés amérindiennes des Petites Antilles ?
L’invité: Ingénieur d’études à l’Université de Rouen Normandie, Benoît Roux est historien. Il a soutenu en 2019, à l’Université de Reims Champagne-Ardenne, une thèse consacrée aux relations entre Français et Amérindiens dans les Petites Antilles au XVIIe siècle. Au croisement de l’histoire coloniale et de l’histoire indienne, ses travaux s’attachent à mettre en lumière ce chapitre méconnu, mais également à désenclaver des histoires généralement séparées dans la production scientifique, alors qu’elles apparaissent indissociables. Sa réflexion sur les processus de circulation et de transformation des savoirs nouveaux dans l’espace colonial français aux Antilles, l’a conduit à s’intéresser particulièrement à l’histoire des collections d’objets caraïbes et amazoniennes d’Ancien Régime.
9/8/2020 • 19 minutes, 48 seconds
Sortir de la Grande Guerre: une illusion?
On ne mesure pas la liesse qui s’empara du peuple français à l’annonce de l’armistice le 11 novembre 1918. Tout semble terminé. L’ère de la paix et de la stabilité est arrivée. Illusion. Cette joie nationale n’atteint pas Clemenceau. « Nous avons gagné la guerre, il nous faut maintenant gagner la paix et ce sera plus dur encore ». Pourquoi s’entendre avec les alliés est-il plus difficile encore, que de s’imposer aux vaincus ? Le conflit est-il véritablement arrêté en 1919 ? Comment repenser l’Allemagne après la défaite ? Qui est gagnant du traité de Versailles ? Les causes du deuxième conflit mondial sont-elle en partie, les mauvaises négociations de 1919 ? Jean-Yves Le Naour est interrogé par Mari-Gwenn Carichon.
Jean-Yves Le Naour est historien spécialiste de la Grande Guerre. Il a écrit une vingtaines d'ouvrage dont Les soldats de la honte qui a reçu le Grand-Prix du livre d’histoire 2011. Outre ses activités d'écriture, Jean-Yves Le Naour est également réalisateur de films sur le XXème siècle. Il vient de publier 1919-1921 Sortir de la Guerre, aux éditions Perrin (février 2020, 544 pages, 25 €).
9/4/2020 • 44 minutes, 46 seconds
Les Indiens des Petites Antilles, entre fantasmes et réalité.
Dans le cadre de son partenariat avec Outre-Mer développement, Storiavoce vous propose une série de Cours d'Histoire consacrée à la colonisation et aux populations amérindiennes. Qui étaient ces populations avant les découvertes de Christophe Colomb? Comment s’opère le contact entre ces sociétés autochtones des Petites Antilles et les Européens à la fin du XVe siècle ? Sait-on comment les Indiens eux-mêmes se percevaient et se désignaient ? De quelles sources l’historien dispose-t-il aujourd’hui pour aborder cette civilisation de l'oralité ? L'historien Benoît Roux répond à Christophe Dickès.
L'invité: Ingénieur d’études à l’Université de Rouen Normandie, Benoît Roux est historien. Il a soutenu en 2019, à l’Université de Reims Champagne-Ardenne, une thèse consacrée aux relations entre Français et Amérindiens dans les Petites Antilles au XVIIe siècle. Au croisement de l’histoire coloniale et de l’histoire indienne, ses travaux s’attachent à mettre en lumière ce chapitre méconnu, mais également à désenclaver des histoires généralement séparées dans la production scientifique, alors qu’elles apparaissent indissociables. Sa réflexion sur les processus de circulation et de transformation des savoirs nouveaux dans l’espace colonial français aux Antilles, l’a conduit à s’intéresser particulièrement à l’histoire des collections d’objets caraïbes et amazoniennes d’Ancien Régime.
9/1/2020 • 20 minutes, 46 seconds
La fin du Grand Siècle - La Guerre de Succession d'Espagne
Le 1er novembre 1700 s’éteint le roi Charles II d’Espagne, souverain d’un empire sur lequel le soleil ne se couche jamais. À la surprise générale, il désigne comme héritier le jeune Philippe, duc d’Anjou, petit-fils du Roi-Soleil. Cette décision arrime le royaume d’Espagne, immense mais à bout de souffle, à celui de France, première puissance du continent. Pour les autres États d’Europe, cette alliance est inacceptable. Le conflit qui s’ensuit représente la plus longue et la plus difficile épreuve du règne de Louis XIV.
Clément Oury est diplômé de l’École des Chartes et docteur de l’université de Paris- Sorbonne. Avec cet ouvrage, il propose la première synthèse en français sur ce conflit majeur de l’histoire européenne.
8/26/2020 • 54 minutes, 47 seconds
Les voyages d'Hadrien
De tous les règnes impériaux, celui d'Hadrien fait figure d'exception. En effet, le successeur de Trajan fut un grand voyageur. A la fois pour des raisons politiques et militaires mais aussi religieuses et culturelles ou même "touristique", il parcourt un empire à son apogée. Prince érudit et curieux, il nous invite à redécouvrir les pyramides d’Égypte, à nous émerveiller des splendeurs de la Grèce ou à contempler les ruines de l’antique cité de Troie. Historien, Dimitri Tilloi d'Ambrosi nous emmène sur les pas de cet empereur nomade en nous donnant à voir le génie politique et la sensibilité esthétique d’un homme exceptionnel. Il est interrogé par Christophe Dickès.
Agrégé et docteur en histoire, spécialiste de l’Antiquité, Dimitri Tilloi-D’Ambrosi est chargé de cours à l’université Lyon III. Ses recherches portent sur l’alimentation, la diététique et la médecine à l’époque romaine. Il a publié aux éditions Arkhé: L’Empire romain par le menu (Prix Anthony Rowley). Chez le même éditeur, il vient de consacrer une étude sur les voyages d'Hadrien: Les Voyages d'Hadrien, sur les traces d'un empereur nomade (224 pages, 12.99€)
8/24/2020 • 46 minutes, 2 seconds
La terre d'Israël au temps de Jésus
Rédactrice en chef de la revue Codex, Priscille de Lassus présente le tome #15 de la revue trimestrielle consacrée ici à la Terre sainte et à Israël au temps de Jésus: des bords du lac de Tibériade où se trouve le village de Capharnaüm à Jérusalem en passant par la Samarie. Une livraison entre Histoire, géographie et archéologie.
Priscille de Lassus: Après des études littéraires et une école de journaliste, Priscille a commencé par travailler chez Radio Classique au service Actualités. Elle est aujourd’hui rédactrice en chef de Codex, un livre-magazine novateur qui raconte l’histoire du christianisme avec pédagogie et curiosité. Codex, partenaire de Storiavoce, assume sa fibre pédagogique et une grande honnêteté intellectuelle, sans avoir peur des controverses. Une trentaine d’universitaires composent le conseil scientifique. Priscille prête régulièrement sa plume à d’autres revues culturelles : L’Objet d’art, Archéologia, Art et métiers du livre, Les Vieilles maisons françaises…
7/13/2020 • 22 minutes, 18 seconds
Ariès ou l'historien du Dimanche...
L'émission Pourquoi tant d'Histoire s'arrête aujourd'hui sur l'oeuvre d'un homme qui se qualifiait lui-même d'historien du dimanche: Philippe Ariès. Spécialiste de l'histoire des mentalités, originaire d'un milieu maurrassien, il s'impose pourtant dans le milieu universitaire comme une référence pour ses travaux sur la mort et l'enfance. Guillaume Gros, spécialiste de son oeuvre, a sélectionné une série de ses principaux articles parue aux Editions du Cerf.
Cette édition inédite se divise en deux parties. La première, « Rajeunir l’histoire », rassemble des textes de Philippe Ariès à propos des civilisations, où il évoque les religions depuis l’Antiquité jusqu’à la Révolution, la Méditerranée, Byzance, l’Afrique du Nord, l’histoire des Parisiens au xixe siècle ou encore le syndicalisme français. L’occasion pour l’historien de dessiner des portraits savoureux de Charlemagne, Charles Quint, Machiavel, Louis XIII et même Marc Bloch. La seconde partie, « Cheminements », permet de comprendre les origines de ses théories en redécouvrant trois thèmes essentiels de ses travaux : l’égo-histoire, où il revient sur sa vocation, la place de l’enfant dans la famille, et enfin le rapport de nos sociétés à la mort. Interrogé par Christophe Dickès, Guillaume Gros présente ici sa vie et son oeuvre.
7/9/2020 • 33 minutes, 37 seconds
Comment la Russie moderne est-elle entrée dans le Concert des Nations?
Dans l’histoire des nations, Pierre le Grand (1672-1725), sans nul doute, fait figure d’exception. Il possède cet immense privilège au même titre que ces grands personnages qui jalonnent notre histoire tant ils donnent l’impression de la dominer : ainsi le nom de Pierre ler est à placer aux côtés de ceux Alexandre le Grand et de Jules César, de Charlemagne ou Charles Quint et naturellement de Louis XIV, son contemporain. Tout comme ce dernier d’ailleurs, il a suscité un nombre absolument incalculable d’études, de monographies et de biographies… Il existe même une pétrologie, pétrovédénié en russe ! Storiavoce vous propose deux émissions sur ce personnage qui fascine autant qu’il effraie, tant « il est difficile de l’aimer, mais qu’il est tout aussi difficile de ne pas l’admirer quelque peu. » : après avoir abordé dans une première émission, l'homme, son ascension mais aussi à sa politique intérieure et sa révolution culturelle, nous nous arrêtons aujourd'hui sur sa politique étrangère qui va permettre à la Russie d'entrer dans le Concert des Nations et de devenir une grande puissance. Thierry Sarmant est interrogé par Christophe Dickès.
Notre invité : Thierry Sarmant, archiviste paléographe, docteur habilité de l’université Paris I, est directeur des collections du Mobilier national. Il a notamment publié Louis XIV. Homme et roi et, chez Perrin, 1715. La France et le monde. Il a été l’un des commissaires de l’exposition qui s’est tenue au Grand Trianon en 2017, Pierre le Grand. Un tsar en France, 1717. Il vient de publier Pierre Ier Grand, la Russie et le Monde (500 pages, 26€).
7/6/2020 • 26 minutes, 38 seconds
L'or de Guyane ou la mémoire d'un mythe
Au début des années 1980, Michèle-Baj Strobel est allée à la rencontre des orpailleurs du Maroni, en Guyane française. Elle en a tiré un récit: « Les gens de l’Or ». Un texte dense sur cette société créole, dont le mode de vie a aujourd’hui presque disparu : « Ces gens n’ont pas d’archives, leur mémoire collective et individuelle gît condensée dans des souvenirs, des paroles, des attitudes et des gestes, remise au jour, plus ou moins maladroitement, par mes questions et mes regards sur leur vie quotidienne. » En rééditant son ouvrage, l’auteure fait œuvre de mémoire mais aussi d’histoire et nous ouvre les portes d’une véritable mythologie liée à un environnement culturel d’une diversité fascinante. Elle vient d’obtenir le prix du livre d’histoire des Outre-Mer, partenaire de Storiavoce. Elle est ici interrogée par Christophe Dickès.
L'invitée: Ethnologue, docteur en ethnologie, Michèle Baj Strobel a aussi passé une maîtrise d'histoire de l'art et de lettres modernes. Elle a été enseignante dans les écoles d'art de Dakar, de Martinique et de Guadeloupe… Elle est l'auteur de Les gens de l'or - Mémoire des orpailleurs créoles du Maroni (Guyane)paru chez Plon.
7/2/2020 • 41 minutes, 6 seconds
Pierre le Grand: une révolution russe
Dans l’histoire des nations, Pierre le Grand (1672-1725), sans nul doute, fait figure d’exception. Il possède cet immense privilège au même titre que ces grands personnages qui jalonnent notre histoire tant ils donnent l’impression de la dominer : ainsi le nom de Pierre ler est à placer aux côtés de ceux Alexandre le Grand et de Jules César, de Charlemagne ou Charles Quint et naturellement de Louis XIV, son contemporain. Tout comme ce dernier d’ailleurs, il a suscité un nombre absolument incalculable d’études, de monographies et de biographies… Il existe même une pétrologie, pétrovédénié en russe ! Storiavoce vous propose deux émissions sur ce personnage qui fascine autant qu’il effraie, tant « il est difficile de l’aimer, mais qu’il est tout aussi difficile de ne pas l’admirer quelque peu. » : une première sur l'homme, son ascension mais aussi à sa politique intérieure et sa révolution culturelle. Un deuxième volet consacré, lui, à la politique étrangère : le temps des Guerres. Thierry Sarmant est interrogé par Christophe Dickès.
Notre invité : Thierry Sarmant, archiviste paléographe, docteur habilité de l’université Paris I, est directeur des collections du Mobilier national. Il a notamment publié Louis XIV. Homme et roi et, chez Perrin, 1715. La France et le monde. Il a été l’un des commissaires de l’exposition qui s’est tenue au Grand Trianon en 2017, Pierre le Grand. Un tsar en France, 1717. Il vient de publier Pierre Ier Grand, la Russie et le Monde (500 pages, 26€).
6/29/2020 • 38 minutes, 46 seconds
Les détestables frères Goncourt...
Avant d’être un prix et une académie, les Goncourt étaient deux frères : cyniques, critiques, brillants et détestables, célèbres et misanthropes, infréquentables et pourtant très fréquentés. Voici ce que disait Taine au sujet du groupe d'amis qui les entourait: « Quand je causais avec vous et devant vous, c’était sub rosa, comme disait notre pauvre Sainte-Beuve, en tout petit comité, portes closes; aucune de ces paroles exagérées, improvisées n’était dite pour la publicité. » Et pourtant, aujourd'hui, tout le monde a au moins entendu parler de ces paroles exagérées des Goncourt sur tel ou tel artiste, poète, mondain, politique, de renom. Écrivains de génie et critiques acerbes les Goncourt s'amusaient notamment à distinguer en littérature le plat de pâtes de l’assiette raffiné parfumée à la truffe. « Certains livres ressemblent à la cuisine italienne : ils bourrent, mais ne remplissent pas.» Infréquentables mais tellement connus, les frères Goncourt on laissé leurs noms partout. Qui les connait réellement ? Savez-vous qu'un bon nombre de mots employés aujourd'hui est le seul fruit de la fantaisie de ces deux amoureux de la langue (réécriture, américanisation, scatologique, talentueux etc.) ? Ecrivaient-ils réellement à quatre mains ? N'est-pas paradoxal que le prix qui symbolise l'apogée de la réussite littéraire ait le nom de ceux qui trainaient dans la boue les plus grands écrivains du XIXème siècle ? "Deux hérétiques en littérature, qui sont sont aux dictionnaires ce que les champignons sont à la botanique : une espèce inclassable" (Sainte Beuve). Pierre Ménard, auteur des Infréquentables frères Goncourt est interrogé par Mari-Gwenn Carichon.
Notre invité : Pierre Ménard est écrivain et biographe. Les infréquentables frères Goncourt (Tallandier, 416 p, 21.9 €) est son quatrième ouvrage. On lui doit notamment une admirable biographie d'Antoine Crozat.
6/25/2020 • 48 minutes, 52 seconds
Machiavel, le verbe et l'action
Du nom de Nicolas Machiavel, nous retenons généralement son œuvre majeure, Le Prince. Cette œuvre dédiée à Julien ou à Laurent de Médicis, rédigée entre l’été 1513 et le printemps 1514, ne cesse d’être au centre de bien des débats. Mais comme toute œuvre qui se détache d’une vie, on en oublierait presque que Machiavel fut certes écrivain et penseur, mais aussi un homme d’action et un homme de terrain à une époque marquée par les longues guerres d’Italie.
A travers trois cours d’histoire, Storiavoce vous propose de découvrir un autre Machiavel. Après avoir étudié dans une première émission l’ambassadeur en guerre, puis sa pensée entre Histoire et Politique, nous terminons cette série avec une analyse du style de l'écrivain, entre verbe et action. Jean-Louis Fournel est interrogé par Christophe Dickès.
Notre invité: Jean-Louis Fournel est professeur à l’université Paris-8 Vincennes/Saint-Denis. Il est l'auteur, avec Jean-Claude Zancarini, professeur des universités émérite à l’ENS de Lyon, de nombreux travaux sur l’histoire de la pensée politique italienne de l’Ancien Régime, dont Les Guerres d’Italie. Les batailles pour l’Europe (1494-1559), La Politique de l’expérience et La Grammaire de la République. Ensemble, ils ont aussi proposé plusieurs éditions françaises commentées des œuvres de Savonarole, Machiavel et Guicciardini. Ils viennent de publier chez Passés / Composés: Machiavel, une vie en guerres (624 pages, 27€).
6/22/2020 • 25 minutes, 55 seconds
Mais qui a entendu l'appel du 18 juin?
Dans l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale, l’appel du 18 juin fait figure de mythe. Reproduit dans les livres d’histoire de nos enfants, il est aussi placardé sur les murs de nos villes, généralement pour rappeler qu’à un endroit donné des résistants ont été fusillés Mais connaît-on la véritable histoire de cet appel du 18 juin ? Qui était d’ailleurs le général de Gaulle au mois de juin 1940 et que représentait-il ? Comment va-t-il écrire son discours ? Surtout, qui va l’entendre et comment ce discours va traverser la guerre mais aussi les générations? Pour le quatre vingtième anniversaire du fameux appel du 18 juin, l’émission Nos mémoires vous propose de découvrir ce document essentiel de notre histoire avec l'historienne Aurélie Luneau. Elle est interrogée par Christophe Dickès.
Notre invité: Aurélie Luneau est historienne, spécialiste de l'histoire de la radio et auteur de Radio Londres. Les voix de la liberté. 1940-1944 (Perrin, 2005; réédité en collection Poche Tempus en 2010). Productrice à France Culture elle vient de publier chez Flammarion L'appel du 18 juin (358 pages, 21,90€). Elle est aussi l'auteur de d'une biographie de Maurice Genevoix, l’auteur de Ceux de 14 sur lequel nous reviendrons dans une autre émission.
6/18/2020 • 42 minutes, 59 seconds
Machiavel, une exégèse politique
Du nom de Nicolas Machiavel, nous retenons généralement son œuvre majeure, le Prince. Cette œuvre dédiée à Julien ou à Laurent de Médicis, rédigée entre l’été 1513 et le printemps 1514, ne cesse d’être au centre de bien des débats. Mais comme toute œuvre qui se détache d’une vie, on en oublierait presque que Machiavel fut certes écrivain et penseur, mais aussi un homme d’action et un homme de terrain à une époque marquée par les longues guerres d’Italie.
A travers trois cours d’histoire, Storiavoce vous propose de découvrir un autre Machiavel. Après avoir étudié dans une première émission l’ambassadeur en guerre, nous abordons ici sa pensée entre Histoire et Politique dans "Machiavel ou l’exégèse politique". Jean-Louis Fournel est interrogé par Christophe Dickès.
Notre invité: Jean-Louis Fournel est professeur à l’université Paris-8 Vincennes/Saint-Denis. Il est l’auteur, avec Jean-Claude Zancarini, professeur des universités émérite à l’ENS de Lyon, de nombreux travaux sur l’histoire de la pensée politique italienne de l’Ancien Régime, dont Les Guerres d’Italie. Les batailles pour l’Europe (1494-1559), La Politique de l’expérience et La Grammaire de la République. Ensemble, ils ont aussi proposé plusieurs éditions françaises commentées des œuvres de Savonarole, Machiavel et Guicciardini. Ils viennent de publier chez Passés / Composés: Machiavel, une vie en guerres (624 pages, 27€).
6/15/2020 • 23 minutes, 24 seconds
Machiavel: un ambassadeur en guerre(s)
Du nom de Nicolas Machiavel, nous retenons généralement son œuvre majeure, le Prince. Cette œuvre dédiée à Julien ou à Laurent de Médicis, rédigée entre l’été 1513 et le printemps 1514, ne cesse d’être au centre de bien des débats. Mais comme toute œuvre qui se détache d’une vie, on en oublierait presque que Machiavel fut certes écrivain et penseur, mais aussi un homme d’action et un homme de terrain à une époque marquée par les longues guerres d’Italie. A travers trois cours d’histoire, Storiavoce vous propose de découvrir un autre Machiavel. Certes, nous reviendrons sur Le Prince et sur le penseur politique mais il nous semble important de découvrir avant tout l’homme qui fut au service de la République de Florence. Jean-Louis Fournel est interrogé par Christophe Dickès.
Notre invité: Jean-Louis Fournel est professeur à l’université Paris-8 Vincennes/Saint-Denis. Il est l’auteur, avec Jean-Claude Zancarini, professeur des universités émérite à l’ENS de Lyon, de nombreux travaux sur l’histoire de la pensée politique italienne de l’Ancien Régime, dont Les Guerres d’Italie. Les batailles pour l’Europe (1494-1559), La Politique de l’expérience et La Grammaire de la République. Ensemble, ils ont aussi proposé plusieurs éditions françaises commentées des œuvres de Savonarole, Machiavel et Guicciardini. Ils viennent de publier chez Passés / Composés: Machiavel, une vie en guerres (624 pages, 27€).
6/8/2020 • 24 minutes, 26 seconds
Otages, rançons et autres souverains captifs au Moyen-Âge
Dans ce troisième volet de nos [Cours d’Histoire] consacrés aux otages dans l’histoire, Storiavoce vous présente la place de cette pratique dans la société médiévale. Nous sommes au Ve siècle, en terre wisigothique. Apparaît dans la littérature un nouveau personnage : ce qu’on appellera plus tard le chevalier otage ou le chevalier prisonnier… Quelle est la particularité de ce personnage ? Que sont les otages conditionnels? Qui sont les souverains captifs et quand apparaît la pratique de la rançon? Gilles Ferragu est interrogé par Christophe Dickès.
L'invité: Gilles Ferragu est maître de conférence à l'Université Paris-Nanterre. Spécialiste des relations internationales, de la guerre et du terrorisme, il a dirigé de nombreux ouvrages sur la diplomatie. Il est aussi l'auteur d'une Histoire du terrorisme parue chez Perrin en 2014 , rééditée et réactualisée sous format poche. Il vient de publier chez Folio Otages, une Histoire de l'antiquité à nos jours.
6/4/2020 • 17 minutes, 25 seconds
1520 ou l'aube d'un monde nouveau
476, 1453, 1492, 1789... Autant de dates qui portent en elles de grands évènements, changements, ruptures, fractures. Autant de dates à qui l’on a confié la responsabilité de définir l’histoire et sa chronologie. Délicate épreuve que de définir celle qu'il faut choisir pour acter la fin du Moyen-Age et le début de l’ère moderne, le passage de la Chrétienté à l’Europe. Mais pour l’historien guillaume Frantzwa l’année 1520 est l’année bascule qui témoigne de cette transition : "En fait de fractures, 1520 est une année fébrile, pleine d'attentes et de tensions, comme lorsque le public guette au spectacle le trapéziste qui s'élance dans le vide (...) Après 1520 tout s'emballe, signe qu'une date peut porter un sens sans accueillir d'évènement éclatant." Guillaume Frantzwa est interrogé par Mari-Gwenn Carichon.
L'auteur : Ancien élève de l'école des Chartes, Guillaume Frantzwa est archiviste paléographe et docteur en histoire des arts. 1520, au seuil d'un monde nouveau est son premier livre (Perrin, mars 2020, 272 pages, 20.00 €)
6/1/2020 • 38 minutes, 22 seconds
Otages dans l'Antiquité
Dans ce deuxième volet de nos [Cours d’Histoire] consacrés aux otages dans l’histoire, Storiavoce vous présente la place de cette pratique dans les sociétés antiques: quelle est la place des otages dans la Bible? A quoi sert un otage dans la "diplomatie" grecque? Donne-t-on des otages aux barbares? Comment choisir un otage ? Gilles Ferragu est interrogé par Christophe Dickès.
L'invité: Gilles Ferragu est maître de conférence à l'Université Paris-Nanterre. Spécialiste des relations internationales, de la guerre et du terrorisme, il a dirigé de nombreux ouvrages sur la diplomatie. Il est aussi l'auteur d'une Histoire du terrorisme parue chez Perrin en 2014 , rééditée et réactualisée sous format poche. Il vient de publier chez Folio Otages, une Histoire de l'antiquité à nos jours.
5/28/2020 • 16 minutes, 47 seconds
Trois plumes féminines au temps des Lumières
Voyage dans les appartements parisiens du règne de Louis XV, de Louis XVI, et du temps de la Régence. Bienvenus dans les intérieurs feutrés du XVIIIème siècle où les femmes se recueillent pour écrire. La lettre rédigée sur le bonheur-du-jour de l’intimité de leur chambre continue les conversations mondaines commencées au salon, expriment leur idéalisme, leurs souhaits, leurs regrets, et redessinent leur vie. L’historienne et biographe Inès Murat situait la lettre comme un genre entre la gazette et le livre. Pour tuer l'ennui, par passion, pour peindre autrement, pour témoigner ou contester, chacune offre à son (ses) destinataire(s) le luxe de pénétrer l'intime de sa vie, le bouillonnement de son esprit, les impressions personnelles d'un monde qui finit. Cécile Berly nous propose une lecture croisée de la vie et l’œuvre de trois grandes épistolaires : madame Rolland, madame du Deffand et madame Vigée le Brun. Ces femmes se disaient-t-elles femmes de lettre ? Pourquoi le XVIIIème siècle est-il le siècle épistolaire par excellence ? La lettre est-elle vue par ses femmes comme un outil d’émancipation ? Comment et pour qui écrire ?
Cécile Berly est spécialiste du XVIIIème siècle et de l’histoire des femmes. Elle a notamment travaillé sur Marie-Antoinette et la correspondance de madame de Pompadour. Dans son dernier ouvrage Trois femmes, Madame du Deffand, Madame Roland, Madame Vigée Le Brun (Passés/Composés, mars 2020, 192 pages, 17 €) Cécile Berly nous propose une lecture intime du XVIIIème siècle.
5/26/2020 • 48 minutes, 4 seconds
Otages, une histoire de la Grèce antique à Daech.
Avant d’être ces hommes ou ces femmes dont le visage s’affiche dans les médias, alors même que leur vie ne tient qu’à un fil, les otages furent, depuis la plus haute Antiquité, des rouages indispensables aux relations entre puissants, garanties vivantes de la parole du chef. Jusqu’au XVIIIe siècle, ils furent associés malgré eux à chaque alliance, chaque traité, et même utilisés pour garantir la souveraineté d’un prince, tant au regard de ses sujets qu’au regard des dieux. Si l’avènement du droit international mit progressivement un terme à cet usage, celui-ci fut réinvesti par la guerre contemporaine puis par le terrorisme. À partir du XIXe, les armées utilisent des otages sous divers prétextes, et non sans en contester l’usage chez l’adversaire, repoussant, sous une forme diplomatique, les limites de la guerre totale. Considérée comme un crime de guerre dès 1945, la prise d’otages – si elle persiste dans les relations entre États – est désormais le fait du terrorisme, qui y voit une sorte de duel.
Storiavoce propose ici une nouvelle série de cours d'Histoire avec Gille Ferragu. Avant de traiter la question des otages à l'époque antique puis médiévale, il s'arrête ici sur l'histoire des otages, de l'antiquité à nos jours : Quelle est l’étymologie du mot otage? Existe-t-il un point commun entre Aetius le dernier des Romains, Vlade Tepes, Jean de Berry, Marie Antoinette et Roger Auque ? Qu’est-ce qu’un otage ? Le sens du mot évolue t’il au fil des siècles ? Est-ce qu’un otage devient un contemplatif ? L’élaboration d’un droit international va-t-il changer la nature voire le sort des otages ? Etc. Gilles Ferragu est interrogé par Christophe Dickès.
L'invité: Gilles Ferragu est maître de conférence à l'Université Paris-Nanterre. Spécialiste des relations internationales, de la guerre et du terrorisme, il a dirigé de nombreux ouvrages sur la diplomatie. Il est aussi l'auteur d'une Histoire du terrorisme parue chez Perrin en 2014 , rééditée et réactualisée sous format poche. Il vient de publier chez Folio Otages, une Histoire de l'antiquité à nos jours.
5/21/2020 • 19 minutes, 39 seconds
Quand Rome inventait le populisme
République, oligarchie, dictature, tyrannie. Même si la Grèce, mère de la civilisation, a tout inventé, Rome, de son côté, n’a pas boudé son plaisir à reprendre dans sa longue histoire politique ces formes diverses du pouvoir. Storiavoce vous propose de vous arrêter sur un des aspects de cette histoire politique, les populares c’est-à-dire les populistes. Comment définir ce mouvement politique qui apparaît sous la république au IIe siècle avant J . C. ? Faut-il d’ailleurs parler d’un parti populiste ou plutôt d’un mouvement ? Quels en ont été les figures marquantes ainsi que ses opposants ? Quel rôle ont joué enfin les populares dans la chute de la République et l’inauguration du principat ? Christophe Dickès reçoit l'historien Raphaël Doan.
L'invité: Ancien élève de l’ENS et de l’ENA, Raphaël Doan agrégé de lettres classiques. Paru aux éditions du Cerf, Quand Rome inventait le populisme (180 pages, 19€) est son premier livre.
5/17/2020 • 48 minutes, 25 seconds
A l'Est, rien de nouveau?
Les 14 et 15 novembre 2019, l’ICES, le Centre Roland Mousnier de l’université Paris-Sorbonne et le département de Vendée ont organisé un colloque consacré aux “Conséquences politiques, économiques et sociales de la Grande Guerre (1919-1923)“. Placé sous la direction de Jean-Paul Bled, professeur émérite à Sorbonne-Université et Jean-Pierre Deschodt, HDR, directeur du département Histoire de l’ICES, il a réuni près de quarante historiens et spécialistes de la période. Storiavoce vous propose le dernier volet d'une série en trois parties.
Dans cet ultime volet, Alexandre Vershinine se penche sur La question russe dans le nouveau système de relations internationales apparu après la Première Guerre mondiale. Il est suivi à 21'26 par Stéphane Courtois qui traite de "1918-1920, Allemagne vaincue, Pologne indépendante, Russie bolchevique : aux origines de la Deuxième Guerre mondiale".
Les intervenants : Alexandre Vershinine est maître de conférences à la faculté d'histoire à l'Université Lomonossov de Moscou. Stéphane Courtois, directeur de recherche honoraire, est chargé de cours à l'ICES, CRICES. Auteur de très nombreux ouvrages sur le communisme, il a dernièrement publié chez Perrin une biographie de Lénine.
5/11/2020 • 51 minutes, 21 seconds
Penser Dieu au Moyen-Âge
La collection La Pléiade de Gallimard vient de rééditer un recueil d'écrits spirituels du Moyen-Age sous la direction de Cédric Giraud. Storiavoce vous propose de redécouvrir ce genre littéraire qui a eu sa première période de gloire entre le XIème et le XIVème siècle. Ces textes sacrés sont bien plus qu'une poésie qui a Dieu pour objet. Ils invitent l’âme de l’homme à rejoindre le divin et appellent à une rencontre. « La contemplation [encouragée donc par l’écrit spirituel] est une élévation en Dieu de l’esprit qui est suspendu au-dessus de lui et goûte les joies de la douceur éternelle […] La lecture recherche les douceurs de la vie bienheureuse, la méditation la trouve, la prière la demande, la contemplation le goûte » (Guigues II le chartreux, Lettre de la vie contemplative). Quelles sont les origines de la vie spirituelle occidentale ? Quels sont les grands écrits qui ont marqué la spiritualité de l'Occident médiéval ? Pourquoi la Bible ne suffit-elle pas au chrétien contemplatif ? Y-a-t'il un mode d'emploi de la lecture des écrits spirituels ? Les écrits spirituels sont-ils un genre littéraire à part ?
L'auteur: Cédric Giraud est ancien élève de l'école de l'Ecole des Chartes, historien médiéviste et latiniste. Ses travaux et publications s'appuient sur une étude approfondie des textes. Il est également directeur de la Bibliothèque de l’École des Chartes. Il a publié Ecrits spirituels du Moyen-Age en novembre 2019 (n°643 de la bibliothèque de la Pléiade, 1264 pages, 63,00 €).
5/4/2020 • 30 minutes, 3 seconds
Clemenceau et la paix
Les 14 et 15 novembre 2019, l’ICES, le Centre Roland Mousnier de l’université Paris-Sorbonne et le département de Vendée ont organisé un colloque consacré aux “Conséquences politiques, économiques et sociales de la Grande Guerre (1919-1923)“. Placé sous la direction de Jean-Paul Bled, professeur émérite à Sorbonne-Université et Jean-Pierre Deschodt, HDR, directeur du département Histoire de l’ICES, il a réuni près de quarante historiens et spécialistes de la période. Storiavoce vous propose une nouvelle série en trois parties reprenant à chaque fois deux interventions. Dans ce volet, Thierry Lentz aborde la question du retour des provinces perdues dans le giron de la République française. Ensuite, Fabienne Bock nous présente le rôle de Clemenceau dans la négociation des traités de Paix.
Les intervenants : Thierry Lentz est historien, professeur à l’ICES. Il préside aussi la Fondation Napoléon. Fabienne Bock est professeur d’Histoire à l’Université Paris Est (Marne-la-Vallée). Sa thèse portait sur le parlementarisme à l’époque de la Grande Guerre.
4/27/2020 • 48 minutes, 36 seconds
Saint-Just, l'archange de la Révolution
"L’archange de la mort", funeste expression de Michelet pour désigner le révolutionnaire Saint-Just. Il le décrit ainsi alors qu’il arrivait à Strasbourg pour ses missions aux armées : "apparu non comme un représentant, mais comme un roi, comme un dieu armé de pouvoirs immenses sur deux armées, cinq départements, il se trouva plus grand encore par sa haute et fière nature. Dans ses écrits, ses paroles, dans ses moindres actes, en tout éclatait le héros, le grand homme d’avenir". On croirait presqu’un héros romantique. Moins connu que Robespierre, Marat, ou Danton, Saint-Just est un néanmoins une figure incontournable de la Révolution française, un élément déterminant de son déroulement. Membre du groupe des Montagnard, grand ami de Robespierre, poète, théoricien politique... Son charisme et son intelligence en font très vite un personnage influent du gouvernement révolutionnaire . A la fois fascinant, admiré, fantasmé, haï il est guillotiné en 1794 à seulement 26 ans. Mari-Gwenn Carichon reçoit l’historien Antoine Boulant.
L’invité : Antoine Boulant est un historien, spécialiste du XVIIIe siècle. Administrateur de l’Institut Napoléon, il s’est fait connaître par ses travaux sur l’histoire de l’administration et l’histoire politique du XVIIIème et du début du XIXème siècle. Il a écrit des ouvrages de référence dont une étude avec Arnaud de Maurepas : Les Ministres et les ministères du siècle des lumières (1715-1789), et l'an dernier un ouvrage remarquable le Tribunal révolutionnaire aux éditions Perrin. Sa biographie sur Saint-Just. L'Archange de la Révolution est parue chez Passés/Composés en janvier 2020 (352 pages, 22 €)
4/20/2020 • 47 minutes, 52 seconds
Comment penser la guerre après la Grande Guerre ?
Les 14 et 15 novembre 2019, l’ICES, le Centre Roland Mousnier de l’université Paris-Sorbonne et le département de Vendée ont organisé un colloque consacré aux “Conséquences politiques, économiques et sociales de la Grande Guerre (1919-1923)“. Placé sous la direction de Jean-Paul Bled, professeur émérite à Sorbonne-Université et Jean-Pierre Deschodt, HDR, directeur du département Histoire de l’ICES, il a réuni près de quarante historiens et spécialistes de la période. Storiavoce vous propose une nouvelle série en trois parties reprenant à chaque fois deux interventions. Dans ce volet, Frédéric Guelton aborde la question: Comment penser la guerre après la Grande Guerre ? Jean-Hugues Long, il traite de la représentation du retour à la paix dans les affiches.
Les intervenants : Frédéric Guelton est colonel (er), historien et membre du CS de la Mission du Centenaire, ancien chef de département de l'armée de Terre du SHD. Il dirige encore des mémoires de stagiaires de l’École de Guerre et donne quelques cours à l'ESM de Saint-Cyr et anime un séminaire à l'Edhec. Ancien ancien chef du département de l'armée de terre du service historique de la Défense et ancien enseignant à l'IEP de Paris, il est spécialisé dans l'histoire de l'armée française et des relations entre la France et l'Est européen. Il est l'auteur du Journal du général Edmond Buat, 1914-1923 (Perrin, 2015, 1481 pages). Il prépare actuellement une Histoire des brigades russes en France au temps de la Grande Guerre. Jean-Hugues Long est lieutenant de l'armée française et conservateur du musée du sous-officier de Saint- Maixent-l’École. Travaillant sous la direction de Sous la direction de Martin Aurell et de Nicolas Prou, il prépare une thèse sur la poliorcétique à l'époque médiévale: L'évolution de la fortification dans les marches septentrionales du comté d'Anjou de 987 à la majorité de Saint Louis (Poitiers).
Avec l’aimable autorisation de l’ICES.
4/13/2020 • 37 minutes, 47 seconds
Sagesses médiévales: à la racine de la modernité.
Dans le cadre de son partenariat avec les éditions Les Belles lettres, Storiavoce présente les grandes collections de la maison d'édition centenaire. Ici, nous nous arrêtons sur la collection Sagesses médiévales dirigée par Aymon de Lestrange. La collection Sagesses médiévales se propose d'explorer et de faire connaître au public cultivé et curieux, tout un pan de notre patrimoine, négligé ou peu accessible : la philosophie et l'histoire médiévale. Ici Aymon de Lestrange présente plusieurs publications: un recueil de textes historiques sur la Fondation de l'Université de Paris (1200-1260), Le livre des paraboles de la Genèse de Maître Eckhart et le Traité du Flux d'Albert le Grand.
4/6/2020 • 34 minutes, 3 seconds
Saints #OuPas
L’habit dit-on ne fait pas le moine mais est-ce qu’une auréole fait un saint ? Storiavoce vous propose aujourd’hui de lever le voile sur un pan méconnu de l’histoire du christianisme : celle de ces hommes et de ces femmes qui auraient pu être saints, qui ont pu l’être un temps, ou qui n’ont tout simplement pas franchi les dernières marches pour accéder, comme l’on dit, à la gloire des autels. Comment devient-on saint ? Existe-t-il une procédure et comment dans l’histoire cette procédure s’est-elle mise en place ? Comment l'Eglise a-t-elle aussi revu son calendrier et écarté des saints et selon quels critères? Qui sont enfin ces grands de l'histoire à qui ont refusa cet honneur suprême? Jérôme Anciberro répond aux questions de Christophe Dickès.
L'invité: Jérôme Anciberro, journaliste spécialisé dans les affaires religieuses, a été rédacteur en chef de Témoignage chrétien et de La Vie. Il vient de publier Presque saints! chez Tallandier (272 pages, 19,50€).
3/31/2020 • 48 minutes, 14 seconds
Anne de Bretagne, duchesse et reine
A Nantes, place Marc-Elder, à l’entrée du château des duc de Bretagne , il est une jolie statue d'Anne de Bretagne, duchesse et reine. Oeuvre du sculpteur nantais Jean Fréour (1919-2010) ce monument marque selon son auteur « la réalité de l'appartenance culturelle et historique de Nantes à la Bretagne. » La statue est appréciée de tous les visiteurs de la cité ducale. Une autre statue de la duchesse érigée en 1911 à Rennes et figurant la soumission de la Bretagne à la France fit moins l'unanimité en son temps. Le 7 août 1932, des nationalistes bretons détruisent à l'explosif ce "monument de la honte" représentant Anne agenouillée devant le roi de France. Alors, reine de France ou duchesse de Bretagne ? Mariée de force au roi de France et humiliée ? ou épouse consciente et libre de Charles VIII puis de Louis XII ? Femme soumise et obligée, ou homme de pouvoir en jupon ? Né à Nantes en janvier 1477, Anne de Bretagne a eu une vie riche et passionnante. Elle a gouvernée et a témoigné d’une dignité, d’une force de caractère, et d’une volonté exemplaire. Elle a su marier, durant toute sa vie, l'art de gouverner sa patrie d’adoption et son dévouement pour celle qui l’a vue naître. Sa vie nous en apprend également sur l'histoire du grand duché de Bretagne que se sont disputé longtemps, les grands princes européens. Claire L'Hoër est interrogée par Mari-Gwenn Carichon.
L'invitée : Claire L'Hoër est normalienne et agrégée d’histoire. Sa démarche historique s'attache à rendre l'histoire accessible à tous. Elle écrit régulièrement des articles historiques et culturels (Valeurs Actuelles, Historia) et est l'auteur de Les paradoxes de l'histoire (2010, Editions du Cherche-Midi). Elle vient de publier une belle biographie d'Anne de Bretagne aux éditions Fayard (2020, 304 pages,22.00 €).
3/23/2020 • 49 minutes, 20 seconds
Regards sur la vie quotidienne au Moyen-Âge (Musée de Cluny)
Comment vivaient les femmes et les hommes au Moyen Âge ? À travers une sélection d’œuvres provenant des collections du musée de Cluny, une exposition donne un regard sur la vie quotidienne au Moyen-Âge. Du Moyen Âge à nos jours, les besoins quotidiens n’ont guère changé ! Manger, se loger, prendre soin de son corps, telles sont les préoccupations quotidiennes, mais aussi nourrir son esprit et sa spiritualité, mesurer le temps, les distances ou les quantités… À rebours des idées reçues sur un Moyen Âge sale et inculte, cette présentation montre toute l’attention portée à la toilette comme à la parure ; ou à l’apprentissage, sous la forme de jeux d’imitation ou d’ouvrages savants.
Notre invitée: Isabelle Bardiès-Fronty est conservateur en chef au Musée de Cluny et une des commissaires de l'exposition Regards sur la vie quotidienne.
3/18/2020 • 22 minutes, 49 seconds
La fin du Moyen-Age ou le temps de l’effervescence
Alors que la France connaît un répit dans la guerre de Cent ans grâce aux victoires de Du Guesclin et de Charles V le Sage, un crime traumatise le pays : l’assassinat du duc d'Orléans, frère unique du roi Charles VI, le 23 novembre 1407. Il est vengé dans le sang, le 10 septembre 1419 par les Armagnacs qui assassinent Jean sans Peur. Dans l'imaginaire, ces épisodes ont contribué à donner au Moyen-Age son image désolante et sa pale figure. La société de Charles VI, de la fin du Moyen-Age siècle est souvent brandie comme l'image d'Epinal appropriée pour illustrer l’obscurantisme des temps médiévaux, le caractère glauque et sombre de l'Ancien-régime : entre crises, pestes, guerres, révoltes paysannes et tensions princières. Ce n’est pas pour rien que Michelet parlait de cette période comme de « l’agonie du Moyen-Âge ». Mais, c’est aussi et surtout un temps de débats : théologiques, politiques mais aussi poétiques. Un temps marqué par la naissance de l’Etat moderne et la redéfinition du pouvoir. On y voit émerger sur la scène politique, de puissants acteurs spirituels et intellectuels. Alors que certains contestent les rapports de pouvoir, le gouvernement politique s'ajuste. Des crises traversent le pays et en même temps, encouragent la production littéraire et artistique. Bref, la fin du Moyen-Âge est autant une période de remise en question qu'une ère aux perspectives idéologiques et philosophiques nouvelles : un temps et une société en pleine effervescence. Joël Blanchard est interrogé par Mari-Gwenn Carichon pour nous raconter la fin du Moyen-Age loin des caricatures.
Notre invité : Joël Blanchard est historien médiéviste. Egalement professeur de littérature au Mans, il a travaillé sur plusieurs figures médiévales (Saint Louis, Louis XI, Philippe de Commynes) et commenté des écrits de l'époque médiévale. Il nous propose avec La fin du Moyen-Age (janvier 2020, Perrin, 342 pages, 16.99 €) une approche renouvelée d'une période cruciale de l'histoire de France en insistant sur les sources littéraires.
3/11/2020 • 40 minutes, 8 seconds
Jouer, penser, aimer sous l'Ancien régime
Comment vivait-on sous l'Ancien Régime et à l'époque moderne? Comment être précisément "ancien" et "moderne" à la fois? Dans son dernier livre consacré à la vie sous l'Ancien Régime, Agnès Walch fait le point sur la situation politique, économique et sociale des Français. Elle donne, pour les auditeurs de Storiavoce, une série de trois [Cours d'Histoire]. Après avoir abordé le rapport des Français avec le pouvoir monarchique, puis les cinq sens sous l'Ancien Régime, elle termine cette série avec la question des plaisirs de la vie : l'esprit, les lettres et l'amour.
Notre invitée: Professeur des universités, Agnès Walch est spécialiste d l'Ancien Régime ainsi que de l'histoire du mariage et du couple. Elle est l'auteur de Histoire de l'adultère et de la Marquise de Brinvilliers. Elle vient de publier aux éditions Perrin: la Vie sous l'Ancien Régime (363 pages, 24€).
3/9/2020 • 26 minutes, 3 seconds
Français & Amérindiens: premiers contacts.
L’année 1534 est une date fondatrice pour l’histoire de la colonisation et l’histoire des Amériques. C’est le début de la série des trois voyages entrepris par Jacques Cartier pour explorer et coloniser le Canada. Mais, on oublie souvent que ce phénomène de colonisation ne fut ni simultané ni directement consécutif à la phase de contact et de rencontres entre les Amérindiens et les Français. Cette phase de contact fut longue et diverse en fonction des époques et des ères géographiques. Comment l’appréhender aujourd’hui sinon parce qui nous en reste de plus matériel? Et notamment les objets trouvés dans les sépultures des Amérindiens et longuement évoqués dans les manuscrits de la période. L'historien Laurier Turgeon nous propose une histoire originale de la Nouvelle-France à travers celle de quatre éléments : la morue, le castor, le cuivre, et les perles de verre. Il est ici interrogé par Mari-Gwenn Carichon.
L'auteur Laurier Turgeon, est historien et ethnologue a l’Université de Laval (Canada), membre de la Société royale du Canada, Académie des arts, des lettres et des sciences humaines. Il est également rédacteur en chef de la revue Ethnologies. Spécialiste d'histoire culturelle et des relations entre le Canada et la France, il écrit et collabore à plusieurs ouvrages et revues. Son livre Patrimoines Métissés. Contextes coloniaux et postcoloniaux (Presses de l'Université de Laval, 2003) a été récompensé par le prix Luc-Lacourcière en 2015. Il dirige également l'encyclopédie en ligne: Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française . Avec son dernier livre, Une histoire de la Nouvelle-France, Laurier Turgeon nous propose une lecture originale de l'histoire commune de la France et de la Nouvelle-France (Belin, 2019, 286 p, 23 €).
3/5/2020 • 50 minutes, 38 seconds
Les Cinq sens sous l'Ancien régime
Comment vivait-on sous l'Ancien Régime et à l'époque moderne? Comment être précisément "ancien" et "moderne" à la fois? Dans son dernier livre consacré à la vie sous l'Ancien Régime, Agnès Walch fait le point sur la situation politique, économique et sociale des Français. Elle entame, pour les auditeurs de Storiavoce, une série de trois [Cours d'Histoire]. Après avoir abordé le rapport des Français avec le pouvoir monarchique ainsi que la question économique, elle se penche ici sur les cinq sens sous l'Ancien Régime. La semaine prochaine, elle terminera avec la question des plaisirs de la vie : l'esprit, les lettres et l'amour.
Notre invitée: Professeur des universités, Agnès Walch est spécialiste d l'Ancien Régime ainsi que de l'histoire du mariage et du couple. Elle est l'auteur de Histoire de l'adultère et de la Marquise de Brinvilliers. Elle vient de publier aux éditions Perrin: la Vie sous l'Ancien Régime (363 pages, 24€).
3/2/2020 • 29 minutes, 23 seconds
Bernis ou la révolution diplomatique au siècle des Lumières
Dans ses Promenades dans Rome, Stendhal constate que l’« on parle encore à Rome du cardinal de Bernis [car] ce souvenir est l’un des plus imposants qu’aient conservés les vieillards de ce pays ». Médisances ou louanges ? on est peut-être en droit de se le demander lorsque l’on lit la littérature consacrée à ce personnage du haut clergé. Poète pour servir ses projets politiques, (il est élu à l’Académie française en 1744), le cardinal de Bernis était avant tout un homme d’Etat et un fin diplomate. Il a joué un rôle majeur dans le renversement des alliances de 1756 qui enterra la rivalité entre la France et l’Autriche des Habsbourg, un conflit qui secouait l’Europe depuis Charles Quint. Puis il devient ambassadeur de la France à Rome. Qui était vraiment ce clérical à qui la littérature a prêté des relations plus ou moins suspectes avec Casanova ? Pouvait-on présager que cet ami des Lumières s’opposerait à la Constitution civile du clergé ? Quelle leçon de diplomatie le cardinal Bernis nous apprend-il en tant que responsable des relations entre le Vatican et la France ? Comment cet homme raffiné, sensible et intuitif à t-il compris ce changement de siècle, voire de civilisation ?
Un collectif de grands historiens s’est réuni pour signer un ouvrage complet et fouillé sur le cardinal de Bernis et son rôle dans la diplomatie de la fin XVIIIème siècle. Le cardinal de Bernis, le pouvoir de l’amitié est paru en octobre 2019 aux éditions Tallandier en partenariat avec l’École française de Rome. L’ouvrage est dirigé par Gilles Montègre ici interrogé par Mari-Gwenn Carichon.
L’invité: historien, maître de conférences à l’université Grenoble-Alpes et spécialiste de la diplomatie à l’époque moderne. Il notamment signé un livre sur la Rome des Français au temps des Lumières en 2011 (Publication de l’École française de Rome) et Les circulations internationales en Europe. 1680-1780, avec Albane Cogné et Stéphane Blond (Atlande, 2011). Dans son dernier ouvrage, il nous propose un tour dans l’Europe des Lumières à travers la figure du Cardinal de Bernis : Le cardinal de Bernis, le pouvoir de l’amitié (2019, Tallandier/Publications de l’École française de Rome, 864 pages, 32.9 €).
2/26/2020 • 43 minutes, 37 seconds
Les Français et le Roi sous l'Ancien-Régime
Comment vivait-on sous l'Ancien Régime et à l'époque moderne? Comment être précisément "ancien" et "moderne" à la fois? Dans son dernier livre consacré à la vie sous l'Ancien Régime, Agnès Walch fait le point sur la situation politique, économique et sociale des Français. Elle entame, pour les auditeurs de Storiavoce, une série de trois [Cours d'Histoire]. Le premier est consacré au rapport des Français avec le pouvoir monarchique ainsi qu'à la question économique et notamment des inégalités. Dans un deuxième volet, elle traitera de l'Ancien Régime à travers les cinq sens. Enfin, elle terminera avec la question des plaisirs de la vie : l'esprit, les lettres et l'amour.
Notre invitée: Professeur des universités, Agnès Walch est spécialiste d l'Ancien Régime ainsi que de l'histoire du mariage et du couple. Elle est l'auteur de Histoire de l'adultère et de la Marquise de Brinvilliers. Elle vient de publier aux éditions Perrin: la Vie sous l'Ancien Régime (363 pages, 24€).
2/24/2020 • 30 minutes, 58 seconds
La fin de la nuit / Naissance du monde moderne
L'électricité est un des symboles de la modernité et des progrès réalisés tout au long du XIXe siècle. C’est l’époque où la duchesse de Berry invente les bains de mer, Charles Bourseul le téléphone, Aristide Boucicaut les grands magasins, où les premières lignes de chemin de fer relient la gare Saint-Lazare à Saint-Germain, celles du métro la Porte Maillot à Vincennes, où un jeune ingénieur esquisse la silhouette de la tour Eiffel, où le baron Haussmann métamorphose Paris, où l’avenue de l’Opéra s’illumine à l’électricité. L’époque où Alice Guy tourne le premier court-métrage de fiction, où Paul Durand-Ruel expose les impressionnistes, où la comtesse de Ségur publie ses récits pour enfants, où le couturier Worth habille la duchesse de Guermantes. Celle, aussi, du premier krach boursier, des méfaits du chômage, des grèves réprimées dans le sang et de la rédaction du Capital…
Un siècle entier, le XIXe, où l’on crut, avant la catastrophe de 1914, que le progrès n’avait pas de limites, qu’il assurerait le bien-être des hommes, que le monde serait toujours meilleur. Un siècle d’effervescence et de magie, fondateur de notre modernité. À travers une série en trente épisodes retraçant le surgissement de ces avancées révolutionnaires, qui ont dessiné l’univers dans lequel nous vivons, sont mises en scène autant d’histoires vécues qui font écho à nos joies et à nos peurs d’aujourd’hui.
Marie-Paul Virard: Journaliste économique, Marie-Paule Virard a été rédactrice en chef du mensuel économique Enjeux-Les Échos. Elle est co-auteur (avec Patrick Artus) de nombreux ouvrages sur l’économie, notamment La Folie des banques centrales et Et si les salariés se révoltaient ? (Fayard, 2016 et 2018). Elle vient de publier Les inventeurs du Monde moderne (Editions Vendémiaire, 300 pages, 23€)
2/19/2020 • 48 minutes, 16 seconds
Quand il fallait choisir entre Vercingétorix et Clovis
Alors que l'église dominait l'enseignement avant 1789, la Révolution française change la donne. Dès lors, deux principes s'opposent. Partenaire de Storiavoce, la revue Codex revient dans son numéro #14 sur la querelle scolaire: comment l'église va réagir face au monopole d'Etat? Comment l'Etat va t'il lui-même réagir face au renouveau spectaculaire du catholicisme au XIXe siècle? quel rôle vont jouer les écoles communales dans l'enseignement républicain? Comment l'opposition s'incarne-t-elle dans les manuels scolaires? Comment enfin la liberté d'enseignement va-t-elle se construire? Rédactrice en chef de Codex, Priscille de Lassus répond aux questions de Christophe Dickès.
Priscille de Lassus: Après des études littéraires et une école de journaliste, Priscille a commencé par travailler chez Radio Classique au service Actualités. Elle est aujourd’hui rédactrice en chef de Codex, un livre-magazine novateur qui raconte l’histoire du christianisme avec pédagogie et curiosité. Codex, partenaire de Storiavoce, assume sa fibre pédagogique et une grande honnêteté intellectuelle, sans avoir peur des controverses. Une trentaine d’universitaires composent le conseil scientifique. Priscille prête régulièrement sa plume à d’autres revues culturelles : L’Objet d’art, Archéologia, Art et métiers du livre, Les Vieilles maisons françaises…
2/17/2020 • 21 minutes, 25 seconds
Les Tudors ou l'âge d'or de l'Angleterre
En 1845, la couronne du souverain d’Angleterre Richard III est retrouvée dans la plaine boueuse d’un champ de bataille, sinistre symbole de la chute d’un roi. Les armées du dernier monarque de la maison d’York sont écrasées par celle d’Henri, comte de Richmond. Bosworth signe la fin de la guerre des Deux-Roses, ouvre l’ère d’une nouvelle dynastie. Richard III meurt laissant le trône d’Angleterre à son rival : Henri VII, dit Henri Tudor. Le conflit dynastique s’est conclu dans le sang, après 30 ans de rivalités entre les deux maisons. Mais d’où viennent les Tudors ? Certains voient dans cet évènement, la fin du Moyen-Age anglais et le début de la modernité. Quel crédit accorder alors à cette conception du passé ? Comment expliquer la postérité des Tudors notamment grâce aux films, aux œuvre littéraires, à tous ces arts qui créent la légende et qui nous incitent aujourd’hui à démêler le vrai du faux. Bernard Cottret vient nous parler de cette "dynastie qui a fait l'Angleterre".
L’invité: Bernard Cottret est professeur émérite de civilisation des îles Britanniques et de l’Amérique coloniale de l’Université de Versailles-Saint-Quentin. Membre honoraire senior de l’Institut universitaire de France, il est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés aux mondes anglo-saxons: Calvin, Henry VIII, Cromwell. Publié en 2015, La Révolution anglaise, une rébellion britannique 1603-1660 (Perrin, 2015). Il vient de publier l'histoire de "la dynastie qui a fait l'Angleterre": Les Tudors (Perrin, 2019).
2/12/2020 • 45 minutes, 33 seconds
L'Empire islamique à l'époque médiévale, avec Gabriel Martinez-Gros
"Tout empire périra." Cette sentence bien connue de Jean-Baptiste Duroselle, qui n’est autre que le titre d’un de ses livres, traduit cette permanence de l’histoire à travers les siècles. De son côté, Paul Valéry considérait que c’étaient les civilisations qui étaient mortelles. Pourtant, si on se penche sur la question de l’Islam, il ne sera pas difficile de conclure que l’Empire islamique médiéval a été évincé par le sultanat turc après cinq siècles d’existence, donnant ainsi raison à Jean-Baptiste Duroselle. En revanche, la civilisation islamique s'est maintenue. Elle est même plus que jamais présente dans notre actualité, mais aussi dans la réalité quotidienne de nombreux États et nations. Storiavoce vous propose de partir sur les traces d’un empire, celui de l’Empire islamique… Et de le faire non pas tant dans le cadre d’une approche chronologique que plutôt conceptuelle : que signifie l’expression d’Empire islamique médiéval ? Comment cet empire s’est-il constitué ? Comment la religion islamique s’est-elle inscrite dans cette construction politique et dans les sociétés ? Quelle est la place de ce qu’on appellerait l’État impérial ? Mais, peut être et avant tout, comment l’historiographie a-t-elle abordé cette période au cours du XXe siècle ?
L'invité : Agrégé d'histoire, Gabriel Martinez-Gros est professeur émérite d'histoire médiévale du monde musulman à l'Université de Paris-X. Il a codirigé avec Lucette Valensi l'Institut d'études de l'islam et des sociétés du monde musulman jusqu'en 2002. Pour l'année 2012-2013, il a donné des cours à l’École du Louvre dans le cadre du cours "Les dynasties berbères et le Maroc impérial (XIe-XIIIe siècles)" dans la spécialité histoire des arts de l'Islam. Grand spécialiste de l'œuvre de l'historien arabe Ibn Khaldûn, il vient de publier chez Passés / Composés L' Empire islamique (VIIe-XIe siècle).
2/9/2020 • 1 hour, 2 minutes, 30 seconds
La Révolution française du côté de la Rose.
En 1989, l’Europe entière célèbre le bicentenaire de la Révolution française. En France, contre-révolutionnaires et adeptes de 1789 s’affrontent à nouveau dans les champs culturels, politiques, historiques. Rien de nouveau. Si ce n’est que le débat semble opposer violemment et diviser profondément deux France. La portée de cette révolution qui se voulait universelle a débordé des frontières. A l’étranger aussi, et surtout en 1989, on parle de Robespierre et de Marie-Antoinette, du sans culotte et du vendéen, des Droits de l’homme et des droits de Dieu. A Londres, le British Museum commémore l’évènement par une exposition au titre pour le moins explicite quant à la teneur idéologique de ladite exposition : L’ombre de la guillotine. L’influence de la Révolution outre-Manche ne s’est pourtant pas arrêtée aux polémiques ou à la contemplation. Sur tout le territoire du royaume, mais surtout en Écosse et en Irlande, les événements de France ont déclenché des réactions profondes, menant parfois les opposants à la couronne d’Angleterre au bord de l’insurrection, voire de la sécession. En réalité, 1789 a bouleversé l’ensemble de la société britannique, l’obligeant à se positionner, de manière radicale et identitaire, vis-à-vis d’un voisin qu’elle avait appris, depuis un siècle, à admirer autant qu’à redouter. Pascal Dupuy est interrogé par Mari-Gwenn Carichon.
Les auteurs : Pascal Dupuy est professeur à l’université de Rouen spécialiste de l'histoire des représentations, et de la Révolution française. Il vient de co-écrire avec Harry T.Dickinson : Le Temps des cannibales, la Révolution française vue des îles britanniques (Vendémiaire, 2019, 25 €). Harry T Dickinson est spécialiste de l’histoire de l’Angleterre et professeur émérite à l’université d’Edimbourg.
2/6/2020 • 45 minutes, 32 seconds
Courbe doucement la tête, ô Sicambre!
La scène se passe un 24 décembre à la charnière des Ve et VIe siècles, elle est décrite par le chroniqueur Grégoire, évêque de Tours, quelques décennies plus tard : Remi de Reims a fait préparer la piscine nous dit son récit. Les places sont ombragées de voiles de couleur, les églises ornées de tentures blanches ; le baptistère est apprêté, des parfums sont répandus, des cierges odoriférants brillent… « Nous sommes continue Grégoire comme au milieu des parfums du paradis. Puis le roi s’avance, tel un Nouveau Constantin », pour le baptême. Remi l’interpelle et lui dit : « Courbe doucement la tête, ô Sicambre ; adore ce que tu as brûlé, brûle ce que tu as adoré. » Storiavoce vous propose de revenir sur une des images les plus connues de notre histoire de France, celle du baptême de Clovis : qui était Clovis ? quel était à la fois le contexte politique mais aussi religieux de son époque ? Son choix fut-il un choix politique ou bien le roi s’est-il réellement converti comme en son temps Constantin ? Enfin, et surtout, de quand dater ce baptême ? C’est ce que nous allons demander à Bruno Dumézil.
L'invité : Ancien élève de l'École normale supérieure (promotion 1996 Lettres)1, il devient agrégé d'histoire en 1999. En 2003, il soutient une thèse de doctorat sur le thème Conversion et liberté dans les royaumes barbares : ve – viiie siècles sous la direction de Michel Rouche. Il est professeur d'histoire médiévale à Sorbonne Université après avoir été maître de conférences à l'Université Paris Ouest Nanterre La Défense entre 2005 et 2017. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont, récemment, Le Baptême de Clovis. 24 décembre 505 ? (Gallimard, 2019).
2/3/2020 • 48 minutes, 25 seconds
La dernière impératrice
Rien ne distingue en apparence le village de Chabrignac, établi en Corrèze, des autres villages français. Il apparaît d’ailleurs bien moins fascinant que la célèbre ville de Brive-la-Gaillarde qui lui fait de l’ombre. Un court d’eau : la Tournerie, une petite mairie, une église romane et son cimetière. Et pourtant, si l’envie vous prend de flâner dans ses ruelles vous pourrez découvrir la tombe d’une impératrice, la dernière impératrice du Vietnam : Nam Phuong. Comment ne pas s’interroger alors sur la présence de cette mystérieuse princesse ? Qui est Nam Phuong ? Quels liens entre la France et le Vietnam expliquent-ils cette sépulture ? François Joyaux nous propose une histoire de « l’Indochine française vue au travers de l’existence de Nuam Phong » . Il est interrogé par Mari-Gwenn Carichon.
L'invité : François Joyaux est historien spécialiste de l’Extrême-Orient. Il est professeur émérite de civilisation à l'Institut national des langues et civilisations orientales mais également fin connaisseur de numismatique. Il est membre de la Société asiatique. Auteur de nombreux ouvrages sur la Chine et l’Asie (Géopolitique de l'Extrême-Orient, Espaces et politiques (éditions Complexe, 1991), La Tentation impériale. Politique extérieure de la Chine depuis 1949 (éditions Actes Sud, 1994) il signe avec Nam Phuong (2019, Perrin, 23.00 €), la première biographie, en français, dédiée à l'impératrice.
1/30/2020 • 51 minutes, 49 seconds
Les champs de l'horreur
Nous sommes le 5 octobre 1941, le secrétaire de police originaire de Vienne, Walter Mattner rédige une lettre destinée à son épouse. Dans cette missive, il décrit des événements qui ont eu lieu l’avant-veille, à l’Est de la Biélorussie, dans la ville de Moguilev : « A l’arrivée des premiers véhicules, dit-il, ma main a tremblé quand j’ai tiré, mais on s’y habitue. Au dixième convoi, je visais calmement et tirais de manière assurée sur de nombreux nourrissons, enfants et femmes. » Walter Mattener était, lui-même, père de deux enfants. Il continue sa lettre en expliquant que la mort donnée aux juifs est une « belle mort (…) en comparaison avec les infernales tortures » de la police politique soviétique. Plus loin, il ajoute : « Ici aussi, je comprends pour la première fois les mots du poète Theodor Mörner : « Aucun enfant dans le ventre de sa mère ne sera épargné. Diable ! Tant de sang, de boue, de corne et de chair n’ai-je pas encore vu. Maintenant, je peux comprendre l’expression l’ivresse de sang. » A l'heure que nous commémorons le 75e anniversaire de la découverte des camps d’Auschwitz, Storiavoce vous propose un voyage dans l’horreur : celui du front de l’Est pendant la Deuxième Guerre mondiale. Avec Jean Lopez, nous vous en avons donné les clés et les ressorts politiques et militaires dans deux émissions consacrées à l’opération Barbarossa. Aujourd’hui, nous allons aborder une question peut être trop méconnue. On croyait avoir tout dit sur le génocide, or le mouvement historiographique qui montre l’importance du front de l’Est pendant le conflit mondial nous révèle aussi les « massacres de masse qui touchèrent la population juive. » Alors que l'on connaissait bien le travail macabre des Einsatzgruppen, Marie Moutier-Bitan, elle, est partie à la recherche des victimes. Elle est interrogée par Christophe Dickès.
L"invitée: Doctorante en histoire contemporaine, Marie Moutier-Bitan travaille sous la direction d'Edouard Husson, sur "L'organisation locale des fusillades des Juifs sur les territoires soviétiques occupés par les nazis. 1941-1944". Chercheuse et responsable des archives au sein de l'association Yahad-in Unum depuis 2009, elle a effectué de nombreux séjours de recherche en Allemagne et en Europe de l'Est, ainsi qu'a l'United States Holocaust Memorial Museum. Elle est déjà l'auteur des Lettres de la Wehrmacht (Perrin). Elle vient de publier chez Passés / Composés Les champs de la Shoah (480 pages, 24€)
1/27/2020 • 45 minutes, 55 seconds
Jacques de Molay, le dernier Templier
Le soir du 19 mars 1314, se consume la fin du plus prestigieux ordre de chevalerie, celui des Templiers. Son grand-maître, Jacques de Molay est condamné par Philippe le Bel, et l’ordre aboli par le pape Clément V. Objet des fantasmes mais également figure tombée dans l’oubli, Jacques de Molay semble appartenir à la légende et désintéresser l’histoire : Que sait-on réellement de ce chevalier ? Qui en a fait un héros tragique ? Pourquoi la persistance des mythes ? Quelle crise politique cache l'affaire des Templiers ? L'ordre n'est-il pas tombé parce qu'il avait perdu sa raison d'être ? Déconstruire les mythes qui ont façonné et créé Jacques de Molay pour retrouver son vrai visage, c’est l’ambition de Philippe Josserand qui a publié une biographie de Jacques de Molay, le dernier grand-maître des Templiers. Il est interrogé par Mari-Gwenn Carichon.
L'invité : Philippe Josserand est historien, spécialiste des croisades et des ordres militaires. Il a publié plusieurs ouvrages sur le sujet et notamment : Prier et combattre, Le dictionnaire européen des ordres militaires au Moyen Age (Fayard, 2009) avec Nicole Bériou. Son ouvrage sur Jacques de Molay (Belles-Lettres, 2019) vient de recevoir le Prix Daniel Ligou d’Histoire politique, sociale et maçonnique, 2019.
1/22/2020 • 48 minutes, 47 seconds
Constantin de la Tétrarchie à la Grandeur
Dans un ouvrage essentiel et richement illustré, Claire Sotinel revient non pas tant sur les causes de la chute de l’empire mais plutôt sur ses mutations entre 212 et la fin du Ve siècle, de Caracalla à Théodoric. Or, c'est sur cette longue période que se situe le règne de Constantin le Grand. Dans quel contexte arrive t'il au pouvoir? Quel rôle joue la tétrarchie dans cette ascension? Quelle était la nature de l'instabilité politique, militaire et économique de l'époque? Comment Constantin s'impose-t-il? Quel rôle joue la bataille du Pont Milvius? Enfin, quelle place accorder à sa fameuse conversion puis à sa politique religieuse? Enfin, quel type de gouvernement va t'il exeercer? L'historienne Claire Sotinel répond à Christophe Dickès.
Notre professeur : Claire Sotinel est professeur d’histoire romaine à l’Université Paris Est Créteil et dirige le Centre de Recherche en Histoire Européenne Comparée. Spécialiste de l’Antiquité tardive, elle s’intéresse particulièrement à l’impact des changements religieux sur les sociétés de la Méditerranée occidentale entre le IIIe et le VIe siècle. Elle vient de publier Rome la Fin d’un empire De Caracalla à Théodoric (212-fin du Ve siècle) chez Belin dans la Collection Mondes anciens de Joël Cornette.
1/20/2020 • 43 minutes, 14 seconds
La tragédie d'un tsar fou
Dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 1754, la Russie a enfin un nouvel héritier. Catherine Alexeïneva et le futur empereur Pierre III ont attendu 9 ans pour présenter au peuple russe le petit Paul Pétrovitch. L'enfant, est néanmoins issu d'une union illégitime de Catherine et de l'un de ses amants. Arraché à sa mère à la naissance, il comprend l'assassinat de son père à sept ans. « Enfant il contracte des idées, des sentiments et des ambitions auxquels ne répondra jamais la capacité d’un cerveau où les facultés émotives l’emporteront toujours sur les autres » aura dit historien russe à son sujet. Hanté par la peur du complot et du meurtre, souffrant d’une mauvaise santé, impulsif et misanthrope, Paul Ier n’avait pas l'étoffe d’un empereur. Il vit 42 ans à l'ombre de la splendide et terrible Catherine II. Il est ensuite un tsar mal aimé, un ami abandonné, un mari trahi, ne manquant pourtant pas d’ambition pour la Russie. A sa mort, la mémoire de son règne est une fois de plus éclipsée par celui de sa mère. Storiavoce vous invite à vous attarder sur le tsar mal-aimé, dans l'ombre de Catherine II. Alain Blondy est interrogé par Mari-Gwenn Carichon.
L'auteur : Alain Blondy est l'auteur de la biographie de Paul Ier, la folie d'un tsar paru aux éditions Perrin (janvier 2020). Professeur au CELSA, il est historien, spécialiste de l’Ordre de Malte, et des états méditerranéens. Il a écrit notamment Le monde méditerranéen 15 000 ans d'histoire (Perrin, 2018), Bibliographie du monde méditerranéen. Relations et échanges (1453-1835) (Paris, PUPS, 2003) et Chrétiens et Ottomans de Malte et d'ailleurs (Paris, Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, 2013).
1/16/2020 • 41 minutes, 35 seconds
L'empire ou la recherche d'une gloire passée? (212-Fin Ve sc)
La fin de l'empire romain a fait couler beaucoup d'encre... Dans un ouvrage essentiel richement illustré, Claire Sotinel revient non pas tant sur les causes de la chute de l'empire mais plutôt sur ses mutations entre 212 et la fin du Ve siècle, de Caracalla à Théodoric. La période concernée enviait-elle l'époque précédente? Était-elle à la recherche d'une gloire passée? Quelles était la réalité de l'unité et de la sécurité de l'empire? Quelles en sont ses mutations? Peut-on parler de fin d'un monde et comment définir le concept d'antiquité tardive? L'auteur répond aux questions de Christophe Dickès dans ce premier volet de nos [Cours d'Histoire] antique qui en comptera deux.
Notre professeur: Claire Sotinel est professeur d’histoire romaine à l’Université Paris Est Créteil et dirige le Centre de Recherche en Histoire Européenne Comparée. Spécialiste de l’Antiquité tardive, elle s’intéresse particulièrement à l’impact des changements religieux sur les sociétés de la Méditerranée occidentale entre le IIIe et le VIe siècle. Elle vient de publier Rome la Fin d’un empire De Caracalla à Théodoric (212-fin du Ve siècle) chez Belin dans la Collection Mondes anciens de Joël Cornette.
1/13/2020 • 43 minutes, 6 seconds
1914-1918 : une histoire méconnue?
« L’histoire est la mémoire du monde » nous dit Henri Lacordaire. Quelle responsabilité alors que celle de l’historien, dépositaire, et transmetteur du passé! L’histoire n’existant bien entendu que si on nous la raconte. Pourquoi choisit-il d’estimer tel ou tel événement ? Comment peindre la fresque du passé avec relief pour que s’en dégage les instants fondateurs de l’histoire ? Pourquoi lorsqu’on parle de la Première Guerre mondiale on évoque avant tout Verdun, les taxis de la Marne et l'attentat de Sarajevo et l'on s’attarde trop peu sur le Moyen-Orient ou le front russe ? C’est pour mettre en relief tous ces faits méconnus que nous recevons aujourd’hui, Jean Philippe Renault, historien de formation, spécialiste de la Grande Guerre. Il est interrogé par Mari-Gwenn Carichon.
L'invité: Jean-Philippe Renault s'est fait connaître par ses travaux publiés sur le blog Acier et tranchées avant d’entreprendre la rédaction du livre 1914 – 1918 : batailles et campagnes méconnues (19,00€) publié aux éditions Maia en octobre 2019.
1/9/2020 • 53 minutes, 33 seconds
Le siècle des révolutions (III/III): Le choc des modèles (1770-1780)
Troisième partie de notre [Cours d’Histoire] consacré aux siècles des Révolutions. Peut-être plus encore que par les mouvements de révolte en tant que tels, la pensée révolutionnaire a été inspirée par les représentations idéalisées des manifestations contestataires. Comment la France perçoit-elle l'Indépendance des Etats-Unis ? Quelles sont les causes politiques réelles qui ont entraîné tout au long du XVIIème siècle, la chute de la monarchie ? Peut-on dire que la Révolution française se voulait universelle contrairement aux révolutions britanniques et ce dès ses origines ? Après avoir rêvé et idéalisé le phénomène révolutionnaire, la France passe de la fascination à la réalisation d'une Révolution qu'elle souhaite ériger en modèle universel.
L'invité : Edmond Dziembowski est historien, spécialiste d’histoire politique et culturelle du XVIIIème siècle. Auteur de nombreux livres et notamment d'une admirable biographie des frères Pitt (Perrin, 2006) ainsi qu'un ouvrage sur la Guerre de sept ans (Perrin, 2015), couronné par le Prix Chateaubriand. Il vient de publier chez Perrin, Le siècle des Révolutions 1660-1789.
1/6/2020 • 22 minutes, 25 seconds
Penser l'universel
Le nom de Rome raisonne à nos oreilles comme un modèle d’universalité. Au temps des Césars et de l’empire tout d’abord mais ensuite bien après, dans la construction, siècle après siècle, de la papauté. Le pape étant souverain pontife de l’Eglise universelle. La vocation de Rome trouve ses origines dans un double martyr : ceux de Pierre puis de Paul dans les années 60. Alors que les Évangiles vont se répandre grâce à l’universalité de la langue grecque, le voyage à Rome constitue pour les deux apôtres l’ultime étape de cette universalité. Le christianisme est apparu et s’est développé dans le judaïsme puis dans un contexte culturel à la fois latin et hellénique. Mais il faudra encore quelques siècles pour que les chrétiens convertissent la romanité, dans laquelle ils retrouveront cet élément essentiel de leur religion : l’universalisme. Il s’agit même d’un caractère commun fondamental : l’Eglise et l’empire ayant été les deux seules structures de l’antiquité à avoir intégré dans leur représentation intellectuelle, la mondialisation. Storiavoce vous propose de comprendre avec l'historien Thomas Tanase ce double concept : celui d’universalité associé à la réalité du pouvoir des papes. Il est interrogé par Christophe Dickès.
L'invité: Thomas Tanase est professeur agrégé et docteur en histoire, ancien école de l'Ecole française de Rome. Il est spécialiste de l’expansion occidentale et des voyageurs médiévaux. Il est notamment l'auteur de Histoire de la papauté en Occident, Paris, Gallimard/Folio Histoire; Marco Polo, Paris, Éditions Ellipses, 2016 qui a reçu le Prix Bordin 2017 de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres ; « Jusqu’aux limites du monde ». La papauté et la mission franciscaine, de l’Asie de Marco Polo à l’Amérique de Christophe Colomb, Rome, Éditions de l’École française de Rome, 2013.
1/2/2020 • 43 minutes, 35 seconds
Le Siècle Des Révolutions (II/III) : concevoir l'impossible (1750-1770)
Deuxième partie de notre [Cours d’Histoire] consacré aux siècles des Révolutions. Si les révolutions anglaises ont donné un nouveau souffle aux institutions britanniques, elles ont aussi été invoquées comme modèle politique et idéologique en Amérique du Nord et en Europe dans les dernières décennies du XVIIIème siècle. Comment sont-elles réinventées par les penseurs de l'Europe des Lumières ? Comment le souffle d'une révolte peut-il inspirer un mouvement révolutionnaire ? Que dit la Déclaration d'Indépendance (1776) sur la culture politique des Etats-Unis d'Amérique et plus largement de l'Europe de la fin du XVIIIème siècle ? Concevoir l'impossible peut-il conduire à un monde des possibles ? Edmond Dziembowski est interrogé par Mari-Gwenn Carichon.
L’invité : Edmond Dziembowski est historien, spécialiste d’histoire politique et culturelle du XVIIIème siècle. Auteur de nombreux livres et notamment une admirable biographie des frères Pitt (Perrin, 2006) ainsi que la Guerre de sept ans (Perrin, 2015), ouvrage couronné du Prix Chateaubriand. Il vient de publier chez Perrin, Le siècle des Révolutions 1660-1789.
12/29/2019 • 21 minutes, 4 seconds
Le siècle des révolutions (I/III) : le laboratoire anglais (1660-1750)
Première partie de notre [Cours d’Histoire] consacré aux siècles des Révolutions. En 1689: Guillaume d’Orange et sa femme Marie deviennent les symboles d'une nouvelle ère politique et idéologique : l’Angleterre devient une monarchie constitutionnelle. Un retournement politique qualifié de "révolution" qui inspirera de nombreux pays. Quelles définitions recouvrent alors le terme "révolution"? Peut-on réellement associer les révolutions réformatrices britanniques à la Révolution française de 1789 ? Quelles sont les solutions mises en avant par les Britanniques pour "sortit ennoblie, politiquement, moralement et intellectuellement de l'épisode révolutionnaire" ? Quel modèle ont-ils voulu offrir aux monarchies d'Europe et notamment à la France ? Edmond Dziembowski est interrogé par Mari-Gwenn Carichon.
L'invité : Edmond Dziembowski est historien, spécialiste d’histoire politique et culturelle du XVIIIème siècle. Auteur de nombreux livres et notamment une admirable biographie des frères Pitt (Perrin, 2006) ainsi que la Guerre de Sept ans (Perrin, 2015), ouvrage couronné du Prix Chateaubriand. Il vient de publier chez Perrin, Le siècle des Révolutions 1660-1789.
12/23/2019 • 32 minutes, 56 seconds
Les Vikings ou la fin d'un monde
Saviez-vous qu'au VIIIème siècle, les raids vikings ont en grande partie favorisé la christianisation du monde viking? Dépeints avec effroi par les chroniques des Clercs du IXème siècle, les raids vikings sont souvent vus comme une page violente et traumatisante de l'histoire de France. Et pourtant, ces incursions accompagnent l'essor de l'évangélisation et de la christianisation des pays scandinaves (Suède, Danemark, Norvège). Stéphane Coviaux revient sur cette christianisation, loin de caricatures et des mythes, loin de l’image d’Épinal d’un missionnaire oppresseur, imposant sa foi au mépris des us et coutumes du pays. La christianisation doit être progressive et s’intégrer aux civilisations préexistantes. Ce phénomène était d'ailleurs bien plus lié à un processus interne aux sociétés vikings qu’à une entreprise de domination des populations occidentales : un acte diplomatique et une opportunité pour la plupart des chefs scandinave.
L'auteur : Stéphane Coviaux est historien, spécialiste des mondes nordiques et enseignant en langues et civilisations scandinaves. Il a déjà publié : Le Moyen Age en Occident (avec Romain Teillier, Armand Colin, 2019) et contribué à la traduction et au commentaire du Discours contre les évêques (Éditions de la Sorbonne, 2013). Son ouvrage La fin du monde vikings vient de paraître aux éditions Passés-Composés.
12/18/2019 • 41 minutes, 46 seconds
Grandeur & misères d'une victoire : l'armée française et la question italienne
Les 14 et 15 novembre 2019, l'ICES, le Centre Roland Mousnier de l'université Paris-Sorbonne et le département de Vendée ont organisé un colloque consacré aux "Conséquences politiques, économiques et sociales de la Grande Guerre (1919-1923)". Placé sous la direction de Jean-Paul Bled, professeur émérite à Sorbonne-Université et Jean-Pierre Deschodt, HDR, directeur du département Histoire de l'ICES, il a réuni près de quarante historiens et spécialistes de la période. Storiavoce vous propose une série en trois parties reprenant à chaque fois deux interventions. Dans ce dernier volet, François Cochet traite de la reconstruction de l'armée française au lendemain de la victoire tandis que Frédéric Le Moal aborde la question italienne: Mythes et réalités d'une paix mutilée.
Les intervenants : François Cochet est spécialiste d’histoire militaire, professeur émérite à l'université de Lorraine-Metz, auteur de plusieurs ouvrages dont avec PORTE Rémy : L’Armée française dans la Grande Guerre, Paris, Tallandier, 2016; 1914-1918 : La Grande Guerre : fin d’un monde, début d’un siècle , Paris, Éditions Perrin, janvier 2014, qui a reçu le prix Louis Marin de l’Académie des Sciences morales et politiques (2015) et le prix de l’UNOR (union nationale des organismes de réserve), 2015; Être soldat en France, de la Révolution à nos jours. Paris, Armand Colin, avril 2013; Armes en guerres. 19e-21e siècles. Mythes, symboles, réalités. Paris, CNRS-éditions, janvier 2012. Frédéric Le Moal : Docteur en Histoire (Paris-IV-Sorbonne), Frédéric Le Moal est spécialiste de l’Italie et des Balkans. Il enseigne à l’Ecole militaire de Saint-Cyr, à l’Institut Catholique de Paris et à l’IRCOM. Il a publié plusieurs ouvrages dont une biographie du roi Victor-Emmanuel III (Perrin, 2014) et une Histoire du fascisme (Perrin, 2018). Il a été l’invité de Storiavoce pour évoquer le Vatican face aux totalitarismes et vient de publier aux éditions du Cerf, Pie XII, un pape pour la France (Editions du Cerf, 413 pages, 24€).
12/16/2019 • 40 minutes, 18 seconds
Comment l'Europe a découvert le Coran.
L’Europe découvre l’islam lors de la conquête de l’Espagne au VIIIe siècle, mais c’est avec les croisades du XIIe siècle que s’améliore la connaissance de la culture arabe. Des moines et des clercs recherchent la science grecque dans le monde musulman, apprennent la langue arabe et procèdent aux premières traductions du Coran, que l’on appelle à l’époque l’Alcoran. Le commerce et la diplomatie en Méditerranée exigent de comprendre l’adversaire dans sa langue pour mieux échanger. Des Européens polyglottes se rendent en Orient. Malgré les préjugés, la connaissance du Coran se répand, enrichissant les réflexions des savants de la Renaissance et des Lumières. L’arabe entre dans la culture classique européenne, jusqu’à susciter une véritable fascination au XIXe siècle, à travers l’orientalisme. Comment les Européens ont-ils appris l’existence du Coran et ont-ils pu se le procurer ? Comment traduisait-on ce texte dont la religion paraissait si étrangère ? Qui parlait l’arabe en Europe avant le XXe siècle? Autant de questions auxquels Olivier Hanne répond au cours de cette émission présentée par Christophe Dickès.
L’invité: spécialiste d’histoire médiévale, Olivier Hanne est agrégé et docteur en Histoire. Médiéviste, sa thèse était consacrée à Lothaire de Segni avant son élection au pontificat sous le nom d'Innocent III (Belin, 2012). Islamologue, il est chercheur-associé à l'université d'Aix-Marseille. Auteur de nombreux autres ouvrages, il a publié aux éditions L’homme Nouveau Le génie historique du catholicisme. Il vient de publier AlCoran, Comment l'Europe a découvert le Coran (Belin, 2019). Il écrit régulièrement pour les revues Conflits, Moyen-Orient, Diplomatie, DSI, Défense nationale, Géostratégiques, Res militaris...
12/11/2019 • 48 minutes, 57 seconds
La chute des Empires ottomans et austro-hongrois 1919-1920
Les 14 et 15 novembre 2019, l'ICES, le Centre Roland Mousnier de l'université Paris-Sorbonne et le département de Vendée ont organisé un colloque consacré aux "Conséquences politiques, économiques et sociales de la Grande Guerre (1919-1923)". Placé sous la direction de Jean-Paul Bled, professeur émérite à Sorbonne-Université et Jean-Pierre Deschodt, HDR, directeur du département Histoire de l'ICES, il a réuni près de quarante historiens et spécialistes de la période. Storiavoce vous propose une série en trois parties reprenant à chaque fois deux interventions. Après avoir traité du rôle du Président Wilson dans l'élaboration des traités et de la critique de la paix par John-Maynard Keynes, cette deuxième partie est consacrée aux empires austro-hongrois et ottoman. Hélène de Lauzun, ancienne élève de l'ENS et docteur en Histoire, présente le Traité de Saint-Germain et la succession de la Double Monarchie. Trancrède Josseran aborde, quant à lui, le Traité de Sèvres et la question ottomane.
Les intervenants : Hélène de LAUZUN est ancienne élève de l’ENS Ulm et agrégée d’Histoire. Docteur en Histoire, elle a consacré sa thèse à la question autrichienne en France dans les années trente. Tancrède Josseran est diplômé en Histoire de Paris-IV Sorbonne et attaché de recherche à l’Institut de Stratégie Comparée (ISC). Spécialiste de la Turquie, il est auteur de La Nouvelle puissance turque… L’adieu à Mustapha Kemal (Ellipses, 2010). Il a reçu pour cet ouvrage le prix Anteois du festival de géopolitique et de géoéconomie de Grenoble. Il est aussi co-auteur d'une Géopolitique du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (PUF, 2012) et l'auteur de plusieurs articles sur l'empire ottoman; la Turquie et la Syrie.
12/8/2019 • 36 minutes, 37 seconds
Des hommes d'honneur!
En 1989, Arlette Farge signe un essai tout à fait délicieux sur le charme de l’archive et le sens de la minutieuse quête de l’historien. Cherchant à recoller les morceaux d’une vie (ou plutôt de plusieurs vies), le chercheur est toujours tracassé par un vieux document tellement jauni par le temps qu’il en est devenu quasi illisible; le chercheur est souvent hésitant à ouvrir ce carton sans importance apparente mais qui constitue peut-être l’écrin d’un trésor dont seul lui percevra la valeur. Décrypter pour reconstituer. Chaque peuple, chaque civilisation, chaque société, chaque époque est un croisement d’individualités, de passions humaines, d’aspirations particulières, de codes institutionnels. Étudier un personnage c’est toujours l’étudier dans le carrefour où plusieurs histoires d’entremêlent. Le chercheur est à l’avant-garde de l’histoire. Il découvre et fait connaître des vies qui ont appartenues au passé et dont les traces sont bien petites par rapport à la richesse de leurs existences. Mis bouts à bout, ces fragments de vie participent à constituer mais souvent des années plus tard, la grande histoire, celle qu’on apprend dans les manuels. Un historien sans archives n’est peut-être alors qu’un romancier. Vincent Haegele, vient d'écrire trois histoires, trois vies d'Ancien Régime à partir de fonds d'archives inédits. Il nous propose de découvrir ces trois personnalités derrière le prisme de la question de l'honneur. Il est interrogé par Mari-Gwenn Carichon
L'invité: Vincent Haegele est directeur des bibliothèques de la ville de Versailles. Ancien élève de l’École Nationale des Chartes, Vincent Haegele est spécialiste de la dynastie napoléonienne ( il est connu pour sa biographie des frères de Napoléon et de Murat et pour avoir publié la correspondance intégrale de Napoléon et Joseph Bonaparte; Il a déjà été reçu sur Storiavoce pour son livre Napoléon et les siens, Un système de famille (Perrin, 450 pages, 24.90€)). Il vient de publier aux éditions Passés composés Des hommes d’honneur, trois destins d'Ancien Régime (2019, 352 pages, 23€).
12/5/2019 • 41 minutes, 39 seconds
Les traités de 1919 : paix imparfaite ou paix avantageuse?
Les 14 et 15 novembre 2019, l'ICES, le Centre Roland Mousnier de l'université Paris-Sorbonne et le département de Vendée ont organisé un colloque consacré aux "Conséquences politiques, économiques et sociales de la Grande Guerre (1919-1923)". Placé sous la direction de Jean-Paul Bled, professeur émérite à Sorbonne-Université et Jean-Pierre Deschodt, HDR, directeur du département Histoire de l'ICES, il a réuni près de quarante historiens. Storiavoce vous propose une série en trois parties reprenant à chaque fois deux interventions.
Cette première partie est consacrée à la place de Wilson dans l’élaboration des Traités de paix et à la réception des Traités par l'économiste John-Maynard Keynes. Ces interventions sont respectivement de Serge Schweitzer, enseignant chercheur à l'Université Aix-Marseille, chargé de cours à l'ICES et Charles Zorgbibe, recteur honoraire de l'académie d'Aix-Marseille, professeur émérite à la Sorbonne et auteur de très nombreux ouvrages dont une biographie du président américain: Wilson: un croisé à la Maison Blanche (Presses de Sciences Po, 1998).
Avec l'aimable autorisation de l'ICES : https://ices.fr/
12/2/2019 • 52 minutes, 36 seconds
Conversations sur l'Iliade et l'Odyssée
Depuis 1919, les éditions Les Belles Lettres s'emploient à éditer le patrimoine littéraire des civilisations anciennes : les civilisations grecques et latines mais aussi chinoise ou encore indienne avec le sanskrit. Un patrimoine accessible grâce à un immense travail de traduction et d’édition tant et si bien, qu'à ce jour, le catalogue des Belles Lettres recense plus de 1000 ouvrages recouvrant de nombreuses disciplines: la philosophie et les religions, la philologie et les sciences, la poésie et le théâtre mais aussi l’histoire de l’Orient à l’Occident. Pour saluer ce travail et surtout ce centenaire, Storiavoce vous propose quatre émissions, une par trimestre, afin de mieux découvrir ses collections et ses travaux. A tout seigneur, tout honneur, nous commençons cette série avec Homère, au centre d’un événement littéraire puisque l’ensemble de son œuvre est désormais disponible en un seul volume. Hélène Monsacré, qui a dirigé ce travail d'édition, est notre invitée. Elle est interrogée par Christophe Dickès.
Notre invitée: Hélène Monsacré est helléniste. Elle est notamment l’auteur du livre Les larmes d’Achille (Editions du Félin, 2011). Elle est en charge de la collection Classique poche des éditions des Belles Lettres et travaille également comme éditrice chez Albin-Michel. Elle vient de diriger Tout Homère, un co-édition des Belles Lettres et d'Albin Michel. Cette édition a été réalisée avec les contributions de Victor Bérard, Manon Brouillet, Eva Cantarella, Michel Casevitz, Adrian Faure, Xavier Gheerbrant, Giulio Guidorizzi, Jean Humbert et Christine Hunzinger.
11/27/2019 • 49 minutes, 28 seconds
Rupture ou continuité coloniale aux XIXe-XXe siècles?
Après une première émission consacrée aux débuts de l'aventure en Atlantique, Storiavoce vous propose un second cours d'histoire sur le commerce maritime aux XIXème et XXème siècles. La Révolution provoqua-t-elle une rupture dans le système colonial ? Comment évolue le commerce maritime pendant le constitution de l'Empire colonial ? Pourquoi le divorce entre l'empire colonial et le capitalisme français selon l'expression de Jacques Marseille? Olivier Grenouilleau est interrogé par Mari-Gwenn Carichon au cours de cette émission enregistrée avec le concours de l'association Outre-Mer Développement.
L'invité : Olivier Grenouilleau est historien, membre du centre Roland Mousnier, connu pour être grand spécialiste de l’esclavage et de l’histoire maritime et coloniale. Son essai sur Les traites négrières en 2004 a été couronné de nombreux prix. Il vient de publier chez CNRS éditions Fortunes des mers et sirènes coloniales (24,00€).
>>> Nous vous prions d'excuser la qualité de l'enregistrement, indépendant ici de notre volonté.
11/25/2019 • 30 minutes, 42 seconds
L'affaire Dreyfus : les ressorts d'une affaire moderne.
« La vérité est en marche et rien ne l’arrêtera » signe Émile Zola le 25 novembre 1897 dans le Figaro au sujet de l'Affaire qui a secoué la Troisième République. L’Affaire, c’est celle avec un grand A, celle qui a bouleversé tous les dîners de familles comme le montre la caricature si connue de Caran d’Ache parue dans le Figaro en 1898 et qui a aujourd’hui toute sa place dans les manuels scolaires. L’Affaire c’est au départ une erreur judiciaire qui s’est transformé en scandale politique, diplomatique et en objet intellectuel. Fondée sur une erreur, alimentée par la légende, enjolivée par la littérature, et aujourd'hui mis en scène par le cinéma, l'Affaire Dreyfus n’a pas fini de faire parler d’elle. Celui qui disait vouloir n’être qu’un « simple officier français » est devenu un symbole pour les uns, un bouc émissaire pour les autres. Pour l'évoquer, Mari-Gwenn Carichon a invité Alain Pagès.
L'invité: Alain Pagès est professeur émérite à l’université de Sorbonne-nouvelle, grand spécialiste de l'écrivain Émile Zola (Zola et le groupe de Médan (Perrin, 2014, 480 pages) ; Le Paris d’Émile Zola, (Éditions Alexandrines, 2016, 128 pages), Lettres à Jeanne Rozerot (1892-1902) (avec Brigitte Émile-Zola, Gallimard, 2004, 400 pages). Il vient de publier chez Perrin : L’Affaire Dreyfus, Vérités et légendes (Perrin, 2019,13.00 €).
11/20/2019 • 36 minutes, 14 seconds
L'ouverture Atlantique: fortunes de mers et sirènes coloniales
Première émission d'un cours d'histoire consacré à l'ouverture Atlantique et l'Outre-Mer consacrée aux débuts de l'aventure en Atlantique : sa découverte, son exploration, son exploitation, du XVIe siècle jusqu’à la Révolution française. C’est vers 1660 que la France entre dans le grand commerce atlantique et colonial, notamment avec le port de Saint-Malo. Mais l’essor du négoce colonial au siècle suivant, avec la production antillaise de canne à sucre, d’indigo et de café, et le développement de la traite négrière, occulte souvent l’émergence de ce premier système capitaliste maritime au XVIIe. Et fait oublier que le commerce colonial se poursuit, sous d’autres formes, avec le vaste empire que la France se constitue à partir du XIXe siècle. Grâce au recul du temps long (des années 1660 à 1914, voire 1940) et à une approche combinant des méthodes rarement connectées : étude quantitative, culture des acteurs du jeu économique, rôle de l’État…, se dessine un panorama complet du grand capitalisme maritime français, de ses forces et de ses faiblesses, ainsi que de ses acteurs.Qui furent les premiers intéressés par l'aventure transatlantique? Existe t'il entre l'Etat et les commerçants : concurrence ou collaboration ? La traite était-elle inévitable ? Olivier Grenouilleau est interrogé par Mari-Gwenn Carichon.
L'invité : Olivier Grenouilleau est historien, membre du centre Roland Mousnier, connu pour être grand spécialiste de l’esclavage et de l’histoire maritime et coloniale. Son essai sur Les traites négrières en 2004 a été couronné de nombreux prix. Il vient de publier chez CNRS éditions Fortunes des mers et sirènes coloniales (24,00€).
11/18/2019 • 40 minutes, 49 seconds
Le Corps de la Reine : représentations, situations, fonctions.
Caricaturée, moquée, traînée dans la boue, Marie-Antoinette n’inspire plus le respect à la veille de la Révolution. Les estampes, les dessins et les pamphlets montrent une reine ayant perdu toute dignité et sombré dans le déshonneur. Imprimées et distribuées, ces caricatures circulent dans les couloirs de Versailles tout comme dans les rues mal famées de la capitale. L’obscénité et la trivialité des propos, sont d’une violence rare. Le corps de la reine, dégradé, souillé, est devenu objet de moquerie. Pendant ce temps, Louis XVI propose la figure d’un roi abdiquant peu à peu, faible devant les Parlementaires. La condamnation du corps de la reine accompagne la critique noble et bourgeoise de l’autorité du roi Louis XVI, pourtant bien moins sujet aux caricatures grossières. Quels liens peut-on faire entre la bonne santé du pouvoir et la figuration du corps de la reine ? Comment comprendre alors le pouvoir politique de ces femmes et leurs rôles à travers la représentations littéraires, artistiques de leurs corps ? Qu’est-ce que ces réflexions sur la santé et l’apparence des reines nous apprennent-elles sur la vision de la féminité sous l’Ancien Régime ? Si le corps de Marie-Antoinette est autant dédaigné, c’est parce qu’on veut dire la décadence morale de la reine à travers la souillure de son corps… ou se plait-on juste dans une ambiance contestataire à bafouer l’inattaquable? Stanis Perez est interrogé par Mari-Gwenn Carichon.
L'invité: Stanis Perez est historien agrégé spécialiste de l’Ancien Régime, de l’histoire des corps et des médecins (Histoire des médecins – Artisans et artistes de la santé de l’Antiquité à nos jours, (Perrin, 2015, 24.50 €). Stanis Perez vient de publier Le Corps de la Reine (Perrin, 2019,25.00 €) dans la continuité de son ouvrage sur Le Corps du Roi (Perrin, 2018, 25.00 €) paru l'an dernier.
11/13/2019 • 54 minutes, 45 seconds
Gouverner l'empire Plantagenêt
Leurs nom est synonyme de prestige et raisonnait dans toute l’Europe jusqu’aux espaces reculées de la Terre sainte. Leur propre domaine s’étendait du Nord de l’Angleterre jusqu’à la Gascogne en passant par l’Anjou. Quant à l’Irlande, l’Ecosse, le pays de Galles ou même la Bretagne, elles étaient des principautés ou des royaumes qui leur faisaient allégeance. Pour atteindre un tel prestige et une telle renommée, les Plantagenêt, puisqu’il s’agit d’eux, auront bénéficié d’un heureux hasard, celui des successions. Mais Henri II, Richard Cœur de Lion et Jean sans Terre cultiveront aussi un solide sens de l’opportunisme. Storiavoce vous propose de mieux comprendre comment cette grande famille et sa cour ont su tenir l'ensemble de ces territoires disparates… A cet égard, peut-on parler d’une curialisation du gouvernement des Plantagents ? Et, si oui, quelle en furent ses limites ? Comment cette cour fonctionnait au quotidien et quelles furent ses pratiques? Pourquoi enfin cet empire n’a pas su s’inscrire dans le temps? Interrogé par Christophe Dickès, Amaury Chauou répond à toutes ces questions.
L'invité: Amaury Chauou est Docteur en histoire médiévale, professeur en classes préparatoires littéraires (lycée Chateaubriand, Rennes). Il est également membre associé du laboratoire Tempora et chargé de cours aux universités de Rennes 2 et de Bretagne-Occidentale. Auteur de Le Roi Arthur, (Seuil, coll. Histoire, 2009, 301 p.), Sur les pas d'Aliénor d'Aquitaine, (Ouest-France, 2005, 128 p.), L'idéologie Plantagenêt. Royauté arthurienne et monarchie politique dans l'espace Plantagenêt (XIIe-XIIIe siècles), (Presses Universitaires de Rennes, 2001, 324 p.), il vient de publier aux PUF, Les Plantagenêts et leurs cours (PUF, 420 pages, 23€).
11/10/2019 • 49 minutes, 5 seconds
Ils ont été les rois maudits (2/2) / Les règnes
Dans le cadre du programme de collège, les élèves sont amenés à étudier le pouvoir des Capétiens. Il y eut un miracle capétien, celui d'une succession de père en fils sans interruption, de la fin du Xe siècle au début du XIVe siècle. Or, cette succession fut interrompue au profit des Valois après trois ultimes règnes, ceux de Louis X le Hutin, Philippe V et Charles IV. Maurice Druon les appelait les rois maudits. Mais qui furent ces derniers capétiens? Ces rois peuvent-ils bénéficier d'une réhabilitation et les sortir de leurs légendes littéraires? Ont-il joué un rôle dans l’affirmation du pouvoir monarchique et d l'Etat moderne. Bref, peut-on se contenter de l'adjectif de maudit et voir ainsi au delà? Après avoir étudié dans une première émission l'éducation des fils de Philippe Le Bel, Christelle Balouzat-Loubet nous décrit ici leur règne. Elle est interrogée par Christophe Dickès.
L'invitée: Agrégée d’histoire, Christelle Balouzat-Loubet a soutenu une thèse sur « le gouvernement de la comtesse Mahaut en Artois (1302-1329) », menée à Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Elle est actuellement Maître de conférences en histoire médiévale à l’Université de Lorraine (site de Nancy). Elle est l'auteur de Mahaut d'Artois (Perrin, 224 pages) et de Louis X, Philippe V, Charles IV, les derniers capétiens (Passé composé, 208 pages).
11/7/2019 • 26 minutes, 11 seconds
Les 12 Césars: Vespasien, Titus, Domitien
Sous le principat d’Hadrien (117-138), l’historiographe Suétone travaille au palais comme secrétaire et bibliothécaire. Grâce aux archives impériales qu’il consulte librement, il entreprend d’écrire les biographies des premiers Césars, de Jules César à Domitien, retraçant ainsi près de cent-cinquante ans d’histoire qui ont bouleversé l’histoire de Rome. Son œuvre, la Vie des douze Césars, riche de détails intimes sur les maîtres de Rome, est une source essentielle demeurée célèbre en dépit de ses nombreuses exagérations et inexactitudes. En replaçant les premiers empereurs dans leur contexte social, politique et surtout familial, Virginie Girod, forte de sa connaissance intime de la période, met avec talent ses pas dans ceux de Suétone et raconte leur véritable saga faite de trahisons, de manipulations et d’amours déçues. Elle présente pour les auditeurs de Storiavoce un [Cours d'Histoire] qui leur est consacré. Dans ce troisième et dernier volet, elle aborde les règnes de Vespasien, Titus et Domitien. Elle est interrogée par Christophe Dickès.
Notre professeur: Docteur en histoire, Virginie Girod a travaillé sous la direction de Yann Le Bohec. Elle est spécialiste de l’histoire des femmes et de la sexualité dans l’Antiquité romaine. En 2013, elle publie un ouvrage très remarqué: Les Femmes et le sexe dans la Rome antique qui a été réédité dans la collection de poche Texto des éditions Tallandier. Chez Tallandier, elle est aussi l’auteur d’une biographie consacrée à la mère de l’empereur Néron, Agrippine la Jeune et à l’impératrice Théodora. Elle vient de publier récemment La véritable histoire des douze Césars (Perrin, 413 pages, 24€).
11/4/2019 • 19 minutes, 47 seconds
Une brève histoire de l'histoire...
Elle est à la fois politique mais aussi économique, elle peut être sociale tout en s’intéressant au genre, elle est aussi culturelle donc et peut se pencher sur les mentalités . Sur cette radio, elle est au centre de vos préoccupations : nous parlons bien évidemment de l’histoire. Il y a plus d’un an, dans une émission avec Michel de Jaeghere, auteur de La compagnie des ombres aux Belles Lettres, nous avions réfléchi sur ses origines dans la plus haute antiquité jusqu’à l’incontournable Hérodote qui donna tout son sens au mot Istoria. Istoria, c’est l’enquête en grec. Histôr est celui qui sait, qui tranche un différend, qui prend de la distance avec les passions pour rendre un jugement. Storiavoce vous propose de faire un bond dans l’époque moderne et de mieux saisir comment notre discipline s’est construite dans ces siècles décisifs pour l’intelligence que furent la période de la Renaissance à notre époque contemporaine. Christophe Dickès reçoit Didier Le Fur, auteur du livre: Et ils mirent Dieu à la retraite.
L’invité: Historien, Didier Le Fur est l’un des meilleurs spécialistes des XVe et XVIe siècles français, sur lesquels il a publié La France en 1500, ainsi que Marignan 1515. Auteur de biographies remarquées – Louis XII, Charles VIII, Henri II –, son travail sur François Ier, aboutissement de quinze années de réflexion, a été unanimement acclamé par la critique (Perrin). Il a a publié Une autre histoire de la Renaissance et, récemment Ils mirent Dieu à la retraite... (Passé Composé, 232 pages, 19€).
10/31/2019 • 50 minutes, 34 seconds
Ils ont été les rois maudits (1/2)- L'éducation des Princes
Dans le cadre du programme de collège, les élèves sont amenés à étudier le pouvoir des Capétiens. Il y eut un miracle capétien, celui d'une succession de père en fils sans interruption, de la fin du Xe siècle au début du XIVe siècle. Or, cette succession fut interrompue au profit des Valois après trois ultimes règnes, ceux de Louis X le Hutin, Philippe V et Charles IV. Maurice Druon les appelait les rois maudits. Mais qui furent ces derniers capétiens? Ces rois peuvent-ils bénéficier d'une réhabilitation et les sortir de leurs légendes littéraires? Ont-il joué un rôle dans l’affirmation du pouvoir monarchique et d l'Etat moderne. Bref, peut-on se contenter de l'adjectif de maudit et voir ainsi au delà? Dans cette première émission, Christelle Balouzat-Loubet se penche sur l'éducation des fils de Philippe Le Bel. Elle est interrogée par Christophe Dickès.
10/31/2019 • 26 minutes, 12 seconds
Les 12 Césars: Tibère, Caligula, Claude.
Sous le principat d’Hadrien (117-138), l’historiographe Suétone travaille au palais comme secrétaire et bibliothécaire. Grâce aux archives impériales qu’il consulte librement, il entreprend d’écrire les biographies des premiers Césars, de Jules César à Domitien, retraçant ainsi près de cent-cinquante ans d’histoire qui ont bouleversé l’histoire de Rome. Son œuvre, la Vie des douze Césars, riche de détails intimes sur les maîtres de Rome, est une source essentielle demeurée célèbre en dépit de ses nombreuses exagérations et inexactitudes. En replaçant les premiers empereurs dans leur contexte social, politique et surtout familial, Virginie Girod, forte de sa connaissance intime de la période, met avec talent ses pas dans ceux de Suétone et raconte leur véritable saga faite de trahisons, de manipulations et d’amours déçues. Elle présente pour les auditeurs de Storiavoce un [Cours d'Histoire] qui leur est consacré. Dans ce deuxième volet, elle aborde les règnes de Tibère, Caligula et Claude. Elle est interrogée par Christophe Dickès.
Notre professeur: Docteur en histoire, Virginie Girod a travaillé sous la direction de Yann Le Bohec. Elle est spécialiste de l’histoire des femmes et de la sexualité dans l’Antiquité romaine. En 2013, elle publie un ouvrage très remarqué: Les Femmes et le sexe dans la Rome antique qui a été réédité dans la collection de poche Texto des éditions Tallandier. Chez Tallandier, elle est aussi l’auteur d’une biographie consacrée à la mère de l’empereur Néron, Agrippine la Jeune et à l’impératrice Théodora. Elle vient de publier récemment La véritable histoire des douze Césars (Perrin, 413 pages, 24€).
10/27/2019 • 26 minutes, 37 seconds
Du nouveau sur les barbares?
Vandales, Francs, Burgondes, Alamans, Ostrogoths, Wisigoths... Qui sont ces hommes venus d'ailleurs dont le nom évoque beaucoup la terreur? Comment se son-ils installés en Europe. Les Romains fréquentent depuis longtemps ceux qu'ils appellent les barbares. Certains vivent même sur leur territoire. Au IIIe siècle, la confrontation devient plus problématique. Après deux cent ans de stabilité, de richesse et de conquêtes, il se trouve soudain sur la défensive... Partenaire de Storiavoce, la revue Codex #13 consacre son numéro trimestriel aux barbares. Priscille de Lassus est interrogée par Christophe Dickès
Priscille de Lassus: Après des études littéraires et une école de journaliste, Priscille a commencé par travailler chez Radio Classique au service Actualités. Elle est aujourd’hui rédactrice en chef de Codex, un livre-magazine novateur qui raconte l’histoire du christianisme avec pédagogie et curiosité. Codex, partenaire de Storiavoce, assume sa fibre pédagogique et une grande honnêteté intellectuelle, sans avoir peur des controverses. Une trentaine d’universitaires composent le conseil scientifique. Priscille prête régulièrement sa plume à d’autres revues culturelles : L’Objet d’art, Archéologia, Art et métiers du livre, Les Vieilles maisons françaises…
10/23/2019 • 19 minutes, 15 seconds
Les 12 Césars: César et Auguste
Sous le principat d’Hadrien (117-138), l’historiographe Suétone travaille au palais comme secrétaire et bibliothécaire. Grâce aux archives impériales qu’il consulte librement, il entreprend d’écrire les biographies des premiers Césars, de Jules César à Domitien, retraçant ainsi près de cent-cinquante ans d’histoire qui ont bouleversé l’histoire de Rome. Son œuvre, la Vie des douze Césars, riche de détails intimes sur les maîtres de Rome, est une source essentielle demeurée célèbre en dépit de ses nombreuses exagérations et inexactitudes. En replaçant les premiers empereurs dans leur contexte social, politique et surtout familial, Virginie Girod, forte de sa connaissance intime de la période, met avec talent ses pas dans ceux de Suétone et raconte leur véritable saga faite de trahisons, de manipulations et d’amours déçues. Elle présente pour les auditeurs de Storiavoce un [Cours d'Histoire] qui leur est consacré. Dans ce premier volet d'une série qui en comptera trois, elle aborde les règnes de césar et d'Auguste. Elle est interrogée par Christophe Dickès.
Notre professeur: Docteur en histoire, Virginie Girod a travaillé sous la direction de Yann Le Bohec. Elle est spécialiste de l’histoire des femmes et de la sexualité dans l’Antiquité romaine. En 2013, elle publie un ouvrage très remarqué: Les Femmes et le sexe dans la Rome antique qui a été réédité dans la collection de poche Texto des éditions Tallandier. Chez Tallandier, elle est aussi l’auteur d’une biographie consacrée à la mère de l’empereur Néron, Agrippine la Jeune et à l’impératrice Théodora. Elle vient de publier récemment La véritable histoire des douze Césars (Perrin, 413 pages, 24€).
10/21/2019 • 27 minutes, 27 seconds
La fortune des Médicis
On étudie souvent la Renaissance comme un siècle de renouvellement des arts et des sciences, un moment d’effervescence et de nouveauté, une époque de progrès et d’équilibre. Aujourd’hui Storiavoce aimeraitretenir votre attention sur ces espaces et ces personnages qui ont contribué à donner à la renaissance cette image de splendeur et de renouveau: comment ne pas évoquer la Florence des Médicis? Mais tout d'abord comment une telle dynastie a-t-elle pu s’ériger en référence de la renaissance ? Quelle est la cause d’une telle ascension politique ? Par quels moyens les Médicis sont-ils parvenus à pénétrer tous les arcanes du pouvoir florentin ? La renaissance florentine est un « moment miraculeux » pour reprendre l’expression de notre invité du jour, Jean-Yves Boriaud. Il est interrogé par Mari-Gwenn Carichon.
L'invité: Jean-Yves Boriaud est professeur émérite de langue et de littérature à l’Université de Nantes et spécialiste du XVème siècle romain. Sa biographie sur Machiavel (Perrin, 2015, 22.90 €) a reçu le prix provins Moyen-Age en 2015. il est également traducteur de grands textes antiques. Il vient de publier La fortune des Médicis (Perrin, 320 pages, 23€).
10/17/2019 • 42 minutes, 51 seconds
Quand la science entre en guerre (1939-1945)
Selon John Bernal, grand physicien britannique et ancien président du Conseil Mondial de la paix, la guerre de 39-45 « fut dès le début une guerre scientifique, et n’eut cesse de l’être de plus en plus au fil de sa progression. » Les périodes de conflit, participent toujours de la restructuration des sociétés ; des guerres puniques aux guerres mondiales. Tout semble alors dirigé vers les intérêts diplomatiques et militaire du pays. Cette réalité de l’effort de guerre est un lieu commun lorsqu’on parle de la guerre de 1939-1945. De facto, on ne peut passer outre le tournant de la recherche scientifique. Certains savants choisissent de mettre leur intelligence au service de la cause nationale et profitent des nouvelles conjonctures politiques pour se faire connaître. Ils vendent parfois leurs secrets ou cherchent à découvrir ceux des autres... Et, la guerre de 1939-1945 fut une période de grandes avancées scientifiques. Pour parler de ce phénomène d’histoire militaire, Mari-Gwenn Carichon reçoit Jean Charles Foucrier au micro de Storiavoce.
L'invité: Jean-Charles Foucrier est historien, et chargé de recherche et d’enseignement au Service historique de la Défense. Il est également l’auteur d’une thèse remarquable sur les bombardements aériens publié sous le titre : La Stratégie de la destruction (éditions Vendémiaire, février 2017, 472 p. 26 euros). En février 2019, il a publié La guerre des scientifiques, 1939-1945 (Perrin, février 2019, 450 p., 24 euros).
10/14/2019 • 37 minutes, 6 seconds
Rome, cette évidence...
Les mythes et les légendes ont la vie dure, surtout lorsqu'on parle de Rome. Comment distinguer le vrai du faux dans une histoire qui se confond avec la littérature ?. Pour Tite-Live il semble que c’est la finalité didactique de l’histoire qui importe : « Ce qui est le plus important et le plus profitable dans la connaissance de l’histoire, c’est qu’elle fournit des exemples instructifs que l’on peut examiner comme un monument du passé qui serait exposé en pleine lumière. » Peu importe alors l’imprécision et l’inexactitude du récit ? Peu importe la part de légende ? Il n’est pas toujours facile d’avoir une idée exacte de la réalité du monde antique. Simplement parce qu'encore aujourd’hui on a hérité de certains historiens, de certains poètes, de certains artistes d'une coutume, celle de faire de Rome une œuvre d’art : un espace d’éclosion de l’imaginaire, une tragédie dont le déroulement est tout entier déterminé par la fin, un film qui nous fait passer par toutes les émotions, une toile aux couleurs franches mais aux contours flous qui nous saisit et nous interpelle. Bref, l’antiquité et particulièrement l'antiquité romaine est un chef d’œuvre. Jean-Noël Castorio, auteur de Rome réinventée, est interrogé par Mari-Gwenn Carichon.
L'invité : Jean-Noël Castorio vient de publier Rome réinventée, l'Antiquité dans l'imaginaire occidental, de Titien à Fellini aux éditions Vendémiaire (448 pages, 24 €), qu'il introduit par le propos choc suivant: L’antiquité n’existe pas. Il est maître de conférence en histoire ancienne à l’université du havre et notamment connu pour deux biographies : Messaline, la putain impériale (Paris, Payot, 2015, 463 pages, 26,00€) et Caligula au cœur de l’imaginaire tyrannique (Paris, Ellipses, 2017, 480 pages, 24.50€).
10/10/2019 • 41 minutes, 36 seconds
Le terrorisme, un avatar de l'histoire occidentale?
En 1990, dans un ouvrage célèbre intitulé Fallen soldiers, l’historien américain George Mosse se proposait de revoir la mémoire des deux guerres mondiales. Dans cet ouvrage absolument essentiel, l’auteur expliquait comment la guerre, à la suite de la révolution française, était devenue un véritable mythe, une forme de religion avec ses valeurs, visant "à masquer le réel et à le légitimer". La mémoire de la guerre, ses massacres de masse, sa violence, en devinrent une sorte d’expérience sacrée au point aussi d’en être banalisée. Cependant, l’ouvrage de Mosse avait un défaut : en effet, il avait laissé de côté une nouvelle forme de guerre. Sourde, intérieure, s’attaquant autant aux civiles qu’aux autorités politiques, il s'agit du terrorisme. Les événements que le monde vit depuis le 11 septembre 2001, ajouté à la conception binaire de Samuel Huntington sur le choc des civilisations, nous feraient presque oublier une vérité historique: le terrorisme est aussi l’apanage des sociétés occidentales. De la Russie tsariste à la France de la Troisième République ou des années 1960, des Etats-Unis d’Amériques à l’Irlande du XXe siècle en passant par l’Italie ou encore l’Allemagne… Le terrorisme a été un des avatars de nos sociétés occidentales. Et c’est précisément sur ce lien entre Occident et terrorisme que Storiavoce va s’arrêter aujourd’hui avec Didier Musiedlak. Il est interrogé par Christophe Dickès.
L'invité : Agrégé d’histoire, ancien membre de l'Ecole française de Rome, Didier Musiedlak est professeur en histoire contemporaine à Nanterre Université. Il a enseigné également durant de nombreuses années à Sciences Po (Historiographie de la Seconde guerre mondiale et histoire de l’Europe) et à l’INALCO (Histoire des identités politiques et culturelles en Europe). Il a animé un cycle de conférences à l’École Polytechnique entre 1999 et 2000, sur les États fascistes et nazi. Il vient de publier chez Arkhé éditions, L’atelier occidental du terrorisme (350 pages, 21,50€).
10/7/2019 • 47 minutes, 21 seconds
Les archives secrètes du Vatican sont-elles... secrètes?
Depuis le livre de Dan Brown, le Da Vinci Code, le Vatican est au centre de tous les fantasmes et contre-vérités. Or, le secret de ses archives fait partie de ces mythes... Faisant la part des vérités et des légendes, l'historienne Marie Levant nous explique le monde fascinant de la recherche historique dans une des plus vieilles institutions politiques et religieuses du monde. Elle est interrogée par Christophe Dickès.
Notre invitée: Marie Levant est historienne, spéicialiste d'histoire religieuse. Enseignante à la Catho, elle est aussi secrétaire scientifique et chargée de recherche à la Sorbonne Université. Elle a travaillé de nombreuses années dans différents fonds d'archives européens et américains et tout spécialement au Vatican. Co-auteur du Dictionnaire du Vatican et du Saint-Siège chez Robert Laffont dans la collection Bouquins, elle vient aussi de publier aux PUR: Pacelli à Berlin, Le Vatican et l’Allemagne, de Weimar à Hitler (1919-1934)(400 pages, 30€).
9/30/2019 • 25 minutes, 19 seconds
Dans les gammes de l'Histoire
Une des caractéristiques des temps moderne et contemporain est d’avoir donné à l’art une dimension politique, d’avoir créé un nouveau personnage, l’artiste engagé. Ce dernier, qu’il soit peintres, sculpteur ou musiciens, est naturellement un observateur du monde, il peut en être un commentateur à travers son œuvre. Il s’agit ici d’un droit fondamental. Cependant, le lien entre art et politique ne signifie pas pour autant que l’art parle systématiquement de politique. Nous l'avons vu sous l’époque totalitaire : l’art peut être inféodé à la politique et peut ainsi devenir propagande… C’est pourquoi, nous aurons une préférence pour un art dépouillé d’une finalité politique. La politique est certes un art, mais l’inverse porte en nous un sentiment de méfiance. Une fois n’est pas coutume, Storiavoce vous propose aujourd’hui de découvrir l’histoire en musique. Et quelle musique : Beethoven et Mozart, Verdi et Strauss, Chostakovic et bien d’autres… Tous ces musiciens et compositeurs ont pour particularité d’avoir vécu à une époque politiquement exceptionnelle au sens propre. Trois questions dès lors peuvent être posées… Est-ce que ces musiciens ont fait l’histoire ? Ou, au contraire, est-ce l’histoire qui a porté ces musiciens ? Une troisième option pourrait être une réponse positive à ces deux questions et c’est ce que nous allons voir avec Laure Dautriche, qui est interrogée par Christophe Dickès.
L'invitée: Laure Dautriche est journaliste à Europe 1 depuis 2009. Diplômée en musicologie et en lettres modernes, elle est également violoniste.
9/25/2019 • 47 minutes, 20 seconds
Venise: une ville-monde au Moyen-Âge
Dans le cadre du nouveau programme de Seconde, Storiavoce propose aux professeurs d'Histoire mais aussi aux passionnés, une série en trois volets consacrée à la Méditerranée médiévale. Au cours de cette troisième et dernière partie, nous partons à la découverte de la Sérénissime, Venise la "ville monde". Quels sont les débuts de Venise et de qui parle t'on quand on évoque cette cité? Que signifie cette expression de ville-monde? Jusqu'où s'étendait sa domination? Quels étaient ses rapports avec l'Empire ottoman? Où se trouvaient les marchands vénitiens et quels étaient les effets de l'afflux des marchandises et des richesses pour la ville? Médiéviste, Pauline Guéna répond aux questions de Christophe Dickès.
Notre professeure : doctorante en Histoire médiévale à Paris IV Sorbonne (direction d’Elisabeth Crouzet-Pavan), Pauline Guéna enseigne en cours de licence (ATER). Elle est co-auteur avec Florian Besson, Catherine Kikuchi et Annabelle Marin, d’Actuel Moyen-Âge – Et si la modernité était ailleurs? paru chez Arkhé édition. Elle anime le site Actuel Moyen-Âge. Membre du groupe de chercheurs médiévistes Questes, elle a participé au livre Le bathyscaphe d'Alexandre, l'homme et la Mer au Moyen-Âge paru aux éditions Vendémiaires. Sa thèse porte sur Venise à l'époque médiévale.
9/23/2019 • 23 minutes, 7 seconds
Aux origines de Rome, avec Alexandre Grandazzi
Parfois, la littérature nous raconte l’histoire avec un grand H, les longs poèmes qui se présentent à nous comme des fragments d’archives. La naissance de Rome racontée dans les textes fondateurs, est aussi poétique qu'énigmatique. Les Anciens établissent sa fondation au 21 avril 753 av. J.-C. C’est Romulus qui en aurait posé la première pierre. Il est le descendant d’Énée, héros de la guerre de Troyes célébré par Virgile dans son Énéide, et dont le débarquement sur les rives du Tibre constitue un autre temps fort de l'histoire des origines de Rome. Mais quel crédit accorder aux textes littéraires, souvent écrits bien des années après les faits ? Pourquoi ce vif intérêt des Anciens pour la ville de Rome ? À quelles sources se référer pour dégager le vrai de la légende ? Quel est le matériau de l’archéologie ? Cette histoire de Rome aux origines est le fruit d’un travail aux carrefours de plusieurs disciplines : la mythologie, la littérature, l’histoire, l’archéologie, la philologie. De facto, cette histoire des origines de Rome ne peut s’écrire que grâce à la confrontation des hypothèses issues des différentes disciplines que nous venons d’évoquer.
L’auteur : Alexandre Grandazzi est historien et professeur à Sorbonne Université, spécialiste de la Rome antique. Ses recherches s’inscrivent dans une démarche pluridisciplinaire. Il a notamment écrit : Urbs. Histoire de la ville de Rome des origines à la mort d'Auguste (Perrin, 2017, 768 p.), Une certaine idée de la Grèce avec Jacqueline de Romilly (Hachette, 2006, 352 pages) et vient de publier un Que-sais-je ? sur Les origines de Rome (PUF, 2019, 128 pages).
9/19/2019 • 50 minutes, 39 seconds
Comment voyageait-on au Moyen-Âge?
Dans le cadre du nouveau programme de Seconde, Storiavoce propose aux professeurs d'Histoire mais aussi aux passionnés, une série en trois volets consacrée à la Méditerranée médiévale. Au cours de cette deuxième partie, nous abordons la question des voyages et des voyageurs sur cet espace géographique. Est-ce que l'on voyage déjà au Moyen-Âge? Qui sont ces voyageurs et pourquoi voyagent-ils? Combien de temps voyage t-on? Existait-il des "guides de voyage"? Comment accueillait-on le voyageur et comment le voyageur voyait-il l'étranger qu'il rencontrait? Médiéviste, Pauline Guéna répond aux questions de Christophe Dickès.
Notre professeure : doctorante en Histoire médiévale à Paris IV Sorbonne (direction d’Elisabeth Crouzet-Pavan), Pauline Guéna enseigne en cours de licence (ATER). Elle est co-auteur avec Florian Besson, Catherine Kikuchi et Annabelle Marin, d’Actuel Moyen-Âge – Et si la modernité était ailleurs? paru chez Arkhé édition. Elle anime le site Actuel Moyen-Âge. Membre du groupe de chercheurs médiévistes Questes, elle a participé au livre Le bathyscaphe d'Alexandre, l'homme et la Mer au Moyen-Âge paru aux éditions Vendémiaires. Sa thèse porte sur Venise à l'époque médiévale.
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9/16/2019 • 22 minutes, 16 seconds
Régner et gouverner au XVIIe siècle
« L’Etat c’est moi ». Cette phrase prêtée à Louis XIV devenue une image d’Épinal nous impose trop facilement l’idée d’un gouvernement louis-quatorizien exclusivement absolutiste et autoritaire. Mais, gouverner est un art, et comme tout art, il s'apprend, se perfectionne, se nourrit des critiques et s’enrichit des conseils. Louis XIV, l’un des rois les plus célèbres de l’histoire européenne, a régné 72 ans sur la France. Né en 1638 au château de Saint Germain en Laye, sa vie fut tout entière vouée à l’Etat. Régner fut son métier. Et pourtant, on retient de lui avant tout l’image d’un monarque qui estimait la fête et le luxe avant de considérer ses sujets ; on s’est habitué à l’idée d’un règne superbe par sa prestance mais quasi solitaire. Or l’histoire n’est jamais trop simpliste à moins d’avoir sacrifié à l’autel du roman national sa complexité voire sa vérité: Comment définir le terme « Etat » au XVIIe siècle ? D’où vient ce mythe du roi gouvernant seul ? Comment le roi choisit-il ses ministres ? Quelles sont les familles influentes à la Cour de Versailles ? Quelles sont les sources à privilégier pour faire l’étude des gouvernements ? Thierry Sarmant grand spécialiste de Louis XIV, est reçu au micro de Storiavoce par Mari-Gwenn Carichon, pour répondre à toutes ces questions et démêler les mythes.
L'invité : Thierry Sarmant est ancien élève de l’école des Chartes, docteur en histoire, et conservateur du patrimoine. Spécialiste de numismatique, archiviste paléographe, et directeur des collections du Mobilier National il a publié plus d’une vingtaine d’ouvrage Vincennes : mille ans d’histoire, Louis XIV : Homme et roi et plus récemment L’Histoire mondiale des cours, co-dirigé avec Victor Battaggion qui sont des références. Régner et gouverner, Louis XIV et ses ministres est le titre du livre co-écrit avec Mathieu Stoll, réédité aux édition Perrin. Matthieu Stoll conservateur en chef au service interministériel des Archives de France a également publié des livres sur le règne de Louis XIV.
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9/11/2019 • 32 minutes, 27 seconds
La Méditerranée médiévale: commerce, conflits et échanges
Dans le cadre du nouveau programme de Seconde, Storiavoce propose aux professeurs d'Histoire mais aussi aux passionnés, une série en trois volets consacrée à la Méditerranée médiévale. Au cours de cette première partie, nous aborderons le commerce, les contacts maritimes et les conflits sur cet espace géographique. Quelle était la nature du commerce médiéval et qui le pratiquait? Qui vend et achète? Quelles était les produits échangés? Existait-il une lutte pour la maîtrise du commerce? Médiéviste, Pauline Guéna répond aux questions de Christophe Dickès.
Notre professeure : doctorante en Histoire médiévale à Paris IV Sorbonne (direction d’Elisabeth Crouzet-Pavan), Pauline Guéna enseigne en cours de licence (ATER). Elle est co-auteur avec Florian Besson, Catherine Kikuchi et Annabelle Marin, d’Actuel Moyen-Âge – Et si la modernité était ailleurs? paru chez Arkhé édition. Elle anime le site Actuel Moyen-Âge. Membre du groupe de chercheurs médiévistes Questes, elle a participé au livre Le bathyscaphe d'Alexandre, l'homme et la Mer au Moyen-Âge paru aux éditions Vendémiaires. Sa thèse porte sur Venise à l'époque médiévale.
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9/9/2019 • 25 minutes, 38 seconds
Barbarossa : guerre totale, bataille absolue [2/2]
[Opération Barbarossa 2/2] Après avoir considéré les origines de l'opération Barbarossa de 1941, Storiavoce s'arrête sur la nature de cette bataille absolue qui voit l’affrontement de la Russie soviétique et de l'Allemagne nazie. D'où vient le nom de Barbarossa ? Quelle est la nature des forces engagées ? Comment les deux armées se sont-elles préparées et quelles étaient leurs conceptions militaires ? La réalité de l'affrontement va t'elle amener les deux belligérants à abandonner leur dimension totalitaire ? Enfin, comment expliquer la défaite de l'Allemagne nazie ?
L'invité : Jean Lopez, directeur de la rédaction de Guerres et Histoire, s’est signalé par une série d’ouvrages revisitant le front germano-soviétique dont, avec Lasha Otkhmezuri, une biographie de Joukov unanimement saluée (Tempus). Il a en outre codirigé, avec Olivier Wieviorka, Les Mythes de la Seconde Guerre mondiale (Perrin) et, toujours chez le même éditeur, avec Nicolas Aubin, Vincent Bernard et Nicolas Guillerat, l'Infographie de la Seconde Guerre mondiale. Avec Lasha Otkhmezuri, Jean Lopez est l'auteur d'une monographie magistrale intitulée Barbarossa 1941, La Guerre absolue (Passés/Composés, 957 pages, 31 €).
À lire aussi :
"L’Occupation vue par les Allemands" : https://bit.ly/3d9y8Jr
"Abetz, Jünger et von Choltitz : trois Allemands dans Paris occupé" : https://bit.ly/3U4BA8P
9/5/2019 • 47 minutes, 45 seconds
Aux origines de Barbarossa [1/2]
[Barbarossa 1/2] Nous sommes le 18 décembre 1940. En cette fin d’année, alors que la France a capitulé depuis six mois, Hitler signe la directive Barbarossa. Ultra-secrète, cette dernière n’est tirée qu’à seulement neuf exemplaires. Elle sera décisive dans l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale puisque, de quelque façon que l’on considère le problème, l’échec de l’opération va enlever à l’Allemagne toute chance de victoire dans le conflit mondial. Storiavoce vous propose de comprendre au cours de deux émissions un des événements les plus importants du XXe siècle. Dans un premier temps, nous démêlerons les origines de cette opération. En effet, ce serait une erreur que d’isoler l’opération Barbarossa en dehors de son contexte historique, de ne pas plonger dans les origines politiques et diplomatiques, idéologiques mais aussi historiques de cet affrontement entre la Russie soviétique et l’Allemagne nazie. Ensuite, au cours d’une deuxième émission, nous nous arrêterons sur la dimension absolue et totale de ce conflit… Nous naviguerons d’un camp à l’autre et verrons aussi comment cette dimension porte en elle l’échec de l’Allemagne et la victoire russe. Avec Lasha Otkhmezuri, Jean Lopez est l'auteur d'une monographie magistrale intitulée Barbarossa 1941, La Guerre absolue.
L'invité : Jean Lopez, directeur de la rédaction de Guerres et Histoire, s’est signalé par une série d’ouvrages revisitant le front germano-soviétique dont, avec Lasha Otkhmezuri, une biographie de Joukov unanimement saluée (Tempus). Il a en outre codirigé, avec Olivier Wieviorka, Les Mythes de la Seconde Guerre mondiale (Perrin) et, toujours chez le même éditeur, avec Nicolas Aubin, Vincent Bernard et Nicolas Guillerat, l'Infographie de la Seconde Guerre mondiale. Avec Lasha Otkhmezuri, Jean Lopez est l'auteur d'une monographie magistrale intitulée Barbarossa 1941, La Guerre absolue (Passés/Composés, 957 pages, 31 €).
9/2/2019 • 49 minutes, 58 seconds
La Méditerranée : une mer jalousée au XVIIe siècle, avec Guillaume Calafat
Les Romains l’appelaient "Mare Nostrum". Mais, au XVIIe siècle, à qui appartenait la mer Méditerranée ? S’agissait d’un espace libre ou au contraire d’un lieu sur lequel s’exerçait une juridiction, un pouvoir et une souveraineté ?
En histoire, les idées les plus intéressantes sont celles qui recherchent les causes et les origines des événements. Elles en sont bien évidemment la clé essentielle : pourquoi et comment les événements se sont-ils construits ? Une fois n’est pas coutume, nous allons nous pencher sur la construction, non pas d’un événement, mais plutôt d’un concept : celui de souveraineté à travers un espace bien connu, celui de la mer Méditerranée à l’époque moderne. Les Romains l’appelaient « mare nostrum ». Mais, au XVIIe siècle, à qui appartenait cette mer ? S’agissait d’un espace libre où l’on pouvait librement naviguer et bénéficier des ressources halieutiques ? Ou, au contraire, d’un lieu sur lequel s’exerçait une juridiction, un pouvoir, une souveraineté ? Storiavoce va naviguer sur les eaux de l’histoire, du droit, de la géographie, de la philosophie à travers les âges, de l’Antiquité jusqu’au XVIIe siècle, en passant par l’époque médiévale.
Notre invité : Ancien élève de l’École normale supérieure (ENS-Ulm), agrégé d’histoire, ancien membre de l’École française de Rome, Guillaume Calafat est maître de conférences en histoire moderne à l’Université Paris 1 depuis septembre 2014 (Institut d’histoire moderne et contemporaine). Ses recherches portent sur la Méditerranée de l’époque moderne, et notamment sur les échanges marchands et maritimes entre Europe occidentale et monde ottoman. Il est membre du comité de rédaction des revues Annales. Histoire, Sciences Sociales (2015). Pour l’année académique 2018-2019, il a été Fung Global Fellow, PIIRS, Princeton University. Il est l’auteur de Une mer jalousée, Contribution à l’histoire de la souveraineté (Méditerranée, XVIIe siècle), Seuil (456 pages, 25 €)
8/29/2019 • 47 minutes, 21 seconds
Néron: esthète... et pyromane?
Né sous le nom de Lucius Domitius Ahénobarbus le 15 décembre 37 à Actium, Néron est le dernier empereur romain de la dynastie julio-claudienne. Homme de pouvoir cruel, personnage pervers, esthète sadique, Néron est souvent invoqué comme le symbole du mal. Déjà Pline l’Ancien au Ier siècle après J-C, en l’associant à Caligula le consacrait « fléau du genre humain ». Et pourtant, la rigueur historique et la finesse d’analyse, nous découvrent un personnage plus en relief : on ne peut comprendre Néron sans comprendre sa famille et son enfance, associer uniquement la cruauté de l’empereur à un sadisme malsain et voire en lui exclusivement un poète maudit et mauvais. Savez-vous que ce n’est pas Néron qui a brûlé Rome ? Que l’empereur que l’on voit souvent comme exclusivement cruel et avide de sang était aimé de son peuple ? Que ce souverain était raffiné et cultivé ? Nous recevons au micro de Storiavoce, Catherine Salles, qui vient nous proposer un portrait de Néron et dégrossir la vision simpliste qu’on a souvent du personnage.
L'invité: Catherine Salles est agrégée de lettres classiques et grande spécialiste de l’Antiquité. Elle a enseigné les lettres et la civilisation latine à Paris X et vient de publier une très belle biographie de l’empereur romain Néron (Néron, Perrin, 2019, 228 p. Elle a déjà écrit de nombreux ouvrages consacrés à l’Antiquité et la mythologie: Le grand incendie de Rome, 64 ap. J.-C., (Tallandier, 2015, 256 p.), Lire à Rome, (Les Belles Lettres, 2008, 316 p.)
8/26/2019 • 44 minutes, 13 seconds
Le sens caché des cathédrales
La nuit du 15 avril est entrée dans l’histoire. Au petit matin, la France s’est réveillée en état de choc. Depuis, nous sommes passés par toutes les étapes du deuil tel que le décrivent les psychologues : sidération, douleur, colère, résignation, espérance. Avec curiosité, chacun s’est plongé dans les souvenirs communs de la grande histoire, on regrette toujours de ne pas s’être assez intéressé aux disparus. Il s’est aussi remémoré les siens dans une introspection plus intime. Pourquoi sommes-nous touchés au plus profond de notre âme ? Notre Père ne fait pas l’unanimité. Mais Notre-Dame... Belle et rassurante, comme une mère, elle accroche sa silhouette arachnéenne aux rives de la Seine. Et ouvre ses entrailles. La cathédrale accueille ses enfants sans jugement. À tous, elle offre grâce et beauté, force et hardiesse, vie et mémoire. Ce dossier sur les cathédrales gothiques était en gestation quand le drame est survenu. Il a été étoffé pour mettre l’événement en perspective. Qu’est-ce qu’une cathédrale ? Que s’est-il passé au XIIe siècle pour que l’Europe se lance dans d’immenses chantiers de reconstruction ? Quelles sont les ambitions du gothique? Comment ces églises agrègent-elles l’histoire des hommes, jusqu’à aujourd’hui ? Les meilleurs spécialistes répondent à ces questions. Tout comme l’expérience vécue sur le terrain. Une invitation à découvrir les autres cathédrales. Rédactrice en chef, Priscille de Lassus répond aux questions de Christophe Dickès.
Priscille de Lassus: Après des études littéraires et une école de journaliste, Priscille a commencé par travailler chez Radio Classique au service Actualités. Elle est aujourd’hui rédactrice en chef de Codex, un livre-magazine qui raconte l’histoire du christianisme avec pédagogie et curiosité. Codex, partenaire de Storiavoce, assume sa fibre pédagogique et une grande honnêteté intellectuelle, sans avoir peur des controverses. Une trentaine d’universitaires composent le conseil scientifique. Priscille prête régulièrement sa plume à d’autres revues culturelles : L’Objet d’art, Archéologia, Art et métiers du livre, Les Vieilles maisons françaises…
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7/4/2019 • 36 minutes, 33 seconds
Dans l'intimité de la conscience: au plus près des âmes et des corps.
Au XIXe siècle, nombre d’hommes et de femmes – de femmes principalement – confient le récit de leur vie personnelle, de leurs pensées et de leurs tourments les plus intimes à un directeur de conscience. Cet homme d’Église, avec qui l’on évoque ce dont on ne peut parler ailleurs, est tout à la fois un guide moral et le premier confident : si sa charge initiale est de veiller à la bonne tenue des âmes, son écoute devient souvent pour les individus dirigés une occasion de parler d’eux-mêmes et de s’observer, d’ouvrir une « chambre à soi ». Les femmes y content les pesanteurs de la vie conjugale et domestique, les hommes leur difficulté à remplir leurs devoirs : se marier, entretenir une famille. Caroline Muller a mené l’enquête sur ces hommes et ces femmes, mais aussi sur les directeurs de conscience qui les accompagnent, à une époque où la vertu thérapeutique de la parole n’est pas encore une fin en soi. Préoccupations morales et spirituelles, inquiétudes existentielles, désirs de liberté se lisent dans ces lettres, largement retranscrites ici, et qui portent bien souvent la mention « à brûler ». Caroline Muller répond aux questions de Christophe Dickès.
L'invitée: Maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l'université Rennes 2, Carole Muller travaille sur la France dans la seconde moitié du XIXe siècle et particulièrement sur l'histoire du genre et du catholicisme. Elle est l'auteure du livre Au plus près des âmes et du corps, une histoire intime des catholiques au XIXe siècle (PUF, 364 pages, 23€).
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7/2/2019 • 46 minutes, 10 seconds
Puissance, conquêtes et démesures: les Empires à l'époque médiévale
Dans les célèbres mémoires de madame de Rémusat, proche de Joséphine de Beauharnais, on peut lire un propos attribué à Napoléon Bonaparte, alors empereur des Français: « Le titre de roi est usé (…) celui que je porte est plus grand, il est encore plus vague, il sert l’imagination. » Le titre d’empereur et la notion d’empire ne renvoient pas seulement à une réalité politique et administrative mais à un ensemble de concepts et de réalités à l’imaginaire prospère : immensité d’un territoire, conquête, puissance, démesure, voire infini. Les empires impressionnent et alimentent des fantasmes et des rêves ; ils ont aussi et surtout structuré et caractérisé la période médiévale. Sylvain Gouguenheim, célèbre historien médiéviste vient de diriger la publication d’un ouvrage collectif sous le titre : Les Empires médiévaux, aux éditions Perrin. Nos invités, Carmen Bernand, grande spécialiste des sociétés et des peuples d'Amérique latine, et Florence Samsonis, qui travaille sur les relations entre le monde franc et byzantins, y ont participé. Elles répondent à Mari-Gwenn Carichon.
Nos invitées:
- Carmen Bernand est historienne et anthropologue, grande spécialiste des sociétés et des peuples d’Amérique latine. Elle est l'auteure du chapitre : « Les empires solaires des Amériques : les Mexicas et les Incas ».
- Florence Sampsonis est historienne, docteur en histoire médiévale et notamment spécialiste des relations entre le monde franc et le monde byzantin, et l’histoire (sa thèse porte sur "L’administration de la Morée par Charles Ier d’Anjou (1267-1285). L’apport majeur d’une source délicate : les registres angevins." Elle est membre depuis 2019 du Comité Français des Études Byzantines. Elle est ici l'auteure du chapitre : « L’empire latin de Constantinople entre 1204 et 1261, l’ombre d’un Empire ».
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6/27/2019 • 36 minutes, 23 seconds
Interviewer Adolf Hitler ou les entretiens oubliés.
Dans cette nouvelle émission Nos mémoires consacrée aux sources de l'Histoire, Eric Branca, journaliste et Historien, présente les entretiens oubliés d'Hitler. Depuis son émergence politique, en 1923, jusqu’à la défaite de la France, en 1940, Hitler a utilisé la presse démocratique comme nul autre dictateur ne l’avait fait avant lui. Complétant et souvent corrigeant ses innombrables discours, il accorda des entretiens à des journalistes triés sur le volet afin d’endormir les opinions publiques occidentales sur la réalité de ses desseins et le caractère impitoyable de leur mise en œuvre. Malgré les centaines de milliers de pages consacrées au Führer depuis plus de soixante-dix ans, ces interviews, accordées aux plus grands correspondants américains, britanniques et français de l’époque, n’ont pourtant jamais fait l’objet de la moindre publication, si ce n’est par le biais d’une poignée de citations. Elles sont pourtant essentielles, à la fois par ce qu’elles disent et par ce qu’elles dissimulent.
L'invité: Historien et journaliste, Éric Branca a publié plusieurs ouvrages à succès, dont le très remarqué L’Ami américain. Washington contre de Gaulle (1940-1969) chez Perrin. Il vient d'éditer chez ce même éditeur: les entretiens oubliés d'Hitler 1923-1940 (260 pages, 22€).
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6/24/2019 • 39 minutes, 41 seconds
Richelieu, Bossuet, Fénelon, Bernis... entre le Trône et l'Autel
En face de l'Eglise Saint-Suplice, dans le centre de Paris, se trouve une fontaine monumentale de douze mètres, qui date du XIXe siècle. On l’appelle parfois la Fontaine des orateurs sacrés mais aussi, non sans une certaine ironie, la Fontaine des quatre points cardinaux. Et pourtant, les personnages qu’elle représente n’ont pas accédé à la pourpre cardinalice. Ils n’en sont pas moins des grands dans notre histoire de France : Bossuet, Fénelon, Fléchier et Massillon. Ces quatre personnages symbolisent l’étroite relation qui existait entre le trône et l’autel. Naturellement, à l’époque moderne, ils ne sont pas seuls : que l’on songe à Richelieu bien évidemment, mais aussi à Bérulle au XVIe siècle ou au XVIIIe au cardinal de Bernis. Storiavoce vous propose de partir à la découverte des hommes qui servaient à la fois l’Eglise mais aussi le Roi. Quel était leur perception de l’Etat ? Quels rôles ont-ils joué à l’époque moderne ? Comment voyaient-ils la relation difficile du trône et de l’autel ? Comment ont-ils fait face aux défis non seulement politique mais aussi religieux de l’époque : le protestantisme, le jansénisme? Bref, qui étaient ces grands qui travaillaient à la fois pour Dieu et pour le Roi? C’est ce qu'évoque Marie-Joëlle Guillaume. Elle répond aux questions de Christophe Dickès.
La nature et l’évolution des relations entre le Trône et l’Autel, l’Église et l’État sous l’Ancien Régime sont difficiles à comprendre pour nos contemporains. De même que les conflits religieux qui l’émaillent – guerres de Religion, jansénisme, quiétisme… – et qui ont de multiples implications au plus haut sommet de l’État. Marie-Joëlle Guillaume en livre les arcanes par le biais des portraits de douze grands prélats français, du règne d’Henri III à celui de Louis XVI.
Pierre de Gondi, François de La Rochefoucauld, Pierre de Bérulle, Richelieu, Bossuet, Fénelon, Valentin-Esprit Fléchier, Louis-Antoine de Noailles, Jean-Baptiste Massillon, André-Hercule de Fleury, Christophe de Beaumont et François-Joachim de Bernis : hommes d’État, hommes d’action, noms illustres des Lettres françaises ou prédicateurs en vue, tous sont de grandes âmes aux prises avec de grands débats. La présentation fouillée de leurs fortes personnalités, l’explication de leurs œuvres et de leurs actions conduisent à une plongée passionnante dans les XVIIe et XVIIIe siècles. Alliant la rigueur de l’historien à la limpidité du style, Marie-Joëlle Guillaume éclaire un pan encore largement méconnu de l’histoire politique et religieuse de la France
L'invitée: Marie-Joëlle Guillaume est agrégée de Lettres classiques. Éditorialiste à l’hebdomadaire Famille Chrétienne, elle est membre de l’Académie d’Éducation et d’Études sociales et auteur de très nombreux articles et conférences. Elle a publié deux livres d'entretiens avec le cardinal Poupard, chez Plon en 2001 et chez Perrin en 2003. Spécialiste du XVIIe siècle, elle est la biographe de Vincent de Paul et vient de publier Pour Dieu et pour le Roi (Perrin, 400 pages, 24€).
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6/20/2019 • 43 minutes, 31 seconds
Visages de Philippe Pétain III/III - La Deuxième Guerre
Au programme de la classe de Troisième et de Terminale, la période des guerres totales fait de la personnalité du Maréchal Pétain une figure incontournable tant pour son rôle pendant la Grande Guerre que pendant la période de Vichy. Dans un [Cours d’Histoire] en trois volets, Bénédicte Vergez-Chaignon nous présente les facettes du personnage. Ce dernier épisode est consacré à la Deuxième Guerre mondiale et à la responsabilité du Mérchal Pétain. Interrogée par Christophe Dickès, notre professeur d'histoire répond aux questions suivantes
- Faut-il distinguer Laval de Pétain et en quelque sorte amoindrir la responsabilité de ce dernier ?
- En 1942, vous montrez Pétain à court de solution… mais en a-t-il eu vraiment ? N’est ce pas la même incapacité du temps de son Ministère en 1934?
- Fin 42, le Maréchal s’efface au profit de la seule personne Philippe Pétain. Est-ce à ce moment que Philippe Pétain cesse d’être le Maréchal ?
- En dehors de l’antisémitisme d’Etat qui est un des caractères du régime, l’imprécision et la faiblesse de ces hommes n’est-elle pas dans la continuité de la faiblesse de la Troisième République ? Celle de Munich mais aussi celle de l’immobilisme face au péril hitlérien ?
- Quel est son degré de responsabilité ? S’est-il trompé ou est-ce qu’il a été trompé ?
- Fallait-il juger le Maréchal Pétain?
- Faut-il distinguer (et non dissocier) le régime de Vichy et Philippe Pétain ?
L’invitée : Bénédicte Vergez-Chaignon est diplômée de Sciences Politiques et Docteur en Histoire. Spécialiste de la France et de la Deuxième Guerre Mondiale, elle a travaillé sous la direction de Serge Berstein. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages dont une biographie de Pétain qui fait autorité. L’ouvrage, qui a été salué unanimement, a reçu le prix de la biographie politique 2014 et le prix de la biographie du Point en 2015. Le livre est disponible en poche chez Tempus (1276 pages, 16€). Bénédicte Vergez-Chaignon vient de publier chez Flammarion, Jean Moulin, l’affranchi.
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6/17/2019 • 24 minutes, 56 seconds
Une histoire des "Gauches" depuis 1789 avec Michel Winock
En 1789, l’Assemblée constituante vote un projet constitutionnel au sujet de la place du pouvoir royal dans les institutions. Tout naturellement, les députés se regroupent par affinités idéologiques, sensibilités politiques, et plus largement conception de la France et de son gouvernement. A droite du président les partisans du pouvoir royal, à gauche, ses opposants. C’est ainsi que naît la gauche ou plutôt, les gauches. Le clivage d’abord topographique prend ensuite un sens plus large jusqu’à devenir un référent incontournable de la politique française. Aussi opposés soient-elles la droite et la gauche alimentent leur existence dans les idées qui les opposent l’une à l’autre, mais pas seulement. La bataille des idées n’est effective que grâce à la campagne de ses émissaires et de ses initiateurs: qui furent ces figures de la Gauche française? Pour les évoquer, Mari-Gwenn Carichon reçoit au micro de Storiavoce Michel Winock.
Michel Winock est le plus grand spécialiste de la République française et de ses mouvements intellectuels. Il a publié des dizaines d’ouvrages qui sont aujourd’hui des références pour étudier et l’époque contemporaine : Le siècle des intellectuels (928 pages, 90,00 euros), récompensé par le prix Médicis essai en 1997, Le 20e siècle idéologique et politique (544 pages, 11,00 euros) ou encore L’histoire de la France républicaine, histoire politique XIXe-XXIe siècle (1 290 pages, 32 euros) paru en 2017. Historien des idées, des mouvements politiques et des dynamique institutionnelles, il s’est également rendu célèbre avec des grandes biographies : Madame de Staël (Prix Goncourt de la biographie)(672 pages, 11,00 euros), ou encore Clemenceau (584 pages, 35,00 euros) (Prix Aujourd’hui en 2008) . Régulièrement sollicité pour apporter son expertise d’historien pour commenter l’actualité politique et sociale française, il connaît la gauche mieux que personne. L’ ouvrage collectif qu’il vient de diriger et publier chez Perrin rassemble des plumes brillantes et des historiens talentueux : Les figures de proue de la gauche depuis 1789 (480 pages, 24, 90 euros) dans lequel Michel Winock a signé deux chapitres: l’un sur Proudhon et l’autre sur Victor Hugo.
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6/12/2019 • 1 hour, 1 minute, 50 seconds
Visages de Pétain II/III - L'entre-deux Guerres
Au programme de la classe de Troisième et de Terminale, la période des guerres totales fait de la personnalité du Maréchal Pétain une figure incontournable tant pour son rôle pendant la Grande Guerre que pendant la période de Vichy. Dans un [Cours d’Histoire] en trois volets, Bénédicte Vergez-Chaignon nous présente les facettes du personnage. Ce deuxième épisode est consacré à la période de l'entre-deux guerres jusqu'à la défaite de 1940. Interrogée par Christophe Dickès, notre professeur d'histoire répond aux questions suivantes :
- Entre les deux Guerres, Pétain est-il un homme qui veut se mettre en retrait avec les honneurs ou au contraire un homme actif ?
- Quelles seront ses responsabilités militaires?
- A posteriori, peut-on le charger de l’impréparation militaire qui mènera à la défaite de 1940 ?
- Quel sera son rôle ministériel aux armées en 1934? Qu’a fait le Maréchal pendant ces neuf mois ?
- Pourquoi fait-il un bilan négatif de cette expérience? Pourquoi refuse t'il un nouveau maroquin dans les gouvernements de Pierre-Etienne Flandin ou Sarraut en 1936?
- Le discours au dîner annuel de la Revue des Deux Monde préfigure son programme de 1940. Peut-on dire que Vichy a été préparé dans un contexte de crise international dans les années 1930 ? Ou que les choses se sont faites dans l’improvisation ?
- Comment expliquer sa nomination en Espagne en tant qu'ambassadeur?
- Pourquoi est-il appelé en 1940? A t’il eu raison de prendre le pouvoir en 1940 ?
- Peut-on en faire un pessimiste?
- L’armistice était donc le bon choix pour lui ?
L’invitée : Bénédicte Vergez-Chaignon est diplômée de Sciences Politiques et Docteur en Histoire. Spécialiste de la France et de la Deuxième Guerre Mondiale, elle a travaillé sous la direction de Serge Berstein. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages dont une biographie de Pétain qui fait autorité. L’ouvrage, qui a été salué unanimement, a reçu le prix de la biographie politique 2014 et le prix de la biographie du Point en 2015. Le livre est disponible en poche chez Tempus (1276 pages, 16€). Bénédicte Vergez-Chaignon vient de publier chez Flammarion, Jean Moulin, l’affranchi.
6/10/2019 • 21 minutes, 29 seconds
Une histoire incorrecte de la Révolution
Plus qu’un simple objet d’histoire, la Révolution Française est pour certains un mythe, un fantasme, une idole. Un mythe aux contours flous qu’il faut sans cesse réinventer et adapter, un mythe populaire écrit par des intellectuels, un fantasme qui ensorcelle et qui fascine. Mais la Révolution française est aussi une idole, qui semble pourtant chanceler depuis 1789 dans son sanctuaire. Elle est une idole ébréchée mais dont les débris semblent toujours replacés dans le saint des saints du temple de l’histoire. L’historiographie semble le montrer : étudier la Révolution française ne peut-être qu’un pèlerinage ou une guerre sainte. Une chose est sûre, la salle capitulaire ne se désemplit pas même si tout le monde ne semble pas avoir le droit au chapitre. Mari-Gwenn Carichon reçoit au micro de Storiavoce, l’historien Claude Quétel, qui vient de publier aux éditions Tallandier et Perrin, l’ouvrage : Crois ou meurs, une histoire incorrecte de la Révolution française.
L'invité: Claude Quétel est un historien tout d’abord spécialiste du 18ème siècle Directeur de recherche honoraire au CNRS, il est spécialiste de la folie et de la psychiatrie. On lui doit, entre autres une Histoire de la folie, de l’Antiquité à nos jours (624 pages, 12,5 euros) chez Tallandier et une Histoire des murs (320 pages, 9 euros) chez Perrin. Reconnu comme un fin connaisseur de la Seconde Guerre mondiale, il a également été directeur scientifique du mémorial de Caen avec La Seconde Guerre mondiale (Perrin, 480 pages, 24,9 euros), L’Impardonnable Défaite (Tempus, 480 pages, 11 euros). Son Crois ou meurs est le récit historique de la période la plus controversée de l’histoire de France et l’aboutissement d’un travail de plusieurs années. Il a été coédité par Perrin et Tallandier (512 pages, 21,90€).
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6/5/2019 • 53 minutes, 50 seconds
Visages de Pétain I/III - La Grande Guerre
Au programme de la classe de Troisième et de Terminale, la période des guerres totales fait de la personnalité du Maréchal Pétain une figure incontournable tant pour son rôle pendant la Grande Guerre que pendant la période de Vichy. Dans un [Cours d’Histoire] en trois volets, Bénédicte Vergez-Chaignon nous présente les facettes du personnage. Ce premier épisode est consacré aux origines de Pétain, de Cauchy-La-Tour (Pas-de-Calais) jusqu’à la fin de la Grande Guerre. Interrogée par Christophe Dickès, notre professeur d'histoire répond aux questions suivantes :
- Que sait-on de Pétain avant 1914 ? Quelles sont ses origines, sa formation ?
- Comment voit-il la défaite de 1870 ?
- Il a un avancement anormalement lent, « une carrière sans éclat mais régulière » ? Pétain lui-même se voulait être un homme ordinaire ?
- Quels sont ses principes en matière militaire ?
- Le général Laure dit de lui en 1904 qu’il a « Une fermeté de caractères et d’idées qui lui permet de n’être l’esclave d’aucun milieu ». Quel est son caractère ?
- Comment expliquer son ascension fulgurante et sa progression?
- D’où vient sa réputation d’homme proche de ses soldats ?
- Quel est le rôle de Pétain à Verdun en février 1916 ? Pourquoi a-t-il été choisi ?
- Des détracteurs ont souhaité réévaluer son rôle en le minimisant. Qu’en dire ? Quelle était la nature de son différend avec Joffre ?
- Pétain Verdun, est-ce l’homme providentiel ?
- Quel est le rôle de Pétain en 1917-1918 ?
L’invitée : Bénédicte Vergez-Chaignon est diplômée de Sciences Politiques et Docteur en Histoire. Spécialiste de la France et de la Deuxième Guerre Mondiale, elle a travaillé sous la direction de Serge Berstein. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages dont une biographie de Pétain qui fait autorité. L’ouvrage, qui a été salué unanimement, a reçu le prix de la biographie politique 2014 et le prix de la biographie du Point en 2015. Le livre est disponible en poche chez Tempus (1276 pages, 16€). Bénédicte Vergez-Chaignon vient de publier chez Flammarion, Jean Moulin, l’affranchi.
6/3/2019 • 23 minutes, 36 seconds
Comment Homère a dominé le monde
Au cours de cette deuxième partie consacrée à la Grèce archaïque, Maria-Cécilia d'Ercole évoque le tournant et même la révolution que constitue le VIIIe siècle avant J.-C. Comment se caractérise cette révolution? Quel rôle joue la religion dans la société? Peut-on parler d'un pan-hellénisme à cette période ? Au delà de ce moment essentiel qui préside à la naissance de la Grèce, d'Ercole évoque par ailleurs le rôle de l'oeuvre homérique: que sait-on exactement d’Homère ? Comment les textes de l’Iliade et l’Odyssée ont-ils été écrits et sait-on exactement les dater ? Peut-on parler de sociétés homériques et quelle est la frontière entre réalité et littérature ? Quels sont les liens entre Homère et l’autre poète grec, Hésiode ? Comment enfin expliquer la postérité de l'oeuvre et surtout, comment l'oeuvre va t'elle participer à l'émergence d'une culture et d'une intelligence grecque? Autant de questions auxquelles Maria Cecilia d’Ercole répond. Elle est interrogée par Christophe Dickès.
Notre invitée: Maria Cécilia D'Ercole est historienne et archéologue et directrice d'études à l'EHESS. Elle dirige aussi l'’UMR 8210 ANHIMA (Anthropologie et Histoire des Mondes Antiques). Spécialiste de l'histoire des échanges économiques et culturels dans la Méditerranée antique, Maria Cécilia d'Ercole a notamment écrit Ambres gravés. La collection du département des Antiquités grecques, étrusques et romaines du musée du Louvre (Louvre Editions, 2013). Elle a co-écrit avec Julien Zurbach et sous la direction de Brigitte Le Guen La Naissance de la Grèce, De Minos à Solon (3200 à 510 avt J.-C.) (Belin, 688 pages, 49€).
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5/30/2019 • 39 minutes, 27 seconds
La naissance de la Grèce: de Minos à Solon
Nous sommes au VIe siècle avant JC, dans le fameux palais de Crésus, roi de Lydie et bien évidemment, comme chacun le sait : l’homme le plus riche de la terre. Or, en ce jour, Solon, le sage archonte, visite le fameux roi qui lui demande de lui décerner le titre de « personne la plus heureuse au monde. » C’était sans compter sur la sagesse de Solon qui, après avoir feint de ne pas comprendre la question, se mit à expliquer au roi que le plus heureux des hommes était un certain Thelos. Thelos, obscur athénien mais qui a vu naître, qui a vu grandir ses enfants, qui les a élevé dans la droiture et la sagesse, qui les a vu eux-mêmes devenir père et mère… Thélos qui enfin bénéficia d’une mort heureuse en luttant pour sa patrie, les armes à la main. Une belle mort, une mort héroïque qui place le plus obscur des citoyens dans « l’éternité du souvenir et la reconnaissance publique. » Storiavoce vous propose de remonter le temps et de découvrir un vaste monde, celui de la Grèce archaïque avec ses héros, ses mythes mais aussi ses citoyens obscurs : monde complexe s’il en est couvrant pas moins de 2500 ans d’histoire. Alors, comment embrasser au sens propre une telle période ? Comment faire la part des mythes, des légendes et de l’histoire ? Comment les pierres parlent-elles à l’archéologue et les poèmes homériques à l’historien? C’est ce que présente Maria Cecilia d’Ercole dans une émission en deux parties: la première consacrée à la Grèce archaïque; la seconde à Homère. Elle est interrogée par Christophe Dickès.
Notre invité: Maria Cécilia D'Ercole est historienne et archéologue et directrice d'études à l'EHESS. Elle dirige aussi l'’UMR 8210 ANHIMA (Anthropologie et Histoire des Mondes Antiques). Spécialiste de l'histoire des échanges économiques et culturels dans la Méditerranée antique, Maria Cécilia d'Ercole a notamment écrit Ambres gravés. La collection du département des Antiquités grecques, étrusques et romaines du musée du Louvre (Louvre Editions, 2013). Elle a co-écrit avec Julien Zurbach et sous la direction de Brigitte Le Guen La Naissance de la Grèce, De Minos à Solon (3200 à 510 avt J.-C.) (Belin, 688 pages, 49€.
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5/26/2019 • 41 minutes, 20 seconds
Ils ont fait et défait le Second Empire
« L’Impératrice est légitimiste ; le prince Napoléon est républicain ; Morny est orléaniste ; moi-même, je suis socialiste ; il n’y a que Persigny qui soit bonapartiste, et il est fou ». Cette phrase attribuée à Napoléon III mais aujourd’hui jugée apocryphe, illustre le Second Empire. Retour sur une grande époque aux personnalités légendaires ; une époque charnière, parcourue par de nombreux courants de pensée apparemment contradictoires et de grands personnages. Même les sensibilités politiques des proches du gouvernement de Napoléon III semblent désaccordées. Le Second Empire est un gouvernement, une société, une période, tiraillés entre les souvenirs du Premier Empire, dans ses gloires et ses défaites, et l’aspiration au progrès et au renouveau. De facto, le Second Empire n’est pas seulement l’histoire d’une dynastie et de son peuple. De grands personnages l’ont traversé : ils lui ont donné son éclat, éveillé son idée ou pensé son renouvellement, consolidé ses fondements ou fissuré sa structure, pleuré sa chute ou précipité sa fin. Auteur de Ils ont fait et défait le Second Empire, Eric Anceau revient sur vingt-cinq grands personnages qui ont marqué la période. Il est interrogé par Mari-Gwenn Carichon.
L'invité: Codirecteur de l’axe politique du LabEx EHNE, vice-président du Comité d’Histoire parlementaire et politique, directeur adjoint de la revue Histoire, Economie, Société et coordonnateur du double diplôme Histoire Sciences sociales entre Sorbonne-Université et Sciences-Po Paris, Eric Anceau est rattaché au Centre d’histoire du XIXe s. de Sorbonne-Université et Paris-Panthéon-Sorbonne. Il enseigne l’histoire politique et sociale de la France et de l’Europe à l’époque contemporaine. Ses travaux ont été récompensés par plusieurs prix (Académie des Sciences morales et politiques, Fondation Napoléon, Ville d’Ajaccio,…). Déjà interviewé pour l'ouvrage collectif Qu'est-ce qu'une nation en Europe? (Presses Sorbonne université, 280 pages, 8.90€), Eric Anceau vient de publier: Ils ont fait et défait le Second Empire (Tallandier, 384 pages, 21,90€).
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5/23/2019 • 51 minutes, 20 seconds
La vie quotidienne des esclaves dans les colonies françaises (XVIIe-XVIIIe Sc.)
Au programme de la classe de quatrième et de Seconde, l’ouverture Atlantique, la colonisation et l’esclavage engagent à la fois la mémoire et l’histoire. Loin des clichés et des simplifications habituelles, Frédéric Régent continue ici un [Cours d’Histoire] en quatre volets consacré à ce sujet. Interrogé par Christophe Dickès dans cette troisième partie sur le vie quotidienne des esclaves dans les îles du XVIIe au XVIIIe siècles, il répond aux questions suivantes:
- Comment les esclaves se logeaient-ils? Que portaient-ils comme vêtements?
- Une vie conjugale était-elle possible?
- De quelle manière les esclaves survivent-ils au quotidien ?
- De l’Afrique aux colonies, ils entrent dans un monde nouveau: est-ce que cela entraîne leur acculturation ? Que reste t’il de leur passé africain ?
- Vous évoquez la créolisation encadrée d’ailleurs par l’Eglise catholique: comment la définir?
- Existe-t-il une résistance ou des résistances à l’esclavage ?
- L’affranchissement est-il une utopie ou un doux rêve pour ces hommes ?
- Il existe des libres de couleur: quelle était leur proportion ? Leur liberté signifiait-elle une égalité?
- Quelles étaient leur place dans l'économie coloniale?
- Quel rôle leur statut va jouer dans l’abolition?
Notre invité: Docteur en histoire de l’université de Paris I, Frédéric Régent s’est spécialisé dans les questions concernant l’esclavage dans les colonies françaises sous l’Ancien Régime et au temps de la Révolution. Après avoir enseigné en lycée, en collège et à l’université des Antilles-Guyane, Frédéric Régent a publié en 2007 un ouvrage reconnu et qui fait désormais autorité sur cette question intitulé La France et ses esclaves, de la colonisation aux abolitions 1620-1848 (Grasset, réédition Hachette Pluriel en 2010). Frédéric RÉGENT est maître de conférences en histoire moderne à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, membre de l’Institut d’Histoire Moderne et Contemporaine (IHMC – UMR 8066) et de l’Institut d’Histoire de la Révolution Française (IHRF). Ses recherches actuelles concernent les propriétaires d’esclaves en Guadeloupe, des débuts de la colonisation française en 1635 à l’abolition de l’esclavage en 1848. Frédéric Régent est l’auteur de Esclavage, métissage, liberté – La Révolution française en Guadeloupe (1789-1802), Grasset, 2004 ; La France et ses esclaves, de la colonisation aux abolitions, 1620-1848, Grasset, 2007, Pluriel, 2012. Il est co-auteur avec Gilda Gonfier et Bruno Maillard : Libres et sans fers. Paroles d’esclaves français. Guadeloupe, Île Bourbon (Réunion), Martinique, Fayard, 2015. Il vient de publier Les maîtres de la Guadeloupe, Propriétaires d’esclaves (1635-1848) (Tallandier, 432 pages, 23.30€). Par décret en date du 22 août 2016,Frédéric Régent est nommé, pour une durée de trois ans, Président du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage.
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5/20/2019 • 15 minutes, 19 seconds
1969: abdication ou révolution gaulliste?
Pour nous Français, les abdications ont toujours une saveur de renoncement et d’échec. A u moment où nous avons enregistré cette émission, l'empereur du Japon Akihito a renoncé au trône au profit de son fils Nahurito dans une forme de scepticisme général. Il en fut de même pour Benoît XVI au profit de François : d’ailleurs, pour la monarchie pontificale élective, on ne parle pas d’abdication mais de renoncement à la charge. Un renoncement codifié. Pour notre république française, les choses sont bien différentes : d’abord parce que les présidents élus exercent un mandat dans le temps. Mais on le sait, la décision par exemple de François Hollande de ne pas se représenter à l’élection présidentielle fut entre autres le résultat d’un constat : celui d’un échec après un quinquennat trop court pour ce qu’il avait de long, trop long pour ce qu’il avait de court. Or, en cette année 2019, nous commémorons la démission d’un autre président de la République, celle du Général de Gaulle après l’échec du référendum du 27 avril 1969. Nous gardons de cette renonciation une série de photos en noir et blanc, un peu floues, prises en Irlande . Une représentation presque romantique : celle d’un retraité, comme perdu sur cette plage dans la froidure irlandaise, un homme en décalage avec son temps, ruminant sur son passé et les occasions manquées. Mais les images peuvent mentir : Storiavoce vous propose de découvrir au cours de cette émission un autre de Gaulle : un de Gaulle qui, au contraire, avait parfaitement conscience des changements qui s’opéraient devant lui; un De Gaulle même disons-le révolutionnaire, prêt à répondre aux nécessités de son époque. C’est ce que nous propose de comprendre l’historien Arnaud Teyssier. Il est interrogé par Christophe Dickès.
L’invité: Ancien élève de l’Ecole normale et de l’ENA, Arnaud Teyssier a collaboré avec Philippe Séguin et été le directeur du Centre d’études et de prospective du ministère de l’Intérieur de 2003 à 2008. Professeur à Paris I de 2006 à 2014, il est depuis 2015 professeur à l’École normale supérieure et co-directeur de la Prép’ENA Paris I-ENS, où il enseigne la culture générale ; également inspecteur général de l’Administration et administrateur de l’Institut d’études avancées de Nantes et conseiller scientifique de Futuribles. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont un Charles Péguy, un Richelieu, et un Philippe Séguin, le remords de la droite. Il vient de publier aux éditions Perrin De Gaulle 1969: l'autre révolution.
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5/16/2019 • 46 minutes, 29 seconds
Maîtres et Esclaves XVII-XVIIIe Sc.
Au programme de la classe de 4è et de Seconde, l’ouverture Atlantique, la colonisation et l’esclavage engagent à la fois la mémoire et l’histoire. Loin des clichés et des simplifications habituelles, Frédéric Régent continue ici un [Cours d’Histoire] en quatre volets consacré à ce sujet. Interrogé par Christophe Dickès dans cette première partie sur le rapport entre maître et esclaves dans les îles du XVIIe au XVIIIe siècle, il répond aux questions suivantes:
- Qui sont les premiers esclaves sur le territoire français ?
- Comment se fait-il que l’esclavage soit interdit en France à l’époque et autorisé sur ces terres ?
- D’où viennent ces esclaves ? Pourquoi l’esclave africain s’impose ? - - En Afrique, qui organise ces marchés d’esclaves ?
- Quelle est la réalité des rapports entre maître et esclaves?
- Existe-t-il une condition juridique de l’esclave ? Où le fait précède t’il le droit?
- Existe-t-il des cadres juridiques différents d’un endroit à l’autre ?
- Qui sont les maîtres ?
- Existe-t-il des hommes de couleur libres ? Et ces hommes ont-ils eux-mêmes des esclaves ?
- Les maîtres ont-ils un pouvoir absolu ? Vous évoquez des relations non en droit mais dans le cadre d’une entente tacite !
Notre invité: Docteur en histoire de l’université de Paris I, Frédéric Régent s’est spécialisé dans les questions concernant l’esclavage dans les colonies françaises sous l’Ancien Régime et au temps de la Révolution. Après avoir enseigné en lycée, en collège et à l’université des Antilles-Guyane, Frédéric Régent a publié en 2007 un ouvrage reconnu et qui fait désormais autorité sur cette question intitulé La France et ses esclaves, de la colonisation aux abolitions 1620-1848 (Grasset, réédition Hachette Pluriel en 2010). Frédéric RÉGENT est maître de conférences en histoire moderne à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, membre de l’Institut d’Histoire Moderne et Contemporaine (IHMC – UMR 8066) et de l’Institut d’Histoire de la Révolution Française (IHRF). Ses recherches actuelles concernent les propriétaires d’esclaves en Guadeloupe, des débuts de la colonisation française en 1635 à l’abolition de l’esclavage en 1848. Frédéric Régent est l’auteur de Esclavage, métissage, liberté – La Révolution française en Guadeloupe (1789-1802), Grasset, 2004 ; La France et ses esclaves, de la colonisation aux abolitions, 1620-1848, Grasset, 2007, Pluriel, 2012. Il est co-auteur avec Gilda Gonfier et Bruno Maillard : Libres et sans fers. Paroles d’esclaves français. Guadeloupe, Île Bourbon (Réunion), Martinique, Fayard, 2015. Il vient de publier Les maîtres de la Guadeloupe, Propriétaires d’esclaves (1635-1848) (Tallandier, 432 pages, 23.30€). Par décret en date du 22 août 2016,Frédéric Régent est nommé, pour une durée de trois ans, Président du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage.
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5/13/2019 • 25 minutes, 5 seconds
Le sabordage de la noblesse au XVIIIe siècle
Faste, luxe, oisiveté, décadence, excès. Pour la majorité du peuple français du XVIIIe siècle, le noblesse se renie dans l’insouciance : elle piétine les fondements de son institution, les causes de sa création et le motif de son établissement. Bref, la noblesse se saborde. Mieux, elle expire sur scène, à l’acte V d’une tragi-comédie, après au moins un siècle d’agonie mise en scène par elle-même. Lors de la nuit du 4 Août, les aristocrates votent la fin de leurs privilèges. Comment et pourquoi les évolutions morales et sociales de la noblesse ont-elles provoqué sa chute, et celle de l’Ancien Régime tout entier ? Storiavoce vous fait découvrir une facette peu connue de l’élite nobiliaire, excellant dans l’art de l’autocritique et de l’autodérision : entre mythes et réalités. Interrogée par Mari-Gwenn Carichon, Fadi El Hage est l'auteur du livre : Le Sabordage de la noblesse, Mythe et réalité d’une décadence aux éditions Passés Composé.
L’auteur : Fadi El Hage est historien moderniste, chercheur associe à l’Institut d’Histoire Moderne et Contemporaine et l’auteur d’ouvrages remarqués sur l’histoire militaire : Histoire des Maréchaux de France à l’époque moderne, Napoléon historien (préfacé par Jean Tulard), La guerre de succession d’Autriche (1740-1748). Le sabordage de la noblesse, Mythe et réalité d’une décadence est le titre de son dernier livre publié aux éditions Passé composés (252 pages, 22€).
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5/9/2019 • 42 minutes, 21 seconds
Histoire d'une conquête & d'une révolution: l'économie sucrière des Caraïbes
Au programme de la classe de 4è et de Seconde, l'ouverture Atlantique, la colonisation et l'esclavage engagent à la fois la mémoire et l'histoire. Loin des clichés et des simplifications habituelles, Frédéric Régent entame ici un [Cours d'Histoire] en quatre volets consacré à ce sujet. Interrogé par Christophe Dickès dans cette première partie sur la conquête des îles sucrières aux XVIe - XVIIe siècles, il répond aux questions suivantes:
- L’idée coloniale est très souvent associée à l’époque des XIXe et XXe siècles. Or cette idée coloniale date de la fin du XVe et du début du XVIe siècle. Peut-on comparer le colonialisme contemporain avec celui de l’époque moderne et les mettre sur un même pied d’égalité ?
- La colonisation française démarre fortuitement : elle est la conséquence des rivalités anglaises, espagnoles et hollandaises. Est-ce que cela signifie qu'aux origines, il y a pas de projet colonial français à proprement parler ?
- Quand est-ce que s’installe les Français et où s’installent-ils ?
- Quel rôle a joué Pierre Belain d’Esnambuc? Quel est le rôle de Richelieu dans cette conquête coloniale ?
- Quel rôle jouent la Compagnie de Saint Christophe puis la Compagnie des îles ?
- Qui étaient les premiers colons?
- Le commerce négrier est illégal mais dans les faits, il était toléré... comment expliquer cette contradiction?
- Comment les colons gèrent-ils leurs relations avec les autochtones mais aussi la menace extérieure étrangère?
- Existe-t-il à l’origine un esclavage blanc ?
- Au commencement, il y l’économie du tabac qui doit faire face à une crise de surproduction. Comment l'économie sucrière supplante t'elle celle du tabac? Peut-on parler de révolution sucrière?
Notre invité: Docteur en histoire de l’université de Paris I, Frédéric Régent s’est spécialisé dans les questions concernant l’esclavage dans les colonies françaises sous l’Ancien Régime et au temps de la Révolution. Après avoir enseigné en lycée, en collège et à l’université des Antilles-Guyane, Frédéric Régent a publié en 2007 un ouvrage reconnu et qui fait désormais autorité sur cette question intitulé La France et ses esclaves, de la colonisation aux abolitions 1620-1848 (Grasset, réédition Hachette Pluriel en 2010). Frédéric RÉGENT est maître de conférences en histoire moderne à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, membre de l’Institut d’Histoire Moderne et Contemporaine (IHMC – UMR 8066) et de l’Institut d’Histoire de la Révolution Française (IHRF). Ses recherches actuelles concernent les propriétaires d’esclaves en Guadeloupe, des débuts de la colonisation française en 1635 à l’abolition de l’esclavage en 1848. Frédéric Régent est l’auteur de Esclavage, métissage, liberté - La Révolution française en Guadeloupe (1789-1802), Grasset, 2004 ; La France et ses esclaves, de la colonisation aux abolitions, 1620-1848, Grasset, 2007, Pluriel, 2012. Il est co-auteur avec Gilda Gonfier et Bruno Maillard : Libres et sans fers. Paroles d’esclaves français. Guadeloupe, Île Bourbon (Réunion), Martinique, Fayard, 2015. Il vient de publier Les maîtres de la Guadeloupe, Propriétaires d'esclaves (1635-1848) (Tallandier, 432 pages, 23.30€). Par décret en date du 22 août 2016,Frédéric Régent est nommé, pour une durée de trois ans, Président du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage.
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5/6/2019 • 18 minutes, 51 seconds
Savoir parler en public... au Moyen-Âge.
De tout temps l’art oratoire a été pratiqué afin de persuader un auditoire sur un sujet donné : avec l’historien Jean-Louis Brunaux par exemple, nos auditeurs ont pu découvrir que Vercingétorix pratiquait l’exercice et aimait parler en public. Il fut ce qu'on appelle communément un grand orateur. L’exercice de la rhétorique est né dans la Grèce antique : tout le monde a en tête le tableau de David représentant la mort de Socrate discourant devant ses élèves. La rhétorique était avant tout un moyen d’enseigner mais aussi un outil politique. Elle concerne autant la littérature que le théâtre ou bien encore donc la philosophie… Le Moyen-Âge de son côté n’a pas boudé l’exercice : bien au contraire. En 1988, Hervé Martin a décrit dans un ouvrage paru aux Editions du Cerf le métier de prédicateur à la fin de l’époque médiévale. Mais que transmettaient ces prédicateurs, dans leur grande majorité des hommes de Dieu ? A qui s’adressaient-ils et quel était donc leur auditoire ? Parlaient-ils le latin ou bien utilisaient-ils la langue vernaculaire ? Dans le discours, quelle place aussi pouvaient avoir les images dans le discours ? Surtout, quels étaient les thèmes abordés par ces hommes qui cherchaient le divin et en transmettaient la saveur? C'est ici le sujet abordé dans le dernier livre de Nicole Bériou, Religion et Communication. Elle est l'invitée de Christophe Dickès.
L'invitée de Storiavoce: Nicole Bériou est médiéviste. Ses champs de recherche, couverts par une bibliographie de plus de 80 titres, sont l’Histoire religieuse, l’Histoire culturelle et l’Histoire des pratiques de la communication. Ses principaux travaux, empreints d’une érudition exigeante, abordent la prédication médiévale comme un système de communication. Elle vient de publier Religion et communication, un autre regard sur la prédication médiévale (Droz, 563 pages, 24€) Elle a été élue au mois de novembre dernier à l'Académie des Inscriptions et des Belles Lettres.
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5/2/2019 • 47 minutes, 30 seconds
La France moderne: entre jacobinisme et girondinisme
La France entre jacobinisme et girondinisme : qu’est-ce que le territoire national à l’époque moderne et contemporaine ? est le dernier volet de nos [Cours d'Histoire] consacrés à l'absolutisme français avec Michel-vergé Franceschi. Interrogé par Christophe Dickès, l'historien moderniste répond aux questions suivantes:
- L’absolutisme est considéré comme un pouvoir centralisateur. Peut-on le voir comme tel en qui concerne la France des XVIIe et XVIIIe siècles ?
- Quel était la place des régions dans la France d’Ancien Régime ?
- Existait-il des pouvoirs intermédiaires dans la France d’ Ancien-Régime ?
- On distingue généralement les pays d’Etats et les pays d’élection… A quoi renvoient ces deux réalités administratives ?
- On connaît les Etats généraux de 1789, moins ceux de 1614. On ne connaît quasiment pas les Etats provinciaux… quels étaient leur rôle ?
- Le jacobinisme est il un pur produit de la Révolution ou bien faut-il, comme le fait Tocqueville, considérer une forme de continuité entre les XVIIe, XVIIIe et XIX siècles ?
- Peut-on considérer le girondinisme comme la recherche d’un partage du pouvoir dans la tradition par exemple de la Charte anglaise de 1215 ?
- Qui exprime la mieux ce girondinisme ? La noblesse ou la bourgeoisie
L’invité: Corse de naissance, indéfectiblement attaché à son île d’origine, Michel Vergé-Franceschi lui a rendu hommage dans plusieurs ouvrages. Il est un des grands spécialistes d’histoire moderne et tout spécialement du monde maritime. Auteur de très nombreux ouvrages, il a publié chez Payot une biographie de Colbert mais aussi de Ninon de Lenclos. Professeur d’histoire moderne à l’université de Tours, il a été l’invité de Storiavoce pour évoquer la figure de Pozzo di Borgo, l’ennemi juré de Napoléon (Payot, 411 pages, 24€). Ces deux livres La mer et Henri le Navigateur viennent d’être réédités dans la collection de poche des Editions du Félin.
4/29/2019 • 20 minutes, 5 seconds
Le premier mythe complotiste de l'Histoire
La Compagnie de Jésus naît dans un monde en mutation rapide et dans un espace religieux déchiré par la Réforme protestante. Conformément au vœu d'Ignace de Loyola, elle est une réponse à la crise que traverse le christianisme occidental. Ses succès sont nombreux. Mais elle collectionne, aussi, de féroces ennemis. Ces derniers, très variés, sont, au fil des siècles, protestants, jansénistes, gallicans, royalistes, bonapartistes, républicains, libéraux ou socialistes… Les combats menés par l’Ordre s'y prêtaient. Ses spécificités aussi. Ni vraiment moines ni vraiment clercs séculiers, membres d’une congrégation internationale hiérarchisée, soudés par l’obéissance à un « général » et liés au pape par un vœu spécifique, les jésuites brouillent les repères traditionnels. Ils fascinent au moins autant qu’on les déteste. Au point d’alimenter un imaginaire conspirationniste. Mais le mythe ne surgit pas ex nihilo d’un cerveau dérangé. Il est le résultat d’un faisceau d’attaques et de rumeurs provenant d’horizons et d’intérêts différents. Dès le XVIe siècle, ces dernières créent un climat d'accusations et de rejets, une légende noire qui bascule dans un système d’explication globale sans rapport avec l’activité réelle de la Compagnie. Encore moins avec ses buts religieux que ses adversaires s’appliquent à gommer. Le mythe antijésuite est d’abord un mythe politique. Il fait des jésuites les premiers boucs émissaires d’un monde en gestation et pose le cadre psychologique et conceptuel des futures théories du complot. Ce mythe est présenté dans la revue Codex, partenaire de Storiavoce.
Aussi sommaire de la revue Codex #11
Excursion dans la Vallée de la Qadisha,
Viande, poisson, citron, crêpes et chocolat… Notre culture alimentaire est-elle d'influence catholique?
Vivre la Semaine Sainte en Colombie
Etc.
Priscille de Lassus: Après des études littéraires et une école de journaliste, Priscille a commencé par travailler chez Radio Classique au service Actualités. Elle est aujourd’hui rédactrice en chef de Codex, un livre-magazine qui raconte l’histoire du christianisme avec pédagogie et curiosité. Codex, partenaire de Storiavoce, assume sa fibre pédagogique et une grande honnêteté intellectuelle, sans avoir peur des controverses. Une trentaine d’universitaires composent le conseil scientifique. Priscille prête régulièrement sa plume à d’autres revues culturelles : L’Objet d’art, Archéologia, Art et métiers du livre, Les Vieilles maisons françaises…
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4/25/2019 • 21 minutes, 25 seconds
Monarchie absolue ou monarchie administrative?
Le mot apparaît au XIXe siècle et fait figure de repoussoir: mais comment définir la réalité de l'absolutisme? Dans ce deuxième volet de nos [Cours d'Histoire] consacré au Grand Siècle et au pouvoir, l'historien Michel Vergé Franceschi présente un régime bien éloigné des clichés habituels. Interrogé par Christophe Dickès, il répond aux questions suivantes:
- Comment définir l’absolutisme ? Peut-on le définir par opposition à un pouvoir aristocratique, oligarchique ou bien même démocratique ?
- Le roi fait-il les choses "selon son bon vouloir", libre de toute contrainte ?
- Le pouvoir du roi est-il arbitraire, illimité, ni lié par des lois ? Le roi absolu se distingue par le fait qu’il contrôle le pouvoir exécutif, législatif et judiciaire. Existe-t-il des contre-pouvoirs à l’absolutisme ?
- Est-ce que l'absolutisme est une particularité française ? Le roi, dit-on, est « empereur en son royaume »… que signifie cette expression ?
- Peut-on considérer le pouvoir de Louis XIV comme une forme d’autoritarisme ?
- Que signifie la phrase: "Le peuple en ses Etats, le roi en son conseil"?
L’invité: Corse de naissance, indéfectiblement attaché à son île d’origine, Michel Vergé-Franceschi lui a rendu hommage dans plusieurs ouvrages. Il est un des grands spécialistes d’histoire moderne et tout spécialement du monde maritime. Auteur de très nombreux ouvrages, il a publié chez Payot une biographie de Colbert mais aussi de Ninon de Lenclos. Professeur d’histoire moderne à l’université de Tours, il a été l'invité de Storiavoce pour évoquer la figure de Pozzo di Borgo, l’ennemi juré de Napoléon (Payot, 411 pages, 24€). Ces deux livres La mer et Henri le Navigateur viennent d’être réédités dans la collection de poche des Editions du Félin.
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4/22/2019 • 20 minutes, 19 seconds
Existe t'il un libéralisme français dans l'histoire?
Le libéralisme français connut son heure de gloire sous la monarchie de Juillet, entre 1830 et 1848. Louis-Philippe est alors au pouvoir et s’entoure d’hommes de valeur dont François Guizot, Casimir Perier, Jacques Laffitte ou encore le duc de Broglie. Ils sont imprégnés de la pensée d’intellectuels tels que Frédéric Bastiat, Alexis de Tocqueville et Jean-Baptiste Say. Sous leur houlette, en dix-huit ans, la France rattrape une partie du retard économique qu’elle avait accumulé sur l’Angleterre. Les grandes banques voient le jour, la sidérurgie, le textile, les activités minières se développent. Le pays se dote d’infrastructures telles que le chemin de fer, qui commence à relier les grandes villes, et les canaux. Ce que Louis-Philippe réalisa, dans une France épuisée par les guerres et les changements de régime, fut le dépassement des clivages politiques pour gouverner au centre et moderniser le pays en impulsant du mouvement tout en préservant sa stabilité. Jean-Baptiste Noé nous présente ces dix-huit années dans ce Cours d'Histoire. il est interrogé par Christophe Dickès.
L’invité: Docteur en Histoire économique et chercheur associé à Paris Sorbonne Université, Jean-Baptiste Noé est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés au libéralisme et notamment: La parenthèse libérale, dix-huit années qui ont changé la France (Calmann Lévy, 174 pages, 17€). Il a co-écrit La Révolte fiscale, Histoire, théorie et avatars (Calmann Lévy an association avec L’Opinion, 222 pages, 18€).
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4/18/2019 • 21 minutes, 6 seconds
Faut-il brûler Colbert au Collège et au Lycée?
Sa statue monumentale est en face du Palais Bourbon, aux côtés de Michel de L’Hospital, de Henri-François d’Aguesseau et du duc de Sully. Au centre d'une polémique fin 2017, le personnage domine pourtant son siècle. L'historien Michel Vergé-Franceschi nous dit pourquoi. Il répond à Christophe Dickès.
- Qui était Colbert ? Quel était le niveau d'entente et de confiance entre Louis XIV et son ministre?
- Est-ce que la confiance de Louis XIV à Colbert inaugure le règne de la bourgeoisie comme le dit Saint-Simon ? La bourgeoisie qui commerçait se met à la politique ?
- Colbert représente t'il la reprise en main des finances au détriment de Fouquet?
- Peut-on voir en lui un des plus grands réformateurs de l’époque moderne ?
- Est-ce que ce modèle de rigueur est une légende dorée ? Daniel Dessert, par exemple, estime que son rôle était limité.
- Colbert est aujourd’hui critiqué pour le fameux Code noir, un édit publié en 1685 touchant je cite : « La discipline des esclaves nègres des îles de l’Amérique française ». Notre regard contemporain ne peut comprendre un tel texte. Comment faut-il le lire et l'interpréter?
L’invité: Corse de naissance, indéfectiblement attaché à son île d’origine, Michel Vergé-Franceschi lui a rendu hommage dans plusieurs ouvrages. Il est un des grands spécialistes d’histoire moderne et tout spécialement du monde maritime. Auteur de très nombreux ouvrages, il a publié chez Payot une biographie de Colbert mais aussi de Ninon de Lenclos. Professeur d’histoire moderne à l’université de Tours, il a été l'invité de Storiavoce pour évoquer la figure de Pozzo di Borgo, l’ennemi juré de Napoléon (Payot, 411 pages, 24€). Ces deux livres La mer et Henri le Navigateur viennent d’être réédités dans la collection de poche des Editions du Félin.
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4/14/2019 • 17 minutes, 4 seconds
Le Saint-Siège dans le Concert des Nations
Depuis des siècles, la papauté et le Saint-Siège jouent un rôle majeur sur la scène internationale: en tant que puissance européenne d'abord puis en tant que puissance morale. Depuis la fin du XIXe siècle, elle multiplie les interventions à la demande des Etats en conflits et joue un rôle d'arbitre et de médiateur. Elle propose ce qu'on appelle communément dans la langue de la diplomatie ses bons offices. Par ailleurs, elle entretient avec de nombreux Etats des relations diplomatiques afin de défendre la liberté religieuse et, surtout, de protéger les catholiques là où ils se trouvent dans le monde. Elle signe ainsi des concordats ou des accords avec ces états délimitant "les" libertés de l'Eglise: liberté de culte, liberté scolaire, etc. Storiavoce vous propose de découvrir ce rôle international avec Roberto Regoli. Il est interrogé par Christophe Dickès.
L’invité: Roberto Regoli est professeur d’histoire contemporaine à l’Université pontificale Grégorienne de Rome dont il dirige le département d’Histoire de l’Eglise. Il est spécialisé dans l’histoire de la papauté, la curie romaine et la diplomatie pontificale du XIXe au XXIe siècles. A cet égard, il dirige la prestigieuse revuue internationale : Archivum Historiae Pontificiae. Dans le cadre de ses recherches, il a travaillé sur le Secrétaire d’Etat Consalvi (1757-1824) mais il est aussi l’auteur de nombreux ouvrages, Dernièrement, il a dirigé en collaboration avec Marie Levant, et en lien avec l’Ecole française de Rome et le LabEx (Paris Sorbonne), un colloque consacré à la politique concordataire du Saint-Siège des XIXe siècles à nos jours.
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4/11/2019 • 42 minutes, 40 seconds
René Rémond ou comment sortir de sa Tour d'Ivoire
Pourquoi tant d’histoire est une émission qui a pour vocation de mettre en valeur des historiens, leurs parcours et leur œuvre. En quoi cette œuvre a marqué l’intelligence ainsi que la recherche? Qu’ils soient vivants ou disparus, l’idée est aussi de souligner quel est le rapport que nous pouvons entretenir avec l’histoire.
• Comment vivre l’histoire ?
• Comment évoluer dans "l’atelier de l’historien" pour reprendre l’expression de François Furet?
• Comment entretenir le goût de l’histoire et le sens qu’elle donne à notre existence et à nos quêtes?
• Alors que l’enseignement est marquée par l’utilitarisme et la question du comment, en quoi les historiens nous amènent à comprendre le pourquoi des événements.
Storiavoce vous propose aujourd'hui de découvrir un des plus grands universitaires de son temps. Un chercheur tout d’abord, mais aussi un homme qui s’est investi dans le monde scolaire et universitaire : à Sciences Po, à Nanterre dans la période difficile de la fin des années 60. Un homme qui a surtout su créer un pont entre la recherche d'une part et le monde médiatique d’autre part. Qui a su sortir de sa tour d’ivoire en s’investissant lui-même sur les plateaux de télévision, de radio mais aussi dans les colonnes des journaux : il s’agit de René Rémond. Il est présenté par Charles Mercier, interrogé par Christophe Dickès.
L'invité: Charles Mercier est maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Bordeaux et membre junior de l’Institut universitaire de France. Il a consacré sa thèse à l’engagement universitaire de René Rémond au lendemain de Mai 68. Son livre consacré à René Rémond (Salvator, 416 pages, 22€) a été préfacé par Pierre Nora.
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4/8/2019 • 47 minutes, 52 seconds
Louis XIV... à la rencontre des Français.
Qui n’a jamais imaginé Louis XIV cantonné à son château de Versailles dont les seuls déplacements étaient ceux qu’il effectuait entre la salle du trône et le théâtre, dans le faste et le confort le plus absolu? Rien n’est plus faux ! Louis XIV est un grand voyageur ! Défini généralement comme un génie de l’institutionnalisation voire l’inventeur de la bureaucratie française, Louis XIV serait un roi stable. Il n’y a qu’un pas pour l’imaginer figé dans un immobilisme spatial. À partir de cette idée, on peut aisément deviner toutes celles qui ont pu en découler sur Louis XIV et plus globalement sur son règne… Et pourtant, selon La Gazette de Théophraste Renaudot, il a « préféré ainsi les fatigues des voyages aux délices de la cour ». Louis XIV n’est pas seulement un roi guerrier, il est aussi un roi qui aime se déplacer et qui fait de ses voyages un élément constitutif voire essentiel de son art de gouverner. Il est même le seul Bourbon qui ait franchi les limites de son royaume. C’est sur la silhouette d’un roi soleil voyageur, persévérant, que nous allons nous arrêter aujourd’hui grâce à la lecture du dernier ouvrage de l’historien Christophe Levantal. Il est interrogé par Mari-Gwenn Carichon.
- Pourquoi l’image d’un roi-soleil voyageur est-elle si méconnue ?
- Qu’entendons-nous par « voyage » de Louis XIV ?
- Où loge le roi lorsqu’il se déplace ?
- Quels moyens de locomotion la cour utilise-t-elle pour se déplacer ?
- Comment le roi gouvernait-il pendant ses longs déplacements ?
L'invité: Christophe Levantal est historien des institutions et de la noblesse et surtout grand spécialiste de Louis XIV. Il a publié de nombreux ouvrages de référence : Louis XIV. Chronographie d’un règne, le règne de Louis XIV au jour le jour et un Dictionnaire biographique des Ducs et Pairs et duchés-pairies laïques à l'époque moderne (1519-1790). Il vient de publier un livre très riche et détaillé sur les voyages de Louis XIV: Louis XIV, voyageur (28,00 €) chez CNRS éditions.
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4/3/2019 • 46 minutes, 28 seconds
Maillotins, bonnets rouges, canuts et gilets jaunes...
Nous sommes en 1482, dans cette France médiévale prête à entrer dans la Renaissance. Alors que le roi Louis XI est à l’agonie, le Rouennais Pierre Choinet, "médecin et astrologien" du roi écrit Le Livre des Trois Âges, destiné à son souverain. Sorte de bilan du règne, le texte vise à redonner la santé et la fierté d’une vie écoulée à un roi à l'agonie. Or, dans ce texte, une des enluminures présente un berger en train de tondre un mouton. A ses côtés un panier rempli de laine, ainsi qu’un chien hiératique portant un collier de fer. Le berger est évidemment le roi et l’enseignement est intemporel : le roi doit imposer ses sujets mais avec modération. A sa façon, Pierre Choinet anticipe le fameux mot: "Trop d’impôts tue l’impôt". Quant au panier, il symbolise le trésor royal tandis que le chien représente, lui, l’armée parce que le premier devoir d’un roi est de défendre ses sujets. Cependant, régulièrement dans notre histoire, l’imposition a suscité colères, indignations et parfois même révoltes. Storiavoce vous propose de faire une petite histoire de ces révoltes à travers les âges : des Maillotins aux Bonnets rouges (qui étaient aussi bleus), de la Fronde aux Gilets jaunes… Quelques soient leurs expressions, ces révoltes révèlent une permanence de l’histoire. Docteur en Histoire économique, Jean-Baptiste Noé nous en décrit ses ressorts. Il est interrogé par Christophe Dickès.
L'invité: Docteur en Histoire économique et chercheur associé à Paris Sorbonne Université, Jean-Baptiste Noé est l'auteur de plusieurs ouvrages consacrés au libéralisme. Il a co-écrit La Révolte fiscale, Histoire, théorie et avatars (Calmann Lévy an association avec L'Opinion, 222 pages, 18€).
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3/31/2019 • 45 minutes, 38 seconds
Panem et Circenses?
Tout le monde connaît le fameux mot de Juvénal sur la satisfaction des besoins romains: Panem et Circenses. "Le peuple qui jadis octroyait des commandements, des consulats, des légions et tout le reste, ne désire ardemment aujourd'hui que deux choses : du pain et des jeux." Tout au long de ses années de recherche, Catherine Virlouvet dévoile une réalité plus complexe de la plèbe romaine en soulignant son hétérogénéité. A t'on une idée précise précise du nombre d'habitants à Rome au Ier siècle? Comment faire vivre une ville de cette taille? Quels étaient les circuits d'acheminements des denrées alimentaires et notamment du blé? Comment se conservait ces denrées et où étaient-elles entreposées? Interrogé par Christophe Dickès, Catherine Virlouvet nous ouvre les portes du quotidien des Romains. Dans une seconde partie, elle présente l'Ecole française de Rome qu'elle dirige: son histoire, son rôle scientifique, ses spécialités et ses liens institutionnels qui participent du rayonnement de la France à l'étranger.
Notre invité: Élève de Claude Nicolet, Catherine Virlouvet s'est spécialisée en histoire antique et a travaillé sur les procédures de distribution du blé public à Rome de la fin de la République au Haut-Empire, ainsi que sur les famines et les émeutes. Après une carrière universitaire (Rouen, Aix-Marseille), elle a été la première femme à occuper la direction de l'Ecole française de Rome.
3/28/2019 • 45 minutes, 2 seconds
Un empereur très chrétien?
De tous les livres d’histoire que nous recevons à Storiavoce, Napoléon possède une place bien particulière. Le sujet paraît en effet inépuisable et il ne se passe pas un mois sans qu’un auteur ait la gentillesse de nous faire parvenir un ouvrage en lien direct ou indirect avec l’Empire. Mais, dans cette masse, peu de livres se distinguent vraiment… Si bien que quand nous avons reçu « Napoléon et le sacré », notre première réaction a été de dire: « Enfin ». Enfin un livre sur un sujet délaissé et pourtant essentiel du règne de l’Empereur. En effet, bien des interrogations subsistent: Napoléon fut-il d’abord éduqué religieusement ? Et si oui que va-t-il garder de cet enseignement ? Entretenait-il une religiosité et ou une spiritualité ? Quel est l’objectif de son concordat de 1802 ? Comment son entourage va t’il réagir à ce concordat ? Son administration va-t-elle l'appliquer correctement ? Pourquoi en dépit de ce concordat, le pape Pie VII v’ a t’il être fait prisonnier ? Autant de questions que nous posons à Marie Courtemanche. Elle est interrogée par Christophe Dickès.
L'invité: Marie Courtemanche est une jeune historienne qui a travaillé sous la direction du professeur Jacques-Olivier Boudon. Napoléon et le sacré est son tout premier livre. Il est paru aux Editions du Cerf (384 pages, 24€).
3/24/2019 • 40 minutes, 36 seconds
Benoît ou la naissance d'une civilisation?
Nous ne connaissons de sa vie que ce que le pape Grégoire le Grand, qui régna au VIe siècle, a bien voulu nous transmettre. Nous avons aussi une règle écrite de 73 chapitres qui, en dépit de l’exercice littéraire, peut nous renseigner sur son existence… Pourtant, même si les sources nous apparaissent bien maigres, le personnage de Benoît de Nursie fait figure de géant dans l’histoire du Christianisme. Tant et si bien que pas moins de seize papes ont souhaité porter ce nom. Figure patriarcale, Benoît est considéré comme le fondateur du monachisme occidental : « Saint Benoît de Nursie, par sa vie et par son œuvre, a exercé une influence fondamentale sur le développement de la civilisation et de la culture européenne. » nous disait encore récemment un pape. C’est parce qu’il rayonne jusqu’à nos jours qu’un autre pape, Paul VI, décida en 1964, d’en faire le patron de l’Europe. D'ailleurs, dans son livre sur la naissance de l’Europe au Moyen-Âge, le grand historien Jacques le Goff le place aux côtés aux côtés de Boèce, de Cassiodore, d’Isidore de Séville ou bien encore de Bède le Vénérable qu’il considère comme je cite « les fondateurs culturels du Moyen-Âge » … Mais l’histoire n’est-elle pas trop bien écrite ici ? Que savons-nous réellement de ce personnage ? Storiavoce vous propose de vous transporter à la fin du Ve siècle, dans un monde en crise, alors que l’Empire romain d’Occident vient de sombrer. Dans ce contexte, un homme va promouvoir un idéal : il s’agit de Benoît de Nursie.
L'invité: Directeur de recherche au CNRS, directeur-adjoint du Laboratoire d'études sur les monothéismes, Odon Hurel est spécialiste du monachisme bénédictin. Il est notamment l'auteur de Cluny. De l'abbaye à l'ordre clunésien (2010, avec Denyse Riche), de Prières des bénédictins (2010), de Les Secrets des abbayes et des monastères (2013) et de Solesmes. Prieuré médiéval, abbaye contemporaine (2016, avec dom Thierry Barbeau). Il vient de publier une étude sur saint Benoît (Perrin, 450 pages, 23€).
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3/20/2019 • 43 minutes, 13 seconds
A la croisée des empires
A la croisée des empires by Storiavoce
3/17/2019 • 45 minutes, 16 seconds
Une histoire mondiale des cours
Proche de Louis XVIII, le duc de Lévis écrivait: « Un monarque sans cour est un grand arbre déraciné que le moindre coup de vent renverse ». Ecrin d’un pouvoir, reflet d’une puissance, vitrine d’un pays, une cour est une structure qui s’apprête en fonction du souverain qu’elle auréole. Elle se redéfinit et évolue sans cesse mais toujours sur les vestiges des dynasties passées et en fonction des autres cours avec lesquelles elle est en interdépendance. Si les différentes révolutions semblent avoir brisé ou du moins épuisé ces systèmes curiaux, ils ont pourtant été la réalité de bien des contrées pendant bien des époques… Storiavoce vous propose aujourd’hui, un tour du monde du faste, du luxe, du politique. Partez à la rencontre des dynasties les plus légendaires, des rois les plus fantasques, des reines les plus capricieuses et des royaumes les plus merveilleux en étudiant la cour dans sa logique mondiale à partir de l’ouvrage co-dirigé par Thierry Sarmant et Victor Battaggion : L’Histoire mondiale des Cours, de l’Antiquité à nos jours, aux éditions Perrin (448 pages, 25.00 €).
L'invité: Thierry Sarmant est historien, spécialiste de numismatique, archiviste paléographe, et directeur des collections du Mobilier National. Il a publié une vingtaine d’ouvrages sur l’histoire moderne et l’histoire du patrimoine dont Régner et gouverner : Louis XIV et ses ministres (co-écrit avec Matthieu Stoll), Vincennes : mille ans d'histoire de France.
Victor Battaggion est journaliste culturel et rédacteur en chef adjoint du magazine Historia. Il a publié entre autres : Ridicules ! Les dossiers inavoués des grands personnages de l’histoire et Les Figures du Mal.
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3/13/2019 • 43 minutes, 27 seconds
Qu'est ce qu'une puissance à l'époque contemporaine?
Historien, Gilles Ferragu continue la série de nos [Cours d'Histoire] consacrée aux nouvelles conflictualités dans le monde. Au cours de ce deuxième volet, il aborde la question de la puissance à l'époque contemporaine: Chine, Etats-Unis, URSS... Interrogé par Christophe Dickès, il répond aux questions suivantes:
- Comment définir la notion de puissance à l'époque contemporaine?
- Existe t'il une théorie de la puissance?
- Que signifient les concepts de soft power, de smart power, de hard power?
- Le Saint-Siège est il une puissance?
- En quoi les Etats-Unis conjuguent-ils plusieurs types de puissances?
- Quelle rôle joue le nucléaire dans l'idée de puissance?
- Une puissance peut-elle être totale?
- Quelle différence entre un empire et une puissance?
L'invité: Gilles Ferragu est maître de conférence à l'Université Paris-Nanterre. Spécialiste des relations internationales, de la guerre et du terrorisme, il a dirigé de nombreux ouvrages sur la diplomatie. Il est aussi l'auteur d'une Histoire du terrorisme parue chez Perrin en 2014 , rééditée et réactualisée sous format poche (à paraître le 21 mars prochain).
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3/11/2019 • 30 minutes, 6 seconds
L'énigme des 75: survie et sauvetage des juifs de France
Au mois de juillet 1942, Annette et Léa, deux jeunes filles de 12 et 14 ans sont arrêtées avec leur mère à l'occasion de la rafle du Vel d'Hiv'. Transférées dans un wagon à bestiaux au camp de Pithiviers, les enfants sont séparés de leur mère déportée à Auschwitz le 3 août 1942. Transférées à nouveau, cette fois à Drancy, les deux jeunes filles bénéficient d’une chance extraordinaire: en effet, une cousine de leur mère, assistante du commandant juif du camp, efface à plusieurs reprises leurs deux noms sur les listes de la mort. Après maintes péripéties, elles finiront par être libérées du camp et reprendront même leur scolarité en octobre 1942, à Paris.
Cette histoire s’inscrit dans des milliers d’autres récits qui aboutissent à un constat : 75% des juifs ont échappé à la mort en France sous l’occupation. Ce chiffre constituait pour l’histoire comme une énigme et un mystère. Auteur de La Survie des juifs en France 1940-1944, Jacques Semelin lui donne des clés d'explication. Contrairement aux travaux de Paxton, il remet en cause l'idée d'une France antisémite en distinguant d'une part l'opinion publique touchée par la déportation des femmes et des enfants, et d'autre l'Etat français.
Dans cet ouvrage aux multiples nuances, il propose de comprendre comment les juifs de France vont se débrouiller pour survivre. Comment face aux arrestations et aux lois antisémites, ces derniers se sont fondus dans la population, en jouant parfois d’une double personnalité. Enfin et surtout, comment, ils vont bénéficier d’une entraide spontanée grâce à des passeurs, des faussaires, de simples hôtes ou bien même des "anges gardiens" qui, par des petits gestes dans le quotidien ou bien des actes d'héroïsme, vont faire de la France une exception dans le dessein meurtrier du nazisme. Jacques Semelin est interrogé par Christophe Dickès.
L'invité: Historien et psychologue, Jacques Semelin est spécialiste des génocides et des violences extrêmes. Directeur de recherche émérite au CNRS, il donne des cours à Sciences Po. Il a fondé et dirigé l’Online Encyclopedia of Mass Violence, dont il est président depuis janvier 2011. Il est membre des comités scientifiques des revues European Review of History, Journal of Genocide Research et Vingtième siècle. Il est aussi membre de l’International Association of Genocide Scholars. Il vient de publier La Survie des juifs en France 1940-1944 (CNRS Editions, 372 pages, 25€). Un livre préfacé par Serge Klarsfeld.
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3/7/2019 • 45 minutes, 33 seconds
Faire l'histoire du terrorisme
Historien, Gilles Ferragu entame une série de nos [Cours d'Histoire] consacrée aux nouvelles conflictualités dans le monde. Au cours de ce premier volet, il aborde la question épineuse du terrorisme. S’il ne répond à aucune définition satisfaisante, le terrorisme a indéniablement une histoire ancienne et complexe qui ne saurait se réduire à une succession d’attentats, de revendications et de procès. Gilles Ferragu explore ce passé pluriséculaire et dresse la première synthèse de la violence politique qui frappe le monde occidental comme oriental. Loin des stéréotypes et des reconstructions idéologiques, il s’attache à étudier le poids réel du phénomène depuis la fin du XVIIIe siècle ainsi que les réponses que s’efforcent d’apporter les sociétés ou les pouvoirs qui en sont les victimes. Il est interrogé par Christophe Dickès.
L'invité: Gilles Ferragu est maître de conférence à l'Université Paris-Nanterre. Spécialiste des relations internationales, de la guerre et du terrorisme, il a dirigé de nombreux ouvrages sur la diplomatie. Il est aussi l'auteur d'une Histoire du terrorisme parue chez Perrin en 2014 , rééditée et réactualisée sous format poche (à paraître le 21 mars prochain).
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3/4/2019 • 22 minutes, 22 seconds
La conquête romaine : l'exemple gaulois, avec Jean-Louis Brunaux
Dans le cadre de son partenariat avec l'Académie du Professorat, Storiavoce met exceptionnellement en ligne l'intervention du professeur Jean-Louis Brunaux. L'Académie du professorat a pour vocation de créer un lien entre l'université et le monde du secondaire. Chaque intervention recoupe donc les programmes du Collège et du Lycée.
L’invité : Jean-Louis Brunaux est chercheur au CNRS (Laboratoire d’archéologie de l’ENS). Il a dirigé de nombreuses fouilles sur les sites gaulois de Picardie, à Gournay-sur-Aronde, Saint-Maur, La Chaussée-Tirancourt et Montmartin. Jean-Louis Brunaux a rédigé plusieurs monographies sur les résultats de ses recherches archéologiques et des ouvrages de synthèse. Il est l’auteur d’une monographie consacrée à Alésia (Gallimard, 2012) et il vient de publier Vercingétorix dans la collection biographies de chez Gallimard.
À lire aussi :
“Gaulois, ces étranges et familiers « ancêtres »” : https://bit.ly/3BcKCrL
“Les aigles des mers : Rome déploie sa marine” : https://bit.ly/3qERSb8
2/28/2019 • 1 hour, 13 minutes, 56 seconds
Comment faire la fête... au XVIIIe siècle
Un vent de révolte souffle sur cette France du XVIIIe finissant : les tensions politiques entre le pouvoir royal et les élites nobiliaires se font de plus en plus vives, la misère grandit dans la capitale, l’esprit religieux et royaliste déserte les villes… et pourtant, la fin de l’Ancien-Régime est marquée par le foisonnement des amusements et des fêtes en tous genre. La frénésie festive embrase tous les esprits et colore tous les milieux sociaux: "Dans l’Europe moderne, les fêtes récréatives ont été de tout temps le meilleur moyen de charmer la multitude comme les gens du grand monde : c’est le luxe des Etats et ce qui dénote leur splendeur ; c’est aussi ce qui contribue à la richesse des cités populeuses" nous dit Claude Fortuné Ruggieri, célèbre artificier du XVIIIe siècle. La fête comme outil et phénomène politique ? La fête comme vecteur de cohésion sociale et symbole du pouvoir ? Oui mais pas seulement… La fête au XVIIIe siècle s’inscrit dans de nouvelles perspectives. En privé, elle glisse vers le culte de l’extravagance ; les innovations techniques matérialisent la recherche de l’extraordinaire ; on célèbre le luxe et le raffinement à travers des lieux et des architectures nouvelles, tout à la fois refuges de l’interdit et vitrines de la transgression. Comment interpréter cette soif dévorante de l’amusement, cette incessante mise en scène de l’illusion, cette célébration du plaisir si ce n’est comme une peur partagée d’un avenir incertain qui se dessine au creux de la crise que traverse la société française ? Mari-Gwenn Carichon reçoit Didier Masseau qui vient de publier Fêtes et folies en France à la Fin de l’Ancien Régime.
L’auteur : Didier Masseau est historien moderniste, spécialiste des pratiques culturelles. Professeur des universités, il a écrit de nombreux ouvrages de référence sur les Lumières et la pensée philosophique du XVIIIème siècle (L’Invention de l’intellectuel dans l’Europe du XVIIIe siècle, Une histoire du bon goût. Son ouvrage Les Ennemis des Philosophes a reçu le Prix Biguet de l’Académie française et a ouvert de nouvelles perspectives de recherches sur un mouvement intellectuel et une époque, souvent mal appréhendés. Il vient de publier Fêtes et folies en France à la Fin de l’Ancien Régime (CNRS Editions, 304 pages, 24€).
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2/25/2019 • 36 minutes, 39 seconds
Tardieu, entre Clemenceau, Poincaré... et De Gaulle
Nous commémorons cette année un des traités les plus importants de l’histoire diplomatique française, le Traité de Versailles. Cent ans après les négociations de paix qui mirent fin à la Grande Guerre, le fameux texte pourtant, a du mal à être entendu. Il bénéficie cependant d’une certaine réhabilitation… L’historien Georges-Henri Soutou, grand spécialiste des relations que l’on a reçu à ce micro à plusieurs reprises dit du traité : « La paix écrit il aurait pu être meilleure, elle aurait aussi pu être pire, et elle n’aurait pas pu être radicalement différente sur l’essentiel. » Or cet essentiel, fut le travail d’une équipe. Tout le monde connaît le rôle de Clemenceau dans l’affaire, beaucoup moins celui d’André Tardieu. Storiavoce vous propose de découvrir un homme oublié parce que peut-être incompris. Qui fut André Tardieu, un des hommes les plus brillants de sa génération? Quel rôle joua t’il auprès du Tigre mais aussi de celui qui sauva la France de la faillite, Raymond Poincaré ? Surtout, quelle fut la réalité de cette personnalité qui, à plusieurs reprises, préféra renoncer à un maroquin, et nous apparaît à posteriori comme bien éloigné de la médiocrité politique des années 30… Maxime Tandonnet répond aux questions de Christophe Dickès.
L'invité: Haut fonctionnaire, Maxime Tandonnet est l’auteur de nombreux ouvrages historiques et d’actualité, dont Une Histoire des Présidents de la République (2013), 1940 : un autre 11 Novembre (2009) et Les Parias de la République (2017). Il vient de publier aux éditions Perrin: André Tardieu L'incompris (400 pages, 23.50€). Les éditions ont réédité parallèlement le livre d'André Tardieu, La Paix, présenté par le professeur G. H. Soutou.
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2/21/2019 • 46 minutes, 7 seconds
Nos révolutions françaises: d'Etienne Marcel à Mai 68.
Historien, Gaël Nofri présente une nouvelle série de nos [Cours d'Histoire] consacrée à la place de la Révolution dans l'Histoire de France. Dans ce troisième et dernier volet, il évoque les "révolutions françaises" d'Etienne Marcel à Mai 68. Interrogé par Christophe Dickès, il répond aux questions suivantes:
- Qui était Etienne Marcel? Peut-on lire cette révolution avec la grille du XIXe siècle ?
- Quelle fut la nature des Etats généraux à l'époque médiévale? Etienne Marcel était-il un réactionnaire?
- On retrouve cette volonté de retour aux bons usages dans la révolte de Caboche quelques décennies plus tard... d’où vient l’expression de Caboche ?
- Peut-on parler de terreur à cette époque?
- 1789, 1830, 1848, 1870… n’est-ce pas ici pour reprendre la thèse de François Furet qui lui-même s’inspirait de Tocqueville : une seule et même révolution ?
- Le XIXe siècle n'est-il pas un siècle qui se recherche, qui tente, qui essaie, oscillant entre mythes, idéalismes et réalités?
- Paradoxalement, c’est en 1870 que la Révolution se pose la question de l’Etat dont elle se méfie… Le système révolutionnaire de la Commune, la Révolution pour la Révolution apparaissent… Pourtant, les années 70 permettent une stabilisation de la République ?
- Pourquoi avoir mis le 6 février 1934 comme une révolution ? N’est-ce pas un coup d’Etat éphémère ?
- Pourquoi ne pas avoir retenu le régime du Maréchal Pétain qui se qualifie lui-même de Révolution nationale?
L'invité: Gaël Nofri est historien. Auteur d'un Napoléon, visionnaire de l'Europe (Edition François-Xavier de Guibert, 2010), il vient de oublier Une histoire des Révolutions en France aux Editions du Cerf, (465 pages, 29€). Élu de la ville de Nice, il mène par ailleurs une action politique.
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2/18/2019 • 27 minutes, 32 seconds
Symbolisme animalier, pouvoir & autres caricatures des papes
Nous sommes au IVe siècle. A cette époque, le pape Sylvestre vient de guérir l’empereur Constantin de la lèpre. Converti, Constantin refusa désormais de sacrifier au dragon. En effet, aux calendes de chaque mois, des Vestales descendaient au temple de Vesta sur le Forum afin d’offrir au monstre de la farine de céréales. Inquiets, les prêtres païens ainsi que le préfet de Rome mirent au défi le pape Sylvestre : en effet, ils lui demandèrent de convaincre le dragon qui, chaque jour et pour se venger, dévorait près de trois cents innocents… Le pape ne se déroba pas. Il répondit à ce défi. Il partit à la rencontre du fameux dragon et lui demanda d’interrompre son dessein mortifère, ce qui permit finalement la conversion des païens.
Qu’ils soient légendaires ou vecteurs d’un symbole, objet de curiosité ou tout simplement utiles, les animaux peuplent l’histoire de la papauté médiévale : Colombe, brebis, agneaux, dragons et basilics, ânes et chevaux, lions et griffons… Chaque animal possède une voire plusieurs caractéristiques d’une époque à l’autre. Qu’ils soient sur les frontons des monuments, ou bien sur le blason des élus, voire sur des caricatures, chaque animal porte en lui un message qui parvient jusqu’à nous. Storiavoce vous propose de partir à leur découverte et d’ouvrir le bestiaire des papes avec Agostino Paravicini Bagliani qui est interrogé par Christophe Dickès.
L"invité: Agostino Paravicini Bagliani est professeur honoraire de l’Université de Lausanne, membre associé étranger de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres et président de la Sismel (Florence), où il dirige la revue "Micrologus. Nature, Sciences and Medieval Societies". Parmi ses ouvrages : La Cour des papes au XIIIe siècle (1995) ; Le Corps du pape (1997) ; Le Speculum astronomiae, une énigme ? Une enquête sur les manuscrits (2001) ; Boniface VIII. Un pape hérétique ? (2003). Il vient de publier aux belles lettres Le bestiaire du pape.
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2/14/2019 • 45 minutes, 37 seconds
Qu'est-ce qu'une révolution?
Historien, Gaël Nofri présente une nouvelle série de nos [Cours d'Histoire] consacrée aux "révolutions françaises" d'Etienne Marcel à Mai 68. Dans ce deuxième volet, il définit la nature de la révolution. Interrogé par Christophe Dickès, il répond aux questions suivantes:
- Le mot de révolution possède un sens scientifique. Ce sens peut-il être appliqué au domaine politique ?
- La révolution est-elle un retour en arrière vers un âge d’or idéalisé ou une tabula rasa ?
- Quand commence t’on à considérer la révolution comme la volonté de créer ex-nihilo ?
- Deux lectures semblent être faites de la Révolution : la classique et la moderne. Existe-t-il une troisième voie ?
-Dans l’histoire, y a t’il davantage de points de convergences entre les différentes révolutions que de points de divergences ?
- La place des minorités est-elle au centre des révolutions ? N’est-ce pas là le machiavélisme des révolutions : de faire croire qu’elles sont voulues par une majorité alors qu’elles ne sont conduites que par des minorités ?
- Les révolutions sont-elles idéalistes ?
- Une révolution pour se terminer doit-elle être systématiquement confisquée ?
- Faut-il distinguer l’instant révolutionnaire du système révolutionnaire ?
- Quels sont les critères permettant de dire qu’une révolution est réussie ?
L'invité: Gaël Nofri est historien. Auteur d'un Napoléon, visionnaire de l'Europe (Edition François-Xavier de Guibert, 2010), il vient de oublier Une histoire des Révolutions en France aux Editions du Cerf, (465 pages, 29€). Élu de la ville de Nice, il mène par ailleurs une action politique.
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2/11/2019 • 23 minutes, 22 seconds
Les coulisses de Versailles
Avec ses 7 millions de visiteurs par an, Versailles est l’un des sites les plus fréquentés au monde. Véritable emblème de la monarchie et de l’histoire de France d’avant la Révolution, c’est aussi un lieu qui regorge de mystères et d’intrigues. Charles Perrault l’évoquait ainsi: « Ce n’est pas un palais, c’est une ville entière. / Superbe en sa grandeur, superbe en sa matière». Témoin de plus de cent ans de règne, vitrine du rayonnement de la monarchie française et refuge des plus secrètes affaires du gouvernement royal, Versailles est sans doute le château qui a le plus interrogé les historiens. Était-il véritablement un modèle pour les autres châteaux européens ? Constituait-il un chantier permanent ? Qui avait le droit d’habiter ce palais pharaonique? Existe-il des passages secrets à Versailles ? Le château était-il chauffé? Comment se nourrissaient les souverains ? Versailles se visitait-il au temps des rois ? Pour répondre à toutes ces questions, Mari-Gwenn Carichon reçoit l’historien Mathieu da Vinha, directeur scientifique du Centre de recherche du château de Versailles.
L'invité: Docteur en histoire moderne et ingénieur de recherche, Mathieu da Vinha est directeur scientifique du Centre de recherche du château de Versailles. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur Louis XIV et Versailles: Le Versailles de Louis XIV : Le fonctionnement d'une résidence royale au XVIIe siècle; Au service du roi. Dans les coulisses de Versailles (Tallandier); Alexandre Bontemps, Premier valet de chambre de Louis XIV. Il a également co-dirigé un Dictionnaire sur le sujet avec Raphaël Masson. Il a publié en novembre dernier : Vivre à la cour de Versailles en 100 questions (352 pages, 15,90€).
2/7/2019 • 45 minutes, 17 seconds
Peut-on faire une théorie des révolutions françaises
Historien, Gaël Nofri entame une nouvelle série de nos [Cours d'Histoire] consacrées aux "révolutions françaises" d'Etienne Marcel à Mai 68. Dans ce premier volet, il répond à la question : "Peut-on faire une théorie des révolutions françaises". Il est interrogé par Christophe Dickès.
- En quoi la révolution fait-elle partie de "notre patrimoine français" ?
- La France a-t-elle pour autant le monopole de la Révolution ?
- Quelle différence doit-on faire entre révolution et révolte ?
- La Révolution défend-elle aussi des intérêts privés ?
- Il n'y a pas de révolution sans Etat… Peut on aussi affirmer qu’il n’y a pas de révolutions sans Etat fort ? Ou qu’au contraire, c’est parce que les Etats ont été faibles qu’ils se sont laissés dépasser par une révolution ?
- Quand a lieu la première "révolution française" ? Et la dernière ?
- La Révolution exige t'elle un transfert de souveraineté, plus qu’un changement politique ?
- Le terme de "révolutions" doit-il être mis au pluriel ?
- Existe t'il un lien entre réforme et révolution?
- Les révolutions se font-elles inévitablement dans la violence ?
- Paris joue t'elle un rôle central dans les révolutions ?
L'invité: Gaël Nofri est historien. Auteur d'un Napoléon, visionnaire de l'Europe (Edition François-Xavier de Guibert, 2010), il vient de oublier Une histoire des Révolutions en France aux Editions du Cerf, (465 pages, 29€). Elu de la ville de Nice, il mène par ailleurs une action politique.
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2/4/2019 • 23 minutes, 21 seconds
Intimités & passions royales
Le diable, dit on se cache dans les détails. L’histoire a d’ailleurs parfois basculé sur ces petits détails. Il faut ainsi leur porter une attention toute particulière : bien des détails peuvent nous sembler anecdotiques mais ils sont le plus souvent révélateurs d’une époque, d’un moment décisif de l’Histoire ou d’une personnalité. Il en est ainsi des passions que cultivaient les rois et les reines. Storiavoce vous propose de vous plonger dans l’intimité des hommes et des femmes d’Etat qui jalonnent notre histoire. Nulle question ici d’évoquer les maîtresses royales, les spéculations amoureuses et autre fils cachés, mais bien leur passion et donc leur goût personnels. Nous cultivons tous une passion qui se révèle parfois avec le temps comme une véritable science. Les rois et les reines cultivaient aussi leurs préférences dans leur quotidien. Mais, une personnalité royale ne s’appartient pas ou plus. En effet, en devenant roi ou reine, on abandonne sa propre vie, son propre moi : la charge doit prendre le pas sur la personnalité selon la fameuse théorie du corps du roi. C’est pour cette raison que la frontière entre l’intime et la vie publique reste ténue. Les passions personnelles n’y changent rien : elles éclairent bien au contraire la personnalité, l'intelligence, les intérêts et parfois même la politique. Elles nous offrent tout simplement des clefs de compréhension des hommes.
L'invitée: Marie Petitot travaille dans la communication culturelle. Férue d’histoire, elle anime le blog Plume d’histoire qui rassemble une large communauté. Elle est également chroniqueuse dans les revues Napoléon Ier, Napoléon III et Château de Versailles. Âgée de 25 ans, elle publie ici son premier ouvrage: Royales passions (Tallandier, 320 pages, 18.90€).
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1/30/2019 • 49 minutes, 40 seconds
Sous le sable, à la recherche des civilisations.
Au sommaire de la revue Codex #10:
- Au carrefour des civilisations, la construction de la Bible, 200 ans de découvertes autour de l’Ancien Testament. Avec Thomas Römer, Israël Finkelstein, l’École biblique et archéologique française de Jérusalem, le département des antiquités orientales du musée du Louvre…
- Enquête : Bières d’abbaye, un succès sans pression
- Cahier pédagogique : L’Europe sous Napoléon III, de la guerre de Crimée à la question romaine
- Voyage : Les églises peintes de Roumanie
- Entretien avec Johan Ickx : « On ne pourra plus dire que Pie XII était germanophile »
Priscille de Lassus: Après des études littéraires et une école de journaliste, Priscille a commencé par travailler chez Radio Classique au service Actualités. Elle est aujourd’hui rédactrice en chef de Codex, un livre-magazine qui raconte l’histoire du christianisme avec pédagogie et curiosité. Codex, partenaire de Storiavoce, assume sa fibre pédagogique et une grande honnêteté intellectuelle, sans avoir peur des controverses. Une trentaine d’universitaires composent le conseil scientifique. Priscille prête régulièrement sa plume à d’autres revues culturelles : L’Objet d’art, Archéologia, Art et métiers du livre, Les Vieilles maisons françaises…
1/28/2019 • 22 minutes, 46 seconds
La véritable histoire du radeau de la Méduse
« Il peignit le naufrage de la France, ce radeau sans espoir, où elle flottait ; faisant signe aux vagues, au vide, ne voyant nul secours… c’est la France elle-même c’est notre société tout entière qu’il embarqua sur ce radeau de la méduse… image si cruellement vraie que l’orignal refusa de la reconnaitre » Nous connaissons tous le célèbre tableau du peintre Géricault mais connaissons-nous vraiment la tragédie qui a inspiré cette œuvre colossale ? C’est l’histoire d’un drame effroyable qui signe l’échec d’une expédition militaire. L’œuvre de Géricault , présentée au Salon le 25 août 1819, se situe au croisement du scandale esthétique et politique. La critique est divisée, mais le tableau fait grand bruit. Il raconte les suites du naufrage de la frégate : La Méduse, survenue trois ans auparavant, le 2 juillet 1816. A ce naufrage, survit un radeau, qui va se perdre sur les flots pendant plusieurs jours, trimbalant les rescapés de la frégate entre la mort et la folie. Storiavoce vous emmène à l’envers du tableau avec Dominique Le Brun, spécialiste de l’histoire de la Marine. Il est interrogé par Maru-Gwen Caricgon.
L'invité: Dominique Le Brun est journaliste historique et spécialiste de l’univers maritime. Il est lui-même navigateur depuis sa tendre enfance et membre des écrivains de la Marine. Dominique Le Brun a écrit de très nombreux ouvrages de références (roman, essai, albums…) sur l’histoire de la navigation et l’espace marin. Il vient de publier : La Méduse, les dessous d’un naufrage dans lequel il donne la parole à six survivants de ce célèbre drame.
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1/23/2019 • 43 minutes, 13 seconds
Innocent III: l'apogée de la monarchie pontificale
Dans une nouvelle série de nos [Cours d’Histoire], Arnaud Fossier présente la réalité du pouvoir des papes et de l’Eglise à l’époque médiévale, notamment dans ses rapports avec le pouvoir séculier et donc le pouvoir des rois. Ce troisième et dernier volet est consacré à la personnalité incontournable qu'était Innocent III. Arnaud Fossier, interrogé par Christophe Dickès, répond aux questions suivantes:
- Pourquoi avoir choisi Innocent III, qui n’est sans doute pas le personnage le plus célèbre du Moyen Âge, ni même de l’histoire de l’Église, pour un large public ?
- Que dire de son parcours?
- Quelle conception se fait-il de son pouvoir et de sa mission, une fois élu pape ?
- Mais de quel œil les États séculiers ont-ils perçu l’affirmation de ce pouvoir ? Et plus largement quels furent les rapports d’Innocent III avec les souverains de l’époque ?
- On ne peut être que frappés par la « modernité » de son gouvernement. Dans quelle mesure est-il l’inventeur d’un État et d’une administration particulièrement sophistiqués ?
- Innocent III est aussi le contemporain, et même le grand orchestrateur du plus grand concile du Moyen Âge, à savoir celui de Latran IV (qui a lieu en 1215, peu de temps avant sa mort). Dans quelle mesure ce concile a-t-il littéralement transformé la société médiévale ? Et pouvez-vous revenir sur l’œuvre plus proprement religieuse et pastorale d’Innocent III ?
- Qu’a-t-il laissé, voire légué, à un pape comme Boniface VIII (1294-1303), lui aussi connu pour ses élans théocratiques ? Et au-delà, son modèle de pouvoir n’a-t-il pas été remis en cause à la fin du Moyen Âge?
L’invité: Normalien et ancien membre de l’École française de Rome, Arnaud Fossier est actuellement Maître de conférences en histoire à l’université de Bourgogne. Ses recherches portent sur le gouvernement de l’Église et l’Italie médiévale. Il a publié à l’Ecole française de Rome: Le bureau des âmes, Écritures et pratiques administratives de la Pénitencerie apostolique (XIIIe-XIVe siècle).
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1/21/2019 • 19 minutes, 46 seconds
Du haut de ces pyramides...
Au mois de mai 1798, Napoléon Bonaparte s'engage dans une expédition qui participera de sa légende. En effet, la campagne d'Egypte porte avec elle un mythe qui fascine: les noms des Pyramides, du Mont Thabor ou d'Aboukir raisonnent dans l'imaginaire d'un public séduit autant par l'histoire -celle des Pharaons ou celle d'Alexandre- que par les charmes de l'Orient. Campagne militaire, mais aussi expédition scientifique, la présence française sur cette terre inconnue reste pourtant un échec. Pourquoi la France de la Révolution française s'est-elle engagée si loin de l'Europe? Comment la population arabo-musulmane va t'elle accueillir ces hommes et ces femmes. Quelles furent les grandes heures de cette campagne mais aussi ses heures sombres? Auteur de La Campagne d'Egypte, Jacques-Olivier Boudon répond à Christophe Dickès.
L’invité: Jacques-Olivier Boudon, ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure, est professeur à Sorbonne Université, président de l’Institut Napoléon et directeur scientifique de la Bibliothèque Marmottan. Il a publié une trentaine d’ouvrages essentiellement consacrés à l’histoire napoléonienne et à l’histoire du XIXe siècle dont chez Belin Les Naufragés de la Méduse (2016) et Le plancher de Joachim. L’histoire retrouvée d’un village français (2017).
Dans une nouvelle série de nos [Cours d’Histoire], Arnaud Fossier présente la réalité du pouvoir des papes et de l’Eglise à l’époque médiévale, notamment dans ses rapports avec le pouvoir séculier et donc le pouvoir des rois. Ce deuxième volet est consacré à la réforme grégorienne. Arnaud Fossier, interrogé par Christophe Dickès, répond aux questions suivantes:
- Qu’est-ce que la Réforme grégorienne, quand intervient-elle et pourquoi mettre une majuscule au mot « Réforme » ?
- D’où vient cette Réforme ? Quelles en sont les raisons, contextuelles, mais aussi plus structurelles ? Et quels en sont les inspirateurs ?
- Cette Réforme a-t-elle rencontré des oppositions, de la part de l’empereur notamment ? Et que nous dit-elle du rôle politique de l’Église à cette époque ?
- Peut-on aller jusqu’à dire qu’elle est le moment de l’instauration d’une « théocratie » pontificale à l’échelle de la Chrétienté ?
- Cette Réforme n’est-elle qu’une réforme de la tête de l’Église, in capite comme on le dit à l’époque ? Ses effets se sont-ils faits sentir à d’autres échelles ou d’autres niveaux ?
- Comment ont évolué les rapports entre le clergé et les fidèles suite à cette réforme ?
L’invité: Normalien et ancien membre de l’École française de Rome, Arnaud Fossier est actuellement Maître de conférences en histoire à l’université de Bourgogne. Ses recherches portent sur le gouvernement de l’Église et l’Italie médiévale. Il a publié à l’Ecole française de Rome: Le bureau des âmes, Écritures et pratiques administratives de la Pénitencerie apostolique (XIIIe-XIVe siècle).
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1/16/2019 • 46 minutes, 54 seconds
Quand l'Eglise fit sa révolution au Moyen-Âge
Dans une nouvelle série de nos [Cours d’Histoire], Arnaud Fossier présente la réalité du pouvoir des papes et de l’Eglise à l’époque médiévale, notamment dans ses rapports avec le pouvoir séculier et donc le pouvoir des rois. Ce deuxième volet est consacré à la réforme grégorienne. Arnaud Fossier, interrogé par Christophe Dickès, répond aux questions suivantes:
- Qu’est-ce que la Réforme grégorienne, quand intervient-elle et pourquoi mettre une majuscule au mot « Réforme » ?
- D’où vient cette Réforme ? Quelles en sont les raisons, contextuelles, mais aussi plus structurelles ? Et quels en sont les inspirateurs ?
- Cette Réforme a-t-elle rencontré des oppositions, de la part de l’empereur notamment ? Et que nous dit-elle du rôle politique de l’Église à cette époque ?
- Peut-on aller jusqu’à dire qu’elle est le moment de l’instauration d’une « théocratie » pontificale à l’échelle de la Chrétienté ?
- Cette Réforme n’est-elle qu’une réforme de la tête de l’Église, in capite comme on le dit à l’époque ? Ses effets se sont-ils faits sentir à d’autres échelles ou d’autres niveaux ?
- Comment ont évolué les rapports entre le clergé et les fidèles suite à cette réforme ?
L’invité: Normalien et ancien membre de l’École française de Rome, Arnaud Fossier est actuellement Maître de conférences en histoire à l’université de Bourgogne. Ses recherches portent sur le gouvernement de l’Église et l’Italie médiévale. Il a publié à l’Ecole française de Rome: Le bureau des âmes, Écritures et pratiques administratives de la Pénitencerie apostolique (XIIIe-XIVe siècle).
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1/13/2019 • 21 minutes, 10 seconds
La blessure algérienne
Régulièrement dans l’actualité, le spectre de la Guerre d’Algérie réapparaît. Sur une blessure non cicatrisée, les camps s’affrontent, les émotions prennent le dessus, les clichés idéologiques et les raccourcis refont surface… Finalement, la partialité triomphe dans un univers de passions contraires. De tous les sujets d’histoire, celui de la question algérienne est sans aucun doute un des plus difficiles à aborder et à saisir pour sa complexité. Mêlant à la fois l’histoire politique et l’histoire économique, l’histoire des idées mais aussi l’histoire des religions et même des sociétés... comprendre sans passion le drame algérien avec un regard global n’est pas une sinécure. Storiavoce vous propose de s’engager dans ce chemin en s'en tenant aux faits. Comment comprendre, sans anachronisme ni lunettes idéologiques, la guerre d’Algérie? Jean Sévillia répond à Christophe Dickès.
L'invité: Journaliste, essayiste et historien, auteur de nombreux ouvrages qui ont été des succès de librairie (Zita impératrice courage, Le Terrorisme intellectuel, Historiquement correct, Historiquement incorrect, Histoire passionnée de la France), Jean Sévillia est chroniqueur au Figaro Magazine et membre du conseil scientifique du Figaro Histoire. Il vient de publier Les vérités cachées de la Guerre d'Algérie (Fayard, 416 pages, 23€).
1/10/2019 • 46 minutes, 34 seconds
Pouvoir des Rois vs. Pouvoir des Papes.
Dans une nouvelle série de nos [Cours d'Histoire], Arnaud Fossier présente la réalité du pouvoir des papes et de l'Eglise à l'époque médiévale, notamment dans ses rapports avec le pouvoir séculier et donc le pouvoir des rois. Ce premier volet est consacré à la définition même de ce pouvoir. Arnaud Fossier, interrogé par Christophe Dickès, répond aux questions suivantes:
- L’Église dispose-t-elle d’un pouvoir ou exerce-t-elle un pouvoir et si oui, de quelle nature est ce dernier ?
- De nombreuses doctrines du pouvoir ont ensuite vu le jour au Moyen Âge, parmi lesquelles celle du pape Gélase qui, dès le Ve siècle, distingue l’« autorité des pontifes » du « pouvoir des rois ». Que veut-il dire et quelle a été la fortune de cette distinction ?
- Comment les conflits entre le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel se sont-ils manifestés, et parfois résolus ? Quels cas sont emblématiques du conflit entre l’Église et les États alors en formation ?
- Que veut dire cette distinction entre spirituel et temporel ? Et peut-on parler d’une séparation avant l’heure de l’Église et de l’État ?
- Comment définir la théocratie pontificale? S’agit-il d’un idéal ou d’une réalité ?
- Le « pouvoir » de l’Église ne reposait-il pas sur sa capacité et sa légitimité à donner les sacrements ?
L'invité: Normalien et ancien membre de l’École française de Rome, Arnaud Fossier est actuellement Maître de conférences en histoire à l’université de Bourgogne. Ses recherches portent sur le gouvernement de l’Église et l’Italie médiévale. Il vient de publier à l'Ecole française de Rome: Le bureau des âmes, Écritures et pratiques administratives de la Pénitencerie apostolique (XIIIe-XIVe siècle).
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1/7/2019 • 21 minutes, 55 seconds
"Punir les ennemis du peuple!"
Il est une figure qui inspire l’effroi et qui incarne à lui-seul l’horreur et le paradoxe de la Terreur. Ce personnage, c’est Danton. S’il a été une des têtes du processus révolutionnaire à Paris, il en a aussi été la victime. Figure majeure de la Révolution française, il a inspiré le Tribunal révolutionnaire qui a fini par le condamner. Au sujet de cet appareil judiciaire, il a eu cette phrase terrifiante : « Les ennemis de la liberté lèvent un front audacieux ; partout confondus, ils sont partout provocateurs... Arrachez-les vous-mêmes à la vengeance populaire, l'humanité vous l'ordonne! Soyons terrible pour dispenser le peuple de l’être! » Pour cette raison, les chefs révolutionnaires dotent leur gouvernement d’une légitimité judiciaire, le 10 mars 1793, en créant le Tribunal révolutionnaire. S’appuyant sur les travaux les plus récents, mais également sur de nombreux documents inédits, Antoine Boulant, qui lui consacre une étude, renouvelle en profondeur notre vision du Tribunal révolutionnaire. Tout en proposant un récit détaillé des grands procès politiques, en particulier ceux de Marie-Antoinette, des Girondins et de Danton, il offre une analyse de la composition, du fonctionnement et de la logique d’une juridiction entièrement soumise au pouvoir politique, progressivement entraînée dans une spirale meurtrière. Il est interrogé par Mari-Gwenn Carichon.
L’invité : Antoine Boulant est un historien, spécialiste du XVIIIe siècle. Administrateur de l’Institut Napoléon, il s’est fait connaître par ses travaux sur l’histoire de l’administration et l’histoire politique du XVIIIème et du début du XIXème siècle. Il a écrit des ouvrages de référence dont une étude avec Arnaud de Maurepas : Les Ministres et les ministères du siècle des lumières (1715-1789). Il vient de publier une synthèse claire et précise sur le Tribunal révolutionnaire de Paris, aux éditions Perrin : Le Tribunal révolutionnaire, punir les ennemis du peuple (300 pages, 23€).
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1/3/2019 • 40 minutes, 37 seconds
Le livre qui changea le monde
Officier décoré pendant la Deuxième Guerre mondiale, marxiste-léniniste, Alexandre Soljenitsyne est arrêté à 27 ans le 9 février 1945 pour ses critiques contre "Le Caïd", Staline. Bien plus tard, en 1962, profitant de l'entreprise de déstalinisation, sa grande oeuvre La journée d’Ivan Dennisovitch paraît dans la revue littéraire Novy Mir. Quel est le contexte de la publication du livre? Comment une telle publication a t'elle été possible alors qu’elle dénonçait l'univers carcéral soviétique ? Quel fut le rôle de cette oeuvre dans la décrédibilisation de l'Union soviétique? Eric Picard, qui a organisé plusieurs colloques sur l'homme et son oeuvre, présente ici un texte essentiel qui déposa dans le fruit un ver qui, inéluctablement, allait ronger de l'intérieur le système totalitaire soviétique. Il est interrogé par Christophe Dickès.
L'invité: agrégé d'histoire, Eric Picard a enseigné en classe Prépa et à l'ICES-CRICES. Spécialiste des questions religieuses et politique, il a été un collaborateur régulier de Histoire du Christianisme magazine et aujourd'hui de la revue Codex, partenaire de Storiavoce. Il est présente sur Radio Notre-Dame une émission consacrée à l'histoire. Il a dirigé la publication du HS de L'Homme Nouveau consacré à Alexandre Soljenitsyne.
12/27/2018 • 38 minutes, 12 seconds
Les Évangiles au risque de l'Histoire
Régulièrement, dans la tradition du XIXe siècle, l'historicité des Évangiles est remise en cause par des sceptiques ou des idéologues. En donnant à Jésus, son personnage central, une dimension purement mythologique, le très médiatique Michel Onfray est le dernier en date a avoir porté cette thèse dans son livre Décadence, sans avoir les compétences ni d'un bibliste, d'un exégète ou d'un historien. Or, la science historique et archéologique progresse chaque jour et révèle au contraire que ces textes décrivent sans contradiction la société palestinienne du Ier siècle. Ouvrage de foi, le Nouveau Testament composé des Évangiles, des Actes des apôtres et de plusieurs lettres n'en reste pas moins une compilation de textes essentiels dans la compréhension du Ier siècle de notre ère. Que dit l'histoire de ces textes ? Sont-ils cohérents ? Que nous apprennent-ils du contexte de l'époque et est-ce compatible avec ce que la science nous en dit désormais ? À travers un parcours historique et archéologique, l'archéologue Bruno Bioul rend accessible ces découvertes dans un tableau d'ensemble qui donnent aux Évangiles une cohérence insoupçonnée.
L'invité: Bruno Bioul est historien et archéologue professionnel, diplômé de l'université catholique de Louvain. Il est chargé d'enseignement à l'université de Bourgogne, rédacteur en chef de la revue d'archéologie et d'histoire Archéothéma, auteur d'un livre sur les manuscrits de Qumran, Il a choisi de vulgariser au mieux les innombrables découvertes que les sciences historiques nous dévoilent. Il est l'auteur du livre Les Évangiles au risque de l'Histoire (Artège, 432 pages, 21,90€).
12/23/2018 • 48 minutes, 7 seconds
Qu'est-ce qu'une nation?
Le concept de nation remonte à l'époque médiévale mais il possèdait à l'poque un sens différent du nôtre. Ensuite, tout au long des temps modernes, le terme évolue au gré de la construction des idées politiques et sous l'effet conjugué de la monarchie absolue, des Lumières puis de la Révolution française jusqu'au second Empire. Le 11 mars 1882, Ernest Renan prononce en Sorbonne une conférence marquant l'histoire des idées politiques : «Qu’est-ce qu’une nation ?». Il la définit à la fois comme « une âme, un principe spirituel », « un riche legs de souvenirs », et comme « le désir de vivre ensemble », « un plébiscite de tous les jours ». Il en fait un organisme vivant et mortel. Cette conférence s'inscrit dans un contexte particulier: celui de la défaite allemande et de la naissance de la Troisième République. Plus d'un siècle après, cette définition rénanienne est battue en brèche par une conception supra-nationale de l'Europe mais aussi par les communautarismes qui minent la notion d'unité nationale telle qu'elle a été définie par le grand penseur du XIXe siècle. Storiavoce vous propose de mieux comprendre l'idée de nation à travers les siècles avec l'historien Eric Anceau qui a dirigé avec Henri Temple un ouvrage collectif intitulé: Qu'est-ce qu'une nation en Europe?. Il est interrogé par Christophe Dickès.
L'invité: Codirecteur de l’axe politique du LabEx EHNE, vice-président du Comité d’Histoire parlementaire et politique, directeur adjoint de la revue Histoire, Economie, Société et coordonnateur du double diplôme Histoire Sciences sociales entre Sorbonne-Université et Sciences-Po Paris, Eric Anceau est rattaché au Centre d’histoire du XIXe s. de Sorbonne-Université et Paris-Panthéon-Sorbonne. Il enseigne l’histoire politique et sociale de la France et de l’Europe à l’époque contemporaine. Ses travaux ont été récompensés par plusieurs prix (Académie des Sciences morales et politiques, Fondation Napoléon, Ville d’Ajaccio,…). Il vient de publier avec Henri Temple Qu'est-ce qu'une nation en Europe? (Presses Sorbonne université, 280 pages, 8.90€). Avec les contributions de Pascal Cauchy, Hélène Dewaele Valderrabano, Jean-Pierre Doumenge, Olivier Gohin, Silvia Marton, Jacques Sapir, Pierre-André Taguieff, Françoise Thom, Robert Tombs et Jean-Claude Werrebrouck.
12/20/2018 • 44 minutes, 14 seconds
Quand l'imprimerie bouleversa le monde
Mouvement intellectuel majeur de l’histoire de la Renaissance, la République des Lettres constitue une nouvelle série de nos [Cours d’Histoire]. Marie Barral-Baron évoque dans ce dernier volet la révolution de l'imprimerie. Elle répond aux questions suivantes:
- En quoi l’apparition de l’imprimerie en Europe au milieu du XVe siècle bouleverse-t-elle le monde des lettres ?
- Quels ont été les premiers grands centres de l’imprimerie et les premiers grands imprimeurs ?
- Pourquoi Alde Manuce est-il célèbre au point qu’Erasme ait souhaité lui rendre visite ?
- L’Angleterre ne possède donc pas de grands centres d’imprimerie : comment circulaient les livres ?
- Quels sont les publics visés et les matières de prédilection de cette production imprimée ?
- Quels furent les premiers grands phénomènes médiatiques du XVIe engendrés par l’imprimé ?
- Cette production imprimée, qui constitue un pouvoir qui peut être inquiétant pour les autorités établies, a-t-elle donné lieu à des tentatives de régulation, de contrôle de la part des autorités qui se sentaient menacées?
L’invitée : Spécialiste du XVIe siècle, Marie Barral-Baron est maître de conférence en histoire moderne à l’université de Franche-Comté. Elle a consacré sa thèse à Érasme en mettant en lumière le drame qui marque toute la fin de sa vie. L’humaniste rêvait d’un nouvel âge d’or chrétien, grâce à la redécouverte des sources vives de l’Écriture. Mais l’Europe se déchire avec la Réforme protestante. Voilà ce que raconte L’Enfer d’Erasme. L’humaniste chrétien face à l’histoire, paru chez Droz en 2014, qui a reçu le Prix Mgr Marcel de l’Académie Française. Elle avait déjà évoqué Erasme, personnage incontournable, dans une précédente émission.
12/17/2018 • 21 minutes, 41 seconds
La Bretagne, une histoire mondiale
C'est l'histoire d'une région française dont la renommée dépasse les frontières nationales. C'est l'histoire d'un peuple venu d'ailleurs, d’une religion faite de mythes et de légendes, d'une langue qui fascine et qui se chante... La Bretagne est une énigme et un mystère pour ceux qui veulent la découvrir, mais c'est aussi et surtout une histoire réelle et une aventure vécue. Pourquoi les Bonnets rouges ? Et pourquoi en Bretagne ? Qui est réellement la duchesse Anne ? Peut-on parler d’une identité bretonne ? La Bretagne en France :est-elle synonyme d'un destin malheureux ? Mari-Gwenn Carichon reçoit Joël Cornette pour nous présenter une région aux multiples facettes et nous initier à une histoire qui a l’allure d’une épopée mondiale.
L’invité : Joël Cornette (https://www.franceculture.fr/personne/joel-cornette) est historien moderniste, reconnu pour ses travaux et publications sur la France de l'Ancien Régime. Il est surtout LE spécialiste de la Bretagne. En 2015 son Histoire de la Bretagne et des Bretons a reçu le Grand prix d'histoire de l'Académie française. Il vient de publier un ouvrage collectif aux éditions Tallandier : La Bretagne, une aventure mondiale. Dans cet ouvrage collectif, de brillants chercheurs (Olivier Chaline, Jean Kerhervé, Christian Bougeard, Roger Dupuy, Jean-Clément Martin, Éva Guillorel, et la« Bretonne et républicaine » Mona Ozouf), mais aussi Donatien Laurent, ethnologue en quête des traditions orales, sont ici réunis pour nous faire découvrir et partager les secrets d'un territoire original et nous aider à comprendre l'irréductible et forte personnalité de cette singulière Armorique.
12/13/2018 • 45 minutes, 26 seconds
Thomas More, au delà d'Utopia
Mouvement intellectuel majeur de l’histoire de la Renaissance, la République des Lettres constitue une nouvelle série de nos [Cours d’Histoire]. Marie Barral-Baron évoque dans ce deuxième volet la figure de Thomas More. Personnage le plus souvent “réduit” à son martyr et à son ouvrage Utopia, qui était véritablement le conseiller d’Henri VIII?. Interrogée par Christophe Dickès, Marie Barral-Baron répond aux questions suivantes:
- Qui était Thomas More ?
- Quelle a été sa contribution à la pensée humaniste ?
- On sait qu’il fut très proche d’Erasme. Qu’est ce qui rapprochait et éloignait les deux hommes ?
- Quelle fut sa réaction par rapport à la Réforme ?
- Dans le contexte religieux très particulier de l’Angleterre, comment a-t-il réagi à la rupture d’Henri VIII avec le pape ?
- Pourquoi sa mort a-t-elle donné naissance à une légende ?
- Pourquoi la figure de More a-t-elle été récupérée par les marxistes?
L’invitée : Spécialiste du XVIe siècle, Marie Barral-Baron est maître de conférence en histoire moderne à l’université de Franche-Comté. Elle a consacré sa thèse à Érasme en mettant en lumière le drame qui marque toute la fin de sa vie. L’humaniste rêvait d’un nouvel âge d’or chrétien, grâce à la redécouverte des sources vives de l’Écriture. Mais l’Europe se déchire avec la Réforme protestante. Voilà ce que raconte L’Enfer d’Erasme. L’humaniste chrétien face à l’histoire, paru chez Droz en 2014, qui a reçu le Prix Mgr Marcel de l’Académie Française.
12/10/2018 • 21 minutes, 27 seconds
Figures de la Bible
Best-seller intemporel, source inépuisable d’inspiration des arts, tableau poétique souverain, texte le plus commenté au monde, référent et légitimité intellectuels et spirituels majeurs des religions et des sociétés, roman du mystère, poésie des révélations... à la fois chantée et récitée, peinte et imaginée, étudiée et contemplée, la Bible est une galerie de portraits dans laquelle tout homme est à la fois créateur et admirateur. Elle se veut comme la plus universelle histoire du monde. Elle a pour objet Dieu et les hommes, elle est l’histoire d’une symbiose. Par l’étroite union d’une horizontalité : les rapports des hommes entre eux, et d’une verticalité : le lien tissé de Dieu et des hommes, la Bible est comme un roman aux multiples rebondissements et aux personnages pluriels. Raconter 20 figures majeures de l’Ancien et du Nouveau Testament, pour donner l’envie au lecteur de se plonger à nouveau dans le plus grand catéchisme du monde : le pari qu’ont fait Marie Noëlle Thabut et Jean Marie Guénois en publiant un ouvrage co-écrit : Les Grandes figures de la bible, aux Editions Tallandier (https://www.tallandier.com/livre/les-grandes-figures-de-la-bible/). Marie-Noëlle Thabut est interrogée par Mari-Gwenn Carichon.
L'invitée: Marie-Noëlle Thabut est bibliste, professeur d'hébreu. Elle travaille pour KTOTV et Radio Notre-Dame. Elle est l'auteur notamment de la série L'intelligence des Ecritures (Artège) et de Aux sources de l'Eglise, lecture des Actes des apôtres (Salvator, 2015). Elle vient de diriger avec Jean-Marie Guénois Les Grandes Figures de la Bible, une co-édition du Figaro et des éditions Tallandier (352 pages, 21€).
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12/6/2018 • 45 minutes, 25 seconds
La République des Lettres ou le rêve d'un nouvel âge d'or
Mouvement intellectuel majeur de l'histoire de la Renaissance, la République des Lettres constitue une nouvelle série de nos [Cours d'Histoire]. Marie Barral-Baron évoque dans ce premier volet la naissance du mouvement et ses figures principales. Elle avait déjà évoqué la figure incontournable d'Erasme dans une précédente émission. Interrogée par Christophe Dickès, elle répond aux questions suivantes:
- Qu’appelle-t-on la République des Lettres ?
- Est-ce que les sources permettent de dater son apparition ?
- Quels sont les personnages-clés, les nœuds de ce réseau qui structurent cette République des Lettres ?
-Est-ce que ces humanistes qui s’écrivent se connaissent et se sont déjà rencontrés ?
- Comment cette République des Lettres fonctionne-t-elle concrètement ? Comment font ces intellectuels pour s’adresser autant de lettres et d’objets ?
- Est-ce que ce groupe de lettrés était suffisamment cohérent pour poursuivre des objectifs communs ? Quels étaient-ils ?
- Au delà du XVIe siècle, cette République des lettres a-t-elle des prolongements ?
L’invitée : Spécialiste du XVIe siècle, Marie Barral-Baron est maître de conférence en histoire moderne à l’université de Franche-Comté. Elle a consacré sa thèse à Érasme en mettant en lumière le drame qui marque toute la fin de sa vie. L’humaniste rêvait d’un nouvel âge d’or chrétien, grâce à la redécouverte des sources vives de l’Écriture. Mais l’Europe se déchire avec la Réforme protestante. Voilà ce que raconte L’Enfer d’Erasme. L’humaniste chrétien face à l’histoire, paru chez Droz en 2014, qui a reçu le Prix Mgr Marcel de l’Académie Française.
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12/4/2018 • 19 minutes, 40 seconds
La Grande Tueuse
Elle a fait plus de morts que la Grande Guerre et peut être même la Deuxième Guerre mondiale réunies. Plus de 500 millions d’êtres humains en furent infectés. C'est pourquoi il s’agit sûrement de la plus grande pandémie que l’Histoire de l’humanité ait connu. Elle fut d’autant plus surprenante qu’elle a été circonscrite dans le temps, la fin de l’année 1918 et le début de l'année 1919. Pourtant, on ne l’évoque pas ou peu dans les livres d’Histoire. Certes, elle est présente dans notre culture générale mais elle ne s’inscrit pas vraiment dans notre mémoire collective comme les grands événements du XXe siècle. Nous ne savons pas trop au fond de quoi nous parlons. Une fois n’est pas coutume, Storiavoce vous propose une émission consacrée à un virus, la fameuse grippe espagnole! Pourquoi d’ailleurs l’avoir qualifié comme telle alors qu’elle toucha L’Alaska et la Russie, la Chine et l’Afrique du Sud mais aussi la France et donc l’Espagne? Qui fut touché par le virus? Comment la médecine a-t'elle fait face?Enfin, quelles furent les conséquences politiques de ce fléau? Laura Spinney répond à toutes ces questions. Elle est interrogée par Christophe Dickès.
L'invité: Journaliste, scientifique et romancière, Laura Spinney collabore à de nombreuses revues scientifiques. Elle a notamment publié de nombreux articles dans National Geographic, Nature, The Economist et le Daily Telegraph.
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11/29/2018 • 48 minutes, 7 seconds
De la Grèce au classicisme: l'esthétisme chez Maurras.
Admiré par Proust, Malraux, Gide ou encore Apollinaire, l'oeuvre de Charles Maurras est généralement réduite à sa part antisémite. Pourtant, il existe un kaléidoscope Maurras, "des polémiques les plus ignobles aux méditations les plus élevées" (J. L. Barré). Toujours commentée, très rarement lue, son oeuvre vient d'être en partie rééditée dans la collection Bouquins (Robert Laffont). Directeur du projet, Martin Motte, interrogé par Christophe Dickès, présente ici un Maurras peu connu: celui qui, amoureux de l'universalisme grec, développa un esthétisme fait de classicisme dont les racines se forment au pied de l'Acropole. On découvre ainsi un personnage aux multiples facettes: poète métaphysique, philosophe de la relation amoureuse, régionaliste porteur de la nation...
L'invité: Martin Motte est directeur d’études à la Section des Sciences historiques et philologiques de l’École pratique des Hautes Études. Spécialiste de géopolitique et de stratégie, il a notamment publié avec Olivier Zajec et Jérôme de Lespinois un manuel de Stratégie: La Mesure de la Force (Tallandier). En 2008, avec le professeur Georges-Henri Soutou, il a dirigé le colloque consacré à la politique étrangère chez Maurras: Entre la vieille Europe et la seule France (Economica, 2009). Il vient de rééditer une partie de l'oeuvre de Maurras dans la collection Bouquins des éditions Robert Laffont sous le titre Charles Maurras: l'avenir de l'intelligence et autres textes (1280 pages, 32€). Un ouvrage préfacé par J. C. Buisson.
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11/26/2018 • 34 minutes, 8 seconds
Heure et malheur d'une famille juive européenne
Parce que la modernité contemporaine a permis de voyager plus rapidement et de s’installer facilement dans une ville étrangère, il est d’usage de considérer le cosmopolitisme comme un fait spécifique de notre époque. C’est pourtant oublier, qu’à travers les siècles de l’histoire européenne, la noblesse voyageait bien plus qu’on ne le croit. La noblesse n’était pas sédentaire: elle savait s’accommoder des mœurs nationales variés et de tous les pays… Storiavoce vous propose de partir à la découverte d’une de ces grandes familles qui vécut entre Paris et Saint-Pétersbourg. Cette famille a un nom: il s’agit de la grande dynastie russe des barons de Günzburg qui, dans l’Europe des XIXe et XXe siècles, a tenu une place considérable tant d’un point de vue économique que philanthropique, mais aussi artistique et politique dans un empire russe qui, pourtant, ne reconnaissait pas l'égalité des droits. Une famille hétérogène mêlant à la fois rabbin, propriétaire et savant, banquier et aventurier, peintre et même impressario… Historienne, Lorraine de Meaux nous emmène à la découverte de cette dynastie dont le destin se conjugua avec la "grande" Histoire, entre fortune et tragédie, félicité et haine antisémite. Elle est interrogée par Christophe Dickès.
L'invitée: Agrégée et docteur en histoire, Lorraine de Meaux est spécialiste de la Russie. Elle a notamment publié La Russie et la tentation de l'Orient (Fayard, 2010) et comme maître d'ouvrage : Saint-Pétersbourg, Histoire Promenades Anthologie Dictionnaire, (Robert Laffont, « Bouquins », 2003) ; Intelligentsia. Archives inédites du XXe siècle, (avec Véronique Jobert), (Beaux-Arts Editions, 2012) ; et récemment, avec Patrice Gueniffey,Les couples illustres de l’histoire de France, (Perrin-Figaro Histoire), 2017. Elle est enfin l'auteur de Une grande famille russe: les Günzburg, Paris-Saint-Petersbourg XIXe-XXe sc, (Perrin, 400 pages, 27€).
11/22/2018 • 41 minutes, 21 seconds
Saint-Simon: une oeuvre pour notre temps?
En ce 22 mai 1825, un cortège funéraire se dirige vers le cimetière du père Lachaise de l'est parisien. L'intimité du convoi laisse difficilement imaginer que l'homme qui vient de s'éteindre illuminera de sa pensée, tout le XIXème siècle français. Olindes Rodriguès, Auguste Comte, Augustin Thierry, Prosper Enfantin entourent le cortège. Ce sont eux qui vont développer la notoriété de leur ami. Le crépuscule de la vie du comte Henri Claude de Saint-Simon entraîne l'aurore et le rayonnement de ses idées, mais également la mise en pratique des méthodes sociales et industrielles issues de ses réflexions. Cette école de pensée sera nommée le Saint-Simonisme. Moins de cent ans plus tard, un peintre belge, Charles Houry, imagine les derniers instants de saint-Simon, comme un triomphe: Saint-Simon est un maître pour l'élite de son temps et... pour toute sa société? Au même moment, Sébastien Charléty, un célèbre historien, membre de l'Institut, président de la Commission supérieure des archives nationales estime suffisamment le cours de ces idées pour en écrire l'histoire. Nous sommes en 1896. Le comte Henri Claude de Saint-Simon, né en 1760, cousin du mémorialiste de la cour de Louis XIV, penseur, économiste, philosophe est bien moins connu de son temps que post mortem. Aujourd'hui, on n'évoque peu Saint-Simon. Un fou? Un exalté? L'idole spirituelle d'un mouvement qui lui échappe ? L'inventeur du socialisme? Et pourtant Saint-Simon est plus qu'un théoricien soutenu et prêché par un collectif d'amis. Il est à l'origine d'une philosophie, le germe d'une conception de la société et du politique, d'une école de pensée. Jean Le Brun le présente au cours de cette émission. Il est interrogé par Mari-Gwenn Carichon.
Notre invité: Jean Lebrun est agrégé d'histoire. Il anime La Marche de l'histoire sur France Inter et nous faire re-découvrir le Saint Simonisme en dirigeant une nouvelle édition de l'ouvrage de Sébastien Charléty : Histoire du Saint Simonisme, aux éditions Perrin.
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11/19/2018 • 28 minutes, 40 seconds
Jean sans Terre ou l'éternel mal aimé
La semaine passée, Storiavoce vous proposait de découvrir un personnage assez sombre de l’histoire impériale qui eut un destin cinématographique fameux avec le film Gladiator de Ridley Scott. Dans cette émission, nous allons remonter un peu moins loin dans le temps en nous arrêtant sur un autre personnage dont la mémoire est tout aussi sombre : Jean sans Terre, le roi d’Angleterre. Le personnage est bien connu: parce que nous avons tous vu au moins une interprétation de Robin des Bois. En effet, on recense pas moins de quarante-quatre interprétations du héros de la forêt de Sherwood, le prince des voleurs qui narguait l’autorité du roi Jean en volant aux riches pour redistribuer aux pauvres…Mais, comme souvent, notre vision a été biaisée par le cinéma ou la fameuse fiction animée de Walt Disney. Notre regard n'est-il pas, encore, tributaire d’une vision romantique qui remonte au XIXe siècle? Storiavoce vous propose de laisser de côté le romantisme et de démêler toute la complexité de ce personnage qui fut chef de guerre, politique, administrateur… bref un roi, qui n’a certes pas épargné par les chroniqueurs de son temps, mais dont la faiblesse reste finalement et paradoxalement attachée à la fameuse Charte de 1215, à l’origine de nos démocraties modernes. Frédérique Lachaud lui a consacré une biographie. Elle est interrogée par Christophe Dickès.
L'invité: Frédérique Lachaud est ancienne élève de l’ENS Paris, agrégée d’histoire et docteur de l’Université d’Oxford. Elle a été maître de conférences à l’Université Paris-Sorbonne (1993-2010), puis professeur d’histoire médiévale à l’Université de Lorraine (Metz) de 2010 à 2017, avant de rejoindre l’Université Paris-Sorbonne en septembre 2017. Elle est Fellow de la Royal Historical Society. Ses recherches portent sur l’histoire des îles Britanniques au Moyen Âge. Après des travaux dans le domaine de l’histoire de la culture matérielle, elle s’intéresse aujourd’hui à l’histoire des systèmes politiques médiévaux (délégation de pouvoir, office) et à la pensée politique, avec une référence particulière à l’Angleterre. Elle vient de publier aux éditions Perrin la première biographie consacrée à Jean sans Terre (450 pages, 24.90€)
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11/14/2018 • 47 minutes, 38 seconds
Quand l'Eglise dominait la société médiévale...
Fin de la série de nos [Cours d'Histoire] consacrée à la Chrétienté médiévale (Programmes de Cinquième et Seconde). Interrogé par Christophe Dickès, l'historien Arnaud Fossier présente dans ce troisième volet la place de l'Eglise dans la société médiévale. Il répond aux questions suivantes:
- Quel était l'ancrage réel de l'Eglise dans la société médiévale?
- Comment caractériser l'action de l'Eglise dans la société médiévale? Par quel moyen se manifeste-t'elle?
- La prédication et le culte rassemblent de larges foules dans des lieux qui leur sont dédiés : les églises, les cathédrales, parfois les abbayes, autant d’édifices qui, pour nous, aujourd’hui, symbolisent et matérialisent l’importance de l’héritage chrétien dans toute l’Europe. Quand ont-ils été construits ? Et quelles étaient leurs fonctions ? Avaient-ils d’autres fonctions que strictement cultuelles et liturgiques ?
- Le clergé est-il aussi le détenteur de toute la culture ?
- Mais la religion chrétienne régnait-elle sans partage ? Pour le dire autrement, pouvait-on ne pas être chrétien dans l’Occident médiéval ?
- Quel est donc le statut de ceux qui ne sont pas chrétiens, mais qui vivent en Chrétienté ?
- Peut-on dire que la société chrétienne s’est construite sur l’exclusion, voire sur la persécution de ses ennemis ? La persécution était-elle un instrument politique?
Notre professeur: Normalien et ancien membre de l’École française de Rome, Arnaud Fossier est actuellement Maître de conférences en histoire à l’université de Bourgogne. Ses recherches portent sur le gouvernement de l’Église et l’Italie médiévale. Il vient de publier à l’Ecole française de Rome: Le bureau des âmes, Écritures et pratiques administratives de la Pénitencerie apostolique (XIIIe-XIVe siècle). Arnaud Fossier présente pour Storiavoce une série consacrée à la Chrétienté médiévale en trois volets.
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11/12/2018 • 24 minutes, 19 seconds
Commode : l'empereur gladiateur, avec Éric Teyssier
Notre représentation de l’histoire est très voir trop souvent liée à des œuvres de fictions. Mais le cinéma, tout comme la littérature, prend des libertés avec notre passé. Tout en respectant un verni historique, le spectateur ou le lecteur est assez rapidement confronté à des raccourcis, des simplifications voire des erreurs historiques. Un des exemples les plus emblématiques de ces vingt dernières années est sans nul doute le personnage de Commode. Nous avons tous en tête l’image de cet empereur, qui dans le film de Ridley Scott Gladiator, défie le Général Maximus Decimus, en trichant dans le fameux cirque romain. Storiavoce vous propose de partir à la découverte de ce personnage énigmatique. Qui était le fils de Marc Aurèle et de Faustine la Jeune? Mais aussi qui était sa sœur Lucilla admirablement interprétée dans le film par Connie Nielsen ? Est-ce que d’ailleurs Maximus a existé, tout comme les conjurations des sénateurs ? Interrogé par Christophe Dickès, Eric Teyssier nous fait découvrir un des personnages les plus énigmatiques de l'histoire romaine.
L'invité: Spécialiste de la Rome antique, Eric Teyssier est maître de conférences à l’université de Nîmes, où il dirige le département d’histoire. Il a publié le livre référence sur les gladiateurs, La Mort en face. Le dossier gladiateurs, ainsi que des biographies particulièrement remarquées : Spartacus et Pompée. Il vient de publier aux éditions Perrin une biographie de Commode (380 pages, 23€).
À lire aussi :
“Caligula, l’empereur qui voulait être un dieu” : https://bit.ly/3Lbzlwv
“Empereurs romains : quand le pouvoir leur monte à la tête” : https://bit.ly/3DqUpgI
11/8/2018 • 52 minutes, 5 seconds
Quand les moines dirigeaient le monde....
Suite de la série de nos [Cours d'Histoire] consacrée ici à la Chrétienté médiévale (Programmes de Cinquième et Seconde). Interrogé par Christophe Dickès, l'historien Arnaud Fossier présente dans ce second volet le rôle des moines à l'époque médiévale. Ce que Georges Duby a appelé le temps des moines avant le fameux temps des cathédrales. Il répond aux questions suivantes:
- Qu'est-ce qu'un moine?
- L’un des paradoxes est que ces hommes qui vivent en retrait du monde vont très vite acquérir, en Occident, un poids politique énorme. Pourquoi ?
- Peut-on dire que ces hommes dirigeaient le monde?
- Quels sont les rapports des moines avec le reste de la société ?
Comment expliquer que les moines, en théorie hors du « siècle », aient contribué à la naissance du système féodal ?
- Le meilleur exemple de cette insertion des moines dans le système féodal, n’est-il pas celui de Cluny, d’abord simple abbaye, devenue deux siècles après sa fondation en 912 la plus grande congrégation religieuse du monde chrétien ?
- Par la suite, les moines clunisiens ont été « corrompus » par l’afflux de richesses et le goût du pouvoir… N’y-a-t-il eu aucune résistance à cette évolution du monachisme ? Une volonté de remettre la spiritualité au centre de la vie monastique ?
- Au XIIIe siècle, le monachisme traditionnel semble donc en panne, comme désarmé face aux initiatives d’un laïcat plus éduqué, qui n’a plus de raisons de s’en remettre uniquement aux moines. C’est aussi le moment où des Ordres religieux d’un genre nouveau font leur apparition que l’on appelle les Mendiants. Qui sont-ils ? Que font-ils ? Et peut-on dire qu’ils ont supplanté les moines ?
Notre professeur: Normalien et ancien membre de l’École française de Rome, Arnaud Fossier est actuellement Maître de conférences en histoire à l’université de Bourgogne. Ses recherches portent sur le gouvernement de l’Église et l’Italie médiévale. Il vient de publier à l’Ecole française de Rome: Le bureau des âmes, Écritures et pratiques administratives de la Pénitencerie apostolique (XIIIe-XIVe siècle). Arnaud Fossier présente pour Storiavoce une série consacrée à la Chrétienté médiévale en trois volets.
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11/5/2018 • 21 minutes, 18 seconds
Napoléon et Les Siens
« Les hommes sont comme des chiffres, ils n'acquièrent de la valeur que par leur position » (Napoléon). Empereur des Français entre 1804 et 1814, chef de guerre remarquable Napoléon Bonaparte semble surplomber avec majesté le terrain diplomatique et le champ militaire européen. Il n'a pourtant jamais agi seul. Fin stratège, Napoléon est également un diplomate clairvoyant. En élevant sa famille au rang de dynastie, en élaborant un vaste système de réseaux aux dimensions politiques, diplomatiques et militaires, il illustre l'idée suivante : le rôle et le pouvoir d'un homme sont profondément dépendants du système auquel il se rattache. Napoléon a créé ce système à sa mesure. On ne peut de facto comprendre le triomphe de Napoléon sans comprendre celui des Bonaparte. La conquête d'un empire ne s'arrête pas sur le champ de bataille mais se confirme dans les Salons européens. Loin des clichés, Vincent Haegele nous présente le système de cette famille hors norme dont le destin a fait basculer l'Europe de ce début du XIXème siècle. Il est interrogé par Marie-Gwen Carichon.
L'invité: Ancien élève de l’École Nationale des Chartes Vincent Haegele est conservateur des Bibliothèques de Versailles. Spécialiste de la dynastie napoléonienne, il est connu pour sa biographie des frères de Napoléon et de Murat et pour avoir publié la correspondance intégrale de Napoléon et Joseph Bonaparte. Il revient, dans cette émission sur le thèse de son ouvrage nouvellement paru : Napoléon et les siens, Un système de famille (Perrin, 450 pages, 24.90€).
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11/1/2018 • 48 minutes, 32 seconds
Qu'est-ce que la Chrétienté médiévale (avec une majuscule)?
Nouvelle série de nos [Cours d'Histoire] consacrée ici à la Chrétienté médiévale (Programme de Cinquième et de Seconde). Interrogé par Christophe Dickès, l'historien Arnaud Fossier nous donne dans ce premier volet une définition de la Chrétienté médiévale. Un deuxième volet sera consacré au Temps de moines et un troisième à la société médiévale chrétienne. Au cours de ce premier volet, Arnaud Fossier répond aux questions suivantes:
- Comment définir la Chrétienté médiévale?
- Comment les frontières de la Chrétienté se sont-elles dessinées et comment l'Europe fut christianisée?
- La Chrétienté se limite t'elle à l'Europe?
- Quel était la relation entre Islam et Chrétienté?
- Existe t'il un lien entre civilisation chrétienne et colonisation ou universalisme?
- Qu'est-ce que la modernité doit à la Chrétienté médiévale?
Notre professeur: Normalien et ancien membre de l’École française de Rome, Arnaud Fossier est actuellement Maître de conférences en histoire à l’université de Bourgogne. Ses recherches portent sur le gouvernement de l’Église et l’Italie médiévale. Il vient de publier à l’Ecole française de Rome: Le bureau des âmes, Écritures et pratiques administratives de la Pénitencerie apostolique (XIIIe-XIVe siècle). Arnaud Fossier présente pour Storiavoce une série consacrée à la Chrétienté médiévale en trois volets.
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10/29/2018 • 22 minutes, 3 seconds
L'absolutisme ou le glas de la monarchie?
Après 1789, comme pour mieux traduire la rupture entre le monde d’avant et le monde d’après, les révolutionnaires qualifièrent la monarchie d’ancien régime. Ce n’était pas la première fois que l’on assistait à une volonté de rupture ou de coupure avec le passé : ainsi la Renaissance avait qualifié la période entre la fin de l’Empire romain et le XVIe siècle d’ "âge moyen" et donc de "Moyen-Âge". La Renaissance étant là en quelque sorte pour renouveler son temps. Au XIXe siècle, Tocqueville, pour l’Ancien Régime a montré ce que cette coupure pouvait avoir d’artificiel. Quant à la Renaissance, nous savons depuis quelques décennies que l’époque médiévale en a vécu au moins deux ou trois… Pourtant, les images restent comme gravée dans un marbre idéologique. Pour s’en tenir à l’Ancien Régime, il serait d’abord judicieux de distinguer l’époque des Valois, de celle des Bourbons. En effet, la monarchie bourbonnienne correspond à un nouvel exercice du pouvoir, un pouvoir que l’on a dit absolu. Comment ce pouvoir se caractérise t’il ? Pourquoi, quelques décennies après son apogée va-t-il tomber sous des forces centripètes ? A cet égard, Chateaubriand disait de la journée du 17 juin 1789, le jour où les Etats généraux se transformèrent en une Assemblée nationale souveraine : « C’est une erreur de croire que [la Révolution] a renversé la monarchie : elle n’a fait qu’en disperser les ruines. » Précisément, sans tomber dans l’uchronie, ce pouvoir monarchique aurait-il pu se renouveler ? Une question posée à l'historien moderniste Guy Chaussinand-Nogaret. Il est interrogé par Christophe Dickès.
L'invité: Guy Chaussinand-Nogaret est historien, spécialiste de l'histoire des élites au XVIIIe siècle. Directeur d’études honoraire à l’École des hautes études en sciences sociales, il est l’auteur de nombreux ouvrages fondamentaux. Il est bien connu du grand public pour ses nombreux ouvrages sur le XVIIIe siècle français, comme La Noblesse au XVIIIe siècle (prix de l’Académie française 1976) et ses biographies de Mirabeau, Casanova et D'Alembert, une vie d'intellectuel au siècle des Lumières (Fayard, 2007). Il a été lauréat du prix de l’Académie française en 1979 pour La vie quotidienne des Français sous Louis XV et en 2001 pour Le Cardinal Dubois. Il vient de publier aux Editions Vendémiaire: Variations sur l'Ancien Régime (168 pages, 19€).
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10/25/2018 • 41 minutes, 55 seconds
Qui a (vraiment) résisté?
"Qui était (vraiment) résistant?" constitue le troisième et dernier volet de nos [Cours d'Histoire] consacrés à la Résistance (Programme de Troisième et de Première). Dans cette émission, l'historien Olivier Wieviorka répond aux questions suivantes:
- Possède-t'on des chiffres sur la Résistance?
- Y-a t'il des milieux sociaux plus représentés que d'autres?
- Existe t'il un déterminisme social dans la Résistance?
- Quelle est la place des partis et des institutions dans la Résistance?
- Quelle est la place des confessions religieuses?
- La résistance est-elle uniquement une affaire de jeunes hommes? Quelle est la place des femmes?
L’invité: Membre de l’Institut universitaire de France et professeur des universités à l’Ecole normale supérieure de Cachan, Olivier Wieviorka, est un spécialiste reconnu de la Résistance et de la Seconde Guerre mondiale auxquelles il a consacré plusieurs livres qui font autorité, dont une Histoire du Débarquement et une Histoire de la Résistance. Il a publié avec Jean Lopez Les Mythes de la Seconde Guerre mondiale (Perrin) et co-dirigé une Histoire militaire de la France avec Hervé Drévillon (Perrin-Ministère des Armées).
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10/22/2018 • 21 minutes, 47 seconds
Quand un pape nettoyait les écuries d'Augias du Vatican
Pour les catholiques, le nom de saint Pie V est généralement associé à la messe en latin. Pour les autres, ce nom nous renvoie aux pires heures de l’Eglise : à la persécution des juifs, à l’inquisition bien évidemment mais aussi à la croisade. Or l’historien se doit avant tout de se replacer dans une époque. Il ne doit pas juger le passé avec des lunettes anachroniques, mais au contraire comprendre les faits à travers les mentalités et les conceptions du temps. Or si nous nous replaçons précisément dans cette époque du XVIe siècle, nous observons que l’Eglise est à une charnière de son histoire. Elle opère même une mutation majeure grâce à une réforme en profondeur. Pour l’Eglise, cette idée de réforme n’est pas anodine. Il y eut par le passé de nombreuses réformes : que l’on songe à Grégoire le Grand au VIe siècle, à la réforme grégorienne du XIe siècle ou encore à celle du Concile de Latran IV au XIIIe siècle. La réforme vise à retrouver la pureté des origines. Il s’agit de « re » former et de renouer les liens avec les valeurs évangéliques. Dans ce mouvement, le rôle de Pie V au XVIe siècle est essentiel et même historique puisque son empreinte va durer pas moins de quatre siècles… Pourtant, le pontificat n'a duré que six ans. Philippe Verdin o. p. lui consacre un essai historique. Il est interrogé par Christophe Dickès.
L'invité: Philippe Verdin est dominicain. Il est l’un des animateurs du site Internet Retraite dans la Ville. Il a publié une douzaine de romans, essais, livres d’entretiens. Il est l'auteur entre autres de Saint Pie V, le pape intempestif paru aux Editions du Cerf (226 pages, 18€.
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10/18/2018 • 49 minutes, 12 seconds
Les trois légendes de la Résistance
“Les trois légendes de la Résistance” constitue le deuxième volet de nos [Cours d’Histoire] consacrés à la Résistance (Programme de Troisième et de Première). Dans cette, l’historien Olivier Wieviorka répond aux questions suivantes:
- Comment définir le résistant au lendemain de la Guerre? Quel est son statut?
- Quelle était la vision gaulliste de la Résistance? Faut-il opposer la vision d’une résistance civile à la vision militaire?
- La Résistance était-elle apolitique?
- Quelles sont les trois légendes de la Résistance? Comment se sont-elles construites puis déconstruites?
- La résistance fut-elle hantée par le sauvetage des juifs?
- Quel a été le rôle de l’Eglise? Qui sont les vichyso-résistants?
- Comment est-on passé de la mémoire du héros à la mémoire de la victime? A l’ère du soupçon?
L’invité: Membre de l’Institut universitaire de France et professeur des universités à l’Ecole normale supérieure de Cachan, Olivier Wieviorka, est un spécialiste reconnu de la Résistance et de la Seconde Guerre mondiale auxquelles il a consacré plusieurs livres qui font autorité, dont une Histoire du Débarquement et une Histoire de la Résistance. Il a publié avec Jean Lopez Les Mythes de la Seconde Guerre mondiale (Perrin) et co-dirigé une Histoire militaire de la France avec Hervé Drévillon (Perrin-Ministère des Armées).
10/15/2018 • 22 minutes, 8 seconds
Penser la machine révolutionnaire.
« L'historien le plus méconnu de la Révolution française... » C'est ainsi que François Furet, salue Augustin Cochin dans son ouvrage mémorable : Penser la Révolution française. De son côté, Patrice Gueniffey écrit: « Si un historien fut longtemps ignoré, et pour de mauvaises raisons, c’est bien Augustin Cochin. On peut même dire que l’homme et l’oeuvre seraient tombés dans un oubli complet si François Furet ne les avait tirés du sépulcre où l’historiographie révolutionnaire de la Révolution les avait ensevelis. À l’heure où l’on se gargarise de mots, [...] le retour aux grandes œuvres, originales et puissantes, est toujours comme un bain de Jouvence. » Augustin Cochin, né en 1876, est originaire d'une des plus illustres familles parisiennes de son temps. Considéré comme un historien- sociologue, voire un philosophe, on le connaît surtout, pour sa lecture conceptuelle originale de la Révolution française. Ancien élève de l’École des Chartes il a cherché à comprendre et mettre en lumière, le rôle des sociétés de pensée dans le mécanisme de la Révolution française. Il adopte une démarche historique originale, et soutient une thèse singulière, se distinguant de la pensée universitaire républicaine de son temps et des thèses complotistes chères aux milieux contre-révolutionnaires. Mort en héros à 39 ans, ses écrits, inachevés pour la plupart, n'ont été que peu publiés et étudiés. Mari-Gwenn Carrichon vous propose de redécouvrir ce grand penseur en interrogeant Denis Sureau qui vient de diriger la publication de ses œuvres aux éditions Tallandier. Elles sont préfacées par l'historien Patrice Gueniffey.
L'invité : Denis Sureau est théologien, essayiste, journaliste, éditeur. Il dirige la lettre d'informations Chrétiens dans la Cité et a écrit plusieurs ouvrages spirituels, théologiques et philosophiques. Il vient de diriger la publication des travaux d'Augustin Cochin aux éditions Tallandier : La machine révolutionnaire, œuvres, Augustin Cochin (688 pages, 29,90 euros)
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10/10/2018 • 42 minutes, 6 seconds
Définir la Résistance
"Comment définir la Résistance" constitue le premier volet de nos [Cours d'Histoire] consacrés à la Résistance (Programme de Troisième et de Première). Dans cette première émission, l'historien Olivier Wieviorka répond aux questions suivantes:
- Faut il parler de la Résistance ou des Résistances?
- La Résistance se définit-elle par son action, par une pratique ou bien par une idée?
- La transgression est-elle la composante essentielle de la Résistance?
- Quelle est la différence entre la Résistance organisation et la Résistance mouvement?
- Faut-il expliquer ou émouvoir? Sortir du mythe et prendre des "Bastille mémorielles"?
- La Résistance doit-elle redouter son historisation?
L’invité: Membre de l’Institut universitaire de France et professeur des universités à l’Ecole normale supérieure de Cachan, Olivier Wieviorka, est un spécialiste reconnu de la Résistance et de la Seconde Guerre mondiale auxquelles il a consacré plusieurs livres qui font autorité, dont une Histoire du Débarquement et une Histoire de la Résistance. Il a publié avec Jean Lopez Les Mythes de la Seconde Guerre mondiale (Perrin) et co-dirigé une Histoire militaire de la France avec Hervé Drévillon (Perrin-Ministère des Armées).
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10/7/2018 • 14 minutes
Quand les Arabes imaginaient l'Europe.
A la fin du XVIIe siècle, dans son « Dictionnaire universel contenant tout ce qui regarde la connoissance des peuples de l'Orient », Barthélémy d’Herbelot écrivait à l’entrée "Roum" : « C’est le nom que les Arabes et autres orientaux ont donné aux pays et aux peuples que les Romains et ensuite les Grecs et les Turcs ont soumis à leur obéissance » Cependant, le mot de Roum peut avoir une signification plus précise chez les Arabes et désigner un espace géographique plus ou moins restreint. A l’entrée "Afrangiah", d’Herbelot nous dit : « C’est ainsi que les Arabes appellent l’Europe du nom de la nation françoise, qui leur a été plus connue qu’aucune autre, à cause des Guerres d’Egypte et de la Palestine. Afrangi signifie donc non seulement un François, mais encore un Européen ou, comme ils le nomment aussi, un Latin. » A lui seul, ce Dictionnaire universel sur le monde oriental de d’Herbelot prouve la considération que les auteurs arabes anciens et même plus précisément les géographes portaient à l’égard de l’Europe. Storiavoce vous propose aujourd’hui de revenir aux origines des représentations : comment le monde arabo-musulman voyait-il notre vieux continent ? Qui étaient ces auteurs et ces géographes qui, dès le deuxième quart du VIIe siècle, pensaient le monde ? Comment ce regard a t-il évolué ? S’est-il affiné ou au contraire perdu dans des généralités acquises ? Pourquoi aussi représenter l’espace qui nous entoure ? Existe t'il des raisons et des motivations politiques ou bien est-ce simplement le fruit d’une volonté, celle de réunir des connaissances dans un cadre encyclopédique ? C’est que Storiavoce vous propose de découvrir dans cette émission avec l'historien et philologue Jean-Charles Ducène. Il est interrogé par Christophe Dickès.
L'invité: Directeur d'études à l'Ecole pratique des Hautes Etudes où il enseigne la géographie et les sciences naturelles arabes médiévales, l'historien et philologue Jean-Charles Ducène est aussi un spécialiste de l'Islam. Il est maître de conférence à l'Université Libre de Bruxelles. Il est l'auteur de très nombreux articles scientifiques et du livre L'Europe et les géographes arabes du Moyen-Âge (CNRS Editions, 504 pages, 27€).
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10/4/2018 • 48 minutes, 21 seconds
Soljénitsyne: du Goulag au prix Nobel / Codex#9
"Avec ses yeux rusés et son sourire formidable, sa stature de géant et sa pugnacité, Soljénitsyne (1918-2008) a surgi des profondeurs de l’U.R.S.S. pour apporter au monde une grande bouffée d’air pur. Ce fils de la révolution était un communiste romantique avant d’expérimenter dans sa chair l’arrestation arbitraire et la dure réalité des camps (1945-1953). C’est là qu’il conquiert sa liberté intérieure, ouvrant les yeux sur l’envers du système. En 1962, il publie Une journée d’Ivan Denissovitch mais se voit bientôt contraint de poursuivre son travail de façon clandestine. Livre après livre, l’écrivain génial déploie une écriture novatrice et une critique de plus en plus radicale du régime, jusqu’à L’Archipel du Goulag en 1973. Sûr de sa mission, il sait que la force du verbe peut ébranler des empires et réveiller des consciences endormies. L’art ne ment pas. Par delà les mots, il dévoile des réalités spirituelles, la dignité de l’homme et la primauté de Dieu. Au terme d’un éprouvant duel avec les autorités soviétiques, Alexandre Issaïevitch est expulsé en 1974. Il s’exile en Suisse puis aux États-Unis où il se consacre à la rédaction de La Roue rouge qui sonde les origines du drame russe. Très critique envers l’Occident consumériste, Soljénitsyne n’a pas peur de porter une parole de contradiction, sans compromission avec la vérité. Une oeuvre savoureuse, subtile et stimulante qui jaillit des entrailles mêmes de la vie". Dans cet entretien, Priscille de Lassus, rédactrice en chef de la revue Codex, nous présente le dernier numéro trimestriel consacré à Soljéntsyne. Elle répond aux questions de Christophe Dickès.
Priscille de Lassus: Après des études littéraires et une école de journaliste, Priscille a commencé par travailler chez Radio Classique au service Actualités. Elle est aujourd’hui rédactrice en chef de Codex, un livre-magazine qui raconte l’histoire du christianisme avec pédagogie et curiosité. Codex, partenaire de Storiavoce, assume sa fibre pédagogique et une grande honnêteté intellectuelle, sans avoir peur des controverses. Une trentaine d’universitaires composent le conseil scientifique. Priscille prête régulièrement sa plume à d’autres revues culturelles : L’Objet d’art, Archéologia, Art et métiers du livre, Les Vieilles maisons françaises…
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10/1/2018 • 28 minutes, 39 seconds
La prison d'un roi, le tombeau d'une famille
Dans ses Mémoires d'outre-tombe, Chateaubriand écrivait: « La monarchie des Capet finissait par une scène de château du Moyen Âge; les rois du passé avaient remonté dans leurs siècles pour mourir. » Longtemps fantasmé et imaginé, il est difficile de démêler le vrai du faux au sujet de l’enfermement de la famille royale au Temple. Et pourtant, ce drame est un bouleversement dont les échos dépassent largement les murs de la prison et dont la réalité ne peut être appréhendée qu'au sein d'un organisme plus vaste : celui de la Révolution française. Après avoir été déchu, le roi fut incarcéré avec ses proches : son épouse, la reine Marie-Antoinette, sa sœur Madame Élisabeth ainsi que sa fille, Madame Royale, et le jeune dauphin Louis-Charles, le 13 août 1792. Le Temple devint la prison royale et du même coup le témoin de la fin d'une dynastie et d'une monarchie. Derrière ces murs épais : le mystère de la souffrance des derniers jours, l'effacement silencieux et discret de ceux qui régnaient encore quelques mois auparavant sur le trône de France. Le Temple fut il simplement une prison lugubre ou un élément déterminant dans le déroulé des événements révolutionnaires? Décor ou acteur de l'histoire ? Objet de littérature ou pierre angulaire de l'architecture révolutionnaire ? Comment pouvons-nous aujourd'hui, et à partir de quelles archives, interroger le quotidien d'une prison pour comprendre l'inédit d'une Révolution ? Charles-Éloi Vial répond à toutes ces questions dans un entretien mené par Mari-Gwenn Carichon.
L'auteur : Diplômé de l’École Nationale des Chartes et de l'Université Paris-Sorbonne, Charles-Éloi Vial est conservateur à la Bibliothèque nationale de France au département des Manuscrits (XVIII-XIX ème siècle) et secrétaire général de l'Institut Napoléon. Il est spécialiste de l'histoire des monarchies européennes du début du XIXème siècle. Il s'est notamment rendu célèbre avec son ouvrage Les derniers feux de la monarchie : la cour au siècle des révolutions et sa biographie sur Marie-Louise (couronnée par le prix premier empire de la fondation Napoléon). Après avoir écrit certains ouvrages et articles de référence, et participé à de nombreux colloques et expositions, il publie aujourd'hui La famille royale au Temple, Le remords de la Révolution, aux éditions Perrin (500 pages, 25 euros).
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9/27/2018 • 42 minutes, 4 seconds
L'art d'aimer d'Ovide
L'art d'aimer d'Ovide n'est pas un livre comme les autres. En effet, l'auteur offre à ses lecteurs un ars de la séduction qui reste d'une profonde actualité. Pourtant, Ovide était avant tout un homme du droit puisqu'il fut juge. Mais sa carrière ne le passionne guère. Il consacre son temps de l'otium à l'écriture. L'art d'aimer est une de ses oeuvres les plus connues. Au cours de cette émission, Virginie Girod nous la présente. Interrogée par Christophe Dickès, elle répond aux questions suivantes:
- Qui était Ovide?
- Qu'est-ce que l'Otium à l'époque antique?
- Quel a été sa vie conjugale et amoureuse?
- Pourquoi a t'il été assigné à résidence par Auguste?
- Son oeuvre était-elle dérangeante pour l'époque?
- Existe t'il un art de séduire chez Ovide?
- Quelle est la place de la femme dans son oeuvre?
Notre professeur: Docteur en histoire, Virginie Girod a travaillé sous la direction de Yann Le Bohec. Elle est spécialiste de l’histoire des femmes et de la sexualité dans l’Antiquité romaine. En 2013, elle publie un ouvrage très remarqué: Les Femmes et le sexe dans la Rome antique qui a été réédité dans la collection de poche Texto des éditions Tallandier. Chez Tallandier, elle est aussi l’auteur d’une biographie consacrée à la mère de l’empereur Néron, Agrippine la Jeune et à l’impératrice Théodora. L'Art d'aimer est disponible dans une édition des Belles Lettres intitulée de l'amour et comprenant aussi Les Amours et Les remèdes de l'Amour.
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9/24/2018 • 21 minutes, 44 seconds
Le sous-marin d'Alexandre - La mer au Moyen-Âge
Au XIIe siècle, dans le Roman d’Alexandre, un chroniqueur mettait en scène l’ancien roi de Macédoine, prêt à explorer les fonds marins. A cette époque, Alexandre le Grand bénéficiait d’une grande popularité: il était le héros de nombreuses fictions médiévales relatant autant son parcours que ses conquêtes orientales. La figure du chevalier vertueux mais aussi belliqueux. Si bien que le monde connu, c’est-à-dire le monde terrestre, le monde horizontal, n’avait plus de secret pour lui. Il s’agissait donc désormais de transgresser les espaces par une descente cette fois verticale, vers le fond des mers. Alexandre est ainsi représenté dans ce que nous appellerions un bathyscaphe ou un sous-marin aux parois translucides. Mais quand nos yeux contemporains pourraient voir en lui une sorte de préfiguration de Jules Verne, le regard médiéval considérait lui que la curiosité était aussi un moyen de réfléchir sur soi-même, la possibilité d’acquérir autant le savoir que la sagesse. Alexandre, dans son sous marin translucide éclairait le milieu qui l’entourait mais, personnage d’exception, il était par ailleurs le seul capable de discerner la réalité de ce nouveau monde… Storiavoce vous propose de découvrir comment la mer était perçue à l’époque médiévale. Présente dès les premières pages de la Genèse, elle est un espace central dans la géographie et dans l’économie de cette époque. Mais elle reste aussi un univers fantasmé avec ses monstres, ses mystères et ses secrets… tant et si bien qu’elle devient un personnage incontournable de la littérature médiévale. Le groupe de chercheurs en Histoire médiévale Questes s'est penché sur ces perceptions, ces représentations mais aussi sur la réalité du monde maritime dans Le Bathyscaphe d'Alexandre. Pauline Guéna, un des auteurs de l'ouvrage, répond ici aux questions de Christophe Dickès.
L’invitée: doctorante en Histoire médiévale à Paris IV Sorbonne (direction d’Elisabeth Crouzet-Pavan), Pauline Guéna enseigne en cours de licence (ATER). Elle est co-auteur avec Florian Besson, Catherine Kikuchi et Annabelle Marin, d’Actuel Moyen-Âge – Et si la modernité était ailleurs? paru chez Arkhé édition. Elle anime le site Actuel Moyen-Âge. Membre du groupe de chercheurs médiévistes Questes, elle a participé au livre Le bathyscaphe d'Alexandre, l'homme et la Mer au Moyen-Âge paru aux éditions Vendémiaires.
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9/20/2018 • 47 minutes, 39 seconds
Tacite était-il un romancier inavoué?
Pendant des siècles, Tacite a été considéré comme le plus grand historien de l'époque romaine. Si bien que la perfection littéraire de son oeuvre a fait passer celle de Suétone et de ses Douze Césars comme bien fade. Au cours de cette émission, Virginie Girod nous explique comment Tacite et ses fameuses Annales sont aujourd'hui reconsidérés par les historiens. Interrogée par Christophe Dickès, elle répond aux questions suivantes:
- Qui était Cornélius Tacite?
- D'où vient le titre des Annales?
- En quoi Tacite reste t'il un des plus grands historiens de l'Antiquité?
- Existe t'il une part de dramaturgie dans l'oeuvre de Tacite?
- En quoi la mort d'Agrippine est un exemple d'une mise en scène théâtrale?
- A t'il favorisé la beauté du texte au détriment des faits?
Notre professeur: Docteur en histoire, Virginie Girod a travaillé sous la direction de Yann Le Bohec. Elle est spécialiste de l’histoire des femmes et de la sexualité dans l’Antiquité romaine. En 2013, elle publie un ouvrage très remarqué: Les Femmes et le sexe dans la Rome antique qui a été réédité dans la collection de poche Texto des éditions Tallandier. Chez Tallandier, elle est aussi l’auteur d’une biographie consacrée à la mère de l’empereur Néron, Agrippine la Jeune et à l’impératrice Théodora. Les émissions avec Virginie Girod sont accessibles ICI. L’édition des Annales est disponible aux Belles Lettres.
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9/17/2018 • 15 minutes, 52 seconds
Vrais escrocs et faux Napoléon
Depuis les débuts de Storiavoce, nous nous employons entre autres choses à expliquer les permanences de l’Histoire. Par exemple, nous avons reçu à ce micro la jeune historienne Pauline Guéna du groupe Actuel Moyen Age qui vise précisément à révéler ces permanences entre l’histoire médiévale et notre époque contemporaine, dans le but évident de sortir la période des clichés habituels dont elle pâtit. Nous souhaiterions aujourd’hui emprunter le même chemin mais à travers un exemple plus récent: celui de Napoléon. Depuis le développement des réseaux sociaux, l’information sur Internet a produit un phénomène nouveau que l’on appelle communément les fakenews. Or, les années 1815 et suivantes eurent aussi leur lot de fausses informations et surtout de vrais escrocs. Storiavoce vous propose aujourd’hui de partir à la découverte de ces Faux Napoléon qui, dans les mois suivants l’exil à Sainte-Hélène, apparurent dans la France de la Restauration. Qui furent d’abord ces hommes qui se firent passer pour l’ancien empereur ? Comment expliquer la crédulité de la population à leur égard ? Surtout, que va faire le nouveau régime face à ce phénomène ? Et enfin, comment interpréter ce phénomène afin de mieux saisir la réalité politique et sociologique de la Restauration, c’est ce que nous propose de voir l'historienne Nathalie Pigault. Elle est interrogée par Christophe Dickès.
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L'invité: Historienne de formation, ancienne élève de l'université Paris IV-Sorbonne, Nathalie Pigault est aussi diplômée de Sciences politique. Elle est l'auteur du livre Les Faux Napoléon 1815-1823, préface de Jean Tulard, CNRS Editions (237 pages, 20€).
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9/12/2018 • 45 minutes, 27 seconds
Suétone ou l'art du biographe
A l'ombre du grand Tacite, Suétone et ses douze Césars ont longtemps était déconsidérés par la critique. Depuis plusieurs années maintenant, l'historien est réhabilité et bénéficie d'un regard renouvelé. Au cours de cette émission, Virginie Girod nous explique comment les historiens ont su retrouver dans les Douze Césars une source incomparable. Interrogée par Christophe Dickès, elle répond aux questions suivantes:
- Qui était Caius Suétonius Tranquillus? Quel fut son parcours à Rome?
- En quoi ses écrits différents-il de ceux de Tacite?
- Quelle fut la méthode de travail de Suétone?
- Pourquoi a t'on tant attendu avant de poser un regard nouveau sur les textes de Suétone?
- Quelle est la place de la superstition dans son oeuvre et chez le personnage?
- Quel est l'apport essentiel de son oeuvre?
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Notre professeur: Docteur en histoire, Virginie Girod a travaillé sous la direction de Yann Le Bohec. Elle est spécialiste de l’histoire des femmes et de la sexualité dans l’Antiquité romaine. En 2013, elle publie un ouvrage très remarqué: Les Femmes et le sexe dans la Rome antique qui a été réédité dans la collection de poche Texto des éditions Tallandier. Chez Tallandier, elle est aussi l’auteur d’une biographie consacrée à la mère de l’empereur Néron, Agrippine la Jeune et à l'impératrice Théodora.
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9/10/2018 • 20 minutes, 47 seconds
Massacre à la Romaine
A la fin de l’année 43 avant Jésus Christ, en entrant dans Rome, les triumvirs Octave, Marc-Antoine et Lépide édictèrent une proscription qui inaugura l’exécution de centaines de citoyens romains. A cette époque, le fameux Cicéron dont le nom fut inscrit très tôt sur les listes de condamnés à mort, ne résidait pas à Rome. Après avoir échappé à ses poursuivants, il fut finalement trahi et égorgé. Sa main coupée fut envoyée à Marc-Antoine, tout comme sa tête qui fut exposée avec toutes les autres sur le forum, là même où Cicéron avait prononcé des discours dont plusieurs Philippiques. La proscription de 43 fait partie de ce qu’on appelle les massacres de la République. Un mot anachronique puisque issu de l’ancien français, il ne prend tout son sens que bien plus tard, pendant les Guerres de religion de la France du XVIe siècle. D’ailleurs, ce sont Machiavel mais aussi Nietzsche qui ont sollicité l’expérience romaine afin "d’élaborer leurs réflexions sur la férocité, source d’une énergie conquérante, stimulée par la nécessité… " Qu’ils soient réalisés dans le cadre d’un conflit militaire ou d’une guerre civile, ces moments de férocité offrent les mêmes spectacles de désolation, de trahison, de délation parfois, de peur, jusqu’à l’horreur parfois. Avec l'historienne Nathalie Barrandon, Storiavoce vous propose de découvrir comment l’histoire se construit aussi dans la violence à une époque bien particulière, celle de la République romaine. Elle est interrogée par Christophe Dickès.
Notre invité: Maître de conférences en histoire romaine à l'université de Nantes et membre du CRHIA, Nathalie Barrandon est spécialiste de la République romaine. Elle a publié plusieurs livres sur le gouvernement de l'Empire romain, dont De la pacification à l'intégration des Hispaniques (133-27 a.C.) en 2011. Elle étudie également la vie politique au dernier siècle de la République romaine, entre crises politiques et guerres civiles. Elle travaille actuellement sur la transgression en temps de guerre. Elle est l'auteur du livre Les massacres de la République romaines (Fayard).
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9/3/2018 • 49 minutes, 30 seconds
Nicolas II: journal intime d'un condamné.
Dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918, vers trois heures du matin, le tsar Nicolas II, son jeune fils Alexis et l'ensemble de la famille impériale sont assasinés sauvagement au sous-sol de la maison Ipatiev, dans la ville d'Iekaterinbourg en Russie orientale. Leurs corps sont ensuite transportés, démembrés, brûlés et passés à l'acide pour être finalement ensevelis, pour une partie dans un puit de mine et pour l'autre dans la forêt... "Le monde ne saura jamais ce que nous avons fait d'eux" se vanta le camarade Voïkov, du groupe des Tchékistes chargés par Moscou d'exécuter les Romanov. Cent ans après les événements, les éditions Perrin rééditent le Journal intime de Nicolas II (Décembre 1016-Juillet 1918). Présenté et annoté par Jean- Christophe Buisson, ce témoignage révèle un personnage étonnamment détaché des bouleversements qui touchent la Russie. I est interrogé par Christophe Dickès. A noter que, parallèlement, les éditions des Syrtes ont publié "Ils ont tué le tsar, les bourreaux racontent". Présenté par Nicolas Ross, ce livre restitue le témoignage l'intégralité des assassins de la famille impériale.
Notre invité: Journaliste et historien, Jean-Christophe Buisson est rédacteur en chef du service culture du Figaro magazine. Il présente depuis 2016 l'émission Historiquement show sur la chaîne Histoire (Groupe TF1). Spécialiste du monde slave, il a publié plusieurs ouvrages sur le sujet dont une histoire de Belgrade et une biographie de Mihailovic, 1893-1946, héros trahi par les Alliés (Perrin, 1999) qui a été primé par l'Académie française et l'Académie des Sciences morales et politiques. Il est venu au micro de Storiavoce évoquer l'année 1917 et vient de publier chez Perrin Le journal intime de Nicolas II.
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9/3/2018 • 37 minutes, 1 second
Vivre ensemble al-Andalus
Dans sa dernière livraison trimestrielle #8, la revue Codex enquête sur al-Andalus. On les nomme mozarabes (chrétiens arabisés) ou mullawadun (converti à l’islam). Ils sont Arabes, Berbères ou Hispano-Wisigoths, juifs, chrétiens, musulmans, hommes libres ou esclaves... Ensemble, ils façonnent l’Espagne musulmane médiévale: une mosaïque ethnique et religieuse qui vit sous la loi de l’islam. Al-Andalus est d'abord une société hiérarchisée qu'animent des critères hérités de l’Antiquité. Au sommet de la hiérarchie, on trouve les « vieux musulmans » (les hommes libres de l’Antiquité), ensuite viennent les convertis à l’islam (les affranchis), en bas de l’échelle, il y a les chrétiens et les juifs, les « protégés », et, enfin, les esclaves. Cette diversité est une source de rencontres et échanges, mais elle est aussi une source de conflits et de violences.
Contrairement à ce que l’on imagine, le centre de gravité de la société andalouse, n'est pas le Nord chrétien mais l’Orient. Au temps du califat, Bagdad est la référence des élites andalouses. Et pourtant, vue des capitales arabes, al-Andalus n’est qu’une périphérie, une lointaine « province », dont la diversité inquiète et l’orthodoxie interroge. Enfin, al-Andalus n'est pas un bloc mais une réalité mouvante dans l’espace comme dans le temps. Pendant les huit siècles que dure la présence musulmane en Espagne, al-Andalus reste un territoire disputé qui se dilate puis se rétrécit au fil des guerres civiles fratricides et des avancées ou des reculs des troupes chrétiennes. Seul le califat omeyyade parvient, pendant à peine un siècle, à imposer un modèle unitaire. Dans cet entretien, Priscille de Lassus, rédactrice en chef de la revue, répond aux questions de Christophe Dickès.
Priscille de Lassus: Après des études littéraires et une école de journaliste, Priscille a commencé par travailler chez Radio Classique au service Actualités. Elle est aujourd’hui rédactrice en chef de Codex, un livre-magazine qui raconte l’histoire du christianisme avec pédagogie et curiosité. Codex, partenaire de Storiavoce, assume sa fibre pédagogique et une grande honnêteté intellectuelle, sans avoir peur des controverses. Une trentaine d’universitaires composent le conseil scientifique. Priscille prête régulièrement sa plume à d’autres revues culturelles : L’Objet d’art, Archéologia, Art et métiers du livre, Les Vieilles maisons françaises…
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7/9/2018 • 24 minutes, 4 seconds
Des Gaulois au Sénat romain?!....
“L’empereur romain: pouvoirs et puissance” constitue la deuxième série de nos cours d’Histoire antique (programme de 6è: “Rome : du mythe à l’histoire” & “L’Empire romain dans le monde antique”). Dans ce troisième et dernier volet, l’historien Dimitri Tilloi d’Ambrosi présnete la table claudienne, réponse au Conseil des Trois Gaules lui demandant d'ouvrir les magistratures ainsi que le Sénat romain aux notables de la Gaule chevelue. Interrogé par Christophe Dickès, Dimitri Tilloi d'Ambrosi répond aux questions suivantes:
- Qui est l’empereur Claude ?
- Qu’est-ce qu'on appelle la table claudienne ?
- Qui est concerné par ce discours ?
- Que peut-on dire de la Gaule romaine à l’époque de Claude ?
- Pourquoi ce discours est-il important ?
Spécialiste de l’Antiquité, Dimitri Tilloi-D’Ambrosi est chargé de cours à l’université Lyon III. Ses recherches portent sur l’alimentation, la diététique et la médecine à l’époque romaine. Il vient de publier aux éditions Arkhé: L’Empire romain par le menu.
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7/5/2018 • 16 minutes, 58 seconds
L'Edit de Nantes: un édit de tolérance?
L'Edit de Nantes: un édit de tolérance? by Storiavoce
7/2/2018 • 15 minutes, 52 seconds
Vercingétorix: la force et le verbe
En son temps, Jules César plaça le personnage au centre de son œuvre de propagande La Guerre des Gaules. Bien des siècles plus tard, sous le Second Empire puis sous la Troisième République, il devînt une sorte de héros national à l’heure où pourtant la nation n’existait pas encore. Au centre de nombreuses hagiographies, le nom de Vercingétorix nous apparaît comme un nom de légende qui, jusqu’à nos jours, donne aux défaites françaises une forme de noblesse et de grandeur. Pourtant, pendant des siècles, le vaincu d’Alésia ne fut guère au centre de l’attention, bien au contraire. En effet, le caractère légendaire du célèbre Arverne est né dans les têtes romantiques du XIXe siècle. Or le romantisme, fut-il révolutionnaire, fut-il nationaliste ou bien encore les deux, n’est pas l’histoire. Storiavoce vous propose de revenir à une réalité plus prosaïque : qui fut Vercingétorix, fils de roi ? Dans quelle société a-t-il vécu ? Quels étaient ses rapports avec le monde romain et, tout particulièrement, avec Jules César dont il fut un temps l’otage? Comment enfin naquit la rébellion des Gaules ? D’ailleurs, faut-il parler des Gaules ou bien de la Gaule ? Autant de questions auxquels l'historien Jean-Louis Brunaux répond. Il est interrogé par Christophe Dickès.
L'invité: Jean-Louis Brunaux est chercheur au CNRS (Laboratoire d'archéologie de l'ENS). Il a dirigé de nombreuses fouilles sur les sites gaulois de Picardie, à Gournay-sur-Aronde, Saint-Maur, La Chaussée-Tirancourt et Montmartin. Jean-Louis Brunaux a rédigé plusieurs monographies sur les résultats de ses recherches archéologiques et des ouvrages de synthèse. Il est l'auteur d'une monographie consacrée à Alésia (Gallimard, 2012) et il vient de publier Vercingétorix dans la collection biographies de chez Gallimard.
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6/28/2018 • 47 minutes, 29 seconds
Comment gérer un empire?
"L'empereur romain: pouvoirs et puissance" constitue la deuxième série de nos cours d'Histoire antique (programme de 6è: "Rome : du mythe à l'histoire" & "L'Empire romain dans le monde antique"). Dans ce deuxième, l'historien Dimitri Tilloi d'Ambrosi traite de l'organisation de l'Empire durant la période du Haut-Empire. Il répond aux questions suivantes:
- Comment l'empire est-il organisé de façon générale?
- Quel est le rôle joué par les gouverneurs?
- Quels sont les différents types de cités qui existent?
- Comment les cités sont-elles administrées?
- Comment l'empire est-il protégé?
- La domination de Rome est-elle bien acceptée?
Spécialiste de l’Antiquité, Dimitri Tilloi-D’Ambrosi est chargé de cours à l’université Lyon III. Ses recherches portent sur l’alimentation, la diététique et la médecine à l’époque romaine. Il vient de publier aux éditions Arkhé: L’Empire romain par le menu.
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6/24/2018 • 18 minutes, 6 seconds
La nuit maudite de la Saint-Barthélemy
La nuit de la Saint-Barthelémy constitue le deuxième volet de la série de nos Cours d'Histoire consacrés aux Guerres de religion (Collège, programme de 5ème). Dans cette émission, l’historien Hugues Daussy décrit la nuit du 24 août 1572, ses origines et ses conséquences. Surtout, il présente les différentes courants historiographiques qui ont souhaité expliquer cet événement majeur des guerres de religion. Il répond aux questions suivantes:
- Que s’est-il passé le 24 août 1572 ?
- Pourquoi ce massacre peut-il sembler déconcertant si on le replace dans le contexte chronologique étroit des premiers mois de l’année 1572 ?
- Ce massacre a donné naissance, dans l’historiographie et ensuite dans la littérature, à une véritable légende noire. Pourtant cette légende noire possède un fond romanesque... D'où vient cette légende?
- Si cette version des faits ne reflète pas la réalité, que s’est-il réellement passé ?
- Quelles ont été les hypothèses sur lesquelles ont travaillé les historiens ?
- Quelles ont été les conséquences immédiates du massacre parisien ?
- A court terme, quelle réaction le massacre a-t-elle suscité dans le camp protestant ?
- En quoi peut-on considérer que cet événement dramatique a-t-il marqué un tournant dans l’histoire des guerres de religion ?
Notre professeur d’Histoire: Hugues Daussy est un historien moderniste, spécialisé dans l’histoire politique du protestantisme. Il est actuellement professeur à l’Université de Franche-Comté, membre honoraire de l’Institut de France, président de la Société Henri IV et président de la Société Française d’Etude du Seizième Siècle. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Le parti huguenot. Chronique d’une désillusion (1557-1572) (Genève, Droz, 2014) qui a reçu le prix Chateaubriand 2014.
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6/20/2018 • 15 minutes, 40 seconds
La naissance de l'Empereur.
"L'empereur romain: pouvoirs et puissance" constitue la deuxième série de nos cours d'Histoire antique (programme de 6è: "Rome : du mythe à l'histoire" & "L'Empire romain dans le monde antique"). Dans ce premier volet, l'historien Dimitri Tilloi d'Ambrosi traite de la Construction du pouvoir impérial et des pouvoirs de l'empereur. Il répond aux questions suivantes:
- Quels ont été les différents régimes politiques que Rome a connus?
- Comment la République a-t-elle fini par disparaître ?
- Comment Auguste a fondé un nouveau régime ?
- Quels sont les différents pouvoirs dont dispose l’empereur ?
- Quelle est la place du culte impérial dans la pratique du pouvoir ?
- Y a-t-il des limites aux pouvoirs de l’empereur ?
Spécialiste de l’Antiquité, Dimitri Tilloi-D’Ambrosi est chargé de cours à l’université Lyon III. Ses recherches portent sur l’alimentation, la diététique et la médecine à l’époque romaine. Il vient de publier aux éditions Arkhé: L’Empire romain par le menu.
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6/18/2018 • 17 minutes, 14 seconds
Les Guerres de Religion (XVIe siècle)
Les Guerres de religion constituent une nouvelle série de nos cours d’Histoire moderne (Collège, programme de 5ème). Dans cette émission, l’historien Hugues Daussy décrit les origines des guerres, ses caractéristiques et ses conséquences sur la société française du XVIe siècle. Il répond aux questions suivantes:
- Qu’appelle-t-on guerres de religion ? Quels en ont été les protagonistes ?
- Dans quelles circonstances la première guerre s’est-elle déclenchée ?
- Comment peut-on expliquer la durée du conflit (36 ans) ?
- Ces guerres ont-elles conservé une dimension purement française, ou s’insèrent-elles dans un plus vaste contexte européen ?
- Quand on parle de guerres de religion, on imagine un affrontement exclusivement centré autour d’une opposition entre catholiques et protestants. Mais ces guerres civiles n’ont-elles pas eu également une forte dimension politique ?
- Comment ce long conflit s’est-il achevé ?
- L’édit de Nantes marque-t-il vraiment la fin des guerres de religion en France?
Notre professeur d’Histoire: Hugues Daussy est un historien moderniste, spécialisé dans l’histoire politique du protestantisme. Il est actuellement professeur à l’Université de Franche-Comté, membre honoraire de l’Institut de France, président de la Société Henri IV et président de la Société Française d’Etude du Seizième Siècle. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Le parti huguenot. Chronique d’une désillusion (1557-1572) (Genève, Droz, 2014) qui a reçu le prix Chateaubriand 2014.
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6/14/2018 • 18 minutes, 49 seconds
Mussolini et le fascisme italien
"Le fascisme italien" est une série de nos "Cours d'Histoire" recouvrant le programme du lycée. Grand spécialiste du sujet, Frédéric Le Moal interrogé par Christophe Dickès présente la personnalité de Benito Mussolini, au centre du mouvement révolutionnaire italien. Il répond aux questions suivantes:
- Peut-on écrire une histoire du fascisme sans faire celle de Mussolini ?
- Notre perception du nazisme est qu’il est dominé certes par une figure, Adolf Hitler, mais une figure entourée de barons tels Goebbels, Himmler, Goering… concernant le fascisme italien, seul Mussolini semble se distinguer. Comment expliquer cette différence de perception ?
- D’où vient Mussolini ?
- On a longtemps qualifié le personnage d’opportuniste…
- Peut-on dire de lui qu’il fut un doctrinaire ? Est-ce que le débat d’idées l’intéressait ?
- Quelles sont ses influences intellectuelles ?
- Comment concilier le nationalisme d’après-guerre avec le socialisme d’avant-guerre ?
- Comment est vu Mussolini de l’étranger et notamment des démocraties ?
- Il y a un pragmatisme chez Mussolini ? On le considère davantage comme un sanguin plutôt qu’un calculateur….
- Sur le plan de la politique étrangère, improvise t’il ? Est-il simplement irresponsable comme cela est souvent présenté?
- Porte-t-il une responsabilité dans le déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale?
Notre professeur d'Histoire: Docteur en Histoire (Paris-IV-Sorbonne), Frédéric Le Moal est spécialiste de l'Italie et des Balkans. Il enseigne à l'Ecole militaire de Saint-Cyr, à l'Institut Catholique de Paris et à l'IRCOM. Il a publié plusieurs ouvrages dont une biographie du roi Victor-Emmanuel III (Perrin, 2014) et une Histoire du fascisme (Perrin, 2018). Il a été l'invité de Storiavoce pour évoquer le Vatican face aux totalitarismes.
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6/10/2018 • 27 minutes, 20 seconds
La bataille de Bouvines (27 juillet 1214)
Depuis les origines, la bataille de Bouvines du dimanche 27 juillet 1214 est considérée comme un événement majeur de l’époque médiévale mais aussi de l’Histoire de France. Plus tard, le XIXe siècle l’inscrivit dans le roman national et le célébra comme un mythe fondateur de la nation France. Remportée par le roi Philippe Auguste contre une coalition rassemblant l’empereur allemand Othon, le comte de Flandres et le comte de Boulogne, Bouvines a longtemps laissé l’image d’un combat âpre pendant lequel le roi de France a failli perdre la vie. Une bataille qui fut une sorte de couronnement d’un des règnes les plus importants et réussis de l’épopée capétienne. Tous les amoureux de la muse Clio connaissent la fameuse collection des Trente journées qui ont fait la France, collection des éditions Gallimard à laquelle le grand historien Georges Duby avait consacré un Dimanche de Bouvines. Mais l’étude de Duby a été publiée voilà près de quarante-cinq ans. C'est c’est pourquoi Storiavoce vous propose de rouvrir un des dossiers les plus fascinants de notre histoire et peut-être de déconstruire quelque peu la légende, au profit d’une histoire précise alimentée par une historiographie foisonnante. Auteur de La bataille de Bouvines, Histoire et Légendes (Perrin, 2018), Dominique Barthelémy est interrogé par Christophe Dickès.
L'invité: Agrégé et docteur en histoire, Dominique Barthélémy enseigne l’histoire médiévale à l’université de Paris-IV Sorbonne et à l’Ecole pratique des hautes études. Il a déjà publié L’an mil et la paix de Dieu. La France chrétienne et féodale, 980-1060 ainsi que, chez Perrin, La chevalerie. Il vient de publier La bataille de Bouvines, Histoire et Légendes (Perrin, 2018).
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6/2/2018 • 46 minutes, 48 seconds
Qu'est-ce que le fascisme?
"Le fascisme italien" est une série de nos "Cours d'Histoire" recouvrant le programme du lycée. Grand spécialiste du sujet, Frédéric Le Moal interrogé par Christophe Dickès définit ici la nature du fascisme: de ses origines intellectuelles à l'apogée du totalitarisme . Au cours de cette émission, il répond aux questions suivantes:
- Pourquoi le fascisme est-il né en Italie ?
- Peut-on lier le nationalisme révolutionnaire italien du XIXe siècle et le fascisme des années 1920 et 30?
- Le fascisme est-il né du nationalisme ou bien du socialisme ? Peut-on le distinguer des matrices révolutionnaires de la fin du XVIIIe en France et du XIXe siècle ?
- Le fascisme est-il une religion ou un susbtitut au fait religieux ? Peut-on considérer que le fascisme est protéiforme ?
- Renzo de Felice fait une distinction entre le fascisme et les fascistes. Que signifie cette distinction ?
- Que penser de la thèse d’Ernst Nolte sur le fascisme, conséquence des révolutions communistes de 1917 ?
- Le fascisme est-il un enfant de la guerre ? Si la guerre n’avait pas eu lieu, le fascisme aurait-il existé ?
- Comment se met en place l’Etat totalitaire ? Quand le fascisme devient-il totalitaire ?
- Le totalitarisme italien doit-il être distingué du national-socialisme allemand ? En quoi les régimes se rejoignent-ils, en quoi se distinguent-ils ?
- L’évolution de Mussolini vers l’Allemagne nazie était-elle inéluctable ? Peut-on parler d’une politique internationale équilibrée, voire d’une modération dans les dix premières années du régime ?
- Au même titre qu’il existe une volonté de créer un homme nouveau dans un dessein révolutionnaire, peut-on aussi parler, sur le plan de la politique étrangère, d’un dessein révolutionnaire ?
- Comment expliquer l’effondrement comme un château de carte du régime ? - Quel est l’origine de son échec ?
- Le fascisme est-il mort ?
Notre professeur d'Histoire: Docteur en Histoire (Paris-IV-Sorbonne), Frédéric Le Moal est spécialiste de l'Italie et des Balkans. Il enseigne à l'Ecole militaire de Saint-Cyr, à l'Institut Catholique de Paris et à l'IRCOM. Il a publié plusieurs ouvrages dont une biographie du roi Victor-Emmanuel III (Perrin, 2014) et une Histoire du fascisme (Perrin, 2018).
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6/2/2018 • 29 minutes, 8 seconds
Quand au Moyen-Âge, l'Eglise pardonnait...
En 1338, alors que la papauté était en terre avignonnaise, le pape Benoît XII définissait le rôle d’une nouvelle institution curiale, la Pénitencerie apostolique. Un peu moins de sept cents ans plus tard, l’institution existe toujours. En effet, à l’heure où cette émission a été enregistrée, elle vient de publier un décret du pape François donnant une indulgence plénière, c’est-à-dire une grâce spéciale, aux fidèles à l'occasion de la IXe rencontre mondiale des familles organisée à Dublin (été 2018). Chargée à l’origine d’entendre en confession les pèlerins qui se rendaient à Rome, la Pénitencerie devient avec le temps le destinataire des suppliques des fidèles envoyées au souverain pontife: le bureau des âmes. Parce qu'en effet, dans ces milliers de lettres reçues, l’âme humaine y est à nue : homicides, naissances illégitimes, mariages incestueux, moines en fuites ou séculiers scandaleux… Tel était le quotidien de cette institution juridique au cœur de la société médiévale. Storiavoce vous propose de comprendre comment, au Moyen-Âge, une institution naît avec ses acteurs, ses règles, son droit mais aussi ses tâtonnements, ses incertitudes, ses réalisations et ses accomplissements. Quelles étaient ses méthodes et ses principes d'actions? Condmanait-elle facilement ou, au contraire, faisait-elle preuve de miséricorde et de tempérance? Interrogé par Christophe Dickès, Arnaud Fossier a mené une véritable enquête sur les archives les plus anciennes d'une institution originale et mal connue.
L'invité: Normalien et ancien membre de l’École française de Rome, Arnaud Fossier est actuellement Maître de conférences en histoire à l’université de Bourgogne. Ses recherches portent sur le gouvernement de l’Église et l’Italie médiévale. Il vient de publier à l'Ecole française de Rome: Le bureau des âmes, Écritures et pratiques administratives de la Pénitencerie apostolique (XIIIe-XIVe siècle).
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5/29/2018 • 50 minutes, 10 seconds
Et si la France avait bénéficié de la Guerre froide?
"La Guerre froide" est une série de nos "Cours d'Histoire" contemporaine recouvrant le programme de Terminale. Grand spécialiste du sujet, le professeur Georges-Henri Soutou interrogé par Christophe Dickès se pose la question du rôle de la France dans la Guerre froide. Au cours de cette émission, il répond aux questions suivantes:
- Peut-on parler à propos de la France d’une vision cohérente concernant la nature de l’URSS, comme il y eut aux Etats-Unis la doctrine Kennan (George Kennan créateur du concept de containment, le containment qui visait à endiguer l'expansionnisme soviétique) ?
- Vous établissez une différence entre ce que nous savions, l’ordre intellectuel des choses, et l’ordre politique : ce que l’on pouvait faire et voulait faire.
- La France évolue ou oscille entre deux perceptions : Premièrement une vision intérieure avec les clivages politiques et idéologiques. Deuxièmement l’ajustement entre la défense classique de la France et la prise en compte des réalités de la Guerre froide.
- La France est-elle prisonnière d’une vision classique des relations internationales dans sa gestion de la Guerre froide ?
- Après la mort de Staline, la France ne semble pas échapper à ce vent d’optimisme et de volonté de réconciliation qu’on retrouve par exemple avec l’Ostpolitik du Saint-Siège. On pensez même à une convergence des systèmes économiques?
- Quelle place avait l'Europe dans le cadre de l'affrontement Est-Ouest?
- Vous évoquez dans votre conclusion « le confort que procurait la guerre froide à la France ». Qu’entendez vous par là ?
- La France a-t-elle bénéficié de la Guerre froide ?
- La politique française pendant la Guerre froide doit-elle nous servir de leçon pour notre politique russe aujourd’hui ?
Notre professeur d'Histoire: Georges-Henri Soutou est professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université de Paris-Sorbonne et membre de l’Académie des sciences morales et politiques. Grand spécialiste de la Grande Guerre et de la Guerre froide, il a dirigé de nombreux travaux sur ces questions et a publié plusieurs ouvrages (La Guerre de cinquante ans, 2001; La Grande illusion, quand la France perdait la guerre, 2015). Il vient d'éditer chez Tallandier La Guerre froide de la France 1941-1990.
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5/27/2018 • 36 minutes, 38 seconds
Choiseul, un homme d'Etat entre Louis XV et la Pompadour.
Madame de Pompadour l’appelait l’Excellence bleue. Il fut secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, ministre d’Etat, lieutenant général des armées du roi. Mais aussi gouverneur de Touraine, secrétaire d’Etat à la guerre puis à la Marine, colonel général des Suisses et enfin secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères. Le nom de Choiseul raisonne dans l’histoire du XVIIIe siècle au même titre que ceux du cardinal de Bernis ou encore de Vergennes. Choiseul vécut à une époque de bouleversements européens, mais aussi intérieures, dont il fut un des acteurs aux côtés du roi Louis XV et de madame de Pompadour, tant et si bien que l’on parlera à leur endroit d’un véritable triumvirat. Interrogée par Christophe Dickès, Monique Cottret présente pour les auditeurs de Storiavoce ce personnage fascinant qu'était Etienne François, duc de Choiseul, fils aîné de la famille de Stainville.
Notre invité: Disciple de Robert Mandrou et Jean Delumeau, Monique Cottret est spécialiste des phénomènes politiques, religieux et culturels à l’époque moderne. Professeur émérite à l’université de Paris-Nanterre, elle a consacré de nombreux ouvrages au XVIIIe siècle dont Culture et politique dans la France des Lumières, 1715-1792 (2002) et Jean-Jacques Rousseau en son temps (avec Bernard Cottret, Perrin, 2004). Son Histoire du jansénisme (2016) a reçu le prix Madeleine Laurain-Portemer de l’Académie des sciences morales et politiques. Elle vient de publier une biographie de Choiseul aux éditions Tallandier.
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5/23/2018 • 47 minutes, 44 seconds
Peut-on réduire la Guerre froide à un conflit Est-Ouest?
La Guerre froide est une série de nos "Cours d'Histoire" contemporaine recouvrant le programme de Terminale. Grande spécialiste du sujet, le professeur Georges-Henri Soutou se pose la question de "la réduction" du conflit Est-Ouest à sa dimension idéologique et à ses deux grands protagonistes. La Guerre froide est une série de nos "Cours d'Histoire" contemporaine recouvrant le programme de Terminale. Grande spécialiste du sujet, le professeur Georges-Henri Soutou se pose la question de "la réduction" du conflit Est-Ouest à sa dimension idéologique et à ses deux grands protagonistes. De fait, il décrit l'ensemble des forces qui, en Europe occidentale, jouent un rôle extérieur en liant parfois à des impératifs de politiques intérieurs, et jouent leur propre partition entre l'Atlantisme et les pays du pacte de Varsovie. Au cours de cette émission, il répond aux questions suivantes:
- En dehors des Etats-Unis et de l'URSS, quels sont les pays ayant joué un rôle majeur dans le cadre de la Guerre froide?
- Pour autant, faut-il remettre en cause l’idée d’un bloc Atlantique ? - Est-ce que l’Atlantisme a-t-il réellement existé ?
- Existe-t-il des nuances entre les différents pays en Europe occidentale ?
- La spécificité française réside dans la présence d’un fort parti communiste ? Peut-on parler de "guerre civile française froide" aussi ?
- La décolonisation, la Guerre d’Algérie ou la Guerre d’Indochine semblent avoir davantage marqué les Français que la Guerre froide?
- Est-ce que par effet de miroir, l’idée d’une France luttant contre les grands empires –et on pense à l’impérialisme américain et soviétique- a eu du succès dans l’opinion publique française des années 60 ?
- L’idée européenne fut-elle aussi un moyen de se distinguer des deux empires ?
Notre professeur d'Histoire: Georges-Henri Soutou est professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université de Paris-Sorbonne et membre de l’Académie des sciences morales et politiques. Grand spécialiste de la Grande Guerre et de la Guerre froide, il a dirigé de nombreux travaux sur ces questions et a publié plusieurs ouvrages (La Guerre de cinquante ans, 2001; La Grande illusion, quand la France perdait la guerre, 2015). Il vient d'éditer chez Tallandier La Guerre froide de la France 1941-1990.
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5/21/2018 • 28 minutes, 18 seconds
Comment notre monde a cessé d'être chrétien
Nous sommes le 8 décembre 1965, à Rome, sur la place Saint-Pierre. Après trois longues années, le Concile Vatican II a enfin terminé ses travaux. Les cardinaux, les évêques et les prêtres sont souriants à la sortie de la messe du pape Paul VI qui clôture cet événement dont Charles de Gaulle disait qu’il avait été "le plus important du XXe siècle". Même si nous sommes à la fin de l’automne, le ciel est bleu. D’ailleurs, tout le monde considère l’événement comme un nouveau Printemps pour l’Eglise catholique. Un texte symbolise cette journée ensoleillée: la Constitution pastorale dont les deux premiers mots Gaudium et Spes signifient La joie et les espoirs. On en oublierait presque que juste après ces deux mots, suivent deux autres mots : Luctus et Angor, c’est-à-dire les angoisses et les peurs. Et il est vrai, qu’après cette journée ensoleillée, l’Eglise allait donner l’image d’une institution qui a peur d’elle-même.
Trois années plus tard, la révolution de 1968 n’épargne pas l’église… En 1969, le journaliste Jacques Duquesne fait un état des lieux du catholicisme dans un article de l’hebdomadaire L’Express. Les fidèles écrit-il, « osent à peine dire qu’ils croient en Dieu. Ils ont abandonné tout prosélytisme. Ils subissent simplement celui des autres : les idéologies, les modes, les slogans. Lorsqu’ils se tournent vers leurs prêtres, ils découvrent des hommes hantés par l’idée d’accéder à ce monde du travail qu’eux, laïcs, connaissent bien. Et qu’ils jugent monotone. […] Pourtant, ils ont le sentiment de garder dans le secret de leur cœur un jeu de valeurs, une explication du monde plus solide qu’on ne le croit. Mais ils ne savent comment les formuler. Plus qu’une crise de la foi, c’est une crise du langage. Les mots ne transmettent plus rien. » Interrogé par Christophe Dickès, l'historien Guillaume Cuchet propose de comprendre comment ce processus de déchristianisation s’est développé dans son livre Comment notre monde a cessé d'être chrétien: quelle est la part du Concile Vatican II dans ce mouvement ? Ne doit-on pas chercher des causes bien plus lointaines à ce phénomène? En somme, la sociologie du catholicisme a-t-elle évolué avant les années soixante, dans la période d’après-guerre ?
L'invité: Guillaume Cuchet est professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris-Est Créteil. Il a notamment publié Penser le christianisme au XIXe siècle. Alphonse Gratry (1805-1872) (Presses universitaires de Rennes, 2017) et Comment notre monde a cessé d'être chrétien, autopsie d'un effondrement (Seuil, coll. la Couleur des idées).
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5/16/2018 • 47 minutes, 21 seconds
Mais qu'est-ce donc qu'un Apocryphe?
Dans sa dernière livraison trimestrielle #7, la revue Codex enquête sur les textes apocryphes. Depuis plusieurs siècles maintenant, les textes apocryphes écrits dans les premiers temps du christianisme, sont victimes de deux attitudes contradictoires. La première consiste à surévaluer leur portée en affirmant que l'Eglise cacherait des secrets inavouables. Une option qui fait le bonheur des auteurs à succès comme Dan Brown et son fameux Da Vinci Code. L'autre au contraire vise à les rejeter dans leur globalité alors que le christianisme, la tradition même et ses expressions artistiques ont été fortement influencés par ces textes. Codex fait ici le point avec un dossier complet dirigé par le grand spécialiste Régis Burnet. Dans cet entretien, Priscille de Lassus, rédactrice en chef de la revue, répond aux questions de Christophe Dickès.
Priscille de Lassus: Après des études littéraires et une école de journaliste, Priscille a commencé par travailler chez Radio Classique au service Actualités. Elle est aujourd’hui rédactrice en chef de Codex, un livre-magazine qui raconte l’histoire du christianisme avec pédagogie et curiosité. Codex, partenaire de Storiavoce, assume sa fibre pédagogique et une grande honnêteté intellectuelle, sans avoir peur des controverses. Une trentaine d’universitaires composent le conseil scientifique. Priscille prête régulièrement sa plume à d’autres revues culturelles : L’Objet d’art, Archéologia, Art et métiers du livre, Les Vieilles maisons françaises…
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5/13/2018 • 20 minutes, 32 seconds
Une autre histoire de la Renaissance
La France, au XVIe siècle, se serait réveillée après une longue nuit, le Moyen Age, pour embrasser avec éclat et gourmandise la modernité. La civilisation française, avec ses us et coutumes, son élégance et son esprit, était née. Si depuis quelques années les historiens ont largement nuancé cette vision simpliste, ils ont convenus de la réalité de la révolution culturelle qu’aurait été cette Renaissance du XVIe siècle. Il reste pourtant un fait incontestable : si le joli tableau brossé à coup d’affirmations et d’exemples pris çà et là depuis deux siècles peut effectivement faire illusion, les auteurs de cette peinture ont effacé ou oublié, pour fabriquer cette féerie, une foultitude des personnages, d’événements et d’idées. Les hommes du temps n’avaient en réalité rien de progressiste, bien au contraire. C'est ce qu'explique Didier Le Fur dans son dernier ouvrage intitulé Une autre histoire de la Renaissance. Il est interrogé par Marie-Gwen Carrichon.
L'invité: Historien, Didier Le Fur est l’un des meilleurs spécialistes des XVe et XVIe siècles français, sur lesquels il a publié La France en 1500, ainsi que Marignan 1515. Auteur de biographies remarquées – Louis XII, Charles VIII, Henri II –, son travail sur François Ier, aboutissement de quinze années de réflexion, a été unanimement acclamé par la critique (Perrin). Il vient de publier Une autre histoire de la Renaissance.
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5/10/2018 • 42 minutes, 23 seconds
Qu'est-ce que la romanité
"Citoyenneté et romanité" constitue la première série de nos cours d'Histoire antique. Après un premier volet consacré à la citoyenneté romaine, puis à l'édit de Caracalla, nous abordons la romanité. Au cours de cette émission, Dimitri Tilloi d'Ambrosi décrit les symboles, les signes et les structures d'appartenance à la romanité. Il répond aux questions suivantes:
- Quel rôle joue le modèle de la ville dans la romanisation?
- Quelle est la place des spectacles dans la civilisation romaine
- Quelle est l’action de Rome sur les religions ?
- L’eau peut-être elle un signe de romanité?
- Comment s’organise la maison romaine ?
- Que peut-on dire de la famille romaine ?
Notre professeur d'Histoire: Agrégé d’histoire et spécialiste de l’Antiquité, Dimitri Tilloi-D’Ambrosi est chargé de cours à l’université Lyon III. Ses recherches portent sur l’alimentation, la diététique et la médecine à l’époque romaine. Il vient de publier aux éditions Arkhé: L’Empire romain par le menu.
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5/5/2018 • 15 minutes, 26 seconds
Théodora: un mythe féminin
Nous sommes en 532, dans la capitale de l'Empire romain d'Orient, Constantinople. A cette époque, le pouvoir impérial est en crise: la révolte gronde dans les rues de la ville, prête à remplacer l'empereur Justinien par un nouvel élu. Or, dans cette crise -une des plus graves de l'histoire de l'empire - une personne retourne la situation au profit de l'empereur. Cette personne est une femme, épouse de l'empereur: Théodora. Personnage romanesque et de théâtre, Théodora n'en reste pas moins un personnage de notre histoire qu'il est difficile au chercheur d'aborder au regard de la pauvreté des sources. Spécialiste de l'Antiquité, l'historienne Virgine Girod a relévé ce défi dans une biographie qui laisse autant d'ombres que d'éclats, de mystères que de grandeurs. Elle est interrogée par Christophe Dickès.
L’invitée: Docteur en histoire, Virginie Girod a travaillé sous la direction de Yann Le Bohec. Elle est spécialiste de l’histoire des femmes et de la sexualité dans l’Antiquité romaine. En 2013, elle publie un ouvrage très remarqué: Les Femmes et le sexe dans la Rome antique qui vient d’être réédité dans la collection de poche Texto des éditions Tallandier. Elle est aussi l’auteur d’une biographie consacrée à la mère de l’empereur Néron, Agrippine la Jeune, publiée sous le titre Agrippine, Sexe, crimes et pouvoir dans la Rome impériale (Tallandier) et qu’elle a présenté sur Storiavoce. Elle vient de publier chez le même éditeur Theodora, prostituée et impératrice de Byzance.
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5/2/2018 • 46 minutes, 18 seconds
Quand Caracalla fit de tous les habitants de l'empire des citoyens romains.
"Citoyenneté et romanité" constitue la première série de nos cours d'Histoire antique. La série présente dans un premier volet la citoyenneté romaine, puis l'édit de Caracalla et enfin la romanité. Au cours de cette émission, Dimitri Tilloi d'Ambrosi décrit ce document majeur de l'histoire antique qu'est l'édit de Caracalla. Il répond aux questions suivantes:
Qui est l’empereur Caracalla ?
Quelle est la situation de l’Empire en 212 ?
Comment ce document nous est-il connu ?
Qui est concerné par ce texte et quelle est sa portée?
Pourquoi donner la citoyenneté à tous les hommes libres ?
Notre professeur d'Histoire: Agrégé d’histoire et spécialiste de l’Antiquité, Dimitri Tilloi-D’Ambrosi est chargé de cours à l’université Lyon III. Ses recherches portent sur l’alimentation, la diététique et la médecine à l’époque romaine. Il vient de publier aux éditions Arkhé: L’Empire romain par le menu.
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4/30/2018 • 16 minutes, 32 seconds
Devenir et être citoyen romain
"Citoyenneté et romanité" constitue la première série de nos cours d'Histoire antique. La série présente dans un premier volet la citoyenneté romaine, puis l'édit de Caracalla et enfin la romanité. Au cours de cette émission, Dimitri Tilloi d'Ambrosi explique comment devenait-on citoyen romain avant l'édit de Caracalla. Il répond aux questions suivantes:
Quelles sont les différentes façons pour devenir citoyen et qui peut le devenir ?
Quels sont les rites qui marquent l’accès à la citoyenneté ?
Quels sont les droits du citoyen et ses priDevenir et être citoyvilèges ?
Quelles obligations pèsent sur le citoyen romain ?
Qui sont les exclus de la citoyenneté ?
Notre professeur d'Histoire: Agrégé d’histoire et spécialiste de l’Antiquité, Dimitri Tilloi-D’Ambrosi est chargé de cours à l’université Lyon III. Ses recherches portent sur l’alimentation, la diététique et la médecine à l’époque romaine. Il vient de publier aux éditions Arkhé: L’Empire romain par le menu.
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4/16/2018 • 15 minutes, 4 seconds
Le corps du roi
Toute autorité a besoin d'un individu de chair pour s'incarner. A travers l'histoire des civilisations, le corps des rois, des princes, des chefs et autres souverains joue un rôle déterminant dans l'exercice de cette autorité et du pouvoir. Storiavoce vous propose de réfléchir sur cette idée essentielle à travers l'exemple français, de saint Louis à Louis XIV, et de comprendre quelle est la place du corps biologique mais aussi politique dans les représentations des contemporains. Un corps qui porte l'âme, puis l'Etat et enfin la nation. Stanis Perez, auteur du Corps du roi, redécouvre les ressorts vitaux d’un régime politique constamment tributaire du physique, de l’apparence et des représentations d’un individu à la fois banal et extraordinaire, à la fois éphémère et légendaire. Il est interrogé par Christophe Dickès.
L'invité: Professeur agrégé et docteur en histoire de l’EHESS, Stanis Perez est coordonnateur de recherche à la Maison des sciences de l’homme Paris-Nord. Chercheur, conférencier et membre de plusieurs sociétés savantes, il participe également au DU d’histoire de la médecine à l’université Paris-Descartes. Il est notamment l’auteur de Histoire des médecins – Artisans et artistes de la santé de l’Antiquité à nos jours, paru chez Perrin en 2015, et de La Santé des dirigeants, chez Nouveau Monde en 2016. Il vient de publier Le Corps du Roi aux éditions Perrin.
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4/16/2018 • 50 minutes, 27 seconds
Léonard de Vinci: l'humaniste parfait
La Renaissance constitue la première série de nos cours d’Histoire moderne (Collège, programme de 5ème / Lycée, programme de 2nde). Dans cette émission, l’historien Hugues Daussy nous présnet celui qui est considéré comme l'Incarnation parfaite de l'humaniste: Léonard de Vinci (1452-1519).
- Qui était Léonard de Vinci?
- Pourquoi Léonard est-il l’incarnation parfaite de l’humaniste.
- Que peut-on dire de cette passion pour l’anatomie ?
- Léonard est connu pour être un grand inventeur. Dans quels domaines son génie s’est-il exprimé ?
- Est-il à l’origine de certaines innovations dans le domaine artistique ?
- Pourquoi son œuvre la plus célèbre, la Joconde, est-elle emblématique de l’art de la Renaissance ?
- Léonard est mort en France. Pourquoi est-il venu y terminer sa vie et a-t-il laissé une empreinte dans le domaine artistique ?
Notre professeur d'Histoire: Hugues Daussy est un historien moderniste, spécialisé dans l'histoire politique du protestantisme. Il est actuellement professeur à l'Université de Franche-Comté, membre honoraire de l'Institut de France, président de la Société Henri IV et président de la Société Française d'Etude du Seizième Siècle. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont Le parti huguenot. Chronique d'une désillusion (1557-1572) (Genève, Droz, 2014) qui a reçu le prix Chateaubriand 2014.
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4/13/2018 • 14 minutes, 44 seconds
La Chute de Rome aura bien lieu.
Dans un livre paru il y a plus de trente ans, l’historien allemand Alexander Demandt avait recensé la totalité des théories permettant d’expliquer la chute de l’Empire romain. Il arrivait à un total assez surprenant de 210 hypothèses! Certaines relevaient d’explication sérieuses: le déclin de la ville de Rome, les problèmes économiques ou fiscaux, la corruption politique… autant d’idées qui restent encore au centre des recherches de nombreux historiens. D’autres relevaient davantage de la sociologie: la chute de l’empire s’expliquerait ainsi par l’émancipation des femmes, par le relâchement des mœurs ou encore par l’influence de religions comme le judaïsme ou le christianisme. Enfin, d’autres thèses plus farfelues étaient avancées comme les épidémies, l’abandon des terres ou encore le changement climatique… Avec ces explications multiples, l‘histoire de la chute de Rome nous apparaît ainsi sans fin. Faisant les choux gras des éditeurs, le sujet est d’autant plus prégnant qu’il règne aujourd’hui comme une atmosphère de fin d’époque ou de décadence relayées non seulement dans la presse, la production éditoriale mais aussi dans ces arènes plus passionnées que passionnantes que sont les réseaux sociaux. Aujourd’hui, deux thèses s’affrontent principalement: celle qui se situe dans la lignée de l’historien Henri Irénée Marrou ou plus récemment de Peter Brown, estime qu’il existe une antiquité tardive et que la transition vers le monde médiéval occidental se fit sur le temps long. On la retrouve aussi dernièrement dans le livre de Bertrand Lançon, La Chute de Rome, une Histoire sans Fin (Perrin). L'autre thèse est celle développée récemment par le livre de Michel de Jaeghere, Les derniers jours (Belles Lettres/Perrin Tempus). L’auteur y explique que la chute de Rome est identifiée dans le temps, qu’elle provoqua la fin d’une civilisation, le passage d’un monde à un autre. Il est interrogé par Christophe Dickès.
L’invité: Michel de Jaeghere est journaliste, directeur du Figaro Histoire et du Figaro HS. Auteur de plusieurs ouvrages, son oeuvre d’historien se distingue notamment par son travail sur la Chute de Rome: Les derniers jours (Belles Lettres – Tempus). Il a aussi publié La compagnie des Ombres (Belles Lettres), une compilation de ses articles, études et éditoriaux consacrés à l’histoire.
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4/13/2018 • 28 minutes, 3 seconds
Le pouvoir au féminin dans la France médiévale.
À la différence de son encombrante rivale, Agnès Sorel, l’épouse de Charles VII, Marie d’Anjou, reste dans l’ombre de l’Histoire. Elle n’est pas la seule. La plupart des souveraines des XIVe et XVe siècles sont tombées dans l’oubli, à l’exception d’Isabeau de Bavière et d’Anne de Bretagne, ancrées dans la mémoire de la « nation France », l’une par le rôle politique qu’elle joua, l’autre par son statut mythifié de dernière duchesse de Bretagne. Or bien avant Catherine ou Marie de Médicis, ces femmes ont joué un rôle essentiel pour la Couronne, non seulement parce qu’elles portaient les destinées de la dynastie, mais encore parce qu’elles incarnaient la majesté royale. Murielle Gaude-Ferragu, invitée de Storiavoce, redonne ici une mémoire à ces reines oubliées et s’interroge sur la véritable nature de leur pouvoir au sein de la cour et du royaume de France. Elle est interrogée par Christophe Dickès.
L'invité: Murielle Gaude-Ferragu a consacré sa thèse aux funérailles princières à la fin du Moyen-Âge dans le royaume de France. Elle est aujourd'hui maître de conférence à l'université Paris-13 Sorbonne-Paris-Cité et membre junior de l'Institut universitaire de France. Elle est l'auteur de D'or et de cendres (2005) et de La reine au Moyen-Âge, le pouvoir au féminin (XIVe - XVe siècles) paru chez Tallandier et réédité dans la collection de poche Texto.
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4/10/2018 • 35 minutes, 57 seconds
Les innovations de la Renaissance
La Renaissance constitue la première série de nos cours d'Histoire moderne (Collège, programme de 5ème / Lycée, programme de 2nde). Au cours de cette émission, l'historien Hugues Daussy décrit les innovations de la Renaissance et répond aux questions suivantes:
- On considère que l’art de la Renaissance est très fortement inspiré de l’art antique et qu’il répond au désir de retour aux sources formulé par les humanistes. Mais les artistes sont-ils alors contentés d’imiter les anciens ?
2. Dans le domaine pictural, et notamment dans celui de l’utilisation de la couleur, quelles sont été les principales innovations ?
3. La représentation de l’espace, notamment de l’espace tridimensionnel, ne fut-elle pas également une préoccupation très prégnante pour les artistes de la Renaissance ?
4. Dans la représentation du corps humain, en quoi constate-t-on également une rupture très nette avec l’art médiéval ?
5. Des innovations artistiques sont-elles également liées à l’invention de l’imprimerie ?
6. Et dans le domaine des arts décoratifs, observe-t-on aussi la mise en œuvre de nouvelles techniques artistiques ?
7. On voit constamment apparaître deux foyers distincts dans ce processus d’innovation artistique, l’Italie et les Flandres. Ces deux foyers ont-ils communiqué ? Se sont-ils influencés mutuellement?
Notre professeur d'Histoire: Hugues Daussy est un historien moderniste, spécialisé dans l'histoire politique du protestantisme. Il est actuellement professeur à l'Université de Franche-Comté, membre honoraire de l'Institut de France, président de la Société Henri IV et président de la Société Française d'Etude du Seizième Siècle. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont Le parti huguenot. Chronique d'une désillusion (1557-1572) (Genève, Droz, 2014) qui a reçu le prix Chateaubriand 2014.
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4/7/2018 • 17 minutes, 35 seconds
Sparte: l'autre modèle.
A l’évocation de la Grèce archaïque et de la Grèce antique, nous pensons quasi systématiquement à Athènes comme par réflexe. Athènes archétype de la Cité grecque dont l’Acropole légué par l’histoire nous fascine plus que jamais. Storiavoce vous propose de sortir de cette ville mythique, de vous diriger vers le Sud-Ouest, de traverser l’isthme de Corinthe, de laisser sur votre gauche la ville d’Argos qui porte le nom d’un fils de Zeus, de contourner le Mont Parnon afin de vous engager dans une plaine où se trouve la ville de Sparte. Nous avons généralement tendance à faire de cette ville un monde à part, un monde si particulier qu’il a donné à notre langage un adjectif: spartiate. Pourtant ce serait oublié que Sparte « doit être considérée comme une cité grecque de Grecs en Grèce. » Elle nous apparaît ainsi comme un autre modèle parce qu’elle eut à l’époque classique un rayonnement incontestable. Hérodote, Thucydide, Xénophon sont là pour en témoigner mais, aujourd'hui, dans un bel ouvrage paru chez Perrin, l'historien Nicolas Richer évoque son histoire. Il est interrogé par Christophe Dickès.
L'invité: Nicolas Richer, agrégé d'histoire, a été maître de conférences à Paris-I (1994-2000) puis professeur à l'université Strasbourg-II (2000-2003). Il enseigne désormais à l'École normale supérieure lettres et sciences humaines de Lyon. Il est l'auteur de nombreux articles sur Sparte et a déjà publié, aux Publications de la Sorbonne, Les Éphores. Études sur l’histoire et sur l’image de Sparte (VIIIe-IIIe siècle avant J.-C.) (1998; La religion des Spartiates (Belles Lettres); Sparte, Cité des arts, des armes et des lois (Perrin).
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4/4/2018 • 47 minutes, 32 seconds
L'inspiration antique de la Renaissance
La Renaissance constitue la première série de nos cours d'Histoire moderne (Collège, programme de 5ème / Lycée, programme de 2nde). Au cours de cette émission, l'historien Hugues Daussy définit la Renaissance et répond aux questions suivantes:
- En quoi le mouvement de retour aux sources et de rejet de l’époque médiévale s’applique-t-il au domaine artistique ?
- Comment les artistes de la Renaissance reprennent-ils contact avec les formes et les techniques artistiques de l’Antiquité ?
- En quoi ces découvertes contribuent-elles à susciter ou à conforter certains thèmes majeurs de la pensée humaniste ?
- Quels sont les thèmes artistiques antiques particulièrement remis à l’honneur ?
- La littérature et la philosophie antiques jouent-elles également un rôle dans ce renouveau artistique ?
- Ce mouvement touche-t-il toute l’Europe de la même manière ?
Notre professeur d'Histoire: Hugues Daussy est un historien moderniste, spécialisé dans l'histoire politique du protestantisme. Il est actuellement professeur à l'Université de Franche-Comté, membre honoraire de l'Institut de France, président de la Société Henri IV et président de la Société Française d'Etude du Seizième Siècle. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont Le parti huguenot. Chronique d'une désillusion (1557-1572) (Genève, Droz, 2014) qui a reçu le prix Chateaubriand 2014.
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4/3/2018 • 16 minutes, 43 seconds
Qu'est_ce que l’Internationalisme?
Au delà de la fameuse Internationale socialiste ou communiste, Olivier Dard (Partis IV-Sorbonne) présente l'histoire d'un concept élargi à des forces politiques et même religieuses: démocratie-chrétienne, libéralisme et même djihadisme...
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3/29/2018 • 26 minutes, 27 seconds
Histoire et religions
Qu’est-ce qu’une religion ? Comment peuvent s’articuler la foi et la raison ? Est-ce que la religion est dans l’histoire et notamment dans le récit biblique, source de liberté ou au contraire de soumission? De violence ou bien au contraire de paix ? Rémi Brague est l'invité de Storiavoce.
3/21/2018 • 52 minutes, 52 seconds
Le Vatican et la France depuis 1789
Depuis la Révolution française, l’histoire des relations entre Rome et Paris semble faite de tensions et de déchirures, d’anathèmes et de condamnations mais aussi de considérations réciproques, d’échanges cordiaux et parfois même chaleureux entre les deux partis. Comme si la réconciliation entre la France et le Vatican était une forme de déterminisme historique. Storiavoce vous propose de mieux comprendre cette relation à l’époque contemporaine : depuis la Révolution, quels sont les liens politiques entre la France et Saint-Siège ? Comment les papes considèrent-ils notre pays ? Quelles sont par ailleurs les attaches culturelles entre la Ville lumière et la Ville éternelle? Historien spécialiste du Vatican, Martin Dumont est interrogé par Christophe Dickès.
3/13/2018 • 49 minutes, 46 seconds
Modernité du Moyen-Âge
Considéré comme un âge obscur nourri de violences, il est pourtant très actuel pour celui qui se donne la peine de l’étudier quelque peu. Il réfléchit sur la responsabilité des puissants dans le monde, il évoque la place de l’étranger dans les sociétés, il parle même des changements climatiques ou bien de l’éducation des générations futures. Ainsi, les liens entre notre époque contemporaine et le Moyen-Âge sont bien plus forts qu’on ne le croit. Storiavoce vous propose de découvrir ces permanences et ces liens entre par exemple les Templiers et l’écologie, entre l’amour courtois, le fin amor, et les séries que vous regardez sur Netflix, ou encore entre le développement de l’imprimerie et les tablettes Samsung ou Kindle…. Une émission avec Pauline Guéna, interrogée par Christophe Dickès.
3/7/2018 • 47 minutes, 48 seconds
1789: les derniers jours de Versailles.
Nous croyions tout savoir sur 1789. Dans son livre Les derniers jours de Versailles, Alexandre Maral nous prouve le contraire. Au jour le jour, nous suivons les témoignages des contemporains: acteurs ou observateurs de cette année sans pareille. Il est interrogé par Christophe Dickès.
2/27/2018 • 45 minutes, 27 seconds
1649: quand une rébellion accouche de la modernité.
Comment cent trente quatre ans avant les Etats-Unis et près d’un siècle et demi avant la France, l’Angleterre a t’elle accompli sa double révolution sociale et politique sur fond de conflits religieux et fiscal?Dans cette émission consacrée à la mort du roi Charles Ier Stuart, l'historien Bernard Cottret donne les lignes de force de ce qui est considéré comme l'acte fondateur de la modernité et du régime parlementaire en Europe. Une émission passionnante d'histoire comparée.
2/21/2018 • 49 minutes, 32 seconds
Quand un Italien dirigeait la France
Rarement dans l’histoire de France un étranger aura suscité autant de passions, de fantasmes et d’idées reçues que Jules Mazarin. A la fois personnage de roman chez Alexandre Dumas, cible inévitable des Mémoires de son ennemi intime, le cardinal de Retz, et surtout bouc émissaire d’une Fronde et des fameuses Mazarinades. Pourtant, Mazarin n’était pas le premier Italien dans l’entourage du souverain : de Henri II à Louis XIII, tous les rois ont eu soit une épouse italienne, soit un mère italienne. Même si des caricatures ont dominé les siècles, les historiens, de leur côté, ont réhabilité l’homme d’Etat, le diplomate au service du roi mais aussi le grand mécène. On en oublierait presque que Mazarin fut avant tout italien. Ce que montre Olivier Poncet de l'Ecole des Chartes dans cette émission pendant laquelle il est interrogé par Christophe Dickès.
2/14/2018 • 52 minutes, 31 seconds
A quoi sert l'Histoire?
A quoi sert donc l’histoire ? Est-elle une simple matière à apprendre par cœur sur les bancs de l'école? Est-elle maîtresse de vie et de vérité comme l'affirmait Cicéron? Que nous apporte t’elle à nous qui souhaitons comprendre les causes et les conséquences des événements de notre passé ? Des questions qui, en dépit de leur simplicité, ne semblent pas moins essentielles. Interrogé par Christophe Dickès, Michel de Jaeghere y répond à travers un voyage formidable dans l'histoire antique.
2/5/2018 • 26 minutes, 14 seconds
Ce qu'était l'école avant Jules Ferry
Dans la Grèce antique, le mot Scholè désignait le temps disponible et les loisirs. Le temps qui permettait à l’homme de la Cité de ne plus être absorbé par les travaux serviles. Il s’agissait donc du temps de la Culture. Le mot grec Scholè a donné le mot école qui vient donc de la civilisation grecque. Contrairement aux idées reçues, l'école gratuite, pour tous et obligatoire ne date pas de Jules Ferry et de la fin du XIXe siècle. La mise en place de l'institution scolaire en France a été progressive, ce qui nous porte vers de nombreuses interrogations: quand apparaît-elle sur notre territoire? L’école était-elle réservée à une élite ? Qui payait l'école et qui étaient ses maîtres ? Quel a été la place de l'Etat dans l'enseignement et l'école a t'elle vécu des mutations à travers les siècles? Autant de questions auxquelles Virginie Subias Konofal répond dans son livre Histoire incorrecte de l'école, de l'Ancien Régime à aujourd'hui (Editions du Rocher). Elle est interrogée par Christophe Dickès.
1/31/2018 • 50 minutes, 41 seconds
Qu'est-ce que le conservatisme?
Comment définir le conservatisme? Existe-t-il une définition simple du terme ou s'agit-il d'une réalité polymorphe ? Ne faudrait-il pas parler plutôt des conservatismes ? Dans cette émission, Olivier Dard (Paris IV) décrit les origines d'un courant politique aux multiples acteurs et facettes. Il est interrogé par Christophe Dickès.
1/24/2018 • 24 minutes, 51 seconds
Les femmes et le christianisme
Depuis le XIXe siècle, les relations entre le christianisme et les femmes ont alimenté de nombreuses idées reçues et autant de questions: l'Eglise a t'elle estimé que les femmes n'avaient pas d'âme? Le droit de cuissage permettait-il au Seigneur de profiter des jeunes mariées? Les femmes devaient-elles être soumises à leur mari comme l'écrivait saint Paul? Dans son dernier numéro, la revue Codex, partenaire de Storiavoce, nous fait découvrir la révolution chrétienne qui a su donner sa place à la femme dans la société jusqu'à être à l'origine du féminisme.
1/22/2018 • 19 minutes, 50 seconds
Vie & Mort des Maréchaux de France au XVIIIe siècle
Dans la France des Lumières, être Maréchal constitue la dignité la plus importante de la hiérarchie militaire. Mais comment étaient ces hommes dans l’intime face à la mort ? Comment ces gens de guerre, le plus souvent riches, réglaient leurs affaires privées ? Que léguaient-ils à la postérité ? Comment ces nobles, en dépit de leur trépas, souhaitaient marquer l’histoire de France en faisant en sorte que leur souvenir se perpétue? Auteur de Servir le roi: vie et mort des maréchaux au XVIIIe siècle (Vendémiaire), Simon Surreaux répond à toutes ces questions. Il est interrogé par Christophe Dickès.
1/15/2018 • 44 minutes, 50 seconds
Qu'est-ce que le totalitarisme?
Comment définir le totalitarisme? Quand apparaît-il et où? Quelles sont ses caractéristiques? Quels ont été ses grands acteurs? Existe t'il un lien entre le génocide des races et le génocide des classes? Peut-on parler aujourd'hui d'un islamisme totalitaire? Stéphane Courtois, interrogé par Christophe Dickès, répond à toutes ces questions au cours de cette nouvelle édition des "Cours d'Histoire" de Storiavoce.
1/10/2018 • 20 minutes, 18 seconds
Théodose, le dernier des grands
Théodose, qui régna de 379 à 395, présente la particularité d'être le premier empereur romain baptisé dans le catholicisme. La postérité a surtout retenu de lui qu'il prohiba le paganisme et les hérésies, instaura le christianisme catholique comme seule religion autorisée (avec le judaïsme), et fit pénitence en 390 devant Ambroise, l'évêque de Milan, à cause d'un massacre qu'il avait laissé se perpétrer à Thessalonique. La réalité est plus nuancée... Ce cours d'Histoire est donné par Bertrand Lançon. Il est interrogé par Christophe Dickès.
1/4/2018 • 23 minutes, 8 seconds
Ce que l'Europe doit à la Grèce et à Byzance
toriavoce vous propose de comprendre comment la culture grecque est passée dans le monde européen. Quels ont été les éléments culturels transmis ? Quel rôle a joué l’empire byzantin comme vecteur de cette transmission ? Quels furent les routes, les intermédiaires, les supports de cet univers qui fonde notre humanisme et, disons-le, notre civilisation ? Une émission avec l'historien Sylvain Gouguenheim, interrogé par Christophe Dickès.
12/27/2017 • 44 minutes, 41 seconds
Le Moyen-Âge: au delà des idées reçues
En 1834, Jean-Antoine Letronne, professeur au Collège de France et futur directeur de l’Ecole des Chartes, publia un article dans La Revue des Deux mondes au titre caractéristique : « Des opinions cosmographiques des pères de l’Eglises rapprochées des doctrines philosophiques de la Grèce ». Dans cet article, l’auteur opposait les «fantasmes religieux du Moyen-Âge » à l’âge de la raison, l'ère des Lumières. C’est très exactement de cet article qu’il faut dater l’image d’un Moyen-Âge obscurantiste: le Moyen-Âge et ses donjons noirs, avec ses paysans travaillant sous le joug sans pitié des seigneurs, ses croisades préfiguration de la colonisation moderne, ce Moyen-Âge qui pensait que la terre était plate et que les femmes ne possédaient pas d’âmes. Une époque enfin où régnaient l’inquisition et donc l’interdiction de penser… Même si, depuis, la recherche a évolué sur toutes ces questions, certaines idées ont la vie dure. Dans les conversations, afin d’exprimer le retour à un âge sombre fait de violence et de bêtise, on parle ainsi de « retour au Moyen-âge ». Par ailleurs, encore récemment, un courant historiographique idéologique a souhaité faire de l'histoire de la nation France une sorte d'abstraction, née non pas aux XIIIe ou XIVe siècle mais au XIXe siècle, comme si les travaux des grands historiens comme Karl Ferdinand Werner ou Philippe Contamine n'avaient aucune valeur. Avec l'historien Nicolas Weill-Parot, Storiavoce vous propose de découvrir un autre Moyen-âge, au delà des mythes et des représentations idéologiques. Il est interrogé par Christophe Dickès.
12/22/2017 • 46 minutes, 1 second
La chute de Rome n'aura pas lieu
Aujourd’hui, deux thèses sur la chute de Rome s'affrontent : celle récemment et brillamment exposée par le livre de Michel de Jaeghere, Les derniers jours (Belles Lettres/Perrin Tempus). L'auteur y explique que la chute de Rome est identifiée dans le temps, qu'elle provoqua la fin d'une civilisation, le passage d'un monde à un autre. D'autres, dans la lignée de l'historien Henri Irénée Marrou, estiment au contraire qu'il existe une antiquité tardive et que la transition vers le monde médiéval occidental se fit sur le temps long. En vue d'alimenter ce débat, Storiavoce reçoit un historien en faveur de cette dernière thèse, Bertrand Lançon, auteur de La Chute de Rome, une Histoire sans Fin (Perrin)..
12/14/2017 • 44 minutes, 19 seconds
Lénine avant Lénine: qui était Vladimir Oulianov?
Depuis l’année 2005, la journée du 25 octobre, anniversaire de la révolution bolchevique, n’est plus un jour férié en Russie. Il a été remplacé par la fête de l’Unité de la Nation qui fait écho à un fait militaire du XVIIe siècle, la victoire en 1612 de Kouzma Minime et de Dmitri Pojarski sur les troupes polonaises, une victoire qui fut le prélude de l’accession au pouvoir de la dynastie des Romanov. En remplaçant la référence à la révolution bolchevique par ce fait militaire, Vladimir Poutine déclarait à l’époque : « Celui qui ne regrette pas la disparition de l’URSS n’a pas de cœur, et celui qui réclame son retour n’a pas de tête. » Néanmoins, même si la Russie renvoie aux historiens la charge de traiter de la révolution d’Octobre, cent ans après les événements, le fondateur du communisme soviétique Lénine reste une sorte de mythe qu’il faudrait séparer de la figure bien évidemment accablante de Staline. Storiavoce vous propose de comprendre aujourd’hui ce que, au contraire, le totalitarisme soviétique doit à Lénine. Pour se faire, cette émission va s’attacher à évoquer non pas l’accession au pouvoir de l’homme qui a bouleversé le monde pendant près de 75 ans, mais à son parcours : "Vladimir Oulianov avant Lénine". Une émission avec Stéphane Courtois interrogé par Christophe Dickès.
12/6/2017 • 48 minutes, 52 seconds
De l'orgie et des sangliers à l'époque romaine
Dans cette émission, Storiavoce vous propose de casser un des plus gros mythes de notre histoire : celui de l’orgie romaine. Avec l'historien Dimitri Tilloi d'Ambrosi, nous allons voir que les Romains avaient certes de l’appétit, qu’ils aimaient les bonnes et les belles choses, mais que la cuisine était un art tout comme elle est aussi à autre époque. Un marqueur social aussi, un élément de la culture assurément, un révélateur enfin: celui d'une économie méditerranéenne d’une richesse formidable. Nous ferons aussi un aparté dans le monde gaulois afin de savoir si, comme Obélix, les Gaulois chassaient le sanglier. Dimitri Tilloi d'Ambrosi est interrogé par Christophe Dickès.
11/30/2017 • 45 minutes, 19 seconds
Là où notre histoire s'est construite....
"Si la France peut se définir par des valeurs, s'illustrer par des hauts-faits, elle s'incarne également dans des lieux qui, dans la suite des temps, forment autant de jalons significatifs." Dans leur introduction aux Lieux de l'Histoire de France, les historiens Michel Winock et Olivier Wierviorka nous rappellent que notre compréhension de notre passé et de notre identité sont indissociables des lieux historiques. Dans un ouvrage qu'ils co-dirigent et intitulé Les Lieux de l'Histoire de France, trente-quatre historiens et spécialistes présentent ces "hauts lieux, tous théâtres et témoins d'un moment précis du passé, qu'ils incarnent dans une forme de quintessence." D'Alésia au Sacré-Cœur de Paris, de Reims au Stade de Colombes, de Cluny à l'Arc de Triomphe ou encore du Pont du Gard à la Promenade des Anglais... Tous ces lieux incarnent le pouvoir ou la guerre, la culture ou la religion. Déjà invité pour nous faire un "Cours d'Histoire" consacré au mythes, Olivier Wierviorka nous présente ici les lieux de notre Histoire. Il est interrogé par Christophe Dickès.
11/21/2017 • 24 minutes, 36 seconds
Les mythes de la Seconde Guerre mondiale
Les mythes font partie de l'histoire et de la mémoire des hommes. Comment définir ces mythes et comment se construisent-ils? Qui les alimentent? Peut-on les considérer comme le révélateur de l'échec des historiens dans la transmission au grand public des fruits de leurs travaux? A travers l'exemple de la Seconde Guerre mondiale, Olivier Wierviorka interrogé par Christophe Dickès, présentent des idées qui ont la vie dure à partir de deux volumes parus aux éditions Perrin et co-dirigés avec Jean Lopez: La défaite de 1940 était inéluctable; Pearl Harbor est une victoire japonaise; L'armée italienne était mauvaise; Les Allemands n'ont pas pris Moscou à cause de l'hiver; Yalta a partagé le monde; etc. Plus de trente historiens, spécialistes de la période, décortiquent toutes ces idées reçues à la loupe. Ce "cours d'histoire" rappelle que des moments de notre passé sont des champs de bataille où se sont affrontés propagande et lectures partisanes, plaidoyers pro domo et Mémoires en défense.
11/16/2017 • 29 minutes, 4 seconds
Vergennes ou la gloire de Louis XVI
Paru en langue anglaise en 1994, le livre Diplomatie de l’ancien secrétaire d’Etat américain Henry Kissinger fait figure de classique de la pensée politique étrangère et des relations internationales. Après des décennies de domination de l’histoire sociale, l’auteur réhabilitait les champs politiques en donnant une place primordiale aux grandes figures de notre histoire et à leur vision du monde : de Richelieu à Bismarck, de Roosevelt à Reagan, de Napoléon III à Gustav Stresemann… Kissinger défendait dans son livre une approche réaliste de la politique étrangère qui s’appuie à la fois sur la raison d’Etat mais aussi sur ce qui est appelé communément la Realpolitik. Dans cette approche, la place de l’histoire est évidemment essentielle : l’histoire éclaire le présent et permet de mieux comprendre les possibilités de l’avenir. La politique est l’art du possible. Histoire et temps présent sont entremêlés : charge au responsable de déceler et de comprendre son époque afin d’anticiper le monde de demain. Pourtant il y a un grand absent dans le livre de Kissinger. En effet, dans cet ouvrage de plus de 860 pages, nous ne trouvons guère le nom de l’ancien ministre de Louis XVI, Charles Gravier comte de Vergennes. Or, n’est-ce pas Vergennes qui fut secrétaire d’Etats aux Affaires étrangères au moment de la guerre d’indépendance américaine ? N’est-ce pas aussi le nom de Vergennes qui est associé au Traité de Versailles qui, en 1783, consacre l’affaiblissement de l’Angleterre et de la Royal Navy ? Enfin, le temps de Vergennes ne correspond t’il pas à l’apogée de la puissance française en Europe ? Storiavoce vous propose de comprendre ce ministre méconnu dont le rôle dans l’histoire de France mais aussi dans l’histoire de la pensée politique et des conceptions des relations internationales, fut essentiel. Christophe Dickès reçoit au micro de Storiavoce Berand de Montferrand qui lui a consacré une biographie parue chez Tallandier.
11/7/2017 • 47 minutes, 46 seconds
Réhabiliter Charles VII
Professeur émérite à Paris IV Sorbonne et membre de l'Institut, le médiéviste Philippe Contamine offre à son public une biographie magistrale d'un des rois les plus énigmatiques. Charles VII eut à répondre à au moins trois défis : se faire obéir, construire sa légitimité, l'emporter militairement. Dieu, Jeanne d'Arc, le beau Dunois et Jacques Coeur contribuèrent sans doute à les relever. Mais Charles, l'un des premiers rois dont il est possible de connaître et d'apprécier la personnalité, n'était pas le prince falot parfois décrit et décrié, se laissant porter par le hasard et par son entourage. Taiseux, obstiné, passablement instruit, il sut mener la nef royale sur une mer démontée. En près de quarante années de règne (1422-1461), il s'adapta aux circonstances, tira parti des conflits entre les princes, s'appuya sur ses « bonnes villes » et aussi sur la papauté, créa des institutions administratives et militaires efficaces. Innovation appelée à une longue postérité, l'apparition publique d'une favorite royale, sous les traits avenants d'Agnès Sorel. Avec Charles VII émerge aussi une forme de sentiment « national ». La biographie conçue par Philippe Contamine est résolument politique, au sens que revêt ce mot précisément à cette époque. Sont ici mis en lumière les pratiques du pouvoir, les mécanismes de son fonctionnement, sa conception et ses représentations. Philippe Contamine est interrogé par Christophe Dickès.
10/26/2017 • 46 minutes, 31 seconds
Quand l'Histoire passe à table.
Mais que pouvait bien manger Jésus, Marie-Antoinette, Napoléon ou Churchill? Dans sa collection "Biographies gourmandes" dirigée par l'historienne Marion Godfroy, les éditions Payot nous ouvrent un univers qui répond à des centaines de questions autour de l'alimentation, des repas et de la nourriture en général. La table est en effet le reflet des civilisations, des usages et des coutumes, d'un art de vivre aussi. Selon les époques, elle est indissociable du religieux comme du politique. La nourriture est par exemple centrale dans la Bible et dans l'histoire de Jésus qui n'a rien du prédicateur austère, même s'il pratique le jeûne dans le désert. Quant à Napoléon, on dit qu'il ne mangeait rien ou quasiment rien... C’est oublier les matelotes à la Kleber, l’aloyau à la Montebello, le saumon à l’impériale, et le potage à la Cambacérès. Napoléon Bonaparte, en fin aristocrate, se devait de construire une « Maison » dans ces troubles années post révolutionnaires. De cette souveraineté neuve, il entendait bien mettre la marque partout et faire de sa table, aussi, un enjeu impérial… Et que dire de l'hédoniste Churchill dont la table surpassait celle de son allié américain ou soviétique! Interrogée par Christophe Dickès, l'historienne Marion Godfroy nous décrit un univers méconnu mais qui éclaire d'un jour nouveau la compréhension de l'histoire des sociétés politiques et religieuses.
10/25/2017 • 41 minutes, 23 seconds
Marie-Louise, une jeunesse impériale
Marie-Louise de Habsbourg-Lorraine est la victime d’une légende noire. Née en 1791, elle n’a pas vingt ans quand elle quitte l’Autriche afin de devenir la seconde épouse de l’empereur des Français, Napoléon Ier. Elle devient ainsi le symbole de la paix fragile entre les deux pays (Traité de Schönbrunn). Après avoir tant redouté cette union, elle se met à aimer cet homme qui sait se laisser aller à l’idéal d’une vie bourgeoise. Le 20 mars 1811, elle met au monde un fils, l’aiglon Napoléon II (1815-1832) dans des conditions difficiles. Fidèle, elle soutient Napoléon et fait son possible afin de l’aider dans ses relations avec l’Autriche. mais en 1814, elle refuse de le rejoindre sur l’île d’Elbe. C’est de ce refus que naît sa légende noire. Dans un portrait nuancé, s’appuyant sur des archives indéites, l’historien Charles-Eloi Vial nous présnete une autre femme, bien éloignée des caricatures dont elle a pu souffrir. Une princesse cultivée qui, au fil des années, apprend les obligations de sa charge avec dévouement, intelligence et application. Ce qui lui permettra de jouer un rôle européen en tant que Duchesse de Parme pendant près de trois décennies. Au fil des pages, nous découvrons ainsi un destin hors du commun et une personnalité ignorée, révélée par un historien qui s’impose comme une des meilleures plumes de sa génération. Un entretien avec Christophe Dickès.
10/17/2017 • 47 minutes, 40 seconds
Luther, un moine contre les papes - Codex #5
Partenaire de Storiavoce, la revue Codex #5 présentée ici par sa rédactrice en chef, Priscille de Lassus, est consacrée à Luther, du moine modèle au théologien rebelle. Par ailleurs, Codex propose un cahier pédagogique consacré à l'Europe des Lumières et un entretien avec Michel Zink sur l'art d'aimer au Moyen-Âge. Priscille de Lassus est interrogée par Christophe Dickès.
10/9/2017 • 19 minutes, 36 seconds
L'Eglise doit-elle avoir peur de son Histoire?
Dans les débats publics autour du catholicisme ou de l’histoire de l’Eglise, reviennent toujours telle une litanie des affirmations à charge sur les croisades, les guerres de religion, l’antisémitisme ou encore l’inquisition. L’Eglise, institution du passé, obscurantiste et passéiste, est accusée d’avoir soutenu la violence, d'avoir fait dresser des bûchers, de s’être opposé à l’intelligence, d’avoir rejeté la raison et les progrès de la science… Storiavoce vous propose de relire l’histoire du catholicisme non pas avec les lunettes idéologiques du XIXe siècle mais avec un regard dépassionné sur les grandes polémiques. L'Eglise doit-elle avoir peur de son Histoire ou l'Eglise au risque de l'Histoire? Une émission avec le médiéviste Olivier Hanne interrogé par Christophe Dickès.
9/25/2017 • 45 minutes, 44 seconds
Trois historiens: Jerphagnon, Sévillia, Winock.
Au cours de cette émission, notre chroniqueur Julien Leclercq analyse trois manières de faire de l'histoire: celle d’un universitaire, Michel Winock, qui vient de publier la France Républicaine (Robert Laffont, collection Bouquins); celle d’un journaliste, Jean Sévillia, dont l'oeuvre a contribué à réhabiliter une histoire culturelle de droite décomplexée (Écrits historique de combat, Perrin) ; et celle d’un philosophe, Lucien Jerphagnon, dont les écrits spirituels (L'au delà de tout) viennent compléter toujours chez Robert Laffont les écrits consacrés à l'antiquité (Les Armes et les Mots). Un entretien avec Christophe Dickès.
9/21/2017 • 12 minutes, 37 seconds
Philippe Séguin, le remords de la droite.
Le 7 janvier 2010, au petit matin, Philippe Séguin disparaissait à la suite d’une crise cardiaque. Étonnamment, une immense émotion s’empara aussitôt de la classe politique et de la presse. Un an plus tard, au cours d’un colloque consacré à son père, sa fille évoque l’intensité inattendue de l’émotion par la force de conviction, le refus des compromissions, le respect de l’Etat et des Institutions qui étaient la marque de son père. Plus frappant encore, le quotidien Le Monde qui ne l’avait jamais épargné parla à son endroit de « passion » : « Passion est le mot qui résume le mieux sa vie. Passion pour l’Etat et la vie publique, dans tous les mandats et les diverses hautes fonctions qui échurent à cet homme resté gaullien quand son parti avait cessé depuis longtemps d’être gaulliste. » Dans cette émission, Arnaud Teyssier, interrogé par Christophe Dickès, nous présente cette figure de la politique française et de la Ve république.
9/18/2017 • 49 minutes, 10 seconds
1917-1920 : la guerre des Russes blancs, avec Jean-Jacques Marie
Dans le cadre du centenaire de 1917, Storiavoce vous propose une émission sur un aspect méconnu de la Révolution russe : la Guerre des Russes blancs. Notre perception des événements de notre histoire est le plus souvent biaisée par le simple fait que nous connaissons précisément la fin de... l'histoire. Nous savons que Lénine puis Staline triomphent. Nous savons que l'Armée rouge va constituer la grande force rivale des Etats-Unis pendant la Guerre froide. Pourtant, aux origines, la victoire du bolchevisme n'était pas une évidence. L'histoire, sans tomber dans l'uchronie, aurai pu être différente. En effet, face à la révolution d'Octobre, une armée s'est levé, une armée de volontaire: l'armée des Russes blancs. Qui étaient les chefs de cette armée ? Comment recrutait-elle ses soldats ? Quelles étaient ses idées, ses victoires et ses défaites aux quatre coins de l'immense Russie ? Et pourquoi cette armée a t'elle échoué ? Comment les Blancs ont-ils pu perdre une guerre dont ils s'étaient vu tant de fois les vainqueurs ?
L'invité : Agrégé de lettres classiques, licencié d’histoire et diplômé de russe, Jean-Jacques Marie est spécialiste de la Russie et notamment de l'Union soviétique et de l'idéologie communiste. Il a publié chez Tallandier la Guerre des Russes Blancs 1917-1920, mais aussi chez Texto Histoire de la Guerre civile russe 1917-1922, L' Antisémitisme en Russie de Catherine II à Poutine. Il a aussi été l'auteur d'une biographie de Trostky (Payot) et de Staline (Fayard).
9/11/2017 • 52 minutes, 4 seconds
Les Confessions de Saint Augustin
Saviez-vous que Les Confessions de saint Augustin furent la première autobiographie de l'histoire de la littérature? Dans le cadre de son partenariat avec Storiavoce, la revue Codex présente ce classique de la pensée religieuse et de la pensée occidentale, qui est aussi un document exceptionnel pour tous les historiens qui travaillent sur l'empire romain. Une émission présentée par Priscille de Lassus avec Dominique Salin.
8/28/2017 • 26 minutes, 51 seconds
De Flavius Josèphe à Michel Onfray: réalité du Christianisme.
Professeur d’histoire du christianisme antique à Paris IV Sorbonne, spécialiste de saint Augustin et auteur de nombreux ouvrages, Jean-Marie Salamito évoque l'édition de textes intitulée sobrement « Premiers écrits chrétiens » dans la prestigieuse collection de La Pléiade. Un travail réalisé donc avec Bernard Pouderon et Vincent Zarini. Salamito répond aussi au livre de Michel Onfray, Décadence dans un essai intitulé Michel Onfray, au pays des mythes paru chez Salvator.
8/8/2017 • 56 minutes, 45 seconds
Codex #04: les grandes heures de l'Action française
Partenaire de Storiavoce, la revue Codex #4 présentée ici par sa rédactrice en chef, Priscille de Lassus, est consacrée à l'Action française et tout particulièrement à la condamnation du mouvement par les autorités romaines en 1926 jusqu'à la réhabilitation du mouvement sous le pontificat de Pie XII en 1939.
7/2/2017 • 28 minutes, 13 seconds
Alcuin et la Renaissance carolingienne
Savant et théologien, poète mais aussi diplomate et conseiller de Charlemagne, Alcuin (v. 730 - 804) fait partie de ces quelques esprits qui dominent leur siècle par leur pensée mais aussi par leurs actions. Alcuin est en effet l'artisan d'un des plus vastes mouvements intellectuels de l'histoire européenne: la renaissance carolingienne qui a voulu faire de la cour de Charlemagne « une Athènes plus belle que l’ancienne car ennoblie par l’enseignement du Christ. » Les "Cours d'histoire" de Storiavoce vous proposent de découvrir ce personnage méconnu de et pourtant essentiel puisqu'il fut à l’origine de la fameuse décision de l'empereur de créer des écoles. Biographe de Charlemagne (Bernard Giovanangeli éditeur), le médiéviste Olivier Hanne nous présente Alcuin, la grande réforme intellectuelle et culturel dont il fut à l'origine, le rôle des religieux, le cursus des études de l'époque mais aussi les limites de cette renaissance. Il est interrogé par Christophe Dickès.
6/24/2017 • 19 minutes, 27 seconds
Charles Quint ou la fin des temps.
Le grand historien Denis Crouzet nous offre un portrait psychologique de Charles Quint d'une intelligence et d'une précision rares. Une réflexion sur un homme au carrefour de l'histoire européenne alors que le protestantisme divise le continent.
6/17/2017 • 40 minutes, 51 seconds
Poincaré: le monarque sans couronne
Il avait l’obsession de l’excellence ce qui ne l’empêchait pas, dans le monde politique, d’être un homme d’une probité exemplaire, voire quelque peu ostentatoire. Il a été ministre à quatre reprises puis président du Conseil sous la IIIe République –l’équivalent de notre Premier Ministre, enfin il a été élu président de la République… Rappelé ensuite par deux fois à la tête du gouvernement après cette présidence, il fut, selon l’expression de Pierre Miquel «un monarque sans couronne dont personne n’égalait le prestige. » Quant à De Gaulle, il se moqua de lui en le qualifiant de « commis de premier ordre »… Et pourtant cet homme, par son abnégation, sut sauver la Troisième République en appelant Clemenceau, son ennemi intime, au pouvoir. Qui fut Raymond Poincaré, le sauveur du Franc ? C'est la question à laquelle répond Georges Valance, auteur d'une biographie sur le personnage. Un entretien avec Christophe Dickès.
6/10/2017 • 45 minutes, 45 seconds
Germanicus, l'espérance et la mort
Que se serait-il passé si Caius Julius Caesar dit Germanicus n’avait pas été emporté par la maladie à l’âge de 34 ans ? Aurait-il remplacé tous les hommes de sa dynastie dont le sort fut partagé entre l’assassinat et le suicide ? Ce prince idéal dont on sait peu de choses, semble avoir été adulé par ses contemporains. Suétone écrit de lui : « On sait que Germanicus réunissait, à un degré que n'atteignit jamais personne, tous les avantages du corps et les qualités de l'esprit, une beauté et une valeur singulières, une profonde érudition et une haute éloquence dans les lettres grecques et les lettres latines, une bonté d'âme admirable, le plus grand désir de se concilier et de mériter l'affection de ses semblables, et le plus merveilleux talent pour y réussir. » Un général peut-être idéalisé à l’extrême, que Storiavoce vous propose de découvrir avec l’historien Yann Rivière. Un entretien de Christophe Dickès.
6/1/2017 • 48 minutes, 52 seconds
Les Etats-Unis dans la Grande Guerre
Les Etats-Unis n’échappent pas à l’idée que le XXe siècle est bien né pendant la Grande Guerre. En effet, le 6 avril 1917, le président Wilson signe la déclaration de guerre contre l’Allemagne et rejoint les pays de l’Entente. Storiavoce vous propose de traverser l’Atlantique et de comprendre les grandes étapes qui ont mené à l’intervention américaine jusqu’à la fameuse paix de 1919. Un entretien avec l’historienne Hélène Harter par Christophe Dickès.
5/23/2017 • 43 minutes, 56 seconds
Erasme, le prince des Humanistes
En partenariat avec la revue Codex, Storiavoce vous propose de découvrir un personnage majeur de notre histoire culturelle mais aussi un être de chair et de sang avec l'historienne Marie Barral-Baron interrogée par Priscille de Lassus. Une émission pédagogique tout particulièrement destinée aux classes de cinquième et de seconde.
5/13/2017 • 20 minutes, 11 seconds
La vie quotidienne des femmes à Rome.
Quelle était la place des femmes dans la société romaine? Répondre à cette question, c'est avant tout comprendre les grands mythes politiques fondateurs (Romulus et Rémus, Les Sabines, etc.) auxquels les femmes ont été étroitement associés. On retrouve dans ces mythes "les qualités personnelles que les Romains espéraient retrouver chez les femmes [et qui] achevaient de créer un idéal féminin, un carcan social qui les enfermait dans la sphère privée." La religion était aussi liée à la féminité "en créant une morale à la fois profane et sacrée". Dans la continuité de son oeuvre, Virginie Girod nous décrit par ailleurs la place des femmes dans le quotidien des Romains: ses loisirs et ses fréquentations, ses tenues et ses coiffures, la façon dont elles prenaient soin de leur corps. Elle est interrogée par Christophe Dickès.
5/8/2017 • 47 minutes, 25 seconds
L'ennemi juré de Napoléon: Pozzo di Borgo
Il était l’adversaire mythique de Napoléon et en même temps son cousin pauvre… Celui que Bonaparte défie dans le fameux film d’Abel Gance, au terme d’une folle poursuite à cheval. Lamartine disait de lui qu’ « il était doué de l’extérieur le plus noble, de l’élocution la plus pénétrante et la plus passionnée, des manières les plus simples et les plus élégantes, militaire, diplomate, publiciste , homme de plaisirs et d’affaire tout à la fois […] un de ces hommes dont le mérite et le charme éclatent aux yeux dès le premier regard. » De son côté Adolphe Thiers, estimait que « Dieu lui avait accordé une sorte de génie aussi admirable que celui des batailles… le génie de la politique. » Cet homme s’appelle Pozzo di Borgo. Avec une forme de détachement, il disait de lui-même : « Moi comme bien d ‘autres, nous serons des planètes secondaires, autour du grand soleil [Napoléon] ». Mais il ajoutait immédiatement après : « Soit qu’il ait vivifé ou brûlé tout le monde. » Storiavoce vous propose de partir à la découverte de ce personnage fascinant qui courra l’Europe de Paris à Saint-Saint-Pétersbourg, de Vienne à Londres avec l'historien Michel Vergé-Franceschi, interviewé par Christophe Dickès.
5/1/2017 • 43 minutes, 36 seconds
L'esprit de la Ve République.
Après avoir apporté une réflexion sur l’identité de la Gauche puis de la Droite à l’époque contemporaine, Storiavoce se penche sur la Ve République. Non pas tant sur les jalons de son histoire, la manière dont le régime a accompagné les mutations sociales, mais sur la science politique, dans le sens classique et noble du terme : se pencher sur la Ve République c’est d’abord en comprendre ses ressorts essentiels définis par le Général de Gaulle en un temps de crise profonde ; c’est en saisir ses mutations au fil des successions de 1958 à nos jours; c’est enfin esquisser les difficultés actuelles du régime alors que nous sommes entre les deux tours de l’élection présidentielle 2017. Pour répondre à ces objectifs, Christophe Dickès interroge Philippe Raynaud, auteur du livre L'esprit de la Ve république (Perrin).
4/24/2017 • 47 minutes, 49 seconds
Femmes dans l'Histoire
Pour cette quatrième édition des chroniques de Julien de Rubempré du Nouveau Cénacle, le journaliste nous présente une réflexion sur la place des femmes dans l'histoire à travers trois ouvrages: Diane de Poitiers de Didier le Fur (Perrin), Marthe de Béthanie, le pouvoir de l'Amour de Olivier Joachim (Artège) et Les Grands hommes et leur mère de Sabine Melchior-Bonnet (Odile Jacob).
4/18/2017 • 14 minutes, 31 seconds
Patrice Gueniffey et les héros français
Au XIXe siècle, Joseph de Maistre, qui aimait la France, écrivait sur nous les mots suivants : « Le caractère français n’est pas susceptible d’une marche uniforme et continue. Cette obstination imperturbable avec laquelle l’Anglais ou l’Allemand marchent à leur but, sans tomber ni se détourner, n’est pas à l’usage des Français. Chez eux, c’est-à-dire chez nous Français, l’abattement succède à l’enthousiasme et les bévues aux grands coups politiques. Le vaisseau de l’Etat, ne vogue pas sur une mer tranquille : il est tantôt aux nues et tantôt dans l’abîme. De là ces hauts et ces bas, ces alternatives de gloire et d’humiliations si communes dans l’Histoire de France. » De Maistre aurait pu ajouter à ces mots l’idée que, parce que nous aimons vivre sur une mer agitée, il nous est nécessaire parfois d’avoir recours à ces personnages qui, dans notre histoire, sont des sauveurs. Ces héros qui, pendant des décennies peuplaient les pages de nos manuels scolaire et que l’on est bien en peine de retrouver aujourd’hui… De Vercingétorix à Jeanne d’Arc, de Du Guesclin à François Ier… Mais surtout Louis XIV qui, avec Napoléon et le général de Gaulle, semblent tous les dominer. Pourquoi cela sinon parce que notre pays n’est ni plus ni moins, avec l’Angleterre, qu’un Etat nation depuis bien longtemps et que ces trois hommes, en leurs temps, surent incarnent à la fois l’un et l’autre, l’Etat et la nation. Avec Patrice Gueniffey, Storiavoce vous propose de partir à la découverte de deux d’entre eux : Napoléon et De Gaulle. Et à travers eux, de mieux comprendre ce concept si Français du sauveur. Une émission présentée par Christophe Dickès.
4/12/2017 • 50 minutes, 23 seconds
Codex #3 Jésus: ce que savent les historiens.
Partenaire de Storiavoce, la revue Codex #3 présentée ici par sa rédactrice en chef, Priscille de Lassus, est consacrée à l'historicité du Christ à travers un dossier complet sur la passion: le rôle de Ponce Pilate, l'archéologie de l'événement, la place des autorités juives... Par ailleurs, alors que Michel Onfray conteste l’existence de Jésus dans son dernier livre Décadence, cinq historiens l'ont lu et lui répondent.
4/3/2017 • 24 minutes, 53 seconds
La Vendée 1793-1794 au risque du Droit
éritable sujet d’histoire après avoir été trop longtemps laissé à la mémoire, les guerres de Vendée sont largement étudiées depuis une trentaine d’année. Mais qu’en est-il exactement du dossier juridique ? En somme, comment peut-on qualifier les événements qui ont eu lieu à cette époque dans l’ouest de la France ? S’agissait-il d’une guerre civile ? Peut-on parler de crime de guerre ou bien même de crime contre l’humanité voire de génocide comme l’affirme l'historien Reynald Seycher ? En somme, si demain de tels faits avaient lieu, comment seraient-ils qualifiés au regard du droit pénal international ? Autant de questions auxquelles Jacques Villemain, auteur de La Vendée, 1793-1794 (Editions du Cerf), répond.
3/27/2017 • 51 minutes, 38 seconds
Qu'il me tue, pourvu qu'il règne!
L'historienne Virginie Girod dessine un portrait d'Agrippine qui reste dans l'histoire comme la mère de l'empereur fou, le jeune Néron. Celle qui aurait dit: "Qu'il me tue, pourvu qu'il règne!". Une approche historique, bien éloignée des nombreux mythes qui l'entourent. Elle est interrogée par Christophe Dickès
3/20/2017 • 49 minutes, 50 seconds
De quoi la fille aînée de l'Eglise est-elle le nom?
Storiavoce vous propose de répondre à une question assez simple pour qui aime l’histoire de France : De quoi la fille aînée de l’Eglise est-elle le nom ? Est-ce une construction romantique du XIXe siècle, en réaction à l’anticléricalisme des révolutions ? Est-ce au contraire une réalité historique ? Peut-on ainsi poser des jalons dans l’histoire appuyant l’idée d’une permanence religieuse de la France? Auteur de Ainsi Dieu choisit la France, l'historien Camille Pascal répond aux questions de Christophe Dickès.
3/13/2017 • 36 minutes, 14 seconds
L'ambassadeur et le dictateur
Classique de l'histoire diplomatique, Les Souvenirs d'une ambassade à Berlin (1931-1938) d'André François-Poncet sont rééditées par les éditions Perrin. L'émission Nos Mémoires a invité Jean-Paul Bled qui a enrichi ce grand texte d'une présentation et d'un appareil critique inédits afin de rendre sa lecture accessible au profane.
3/8/2017 • 18 minutes, 22 seconds
Les grands procès du XXe siècle.
Stéphanie de Saint Marc a compilé les minutes des procès les plus marquants du XXe siècle (Collection Bouquin, Robert Laffont). L'émission Nos mémoires présente cet ouvrage majeur à la croisée de l'histoire (Grande Guerre, Entre Deux Guerres, Deuxième Guerre mondiale, Guerre d'Algérie) et du droit.
3/2/2017 • 42 minutes, 14 seconds
Splendeurs et misères de Rome
Pour cette troisième édition des chroniques de Julien de Rubempré, le journaliste nous présente une réflexion sur la Rome antique à travers trois ouvrages: Les derniers jours (Belles Lettres, Tempus) de Michel de Jaeghere, SPQR de Mary Beard (Perrin) et Spartacus (Tallandier, Texto) de Yann Le Bohec. A la suite de cette chronique, Christophe Dickès évoque deux ouvrages d'actualité sur le pape François: Ce pape qui dérange de Virginie Riva (Editions de l'Atelier) et Un pape dans la tempête de Jean-Louis de La Vaissière (Salvator)
2/24/2017 • 26 minutes, 16 seconds
De quoi la Gauche est-elle le nom?
Quels sont les thèmes qui ont structurés son identité ? Ces thèmes ont-ils évolué et se sont-ils érodés ? Quel impact cette érosion a eu sur la pensée politique? Quelle est la place enfin de la gauche aujourd’hui dans le débat des idées politiques ?